Tumgik
lepetitcarnetrouge · 2 years
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Aime moi comme une fleur, ne me cueille pas quand je suis la plus jolie, laisse moi voir la lumière plus longtemps, étendre mes pétales, tendre vers le ciel, sentir mes racines s’épanouir dans le sol. Laisse moi être heureuse, faire des graines et peut-être qu’un jour avec un peu de patience, la jolie fleur que j’étais deviendra un champs immense rempli de couleurs
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lepetitcarnetrouge · 2 years
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Il y a toujours ce moment pendant le shift où je peux prendre 5 minutes, m'asseoir dans le coin métallique entre les bouteilles à moitié vidés et la porte. Cet endroit m’offre une vue particulière sur le bar, je vois la quasi-totalité de la pièce, mais je ne sais pourquoi, les multiples conversations ne m’atteignent pas si frontalement. Honnêtement, je hais mon job. Je dois prendre des commandes à longueur de soirée, remplir des verres, nettoyer des verres, encaisser, recommencer. Je déteste ce moment où le client, les deux coudes sur le bar, m’attrape pour me balbutier sa commande. En fait, ce qui me dégoûte c’est le contact visuel entre eux et moi. J’ai quelque chose qui les transperce toujours. Je le vois dans leurs yeux, ils ressemblent à des enfants tristes d’un coup. Mais moi, ce que je vois c’est le vide, le vrai. Ils sont noyés dans les degrés de whiskey bon marché, ils semblent tous sans vie, sans but. Comme les zombies dans les séries Netflix, ils ont été arrachés à leurs  pensées, et tout ce qu’ils expriment c’est la peur de remonter à la surface. Retrouver le chemin barbelé de leur vie monotone qu’ils cherchent à fuir par le vide. L’ambiance est sombre, immanquablement. Leurs angoisses se déposent sur les murs et dégoulinent sur le sol, c’est poisseux, c’est hideux, ça me colle à la peau.
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lepetitcarnetrouge · 2 years
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Tout semble plus paisible dans l’eau. Les sons sont tous étouffés, ils me parviennent affaiblis, il n’en reste que de vagues idées. Les poissons ne parlent pas, eux.  Le mouvement répétitif de l’eau est comme un berceau pour moi. C’est pour ça que j’aime rester dans le fond d’une piscine aussi longtemps que possible. Je retiens ma respiration jusqu'à sentir mes poumons brûler. D’en bas, le ciel est différent. Tout est bleu, les nuages tremblent avec l’eau, ils ont troqué leur aspect tendre avec un style plus dramatique, plus grave.  Plus tard, je veux mourir noyée. Je veux que la dernière chose que je vois ce soit le visage tragique d’un ciel depuis le fond marin. Je veux que des poissons indifférents me voient couler lentement.
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lepetitcarnetrouge · 2 years
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Moth
A mi chemin entre une insomnie et un cauchemar impliquant mes insécurités, j’ai préféré partir marcher dehors pour me rafraichir l’esprit. J’enfile un jogging sans forme, des sandales qui semblent à ma taille et franchis le pas de la porte qui fait un son sec en claquant derrière moi. Mon immeuble n’est pas accueillant à ce moment de la nuit. Je croise un livreur au croisement de deux rues puis personne. Tant de lumières sont allumées pour rien, à part moi.  L’air est encore un peu tiède, et une odeur légère de vase m’a suivi tout le long de la rivière. Il semble y avoir du trafic au loin sur le pont mais je n’en distingue que les phares rouges et jaunes.  Mon errance nocturne m’a déposé devant une boutique 24/24, je réveille presque l’employé dans sa veste violette qui somnolait derrière le comptoir. Je traverse deux rayons avant d’attraper une boisson et des chips pour les manger sur la terrasse.  Les chaises en plastiques sont plus confortables après avoir marché et je profite des places libres pour étendre les jambes.  J’écoutes les sons de l’obscurité et me laisse bercer par son calme.  Les animaux de la nuit sortent plus ou moins timidement.  Entre deux gorgées un immense papillon de nuit est passé sous mon nez pour se poser sur l’enseigne éclairée du commerce. La lumière traversait ses ailes et dévoilait la délicatesse des motifs. C’est la première fois que je me dis qu’un papillon de nuit est tout aussi beau que ceux du jour. J’ai toujours eu peur d’eux un peu en calquant la réaction des gens autour de moi, mais au final ce n’est rien de plus que le même papillon mais qui vit pendant une autre partie de la journée. On a jamais le temps de les observer j’ai l’impression. Ils constituent une forme mouvante, imprévisible et sombre la nuit. Ils n’ont besoin qu’un peu de lumière pour révéler l’étendue de leur beauté. 
