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chapitre 1

C'est l'histoire d'une fille triste et solitaire, qui n'a jamais trouvé sa place nulle part. Une bombe humaine sur le point d'exploser. Une cocotte-minute constamment sous pression dans laquelle bouillonne depuis trop longtemps du ressentiment, de l'insatisfaction, une envie d'être ailleurs. - Guillaume Musso, Central Park -

L'histoire n'a pas vraiment commencé à la rentrée comme on pourrait le penser, ce qui  serait dans l'ordres des choses. puisque la rentrée signifie le début de l’année, le début d’une nouvelle vie puisque je quitter le lycée pour aller a la fac. C’était l’entrée dans un monde que je ne connaissais pas. Le début d’année était passée assez rapidement, j'essayais tant bien que mal de prendre mes marques après avoir été balancé à l'aveugle dans un univers qui m'était alors totalement inconnu. Car il faut se l'avouer, même si c'est ce que l'on recherche pendant une grande partie de notre adolescence l'indépendance n'est pas quelque chose que l'on arrive facilement à gérer . J'essayais dans le même temps d'être la plus studieuse possible. Je savais pertinemment, même si ils ne l'avaient pas vraiment évoqué, que mes parents attendaient beaucoup de moi. Ils avaient tout de même accepté, sans vraiment émettre d'opposition, de me laisser faire les études de mon choix. Avant tout cela je ne me mélangeais pas vraiment aux autres personnes de ma promotion, voir pas du tout. Pourtant j'ai toujours été une fille sociable et qui aimais rencontrer de nouvelles personnes. Mais mon entrée à l'université avait changé beaucoup de chose en moi et m'avais rendu plus introverti et avait occulté ma capacité à aller vers les gens ce qui été pourtant une de mes seuls qualités.  Je restais très souvent chez moi et les rares soirées  où je sortais ne duraient jamais très longtemps puisque je ne connaissais presque personne. Et que par conséquent j’avais cette impression perpétuelle d’être de trop.   Non, tout a vraiment commencé ce soir de décembre, où je me baladais dans les allées du marché de noël de ma ville, accompagnée de ma meilleure amie. Emmitoufler dans nos grosses vestes et nos écharpes nous vagabondions de stand en stand à la recherche d'un petit quelque chose qui attirerait notre  attention mais malgré l'immense quantité de nourriture, de boules de neige colorées et autres décorations de noël qui s'étendaient à perte de vue, j'étais ailleurs, je n'arrivais vraiment pas à fixer mon attention sur l'immense palette de couleur qui m'entourait. Je pensais à autre chose et je n'arrivais décidément pas a me sortir toute ces pensées d'ailleurs qui m'habitaient, mais je ne voulais pas le montrer à ma meilleure amie car je ne voulais surtout  pas qu'elle s'inquiète pour moi et je n'étais, je l'avoue un peu honteusement, vraiment pas d'humeur à ce qu'elle me pose des questions. C'est au tournant d'une des allées, éclairée par la multitude de guirlandes, plus colorées les unes que les autres, qui étaient disposées autour des stands que je le vis, celui qui habitait mes pensées depuis quelques temps, l'objet de toutes mes rêveries, le sujet de tout mes délires, la substantifique moelles de mon onirisme. Je me dirigeais vers lui avec peut être un peu trop d'enthousiasme, ce qui me valut plusieurs regards méprisant de la part d'autres touristes, (mais je m'en fichais comme de ma première chemise). J'entrainais mon acolyte, qui ne comprenait pas grands choses a ce qu'il se passait, derrière moi. Il était assis par terre, sa guitare dans les mains, accompagné de personnes qui étaient dans la même promotion que moi et à qui je n'avais que très rarement parlé.

“ Salut, vous allez bien ?  Vous n'avez pas peur d'attraper froid assis sur le sol comme ça ? ” demandais-je en étant qu'a moitié réellement inquiète, j'étais de l'autre partiellement soulagée d'avoir trouvé un ersatz de sujet de conversation grâce auquel il ne me prendrait pas pour une folle ou pas pour le moment tout du moins.

- “ Non ne t'inquiètes pas, on se réchauffe en jouant, me répondit Stephan ,un mec au cheveux mi long un peu en pagaille. Qu'est ce que tu viens faire par ici ? ”

- “ Je me balade au marché de noël avec Elyse ”, lui répondis-je en souriant, tout en pointant cette dernière du doigt.

-  “ Enchanté, moi c'est Stephan ! Mais vous ferriez mieux de rester avec nous plutôt que d'aller vous faire avoir par ces vendeurs ” , dit-il en nous lançant regard qui se voulait presque aussi protecteur que accusateur.

Je me retournas vers ma camarade en la suppliant des yeux d'accepter de rester avec eux et j'aurais pu lui sauter dans les bras quand je vis le signe presque imperceptible de la tête qu'elle fit en guise d’approbation.mais je me trouvais dans un de ces moments de la vie où il vaut mieux pour tout le monde que je me restreigne à un sourire en guise de remerciement pour éviter de passer pour une folle aux yeux de tous. Apres nous êtres assises à coté d'eux et les avoirs écouté jouer et chanter avec eux pendant plusieurs dizaines de minutes, je me rendis compte que pendant tout ce temps je n'avais presque pas détaché mes yeux de lui, j'aimais tout chez lui, sa façon de jouer de la guitare, la petite moue qu'il avait sur le visage lorsqu'il jouait, la façon dont ses cheveux retombaient sur ce dernier. S'échappant fougueusement du chignon fait à la va vite qui rassemblait ces derniers en haut de sa tête, ou la façon dont les pièces de métal de ses bracelets reflétaient la faible lumière émanant des lampadaires.

Mais à mon grand regret l'heure du départ d'Elyse arriva et j'eu pendant un court instant, peur que ce moment magique s'arrête, mais, la phrase que l'un des garçons prononça quelque secondes plus tard fut l'une des plus belles que j'avais entendu dans ma vie.

-  “ On va boire un verre après avec les gars, tu veux venir avec nous Liann? ”  me demanda Cesar.

- “ Avec plaisir ! ”, lui répondis-je, très contente

Je dit au revoir à ma meilleure amie qui devait tout de même rentrer chez elle et nous nous mîmes en route vers le bar, j'avançais seule perdue dans mes pensées une fois de plus, mais ces dernières furent troublées quelques secondes plus tard, quand je sentis une présence à mes cotés...