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MARCELINE a woman, a century

Le très beau portrait de Marceline Leridan-Ivens réalisé par Cordelia Dvorak, et sur lequel j’ai travaillé est sélectionne à l’IDFA, festival international de documentaire d’Amsterdam.

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CITIZEN KAHN

Albert Kahn était un riche banquier du début du XX° siècle connu notamment pour son jardin des 5 continents. Il a aussi envoyé des opérateurs de prises de vues à travers le monde pour filmer et faire des photos avec pour objectif saisir la planète. Le film d’Augustin Viatte que nous avons tourné en janvier 2018 raconte ce vaste projet. Production Gédéon Programmes, diffusion sur Arte en janvier 2019.

Valérie Perlès, directrice du musée Albert Kahn

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DIANE A LES ÉPAULES

Le 15 Novembre 2017 sort en salle Diane a les épaules, le premier long métrage de Fabien Gorgeart. La lumineuse Clothilde Hesme et le ténébreux Fabrizio Rongione tiennent les rôles principaux.

Le résumé : Sans hésiter, Diane a accepté de porter l’enfant de Thomas et Jacques, ses meilleurs amis. C’est dans ces circonstances, pas vraiment idéales qu’elle tombe amoureuses de Fabrizio.

C’était très excitant de tourner ce film avec Fabien avec qui j’avais dejà une  histoire de cinéma sur plusieurs de ses courts métrages. Dans la maison, qui est un personnage important du film, nous voulions que la nature, puisse donner l’impression de pénétrer par les fenêtres. J’ai fait en sorte que l’intérieur soit bien équilibré avec l’extérieur pour que les fenêtres ne soient pas trop sur-exposées comme c’est souvent le cas en décors naturels. Ça a été un pari car il ne fallait pas non plus qu’on sente la “lumière de cinéma”, Fabien aime qu’on ne sente pas l’éclairage des projecteurs. Par ailleurs, pour bien laisser les personnages évoluer dans cet espace, et pour que les perspectives de la maison existent, nous avons tourné le film avec des focales relativement courtes, même pour les gros plans : souvent le 21 ou 25 mm (de la série Leïca Summicron).

Le film reçoit un très bon accueil des critiques, et a obtenue un label qualité de Gaumont Pathé, ce qui devrait lui assurer une bonne visibilité. Reste que son sujet n’est pas facile à identifier... Il n’y a plus qu’à espérer que le film rencontre le public. En tous cas c’est un film qui ressemble fort à son réalisateur, et c’est pour moi une énorme qualité.

Un lien vers la bande annonce

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19574301&cfilm=248679.html

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LIVING UNIVERSE

Le documentaire de Vincent Amouroux (4x52′ pour Arte) fait un état des lieux des connaissances sur les exos-planètes : des planètes appartenant à d’autres systèmes solaires que le notre. Nous avons tourné en octobre 2017 dans divers lieux liés à ces explorations, comme ici dans le super calculateur Mare Nostrum près de Barcelone. Cet énorme complexe construit dans une chapelle, est constitué d’un ensemble de baies d’ordinateur, dans une cage en verre climatisée de 20m de long. Sa puissance de calcul a servi à modéliser notre univers  pour la première fois il y a une dizaine d’années. C’était un décors idéal pour poser les questions scientifiques et théologiques liées à la découverte récente de ces autres galaxies. Par exemple, faut il faire évoluer l’idée de Dieu si nous découvrons des civilisations ailleurs...

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LE DIABLE EST DANS LES DÉTAILS

https://vimeo.com/215057823

Le film de Fabien Gorgeart est né de la lecture du Journal d’Herculine Barbin exhumé par Michel Foucault. Fabien a écrit une rapide trame, puis organisé des lectures avec les acteurs afin de mettre à jour les enjeux des personnages et en tirer un scénario. J’ai assisté à plusieurs de ces séances d’improvisation et filmé certaines. Nous avons approché petit à petit une manière de filmer en regardant ces captations et finalement en essayant de garder la fragilité de ces répétitions filmées.

