#violences obstétricales
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omagazineparis · 6 months ago
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3 comptes de dessins à suivre absolument sur Instagram !
De nombreux artistes florissent sur Instagram. On ne sait plus où donner de la tête. Parfois ils sortent du lot en abordant des problématiques de la vie quotidienne ou en créant un univers totalement atypique. Certains nous racontent de jolies histoires, d'autres nous torturent encore plus. Voici une liste non exhaustive des comptes de dessins que nous préférons ! Théo Grosjean : L'homme le plus flippé du monde Théo Grojean est un jeune dessinateur français de 24 ans, fraîchement diplômé. Il est à l'origine de la BD "Un gentil orc sauvage" (éditions Delcourt), lauréate du prix pépite du Festival de Montreuil en 2018. Depuis Décembre dernier, l'auteur a choisi Instagram comme plateforme pour son nouveau projet : L'homme le plus flippé du monde. L'histoire d'un homme banal, rongé par un stress maladif qui se manifeste chaque fois qu'il rencontre une difficulté dans sa vie. La phobie sociale l'empêche également d'être lui même et de s'imposer dans la société. Le ton de l'humour est employé, les situations cocasses privilégiées, et ça se finit toujours bien pour le protagoniste. Les histoires racontées sont autobiographiques : "J'aime bien me faire un air un peu flippé, parce que j'ai toujours peur de tout. Et surtout le plus important, toujours des petites sueurs un peu partout, parce que j'ai peur de la vie" se confie l'auteur lorsqu'il prend un feutre pour se dessiner lui-même, au festival de la BD de Bastia. Personnage touchant, les plus anxieuses d'entre-vous se reconnaîtront à travers lui ! Un nouveau strip sort chaque semaine sur le compte : @theo.grosjean Sujet connexe : Les 5 meilleures youtubeuses beauté à suivre Projet Crocodiles Mené par Juliette Boutant et Thomas Mathieu, le Projet Crocodiles a d'abord prit forme sur Tumblr. Depuis 2013 le duo met en image les témoignages de sexisme et de harcèlement sexuel qu'ils reçoivent quotidiennement par e-mail. Ils sont présents depuis moins d'un an sur Instagram et mettent régulièrement en ligne des extraits de leurs BD, à lire en entier sur le site original. Le code couleur ? Vert, les hommes sont représentés par des crocodiles aux airs de prédateurs. Mais ils ne sont pas toujours les seuls impliqués : les femmes aussi peuvent être coupables de ces atrocités. Du harcèlement de rue aux violences gynécologiques/obstétricales, de nombreux sujets sont abordés, et toutes les histoires ont pour point communs d'être inspirées de témoignages réels. Théo Grosjean, Projet Crocodiles et Dystique Des récits qui font réfléchir, à faire lire à tous les hommes et femmes qui ne seraient pas sensibilisés aux ravages du sexisme. Le Projet Crocodiles compte à l'heure actuelle un tome physique regroupant la plupart des planches postées en ligne. Il est disponible en librairie. Le deuxième volume est annoncé, et sortira en Septembre 2019. A lire également : Youtubeuse créative, influenceuse et inspirante, voici Andy Dystique Contraction d'un nom d'étoile (Dystonie) et de moustique, ce compte mêle dessins et poésie. L'auteur est anonyme, une franco-islandaise féministe passionnée d'astronomie et de volcans. Elle publie hebdomadairement le fil de ses pensées. Les thèmes de la maladie mentale, de la solitude, de la déception amoureuse, de la perte de confiance en soi sont abordés en douceur, par des bribes de réflexions personnelles. Aller s'y perdre permet de constater que nous ne sommes pas seuls à vivre ces souffrances quotidiennes. Attention à ne pas déprimer encore plus ! De loin le compte le plus énigmatique, le feed est coloré et chaque publication complète les autres visuellement. Les dessins sont souvent abstraits, ou présentent des visages et corps en souffrance dans un style bien particulier et puissant. L'auteur envisage de publier prochainement une bande dessinée sur l'autisme, projet qui n'a pas encore de date annoncée. A suivre sur @dystique ! Read the full article
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uncertainblogue · 2 years ago
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Journal de bord 3
La violence obstétricale et les droits reproductifs sont des sujets qui prennent de plus en plus de place dans la lutte contre les inégalités entre les femmes. La violence obstétricale a été un concept développé par les militantes féministes vénézuéliennes, c’est-à-dire par des féministes du Sud. Cette injustice « permet de dépasser la tendance universaliste des catégories de « violences » et « femmes » en mettant en avant la question de justice sociale présente dans les interactions médicales, où influent les rapports de classe, de race et de genre » (El Kotni et Quagliariello 2021, 109). Les violences obstétricales touchent principalement des femmes de couleur « fonction de leurs caractéristiques sociales, économiques ou ethno-raciales : femmes africaines ou migrantes en Europe, femmes indigènes ou des milieux populaires en Amérique latine » (El Kotni et Quagliariello 2021, 112). 
Dès les années 1970, les féministes noires aux États-Unis ont mis en avant les oppressions spécifiques vécues. En Amérique latine, « des mouvements de femmes, lesbiennes, noires ou indigènes, se sont organisées face au racisme, au sexisme et à la lesbophobie du système patriarcal » (El Kotni et Quagliariello 2021, 113). De plus, le concept d’intersectionnalité est un outil permettant d’analyser la manière dont « les différents constituants de l’identité s’imbriquent pour former des expériences uniques d’oppression, sans pour autant mettre de côté l’impact de chacun de ces mécanismes dans la société » (El Kotni et Quagliariello 2021, 113). 
La maltraitance médicale a des conséquences importantes sur les femmes de couleur. Par exemple, le préjugé selon lequel les femmes racisées, « en particulier celles originaires d’Afrique du Nord et d’Afrique subsahariennes, seraient des patientes plus « difficiles », qui exagéreraient leur douleur, perdure. Ces stéréotypes ont des conséquences sur leur santé et leur espérance de vie : elles se voient par exemple proposer moins de technologies et moins d’antidouleurs que les femmes blanches » (El Kotni et Quagliariello 2021, 114). En Amérique latine, des campagnes de stérilisations forcées ont été menées sur « les femmes indigènes, une pratique qui a toujours cours aujourd’hui même si elle n’est plus officiellement une politique d’État » (El Kotni et Quagliariello 2021,114). De plus, les femmes originaires d’Afrique subsaharienne ont un taux d’accouchement par césarienne plus élevé que d’autres populations. 
