#terrasse carrelée
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notsoniceguys · 1 year ago
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Pergolas - Traditional Deck Inspiration for a mid-sized, traditional deck renovation with a container garden and a pergola
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skinmerchant · 1 year ago
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Pergolas - Deck Inspiration for a mid-sized, traditional deck renovation with a container garden and a pergola
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foodfalls · 1 year ago
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Pergolas - Traditional Deck Inspiration for a mid-sized, traditional deck renovation with a container garden and a pergola
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hollywoodumc · 2 years ago
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Pergolas - Traditional Deck
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Inspiration for a mid-sized, traditional deck renovation with a container garden and a pergola
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mysadecstasy · 2 years ago
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Le vent se lève à l’aube
Délavé desséché Mon cœur comme la pulpe d’un fruit laissé à l’air Ce n’est pas tant les vagues qui charrient l’amertume Ce n’est pas tant les vagues qui glacent la peau C’est plutôt le vent qui se lève à l’aube Et dans une hésitation sublime vient pénétrer la chair Au pied du phare À la proue du monde Les ailes de la vertu déployées Grandes comme des étendards de soie Face à la mer Impénétrable de détachement Humide comme le dernier espoir Soyeuse et arrachée Déchirée telle un rêve perdu Perdu dans les abîmes des fantasmes Je regarde vers l’infini figé comme une enclume Tu m’as offert l’impossible Façonné l’extase sur mon visage Sculpté le Grand Pardon Aujourd’hui je bois le calice des possibles Ta barque est un point noir à l’horizon Et notre amour une épave au fond de l’océan Il y en a tant qu’elles s’empilent Des épaves au fond de l’océan Débordant de souvenirs de beautés et de regrets sourds C’est une horde de chevaux sans tête qui surgissent dans la noirceur du ciel Les falaises de craie s’effondrent Dans les marécages de mes pensées une Apocalypse se dessine À grands traits Nette et auguste comme la Venus de Botticelli Je suis le dernier homme Dans le froid et le noir j’attends l’exécution de la sentence Je suis le dernier homme Longtemps tu caressais ma peau le soir dans l’obscurité Mon dos tremblant de bonheur et mon cou ébahi Des années durant je sentais ton étreinte contre ma poitrine tambourinant Une boule de félicité me remuant les tripes Nous allions à la foire tourner sur le carrousel comme deux enfants Dansions aux bals des fêtes fautives provençales sur de la musique profane Sur les sentiers de montagnes entre les fleurs et les aigles tu soufflais ta peine Mais arrivés au sommet c’était la béatitude Se baigner nus dans le lac vert Quelques brassées dans l’eau d’huile sous un soleil frappant Tu criais quand on faisait l’amour À la lumière vacillante du candélabre en cuivre Ma main sur ta bouche tes yeux se fardaient de plaisir Douceur Ô douceur où es-tu partie Dans les chemins de traverse de l’amour s’égrènent les souvenirs Magnifiés Idéalisés Je déguste à travers un filtre de bonté les plaisirs dévastés J’admire la transcendance des moments égarés Des secondes jetées aux requins comme des poissons morts Une à une avec la lenteur grave d’un soleil levant Ce n’est pas tant les vagues qui charrient la douleur Ce n’est pas tant les vagues qui glacent le sang C’est plutôt le vent qui se lève à l’aube Et dans une hésitation sublime vient pénétrer la chair Tu cavalais tu marchais tu criais Libérée et belle dans les champs de blé Seule au monde Entre mes bras chaud ta tête sur mon épaule Mon corps écharpé ta peau de velours Puis le soir Tes seins de joie à travers ton chemisier Dans ma bouche Sous le soleil hurlant de juillet Sur la terrasse carrelée Les clapotis de la piscine Un verre à la main à demie nue sur la chaise longue La virtuosité de Verdi à nos oreilles Ton air diaphane de plénitude La table jonchée de mets à la manière des rois Vivre comme des rois pour nous-mêmes Monarques de notre royaume indéfectible Monarques de notre amour déchaîné comme le Chaos Incontrôlable Concupiscence et douces caresses Va et vient de la couche aux verres de gin Dans l’intemporalité de la nuit Regarder des films jusque quatre heure du matin Et pavaner d’oisiveté sur le lit défait le lendemain Manger avec les mains Aimer avec les mains Les mains dans les corps brûlants Les mains dans la glaise molle et collante de l’instant Prière à l’instant Gloire à lui qui nous étreint avec mansuétude et générosité Gloire à ton corps de nymphe drapée comme une impératrice Et tes yeux gris foudroyant Ta peau Ton regard encore Tes mains dans ma nuque Mon extase Et notre amour Une épave au fond de l’océan Notre amour perdu à jamais
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cabinetlevytahiti · 10 days ago
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Vente en État Futur d’Achèvement (VEFA) à Papeete : Découvrez la Résidence Marama et ses appartements de qualité (Livraison prévue 2025/Début 2026) .
