#visage humain
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art-vortex · 7 months ago
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(via Coussin avec l'œuvre « "Visage Énigmatique" » de l'artiste Art-Vortex-fr)
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joselito28-1 · 2 months ago
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Le 12 octobre 1998, un garçon ordinaire a été battu et laissé pour mort, attaché à une clôture dans un pâturage du Wyoming. Les gens qui ont découvert le corps ont cru qu'il ne s'agissait pas d'un être humain mais d'un épouvantail, mais la seule partie de son visage qui n'était pas couverte de sang était deux lignes blanches qui couraient sur ses joues là où les larmes avaient séché. Sa mort a été horrible mais pas vaine. Ce garçon ordinaire a déclenché un combat pour l'égalité, un combat pour la dignité. Il n'est pas nécessaire d'être gay pour comprendre cela, il suffit d'être humain. Dites son nom... Matthew Shepard
October 12, 1998 an ordinary boy was beaten and left for dead, tied to a fence in a pasture in Wyoming. The people who came upon the body believed it was not human but a scarecrow but for the only part of his face not covered in blood were two white lines running down his cheeks where the tears had dried. His death was horrific yet not in vain. This ordinary boy set in motion a fight for equality, a fight for dignity. You don't have to be gay to understand this, you need only be human. Say his name…. Matthew Shepard
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coolvieilledentelle · 9 months ago
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« Aujourd'hui j'ai adopté un humain…
"Cela m'a brisé le cœur de le voir si seul et confus. J'ai soudainement vu ses yeux larmoyants alors qu'il regardait dans les miens.
Alors j'ai aboyé de toutes mes forces , le suivant de maison en maison. Finalement, je me suis approché suffisamment pour toucher sa main avec mon nez. L'homme a souri et j'ai senti son cœur froid commencer à se réchauffer.
Je me rapprochai de son visage et sentis ses larmes commencer à couler. Je l'ai regardé et il m'a répondu avec un magnifique sourire.
J'ai sauté sur ses genoux avec enthousiasme, j'ai promis que je l'aimerais pour toujours et que je ne le quitterais jamais. Quelle chance qu'il soit passé par là où j'étais et que nous puissions nous rencontrer comme ça. Je me sentais chanceux aussi.
Tant de gens sont passés par là, mais lui seul, lui seul, m'a regardé. Je suis content qu'il ait fait un choix et que j'ai pu lui sauver la vie.... j'ai adopté une personne "
Parole de chien ...
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ariesfelis · 3 months ago
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TEXTES FRANCAIS POUR VOS CREAS
quelques idées de texte pour agrémenter vos créations graphiques (ou tout ce que vous voulez en fait), la liste a été constituée avec des paroles d'artistes francophones dans divers styles musicaux, rdv en fin de post pour trouver les crédits !
je risque de rajouter souvent quelques petites idées de ce que je trouve cool au fur et à mesure (y'en a jamais assez). ❤️❤️
tw langage vulgaire et cru
màj : 09.09.2024
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aimer d'amour • besoin de t'aimer • aimer comme moi je t'aime • quand le soleil s'endort • en face de l'interdit • la nuit gardera nos secrets • vois tous ces visages • j'ai fumé mes doutes • j'ai trouvé mes alliés • c'est pas une question d'oseille • jusqu'à perdre ma raison d'être • entre mes cris se cachent des mots • rêver j'en ai l'habitude , changer d'altitude • me libérer de ma lassitude • l'insolence des gens heureux • accroché à ma solitude • je m'invente des histoires • on se moque • tu es ma chance • entre mes deux cuisses y'a la porte qui mène les âmes dans le monde des humains • appelle-moi madame • j′suis bien plus qu′un homme • ne supporte pas de me voir reine • madame • j′aime pas les gens • la rage et le feu • idées de merdes • envie de lécher ces câbles électriques • j'ai ces bruits dans ma tête • j'ai perdu la tête • quoi qu'il advienne • mon cœur est stone • l'amour me fait mal au corps • me me quitte pas • des liasses de regret • rien à prouver • les putes comme moi portent les rêves des hommes • avant que je me fane • poser mes lèvres sur les tiennes • petit coeur gris • tu m'as volé • j'mennuie d'son sourire • nuit sans soleil • piégé mon âme • mots craintifs • gravé en moi • filer les étoiles • je cours sans raison • laisse passer l'orage • n'aie pas peur des flammes • ici tout brûle d'un feu de paille • fini le temps des poètes • que des mélo-mélo' dans ma tête • mais mon rêve ma chérie, c’est de me perdre dans tes yeux bleus • coma idyllique • je suis un amoureux du vice • goûter l'atmosphère • au fond je crois que j'agonise • madame • j'temmerde • narcisse • injecté
PETiTOM (aimer d'amour, afterglow, alliés, monnaie, I forgot, what is love ?) ; Molière l'opéra urbain (rêver j'en ai l'habitude, on se moque) ; Morgan (madame, phobie d'impulsion, j'temmerde) ; Yseult (corps, I LOVE YOU, rien à prouver, sans raison) ; Solann (rome, narcisse) ; Pablo Vittar, Yseult & Sevdaliza (alibi) ; Thérapie TAXI (salop(e), coma idyllique).
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coovieilledentelle · 10 days ago
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Tu sais, le visage humain est une surface limitée. Si tu remplis ta figure de sourires , il n'y aura plus de place pour les larmes. .... mets ta main sur le coeur. Là, il y a un espace illimité - bonheur, gentillesse, chagrin, colère, amitié - amour ... tout a sa place, là.
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histoiresduninstant · 2 months ago
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𝑵𝒆𝒖𝒗𝒊𝒍𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 | Valse
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*↷◌ Info:
||Personnage : Neuvillette ||Origine : Genshin Impact ||Nombre de mots : 2 600 ||Inspiration musicale : Gramophone waltz de Eugen Doga et C'est ça l'amour de Cendrillon ||Synopsis : [T/P] et Neuvillette sont des amis de longue date. Alors qu'un passe ses journées à son bureau, l'autre est une aventurière aguerrie qui ne rêve que de nouveaux paysages et de nouvelles contrées à explorer cachant en leur sein de nombreux contes et histoires. Mais que ce cache-t-il derrière ce visage toujours impassible? 
⁎↣♡↢⁎
     3 mois. 
     3 mois d'attente. 
     3 mois de silence. 
     3 mois était la duration du voyage de sa chère amie, [T/P]. 3 mois durant lesquelles Neuvillette ne pourrait avoir de nouvelle de cette dernière, ni du dérouler de ses péripéties. 3 long mois à exercer sa fonction de juge; L'iudex infaillible de Fontaine. À passer cas après cas, à analyser crime après crime, jour après jour. Il s'agit là de sa fonction et de son rôle au sein de la société fontainoise, alors pourquoi, pourquoi durant ces 3 mois la tâche lui paraissait plus longue et laborieuse, plus lente et ennuyeuse? Ne remplissait-il pas cette fonction depuis bientôt trop longtemps pour qu'un changement de sentiment face à sa position ne soit visible? 
     Pour un être de son envergure, 3 mois ne représentait qu'un bref instant, et pourtant, l'absence de sa chère amie lui était douloureuse. L'enthousiasme que son doux visage arborait lui manquait, ses récit interminables détaillant le moindre instant de ses péripéties lui manquait terriblement. Ce silence qui régnait autour de lui, attabler derrière son large bureau, devenait assourdissant et oppressant. N'entendre que le simple bruit des pages tourner et la plume de son stylo écrire lui rappelait constamment cette solitude qui le suivait à longueur de journée. 
     Voyant la grandissante solitude du juge, son entourage le convia à plusieurs reprise à des après-midi thé où le but étant de le faire sortir de cette macabre solitude qui couvrait son visage et ternissait ses traits. Mais ce dernier rejetait l'invitation prétextant qu'un homme de la justice tel que lui ne pouvait laisser son jugement être influencer par quelconque activité futile. Et cette après-midi encore, Neuvillette avait décider de ce retirer afin de rester seul derrière sa paperasse administrative. 
     Néanmoins, il pouvait peut-être réussir à convaincre son entourage, lui-même était conscient que cette excuse était plutôt un bien nécessaire quant à cacher cette mélancholie et inquiétude qu'il ne cessait de nourrir à l'égard de son amie [T/P], partie bien trop longtemps en voyage. Et  aujourd'hui encore, son esprit ne pouvait se concentrer correctement, divaguant constamment. 
     Assis derrière son bureau, Neuvillette poussa un soupir, voyant très clairement qu'il n'arriverait pas à terminer le dossier sur son bureau. Fermant les yeux, il soupirant de nouveau, se leva et se plaça face à la grande fenêtre derrière son large pupitre. Dehors, le ciel était gris et nuageux, annonçant très certainement une pluie prochaine. Le fait de savoir que le temps se joignait à ses complaintes silencieuses le fit sourire tristement. Le vide qu'installait votre absence le rongeait de l'intérieur. Pour personne auparavant n'avait-il eu de telles pensées ou sentiments, ce qui les rendaient d'autant plus proéminant et de plus en plus difficile à contenir à votre égard, mais il le devait. Son jugement ce devait de rester neutre et impassible face à toute éventualité; la justice n'admettait point les sentiments humains. Et pourtant, il ne pouvait nier cette tendresse qui grandissait en lui envers votre personne. Il pouvait tant bien que mal essayer de se convaincre qu'il n'en était rien, son cœur en avait décidé autrement. 
     Ses yeux violets parcoururent la cité qui se dévoilait sous lui, ombrager par les nuages. Observant le quotidien des fontainois comme il en avait pris l'habitue récemment, un sentiment de mélancholie l'envahit alors, assombrissant ses yeux. Cette tendresse qu'il éprouvait devait-elle rester interdite de tous? Devait-il se taire et garder à tout jamais ce doux penchant pour vous sceller de ses lèvres? Mais, cette option lui paraissait douloureuse, mais le prix d'avouer son doux pêché lui laisserait probablement un goût d'amertume en bouche. Pour rien au monde il voulait se résoudre à s'éloigner de votre tendre personne. 
« Ma chère amie, voyez dans quel état vous me rendez à disparaitre durant 3 mois. Moi qui ne doit être qu'impassible, me voilà à laisser mon cœur dicter mes actes vous concernant. » 
     Il soupira de nouveau, décidemment, votre absence le tracassait plus qu'il ne voulait l'admettre. De sa main gauche, à l'aide de l'élément hydro, il représenta dans le creux de sa main une petite statue de vous, le sourire aux lèvres. Il regarda avec amour et bienveillance cette représentation de vous, avant de ne refermer sa main dans un point, faisant disparaître cette petite illusion de vous. Neuvillette ne savait pas s'il pourrait garder ce fardeau plus longtemps avant qu'il n'en devienne fou. 
« Ma tendre [T/P], à tournoyer dans mes pensées, vous aller me faire perdre l'équilibre. »
     Neuvillette murmura cette dernière parole avant de ce décider à revenir derrière son bureau, se remettant au travail. 
     Alors qu'il approchait de la fin de son dossier, il put entendre les pas décisifs d'une personne se dirigeant vers son bureau. Cela l'ennuyait légèrement, lui qui avait spécifier au garde qui se trouvait de l'autre côté de la porte de ne laisser entrer personne, à part en cas d'extrême urgence. De ce fait, il espérait ne pas être déranger. Seulement, un léger vacarme se fit entendre de l'autre côté de la porte et les voix montèrent en puissance. Depuis son pupitre, Neuvillette ne pouvait que distinguer des bribe de conversation ça et là sans trop comprendre la raison de ce qui semblait être une dispute. L'irritation monta tranquillement lorsque soudain, la porte s'ouvrit brusquement avant de ne se refermer dans un même vacarme sonore. Levant les yeux afin de savoir de qui il s'agissait, son cœur se serra automatiquement à la vue de sa tendre amie [T/P]. Il aurait voulu se lever afin de pouvoir vous serrer dans ses bras, mais le simple fait d'enfin revoir ce visage au trait si familier le rassura tout autan, faisant disparaître cette inquiétude qui le rongeait depuis trop longtemps. 
PDV [T/P]:
« Quelle tête de mule celui-là! Plus têtu serait difficile à trouver, franchement! AH, Neuvillette, mon cher ami, comme vous m'avez manquer durant ce voyage! Mais ne vous inquiété pas, cette petite aventure est riche en rebondissement, vous ne serez pas déçu!  »
- Je suis ravi d'apprendre que votre voyage c'est bien passé ma chère amie.  »
Neuvillette répondit tout en gardant les yeux rivés sur ses dossiers, ne m'adressant que de très bref regards ça et là. 
- Et vous toujours impassible à ce que je vois. Mon cher ami, à quand aurons-nous droit à un sourire de votre part? C'est à croire si les rumeur ne disent pas juste à votre sujet mon ami. dis-je en m'appuyant contre son bureau, lui tournant le dos. 
- Et que disent les rumeurs à mon sujets? 
- Aaaaahhh, soupirais-je, si vous saviez le nombre de petits ragots que l'on raconte sur votre personne afin d'animer nos petits après-midi thé, vous n'en reviendriez pas. Les gens se demandent même parfois si vous êtes bien un humain tant vos émotions sont indéchiffrables! Même moi qui vous connaît depuis maintenant assez longtemps, j'ai toujours un certain mal à vous cerner mon ami. Mais, je dois admettre que cela fait partie de votre charme. 
- Hmmm, et bien soit, si ces divers récits amusent les gens, alors il en est ainsi. répondit-il, le nez toujours plongé dans ses documents. 
- N'y a-t-il donc rien qui ne puisse ébranler cette impassible et stoïque façade qu'est la votre, monsieur Neuvillette? »
     En posant cette question, le ton de ma voix se fit plus doux et curieux, presque taquin. Me retournant pour maintenant lui faire face, je remarquai qu'il fit une pause, d'un bref instant, certes, mais assez visible pour casser la fluidité de ses mouvements. Cette question l'avait-elle déstabilisé? Et ce pourquoi? 
     De son côté, le cœur de Neuvillette se serra, ne connaissant que trop  bien la réponse à cette question. Toutefois, il préféra rester interdit, de peur qu'émettre une réponse ne révèle son amour interdit. 
     Face à lui, son regard toujours plongé dans ses écrits, je pris un instant pour observer son visage. Ses cheveux blancs parsemés de teintes bleu, ce visage composée de traits fins, et pourtant, prononcés, arborant une certaine austérité. Cette peau blanche comme de la porcelaine, ses yeux couleur améthyste qui vous dévisageait aux moindre regard. Je pourrais m'y noyer si je m'aventurais à y plonger mon regard trop longtemps. Et puis, il y avait cette bouche. Ah, le nombre de fois où mon esprit s'était égarer à imaginer la baiser tendrement! Hélas, je ne pouvais souhaiter une telle chose, un soupir s'échappant de ma bouche face à cette triste réalité qu'est la mienne. Aurais-je un jour le droit de lui avouer mon doux amour?
     Ne voulant continuer à ruminer ces pensées noires, je décidais qu'il s'agissait du bon moment pour me changer les idées. Je m'éloignais du bureau afin d'aller chercher dans mon sac un objet que j'avais trouver lors de mon voyage. Je sortis la pochette d'un vieux vinyle dont le titre avait complètement disparu, ne donnant aucun indication sur le contenu de ce dernier. 
« Neuvillette, regardez donc ce que j'ai trouvé lors de mon voyage: un vieux vinyle! Voudriez-vous bien en découvrir son contenu avec moi? » 
     Alors que je sortais le vinyle afin de le placer sur la platine du gramophone, je lançais quelques regards en direction de mon ami qui, à mon désarroi, n'avait pas bouger d'un poil ni énoncer une quelconque réponse. Plaçant la pointe sur le bord du vinyle, la mélodie commença alors à raisonner à travers toute la pièce. L'air y était doux et calme, comme un secret que l'on vous murmure à l'oreille à l'abris des regards. D'un pas léger, je me dirigeais vers Neuvillette, m'imprégnant du rythme de la valse que jouait le gramophone. Puis, me plaçant à son côté, je fis une révérence, lui présentant ma main droite, plongeant mes yeux dans les siens. 
