Atelier de PFE à l'ENSA Paris-Belleville dirigé par Pascale Richter, Jean-Francois Renaud et Valentine Guichardaz
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Exposition à Motoco pour les Journées d’Architecture 2021
L’atelier de l’autre coté a exposé ses projets de fin d’étude du 5 au 14 octobre dans le centre culturel de Motoco à Mulhouse dans le cadre des Journées d’Architecture 2021.
Le vernissage s'est déroulé le dimanche 10 octobre à 11h. À cette occasion, les enseignants architectes, Valentine Guichardaz, Jean-François Renaud, Pascale Richter ainsi que les étudiants diplômés ont pu présenter leur projet et échanger sur les réflexions qui ont animé leur débat tout au long du semestre.
Nous avons eu la chance d’accueillir la maire de Mulhouse, Michèle Lutz, ainsi que des élus dont Jean-Philippe Bouillé, adjoint au maire à l’urbanisme, qui nous avait déjà accompagné lors de notre précédente visite à Mulhouse et lors de notre jury final à l’ENSA Paris-Belleville.
Nous tenons à adresser notre gratitude aux invités et aux nombreux visiteurs pour leur curiosité et leur écoute.
Nous remercions aussi Martine Zussy et l’équipe de Motoco pour leur aide et accueil chaleureux au sein de Motoco à Mulhouse.
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La porte contemporaine ; un nouveau registre binational à inventer
Est-ce envisageable de projeter des architectures transfrontalières qui ne font référence ni à un discours guerrier, ni seulement à celui de la surveillance, mais à un nouveau registre binational à inventer ?
Par définition, une porte : du latin porta signifie le «passage», dont la racine «traverser», se retrouve dans «port», «pore» et «porche». La porte permet de franchir, ici, elle permet de passer la limite territoriale d’un pays. On se rappelle que le Traité de Maastricht du 7 février 1992 voulait que l’Union Européenne crée « un espace sans frontières intérieures», réalisant ainsi « la liberté de mobilité». Dès lors, la frontière-porte s’efface progressivement au profit de l’espace frontalier, territoire perméable où l’autre se dévoile. La frontière traditionnelle, anciennement grande porte représentant un symbole de défense et de pouvoir, est aujourd’hui devenu une épaisseur entre les deux pays, un lieu du commun à définir. Les frontières défensives entre les nations européennes sont actuellement au cœur des enjeux européens. La dernière crise sanitaire nous a rappelé à quel point les frontières pouvaient se refermer totalement du jour au lendemain. Celles-ci devenaient alors à nouveau rassurantes et structurantes, reflétant la peur d’autrui.
Ce projet de fin d’étude aura pour but d’offrir une réflexion sur le statut frontalier entre la Suisse et la France, il traitera de la réorganisation spatiale et programmatique de la plateforme douanière de la ville de Saint- Louis en proposant une histoire commune répondant aux enjeux contemporains.
par Marie Brus et Léa Malga
#Saintlouis#plateforme#douanière#frontière#france#suisse#beton#bale#programme collaboratif#poids lourds
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D’une porte à l’autre
Par définition, une porte : du latin porta signifie le «passage», dont la racine «traverser», se retrouve dans «port» , «pore» et «porche». La porte permet de franchir, ici, elle permet de passer la limite territoriale d’un pays. On se rappelle que le Traité de Maastricht du 7 février 1992 voulait que l’Union Européenne crée « un espace sans frontières intérieures», réalisant ainsi « la liberté de mobilité». Dès lors, la frontière-porte s’efface progressivement au profit de l’espace frontalier, territoire perméable où l’autre se dévoile. La frontière traditionnelle, anciennement grande porte représentant un symbole de défense et de pouvoir, est aujourd’hui devenu une épaisseur entre les deux pays, un lieu du commun à définir. Les frontières défensives entre les nations européennes sont actuellement au cœur des enjeux européens. La dernière crise sanitaire nous a rappelé à quel point les frontières pouvaient se refermer totalement du jour au lendemain. Celles-ci devenaient alors à nouveau rassurantes et structurantes, reflétant la peur d’autrui. Ce projet de fin d’étude aura pour but d’offrir une réflexion sur le statut frontalier entre la Suisse et la France, il traitera de la réorganisation spatiale et programmatique de la plateforme douanière de la ville de Saint- Louis en proposant une histoire commune répondant aux enjeux contemporains.
L’agglomération bâloise, un carrefour résonnant à l’échelle de la ville
La ville française de Saint-Louis se situe à la frontière Suisse, son agglomération, constituée de vingt-deux communes, participe activement à la composition du nœud important entre les trois pays, la France, l’Allemagne et la France. Ce nœud frontalier est le seul carrefour européen à être à la croisée de trois pays, ce qui le rend très attractif et économiquement stratégique. Cette région, choisie comme zone de projet résonne à l’échelle de l’Europe, évoquant une échelle de projet territoriale et transcalaire. La ville de Bâle, au Sud du carrefour, présente l’avantage d’être située à la convergence de trois frontières, offrant la possibilité de rayonner sur la France et l’Allemagne depuis la Suisse. Cette situation géographique lui permet d’étendre sa politique urbaine au delà de ses limites territoriales administratives. Ainsi, la ville bâloise influe depuis longtemps sur les tracés territoriaux des pays voisins. Des grandes infrastructures entre cette région française et Bâle voient le jour en réponse aux besoins d’échanges entre ses deux pays; la voie ferrée reliant Strasbourg à Bâle, l’autoroute A35 ou plus récemment la ligne de tramway n°3. Ces grandes voies convergent toutes vers la grande ville de Bâle cisaillant le territoire sur l’axe Nord-Sud, laissant l’axe Est-Ouest porteur de projet. Est ce que la commune de Saint- Louis ne serait-ce pas déjà la porte de Bâle ?
Une limite douanière, sous surveillance suisse
La carte de droite répertorie tous les postes douaniers présents sur la limite territoriale suisse. La frontière suisse est contrôlée pour plusieurs raisons, soit pour l’achat de la vignette pour les automobilistes, soit pour contrôler la marchandises par les agences de dédouanement, ou plus récemment avec la dernière crise sanitaire. Est-ce envisageable de projeter des architectures transfrontalières qui ne font référence ni à un discours guerrier, ni seulement à celui de la surveillance, mais à un nouveau registre binational à inventer ? En effet, aujourd’hui la relation transfrontalière entre la France et la Suisse sur ces lieux là est seulement réduite à un contrôle qui entraine une attente sur des espaces accolés aux grandes voies de circulation.
La plateforme douanière de Saint-Louis, L’antichambre de l’entrée en Suisse
La plateforme douanière de Saint-Louis, lieu de projet, est actuellement la plus importante de France. On pourrait la comparer à un port routier de marchandises. En effet, plus de 1200 camions s’arrêtent chaque jour pour effectuer toutes les formalités permettant de dédouaner les marchandises afin de passer la frontière franco-Suisse. Cette plateforme douanière est actuellement un grand parking bitumé située à 4 mètres au dessus de l’autoroute A35. Ce grand parking se présente comme une anti-chambre hermétique à son contexte, où passent toutes les marchandises provenant de toute l’Europe à destination de la Suisse. On la devine depuis l’autoroute grâce au paysage de longues files d’attente de camions qu’elle génère. La frontière se présente alors ici comme un filtre qui laisse passer et bloque la circulation des transporteurs et leurs marchandises au rythme des horaires d’ouverture et de fermeture des contrôles douaniers. A partir de 17h30, les bureaux de douanes sont fermés. Ainsi, les deux parkings de part et d’autres des portes de contrôle se remplissent de camions toute la nuit avant de repartir sur les routes dès l’ouverture des portes de contrôle à 7h00 du matin.
