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Love me Tinder, 48 minutes de malaise.
Journalisme gonzo, en principe, ça implique d'expĂ©rimenter des choses et en faire un compte rendu journalistique dĂ©calĂ© qui apporte un Ă©clairage informatif nouveau sur le sujet. Pas (mal) surjouer des saynĂštes ridicule entre des interviews vidĂ©os retranscrites en intĂ©gralitĂ© sans montage et un mode confessionnal digne des pires heures de la tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© française. Et le tout sans rien apporter au dĂ©bat Ă part des avis de gens Ă©pars dont on se moque Ă©perdument. En fait câest un peu comme assister Ă un dĂ©bat nul dans une soirĂ©e naze avec des gens chiants. Mais sans alcool.
(Ăa aurait Ă©tĂ© pas mal que les rĂ©alisateurs et personnages principaux ne soient pas les gens les plus antipathiques de la ville, aussi, Ă©ventuellement.)
Ah oui, aussi, rĂ©aliser un documentaire immersif sur une appli dont la moyenne dâĂąge dâutilisation est de 25 ans avec des gens de 32 et 40 ans câest un peu comme Ă©voquer les stages de rĂ©cupĂ©ration de points avec des gens qui nâont pas le permis de conduire. En plus triste. Je pense notamment Ă ce moment douloureux oĂč un homme de 40 ans se demande sâil doit, oui ou non, mettre un smiley dans son texte.Â
En tout cas câest une bonne antipub pour Tinder. Pas tant pour le cĂŽté « câest quand mĂȘme difficile de trouver lâamour sur une application » que pour lâimmense quantitĂ© de boulets que cette derniĂšre semble gĂ©nĂ©rer. Je vise en particulier ceux qui appliquent Ă la lettre les "Conseils dĂ©calĂ©s pour commencer une conversation de maniĂšre originale" publiĂ©s aux Ă©ditions des handicapĂ©s sociaux comme « quel est ton dinosaure prĂ©fĂ©rĂ©?". La rĂ©alisatrice dit que deux mecs diffĂ©rents lâont abordĂ© en lui posant la mĂȘme question ce qui annihile dĂ©finitivement son, dĂ©jĂ maigre, potentiel comique.Â
Ăa devrait vous plaire si vous ĂȘtes fans de moments gĂȘnants. Par exemple quand la rĂ©alisatrice est impressionnĂ©e par le boulet de 25 ans prof de salsa qui sort en 3 minutes chrono toutes les phrases de boulet quâil a dĂ» lire sur topmachoseduction.fr  : « mais yâa que moi qui parle, parle moi un peu de toi » / « oui je suis tactile, je suis prof de danse »⊠Non. Tu nâes pas prof de danse. Tu es ingĂ©nieur et comme tu ne sais pas comment rencontrer des filles tu as pris des cours de salsa et tu es sur tinder.
Je serais tentĂ©e de dire que si la rĂ©alisatrice nâa pas compris ça Ă 32 ans il y a de grandes chances pour que sa vie amoureuse ne prenne pas un tour extraordinaire sous peu mais je ne peux pas mâempĂȘcher de penser que si tout sonne faux câest que ça doit ĂȘtre le cas. Bravo pour le coup mĂ©diatique et maintenant si on pouvait tous arrĂȘter dâessayer dâessorer jusquâĂ la moelle le concept de gĂ©nĂ©ration Y tant que lâexpression ne fait pas encore vomir lâessentiel de la population concernĂ©e (ça ne saurait plus tarder), lâhumanitĂ© ne sâen portera que mieux.Â
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PĂŽle emploi Jour 200. Ă peu prĂšs. Enfin on s'en fout.
Ătre au chĂŽmage, câest un peu vivre une deuxiĂšme adolescence. Tu regardes la tĂ©lĂ© Ă des heures absurdes dont la programmation, Ă dĂ©faut dâĂȘtre destinĂ©e Ă quelquâun en particulier, est faite nâimporte comment en gĂ©nĂ©ral. (Je ne pensais pas un jour regarder Ă nouveau des Ă©pisodes de Charmed ou Dr Quinn femme mĂ©decin). Tu es progressivement envahi par une sensation de mal-ĂȘtre et as du mal Ă trouver ta place dans la sociĂ©tĂ©. Tu commences Ă rĂ©flĂ©chir Ă la dĂ©rision de la vie, la mort, le travail⊠en te cherchant des maĂźtres Ă pensĂ©e dans les philosophes nihilistes et les poĂštes dĂ©pressifs. Pour peu que tu te laisses vraiment aller tu commences Ă avoir les cheveux gras et une mauvais peau. Bref : je suis Ă deux doigts de mettre le signe anarchie au blanco sur mon sac Ă -main.Â
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PĂŽle emploi Jour 196
Je jure ici solennellement de toujours rĂ©pondre aux gens qui mâenvoient leur candidature dâemploi (si jamais un jour je retrouve un boulot).
On a tendance Ă ignorer ça avant de le vivre mais lâabsence de rĂ©ponse est en fait bien pire quâun refus. De trĂšs loin. Malheureusement l'absence de rĂ©ponse est un mal tellement rĂ©pandu qu'Ă chaque candidature que jâenvoie la chanson "Tous les cris les SOS" de Balavoine commence automatiquement et contre mon grĂ© Ă jouer dans ma tĂȘte accompagnĂ© de lâimpĂ©rieux dĂ©sir de crier au monde « JâEXISTE BORDEL » comme une adolescente perturbĂ©e. Bref. Tout ceci est trĂšs mauvais pour mon moral.