Vente en État Futur d’Achèvement (VEFA) à Papeete : Découvrez la Résidence Marama et ses appartements de qualité (Livraison prévue 2025/Début 2026) . TRAVAUX EN COURS – ETUDE DES TARIFS – PLANS (SOUS DEMANDE) A seulement 5 minutes du centre-ville de Papeete, proche de toutes commodités, dans la zone pavillonnaire de TITIORO, la résidence offre une vue magnifique sur la vallée de la FAUTAUA. La résidence MARAMA est composée de logements résidentiels de standing possédant de beaux volumes habitables répartis du studio au F3 ainsi que 4 attiques aux derniers étages. Immeuble avec parking en sous-sol et en extérieur + 5 étages + 6ème étage avec 4 attiques et la piscine sur le toit. Une architecture soignée et contemporaine avec patios et coursive au cœur de la résidence dotés d’un apport de lumière naturelle. Les appartements possèdent de belles terrasses couvertes, de beaux volumes intérieurs, sol carrelé (60X60) dans salon/cuisine/SDB, terrasse et parquet vinyle dans les chambres, climatisation dans les chambres avec placard/penderie, douches à l’italienne dans les salles de bains aménagées, chauffe-eau individuel type cumulus, ascenseurs, piscine sur le toit, Parking en sous-sol et en extérieur , entrée résidence avec portail électrique et digicode. Des prestations soignées et des matériaux de qualité. Une piscine (Sur le toit) en roof top permettra de se détendre et profiter de la vue sur l’ensemble de la vallée. —————————————— – Réservation sur plan – Dépôt de garantie seulement de 100 000XPF + 30 000xpf d’avance sur frais de notaire. – GARANTIE BANCAIRE D’ACHÈVEMENT – VENTE EN VEFA (Vente en l’Etat Futur d’Achèvement) – GARANTIE DÉCENNALE —————————————— Restant naturellement à votre entière disposition pour de plus amples informations, et pour planifier un rendez-vous dans nos bureaux . CONTACTS & INFOS Cabinet LEVY - Olivier au 89 22 56 43 ou par mail: [email protected] Annonce: https://tahiticonseilimmobilier.com/bien/residence-marama-appartements-vefa-titioro-papeete .. Read the full article
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latribune · 11 months ago
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iradiei · 11 months ago
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30 janvier
“Je ne peux pas dormir trop longtemps. Déjà qu’un peu, ça me déplaît, alors…” A-t-on idée de ne pas vivre dans un rêve ? Imaginez plutôt : aucun besoin de se réveiller - ou, si vous le faites, vous êtes forcément parfait, sans haleine de semi-retraité, sans les yeux collés par on ne sait quelle viscosité et déjà tout apprêté - pour ne plus avoir à faire face au monde. Pas de fatigue, pas de faim, pas de regrets. Ah, quelle merveilleuse idée que de vivre dans un rêve. Dans les rues, le monde est souriant, personne ne vous crie une insulte parce que vous traversez la route alors que le feu est vert pour les voitures. D’ailleurs, dans ce monde utopique, le feu n’est jamais rouge lorsque vous traversez, et, s’il l’est, il n’y a jamais de voiture. Aucune fiente de pigeon ne vient ternir votre veston sorti du pressing ou agrémenter votre brushing d’une teinte si peu à la mode de cette année - il faut dire que ça fait toujours un peu merdeux - qu’elle vous ferait passer pour un incongru dans les beaux quartiers. Bref, vous rêvez, et le monde est propre et sublime, et vous êtes au paradis sur terre.