Derrière le réseau de marchandises, des hommes et des femmes
Derrière les 1200 camions qui traversent la frontière tous les jours, il y a 1200 hommes ou femmes qui passent toute une partie de leur vie sur les routes. Lors de la crise du coronavirus, ils n’ont pas laché le volant, assurant les livraisons vitales à l’économie européenne. Engagés, comme tant d’autres travailleurs du quotidien, ils roulent jours et nuit pour nous livrer à temps, se séparent de leur famille toute la semaine pour parcourir les routes et dorment dans leur camions cinq jours sur sept. Ces hommes et ces femmes, vivent un vie solitaire dans leur cabine qu’ils ne quittent guère. A quelques mètres du sol, les paysages et les saisons défilent, la nuit et les petits matins. Ils sillonnent l’Europe pour satisfaire les nouveaux services, permettant d’être livrer de plus en plus vite, comme le «click and collect». Ces pratiques contemporaines ont des conséquences directes sur les conditions de travail des routiers internationaux de plus en plus esclaves de la route.
Attendre, la frontière et ses conséquences sociales
Plus de 300 camions attendent tous les soirs sur les deux parkings relatifs aux deux pays; la France et le Suisse. Nous avons été forcer de constater les conditions sanitaires critiques qu’offrent la plateforme douanière aujourd’hui. L’attente est un sujet à part entière; en effet aucune infrastructure n’est prévue sur cet espace. Seulement une douche payante (figure 16), est mise à disposition sur la totalité de la plateforme, seulement une salle accueillant vingt-cinq couverts est mis à disposition par une entreprise privée. De plus, il existe seulement deux sanitaires (figure 16) pour le passage de 1200 routiers par jour. Le manque d’infrastructure rend le quotidien des routiers difficile. En effet, il faut savoir que chacun vit dans son camion et déverse ses déchets sur le bas côté de la route (figure 15) avant l’arrivée sur la plateforme. Les parkings quant à eux se présentent comme des réelles décharges où l’on peut retrouver des déchets, des poubelles, bières, déodorants, rasoirs et détritus alimentaires.. Cette situation sanitaire a été aggravé par la crise de la co-vid 19; le fait que les frontières se soient refermées précipitamment, plusieurs routiers se sont amassés avant la frontière et y sont restés bloqués plusieurs heures, et même plusieurs jours sans possibilité d’avoir accès à des douches ou sanitaires, sans pouvoir se restaurer ni même communiquer avec leurs proches. Les routiers nous ont confié se doucher principalement dans les entrepôts de leurs clients qui leurs sont refusés en conséquence de la crise de la co-vid 19.
Un territoire, lieu de convergence des nationalités européennes
Saint-Louis et son agglomération possèdent près de 110 nationalités différentes, ce qui rend cette région extrêmement cosmopolite et polyglotte. La région met donc en œuvre depuis quelques années un réseau d’organisation éducatif et culturel à l’échelle des trois pays frontaliers, afin d’améliorer les compétences des étudiants. Le Projet Eucor crée en 2016 est un groupement de cinq universités basées dans la région du Rhin Supérieur. Il est l’occasion pour les étudiants comme pour les chercheurs que la mobilité transfrontalière deviennent une expérience du quotidien. Le lycée Jean Mermoz, plus grand lycée d’Alsace, situé dans notre périmètre d’intervention, est également un grand pôle éducatif trinational proposant des formations professionnelles en filière post-bac. Toutes ces organisations permettent d’augmenter les chances d’insertion professionnelles en France et dans les pays germanophones. Cependant, la ville de Saint-Louis dispose pour l’instant seulement d’un centre de langue privé, jugé aujourd’hui trop petit face à l’ambition transfrontalière du territoire.
Un programme collaboratif, symbole des besoins contemporains
Le projet est une intervention territoriale et urbaine qui se pense comme un viaduc franchissant plusieurs obstacles du territoire de Saint-louis, tels que la voie ferrée, l’autoroute A35 et la route privatisée par la suisse, menant à l’aéroport. Cette constante est une ligne pérenne pour la ville, elle relie des quartiers auparavant isolés et reconnecte la plateforme douanière des poids lourds à son contexte, laissant la possibilités aux routiers de profiter des loisirs de Saint-Louis en fin de journée. Sous cette ligne vient se glisser des programmes transversaux répondant aux besoins programmatiques de la plateforme douanière ; des bureaux de douanes, des agences de dédouanement ainsi que des espaces communs partagés offrant un ailleurs au quotidien des routiers. Le parking des poids lourd entre dans le système, son dessin de sol est réorganisé de sorte à imperméabiliser le sol en réponse aux impératifs écologiques. Le parking est ainsi vu comme un espace public, un jardin, tentant de s’éloigner de l’identité «no man ‘s land» bitumée de ces lieux. L’extrémité de la ligne est tenue par un centre de langue, programme partagé l’ensemble du territoire transfrontalier venant se loger proche du centre culturel, du lycée Mermoz, ainsi que du gymnase de Saint-Louis. Il s’agit d’un bâtiment signal, une lame offrant deux façades écrans vues depuis les deux pays transfrontaliers.
par Marie Brus et Léa Malga
#Saintlouis#plateforme#douanière#frontière#france#suisse#beton#bale#programme collaboratif#poids lourds
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La porte contemporaine ; un nouveau registre binational à inventer
Est-ce envisageable de projeter des architectures transfrontalières qui ne font référence ni à un discours guerrier, ni seulement à celui de la surveillance, mais à un nouveau registre binational à inventer ?
par Marie Brus et Léa Malga
#Saintlouis#plateforme#douanière#frontière#france#suisse#beton#bale#programme collaboratif#poids lourds
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A travers le Rhin
La reconnection des territoires entre la France et l’Allemagne par le développement de filière d'élevage de saumon.
Dans l’espace transfrontalier entre la France, l’Allemagne et la Suisse, le Rhin jouait depuis des années son rôle comme une frontière naturelle. Ce rôle qui lui a été accordé depuis que l’homme a commencé ses interventions pour faciliter les navigations et marquer la frontière, a tiré des changements radicaux sur la nature de ce site. Poursuivi par la création du Grand canal d’Alsace, cette grande machine dédiée à la navigation avec son côté artificiel, rectiligne, monotone peut être vu comme une frontière infranchissable.
Ce projet s’intéresse au côté naturel de ce site qui est malgré son passé des créations artificiellement créés par l’homme, a pu garder une image très naturelle, représentée aujourd’hui par la sa richesse de la flore et la faune.
Il cherche à relier les territoires entre la France et l’Allemagne en mettant en avant la nature riche de cette zone sans oublier son histoire. Il questionne la présence humaine dans le cycle de vie de la nature ainsi que son impact sur l’évolution des territoires, de la flore et de la faune. En effet, nous voyons aujourd’hui ce site comme un laboratoire à ciel ouvert qui permet de rentrer en contact avec la nature et toutes les espèces qui s’y trouvent. Le programme que nous proposons fait l’objet d’une traversée publique reliant les deux rives du Vieux Rhin et favorise la renaturation de cette zone par un élevage de saumon à l’eau du fleuve.