Et comme si cette terrible situation, sur une mĂ©tĂ©o qui ferait sombrer FrĂ©dĂ©ric Lopez lui-mĂȘme dans une profonde dĂ©pression, ne suffisait pas : je suis malade. Ma trachĂ©e, cette pute, a dĂ©cidĂ© de sonner dĂ©finitivement le glas de mon bonheur en se transformant inopinĂ©ment en un tube irradiant de douleur. On va dire que jâen rajoute mais sans dĂ©conner jâai lâimpression quâun psychopathe a rapĂ© la muqueuse qui recouvre lâintĂ©rieur de ma trachĂ©e (oui je suis allĂ©e sur Doctissimo) et quâun autre psychopathe sâamuse Ă mettre du gros sel dessus. Donc je tousse, jâai mal et jâai une respiration de moineau asthmatique. Le seul point positif câest que du coup je peux mâallonger sur mon canapĂ© sous un plaid et me rejouer Ă moi-mĂȘme un remake de la Dame aux CamĂ©lias en toussotant dans un mouchoir. Oui câest comme ça quand je tousse je ne peux pas mâempĂȘcher de penser Ă la tuberculose, ça m'aide Ă mâapitoyer sur mon sort et ça me fait un bien fou. Je sais que câest un comportement trĂšs mal vu mais parfois, quand la-vie-cette-chienne vous impose des Ă©preuves, il peut arriver Ă chacun dâĂ©prouver un furieux besoin de drame thĂ©Ăątral. Dâailleurs je recommande chaudement cette technique, quelquâun devrait la thĂ©oriser et la gĂ©nĂ©raliser pour en faire une thĂ©rapie. Rien ne vous remet plus dâaplomb que le fait de s'Ă©taler sur son canapĂ© en peignoir, une main sur le front en sanglotant doucement. Il ne faut surtout pas hĂ©siter Ă ajouter ici et lĂ des rĂ©pliques fortes genre « Ă rage ĂŽ dĂ©sespoir » ou « OĂč suis-je ? Quâai-je fait ? Que dois-je faire encore ? Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dĂ©vore ? », par exemple. Ăa marche pas mal aussi en se rĂ©citant des extraits tristes de livre en sâidentifiant au personnage concernĂ©, La dame aux camĂ©lias donc, mais en terme d'apitoiement la littĂ©rature nous a gratifiĂ©e de bien pire. Beth March. "Il y a de nombreuses Beth dans le monde, timides, tranquilles, vivant pour les autres si naturellement que personne ne s'aperçoit des sacrifices qu'elles font jusqu'Ă ce qu'elles disparaissent, laissant le silence et l'ombre derriĂšre elles. » LĂ normalement, vous chialez bien fort sur tant de souffrance et dâinjustice, mais en principe vous passez tranquillement de votre drame personnel au drame littĂ©raire auquel vous avez choisi de faire rĂ©fĂ©rence et, soyons honnĂȘtes, ces gens ont des problĂšmes bien plus importants que les vĂŽtres. Ăa permet donc 1) de transcender sa douleur en la mettant en Ă©cho direct avec celle des meilleurs hĂ©ros littĂ©raires tragiques de tous les temps (soyons modestes) 2) de relativiser tout ça et dâaller se faire une petite tisane, par exemple.Â
VoilĂ . Demain on parlera des Ă©tonnants parallĂšles qui lient chĂŽmage et adolescence. Si si.Â
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"How to Be Parisian Wherever You Are", le triomphe en carton de la femme française vue par l'étranger
Un soir, lors de mon sĂ©jour Ă New York, alors que j'attendais une amie dans une librairie depuis dĂ©jĂ une bonne demie-heure pour assister Ă une lecture sans rĂ©aliser que ladite lecture avait en fait dĂ©jĂ commencĂ© mais au rez-de-chaussĂ©e â no comment - je dĂ©cidai de faire ce que tout un chacun aurait fait Ă ma place (Ă lâexception des gens qui auraient plutĂŽt pensĂ© Ă demander oĂč Ă©tait la lecture mais je ne dispose pas de ce type de capacitĂ©s pratiques), je me suis dit : autant lire un bouquin (en plus ce sera gratuit) !. AprĂšs un scan rapide des rayons, mon Ćil a rapidement Ă©tĂ© attirĂ© par un titre : How to Be Parisian Wherever You Are. Alors. Pourquoi ? Je serais tentĂ©e d'invoquer le mal du pays mais ce serait malhonnĂȘte de ma part, parce qu'en vrai c'est pas la premiĂšre fois que ce type de bouquin m'interpelle. Je n'en suis pas fiĂšre, mais j'ai eu la mĂȘme attirance malsaine pour des ouvrages similaires comme « Les parisiennes sont vraiment super mince alors qu'elles se gavent de frites et de vin rouge, mais comment font-elles ?» ou encore « Tu peux pas test les femmes françaises comment elles Ă©lĂšvent trop bien leurs enfants, surtout ceux qui vont Ă lâĂcole alsacienne » que j'ai survolĂ©s Ă maintes reprises avec un intĂ©rĂȘt, certes relatif, mais non feint dans chaque Relay H de France en attendant divers trains. Par consĂ©quent, je dirais que chez moi, cette attrait relĂšve AUSSI d'une volontĂ© assez dĂ©gueulasse de se gausser de ma propre supĂ©rioritĂ© nationale que, mĂȘme la certitude de lire un tas de conneries sans fond Ă peine digne du dernier des magazines fĂ©minins bas-de-gamme, ne saurait venir entraver. Du coup, comme tout le monde, je blĂąme les mĂ©dias. Et je blĂąme en particulier la tendance dĂ©prĂ©ciativo-dĂ©pressive nationale qu'ils relaient. En effet, contrairement Ă ce que prĂ©tendent avec dĂ©lectation les français, j'aime Ă croire que nous sommes, la plupart dâentre nous, quand mĂȘme un peu fiers de notre pays (mĂȘme si cette simple phrase est en France potentiellement considĂ©rĂ©e comme borderline fasciste, ce qui n'aide pas, si vous voulez mon avis). Du coup, c'est un peu dĂ©primant de s'entendre rĂ©pĂ©ter Ă longueur de gros titres qu'on est rien qu'un vieux pays mortellement blessĂ© qui embarrasse tout le monde Ă traĂźner la patte en lĂ©chant ses plaies purulentes. Une image qui, sans ĂȘtre spĂ©cialiste du sujet, me semble un tantinet exagĂ©rĂ©e. Dans ce climat d'hostilitĂ© extra et intra muros, les quelques ouvrages qui chantent nos louanges apparaissent nĂ©cessairement comme une caresse aprĂšs une gifle, une religieuse au cafĂ© aprĂšs des annĂ©es de pain sec. C'est naturel. C'est seulement triste que ces livres s'attachent exclusivement Ă des domaines qui doivent concerner Ă peu prĂšs 0,14% de la population parisienne (= ceux qui vont boire des cafĂ©s au Flore) et la mĂȘme proportion du reste du pays (= ceux qui ont des maisons au Cap Ferret). IdĂ©e pour les Ă©diteurs : publier des bouquins qui vantent les mĂ©rites du pays sous un angle joyeux et lĂ©ger autrement qu'Ă travers la capacitĂ© de sa population fĂ©minine Ă avoir les cheveux naturellement lisses et brillants (NB : l'auteur n'a pas nĂ©cessairement besoin d'avoir posĂ© pour La Redoute).
