lepauvrelelian
Le Pauvre Lelian
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Enterre-moi mon Amour
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lepauvrelelian · 3 years ago
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lepauvrelelian · 4 years ago
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“C'est venu de trĂšs loin, ça il en Ă©tait sĂ»r. Ça n'avait pas de portance, pas d'ampleur, comme un cri qui n'aurait eu que l'air mat pour se transmettre et que la moindre turbulence aurait dispersĂ©, aurait effacĂ© facilement. Mais c'Ă©tait audible. Et rythmĂ©. Ça avait toutes les inflexions d'une voix, la mĂ©lodie en tout cas, la mĂ©lopĂ©e osons, sans qu'il pĂ»t discerner si c'Ă©tait tout Ă  fait un chant ou juste une scansion, quelque chose d'enregistrĂ© ou pas, arabe, turc ou français, Ă  la limite animal, voire mĂ©canique Ă  cause de la sensation de rĂ©currence des frĂ©quences, surtout ça s'interrompait parfois de longues secondes avant de reprendre et il Ă©tait presque impossible de dire si son oreille ne prolongeait pas d'elle-mĂȘme le bruit, ne le redĂ©pliait pas pour en assurer le continuum, ni mĂȘme si le son ne provenait pas de plusieurs sources disjointes, qui, combinĂ©es par la distance, gĂ©nĂ©raient un effet phonique unique, lequel effet il avait la furieuse envie de supposer humain — une priĂšre peut-ĂȘtre, une plainte, un vocero, bien que ça se rapprochĂąt davantage de la litanie d'un muezzin ou d'un appel en plein vide comme le sien tout Ă  l'heure, ou la rĂ©ponse, panique, Ă  cet appel? Naturellement c'Ă©tait flou et distordu, exaspĂ©rĂ©ment flottant, suramplifiĂ© par l'attente, et foutrement loin, trop loin putain, mais il Ă©tait indiscutable que ça existait. [...]
[...] En six ans, j'avais dĂ©veloppĂ© une acuitĂ© extraordinaire pour les sons de la ville, en particulier autour de deux axes vitaux: l'air et l'eau. J'avais fini par comprendre, Ă  force de l'Ă©couter nuit aprĂšs nuit, que le vent Ă©tait un langage, qui se servait d'absolument tout pour articuler ses phonĂšmes : volets, vantaux et portes, feuilles froissĂ©es, charniĂšres, drapeaux, arĂȘtes et angles, tuyaux, tintements du fer, du bois, arbres, ponts, tout! J'avais discriminĂ© de façon dĂ©sormais indiscutable une trentaine de voyelles et vingt-deux consonnes nettes, dont beaucoup de fricatives. C'Ă©tait bien au-delĂ  de notre parole d'humain puisque l'air sortait pour ainsi dire non plus d'une simple trachĂ©e, rythmĂ©e par une glotte, une langue, des dents et des lĂšvres, mais de la gorge grande ouverte du monde, par la tranchĂ©e des rues, pour trouver, çà et lĂ , selon ses besoins, dans le volume trouĂ© des cuisines et des chambres, l'architecture d'une bouche capable de prononcer. C'Ă©tait peut-ĂȘtre aussi que le vent, comme l'eau, plus mĂ©lodique encore, n'avait pas voulu rompre avec la magie d'un langage qui fĂ»t aussi une musique, d'un syllabaire qui soit (Ă  sa frange agile) un solfĂšge, et que la distinction entre un mot et une note, un phrasĂ© et une phrase, restait parfois indĂ©cidable — ou plutĂŽt tellement confondue, tellement fusion et noyĂ©e, que ce que me disait le vent portait dans l'air jusqu'Ă  moi le double impact du sens vĂ©hiculĂ© et de l'Ă©motion vibratoire, slamĂ©e plein corps. L'Ă©motion d'une musique crue, issue de la matiĂšre mĂȘme et qui, Ă  la perfection, l'exprimait - l'extrudait. [...] La vĂ©ritĂ©, c'est que les fenĂȘtres ne sont pas des lĂšvres ni les tapis des salons des langues qui onduleraient dans des palais dĂ©serts; la vĂ©ritĂ© c'est que la ville joue par son corps mĂȘme qui est flĂ»te et hautbois, et que c'est la symphonie la plus concrĂšte, la plus inhumaine qui soit. Et c'est pareil pour l'eau, apprenez: qu'elle coule, cascade ou glougloute, qu'elle tombe goutte Ă  goutte d'un plafond dans une flaque ou gicle sur l'acier pour chercher son i, elle a sa gamme dissociĂ©e de sons purs et sa syntaxe liquide, qui dĂ©pend de la forme des canaux et des avenues, de l'Ă©troitesse des rives, de la hauteur des chutes et de la profondeur des bassins, qui dĂ©pend bien sĂ»r aussi, pour l'incroyable variĂ©tĂ© des consonnes de goutte, du matĂ©riau percutĂ©, effleurĂ©, tintant. Le T mat des tapis secs qui vire au D quand le tapis mouille, le P des parquets lorsque la larme qui tombe est lourde, et les salves de petits K qui crĂ©pitent sur la vitre — plus tous les timbres de voyelles quand l'eau frappe l'eau: plic, pluic, souic, flac, floc, pic, poc, ting, tiiinng...”