« Me ferriez-vous le plaisir de m'accorder cette danse, Monsieur Neuvillette? » 
     Je pus voir le bout de ses oreilles se teinter très légèrement d'un rose pâle avant d'acquiescer à ma requête, se levant avant de ne prendre ma main dans la sienne. Puis, d'un geste vif et remplis de délicatesse, il nous rapprocha à l'aide de son autre main, la posant ainsi délicatement dans mon dos. J'eus le souffle coupé l'espace d'un bref instant face à cette prise de risque soudaine, non pas que cela puisse me déplaire. Ensuite, c'est les corps collés l'un contre l'autre que Neuvillette se mit à mener la valse, suivant le rythme lent de la musique. 
     Pendant ce moment d'intimité, mon cœur battait la chamade contre ma poitrine, et mes joues arboraient probablement désormais une teinte rosée. Nous ne nous quittions pas du regards, oubliant complètement l'environnement qui se trouvait autour de nous. Seule la musique et le mouvement de nos corps était important, tout le reste pouvait bien disparaître. 
     Alors que je savourais cette valse, les traits de Neuvillette s'assombrirent, cachant une peine inconnu. Un sentiment désagréable s'empara alors de moi, une inquiétude, ou peut-être la sensation d'avoir compris, d'avoir enfin eu la réponse que je redoutais le plus. Mes émotions se chamboulèrent dans ma tête, et mon cœur se serra. Malgré cette proximité, j'avais l'impression qu'un gouffre se formait entre nous, une plaie ouverte qui ne se refermerait jamais. Mes pas se firent alors plus hésitants, douteux, ne sachant comment finir cette valse qui plus tôt, avait un goût sucré. 
     Alors que la valse touchait à sa fin, je me retrouvais appuyé dos à son bureau, la respiration légèrement saccadée. Le visage de Neuvillette, à peine à quelques centimètres du mien, je pouvais sentir sa respiration lente et chaude sur mon visage. Le silence avait repris sa place dans la pièce, ajoutant une certaine lourdeur à l'atmosphère qui nos entourait. 
« Pourquoi cette mélancolie sur votre visage, Monsieur Neuvillette? dis-je dans un souffle. Le simple fait de murmurer ces quelques mots me plongeait dans une tristesse profonde, connaissant déjà le dénouement de cet amour interdit. 
- Car je porte un lourd secret. Un secret qui me ronge de l'intérieur tel une gangrène qu'il faut arracher. Hélas, je n'ai pas la force de le faire moi-même, ayant peur des conséquences de cet acte. » 
     Sa voix était plus douce que d'habitude, à peine plus haute qu'un murmure. Elle paraissait assurée, et pourtant, elle était tremblotante et fébrile, remplis d'émotions poignante, lui qui d'ordinaire avait un timbre neutre. Cette humanité nouvelle dans sa voix me fit chavirer tel un bateau pris dans une tempête en haute mer. Je restais muette, ne pouvant émettre aucune parole de peur que ma tristesse ne se fasse entende. Était-ce la fin? La rupture d'une relation qui n'avait même pas eu la chance de fleurir au grand jour? Non, ce n'était pas possible, pas maintenant, pas après avoir partager un moment d'intimité tel que celui-là. 
     Sans m'en rendre compte, le vinyle avait déjà silencieusement entamé la prochaine piste qui avait été graver dessus. Un rythme lent et suave enveloppa alors doucement la pièce, la réchauffant par la même occasion. Pourquoi un tel changement d'ambiance, c'est comme si l'air autour de nous se soumettait aux complaintes de Neuvillette. En effet, se dernier me regardait avec plus de tendresse et de pudeur que jamais, les joues rosées, comme un enfant embarrasser de dévoiler son petit secret. 
« Ma chère amie [T/P], pardonnez mon jugement hâtif, mais mon cœur ne serait en décider autrement. »
     À peine avait-il fini de prononcer cette phrase qu'il prit délicatement mon visage dans ses mains avant de ne poser ses lèvres contre les miennes dans un baiser rempli d'amour et de tendresse. Mes yeux se fermèrent automatiquement au contact, et je sentis une explosion d'émotion dans mon cœur, frémissant de bonheur. Les joues chaudes et le cœur battant, j'enlaçais Neuvillette de tout mon être. Le temps semblait s'être arrêté, et en cet instant, rien ne comptait plus que de sentir nos cœurs vibrer l'un contre l'autre et nos lèvres danser l'une contre l'autre. Puis, après de longues minutes, nous nous séparâmes à contre cœur, la respiration encore chaude et légèrement haletante de ce baiser passionnel. 
« Alors c'est ça, l'amour»
     Il murmura ces quelques mots qui lui étaient encore nouveaux, une excitation nouvelle brillait maintenant dans ses yeux violets. Il esquissa un léger sourire, ses yeux ne quittant jamais les miens. L'émotion nouvelle d'enfin pouvoir vivre cet amour me fit monter les larmes aux yeux, ne pouvant les retenir plus longtemps. Face à ce spectacle, nous ne pûmes nous empêcher de rire avec légèreté de la situation, soulager d'avoir enlever un poids de nos cœurs amoureux. 
« Je vous aime [T/P]. Voudriez-vous bien rester à mes côté encore quelques temps?
- J'avais peur que jamais vous ne me le demandiez. Moi aussi je vous aime Neuvillette. » 
𝓗𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶... 𝓗𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶... 𝓒'𝓮𝓼𝓽 𝓬̧𝓪 𝓵'𝓐𝓶𝓸𝓾��
𝓗𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶... 𝓛𝓮 𝓰𝓻𝓪𝓷𝓭 𝓐𝓶𝓸𝓾𝓻!
𝓛'𝓐𝓶𝓸𝓾𝓻 𝓺𝓾𝓲 𝓯𝓪𝓲𝓽 𝓬𝓱𝓪𝓷𝓽𝓮𝓻 𝓵𝓪 𝓿𝓲𝓮. 𝓛𝓪̀ 𝓭𝓪𝓷𝓼 𝓽𝓮𝓼 𝓫𝓻𝓪𝓼, 𝓗𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶... 𝓙𝓮 𝓼𝓪𝓲𝓼 𝓭𝓮́𝓳𝓪̀... 𝓠𝓾𝓮 𝓶𝓸𝓷 𝓫𝓸𝓷𝓱𝓮𝓾𝓻 𝓮𝓼𝓽 𝓲𝓷𝓯𝓲𝓷𝓲!
𝓜𝓸𝓷 𝓬𝓸𝓮𝓾𝓻 𝓼'𝓪𝓯𝓯𝓸𝓵𝓮, 𝓗𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶...
𝓔𝓽 𝓳𝓮 𝓶'𝓮𝓷𝓿𝓸𝓵𝓮.
𝓙𝓮 𝓭𝓪𝓷𝓼𝓮 𝓼𝓸𝓾𝓼 𝓾𝓷𝓮 𝓹𝓵𝓾𝓲𝓮 𝓭'𝓮̨𝓽𝓸𝓲𝓵𝓮. 𝓣𝓾 𝓮𝓼 𝓬𝓮 𝓺𝓾𝓮 𝓳'𝓪𝓽𝓽𝓮𝓷𝓭𝓪𝓲𝓼, 𝓣𝓾 𝓮𝓼 𝓶𝓸𝓷 𝓻𝓮̂𝓿𝓮 𝓯𝓸𝓾!
𝓗𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶... 𝓗𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶 𝓱𝓾𝓶... 𝓒'𝓮𝓼𝓽 𝓬̧𝓪, 𝓵'𝓐𝓶𝓸𝓾𝓻!
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inemi · 6 months ago
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Vous nous laissez de merveilleuses chansons dont nous nous souviendrons.
Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec le soleil et la pluie comme bagages
Ils ont créé le temps des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre sur terre
Ils ont la douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Une tendresse infinie est gravée dans leurs coeurs
Mais parfois la tristesse monte dans ses yeux
Alors ils viennent
Réchauffez-vous à la maison
Et toi aussi
ils viendront
Tu peux retourner au fond des nuages
Et sourie encore sur beaucoup d'autres visages
Donnez un peu de votre tendresse à votre entourage
Quand quelqu'un d'autre veut te cacher sa tristesse
Parce qu'on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se pourrait que je ne sois plus humain
Si j'ai encore un ami qui me comprend vraiment
J'oublierai mes larmes et mes soucis
Peut-être alors
je viendrai chez toi
Réchauffe mon cœur
À ton bois
~Françoise Hardy~
🖤🖤🖤
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LE CHAT Un film poignant et radical à la mise en scène fine et terriblement juste. Granier Deferre choisit de tourner ce film dans un Paris apocalyptique, vieux, détruit, à l'image du couple Bouin, à la dérive et pour lequel aucun espoir ne sera plus permis. La désespérance de cette histoire est donc servie par une réalisation extrêmement délicate, qui, sur chaque plan, nous jettera au visage la fin de l'amour, la haine qui s'installe et l'attente si désespérée des personnages, l'attente d'une fin inéluctable déjà délivrée dés le premier plan. Gabin est glacial et Signoret est absolument bouleversante. Un film dur et d'une infinie tristesse qui nous plonge dans le morne quotidien d'un couple au crépuscule de la vie, usé et aigri par le temps. De leur amour, il ne reste plus que de lourds silences et de vains regards qui en disent plus que n'importe quel dialogue. Seuls, diminués et reclus dans leur pavillon au cœur d'un quartier qui n'est plus qu'un vaste chantier de démolition, ils sont trop habitués l'un à l'autre pour se dire qu'ils s'aiment, sont trop vieux pour se séparer et n'ont désormais plus que la confrontation pour briser un tant soit peu l'indifférence qui s'est installée entre eux. Véritable drame humain, Le Chat m'a autant troublé par sa cruauté et son réalisme, qu'il m'a ému par sa pudeur, sa simplicité, la fin d'une vie, le recommencement d'un nouveau siècle. Un film amer mais plein de justesse
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sh0esuke · 6 months ago
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" Wicked Obsession "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Jason Todd / Red Hood
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Son visage me hantait nuit et jour, et en vue de la force avec laquelle il occupait mes pensées, j'étais persuadée que ça allait causer ma perte.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : tentative d'enlèvement.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟕,𝟓𝟓𝟒.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Victor Zsasz.. Ça n'était pas rare que l'on entende parler de lui. Il était plutôt connu, non pas parce que c'était un criminel incarcéré à Arkham, mais plutôt parce qu'il était si particulier, si tordu, que parfois la simple énonciation de son prénom suffisait à nous faire oublier l'existence de bien pire criminels. Il avait récemment fait parler de lui après une énième évasion ⸺d'autres détenus tels que Poison Ivy et Double Face aussi, mais c'était la sienne qui avait retenu mon attention. Je n'avais pas pu résister. Quelques jours plus tard, je m'étais penchée sur son cas. Les psychopathes n'étaient habituellement pas ma came, mais après avoir vu une photo de lui sur les chaînes de télévision de Gotham, son visage m'avait hanté jusque dans mes songes. J'avais fini par céder, rongée par la curiosité; j'avais commencé à faire des recherches sur lui.
Victor Zsasz n'était ni créature ni monstre, c'était un humain comme moi ou l'étudiant assis à l'opposé de la pièce. Il était différent du Joker ou de Solomon Grundy. Il n'avait même rien à envier à Mister Pig. Ni clown, ni mutant, ni défiguré par de l'acide, il avait une couleur de peau claire et hormis un manque de pilosité sur l'entièreté de son corps, il paraissait banal. C'était ce que j'avais pensé au début.
Plus j'avais recherché des articles à son propos et puis je m'étais enfoncée dans ce puits sans fond.
Il apparaissait toujours de manière similaire : le corps à moitié nu, ou vêtu de son uniforme d'Arkham. Ses paupières ne se fermaient jamais. Il avait toujours les yeux grand ouverts, lui conférant l'apparence d'un véritable malade mental. C'était dérangeant. Il fixait les caméras d'une intensité saisissante, comme si il voyait au travers, comme si il regardait directement son public dans les yeux. La première fois que nos regards s'étaient 'croisés' j'avais finie bouche bée. Cependant, la chose qui ressortait le plus à mes yeux, était le nombre de cicatrices qui parsemaient son corps.
Je ne savais pas jusqu'où elles s'en allaient, mais selon Victor Zsasz lui-même, il comptait à l'aide de ses marques le nombre de victimes dont il avait ôté la vie. Ses cicatrices se composaient de quatre traits puis d'un cinquième les barrant à la verticale.
Sa peau en était recouverte.
Du torse, des bras, jusqu'au crâne.
Partout, il en avait partout.
Depuis son énième incarcération, j'avais ressenti le besoin ardent de me renseigner. Comment un tel monstre pouvait-il vivre à Gotham ? Comment procédait-il ? Et pourquoi diable Batman le laissait-il vivre ici au lieu de l'envoyer croupir six pieds sous terre ? C'était de la pure folie !
Je ne ressentais aucune once d'admiration, cette obsession était plutôt le résultat de ma peur et curiosité combinée. Il n'était pas impossible que nos chemins se croisent à l'avenir ⸺les vilains et civils c'était une grande histoire d'amour dans notre ville⸺ et.. je n'en savais rien. Je voulais juste savoir à quoi j'avais à faire.
Je savais que si je croisais la route du Joker, il me suffirait de me faire petite ⸺trop pris par l'idée d'attirer l'attention de Batman il s'en irait⸺ ainsi je pourrais me mettre à courir aussi vite que possible. Si je croisais Poison Ivy il me suffirait de lui confesser que j'avais des orchidées à la maison et que j'en prenais très grand soin ⸺mensonge de moitié : elles étaient en plastique, pour Double Face ne surtout pas lui adresser la parole, ainsi de suite. Mais Victor Zsasz, alors..? Me traquerait-il ? Où m'emmènerait-il ? C'était terrifiant !
Ce fut ce qui me retint ici.
Il avait été quatorze heure et demie lorsque je m'étais installée à ma bibliothèque universitaire. J'avais ouvert mon ordinateur, branché mon casque pour écouter un peu de musique puis fatalement, je m'étais mise à faire mes devoirs. J'avais rattrapé quelques cours, corrigé des feuilles volantes dont j'avais oublié le rôle, stabiloté des éléments essentiels comportant dates et définitions, ainsi de suite. Puis, lorsque l'ennui avait frappé à ma porte, mes pensées s'étaient faites curieuses. À ce moment là, j'avais été presque avachie contre la paume de ma main, des morceaux de papiers et des crayons éparpillés partout sur la grande table rectangulaire.
J'avais recommencé mes recherches sur Victor Zsasz.
Une vingtaine de fenêtres ouvertes sur mon site de recherche et plus d'une dizaine d'interviews visionnées plus tard, je n'avais toujours pas remarqué que le ciel était à présent d'un noir opaque.
Mes cours étaient recouverts de notes; des questions, des réflexions et surtout informations à son propos. Tout ce qui aurait pu m'en apprendre plus sur ce psychopathe. J'en avais un peu partout, mais principalement dans mon esprit. Ce qui y restait imprimé en grand était surtout son regard. Il continuait de me poursuivre. Je ne pouvais pas lui échapper même en restant éveillée et, à vrai dire, ça n'était pas en regardant des reportages sur lui ou en le voyant se faire arrêter sur vidéo que cela allait m'aider... J'avais besoin de le fuir.
Cette réflexion m'ouvrit les yeux.
