Tumgik
Je vais pas commencer par de grands récits sur notre rencontre et comme c’était majestueux parfaitement étonnant et inouï parce-que c’est pas le cas. On s’est connus par intermédiaire pendant plusieurs mois, voire même des années si possible, et au final on s’est vraiment tous rencontrés au Metaldays  2016, qui est gorgé de bons comme de mauvais souvenirs, de conneries délirantes comme de saloperies impardonnables (pas vraiment mais c’est pour l’hyperbole). Je dis tous parce que je compte dans le lot Pascal et une autre personne que je ne souhaite pas citer. Depuis ces temps anciens et ancestraux nous nous sommes rapprochés en un petit groupe qu’est la Magnannerie, MGNN pour les intimes. pendant presque deux ans nous nous sommes rapprochés les uns des autres en enchainant soirées sur soirées, bad sur bad, dépression et mutilations, alcool, drogues, vidéos hilarantes, une vie de déboires qui nous convenait tous très bien puisque nous avions tous à peu près le même état d’esprit détraqué, autodestructeur et suicidaire. On était devenus la bande de potes. Étant la seule fille je me sentais un peu exclue évidemment et mon ex faisant partie du groupe n’arrangeait pas tellement les choses mais je me complaisait dans ce cercle amical néfaste mais si doux (car je vous aimes tout de même dans la limite d’une personne). Je savais qu’il y avait des petits pics car je les lançait moi même étant une personne très flirty et qui aime plaire, qui aime rendre jaloux(se) et se faire désirer. J’ai tenté les deux autres membres du MGNN crew, pas vraiment directement mais encore une fois par pics. Subtilement parfois et parfois tout en flagrance.Mais ça me plaisait. Je ne voulait pas aimer. Je voulait qu’on m’aime. Et je ne voulais pas aller mieux. Je me complaisait très bien dans mon malheur, mes tentatives de suicide, mes mutilations, mon auto-maltraitance dans tous ses aspects, mon non respect  pour moi même. Tout ça, ça m’allait très bien. J’ai eu des prises de consciences, j’ai été en hôpital psychiatriques plusieurs fois et tu le sais très bien, ça m’a autant aidé que ça m’a enfoncé dans l’idée que c’est quelque chose dont je ne me sortirait vraiment jamais, et on se comprenait dans cette idée là. Toi étant persuadé que ce serait un état constant d’humeurs changeantes et d’envies de quitter l’existence, et moi dans une optique similaire à la tienne. Combien de débats on à pu vraiment avoir là dessus sans même s’en rendre compte ? combien de fois on à espérer secrètement que l’un d’entre nous passe le pas pour que le reste suive ? C’était ça le but, si l’un partait, les autres le suivaient. Et toi le premier. Parce-que je te sais fragile émotionnellement et tout ce poids aurait pas été supportable assez longtemps pour que tu puisse en guérir, je me demande même si tu aurait tenu une semaine pour être très honnête. Je ne vais dire que la vérité, je savais a quel point tu allait mal, ton mal être était omniprésent mais je voulais me convaincre du contraire parce que tu me rendait toujours heureuse et j’avais envie de croire que c’était juste comme de la déprime et pas au point ou j’en était, pas au point ou d’autres en sont, pas au point de presque finir en bière presque par ma faute. On avait essayé, une fois. On en avait parlé, et au final tu était venu et on avait couché ensemble et on s’embrassait mais ça avait pas marché puis il y avait aussi d’autres éléments perturbateurs. C’était seulement pas le bon moment. Mais sans se mentir on à toujours été très proche du plus loin que je me souvienne, dans les expressions verbales, les étreintes, rien qu’une petite action, un regard, un sourire, c’était presque flagrant à chaque fois mais c’était presque impossible. On s’en contentait, en tout cas moi je m’en contentait je pense; je peux pas vraiment parler pour toi parce que je suis ni dans ton cœur ni dans ta tête, bien que j’aimerais l’être parfois pour savoir réellement ce que tu pense ou ressent. On à passé des mois sans parler, sans se voir, sans un mot doux ou une parole réconfortante, sans que tu te gare dans mon allée en m’envoyant un “je suis là chef”. C’était dur je vais pas te mentir maintenant qu’on y est, tu as toujours été mon préféré, celui qui me donnait envie de vivre. J’aime nos escapades quelles qu’elles soient, la rivière en pleine nuit, le parc des chiens même si maintenant il est plus de si bon souvenir pour toi, le funiculaire.. Tant de choses partagées avec toi et toi seulement et avec qui je voudrais partager avec personne d’autre que seulement toi. Tu sais comme j’ai eu peur quand ta mère m’a appelé pour me demander si j’étais avec toi ou si je savais où tu étais, si tu savais comme j’ai eu peur de te perdre, si tu savais comme j’ai ouvert ma porte le plus vite possible et enfilé une veste alors que j’étais quasiment à moitié nue, si tu savais comme j’ai fouillé chaque recoins de la route qui menait a Valbonne et que