.aucun souvenir assez solide / sam va mieux - AD
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lepauvrelelian · 4 years ago
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Antéros
“Tu demandes pourquoi j’ai tant de range au cƓur Et sur un col flexible une tĂȘte indomptĂ©e ;  C’est que je suis issu de la race d’AntĂ©e, Je retourne les dards contre le dieu vainqueur. 
Oui, je suis de ceux-lĂ  qu’inspire le Vengeur, Il m’a marquĂ© le front de sa lĂšvre irritĂ©e,  Sous la pĂąleur d’Abel, hĂ©las! ensanglantĂ©e,  J’ai souvent de CaĂŻn l’implacable rougeur !
JĂ©hovah! le dernier, vaincu par ton gĂ©nie, Qui, du fond des enfers, criait : “Ô tyrannie !” C’est mon aĂŻeul BĂ©lus ou mon pĂšre Dagon...
Ils m’ont plongĂ© trois fois dans les eaux du Cocyte,  Et protĂ©geant tout seul ma mĂšre AmalĂ©cyte, Je ressĂšme Ă  ses pieds les dents du vieux dragon.”
- Les ChimÚres, GdN 
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lepauvrelelian · 4 years ago
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lepauvrelelian · 5 years ago
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Far-Niente
Samstag : cinq doigts Ă©mĂšchent, A l’ombre d’un cabas, Un crin pĂąle qu’assĂšche L’oeil des cieux de Sabbat ; 
Quelques brins d’herbe fraĂźche Verdissent du tabac Qu’allonge une main rĂȘche Au papetier grabat : 
L’otium est coutumiùre. On guette par l’ajour La rieuse lumiùre. 
On chÎme le saint jour. On singe, à la chaumiÚre, Quelque amoureux bonjour. 
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lepauvrelelian · 5 years ago
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Artémis
“La Treiziùme revient
 C’est encor la premiùre ; Et c’est toujours la seule, ou c’est le seul moment ; Car es-tu reine, î toi ! la premiùre ou derniùre ? Es-tu roi, toi le seul ou le dernier amant ?

Aimez qui vous aima du berceau dans la biĂšre ; Celle que j’aimai seul m’aime encor tendrement : C’est la mort, ou la morte
 O dĂ©lice ! ĂŽ tourment ! La rose qu’elle tient, c’est la Rose trĂ©miĂšre.
Sainte Napolitaine aux mains pleines de feux, Rose au coeur violet, fleur de sainte Gudule : As-tu trouvé ta croix dans le désert des cieux ?
Roses blanches, tombez ! vous insultez nos dieux, Tombez, fantĂŽmes blancs, de votre ciel qui brĂ»le : – La sainte de l’abĂźme est plus sainte Ă  mes yeux !"
- Les ChimĂšres, GdN
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lepauvrelelian · 5 years ago
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El Desdichado
“Je suis le TĂ©nĂ©breux, – le Veuf, – l’InconsolĂ©, Le Prince d’Aquitaine Ă  la Tour abolie : Ma seule Étoile est morte, – et mon luth constellĂ© Porte le Soleil noir de la MĂ©lancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolĂ©, Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie, La fleur qui plaisait tant Ă  mon cƓur dĂ©solĂ©, Et la treille oĂč le Pampre Ă  la Rose s’allie.
