dictatureeclairee-blog
Notes en vue de ma conquĂȘte du monde
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Love me Tinder, 48 minutes de malaise.
Journalisme gonzo, en principe, ça implique d'expĂ©rimenter des choses et en faire un compte rendu journalistique dĂ©calĂ© qui apporte un Ă©clairage informatif nouveau sur le sujet. Pas (mal) surjouer des saynĂštes ridicule entre des interviews vidĂ©os retranscrites en intĂ©gralitĂ© sans montage et un mode confessionnal digne des pires heures de la tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© française. Et le tout sans rien apporter au dĂ©bat Ă  part des avis de gens Ă©pars dont on se moque Ă©perdument. En fait c’est un peu comme assister Ă  un dĂ©bat nul dans une soirĂ©e naze avec des gens chiants. Mais sans alcool.
(Ça aurait Ă©tĂ© pas mal que les rĂ©alisateurs et personnages principaux ne soient pas les gens les plus antipathiques de la ville, aussi, Ă©ventuellement.)
Ah oui, aussi, rĂ©aliser un documentaire immersif sur une appli dont la moyenne d’ñge d’utilisation est de 25 ans avec des gens de 32 et 40 ans c’est un peu comme Ă©voquer les stages de rĂ©cupĂ©ration de points avec des gens qui n’ont pas le permis de conduire. En plus triste. Je pense notamment Ă  ce moment douloureux oĂč un homme de 40 ans se demande s’il doit, oui ou non, mettre un smiley dans son texte. 
En tout cas c’est une bonne antipub pour Tinder. Pas tant pour le cĂŽté « c’est quand mĂȘme difficile de trouver l’amour sur une application » que pour l’immense quantitĂ© de boulets que cette derniĂšre semble gĂ©nĂ©rer. Je vise en particulier ceux qui appliquent Ă  la lettre les "Conseils dĂ©calĂ©s pour commencer une conversation de maniĂšre originale" publiĂ©s aux Ă©ditions des handicapĂ©s sociaux comme « quel est ton dinosaure prĂ©fĂ©rĂ©?". La rĂ©alisatrice dit que deux mecs diffĂ©rents l’ont abordĂ© en lui posant la mĂȘme question ce qui annihile dĂ©finitivement son, dĂ©jĂ  maigre, potentiel comique. 
Ça devrait vous plaire si vous ĂȘtes fans de moments gĂȘnants. Par exemple quand la rĂ©alisatrice est impressionnĂ©e par le boulet de 25 ans prof de salsa qui sort en 3 minutes chrono toutes les phrases de boulet qu’il a dĂ» lire sur topmachoseduction.fr  : « mais y’a que moi qui parle, parle moi un peu de toi » / « oui je suis tactile, je suis prof de danse »  Non. Tu n’es pas prof de danse. Tu es ingĂ©nieur et comme tu ne sais pas comment rencontrer des filles tu as pris des cours de salsa et tu es sur tinder.
Je serais tentĂ©e de dire que si la rĂ©alisatrice n’a pas compris ça Ă  32 ans il y a de grandes chances pour que sa vie amoureuse ne prenne pas un tour extraordinaire sous peu mais je ne peux pas m’empĂȘcher de penser que si tout sonne faux c’est que ça doit ĂȘtre le cas. Bravo pour le coup mĂ©diatique et maintenant si on pouvait tous arrĂȘter d’essayer d’essorer jusqu’à la moelle le concept de gĂ©nĂ©ration Y tant que l’expression ne fait pas encore vomir l’essentiel de la population concernĂ©e (ça ne saurait plus tarder), l’humanitĂ© ne s’en portera que mieux. 
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Pîle emploi Jour 200. À peu prùs. Enfin on s'en fout.
Être au chĂŽmage, c’est un peu vivre une deuxiĂšme adolescence. Tu regardes la tĂ©lĂ© Ă  des heures absurdes dont la programmation, Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre destinĂ©e Ă  quelqu’un en particulier, est faite n’importe comment en gĂ©nĂ©ral. (Je ne pensais pas un jour regarder Ă  nouveau des Ă©pisodes de Charmed ou Dr Quinn femme mĂ©decin). Tu es progressivement envahi par une sensation de mal-ĂȘtre et as du mal Ă  trouver ta place dans la sociĂ©tĂ©. Tu commences Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  la dĂ©rision de la vie, la mort, le travail
 en te cherchant des maĂźtres Ă  pensĂ©e dans les philosophes nihilistes et les poĂštes dĂ©pressifs. Pour peu que tu te laisses vraiment aller tu commences Ă  avoir les cheveux gras et une mauvais peau. Bref : je suis Ă  deux doigts de mettre le signe anarchie au blanco sur mon sac Ă -main. 
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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PĂŽle emploi Jour 196
Je jure ici solennellement de toujours rĂ©pondre aux gens qui m’envoient leur candidature d’emploi (si jamais un jour je retrouve un boulot).
On a tendance Ă  ignorer ça avant de le vivre mais l’absence de rĂ©ponse est en fait bien pire qu’un refus. De trĂšs loin. Malheureusement l'absence de rĂ©ponse est un mal tellement rĂ©pandu qu'Ă  chaque candidature que j’envoie la chanson "Tous les cris les SOS" de Balavoine commence automatiquement et contre mon grĂ© Ă  jouer dans ma tĂȘte accompagnĂ© de l’impĂ©rieux dĂ©sir de crier au monde « J’EXISTE BORDEL » comme une adolescente perturbĂ©e. Bref. Tout ceci est trĂšs mauvais pour mon moral.