Pour les droits reproductifs, « les femmes louvoient alors entre contraintes et stratégies pour construire leur expérience reproductive au plus près de ce qu’elles souhaitent. Leur vie sexuelle et reproductive doit être considérée et appréhendée comme faisant partie d’une stratégie de vie plus large, au sein de laquelle elles tentent d’être actrices du déroulement de leur vie reproductive, avec plus ou moins de succès selon leurs conditions de vie » (Gautier et Grennier-Torres 2014, 4). En 1969, aux États-Unis, des féministes blanches issues des classes moyennes ont « demandé le retrait des lois contre l’avortement au nom de la liberté individuelle, ce qu’elles ont obtenu en 1973 (date de la décision « Roe contre Wade »), bien que l’opposition n’ait pas cessé » (Gautier et Grennier-Torres 2014, 4). Dans d’autres régions du monde, il existe une différence face aux droits reproductifs. Par exemple, le Chili et la Colombie « affichent des politiques fondées sur les droits reproductifs et sexuels. Mais la faiblesse des financements en santé publique reproduit les inégalités sociales, et en Colombie, malgré une rhétorique enthousiaste, le pourcentage de ligatures n’a pas diminué » (Gautier et Grennier-Torres 2014, 13). L’avortement est aussi un sujet controversé. Beaucoup de prestataires sanitaires africains refusent l’avortement de « crainte de favoriser la dissolution des mœurs » (Gautier et Grennier-Torres 2014, 15). Pour la pilule du lendemain au Chili, où les médecins utilisent l’objection de conscience, cela rend « impossible l’avortement dans bien des régions et défavorise les femmes qui ne peuvent s’éloigner de chez elles ou payer les frais afférents » (Gautier et Grennier-Torres 2014, 15). 
Les droits reproductifs sont des droits qui ne sont pas acquis et il existe une grande disparité entre différentes régions du monde. Même dans des pays où l’avortement est légal et sécuritaire, des groupes religieux et antiavortement s’opposent à cette pratique médicale. Aux États-Unis, Roe vs Wade est révoqué et cela met en danger des milliers de femmes, notamment des femmes marginalisées et venant de milieux défavorisés. On voit un effritement des droits reproductifs et sexuels pour les femmes. La violence obstétricale est aussi un grand enjeu qui touche majoritairement des femmes de couleur. Cette pratique nuit à la liberté des femmes et à leur sécurité. Dans les pays en Amérique latine, cette violence peut être liée au néocolonialisme médical fait aux femmes autochtones qui ont une vision différente de la médecine occidentale.
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a-room-of-my-own · 3 years ago
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Et après on s'étonne du peu de confiance qu'on peut avoir dans le corps médical.
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cultureegalite · 5 years ago
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lescapricesdeve-blog · 5 years ago
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La Princesse ses fibroses et la loi
Une éternité que je n’ai pas trouvé ni le temps, ni la possibilité de venir ici pour transcrire ce que j’aurais pourtant bien besoin de partager. Comme toujours, c’est la colère qui sera mon déclencheur. Quoiqu’on en dise, ma colère est ma force. Le temps m’a appris à l’apprivoiser. Et je la brandie.
Je vous écris aujourd’hui de mon retour parmi les vivants. Le chemin a été long, rien n’est encore bien certain mais ceci est une autre histoire et je la garde pour plus tard.
Aujourd’hui, je dégaine mon ordinateur pour dire ma colère. Ma colère contre un système, contre une société. Contre un ensemble de groupement de personnes et d’instances qui se croient encore et toujours en droit de décider à ma place ce qui est bon ou mauvais pour moi, pour mon corps.
Aujourd’hui, plus que jamais, je sais ce que mon corps mécanique aurait besoin comme aide extérieure pour venir libérer une zone de mon corps mangée par les adhérences, par une ou des fibroses. Des réactions cicatricielles que mon corps a produit pour se défendre de la maladie qui m’a causé bien des souffrances ces dernières années. Des réactions cicatricielles qui ont elles aussi été source de souffrance. Des réactions cicatricielles qui sont aujourd’hui, alors que la maladie semble me laisser quelques temps de répit, encore source de douleurs qui parfois me réveillent en plein milieu de la nuit. Des réactions cicatricielles qui m’ont fait souffrir à un point tel que mon cerveau d’humain, aussi surefficient soit-il, ne peut encore l’assimiler, 11 mois plus tard. Des réactions cicatricielles qui... allez, oui, je le dis. Des réactions cicatricielles qui ont failli me couter la vie. Ma vie, si tendre et si précieuse. Alors même que je donnais vie moi même. Des réactions cicatricielles qui ont failli provoquer ma mort alors que je donnais vie à ce petit être merveilleux qui m’accompagne depuis bientôt 11 mois maintenant. Des réactions cicatricielles auxquelles je n’en veux pas d’être là. Elles ont fait leur job. En leur temps. Probablement. Ou peut être pas. Mais finalement je m’en fous.
Aujourd’hui, je sais que je n’ai plus besoin d’elles. Qu’elles sont limitantes. Dans ma motricité. Et dans mon bien être aussi. Que j’ai besoin qu’elles soient libérées pour que je puisse retrouver un corps au plus proche de celui que j’aurais dû avoir à 30 ans si Dame Endo ne s’était pas pointée. Que j’ai besoin qu’elles soient libérées pour libérer cette part de mon âme qui s’est retrouvée acculée, enserrée et étranglée au sein de mon propre corps au point qu’elle ait eu besoin de le fuir dans son entier. Que j’ai besoin qu’elles soient libérées pour libérer cette culpabilité qui est encore prisonnière de leurs étaux, cette culpabilité de n’avoir pu, par la seule force de ma volonté, accompagner mon enfant dans son passage entre mes chairs pour nous arriver, comme nous l’avions attendu son papa, lui-même et moi, d’entre mes cuisses à nos bras.