Mais ce rêve, c’est le vôtre. C’est, en quelque sorte, le roman, livré aux lecteurs avec votre point de vue, modelé à partir de vos croyances, vos préjugés, vos envies, vos remords ; somme toute, c'est un torchon façonné avec toute la mélasse qui fait de vous un être détestable que l’on nomme humain. Promenez-vous un instant dans les rêves d’autrui, et vous verrez quelque chose de fondamentalement différent. Essayez, au hasard, les rêves d’un autre être. Imaginez un instant que vous soyez un chat, qui se prélasse tranquillement au soleil, sur une terrasse carrelée, en n'ayant qu'à miauler mollement pour recevoir un morceau de sardine. Cela change d’une vie dans une ruelle, à fuir les intempéries et à mettre bas sous un carton trempé. Rêvez d'être un poisson, qui n’a que l’horizon aqueux à perte de vue, et qui arrive toujours à échapper à son prédateur, tout en dévorant ses proies. Une vie d’abondance, pleine de matières bariolées et inconnues. Cela change d'un filet gigantesque qui vous emporte, parfois sans que vous ne le voyiez, et qui vous vomit sur un pont de fer froid où vous suffoquez avant d'être éventré.
Bien sûr, cela peut vous paraître absurde. “Ce sont des animaux, ils ne ressentent rien, ou, du moins, pas comme nous.” Soit, considérons l'argument, et mettons de côté la pensée dont nous vous préservions. Rêvez un instant à la place d’un autre être humain. Prenons, par hasard, cette personne avec qui vous ne tomberez jamais d’accord, mais que vous êtes obligé de supporter aux repas de familles, lors des réunions professionnelles ou à chaque sortie entre amis. Vous savez exactement de qui nous parlons, cet être que vous n’arrivez pas à estimer, à qui vous ne trouvez aucune qualité et à propos duquel vous vous demandez bien comme qu’il a fait pour survivre à tout ce que le bon Dieu - qui, pour une fois, s’est planté majestueusement - n’a pas daigné utile de lui envoyer sur le coin de la trogne. Eh bien, rêvez un instant à la place de cette personne. Voyez le monde dans tout ce qu’il a de plus vil, de plus détestable, de plus horrible à vos yeux, puis réveillez-vous en sueur ; voilà pourquoi on ne vit pas dans un rêve.
Remettez-vous de vos frayeurs nocturnes ; nous giclons autant d'étoiles nacrées qui vous tomberont sur la gueule.
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nestenn · 1 year ago
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🏡🌊 Vente Maison F5 proche Port Ouenghi : Votre havre de paix à quelques minutes de la plage ! 🌴☀️
Vous rêvez d'une belle maison dans un cadre privilégié, proche de la plage et au cœur de la nature ? Ne cherchez plus, nous avons le bien idéal pour vous ! 🏝️
Venez découvrir cette magnifique villa F5 de 139 m² sur une parcelle de 33 ares, entièrement clôturée et sécurisée par un portail, située dans le secteur prisé de Port Ouenghi 🌺🔑
La villa se compose de : ✅ Une spacieuse terrasse de 106 m² pour profiter des moments en plein air 🌞 ✅ Un espace de vie avec cuisine ouverte sur l'extérieur et buanderie 🍽️ ✅ Un salon chaleureux avec cheminée pour les soirées conviviales 🔥 ✅ Un bureau de 16 m² avec placard et climatisation pour travailler en toute tranquillité 🖥️ ✅ Un espace nuit comprenant 1 WC invités, 2 chambres avec salle de bain commune et une suite parentale avec salle d'eau 🛌🚿
Toutes les chambres sont équipées de placards, climatisation réversible, volets roulants électriques et moustiquaires pour un confort optimal 🌬️🛏️
L'extérieur vous offre : ✅ Un faré avec douche et coin cuisine, donnant sur la piscine et son deck, parfait pour les journées ensoleillées 🏊‍♂️🍹 ✅ Un coin BBQ pour partager de délicieux repas en famille ou entre amis 🍖🥗 ✅ Un bungalow de 36 m² avec salle d'eau/WC, cuisine et terrasse couverte, idéal pour accueillir des invités 🏠🌿 ✅ Un container 20 pieds aménagé en atelier pour les bricoleurs 🛠️ ✅ Un garage 2 véhicules carrelé et fermé par un rideau métallique motorisé 🚗🚙