En février 2016, le film était très peu financé, et nous avons tourné avec une toute petite équipe technique et très peu de matériel. Mais néanmoins avec un cadreur (Olivier Duval), précieux collaborateur pour ce film tourné principalement à l’épaule, afin que je puisse gérer la lumière seul, sans électricien.

Par cette légèreté, nous avons aussi eu une grande souplesse, et nous étions heureux de pouvoir expérimenter ce mode de fonctionnement au moment où s’amorçait la production du premier long métrage de Fabien, tourné en juillet de la même année avec une équipe plus classique.

Le film a été sélectionné dans une quarantaine de festivals internationaux.

Il a obtenu le prix du meilleur film à Bolton en Angleterre, le prix du meilleur film et Laure Lefort de la meilleure actrice au CMC Short Film Fest de Los Angeles.

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DIANE A LES ÉPAULES

Du 29 mai au 9 juin 2017 : étalonnage du film de Fabien Gorgeart Diane a les épaules avec mon complice Yov Moor.

Nous avons tourné ce film à l’été 2016 avec Clotilde Hesme, Fabrizio Rongione, Thomas Suire et Grérory Montel. Ça fait une dizaine d’années que j'accompagne Fabien sur ses différents courts métrages et c’était donc très émouvant d’être là pour son premier long métrage, l’étalonnage de ce film devait être discret car ce n’est pas un film à effets. Des couleurs pas trop saturées, un contraste naturaliste, telles étaient les demandes de Fabien. Le travail a donc consisté à trouver une belle texture d’image et une riche palette de couleurs en gardant des teintes pastelles la plus part du temps.

Yov Moor à l’étalonnage

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LOST IN MEDITATION

Le film de Charles Castella, Lost in meditation est sélectionné au festival Côté Court de Pantin. Au ciné 104 à Pantin du 7 au 17 juin 2017.

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DE TOUTES MES FORCES

Le 3 mai 2017, sortie en salle du film de Chad Chenouga De toutes mes forces.

Après 17 rue Bleue, c’est le deuxième long métrage de Chad. Un film intense où apparait pour la première fois le magnétique Khaled Alouach, ainsi que Yolande Moreau. Le film a obtenu plusieurs prix au festival de Valenciennes, dont celui de meilleur acteur pour Khaled Alouach.

La bande annonce :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19568871&cfilm=251816.html

Le lien vers la page facebook pour la revue de presse.

https://fr-fr.facebook.com/De-toutes-mes-forces-Le-Film-1829305380661963/

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NI DIEU NI MAITRE

Le 11 avril 2017, le documentaire  sur l’histoire de la pensée et du mouvement  anarchiste Ni dieu ni maître, de Tancrède Ramonet est diffusé sur Arte en 2 parties (2x90′). Ce n’est pas forcément un « film d’image », mais cette histoire est passionnante, pas assez connue et encore d’actualité en cette période d'élections.

La bande annonce :

https://vimeo.com/194357899

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TENSIONS SUR LE CAP CORSE

Le 8 avril 2017, le téléfilm réalisé par Stéphanie Murat est diffusé sur France 3.

Un film policier et familial.

Avec Amira Casar, Richard Bohringer, Philippe Corti, Yoni Nahum, Alysson Paradis, Jean-Philippe Ricci, Alain Fromager et Véronique Volta.

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PORTRAIT D’UN MAÎTRE

Portrait d'un maître de Tran Anh Hung (2012)

https://vimeo.com/55130902

C'est Yov Moor, un étalonneur avec lequel j'aime travailler, qui m'a présenté Tran Anh Hung. Ils avaient en projet un film de prestige pour le musée Guimet autour de madame Tseng, Maître de Thé taïwanaise. Nous nous sommes très peu parlé au début avec Hung. Nous avons été faire une dégustation de thé puis arpenté le décors du film en silence. J'ai pour ma part observé la manière dont la lumière tournait naturellement dans le lieu en revenant à plusieurs heures de la journée. La trajectoire du soleil bien sûr mais aussi, la manière dont les boiseries et le rouge intense des murs changeaient aux différentes heures de la journée. Nous avons fait 5 films avec des ambiances lumineuses différentes selon les saveurs des thés dégustés. Je suis assez content des couleurs de ces film, bien que nous l'ayons tourné avec la première caméra Red One, que Yov Moor connaissait heureusement bien. Pour ce film sur les sens, Hung avait une grande exigence visuelle et chaque objet présent à l'image devait avoir une utilité narrative par sa couleur, sa forme, sa texture ou son goût.