Aujourd’hui, je sais que pour se faire, j’ai besoin d’aide. Que tout ce qui pouvait être fait tant de ma part que de celle des practiciens soignants thérapeutes manuels par voie externe a été fait.
Aujourd’hui, je demande que l’on vienne en mon sein manipuler les parois de mon vagin pour les décoller de ma vessie et de mon rectum. Que l’on vienne libérer mon col utérien qui n’a jamais pu s’ouvrir pour laisser la voie libre à mon enfant. Mon col que malgré 9 mois de grossesse, je n’ai jamais pu atteindre de mes propres doigts tant il est postérieur et haut. Que l’on vienne libérer mon sigmoïde qui me cause tant de trouble du transit depuis tant d’années. Je sais où sont les points d’accroche. Si je savais dessiner, j’en ferais une cartographie. Mais je ne sais pas.
Mais aujourd’hui on me répond que “la loi ne nous y autorise pas”.
...
La loi française n’autorise pas les thérapeutes compétents à venir me soulager. La loi française ne les autorise pas, à défaut de pouvoir revenir en arrière pour réécrire l’histoire, à me permettre de pouvoir envisager librement de désirer de porter un nouvel enfant dans mon ventre sans que les 9 mois de grossesse soient un remake incarné du chemin de croix achevé par crucifixion. La loi française ne m’autorise pas moi à pouvoir soigner mon corps selon mes propres souhaits, ni à envisager que donner la vie ne soit pas synonyme d’une longue descente aux enfers.
Mais qui est-elle cette loi française ???
Qui est-elle pour se croire encore en droit de me dire qui, où et quand peut ou non entrer dans mon intérieur, dans mes entrailes pour soigner et guérir ? Qui est-elle pour se croire en droit de décider à ma place qui a le droit ou non de pénétrer mon anus, mon vagin ou même ma bouche tiens ?!
Aujourd’hui une épaule luxée est “bien évidemment et heureusement !” remise en place. Un coccyx luxé ? 2 fois le mien l’a été dans ma vie. M’a-t-on seulement évoqué cette idée de le replacer ? Jamais. Et pourquoi ? Parce que j’étais une jeune fille. Une jeune fille. On a donc décidé à ma place de si on soignait ou non une partie de mon corps blessé, sans jamais juger que je pourrais non seulement avoir droit à être informée de ce possible mais aussi décider librement d’être soignée ou non. Parce que j’étais : une jeune fille. Mais aujourd’hui alors ? Je ne suis pourtant plus jeune. Que me reste-t-il donc comme qualificatif de l’époque ? ... Fille. Je suis une fille. Tiens ! Comme par hasard.
“Certains practiciens le font mais sur prescription médicale”. Le coccyx bien sûr hein. Le reste, tu oublies. Sur prescription médicale. Au bon vouloir donc de celui qui aurait atteint le statut de Docteur. Ou de Professeur aussi, ça marche. 
Tu la vois la boucle que je tente de boucler ? Pas encore ? Attends ça vient.
Pour remettre en place n’importe quelle partie de ton corps souffrant, aucun problème. Rarement. En tout cas, c’est une évidence. Mais lorsqu’il s’agit de cette zone impure, honteuse, à cacher, à taire, cette zone pourtant merveilleuse qui, tiens toi bien, te permet de respirer, de tenir debout, de marcher, de ne pas te chier, ni de te pisser dessus, de porter la vie, de la donner, de jouir et tout ce que j’oublie. Lorsqu’il s’agit de cette zone que l’on appelle le plancher pelvien, que l’on a tous, toi et moi, homme, femme ou l’infinité de genre que la nature créée, tous les êtres humains que cette Terre produit, cette zone qui contient le périnée et qui distingue certains individus d’autres car il entoure une cavité chez certains et pas chez d’autres. Lorsqu’il s’agit de cette zone qui n’est encore que trop associé au féminin uniquement, par le grand public. Lorsqu’il s’agit de cette zone, alors là, tout le monde fuit. Les regards se tournent, les bouches se taisent, les oreilles se voilent. On rétorque aux femmes enceintes quand elles se plaignent à même pas 4 mois de grossesse de leur psoas, de leur ligaments utéro-sacrés, de leur sciatique, de leur vessie et de leur rectum que d’abord c’est normal et qu’ensuite, qu’en bien même, c’est trop, on ne peut plus rien faire pour soulager au risque de perdre le bébé. On leur propose de s’automasser le périnée, où de le faire faire par leur conjoint. C’est bien connu, ils sont des aides soignants tellement efficaces, peu couteux et silencieux. Mais faudrait voir à pas faire ça pendant les rapports sexuels bien sûr, histoire de pas tout confondre. Les rapports sexuels ? Lesquels ? Ceux où tu ne peux pas envisager de jouir sans que cela t’arrache un cri de douleur ? Ceux où ta vulve est déjà tellement comprimée par le “tout va bien” du dessus que t’as même pas besoin d’être excitée pour avoir un orgasme d’une violence inouie ? De s’automasser donc mais pas avant le 8e mois.
Mais qui est ce “On” ? Et qui est cette “loi française” ? Qui décide pour toi ce qui est bon ou non à quel moment sans jamais, jamais t’expliquer pourquoi pour ne pas te laisser libre de tes choix ?
Est ce que ce On c’est le même On que celui qui a pratiqué sur mon corps des années durant des examens non expliqués et donc non consentis ? Est ce que ce On c’est le même On que celui qui a cru bon m’introduire spéculums froids en métal même pas deux mois après ma première pénétration qui en fait, et il m’a fallu plusieurs années pour le comprendre et le nommer, est un viol, sondes intra-utérine employées pour voir si “ça fait mal là quand j’appuie”, doigts gantés plus ou moins annoncés, par deux ou trois, qui fouillent, cherchent, prennent appui, ces pinces qui sectionne pour biopsie, ces gels glacés pour IRM, ces aspirations pour faire le vide qui te décolle les adhérences une à une sur la table de radiographie pour ensuite t’injecter un liquide “pour voir où ça passe” que t’as tellement eu mal que le radiologue en est paumé, se rend même pas compte que tu te rends même pas compte que tu es prête à te rhabiller, le speculum toujours coincé entre tes cuisses bien enfoncé dedans, ces 7 trous dans ton abdomen défoncé par le gaz, palette de couleur allant du rose chair au noir bleu en passant par le jaune, le vert, le bleu, ces regards appuiés par paire de 1 mais parfois 2 ou 3, voire plus pour “vous voyez là que c’est symptomatique”, tout ça bien sûr sur le dos, le cul à l’air, la vulve à nue, parfois les poings comprimés sous le bassin pour faire appui ? J’en passe, si tu savais comme j’en passe. Et que de ma propre expérience. Imagine combien d’autres si on se met à raconter à plusieurs.