De plus, un captage sur le terrain permet l'alimentation de l'arrosage automatique des arbres fruitiers (avocat, corossol, citron…) pour profiter de vos propres récoltes 🍋🥑
N'attendez plus pour venir visiter cette superbe propriété et vous projeter dans votre futur havre de paix ! 🌴💖 Contactez-nous dès maintenant pour plus d'informations et pour planifier une visite. 📞📩
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olivierblaiseofficiel · 2 years ago
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A VENDRE APPARTEMENTS NEUFS (VEFA) A VENDRE APPARTEMENTS NEUFS (VEFA) RÉSIDENCE KAHAIA & OTEA AU PIC VERT, PAPEETE - LIVRAISON FIN 2023 / 1ER SEMESTRE 2024 La Résidence KAHAIA est composée de 2 bâtiments de petites hauteurs (C et D), Sous la Résidence OTEA. La Résidence OTEA est composée de 2 bâtiments de petites hauteurs (A ET B) , Surplombant la nouvelle résidence KAHAIA. —————————————— Au cœur d’un cadre verdoyant avec une vue océan, à seulement 5 mn du centre-ville, au calme, sur la route du Pic Vert et non loin des portes de la ville. —————————————— A savoir: -Sol parquet dans les chambres, sol carrelé dans le salon, la salle d'eau et la terrasse, et gazon synthétique pour le jardin pour les rez-de-jardin. -Aménagements dans la salle d'eau -Placard à l'entrée pour espace buanderie -Placard/penderie dans les chambres -Meuble évier uniquement (Prévoir cuisine équipée) -Climatisation dans le salon et les chambres -Chauffe-eau électrique type cumulus pour les appartements -Parking couvert sous résidence - Résidence sécurisée avec portail électrique (Borne électrique dans le parking) -Piscine commune (Chauffée par panneaux solaires photovoltaïques) -Ascenseurs —————————————— - Réservation sur plan - Dépôt de garantie seulement de 100 000XPF - GARANTIE BANCAIRE D’ACHÈVEMENT - VENTE EN VEFA (Vente en l’Etat Futur d’Achèvement) - FRAIS DE NOTAIRES REDUITS EN VEFA - GARANTIE DÉCENNALE —————————————— TRAVAUX EN COURS Pour de plus amples informations, listing des appartements restants en vente (Reste que quelques F2,F3, F4), Consultez-nous ---------- Annonce Résidence OTEA: https://tahiticonseilimmobilier.com/bien/residence-kahaia-appartements-neufs-pic-vert-papeete/ --------- Annonce Résidence KAHAIA: https://tahiticonseilimmobilier.com/bien/residence-kahaia-appartements-neufs-pic-vert-papeete/ CONTACTS & INFOS Cabinet LEVY – OLIVIER au 87 22 56 43 – Par email: [email protected]
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catherine-geoffray · 2 years ago
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11–02–23 Les gens n’arrêtent pas de laisser les fenêtres ouvertes. Je me tue à leur dire qu’il faut les fermer parce que la chaudière est en panne. On est dans une grande maison que je ne reconnais pas, à part les ouvertures, des baies vitrées qui me rappellent les fines huisseries métalliques des années soixante de l’appartement d’enfance à Clamart. Pour les replier, il faut respecter un certain ordre sinon les dernières ne ferment pas. Dans la maison, il y a mes frères et leurs femmes. On attend encore l’arrivée d’un dernier frère et de sa deuxième épouse. J’active l’arrosage automatique du grand bac carrelé sur la terrasse devant la maison. Long de six mètres sur trois, il se remplit d’une eau verdâtre jusqu’à ce que les racines des plantes qui rampent sur ses contreforts, soient immergées. Puis il se vide d’un coup. J’admire l’ingéniosité du système qui évite aux plantes de macérer.