Suis-je Amour ou PhĂ©bus ?
 Lusignan ou Biron ? Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ; J’ai rĂȘvĂ© dans la Grotte oĂč nage la sirĂšne

Et j’ai deux fois vainqueur traversĂ© l’AchĂ©ron : Modulant tour Ă  tour sur la lyre d’OrphĂ©e Les soupirs de la Sainte et les cris de la FĂ©e.”
- Les  ChimÚres, GdN 
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lepauvrelelian · 5 years ago
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NUIT DU NACRE
J’ai vu de ton satin se consteller l’albĂątre Sous la nĂ©bule osseuse oĂč s’irradiait - d’argent -, Tout Ă©toilĂ© d’un grain de limaille blanchĂątre, Un astre de mĂ©tal au zĂ©nith Ă©mergent.
Dans quel éclat lacté de vierge marbre blanc, Dans quel carrare exact, dans quel paros diaphane Ou dans quel pentélique a-t-on taillé ton flanc Dont la voûte est sculptée d'un calcaire épiphane ?
Quel ivoire obsesseur laquait ta griffe aigĂŒe ! Et quel frimas d’aragne, au givre de sa dent, Glaçait ta main d’ombelle et l’hyaline cigĂŒe PerlĂ©e par ces nivĂ©es grevĂ©es d’un froid mordant !
Combien de gemmes, dis, ou combien de diamants, Tout dĂ©diant leur carat Ă  des Ă©cluses closes, Ont noyĂ© leur cristal au fil de larmoiements ? Et combien d’ancolies en sont dessous Ă©closes ?
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lepauvrelelian · 5 years ago
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À L’IXE
Un astre honteux refait – ontal – Au ton cuivreux comme un carnyx, Luire un bronze monumental ParĂ© au front de deux onyx ;
Sous la ramure ornementale Des lourds lauriers de toi, Ô Nyx, S’irise aprùs l’orbe orientale Un Ɠil de feu comme un phƓnix :
C’est – rĂ©flĂ©chi – comme d’un ptyx LivrĂ© Ă  l’onde du cours pĂąle D’un flot d’enfers passant deux Styx, Tout un ErĂšbe en ces opales
Qui se rabĂźme et se ceint d’ixes, Filtrant, instruit des tetrapals, Dans des remous teints de sandix, Vers un abysse archĂ©typal.  
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lepauvrelelian · 5 years ago
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*
Le duc de Pouille A des morpions ; Comme un lampion, Brûle sa couille. 
Torché de houille, Son vieux croupion - Que nous grimpions - Jamais ne mouille.
Tiens! un graillon, Dont nous souillons Ta noire faille ;
Tais l’aiguillon, Quand nous fouillons Dans ton entraille !
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lepauvrelelian · 5 years ago
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lepauvrelelian · 5 years ago
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Voix de la Chair
Des corolles comme d’un ciste Pour la draper l’ont dĂ©raidi.  Toute Nymphesque Ă  l’arrondi, C’est celle un peu d’un uraniste. 
Elle a des airs de violiste Et - comme l’Orage affadi  Odore des champs refroidis - Mordore l’aire de chants tristes. 
Elle est cosaque et trismĂ©giste.  Sur des longueurs d’aprĂšs-midi, Elle est frileuse et s’attiĂ©dit À la façon des Alchimistes. 
Serait-ce celle d’un artiste ? Aprùs des brumes d'interdits, Presque un morceau de paradis Lampadophore et Havaniste ?
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lepauvrelelian · 5 years ago
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Précis de grammaire latine
J'ai désarticulé les bourses du pantin Et ouvert grand la porte aux autres personnages. J'ai essoufflé l'ardeur mauvaise de son ùge, Dont on vit mille fois le délire enfantin,
Et asséché ses pluies, ses verticaux matins, Et ses bouts de viande transpirant de fromage. Et puis, dans le spectre d'un mirifique mage, J'ai gagné les nombreux attributs palatins.
J'ai défait les chaines au sucré sirop d'or Du souverain malade au bois flottant qui dort, Asservi les verres sombres de l'archipel,
Et finalement j'ai trouvé, aprÚs la chasse, Perché secrÚtement sur de vagues échasses, Le bonheur du trou, de la terre, et de la pelle.