Je crache pas sur tout ça. Je dis pas qu’il faut tout jeter. Que rien n’a servi à rien. Que tout était mauvais. Que les médecins sont pourris. Que la loi française aussi. Seulement, je m’interroge. Qui peut encore aujourd’hui décider à ma place ce qui peut s’introduire en moi et pourquoi ? Après tout ça.
Et je suis en colère. Alors je pointe du doigts. Et je dénonce. Les phallocrates qui décident encore aujourd’hui pour moi sans convenir que mon avis devrait avoir un poids conséquent. Et qui jamais, jamais n’ont vécu dans leur chair ni les intrusions inattendues, ni la douleur du quotidien, ni la peur de mourir, ni le choix de revenir.
Bien sûr, une fois ma colère dite, elle va me servir. Et je vais trouver. Je trouve toujours. Je suis têtue vous savez.
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esidwaya · 3 years ago
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Violences obstétricales : La Sage-femme invitée à être un modèle
Violences obstétricales : La Sage-femme invitée à être un modèle
Dans le cadre de la Journée internationale de la sage-femme, l’association pour la promotion des sages-femmes et maïeuticiens du Burkina Faso (APSAM/BF) a organisé le jeudi 5 mai 2022 un panel sur les violences en milieu obstétrical. Comment devenir une sage-femme modèle ? C’est le thème qui a été développé lors du panel organisé par l’association pour la promotion des Sages-femmes et…
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Les Violences Obstétricales et Gynécologiques c’est quoi, c’est qui?
C’est quoi ?
Les violences obstétricales et gynécologiques sont un ensemble d’actes, de paroles et d’attitudes qui vont porter atteinte à l’intégrité physique et mentale d’une femme. Cela se produit pendant le suivi gynécologique, la grossesse, l’accouchement et le post-partum.
Les actes physiques, peuvent avoir une utilité médicale avérée ou non. Néanmoins, les conditions dans lesquelles ceux-ci vont être posés, vont permettre aux femmes, de les requalifier en violences obstétricales et/ou gynécologiques. 
Les points qui reviennent le plus souvent à la lecture des témoignages pour requalifier les actes “médicaux” utiles ou pas en violences obstétricales et/ou gynécologiques seront :
Dans la dimension verbale
- L’absence d’information sur le ou les actes posés
- Le refus de répondre aux questions
- L’absence d’informations sur l’état de santé réel
- L’utilisation du mensonge pour poser un acte alors que la femme le refuse expressément
- L’utilisation du compagnon pour imposer un acte à la femme
- Le refus d’accéder à des demandes simples (aller aux toilettes, disposer d’un second oreiller, baisser le son des appareils, boire et manger, accepter que deux personnes se relaient auprès de la femme...)
- Les menaces verbales (d’aller en césarienne alors que rien médicalement ne le justifie, d’appeler le gynécologue pour poser des forceps...)
- Les moqueries, l’infantilisation, le déni de la souffrance physique ou psychique évoquées par la femme, les insultes...
- La pression exercée par les soignant.e.s sur les femmes qui osent en parler et cela par fidélité à la corporation “médicale” à laquelle appartient le(la)dit(e) soignant.e.  
Dans la dimension physique
- La réalisation d’examens cliniques ou d’actes chirurgicaux avec anesthésie inefficace voire inexistante"  allant de l’épisiotomie, sa réfection, la révision utérine et jusqu’à la césarienne.
- L’usage de la force pour imposer un acte obstétrical douloureux tels que :  l’usage des forceps, la révision utérine, la dilatation manuelle du col de l’utérus, le curetage... Plusieurs soignants feront usage de la force physique alors même, et pour beaucoup de cas, il serait plus rapide de procéder à une anesthésie comme prescrit par la Haute Autorité de Santé ou la Charte de la Personne Hospitalisée.
- L’ignorance de la douleur physique manifeste
- La contrainte à des examens cliniques et/ou obstétricaux à des seules fins d’apprentissage
Dans la dimension légale
-Absence majeure d’application des lois relatives aux droits des patient.e.s
C’est qui ?
Plusieurs corps de métier interviennent dans le processus des violences obstétricales et gynécologiques, et cela, à divers moments de la vie des femmes, en passant par la simple consultation chez la sage-femme, le gynécologue, jusqu'au suivi de la grossesse, de l'accouchement et le post-partum.                    
Ces différents professionnels qui interviennent sont : 
- Les gynécologues-obstétriciens
- Les sages-femmes
- Les anesthésistes
- Les infirmièr.e.s anesthésistes
- Les infirmièr.e.s puéricultrices
- Les auxiliaires de puériculture
- Les aides-soignantes
- Les agents de service
- Le personnel administratif      
L'ensemble de ces corps de métiers interviendront chacun à un degré différent dans le suivi des femmes, ce qui aura, pour effet de participer, d'une façon ou d'une autre au mécanisme des violences obstétricales et gynécologiques.     
Il est fondamental de comprendre que les violences obstétricales et gynécologiques naissent d'un processus et de mécanismes complexes.            
En effet, un système et des politiques internes de fonctionnement prendront part dans la production de ces violences.       
Néanmoins un phénomène social d'acceptation qu'une catégorie de personnes soient soumises à une certaine violence et cautionnée de tous, est aussi, au cœur même du mécanisme. Voir les travaux de Stanley Milgram “Soumission à l’autorité”.
Viendront s’y ajouter des dérives personnelles, plus ou moins importantes, et qui vont mutuellement s'influencer de façon permanente. 