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alexar60 · 4 years ago
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L’hôtel particulier (40)
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Chapitre précédents
Chapitre 40 : La balançoire
On oublie toujours mais septembre est un mois d’été. J’avais invité mes amis à un déjeuner. Léopold Marc et Sarah répondirent présent avec enthousiasme, surtout qu’ils n’avaient plus revu Tatiana depuis son retour. Tout ce que je raconterai sur le repas est qu’il fut des plus classiques. Nous étions sur la terrasse à boire un café, la journée passa très vite lorsque Marco fit remarquer l’heure : Seize heures. Toutefois, n’ayant rien à faire, je proposai de continuer à profiter du soleil et de ce petit vent chaud qui rappelait que nous étions encore en été.
Nous jouâmes à un jeu de société dans lequel nous devions deviner les cartes des autres et imaginer leur représentation. C’est assez amusant ! Peu importe qui posa la carte, le dessin représentait une femme aux cheveux longs en train de faire de la balançoire entre des arbres morts. L’image provoqua un étourdissement, une sensation de déjà-vu. Je ne dis rien, préférant ne pas inquiéter mes amis. Tout-à-coup, en cherchant à deviner le poseur de la carte, Marco murmura une phrase le regard vers le parc :
-          Ce qui manque dans votre jardin, c’est un portique ou une balançoire.
-          Avant, il y en avait une, réagit Tatiana.
Elle garda les yeux rivés sur la table, attendant son tour. J’observai ma compagne en me questionnant sur sa réponse. Comment pouvait-elle savoir qu’il existait une balançoire alors que je l’ai su uniquement après avoir lu le journal appartenant à Diane ? Léopold et Sarah s’amusèrent à trouver l’emplacement de la balançoire. Encore une fois, Tatiana surprit toute logique.
-          Elle était à cet endroit, affirma-t-elle en montrant du doigt une zone d’arbres fruitiers.
Dès lors, la sensation de déjà-vu prit le dessus. En effet, j’avais en vision cette balançoire accrochée à un portique en bois. Il pourrissait pratiquement en raison d’un manque d’entretien. Enfin, c’était ce qui me venait à l’esprit ! Tatiana joua à son tour. Je n’entendis rien de sa voix, je me sentais me dédoubler. Dès lors, je bus mon café encore tiède et soufflai tout en fermant les yeux. Au moment d’ouvrir les paupières, la vision était totalement différente.
Tout le monde avait disparu laissant place à de nouvelles têtes. Je ne les connaissais pas pourtant, ces gens m’étaient familiers. Il y avait deux hommes aux coupes de cheveux rasées, l’un portait un marcel blanc, l’autre avait sur les épaules une veste vert-de-gris. Il fumait une cigarette tout en riant. A côté de lui, une femme en tenue de bonne sœur. Je compris vite qu’elle était infirmière et son voile cachait mal ses cheveux châtains. Quant à la dernière du groupe, habillée d’une jupe et d’une veste de la même couleur, elle affichait un sourire éclatant. Sa chevelure permanentée retombait sur les épaules. Elle parlait avec un accent français.
Ils discutaient et profitaient d’une bière en bouteille. J’écoutai sans porter attention lorsqu’une voix retentit venant de la maison. « Joseph ? Joseph ? »
-          Encore cette pute de belge ! dit l’homme en marcel. Mais qu’est-ce qu’il s’est emmerdé à l’avoir amenée !
La voix devint plus proche et plus forte. Je tournai la tête en apercevant sa silhouette. La jeune femme sortit de la grande salle. Sa tenue dépareillait totalement avec les nôtres. Avec ses bouclettes artificielles au-dessus du crâne, elle faisait poule de luxe version film de guerre. Elle dévisagea le groupe avant de dire :
-          Anja, savez-vous où se trouve Joseph ? Vous êtes bien son assistante, non ?
Je croisai le regard de l’infirmière qui montra à mon égard un petit sourire en coin. Elle lança : « C’est pour toi ! ». Aussitôt, je réalisai que le groupe attendait mon intervention. Je découvris avec stupeur que je portais une tenue d’infirmière.
-          Anja ! Etes-vous sourde ? Où est Joseph ? aboya-t-elle.
-          Herr Docteur est dans son laboratoire. Il ne veut pas être dérangé, répondis-je le plus simplement possible.
-          Eh bien, dites-lui que c’est important et que j’ai besoin de lui.
