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De l’égoïsme
Article original de Franklin Veaux, initialement paru sur More than Two.
« T’es égoïste. »
On me traite d’égoïste sur le net. Généralement lisent un article sur mon blog et qui s’écrient : « T’as cinq meufs !? C’est tellement égoïste ! Tu les monopolises toutes! »
« T’es égoïste. »
Récemment, on me l’a dit dans des circonstances complètement différentes : cette fois, les gens réagissaient au fait que je plébiscite des relations amoureuses sans règles. « Il n’y a pas de règles ? C’est tellement égoïste ! Tu as juste envie de pouvoir papillonner tranquille et faire tout ce que tu veux ! »
Ces critiques me donnent un peu de fil à retordre. Je peux emprunter deux voies très différentes pour en parler. La première veut qu’ un polyamour et une vie sans règles n’ont rien d’égoïstes. Ces reproches mettent en lumière, de manière assez intéressante, le prisme conceptuel au travers duquel nous regardons le monde. Et l’autre veut que traiter quelqu’un d’égoïste est une technique d’humiliation efficace, puisse que nous considérons l’égoïsme comme quelque chose d’intrinsèquement, d’incontestablement néfaste. De fait, il est difficile pour quelqu’un qui se voit traiter d’égoïste de dire : « Bien sûr que je suis égoïste, et c’est très bien! ». Le reproche «Tu es égoïste » est une tentative de provoquer un sentiment de honte face à ce qui est perçu comme une transgression des normes sociales.
Et puis, quand je me suis attablé pour écrire ce papier, je me suis dis : « Eh ! Pourquoi choisir ? Je suis poly ! Je vais décrire les deux ! »
Commençons par examiner les accusations à proprement parler.
Est-il égoïste d’avoir plusieurs partenaires ? Est-ce égoïste de construire des relations sans règles ?
Quelqu’un qui nous verrait, moi et mes amoureuses, pourrait penser : « Wow ! Ce type chope toutes les femmes ! Il a cinq copines et moi je n’en ai qu’une (ou peut-être même, aucune) ! » Quelqu’un qui verrait la structure de mes relations pourrait penser : « Wow ! Ce type dit que ses partenaires ne peuvent lui imposer aucune règle ! Il fait ce qu’il veut ! » et d’un certain point de vue, obtus et étroit d’esprit, ça se comprend.
Ce dont ces deux remarques ne tiennent pas compte, c’est qu’il ne s’agit pas de moi. Oui, j’ai cinq copines… et elles ont toutes d’autres partenaires que moi ! Je ne monopolise pas les femmes – loin de là. Si tu regarde ça du point de vue de chacune de mes copines, je ne suis qu’un seul de leurs partenaires parmi tous les partenaires qu’elles ont.
Ça s’applique aussi au sujet des règles : si tu regardes ça du point de vue de mes partenaires, tu remarqueras que je ne leur impose pas de règles non plus. Chacune de mes partenaires est libre de faire ses propres choix, je n’ai pas à lui dire quoi que ce soit – bien que nous négociions tous et toutes en fonction de nos besoins. Je ne leur interdis rien parce que j’ai confiance qu’en faisant état de mes besoins, mes partenaires choisirons d’y satisfaire parce qu’elle le veulent bien.
Dans les deux cas, ce reproche met l’emphase sur mon égoïsme en ne se basant que sur mon point de vue. La personne se met à ma place et ne voit que les bénéfices que je tire de cette structure relationnelle, sans tenir compte du point de vue de mes partenaires et sans envisager les bénéfices qu’elles en tirent.
Ce qui est - si je peux me permettre - un peu égoïste, comme façon de voir les choses.
D’un autre point de vue, on pourrait dire que la monogamie est égoïste. Après tout, dans une relation monogame, ta ou ton partenaire est à toi et rien qu’à toi. Quand tu as un ou une partenaire, il ou elle t’appartient et personne n’a le droit d’y toucher.
On pourrait aller plus loin, et dire que les relations basées sur des règles sont égoïstes. Le fait d’édicter une règle, et pour le coup, je l’entend comme une restriction qu’une personne impose au comportement d’une autre, est intrinsèquement égoïste : quand Alice édicte une règle, elle essaye de faire en sorte que Bob satisfasse ses besoins à elle - pas ceux de Bob ni ceux des autres partenaires de Bob. Je n’ai jamais rencontré personne qui dise quelque chose comme : « Bob, mon chéri, t’as une nouvelle copine ? J’aimerais m’assurer que ses besoins soient satisfaits, et dès lors j’aimerais que nous ayons une règle qui t’oblige à passer au moins une nuit par semaine avec elle. »
Non, dans la vraie vie, les règles ressemble plutôt à « Je veux me réveiller à côté de toi tous les matins, donc tu ne peux pas passer la nuit avec d’autres personnes. » ou « Je veux continuer à me sentir spécial⋅e, donc tu ne peux emmener personne d’autre à notre restaurant préféré. » ou « Je veux garder un certain contrôle sur tes autres relations, donc j’ai besoin d’un droit de veto » . Ce qu’il y a de commun à toutes ces règles, qui sont, selon mon expérience, assez courantes dans les relation poly, c’est ce « je veux ».
Si t’es entrain de secouer la tête en marmonnant : « Franklin, trou du c’, tu es entrain de dire que toutes les personnes monogames et toutes les personnes qui font usage de règles dans leur relations sont égoïstes? Enfoiré ! »
L’égoïsme n’est pas (forcement) une mauvaise chose.
Au sens premier du terme, l’égoïsme est une composante indispensable d’une relation saine, voire même d’une vie saine. On ne peut pas poser se propres limites si on n’a aucun sens de son propre intérêt. On ne peut pas prendre soin des autres si on ne prend pas soin de soi.
Chaque jour, on fait des choix pour des raisons qu’on pourrait légitiment qualifier d’ « égoïstes », en particulier dans nos vies relationnelles. Nous sommes tous à la recherche de relations qui rendent nos vies meilleures, du moins dans l’idéal : qui nous rendent plus heureux, qui ajoutent de la valeur à nos vies, qui nous rendent meilleurs, qui remplissent nos journées de joie. On trouverait probablement tous qu’une relation insatisfaisante, dans laquelle on reste malgré le fait qu’on n’y gagne rien est dysfonctionnelle, voire même dévastatrice. En fin de compte, on fait les choix qu’on fait parce qu’on espère s’en porter mieux.
Ça ne veut pas dire qu’on est, ou qu’il faut être égoïstes à chaque décision qu’on à prendre au quotidien. On peut décider de rester avec un⋅e partenaire au travers de moment difficiles, ou décider de soutenir un⋅e partenaire et en faire les frais, parce qu’on est dévoué au succès à long terme de cette relation. Et on est dévoués au succès à long terme de cette relation parce que l’égoïsme éclairé requiert une vision à long terme.
Et l’égoïsme c’est pas comme les vases communicants. On a tendance à penser l’égoïsme comme une situation où on gagne quelque chose aux dépends d’autrui. Alors qu’en fait, quand on s’engage dans une relation qui promeut la croissance et le bonheur de toutes les personnes impliquées, tout le monde y gagne ! Mes partenaires sont avec moi parce qu’être avec moi rend leur vie meilleure. Je suis avec elles parce qu’être avec elles rend ma vie meilleure. On continue à investir ces relations, même quand elles sont difficiles, parce qu’on vise des gains globaux, pas ponctuels.
Je pense que la plupart des gens sont d’accord qu’une relation dans laquelle tu sacrifies ton bonheur au profit d’une autre personne, sans aucun espoir de bonheur en vue, maintenant ou à l’avenir, n’est sans doute pas une bonne relation. Je pense qu’on est tous d’accord qu’une relation où on s’abîme, sans espoir de résultats positifs n’est pas saine. Il y a toujours une part d’égoïsme dans une relation saine (ou peut-être est-ce du propre intérêt, bien que la distinction entre les deux soit souvent subjective et dépende du point de vue duquel on se place). D’une certaine manière, on sait bien qu’il est impossible de sacrifier son propre bonheur pour autrui et que quelqu’un qui exigerait ça de nous est sans doute un peu sociopathe.
Et malgré tout, on se sert encore de « T’es égoïste ! » comme outil d’humiliation et de contrôle. Et paradoxalement, on s’en sert quand on veut que l’autre fasse les choses différemment – en d’autres termes : quand nous sommes, nous-même, égoïstes.
Il y a certaines formes d’égoïsme qui sont admises : celles qui nous permettent de poser et de protéger nos limites, de défendre nos besoins et de choisir des relations positive et enrichissantes. D’autres formes d’égoïsme ne sont pas admises : celles qui cherchent à tirer profit d’autrui, à assouvir nos besoins sans tenir compte de ceux des autres, à jouir de choses dont d’autres sont privés.
Il y a des gens qui pensent que ceux qui ne croient pas en dieu n’ont pas de morale. Je vois comme une similitude avec l’idée que les gens qui vivent sans règles en font d’office voir de toutes leur couleurs à leurs partenaires. Les deux croient que seule une structure externe, des interdictions qui nous seraient imposées de l’extérieur, peuvent nous prévenir de tout détruire autour de nous dans un tourbillon d’égoïsme ravageur.
Non, le polyamour n’est pas intrinsèquement égoïste. Les relations polyamoureuses construites sans règles ne le sont pas plus. Mais ça ne veut pas dire que si elles l’étaient, elles deviendraient immédiatement mauvaises. Je pense qu’il est temps d’arrêter d’utiliser « t’es égoïste ! » pour désigner les personnes qui font ce qu'on ne veut pas qu’elles fassent, et qu’à la place, on considère que des relations qui bénéficient à tou⋅te⋅s leurs participant⋅e⋅s sans pourvoir aux besoins des uns au détriment des autres, sont sans doute des relation pour lesquelles on ferait bien se battre.
Même si certain⋅e⋅s les trouvent « égoïstes ».
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Alors comme ça, tu veux essayer le polyamour
Article original de Ginny Brown
Donc t’as lu des trucs sur le polyamour et tu t’es dit que c’était un truc que t’avais envie d’essayer. Ou peut-être que t’y as juste pensé et tu ne vois pas trop par où commencer.
Voici donc deux trois trucs, des marches à suivre et des choses à prendre en compte pour les gens qui débarquent dans le monde du poly.