Sur la difficulté à définir et comprendre les violences obstétricales et gynécologiques
Les violences obstétricales et gynécologiques sont un type de violence extrêmement compliquées à définir, car elles sont traversées par plusieurs préoccupations voire luttes sociales telles que :
- Les divers courants féministes
- Les conditions de travail des soignant.e.s
- La réduction des moyens financiers et humains
- La lutte des pouvoirs entre les corps de métiers ici les gynécologues et les sages-femmes
- La violence institutionnelle
- La diversité de l’offre de soin
- Les violences de genre
- Les violences et/ou maltraitances médicales
- Les divers courants politiques
- Les fondements des droits du patient
- Les corporations
Tout cela va subtilement s’entremêler et chacun des acteurs aura sa propre lecture et interprétation du phénomène au travers de ses propres grilles de lecture et ses centres d’intérêts.
A la lecture de cette analyse sommaire, de ce que peuvent être les violences gynécologiques et obstétricales et par qui elles sont perpétrées. Il serait pertinent, de mettre les femmes au centre du processus, d’amélioration de la qualité des soins et de l’élimination des violences obstétricales et gynécologiques au sein du système de santé français. 
La réappropriation du phénomène par les divers corps de métiers médicaux, les divers courants de féminismes, les courants politiques et les diverses problématiques sociales gravitant autour, seraient un écueil dans le traitement de ce phénomène. Ces luttes et préoccupations sociales qui traversent le phénomène des violences obstétricales et gynécologiques, sont de toute évidence à prendre en compte pour élaborer des préconisations, pour autant il faut veiller à ne pas les placer au centre de la problématique, voire qu’elles surplombent la cause des violences obstétricales et gynécologiques. Ce qui est souvent le cas, quand on observe les différents discours qui s’opposent.
Se précipiter, ne pas inclure les femmes dans ce processus actuel de mise en lumière des violences obstétricales et gynécologiques et d’emballement médiatique reviendrait à réinstaurer un paradigme nouveau. Qui aurait toujours les mêmes “perversions ”que les anciens. C’est à dire garder le contrôle sur le corps des femmes et leur apporter des solutions, non pas faites par elles, mais faites pour elles, construites au travers de ces diverses influences citées plus haut.
Basma Boubakri
(Ce texte n’engage que ma personne il n’est pas écrit au nom de l’association IRASF)
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laprincessemyriam · 7 years ago
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sanscompromis · 8 years ago
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Accouchement : des femmes en colère contre le recours à l'épisiotomie
Accouchement : des femmes en colère contre le recours à l’épisiotomie
  Violences Obstétricales : “tout comportement, acte, omission ou abstention commis par le personnel de santé, qui n’est pas justifié médicalement et/ou qui est effectué sans le consentement libre et éclairé de la femme enceinte ou de la parturiente.” Des femmes et des gynécos dénoncent cet acte trop courant en France. 44 % des femmes subissent une épisiotomie lors d’une première naissance. Non,…
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omagazineparis · 6 months ago
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3 comptes de dessins à suivre absolument sur Instagram !
De nombreux artistes florissent sur Instagram. On ne sait plus où donner de la tête. Parfois ils sortent du lot en abordant des problématiques de la vie quotidienne ou en créant un univers totalement atypique. Certains nous racontent de jolies histoires, d'autres nous torturent encore plus. Voici une liste non exhaustive des comptes de dessins que nous préférons ! Théo Grosjean : L'homme le plus flippé du monde Théo Grojean est un jeune dessinateur français de 24 ans, fraîchement diplômé. Il est à l'origine de la BD "Un gentil orc sauvage" (éditions Delcourt), lauréate du prix pépite du Festival de Montreuil en 2018. Depuis Décembre dernier, l'auteur a choisi Instagram comme plateforme pour son nouveau projet : L'homme le plus flippé du monde. L'histoire d'un homme banal, rongé par un stress maladif qui se manifeste chaque fois qu'il rencontre une difficulté dans sa vie. La phobie sociale l'empêche également d'être lui même et de s'imposer dans la société. Le ton de l'humour est employé, les situations cocasses privilégiées, et ça se finit toujours bien pour le protagoniste. Les histoires racontées sont autobiographiques : "J'aime bien me faire un air un peu flippé, parce que j'ai toujours peur de tout. Et surtout le plus important, toujours des petites sueurs un peu partout, parce que j'ai peur de la vie" se confie l'auteur lorsqu'il prend un feutre pour se dessiner lui-même, au festival de la BD de Bastia. Personnage touchant, les plus anxieuses d'entre-vous se reconnaîtront à travers lui ! Un nouveau strip sort chaque semaine sur le compte : @theo.grosjean Sujet connexe : Les 5 meilleures youtubeuses beauté à suivre Projet Crocodiles Mené par Juliette Boutant et Thomas Mathieu, le Projet Crocodiles a d'abord prit forme sur Tumblr. Depuis 2013 le duo met en image les témoignages de sexisme et de harcèlement sexuel qu'ils reçoivent quotidiennement par e-mail. Ils sont présents depuis moins d'un an sur Instagram et mettent régulièrement en ligne des extraits de leurs BD, à lire en entier sur le site original. Le code couleur ? Vert, les hommes sont représentés par des crocodiles aux airs de prédateurs. Mais ils ne sont pas toujours les seuls impliqués : les femmes aussi peuvent être coupables de ces atrocités. Du harcèlement de rue aux violences gynécologiques/obstétricales, de nombreux sujets sont abordés, et toutes les histoires ont pour point communs d'être inspirées de témoignages réels. Théo Grosjean, Projet Crocodiles et Dystique Des récits qui font réfléchir, à faire lire à tous les hommes et femmes qui ne seraient pas sensibilisés aux ravages du sexisme. Le Projet Crocodiles compte à l'heure actuelle un tome physique regroupant la plupart des planches postées en ligne. Il est disponible en librairie. Le deuxième volume est annoncé, et sortira en Septembre 2019. A lire également : Youtubeuse créative, influenceuse et inspirante, voici Andy Dystique Contraction d'un nom d'étoile (Dystonie) et de moustique, ce compte mêle dessins et poésie. L'auteur est anonyme, une franco-islandaise féministe passionnée d'astronomie et de volcans. Elle publie hebdomadairement le fil de ses pensées. Les thèmes de la maladie mentale, de la solitude, de la déception amoureuse, de la perte de confiance en soi sont abordés en douceur, par des bribes de réflexions personnelles. Aller s'y perdre permet de constater que nous ne sommes pas seuls à vivre ces souffrances quotidiennes. Attention à ne pas déprimer encore plus ! De loin le compte le plus énigmatique, le feed est coloré et chaque publication complète les autres visuellement. Les dessins sont souvent abstraits, ou présentent des visages et corps en souffrance dans un style bien particulier et puissant. L'auteur envisage de publier prochainement une bande dessinée sur l'autisme, projet qui n'a pas encore de date annoncée. A suivre sur @dystique ! Read the full article
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lilydew-blog1 · 6 years ago
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mirrorontheworld · 7 years ago
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Après la controverse sur l'épisiotomie, le débat sur les violences obstétricales revient avec un livre, qui évoque les touchers vaginaux lors de l'accouchement, et suggère aux femmes de « penser à autre chose ». Un conseil leur est donné: ne pas faire sa « chochotte ». Une forme de mépris, dénonce une blogueuse.