Malgré les sourires compatissants, le petit groupe garda le calme. Ils me regardèrent me lever et partir à l’étage où se trouvait le bureau du docteur Von Meiderich. C’était un homme assez froid, il avait une grande réputation de scientifique spécialisé dans la recherche génétique. D’ailleurs, il fut un peu forcé à entrer dans la SS afin de continuer ses recherches. Himmler n’a pas eu beaucoup de mal à le persuader : Une place honorable dans le monde universitaire, des crédits à volonté, tout ça pour mettre en avant l’Eugénisme aryen.
Les bas sous ma robe uniforme me gênaient. Je sentis qu’ils baissaient bien qu’ils fussent retenus. En grimpant, j’entendis à l’étage les quelques enfants présents. Tous fils de bonne familles ou de héros nazis. Ils étaient là pour aider aux travaux du docteur. Je découvris vite que ce dernier n’était pas dans le bureau mais dans la salle voisine, sa salle d’étude comme il l’appelait.
-          J’avais dit qu’on ne me dérange pas ! affirma-t-il en me voyant entrer.
Une odeur de détergeant imprégnait la chambre transformée en salle d’opération. Quelques meubles contenant des instruments de chirurgie décoraient le lieu. Et au milieu, une table carrelée servant de bloc.  C’était à cet endroit que certaines femmes venaient accoucher. La plupart venant des territoires conquis par la Wehrmacht. Elles restaient ici pour un séjour discret et après quelques tests pour s’assurer que l’enfant sera un bon aryen, elle repartait très souvent seule parce que seules les blondes aux yeux bleus pouvaient prétendre à garder leur progéniture.
Agnès était une de ces blondes rencontrée à Liège. Le beau médecin officier s’était entiché d’elle allant jusqu’à lui promettre le mariage après la guerre. Elle vit à cet instant comme une possibilité de quitter sa vie de misère. Nous étions nombreux à se demander si elle l’aimait réellement.
Joseph nettoya ses mains au robinet, le sang dégoulina pour finir dans le siphon du lavabo. C’est curieux, je suis de nature sensible mais à ce moment, je ne ressentis rien face au corps sur la table. Il était entièrement nu, le ventre ouvert de la gorge au pubis. J’approchai pour l’identifier, c’était le petit Heinrich, il avait dix ans. Mon regard chercha quelques explications. Le savant essuya d’abord ses mains sur une serviette ; du sang tachait sa blouse blanche. Il pointa l’index vers une petite table à côté du lavabo. La lettre posée dessus expliquait que l’enfant avait du sang juif par une arrière-grand-mère et par conséquent, il devait quitter la nurserie.
-          Il était bon pour un camp, alors j’ai préféré qu’il serve au progrès de la science, dit le docteur.
Depuis la création du lebensborn, il y avait une cruauté irréelle en cet homme qui était autrefois sympathique. Il était comme pris de frénésie et semblait avoir plaisir à disséquer ou tuer au nom de la recherche. Je ne répondis pas. J’approchai et susurrai doucement « Auf wiedersehen, Junge. Le visage du gamin était paisible, il n’a rien senti, il était parti après une injection. Des organes reposaient sur une table roulante, je n’y portai pas attention. Et après avoir expliqué ma présence, Joseph bailla avant de dire qu’il finit et irait voir sa compagne plus tard.
En descendant, j’entendis une voix féminine hurler contre les enfants. L’infirmière en chef les rappela à l’ordre pour les envoyer au lit. Le dortoir occupait tout le second étage, le rez-de-chaussée était réservé aux femmes enceintes et au personnel. Quant au premier étage, c’était uniquement pour les expériences tout comme la grange.
Mon retour dans le groupe fut le prétexte pour arrêter la pause. Je signalai qu’il y avait du nettoyage. Alors, les deux hommes soufflèrent avant de se diriger en direction du laboratoire. L’infirmière retourna travailler pendant que la secrétaire ramassait les bouteilles afin de les jeter. Je pris une cigarette roulée et tirai dessus. En même temps, je regardai le  parc devant moi. Il y avait ce portique abandonné. La barre transversale était fêlée et il risquait de s’effondrer d’un moment à l’autre. Cependant, j’eus une étrange vision, celle d’un enfant en train de se balancer. Il n’était pas normal, il paraissait flou. Je remarquai ses cheveux longs ainsi que sa robe noire. La gamine semblait être en deuil. Soudain, un petit garçon que je reconnus approcha de la fille. Cette dernière quitta la balançoire pour laisser la place au garçon. Elle le poussa doucement.
