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ATROPOS- 2015 - Massacre et sabots de cerf, velours, dentelle, tissus, ouatine, ciseaux dorées, laine, plumes de pintades.
H : 270 cm L : 90 cm
“Que tu viennes du ciel ou de l’enfer, qu’importe, Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu ! Si ton oeil, ton souris, ton pied, m’ouvrent la porte D’un Infini que j’aime et n’ai jamais connu ? “
Charles BAUDELAIRE, Hymne à la beauté, Les fleurs du mal, (1857).
Femme puissante, implacable, elle contrôle le destin et interrompt le cours de la vie. Robe stricte, sévère. Buste en plumes de pintades. Le choix de ce volatile n’est pas lié seulement à sa couleur, mais surtout à son caractère fort et indépendant et à son rejet de toute tentative de modification, liée à la domestication par exemple.
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BENBEN - 2017- Installation, pâte de verre, bois de cerf dorés à la feuille, bourre.
H : 245 cm l : 30 cm
« Pouvoirs de la terre, pouvoirs prenant forme, se levant pour renaître, se levant pour être né. (…) Elle change tout ce qu’elle touche Et tout ce qu’elle touche est changé »
Mélopé pour Gaïa. STARHAWK, Rêver l’obscur : Femme, magie et politique, (2015).
Synthèse de totem, obélisque et chamane. Benben permet aux animaux de pouvoir d’émerger de sa fourrure improbable pour poser leur regard bienveillant sur le monde.
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MURMURE À MON OREILLE - 2017 - Pâte de verre, pierre naturelle.
H : 2 cm l : 3 cm L : 6 cm
« Le secret a toujours la forme d’une oreille ».
Jean COCTEAU, Rappel à l’ordre, (1916).
Chuchotements intimes, secrets inavoués y seront murmurés, tandis que ses pouvoirs magiques en feront un précieux talisman.
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ULTIME GALOP - 2016 - Sablage et givrage. Pièce lumineuse et musicale (Handel : Lascia ch’io pianga).
H : 19 cm l : 10mm L : 140 cm
“ Le lac était comme une immense plaque de marbre blanc sur laquelle étaient posées des centaines et des centaines de têtes de chevaux. Les têtes semblaient coupées net au couperet, seules elles émergeaient de la croûte de glace.”
Curzio MALAPARTE, Kaputt, (1943).
Galop éperdu des chevaux condamnés, figés à jamais dans les glaces du lac Ladoga.
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OPISTHOBRANCHES - 2016 - Pâte de verre fluorescente.
H : 11 cm l : 5 cm L :13 cm
“There’s a light, light in the darkness of everybody’s life.”
Jim SHARMAN, The Rocky Horror Picture Show, (1975).
Nés du cristal, ces opisthobranches coutumiers des profonds abysses semblent s’animer sous l’étrange lumière noire révélant leurs lueurs vacillantes dans l’obscurité.
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LAISSE RIRE LE DIABLE - 2016 - Pâte de verre.
H : 43 cm l : 7,5 cm L : 17 cm
« L’enfer est vide et tous les diables sont ici ».
William SHAKESPEARE, La Tempête, (1610/1611).
S’extirpant des glaces primordiales, il part conquérir d’autres espaces, ceux, illimités, des faiblesses humaines.
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OSCILLE ET CHAVIRE -2016 - Pâte de verre, sable, filet de pêche.
H : 7 cm l : 5 cm L : 10 cm
« C’est pour et par les désespérés seulement que nous fut donné l’espoir »
Walter BENJAMIN, Essai : Les affinités électives de Goethe, (1922).
Silhouettes transparentes presque immatérielles, où apparaissent des traces de couleur, vestiges de l’espoir qui anime, illumine et subsiste encore.
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MÉNAGE À TROIS - 2017 - Pâte de verre.
H : 10 cm l : 11 cm L : 37 cm
« L’homme désire toujours selon le désir de l’autre »
René GIRARD, Mensonge romantique et vérité romanesque, (1961).
Issue du jardin des délices, cette trinité de serpents - image de la triangulation du désir - susurre l’interdit et le danger, dans une sulfureuse magie.