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lepetitcarnetrouge · 2 years
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You make me discover what is love. What is like to be loved, fully accepted, you looked at every pieces of me and let me know that everything is loved
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lepetitcarnetrouge · 2 years
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J’aime pas ce sentiment d’attente, d’être sur la touche. Je me sens vulnérable, comme si je ne maîtrisais plus le prochain événement qui allait arriver. C’est presque comme si on me retirait un morceau de mon futur le plus proche. Littéralement la case d’après. Du coup je ne sais plus où je vais inévitablement poser le pied. L’anticipation me rend anxieuse je ne pense plus qu’a ça pour compenser la perte de contrôle, ça m’épuise, ça me tend. Je ne sens dans mon corps. Ma mâchoire est crispée, elle contient tout ce que je ne peux pas exprimer, mes dents grincent d’une frustration que mon corps peine à réfréner.
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lepetitcarnetrouge · 2 years
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Peut-être une des raisons pour lesquelles je suis photographe c’est que mon album photo d’enfance est presque vide, je dois avoir environs 3-4 ans assez consistantes puis plus rien jusqu'à des fichiers qui trainent sur une carte mémoire perdue ou des comptes Facebook auxquels je n’ai plus accès.  Je n’ai rien, je ne sais pas a quoi je ressemblais, comment je souriais, comment je me tenais, mes souvenirs s’estompent et s’encrassent. Rien, rien.  C’est aussi probablement pour cette même raison que j’ai tant besoin de faire des autoportraits. Graver quelque part ces étapes de ma vie. Un corps change de manière inhérente, mais je veux savoir. Savoir par quoi je suis passée.  Faire des autoportraits m’ont permis de me rendre compte que l’idée que j’avais de mon corps se situe autour de la réalité. Mi fantasmé, mi altéré.  Je suis triste en me rendant compte que je ne récupèrerai rien. Que se temps passé n’existera plus, que je n’aurai plus la possibilité de raviver mes souvenirs.
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lepetitcarnetrouge · 2 years
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Le soir quand la pièce est plongée dans le noir, qu’un seul point de lumière du lampadaire dehors se fraye un chemin entre mes rideaux, je sens mes pensées rebondir dans mon crâne comme le vieux logo Windows du temps où les écrans d’ordinateurs étaient aussi épais que la tour. ça rebondit puis ça se multiplie. Ca me fais penser au brouhaha d’un restaurant blindé dans lequel chaque discussion cherche sa place. Toutes les voix se superposent, s’harmonisent parfois mais globalement rien de très compréhensible peut en ressortir. Mais j’ai envie de calme. Inconsciemment je voudrais retrouver le silence des étoiles une nuit d’été. 
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lepetitcarnetrouge · 3 years
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Je me sens comme un ouragan dans la vie des autres. Ca commence toujours par une brise légère qui fait voltiger les draps. Puis petit à petit je fais s’allumer tous les voyants rouges, les machines s’emballent. Je finis toujours par les briser, ils finissent toujours par penser que j’ai voulu leur faire mal, que j’ai fais exprès. Je ne peux pas maîtriser l’ouragan en moi, il envahi tout, il modifie mes pensées, comment je me vois, comment je vois les autres. Je ne sais même plus quelles émotions me traversent, c’est un tourbillon qui les rend difformes et indescriptibles. C’est comme si ma vie m’échappait et qu’en fuyant elle coupait les gens.  