-          Arthur ? Tu es avec nous ?
Je tournai la tête. Mes amis m’observaient avec de grands yeux inquiets. Sans m’en rendre compte, je m’étais dirigé jusqu’au bord de la terrasse.
-          Oui, ça va… Je réfléchissais sur cette idée de portique.
Je me rassis, expirai légèrement l’air de mes poumons. La partie n’était pas encore finie. Je pris mon temps pour jouer puis j’ai oublié que j’ai déjà vécu dans cette maison…dans une vie antérieure.
Alex@r60 – mars 2021
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neant-blanc · 4 years ago
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JOUR 27
Ce matin est encore plus dur que les autres si cela est possible. La journée commence par une visio-conférence des plus intéressantes. J’en ressors abattu. Qu’est-ce qui a bien pu me pousser à choisir ces études avec si peu d’avenir…
Marius me parle d’un fait inquiétant quand je le rejoins au salon. La porte-fenêtre donnant sur la rue était ouverte quand il s’est levé. Un oubli de ma part ? Inconcevable. Une preuve de plus que la maison est hantée ? Je pense cette fois que la menace est bien réelle et qu’elle se matérialise en la personne de notre voisine. Je scrute ses rideaux. Un pan de ceux-ci s’abaisse vivement. Alors comme ça la guerre d’usure est finie. L’heure des offensives a sonné !
Je passe le début d’après-midi à fouiller la maison en quête de pièges, de preuves d’une intrusion, d’objets volés. En bon campagnard que nous sommes, nous ne faisons pas grand cas de fermer les portes de notre demeure la nuit, il serait temps d’y remédier.
Pour m’aérer l’esprit et parce qu’il fait beau aujourd’hui encore, je vais faire un peu de jardinage. Je rempli quelques bacs de mauvaises herbes. Je désherbe l’allée pavée menant aux cabanons, remets propre la terrasse carrelée devant la cours, arrache toutes les grandes tiges de chiendent du potager (bien que le reste semble également être de la mauvaise herbe). Quand je me relève, barbouillé de terre et de jus poisseux, je découvre avec tristesse que mon travail se voit à peine… (mes deux acolytes, pour confirmer mon inefficacité, cherchent pendant plusieurs longues minutes les changements sans en trouver aucun). Peu m’importe, cela m’a au moins permis de me dépenser un peu. Cela aura, je l’espère, le mérite de raccourcir les longues heures que je passe à attendre le sommeil.
J’ai remarqué que nous avons oublié deux bières du week-end précédent. Deux bouteilles vides qui traînent sur le bureau d’Antonin. Possibles futures mascottes de nos bâfres prochaines.
Ce soir Monsieur le Président va parler. Et le sort de cette colonie de vacances aux allures de fin du monde sera décidée.
J’allais oublier l’incident du kebab que nous nous étions enfin décider à commander dans l’après-midi pour le repas de ce soir. À l’heure donnée, Antonin et moi partons pour le centre-ville pour récupérer notre précieux dîner (je tiens à dire que c’est le premier fast-food que nous mangeons depuis le début). Alors que nous approchions, un être étrange nous hèle avec insistance. Il ouvre le volet de fer de sa sandwicherie et commence à nous parler en mâchant ses mots qu’il case précipitamment entre de grands éclats de rire dont l’origine nous échappe. Il fait de grands gestes maladroits, ses yeux sont brillants. Nous essayons poliment de nous enfuir mais le bougre n’en démord pas. Le plus perturbant est qu’il nous parle d’une commande, et paraît certain que nous sommes ses clients. Son état avancé d’ébriété et le fait qu’il doive nous arracher tout les détailles de notre commande nous font prendre conscience du traquenard. Les pas de côté se succèdent, on arrive presque au milieu de la route mais le gars débite encore son charabia de moins en moins compréhensible.