Et comme si cette terrible situation, sur une mĂ©tĂ©o qui ferait sombrer FrĂ©dĂ©ric Lopez lui-mĂȘme dans une profonde dĂ©pression, ne suffisait pas : je suis malade. Ma trachĂ©e, cette pute, a dĂ©cidĂ© de sonner dĂ©finitivement le glas de mon bonheur en se transformant inopinĂ©ment en un tube irradiant de douleur. On va dire que j’en rajoute mais sans dĂ©conner j’ai l’impression qu’un psychopathe a rapĂ© la muqueuse qui recouvre l’intĂ©rieur de ma trachĂ©e (oui je suis allĂ©e sur Doctissimo) et qu’un autre psychopathe s’amuse Ă  mettre du gros sel dessus. Donc je tousse, j’ai mal et j’ai une respiration de moineau asthmatique. Le seul point positif c’est que du coup je peux m’allonger sur mon canapĂ© sous un plaid et me rejouer Ă  moi-mĂȘme un remake de la Dame aux CamĂ©lias en toussotant dans un mouchoir. Oui c’est comme ça quand je tousse je ne peux pas m’empĂȘcher de penser Ă  la tuberculose, ça m'aide Ă  m’apitoyer sur mon sort et ça me fait un bien fou. Je sais que c’est un comportement trĂšs mal vu mais parfois, quand la-vie-cette-chienne vous impose des Ă©preuves, il peut arriver Ă  chacun d’éprouver un furieux besoin de drame thĂ©Ăątral. D’ailleurs je recommande chaudement cette technique, quelqu’un devrait la thĂ©oriser et la gĂ©nĂ©raliser pour en faire une thĂ©rapie. Rien ne vous remet plus d’aplomb que le fait de s'Ă©taler sur son canapĂ© en peignoir, une main sur le front en sanglotant doucement. Il ne faut surtout pas hĂ©siter Ă  ajouter ici et lĂ  des rĂ©pliques fortes genre « Ô rage ĂŽ dĂ©sespoir » ou « OĂč suis-je ? Qu’ai-je fait ? Que dois-je faire encore ? Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dĂ©vore ? », par exemple. Ça marche pas mal aussi en se rĂ©citant des extraits tristes de livre en s’identifiant au personnage concernĂ©, La dame aux camĂ©lias donc, mais en terme d'apitoiement la littĂ©rature nous a gratifiĂ©e de bien pire. Beth March. "Il y a de nombreuses Beth dans le monde, timides, tranquilles, vivant pour les autres si naturellement que personne ne s'aperçoit des sacrifices qu'elles font jusqu'Ă  ce qu'elles disparaissent, laissant le silence et l'ombre derriĂšre elles. » LĂ  normalement, vous chialez bien fort sur tant de souffrance et d’injustice, mais en principe vous passez tranquillement de votre drame personnel au drame littĂ©raire auquel vous avez choisi de faire rĂ©fĂ©rence et, soyons honnĂȘtes, ces gens ont des problĂšmes bien plus importants que les vĂŽtres. Ça permet donc 1) de transcender sa douleur en la mettant en Ă©cho direct avec celle des meilleurs hĂ©ros littĂ©raires tragiques de tous les temps (soyons modestes) 2) de relativiser tout ça et d’aller se faire une petite tisane, par exemple. 
Voilà. Demain on parlera des étonnants parallÚles qui lient chÎmage et adolescence. Si si. 
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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"How to Be Parisian Wherever You Are", le triomphe en carton de la femme française vue par l'étranger
Un soir, lors de mon sĂ©jour Ă  New York, alors que j'attendais une amie dans une librairie depuis dĂ©jĂ  une bonne demie-heure pour assister Ă  une lecture sans rĂ©aliser que ladite lecture avait en fait dĂ©jĂ  commencĂ© mais au rez-de-chaussĂ©e – no comment - je dĂ©cidai de faire ce que tout un chacun aurait fait Ă  ma place (Ă  l’exception des gens qui auraient plutĂŽt pensĂ© Ă  demander oĂč Ă©tait la lecture mais je ne dispose pas de ce type de capacitĂ©s pratiques), je me suis dit : autant lire un bouquin (en plus ce sera gratuit) !. AprĂšs un scan rapide des rayons, mon Ɠil a rapidement Ă©tĂ© attirĂ© par un titre : How to Be Parisian Wherever You Are. Alors. Pourquoi ? Je serais tentĂ©e d'invoquer le mal du pays mais ce serait malhonnĂȘte de ma part, parce qu'en vrai c'est pas la premiĂšre fois que ce type de bouquin m'interpelle. Je n'en suis pas fiĂšre, mais j'ai eu la mĂȘme attirance malsaine pour des ouvrages similaires comme « Les parisiennes sont vraiment super mince alors qu'elles se gavent de frites et de vin rouge, mais comment font-elles ?» ou encore « Tu peux pas test les femmes françaises comment elles Ă©lĂšvent trop bien leurs enfants, surtout ceux qui vont Ă  l’École alsacienne » que j'ai survolĂ©s Ă  maintes reprises avec un intĂ©rĂȘt, certes relatif, mais non feint dans chaque Relay H de France en attendant divers trains. Par consĂ©quent, je dirais que chez moi, cette attrait relĂšve AUSSI d'une volontĂ© assez dĂ©gueulasse de se gausser de ma propre supĂ©rioritĂ© nationale que, mĂȘme la certitude de lire un tas de conneries sans fond Ă  peine digne du dernier des magazines fĂ©minins bas-de-gamme, ne saurait venir entraver.  Du coup, comme tout le monde, je blĂąme les mĂ©dias. Et je blĂąme en particulier la tendance dĂ©prĂ©ciativo-dĂ©pressive nationale qu'ils relaient. En effet, contrairement Ă  ce que prĂ©tendent avec dĂ©lectation les français, j'aime Ă  croire que nous sommes, la plupart d’entre nous, quand mĂȘme un peu fiers de notre pays (mĂȘme si cette simple phrase est en France potentiellement considĂ©rĂ©e comme borderline fasciste, ce qui n'aide pas, si vous voulez mon avis). Du coup, c'est un peu dĂ©primant de s'entendre rĂ©pĂ©ter Ă  longueur de gros titres qu'on est rien qu'un vieux pays mortellement blessĂ© qui embarrasse tout le monde Ă  traĂźner la patte en lĂ©chant ses plaies purulentes. Une image qui, sans ĂȘtre spĂ©cialiste du sujet, me semble un tantinet exagĂ©rĂ©e. Dans ce climat d'hostilitĂ© extra et intra muros, les quelques ouvrages qui chantent nos louanges apparaissent nĂ©cessairement comme une caresse aprĂšs une gifle, une religieuse au cafĂ© aprĂšs des annĂ©es de pain sec. C'est naturel. C'est seulement triste que ces livres s'attachent exclusivement Ă  des domaines qui doivent concerner Ă  peu prĂšs 0,14% de la population parisienne (= ceux qui vont boire des cafĂ©s au Flore) et la mĂȘme proportion du reste du pays (= ceux qui ont des maisons au Cap Ferret). IdĂ©e pour les Ă©diteurs : publier des bouquins qui vantent les mĂ©rites du pays sous un angle joyeux et lĂ©ger autrement qu'Ă  travers la capacitĂ© de sa population fĂ©minine Ă  avoir les cheveux naturellement lisses et brillants (NB : l'auteur n'a pas nĂ©cessairement besoin d'avoir posĂ© pour La Redoute).