Par la suite nous sommes partis au Vietnam avec Tran Anh Hung faire les repérages d’un long métrage qui ne s'est malheureusement pas fait.

Saïgon. Une cage d’escalier.

Saïgon. Une cage d’escalier.

Saïgon. Une cage d’escalier.

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LE SENS DE L’ORIENTATION

  Le sens de l'orientation de Fabien Gorgeart (2012) https://vimeo.com/54976512 En voyant une exposition sur Miles Davis à la cité de la musique, j'ai appris que l'album Kind of Blue avait été enregistré en une nuit. Miles Davis était arrivé avec quelques grilles d'accords et les musiciens avaient improvisé sur ces thèmes.  Les premières prises ont le plus souvent été gardées. Le Sens de l'orientation est né de cette impulsion avec Fabien. Nous venions de terminer Un homme à la mer, son précédent film tourné en 35mm et Cinémascope et il avait envie d'un dispositif plus léger. Fabien venait de revoir Le plein de super d'Alain Cavalier, et il voulait nous emmener dans l'énergie de ce film. Nous sommes partis dans les Landes en toute petite équipe et avec une Panavision Genesis. Un camion pour tout le film. Deux assistants caméra et un électricien à l'image. Un canevas de scénario, réécrit tous les soirs par Fabien, et nous tournions à l'instinct, sans répéter et en improvisant à l'épaule au grès des déplacements des acteurs. Certains lieux nous plaisaient à des horaires particuliers et nous faisions en sorte de nous y trouver à la bonne heure. J'ai assez peu éclairé. Le film s'est aussi beaucoup construit au montage grâce à Damien Maestraggi et a eu une belle vie, notamment le prix du Jury à Clermont Ferrand et un prix d'interprétation au festival Silhouettes pour les deux acteurs Fabrizio Rongione et Thomas Suire.

Une photo prise lors des repérages dans une église, Fabien Gorgeart et Victoire Gounod son assistante.

Une image du film tourné un mois après les repérages. Nous avons quasiment volé ce plan dans l'église vide. Arrivés en commando à l’heure de la belle lumière, et repartis 20mn après.

Fabien pendant les repérages du bowling.

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DAY BY DAY

Day by day, de Thomas Bataille (2010)

https://vimeo.com/35339495

En 2006, Femi Kuti, le fils ainé de Fela Anikulapo Kuti n'a plus de maison de disques.

Sodi, le réalisateur de son album me propose de venir filmer 3 jours pendant l'enregistrement avec les 14 musiciens nigérians de Femi. Son idée était de tourner des images qui pourraient servir au moment de la promotion à la sortie du disque.

J'ai tout de suite été frappé par les discussions qui avaient lieu autour de la musique. Comment faire sonner le mieux un morceau pour qu'il porte le plus fidèlement son message et pour le faire entendre le plus loin possible.

C'est le point de départ de Day by day.

Je n'avais pas dans l'idée de réaliser un film lorsque je suis venu filmer au début. J'en ai parlé à deux ou trois amis réalisateurs, mais lorsque je leur racontais ce que je voyais, ils n'avaient pas la même idée que moi de ce que l'on pourrait faire de ce sujet. C’est comme ça qu’est née l'idée de réaliser ce film moi même. Ce que j’avais à raconter faisait écho à mon passé de musicien.

Au retour du Nigeria, j’ai voulu absolument aborder plus longuement dans le film les choses insensées que j’ai vues à Lagos. La place de l’église, la religion, la résignation, Bariga, un bidonville construit sur des détritus dans la lagune, les pieds dans l’eau, le pétrole, les quartiers riches. Bref j’ai été tellement remué par ce voyage que je me suis égaré un moment au montage dans un film UNICEF.