Comme le site, ce projet peut être vu comme un lieu d'expérimentation en pleine nature. C’est aussi un pont biologique entre la France et l’Allemagne, puisqu’ il crée le passage libre aux animaux habitant dans ces milieux naturels.
par Nour Alhareth et Alexandra Bulcova
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LA PREMIERE RENCONTRE AVEC LE SITE
Le site où nous souhaitons faire le projet se trouve dans la zone de l’île du Rhin.
C’est un site qui semble être naturel, mais au final n’a presque rien de naturel puisque cette zone est le résultat des multiples interventions humaines et les travaux successifs liés au changement du profil du Rhin et la création du Grand Canal.
Aujourd’hui, cette zone appartient à EDF et on y retrouve les installations industrielles: la centrale, l’écluse, les barrages. Aujourd’hui l’EDF avec l’association de la petite Camargue y mènent le travaux de renaturations pour reconstituer la richesse naturelle, sauf que la présence d’artificiel sur ce site est très puissante. Le Grand Canal, une machine dédiée à la navigation, avec son côté artificiel, rectiligne, monotone peut être vu comme une frontière infranchissable.
Nous nous sommes également intéressées aux formes industrielles qu’on trouve tout le long du Rhin, qui créent son caractère très particulier.
Notre projet cherche à relier les territoires. Le côté français, l’île du Rhin et le côté allemand. Allant sur ce site nous avons trouvé que ces trois zones étaient presque inaccessibles, même les accès qui existent du côté des bâtiments-machines: l’écluse et la centrale, donnent l’impression qu’ils ne sont pas faits pour l’homme.
Nous avons eu l’idée de travailler avec les trois points qui vont connecter le site.
La première tentative de notre projet était de se positionner par rapport aux 3 points matériels. Puis on a voulu chercher les autres axes, agrandir l’échelle et créer un triangle immatériel sur cette zone, exprimée par les trois points.
L’HISTOIRE DU RHIN, L’ILE DU RHIN
1838 : le Rhin «divague» à partir de son lit principal dans divers lits mineurs et chenaux en fonction des crues, formant de nombreuses îles temporaires.
1872 : le cours du fleuve est rectifié d’après les plans de Tulla : création d’un lit principal, surcreusé de deux mètres.
1920 : le surcreusement du lit principal atteint 7 mètres, créant des hauts fonds en aval.
1928 - 1955 : création du “Grand canal d’Alsace” parallèle au lit principal du fleuve, de Bâle à Breisach, rive gauche.
L’HISTOIRE DU SAUMON
Le saumon en alsace
L’histoire de la production et de la réintroduction du Saumon Atlantique (Salmo salar) dans le Rhin et ses affluents est vieille de plus d’un siècle. En effet, elle a débuté en même temps que la création de la Pisciculture de Huningue, en 1852, alors que le Rhin était encore très poissonneux.
Cependant, à cause des divers aménagements (canalisation, construction de barrages) et des pollutions qu’a subis le Rhin, il n’a plus été possible à ce grand migrateur de remonter le fleuve pour s’y reproduire et s’y développer. Ainsi, le saumon disparut totalement du Rhin vers 1950.
Il aura fallu attendre la catastrophique pollution chimique du Rhin en 1986 pour que les états riverains du fleuve rassemblés en Commission Internationale pour la Protection du Rhin contre la Pollution (CIPR : la Suisse, la France, le Luxembourg, l’Allemagne et les Pays-Bas) décident de le sauver.
L’objectif du programme Saumon 2000 est clair : le retour des poissons migrateurs avec en tête le plus emblématique d’entre tous, le Saumon.
Cependant les objectifs n’ont pas été atteints en totalité, c’est pourquoi le programme est reconduit au-delà de l’an 2000.
500 000 œufs de saumons sont actuellement en incubation dans la nouvelle écloserie. Cette installation, réalisée au courant de l’année 2004, permet le recyclage par différents processus de l’eau de sortie des auges d’élevages qui accueillent les œufs et alevins pour la réinjecter à l’entrée de ces mêmes structures.
Cette installation permet donc l’économie, la climatisation et une filtration fine de l’eau d’élevage créant ainsi des conditions d’élevage optimum.
Le repeuplement juvéniles de saumon en Alsace
La souche Allier est privilégiée pour sa capacité à produire des géniteurs de grande taille (séjournant 2 à 3 hivers en mer) adaptés aux longues migrations comme l’était l’ancienne souche rhénane. Pour obtenir des alevins de souche Allier, une partie des œufs est importée depuis la salmoniculture de Chanteuges (Conservatoire National du Saumon Sauvage) puis élevée dans les piscicultures partenaires. Une autre partie des œufs est produite par deux piscicultures alsaciennes à partir de géniteurs enfermés, ou de géniteurs sauvages capturés par piège, que l’on nomme de « souche Rhin ».
La diversité des sites de production permet de limiter les risques pour l’approvisionnement en alevins si un problème survenait dans l’une des structures. Les sites d’élevage d’Obenheim et de Saint-Louis participent au programme depuis son origine.
Les alevinages 2017 ont été réalisés essentiellement à partir de juvéniles d’origine Rhin (60%), provenant soient des géniteurs enfermés (56%), soient des géniteurs sauvages (4%). Les autres juvéniles étaient d’origine Allier (40%), directement issus de la pisciculture de Chanteuges et élevés à Saint-Louis.
- Conservatoire National du Saumon Sauvage de Chanteuges (Haute Loire – Société Anonyme Coopérative d’intérêt Collectif) : site fournisseur d’oeufs de souche allier pour les piscicultures partenaires de ASR.
- Pisciculture Saumon du Rhin à Obenheim (Bas-Rhin – SCEA : Société Civile d’Exploitation Agricole privée dépendante de la FDPPMA 67) : site de production et d’élevage. La production d’œufs a été réalisée à partir de géniteurs enfermés d’origine Rhin et de géniteurs sauvages.
- Petite Camargue Alsacienne à Saint-Louis (Haut-Rhin – pisciculture associative) : site de production et d’élevage. Une partie des œufs a été produite à partir de géniteurs enfermés d’origine Rhin. Une autre partie des œufs était de souche allier et provenait du CNSS de Chanteuges.
Notre projet cherche à relier les territoires entre la France et l’Allemagne en mettant en avant la nature riche de cette zone sans oublier son histoire. Il questionne la présence humaine dans le cycle de vie de la nature ainsi que son impact sur l’évolution des territoires, de la flore et de la faune.
Aujourd’hui, nous voyons ce site comme un laboratoire à ciel ouvert qui permet de rentrer en contact avec la nature et toutes les espèces qui s’y trouvent. Le programme que nous proposons fait l’objet d’une traversée publique reliant les deux rives du Vieux Rhin et favorise la renaturation de cette zone par un élevage de saumon à l’eau du fleuve.
par Nour Alhareth et Alexandra Bulcova
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A travers le Rhin
La reconnexion des territoires entre la France et l’Allemagne par le développement de filière d'élevage de saumon.
par Nour Alhareth et Alexandra Balueva
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Le franchissement comme un élément de développement de la zone transfrontalière
Redynamiser la frontière entre la France et l’Allemagne
Par deux interventions simples et linéaires, le projet cherche à connecter les espaces divers de la zone transfrontalière. Le projet propose la création d’une infrastructure dont l‘épaisseur accueille des programmes et des usages diversifiés. Nous souhaitons intégrer dans la structure les espaces communs et servants du camping situé à proximité, mais aussi des espaces d’accueil des cyclotouristes à travers l’atelier de réparation de vélo. Côté allemand, nous envisageons d’installer une passerelle. Les deux lignes du projet soulignent et relient les axes principaux des communes situées de part et d‘autre de l’île du Rhin et ne se rencontrent jamais. Elles se trouvent en relation visuelle tout en étant à distance physique, ce fait qui génère une tension spatiale.