Bien. Je suis contente dâavoir Ă©clairci ce point. Maintenant passons Ă quelque chose qui mâintrigue sincĂšrement. Moi, je comprends. Mais les autres ? Quâest-ce qui peut bien attirer un amĂ©ricain, par exemple, (ou en l'occurence une amĂ©ricaine) vers ce genre dâouvrages ? MystĂšre. Absolu. Je prĂ©cise que ce nâest pas une supposition, le bouquin est un best-seller aux Ătats-Unis comme l'a Ă©tĂ© La Parisienne d'InĂšs de la Fressange avant lui. Là ça donne un peu envie de vendre son Ăąme Ă Lucifer et de profiter du filon parce que vu la qualitĂ© du contenu, je dirais que lâĂ©tape la plus difficile de la rĂ©daction du livre rĂ©side dans la rĂ©ussite du casting pour La Redoute.
** Je me permets d'ouvrir une parenthĂšse : J'exagĂšre. InĂšs de la Fressange et Caroline de Maigret (l'une des auteurs de How to Be Parisian Wherever You Are) ont toutes deux eu des carriĂšres de mannequins en dehors de La Redoute. VoilĂ donc en fait il faut dâabord se faire connaĂźtre comme top model, et ENSUITE vous pouvez Ă©crire un livre sur les parisiennes comme vous qui sont mannequins et qui ont un grand appartement rive gauche mais aussi des amis bohĂšmes parce que quand mĂȘme elles sont mannequins. Câest bon tout le monde suit ? Fermeture de la parenthĂšse. **
Non parce que, Ă la rigueur, que le contenu soit une vaste blague, et que « la parisienne » en tant que telle nâexiste pas, jâose espĂ©rer que tout le monde est Ă peu prĂšs au courant. En revanche, la biensĂ©ance voudrait que, quitte Ă Â publier des conneries, autant publier des conneries amusantes. Je sais bien que Plum Sykes, apparemment auteur des impĂ©rissables Bergdorf Blondes et The Debutante DivorcĂ©e écrit en 4e de couverture :
 âVery, very funny. While reading, I actually felt chicer, wittier and trĂšs Parisienne. I was laughing out loud by the end.â
mais tout ce que jâen dĂ©duis câest que Plum Sykes nâa jamais entendu de blague de sa vie.
LâintĂ©gralitĂ© du bouquin est une sorte de digression de 200 pages autour des paroles de la chanson de Cookie Dingler, Femme libĂ©rĂ©e.
Une lectrice rĂ©sume ça trĂšs bien sur le site dâAmazon : Â
"She's a feminist but watches porn. She'll smoke on her way to the countryside to get fresh air. She acts aloof but has anxieties."Â
Traduction littĂ©rale pour les non-anglophones : "Elle est abonnĂ©e Ă Marie-Claire, dans le Nouvel-Obs elle ne lit que BrĂ©techer. Le Monde yâa longtemps quâelle fait plus semblant, elle achĂšte Match en cachette, câest bien plus marrant ».
Le tout entrecoupĂ© d'injonctions qui vont de lâaffligeant :
« Always look as if gazing into the sunset. »
Au carrément gerbant :
« Always be fuckable."
Bref. Dans le fond, on sâen fout. Jâen conviens. Mais quelque part je ne peux pas mâempĂȘcher de trouver ça un peu triste cette envie de faire de la thune avec nâimporte quoi sous prĂ©texte que « câest lĂ©ger » tout en cultivant un mythe qui, s'il est vaguement fondĂ©, l'est exclusivement sur les us et coutumes d'une classe d'ultra-privilĂ©giĂ©s. Ăa me fait d'autant plus de peine que jâaime bien lire les billets dâAudrey Diwan dans Stylist et que je sais, quâau moins elle sur les quatre auteurs, aurait pu faire mille fois mieux. MĂȘme si elle a pas posĂ© pour La Redoute.
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Objectum-sexualité : lumiÚre sur un sombre complot médiatique
Je comprends pas bien la stratĂ©gie de Yoplait sur leur pub Yopa mais si jamais c'est la mĂȘme agence qui s'est occupĂ©e de Freedent je crois pouvoir affirmer qu'au moins un de leurs employĂ©s a pour sombre dessein de promouvoir, Ă sa maniĂšre, l'objectum-sexualitĂ© appliquĂ©e Ă la bouffe (Si. C'est une pathologie qui existe, ça veut dire Ă©prouver des sentiments amoureux pour des objets).
Tant qu'on parle publicité, si quelqu'un pouvait retrouver l'auteur de la pub pour le dentifrice Sensodine ainsi que l'acteur qui donne vie à cette ignominie qu'est la phrase « on est sur une vraie bonne nouvelle », les kidnapper, les séquestrer dans une cave sale et les obliger à écouter leur phrase en boucle jusqu'à ce qu'ils repartent l'esprit suffisamment brisé pour ne jamais recommencer, je dormirai mieux la nuit. Merci d'avance.
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Que la perspective de dĂ©couvrir le programme tĂ©lĂ© du soir vous fasse battre le coeur comme avant les rĂ©sultats du bac est dĂ©jĂ , en soi, plutĂŽt mauvais signe. Que le fait de rĂ©aliser que la maison france 5 passe le mercredi soir vous procure la plus grande joie de la journĂ©e est dĂ©finitivement la preuve d'un certain laisser-aller.Â
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Merci pour ce moment...
Jâai lu le livre de ValĂ©rie Trierweiler. Oui comme jâaime bien critiquer des trucs et que les Chtis ça va trois secondes ça mâa semblĂ© ĂȘtre une trĂšs bonne alternative.Â
Alors, avant toute chose, pas la peine de le lire. Moi ça va, je suis au chĂŽmage, jâai pour ainsi dire « pas mal de temps sur les bras » mais si vous avez pas beaucoup de temps libre, Ă peu prĂšs nâimporte quelle autre forme dâactivitĂ© (sortir les poubelles, regarder des vidĂ©os de chats ou lire le code civil en intĂ©gralitĂ©) sera nettement plus enrichissante. De rien.
DĂ©jĂ , en dehors de quelques paragraphes sur le rĂŽle des premiĂšres dames et les problĂšmes aux relents misogynes que ça soulĂšve apparemment littĂ©ralement partout quelque soit le pays, le reste du bouquin pourrait globalement sâappeler « Je me suis fait larguer par mon mec et câest pas cool ».Â
Exemple: « Ă part rester au lit ce vendredi avec quelques somnifĂšres, je ne vois pas comment traverser cette journĂ©e. Encore une fois, des amies me sauveront de ce jour maudit qui me ramĂšne tant au passĂ©. »Â
Je suis sĂ»re que cette phrase est tirĂ©e telle quâelle dâun forum AufĂ©minin consacrĂ©e aux ruptures douloureuses.
