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En 68, j’avais 13 ans.
À l’école, les filles montraient les photos de leurs copains. Ils étaient plus âgés. Quatre, cinq ans. Parfois militaires.
Moi, j’avais volé une photo de mon père. Je disais que c’était lui ! Les filles disaient : « Il est beau ! » Tu m’étonnes, avec son uniforme de l’armée de l’air. J’étais fière. On voulait y croire. On était amoureuses, pas forcées.
J’étais amoureuse de mon cousin aussi. Ma mère m’avait dit qu’on ne pouvait pas se marier. Mais il venait me chercher à vélo — trop rarement. On partait dans les montagnes du Jura. Il y avait des creux comme des cratères, l’herbe y était drue et douce. On s’y cachait. Il me disait : « Bois dans ma main, petite cousine. »
Un jour, il m’a dit : « Ferme les yeux. » Je l’ai fait. Mon cœur battait. J’espérais un baiser. Mais j’ai eu peur. Quand j’ai ouvert les yeux, son visage était tout près du mien... sa bouche de la mienne. Je me suis enfuie. Il m’a dit : « Pourquoi tu t’en vas ? »
Il ne s’est jamais rien passé. Sa femme, plus tard, savait. Elle faisait des allusions. Elle était jalouse. Résignée.
Moi, je suis encore amoureuse de mon cousin.
Un autre jour, un copain qui faisait son service militaire m’a proposé d’aller au cinéma avec la bande. Il a demandé à mon père s’il pouvait venir avec un copain à lui. Mon père a dit oui. Il faisait confiance.
Le mec était cultivé, très doux, très poète. Il parlait bien. Mais au cinéma, il m’a embrassée. Ça ne m’a pas plu. Il n’était pas beau.
Moi, c’est seulement la beauté qui me donne envie. C’est toujours le cas.


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Je suis crevé. Aujourd’hui encore, j’ai dû démonter ma tente, la remonter ailleurs. C’est épuisant. Alors je vais resté un peu plus longtemps a ce camping.
Ce matin voilà qu’un groupe de gamins débarque avec leurs moniteurs. Moi, j’avais dormi dans ma voiture, et eux plantent leurs petites tentes tout autour. Je me suis dit : ça ne va pas le faire. Pas de rideaux, pas d’intimité, les mioches vont me voir. L’horreur.
Je pense à changer d’emplacement, parce qu’eux, clairement, ne bougeront pas. La fille qui organise leur sortie me montre un autre endroit, envahi d’herbes hautes, en pente, complètement défoncé. Je lui dis : je dors dans ma voiture, je ne vais pas me mettre en pente. Tête en bas, pieds en l’air, ou couché de travers ? Elle ne voit pourtant pas le problème.
Finalement, je lui dis qu’il faudrait déjà qu’on me laisse sortir, et je vais voir la gérante du camping. Elle confirme : oui, ce serait mieux que je change de place! Je demande a la monitrice de me laiser le passage,elle demonte une tente pour que je puise partir.je réserve a un autre camping
Je me met en route mais J’ai oublié le nom de celui où j'ai réservé, donc je me trompe. Celui-là, c’est une vraie ferme. Pas une ferme Disney, du fumier, des bêtes, un peu sale pas caressé par les parisiens nostalgique. une femme avec un accent a coupé au couteau me dit que sa fille va venir, parce qu’elle, elle ne comprend rien à ce que je lui raconte,et pour cause, ce n'est pas le camping ou j'avais réservé !
je me souviens : la femme de ce matin m’avait dit que le camping était « dans les pins ». Ici, il n’y a pas un seul pin. Je remets le GPS. Il m’indique « Le camping des pins », un peu plus loin. Voilà, je me suis planté. Je reprends la route.
Et, j’arrive au bon camping.
. C’est magnifique. En haute montagne, il fait frais, presque froid. J'ai oublié le t-shirt que j’utilisais pour m’essuyer apres la douche parce que, évidemment, j’avais aussi oublié ma serviette a la maison.
Avant ça, j’avais déjà oublié une robe, une chemise de nuit, dans un autre camping. Là, je laisse tomber. Le t-shirt est perdu. Je crois que je vais rentrer en slip.
J’ai planté la tente. Ce matin, je suis retourné à l’autre camping récupérer mon chargeur de téléphone. Chargeur que j’avais laissé dans une prise évidemment !
j’ai planté ma tente. Ici, je vais rester quelques jours .
C’est superbe. Fatigué, mais bien.