Quelques questions à te poser
En premier lieu, être heureux en polyamour requière d’être capable de faire état de ce que tu veux et de le communiquer à tes partenaires. D’une part, parce que c’est en dehors de la norme culturelle et d’autre part parce que ça implique de coordonner les besoins et les préférences de plein de gens.
Que tu commences en solo ou que tu ouvres une relation préexistante, voici quelques question qu’il serait judicieux que tu te poses à l’aube de ton périple poly.
1. Pourquoi j’en ai envie ?
Qu’est ce que tu attends du polyamour ? Plus de sexe ? Quelqu’un avec qui aller voir les film que ta-ton partenaire déteste ? Une chaleureuse communauté d’ami⋅e⋅s et d’amant⋅e⋅s ?
Il y a plein de bonnes raisons de se lancer dans le polyamour et avoir une idée claire des raisons les plus importantes pour lesquelles tu le fais t’aideras à faire tes choix.
Si tu ouvres une relation préexistante, c’est bien de savoir ce que ta-ton partenaire espère en retirer et vice-versa.
Formuler les raisons pour lesquelles tu veux être poly peut aussi t’aider en cas de coup dur : tu peux jeter un œil à tes objectifs pour évaluer si globalement, tu t’en approches et si ça vaut toujours la peine de t’atteler aux trucs difficiles.
2. À quoi ressemblerait une situation idéale ?
Ça risque de changer au fil du temps, de tes rencontres et de tes expériences mais c’est toujours bien de poser un objectif de base.
l’idée d’une grande maison où cinq ou six adultes partagent amour, sexe et tâches ménagères est plutôt excitante ou flippante ? Tu voudrais avoir plein de partenaires que tu verrais occasionnellement, ou juste deux ou trois sur lesquels tu te concentres ? Combien de temps par semaine tu veux consacrer aux rencards, que ce soit avec de nouvelles personnes ou des partenaires établi⋅e⋅s ? Tu préfères être ami⋅e avec les partenaires de ta-ton partenaire ou tu préfères que les relations soient séparées ?
Quoi qu’il en soit, c’est cool. Et si tu connais tes attentes et tes limites, ça t’aidera à trouver des partenaires qui partagent tes besoins.
3. Quelles sont mes insécurités et mes peurs ?
Voir sa-son partenaire s’éclater dans une relation amoureuse avec quelqu’un d’autre peut faire ressurgir toutes nos insécurités; du coup, c’est pas mal de s’en préoccuper avant que ça n’arrive.
Il y a des gens qui sont anxieux à l’idée qu’un partenaire les abandonne, d’autres qui ont peur d’être pris pour acquis ou d’être toujours relégués à l’arrière-plan. Certain⋅ne⋅s d’entre nous ont aussi des difficultés avec leur corps ou leur sexualité.
Quels que soient tes cordes sensibles, tu peux être quasi sûr⋅e que le polyamour va tirer dessus.
C’est effrayant et souvent douloureux mais à long terme, ça peut valoir le coup de les affronter et de les surmonter.
Il y a quelque chose de profondément rassurant dans le fait que ton amoureux⋅se ait toujours envie d’être avec toi malgré le fait qu’il-elle vive des trucs super avec d’autre personnes.
4. Comment je vais gérer la jalousie ?
A un moment donné, tu va être jaloux⋅se. C’est quasi inévitable et ça ne veut pas dire que tu es un⋅e mauvais⋅ poly ou que tu es immature.
La clé avec la jalousie n’est pas de l’éviter mais de la gérer quand elle arrive.
Le web est plein de ressources à ce sujet, pleines de conseils et de sagesse quant à la gestion de la jalousie. Lis-les en amont et gardes celles qui te parlent le plus à portée de main pour quand le monstre aux yeux vert pointera le bout de son nez.
5. quelles sont mes limites en ce qui concerne les MST et les protections ?
La non-monogamie responsable, c’est en partie penser au safe sex et protéger tes partenaires autant que toi-même.
La grande majorité de la communauté poly est très stricte quant à l’usage des capotes pour ce qui est des rapports sexuels, du moins avec de nouveaux partenaires. C’est une question de confort personnel.
Tu veux utiliser des capotes et des digues dentaires pour le sexe oral ? À quelle fréquence tu vas faire dépister ? A quel moment de la relation envisages-tu l’arrêt de l’usage de protections ?
De la même manière qu’il est important de parler de contraception et de protection contre les MST dans une relation mono, il est important d’en discuter dans les relations polyamoureuses. Assure-toi donc d’en faire un priorité.
6. Comment tu vas gérer tes rencards et ton agenda ?
Si tu es célibataire, tu peux improviser mais si tu es entrain d’ouvrir une relation, il va falloir que tu poses tes attentes en matière de logistique.
Est ce que vous allez vous consulter avant de prendre un rencard ou juste vous en informer une fois que le rendez-vous sera pris ? Est ce que tu vas devoir t’assurer que ta-ton partenaire à aussi un rencard ou des potes avec qui passer la soirée quand tu as un rendez-vous ? (ça aide pas mal d’avoir quelque chose à faire plutôt que de rester à la maison quand l’autre à un rencard, surtout au début). Est ce qu’on peut inviter ses rencards à la maison quand l’autre est là et si oui, comment on se répartit l’espace ?
Anticiper les problèmes avant qu’ils ne surgissent, c’est toujours plus facile que d’intervenir une fois qu’ils sont là. Et déterminer comment on va gérer la logistique peut vraiment améliorer les choses à ce niveau là.
Comment rencontrer des gens ?
A un moment dans ce processus, la plus part des gens ont un grand moment solitude où ils se demandent « attends, mais comment je fais pour rencontrer des gens dans tout ce bordel? »
Bien que les rencards poly ressemblent fort à leurs pendant mono/célibataire, il y a quelques petites différences à prendre en compte.
Plein de polyamoureux se servent des sites de rencontres. Plein.
Rencontrer des gens en ligne te permets de chercher spécifiquement des gens qui sont poly ou ouverts à ça et t’évite l’emmerdement de « quand et comment je lui dit que je suis poly ? »
OKCupid est de loin le site le plus populaire pour les non-monogames, principalement parce qu’il a des paramètres propres aux relations non-monogames.
Une autre bonne manière de rencontrer des polyamoureux c’est d’aller aux cafés poly (voir point ci après concernant la fréquentation ces lieux dans l’unique but d’y trouver des partenaires). Parcoure les réseaux sociaux à la recherche de groupes poly dans ton coin et regarde quand et où ils se réunissent. C’est un bon moyen de se mettre en contact avec la communauté locale.
Tu peux aussi rencontrer des gens comme le font les monogames : dans les bars, les cafés, les activités de groupe, et les associations thématiques.
Le truc, c’est que de base, les gens s’attendent à une relation monogame, du coup, à un moment donné va falloir dire à la personne avec qui tu flirt que tu es poly.
Je te suggère de le faire le plus tôt possible – genre dans le tas des question pour « apprendre à se connaître » - pour vous épargner à tous deux la peine que ça pourrait être de vraiment vous kiffer pour ensuite vous rendre compte que vous avez des modes relationnel complètement incompatible.
Erreurs à éviter
Comme tout qui s’essaye à un truc neuf, tu vas te planter. Et c’est normal ! Mais voici quelques erreurs de débutant à éviter.
1. Être en chien
Il y a plein de gens qui décident d’être poly, qui entrent en contact avec une communauté et commencent immédiatement à flirter avec tout ce qui bouge.
C’est compréhensible. Tout à coup, il y a bien moins de restrictions quant aux personnes qu’on peut rencarder et t’as hâte de créer des relations.
Vas y mollo.
D’abord, si tu essaye de combler un vide dans ta vie plutôt que de connecter avec une personne en particulier, elle va s’en rendre compte. Et c’est souvent peu engageant.
Ensuite, en passant directement à l’étape « A qui est ce que je peux rouler des pelles, ici ? », tu te prive de belles amitiés. Et avoir des amis poly peut se révéler utile a plein de niveau.
Les amis que tu vas te faire t’aideront à traverser les périodes difficiles et te feront voir différents modèles de vraies relations poly fonctionnelles.
Il n’y a pas de problème avec le fait d’aller aux rencontres poly avec l’espoir d’y rencontrer un⋅e potentiel⋅le partenaire (et c’est bien naturel), mais je te recommande d’investir au moins autant d’énergie dans la solidification d’amitiés et dans la création d’un réseau de soutient poly.
2. T’emballer sur les NRE
L’énergie d’une nouvelle relation (new relationship energy) ou NRE, c’est ce sentiment que tu as quand tu rencontre une nouvelle personne, que ça se passe bien et que t’en es troooooop fan.
Ce sont les papillons dans le ventre, le sourire niais, le montées d’angoisses, le « j’arrête pas d’y penser et mes potes en ont marre d’entendre son nom ».
C’est très commun à tous les débuts de relations mais le polyamour crée une situation potentielle où t’as toute l’excitation trépidante d’une nouvelle relation, tout en maintenant une relation plus ancienne et plus établie.
Ça peut créer des stress et des des sentiments contradictoires un peu partout autour de toi.
Quand tu es au cœur d’une NRE, t’as envie de passer tout ton temps avec cette nouvelle personne, de courir chez elle dès qu’elle a le moindre soucis, de la couvrir d’amour et d’attention dès que tu en as l’occasion.
Si t’as déjà une relation de longue durée avec une autre personne, il se pourrait qu’elle se sente négligée ou qu’elle ait peur que tu lui préfère l’autre. Il se pourrait que tu soi toi-même confus⋅e : oui, tu aimes ta-ton partenaire à long terme et tu ne peux pas imaginer ta vie sa elle-lui, mais tu ne peux pas nier que le niveau de passion et d’excitation que tu ressens pour l’autre n’a rien à voir.
Les NRE sont un stade normal des relations et sont vraiment chouette.
Dépasser ce stade est aussi normal, qu’il s’agisse de désamour et de dissolution de la relation ou de développer un lien solide, stable et aimant mais qui manque des grandes envolées que procure les NRE.
La compréhension de ce phénomène est la clé de la gestion des NRE, que tu sois celui ou celle qui la vit ou son-sa partenaire initial⋅le.
On doit tous trouver un équilibre entre le fait de se délecter de ces nouveaux sentiments et le fait de s’assurer que notre partenaire préalable ne se sente pas négligé.