Comme la couture dans le paysage, les interventions révèlent les particularités spatiales du site et les mettent en scène. Ainsi le franchissement devient un lieu de divertissement, d‘accueil, d‘observation du paysage et de repos portant les fonctions ludiques, culturelles et pratiques.
par Maria Chuprova et Aleksandar Stankovic
#franchissementelementdeveloppement#frontière#franchissement#transfrontalière#accueil#passerelle#connexion#camping#seuil
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‘‘ Le seuil se distingue fortement de la frontière. Le seuil est une zone. Le change- ment, la transition, l’affluence se trouvent dans le mot « seuil » et cette signification ne doit pas être négligée par l’étymologie. ’’
‘‘ Die Schwelle ist ganz scharf von der Grenze zu unterscheiden. Schwelle ist eine Zone. Wandel, Übergang, Fluten liegen im Worte «schwellen» und diese Bedeutung hat die Etymologie nicht zu übersehen. ’’
Walter Benjamin, Das Passagen - Werk, 1940
Le bassin rhénan comme seuil
Le territoire du Haut-Rhin se trouve à la lisière de plusieurs frontières. La frontière tri-nationale, la frontière culturelle et linguistique, ainsi que la frontière paysagère définissent cet espace. Entre les hauteurs de la Forêt-Noir et les Vosges, le bassin rhénan prend sa place et possède la fonction de seuil transfrontalier.
La comparaison faite par le philosophe allemand W. Benjamin de la zone transfrontalière avec le seuil a mis le focus sur les éléments transversaux de cet épaisseur: les franchissements.
Comment les différentes parties du bassin rhénan analysés sont-elles reliées? Qu’est-ce qu‘un franchissement ? Pourquoi franchit-on ? Quel sont des attributs qui l’accompagnent ?
Un inventaire des franchissements entre Strasbourg et Bâle a été réalisé et montre que la plupart d‘entre eux sont seulement des lieux de passage avec pour une seule fonction celui du transit. Néanmoins, certains sont des lieux de divertissement, de repos, d’observation qui possèdent une énergie particulière.
Les deux côtés du Rhin, les regards croisés
L‘inventaire des franchissements a mené vers l‘historique de ces lieux de passages. Certains franchissements existent depuis très longtemps et au contraire, certains ont disparus, comme celui de Kembs.
Ce fait est lié, entre autres, à la transformation du Rhin, l‘élément identitaire de la région du Haut-Rhin. À cause de di- verses changements, le fleuve possède deux visages très différents.
Du côté Français, on remarque l‘exploitation industrielle et l‘aspect fonctionnel du Rhin (Canal d‘Alsace). Du côté allemand, on remarque plutôt le caractère naturel et originel du fleuve. La mise en contraste des regards croisés des deux côtés témoigne d‘atmosphères parallèles.
Kembs - une histoire de franchissement
Kembs, Cambete en latin ou Cambes en gallois, s‘est développé sur l‘axe d‘une voie romaine qui reliait Strasbourg et Augusta en Suisse. Cette importante connexion était faite par un pont que les Romains ont construit lors du Ier siècle ap. J.-C.
À l‘époque, entre le nord du Rhin, du genou du Rhin à l‘embouchure dans la mer du Nord, il n‘y avait alors que trois ponts romains : celui de Kembs, de Mayence et de Cologne.[Saut de retour à la ligne]Le pont romain de Kembs a été découvert en 1950 lors de la construction du grand canal d‘Alsace latéral au Rhin.
Les vestiges de ce pont ont été retrouvés à 300m à l‘est de Kembs, sept mètres sous terre.
La construction du pont à tel endroit et également le nom de Niffer, le village voisin de Kembs, est expliqué par la situation naturelle du lieu. Niffer vient de Neue Furt (allemand), ce que veut dire nouveau gué.
Le gué est l‘endroit d‘un cours d‘eau qui est assez peu profond pour qu‘on puisse le traverser sans nager.
En terme de structure, le pont était construit par plusieurs matériaux. Certaines niches pour les poutres ont été trouvées dans les fondations en pierre, ce qui signifie que la superstructure était en bois. Cette utilisation hybride des matériaux de pierre et de bois servait à la construction et déconstruction rapide qui était importante pour le barrage du système de défense valencien au Rhin supérieur.
Kembs comme point intermédiaire entre Mulhouse et Bâle
La position stratégique historique de Kembs est un potentiel qui peut être ravivé également aujourd‘hui. La commune d‘environ 5000 habitants est située entre Mulhouse et Bâle, à 14km de route en vélo de la Suis- se. Sa structure urbaine est composé d‘un vieux bourg au nord, d‘une zone pavillonnaire, et d‘une partie plus récente (Kembs-Loechlé) dans le sud de la ville qui est connectée directement avec l‘île du Rhin.
Kembs est non seulement un carrefour fluvial, mais également un nœud routier pour plusieurs sentiers de randonnée et de routes cyclables qui font parties d‘un réseau international.
Sa position en face du village Kleinkems (côté allemand) qui est situé au pied des vignes de la fameuse route du vin de Bade, souligne sa position intermédiaire dans le triangle rhénan, ainsi que l‘importance de l‘épaisseur transfrontalière qui fonctionne comme seuil.
L‘espace interterritorial est formé de plusieurs couches parallèles au Rhin. Le projet cherche à les relier par des interventions transversales qui pourraient créer des liens paysagers, physiques et visuels.
Kembs est une ville qui est devisée en deux parties. Au vieux bourg, le long de la route principale se situent l’église, la maison de patrimoine, la petite place qui accueille le marché. La ville longe le canal d’Huningue qui était une voie de transportation importante où le petit port de plaisance est installé depuis le siècle dernier. A cet endroit, en face du port, un camping d’une organisation simple se trouve coincé entre deux voies de transport et encloitré entièrement. Il occupe toute sa parcelle et n’offre aucune expérience paysagère du territoire. Par contre, le camping se trouve sur le croisement des axes importants touristiques : les vélo-routes européennes et la route qui amène à l’autre côté se croisent ici.
La conception spatiale du projet se base sur les axes principaux de Kembs et Kleinkems qui sont prolongés a n de créer un lieu de tension sur l‘île du Rhin.
Comme la couture dans le paysage, les interventions sous la forme des lignes révèlent les particularités spatiales du site et les mettent en scène. Ainsi le franchissement devient un lieu de divertissement, d‘accueil, d‘observation du paysage et de repos portant les fonctions ludiques, culturelles et pratiques.