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La nature, c’est vraiment dégueulasse. Cette nuit, je me suis levé pour pisser. J’étais en tente. Mes claquettes étaient pleines de limaces : deux ou trois dans l’une, une dans l’autre. Pieds gluants, dans le noir, sans savoir ce que c’était. Je ne pouvais pas rentrer comme ça dans le sac de couchage. Je me suis craché sur la main, j’ai frotté. Un bout de papier traînait, heureusement.
Dans la tente, une masse. Taille d’une noix. J’ai pris le papier, j’ai jeté. Encore une limace.
Et ce matin, ça klaxonne devant la tente. Une oie, je crois. J’ouvre, elle s’arrête, elle se barre. Quelqu’un lui répondait, peut-être un dindon. J’en ai marre.
Il a fait huit degrés cette nuit. Tout est mouillé. Il faudrait du soleil mais je me suis mise à l’ombre!Je suis fatigué.
Je me suis réveillé à 9h28. Couché à 8h30 hier, mais j’ai mis du temps à m’endormir. Comme d’hab. Et je me suis réveillé quatre ou cinq fois dans la nuit. Comme d’hab aussi.
Et il y a des limaces partout. J’ose même pas sortir. Je crois qu’il n’y en a plus dans les chaussures, mais c’est tout mouillé. Des traînées nacrées sur la toile. J'ai secouer, J’en ai fait tomber plein !



J’espère que ça sert à quelque chose, la baffe de limace. Vu qu’il y en a partout, j’espère au moins que sur les mains, sur les pieds, ça va me soigner un truc.
Je me dis que je ne suis pas très tenace. À mon âge, ce n’est pas surprenant. Mais en y repensant, j’étais déjà comme ça quand j’étais petite.C’est comme si je me rendais compte que la limace, c’était déjà la vie, et que moi, je n’avais déjà pas envie de marcher dedans.
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Petite, je parlais tôt. Ma mère me m'était debout sur la table et et appelait Les voisines,elles venaient m’écouter parler " comme un livre" disaient t'elle .
Elle est si mignonne, giligili,moi, j'aimais bien 🙂
Et puis, il y a eu l’école. J’étais dyslexique. Je suis tomber de la table.
Plus personne ne me regardait . Je n’arrivais pas à apprendre, surtout ,ecrire. Mais, J’étais bonne en rédaction bien que nulle en orthographe j'etais 2 eme dans cette matière a cause du point en moins pour les fautes. Bonne pour résoudre les problèmes, mais je ne faisait pas les opérations, je trouvais que l'important c'était de résoudre le problème, peut etre que je savais qu'il y aurait des calculettes🫢🤭
À l’époque, il y avait des bouliers,mais interdit de les utiliser!
J’aimais la géographie, l’histoire, surtout les récits. Pas les dates. Le dessin aussi, la gym,la poésie que j'étais la seule a recité " avec le ton " . On disait que j’étais insolente indisciplinée. Je me suis fait virer de l’école de sœurs à 13 ans. J’ai quitté l’école a ce moment.
Avec le recul, je crois que je comprenais les choses autrement. J’ai résisté comme j’ai pu. Je n’ai pas su rentrer dans le cadre. Alors j’ai vécu dehors. Il y a quelques mois ont m'a diagnostiqué un TDAH .
je suis restée fidèle à la petite que j’étais. Je parle trop. Je cherche des gens vrais. J’ai toujours du mal avec ce qui est attendu. Je comprends vite, mais je ne sais pas faire comme il faut. On m’a souvent trouvée étrange. Moi, je me suis trouvée seule.
puisque je suis différente,comment sont les autres ?
je n'ai pas cherché un mec avec du fric et je ne leur est pas plu pour mes hanches. je suis plutôt comme un garçon, mais j'ai des gros lolos que je hais de toute mes forces.
L'impression que je ne suis en rien comme ont attend.ont me trouve bizarre, moi je me trouve seule.