Avec un peut de pratique on peut arriver à trouver des moyens de canaliser l’énergie des nouvelles relations vers celles qui sont déjà établies. Ça apporte un élan de fraîcheur, de tendresse et d’excitation à des relations qui perdurent depuis des années.
3. laisser la peur dicter le cours de tes relations
Poser des règles et des limites, c’est important. Mais ce qui est aussi important, c’est de s’assurer qu’elle soient mises pour les bonnes raisons.
Il y a beaucoup de gens, en particulier ceux qui ouvrent une relation pré-existante, qui s’inquiètent de perdre leur partenaire et qui posent des règles pour se rassurer.
Mais les règles ne peuvent pas protéger une relation. Il n’y a que l’engagement, le respect et la compatibilité mutuels qui peuvent faire ça.
Si toi et ta-ton partenaire avez une relation dont vous bénéficiez tous les deux, à laquelle vous dédiez assez de temps et d’attention, qui est fondée sur de l’amour, de la confiance et du respect mutuel alors vous n’avez pas besoin de règles pour qu’elle soit sécurisée.
Si la relation est déjà brisée, si l’un d’entre vous cherche secrètement un moyen de se tirer ou, qu’en fin de compte, vous n’êtes simplement pas bien assortis, la seule chose que feront ces règles, c’est de retarder l’inévitable et vous causer plus de chagrin et de disputes entre-temps.
Avant tout, reste flexible et sois gentil⋅le avec toi-même.
Le polyamour amène plein de changements et plein de découvertes sur soi-même.
Il y aura des moments où ce sera difficile et flippant et d’autres où ce sera exaltant et plein de vie. Et ça peut pendre un moment avant que tu te figures comment – voire même, si - le polyamour à sa place dans ta vie.
Embrasse le processus.
In fine, le but du polyamour est de renforcer ta relation avec ton partenaire n°1 : toi-même.
#nonmonogamy#nonmonogomous#non-monogamie#polyamory#polyamour#open relationship#relation ouverte#relation libre
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Du consentement dans les relations amoureuses
Article Original de Shelly posté sur More Than Two de Franklin Veaux
Note : ce billet à aussi été traduit en italien. La version italienne se trouve ici. Vous pouvez aussi lire l’autre billet de Shelly ici (en anglais).
Ceci est un billet de mon amoureuse, Shelly. Elle nous l’a envoyé comme essai il y a quelques semaines et ça nous a tellement estomaqués qu’on lui a demandé si on pouvait le réimprimer. Nous allons développer ces idées dans le livre et éventuellement utiliser des extraits de cet essai. - Franklin
Le consentement est une idée radicale
J’aimerais que cette discussion soit la plus courte de tous les temps. J’aimerais pouvoir dire que nous avons tous l’inaliénable souveraineté de nos corps, de nos esprits et de nos choix, et clore la discussion ici. Je veux dire, les gens bien ne violent pas le consentement d’autrui et je suis quelqu’un de bien, non ?
Eh bien, c’est pas tout à fait aussi simple. S’il y a un truc avec lequel nous sommes collectivement vraiment très à l’aise depuis le début de l’histoire de l’humanité, c’est bien de violer le consentement d’autrui. Enfant, on est souvent maltraité physiquement, émotionnellement, légalement. Autant on nous dit qu’on a toujours le choix, autant on se rend vite compte qu’on a le choix entre être à la rue et un environnement de travail abusif ou une situation domestique abusive. Autant il semblerait qu’on ait atteint une forme de consensus où le viol c’est mal, autant il semblerait qu’on baigne dans une culture où on fait débat autour des différentes circonstances qui rendraient certains viols mérités.
Dans la vie, il y a plein de situations auxquelles on est confronté où il s’agit de fermer les yeux et d’accepter la perte du contrôle qu’on a sur nos vies, nos esprits ou nos corps. Mais s’il y a bien un endroit où on ne devrait jamais avoir à faire ça, c’est dans nos relations amoureuses. Ça à l’air évident comme ça, mais ne nous y méprenons pas : c’est une idée radicale.
Axiome #1
Les personnes qui sont en relation sont plus importantes que la relation.
Le consentement me concerne
Il y a pas mal de flou autour du mot « consentement ». Je propose d’en restreindre un peu la définition parce que si on n’est pas au clair sur ce qu’est le consentement, on ne va jamais réussir à en parler.
Le consentement me concerne : il concerne mon corps, mon esprit et mes choix. Mon consentement est requis afin d’avoir accès aux choses que je possède. Tu n’as pas besoin de mon consentement pour faire des choses parce que je ne possède ni ton corps, ni ton esprit, ni tes choix. Par-contre, tu as besoin de mon consentement dès lors que ton comportement empiète sur mon espace personnel.
Si mon amoureux⋅se sort et couche avec une douzaine d’inconnu⋅e⋅s, il se peut que ça rompe un accord, mais il-elle n’ enfreint pas mon consentement. Si il-elle couche avec moi ensuite sans m’avertir de ce qu’il-elle a fait, il-elle viole mon consentement parce qu’il-elle me prive de ma capacité à faire un choix éclairé.
On ne peut pas comprendre la notion de consentement sans comprendre la notion de limite
Mes limites sont mes contours. Qu’est ce que mon espace personnel ? Est-ce ce que moi seul⋅e détiens et qui requiert obligatoirement une autorisation d’accès ?
C’est assez personnel et nous ne savons souvent pas où se situent nos limites avant qu’elles ne soient franchies. Mais je pense qu’on peut grosso-modo les diviser en trois catégories : Mon corps, mon esprit et mes choix.
Axiome #2
De faible limites personnelles nous sont néfastes.
Mon corps
Nous sommes tous plus ou moins conscients de l’endroit où se situent nos limites physiques. Elles peuvent commencer à fleur de peau ou dès lors qu’on sent le souffle d’autrui. Elles peuvent aussi commencer à l’autre bout de la pièce. C’est l’endroit à partir duquel on se sent touché et physiquement affecté par autrui. Quand on partage un lieux avec d’autres personnes, ce qui arrive souvent dans les espaces communautaires, on peut avoir momentanément besoin d’arrêter de le partager. Ça dépend de l’endroit où se trouvent nos limites à ce moment-là.
Dans le cadre des relations amoureuses, on négocie souvent l’espace physique qu’on partage. Dans le cas où la sensation d’être touché commence au-delà de la peau, on peut avoir besoin de négocier un espace qu’on peut contrôler. Pour certain⋅ne⋅s ça peut être une chambre à soi. Pour d’autres ça peut être aussi simple que d’avoir un peu de temps tranquille sur le canapé. Toute fois, sans espace individuel, ou bien la capacité d’en négocier un quand on en a besoin, la seule solution pour imposer une limite physique est de quitter l’espace partagé.
Mon esprit
Il s’agit de notre expérience mentale et émotionnelle du monde, de nos souvenirs, de notre réalité et de nos valeurs. Du simple fait d’être au monde, nous laissons des gens entrer dans notre espace mental personnel. Les limites de notre esprit sont peut être plus difficile à déceler que nos limites physiques. Nous sommes des créatures sociales et même les interactions les plus bénignes font appel à nos limites mentales et émotionnelles. Les limites de notre esprit sont celles qui sont les plus faciles à franchir pour autrui mais ce sont aussi celles sur lesquelles nous avons le plus de contrôle.
« La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe mais peut lui faire croire qu’elle mérite qu’on lui crache dessus. »
C’est un peu facile de dire « ne donne pas aux gens le pouvoir de te faire du mal ». Ça ne tient pas compte de notre besoin de connexion et d’acceptation. Ça ne tient pas compte non plus de notre besoin de retours sur notre perception du monde. Je crois que même la personne la plus équilibrée au monde verrait ses limites mentales ou sa capacité à être intime se détériorer si elle était continuellement rejetée. Je crois aussi que le seul moyen de maintenir de bonnes limites mentales, de circonvenir au rejet social et d’évaluer quand se désengager d’une relation, c’est d’avoir une bonne connaissance de soi, une bonne confiance en soi et d’avoir du soin et de la compassion pour soi-même. En somme, il s’agit d’adopter un comportement qui favorise l’estime de soi.
Axiome #3
Des limites mentales solides requièrent de l’estime de soi.
Quand on s’implique dans des relations intimes, on laisse les gens entrer dans notre esprit. On ouvre les limites de notre esprit. On laisse une poignée d’élus nous affecter profondément. C’est beau, c’est formidable et, à mon avis, c’est une des choses qui font que la vie vaut la peine d’être vécue. Mais ton esprit t’appartient à toi, et rien qu’à toi. Tes partenaires intimes, ta famille, ton patron et la dame au supermarché ne font que te l’emprunter. Et si cette intimité t’es dommageable, tu as le droit de t’en rétracter. Toujours.
Mettre des limites mentales c’est différent de mettre des limites physiques. Quand je met une limite physique, j’exerce un contrôle sur ce que tu fais de ton corps étant donné qu’il est dans mon espace. Ne me touche pas là, ne t’approche pas de moi, sors de chez moi. Mais lorsqu’il s’agit de limites émotionnelles, on doit faire attention à ne pas rendre les autres responsable de notre état mental. Quand on dit à quelqu’un : « ne dis pas, ne fais pas ce truc qui m’énerve », on ne me met pas une limite, on essaye de gérer des gens qu’on a laissé aller au-delà de nos limites. Cette gestion, et la haute probabilité qu’on a d’être responsable du bien-être psychologique d’autrui, induit rapidement de la coercition dans la relation. Et la coercition érode le consentement. Doit-on faire des demandes aux autres afin de maximiser notre santé émotionnelle ? Oui ! Doit-on essayer d’honorer ces demandes sainement si on peu le faire ? Oui ! Est-ce que les autres sont responsable de mon bien-être et de ce que je ressens ? Non.
Mes choix
A chaque fois qu’on est confronté à un choix, on convoque nos propres valeurs et notre expérience afin d’analyser les informations dont on dispose. La façon qu’on a d’aborder ce processus et les conclusions auxquelles on arrive constitue une grande partie de qui fait ce que nous sommes.
Je suis une collection d’expériences, de souvenirs, de préférences et de sentiments. J’ai une façon unique de comprendre la réalité parmi des milliards. Mais je suis aussi la somme de mes choix. Mes choix sont l’endroit où j’arrête de rêver et où je commence à œuvrer, où j’arrête de faire des plans et où je commence à construire. À mon avis, les choix sont l’endroit où l’être humain peut être vraiment beau et parfois vraiment affreux.