Par deux interventions simples et linéaires, nous cherchons à connecter les espaces divers de la zone trans- frontalière. Le projet propose la création d’une infrastructure dont l‘épaisseur accueille des programmes et des usages diversifiés. Nous souhaitons intégrer dans la structure les espaces communs et servants/fonctionnels du camping situé à proximité, mais aussi des espaces d’accueil des cyclotouristes à travers l’atelier de réparation de vélo. Côté allemand, nous envisageons d’installer une passerelle. Les deux lignes du projet soulignent et relient les axes principaux des communes situées de part et d‘autre de l’île du Rhin et ne se rencontrent jamais. Elles se trouvent en relation visuelle tout en étant à distance physique, ce fait qui génère une tension spatiale. En ce qui concerne le camping, nous pensons que le schéma existant, standard néglige le contexte paysager et naturel environnant ainsi que l’idée, l’esprit de base du camping. C’est un lieu de repos, de divertissement et de rencontre avec la nature. Nous souhaitons dépasser le plan périurbain et rapprocher les touristes à l’environnement naturel. Différentes zones du site offrent des expériences diverses du camping. On passe d’un esprit de vie communautaire en partageant l’équipement et le logement à l’esprit plus sauvage et solitaire dans les cabanes ou tentes indépendantes et éloignées.
par Maria Chuprova et Aleksandar Stankovic
#franchissementelementdeveloppement#frontière#franchissement#transfontalière#accueil#passerelle#connexion#camping#seuil
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Le franchissement comme un élément de développement de la zone transfrontalière
Redynamiser la frontière entre la France et l’Allemagne
par Maria Chuprova et Aleksandar Stankovic
#franchissementelementdeveloppement#frontière#franchissement#transfontalière#accueil#passerelle#connexion#camping#seuil
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L’Agora Paysanne
Comment le projet d’agora paysanne peut-il être le point d'ancrage d’une mutation d’un territoire agricole, au sein du centre bourg de Kembs?
Le projet architectural d’agora paysanne, matérialisé par un programme de production de semences libres, propose une réflexion autour de la question de la transition de l’agriculture conventionnelle vers un modèle agricole local et coopératif.
La première partie de l’étude s’intéresse à l’impact des pratiques agricoles sur le territoire du bassin versant du Rhin.
Un plan guide, à l’échelle du territoire du Haut-Rhin, développe l’hypothèse d’une transition du modèle agricole conventionnel en place, par un maillage de «villages producteurs» pratiquant une agriculture diversifiée propre à leur terroir.
Cette évolution tend à répondre aux problématiques de l’eau et de l’alimentation au sein de la plaine d’Alsace.
A l’échelle du centre-bourg de Kembs, le plan guide a pour objectif de proposer la mutation d’un village dortoir, transfrontalier avec la Suisse et l’Allemagne, vers un village «pilote» et «producteur». Cette évolution passe par la densification du centre-bourg ancien, limitant l’ex-pension pavillonnaire sur les terres agricoles. Aussi, la proposition de bâtiments «outils» mis à disposition des agriculteurs en transition ou des «néo-paysans» catalyse cette transition.
L’un de ces bâtiment outil, «l’agora paysanne» est ainsi projeté au Sud-Est du centre-bourg historique de Kembs.
par Jean-Baptiste Leclerc
#agorapaysanne#ruralité#centrebourg#densification#semences payannes#séchoir#halle#pressoir#touravent#village#dortoir#rehabilitation
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Le projet architectural d’agora paysanne, matérialisé par un programme de production de semences libres, propose une réflexion autour de la question de la transition de l’agriculture conventionnelle vers un modèle agricole local et coopératif. La première partie de l’étude s’intéresse à l’impact des pratiques agricoles sur le territoire du bassin versant du Rhin.
Un plan guide, à l’échelle du territoire du Haut-Rhin, développe l’hypothèse d’une transition du modèle agricole conventionnel en place, par un maillage de «villages producteurs» pratiquant une agriculture diversifiée propre à leur terroir. Cette évolution tend à répondre aux problématiques de l’eau et de l’alimentation au sein de la plaine d’Alsace. A l’échelle du centre-bourg de Kembs, le plan guide a pour objectif de proposer la mutation d’un village dortoir, transfrontalier avec la Suisse et l’Allemagne, vers un village «pilote» et «producteur». Cette évolution passe par la densification du centre-bourg ancien, limitant l’expansion pavillonnaire sur les terres agricoles. Aussi, la proposition de bâtiments «outils» mis à disposition des agriculteurs en transition ou des «néo-paysans» catalyse cette transition. L’un de ces bâtiment outil, «l’agora paysanne» est ainsi projeté au Sud-Est du centre-bourg historique de Kembs.
Avant-propos
Les recherches préliminaires sur la thématiques de la frontière, antérieures à la découverte de la région transfrontalière du fossé rhénan, ont permis de poser les jalons d’une réflexion sur la notion de limite géographique, linguistique et politique. Différents exemples à travers le monde (extraits ci-contre) furent étudiés, afin de comprendre comment la notion de frontière politique, pouvait être décalée de la notion de frontière géographique et linguistique: Ainsi, la frontière entre le Canada et les Etats-Unis fut définie par une droite parfaitement rectiligne, lors du découpage du territoire colonisé Américain. La coupe sur la frontière montre en effet qu’il n’existe pas d’élément géographique physique définissant cette limite (un fleuve, une crête, une mer.). La continuité de la langue anglaise est tenue de part et d’autre de la frontière. On observe toutefois que le traitement du territoire, l’organisation des cultures et des exploitations diffèrent : aux États-Unis, le quadrillage issu du plan Johnson de 1849 dresse invariablement son orthogonalité à la géographie existante du territoire. A l’instar du Canada, respectant l’existence antérieure d’un massif forestier qui a été dans l’ensemble préservé : Le pouvoir politique planificateur est donc garant et responsable de l’organisation de son territoire, du maintien ou non de ses écosystèmes et de la constitution ou la destruction des paysages agroforestiers et des terroirs. Nous avons donc décidé dans ce projet de fin d’études d’axer la réflexion sur la notion de territoire partagé et transversal aux frontières de l’Allemagne, la France et la Suisse : le bassin versant du Rhin.
Analyse : Le Fossé Rhénan, bassin versant partagé entre trois pays, une responsabilité commune du sol
Le fossé Rhénan, délimité à l’ouest par le massif des Vosges, au sud par le massif Jurassien et à l’est par la Forêt Noire, est partagé entre l’Allemagne, la Suisse et la France. Le Rhin, colonne vertébrale de cet écosystème, se développe depuis le canton du Grison en Suisse jusqu’à la mer baltique aux Pays-Bas. Principal bassin de population et haut lieu de l’économie européenne, le Rhin voit son cours partagé entre 5 pays. France, Allemagne et Suisse, en amont du fleuve, partagent ce territoire commun. C’est donc d’abord à une échelle européenne que s’exerce la responsabilité de ces trois pays vis-à-vis de l’écosystème rhénan. L’enjeu de l’augmentation du niveau de la mer au niveau des Pays-Bas, (dont on prévoit une augmentation de 65 à 130cm d’ici 2100 ),est couplé à celui des crues et décrues émanant du fleuve. La notion de territoire transfrontalier n’est pas une ligne franche, puisqu’il s’agit d’une vallée, lieu de rencontre et non de séparation. Politiquement, ces 3 pays adoptent des décisions différentes par rapport à leur territoire, et son développement. Or chaque pays a une responsabilité collective par rapport à cette vallée, qui ne constitue qu’un seul terroir entre deux massifs montagneux. La région alsacienne est une des régions les plus sèches de France. En 2019, le laboratoire de l’APRONA recense le niveau le plus bas jamais connu de la nappe phréatique alsacienne. La France possède la majeure partie des espaces agricoles de cette vallée et peut avoir le plus fort impact sur la régénération de la nappe, de la limitation de son exploitation.