Alors, oui, je compatis, ça a dĂ» ĂȘtre trĂšs dur Ă encaisser, mais si tous les gens qui vivent une rupture difficile Ă©crivaient un bouquin de 300 pages lâAmazonie serait grave dans la merde.
Il nây a AUCUN potin croustillant sur la politique. On apprend juste que Manuel Valls lui a pas envoyĂ© de texto sympa quand elle Ă©tait Ă lâhĂŽpital et que François Hollande est parfois hypocrite avec les gens et quâil est pas mal dans tout ce qui est stratĂ©gie et que le monde de la politique câest vraiment beaucoup de serpents ambitieux. Mais comme un demi Ă©pisode dâHouse of Cards et le fait de dĂ©tenir une carte dâĂ©lecteur depuis plus de huit ans permettent dâaboutir Ă cette conclusion lâintĂ©rĂȘt de la rĂ©vĂ©lation est, somme toute, limitĂ©.
Le reste du temps elle prend un partie quâon pourrait qualifier de marie-antoinettin en disant sur 150 pages avec des phrases un peu diffĂ©rentes Ă chaque fois que, en gros, la presse people câest rien que des mĂ©chants menteurs, que les autres politiques aiment pas trop quâelle donne son avis et que son mec la dĂ©laisse pas mal depuis quâil a toutes ces responsabilitĂ©s avec son nouveau travail.Â
Aussi, elle Ă©crit quâelle vient de la ZUP dâAngers (environ 250 fois) et que sa mĂšre Ă©tait caissiĂšre et quâelle en a beaucoup bavĂ© pour en arriver lĂ et que câest pas toujours facile dâĂȘtre une femme libĂ©rĂ©e, dans un style qui se rapproche de ce quâaurait pu ĂȘtre Les misĂ©rables si le bouquin avait Ă©tĂ© Ă©crit par Guillaume Musso. Apparemment Hollande avait lâhabitude de lâappeler Cosette, jâai trĂšs envie de lui rĂ©pondre: « sans dĂ©conner ».Â
Enfin, grosse dĂ©ception cĂŽtĂ© fĂ©ministe aussi parce que dĂ©jĂ Ă©crire "Je veux mâappeler Trierweiler, montrer que jâappartiens Ă mon mari. » me paraĂźt pas ĂȘtre le comble de la libĂ©ration de la femme et que TOUT le livre a lâair dâavoir Ă©tĂ© Ă©crit par une midinette de 45 ans qui parle de son amour passion avec François Hollande comme Kimberly parlerait de sa relation avec Kevin dans son journal intime entre deux cours de maths.Â
« Nous sommes complices, il me fait rire pour un rien. Ou me rend folle quand il joue sur la rĂ©serve dâessence alors que nous sommes perdus en rase campagne. Mais je lui fais confiance, il peut mâemmener oĂč il veut, je le suivrai nâimporte oĂč ».Â
Ensuite la love story commence à se détériorer un peu.
"Je croyais pouvoir tout supporter ou presque mais pas cette indiffĂ©rence. Nâimporte quelle femme a besoin du regard de lâhomme quâelle aime. Moi comme les autres. »Â
Action, réaction, Valérie met une jolie robe.
« Jâapparais devant lui, apprĂȘtĂ©e. Il me complimente. Je sais quâil est sincĂšre. Une femme amoureuse sait quand elle arrive Ă surprendre. » Â
(ah pardon, jâai vomi)
En conclusion, ĂȘtre en couple avec un homme politique, ça craint. Si vous y tenez vraiment, faites le pour lâivresse du pouvoir ou alors, Ă la limite, choisissez quelquâun dâun peu nul et priez pour quâil ne soit jamais Ă©lu Ă un poste important parce quâaprĂšs câest foutu, ce bĂątard nâaura plus une minute pour vous.
Sinon je suis quand mĂȘme contente de lâavoir lu parce quâelle parle dâAmor, le styliste qui lâhabillait chez Direct 8, et savoir que quelque part, un styliste sâappelle « Amor » ça m'a remplie de joie pour la journĂ©e. Vivement quâil ait son Ă©mission sur M6 !
Ah oui et, juste pour finir, j'aimerais dire que la personne qui a validĂ© la phrase « Jâaurais pu rĂ©cupĂ©rer « lâaile Madame ». Au lieu de ça, jâen ai dĂ©sormais deux : deux ailes pour reprendre mon envol. » mĂ©rite un peu plus que la mort.
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Les sites d'emploi
RĂ©cemment rentrĂ©e, summum de lâorganisation, jâai crĂ©Ă© un onglet « jobs » dans ma barre de favori avec trois sites internet Ă consulter rĂ©guliĂšrement (28 fois par jour) au-cas-oĂč-on-sait-jamais. Ăa mâa rendue trĂšs fiĂšre. Ensuite je me suis vraiment mise Ă consulter les sites sur une base rĂ©guliĂšre. Bilan, une semaine plus tard, jâai dĂ©veloppĂ© une stratĂ©gie de chasseur du palĂ©olithique, pour la sagacitĂ©, (enfin jâimagine), et celle dâune autruche pour le cĂŽtĂ© « lalala je veux pas savoir lalala », pour parvenir Ă dĂ©cocher lâonglet « stage » avant d'avoir pu regarder la liste d'annonce histoire d'Ă©viter tout potentiel ascenseur Ă©motionnel de type nĂ©gatif. Genre jâai ma souris prĂȘte au bon endroit pendant le chargement de la page et tout. Mon coeur sâACCĂLĂRE au moment oĂč l'onglet apparaĂźt. (Ăa met un de ces piments dans ma vie.)
Parlons chiffres :
-Job Culture (ouais je balance je suis comme ça) (je savais bien que câĂ©tait tout pourri mais Ă mon deuxiĂšme rendez-vous PĂŽle emploi ils mâont donnĂ© une liste de sites Ă consulter pour mâaider alors comme jâai trouvĂ© le type sympa je me suis dit que je lui devais bien ça) : Apprentissage/bĂ©nĂ©volat/CDD court/ CDD long/ CDI/ Fonction publique/Fonction territoriale/Freelance/Intermittent/Service civique/Temps partiel = 10 offres Stages = 241 pages
-Profil Culture⊠non je déconne je ne vais plus sur Profil Culture depuis la fin de mes études supérieures (enfin pour info 10 pages de résultats toutes catégories de contrats confondus contre 58 pages pour les stages)
-Asfored LE site pourtant. QUE des putains de stage (j'ai pas trouvĂ© les chiffres) (et des offres pour des postes de comptables qui valident dĂ©finitivement lâadage « L câest pas facile comme voie quand mĂȘme yâa pas beaucoup de dĂ©bouchĂ©s »)Â
-Categorynet Bon eux yâa des offres, jâadmets, mais leur graphisme est tellement, comment dire, moche basique, que jâai toujours vaguement lâimpression de rĂ©pondre Ă une petite annonce louche publiĂ©e dans un canard Ă©rotique dĂ©viant.