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Depuis l’adolescence, une pensée me hante : la souffrance du monde rend impossible l’existence de Dieu.
Pas la souffrance des hommes seulement — les guerres, les injustices, les douleurs qu’on se cause les uns aux autres — mais celle, plus vaste encore, plus sourde, des animaux. Celle qu’on ne regarde pas. Des milliards d’êtres vivants qui naissent, luttent, ont faim, ont soif, fuient, saignent, et meurent sans jamais comprendre pourquoi.
Les croyants parlent du libre-arbitre, d’épreuves, de rédemption. Mais les bêtes n’ont pas choisi. Elles n’ont rien à prouver. Et pourtant elles endurent le pire : être mangées vivantes, digérées de l’intérieur, abandonnées dans la soif ou le froid. Leur vie est une guerre sans fin. Si Dieu existe, alors c’est lui qui a choisi que la vie soit cela. Il aurait pu créer un monde sans prédation, sans douleur. Il a choisi celui-là.
Alors non, un Dieu tout-puissant et bon, c’est incompatible avec ce que je vois. Il ne suffit pas de dire : "Nous ne comprenons pas Ses voies." Ce n’est pas une énigme. C’est une horreur. Et je la regarde.
La plupart ferment les yeux. Ils regardent un chat sur un coussin, un oiseau dans un arbre, et pensent que la nature est belle. Ils ne voient pas l’araignée qui dévore sa proie vivante, l’agneau éventré par un prédateur qui commence par les entrailles. Ou peut-être qu’ils voient, mais ils oublient. Ils vivent, ils mangent, ils dorment, ils passent à autre chose.
Moi, non. Depuis l’enfance, je n’ai jamais pu passer à autre chose. C’est là, toujours là, comme un bruit de fond. Une lucidité qui n’a pas faibli.
Et pourtant, dans l’amour, je me suis trompée. J’ai cru. Jusqu’à tard, très tard. J’ai cru qu’il y aurait peut-être une exception. Quelqu’un. Une tendresse qui changerait quelque chose. Mais là aussi, peu à peu, tout s’est défait.
Il reste ça : le refus. Refuser de dire que le monde est juste, que Dieu est bon, que tout aurait un sens. Il reste cette voix intérieure qui dit : non, je ne suis pas dupe.
Et cette lucidité, même si elle isole, même si elle pousse parfois jusqu’au bord, je crois que c’est elle qui me reste comme seule fidélité.

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Je n’ai jamais compris l’attirance des hommes pour ce qui est glauque.
Dès l’enfance, j’étais dégoûtée par tout ce qui est gluant, sanguinolent, tout ce qui ressemble à de la viande. Quelque chose en moi rejetait l’obscène, le cru, ce qui humilie, insulte la candeur, trahit la confiance, soumet, provoque la peur et la douleur.
Les hommes, eux, semblent attirés par ça. Par l’humiliation, par la brutalité faite au plus faible. Pas tous, peut-être. Mais assez pour que ça devienne une loi. Ce n’est pas qu’une question d’éducation. Ce n’est pas seulement culturel. C’est plus profond, plus ancien. Je crois qu’ils naissent comme ça. Ou qu’on les laisse le devenir. Sans frein. Sans honte.
Le sexe, chez eux, devient un champ de bataille. Le corps de la femme, un territoire à envahir. Ils confondent désir et prise, jouissance et destruction. Leur orgasme est un coup de lance, et apres, ils ne s'abandonne pas, ils remettent leur caleçon et ronfle dans le meilleur des cas !