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cultureegalite · 5 years ago
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J'avais 31 ans, enceinte de 10S et j avais des saignements. Je vais a la MFME et là l'interne (une femme)me demande si je suis sure d etre enceinte car elle n'entendait pas de battements..en fait elle m'apprenait maladroitement que je faisais une fausse couche. J'ai été invitée a rentrer chez moi. Apres 2 jrs de douleurs dues aux contractions j y retourne. Je ss auscultée par un autre interne qui s affaire entre mes cuisses en discutant du classement du concours avec 2 éléves, je ss du bétail
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dahliamichno · 3 years ago
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Défi écriture 1/7: Childfree
Je décide de faire une semaine d’écriture. Chaque jour, je dois écrire au moins une page sur des sujets différents. Premier jour, aujourd’hui je vais vous parler de mon non-désir de faire des enfants.
Le choix de faire ou non des enfants est très récent. Avant la contraception, il n’y avait pas de choix. On ne discutait pas de vouloir ou pas des enfants, on avait des enfants un point c’est tout. Aujourd’hui différents mouvements de « childfree » (litt « sans enfant ») se distinguent, les no kids qui ne veulent pas d’enfants pour diverses raisons, les childfrees pro-choix (issu du mouvement féministe pro-choix) qui n’ont rien contre le fait que les autres aient des enfants tant que ça ne les concerne pas, les GINKS (litt « Green Inclination No Kids ») qui renoncent à la parentalité pour des raisons écologiques et les dénatalistes et anti-natalistes, et notamment le VHEMT (Voluntary Human Extinction Movement) fondé en 1991 par Les U. Knight, prônent une diminution ou une extinction volontaire de l'humain par la non-procréation, essentiellement pour des raisons écologiques.[1] Je me situe dans la branche des childfrees pro-choix. Faites des enfants si vous voulez, mais pas avec moi. Je pense que je réfléchis à me faire ligaturer (ou du moins juste au concept de la stérilisation) depuis que j’ai 12-13 ans, un jour où une amie a dit « moi je ne veux pas d’enfants » dans la cour. C’était la première fois que je voyais ce point de vue. Pas d’enfants ? Oui pourquoi pas. Je vais d’ailleurs vous avouer que, même si ce choix prend de plus en plus de place dans ma tête, mes réflexions, mes centres d’intérêts, ce que j’imagine pour mon futur etc, il n’est pas toujours constant. Autour de ma période de règles je vais avoir comme un pic d’hormones qui me fait penser que si j’avais un enfant tout de suite, ou dans le futur, je saurai gérer. Et puis ça redescend et je reviens à ma réalité. Je n’en veux pas, je ne m’en sens pas capable physiquement et surtout émotionnellement. Mais faisons un tour ensemble des raisons pour lesquelles je fais ce choix.
1. (TW : misandrie) Je n’arrive pas à imaginer avoir un enfant avec un homme. Je ne conçois pas l’idée de parentalité. Quand je pense ou parle de ce sujet-là le seul mot que je vais employer est le mot « maternité ». Les hommes ne savent pas prendre leur place de deuxième parent. Bien sûr que j’ai rencontré et que je connais des supers papas, mais j’ai l’impression que c’est comme tirer le bon ticket à la loterie, et le reste ne savent pas y faire. Je le vois dans ma famille, ou dans la famille de mes ami.e.s les plus proches. Ce sont les mères, les tantes, les grands-mères qui sont là pour gérer la famille que ce soient les enfants, les courses, la cuisine, la maison, les rendez-vous chez le médecin, la vie sociale, jusqu’à parfois gérer aussi leur conjoint (leur rendez-vous chez le médecin, leur vie sociale etc). Elles le font d’ailleurs, aujourd’hui, au détriment de leur carrière, la carrière du père passera toujours avant celle de la mère, ne serait-ce juste à cause du congé paternité qui n’est toujours pas à la hauteur de ce qu’il devrait être.[2] Un constat assez alarmant de la part de la journaliste Clémentine Sarlat[3], qui est maman et féministe, et qui a l’impression de s’être « faite avoir » dans son espoir d’une parité dans son couple. Sa carrière est passée après celle de son conjoint, et malgré ses positions féministes, sa déconstruction du patriarcat, ses réflexions sur la famille, et les discussions sur l’égalité des tâches dans son couple, elle s’est rendu compte qu’elle est la femme à la maison qui s’occupe plus des enfants que son conjoint. Elle n’est pas un cas isolé, Illana Weizman[4], sociologue, essayiste, journaliste et militante féministe avait fait le même constat pour elle il y a quelques mois, et après leur témoignage des centaines de femmes se sont livrées à elles pour faire le même constat. Cependant, même s’ils souhaitent être inclus, les produits pour bébés, le corps médical, et de manière générale tout ce qui touche de près à l’arrivée du bébé, est dirigé vers la mère. Et je ne parle pas ici de la grossesse, je parle des livres, manuels, instructions sur les packagings d’objets relatifs aux bébés, de la vie qui peut être partagée en deux entre les deux parents qui omettent toujours le père et qui s’adressent constamment à la mère.
