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Notre désir retirait à la mer sa robe chaude avant de nager sur son cœur
René Char, Afin qu'il n'y soit rien changé, Fureur et Mystère, 1948 (Seuls Demeurent)
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Thomas Mann, Les Buddenbrook (le déclin d'une famille), 1901.
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odeur de souffre.
Odeur de souffre. Je regarde ma raison brûler. Dans les reflets de mes yeux, on peut entendre les craquements du bois rongé par les flammes. Odeur de souffre.
Dois-je rejoindre le grand bal des soldats qui n'ont plus qu'une moelle épinière ? Cela leur suffit amplement.
Ils dansent et chantent, rient et mangent, se font subir les pires sévices. Éco lointain de râles humains.
Orgie incessante, éternelle. Ils sont vivants du dehors, et morts du dedans. Moi, spectateur de cela, je suis en état de décomposition, gisant entre un ciel étoilé et une odeur d'herbe mouillée.
Dois-je les rejoindre ?
Une gargouille nue me tend une main en lambeaux. Ses yeux sont révulsés. Je me débats, réflexe pavlovien.
Elle m'offre un miroir. Je ne vois pas mon reflet. Je suis vivant, je n'existe plus. Tout est noir.
Dois-je les rejoindre ?
Odeur de souffre.
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Grands écrivains français avec des chats. (Great French writers with cats.) Pictured from top to bottom, Colette, Jean Cocteau, Michel Foucault, Celine, Francoise Sagan, Georges Perec, Marguerite Duras.
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vieux sac d'os
Haïku (toujours aussi bourré)
J'ai lu trop de vers, La nuit sent bon le printemps, Ce soir j'aime la vie.
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sac à merde
Dans la rue Mescal
Dans la rue Mescal, les jazzmen sous opium,
Lancent un son acerbe, son du spleen ad libitum,
Leurs doigts morts claquent dans un brouhaha silencieux,
Caisse claire dans une sombre rue, charleston boueux,
Dans la rue Mescal, ça sent fort la méthadone,
Les artistes peinent avec leur crack, sans aucune toile,
Les femmes vendent leur corps à Bockmühl, pour une bonbonne,
Du poisseux fond de rue, titubent des riff sans moelle,
Dans la rue Mescal, là où crasse joue avec poisse,
Là où finissent les héroïnes du sacrifice,
Est tapi le blues, c’est le fils même de Memphis,
Aux riff mescal, aux cordes usées, au spleen sans face.
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trou du cul
Fin de soirée, saoûl. À l'inconnue
Mais qui es-tu ? À chaque coin de rue, J'attends ta venue, Le temps me tue.
Je ne compte pas mes vers, Je suis saoul, D'un discret revers, J'oublie la foule,
Un timide regard, Un timide sourire, J'ai l'air hagard, J'ai l'air de rire,
Mais je rêve de nos paroles, Je rêve de te connaître, C'est un autre moi, que je rêve d'être, Dans mon sang, coule du formol.
Je suis saoul, je ne compte plus les vers.
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L'horizon se dégage en bleuâtre et le jour enfin monte par un grand trou qu'ils ont fait en crevant la nuit pour s'enfuir
Louis-Ferdinand CÉLINE, Voyage au Bout de la Nuit, 1932
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"No one speaks And no one tries No one flies around the sun" Pink Floyd, Echoes (Meddle, 1971)
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Message en provenance d'une nébuleuse inconnue
Nos deux corps s'unissent dans un balai astral, une symbiose unique. Tout autour de nous, le vide inter-sidéral enveloppé de Néant. Au loin, imperceptible : la Terre. Plaisir indescriptible, spectacle jouissif. Perdus entre l'espace et le temps, entre la vie et la mort, dans un état solide, liquide et gazeux, nous créons la vie. Comme un second big-bang. Comme une nouvelle cosmogonie. Comme une nouvelle origine. Explosion divine. Rassurez-vous, nous sommes déjà morts. Fin de transmission.
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