Le choix est sans doute la limite personnelle la plus difficile à défendre. Il semblerait qu’il y ait une croyance prédominante qui veut que si nous étions assez puissants pour faire nos propres choix, on deviendrait des monstres et que dès lors, il vaut mieux qu’on confie nos décisions à une autorité externe. Notre société est bien imprégnée de cette idée et ça semble façonner la manière qu’on a de bâtir nos relations. Sans entrer dans un débat quant à savoir si les gens sont fondamentalement bons ou mauvais (ou encore une 3eme option), je voudrais que tu regardes bien ton-ta partenaire et que tu te demandes si tu respectes sa capacité à choisir, même si ça te fait mal, même si ce n’est pas ce que tu choisirais.
Axiome #4
On ne peut pas consentir si on n’a pas le choix.
Quand on entame une relation romantique, on fait un choix. Avec le temps, on construit une vie. Ça peut impliquer des engagements et des responsabilités légales et financières. En prenant ces engagements, on doit raisonnablement faire ce qu’on peut pour s’y tenir. Mais il y a une différence entre la construction d’une vie et l’intimité. Le consentement concerne l’intimité. À chaque instant, on doit avoir la sensation d’avoir le choix quant à l’intimité à laquelle on participe.
Le consentement n’existe que dans l’instant
On ne peut pas consentir à l’avance. On peut faire état de ses intentions. On peut prendre des engagements qui n’impliquent pas nos limites personnelles. Mais le consentement ne vaut que pour ici et maintenant. Imaginons que je dise à ma-mon partenaire « J’ai envie de baiser avec toi dans cinq minutes. Si t’en as envie aussi, j’aurai complètement, à 100 %, envie de baiser avec toi. Je te garantis que c’est OK à 100 %. Je m’y engage. Voilà un papier officiel avec ma signature. » et imaginons que cinq minutes plus tard, je dise « non ». Si ma-mon partenaire baise avec moi malgré tout, c’est un viol. (Si tu participes à du non-consentement consensuel, tu sauras qu’il faut quand même avoir un code de sécurité ou un moyen de reconnaître le moment où le consentement est révoqué. Si tu n’en as pas, tu bascules dans l’abus.)
Axiome #5
Un consentement préalable à de l’intimité de supplante jamais, au grand jamais, un retrait de consentement dans le présent.
J’ai pris un exemple assez extrême, mais s’en est un avec lequel j’espère que tout le monde sera d’accord. Cependant, on fait souvent toutes sortes d’accords concernant une intimité future et ensuite on fait comme si ces accords abrogeaient nos limites au moment-M.
la coercition érode le choix
Être en relation romantique consensuelle signifie qu’on n’est jamais tenu à aucune intimité à venir. Dans une relation romantique consensuelle, tu peux toujours choisir l’intimité dans laquelle tu t’engages. L’intimité, c’est tout ce qui franchi tes limites personnelles. Ça peut être dormir ensemble, le sexe, s’enlacer et s’embrasser, le partage émotionnel, vivre ensemble, partager certaines expériences, ou faire des choix communs.
Encore une fois, tu peux faire état de tes intentions mais tu ne peux pas consentir à l’avance. Les deux personnes doivent reconnaître et respecter leurs limites personnelles actuelles, indépendamment des intentions dont on a fait état par le passé. La raison pour laquelle c’est très important, c’est que si il y a obligation tacite, la relation peut facilement devenir coercitive.
En fait, c’est vraiment difficile d’éviter toute coercition en matière de relations amoureuse parce que les limites sont susceptible d’être posées quand l’intimité est déjà mise à mal et qu’il y a beaucoup à perdre. Quand les relations vont bien, elles nous rendent meilleurs, elle rendent nos vies plus riches et il est facile d’oublier qu’on a des limites, parce qu’il n’y a aucune raison de les souligner. Dès lors que la communication s’érode, que la confiance est remise en question, qu’on perd le contrôle ou qu’on est profondément malheureux, et qu’une ou les deux personnes essaient de poser des limites, ça peut être terrifiant.
À quoi ressemble la coercition ?
La coercition c’est quand on rend les conséquences d’un « non » à de l’intimité tellement grandes que ça annihile toute possibilité d’opérer un choix raisonnable. Il y a des coercition évidentes, comme les menaces, qu’elles soient dirigées vers l’intérieur ou l’extérieur. Mais je me suis rendue compte que la coercition arrive de façon assez organique quand on pense que notre partenaire nous doit de l’intimité. Si lorsque ton-ta partenaire te dit « non », tu te prépares à une dispute au lieu d’accepter son choix, tu es sans doute sur le point de devenir coercitif.
Si ta-ton partenaire essaye de poser une limite, il-elle a vraisemblablement une très bonne raison de le faire. Ça n’a peut être même rien à voir avec toi. Les probabilités que le consentement de ta-ton partenaire ait été violé au cours de sa vie sont immenses, et il se peut que ça ait été très grave. Reconnais sa capacité à se défendre, sa connaissance de soi, fais preuve de gratitude pour l’intimité qu’il-elle t’a déjà offerte et indique clairement que tu respectes son autonomie et sa capacité à faire des choix, même si tu ne comprends pas ce qui se passe ou pourquoi.
Il peut aussi arriver qu’on te manipule et qu’on pose des limites de manière à être coercitif avec toi. La rétention d’information et le silence sont des techniques classiques de chantage émotionnel et peuvent, de prime abord, être difficile à distinguer d’une délimitation saine. Il est même possible qu’on pose des limites juste pour te punir.
Mais tu sais quoi ? Ça n’a aucune importance. La solution est de ne jamais forcer qui que ce soit à faire des choses qu’ils-elles n’ont pas envie de faire. Remercie-le-la et respecte son choix. Et si tu ne peux pas respecter son choix, c’est qu’il est temps d’examiner tes propres limites.
Pourquoi il ne faut pas mentir
Je vais faire un petit détour pour parler de l’intersection qu’il y a entre l’intimité mentale/émotionnelle, le choix et le consentement. Quand on entames une relation amoureuse, je crois qu’il y a une forme d’intimité à laquelle on es tenu de participer. Et si, à un moment donné, tu te rends compte que tu ne peux plus y participer, tu as la responsabilité de mettre fin à la relation. Je veux parler ici d’une communication ouverte et honnête.
Pour qu’une relation soit consensuelle, il est crucial que tu sois à même de dire qui tu es du mieux que tu peux. Tu dois donner la possibilité à ta-ton partenaire de décider d’être dans cette relation en toute connaissance de cause. Si tu mens à ta-ton partenaire ou que tu fais de la rétention d’informations cruciales, tu la-le prive de sa capacité à consentir à cette relation. Les informations importantes qui doivent être communiquées sont à négocier en amont et sont propres à chaque relation.
Le plus important est de communiquer les choses qui pourraient être des causes de ruptures ou qui seraient susceptible de compromettre la santé physique ou émotionnelle de ta-ton partenaire. Ta-ton partenaire mérite d’avoir la possibilité de choisir comment ils veulent être en relation avec toi en fonction des nouvelles informations. Ça peut par exemple être lié a ton comportement sexuel avec d’autres, à l’usage de drogues, à l’acquisition ou l’usage d’armes, à des pulsions ou des comportements violents, à des dépressions ou des tentatives de suicide.
Tu peux forcer quelqu’un à faire certains choix, ou user de coercition afin qu’ils-elles fassent tel ou tel choix, mais en mentant ou en faisant de la rétention d’informations vis à vis de ton-ta partenaire, tu lui retires jusqu’à la possibilité de savoir qu’il y avait un choix à faire.
La peur, cet indicateur
Pourquoi ai-je si peur dans cette relation alors qu’il n’y a aucune menace physique imminente ?
Si tu te surprends à te poser cette question, vérifie tes limites. Tu sais où elles se trouvent ? Quelle quantité de pouvoir d’affecter ton bien-être, ton estime de toi, peut être même ton désir de vivre, as tu donné aux autres ? Rappelle-toi que lorsqu’on confère à quelqu’un le pouvoir de nous affecter et d’entrer dans nos pensées, on ne fais jamais que prêter ce qui nous appartient. Si tu as peur c’est que tu as trop donné. Quand tu regardes vers l’avenir, est-ce que tu vois des choix ? Est-ce que quitter la relation est un option viable ? Est-ce que modifier la relation est une option viable ? Est-ce que poser des limites est une option viable ? Qu’est-ce qui se passe si je dis « non » ?
On voit plein de relation s’écrouler dans la tristesse, la colère, la douleur et les sentiments de trahison. C’est déconcertant de voir sa relation s’imbiber de peur mais je crois que c’est souvent la trajectoire d’une relation qui manque de consentement. C’est là qu’on commence à se plier à nos peur au lieux d’embrasser nos rêves.
Axiome #1
Les personnes qui sont en relation sont plus importante que la relation.
S’il doit y avoir un endroit sécurisant au monde, ce doit être auprès des gens qu’on aime. Je ne parle pas de la sécurité donnée par des garanties mais de la sécurité de pouvoir être tout ce qu’on est. La sécurité de pouvoir être en mouvement, de changer et de rêver. Mais pour être en sécurité, il être entier.
T’aime bien ce que tu lis sur le blog de More Than Two ? Achète le livre (en anglais).
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L’étape qu’on saute le plus souvent quand on ouvre une relation
Article original de PolyamoryINC Polyamory: It’s Not Complicated
Vous avez passé des heures à discuter de ce à quoi votre relation allait ressembler ? Check !
Vous avez fait la liste de vos limites, de vos frontières, de vos règles et de vos attentes ? Check !
Vous vous êtes créé des profiles sur des sites de rencontre qui détaillent clairement ce que vous cherchez et qui exposent clairement votre relation existante ? Check !
Vous avez lu au moins 3 bouquins sur la non-monogamie ensemble ? Check !
Toi et ton⋅ta partenaire êtes abonnés et écoutez au moins trois podcast qui parlent de non-monogamie ? Check !
Vous êtes parés ! Vous ouvrez votre relation, vous avez vos premiers rencards… et BAM ! Disputes, doutes, jalousie, dissimulations, cris, pleurs, craquage… Un mois plus tard, on a l’impression de ne plus se connaître et on est prêt à faire une thérapie de couple, à divorcer, à oublier qu’on a un jour ouvert cette relation et tout ce qui à précédé.