L’égalité n’est pas là, car la société ne veut pas, car les choses avancent lentement, je ne veux pas avoir à mettre ma carrière entre parenthèse pour que celle de mon conjoint puisse s’envoler, je ne veux pas avoir un enfant seule.
2. Les violence obstétricales et gynécologiques lors de l’accouchement et après. Elles existent, elles n’arrivent pas tout le temps, mais j’ai lu trop de témoignages pour en avoir vraiment peur maintenant.
3. Le post-partum. No way. Je ne veux pas. Encore une fois basée sur des témoignages et photos, car la parole se libère de plus en plus par rapport à cette période très intense dans la vie d’une mère, et ça ne m’attire pas plus que ça. Franchement je suis bien et je pense que je vais assez bien vivre sans ça dans ma vie. Merci, merci, toutes les femmes qui partagent leur expérience sur le post-partum. Vous me confortez chaque jour dans mon choix. Merci sincèrement de m’avoir aidé à me débarrasser de l’image d’une maternité sexy, sans encombre et parfaite. [5]
4. J’ai besoin de solitude. J’ai beaucoup de mal à être constamment avec des gens. J’ai besoin d’être seule, besoin de me retrouver, besoin de vivre pour moi. Et ce n’est pas (que) de l’égoïsme, c’est réellement un besoin psychologique. Je me sens mal quand je n’ai pas assez d’espace. Un enfant me ferait exploser. La fatigue (que je gère extrêmement mal) qui découle de la maternité me rendrait facilement en colère et désagréable. Je ne veux pas avoir un enfant et ne pas le supporter (ce qui équivaudrait à le regretter, à regretter ma vie d’avant), et j’ai très peur de moi dans ces moments-là. Je ne veux pas arriver à un moment où je pourrais lui faire du mal, par des mots ou par n’importe quel geste. Je suis bien consciente qu’aucun parent n’est parfait, que parfois les parents se mettent aussi en colère, qu’ils ne gèrent pas mieux leur fatigue que moi, mais j’ai trop peur. Je sais comment je suis quand on me prive de mon espace, soit je suis irritable et mauvaise, soit je m’enferme pour ne plus avoir à supporter la présence d’autres personnes. Sachant ça, je sais que je ne supporterai pas être mère.
5. Je n’en ressens pas le besoin. Je ne vois pas d’intérêt à faire un enfant. À quoi bon ? Je vais perdre de l’argent, du temps, de l’énergie même à des moments où je n’ai envie de donner aucun des trois à qui que ce soit.
Comparé à l’ensemble des childfrees dont j’ai pu lire le témoignage, l’impact écologique ne me touche pas plus que ça dans ce choix-là. Il impacte ma vie, je fais de mon mieux à ce niveau-là, mais il n’impacte pas mon choix de ne pas avoir d’enfants.
Merci de m’avoir lu. J’espère que je vais tenir le rythme et écrire encore demain. N’hésitez-pas à me faire vos retours et à me proposer des sujets sur lesquels je pourrais écrire. Surtout, portez-vous bien <3
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Sans_enfant_par_choix#Branches
[2] J’ai même l’impression que c’est nous, dans nos luttes féministes, qui revendiquons ce droit au lieu que ce soit une lutte des hommes pour leur droit à avoir une vraie place dans le foyer. Comme si, en fait, ils ne voulaient pas vraiment ce droit, qu’en fait, c’est nous qui le demandons.
[3] Instagram @lamatrescence, et son podcast du même nom à écouter sur Spotify « La Matrescence »
[4] Instagram @illanaweizman, et son essai « Ceci est notre post-partum » disponible ici
[5] À lire à ce sujet l’essai d’Illana Weizman « Ceci est notre post partum » disponible ici
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projetcrocodiles · 5 years ago
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FAQ
Qu'est ce que le projet crocodiles ?
Le projet crocodiles regroupe des témoignages de femmes victimes de harcèlement sexuel et sexiste. Initialement centré sur le harcèlement de rue, nous avons également reçu et dessiné des témoignages de harcèlement dans le monde du travail, d'agressions, des failles de la police dans la prise en charge des plaintes, et dernièrement des violences obstétricales et gynécologiques.
Qui êtes-vous ?
Juliette Boutant, autrice de bande dessinée, BD-blogueuse, j'ai fait mes études aux Beaux-Arts d'Angoulême, un peu de micro-édition à Bruxelles... « Les crocodiles sont de retour » est ma première bande dessinée. Vous pouvez voir des aperçus du reste de mon travail sur instagram : https://www.instagram.com/brunulphe/
Thomas Mathieu, auteur de bande dessinée, BD-blogueur, après des études à Saint-Luc j'ai commencé par sortir des bandes dessinées sur les thèmes de la drague et des relations amoureuses, avant de faire le Projet crocodiles. Je fait également d'autres projets que vous pouvez suivre sur mon instagram https://www.instagram.com/thomasmathieubd/ ou ma page facebook https://www.facebook.com/thomas.mathieu.
Quand a commencé le Projet crocodiles ?
Le déclic a été le visionnage du film «  Femme de la rue » de Sophie Peeters (2012), on y voit la réalisatrice en caméra cachée dans les rues de Bruxelles, rue que je fréquente tous les jours (Thomas), sans être embêté. J'en ai parlé avec mes amies et toutes avaient cette même expérience, et des histoires en plus à raconter... Au bout d'un moment, je me suis dit que ce serait bien de dessiner ces histoires et de les partager.
Après la publication du premier album des Crocodiles, j'ai (Juliette) repris le tumblr du Projet crocodiles. J'ai étendu les thèmes du Projet et apporté mon expérience féministe à la BD. C'est en 2018 que les éditions Casterman nous ont proposé la publication d'un nouveau recueil de témoignages.
Pourquoi des crocodiles ?
La lecture des témoignages nous donne une image effrayante des hommes. Il fallait donc un prédateur qui fasse froid dans le dos, loin du loup séducteur et du lion royal.
Un reptile à sang froid et visqueux était l'image parfaite pour rendre le ressenti des témoignages.