Analyse : De l’autre côté, un autre modèle agricole inspire
Comme dans la plupart des régions de France, la monoculture intensive et industrielle a pris le pas, depuis la reconstruction dans les années 50, sur une agriculture paysanne et de petites exploitations. Le modèle agricole actuel fut créé pour subvenir aux besoins alimentaires de l’après-guerre, mené de front par les grandes entreprises de l’agroalimentaire. (l’une d’entre elle trouve d’ailleurs son siège au cœur de la métropole bâloise.) La mutation / destruction du territoire agroforestier constitué jusqu’alors fut poussée à son paroxysme par le remembrement des cultures, et la transformation d’un savoir-faire paysan vers une gestion industrielle des terres agricoles. La vallée du Rhin, territoire commun à l’Allemagne et à la France, subit ces mutations du côté français, comme en témoigne une comparaison satellite des rives allemandes et françaises (images ci-contre). Ainsi, l’exode rural et la désertification des campagnes, couplés aux besoins constants alimentaires, construisit le paysage monocultural actuel : d’immenses zones de cultures céréalières confortées par de nouvelles techniques agricoles (mécanisation, agrochimie). La technique devint alors le fer de lance de cette nouvelle forme d’agriculture, dont les bénéfices financiers n’égalèrent jamais les conséquences humaines et écologiques : endettement des agriculteurs, perte du savoir-faire paysan, déclin de la biodiversité et des espèces endémiques, extinction massive des pollinisateurs. La transformation de la culture paysanne vers une culture industrielle a conduit l’agriculteur à ne plus être un «cultivateur» mais bien un gestionnaire de ses terres. C’est également en terme d’impact sur les sols et les nappes phréatiques que cette agriculture eut un fort impact : Les plantes hybrides sur catalogue étant incapables de s’adapter à un territoire sec, nécessitaient un besoin grandissant en eau, tandis que leur organisation en «open Field» empêchaient les eaux de s’infiltrer en profondeur dans les sols. L’hypothèse d’un projet à l’échelle de la plaine d’Alsace, de Mulhouse à Colmar, tend à restaurer une agriculture de petite échelle, productrice de légumes et de fruits, développée grâce à un savoir-faire paysan, notamment celui de la sélection de semences.
Plan guide : Un village pilote, modèle reproductible et expansif pour le projet alimentaire territorial
Le projet alimentaire territorial, porté par la communauté d’agglomération de Mulhouse (M2A) vise à favoriser une alimentation biologique, locale et pour tous. L’enjeu est de taille pour la ville de Mulhouse dont seulement une minorité (3% de la population de la ville contre 16% à l’échelle nationale) profite de denrées cultivées et bio dans le territoire. Pour cause, la majeure partie du territoire agricole, d’après le registre parcellaire graphique de 2019, est composée de monocultures céréalières (72%), et seulement 2% du territoire produit une agriculture de légumineuses ou de fruits.(voir diagramme ci-contre). Le projet, à l’échelle de la plaine du fossé rhénan, côté français, propose une mutation de ce modèle agricole conventionnel, pour répondre aux enjeux de la transition alimentaire locale, et plus globalement, à des enjeux environnementaux. En observant la carte du fossé rhénan, une constellation de bourgs, organisés en pointillés parallèlement au cours du Rhin, seront les points d’accroche de la métamorphose du territoire agricole: chaque «village producteur» sera pourvu de programmes «outils», bâtiments mis à la disposition des agriculteurs en transition et des néo-paysans s’implantant dans la région. Ces bâtiments «outils» permettront de limiter certains coûts relatifs à la transition vers l’agriculture bio (par la mise en commun de machines par exemple) mais surtout, favoriseront les interactions entre producteurs et habitants. Le modèle concentrique du Kibboutz (schéma ci-contre) représente ce que pourrait espérer un modèle agricole basé sur ces petits villages satellites. Mais contrairement au Kibboutz, ces villages «producteurs» seraient connectés les uns avec les autres et complémentaires par leur production agricole diversifiée. Les canaux (canal du Rhône au Rhin, canal d’Alsace ou canal de Huningue) seraient le moyen de se connecter aux métropoles de Bâle, Freiburg et Mulhouse. Les denrées alimentaires convergeraient donc, depuis cette constellation de villages «producteurs» vers la ville. Le village de Kembs,( pointé ci-contre en rouge sur la première carte) par sa situation stratégique dans le territoire (à la jonction entre le canal du Rhône au Rhin, le canal d’Alsace et celui de Huningue, et à mi-chemin entre Mulhouse et Bâle), devient le premier support de cette transition agricole, porté par le projet architectural d’agora paysanne.
Plan guide : Densifier le centre bourg de Kembs pour limiter l’expansion urbaine pavillonnaire sur les terres agricole
Le village de Kembs est situé à moins de deux kilomètres de la frontière allemande et à dix-huit kilomètres de Bâle. Quotidiennement, des milliers de travailleurs transfrontaliers s’exilent le temps d’une journée de travail vers la Suisse. Le «village rue des années 50», mute et se développe dans son épaisseur depuis les années 60 par la construction croissante de maisons individuelles pavillonnaires. La comparaison de cartes des années 60 et actuelle montre une expansion des constructions, principalement au nord et à l’ouest du village sur des parcelles agricoles en lanières pré-existantes. Les limites du développement du maillage pavillonnaire sont définies par la géographie physique (canal, de la forêt et de la pente). La quasi-totalité de l’espace agricole entre la forêt de la Hardt et le canal de Huningue fut donc absorbée par cette expansion. Le projet à l’échelle du village propose de densifier le centre bourg de Kembs, en s’appuyant sur la requalification du bâti existant délaissé (principalement des granges n’ayant plus leurs vocations agricoles car déconnectées des champs.).
L’hypothèse serait la mise en œuvre d’un portage foncier, susceptible de racheter aux propriétaires des fermes leurs bâtis vacants, et de proposer leur réhabilitation pour la mise en œuvre de logement(sur le modèle Kraftwerk par exemple) couplé à l’implantations des «bâtiments outils», nécessaires à la transition agricole du village. Les programmes de ces bâtiments «outils» permettraient d’impulser un mouvement de transition autour du village de Kembs, et de devenir un «laboratoire» et un projet «pilote» mettant au centre l’agriculture paysanne. Ainsi, un moulin, un hangar de mécanique agricole, une brasserie, une recyclerie, un centre équestre pour les chevaux de trait, un four, un pressoir, un embarcadère seraient créés au sein du village. L’agora paysanne développée dans le projet architectural rassemblerait au cœur du village un programme dédié aux semences, de leur production à leur distribution.
Projet architectural : Une agora paysanne, au cœur du village producteur
Description du site : L’implantation du programme d’agora paysanne se développe au sein d’une parcelle du centre bourg historique de Kembs, au sud-est du village. Cette parcelle en lanières s’établit en surplomb d’une combe arborée d’arbresfruitiers, aux flancs du canal de Huningue. Cette topographie permet de dégager un point de vue frontal, vis-à-vis de l’autre rive allemande. Le projet tente de marquer la limite ville/campagne, par la gradation de ces programmes depuis la rue, jusqu’aux champs : Le diagramme d’implantation des programmes part de la production du fruit ou du légume dans le champ, de l’extraction, du séchage et du conditionnement de ses graines en cœur de parcelle, jusqu’à leur distribution en front de rue. La parcelle, désaffectée depuis une dizaine d’années, est composée de bâtis hétérogènes, devenus lieux de décharge sauvage de déchets. Selon leurs états, certains bâtis seront démolis au profit de construction neuve(40%) et d’autres seront réhabilités (60%).