Bref. On est mal les gars. Moi je veux bien accepter lâidĂ©e quâil y ait pas de boulot mais 241 pages dâoffres de stage ça veut pas dire quâil y a pas de boulot ça veut dire que si les boulots en question peuvent ĂȘtre occupĂ©s par des gens pour presque gratos câest aussi bien pour tout le monde. Je dis pas, je ferais peut-ĂȘtre pareil Ă la place des SUPPĂTS DE SATAN QUI CONTRĂLENT LE MONDE. Pdg dâici et dâailleurs, vous ne lâemporterez pas au paradis.
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Les vacances d'été
Aujourdâhui je suis revenue de vacances de façon dĂ©finitive. Enfin jâai encore un weekend Ă Berlin et deux semaines Ă New York mais disons que mes grandes vacances dâĂ©tĂ© sont terminĂ©es. On dit que les voyages aident Ă se ressourcer et Ă apprendre des vĂ©ritĂ©s profondes sur son moi intrinsĂšque.
Bilan :Â
je suis victime dâune malĂ©diction liĂ©e aux moyens de transport
je suis nulle en maths
1 Le terme de malédiction est probablement une légÚre exagération mais, en fait , non.
DĂ©jĂ , sur les six trains que jâai pris en lâespace de deux semaines, jâai Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©e une fois. UNE fois. On pourra objecter que payer le train fait partie des devoirs du citoyen honnĂȘte qui contribue ainsi au maintien des bases de notre sociĂ©tĂ© civilisĂ©e et ne saurait ĂȘtre exclusivement motivĂ©e par la sanction potentielle Ă laquelle il sâexpose - « parce-que-si-tout-le-monde-fraudait-tout-partirait-Ă -vau-lâeau-et-on-aurait-des-trains-remplis-de-punks-Ă -chien-qui-salirait-les-fauteuils-et-yâaurait-plus-de-wagon-bar-ni-TGV-magazine ». Certes. NâempĂȘche que, tout comme les droits ne viennent pas sans devoirs, les devoirs sont indissociables des droits. Et vu le prix de leurs putains de trains, jâestime avoir le droit de me faire contrĂŽler. Jâexige que la sociĂ©tĂ© valide ma soumission docile Ă ses rĂšgles !  Le regard amical teintĂ© de respect du contrĂŽleur et la calme assurance qui accompagne la prĂ©sentation de mon titre de transport font pour moi partie intĂ©grante du prix du billet ! Sinon pareil, hein, tout part Ă vau-lâeau et tout et tout. Yâa pas de raison.
Bon il est vrai que dans lâun des cas lâabsence de contrĂŽle a Ă©tĂ© fort providentielle Ă©tant donnĂ©e que lâun de mes billets de train commandĂ© par une amie (ne laissez jamais les gens faire des choses Ă votre place, ils sont totalement incompĂ©tents) Ă©tait estampillĂ© « moins de 14 ans avec accompagnateurs ». Nâimporte quoi. Une tĂąche aussi simple que commander un billet de train et elle nâest pas capable de sâen charger correctement, câest aberrant. Câest drĂŽle parce que ça me fait penser que je vais Ă New York en septembre et quâen prenant les billets dâavion pour moi ainsi que ceux de ma pote qui mâaccompagne, je nous ai fait dĂ©coller Ă 5 heures dâintervalle. Haha. Du coup on va Ă New York ensemble le mĂȘme jour mais on va quand mĂȘme faire 8h dâavion chacune de notre cĂŽtĂ©. Haha. Ne rien confier aux autres on vous dit, les autres c'est des cons.
Je sens que le terme « malĂ©diction » paraĂźt tout de suite de moins en moins exagĂ©rĂ©. Surtout que je nâai toujours pas Ă©voquĂ© mon train annulĂ© Ă la derniĂšre minute qui sâest transformĂ© en bus de montagne qui sâarrĂȘtait partout et qui est arrivĂ© Ă Toulouse environ 45 secondes avant mon deuxiĂšme train pour Perpignan et que jâai passĂ© tout le voyage avec un lĂ©ger mal des transports Ă cĂŽtĂ© dâun prof de philo new age en marcel rouge qui mâa parlĂ© pendant 2h28 de sagesse et de philosophie du quotidien avec lâaccent du sud-ouest un peu comme si jâavais atterri IRL dans une chanson de Francis Cabrel ambiance « Cabane du pĂȘcheur ». Angoisse. Le type Ă©tait gentil au demeurant mais penser Ă lâacceptation des injustices qui nous sont faites parce que la colĂšre mĂšne Ă la haine qui mĂšne au cĂŽtĂ© obscur de la force quand, les yeux rivĂ©s sur une pendule, tu assassines en pensĂ©e tout le personnel dĂ©cisionnaire de la SNCF, câest rude.Â
Dans dâautres circonstances jâaurais pu ĂȘtre vachement plus rĂ©ceptive et mĂȘme tenter une subtile rĂ©fĂ©rence emplie de bon sens Ă Marc-AurĂšle. LĂ , du coup, jâai vaguement essayĂ© de faire bonne impression en hochant beaucoup la tĂȘte et en souriant mais jâai bien peur que le mec se soit rendu compte que tout son discours sur la beautĂ© intrinsĂšque de lâĂȘtre humain et le formidable hasard des rencontres impromptues avait Ă©tĂ© un peu vain en me voyant bousculer trois personnes pour arracher mon sac de la soute et foncer en courant vers la gare en tongs. Il sâappelait Joseph et il avait disparu quand je me suis retournĂ©e aprĂšs avoir pris mon sac. Du coup jâespĂšre sincĂšrement que câĂ©tait pas une apparition divine sinon je suis Ă peu prĂšs sĂ»re dâavoir grave foirĂ© mon test dâentrĂ©e au paradis. Dâun autre cĂŽtĂ© jâai eu mon train alors bon.