Immédiatement, je fermai mon ordinateur, je laissai l'écran s'éteindre, soudain frappée par l'envie de bailler. Je me laissai aller, rangeant au même moment mes affaires. Je me dépêchais.
Je ne le remarquais qu'en cet instant ; il était terriblement tard. Presque vingt et une heure... Dans d'autres ville ce détail serait paru futile mais pas ici, pas à Gotham. Mes yeux s'étaient écarquillés dès l'instant où je m'en étais rendue compte. Juste après, j'avais senti mon portable vibrer sur la table.
Je m'arrêtai dans ma tâche pour m'en saisir.
« Tu rentres ? » m'avait-on écrit.
C'était Jason. La sécheresse présente dans son message ne me choqua pas. Je lui répondis de manière similaire.
« Oui. »
« T'es à la maison ? » insistai-je.
« Ouais. »
« D'accord. »
Trois petits points se mirent à tressaillir de son côté, il tapait sa réponse. Je restais assise sur le bord de la chaise, mes coudes posés sur la table avec mon portable en mains. Je dévisageai l'écran avec attention. Ravie n'aurait pas été le mot adapté pour qualifier ce que je ressentais, je n'étais pas ravie de parler avec lui, je n'étais pas ravie de lui rendre des comptes, pour autant, je n'étais pas ravie d'être fâchée contre lui.
Pas un seul instant l'idée d'éteindre mon portable ne me passa par la tête. J'attendis qu'il me parle. Même si ça avait pris plus longtemps que prévu, j'avais patienté calmement en m'étant occupée avec nos précédents messages.
« Je viens te chercher ? »
Me mordant l'intérieur de la joue, j'hésitai un moment. Je tapai, finalement :
« Je me débrouille. »
Habituellement j'aurais accepté. Ça n'était pas rare qu'il se charge de me raccompagner, surtout en vue d'où nous habitions. Jason venait souvent me chercher en moto, il nous faisait faire le tour de la ville, acheter de quoi manger dans un petit restaurant familial, puis manger dans un parc ou à la maison. Sauf que là, j'étais dans un tel esprit de contradiction que la simple idée d'accepter me semblait folle. À mes yeux, ça signifiait que je m'excusais, je le refusais, c'était purement inconcevable.
J'étais consciente que je jouais à un jeu dangereux, aveuglée par ma rancœur, je n'en fis rien.
Abandonnant mon portable et commençant à ranger mes affaires, j'ignorai le vacarme que cela provoquait. Mes feuilles se froissèrent, mon casque se tordit dans mon sac et mon ordinateur se cogna contre le fessier de ma chaise dans sa chute ⸺puisque je m'étais levée entre temps. Il ne restait pas grand chose à faire après ça. Peut-être vérifier que je n'avais rien oublié et enfiler ma veste en cuir. L'ambiance de la bibliothèque était agréable, rester ici quelques minutes de plus ne m'aurait pas déplu. Je n'étais pas particulièrement charmée par ce qui allait suivre. Presser le pas dans la rue en pleine nuit et vérifier chaque coin de rue n'était pas mon passe-temps favoris.. Je me réconfortais avec la promesse de faire plus attention la prochaine fois, et aussi avec la pensée que dans quelques heures j'aurais enfin rejoint mon lit.
Ma carte d'étudiante m'accompagnait dans ma sortie, comme d'habitude; je l'avais utilisé sur la petite porte électronique. Celle-ci s'ouvrit sans mal, j'en profitai pour saluer les employés ⸺une jeune femme et un vieux monsieur⸺ avant de quitter les lieux. Je la rangeai dans ma poche et commençai à marcher en direction de chez moi.
Il y avait un centre commercial pas très loin, il devait être fermé depuis quelques minutes en vue de l'heure. De même pour les boutiques qui se trouvaient aux alentours de la bibliothèque universitaire. L'endroit était vachement désert. Hormis les lampadaires qui éclairaient mon chemin, je ne vis rien d'intéressant.
Il n'y avait pas un chat.
Malgré tout, je ne lui fis pas confiance. Ce calme plat pouvait bien me tourner autour et me susurrer des mots doux au creux de l'oreille, je m'en fichais éperdument. D'une vitesse alarmante, je marchais. Mon sac au plus près de moi, mon portable dans ma main et dans l'autre un taser, je restais sur mes gardes. Je ne l'écoutais pas, je ne m'attardais pas ici, au beau milieu de la nuit, quitte à le laisser détourner mon attention.
Mon objectif restait le même : retourner à la maison.
Sur ma route, mes pensées se mirent à divaguer, rapidement, je me mis à songer à Jason. Enfermé à la maison, il devait être fou d'inquiétude. Sachant que ce que je faisais était le sujet de notre dispute, je ne pouvais pas m'empêcher de culpabiliser. On ne se disputait pas souvent, presque jamais à vrai dire. Nous étions constamment sur la même longueur d'ondes. Mais lorsqu'il s'agissait de choses qui lui déplaisaient, Jason avait tendance à rapidement perdre son calme.
Notre confrontation remontait à une semaine, néanmoins sa fraîcheur restait indemne. C'était presque comme si nous nous étions disputés hier, voire ce matin même.
À cette pensée, je soufflai.
C'était ridicule. Non. Il était ridicule.
N'étant pas d'humeur à revivre notre altercation, je pris la décision de me concentrer sur mon trajet. J'avais retrouvé un trottoir avec sur sa droite une route. Ici j'étais plus dans un quartier résidentiel, mon université n'était plus qu'un lointain souvenir. Je jetai un coup d'œil au ciel recouvert d'étoiles, puis les buildings sur les côtés de la route. J'admirais leur structure, couleurs et les silhouettes de leur habitants lorsque j'apercevais des fenêtres illuminées de silhouettes animées. Le temps de quelques minutes, j'étais distraite, je ne pensais plus à rien.
Puis, je sentis quelqu'un m'approcher par derrière. Ça avait été soudain.
J'avais senti un frisson remonter mon échine et des bruits de pas s'intensifier. J'avais immédiatement tourné la tête, pas par panique mais plus par réflexe. J'avais resserré ma prise sur mon taser. Rien ne m'apparut, seule une ombre à quelques mètres de moi, se faufilant à l'intérieur d'une ruelle m'alarma. Ma respiration s'accélérait.
Je n'avais pas rêvé, quelqu'un me suivait.
Les mots de Jason me revinrent en tête, le nombre de fois où il m'avait promettre de faire attention, de ne jamais partir de quelque part sans le prévenir lorsqu'il faisait nuit.. Ça n'était pas la première fois que je risquais ma vie dans le noir mais ça restait toujours aussi terrifiant. J'en venais à me demander si ça avait un rapport avec mes recherches sur Victor Zsasz ⸺un agresseur habituellement ne cherchait pas à se cacher : il avait plutôt tendance à marcher derrière sa victime histoire de jouer au chasseur et à la proie⸺ Est-ce que.. Est-ce que j'étais visée..?
Non, c'était inconcevable. C'était idiot.
Je n'étais qu'une étudiante banale. Certes, je sortais avec le fils de Bruce Wayne, mais ça n'était pas l'information la plus partagée auprès des médias de Gotham. Ça n'était qu'un pur hasard, voilà tout. Il me suffirait de marcher plus vite que lui, voire de l'attaquer si il venait à trop s'approcher.
Une fois retournée, je commençai à foncer direction chez moi. J'ignorai le bruit de pas qui persistait à me suivre, pareil pour l'impression d'être épiée de haut en bas. Je me dépêchais autant que possible, mon sac encré dans ma peau et mon portable broyé contre ma paume de main. J'étais tant paniquée, l'idée d'appeler Jason à l'aide ne me traversa pas l'esprit. J'étais plus concentrée sur l'objectif de m'en sortir, je n'étais pas persuadée qu'en passant un coup de fil j'allais mourir, c'était juste que je n'y pensais pas. Mon portable n'avait aucune fonction sur le moment, outre celle de support émotionnel. Je tapai des pieds en marchant. Il avait dû comprendre que je l'avais repéré car désormais il ne se cachait plus, je le sentais non seulement plus proche mais je l'entendais aussi. Je n'osais pas considérer depuis combien de temps il m'avait suivie. La librairie universitaire ? Le quartier résidentiel ?
Je clignai des yeux d'un geste alarmé, au même moment, il se saisit de mon bras.
Mon corps fut emporté contre mon gré, ça avait été aussi violent que je l'avais imaginé. Aucune once de délicatesse, j'avais été tirée sur le côté contre une surface horriblement dure et la prise exercée sur mon bras forçait un grognement hors de mes lèvres.
Ce à quoi je ne m'étais pas attendue, en revanche, fut de sentir mes pieds se décoller du sol, enfin, je m'étais attendue à être plaquée contre un mur, mais pas à sentir le vent me frapper en plein visage et à avoir soudain froid. Mes paupières restèrent gluées sur elles-mêmes; ça ne pouvait être qu'un mauvais rêve. J'allais sûrement me réveiller dans les bras de Jason et tout irait mieux. Je l'imaginais déjà me réconforter et accompagner mon matin d'un délicieux petit-déjeuner.
C'était⸺
« Eh, eh, ça va ? »
Je rouvris les yeux.
« Tu m'entends ? Comment tu te sens ? »
La voix était tendre, robotique certes, mais d'une délicatesse perturbante. Sachant que j'étais sur le point de me faire attaquer, ça n'était pas vraiment le genre de ton auquel je m'étais attendue.. Toutefois, je comprenais rapidement la situation en ouvrant les yeux. Tout fit immédiatement sens.
« R⸺Red Hood ? »
Abasourdie, je m'accrochai à ses épaules, mon portable et taser en tombèrent par terre. Je regardai autour de nous. Il.. Je⸺ C'était plus fou que prévu.
J'avais été sauvé par un vigilante ? Moi ?
« On dirait que je suis arrivé à temps. » dit-il.
Nous étions sur le balcon d'un immeuble, pas très haut. Je n'avais aucune idée de comment il avait fait ça, la seule chose dont j'étais certaine était que le danger avait été écarté, je ne voyais plus l'homme. Il venait de me sauver. Cela suffit à faire s'emballer mon cœur.
« Merci, oh mon Dieu, merci infiniment ! »
Je le pris dans mes bras avant de me séparer de lui.
« J'avais vraiment pas envie de courir pour ma vie, vous m'avez sauvée. Vous êtes un héros ! » m'exclamai-je.
« C'était trois fois rien, t'en fais pas. »
S'abaissant, il récupéra mes affaires et me les tendit. L'écran de mon portable s'allumait au même moment. Je récupérai le tout et en profitai pour encore le remercier. Ce genre de sauvetage était une routine pour un héros comme lui, il le faisait matin et soir c'était certain, donc le remercier ne signifiait sûrement rien à ses yeux, ça devait même lui paraître un peu bête, mais j'étais incapable de me retenir. Je lui étais terriblement reconnaissance. Qui sait ce qui aurait pu m'arriver...
« C'est dangereux de traîner ici la nuit, tu le sais, non ? »
« Mhh, désolée. »
Il arqua un sourcil.
« Qu'est-ce que tu faisais ? »
« Je travaillais à la bibliothèque, j'avais des cours à rattraper et.. »
Je zieutai nerveusement mon portable. Cliquant sur un des boutons de sa droite, il se ralluma et me dévoila la photo de Jason que j'avais mise en fond d'écran ainsi que l'heure tardive. La simple vue de son sourire me réchauffa le cœur. Je relevai ensuite la tête, embarrassée. Red Hood avait dû le voir. Il ne fit aucun commentaire dessus, tant mieux.
« Pardon, je voulais vraiment pas vous importuner. C'est idiot. »
« Si j'étais pas arrivé Dieu sait ce qui aurait pu se passer. » il acquiesça. « Tu devrais pas sortir à une telle heure, ton copain te l'a jamais dit ? »
J'esquissai un rictus.
« Vous parlez comme lui.. »
Red Hood me tapota l'épaule. Toutefois, à m'y méprendre, cela ressembla plus à une caresse.
« Alors il serait peut-être temps de l'écouter. Gotham c'est pas vraiment l'endroit rêver pour se balader tard, surtout quand on est une si jolie fille. »
« Mhh, mhh, je m'en souviendrai. »
Je rangeai rapidement mes affaires dans les poches avant de mon sac et jetai un coup d'œil sur la vue que nous avions d'ici. Cela ne tarda pas à me mettre mal à l'aise. Après tout, ce balcon appartenait à quelqu'un.. C'était illégal, non ? Je ne me sentais pas très confortable à l'idée de m'attarder ici, surtout que, après un tel évènement, j'avais dix fois plus envie de rentrer chez moi. La présence d'un héros était toujours rassurante, toutefois rien n'égalait le confort de mon lit.
« Dites, euhm.. ça vous dérange de m'aider à descendre ? Il faut vraiment que je rentre. »
Je me grattai nerveusement la joue.
« Bien sûr. » répliqua Red Hood. « Tu permets que je te raccompagne ? J'aimerais pas qu'il t'arrive quelque chose en cours de route. » il renchérit.
« Si ça vous dérange pas, c'est gentil.  » souris-je.
Notre proximité ne me fut pas aussi désagréable que prévue. À le sentir passer ses bras derrière mon corps afin de me mettre en position de jeune mariée, me forçant au passage à enrouler mes bras autour de sa nuque, tout cela me sembla étrangement familier. Ça me rappelait Jason, tout simplement. Mais.. ce n'était pas que la position. C'était la manière avec laquelle Red Hood s'assurait que mon sac tienne contre moi, la manière dont il me regardait avant de se jeter dans le vide, un peu comme si.. comme si il m'avait déjà serrée dans ses bras. Était-ce parce qu'il avait l'habitude de sauver des demoiselles en détresse ? Sûrement. Toutefois, le fait que nos corps réagissent aussi bien l'un auprès de l'autre me laissait perplexe.
Je n'avais pas l'habitude de sauter dans les bras du premier garçon venu, alors pourquoi ça m'était si naturel maintenant ? Même la forme de son corps, l'épaisseur de ses biceps.. Tout ça m'était étrangement familier. Je ne le connaissais ni d'Adam ni d'Ève, c'était la première fois que je rencontrais Red Hood. L'aisance avec laquelle nous avions discuté et nous étions rapprochés laissa un goût âcre dans ma bouche. Je ne comprenais pas.
Mes yeux ne quittèrent pas son masque, pas jusqu'à ce qu'il atterrisse sur le trottoir. Red Hood m'aida à me redresser, je posai mes pieds chaussés de mocassins au sol et rapportai immédiatement mon sac à mon épaule. Quant à lui, il scannait les alentours ⸺j'imaginais qu'il était à la recherche du mystérieux inconnu.
« Vous savez.. Vous me rappelez mon copain. » avouai-je.
« Mhh ? »
Red Hood baissa la tête dans ma direction, même avec son masque recouvrant ses yeux je le sentis me dévisager.
« Il s'appelle Jason. »
« Jason ? Chic prénom. » il répéta.
Sa simple évocation suffit à me rendre embarrassée. J'apportai mes mains derrière mon dos.
« N'est-ce pas ? »
« Il sait que t'es toute seule dehors à une telle heure ton Jason ? Ça me paraît pas responsable. »
Je secouai la tête.
« C'est ma faute. »
Sans m'interrompre, Red Hood posa sa main dans le bas de mon dos. L'aisance avec laquelle il avait agi ne m'avait pas surprise au départ, encore une fois, ça m'avait semblé naturel. La manière dont il s'était approché, m'avait frôlée puis guidée dans une ruelle parut presque habituelle, pour nous, ou son métier en tant que héros ? Toutefois, j'avais rapidement repris mes esprits ⸺comment pouvait-il me toucher aussi intimement alors qu'il me savait prise ?⸺ et lui avais jeté un petit coup d'œil sévère. Le vigilante se retira sans attendre. C'était bien mieux comme ça, il était évident que quelque chose d'étrange s'était produit entre nous, mais j'avais quelqu'un. J'aimais Jason. Ça n'était pas parce que ce Red Hood m'avait sauvée que je me devais de le remercier de cette manière.