Qu’est ce que c’est que ce bordel ?
Quand on vit dans le cocon d’une relation monogame on ne se rend pas compte du point auquel une relation monogame est un terrain fertile à la codépendance.
Vous me dites que vous n’en êtes pas au point de vous suivre au chiottes ? J’ai pas dit non plus que vous en étiez à un stade de codépendence psychotique.
Mais la monogamie génère la codépendence et fait bien souvent passer ça pour de la romance. Tu ne me crois pas ?
Tu te rappelle de l’histoire de ce couple qui n’a pas manqué un seul dîner ensemble à la table de la cuisine en 50 ans ?
Relis cette phrase, tu vas piger à quel point c’est flippant.
Et l’histoire de ce couple où le mari ou la femme meurt soit-disant de chagrin très peu de temps après la perte de son époux⋅se (Arrêtes avec le diabète et la crise cardiaque, tu saccages toute la romance de l’histoire!)
… encore une fois, c’est un peu flippant.
Ou bien celle de ce couple qui ne se dispute jamais, partage tous leurs hobbies, et deviennent amis avec tous les amis de l’autre… et bah du coup, ils partagent tous leur hobbies et tous leurs amis… tout le temps… toujours collés ensemble… il ne se quittent jamais sauf quand le boulot les y obligent.
Flippant, flippant, flippant.
La codépendence, c’est quand tu arrêtes d’être un individu à part entière et que vous vous fondez en une seule entité. Comme BrAngelina, JayOnce ou KimYe. Tu vois ces petits noms ? Flippant !
L’étape qu’on saute le plus souvent dans tout ce processus n’est même pas particulièrement propre au fait d’ouvrir une relation. Il s’agit simplement d’être certains qu’on reste bien deux individus distincts au sein de cette relation.
Bon, c’est quoi cette étape ?
Le dés-entremêlement
Le dés-entremêlement, ça veut dire que tu mets en avant les individus que vous êtes, toi et ton⋅ta partenaire. Et plein de couples sont tellement nuls à ça qu’ils préfèrent envisager une relation ouverte codépendente.
« On va trouver quelqu’un qu’on peut partager ! »
« On va regarder les sites de rencontre ensemble ! »
« On va donner tous nos rencards à la maison comme ça on est sûrs que l’autre personne est présente ! »
Bin quoi ?! Tu sais, y a ce couple, là… Sur Facebook, ils jurent que ça a marché pour eux !
Quand je lis ces histoires, la première réaction que j’ai, moi qui ait ouvert quelques relations, c’est de deviner qui va craquer le premier. D’habitude, il semble que ce soit celui ou celle qui n’a pas le premier rencard ou qui peine à trouver d’autres partenaires… hmmm… imagine la scène.
Il ou elle parle à une nouvelle personne et laisse un détail de côté pendant plus de 30 minutes avant de te le dire ? MENTEUR ! Sale traître, espèce de vilaine menteuse !
Il ou elle a un premier rencard et tu n’as pas de ses nouvelles pendant plus d’une heure ? Je le savais ! C’était son plan depuis le début ! Je me suis fait niquer dans cette histoire de relation ouverte ! Ils se parlent depuis des mois en attendant de trouver un moyen de vivre leur histoire !
Il ou elle trouve immédiatement quelqu’un à qui parler (que tu crois)? Il - elle s’enfuit loin de moi aussi vite qu’il-elle peut avec cette personne !
Où est ce que tu as mis ton cerveau ?
Qui est ce⋅tte grand⋅e parano dans le miroir ?
Cet article n’est pas assez long pour t’expliquer toute la transformation qui s’opère et pourquoi tu associes sa nouvelle conquête à son plan secret de te pousser sous le bus de la douleur avec une grande satisfaction quant à ton cœur blessé.
Tout ça pour dire que vous avez sans doute loupé une étape, mes chéri⋅e⋅s.
Le dés-entremêlement t’évite 90 % de tout ça. Et c’est assez simple. Et on peut faire tout ça avant même de commencer à rencarder.
Étape 1
Choisis un soir, n’importe lequel, et casse-toi. Voilà, c’est ta soirée ! Si t’as choisi le mardi, va te faire des sushi dans ton japonais préféré.
L’autre choisi sa soirée aussi. Elle-il a choisi le Jeudi ? Allez hop, karaoké !
Tu peux voir tes potes, tu peux rester tout⋅e seul⋅e, mais IL EST HORS DE QUESTION d’être avec ton⋅ta copain⋅ine. Il-elle n’est pas obligé⋅e de rester à la maison mais il-elle ne peut pas venir avec toi.
Autre règle : Vous ne pouvez pas choisir le même soir. C’est bien essayé, mais vous devez prendre des soir différents. Ça aide à ce que plus tard, on s’évite des truc du genre « Non, tu ne peux pas avoir de rencard ce soir parce que moi je n’en ai pas, et qu’on ne peut rencarder que quand on en a tous les deux !» Ça, c’est un abîme de souffrance et de contrôle dans lequel personne n’a envie de sombrer.
Et pour pimenter le truc une fois que tu te serras fait la main, essaye de NE PAS lui demander où il-elle va et avec qui avant qu’elle-il ne soit rentré⋅e !
Voilà ! Toi aussi tu peux entraîner ce muscle en ayant des soirs où vous pouvez chacun affirmer votre singularité.
Étape 2
Rends le soir aléatoire. Vas-y, balance même un soir de week-end par-ci par-là.
Fais en sorte qu’aucun soir de la semaine ne soit à l’abri d’une chouette sortie. Mais oui, les parents, vous aussi vous pouvez le faire. Ça veut juste dire que ton binôme reste à la maison avec les gosses. Et par la même occasion, vous allez vous débarrasser de la codépendence parentale et apprendre à vos enfants qu’ils peuvent survivre à votre absence. Et t’inquiète pas qu’ils vont y arriver.
À ce point-ci, ton partenaire et toi, vous en êtes à une sortie par semaine pour rendre visite à des amis, aller au ciné, manger un bout. Mais… PAS DE RENCARD.
Étape 3
Entraînez vous à vous proposer des rencards l’un à l’autre.
Tout à coup, tu vas remarquer que ta partenaire et toi avez recommencé à planifier vos soirées indépendamment l’un de l’autre.
T’as entendu ce que j’ai dit, vieux couple fatigué ? Toi et ton partenaire, vous devez maintenant vous demander « Est-ce qu’on peut sortir ensemble samedi soir, aller manger un bout et peut-être aller au... »
Une fois que vous en serez à vous demander la permission de vous rencarder l’un l’autre, puisque maintenant il-elle ne peut plus présumer qu’il-elle dispose de tout ton temps libre, prenez le temps d’être vraiment à l’aise avec ça.
C’est une étape assez simple. Tu te rappelle comment rencarder, non ? T’imagines ? Ça va peut-être même marcher entre vous ! ;)
Étape 4
Maintenant, et maintenant seulement, vous pouvez commencer à rencarder d’autres personnes.
Allez-y très doucement et ne commencez pas tout de suite à faire de toutes vos sorties des rencards.
Essayez d’abord juste une fois par mois. Au bout de 4 mois vous serez prêts à le faire à chaque fois, si vous voulez.
Ensuite, au 5eme mois, essayez d’ajouter un petit bisou d’au revoir. Au 6eme mois, vous pouvez vous rouler des pelles, et ainsi de suite...
ATTENTION : Les gens sont nuls quand il s’agit de suivre un plan. Ce qui veut dire que ceci est juste une marche à suivre globale. Lors de vos rencard avec vos partenaires, rappelez-vous toujours que vous êtes humain. Ça veut dire que vous allez parfois être impulsif⋅ve et parfois idiot⋅e. Sachant cela, dites-vous que vous essayerez de ralentir quand vous vous rendrez compte que vous êtes allé⋅e un peu trop vite.
Conclusion
En sautant l’étape de dés-entremêlement, vous ne vous créez pas une image claire du fait que vous êtes un individu à part entière. Et du coup vous n’assimilez pas certaines idées de base, genre :
Même si il-elle passe du temps tout⋅te seul⋅e, il-elle m’aime toujours.
Je ne suis pas obligé⋅e de me rouler en boule et de me laisser crever parce que je suis tout⋅e seul⋅e.
Avoir des vies indépendantes fait de nous des personnes intéressantes, ce qui renforce notre relation.
etc.
Alors pour l’amour de Dear Abby et Dr Phil, prenez un moment pour ajouter cette étape à votre processus d’ouverture. Épargnerez le monde et vos voisins de l’agonie que c’est de soudainement déchirer ses émotions au lieu de les démêler doucement.
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Le polyamour sans Peine
Texte original de Deborah Anapol Ph.D. Love Without Limits
Bien que la jalousie ne soit pas le seul défi à relever pour ceux qui choisissent le polyamour, et qu'elle peut aussi mettre les monogames en peine, elle est sans doute l'épreuve la plus communément rencontrée par les braves âmes qui se sont risquées à partager leur intimité avec plus d'une personne à la fois. Bien que les gens aient plein de raison de faire les choix de relations qu'ils font, je suspecte grandement qu'éviter ou soulager la jalousie joue un rôle primordial.
Nous savons que la recherche sur le polyamour n'est pour ainsi dire jamais subsidiée, mais on pourrait penser qu'une émotion si fréquemment impliquée dans les violences conjugales et les homicides chez ceux qui croient à la monogamie serait étudiée en profondeur. A ce jour, la jalousie n'a étonnamment joui que de très peu d'attention de la part des chercheurs et la plus part des recherches conduites à ce sujet se concentrent plutôt sur les comportements, les pensées et les attitudes associées à la jalousie que sûr la neurophysiologie y-afférente ou sur la nature scientifique de l'émotion à proprement parler.
