imad-dahmani
Straight Edge Architecture
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Imad dahmani
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imad-dahmani · 11 years ago
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Lettre du Corbusier à sa mère : « La mort de papa m’a montré que la mort n’est rien de triste ou grave »
L’architecte Le Corbusier a révolutionné la conception de l’habitation et marqué l’urbanisme dans l’après-guerre ; créateur d’édifices tels que la Cité Radieuse à Marseille ou encore la Chapelle Notre-Dame-du-Haut, il est décédé le 27 août 1965. A cette occasion, voici une lettre de l’homme derrière l’architecte, adressée à sa mère, qui rend hommage à la disparition de son père : au-delà de la perte d’un parent, ce décès semble avoir transformé sa vision de l’existence.
Ma chère petite maman, Demain est l'anniversaire de la mort de notre papa. Voici trois ans aujourd'hui, que nous avons pris le soir, solennellement congé de lui. Lui est heureux. La mort nous effraie par son aspect. Aussi par la terreur de la solitude pour celui qui reste. Le mort, lui est tranquille, et je pense heureux. De cette solitude pleine de menaces, tu as fait une continuation de ta vie avec papa, idéalisant, loin des frottements ridicules de l'existence, l'image de celui que tu aimes et respectes. Parce que tu es forte, et non médiocre, courageuse et non lâche; tu vis sur fond spirituel intense, et tu y trouves un bonheur relativement suffisant. La mort de papa a déclenché en moi toute une percée vers des horizons jusque-là fermés : une conscience constante du phénomène vital venant et allant à l'infini, à l'indéterminable. Un raccord à toute occasion, à des origines, à des destinées insaisissables ; ainsi, un travail incessant de l'esprit, un brassage de mille faits à ricochets, sous le prétexte d'un tout petit évènement. De là, un certain détachement m'est venu, un libre-penser [sic] qui me met en marge des statuts admis bourgeoisement. Et, première conséquence, cette brisure avec les formules toutes faites, m'isole, me bloque en dehors d'une foule de gens. Ensuite, ce serait la menace d'un chavirement de la volonté, dans la constatation répétée de la limitation de notre entendement : au fond lointain de ces examens sans réponse, il pourrait se cacher une neurasthénie possible, si la volonté était battue. Alors, ce libre-arbitre étant forgé, étant inévitable et emportant toutes ses conséquences dans la fréquentation des hommes, il m'est venu la sagesse d'apprécier les riens qui sont tout, les seules facultés qui soient un fait, ceux qui n'ont ni origine ni destinée obscure, mais sont évidentes, palpables et entières : les facultés du coeur, la sincérité, l'altruisme, le dévouement, la foi en quelque chose. Les conventions arbitraires de la vie, conventions fabriquées par les esprits moyens, ne m'affectent plus. Je me sens en marge, libre, capable de naviguer stoïquement entre des horizons sans contours, et de compagnie avec des âmes précises et en quelque sorte pures (vraies, sans fard). Ceci étant, de maintenir à ma volonté des buts qui ne sont plus pour moi, absolus dans leurs fins, mais relativement estimables, pour nos capacités d'hommes. Que la volonté me demeure ; ce sont les ailes de notre avion en balade à travers l'indéfinissable. Le petit papa portait en lui des germes d'anarchie semblables. Je nomme "anarchie", la faculté du libre arbitre. Timide, et serré de près dans une courte société de petite ville, il n'eut pas l'occasion de diagnostiquer en lui, ce qui l'eût rendu malheureux. Mais il sentait en des rêveries fréquentes où il se complaisait, face à la nature qui est le véritable laboratoires de telles pensées. Sa mort, exactement, le congé qu'il a pris de la vie, en ce soir du 10 ou 11 janvier, face aux montagnes roses du couchant, au lac adorable, dans une sérénité parfaite, fut un simple transfert. Il changea d'avion, de carcasse. Aussi l'enseignement de cette mort est-il autour de cette carcasse humaine, pour laquelle tant d'horreurs se font, dans le contrat social bourgeois étriqué, désabusé, faux, inadapté. Toi, ma petite maman, toi plus sensible que médisante, tu as été entraînée aux mêmes fins, par la finesse de ton intuition. Et crois bien que le spectacle de ta vie, dans ta petite maison, avec ton petit chien que tu as paré de mille grâces, nous est en édification. Tu es une mère de grand style.  La mort de papa, après des détours angoissants, m'a montré que la mort n'est rien de triste ou de grave, si l'esprit et le coeur se maintiennent. Mais la vie de la carcasse, et la mort de l'esprit et du coeur, sont le plus abject sort, le plus terrifiant incident qui peuple d'épouvante les malheureux qui ont laissé ainsi se détruire en eux la force vitale qui est précisément ce dont ils sont responsables, qui est précisément leur participation individuelle sur terre. Au revoir petite maman. Consacre cet anniversaire d'un évènement simplement fatal, à une intense commémoration du coeur et de l'esprit. Ton Ed.