Arrive le moment ultime, l’horreur absolue. Le commerçant éméché pose sa main sur l’épaule d’Antonin. Geste sacrilège, outrage punissable d’amande, hérésie déjà condamnable pré-Corona, alors maintenant ! Nous nous enfuyons sans plus tenir compte des apparences (seul un bonsoir bien trop haut dans les aiguës accompagne les invectives du kebabier devenu furibond). Terrorisés, nous courrons nous réfugier au kebab d’à côté. Celui-ci est le bon et nous repartons soulagés, sac en main (en faisant bien attention à faire un grand détour au niveau de la sandwicherie désormais endroit maudit).
Après avoir raconté notre folle aventure à Marius qui n’écoute que d’une oreille, tout occupé qu’il est à combattre des monstres sur sa vieille psp, nous nous installons confortablement devant la télé (assurée par l’ordinateur et la 4G de maître Antonin).
Je ne peux malheureusement pas tenir plus de 5 min devant le spectacle de notre dirigeant. L’image du pauvre scribe en pleine panique, essayant de son mieux de retranscrire les paroles du chef d’état, manque de déclencher une crise d’angoisse. J’attendrais le bilan concis de mes compères pour décider de l’avenir de la coloc.
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c-immobilier · 5 years ago
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Appartement Sète Corniche - Baisse de prix 249 000 € - 239 177 €
A saisir : grand T2 atypique et plein de charme de 48.21m2 loi carrez, auquel il faut rajouter sa jolie mezzanine vue mer de 4.04m2 aménagée en intérieur de bateau + sa cuisine séparée de 4.77m2 + son cellier + sa terrasse carrelée fermée par un portique privé de 9m2. Chauffage + climatisation réversible + douche à l'italienne. Volets roulants électrique dont un remplacé en juillet 2018 (sous garantie) Possibilité d'acheter en plus le garage fermé attenant à l'appartement. Vendu meublé.
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123web · 2 years ago
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lememegeste · 2 years ago
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ici n’a pas lieu d’être
Ici n’est pas un lieu, ici n’a pas lieu d’être, ici c’est un endroit c’est quelque part parmi l’espace, ici ne transcende nullement sa propre localisation ni par le fait d’être dit ni par le simple fait d’être, ici n’est pas plus que ce qui est et qui est homogène, ici ne veut attirer aucune espèce d’attention, ni ne la retient, ici est fait pour être traversé si on veut, mais on peut rester ici et c’est indifférent, il s’agit d’un endroit dans l’espace, il nous faut faire effort pour le délimiter et dire c’est ici tant il est vrai qu’ici n’est pas un lieu, qu’ici ne se pare d’aucune lumière autre que celle du jour qu’il fait ou ne fait pas et du soleil qui tombe oblique plus ou moins selon l’heure, ici dont je n’ai encore rien dit et qui existe pourtant déjà et encore, et ne désire pas du tout pourtant exister et ne projette en avant rien qui soit recevable dans l’ordre de mon propre langage qui est tout différent, ici c’est du métal et de la pierre et du béton coulé en dalle, c’est ce qu’on appelle une terrasse, c’est un parallélépipède de béton carrelé,
ici dessus il y a des carreaux, ils sont blancs ou clairs ce qui ne veut rien dire, composés d’éclats clairs et jointoyés de gris ce qui ne veut rien dire, et il y a au sol d’autres choses qui traînent, des petits cailloux et des jouets d’enfant, c’est ici ce n’est pas un lieu il n’y a ici nulle nécessité d’y être ni aucune nécessité de dire, on peut aussi bien se taire et laisser tout passer, c’est un endroit, c’est cet endroit,
c’est ici et c’est tout,
c’est ici et c’est tout,
si on veut tout de même le dire ça ne vous donnera rien d’autre que ce qui est déjà là, ça ne racontera pas d’histoires, d’ici n’émanera quelque séduction que ce soit, ici ne flattera nulle complaisance ni paresse ni aucun désir d’être sous l’être, ici ne vous laissera rien parce que ce n’est qu’un endroit, ici, et que ça n’a rien à dire, que dire est notre affaire, qu’on est seuls là-dedans et qu’il va falloir aller contre cette indifférence si contre toute raison on désire persister [...]
[01/09/2022]
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