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Sa paix n'a pas de prix, puisse-t-Il accompagner chacun de vos pas. Pour que vous puissiez avec assurance franchir tous les obstacles, certains que le Tout-Puissant vous tient dans sa main.

Amen.

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Chamboulement.

Je me souviens de ce jour, ce jour où j’ai compris. J’ai compris que Tu étais là, que Tu avais les bras grands ouverts et que tu n’attendais que moi. Pourtant... j’en ai traversé des choses, j’en ai vécu des cauchemars.

Ténèbres

Au plus bas, je faisais souffrir autant que je souffrais. Croulant sous la dépression, l’anorexie, les troubles anxieux... Tout semblait se multiplier pour concourir à venir m’achever. Les ténèbres étaient en train de me tuer et de gagner.

Je ne voyais plus de sortie, plus d’envie. Je me disais : “Je pense que je pourrais peut-être tenir jusque 40 ans maximum, avec un peu de chance. Ensuite... il faudra que je vois pour tout arrêter.” 

Si c’était ça la vie, un enchaînement de galère et de souffrance vaines, sans but... à quoi bon ?

Commencer dans le quotidien d’une adulte avec des idées pareilles... fabuleux n’est-ce pas ? Mais il fallait dire aussi, que la vie ne m’avait pas épargnée. Entre le harcèlement, les moqueries, les coups gratuits, les abandons, les rejets, ce sentiment d’être une chose indésirable, qui ne souffre que parce qu’elle a l’audace de respirer...

Rien n’était fait pour que je me mettre à croire. Rien du tout. J’étais une loque, au comble du désespoir, j’avais tellement morflé, entendu tellement de phrases qui m’ont détruite... Comment est-ce que j’aurais seulement pu croire en Dieu avec tout ce que je me prenais en pleine poire ?

Impensable. Trop d’injustice, trop d’errance, trop de malheur, trop de personnes que j’aimais qui sont sorties de ma vie brutalement, trop de désillusions, de déceptions. Oh bien sûr, je suis loin d’être de celles et ceux qui ont le plus pris sur cette planète. Je vis dans un pays qui est une bénédiction à lui tout seul tant on a accès au confort au quotidien. Je n’ai pas été mutilée physiquement ou quoi... Mais mentalement, on m’avait brisée à coup de mots qui ont fini par devenir les maux de mon identité.

A mon niveau, avec ma sensibilité, j’avais l’impression du haut de mes 20 ans... d’avoir été passé à la broyeuse.

Lumière ?

Et puis un jour... un beau jour... alors que j’étais en train de tenter de me soigner à coup d’antidépresseurs et d’anxiolytiques, Dieu est venu toquer à ma porte.

Ne vous méprenez pas, puisque la porte de laquelle je parle... c’est celle de mon cœur. On est venu me dire comment Dieu me voyait. Pourquoi ? Parce que cette personne que je ne connaissais alors pas avait vu l’abîme dans laquelle je me trouvais. On est venu me souffler la vision de Celui que je prenais pour un truc lointain et inutile. Un truc qui n’amenait que des guerres, des violences, des intolérances. Un truc uniquement fait pour manipuler les foules.

Précieuse, aimée, chérie, voulue, acceptée, qui avait le droit de vivre et d’exister.

Je n’étais pas du genre à me laisser aller à croire. Je n’étais pas du genre à lâcher prise du tout. Mais allez savoir pourquoi, ce jour-là... J’ai été foudroyée sur place quand on m’a dit ça. Et j’ai cru. Malgré ma vision complètement péjorative et catégorique de Dieu, j’ai cru.

Comme si on avait pris ma vie pourrie, et qu’on l’avait mise au tapis d’un coup. Qu’on avait chopé l’abîme au cou, et qu’on l’avait passée à tabac, en lui martelant un “CELA SUFFIT.” autoritaire, un poing final. 

Comme si on m’avait montré l’issue de secours. J’ai couru pour la prendre. Que pouvais-je faire d’autre ? M’adonner à une addiction bizarre et toxique ? Continuer les médicaments toute ma vie ? Retourner me noyer dans les ténèbres ? Encore et encore essayer de trouver quelqu’un qui n’arriverait jamais à combler le vide ? Crouler encore sous un poids trop lourd pour moi ? Errer à jamais de déception en déception ?

Non.

J’ai pris la sortie de secours car pour moi, entendre ça... c’était vital. Le monde ne voulait pas de moi, mais ce Dieu mystérieux et très critiqué... Lui semblait n’attendre qu’une chose : m’accueillir. Pourquoi pas ?

Renaissance

Rien ne me poussait à croire, c’était tout le contraire, il aurait été presque impossible que ce soit le cas tant j’étais pleine de haine et de rancoeur. De moi-même, je ne me serais jamais abandonnée à quelque chose d’aussi risqué et sujet à débat. J’avais bien trop peur de tout.

Alors non, je ne me suis pas retrouvée nez à nez avec Jésus, je ne me suis pas retrouvée aveugle pendant plusieurs jours... Mais la façon dont cet amour a terrassé tout ce sur quoi j’avais fondé ma vie... et cela en quelques mots et minutes...

Je peux vous dire que rien à part Dieu n’aurait pu parvenir à venir briser ma carapace. Même mes psys ne parvenaient pas à me faire parler réellement de ce que je portais tout au fond. Même devant ceux qui étaient supposés m’aider, je ne m’ouvrais pas parce que je ne me sentais pas suffisamment écoutée et comprise. Jamais les solutions qu’on a pu m’apporter ne sont parvenues à soulager mon âme en souffrance.

Le monde n’a pas voulu de moi, mais Dieu lui m’a accueillie. Ma plus belle histoire d’amour a commencé il y a deux ans maintenant. Laissez-moi vous la conter.