"Ecrire est maintenant l'interminable, l'incessant." M. Blanchot
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As-tu toujours ces mains aphones qui me parlaient tout bas?
Qui prenaient le relais quand ton sourire ne voulais plus
Qui disaient tant de choses que tu ne savais pas
Et que j'aimais entendre, me dire ces mots partout, par lĂ
 http://www.youtube.com/watch?v=0F8FP2RFhb8
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J'avançais, nonchalant, Dans des rues de nulle part, A rebours, hésitant, Balancé par l'ennui,
Le regard assourdi Par les halos blaffards Des lumières indécises
J'allais cueillir des leurres, J'allais chercher des rĂŞves,
Mes pas se dérobaient, Sur des trottoirs trop mous, C'était un jour perdu, Au milieu de l'an rien
Et les quelques visages, Comme flottant dans la brume, Se laissaient porter vers Un océan d'oubli
C'Ă©tait un jour perdu, Au milieu de l'an rien, Je marchais au hasard, Dans des rues de nulle part
 http://www.youtube.com/watch?v=dX3k_QDnzHE
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[...] parce que tu ne crois pas au corps, et même ici pour ce discours, apprête-toi à quelque chose. Car si l’esprit ni la pensée existent, alors il ne fallait pas en parler. il n’aurait jamais fallu en parler. Moi je n’ai pas d’esprit, je ne suis qu’un corps.
Antonin Artaud, "C'est de l'ordre de la cochonnerie criminelle" (extrait) -Suppôts et Suppliciations
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Dans la douceur nacrée des souvenirs qu’on aurait voulus,
L’espoir est métallique, tranchant, La mort sûre et certaine, De toutes ses dents.
Dans la blancheur aigüe des jours d’on ne sait plus quand,
Planant sur des jardins, sans fin, opulents, La vérité informe, Est presque séduisante.
Mais le cauchemar tapi, qui menace Ă la lune,
Des nuits que je ne dors plus, des jours à l’habitude, Un sourire à la main, A me cacher dans l’ombre.
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Dieu inventa la misère, Pour que ceux qui n'ont rien ne soient jamais seuls,  Puis Dieu inventa l'espoir, Pour ceux qui voulaient vraiment rester seuls,  L'espoir c'est ce marasme qui s'accroche, et te suce les plaisirs L'espoir est une damnation qui ne se nomme pas quand on l'Ă©pouse, L'espoir c'est le malheur, Avec le masque de cette fille qui descend du mĂ©tro, Un arrĂŞt trop tĂ´t Â
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Manifeste
https://soundcloud.com/proust_can_dance/mindsign
Nous n'avons aucun parti pris esthétique. Aucune volonté de contribution philosophique ou poétique.
"Mais certains ciels ont affiné notre optique" (A.R.).
Nous avons vu les vivants, les morts, ceux qui voulaient vivre, ceux qui voulaient mourir, ceux qui allaient mourir, ceux qui s'en foutaient, ceux qui croyaient s'en foutre.
Il convient désormais d'arracher à nos cerveaux ce que tout cela à généré d'images protéiformes, de mots, d'idées, de rêves, de cauchemars, et de vous les faire voler à la face. "Nul de nous n'a l'honneur d'avoir une vie qui soit à lui" (V.H.).
Ecrire comme une fin, un but.
Ecrire pour ĂŞtre seul, pour n'ĂŞtre personne et pour ĂŞtre tout le monde.
Ecrire pour créer l'espace et être hors du temps Ecrire sans chercher.
Ecrire comme on tremble, comme on crache, comme on s'injecte, par réflexe, par nécessité, sans savoir, sans volonté. Ecrire comme on gerbe, avec l’arrière gout et le spectacle désolant que ça peut laisser. Ecrire qui laisse une trace, un mal de crâne le lendemain. Ecrire sans règle, sans aucune soumission. Ecrire dans tous les sens, pour le sens. Ecrire sans faire de choix. Ecrire sans lecteur. Ecrire éphémère, pour rien. Ecrire libre. Ecrire absolument. C'est ce qui nous est permis, encore.
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La mort n’est pas un vieux capitaine, ni une vieille putain.
La mort n’est pas un idéal romantique.
"mort" ne doit pas avoir de majuscule.
La mort ne peut s’appréhender par des pensées romanesques ni même philosophiques.
Car la mort n’est pas un territoire inconnu que l’on pourrait malgré tout sonder par les artifices de l’esprit. Elle est l’absence même.
Définie en négatif de notre existence, la mort est pourtant l’unique et la seule certitude que l’on puisse avoir.
La certitude d'une inéluctable absence à venir procure cette angoisse existentielle que tout être qui n’est pas privé de sa propre conscience de soi éprouve un jour.
Quelques jours.
Tous les jours.
C’est selon.
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Noyer son esprit. Il refera surface peut-ĂŞtre plus tard.
Noyer son esprit
Dans les foules grouillantes, dans leurs paroles assourdissantes ;
Dans le travail avilissant,
Dans la fatigue morcelante.
Noyer son esprit
Dans des lectures abyssales, des pensées cathédrales,
Dans la versification mystique des poëtes maudits,
Dans l'alcool amnésiant.
Noyer son esprit.
Il refera surface peut-ĂŞtre plus tard.
Plus tard n'existe pas encore.
La possibilité d'un plus tard est pour le moment disloquée.
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Avant même le début, On savait, pour la fin Pour ne pas y croire, On a feint, au début De pouvoir, de savoir Jusqu'à ce que l'amertume Assidue s'évertue A remuer dans l'acide Les espoirs du début
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"Un instant vous apparûtes, recouverts des insignes de la jeunesse, à mon horizon charmé; mais je vous ai laissés retomber dans le chaos, comme des cloches de plongeurs. Vous n’en sortirez plus. Il me suffit que j’ai gardé votre souvenir; vous devez céder la place à d’autres substances, peut-être moins belles, qu’enfantera le débordement orageux d’un amour qui a résolu de ne pas apaiser sa soif auprès de la race humaine. Amour affamé qui se dévorerait lui-même, s’il ne cherchait sa nourriture dans des fictions célestes : créant, à la longue, une pyramide de séraphins, plus nombreux que les insectes qui fourmillent dans une goutte d’eau, il les entrelacera dans une éllipse qu’il fera tourbilloner autour de lui"…
Lautréamont - Les chants de Maldoror
http://www.youtube.com/watch?v=CgPRVTHAnds
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