Ils n’ont pas d’empathie, pas de sensibilité. Pas parce qu’ils en sont incapables, mais parce qu’ils n’en ont pas besoin pour obtenir ce qu’ils veulent, par la force brute. Alors, elle s’atrophie.
Nous, les femmes, on ne désire pas comme ça. On ne veut pas posséder, salir, souiller, défigurer. On veut qu’on nous touche sans nous abîmer. Et peut-être que c’est ça qu’ils ne supportent pas : qu’on ne partage pas leur regard tordu. Qu’on leur renvoie une autre façon d’aimer, qu’ils n’ont jamais connue — ou qu’ils ont perdue trop tôt.
Alors parfois, ils s’acharnent à nous tordre, nous aussi. À convaincre quelques femmes d’aimer comme eux, de trouver ça excitant. Certaines finissent par jouer leur jeu, acceptent l’humiliation, la souillure. Le mec leur dit : « T’aimes ça, petite salope. »
Elles font semblant. Que ça finisse enfin.
C’est un mensonge. Un déguisement. Ce n’est pas notre désir, c’est le leur. Imposé par la ruse ou la force.
#ecrire en francais#rencontre#aplicationderencontre#rencontremoderne#amour#photography#art nude#nude photos#radical feminist safe#relationhumaine
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Je vais chez 🍊 je demande un téléphone avec un très bon appareil photo. La vendeuse me demande combien je veux y mettre. Je dis “environ 1000 euros”, ce qui, dans ma tête, veut dire de 900 à 1300. Elle regarde son ordinateur, ou plutôt, elle fait semblant. Puis elle me propose un téléphone avec des cadeaux. Plein de cadeaux. Que je n’ai pas demandés. Je suis contrarier je lui dis que je viens d’une génération qui ne gaspille pas, qui n’a pas besoin de kdo ni de gadget.elle me dit que les écouteurs coûte 200€ mais qu'il font une promo à 150, mais que je vais les avoir gratis ! Plus leur dernière tablette.
Elle commence à me réciter les avantages de cette usine à gaz! comme si ça allait changer ma vie. Elle me demande quelle couleur je veux. Je lui dis que je m’en fiche, qu’ils sont tous moche si ça avait été vert ou rouge,encore ou avec des fleurs 🌻🌺🪻des 🐈🐒🐇🐿🐣. Elle fait la gueule.
Puis elle me parle de mon téléphone. Elle me propose de me le reprendre pour 37 euros. Je lui réponds que pour 37 euros, je préfère le garder. Là, elle me dit : “Non, vous allez voir que vous allez me le donner.” Elle disparaît au fond du magasin pendant cinq minutes, comme si elle allait chercher un trésor. Elle revient, les bras chargés. Une tablette gratuite, des écouteurs gratuits, un truc pour la vitre, un autre pour la coque, un liquide pour nettoyer. Tout ça, “gratos”, à condition que je lui donne mon téléphone. Mais moi, je n’ai pas besoin de tout ça. Le chargeur, par contre, lui, il n’est pas gratuit. Évidemment.
Elle m’explique que pour 24 euros, elle va transférer mes données. Et que si je revends toutes ses merdes, ça couvre la prestation. Je suis perdu. En plus, le téléphone qu’elle me propose n’est même pas celui que je voulais.il ne possède pas 1 zoum optique ce qui était impératif pour moi. elle ne sait pas ce qu’est un grand angulaire, un téléobjectif. Elle ne connaît pas la différence entre un 35 mm et un 150. Mais elle sait me dire la couleur du téléphone. Très bien.
Au bout d’un moment, elle finit par me dire que c’est l’autre modèle qu’il me faut, le S24 ou 25, je ne sais plus! je ne sais plus rien non plus. Je suis noyé dans les informations qui se superposent, dans les gadgets inutiles qui s’enpilent! Ça ne fait plus sens. Ça me soûle, m,
,'étourdie et me fou le cafard ...
Consommation outranciere!
Je vois bien qu’elle essaie de me vendre tout un tas de trucs. je répète que je n’ai pas besoin de tout ça, qu’il n’y a pas de place pour ce genre de consommation. Elle s'agace , mais puisque c'est gratuit! Nan mon mon apart c'est pas un hangars en plus! Et puis, elle m’annonce que l’autre téléphone est bien plus cher. Je lui demande si elle en a des reconditionnés. Non, elle n’en a pas. Alors, elle me marque le prix sur un bout de papier. Je lui dis que je vais voir chez Darty à la fnac comparé. Mais en fait, non, je vais probablement l’acheter chez elle. Parce que ça me fait trop chier d’aller chez Darty en bus, une heure de trajet, traîner dans un centre commercial, et ça, ça me déprime. Alors, tant pis, peut-être que je vais l’acheter parceque je ne vais plus pouvoir marcher, et avec mon zoom je pourrai faire des photos de rue...parce que la photo, la danse c'est ma vie.
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Je ne veux pas être un fantasme.je veux qu'on ne vois pas qu'on me mate
Je veux être une personne.
Je ne suis pas un corps à cocher dans une case.
Pas un fantasme de vieille, pas une exception, pas un défi.
Je suis une femme de soixante-dix ans, entière, vivante, méfiante, encore capable d’amour.
Je pourrais tomber amoureuse.
Mais pas de quelqu’un qui s’excite sur mon âge.
Je ne veux pas être désirée “malgré” ma vieillesse,
ni “à cause�� d’elle.
Je veux l’être avec.
Je ne veux pas être regardée comme une étrangeté.
Je veux un regard qui voit au-delà.
Un regard qui ne cherche pas à utiliser,
mais à rejoindre.
Je veux quelqu’un qui me voie.