2 Les maths. Jâai fait lâacquisition au Relay de la gare, entre autres Elle/Grazia et Oops, de lâun des formidables hors-sĂ©rie jeux du Monde intitulĂ© « Jeux de mathĂ©matiques. Remettez Ă jour vos connaissances en vous amusant ». Avant toute chose, sachez que sâil existait un grand concours des titres dans la catĂ©gorie « Records du nombre dâoxymores, litotes et mensonges Ă©hontĂ©s », celui-ci en serait le laurĂ©at. Haut la main. De deux choses lâune, on ne peut pas qualifier un livre de « livre de jeux » sâil contient les paragraphes « Introduction aux statistiques » ou « Les Ă©quations du second degré ». De mĂȘme, mettre un point dâexclamation Ă la fin de « Les 1001 figures de la gĂ©omĂ©trie ! » ou « à la dĂ©couverte des polygones ! » ne rend pas le sujet fun. En fait je dirais mĂȘme que ça contribue largement Ă en renforcer lâhorreur. Un peu comme un psychopathe dĂ©guisĂ© en clown. Bref, aprĂšs trois pages du truc, mon moi de 9 ans bloquĂ© devant son cahier de vacances refaisait surface, et pire encore, une conclusion commence doucement Ă sâimposer : je suis dĂ©bile. Genre bĂȘte. Ă la limite de la dĂ©faillance mentale, on se demande comment jâarrive Ă vivre en autonomie tellement mon manque de connaissances et mĂȘme de comprĂ©hension pure est abyssal. Câest simple, je suis totalement dĂ©pourvue de sens logique. Ăa mâa drĂŽlement dĂ©primĂ©e pendant un moment et puis ensuite jâai dĂ©cidĂ© de rĂ©gler le problĂšme comme je le fais dâhabitude, en me concentrant sur ce que jâarrive Ă faire sans devoir fournir dâefforts. Du coup jâai bu des mojitos en jouant Ă Duel Quizz. Câest vraiment bien les vacances pour se dĂ©couvrir et sâaccepter doucement !
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Pourquoi tout le monde me déteste (nom de dieu)
Dans la catĂ©gorie des questions existentielles qui Ă©maillent le fil de la vie, aujourdâhui:  « pourquoi tout le monde me dĂ©teste ?».
Alors « tout le monde » câest un peu exagĂ©rĂ©, jâen conviens. Ceci dit, sans vouloir verser dans une paranoĂŻa primaire, jâai clairement lâimpression que TOUTES les caissiĂšres me haĂŻssent du plus profond de leur Ăąme. Et-ce alors mĂȘme, et câest bien lĂ le plus grave, quâelles sont systĂ©matiquement adorables avec les personnes qui me prĂ©cĂšdent. Je ne compte plus le nombre de fois oĂč mes sourires et mes « bonjour » pleins de gaitĂ© sont restĂ©s sans rĂ©ponse, le nombre de regards, auparavant si engageants, se rembrunissent instantanĂ©ment dĂšs lors que, le client prĂ©cĂ©dant parti, leurs yeux se posent sur moi. Jâen ai des frissons.Â
De deux choses lâune, soit jâai lâair fonciĂšrement dĂ©sagrĂ©able (c'est une Ă©ventualitĂ©), soit jâai dĂ©veloppĂ© une nouvelle forme de maladie mentale exclusivement liĂ©e au mĂ©tier de caissiĂšre.
Jâattends vos conseils et vos dons de type monĂ©taire. Par avance merci.
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Pensée du jour
Le chĂŽmage, câest avant tout cliquer sur des trucs. Cliquer sur des offres dâemplois, cliquer sur « envoyer », cliquer sur refresh, cliquer sur refresh, recevoir un message de PĂŽle emploi, cliquer pour sâactualiser (non non non non non oui), cliquer sur refresh (au cas oĂč), cliquer sur AccĂ©der Ă mes comptes.
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Parlons télévision
Avec le dĂ©ploiement hors du commun dâefforts fournis par les chaĂźnes de la tnt pour aller toujours plus loin dans la mĂ©diocritĂ© on en aurait presque tendance Ă oublier ceux des chaĂźnes classiques pour rester dans la course. Je me permets donc de rappeler Ă chacun dâentre vous que tf1 nâa pas dit son dernier mot et propose ce vendredi le programme Stars sous hypnose. Frank Dubosc, Alain Bernard, Baptiste Giabiconi, KeenâV et Sandrine QuĂȘtier. Rien que la liste des invitĂ©s te fait instantanĂ©ment sombrer dans une dĂ©pression profonde. Jâose Ă peine dire que câest Arthur qui prĂ©sente jâai peur que vous vous foutiez en lâair.
Sur une note positive - enfin ça dĂ©pend de votre tendance Ă voir le verre Ă moitiĂ© vide ou Ă moitiĂ© plein - jâai rĂ©cemment Ă©cumĂ© la section « tĂ©lĂ©vision » de la page qui rĂ©pertorie les trucs bizarres de Wikipedia (http://en.wikipedia.org/wiki/Wikipedia:Unusual_articles#Television
pour ceux qui nâauraient pas prĂ©vu de travailler aujourd'hui ou les deux prochains mois) et jâai pu constater que lâimagination des concepteurs de programme tĂ©lĂ© nâavait aucune limite. Mais aucune.Â
-Naked Jungle
Un jeu tĂ©lĂ©visĂ© avec des naturistes qui font une course dâobstacles pour gagner de lâargent. A priori le truc a Ă©tĂ© annulĂ© au bout dâun Ă©pisode. Sans dĂ©conner.
Mais câest trĂšs trĂšs loin dâĂȘtre le pire.Â
-Thereâs a Crowd
Le principe: un prĂ©sentateur pose des questions perso Ă un homme il rĂ©pond et on voit si sa femme a les bonnes rĂ©ponses. Alors jusque là ça ressemble aux Z'amours (ça me fait mal mais je respecte lâorthographe d'usage), sauf que dans cette version, les questions, on les pose aussi Ă sa secrĂ©taire pour voir laquelle des deux connaĂźt mieux le mec. Mais de quel putain dâesprit malade a un jour Ă©mergĂ© cette idĂ©e ? Quel traumatisme enfantin peut ĂȘtre Ă lâorigine dâun tel mĂ©pris pour lâhumanitĂ© ? (Quelque chose me dit quâil y a sĂ»rement des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse dans la biographie dâArthur).
Attention, dans un souci dâemphase dramatique jâai gardĂ© le meilleur pour la fin avec :
-Whoâs your daddy?