Bien. Je suis contente d’avoir Ă©clairci ce point. Maintenant passons Ă  quelque chose qui m’intrigue sincĂšrement. Moi, je comprends. Mais les autres ? Qu’est-ce qui peut bien attirer un amĂ©ricain, par exemple, (ou en l'occurence une amĂ©ricaine) vers ce genre d’ouvrages ? MystĂšre. Absolu. Je prĂ©cise que ce n’est pas une supposition, le bouquin est un best-seller aux États-Unis comme l'a Ă©tĂ© La Parisienne d'InĂšs de la Fressange avant lui. LĂ  ça donne un peu envie de vendre son Ăąme Ă  Lucifer et de profiter du filon parce que vu la qualitĂ© du contenu, je dirais que l’étape la plus difficile de la rĂ©daction du livre rĂ©side dans la rĂ©ussite du casting pour La Redoute.
** Je me permets d'ouvrir une parenthĂšse : J'exagĂšre. InĂšs de la Fressange et Caroline de Maigret (l'une des auteurs de How to Be Parisian Wherever You Are) ont toutes deux eu des carriĂšres de mannequins en dehors de La Redoute. VoilĂ  donc en fait il faut d’abord se faire connaĂźtre comme top model, et ENSUITE vous pouvez Ă©crire un livre sur les parisiennes comme vous qui sont mannequins et qui ont un grand appartement rive gauche mais aussi des amis bohĂšmes parce que quand mĂȘme elles sont mannequins. C’est bon tout le monde suit ? Fermeture de la parenthĂšse. **
Non parce que, Ă  la rigueur, que le contenu soit une vaste blague, et que « la parisienne » en tant que telle n’existe pas, j’ose espĂ©rer que tout le monde est Ă  peu prĂšs au courant. En revanche, la biensĂ©ance voudrait que, quitte à publier des conneries, autant publier des conneries amusantes. Je sais bien que Plum Sykes, apparemment auteur des impĂ©rissables Bergdorf Blondes et The Debutante DivorcĂ©e écrit en 4e de couverture :
 “Very, very funny. While reading, I actually felt chicer, wittier and trùs Parisienne. I was laughing out loud by the end.”
mais tout ce que j’en dĂ©duis c’est que Plum Sykes n’a jamais entendu de blague de sa vie.
L’intĂ©gralitĂ© du bouquin est une sorte de digression de 200 pages autour des paroles de la chanson de Cookie Dingler, Femme libĂ©rĂ©e.
Une lectrice rĂ©sume ça trĂšs bien sur le site d’Amazon :  
"She's a feminist but watches porn. She'll smoke on her way to the countryside to get fresh air. She acts aloof but has anxieties." 
Traduction littĂ©rale pour les non-anglophones : "Elle est abonnĂ©e Ă  Marie-Claire, dans le Nouvel-Obs elle ne lit que BrĂ©techer. Le Monde y’a longtemps qu’elle fait plus semblant, elle achĂšte Match en cachette, c’est bien plus marrant ».
Le tout entrecoupĂ© d'injonctions qui vont de l’affligeant :
« Always look as if gazing into the sunset. »
Au carrément gerbant :
« Always be fuckable."
Bref. Dans le fond, on s’en fout. J’en conviens. Mais quelque part je ne peux pas m’empĂȘcher de trouver ça un peu triste cette envie de faire de la thune avec n’importe quoi sous prĂ©texte que « c’est lĂ©ger » tout en cultivant un mythe qui, s'il est vaguement fondĂ©, l'est exclusivement sur les us et coutumes d'une classe d'ultra-privilĂ©giĂ©s. Ça me fait d'autant plus de peine que j’aime bien lire les billets d’Audrey Diwan dans Stylist et que je sais, qu’au moins elle sur les quatre auteurs, aurait pu faire mille fois mieux. MĂȘme si elle a pas posĂ© pour La Redoute.
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Objectum-sexualité : lumiÚre sur un sombre complot médiatique
Je comprends pas bien la stratĂ©gie de Yoplait sur leur pub Yopa mais si jamais c'est la mĂȘme agence qui s'est occupĂ©e de Freedent je crois pouvoir affirmer qu'au moins un de leurs employĂ©s a pour sombre dessein de promouvoir, Ă  sa maniĂšre, l'objectum-sexualitĂ© appliquĂ©e Ă  la bouffe (Si. C'est une pathologie qui existe, ça veut dire Ă©prouver des sentiments amoureux pour des objets).
Tant qu'on parle publicité, si quelqu'un pouvait retrouver l'auteur de la pub pour le dentifrice Sensodine ainsi que l'acteur qui donne vie à cette ignominie qu'est la phrase « on est sur une vraie bonne nouvelle », les kidnapper, les séquestrer dans une cave sale et les obliger à écouter leur phrase en boucle jusqu'à ce qu'ils repartent l'esprit suffisamment brisé pour ne jamais recommencer, je dormirai mieux la nuit. Merci d'avance.
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Que la perspective de découvrir le programme télé du soir vous fasse battre le coeur comme avant les résultats du bac est déjà, en soi, plutÎt mauvais signe. Que le fait de réaliser que la maison france 5 passe le mercredi soir vous procure la plus grande joie de la journée est définitivement la preuve d'un certain laisser-aller. 
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Merci pour ce moment...
J’ai lu le livre de ValĂ©rie Trierweiler. Oui comme j’aime bien critiquer des trucs et que les Chtis ça va trois secondes ça m’a semblĂ© ĂȘtre une trĂšs bonne alternative. 
Alors, avant toute chose, pas la peine de le lire. Moi ça va, je suis au chĂŽmage, j’ai pour ainsi dire « pas mal de temps sur les bras » mais si vous avez pas beaucoup de temps libre, Ă  peu prĂšs n’importe quelle autre forme d’activitĂ© (sortir les poubelles, regarder des vidĂ©os de chats ou lire le code civil en intĂ©gralitĂ©) sera nettement plus enrichissante. De rien.
DĂ©jĂ , en dehors de quelques paragraphes sur le rĂŽle des premiĂšres dames et les problĂšmes aux relents misogynes que ça soulĂšve apparemment littĂ©ralement partout quelque soit le pays, le reste du bouquin pourrait globalement s’appeler « Je me suis fait larguer par mon mec et c’est pas cool ». 
Exemple: « À part rester au lit ce vendredi avec quelques somnifĂšres, je ne vois pas comment traverser cette journĂ©e. Encore une fois, des amies me sauveront de ce jour maudit qui me ramĂšne tant au passĂ©. » 
Je suis sĂ»re que cette phrase est tirĂ©e telle qu’elle d’un forum AufĂ©minin consacrĂ©e aux ruptures douloureuses.