Peut-être que je m'emballais, je tirais une conclusion très rapide, je préférais tout de même mettre les choses au clair. Pas de main sur mon corps.
« Vous vous êtes disputés ? C'est pour ça que tu es sortie travailler ce soir ? »
« Ah ! Vous faites dans la thérapie maintenant les héros ? » le questionnai-je dans un rire.
« Pas spécialement. » il sourit. « C'est juste que tu dois avoir une bonne raison pour t'être mise en danger ce soir. »
La ruelle était assez étroite, nous la traversâmes sans encombre avant de voir d'autres trottoirs et une route les coupant. Sur ma gauche, j'aperçus une moto. Red Hood me guida vers elle.
« C'est débile.. »
Extirpant un casque sous le siège il me le tendit. Je l'enfilai tout en déblatérant mes problèmes à ce parfait inconnu.
« Dites, vous vous êtes déjà battus contre Victor Zsasz ? »
« Jamais. »
« Batman l'a fait une tonne de fois, non ? »
« Batman... Batman fait ce qu'il peut pour garder ces cinglés sous verrous ouais. En revanche, je vois pas le rapport entre un psychopathe et une petite étudiante comme toi. »
« Moi ? Oh rien ! » je m'exclamai. « C'est juste que je l'ai vu pour la première fois y'a quelques semaines, bien sûr j'avais entendu parler de lui, mais c'est comme Double Face, le Chapelier Fou, à un moment donné on arrête d'y penser et on laisse Nightwing ou Batman s'en charger. Ou vous, bien sûr. »
Red Hood acquiesça. De ce simple geste, il m'incitait à poursuivre, ce que je fis sans hésitation.
« Il m'a fait peur. »
« Peur ? »
« Je le regardais à travers un ��cran.. pourtant j'ai eu cette impression que c'était lui qui me voyait. »
Nerveusement, je me mis à triturer mes doigts, c'était un peu humiliant à confesser. Tous les vilains à Gotham faisaient peur, il n'y avait aucune honte à l'avouer, qu'ils soient gros, fins, petits, grands, ils avaient tous une sale allure qui faisaient faire des cauchemars même aux plus grands. Surtout le Joker. Mais l'avouer à quelqu'un qui combattait ces choses du matin au soir c'était une sacrée expérience.. À l'instar d'avoir dit que j'avais fait pipi au lit. J'avouais que moi, une jeune adulte, j'étais terrifiée par des malades mentaux. C'était bizarre, non ? Je n'en savais rien... C'était juste ce que je ressentais.
Face au silence de Red Hood, je conclus donc.
« Je n'en ai parlé à personne. Ni à Jason, ni à mes amis, c'est juste trop étrange. » dis-je. « Mais cette impression qu'il me connaissait et qu'il me suivait ne me lâchait pas. Je sais que le Joker est plus fou que lui mais jusqu'à maintenant je n'avais jamais croisé un tel regard. »
« Tu ne te sens pas en sécurité ? »
« Mhh ? »
« Chez toi. »
« Si je me sens menacée ? »
Il fit oui.
« Non ! Absolument pas. Vous connaissez pas mon copain, il fait au moins dix fois votre taille, c'est un vrai colosse ! » plaisantai-je.
« Un colosse, hein ? »
« Je sais que je risque rien tant qu'il est là, même si on est fâchés. » j'affirmai. « Ça n'était qu'une sensation, un truc que j'arrive toujours pas à contrôler. Je me suis dis que si je me renseignais sur lui, que je m'habituais à son visage ça m'aiderait. »
« Et ça a fonctionné ? »
J'haussai les épaules de manière évasive.
« Pas vraiment.. »
« Je parie que tu lui en as pas parlé. »
« De ? »
« De tout ça, à ton copain. »
Je lui jetai un sourire anxieux.
« Pour dire quoi ? Je vous l'ai expliqué, c'est trop étrange.. Je vais pas lui dire que le regard d'un psychopathe m'obsède, il est trop mignon pour que je l'embête avec un truc aussi idiot ! »
Red Hood se gratta la nuque. Je l'entendais peu après se racler la gorge. Il me fit rapidement signe de m'asseoir sur sa moto, je lui obéis.
« Te bile pas, je suis certain que ça va s'arranger. Ton Jason a l'air d'être un chic type vu comment tu parles de lui. »
Il me rejoignit, je passai par pur automatisme mes bras autour de sa taille, je m'accrochai à lui, le laissant faire démarrer sa moto et retirer la cale. Ma joue se colla à son dos, mes yeux se fermèrent.
Puis, dans un murmur je lui répondis :
« C'est le meilleur. »
Le guider jusqu'à chez moi fut plus facile que prévu, il n'y avait personne sur la route et Red Hood roulait relativement vite. Je me permettais de commenter, le guidant à travers les rues de Gotham, je bravais vents et tempêtes pour les pointer du doigt. Red Hood m'écouta attentivement tout le long, il n'allait pas trop vite de manière à ne pas me mettre mal à l'aise, mais je le sentais quand même se dépêcher un peu. À une telle vitesse, je pouvais non seulement me décoller de lui, mais aussi relever la tête. Le ciel ne fut pas la seule chose que je contemplais; il y avait les bâtiments autour de nous, les lampadaires tamisés, les coins d'ombres provenant de nombreuses ruelles et certains passants qui pressaient le pas.
Le trajet ne fut pas très long, je n'habitais pas loin de mon université ⸺habituellement je prenais le bus⸺, nous fûmes donc arrivés sous peu. Je signalai à Red Hood mon immeuble ⸺d'un style new-yorkais⸺ et il se garait juste devant, entre deux grosses voitures noires. Il éteignit le moteur et fit tanguer sa moto.
Il enclencha la cale, je descendis juste après. Tranquillement, je montai sur le trottoir de mon immeuble.
« Encore merci, Red Hood. »
Je m'étais retournée afin de lui parler. Deux doigts contre sa tempe, il me salua.
« Va retrouver ton copain, miss, je suis sûr qu'il se fait un sang d'encre pour toi. » il dit simplement.
« Mhh, vous avez raison. »
Cet au revoir était assez déprimant, mais la nuit ne faisait que débuter, Red Hood devait avoir tant d'autres personnes à sauver.. L'idée de le monopoliser en dépit de la détresse d'autrui me déplus. Je me contentais donc de cette maigre interaction. Son casque entre mes mains, je le lui tendis finalement. Red Hood le récupéra accompagné d'un hochement de tête.
« Je vais vous laisser. Prenez soin de vous. »
« Je te retourne le conseil. » il me taquina.
« C'est promis. » souris-je.
Il me fit un petit signe de la tête désignant mon immeuble, je comprenais sans mal qu'il voulait me voir rentrer avant de s'en aller.
Ne désirant pas lui faire perdre plus de temps, je m'en allai rapidement grimper les escaliers de mon chez moi. C'était déjà gentil de sa part d'attendre.. Mes doigts se tenaient contre la vieille rambarde métallique. Elle tremblait sous ma prise, sans parler de la peinture noire dessus qui s'écaillait. Je tapai ensuite le code d'entrée menant au hall et me frayai un chemin à l'intérieur. J'avais agi par pure habitude. J'en profitai pour jeter un coup d'œil aux boîtes aux lettres, et me retourner, désirant apercevoir Red Hood.
Je le vis de justesse, il avait redémarré sa moto et s'en allait sous mes yeux. Il ne me remarquait pas ⸺il devait penser que je ne m'étais pas retournée⸺. Mon regard restait rivé sur lui. J'attendis qu'il ait entièrement disparu.
Puis, finalement, je me tournai.
Rapprochant la lanière de mon sac sur mon épaule, je poussai celui-ci contre ma hanche. Avec mon ordinateur, mon casque, et le reste de mes affaires dedans, il se faisait lourd; surtout que je ne le portais que d'un côté.. Je le transportais avec moi depuis ce matin, j'étais en train d'atteindre ma limite. J'avais hâte de m'en débarrasser. N'ayant aucun ascenseur disponible, je fus contrainte d'emprunter un second escalier. Heureusement pour moi, je n'habitais qu'au deuxième étage. Guidée par une dernière goutte de volonté, je me mis en route. J'avais déjà la chance d'avoir été déposée ici, je m'estimais heureuse de ne pas avoir eu à prendre les transports ou marcher à pieds de la bibliothèque universitaire jusqu'ici.
Les lumières automatiques m'accompagnèrent dans ma montée. Avec pour seuls bruits, ceux que je faisais en marchant et en respirant. La cage d'escalier était, sans surprise, vide, je n'entendais rien provenant de chez les voisins, rien depuis l'extérieur. Le changement d'ambiance était radical.
Passée la porte d'entrée de mon chez moi, je fus immédiatement accueillie par un profond silence. Mon sac de cours restait contre mon épaule, ma main libre, elle, sur la poignée. Là, bêtement figée sur le palier, j'observai avec curiosité l'intérieur de l'appartement, silencieux au possible et aussi plongé dans l'obscurité, avec comme seule source de lumière les baies vitrées au fond du salon sur la gauche. Pas de lumière dans la cuisine, ni dans le couloir menant aux deux dernières pièces, rien, l'endroit était désert. L'appartement était plongé dans un état de mutisme angoissant, j'en eus presque l'envie de faire demi-tour.
Habituellement, Jason était scotché à son ordinateur auprès des fenêtres, ou alors il regardait la télévision, voire il parfumait toute la maison à l'aide de ses talents culinaires. Habituellement, Jason m'attendait.
Je fermai la porte d'entrée. Faisant mon entrée dans le salon, j'abandonnai mon sac au sol et me séparai de mes souliers. Je me saisis de mes mocassins et cherchai une petite place dans la commode juste à côté, nous n'avions pas une tonne de chaussures mais le meuble restait étroit. Je parvins à les ranger une fois les vieux chaussons de Jason pliés et écrasés. Je fermai ensuite le placard, me retournai et retirai ma veste. Ce fut tranquillement que j'avais commencé à enlever mon surplus de vêtements, j'évitais de faire trop de bruit. Le calme instauré me forçait à faire attention. Il était étrangement réconfortant. Ou alors j'étais peut-être juste épuisée, ça devait aller ensemble, le trajet m'avait davantage fatiguée, mon lit me manquait terriblement.
Je ne tardai pas à faire volte-face, un bruit m'avait surprise. Une porte s'était close.
Une silhouette naquit depuis la pénombre du couloir, une imposante et familière silhouette. Une voix s'éleva au même moment. La sienne.
« ⸺la chercher. Ouais. Merci Bruce. »
Jason raccrocha.
Il était habillé des pieds à la tête, chaussures, manteau ⸺qu'il venait d'enfiler⸺, pantalon, ainsi de suite. Il était prêt à sortir.
Jason et moi avions eu une réaction similaire lorsque nos regards s'étaient croisés. Il s'était figé sur place. Au même moment, ses chaussures avaient grincé contre le parquet près de la table de la salle à manger. Ses yeux étaient grand ouvert.
« Hey. » je soufflai.
Il répondit sans attendre, abandonnant son portable au passage.
« Hey. »
Je marchai jusqu'à lui.
Jason avait l'air plus que préoccupé, il me dévisageait avec inquiétude. Je n'étais honnêtement pas sûre d'être toujours fâchée contre lui, après cette soirée, je ne voulais qu'une chose et c'était rester auprès de lui. Je me fichais des jurons que nous avions pu  échanger je m'en fichais de sa colère, je m'en fichais de la mienne.
Jason me questionnait du regard. Il avança d'un pas afin de me rejoindre.
« J'allais justement venir te⸺ »
Je le coupai, me saisissant de sa main.
Elle était douce, une aura de chaleur en émanait ce qui contrastait avec mes doigts glacés. Jason ne me refusait pas. Je le sentis désespéré, il entrelaçait rapidement ses doigts aux miens, m'empêchant ainsi de m'en aller. Le contact entre son épiderme et le mien fit paniquer mon cœur. Cela faisait combien de jours que nous ne nous étions pas touchés ? J'en avais oublié à quel point il était addictif... Il était tout autour de moi, dans mon regard, dans mon esprit, contre ma peau, auprès de mon cœur. Il en devenait mon oxygène. Son eau de Cologne se fraya un chemin au travers de mes narines jusqu'à repeindre l'intérieur de mes poumons.
Ce fut à l'instar d'un poison, une sorte de potion qui, une fois inhalée, me rendit totalement charmée par lui.
Mes lèvres se plissèrent. Je les forçai à former une fine ligne, le temps de chercher quoi lui dire. Cela me prit un peu de temps. Puis, finalement..
« Je suis désolée. »
Mon cœur s'emballait.
« Je t'aime, j'ai pas envie qu'on reste fâchés. J'aurais dû t'appeler. »
« Tu déconnes ? C'est ma faute à moi. »
Jason apporta sa seconde main derrière ma tête, il me rapprocha de lui pour déposer un baiser contre ma tempe.
« T'es une grande fille, j'avais pas à m'énerver. » dit-il. « Je suis rassuré que tu sois là, je commençais à m'inquiéter. T'es rentrée en bus ? »
« J'ai.. Je⸺ Oui. J'ai pris le bus. »
Loin de moi l'idée de l'inquiéter.
Jason méritait mieux que ça, mieux que d'apprendre que j'étais une immense idiote et que j'avais failli mourir à cause de ma fierté. J'avais compris ma leçon. Alors qu'il me faisait face, que ses beaux yeux bleu pétillant se perdaient dans les miens, que ma main reposait contre la sienne dans une douce enlace au parfum de romance, la simple idée de briser son illusion me broyait le cœur. Il était si doux.. Jason ne méritait pas de payer pour mes bêtises, il méritait que je m'améliore.
Il méritait une meilleure version de moi.
« Vraiment ? » s'étonna-t-il. « Tant mieux. »
« La prochaine fois viens, s'il te plaît. Je préfère rentrer avec toi. »
« Bien sûr. »
Jason retira sa main de mes cheveux, il déposa le dos de ses doigts contre ma joue, qu'il se mit ensuite à tendrement caresser. Jason accompagnait le tout d'un fin sourire.
« Tout ce que tu veux. »
Quant à moi, je passai mon bras libre autour de sa taille et collai ma joue libre à son torse. Le besoin de me rapprocher de lui m'était vital. J'écoutais attentivement les battements de son cœur, le regard perdu dans le vide et ma main toujours accrochée à la sienne. Tout s'était passé si vite, j'avais l'impression que ma rencontre avec Red Hood n'était plus qu'un distant souvenir. Une hallucination, un mirage embrumant le reste de ma mémoire. Surtout, ma proximité avec le vigilante m'avait rappelé à quel point j'aimais Jason. Ça n'était pas la première fois que je ressentais le besoin ardent de le toucher, de me recueillir auprès de lui, mais c'était une chose puissante, un désir contre lequel j'étais désarmée.
Nous restions ainsi.
Ni Jason ni moi ne bougeâmes.
Au cœur de notre appartement, plongés dans la pénombre, il n'y avait que nous deux. Pas un son, pas un geste. Ce fut intime. Nos corps avaient fusionnés le temps de cette étreinte, le temps de nous laisser récupérer. Le temps de nous remémorer les sensations que nous procuraient le simple fait d'être l'un contre l'autre.
J'aimais entendre son cœur battre. Il palpitait contre sa peau d'une vitesse folle, mais je n'étais pas en mesure de le lui reprocher, sachant que le mien battait en symbiose avec le sien. Ses battements s'étaient synchronisés et, bêtement, j'espérais que Jason s'en rende compte. J'espérais qu'au travers de nos mains, de ma joue, n'importe quoi, il saisisse la force de mes sentiments. Il n'était pas seul. Moi aussi je l'aimais à la folie. Je l'admirais tout autant. Je le désirais.