Un adulte qui a Ă©tĂ© adoptĂ© est mis dans une piĂšce avec 25 hommes. Sâil arrive Ă deviner lequel est son pĂšre biologique il gagne 100 000 $. LĂ je pense quâon a franchi toutes les frontiĂšres du bon goĂ»t. Le mec qui a pensĂ© à ça devrait directement ĂȘtre soumis Ă des tests psychologiques pour vĂ©rifier qu'il ressent des Ă©motions. Ă cĂŽtĂ© Alexia Laroche-Joubert mĂ©rite la canonisation.
En revanche jâai appris quâen 2010 un projet dâĂ©mission de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© sur David Hasselhoff avait Ă©tĂ© annulĂ© aprĂšs seulement deux Ă©pisodes et ça, ça me rend bien triste.
https://www.youtube.com/watch?v=TY1RwZymlos
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Jardiland
Récemment je suis allée chez Jardiland.
Dans mon plan en 12 Ă©tapes pour devenir quelquâun de meilleur, lâachat de plantes et le fleurissement gĂ©nĂ©ral de mon intĂ©rieur figurent en bonne position. Il faut dire quâĂ lâheure actuelle ledit intĂ©rieur ressemble salement Ă un cimetiĂšre question plantes vertes. Deux ou trois pots remplis de terre laissent entrevoir les restes de tiges chancelantes - parmi elles un cactus tĂ©moigne de lâampleur du dĂ©sastre « Oui, mĂȘme moi! » semble-t-il hurler Ă la face du monde.Â
Des bouquets ancestraux de fleurs sĂ©chĂ©es trĂŽnent fiĂšrement dans mon salon, parfois on distingue encore un frĂȘle reste de couleur sur leurs pĂ©tales deshydratĂ©s. Câest pas si laid, ceci dit, ça ajoute un petit cĂŽtĂ© dĂ©pressif victorien Ă la piĂšce. (Votre dĂ©co intĂ©rieure est trop fraĂźche et estivale ? NâhĂ©sitez pas Ă faire appel Ă moi.)
Sur ces entrefaites je décidai de me rendre au temple de la plante en pot et du jardin joyeux : Jardiland.
Tout de suite, un constat, la vache, câest hyper grand. Genre gĂ©ant. Au bout de 25 minutes Ă me balader entre les pots, un second constat sâimpose. Je nâai rien Ă faire ici. Je ne comprends pas le fonctionnement des fleurs : il y a des saisons spĂ©cifiques, il faudrait apparemment rempoter les trucs (!). Je commence Ă transpirer lĂ©gĂšrement, les gens mâobservent, ils voient bien que je ne suis pas des leurs, combien de temps avant quâils ne mâexpulsent, nâalertent la sĂ©curitĂ© pour mise en danger de plante de moins de 15 ans ? Bon, non en fait tout le monde sâen balance un peu mĂȘme si ça fait quand mĂȘme bien dix fois que je repasse devant le bac des pĂ©tunias.Â
Au final je suis repartie avec un petit cactus et une fougĂšre. JâĂ©tais plutĂŽt contente de moi (jâai le contentement facile) mais, alors quâIls avaient lâair si guilleret et verts dans le magasin, je sens dĂ©jĂ comme un affaissement Ă leur entrĂ©e dans mon antre. Ă leur dĂ©charge, la vue des autres plantes de mon appartement prĂ©sage dâun avenir peu reluisant entre les mains dâun dangereux psychopathe, un peu comme si jâavais fait de nouveaux prisonniers et que je les amenais dans un campement dĂ©corĂ© avec les cadavres de leurs anciens compagnons « Oh non, pas toi GisĂšle ! ».
Bref, je mâĂ©gare un peu. Tout ça pour dire que je vais jeter mes vieux pots et essayer dâĂȘtre trĂšs trĂšs gentille avec mes nouvelles plantes.Â
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Travail vs Apathie
Aujourdâhui grand jour: jâai changĂ© dâopĂ©rateur internet. Ăa nâa lâair de rien mais quand on est au chĂŽmage, de temps Ă autre, il faut effectuer les tĂąches chronophages de la vie courante que les gens qui travaillent nâont pas le temps de faire.Â
DĂ©jĂ parce que câest effectivement un tout petit peu gratifiant - Ă savoir que ça permet de rĂ©pondre fiĂšrement aux gens qui vous demandent ce que vous avez fait aujourdâhui - ensuite parce que je vais dĂ©sormais Ă©conomiser la royale somme de 5⏠par mois ce qui, en fait, est Ă©norme si on y rĂ©flĂ©chit. Jâaurais dĂ» faire ça il yâa trĂšs trĂšs longtemps.Â
Attardons-nous sur cette derniĂšre pensĂ©e car elle nous Ă©claire sur la principale raison pour laquelle il est de bon ton de sâacquitter des tĂąches reloues lorsquâon est au chĂŽmage: si on ne le fait pas, le fossĂ© avec les gens qui travaillent se creuse irrĂ©mĂ©diablement.
Je mâexplique. Au dĂ©but du chĂŽmage jâavais une pĂȘche de dingue. Jâai rĂ©glĂ© des tonnes de soucis administratifs variĂ©s, augmentĂ© mon taux de lectures dâenviron 75%, j'ai eu lâair frais et rayonnant. Les gens qui travaillent Ă©taient contents, ils se prenaient Ă rĂȘver Ă ce quâils feraient, eux aussi, sâils venaient Ă perdre leur emploi, et soudain lâavenir ne faisait plus peur, une autre vie Ă©tait possible. Ă la limite une vague jalousie modĂ©rĂ©e les traversait par moment mais rien de plus.
Puis, la phase apathique est arrivĂ©e et avec elle son lot d'auto-apitoiement humide, de fatigue permanente et d'adoption de la position semi-horizontale gĂ©nĂ©ralisĂ©e⊠Les gens qui travaillent rĂ©alisent alors avec horreur quâil nâexiste pas de salut, quâil faut travailler, quâune vie dâoisivetĂ© pure nâest pas tenable et la lĂ©gĂšre jalousie quâils pouvaient ressentir avant nâest rien Ă cĂŽtĂ© de la conjugaison de ces deux nouveaux sentiments: 1) La colĂšre. "Si seulement jâavais le temps, MOI je mâacquitterais de toutes ces tĂąches reloues qui mâencombrent l'esprit contrairement Ă cette larve" 2) La peur. "En fait est-ce que je le ferais vraiment ou est-ce que, moi aussi, je deviendrais cet ĂȘtre mou et dĂ©nuĂ© de volontĂ© ?"Â
En bref, je ne saurais assez insister sur lâimportance de ces petits efforts qui rĂ©confortent le peuple qui travaille tout en vous poussant, vous, petite larve, Ă avancer un peu dans votre vie. En fin de compte tout le monde est gagnant et ça, ça nâa pas de prix.