Alors, oui, je compatis, ça a dĂ» ĂȘtre trĂšs dur Ă  encaisser, mais si tous les gens qui vivent une rupture difficile Ă©crivaient un bouquin de 300 pages l’Amazonie serait grave dans la merde.
Il n’y a AUCUN potin croustillant sur la politique. On apprend juste que Manuel Valls lui a pas envoyĂ© de texto sympa quand elle Ă©tait Ă  l’hĂŽpital et que François Hollande est parfois hypocrite avec les gens et qu’il est pas mal dans tout ce qui est stratĂ©gie et que le monde de la politique c’est vraiment beaucoup de serpents ambitieux. Mais comme un demi Ă©pisode d’House of Cards et le fait de dĂ©tenir une carte d’électeur depuis plus de huit ans permettent d’aboutir Ă  cette conclusion l’intĂ©rĂȘt de la rĂ©vĂ©lation est, somme toute, limitĂ©.
Le reste du temps elle prend un partie qu’on pourrait qualifier de marie-antoinettin en disant sur 150 pages avec des phrases un peu diffĂ©rentes Ă  chaque fois que, en gros, la presse people c’est rien que des mĂ©chants menteurs, que les autres politiques aiment pas trop qu’elle donne son avis et que son mec la dĂ©laisse pas mal depuis qu’il a toutes ces responsabilitĂ©s avec son nouveau travail. 
Aussi, elle Ă©crit qu’elle vient de la ZUP d’Angers (environ 250 fois) et que sa mĂšre Ă©tait caissiĂšre et qu’elle en a beaucoup bavĂ© pour en arriver lĂ  et que c’est pas toujours facile d’ĂȘtre une femme libĂ©rĂ©e, dans un style qui se rapproche de ce qu’aurait pu ĂȘtre Les misĂ©rables si le bouquin avait Ă©tĂ© Ă©crit par Guillaume Musso. Apparemment Hollande avait l’habitude de l’appeler Cosette, j’ai trĂšs envie de lui rĂ©pondre: « sans dĂ©conner ». 
Enfin, grosse dĂ©ception cĂŽtĂ© fĂ©ministe aussi parce que dĂ©jĂ  Ă©crire "Je veux m’appeler Trierweiler, montrer que j’appartiens Ă  mon mari. » me paraĂźt pas ĂȘtre le comble de la libĂ©ration de la femme et que TOUT le livre a l’air d’avoir Ă©tĂ© Ă©crit par une midinette de 45 ans qui parle de son amour passion avec François Hollande comme Kimberly parlerait de sa relation avec Kevin dans son journal intime entre deux cours de maths. 
« Nous sommes complices, il me fait rire pour un rien. Ou me rend folle quand il joue sur la rĂ©serve d’essence alors que nous sommes perdus en rase campagne. Mais je lui fais confiance, il peut m’emmener oĂč il veut, je le suivrai n’importe oĂč ». 
Ensuite la love story commence à se détériorer un peu.
"Je croyais pouvoir tout supporter ou presque mais pas cette indiffĂ©rence. N’importe quelle femme a besoin du regard de l’homme qu’elle aime. Moi comme les autres. » 
Action, réaction, Valérie met une jolie robe.
« J’apparais devant lui, apprĂȘtĂ©e. Il me complimente. Je sais qu’il est sincĂšre. Une femme amoureuse sait quand elle arrive Ă  surprendre. »  
(ah pardon, j’ai vomi)
En conclusion, ĂȘtre en couple avec un homme politique, ça craint. Si vous y tenez vraiment, faites le pour l’ivresse du pouvoir ou alors, Ă  la limite, choisissez quelqu’un d’un peu nul et priez pour qu’il ne soit jamais Ă©lu Ă  un poste important parce qu’aprĂšs c’est foutu, ce bĂątard n’aura plus une minute pour vous.
Sinon je suis quand mĂȘme contente de l’avoir lu parce qu’elle parle d’Amor, le styliste qui l’habillait chez Direct 8, et savoir que quelque part, un styliste s’appelle « Amor » ça m'a remplie de joie pour la journĂ©e. Vivement qu’il ait son Ă©mission sur M6 !
Ah oui et, juste pour finir, j'aimerais dire que la personne qui a validĂ© la phrase « J’aurais pu rĂ©cupĂ©rer « l’aile Madame ». Au lieu de ça, j’en ai dĂ©sormais deux : deux ailes pour reprendre mon envol. » mĂ©rite un peu plus que la mort.
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Les sites d'emploi
RĂ©cemment rentrĂ©e, summum de l’organisation, j’ai crĂ©Ă© un onglet « jobs » dans ma barre de favori avec trois sites internet Ă  consulter rĂ©guliĂšrement (28 fois par jour) au-cas-oĂč-on-sait-jamais. Ça m’a rendue trĂšs fiĂšre. Ensuite je me suis vraiment mise Ă  consulter les sites sur une base rĂ©guliĂšre. Bilan, une semaine plus tard, j’ai dĂ©veloppĂ© une stratĂ©gie de chasseur du palĂ©olithique, pour la sagacitĂ©, (enfin j’imagine), et celle d’une autruche pour le cĂŽtĂ© « lalala je veux pas savoir lalala », pour parvenir Ă  dĂ©cocher l’onglet « stage » avant d'avoir pu regarder la liste d'annonce histoire d'Ă©viter tout potentiel ascenseur Ă©motionnel de type nĂ©gatif. Genre j’ai ma souris prĂȘte au bon endroit pendant le chargement de la page et tout. Mon coeur s’ACCÉLÈRE au moment oĂč l'onglet apparaĂźt. (Ça met un de ces piments dans ma vie.)
Parlons chiffres :
-Job Culture (ouais je balance je suis comme ça) (je savais bien que c’était tout pourri mais Ă  mon deuxiĂšme rendez-vous PĂŽle emploi ils m’ont donnĂ© une liste de sites Ă  consulter pour m’aider alors comme j’ai trouvĂ© le type sympa je me suis dit que je lui devais bien ça) : Apprentissage/bĂ©nĂ©volat/CDD court/ CDD long/ CDI/ Fonction publique/Fonction territoriale/Freelance/Intermittent/Service civique/Temps partiel = 10 offres Stages = 241 pages
-Profil Culture
 non je déconne je ne vais plus sur Profil Culture depuis la fin de mes études supérieures (enfin pour info 10 pages de résultats toutes catégories de contrats confondus contre 58 pages pour les stages)
-Asfored LE site pourtant. QUE des putains de stage (j'ai pas trouvĂ© les chiffres) (et des offres pour des postes de comptables qui valident dĂ©finitivement l’adage « L c’est pas facile comme voie quand mĂȘme y’a pas beaucoup de dĂ©bouchĂ©s ») 
-Categorynet Bon eux y’a des offres, j’admets, mais leur graphisme est tellement, comment dire, moche basique, que j’ai toujours vaguement l’impression de rĂ©pondre Ă  une petite annonce louche publiĂ©e dans un canard Ă©rotique dĂ©viant.