« T'es sûre que tu vas bien ? » murmura Jason. « Tu m'as l'air secouée. » insista-t-il.
Je fis oui de la tête.
Mon bras se resserra sur sa taille.
« Reste avec moi, c'est tout. »
« D'accord, d'accord, je bouge pas. Je suis là je reste là. »
Jason embrassa de nouveau ma tempe. Il chercha à me rassurer, baisant ma peau, caressant le dos de ma main de son pouce, il ne recula devant rien pour m'apaiser. Cela fonctionna à merveille.
Un soupir d'aise m'échappait.
« Est-ce qu'on peut aller se coucher ? Je tiens plus debout. »
« C'est toi qui décide, mon cœur. »
Sa main se sépara de mon visage. Jason replaçait quelques mèches de mes cheveux derrière mon oreille sans me lâcher du regard, je l'observais à mon tour. C'était innocent. La manière dont nos yeux s'adoraient, perdus dans leur contemplation, celle dont nos cœurs battaient à l'unisson, tout me rappelait ce pourquoi j'étais tombée amoureuse de lui.
Derrière sa montagne de muscles, Jason cachait une vie remplie de mystères, des secrets et regrets à n'en plus finir. Jusqu'à présent je n'avais pas été mise dans la confidence. Son père adoptif Bruce Wayne me paraissait complice mais je n'osais pas le questionner, ça n'était pas ma place. Je l'aimais malgré le poids qu'il portait sur ses épaules et même malgré les cicatrices qui tâchaient sa chair. J'avais confiance en lui. Nuit et jour il me rendait heureuse. Depuis que nous avions commencé notre relation, hauts et bas nous avaient testé, mais mon affection pour lui n'avait cessé de grandir. Je l'aimais avec un grand A. Je l'aimais comme on aimait l'univers, comme on aimait la simplicité et la fatalité dans notre mortalité. Je l'aimais comme l'on inspirait, expirait. Je l'adorais.
La main de Jason quittait la mienne, sa seconde s'écartait encore de mon visage. Il se reculait un peu de moi.
« Tu veux pas dîner avant ? »
« Non merci. » répondis-je.
Il arqua un sourcil.
« Tu vas directement au lit, alors ? »
« Je prendrai ma douche demain matin si ça te dérange pas. Je vais tomber sinon. »
« J'ai connu pire. » il me rassura dans un sourire taquin. « Je te ferai un bon petit-déjeuner quand tu te réveilleras, promis. »
« Ça me paraît bien.. »
« J'en suis certain. »
« Merci, Jason. »
Il secoua la tête.
« Me remercie pas, c'est le moins que je puisse faire. Je serais un terrible petit-ami si je prenais pas soin de toi. »
« Mhh, non. »
Ce fut à mon tour de secouer la tête.
« Tu es le meilleur. » j'affirmai. « N'en doute pas. »
Penchée dans sa direction, je me saisis de son visage en coupe. Jason étouffa un rire.
« Si tu le dis je suis forcé de te croire. »
Il me suivit tandis que je le guidai jusqu'à moi.
« Tant mieux, parce que t'as pas le choix. Maintenant embrasse moi. »
« Tout de suite, madame. »
Mes lèvres effleurèrent les siennes puis, dans un geste hâté, elles se rencontrèrent. Je l'embrassais tendrement. Le temps de le retrouver, de le goûter autant que je le pouvais même avec cette cruelle fatigue qui épuisait mes muscles, je me perdis dans la tendresse de notre échange. Je me reculai, histoire de respirer, mais revins aussitôt à la charge pour bécoter de nouveau ses lèvres. Jason fit de même. Il attrapait mes hanches, les yeux clos, il m'embrassait en retour de la même manière. Cela me suffit. Cela nous suffit.
J'embrassai la commissure de ses lèvres, je baisai sa mâchoire.
Mes bisous ne furent pas rapides, ni trop forts d'ailleurs, je bougeai et le chouchoutai avec grand calme. Ce moment que nous partagions n'était pas éternel, il était la preuve de notre affection éphémère l'un pour l'autre, il n'était pas là pour le marquer à vie ou pour nous en faire mal au cœur. Il était là pour exprimer la véracité de nos sentiments ce qui, à mes yeux, était amplement suffisant.
Pas besoin de caresses sensuelles, pas besoin de finir à bout de souffle. Ces légers baisers étaient les porteurs d'un bien plus lourd message.
Après avoir déposé une traînée de baisers sur mon visage, Jason se recula de moi. Il récupéra son portable.
« Tu veux boire un truc avant ? »
« De l'eau, oui. J'ai un peu soif. »
« Je vais te chercher une bouteille, m'attends pas, va dans la chambre. »
« Mhh, d'accord. »
Jason me pinça gentiment la joue en guise de salutation. Il ne tardait pas à entrer dans la cuisine ouverte sur le salon et à s'approcher du frigo. De mon côté, je rejoignis le couloir, direction notre chambre à coucher.
Je ne me sentais pas particulièrement propre, une douche aurait été la bienvenue mais j'étais vraiment fatiguée.. Si j'y allais maintenant, j'allais sûrement m'endormir sous l'eau. Ignorer ma routine du soir juste une fois ne me ferait pas de mal, sachant que je me faisais la promesse de ne pas recommencer. Je n'avais même pas la force d'enfiler un pyjama. Je laissai donc traîner mes vêtements d'aujourd'hui à même le sol ⸺aux pieds du lit⸺ et grimpai sur notre matelas. Je me rapprochai de la tête du lit, me frayai un chemin sous la couette. Mes jambes se mirent immédiatement à frissonner. Elle était glacée, chose étrange. J'avais pensé Jason couché depuis le temps ⸺surtout à cause du manque de lumière lors de mon arrivée⸺ pourtant les draps étaient frigorifiés, un peu comme si il avait laissé la fenêtre ouverte toute la soirée ?
J'apportai ma peluche ⸺reposant sous mon oreiller⸺ contre ma joue et relevai mon portable en direction mon coussin. Je l'y plaquai. Je m'étais allongée de profil me permettant ainsi de pouvoir traîner un peu dessus en attendant que Jason revienne.
Quelques informations concernant Gotham me parvinrent, rien sur Arkham ni Batman pour l'instant. Il y avait des histoires sur le maire, le GCPD et ses effectifs ou même Bruce Wayne et l'énième entreprise dans laquelle il avait investie. Je ne cliquais sur aucun des liens proposés, je me contentais de lire les titres ainsi que les premières lignes les précédant puis je passais au suivant. J'attendais en même temps que mes draps se réchauffent. Je frottai mes chevilles contre le matelas, parfois frappée par une flopée de frissons dont la fraîcheur me fit nombre de fois grincer des dents.
Il faisait tout aussi sombre dans la chambre.
J'étais bien là, emmitouflée sous ma couverture et bientôt réchauffée. J'étais bien loin de mon université ou de mes préoccupations habituelles, celles-ci me semblèrent futiles sur le moment. Sans parler du calme plat qui régnait tout autant ici. J'appréciais entendre les petits bruits du quotidien ⸺télévision, éclats de voix, crépitement de la nourriture sur la poêle, vaisselle, douce, musique⸺, c'étaient des choses futiles mais qui rappelaient à quel point la vie était belle. Toutefois, ce silence aussi était agréable. Il n'était pas seul. Il était réconfortant en quelque sorte.
Il me donnait l'impression d'être seule au monde et de n'avoir rien à craindre.
Finissant de descendre sur ma page internet, je poussai un petit soupir. J'étais sur le point de me redresser. Jason n'était pas revenu depuis plusieurs minutes déjà, ça commençait à me déranger. Je me demandais ce qu'il pouvait bien faire.
Je me stoppai à la vue de Victor Zsasz.
Depuis l'écran de mon portable, un article traitant de son retour à Arkham titilla mon attention. L'article était composé de son titre, d'un début de texte mais aussi d'une photo du criminel. Et sans surprise, il avait de nouveau su m'ébranler. Jusqu'aux os. Je le dévisageai. Ses yeux globuleux me fixèrent en retour, d'un sinistre effarant.
Je cliquai sur la page.
Une seconde photographie apparut, j'ignorais la forme écrite de l'article pour me focaliser dessus : cette fois-ci Batman était dedans. Il tenait Victor Zsasz prêt de lui, menotté, il le remettait au commissaire Gordon. Les deux hommes parlaient, quant à Zsasz, il fixait la caméra. Il me fixait.
« J'ai pas trouvé d'eau fraîche. Désolé j'ai dû oublier d'en re⸺ »
Prise sur le fait, je me redressai.
« Hey. »
Jason fermait la porte derrière lui, dubitatif, il me dévisageait.
« Hey.. » répondit-il. « Qu'est-ce que tu fais ? »
« Rien. »
J'attrapai la bouteille qu'il me tendit, j'en bus une gorgée le temps qu'il se déshabille lui aussi. Ses vêtements rejoignirent les miens au sol. Jason s'était dépêché.
« Il est tard, tu devrais commencer à dormir. »
« Je sais, je t'attendais. » confessai-je.
Il s'assit, étendit son bras dans ma direction et me poussa contre son torse. Le temps de s'allonger confortablement, il m'avait volé ma bouteille et l'avait laissée à choir sur sa table de nuit. Il ne regardait pas exactement où elle atterrissait, il avait juste voulu s'en débarrasser le plus vite possible.
Jason s'assura que nous étions bien couvert, il me pressa contre lui et posa ses lèvres contre les miennes. Il me vola un baiser.
« Repose toi. »
« J'y vais.. » chuchotai-je.
Nos jambes se rejoignaient, les siennes étaient chaudes, j'en profitais pour me coller à lui. Il était chaud des pieds à la tête.
J'étais allongée contre son flanc de mon ventre, ma joue plaquée sur son torse, quant à Jason il avait un bras autour de ma taille et sa main sur ma joue. Il la caressait. Du dos de ses doigts, il me frôlait, puis s'amusait avec les mèches rebelles de mes cheveux. Notre enlace était si étroite que la seule chose que je pouvais respirer était son odeur. Tout ce que je sentais était sa peau contre la mienne. J'étais solidement accrochée à lui, et lui me maintenait fermement en place. C'était habituel pour nous. Jason et moi dormions toujours collés, même si nous venions à nous séparer durant la nuit, ça nous était indispensable de nous endormir en nous touchant. Je ne pouvais pas me reposer sans le savoir proche de moi..
« Eh, t'es sûre que ça va..? »
« Mhh.. »
Jason me frottait le dos de sa main.
« Merci, Jason. » je murmurai.
Il resta muet un instant. J'entendis sa respiration se stopper.
« Pourquoi ? »
« Je sais pas. Merci d'être là. »
Mon portable était depuis longtemps oublié, caché sous mon oreiller, ma peluche pressée contre ma poitrine, j'avais fermé mes yeux.
J'étais bien là, je ne désirais rien de plus. J'en oubliais tout, même mes pires cauchemars.
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sinvulkt · 4 months ago
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Ce que l’Abbé ne savait pas, c’est qu’il y a une raison pour laquelle les templiers n’ont jamais dépensé leur argent. Une malédiction de l’ancienne magie repose sur cette ile : quiconque hérite du trésor en devient son gardien.
Edmond n’en savait rien non plus. Il vit, toutefois, un immense squelette reposant sur la fortune cachée. Quelques baleines purent avoir été déposées là par ses prédécesseurs, peut-être.
Au début, ce ne fut que quelques écailles parsemant sa peau. Rien du tout. Edmond les pris pour une quelconque maladie de peau. 
Puis, ce fut une obsession. Un besoin fréquent de retourner sur l'île. La brise était bonne, là- bas. Et sans doute pouvait-il allonger son passage vers l'Italie par un petit détour? S'arrêter vers le trésor n’était qu’une question de prudence, de vérifier que quelques voleurs ne s’étaient pas accaparé ses biens.
L’obsession tourna vite en avarice, comme les ongles d’Edmond s’allongeaient et ses doigts se recourbaient. Chaque sous dépensé pour sa vengeance était légèrement plus dur à donner. Chaque pièce mise a bien pour la machine bien huilé de son plan semblait comme une goutte de sang versé sur l’autel du sacrifice, et lui brisait le cœur.
Quelque beau jour de février, il passa, par chance, près d’un chaman, qui eut tôt fait de le mettre au courant de la malédiction. En effet, le destin de tout héritier de la fortune de Monte-Cristo était de se transformer en dragon, et sous cette apparence draconique, de garder pour toujours le trésor.
Le chaman lui donna force d’amulettes et de concoctions, mais le prévint: tant que le trésor existait, il ne pouvait que ralentir le mal.
La vengeance d’Edmond était désormais une course contre la montre.
Quand ses mains deviennent griffes, il se met à porter des gants. Quand ses pupilles se fendent, il prend l’habitude de lentilles. Dès qu’il peut, malgré la douleur qui lui en déchire la poitrine, il dilapide le trésor; dans le vain espoir d’en affaiblir la malédiction. Plus d’une fois, la providence se joue de lui, et Edmond se retrouve enrichi par les mêmes investissements qu’il avait fait pour perdre sa fortune. 
André et Haydé ont beau avoir été ignorants, ils sont loin d’etre stupide. Il ne leur faut que quelques années avant de finalement découvrir le secret du comte; bien qu’ils se gardent de le dire à ce dernier. Comment ne pas remarquer la chose, quand deux ailes immenses déchire le dos du comte, le stoppant en plein milieu de l’accomplissement de sa vengeance à Paris?
C’est l'inquiétude pour son mentor qui pousse André à reporter sa vengeance. Après tout, en prison, son père biologique forme une proie facile.
Au final, seule force de maquillage permet au comte de cacher les écailles recouvrant son visage, et d'apparaître humain pour le chapitre final de sa vengeance. Les jambes courbées du comte, camouflé sous son pantalon, rendent la marche difficile sans sa fidèle canne. Ses dents, aiguisées comme un carnivore, sont ce qui lui remporte la victoire contre Fernand.
Après cela, il sait que c’est la fin. Un cœur qui n’est pas vraiment le sien bas dans sa poitrine, et lui ordonne sans cesse et sans cesse de retourner sur l'île. Pour chaque seconde passée loin d’elle, sa raison le quitte.
Il leur laisse une lettre. Elle ne dit pas un mot de sa transformation, mais elle formule une requête. Elle demande a Haydé et André de se rendre sur l'île de Monte-Cristo, avec une armée s’il le faut, et d’y subjuguer un monstre. Elle leur demande, également, de jeter le reste du trésor à la mer, où il sera enfin oublié par l’Histoire.
Haydé et André ne font rien de cela. 
La créature, ils subjuguent, car il ne reste à Edmond que très peu de raison. Mais c’était suffisamment de raison pour les épargner, aussi, quand bien même il demande la mort, les jeunes gens l'épargnent à son tour. Ils ne peuvent le laisser aux prises de la malédiction, aussi, ils l’enferme, mais ce n’est que le temps d’affaiblir cette dernière.
L’or maudit, ils parsèment au quatre vents. Une bonne partie finit dans l’océan, sans doute, mais dans tous les océans du monde, suite aux dangers du milieu marin qui font si souvent couler les bateaux. Le reste, ils échangent, ils négocient, ils jettent. Ils finissent ce qu’Edmond avait commencé, et échangent la fortune tant et si bien que la malédiction peine à les suivre. Elle ne peut s’installer dans ces étranges papiers, qui fait la mode de la monnaie de Paris. Elle ne peut s’installer dans les fermes, les forêts, les montagnes, qui soudainement sont inscrites sous le nom de ‘Monte-Cristo’. Elle ne peut rester dans les quelques artefactes qu’on entrepose en chine, en amérique, ni dans les quelques pépites données aux africains. C’est trop grand, trop large, trop de choses différentes à trop d’endroits.