NB: Ceci Ă©tant dit, lâauteur nâexclut pas lâhypothĂšse selon laquelle le peuple qui travaille en a simplement marre des jĂ©rĂ©miades de lâĂȘtre apathique quâils sont forcĂ©s de cĂŽtoyer rĂ©guliĂšrement parce que quitter quelquâun au chĂŽmage est trĂšs mal vu, et quâils sont sincĂšrement contents quand leur petite larve a fait quelque chose de constructif de sa journĂ©e.Â
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2014
MĂȘme les machines sont contre moi. Tout Ă lâheure jâai donnĂ© 5⏠à un photomaton pour quâil me donne de quoi remplir ma nouvelle carte dâidentitĂ© et  jâai eu beau tout bien suivre ses instructions militaires, aucun des 3 essais nâĂ©tait « conforme ». Je vais quand mĂȘme tenter le coup Ă la prĂ©fecture parce quâavec leurs conneries les photos dâidentitĂ© maintenant câest salement pas rĂ©utilisable dans la vie normale. En gros on dirait que je viens de me faire arrĂȘter pour conduite en Ă©tat dâivresse.Â
Plus haut la tĂȘte Lindsay. Et dĂ©gage moi ces oreilles, ça ne passera jamais.
Je ne sais pas qui exactement a mis en place ces mesures drastiques « pas de sourire / pas de bijoux / reste de face / regarde-dans-le-vide-et-laisse-le-désespoir-t'envahir-lentement » mais je soupçonne fortement un lointain descendant de Joseph Goebbels.
Pas de sourire, on a dit.
En tout cas bravo, le procĂ©dĂ© dâobtention des papiers dâidentitĂ©, dĂ©jĂ vaguement kafkaĂŻen Ă la base, continue joyeusement sa course Ă la dĂ©shumanisation. Je me demande si le taux de suicides a augmentĂ© chez les employĂ©s de mairie. J'espĂšre au moins que ça fait marrer George Orwell.Â
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Sylvia Plath et le disco
Je nâai jamais vraiment Ă©tĂ© dans un dĂ©lire dĂ©terministe mais rĂ©cemment, lâunivers a commencĂ© Ă mâenvoyer des signes. Si. Câest Ă©vident.
Dâabord, parmi mes lectures de terrasse de ces derniers temps, jâai rĂ©cemment terminĂ© «  The bell jar », de Sylvia Plath. Au-delĂ du fait que Julia Stiles lis ça dans « 10 bonnes raisons de te larguer »  et que jâai toujours trouvĂ© son personnage dâadolescente vĂ©nĂšre ultra cool, je savais juste que câĂ©tait un livre triste.
Regardez-moi cette classe d'héroïne tragique.
Je me suis donc dit que ce serait un bon test pour Ă©valuer mon niveau de dĂ©pression. En fin de compte le livre nâest pas si dĂ©primant que ça - pour un bouquin qui se passe en majoritĂ© dans un hĂŽpital psychiatrique et oĂč deux personnages sur huit font des tentatives de suicide - mais ce qui mâa immĂ©diatement frappĂ© câest que Esther, le personnage principal vient dâavoir une bourse pour Ă©crire une rubrique dans un magazine et Ă©volue donc plus que vaguement dans le milieu de lâĂ©dition tout en voulant Ă©crire un livre. Salut, premier signe de lâunivers ! Bon je nâai eu aucune pensĂ©es suicidaires ces derniers temps et pas de signe de dĂ©pression nerveuse Ă venir donc je me concentre juste sur la similitude de parcours et dâenvies dans la catĂ©gorie « saine », mais quand mĂȘme, intĂ©ressante coĂŻncidence.
LĂ oĂč ça mâa vraiment frappĂ© câest quand jâai tĂ©lĂ©chargĂ© un peu/beaucoup par hasard « The last days of disco » de Whit Stillman.Â
 Enfin je dis par hasard mais il se trouve que ce film vient rĂ©cemment dâĂȘtre adaptĂ© en livre (oui apparemment ça peut aussi se faire dans ce sens lĂ ) et que, Ă force de tomber sur des infos s'y rapportant, je me suis dit « allons-y ».
Je le regarde donc et lĂ , BOUM, les personnages sont dĂ©jĂ tous vaguement paumĂ©s et ont tout plein de 1st world problems mais surtout, les personnages fĂ©minins principaux travaillent naturellement dans lâĂ©dition. Je vous passe les nombreuses rĂ©fĂ©rences au PĂŽle emploi amĂ©ricain des annĂ©es 1980, on va mettre ça sur le compte du fait que « câĂ©tait mieux avant » est un bon gros mensonge et que les vingtenaires de toute pĂ©riode, hors 30 glorieuses admettons, ont toujours Ă©tĂ© dans la merde niveau boulot.Â
Toi aussi, bois pour oublier.
Bref, jâen ai naturellement conclu que lâunivers me disait gentiment de mâaccrocher et que tout irait bien. Câest fort sympa de sa part.
RĂ©pliques intĂ©ressantes du film, mise Ă part la BO qui en elle-mĂȘme justifie le visionnage (et pourtant jâai commencĂ© le film en me disant que le disco ça allait vraiment 3 secondes).
Quand la maison dâĂ©dition est rachetĂ©e et que les personnages ont peur pour leur boulot Ă la fin: Â
God thatâs sad. I love the company. Theyâve been so great to us there.
Well, I donât know. We were exploited⊠But they were nice about it.
Peut-on peut faire plus « accurate » comme dialogue pour des gens qui bossent dans lâĂ©dition ? Je ne pense pas.
Et vers la fin:
One of the things that makes me happy in life is knowing that I donât envy anyone. I donât wanna be anybody else or do anything but what Iâm doing. Which, right now, is nothing⊠But I have good projects for the future !
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Photo
this is like me trying to showcase my talents for job interviews.Â
RĂ©pondre Ă des offres d'emploi, c'est Ă peu prĂšs aussi engageant que poster une petite annonce sur un site de rencontre SM. Ta lettre de motivation suinte la soumission et ton CV ressemble douloureusement au pedigree d'un chien de race coincĂ© contre son grĂ© sur le podium d'une obscure salle des fĂȘtes au coeur de l'AmĂ©rique profonde.
Ceci Ă©tant Ă©tabli, je vous laisse imaginer l'effet de la candidature spontanĂ©e sur l'ego et la joie de vivre d'un ĂȘtre humain normal.
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