Bref. On est mal les gars. Moi je veux bien accepter l’idĂ©e qu’il y ait pas de boulot mais 241 pages d’offres de stage ça veut pas dire qu’il y a pas de boulot ça veut dire que si les boulots en question peuvent ĂȘtre occupĂ©s par des gens pour presque gratos c’est aussi bien pour tout le monde. Je dis pas, je ferais peut-ĂȘtre pareil Ă  la place des SUPPÔTS DE SATAN QUI CONTRÔLENT LE MONDE. Pdg d’ici et d’ailleurs, vous ne l’emporterez pas au paradis.
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Les vacances d'été
Aujourd’hui je suis revenue de vacances de façon dĂ©finitive. Enfin j’ai encore un weekend Ă  Berlin et deux semaines Ă  New York mais disons que mes grandes vacances d’étĂ© sont terminĂ©es. On dit que les voyages aident Ă  se ressourcer et Ă  apprendre des vĂ©ritĂ©s profondes sur son moi intrinsĂšque.
Bilan : 
je suis victime d’une malĂ©diction liĂ©e aux moyens de transport
je suis nulle en maths
1 Le terme de malédiction est probablement une légÚre exagération mais, en fait , non.
DĂ©jĂ , sur les six trains que j’ai pris en l’espace de deux semaines, j’ai Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©e une fois. UNE fois. On pourra objecter que payer le train fait partie des devoirs du citoyen honnĂȘte qui contribue ainsi au maintien des bases de notre sociĂ©tĂ© civilisĂ©e et ne saurait ĂȘtre exclusivement motivĂ©e par la sanction potentielle Ă  laquelle il s’expose - « parce-que-si-tout-le-monde-fraudait-tout-partirait-Ă -vau-l’eau-et-on-aurait-des-trains-remplis-de-punks-Ă -chien-qui-salirait-les-fauteuils-et-y’aurait-plus-de-wagon-bar-ni-TGV-magazine ». Certes. N’empĂȘche que, tout comme les droits ne viennent pas sans devoirs, les devoirs sont indissociables des droits. Et vu le prix de leurs putains de trains, j’estime avoir le droit de me faire contrĂŽler. J’exige que la sociĂ©tĂ© valide ma soumission docile Ă  ses rĂšgles !  Le regard amical teintĂ© de respect du contrĂŽleur et la calme assurance qui accompagne la prĂ©sentation de mon titre de transport font pour moi partie intĂ©grante du prix du billet ! Sinon pareil, hein, tout part Ă  vau-l’eau et tout et tout. Y’a pas de raison.
Bon il est vrai que dans l’un des cas l’absence de contrĂŽle a Ă©tĂ© fort providentielle Ă©tant donnĂ©e que l’un de mes billets de train commandĂ© par une amie (ne laissez jamais les gens faire des choses Ă  votre place, ils sont totalement incompĂ©tents) Ă©tait estampillĂ© « moins de 14 ans avec accompagnateurs ». N’importe quoi. Une tĂąche aussi simple que commander un billet de train et elle n’est pas capable de s’en charger correctement, c’est aberrant. C’est drĂŽle parce que ça me fait penser que je vais Ă  New York en septembre et qu’en prenant les billets d’avion pour moi ainsi que ceux de ma pote qui m’accompagne, je nous ai fait dĂ©coller Ă  5 heures d’intervalle. Haha. Du coup on va Ă  New York ensemble le mĂȘme jour mais on va quand mĂȘme faire 8h d’avion chacune de notre cĂŽtĂ©. Haha. Ne rien confier aux autres on vous dit, les autres c'est des cons.
Je sens que le terme « malĂ©diction » paraĂźt tout de suite de moins en moins exagĂ©rĂ©. Surtout que je n’ai toujours pas Ă©voquĂ© mon train annulĂ© Ă  la derniĂšre minute qui s’est transformĂ© en bus de montagne qui s’arrĂȘtait partout et qui est arrivĂ© Ă  Toulouse environ 45 secondes avant mon deuxiĂšme train pour Perpignan et que j’ai passĂ© tout le voyage avec un lĂ©ger mal des transports Ă  cĂŽtĂ© d’un prof de philo new age en marcel rouge qui m’a parlĂ© pendant 2h28 de sagesse et de philosophie du quotidien avec l’accent du sud-ouest un peu comme si j’avais atterri IRL dans une chanson de Francis Cabrel ambiance « Cabane du pĂȘcheur ». Angoisse. Le type Ă©tait gentil au demeurant mais penser Ă  l’acceptation des injustices qui nous sont faites parce que la colĂšre mĂšne Ă  la haine qui mĂšne au cĂŽtĂ© obscur de la force quand, les yeux rivĂ©s sur une pendule, tu assassines en pensĂ©e tout le personnel dĂ©cisionnaire de la SNCF, c’est rude. 
Dans d’autres circonstances j’aurais pu ĂȘtre vachement plus rĂ©ceptive et mĂȘme tenter une subtile rĂ©fĂ©rence emplie de bon sens Ă  Marc-AurĂšle. LĂ , du coup, j’ai vaguement essayĂ© de faire bonne impression en hochant beaucoup la tĂȘte et en souriant mais j’ai bien peur que le mec se soit rendu compte que tout son discours sur la beautĂ© intrinsĂšque de l’ĂȘtre humain et le formidable hasard des rencontres impromptues avait Ă©tĂ© un peu vain en me voyant bousculer trois personnes pour arracher mon sac de la soute et foncer en courant vers la gare en tongs. Il s’appelait Joseph et il avait disparu quand je me suis retournĂ©e aprĂšs avoir pris mon sac. Du coup j’espĂšre sincĂšrement que c’était pas une apparition divine sinon je suis Ă  peu prĂšs sĂ»re d’avoir grave foirĂ© mon test d’entrĂ©e au paradis. D’un autre cĂŽtĂ© j’ai eu mon train alors bon.