Tirée à quatre épingle, la malédiction se brise.
Il est trop tard pour Edmond, dont le large corp écailleux ne pourra jamais retrouver forme humaine. Mais son esprit est clair. Il reconnaît ses enfants, ses amis. Il reconnaît le ciel, l’océan, et leurs odeurs qui chatouillent ses narines. Il se souvient avec une douloureuse nostalgie du berceau des vagues, du sel qui prend à la bouche, de l'aventure qui guidait sa vie avant qu’elle ne s'écroule.
Il est libre, désormais. Libre de l’héritage du passé.
Et c’est libre qu’Edmond Dantès, comte de Monte Cristo, se perd dans l’immensité bleu qui l’appelle.
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art-vortex · 9 months ago
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(via Coussin avec l'œuvre « "Portrait Futuriste: Fusion Technologique" » de l'artiste Art-Vortex-fr)
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ekman · 10 months ago
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Voici le visage du commissaire du peuple délégué à la censure pour la France, visa d’exploitation UE n°8563447. Cette sympathique tête d’abruti porte de nombreuses casquettes, toutes déformées par sa macrocéphalie gênante et sa réthorique de jésuite marxiste. 
Il s’appelle Christophe Deloire et il est à la tête (haha) de Reporters Sans Frontières, la fameuse assoce qui contribua, en des temps reculés, à la défense de quelques correspondants, photographes et autres reporters menacés, engeôlés, torturés... parfois butés. On se souvient d’ailleurs que son co-fondateur, l’affreuse girouette Ménard, y agit pendant de longues et néanmoins utiles années. ONG de terrain à sa création, “RSF” est progressivement devenue une sorte de chapelle morale à la con pour gauchiste en phase de recyclage, profil 45/55 ans, directeur des rédactions, déjà un divorce, une bicoque à Ré et les gosses HP en garde partagée. Aujourd’hui, “RSF” est une petite usine à gaz armée d’un budget annuel de huit millions d’euros (subventions publiques, mécénat et “fondations” sorosiennes à hauteur de 80 %), finançant la bagatelle de trois millions de “ressources humaines”. C’est vous dire si on est contents pour eux, leurs émoluments et leurs notes de frais. 
Cependant, notre carriériste ne se contente pas de ce job, car il est aussi directeur et vice-président du Centre de Formation des Journalistes, sorte de Saint Cyr pour futurs encartés du mainstream, escabeau vers la dynamique cooptatrice si chère à nos élites. Last but not least – comme écrivent encore les rescapés de la presse des années 2000, il a récemment été désigné pour occuper la tête des États Généraux de l’Information, énième pustule macroniste sensée réfléchir à la meilleure façon de bâillonner tout ce qui ne récite pas correctement la doxa informationnelle.
Ce tout petit Monsieur, cette authentique pompe à merde pour paraphraser Magritte dans son adresse à un critique acerbe, a conduit de main assurée une opération contre l’Arcom, via le Conseil d’État, au motif que la chaîne CNnews dérogerait de manière éhontée à la nécessaire représentation, sur son antenne, de sensibilités politiques diversifiées. Oui, CNews ne proposerait qu’une longue succession d’éditos et de pseudo-débats ultra fachos, indignes de la rayonnante démocratie française. Ne serait-il pas temps de sucrer leur fréquence à ces fumiers réacs, pense en substance ce petit Béria de bac à sable ? Cependant, es-tu certain de ne pas t’être trompé de cible ? Ne pensais-tu pas plutôt à la totalité des médias du service dit public ? Franchement, on se demande quel genre de promesse on a bien pu te faire pour que tu t’abaisses à ce point. Au pouvoir qui nous accable, tu sers le plat le plus dégueulasse qui soit, celui de la censure d’épuration, celle qui traduit un désir de vengeance amère. Ce qui te fait chier, Christophe Deloire, c’est qu’un média que tu ne pourras jamais contrôlé – et qui dit le contraire de ta Pravda publique en exposant les faits de la réalité de ce pays, puisse encore seulement respirer et laisse respirer des millions de Français. Ces Français-là – qui représentent quand même plus de la moitié des suffrages exprimés – te conchient, toi et ta clique de plumitifs vendus à un projet extra-territorial dont tu sers les desseins absurdes en pensant honorer tes vieilles lunes socialistes. 
Tu voudrais vivre comme Robespierre mais tu as peur de l’échafaud, tu voudrais mourir comme Marat mais tu ne te feras qu’enculer sous la douche. Pauvre toi, petit homoncule au crâne rempli de sérum égalitaire. Tu te crois pur et vertueux alors qu’il suffit d’observer ton regard vide pour comprendre que tu agis sur le seul fil de ton ambition démesurée. Ton envie de nuire est inversement proportionnelle à la taille de ta bite. Comment je le sais ? Sur le plateau de CNews où tu pensais pouvoir faire le bravache, tu t’es retrouvé le slip sur les chevilles, bizuté par d’ignobles nazis en colère. J’ai bien ri à observer ton désarroi. Tout compte fait, je te remercie pour ce moment passé chez ton vieux pote Bolloré.
J.-M. M.
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slendermanuniverse · 2 months ago
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1/3 Analyse : L'opérateur de Marble Hornets !
Aujourd'hui nous faisons une analyse de l'Opérateur de la série qui a été à l'origine de nombreuses autres ensuite, Marble Hornets !! Il est bon de noter que selon certaines sources (j'ai pas su retrouver l'origine) les créateurs auraient affirmé que l'Opérateur, bien que très inspiré, est une créature différente du Slenderman. Je le traite cependant car cet ARG est un pilier du slenderverse !! Et sans plus tarder, allons dans le vif du sujet !!!
ATTENTION, SPOILERS EN GRANDE QUANTITÉ
~~~~~
L'histoire de Marble Hornets en prenant pour point de départ l'Opérateur :
Le point de départ humain supposé du Slenderman de cet univers serait Alex Kralie, le réalisateur du film Marble Hornets dans l'univers en lui-même. On peut le penser grâce à l'entrée #37 où il fête son anniversaire en 1991 alors encore enfant, le symbole de l'Opérateur apparaît sur son visage puis il vient lui-même apparaître à la fin de la vidéo. On peut aussi considérer Tim Wright comme un point de départ différent et plus tardif mais ça relève plus de la supposition puisqu'il est admis en 1995 à l'hôpital psychiatrique pour des troubles qu'on connait grâce au doxxing sans honte de Jay Merrick, et qui ressemblent à des symptômes que l'on pourrait avoir en rencontrant l'Opérateur, en plus de ses crises d'épilepsie qui étaient déjà présentes.
C'est donc sans trop de risque qu'on peut estimer que l'Opérateur choisit ses victimes enfants avant de les suivre toute leur vie pour propager son influence dans leur entourage. Est-ce que le phénomène a été accentué parce que deux victimes se sont rejointes ?? C'est une question à se poser !!!
Suite à ça, l'Opérateur refait son apparition sur le set de Marble Hornets alors que deux infectés dès l'enfance sont présents. Jay Merrick confirmera ne pas se souvenir de certains événements pour lesquels l'Opérateur était pourtant présent pendant la période de tournage. La suite, nous la connaissons, l'Opérateur passera le reste de la série à tourmenter le cast jusqu'à leur mort ou leur échappatoire, que ce soit par la paranoïa et les effets néfastes qu'il cause, l'emprise qu'il semble avoir pris sur Alex et Tim lorsqu'il est sous l'identité de l'homme masqué, Brian Thomas complètement brisé mentalement au point de prendre l'identité de l'homme à capuche ou simplement sa présence. Tim et Jessica, rencontrée par Jay dans un hôtel et colocataire de la petite amie d'Alex, en sortent derniers survivants.
Ses pouvoirs avérés et supposés :
- La téléportation : On a pu observer qu'il était capable de se téléporter en emportant même des choses avec lui (surtout des corps)
- La "Maladie de l'Operateur" : Les personnes touchées se mettent à tousser fortement et à rejeter une substance sombre qui ressemble à du sang
- Le brouillage d'enregistrements : L'Opérateur peut altérer l'image et le son des enregistrements en les faisant "glitcher"
- La paranoïa maladive : Dur de dire si c'est la conséquence des évènements traumatique ou de l'Opérateur en lui-même, mais les gens à son contact finissent avec une grande paranoïa
- L'amnésie : Jay a expliqué plusieurs fois n'avoir aucune idée de ce qu'il a pu faire pendant des périodes prolongées de temps ou même avoir oublié des évènements passés
- Le contrôle mental : Comme vu avec Tim en tant que l'homme masqué et Alex que l'on peut supposer contrôlé en vu des horreurs qu'il a commis, l'Opérateur est capable dans une certaine mesure de contrôler l'esprit des humains.
- L'incapacité de le toucher : Encore une fois, dur de dire si c'est l'Opérateur en lui-même qui cause ça, mais la maladie qui l'entoure rend les gens trop faibles pour s'approcher assez et le toucher.
- La distorsion de la perception du temps : On a pu voir dans certaines entrées que le temps semble passer anormalement vite à certains moments, sûrement du fait de l'Opérateur
2/3 Théorie personnelle : La propagation et les distorsions !
Les théories :
Ma théorie pour l'Opérateur c'est qu'il propage son emprise par des virus ou des bactéries qu'il dégage un peu comme des phéromones pour contaminer les enfants en priorité.
Je pense aussi que les distorsions causées par l'Opérateur sont un moyen de se protéger pour ne pas être étudié ou que l'on comprenne des choses dans son fonctionnement grâce à des enregistrements.
Les éléments utilisés :
Les enfants ont un système immunitaire moins développés, donc ça ferait sens de les cibler si c'est quelque chose de biologique !! En plus des indices évidents comme le fait de tousser énormément quand on est proche de lui ou qu'on entre à son contact jusqu'à cracher du sang (?) comme si le corps cherchait désespérément à rejeter un parasite. Peut-être que c'est quelque chose qui agit sur le cerveau vu les réactions du cast ??
Pour les distorsions, on a pu voir que l'Opérateur ne se laisse jamais approcher à distance assez proche pour pouvoir le toucher, et qu'il semble avoir d'autres activités que de rendre les gens fous (il récupère des corps, par exemple, et stalk le cast). Ça le desservirait d'être observé trop en détail.
3/3 L'Opérateur : Dangerosité et conclusion !
Sa dangerosité :
Après tout ce que l'on vient de voir, mon avis sur la question est objectivement que c'est une créature extrêmement dangereuse si il vous trouve de l'intérêt ou si vous côtoyez une de ses victimes. Mais je pense que le plus dangereux c'est que l'on ne sait pas pourquoi il fait ça, si on connaissait les raisons de ses agissements on pourrait peut-être le stopper !! Le fait de ne pas pouvoir déduire sa psychologie est fatal.
Conclusion :
L'Opérateur est un être mystérieux mais avant tout dangereux. Il est difficile de savoir pourquoi il agit mais il est clair que d'un point de vue humain, il est néfaste et probablement inarrêtable. Sa présence dans la série a vraiment permis de développer le côté psychologique des personnages et c'est quelque chose que j'ai vraiment aimé !!! Mais je suis peut-être biaisée, Marble Hornets est le tout premier ARG Slenderverse que j'ai regardé. C'est donc la fin de ce billet sur l'Opérateur, j'espère qu'il vous a plu et que ça vous incitera à vous y intéresser de plus près si c'est pas déjà le cas !!!! (Mais j'espère que si, c'est plein de spoilers et l'ARG a 15ans)
~~~~~
Remerciements :
Merci à Troy Wagner et Joseph DeLage ainsi qu'à toute l'équipe de Marble Hornets pour avoir créé ce fabuleux projet qui a inspiré tant de monde à développer le slenderverse, au serveur Grampo.Co pour m'avoir aidé à trouver la motivation et de bonnes sources d'informations et à ⦻beetlejuice739⦻ et ses connaissances sur l'univers sur discord pour m'avoir relu !!! Et surtout, MERCI À VOUS !!!!!
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kittynannygaming · 2 months ago
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[Nuit de l'Écriture] 21/09/2024
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Apparemment, ce coup-ci, ce fut une spéciale Dead Boy Detectives et plus particulièrement Charles Rowland. AO3 ou ⬇️ (Very Short Stories, you can use Google Translation if French is not your language)
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NUIT DE L’ÉCRITURE 21/09/2024
01- Ce n’est pas humain – Dead Boy Detectives – 246 mots
« Ce n’est pas humain ! » se plaint Charles, exténué. Edwin le regarda, exaspéré
« Évidemment, c’est un Chien de Garde des Cimetières, Charles. »
« Oï ! Tu sais ce que je voulais dire ! Et ce n’est pas un Chien de Garde des Cimetières. C’est un Chiot de Garde. » Charles regarda le chiot au pelage noir qui était assis à ses pieds. « Qui c’est le gentil toutou ? Qui c’est ? »
« Tu sais qu’on ne peut pas le garder ? » Charles prit le chiot dans ses bras et colla son visage à celui du canidé.
« Mais regarde comme il est mignon… » Edwin était à deux doigts de craquer mais il ne pouvait pas.
« Un compromis alors. Nous viendrons le voir tous les jours si notre emploi du temps le permet et tu pourras jouer avec lui. »
« Génial ! Tu entends ça Max ! On va venir te voir tous les jours ! Mission accomplie ! Qui sait, peut-être Edwin trouvera un compagnon à son goût parmi tes amis, hein ? »
« Ses… amis ? » Edwin se retourna vers la direction que Charles pointait avec sa tête. Des dizaines, des CENTAINES de chiots et chiens en tout genre se tenaient là. « Gentils chiens ? » bafouilla t-il.
Et là, se fut la débâcle. Edwin fut littéralement assaillit par une armée de chiens cherchant les câlins et Charles ne fit que s’esclaffer.
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02- Ta réalité n’est pas la mienne – Dead Boy Detectives – 167 mots
Kashi était un modèle de patience et il trouvait la plupart des gens qu’il avait rencontré amusants. Mais cette femme au caractère bien trempé le faisait rire intérieurement.
« Pourquoi tant de rage ? Rien de bien ne vous arrivera dans cet état. »
« Je dois sortir de ce fichu poisson et retourner trouver ces petits morveux pour qu’ils puissent aller où ils sont censés être. »
« Est-ce que ça troublerait à ce point l’Univers s’ils restaient où ils sont ? »
« Chaque chose à une place dans l’Univers, chaque personne une place dans l’au-delà. C’est la réalité des choses. »
« Ta réalité n’est pas la mienne. L’Univers ne va pas succomber et disparaître parce que deux âmes ont décidé de rester sur Terre. » La Veilleuse de Nuit de l’Au-Delà ne répondit pas. Chaque chose avait une place, chaque âme avait un au-delà, c’était le mantra qu’elle se répétait depuis son décès. Si elle n’avait même plus ça, que lui restait-il?
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03- Rencontre avec une divinité – Dead Boy Detectives – 193 mots
Crystal était surprise. Devant elle se tenait Lilith. Après Port Townsend, elle s’était renseigné autant qu’elle put sur elle. Lilith, la première épouse d’Adam, soit-disant une tueuse d’enfants selon les religions traditionnelles. Une déesse de l’indépendance, LA déesse selon la Wicca Moderne.
« En quoi puis-je vous aider ? » demanda la voyante en laissant entrer la divinité.
« Ton plaidoyer, à Port Townsend, a été assez révélateur pour moi. Les temps ont changé. J’ai décidé d’être plus pro-active. Mais j’aimerais quelqu’un qui puisse m’aider dans ma quête. Quelqu’un qui comprenne ce qu’est être une femme à cette époque. » Crystal fit de gros yeux.
« Vous voulez dire, moi ? Vous êtes sûre ? » Lilith sourit.