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imad-dahmani · 12 years ago
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Palais colonial, Albert Laprade #architecture
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imad-dahmani · 12 years ago
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imad-dahmani · 12 years ago
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imad-dahmani · 12 years ago
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imad-dahmani · 12 years ago
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Immeuble du Grand bon marché #casablanca #auguste cadet #architecture
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imad-dahmani · 12 years ago
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« L'architecte, c'est formuler les problèmes avec clarté. » Le Corbusier
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imad-dahmani · 12 years ago
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Ville et Hypermodernité. François Ascher
Dans une modernité ébranlée lors du passage à l’an 2000, la première et la seconde phase de modernisation ont révélé 3 critères essentielles dans la modernité : l’individualisation, la rationalisation et la différentiation sociale. Cependant les mutations en cours ne sont plus d’actualité chez la société moderne jugée d’une vision rationaliste trop simpliste.
  La modernité s’accélère d’une manière véloce, chose qui a donné éclosion à une troisième phase de modernité surnommée : l’hypermodernité.
Le préfixe « hyper » rend compte des principaux traits de cette société, marquée par
l’ampleur et la multitude, telle que l’abondance de l’alimentation contemporaine.
  D’après Ascher, nous abordons en effet une « troisième modernité » où « la configuration sociétale n’est plus un ensemble fixe, que l’on pourrait projeter sur un seul plan, mais un ensemble de configurations qui forment un espace social »
  C’est dans cette perspective qu’il avait développé sa théorie de l’« hypermodernité », s’interrogeant sur l’individu contemporain, qu’il analysait comme une sorte d’hypertexte social confronté à un éventail croissant d’appartenances, de valeurs et de règles, présent simultanément dans différents champs sociaux et, de là, recherchant au travers de l’espace urbain, tous les moyens de les satisfaire.
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  La réflexivité est un trait marquantde la vie sociale moderne et qui peut être interprété comme une révision constante des pratiques sociales. Il s’agit d’examiner en permanence les choix possible, l’hyper choix,  En d autre terme, la réflexivité est la réflexion, avant, pendant et après.
  L’hypermodernité serait traduite aussi par une Société de Risque qui établit une connaissance réflexive qui transforme l’inconscience des dangers en un futur pour une partie connaissable et éventuellement maitrisable.
La société traduit ses difficultés, ses craintes et son insécurité en termes de risques : danger possibles d’identifier, de mesurer ou de gérer.
  François Ascher émit l’idée d’une Société Hyper Texte " pour décrire habillement la conjonction société / Nouvelles technologies d'Information et communication.
Elle donne naissance à une société dans laquelle les individus, ' pluriels ' , ' multi appartenant ' , participent à des champs sociaux  (le travail, la famille, le quartier etc.) de plus en plus distincts et dans lesquels ils agissent de façon différenciées. . Ils forment ainsi une société à l'image des hypertextes informatiques.
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imad-dahmani · 12 years ago
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The architect at work: 425 Park Ave
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imad-dahmani · 12 years ago
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Lieux d'affluences,lieux publics.
Désertés par la pensée urbanistique , les lieux les plus massivement fréquentés ne sont pas au centre des politiques d’espaces publics .Théatres d’usages particulièrement dense , ils échappent a la ville, bien qu’ils en soient les nouvelles portes.A leur médiocre qualité spatiale , s’ajoutent une gouvernance et une gestion souvent déficientes et trop rarement innovantes.
  La pensée de l’espace public est aujourd’hui autant dominée par la question de la place de la voiture que par celle de la présence de la nature en ville .L’aménagement de plates formes de tram ways, alors que le jardin tente de gagner de plus vastes territoires, dont ceux de l’agriculture urbaine et des zones humides, la ville se vante d’etre fertile, Mais qu’en est il de sa fertlité culturelle ? a en croire le peu      d ‘attention portés aux usages quotidiens dans les lieux foulés et habités , ne serait ce que furtivement , par le plus grand nombre, elle paraît reléguée au second plan .Quel sens peut avoir cependant la redécouverte du rôle de la nature en ville , si elle détourne d’une réflexion plus vaste sur la qualité de vie.
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