2 Les maths. J’ai fait l’acquisition au Relay de la gare, entre autres Elle/Grazia et Oops, de l’un des formidables hors-sĂ©rie jeux du Monde intitulĂ© « Jeux de mathĂ©matiques. Remettez Ă  jour vos connaissances en vous amusant ». Avant toute chose, sachez que s’il existait un grand concours des titres dans la catĂ©gorie « Records du nombre d’oxymores, litotes et mensonges Ă©hontĂ©s », celui-ci en serait le laurĂ©at. Haut la main. De deux choses l’une, on ne peut pas qualifier un livre de « livre de jeux » s’il contient les paragraphes « Introduction aux statistiques » ou « Les Ă©quations du second degré ». De mĂȘme, mettre un point d’exclamation Ă  la fin de « Les 1001 figures de la gĂ©omĂ©trie ! » ou « À la dĂ©couverte des polygones ! » ne rend pas le sujet fun. En fait je dirais mĂȘme que ça contribue largement Ă  en renforcer l’horreur. Un peu comme un psychopathe dĂ©guisĂ© en clown. Bref, aprĂšs trois pages du truc, mon moi de 9 ans bloquĂ© devant son cahier de vacances refaisait surface, et pire encore, une conclusion commence doucement Ă  s’imposer : je suis dĂ©bile. Genre bĂȘte. À la limite de la dĂ©faillance mentale, on se demande comment j’arrive Ă  vivre en autonomie tellement mon manque de connaissances et mĂȘme de comprĂ©hension pure est abyssal. C’est simple, je suis totalement dĂ©pourvue de sens logique. Ça m’a drĂŽlement dĂ©primĂ©e pendant un moment et puis ensuite j’ai dĂ©cidĂ© de rĂ©gler le problĂšme comme je le fais d’habitude, en me concentrant sur ce que j’arrive Ă  faire sans devoir fournir d’efforts. Du coup j’ai bu des mojitos en jouant Ă  Duel Quizz.  C’est vraiment bien les vacances pour se dĂ©couvrir et s’accepter doucement !
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Pourquoi tout le monde me déteste (nom de dieu)
Dans la catĂ©gorie des questions existentielles qui Ă©maillent le fil de la vie, aujourd’hui:  « pourquoi tout le monde me dĂ©teste ?».
Alors « tout le monde » c’est un peu exagĂ©rĂ©, j’en conviens. Ceci dit, sans vouloir verser dans une paranoĂŻa primaire, j’ai clairement l’impression que TOUTES les caissiĂšres me haĂŻssent du plus profond de leur Ăąme. Et-ce alors mĂȘme, et c’est bien lĂ  le plus grave, qu’elles sont systĂ©matiquement adorables avec les personnes qui me prĂ©cĂšdent. Je ne compte plus le nombre de fois oĂč mes sourires et mes « bonjour » pleins de gaitĂ© sont restĂ©s sans rĂ©ponse, le nombre de regards, auparavant si engageants, se rembrunissent instantanĂ©ment dĂšs lors que, le client prĂ©cĂ©dant parti, leurs yeux se posent sur moi. J’en ai des frissons. 
De deux choses l’une, soit j’ai l’air fonciĂšrement dĂ©sagrĂ©able (c'est une Ă©ventualitĂ©), soit j’ai dĂ©veloppĂ© une nouvelle forme de maladie mentale exclusivement liĂ©e au mĂ©tier de caissiĂšre.
J’attends vos conseils et vos dons de type monĂ©taire. Par avance merci.
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Pensée du jour
Le chĂŽmage, c’est avant tout cliquer sur des trucs. Cliquer sur des offres d’emplois, cliquer sur « envoyer », cliquer sur refresh, cliquer sur refresh, recevoir un message de PĂŽle emploi, cliquer pour s’actualiser (non non non non non oui), cliquer sur refresh (au cas oĂč), cliquer sur AccĂ©der Ă  mes comptes.
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Parlons télévision
Avec le dĂ©ploiement hors du commun d’efforts fournis par les chaĂźnes de la tnt pour aller toujours plus loin dans la mĂ©diocritĂ© on en aurait presque tendance Ă  oublier ceux des chaĂźnes classiques pour rester dans la course. Je me permets donc de rappeler Ă  chacun d’entre vous que tf1 n’a pas dit son dernier mot et propose ce vendredi le programme Stars sous hypnose. Frank Dubosc, Alain Bernard, Baptiste Giabiconi, Keen’V et Sandrine QuĂȘtier. Rien que la liste des invitĂ©s te fait instantanĂ©ment sombrer dans une dĂ©pression profonde. J’ose Ă  peine dire que c’est Arthur qui prĂ©sente j’ai peur que vous vous foutiez en l’air.
Sur une note positive - enfin ça dĂ©pend de votre tendance Ă  voir le verre Ă  moitiĂ© vide ou Ă  moitiĂ© plein - j’ai rĂ©cemment Ă©cumĂ© la section « tĂ©lĂ©vision » de la page qui rĂ©pertorie les trucs bizarres de Wikipedia (http://en.wikipedia.org/wiki/Wikipedia:Unusual_articles#Television
pour ceux qui n’auraient pas prĂ©vu de travailler aujourd'hui ou les deux prochains mois) et j’ai pu constater que l’imagination des concepteurs de programme tĂ©lĂ© n’avait aucune limite. Mais aucune. 
-Naked Jungle
Un jeu tĂ©lĂ©visĂ© avec des naturistes qui font une course d’obstacles pour gagner de l’argent. A priori le truc a Ă©tĂ© annulĂ© au bout d’un Ă©pisode. Sans dĂ©conner.
Mais c’est trĂšs trĂšs loin d’ĂȘtre le pire. 
-There’s a Crowd
Le principe: un prĂ©sentateur pose des questions perso Ă  un homme il rĂ©pond et on voit si sa femme a les bonnes rĂ©ponses. Alors jusque lĂ  ça ressemble aux Z'amours (ça me fait mal mais je respecte l’orthographe d'usage), sauf que dans cette version, les questions, on les pose aussi Ă  sa secrĂ©taire pour voir laquelle des deux connaĂźt mieux le mec. Mais de quel putain d’esprit malade a un jour Ă©mergĂ© cette idĂ©e ? Quel traumatisme enfantin peut ĂȘtre Ă  l’origine d’un tel mĂ©pris pour l’humanitĂ© ? (Quelque chose me dit qu’il y a sĂ»rement des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse dans la biographie d’Arthur).
Attention, dans un souci d’emphase dramatique j’ai gardĂ© le meilleur pour la fin avec :
-Who’s your daddy?