« Oui. Et en échange, je m’occuperais de ce petit démon dans ton esprit. »
« Vous pouvez l’enlever ? Et il ne fera plus de mal à personne ? » Lilith émit un petit rire.
« N’as-tu pas entendu ? Je suis la mère des Démons et j’en laisse 100 mourir chaque jour. Quelle terrible mère je suis. » Crystal se demandait si elle allait regretter cet accord. L’avenir lui ferait voir que non.
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04- Le cycle de l’abus – Dead Boy Detectives – 289 mots
Charles Rowland n’avait pas toujours été le «muscle de service». En fait, en voyant les photos de ces jeunes années, Charles était un adorable bambin toujours souriant, gentil comme pas deux et absolument contre toute forme de violence.
Puis, vers l’année de ces 8 ans, tout changea. Son père avait perdu son emploi dans l’industrie et il fut très difficile pour lui de retrouver un emploi dans ce secteur. Sa mère avait eu plus de chance, travaillant dans une cantine scolaire. Son père avait donc commencé un cycle infernal d’abus, d’abord verbal puis physique.
Charles avait donc dû apprendre à encaisser les coups, puis à en donner. Il aurait pu devenir abusif, comme son père mais Charles ne voulait pas être comme lui. Alors, ses poings, c’était contre d’autres brutes. Jamais contre des innocents. Cela lui a valu de mourir à 16 ans, mais cela en valait la peine.
Cela en valait la peine quand il vit sa mère finalement dire à son père ses 4 vérités. Ils resteraient mariés mais l’amour était mort en même temps que leur fils. Cela en valait la peine quand il rencontra, 10 ans après, le jeune pakistanais avec sa fille, son premier enfant, qu’il avait nommé Charlotte. Le jeune homme était un professeur et avait fondé une association qui venait en aide aux enfants victimes d’abus, que ce soit à la maison ou à l’école.
Edwin ne comprit pas la raison pour laquelle Charles l’enlaça pendant 5 bonnes minutes après être revenu de sa sortie mais il n’allait pas s’en plaindre. Il n’apprendrait la vérité que bien plus tard. Le cycle de l’abus était vicieux mais il pouvait être rompu. Un jour, peut-être, l’abus ne serait que de l’histoire ancienne.
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05- Partir ou rester - Dead Boy Detectives - 262 mots
Partir avec la Mort ou rester avec le garçon qui lui avait permis de vivre ses dernières heures le plus gentiment possible ? Pour Charles, la question ne se posait même pas. Edwin était un garçon socialement maladroit qui avait probablement dû se débrouiller seul la majeur partie du temps tout en essayant de se conformer à une façon d’être qui n’était pas la sienne. Bref, Edwin avait besoin de Charles. Et en plus, il n’était pas vraiment pressé d’aller dans l’au-delà. Il n’était pas vraiment croyant (quelque soit la religion) donc les promesses de paradis éternel et tout ça, il n’en avait rien à faire.
« Donc, c’est ici que tu vis ? » demanda Charles.
« C’est exact. J’étudie tout ce qui à trait à l’occulte. J’espère ouvrir une agence de détectives. »
« Une agence de détectives ? »
« Oui, pour aider les âmes qui restent coincés à cause d’affaires non finies. Où les cas comme le mien. » Edwin lui avait parler de son cas. Raison de plus pour rester avec lui.
« C’est cool. Je serai les muscles, tu seras le cerveau. Hey ! Ce sac a l’air cool ! »
« Techniquement, c’est un sac magique sans fond mais je n’arrive pas à le faire fonctionner correctement. Il est à toi si tu y arrives. »
« C’est cool ! Merci, je vais m’y mettre de suite. » Et effectivement, il lui fallut peu de temps pour s’approprier le sac. Même après 35 ans ensemble, Charles savait qu’il avait pris la meilleure décision en restant.
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selidren · 2 months ago
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Eté 1925 - Champs-les-Sims
4/6
J'ai aussi beaucoup réfléchis au sujet de ton envolée de dernière page. Sur mes choix, mes responsabilités. J'avoue n'avoir jamais vraiment pris la question sous ce prisme, mais pour répondre d'emblée à ta question, oui je désire reprendre l'affaire familiale. Et ce n'est pas pour autant que je suis libre de soucis ou de responsabilités. J'avoue que j'aimerai moi-même tenter d'apprendre à pêcher, mais bon, comme tu dis, il faut faire des choix, et je suis donc libre de me dire que je peux bien sacrifier quelques petites choses en suivant mes envies. Grand-Mère m'a dit un jour qu'elle avait beaucoup sacrifié pour faire de moi celle que je serait plus tard : une femme d'affaire. J'avoue en effet ne pas avoir choisi la voie la plus facile.
Oui, il est vrai que quand je vois Cléo s'épanouir à Paris, Sélène devenir de plus en plus vive sur un cours ou Antoine se forger des amitiés dans des bars brumeux de fumée de cigarette, je me pose des questions. Puis je regarde autour de moi, et je réalise que je suis là où j'ai envie d'être, avec Oncle Adelphe pour me seconder et un foyer à construire.
Transcription :
Constantin « Quand j’ai annoncé que nous partions pour Alexandrie, j’ai vu ce drôle d’air sur ton visage. Je n’ai pas osé te demander ce qu’il signifiait alors j’ai retourné le problème dans ma tête pendant des jours. »
Adelphe « Oh, il ne faut pas y faire attention. J’étais surpris voilà tout. »
Constantin « Non, ne me mens pas, je déteste quand tu essaies de me mentir ! Je veux juste que tu saches que ce n’est pas contre toi. »
Adelphe « Mais je ne l’ai jamais cru ! Où vas-tu chercher cela ? »
Constantin « Ton drôle d’air. Albertine m’a confirmé que cette annonce ne t’a pas fait plaisir, bien au contraire. »
Adelphe « Bénie soit Albertine et sa parfaite lecture de l’être humain... »
Constantin « Tu m’en veux, c’est bien cela ? »
Adelphe « Non, Constantin. Je ne t’en veux pas. Je t’ai toujours encouragé à mener ta vie comme tu l’entendais, et même à te détacher de moi autant que possible. »
Adelphe « La vérité, c’est que je suis un sale hypocrite. »
Constantin « Bien sur que non ! »
Adelphe « Laisse moi finir. Oui, je t’ai toujours encouragé à couper le cordon, car je savais que c’était ce qu’il y avait de mieux pour toi. Mais j’avais aussi l’absolue certitude que tu n’y parviendrai jamais totalement. Cela m’a conforté dans mon habitude de t’avoir depuis toujours avec moi, ou dans mes alentours. Même parti, tu finissais toujours pas revenir. J’ai vécu auprès de toi pendant cinquante ans Tintin. Au final, j’ai toujours pensé que tu étais de nous deux le plus dépendant. Quand tu as annoncé votre départ, j’ai ressenti une blessure profonde, comme une trahison. »
Constantin « Alors c’est bien vrai, tu m’en veux de partir. »
Adelphe « C’est bien plus compliqué que cela, et quoi qu’il arrive, ce n’est pas de ta faute, mais de la mienne. Ce soir là, j’ai surtout fini par comprendre c’était bien moi le plus dépendant, celui qui avait toujours refusé de ta voir partir, et pas l’inverse. Moi le grand-frère qui prend comme un affront personnel que le cadet n’ait plus besoin de lui. C’est une terrible blessure d’égo. »
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moafloribunda · 3 months ago
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la mécanicienne et le glaçon ll ft. sunghoon
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Quand on me demande ce que je fais dans la vie, j'aime me décrire comme une mécanicienne de l'être humain. Dit comme ça, ça pouvait paraître bizarre mais je n'étais pas très loin de la vérité. Après tout, mon travail consistait techniquement bien à réparer les gens.
Là où ils avaient des clés à molette pour démonter des carrosseries, je n'avais que mes deux mains pour retaper des squelettes endoloris. Mais pas besoin de clé de douze quand on avait de l'huile de coude et qu'on connaissait les deux-cents six os qui composaient notre corps sur le bout des doigts. Néanmoins, j'aimais définir mon métier comme celui d'une garagiste pour humains. Faire rouler les mécaniques internes d'un seul geste, dénouer les tensions avec quelques mouvements précis. Dans un sens, c'était presque un art. Savoir où se trouvaient exactement les organes qui nous remplissaient et pouvoir les manipuler sans même les voir n'était pas donné à tout le monde. Et plus que ça, j'aimais pouvoir me dire que j'étais capable d'apaiser la souffrance des autres, que je pouvais les accompagner sur le chemin de la guérison.
Les véhicules dont je m'occupais étaient divers et variés, chacun avec leurs propres soucis. Parfois, ce n'était qu'une simple pièce à remonter ou à bouger pour la remettre à son emplacement d'origine. Un moteur à faire ronronner plusieurs fois et à différentes vitesses pour le décrasser et lui permettre de rouler à nouveau, en toute sérénité. D'autres fois, c'était plus compliqué et il fallait soulever le capot pour vérifier s'il n'y avait pas d'autres problèmes en profondeur. Réitérer les séances de mécanique pour trouver où se trouvait la faille et la réparer en douceur, un outil après l'autre. Et ce n'était pas toujours facile. Au contraire. Néanmoins, s'il y avait bien un mot pour me décrire c'était la persévérance.
Même si parfois, il y avait des engins plus complexes à diagnostiquer.
Comme le jeune homme qui me faisait face et m'observait intensément depuis bien cinq minutes. Le tout, sans avoir ouvert la bouche une seule fois depuis qu'il avait mis un pied dans le cabinet.
« Il ne parle pas ? » je m'enquiers auprès de l'homme qui l'accompagne, les lèvres étirées par une grimace. Celui-ci laisse échapper un rire avant de donner un léger coup d'épaule au plus jeune. « Sunghoon ? » Oh. La statue de glace qui se trouvait dans la chaise à ses côtés s'appelait donc Sunghoon. « Il n'est pas muet. A vrai dire, il est même plutôt bruyant quand il s'y met. » C'est à mon tour de pouffer, une main couvrant ma bouche. L'objet de notre discussion fronce les sourcils avant de croiser les bras sur son torse. « Je vous entends, vous savez. » bougonne-t-il à voix basse et mes lèvres frémissent à nouveau. Je pose mon menton sur le dos de ma main, mes yeux parcourant les contours de son visage. Il semblait comme taillé à la serpe, avec des traits délicats mais indubitablement masculins. « Enchantée, Sunghoon. » je souffle, avec un sourire avenant. Il me jette un coup d'oeil furtif avant de porter son attention sur l'aquarium installé dans un coin de la pièce. « Dr Eu-nil n'est pas là ? C'est lui s'occupe de moi, d'habitude. » m'interroge-t-il du bout des lèvres, observant le mouvement des poissons dans leur cage de verre.
Je vois. Il avait décidé de jouer les récalcitrants. Très bien. S'il pensait que ça allait m'atteindre, il pouvait se fourrer un doigt dans l'oeil. Même si je pratiquais pas depuis longtemps, j'en avais connu des plus coriaces. « Il est en arrêt maladie pour une durée indéterminée. C'est moi qui reprends ses rendez-vous pendant son absence. Pourquoi ? Ça pose un problème ? » je demande avec un rictus amusé. Tout en le fixant sans ciller. Il doit sentir le poids de mes iris dardés sur lui parce qu'il se risque à une nouvelle œillade dans ma direction avant de plisser les lèvres. « Aucun. » Je souris plus franchement, me redressant sur ma chaise avant de taper mes mains l'une contre l'autre. « Alors c'est parfait ! D'ailleurs, je ne me suis pas présentée. Je suis Y/n. » Il ne bronche pas et ça ne fait qu'approfondir mon amusement. « Tu permets que je te tutoies ? Il paraît qu'on va passer un bon moment ensemble, toi et moi. » Ses yeux sombre croisent à nouveau les miens, insondables. « Si vous...Si tu veux. » Mes paupières se plissent et je me demande un instant s'il y a quelque chose chez moi qui le gêne. Il ne semblait pas mal à l'aise à proprement parler, mais j'avais l'impression qu'il restait sur la défensive sans savoir quelle en était l'origine. J'allais avoir largement le temps de creuser, de toute façon.
Je baisse enfin les yeux sur le dossier ouvert sur mon bureau. Park Sunghoon. Né le 8 décembre 2002. Activité : patinage artistique de compétition. Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale et je ferme les yeux une seconde avant de reprendre ma lecture. Syndrome fémoro-patellaire et élongation de la cuisse gauche après une chute. Antécédents d'abutement à la hanche. Des termes qui m'étaient familiers et qui me tirent une nouvelle grimace. « Ça ne doit pas faire du bien. Tu peux encore marcher ? » je lance à son intention, penchant la tête sur le côté. À priori, je n'avais pas remarqué de béquilles quand ils étaient entrés dans la pièce mais ça ne voulait pas dire qu'il ne peinait pas à mettre un pied devant l'autre. Il était très facile de faire comme si tout allait bien. J'en étais le premier exemple. Sunghoon hausse les épaules, le dos bien droit. Il se trouvait de profil et je note la présence d'un grain de beauté sur le côté de son nez pointu. Il hoche la tête pour acquiescer et je note quelques informations sur mon calepin.
Charmant mais pas très bavard. Doit souffrir le martyr mais ne laisse rien paraître.
Je continue de l'interroger sur ses antécédents pour obtenir le plus de données possibles, cochant des cases ou non sur mon dossier en fonction de ses réponses. J'aimais avoir une estimation générale du patient qui se trouvait en face de moi avant toute autre chose et ça me permettait de le cerner avant d'en arriver à la partie pratique. De pouvoir agir en prenant tout en considération, pour que la séance se passe le plus mieux possible pour tout le monde. De toute façon, peu importe que les mots puissent être manipulés, le corps finissait toujours par dire la vérité. Alors autant que l'on parte sur une base de confiance, vu que nous allions nous revoir à de nombreuses reprises.
« Très bien, je crois que j'ai tout ce qu'il me faut. » je reprends, en tapotant mon calepin sur le bord de la table avant de le repousser en son centre. Puis je lève les yeux vers son entraîneur. « À priori, je pense qu'on en aura pour moins d'une heure. Je vais faire un examen global pour voir s'il n'y a pas autre chose qui se cache là-dedans et je vous le rends. » j'explique, en désignant Sunghoon d'un geste de la main, le tout additionné d'un clin œil malicieux. « Après ça, on pourra établir un diagnostic et voir ensemble pour programmer les prochaine séances. » Il hoche la tête avant de me confier le jeune homme et de prendre la sortie pour effectuer des achats pendant que je m'occupe de son poulain.
Nous nous retrouvons tous les deux seuls et je recule dans ma chaise, la faisant rouler sur le sol pour contourner mon bureau. Enfin, le bureau d'Eu-nil. Qui était devenu le mien, pour le moment. Lui n'avait pas bougé d'un pouce. Ses mains étaient nonchalamment posées à plat sur ses cuisses mais son regard n'était pas aussi détendu que le reste de son corps. Je sentais ses yeux me suivre au moindre mouvement et je m'arrête en plein milieu de la pièce. « Je vais me laver les mains et on pourra commencer. Tu peux aller t'installer tranquillement sur la table, en attendant. » Je me lève de mon siège, grimaçant à la sensation lancinante qui tiraille ma hanche gauche. Elle était devenue familière, avec le temps mais ça ne voulait pas dire qu'elle n'en était pas moins douloureuse. L'instant d'après, mon visage a retrouvé son expression habituelle et je disparais dans la pièce de l'autre côté pour me désinfecter.
Je reviens une poignée de minutes plus tard, les manches de ma blouse désormais relevées au niveau des coudes et je constate qu'il en a profité pour suivre ma directive. Il se tenait toujours aussi droit et je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il y a quelque chose de profondément princier chez lui.