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lepetitcarnetrouge · 3 years
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I think it’s their anger. I like the way they express this feeling, it seems to be so natural, so easy to them. This emotion is almost going through my body with their words.  I am angry, in a deeper way than I thought. I am also afraid of the anger of others. If they are angry, that mean I’m not loved anymore.  My anger is stuck in my throat, I can feel it sometimes, my vocal cords are paralized and my lungs are burning 
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lepetitcarnetrouge · 3 years
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quality touch
Ce que j’aime par dessous tout les dimanches, c’est l’espèce de relaxation dénuée de culpabilité. Je peux enfin passer du temps avec toi.  On a pris cette habitude de se réveiller et, les yeux encore mi-clos de se lancer un sourire innocent.  Sans un mot notre routine matinale commençait. Elle se croisait particulièrement au début, on a besoin de passer du temps plus ou moins long dans un silence léger les yeux fixés sur nos écrits respectifs, sa tête était posée sur mon torse. On s’est souvent dit que nos respirations nous apportaient beaucoup de paix, autant à l’un qu’a l’autre. Je sens ses cheveux voler sous mon menton et parfois, un rire s’échappait de son air bougon du matin.  Les draps encore chauds était notre boucliers contre une vie qui va trop vite, trop loin. 
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lepetitcarnetrouge · 3 years
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Est-ce que les avions vont remplacer les trains ?  Est-ce que la terre qui défile sans que je puisse discerner les détails deviendra une étendue de nuage ?  Est-ce que cette excitation, celle juste avant le départ, celle des premiers kilomètres, au moment où tu réalises qu’une immense carcasse métallique va t’emmener ailleurs. Est-ce qu’elle disparaitra quand je monterai dans un avion.  Est-ce que je serai si habituée aux nuages que je ne les regarderai plus ?  Où disparait mon émerveillement quand l’expérience me la dérobe ?   
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lepetitcarnetrouge · 3 years
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Tout le wagon est tapissé de cet immonde couverture rayée
Je suis éclairée de cette lumière jaune, le même type que dans les vieux bars d'époque
Je suis poursuivie par une pièce lumineuse doublée par l'épaisseur de la vitre du train
Pièce qui m'a toujours donné l'impression de me sourire tristement
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lepetitcarnetrouge · 3 years
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Comment serait ma vie sans le poids du regard des autres ?
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lepetitcarnetrouge · 3 years
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Son regard est brun, légèrement plus clair que le mien. Il est doux et chaleureux même si je sais que ces yeux ont pleuré plus qu'ils ne le devraient
Le terme "eye contact" n'a jamais autant eu de sens. Je sentais presque une chaleur sur ma peau quand nos regards se croisaient et ne pouvaient se séparer. On se plongeait l'un dans l'autre et l'espace temps me semblait prendre une texture différente. La même que lorsque tu entres dans un bain chaud. C'était rassurant et ça me faisais tout chaud dans la poitrine, jusque à côté du cœur.
Ces secondes que j'aurai aimé être des heures ont été d'un réconfort plus grand que je ne le pensais.
J'avais peur de me projeter dans ces yeux mais je ne sais que ce que je ressens.
Je me sentais vulnérable et forte dans ses yeux.
N'est ce pas au final, l'équilibre dont j'ai besoin ?
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lepetitcarnetrouge · 3 years
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Jusqu'à où je dois "let it flow" ? Quelle serais ma part d'implication dans les évènements de ma vie ?
Est-ce que je dois choisir entre mon côté pressé, qui a soif de sensations, qui veut s'impliquer, faire avancer les choses, maîtriser sans me sentir ballottée par la vie
Ou celui qui a envie de voir les évènements d'un point de vu plus extérieur, qui laisse le temps faire les choses
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lepetitcarnetrouge · 3 years
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J'ai passé du temps assis
Sur un fauteuil inconfortable
Dans une pièce froide
Aux murs en forme de voûte
Qui je l'espère aspire les doutes
A me demander si mon crâne exploserait
A cause du son des machines ou de la fatigue.
J'ai cherché à savoir pourquoi exprimer ce que je portais me semblais si difficile
Est-ce que je projettais mes peurs sur les gens que j'aime
Quand est-ce que ça cessera
Suis-je illégitime a demander de l'affection ?
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