Un adulte qui a Ă©tĂ© adoptĂ© est mis dans une piĂšce avec 25 hommes. S’il arrive Ă  deviner lequel est son pĂšre biologique il gagne 100 000 $. LĂ  je pense qu’on a franchi toutes les frontiĂšres du bon goĂ»t. Le mec qui a pensĂ© Ă  ça devrait directement ĂȘtre soumis Ă  des tests psychologiques pour vĂ©rifier qu'il ressent des Ă©motions. À cĂŽtĂ© Alexia Laroche-Joubert mĂ©rite la canonisation.
En revanche j’ai appris qu’en 2010 un projet d’émission de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© sur David Hasselhoff avait Ă©tĂ© annulĂ© aprĂšs seulement deux Ă©pisodes et ça, ça me rend bien triste.
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https://www.youtube.com/watch?v=TY1RwZymlos
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Jardiland
Récemment je suis allée chez Jardiland.
Dans mon plan en 12 Ă©tapes pour devenir quelqu’un de meilleur, l’achat de plantes et le fleurissement gĂ©nĂ©ral de mon intĂ©rieur figurent en bonne position. Il faut dire qu’à l’heure actuelle ledit intĂ©rieur ressemble salement Ă  un cimetiĂšre question plantes vertes. Deux ou trois pots remplis de terre laissent entrevoir les restes de tiges chancelantes - parmi elles un cactus tĂ©moigne de l’ampleur du dĂ©sastre « Oui, mĂȘme moi! » semble-t-il hurler Ă  la face du monde. 
Des bouquets ancestraux de fleurs sĂ©chĂ©es trĂŽnent fiĂšrement dans mon salon, parfois on distingue encore un frĂȘle reste de couleur sur leurs pĂ©tales deshydratĂ©s. C’est pas si laid, ceci dit, ça ajoute un petit cĂŽtĂ© dĂ©pressif victorien Ă  la piĂšce. (Votre dĂ©co intĂ©rieure est trop fraĂźche et estivale ? N’hĂ©sitez pas Ă  faire appel Ă  moi.)
Sur ces entrefaites je décidai de me rendre au temple de la plante en pot et du jardin joyeux : Jardiland.
Tout de suite, un constat, la vache, c’est hyper grand. Genre gĂ©ant. Au bout de 25 minutes Ă  me balader entre les pots, un second constat s’impose. Je n’ai rien Ă  faire ici. Je ne comprends pas le fonctionnement des fleurs : il y a des saisons spĂ©cifiques, il faudrait apparemment rempoter les trucs (!). Je commence Ă  transpirer lĂ©gĂšrement, les gens m’observent, ils voient bien que je ne suis pas des leurs, combien de temps avant qu’ils ne m’expulsent, n’alertent la sĂ©curitĂ© pour mise en danger de plante de moins de 15 ans ? Bon, non en fait tout le monde s’en balance un peu mĂȘme si ça fait quand mĂȘme bien dix fois que je repasse devant le bac des pĂ©tunias. 
Au final je suis repartie avec un petit cactus et une fougĂšre. J’étais plutĂŽt contente de moi (j’ai le contentement facile) mais, alors qu’Ils avaient l’air si guilleret et verts dans le magasin, je sens dĂ©jĂ  comme un affaissement Ă  leur entrĂ©e dans mon antre. À leur dĂ©charge, la vue des autres plantes de mon appartement prĂ©sage d’un avenir peu reluisant entre les mains d’un dangereux psychopathe, un peu comme si j’avais fait de nouveaux prisonniers et que je les amenais dans un campement dĂ©corĂ© avec les cadavres de leurs anciens compagnons « Oh non, pas toi GisĂšle ! ».
Bref, je m’égare un peu. Tout ça pour dire que je vais jeter mes vieux pots et essayer d’ĂȘtre trĂšs trĂšs gentille avec mes nouvelles plantes. 
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Travail vs Apathie
Aujourd’hui grand jour: j’ai changĂ© d’opĂ©rateur internet. Ça n’a l’air de rien mais quand on est au chĂŽmage, de temps Ă  autre, il faut effectuer les tĂąches chronophages de la vie courante que les gens qui travaillent n’ont pas le temps de faire. 
DĂ©jĂ  parce que c’est effectivement un tout petit peu gratifiant - Ă  savoir que ça permet de rĂ©pondre fiĂšrement aux gens qui vous demandent ce que vous avez fait aujourd’hui - ensuite parce que je vais dĂ©sormais Ă©conomiser la royale somme de 5€ par mois ce qui, en fait, est Ă©norme si on y rĂ©flĂ©chit. J’aurais dĂ» faire ça il y’a trĂšs trĂšs longtemps. 
Attardons-nous sur cette derniĂšre pensĂ©e car elle nous Ă©claire sur la principale raison pour laquelle il est de bon ton de s’acquitter des tĂąches reloues lorsqu’on est au chĂŽmage: si on ne le fait pas, le fossĂ© avec les gens qui travaillent se creuse irrĂ©mĂ©diablement.
Je m’explique. Au dĂ©but du chĂŽmage j’avais une pĂȘche de dingue. J’ai rĂ©glĂ© des tonnes de soucis administratifs variĂ©s, augmentĂ© mon taux de lectures d’environ 75%, j'ai eu l’air frais et rayonnant. Les gens qui travaillent Ă©taient contents, ils se prenaient Ă  rĂȘver Ă  ce qu’ils feraient, eux aussi, s’ils venaient Ă  perdre leur emploi, et soudain l’avenir ne faisait plus peur, une autre vie Ă©tait possible. À la limite une vague jalousie modĂ©rĂ©e les traversait par moment mais rien de plus.
Puis, la phase apathique est arrivĂ©e et avec elle son lot d'auto-apitoiement humide, de fatigue permanente et d'adoption de la position semi-horizontale gĂ©nĂ©ralisĂ©e
 Les gens qui travaillent rĂ©alisent alors avec horreur qu’il n’existe pas de salut, qu’il faut travailler, qu’une vie d’oisivetĂ© pure n’est pas tenable et la lĂ©gĂšre jalousie qu’ils pouvaient ressentir avant n’est rien Ă  cĂŽtĂ© de la conjugaison de ces deux nouveaux sentiments: 1) La colĂšre. "Si seulement j’avais le temps, MOI je m’acquitterais de toutes ces tĂąches reloues qui m’encombrent l'esprit contrairement Ă  cette larve" 2) La peur. "En fait est-ce que je le ferais vraiment ou est-ce que, moi aussi, je deviendrais cet ĂȘtre mou et dĂ©nuĂ© de volontĂ© ?" 
En bref, je ne saurais assez insister sur l’importance de ces petits efforts qui rĂ©confortent le peuple qui travaille tout en vous poussant, vous, petite larve, Ă  avancer un peu dans votre vie. En fin de compte tout le monde est gagnant et ça, ça n’a pas de prix.