L'imagerie neurologique n'en est qu'à ses balbutiement en ce qui concerne les recherche sur la jalousie. Dans une étude parue dans NeuroImage en 2006 Le neuroscientifique japonnais Hidehiko Takahashi décèle des différences significatives de réponses neuronales entre les genres lorsque des personnes sont soumises à des assertions décrivant des infidélités sexuelles et émotionnelles. Chez les hommes, la jalousie active l'amygdale et l’hypothalamus, région riche en récepteurs de testostérone et impliquée dans les comportements agressif et sexuels. Chez les femmes, les pensées d'infidélité émotionnelles activent le temporal postérieur supérieur, responsable de la détection des intentions, de la déception, de la fiabilité ainsi que de la violation des normes sociales. Selon Takahashi, cette plus grande activation cérébrale suscitée par l'infidélité émotionnelle chez les femmes prouve que celles -ci sont plus sensible à d'éventuels changement chez leur partenaires. Peut-être que ses recherches soutiennent la tendance que les hommes auraient à être plus réactifs à l'acte sexuel lui -même plutôt qu'a ses implications émotionnelles. Ce sont des découvertes intéressantes mais cela ne nous éclaire pas beaucoup quant aux causes et implications qu'ont ces différences entre les genres.
La plupart des recherches s'accordent à dire que sur le plan cognitivo-comportemental, la jalousie sexuelle est une réaction à une expérience fictive ou réelle d'un·e partenaire avec une tierce personnes et que la jalousie est plus susceptible d'advenir chez une personne dépendante et manquant de confiance en elle. Il ne fait pas de doute que ces facteurs jouent un rôle mais étant donné le manque de donnée scientifiques rigoureuses dans ce domaine fascinant, les observation directes et les anecdotes deviennent significatives.
Mes propres observation cliniques basées sur mon travail avec des milliers de personnes en lutte contre la jalousie indiquent une autre direction. J'ai remarqué que la jalousie survient souvent quand le besoin de contrôle d'une personne est menacé. Ceci peut coïncider avec la dépendance et le manque d'estime de soi ou pas.
Ce que je trouve le plus intriguant avec la jalousie sont les sensations physiques réelles et les pensées et les événement énergétiques qui créent l'expérience de ce qu'on appelle la jalousie. Les gens décrivent communément les sensations de la jalousie comme déchirantes, secouante, agitantes, excitantes et irrésistiblement désagréable. Bien que différentes personnes soient rendues jalouse par différents motifs en de différentes circonstances, les sensations physiques réelles sont remarquablement similaire d'une personne à l'autre, même si elle varient en intensité. Même un faible niveau de jalousie est généralement assez déplaisant pour que la plupart des gens tentent de s'en distraire ou d’éliminer ce qu'ils perçoivent comme la cause de leur jalousie. Par conséquence, il n'y a que dans les psychothérapies centrées sur le corps ou dans certaines pratiques spirituelles, comme la méditation vipassana ou dans l'introspection que les gens sont susceptibles d'explorer l'expérience qu’ils font de la jalousie sans essayer de lui échapper immédiatement.
Dès le début, je me suis rendue compte qu'afin de vraiment comprendre ce qu'était la jalousie, comment elle opérait et à quelles fins, je devrais examiner mes propres processus internes. Si vous voulez aussi comprendre la jalousie, je vous invite à faire de même. La prochaine fois que l'occasion se présente, plutôt que de la repousser, accueillez la chance qui vous est donnée d'examiner la nature de la jalousie. Voici ce que j'ai trouvé pour ma part.
Je suis plus vulnérable à la jalousie lorsque je ressent à la fois de l'amour et de l'excitation sexuelle. L'amour est principalement ressenti dans le centre de mon cœur, dans le centre de ma poitrine, comme une sensation d’expansion ou d'éclosion ou de rayonnement vers l'extérieur. Ces sensations physiques sont accompagnées d’un sentiment de connexion ou d'unité avec autrui. L'excitation sexuelle survient depuis la région pelvienne comme un courant haute-tension, chaud et picotant depuis mon plancher pelvien vers mon sexe et mon bas-ventre, rayonnant à la fois vers le bas, vers mes orteils, et vers le haut, vers le somment de mon crâne. Les deux sensations sont très plaisantes et peuvent facilement induire un désir de se joindre à quelqu'un pour à la fois augmenter et disperser cette énergie. Elles augmentent ma sensibilité à toute sorte de stimuli en même temps qu'elles augmentent mon seuil de douleur. L'expérience est celle d'être super-chargée ou énergisée et en même temps sentir plus profondément tout ce qu'il y a en moi et autour de moi.
S'il arrive quelque chose dont je pense que ça pourrait me séparer de mon amoureux·se ou de l'objet de mon affection, de la peur et ou de la colère surviennent en moi. La peur est ressentie comme une contraction, un resserrement et une fermeture. La colère est énergisante comme l'excitation sexuelle et, comme l'excitation sexuelle, elle cherche une sortie et une connexion avec quelque chose en dehors de moi, mais elle durcit aussi mon cœur en le contractant et en l'emmurant. Ces impulsion de contraction et de fermeture se heurtent au vagues d’expansion et d’ouverture pré-établies. Le corps et l’esprit sont confus. Ils ne peuvent pas harmonieusement contenir une telle dualité. Ma conscience, incapable d'englober cette retentissante contradiction, j'ai envie de sauter hors de mon corps et j'appelle ce sensation puissante, secouante, à-la-fois-ouverte-et-fermée, la jalousie. Si je reste avec, je me rends compte que j'ai plusieurs options : je peux canaliser cette énergie pour ouvrir mon cœur plus avant, amplifier mon excitation, quitter mon corps, ou laisser exploser ma colère.
Autrement dit, la jalousie peut être vécue comme un mélange de toutes les émotions à la fois. L'amour, l'excitation sexuelle, la peur, et la colère peuvent être mélangées en une gigantesque boule d'énergie qui menace de submerger l'esprit rationnel. Si une seule émotion forte à le potentiel pouvoir de nous « pirater », comme Daniel Goleman le dit dans « l’intelligence émotionnelle », quelle chance avons nous en face de la jalousie ? La clef, ainsi qu'on le fait avec toutes les émotions, est de remarquer les premiers signaux de son approche et de prendre les mesure appropriées tant qu'on dispose encore toutes ses facultés. Mais qu'est ce qu'une réponse appropriée à la jalousie ?
J'encourage toujours les gens à trouver un bon équilibre entre le fait de devenir habile à trouver les moyens d'éviter la jalousie et les tourment qu'elle occasionne, et inviter la jalousie à devenir un puissant guide apte à nous montrer les endroits que nous avons le plus besoin de soigner et nous motiver à grandir au delà de nos limites perçues afin d’être capable de plus d'amour.
Si ton corps et ton esprit sont submergés par des sensation chaotiques qui te dépassent, tu n'es pas en position d'apprendre quoi que ce soit. L'erreur que font la plupart des gens est de croire qu'une personne jalouse est rationnelle. Si toi ou ton⋅ta⋅tes partenaire⋅s êtes au fin fond des affres de la jalousie, il s’agit d'une urgence émotionnelle qui requière les premiers soins émotionnels. Pas une discussion logique ou intellectuelle ou des solutions du même ordre. Le touché, la respiration, et la décharge émotionnelle peuvent apaiser et apaiser assez de l'intensité de la crise afin que les problèmes puissent être résolus plus tard. Mais il est bien moins perturbant de répondre à la jalousie avant que la crise ne survienne.
Une partie de la difficulté à gérer la jalousie vient de ce que la plupart des gens ont reçu des messages contradictoires à son propos. D'une part, elle est inévitable et fait partie de l'amour, et d'autre part, c’est honteux et c’est un signe de faiblesse. De ce fait, travailler la jalousie entraîne toujours le fait de travailler avec sa part d'ombre. Quand les gens gèrent trop bien leur jalousie, ils limitent leur propre potentiel ou se voient à s'adapter à une situation dévalorisante.
Le premier pas vers la gestion de la jalousie est de s'admettre ainsi qu'à sa��son ou ses partenaires que quelque chose t'inquiète. Quand les gens essayent de faire bonne figure et nient qu'ils sont jaloux, il sont généralement entrain de se saboter en laissant leur jalousie se développer jusqu'à ce que ça devienne vraiment ingérable. Il est bien plus profitable de reconnaître les premiers frémissements de la jalousie et d'apprendre à écouter respectueusement cette part jalouse de soi-même sans croire tout ce qu'on te dit.
Demander de l'aide à ses amis ainsi qu’à ses partenaires est une façon importante de prendre soin de soi, même lorsqu’on a l'habitude de naviguer sur ces courants émotionnels tumultueux. Communiquer ce qui nous traverse le plus clairement possible et faire des demande spécifiques sans entrer dans la culpabilisation ou les réclamations peut être incroyablement efficace.
Finalement, il est bien plus habile de réaliser que les sensations qui sont interprétées comme de la jalousie peuvent être perçues différemment plutôt qu'en essayant de ne pas éprouver ces sensations. La « compersion » est un terme utilisé pour décrire l’émotion contraire à la jalousie. La compersion c’est le fait de ressentir de la joie, de l'enchantement et de l'excitation sexuelle quand l'être aimé aime ou est aimé par quelqu'un d'autre. La compersion est particulièrement forte et accessible quand toutes les personnes impliquées on des sentiments positifs les uns pour les autres, mais ce n'est pas une condition préalable indispensable.
Certaines personnes font spontanément l'expérience de la compersion, souvent à leur surprise alors qu'ils anticipaient de la jalousie. Certains trouvent la compersion aussi naturelle et inévitable que d'autres la jalousie. Ces personnes raccrochent immédiatement leurs sensations à cette idée de compersion dès qu'ils entendent ce nouveau terme.
Ceci dit, étant donné que la plupart d'entre nous a été élevée dans l’anticipation de ce sentiment de jalousie, la compersion est souvent un concept totalement alien. La théorie de l'apprentissage nous enseigne qu'il est toujours plus facile de remplacer une habitude par une autre que de juste essayer d'éliminer la première. Si tu as du mal à imaginer ressentir de la compersion à la place de la jalousie, tu peux tenter l'expérience suivante la prochaine fois que tu es jaloux·se : pense au bonheur, à l'excitation et au plaisir que ton ou ta partenaire éprouve et dis-toi que les bonnes sensations de ta-ton partenaire te parviendront tôt ou tard.
Le simple fait d'avoir un concept alternatif à la jalousie peut mener loin vers la transformation de cette jalousie. Ainsi que des milliers de personnes l'attestent, il est vraiment possible ressentir de la joie et de l'expansion plutôt que de la peur et de la contraction en réponse à l'aimé·e partageant son amour avec d'autres.