Pas quelqu’un qui me consomme.
#ecrire en francais#rencontre#relationhumaine#aplicationderencontre#rencontremoderne#photography#nude photos#radical feminist safe
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L’envie plus forte que le doute
J’ai toujours aimé les champignons. j'ai acheté des pleurotes et des shiitakés sur le marché. Je les ai cuits longtemps : four, puis poêle. ils n’avaient pas bon goût. Pas d’arôme, une texture bizare, J’ai mangé, mais à contrecœur. Pour ne pas jeter.
La nuit suivante, j’ai eu la nausée. Je l'ai passé à aller aux toilettes, sans réussir à vomir. Pas de soulagement. Juste une salivation soudaine, abondante, la nausée .Des gorgées d’eau dans la bouche, à devoir cracher sans arrêt. Deux fois que ça m’arrivait après ces champignons-là. La coïncidence devenait suspecte.
Ça m’a rappelé une autre fois, bien plus violente. On était au bord de la mer, à l’île d’Oléron. Chaque année, on ramassait des champignons avec mon mari. C’était notre rituel tres attendu.
On les faisait cuire dans notre petit camion. Cette fois-là, ce n’était pas le même endroit. Mais j’ai voulu retrouver ce souvenir. Lui n’en a pas voulu, il a dit que ça ne sentait pas comme d’habitude. J’ai mangé quand même. Les miens, puis les siens.
Une demi-heure après, j’étais pliée en deux. Pas presque évanouie puis évanouie, vraiment. J’ai passé la nuit dans la douche, à me vider. Vomissements, diarrhée, sans pause. Il n’y avait plus d’eau chaude. C’était l’hiver. J’étais nue, grelottante, par terre enroulée dans une couverture. J’ai cru que j’allais mourir.
Le médecin a parlé de gastro. Il s’est trompé. Mon corps, lui, avait compris.
je n’ai pas fait le lien avec ce qui m'arrivait la, tout de suite.J’ai mangé ces champignons alors que je les trouvais fades, bizarres. Ce n’est qu’en en parlant maintenant que je me rends compte : c’était déjà la même chose. Mon corps avais instantanément réagi à la 1er intox par des vomissements immédiat. Mais mon envi de retrourver le souvenir à l'île d'oleron en septembre était plus fort .

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Dog with his boy, USSR, ca. 1975 - by Igor Kostin (1936 - 2015), Ukrainian
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J’étais assise sur un banc, dans un square. Deux mains se sont posées sur mes épaules. Douces. J’ai été surprise. Agréablement, d’abord. J'ai pensé que c'était un, une,amie qui m'avait reconnu. J’ai mis du temps à réagir. je me suis retournée lentement ,il m’a arraché ma petite chaîne en or.
Puis me l'a rendu en disant: « Excuse-moi, mamie. »
Il avait l’air confus.
J’ai voulu le photographier. Il s'est emparé de mon téléphone et la lancé au milieu du square. Il s’est enfui en courant.