Les objectifs du programme :
1. Promouvoir la culture paysanne à travers la pratique de sélections de graines paysannes libres
2. Former, échanger sur le terrain autour d’ateliers et de séminaires
3. Insérer et sensibiliser les populations locales de l’importance de la survie de la diversité de semences
4. Conserver et distribuer des graines autour d’une Banque Vivante des Semences libres et Paysannes. (Contrairement à la banque de graines située en Norvège, cette banque est vivante, et les semences sont reproduites régulièrement pour assurer leur pérennité dans le temps.)
E5. Promouvoir la culture paysanne à travers la gastronomie: se raccorder à un réseau d’agriculteurs pratiquant la semence ancienne et/ou paysanne, et faire le lien avec des acteurs de la restauration. 6. Proposer un marché de producteurs locaux ayant utilisé des semences paysannes de la banque.
par Jean-Baptiste Leclerc
#agorapaysanne#ruralité#centrebourg#densification#semences payannes#séchoir#halle#pressoir#touravent#village#dortoir#rehabilitation
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L’Agora Paysanne
Comment le projet d’agora paysanne peut-il être le point d'ancrage d’une mutation d’un territoire agricole, au sein du centre bourg de Kembs?
par Jean-Baptiste Leclerc
#agorapaysanne#ruralité#centrebourg#densification#semences payannes#séchoir#halle#pressoir#touravent#village#dortoir#rheabilitation
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Bâtir. Habiter. Cultiver.
Ville frontière et post-industrielle : l’alimentation vecteur de renouveau
Dans une ville frontière et post-industrielle, peut-on considérer l’alimentation non pas seulement comme un besoin vital mais comme un vecteur de cohabitation sociale, culturelle et urbaine ?
Comment questionner la frontière en 2021 ? Alors que certaines frontières tendent à s’effacer depuis plusieurs années avec la libre circulation, d’autres s’endurcissent avec la résurgence des souverainetés ou avec des inégalités économiques de plus en plus criantes. Mulhouse, ville frontière et post-industrielle, est au croisement de ces définitions et c’est pourquoi les enjeux de son renouvellement sont multiples.
En tant que ville frontière, à la fois avec l’Allemagne et la Suisse, Mulhouse est porteuse d’une identité historique, culturelle et économique très particulière. Face à une cartographie du territoire transfrontalier, l’abondance des espaces naturels (forêt des Vosges et forêt Noire, le Rhin, les terrains agricoles et viticoles) semble une évidence de lien, en particulier entre l’Allemagne et la France et interroge sur les ressources nourricières de ce territoire : quels liens entretiennent ces terrains avec les espaces urbains transfrontaliers ? Que cultive-t-on de l’autre côté ? Les villes sont-elles approvisionnées de manière homogène ?
En tant que ville post-industrielle, Mulhouse cherche une nouvelle dynamique. D’un côté, les friches industrielles qui occupent une place importante dans la ville sont un potentiel foncier d’une grande valeur. De l’autre, sa fracture sociale est alarmante: alors que Mulhouse est la 7ème ville la plus pauvre de France, le quartier de Rebberg est le quartier de province où vivent les plus aisés de France.Témoin de cette fracture sociale, la restauration mulhousienne se divise entre restaurants gastronomiques et chaînes de restauration rapide, illustrant les écarts des paniers moyens des habitants.
Frontière sociale au sein de la ville, frontière culturelle avec les villes transfrontalières, l'alimentation, pourtant sujet universel, témoigne des fractures qui habitent et contraignent un même tissu urbain. C’est pourquoi Bâtir. Habiter. Cultiver. propose de polariser le partage autour de l’alimentation et à partir du “déjà-là”. Comme une table de 400m de long, expérimentons la mixité sous toutes ses latitudes !
par Lola Alimi et Andrea Houang
#batirhabitercultiver#mulhouse#alimentation#industriel#pédagogie#résidence#serre#local#centre de formation#km0
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DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE
Le triangle transfrontalier entre Bâle, Mulhouse et Fribourg: territoire riche en ressources nourricières
Le Rhin, fleuve effleuré par le regard de milliers d’habitants de la Suisse jusqu’au Pays-Bas, constitue une des plus longues frontières naturelles d’Europe et donne son nom à l’Europe Rhénane marqué par un passé et un avenir qui font bouillir les imaginaires. Le site d’étude commun prend place autour de ce fleuve, dans sa partie haute, entre Bâle (Suisse), Mulhouse (France) et Fribourg (Allemagne).
Notre première approche a été de cartographier ce territoire transfrontalier pour observer ce qui relie et différencie ces bouts de pays. Les espaces urbanisés, tâches blanches sur la carte, sont finalement presque insignifiants au regard de l’abondance des espaces naturels: la forêt des Vosges et la forêt Noire encadrent magistralement le Rhin et celui-ci, tout comme les villes, est bordé par des terrains agricoles et viticoles en particulier du côté de l'Allemagne et de la France. Cette composition nous interroge, a fortiori, sur les ressources nourricières de ce territoire : quels liens entretiennent ces terrains avec les espaces urbains transfrontaliers ? Les villes sont-elles approvisionnées de manière homogène ?
En France, la loi de remembrement de 1954 avait pour but de constituer des exploitations agricoles d’un seul tenant sur de plus grandes parcelles. La conséquence de cette loi est aujourd’hui particulièrement visible à la frontière franco-allemande: de grand étendu agricole en France servant une mono-culture régionale (le maïs pour l’Alsace), et une sophistication du parcellaire agricole en Allemagne, porteur d’une grande diversité de culture ausein même de la région de Bade-wurtemberg.
Mulhouse, ville post-industrielle: une fracture sociale jusque dans l’assiette
Mulhouse, ville impériale. Mulhouse, ville-république. Mulhouse, ville industrielle exemplaire. Depuis le moyen-âge et jusqu’à la fin de l’ère industrielle, la ville de Mulhouse n’a cessé de rayonner. Aujourd’hui, elle est confrontée, comme toutes ses villes-cousines industrielles, à des difficultés urbaines et matérielles: chômage, délabrement du bâti, paupérisation de la population… Situé près de Strasbourg et de Colmar (les joyaux de l’Alsace), près de Bâle (ville suisse modèle) et près de Fribourg (ville référente du concept d’éco-quartier), Mulhouse peine désormais à rayonner et surtout, à se renouveler.
Et pour cause, la situation sociale de la ville a très peu évolué depuis les années 50, elle est encore fortement marquée par l’héritage industriel qui divise les habitants selon une classe patronale riche et une classe ouvrière précaire. Cette fracture sociale se ressent géographiquement par la présence de quartiers aisés au sud, et de quartiers prioritaires au centre et au nord. Témoin de cette fracture sociale, la restauration mulhousienne se divise entre restaurants gastronomiques et chaînes de restauration rapide, illustrant les écarts des paniers moyens des habitants
Le bien-manger pour tous était pourtant une préoccupation des villes industrielles, comme en témoignent les jardins ouvriers, ces lopins de terre destinés aux ouvriers pour une culture potagère et nourricière.
CONCLUSION: Frontière sociale au sein de la ville, frontière culturelle avec les villes transfrontalières, l'alimentation, pourtant sujet universel, témoigne des fractures qui habitent et contraignent un même tissu urbain
CHOIX ET HISTOIRE DU SITE
Un patrimoine industriel en friche: l’ancien site de la SACM
Le site de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques a traversé près de deux siècles et est aujourd’hui partiellement reconverti et partiellement en friche. Avec une trentaine de bâtiments, il occupe encore près de 6 hectares dans le quartier de la Fonderie, au sud-est de la ville et constitue un patrimoine industriel et un foncier disponible d’une grande ampleur.