D'un point de vue pratique, la jalousie n'est pas effrayante, c'est simplement un signal utile qui indique qu’il y a quelque chose à travailler dans ta relation. Par exemple, la jalousie peut être le message que ta relation est entrain de changer. Plutôt que de craindre les changements et te battre contre ceux-ci, la jalousie peut t'indiquer de t'abandonner au changement et avoir confiance que si tu l'affranchis, il-elle reviendra si il-elle tient vraiment à être avec toi. Ou bien, la jalousie peut attirer ton attention sur ta propre peur d'être abandonné·e, en te montrant que si tu ne résous pas la source de cette peur en toi, tu pourrais effectivement chasser ta-ton partenaire. Il y a plein de messages qui peuvent être charriés par la jalousie, et plus tu seras désireux et capable de les entendre, plus tu seras à même de vivre le polyamour sans peine.
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Quelques pensées sur les petits mensonges.
Franklin Veaux traduit de l’Anglais.
Texte original
Quiconque aura lu mes écrits, d’aussi loin qu’ils remontent, ne sera surpris d’appendre que je ne suis pas fondu de malhonnêteté en matière de relations et ce, quelque en soit la nature, qu’elles soient petites ou grandes. J’ai toujours défendu la cause d’une communication ouverte et honnête, en particulier au sein de relations romantiques. Je crois qu’une bonne part des déboires et des douleurs en matière de relations peut être adressée par la simple mais néanmoins radicale idée que la communication, c’est bon.
Ça ne veut pas dire que j’embrasse l’idée d’Honnêteté Radicale™, du moins pas dans la mesure où, dans le monde réel, ça secoue souvent. J’ai écrit là dessus auparavant (lien en anglais).
Mais je ne suis pas fan de malhonnêteté intentionnelle, même à petite dose. Les petits mensonges ? Ils ont une bien plus grande portée et des effet bien plus insidieux que ce que je crois que la plupart des gens ne réalisent.
Les défenseurs des petits mensonges avancent souvent l’argument – et, bien entendu, on veut bien les croire - qu’ils font ça par compassion, la fonction du petit mensonge étant d’épargner quelqu’un d’une blessure ou d’un embarras. C’est logique. Où est le mal ? N’est-ce pas cruel d’assener une vérité blessante si ça n’a aucun intérêt ?
J’ai souvent observé un phénomène étrange dans le cadre des relations romantiques : les bonne choses que nos partenaires nous disent ont tendance à nous glisser dessus comme si notre conception de nous-même était faite de Teflon, tandis que les mauvaises ont l’extraordinaire pouvoir de nous coller à la peau. Si notre partenaire nous dit : « Je te trouve beau-belle, je suis super attiré-e par toi », c’est facile de se dire « mouais, il-elle ne le pense pas vraiment » et de ne pas le prendre pour argent comptant. Mais qu’un partenaire nous dise « Je ne te trouve pas géniale dans cette robe » et voilà que ça colle avec ténacité, ça peut même nous hanter pendant des semaines.
Pourquoi ?
Il y a sans doute un tas de raisons à cela mais je pense que l’une d’elles est le petit mensonge.
Nous vivons dans une société où il y a des choses que nous sommes « censé-es » dire. Il y a certains mensonges que nous sommes encouragé-es à raconter – des petits mots doux que nous dressons comme des herses autour de tout ce qui pourrait nous être pénible à entendre.
Pris indépendamment les uns des autres, ils ne poseraient pas tant de problème. Franchement, qui se fiche que ta partenaire ai l’air d’avoir un gros cul dans cette jupe ? Après tout, tu n’es pas avec elle pour la taille de son cul ; ça n’a aucune incidence sur votre relation.
Mais c’est là qu’est l’os.
Quand tu racontes des petit mensonges à ta-ton partenaire, aussi innocents qu’ils paraissent, tu es entrain de dire à ta-ton partenaire : « Ne me crois pas. Ne me crois pas. Je vais te mentir. Je vais te dire ce que tu veux entendre. Ne me crois pas. »
Est-ce si surprenant dès lors, que les trucs positifs nous rebondissent dessus tandis que les trucs négatifs demeurent ? Tu es entrain d’établir un précédent qui communique directement à ton partenaire : « Ne crois pas les choses positives que je te dis. Ce sont des mots creux. Ce n’est pas le reflet de ce que je pense vraiment. » Alors, étant donné ceci, comment pouvons nous attendre de nos partenaires qu’ils-elles y croient quand on leur dit des choses positives ?
Les petits mensonges sont corrosifs. Ils communiquent une très grande vérité : « Je vais être malhonnête avec toi pour épargner tes sentiments. »
Quand on prend l’habitude de dire la vérité tout le temps, il se passe un truc formidable. On dit a nos partenaires : « Tu peux me croire. Je ne vais pas te dire ce que tu as envie d’entendre. Je vais te dire ce que je pense vraiment. Ce qui veut dire que quand je te dis des trucs positifs, je les pense. »
Les mensonges, aussi inoffensifs soient-ils, engendrent de l’insécurité. Ils amènent tes partenaires à remettre tout ce que tu dis en doute : « Est-ce qu’il pense ce qu’il dit ou est ce qu’il dit ça pour m’apaiser ? Est ce qu’il est honnête ou est ce qu’il essaye juste d’éviter de me dire quelque chose que je ne voudrais pas entendre ? »
Une des question qui me revient souvent est : « Pourquoi ma-mon partenaire ne me crois pas quand je lui dit les trucs que j’aime bien chez elle-lui ? » Et évidemment, la réponse est que nous vivons dans une société qui privilégie le confort avant la vérité. Dès le plus jeune age, on nous apprend à proférer ces petits mensonges et à attendre des autres qu’ils nous mentent de retour plutôt qu’ils nous disent quoi que ce soit qui risque de nous mette mal à l’aise. Ce qui nous laisse en position délicate puisque nous n’avons aucun moyen de savoir si les mots bienfaisant qu’on nous dit sont des mensonges.
Oh, on sait bien qu’on peut croire les mots négatifs, puisque ce ne sont pas des mensonges - le principe même du petit mensonge étant d’éviter un inconfort et les choses négatives étant par essence inconfortables. Les choses négatives, on les croit d’emblée. Mais les trucs bien ? On n’a aucune raison d’y croire ! On n’a aucune idée de si c’est vrai ou si c’est un petit mensonge.
Alors voilà ce que je pense : si tu veux que ton amoureux-se te croie quand tu dis des trucs bien, donne-lui une bonne raison de le faire. Fais-lui savoir que c’est honnête. Comment ? En embrassant l’honnêteté comme valeur fondamentale. C’est quoi le problème avec les petits mensonges ? Ça crée un environnement où on s’attend à de la malhonnêteté de toute part. On ne peut jamais être complètement sûr de la véracité de quoi que ce soit qu’on entende de positif. Il y a toujours – il doit toujours y avoir – l’ombre d’un doute.
C’est très difficile de développer une estime de soi positive quand on ne peut pas croire aux trucs positifs qu’on dit de nous. Et pourtant, nous ôter notre faculté de croire ces bonnes choses, c’est exactement ce que font ces petits mensonges.
Ne fais pas ça. Sois compatissant-e dans ton honnêteté mais sois honnête.
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I want to learn and grow in all my relationships. That always involves making some mistakes. If those mistakes are forgiveable by my partner, the growth may happen together, in ways that benefit our relationship. If the mistakes aren’t forgiveable, the relationship may grow less entangled, or end, but growth still happens individually as I process what happened and decide how it will affect my actions in the future. Something I’ve learned is essential to me learning to be a better partner to someone who is dissatisfied in any way: being given concrete, behavioral requests. I was once asked by a past partner to “be less anxious.” Well, that’s just not gonna happen. Or okay, more optimistically: that’s a long-term project. Anxiety, for me and most people I know who have it, is a chronic condition. Being told to “be less anxious” feels a little bit like a rejection of my personality. Of course, I’m not my anxiety. But I have limited control over how it crops up. What I do have a hope of is changing my behavior as it relates to interacting with another person.
If someone tells me what behavior they want me to change, I stand a fighting chance of being able to do that. At the very least, I will be able to introspect, think about whether the change fits in with my values and is achieveable, and then tell them whether I think I can do it. “Be less XYZ” is not measurable. “Do X instead of Y when Z happens” is measurable. I can know if I’m succeeding at doing something. It’s a lot harder for me to know if I’m succeeding at being something, and that gives a lot of imbalanced power to the person making the request, because it leaves me with no way of objectively determining later for myself whether I’ve met their request. It opens the door for a moving goalpost that I have no agency over. I like feedback. It’s reassuring to me. Negative feedback is harder to hear than positive, but getting negative feedback is also humbling in an important way. A reminder that I’m always going to be figuring shit out, and refiguring it out, particularly when it involves other living, breathing, beautifully complex human beings – a category that includes myself as well as my loved ones.
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do i have a crush on you or am i just lonely
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How to be an amazing partner, poly or not.
Be courageous
Ask for what you need. Ask for what you want.
Listen.
Know yourself.
Be honest with yourself and your partner(s).
Own your shit. Seriously. Humility, curiosity and honesty are a huge part of this, and you must be willing to take responsibility for your part - emotions, actions, all of it.
Love boldly and with great compassion.
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Found on Pinterest. Always good to have lots of resources.
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The short instructional manifesto for relationship anarchy
This is a new translation/adaptation to English of a relationship anarchy pamphlet by me, Andie Nordgren, published in Swedish as “Relationsanarki i 8 punkter” by Interacting Arts in 2006. More in Swedish on http://www.andie.se - a website I ran actively between 2004 and 2008, where relationship anarchy was defined and explored by myself and others.
Love is abundant, and every relationship is unique
Relationship anarchy questions the idea that love is a limited resource that can only be real if restricted to a couple. You have capacity to love more than one person, and one relationship and the love felt for that person does not diminish love felt for another. Don’t rank and compare people and relationships - cherish the individual and your connection to them. One person in your life does not need to be named primary for the relationship to be real. Each relationship is independent, and a relationship between autonomous individuals.
Love and respect instead of entitlement
Deciding to not base a relationship on a foundation of entitlement is about respecting others’ independence and self-determination. Your feelings for a person or your history together does not make you entitled to command and control a partner to comply with what is considered normal to do in a relationship. Explore how you can engage without stepping over boundaries and personal beliefs. Rather than looking for compromises in every situation, let loved ones choose paths that keep their integrity intact, without letting this mean a crisis for the relationship. Staying away from entitlement and demands is the only way to be sure that you are in a relationship that is truly mutual. Love is not more “real” when people compromise for each other because it’s part of what’s expected.