Peut-être s’est-il rappelé ce verset du Coran (Sourate 17, verset 23), qui dit qu’il faut traiter les vieillards avec douceur, ne pas leur parler avec dureté, et leur adresser des paroles respectueuses. Peut-être qu’on ne vole pas une vieille femme en islam ?
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Je n'ai pu accéder par le bas à aucune des cascades, le sentier très pentu,et étroit était transformé en ruisseau boueux, un arbre le bouchait, je n'ai pas osé sauté entre les 2 rochers , c'était pas large, mais j'avais peur de glisser, il pleuvait, il faisait froid, pas le moment de tombé dans le ruisseau furieux !



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Il y a longtemps.
J’avais peut-être soixante-trois ans. J’étais encore avec mon compagnon, mais on faisait chambre à part depuis longtemps. Pour cette raison, j’étais déjà sur les applications de rencontres. J’y ai rencontré un jeune homme dont je ne me souviens plus le nom, et pourtant je l’ai vraiment adoré.
Quand il est arrivé, il écoutait Môme de Lomepal dans sa voiture. En ouvrant la portière, la chanson m’a sauté dessus, me bousculant. Je l’ai adorée dès la première seconde. Je l’écoute encore.
On est allés s’asseoir sur un banc, dans le parc. Il m’a regardée et m’a dit : « Qui tu es, toi ? » Comme si j’étais un gnome, ou un lutin. Il était différent. Il m’a plu tout de suite. Il me donnait envie, mais il n’a pas voulu le faire tout de suite.
Je l’ai vu quelques fois. Il était fantasque, imprévisible. Il n’arrivait pas à jouir. Ce n’était pas un problème pour moi : ça durait très longtemps. On avait trouvé une manière de faire. On restait immobiles, l’un dans l’autre, enlacés. J’étais raide dingue de lui. Sans doute que cette sexualité-là, si rare, y était pour beaucoup.
Il "vivait" avec une femme, à peine plus jeune que moi, qu’il appelait « sa femme ». Elle devait tout accepter de lui pour qu’il soit resté avec elle. C’est ce que je suppose. Parfois je ne comprends pas tout.
Il lui arrivait de rester seul, la nuit, dans sa voiture, garée sur une place de village. Il buvait peut-être, prenait des substances. Un soir, il m’a appelée depuis l’une de ces places. Il devait être autour de minuit. Mon compagnon dormait — on faisait chambre à part depuis longtemps. Il voulait qu’on se voie tout de suite. J’étais prête à tout pour un moment avec lui, même si c’était risqué. Bien qu’il soit à dix kilomètres de chez moi, il s’était perdu. Je l’ai attendu longtemps.
Dès qu’il m’a dit qu’il était enfin arrivé, j’ai traversé la maison en silence, passé devant la porte close de mon compagnon. Rien n’a bougé. Je l’ai rejoint dehors. On a fait l’amour. C’était intense. Je suis rentrée à quatre heures du matin, échevelée.
Un jour, il m’a dit qu’il allait, parfois, se faire faire des fellations par des filles, sur le bord de la route. Il a précisé qu’elles étaient moches, grosses. Ça m’a écœurée. J’ai été déçue, dégoûtée. Je me demande encore si c’était vrai. Quel mépris pour ces femmes.
Une autre fois, on devait se voir. Il n’arrivait pas. Je lui ai écrit, il m’a répondu avec des photos : il était allé à la pêche avec ses copains. Tout content de lui. Moi, je l’attendais. Je trouvais ça incroyable qu’il ne pense pas à moi.
La dernière fois qu’on s’est parlé, il m’a téléphoné en pleine nuit. Il m’a dit qu’il allait me dire quelque chose qu’il n’avait jamais dit à personne. Je ne me souviens plus de tout. Mais je me rappelle qu’il m’a dit qu’il était parfaitement heureux, qu’il pouvait mourir maintenant. J’ai compris qu’il avait pris des substances. Il me l’a dit. J’étais sidérée. On a parlé toute la nuit. Je ne l’ai jamais revu.
Je pense à lui souvent. Je me demande ce qu’il est devenu. Il ne me reste qu'un petit message.

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Le consentement n'est pas l'alfa et l'oméga de la justice.
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Mrs R.N. Watson with her pet swan, Chesham, Buckinghamshire, England, 1936 - by William Vanderson, English
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