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lepauvrelelian · 6 years ago
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Vocalises
Trois coups d'archet, À belle allure, Sont l’effilure De mille archers ;
Les violes mĂ»res Qu'on Ă©corchait S'en sont fĂąchĂ© À l'ensellure : 
Craquent les cordes Et les ouĂŻes. C'est la discorde ;
MisĂ©ricorde!  Et l’harmonie  Qu’on dĂ©saccorde. 
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lepauvrelelian · 6 years ago
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Les CaractĂšres
Ludwig
Un grand corps qui gesticule, Des bras, des pieds longs et fins, Deux arachnides de mains Qui bĂȘtement s'articulent,
Un esprit tout ridicule, Un inintĂ©rĂȘt certain, Quelques faux airs de putain, Des hormones qui pullulent,
Un fondement mou qui brûle, Une langue aux airs canins, Un amour des duels de reins, Et un goût pour la Bascule !
Maximus
Deux laides vitres d’yeux flous OĂč l’amour (grand A) s’agrippe, Une molle et morne lippe Qu’omet un menton filou,
Un fuyant et maigre cou Qu’un torse tĂ©nu dissipe, Une ventre bruyant de tripes D’oĂč s’écoule un fluide fou,
Un rictus grave et jaloux Qui, sans la fumer (la pipe), La taille, joyeux galipe, Quand on lui en tend le bout.
Absalom
Des cheveux noir-abyssal Comme l’ñme qu’ils abritent, Deux amples lùvres qu’excite Une fureur animale,
Un fort penchant pour le mal Physique, une trĂšs petite Lueur d’esprit qui s’effrite En poĂ©sie plus banale,
Deux rasoirs de jambes pñles, Et, malade de colite, Un vil bas-lieu qui s’agite Mendiant pour l’organe mñle.
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lepauvrelelian · 6 years ago
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In-Manus au vent de Mai
On voit deux bien belles ailes de mains - D'une espĂšce Ă  soumettre Ă  l’examen - S'Ă©battre en l'air, et voltiger au vent, Dans leur fine course aux Ă©bats savants, Pianoter en faux sur un vain clavier, Et s’enorgueillir de beautĂ©s enviĂ©es.
On les voit sans cesse, on les voit toujours, Danser leur valse, un cƓur à contre-jour, Et, aux pieds, baller - bras ballants - souvent, Sans souci des traits de l'Astre Levant ; On les voit sans cesse, on les voit toujours, Danser leur valse, un cƓur à contre-jour.
C'est qu'on les convoite, ces sveltes pattes Blanches, celles-lĂ  qui - sans peine - appĂątent La proie, de leurs maints leurres Ă©prouvants, Et puis font le jeu du Terrible Ivan, Griffant, d’aquilines serres d'acier, Ă  l’Ɠil - et balafrant - le disgraciĂ©.
On les voit sans cesse, on les voit toujours, Danser leur valse, un cƓur à contre-jour, Et, aux pieds, baller - bras ballants - souvent, Sans souci des traits de l'Astre Levant ; On les voit sans cesse, on les voit toujours, Danser leur valse, un cƓur à contre-jour.
On peut y voir le luthier jongler Et tailler au violon ses deux onglets, Dans l'atelier des accords captivants. Mais, d'un probe Ɠil  - et louangeur fervent - On y perçoit la larme qui Ondoie Sur l'eau plane, cillĂ©e du bout des doigts.
On les voit sans cesse, on les voit toujours, Danser leur valse, un cƓur à contre-jour, Et, aux pieds, baller - bras ballants - souvent, Sans souci des traits de l'Astre Levant ; On les voit sans cesse, on les voit toujours, Danser leur valse, un cƓur à contre-jour.
21/05/18, sur le chemin du retour
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lepauvrelelian · 6 years ago
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Le Ciste IV
Dissonant Sonnet
À quels ruisseaux Boit l'Arbrisseau ? À plus aucun.
À quels soleils Prend-il sommeil ? À plus aucun. 
Quand l'ouche flambe Aux quatre coins, Au rabicoin, Lui, tombe à l'iambe ; 
Il perd la jambe, Et, mal-en-point, De feu est oint, Au viol des gambes.
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