Find your core set of relationship values
How do you wish to be treated by others? What are your basic boundaries and expectations on all relationships? What kind of people would you like to spend your life with, and how would you like your relationships to work? Find your core set of values and use it for all relationships. Don’t make special rules and exceptions as a way to show people you love them “for real”.
Heterosexism is rampant and out there, but don’t let fear lead you
Remember that there is a very powerful normative system in play that dictates what real love is, and how people should live. Many will question you and the validity of your relationships when you don’t follow these norms. Work with the people you love to find escapes and tricks to counter the worst of the problematic norms. Find positive counter spells and don’t let fear drive your relationships.
Build for the lovely unexpected
Being free to be spontaneous - to express oneself without fear of punishments or a sense of burdened “shoulds” - is what gives life to relationships based on relationship anarchy. Organize based on a wish to meet and explore each other - not on duties and demands and disappointment when they are not met.
Fake it til’ you make it
Sometimes it can feel like you need to be some complete super human to handle all the norm breaking involved in choosing relationships that don’t map to the norm. A great trick is the “fake it til’ you make it” strategy - when you are feeling strong and inspired, think about how you would like to see yourself act. Transform that into some simple guidelines, and stick to them when things are rough. Talk to and seek support from others who challenge norms, and never reproach yourself when the norm pressure gets you into behaviour you didn’t wish for.
Trust is better
Choosing to assume that your partner does not wish you harm leads you down a much more positive path than a distrustful approach where you need to be constantly validated by the other person to trust that they are there with you in the relationship. Sometimes people have so much going on inside themselves that there’s just no energy left to reach out and care for others. Create the kind of relationship where withdrawing is both supported and quickly forgiven, and give people lots of chances to talk, explain, see you and be responsible in the relationship. Remember your core values and to take care of yourself though!
Change through communication
For most human activities, there is some form of norm in place for how it is supposed to work. If you want to deviate from this pattern, you need to communicate - otherwise things tend to end up just following the norm, as others behave according to it. Communication and joint actions for change is the only way to break away. Radical relationships must have conversation and communication at the heart - not as a state of emergency only brought out to solve “problems”. Communicate in a context of trust. We are so used to people never really saying what they think and feel - that we have to read between the lines and extrapolate to find what they really mean. But such interpretations can only build on previous experiences - usually based on the norms you want to escape. Ask each other about stuff, and be explicit!
Customize your commitments
Life would not have much structure or meaning without joining together with other people to achieve things - constructing a life together, raising children, owning a house or growing together through thick and thin. Such endeavors usually need lots of trust and commitment between people to work. Relationship anarchy is not about never committing to anything - it’s about designing your own commitments with the people around you, and freeing them from norms dictating that certain types of commitments are a requirement for love to be real, or that some commitments like raising children or moving in together have to be driven by certain kinds of feelings. Start from scratch and be explicit about what kind of commitments you want to make with other people!
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The Five Unbreakable Rules That Make Polyamory Work
The Five Unbreakable Rules That Make Polyamory Work
Okay, mah poly children. Grandmama Java (my granddaughter was born Monday) wants to roll it back to some basics for making polyamory work. If you practice these five rules, you will have great relationships, and you will find that things work better for you. One caveat. It will not fix someone else breaking these rules, but Rule Five talks about this, so you’re still all good. Love 1 If I speak…
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Okay, mah poly children. Grandmama Java (my granddaughter was born Monday) wants to roll it back to some basics for making polyamory work. If you practice these five rules, you will have great relationships, and you will find that things work better for you. One caveat. It will not fix someone else breaking these rules, but Rule Five talks about this, so you’re still all good.
Love
1 If I speak in the tongues n of men or of angels, but do not have love, I am only a resounding gong or a clanging cymbal. 2 If I have the gift of prophecy and can fathom all mysteries and all knowledge, and if I have a faith that can move mountains, but do not have love, I am nothing. 3 If I give all I possess to the poor and give over my body to hardship that I may boast, but do not have love, I gain nothing.
4 Love is patient love is kind. It does not envy, it does not boast, it is not proud. 5 It does not dishonor others, it is not self-seeking, it is not easily angered, it keeps no record of wrongs. 6 Love does not delight in evil but rejoices with the truth. 7 It always protects, always trusts, always hopes, always perseveres.
8 Love never fails. But where there are prophecies, they will cease; where there are tongues, they will be stilled; where there is knowledge, it will pass away. 9 For we know in part, and we prophesy in part, 10 but when completeness comes, what is in part disappears. 11 When I was a child, I talked like a child, I thought like a child, I reasoned like a child. When I became a man, I put the ways of childhood behind me. 12 For now, we see only a reflection as in a mirror; I then we shall see face to face. Now I know in part; then I shall know fully, even as I am fully known.
13 And now these three remain: faith, hope, and love. But the greatest of these is love.
The Bible may not be part of your tradition or beliefs, but this passage still makes a significant point. Love is a big, honkin’ deal. No love, polyamory won’t work. I put this first because it is the most important. Love first.
And by the way, love and NRE are not the same things. NRE is fun and awesome, and love can often be. But sometimes it is boring and tedious. It’s as much cleaning up after someone who threw up in the night, as it is about walking down a beach hand in hand watching the sun set. I talk more about the dull and tedious side because the other side is easy. But the fun is important, too. Just make sure you’re doing both.
And love is also a verb. If you’re sitting there feeling nice, that’s cool. But get up off your ass and do stuff. That’s where it’s love.
Be Honest
Relationships don’t work well in the face of lies. You might think you’re getting something you want (from peace and quiet to a piece of tail). Ultimately, you’re not. If you need peace and quiet and can’t get it when you’re being honest, maybe you need to take a look at Rule Five. If you want to get laid more and think you can’t do it being honest, again, Rule Five is going to be important to you.
The thing is if you modify the noun “honesty” with the adjective “brutal” then I think you might want to take a look at Rule Three and Rule One. Honesty is not incompatible with kindness and love. If you think it is, you need to work on your communication skills, cupcake.
To do an end run around the whole, “But what if she asks, ‘Does this make my butt look big?’” And she happens to be a bit broad across the beam. I want to offer this thought:
You can still be kind. You can ask, “Are you asking if that is flattering on you, or if it emphasizes your butt more than you like?”
That’s not dishonest, and it is also kind. You’re asking for clarification about what they really mean, and you’re not assuming.
For what it is worth, if you need feedback and you’re dealing with a partner who you know does their best, to be honest (you fortunate thing you), you can help by making sure you’re asking the question you need to be answered. If you need reassurance that you’re loved, found attractive, valued or whatever, it is totally okay to ask for exactly that! And hey, since that’s what you want and need, it’s also…
Being honest.
Be Kind
Pobody’s Nerfect. I get that you sometimes have a terrible day. But try, try, try to keep kindness in mind as your motivator for dealing with your loves. The presumption is that you love them, right? You want to treat your loves well.
The thing is, treating a love well means that you’ll need to know your loves well enough to learn what makes them feel loved and cared for.
As just a dumb aside from the somewhat boring dailiness that is my own life, one of the things that make me feel cared for is when someone I live with does some sort of chore around the house without being asked to. These days, I am the primary carer of the home because I work from home and it’s just easier for me to do stuff. The Prince, who knows this little fact about me and was home as we were readying to visit our new grandbaby, emptied the dishwasher while I was clearing up some work for a client. (He also knows emptying the dishwasher is not a task I am particularly fond of). So, he just did it.
I have another friend who feels most loved when she is given little gifts. You know teeny silly stuff like a cute eraser or a specialty truffle.
Kindness and love do involve getting to know you partners well enough to know what acts of kindness are valued. It’s a mistake to assume.
Own Your Own Shit
“Own your own shit” is a phrase that like using I statements can be perverted into a stick to beat people with. Y'all do know that’d be a spectacular way to break Rule Three to use this on people that way, right? Good.
Owning your own shit is really recognizing several things:
It means knowing that your past has probably taught you coping mechanisms that aren’t very loving. Check for them. Root them out as best you can. You won’t entirely. It’s a life-long project. Ever noticed how old people always go on about being mellow and kind and letting things go when talking about interpersonal relationships? That’s because we’ve learned these things (albeit imperfectly) as we’ve plowed through enough time and relationships, ourselves.
But perfecting your character and your treatment of other people is an excellent project – one that will serve you well in all relationships, not just poly.
However, owning your own shit means you have to be able to identify your own shit, and not other people’s. This brings us neatly to…
Have good boundaries
I wrote a really long article on boundaries when I reanimated this blog from PolyFamilies to its present version – The Polyamorous Misanthrope. You can read it if you like, but boundaries are simple enough.
Boundaries are what is in your locus of control. What do you choose to do? What behaviors will you choose to interact with and what behaviors will you walk away from? What are you responsible for, and what isn’t really your responsibility or problem?
So, here’s a boundaries example. You’re at a fancy dinner, and the hostess is passing around a dish of asparagus. You loathe asparagus to the bottom of your being and do not want to eat any.
“Would you care for some asparagus?” asked the hostess.
You reply, “No, thank you,” and you pass the dish on to the guest on your left.
That’s boundaries in a nutshell. You didn’t like something, you said no, and you passed on it. Good boundaries. Interestingly enough, good manners. It’s amazing how often the two coincide. (As an aside, it would be bad manners and bad boundaries to press someone to eat something they’ve refused)
This is, of course, simplistic and ignores the personal baggage that we often bring to relationships. Interestingly enough, good boundaries does sometimes mean doing this. Kindness and love may require exploration. (Why do you feel unloved when I say no to your asparagus surprise? I love you, and I love your cooking. Can we talk about this?) But, that loving discussion actually can’t happen until the boundary is bumped up against. So, boundaries are crucial when it comes to loving effectively.
I encourage you to practice these five simple and unbreakable rules in all your relationships, not just your poly ones. Besides, I don’t want to have to kick anyone out of the Poly Club, now do I?*
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* Note to the humor-impaired, no, I do not have the authority to do so and I know it.
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What if I told you 10 years from now your life would be exactly the same. Doubt you’d be happy. So why are you afraid of change?
Karen Salmansohn (via onlinecounsellingcollege)
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When you’re scared but you still do it anyway, that’s brave.
Neil Gaiman (via onlinecounsellingcollege)
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