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SOBEK - 2016 - Pâte de verre.
H : 10cm l : 11 cm L : 37cm
« Le jour, des oiseaux fantastiques volent à travers la forêt pétrifiée et des crocodiles gemmés étincellent, telles des salamandres héraldiques, sur les rives des fleuves cristallins. »
James Graham BALLARD, La forêt de cristal, (1961-1966).
Émergeant des rives marécageuses du Nil mythique, le Dieu reptilien annonce avec une force sereine le renouveau et l’espoir.
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DAPHNÉ - 2015 - Tissus (soie, pongé, satin), rhodoîd, bois, servomoteurs, détecteur ultra-son et carte Arduino.
H : 130 cm l : 100 cm
“ Et bien ! dit le dieu, puisque tu ne peux plus être mon épouse, tu seras du moins l’arbre d’Apollon. (...) Il dit ; et le laurier, inclinant ses rameaux parut témoigner sa reconnaissance, et sa tête fut agitée d’un léger frémissement.”
OVIDE, Les métamorphoses, trdd.G.T. Villenave, (1806).
Alliant procédés électroniques (carte Arduino, servomoteurs, collaboration avec Fablab) et techniques artisanales (couture, tissus : soie, pongé et satin), Daphné invite à questionner les interactions humaines et leurs interprétations ambivalentes dans une culture donnée. Dans le mythe, la nymphe Daphné préfère être changée en laurier rose plutôt que de « répondre aux avances » du Dieu Apollon. Son « ravissement » n’aura donc pas lieu. Ici, les interactions sont questionnées par le biais de la culture du viol, (concept établissant des liens entre le viol, violences sexuelles et la culture de la société où ces faits ont lieu et dans laquelle prévalent des attitudes et des pratiques tendant à tolérer, excuser, voir approuver le viol), aussi Daphné incite à réfléchir de manière plus générale sur nos attitudes face aux réactions produites dans nos interactions. Pourquoi ces feuilles de laurier s’animent-elles lorsque nous nous approchons ? Frémissent-elles de désir ou tremblent-elles de peur ?
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FRAGILES -2015- Cristal, mica, oisillon momifié.
H : 30 cm l : 30 cm L : 100 cm
“La vulnérabilité, au sens strict, s’entend Comme une disponibilité à la blessure : son rappel pose notre condition humaine - ou d’humain comme animal.”
Sandra LAUGIER, Grammaires de la vulnérabilité, in Raison publique, n°14, (2011).
C’est dans une fine et féminine main de cristal pailleté de mica champagne que repose le squelette momifié d’un oisillon.
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EN MAJESTÉ - 2014/2015 - Velours, percale, voile, dentelles, galon doré, pièces de monnaie Lindauer, plumes de perroquets, forme en fibre de coco, trophée de biche.
H : 250 cm l : 140 cm
“La vie sauvage et la Femme sauvage sont toutes deux des espèces en danger”
Clarissa PINKOLA ESTÉS, Femmes qui courent avec les loups : Histoires et mythes de l’archétype de la Femme sauvage, (1992).
La femme dans la forêt, la femme est la forêt,... une forêt inquiétante, secrète, protectrice, fascinante, écrasante, accessible, nécessaire, féconde, attirante et dangereuse à la fois. Comme le chevreuil – traqué par le chasseur – la femme se trouve encore parfois, et s’est souvent trouvée, dans un passé dominé par le joug d’une société patriarcale, positionnée en tant que victime. Mais ici, j’ai voulu montrer la femme qui trouve son émancipation victorieuse dans la nature « acceptée », là où d’habitude la nature appelle à la finitude (la mort). Ce manteau réalisé en patchwork, est inspiré de la « Pèlerine des Rois », vêtement d’apparat réservé aux cérémonies rituelles amérindiennes, porté par le Prince souverain de Texcoco, membre de la triple alliance Aztèque. Le pectoral, traité en pièces de monnaie, rappelle la convoitise irraisonnée de l’homme exploitant outrageusement la nature.
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LILITH -2015- Grillage, graines germées, blé et orge, coquilles d’escargots, peaux de lapins, trophée de chevreuil, acier zingué.