Nous avons également décidé de n'utiliser que la couleur verte pour focaliser l'attention des lecteurs.ices sur les agissements des crocodiles.
Mais pourquoi TOUS les hommes en crocodiles ?
Dans la rue, il n'est pas possible de prédire le comportement d'un homme qui avance vers vous. Le harcèlement de rue et les comportements sexistes sont tellement généralisés que, malheureusement, une méfiance immédiate s'installe. Bien des hommes « qui sont gentils et n'ont rien fait » peuvent se montrer sexistes au quotidien. Il s'agit surtout d'une dynamique sexiste entre le « groupe » hommes et le « groupe » femmes. Il ne s'agit pas de témoignages exceptionnels qui ne concerneraient qu'une marge de la société mais un phénomène collectif et social.
Nous demandons aux lecteurs.ices de s'identifier aux femmes victimes qui témoignent à la première personne et d’être empathiques. Comprendre le problème est une première étape pour ensuite changer des comportements.
Quid alors des femmes qui peuvent se montrer sexistes ?
Absolument, les femmes comme les hommes peuvent être sexistes et transmettre des idées sexistes. Cependant, le harcèlement et les agressions sexistes et sexuelles sont en écrasante majorité commis par des hommes.
Nous avons utilisé des bulles vertes pour souligner la misogynie intégrée (comme par exemple les remarques désobligeantes pour les femmes qui s'écarteraient des normes « féminines »).
Par la suite, en traitant des milieux policier et hospitalier, on a constaté que d'autres dynamiques de pouvoirs s'ajoutaient au sexisme. Si les femmes étaient toujours victimes, leurs crocodiles étaient cette fois des hommes ET femmes policiers.ères ainsi que des hommes ET femmes médecins.
Comment participer ?
Nous postons régulièrement des appels à témoignages :)
Je suis un homme cis, puis-je témoigner ?
Vous pouvez nous écrire, mais sans doute que nous n'illustrerons pas votre témoignage car ce n'est pas la base du Projet Crocodiles.
Comment choisissez-vous les histoires que vous illustrez ?
Nous lisons tous les mails et faisons d'abord attention à ce qu'il n'y ait pas de répétitions par rapport aux témoignages déjà dessinés. Après cette lecture, nous dessinons les témoignages qui paraissent adaptables en bande dessinée. Nous dessinons aussi bien les témoignages de harcèlement au quotidien que ceux d’agressions.
Puis je prendre des pages pour faire une expo ou pour illustrer mon master/TFE/ etc... ?
Oui, pas de problème !!
Pour illustrer votre master/TFE/ etc., vous pouvez prendre quelques pages directement sur le tumblr. N'oubliez pas de nous citer comme source !
Pour ce qui est des expositions : nous avons un pdf rassemblant une vingtaine de planches et qui peut être imprimé pour des expositions. Il suffit d'écrire à Kathy Degreef : [email protected]
qui vous enverra le pdf et la marche à suivre.
Si vous voulez utilisez un dessin sur un flyer et une affiche, contactez-nous directement sur [email protected] et nous vous enverrons un devis.
Où trouver le Projet crocodiles  et ses actualités ?
Vous pouvez trouver le nouveau tome des Crocodiles dès le 18 septembre en librairie ! Si on fait des rencontres ou des dédicaces, on l’annoncera sur notre instagram @projetcrocodiles ! https://www.instagram.com/projetcrocodiles/
-> Nous avons déjà une dédicace prévu à Bruxelles le week-end du 13-14-15 septembre à la fête de la BD et le 27 septembre à Paris à la librairie Violette &co !
J'ai envie de m'engager dans le féminisme ! Que puis-je faire ?
Trop bien !! Voici des liens d'associations que vous pouvez contacter :
http://www.stopharcelementderue.org/ garance.be/ noustoute.org https://www.planning-familial.org/fr
et bien sûr, toutes les chouettes associations féministes dans votre région.
Un dernier mot ?
Merci de nous avoir lus ! Ce projet ne pourrait pas exister sans votre soutien !!
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violenceobstetricale-blog · 8 years ago
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J'avais 19 ans, je suis tombée enceinte parce qu'un garçon que je fréquentais a décidé d'éjaculer en moi sans m'avertir alors qu'il m'avait promis qu'il se retirerait. Bref, au CLSC de mon quartier on m'a référée à l'hopital X où j'ai eu le malheur de tomber sur un certain Dr. Y. Premier rendez-vous: d'un ton incroyablement méprisant, il me demande le nombre d'avortements que j'ai déjà subis, "ce sera le troisième, le quatrième?". Je lui répond que ce serait le premier. Se parlant comme à lui même mais à haute voix il dit " ce ne sera sûrement pas le dernier". Suit un bref cours d'anatomie féminine pour m'expliquer l'intervention (il ne m'apprend vraiment rien de nouveau, j'étudiais alors en sciences de la santé, je connaissais l'utérus et même son col), son ton est toujours condescendant, il semble irrité. Ce jour-là, la finale: il me demande mon groupe sanguin pour se récrier immédiatement que "bien sûr, elles ne le connaissent jamais leur groupe sanguin". Je lui répond que je suis de groupe B positif mais il me tend une prescription de prise de sang, ne voulant pas se fier à ma parole. Jour de l'intervention. Je suis seule, de plus en plus nerveuse. Mon tour arrive. Quelques infirmières sont là et s'affairent rapidement autour de moi, dr. Y m'explique qu'il va me faire une injection au vagin et qu'il attendra ensuite quelques minutes avant de débuter le curetage pour laisser à l'anesthésie le temps de faire effet. Il me pique ... et commence immédiatement le curetage. J'ai eu mal, j'ai pleuré tout le long sans que personne ne se soucie de moi. j'ai vomi d'angoisse ensuite. Puis je suis rentrée chez moi, vraiment soulagée de ne plus être enceinte et me croyant assez forte pour n'avoir pas été trop perturbée par ce gynécologue misogyne. Le fait est que pendant des années et des années, moi qui ne voulais absolument pas avoir d'enfants, je me suis répétée, sans nécessairement faire le lien avec lui, que si jamais par malheur je retombais enceinte, je me suiciderais.  
Saïda
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