je l’aurait fait jusqu’a ce que je tombe de fatigue s’il l’avait fallu. Si tu savait comme j’ai eu peur de finalement te perdre, je ne l’aurait pas supportée et je serais partie avec toi ce soir même là. J’ai hurlé, j’ai pleuré, j’ai tapé aux portes pour demander s’ils t’avaient vus ou entendus, j’ai essayé tellement de fois de joindre ta mère à un moment que j’ai cru qu’ils t’avaient trouvé sans vie. Heureusement pour moi qu’ils t’avaient retrouvés, et en vie. Pas sain et sauf, mais en vie, et sauvable. Après ce coup de téléphone j’ai énormément pleuré. Je me suis allongée en plein milieu de la route qui mène a Valbonne et j’ai juste regardé le ciel en laissant mes larmes et mon soulagement couler de mon être. Je sais même plus si j’étais moi même à ce moment là; je sais même plus si j’existais, si tout était réel. J’aurais voulu venir avec toi aux urgences et te tenir la main mais ta mère est mieux placée que moi pour ce rôle je pense. J’ai très peu dormi. Et je suis venu dès que j’ai pu. Ta mère m’a dit vers les coup de midi, j’y étais. Et j’étais heureuse. Heureuse que tu sois en vie, heureuse que tu existe, que tu sois dans ma vie, que tu fasse partie de l’univers et que ta personne soit réelle, même si au final on est peut être pas réellement réel, pour moi tu l’es, dans mon cœur tu l’es, et tu le sera toujours et jusqu’à la fin des temps. Te tenir contre moi en ces instants c’était comme renaître. J’avais l’envie de pleurer mais j’étais si heureuse que tu sois là et souriant et en vie que j’ai simplement fait abstraction des mauvais sentiments et de ma tristesse. Je sais que tu t’en souviens surement pas mais tu m’as dit que tu était désolé, et je t’embrassait sur les joues et partout et je voulais juste sentir ta présence, ta vie, ton essence, si ça donne un sens, j’avais besoin de ton aura. Et tu m’as embrassé. Et j’ai su que je t’aimais depuis longtemps, et je te l’ai demandé, si toi ça faisait longtemps, tu m’as dit que toi aussi. J’ai pas cherché plus loin que ça, je voulais juste être heureuse et que tu sois heureux dans un moment où c’était pas l’énergie qu’il y avait dans l’atmosphère. Je t’ai pas quitté de la semaine à vrai dire, j’ai dormi chez toi le soir même, Shanna est venue te voir, Tom aussi, tout le monde tient tellement à toi si tu savait comme tu es une personne aimée et à quel point on souffrirait tous vraiment si tu partait pour de bon.. C’est pour ça que quand tu me dis que tu as l’espoir de t’en sortir je suis heureuse de l’entendre parce que rien que de penser a ne plus t’avoir dans ma vie me fait pleurer. Je t’aime tellement et je tiens tellement à toi que j’arrive pas a l’envisager désormais, pas après tout ça, pas après le premier mai. J’ai été dure a vivre, et je sais que tes épaules sont frêles et je suis tellement désolée de t’avoir infligé tout ça, j’espère qu’un jour tu pardonnera mes fautes et mes allées et retour a l’hôpital durant ces deux semaines qui, quand j’étais a tes côtés n’étaient pour moi que pur bonheur. J’ai été vite quand je t’ai demandé en fiançailles mais je t’assure que j’avais le sentiment que c’était fait pour toi et moi, même si c’est peut être seulement moi après tout. C’est devenu une bague de promesse, entre toi et moi, et je te promet que je la tiendrait comme tu me l’as promis. Je te promet aussi que désormais j’irais mieux et que je le fais pas seulement pour moi mais surtout pour toi parce que je veux que tu me voie aller mieux enfin après tout ce que je t’ai fait endurer comme mauvaises choses, comme peurs, angoisses, inquiétudes... Je veux qu’on aille mieux ensemble et qu’on continue ensemble que ce soit de n’importe quelle manière qu’il soit parce que je ne veut jamais perdre le créateur de mon bonheur. Je me sens mal et je t’appelle et je vais mieux. Tu es magique. Et perdre un être magique c’est un blasphème que les anges ne pardonnent pas. Tu es tellement de choses que tu n’imagines même pas, tu es tellement d’amour et de gaieté, tu es tellement de bonheur caché et de sourires et je saurait pas te décrire entièrement parce que tu es tellement de choses tu es tellement beau tu es tellement beau dans toute ton entièreté que je pourrais me perdre des lignes entières à écrire a ton sujet et comme tu es la meilleure chose qui me soit arrivée. Je te promet qu’on ira mieux et que le temps ne soigne pas mais qu’il fait évoluer et qu’on évoluera ensemble si tu le veux bien, qui sait ce que le futur nous réserve. J’ai trouvé mon meilleur ami, une âme sœur peut être pas amoureuse mais avec qui je me sens heureuse et enjouée rien qu’a entendre le son de ta voix. Je t’aime Alex. Je t’aimerai pour toujours parce-que tu es la meilleure chose qui existe dans cette entièreté qu’est l’univers. Je t’aime. Et je ne veux jamais te perdre et perdre ton amour. Alors je te le promet encore une fois. Tout ira mieux.
Je t’aime
May
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