La fabrication du film a duré quatre ans, et pendant un long moment sans réelle boite de production , mais je suis très content d'avoir été au bout.

Ce film m'a permis de mieux comprendre le parcours du combattant que traversent les réalisateurs pour mener à bien un projet, et m’a donné envie de les accompagner plus comme collaborateur actif que comme technicien de l’image.

Je remercie d’ailleurs ici ceux qui m'ont accompagné dans ce long trajet : Marinette Lévy, Julien Schickel et Alice Guéguen notamment.

Lagos, marché Moilé : Un plan non monté dans le film.

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DISSIDENTS

Dissidents, un documentaire de Ruth Zylberman (2009).

https://vimeo.com/35422335

Lorsque j'ai rencontré Ruth Zylberman en 2002, elle travaillait encore avec Serge Moatti. Elle avait déjà en tête et écrit des portraits de   dissidents aux régimes communistes en Pologne, Tchécoslovaquie et en Hongrie. Des personnes suivies jour et nuit par la police, qu'on a parfois mises en prison pour avoir dit leur envie de s'exprimer librement, pour avoir lu des livres interdits (des romans!), bref pour avoir exprimé leur désaccord avec le régime communiste autoritaire. Ils n'étaient pas pour autant des révolutionnaires ou des agitateurs, mais ils voulaient avoir le droit de parler sans se cacher. Ruth était fascinée par ces fortes personnalités, ces guerriers pacifistes, dont l'histoire intime rencontrait la grande Histoire du communisme d'État qui s'acheva symboliquement à la chute du mur du Berlin en 1989.  Elle a mis 10 ans à pouvoir réaliser son film.

Nous avons tourné avec une Panasonic Varicam et sillonné l'Europe de l'est avec une boule chinoise en papier, quelques bouts de tissus noir, un réflecteur et un miroir.

C'est un film de parole, mais l'idée était de faire ressentir le côté clandestin des instants que les personnages nous racontaient en les laissant dans une certaine pénombre, ou un clair obscur.

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FACCIA D’ANGELO

Faccia d'Angelo d'Elsa Amiel (2006)

https://vimeo.com/35282192

Lorsque j'ai rencontré Elsa Amiel, elle avait déjà l'idée de tourner Faccia d’Angelo en super 16mm noir et blanc.

Je lui ai montré Augustine (https://vimeo.com/45266513), un moyen métrage que j'avais tourné de cette manière et nous avons rapidement parlé le même langage je crois. Elsa avait une idée très précise de la direction artistique qu'elle voulait donner à son film, la texture très granuleuse et organique du 16mm amenant d'emblée cette tonalité. Mais elle aimait l'idée d'expérimenter, de se laisser surprendre par des directions inattendues, si bien que le tournage a été très excitant, aussi bien à l'image qu'au son.

Il y a notamment un plan séquence digne de Méliès, dans lequel le décor se métamorphose, sans autre trucage que des manipulations à la prise de vues.

Outre le père d'Elsa, Jean-Pierre Amiel assez magnétique, le film bénéficie d'un casting génial composé en grande partie de personnes de la communauté italienne de La Rochelle. Des visages, des histoires, des personnalités qui donnent du corps au film.

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GUNPOWDER

Entre 1990 et 1995, j’ai intégré le collectif de photographes Gunpowder. Nous étions spécialisés dans la photo de musique live pour la presse. Notre travail consistait à filmer des groupes sur scène avec une caméra Hi8, puis on photographiait l’écran vidéo avec un appareil photo argentique. Cette technique, reprise ailleurs par la suite par d’autres permettait de faire des images  dynamiques qui intégraient la texture vidéo et les couleurs des projecteurs de scène.

Nous avons travaillé ensemble quatre ans, en photographiant Rage Against The Machine, Linton Kwesi Johnson, The Gladiators, Georges Clinton, FFF, Malka Family ou The Disposable Heroes of Hyphprisy. Ces recherches ont été très formatrices pour réfléchir à la dynamique des couleurs et à la composition des images.