Ce n'était pourtant pas quelque chose d'inhabituel quand on pratiquait le patinage artistique. Les entraînements portaient autant sur la pratique des figures et la maîtrise de la glace que sur la prestation scénique. Savoir effectuer un triple axel était, certes, impressionnant mais ça n'avait jamais autant d'effet que lorsqu'il était réalisé avec grâce. Ceux qui réussissaient n'étaient pas les plus doués au niveau technique, mais ceux qui avaient compris qu'il fallait allier celle-ci avec une élégance certaine pour éblouir tant le public que les juges.
Et Sunghoon semblait l'avoir intégré. Ou peut-être que ça faisait simplement partie de sa personnalité. Je n'en savais pas suffisamment à son propos pour pouvoir affirmer quoi que ce soit.
J'approche, attrapant mon tabouret à roulettes pour me rasseoir dessus et je me poste à côté de la table. « Je vais commencer par la partie inférieure, vu que c'est la raison pour laquelle tu es là. Si tu ressens une gêne, une douleur ou quoi que ce soit d'inconfortable, fais moi signe, d'accord ? » je déclare à son intention, la tête penchée sur le côté. Il hoche la sienne, acquiesçant à mes paroles. « Pardonne-moi mais ça risque d'être un peu frais. En tout cas au début. » je rajoute, avec une grimace. Ses yeux se dirigent vers mes mains, les miens suivant sa trajectoire et je ne peux pas m'empêcher de serrer les poings par réflexe. Mais je secoue la tête, me redressant sur ma chaise. « Est-ce que tu peux te remettre debout un instant ? » Il s'exécute, toujours sans un mot.
Je débute mon inspection, mon cerveau repoussant aussitôt toutes les questions que je me posais à son sujet pour se concentrer sur l'essentiel. Aussi intrigant soit-il, mon objectif principal était de déterminer s'il n'y avait pas autre chose à traiter, en plus du reste. J'accompagne mes gestes de commentaires pour le prévenir de mes intentions ou pour le faire se mouvoir d'une manière précise, afin d'observer ses mouvements. Je gardais néanmoins un œil sur son visage, à l'affût de la moindre crispation.
Une fois allongé sur la table, je survole ses jambes et je prends le temps de tester toutes ses limites. Flexion, extension, torsion. Quand je me penche pour vérifier qu'il n'y a pas de fissure quelconque au niveau du bassin, plusieurs choses se produisent simultanément.
Mes doigts se posent sur sa taille, effectuant volontairement une pression plus forte sur le côté droit et mon souffle se coupe aussitôt lorsque quelque chose rentre en collision avec mon sternum. Je recule de quelques pas à cause de la puissance de l'impact, les yeux écarquillés et j'ai l'impression de manquer d'air. Mes mains se posent sur ma poitrine et j'essaye d'inspirer tant bien que mal. Mais tout ce que j'arrive à faire, c'est imiter le poisson hors de l'eau, des larmes de douleur perlant au coin de mes yeux. « Doc ? Doc ?  » La voix de Sunghoon me paraît lointaine, comme étouffée. Il s'était redressé sur la table de massage, les yeux écarquillés et une profonde inquiétude s'affichait sur son visage. « Je suis désolé, je ne voulais- » Je secoue la main devant lui, ma tête suivant le même mouvement. J'aimerais lui dire que ce n'est pas grave, que ce n'était qu'une réaction de son corps face à la douleur mais je suis incapable de lui répondre par des mots en cet instant. Calme toi, y/n.
Je ferme les yeux, pinçant les lèvres et je pose une main sur mon ventre. « Qu'est-ce que- » Sans le regarder, je lui fais signe de ne pas bouger de l'autre main. Puis j'essaye de faire redescendre le peu d'air contenu dans mes poumons vers mon diaphragme avant d'inspirer un court instant et de répéter le processus jusqu'à ce que mon souffle revienne à la normale. Ce qui se produit après de longues secondes, mes paupières se rouvrant d'elles-mêmes lorsque je retrouve enfin la paix. « Est-ce que...ça va ? » m'interroge Sunghoon, le visage plissé par la culpabilité. Je déglutis, avançant pour m'appuyer contre le bord de la table. « Je... » je débute, la voix enrouée après avoir manqué si subitement d'air. « Ça va. Enfin...Je crois. » Puis je ris, sans pouvoir m'en empêcher. Le jeune homme qui me fait face m'observe comme si une corne s'était mise à pousser sur mon front et ça fait redoubler mon hilarité, mes gloussements pareils à des bris de verre. J'essuie les larmes qui étaient venues naître au coin de mes yeux avant de reprendre mon souffle une seconde fois. « Désolée. Je me disais simplement que notre rencontre aura été percutante. » je plaisante, levant le nez dans sa direction. Il rougit aussitôt, déviant les yeux avant de plisser les lèvres. « Je... Je suis désolé. Pardon. » Je souris devant son air profondément gêné, tapotant gentiment son tibia. « Ce n'est pas grave, Sunghoon. C'est même un très bon indicateur de ta condition, dans un sens. » Si il avait réagi comme ça, c'est que la blessure était importante. « Mais je crois que je vais quand même éviter de réitérer l'expérience. Question de survie. » Une fois suffisait. Si ça avait été plus brutal, je n'étais pas sûre d'avoir tenu sur mes deux jambes. « On va y aller plus doucement, d'accord ? N'hésite pas à me dire si j'appuie trop fort. » Il hoche la tête et je lui fais signe de se rallonger. Puis nous reprenons la séance en douceur, mes doigts se faisant plus légers contre sa peau.
Néanmoins, je sens ses muscles se tendre ici et là sur mon passage. « Est-ce que tu peux enlever ton haut ? » je demande, en le faisant se rasseoir sur la table après un certain temps. Il se raidit et je vois ses pommettes rosir. « Mon quoi ? » demande-t-il, les yeux légèrement écarquillés et je retiens de justesse le petit rire qui menaçait de passer la barrière de mes lèvres. « Ton haut. Est-ce que tu peux l'enlever ? Ça sera plus facile pour moi, pour travailler. » Il mâchonne sa lèvre intérieure pendant un instant et j'en profite pour étudier son profil de plus près. Puis il marmonne de manière indistincte avant de relever les bords de son pull fin pour le passer au-dessus de sa tête. Je ne peux pas m'empêcher d'admirer les muscles sec qui roulent sous sa peau pâle à mesure de ses mouvements. Comme la plupart des patineurs, il était tout en longueur et il avait été affûté pour le mouvement et la vitesse. Préparé à subir des sauts et diverses pirouettes, à retomber sur ses pattes avec élégance et à ne faire qu'un avec le mouvement de balancier qu'imposait ce sport.
Sunghoon avait posé ses mains sur ses cuisses, ses yeux regardant absolument partout sauf dans ma direction. Et je n'arrivais à le décrire autrement que comme adorable. « Respire, Sunghoon. » je souffle, non sans dissimuler mon amusement. « Je vais juste vérifier l'équilibre de ta colonne. Histoire de voir s'il n'y a pas quelques vertébrales ou des dorsales qui se sont déplacées. C'est assez fréquent à cause des réceptions à répétition. » je lui explique, avant de contourner la table pour me placer dans son dos. « Je vais partir des épaules et descendre petit à petit. » Mes gestes suivent aussitôt mes paroles et je suis le chemin indiqué, débutant par la haut de son torse avant de presser mes doigts le long de sa colonne, disque après disque.
Il devient raide quand je m'attaque aux lombaires et je me stoppe aussitôt, avançant ma tête au-dessus de son épaule pour apercevoir son visage. « Tu as ressenti quelque chose ? » je demande, les sourcils froncés. Mais il secoue imperceptiblement la tête et je fais la moue, dubitative. « Alors qu'est-ce qu'il y a ? » Il gigote et j'aperçois ses poings désormais serrés. « Tes mains. » murmure-t-il et je hausse un sourcil. « Mes mains ? Qu'est-ce qu'elles ont ? » je l'interroge, en baissant les yeux sur mes dix doigts. Il semble vouloir dire quelque chose avant de se raviser, d'essayer encore et de ravaler ses paroles à nouveau. « Elles sont...froides. » finit-il par lâcher après un certain temps et je pouffe, frottant mes paumes l'une contre l'autre. « Désolée. » Il secoue les épaules sans un mot et j'attends d'avoir les mains plus chaudes pour reprendre mon inspection. « C'est mieux comme ça ? » Il marmonne une réponse dans sa barbe et j'en conclus que ça devait faire l'affaire parce qu'il ne bronche pas davantage.
Je termine l'auscultation de son dos avant de le faire se rallonger pour m'occuper de la partie cervicale. Assise sur mon tabouret, je glisse sur le parquet pour me retrouver au niveau de sa tête et je glisse mes deux mains sous celle-ci pour la prendre en coupe. Ses cheveux soyeux chatouillent ma peau et je pose mes pouces à la naissance de sa mâchoire. « Tout va bien ? » je murmure, en baissant la tête vers lui. Ses yeux croisent les miens une seconde et il hoche la tête sans un mot. « J'imagine que oui. » je réponds, avec un léger sourire. Je poursuis alors mon travail en commençant par sa nuque, ses paupières se fermant très vite sous la sensation.
Un frisson le traverse lorsque j'entame le haut des cervicales, disque après disque et mes lèvres frémissent à cette vue. Puis sa voix brise le silence qui s'était instauré jusqu'à présent, mes mouvements s'arrêtant presque aussitôt.
Tu as pratiqué le patinage artistique ?
Le temps semble se figer. Ou s'allonger. Je n'arrivais pas vraiment à le savoir. Sa question semble résonner encore et encore dans la pièce, rebondissant entre les quatre murs. Et je prends une profonde inspiration, mes doigts immobiles entre les mèches épaisses à la base de son cou. « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » je demande, en passant ma langue sur mes lèvres. « Tu as l'air d'en connaître beaucoup sur cette discipline. Plus qu'une simple kinésithérapeute, en tout cas. »
Son ton était égal mais sans le moindre jugement. Et je sentais une pointe de curiosité dans sa voix, des questionnements simples et désintéressés. À mon plus grand étonnement, ça suffit à apaiser la morosité qui pointait le bout de son nez à chaque fois que j'évoquais cette partie de ma vie. Il ne me connaissait pas. Encore moins celle que j'avais été avant et ça avait quelque chose de rassurant, dans un sens. « J'en ai fait pendant quasiment onze ans. » je finis par confier, mes dents triturant ma lèvre inférieure. « Pourquoi est-ce que tu as arrêté ? » m'interroge-t-il, après une poignée de secondes. Un triste sourire étire le coin de ma bouche et je regarde fixement le mur devant moi. « Si ça ne tenait qu'à moi, je serais encore sur des patins. » je débute, avant de laisser échapper un rire que j'aurais aimé moins cynique. « Mais la vie a décidé que ce n'était pas fait pour moi. Alors je fais du mieux que je peux pour aider ceux qui en ont encore la possibilité. »
Je me rends compte à cet instant des cheveux sombres entortillés autour de mes doigts et je déglutis avant de leur rendre leur liberté. L'instant d'après, mes yeux croisent ceux de Sunghoon.
Débordants de nouvelles questions, de réflexions et de tant d'autres choses encore. Il n'était pas bavard mais son regard exprimait tant d'émotions à la seconde qu'il était facile de s'y perdre.
« Est-ce que ça te manque ? » Son interrogation apporte avec elle son lot de souvenirs et je soupire. « Parfois, pas du tout. Mais il y a des jours où c'est douloureux de ne plus pouvoir faire ce que j'aimais le plus au monde. » J'avais rarement remis les pieds dans une patinoire, depuis mon accident. Parce que ça aurait été comme se trouver devant la vitrine d'une pâtisserie sans pouvoir goûter le moindre gâteau. Et que je n'avais pas la moindre envie de m'infliger ce supplice. « Comme si j'avais perdu l'un de mes membres, tu vois ? Une sorte d'extension de moi-même. » je poursuis, avec un air très certainement nostalgique. « Après, il y a des choses plus graves au monde. J'ai fini par l'accepter, avec le temps. Et mon métier actuel me convient très bien. » je termine, en haussant les épaules. « Je fais des rencontres étonnantes et je me prends des coups de genou dans le sternum ? Que demander de plus ? »
L'humour, ma marque de fabrique pour changer subtilement de sujet. Enfin, je n'étais pas certaine que ce soit si subtil que ça mais il a la délicatesse de ne pas rebondir dessus, se contentant de plisser les lèvres à la suite de ma remarque.
Son entraîneur réapparaît à la porte un peu avant la fin de mon examen et nous le rejoignons une fois que celui-ci est terminé, Sunghoon rhabillé et toujours assis aussi droit sur sa chaise. Je fais un résumé de mes observations suite à la séance et elles ne sont pas bien longues. Outre les problèmes indiqués au préalable sur son dossier, il n'y avait pas grand chose à remettre en place. Mais le plus important allait mettre un certain temps à être traité correctement, s'il voulait pouvoir gambader à nouveau sur la glace. « Tout s'est bien passé ? » me demande le plus âgé et je pouffe, une main devant la bouche. Nous échangeons un regard avec Sunghoon, qui ne passe pas inaperçu de son accompagnateur et celui-ci fronce les sourcils. « Comme sur des roulettes. » je réponds, en retenant une furieuse envie d'exploser de rire. À la place, je m'accoude au bureau et je pose mon menton sur mes mains entrelacées. « Je dirais même que c'était à couper le souffle. » je rajoute, avec un large sourire. Sunghoon, lui, m'envoie des éclairs avec les yeux avant de reprendre une expression tout ce qu'il y a de plus composée en apercevant le regard suspicieux de son entraîneur. « Je ne sais pas si j'ai envie de savoir ce qui s'est passé, en fin de compte. » Je presse mes lèvres l'une contre l'autre, amusée. « Rien dont vous n'avez à vous inquiéter, promis. » Petit clin d'oeil en direction de mon patient, qui fronce les sourcils et croise les bras sur son torse. « On a terminé ? » lâche-t-il avec une moue contrite. Je pousse le planning que j'ai griffonné à la main dans leur direction, élaboré en fonction du nombre de séances que j'estime nécessaires pour le soigner correctement. « Je vous laisse coordonner ça avec son emploi du temps et me contacter pour poser les prochains rendez-vous. »
Je me lève de mon siège avec une grimace, m'appuyant imperceptiblement au bord du meuble pour soutenir mon poids. Puis je désigne Sunghoon d'un geste du menton. « Si vous constatez la moindre aggravation dans sa démarche, ligotez-le et amenez-le moi, d'accord ? » Nouveau regard meurtrier de la part du concerné et je glousse devant son air contrarié. « Ou passez-moi un coup de fil et je me débrouillerai pour faire le déplacement. » Son entraîneur hoche la tête, complice et ils se redressent à leur tour, rejoignant la porte de mon cabinet. Je contourne le bureau pour aller à leur rencontre.
Et mon cœur tressaille involontairement en sentant une nuance dans la poignée de main de Sunghoon. Celle que j'avais reçu à son arrivée avait été froide et vite expédiée. Là, ses doigts étaient tièdes contre les miens et ils restent plus longtemps que la première fois, insufflant une douce chaleur sur ma peau. Nos regards se croisent à nouveau et je vois des choses que je n'arrive toujours pas à interpréter dans ses sombres iris. Sa main effleure la mienne en se retirant, faisant naître un frisson à la base de mon dos. Sa haute stature se détournant pour quitter la pièce à la suite de son entraîneur, s'éloignant petit à petit le long du couloir.
Mais la sensation de ses doigts pressés contre les miens persiste bien après son départ. Et je me dis qu'en fin de compte, « percutante » était peut-être bien la définition adéquate pour définir ma rencontre avec Park Sunghoon.
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