H : 260 cm l : 100 cm
“Je suis Lilith la femme destin (...) Je suis la vierge Lilith, visage invisible de la libertine, la mère aimante et la femme homme - la nuit car je suis le jour, le côté droit car je suis le côté gauche, et le Sud car je suis le Nord. Je suis la femme festin et les convives. On m’a surnommée sorcière ailée de la nuit, déesse de la séduction et du désir.”
Gumanat Sallum HADDAH, Le retour de Lilith, (2011).
Comme surgi de terre, cet être hybride composé d’éléments animaux (trophée de chevreuil, peaux de lapins tannées) et végétaux (blé, orge, cresson germé.) est la figure primordiale révélant l’interstice entre «la nature» et la femme. Cet entre-deux est le lieu originel, la source de puissance de la créativité marginale : Lilith, trop libre, trop puissante a été mise en marge par la culture traditionnelle chrétienne qui lui a préféré la figure d’Ève, cette dernière paraissant - de prime abord - plus malléable puisqu'issue de la côte d’Adam (dépendance au masculin). À travers Lilith, ce sont les forces ancestrales féminines qui continuent à jaillir de son corps grâce à la germination,tandis que ses ailes d’acier lui donne un atout d’invulnérabilité.
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GAZELLES -2015- Tissus, noix, grillage, fer à béton, table et chaise d’écolier.
H : 160 cm l : 50 cm L: 150 cm
“Ils sont entré dans notre école et nous ont fait voire qu’ils étaient des soldats. Ils portaient des uniformes militaires. Quand nous avons découvert la vérité, il était trop tard et nous ne pouvions plus faire grand-chose (...) Puis, ils se sont mis à tirer et ont mis le feu à notre école”
Témoignage d’Amina SAWOK et Thabita WALSE, Sunday Punch, 4 mai 2014.
Proies faciles. 260 jeunes filles, victimes innocentes d’un fanatisme provocateur et barbare. Les noix se brisent facilement. Les femmes, et particulièrement les jeunes filles, sont des victimes toutes désignées.
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CARNIVÀLE -2015 - Branches, racines, cire d’abeilles, dentelle, galons, rubans, voilette, fil de fer, pierres semi précieuses, perles, plumes, crânes de pintades, chapon, canards, oie, chat, chien, lapins, peinture acrylique, dorure, vernis. Carrousel : bois, tubes pvc, galons, cordelettes, moteur, bougies led. Musique : Justin calls Iris et Black Blizzard, Jeff Beal.
H : 250 cm l : 220 cm
“Les monstres, au début, c’était nous : c’était notre puissance.”
Pacôme THIELLEMENT, La société secrète du spectacle, in Les mots sont importants.net, (2015).
Carnaval des âmes où des êtres hybrides, végétaux / animaux, et bêtes étranges tentent de retrouver l’âge d’or.
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LORCA LORCA - 2014 - Bois, peinture, vernis, peluche. Bande son : berceuse, Nana de Sevilla (1932) de Federico Garcia Lorca.
Ø : 35 cm L : 230 cm
« ¡ Los vientres libres harán hombres libres ! »
Slogan scandé lors des manifestations pour défendre le droit à l’avortement, Espagne, 2014.
Suite aux événements en Espagne au sujet des restrictions envisagées par le gouvernement sur la loi de l’avortement.
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CHUT DE PLAISIR - 2014 - Élément de poubelle, satin rose, lames de rasoir, perles rose nacrées, fil transparent, coquillage.
Ø : 65 cm H : 140 cm
“Il n’y a pas de raison à la mutilation de millions de petites filles chaque année, sinon l’ignorance et la superstition. Par contre, la douleur, la souffrance et la mort qui en résultent sont des raisons plus que suffisantes pour que cette pratique disparaisse.”
Sherry HORMANN, Fleur du désert, (2010).
Le couvercle de poubelle tapissé d’un bouillonné de satin rose faisant référence à l’intérieur d’un cercueil et les inévitables traces de sang, liées à la manipulation des lames de rasoir, renforcent le symbolisme de l’installation.
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