NB: Ceci Ă©tant dit, l’auteur n’exclut pas l’hypothĂšse selon laquelle le peuple qui travaille en a simplement marre des jĂ©rĂ©miades de l’ĂȘtre apathique qu’ils sont forcĂ©s de cĂŽtoyer rĂ©guliĂšrement parce que quitter quelqu’un au chĂŽmage est trĂšs mal vu, et qu’ils sont sincĂšrement contents quand leur petite larve a fait quelque chose de constructif de sa journĂ©e. 
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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2014
MĂȘme les machines sont contre moi. Tout Ă  l’heure j’ai donnĂ© 5€ Ă  un photomaton pour qu’il me donne de quoi remplir ma nouvelle carte d’identitĂ© et  j’ai eu beau tout bien suivre ses instructions militaires, aucun des 3 essais n’était « conforme ». Je vais quand mĂȘme tenter le coup Ă  la prĂ©fecture parce qu’avec leurs conneries les photos d’identitĂ© maintenant c’est salement pas rĂ©utilisable dans la vie normale. En gros on dirait que je viens de me faire arrĂȘter pour conduite en Ă©tat d’ivresse. 
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Plus haut la tĂȘte Lindsay. Et dĂ©gage moi ces oreilles, ça ne passera jamais.
Je ne sais pas qui exactement a mis en place ces mesures drastiques « pas de sourire / pas de bijoux / reste de face / regarde-dans-le-vide-et-laisse-le-désespoir-t'envahir-lentement » mais je soupçonne fortement un lointain descendant de Joseph Goebbels.
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Pas de sourire, on a dit.
En tout cas bravo, le procĂ©dĂ© d’obtention des papiers d’identitĂ©, dĂ©jĂ  vaguement kafkaĂŻen Ă  la base, continue joyeusement sa course Ă  la dĂ©shumanisation. Je me demande si le taux de suicides a augmentĂ© chez les employĂ©s de mairie. J'espĂšre au moins que ça fait marrer George Orwell. 
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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Sylvia Plath et le disco
Je n’ai jamais vraiment Ă©tĂ© dans un dĂ©lire dĂ©terministe mais rĂ©cemment, l’univers a commencĂ© Ă  m’envoyer des signes. Si. C’est Ă©vident.
D’abord, parmi mes lectures de terrasse de ces derniers temps, j’ai rĂ©cemment terminĂ© «  The bell jar », de Sylvia Plath. Au-delĂ  du fait que Julia Stiles lis ça dans « 10 bonnes raisons de te larguer »  et que j’ai toujours trouvĂ© son personnage d’adolescente vĂ©nĂšre ultra cool, je savais juste que c’était un livre triste.
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Regardez-moi cette classe d'héroïne tragique.
Je me suis donc dit que ce serait un bon test pour Ă©valuer mon niveau de dĂ©pression. En fin de compte le livre n’est pas si dĂ©primant que ça - pour un bouquin qui se passe en majoritĂ© dans un hĂŽpital psychiatrique et oĂč deux personnages sur huit font des tentatives de suicide - mais ce qui m’a immĂ©diatement frappĂ© c’est que Esther, le personnage principal vient d’avoir une bourse pour Ă©crire une rubrique dans un magazine et Ă©volue donc plus que vaguement dans le milieu de l’édition tout en voulant Ă©crire un livre. Salut, premier signe de l’univers ! Bon je n’ai eu aucune pensĂ©es suicidaires ces derniers temps et pas de signe de dĂ©pression nerveuse Ă  venir donc je me concentre juste sur la similitude de parcours et d’envies dans la catĂ©gorie « saine », mais quand mĂȘme, intĂ©ressante coĂŻncidence.
LĂ  oĂč ça m’a vraiment frappĂ© c’est quand j’ai tĂ©lĂ©chargĂ© un peu/beaucoup par hasard « The last days of disco » de Whit Stillman. 
 Enfin je dis par hasard mais il se trouve que ce film vient rĂ©cemment d’ĂȘtre adaptĂ© en livre (oui apparemment ça peut aussi se faire dans ce sens lĂ ) et que, Ă  force de tomber sur des infos s'y rapportant, je me suis dit « allons-y ».
Je le regarde donc et lĂ , BOUM, les personnages sont dĂ©jĂ  tous vaguement paumĂ©s et ont tout plein de 1st world problems mais surtout, les personnages fĂ©minins principaux travaillent naturellement dans l’édition. Je vous passe les nombreuses rĂ©fĂ©rences au PĂŽle emploi amĂ©ricain des annĂ©es 1980, on va mettre ça sur le compte du fait que « c’était mieux avant » est un bon gros mensonge et que les vingtenaires de toute pĂ©riode, hors 30 glorieuses admettons, ont toujours Ă©tĂ© dans la merde niveau boulot. 
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Toi aussi, bois pour oublier.
Bref, j’en ai naturellement conclu que l’univers me disait gentiment de m’accrocher et que tout irait bien. C’est fort sympa de sa part.
RĂ©pliques intĂ©ressantes du film, mise Ă  part la BO qui en elle-mĂȘme justifie le visionnage (et pourtant j’ai commencĂ© le film en me disant que le disco ça allait vraiment 3 secondes).
Quand la maison d’édition est rachetĂ©e et que les personnages ont peur pour leur boulot Ă  la fin:  
God that’s sad. I love the company. They’ve been so great to us there.
Well, I don’t know. We were exploited
 But they were nice about it.
Peut-on peut faire plus « accurate » comme dialogue pour des gens qui bossent dans l’édition ? Je ne pense pas.
Et vers la fin:
One of the things that makes me happy in life is knowing that I don’t envy anyone. I don’t wanna be anybody else or do anything but what I’m doing. Which, right now, is nothing
 But I have good projects for the future !
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dictatureeclairee-blog · 10 years ago
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this is like me trying to showcase my talents for job interviews. 
RĂ©pondre Ă  des offres d'emploi, c'est Ă  peu prĂšs aussi engageant que poster une petite annonce sur un site de rencontre SM. Ta lettre de motivation suinte la soumission et ton CV ressemble douloureusement au pedigree d'un chien de race coincĂ© contre son grĂ© sur le podium d'une obscure salle des fĂȘtes au coeur de l'AmĂ©rique profonde.
Ceci Ă©tant Ă©tabli, je vous laisse imaginer l'effet de la candidature spontanĂ©e sur l'ego et la joie de vivre d'un ĂȘtre humain normal.
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