Tenu entre le canal de l’Ill, qui servait autrefois de lieu de détente pour les ouvriers, et le chemin de fer reliant Bâle à Strasbourg, nous l’avons perçu lors de notre visite comme une invitation à la contemplation. Pour des raisons de sécurité, le périmètre de l’ancien site de la SACM est aujourd’hui entièrement muré à l'exception de l’entrée sud. Au nord du site, la façade donnant sur le canal de l’Ill est en effet impénétrable. Sur ce lieu de promenade dominicale, les espoirs d’une ouverture du site au public sont palpables.
Leclerc, symbole d’une consommation alimentaire globalisé
A l’est du site de la SACM, le centre-ville se situe à moins de 10min à pied mais depuis 2004, l’enseigne Leclerc, accompagné de son bâtiment préfabriqué et de son parking, s’est installé entre les deux. Cet édifice bloque non seulement le potentiel d’accessibilité au site, mais est également le symbole d’une consommation alimentaire de masse, déconnectée d’une agriculture locale. L’idée de faire face à une telle surface de vente en proposant des produits locaux, c’est l’idée de lui faire concurrence et d’espérer son obsolescence.
CONCLUSION: Ainsi, l’intérêt pour ce site est triple: réhabiliter un patrimoine industriel dans une optique de rendre public ce site, riche d’histoire et de qualités paysagères, aux Mulhousiennes et Mulhousiens. Créer une offre alimentaire alternative, en s’opposant à une consommation alimentaire de masse.
INTENTION PROGRAMMATIQUE
L’association EPICES, la réinsertion des jeunes “décrocheurs” par la cuisine
Mulhouse, ville de 110 000 habitants, compte 6 collèges en zone d’éducation prioritaire soit un tiers de la zone académique de Strasbourg. Depuis 2009, l’association Espaces de Projets d’Insertion Cuisine et Santé, favorise l’apprentissage de la cuisine pour les adolescents en difficulté dans leur scolarité. Isabelle Haeberlin, qui est à l’origine du projet, aborde la cuisine comme “un des premiers lieux d’éducation et de socialisation”. Définition auquel nous adhérons. Lors de notre rencontre avec les acteurs de l’association, ils nous ont partagé un aspect regrettable: après avoir pris goût à la cuisine, les collégiens ont très peu de choix de formation dans l’agglomération Mulhousienne. La plupart, pour ceux qui en ont les moyens, partent à Strasbourg ou à Guebwiller. Cette information a guidé l’intention primaire et immuable du projet, c'est-à-dire celle de proposer un lieu de formation culinaire type BEP et CAP pour ces jeunes et participer à l’impulsion de cette association.
Composer un programme: une table de 400m de long?
“ Un monde d’objet se tient entre ceux qui l’ont en commun, comme une table est situé entre ceux qui s’assoient autour d’elle. Le monde, comme tout entre-deux, relie et sépare en même temps les hommes” Hannah Arendt
La table, ce plateau universel et multiforme répondant à des besoins universels et multiformes, est un projet en soi, une manière d’être ensemble. C’est ce que nous apprend Hannah Arendt dans cette citation et c’est à partir de cette idée que le programme a été composé. Tout comme la table qui est déclinable en objet de travail, de jeu ou de présentation, les espaces du projet sont pensés avec une diversité d’usage allant de l’espace pédagogique jusqu’à la culture potagère. Tout comme la table autour de laquelle des personnes s’installent et s’en vont, sur laquelle des objets sont installés puis débarrassés, le projet est pensé à partir des flux (humains, de produits alimentaires et de déchets) dans un cercle qui se veut vertueux.
CONCLUSION: Finalement, polariser la vie et le partage autour de l’alimentation s'apparente à une forme universelle et multiforme. Comme une table de 400m de long, le projet propose d’expérimenter la mixité sous toutes ses latitudes.
INTENTION VOLUMÉTRIQUE
Réhabiliter un patrimoine industriel: tisser une nappe entre l’existant et le neuf
Face à la réhabilitation d’un ancien site industriel de plus de 25 000m2 au sol, notre attitude à été celle d’un artisan textile. Comment tisser du vide et construire du neuf à partir d’un existant, sans le dénaturer ? Pour ce faire, les œuvres d’Anni Albers, artiste du Bauhaus, nous ont profondément guidées. Les volumes transversales de l’existant, en noir sur le tableau, sont adoptés en tant que ligne dominante du tissage.
L’unité du projet se lit avec l’ossature métallique, laquelle est servante d’un plan libre et d’une mise en valeur des murs massifs en brique existant. Cette ossature métallique est également reprise pour la création de serres horticoles et de serres habitées, adoptant un langage plus moderne dans la lecture globale du projet.
CONCLUSION: Le dessin du vide à partir de l’existant offre de nouvelles frontalités dans un espace rendu complètement public. Cependant, une autre interrogation subsiste: comment intervenir dans un site patrimonial en ayant une réflexion prospective?
par Lola Alimi et Andrea Houang
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Bâtir. Habiter. Cultiver.
Ville frontière et post-industrielle : l’alimentation vecteur de renouveau
Dans une ville frontière et post-industrielle, peut-on considérer l’alimentation non pas seulement comme un besoin vital mais comme un vecteur de cohabitation sociale, culturelle et urbaine ?
par Lola Alimi et Andrea Houang
#batirhabitercultiver#mulhouse#alimentation#industriel#pédagogie#résidence#serre#local#centre de formation#km0
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Mulhouse : La dalle du marché du canal couvert
Habiter le vide : Agir sur les usages d’un entre-quartier multiculturel pour lui offrir une temporalité étendue
Dans le cadre d’un atelier dont la thématique s’inscrivait dans une zone géographique si étendue, le choix d’un site précis se devait d’être motivé et pertinent. Cette décision est, en soit, déjà un projet. Choisir d’intervenir ici et pas ailleurs, dans un pays plutôt que dans un autre, parce que c’est précisément ici que l’architecture changera les choses. Cette région est une vitrine d’une Europe multiculturelle, dans laquelle le statut de la frontière est redéfini par sa capacité à stimuler les échanges. Si cette situation multiplie les opportunités, ses imperfections soulèvent des enjeux considérables, dont la réponse ne saurait venir que d’une planification consciente et mesurée. Dans ce contexte, Mulhouse tient une place toute particulière. Parent pauvre du projet transfrontalier, elle est en proie à des inégalités sociales fortes et à un chômage élevé. Cette difficulté à tirer son épingle du jeu de la coopération internationale en fait un territoire de projet plein de potentiel, dans lequel chaque décision politique et architecturale peut trouver une résonance décuplée. Le marché couvert de la ville est un lieu tout à fait remarquable et concentre beaucoup de ce qui fait Mulhouse. Cet espace cosmopolite, lieu de rencontre de toutes les couches sociales, cristallise les forces et les défis auxquels la ville doit faire face. Situé en son centre géographique, il est à la frontière de différents types de tissus bâtis, abritant des quartiers globalement défavorisés. L’espace extérieur du marché s’installe sur une vaste dalle, qui apparaît comme une rupture urbaine claire pendant les jours sans activité. À la fois attractive et décevante, la dalle du marché du canal couvert n’a besoin que d’architecture pour révéler tout son potentiel urbain. En agissant sur la spatialité et la temporalité de ce site, le projet ambitionne de faire de Mulhouse un digne alter-ego de ses consoeurs rhénanes.
par Jennifer MacGregor Boucaud
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