#t’es si gentil et moi je suis si bête
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yourtamaki · 1 year ago
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Hello! French is my native language and I think there's a little mistake in your description! If you mean "I will still love you", it should be "Je t'aimerai encore" :D
oml i’m a shame to all my french teachers
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e642 · 1 year ago
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trucs que je déteste que les gens fassent/disent
- les gens qui donnent des tapes sur l’épaule (plus tu sursautes fort mieux ils se sentent) - les gens qui disent au jour d’aujourd’hui ou malgré que (faut arrêter de suite, si vous n’arrivez pas à vous y faire faut contacter l’académie française) - les gens qui haussent le ton dans une conversation pour pour couvrir ta voix et avoir la parole (attends ton tour comme tout le monde) - les gens qui font des bruits de bouche (pas de commentaire) - les gens qui coupent la parole (attends ton tour aussi) - les gens qui racontent une histoire/blague mais sans faire de chute (quel est l’intérêt ?)  - les gens qui disent "hein” ou “quoi” quand ils ont pas entendu (ça ne m’a jamais donné envie de répéter) - les gens qui finissent leurs phrases par “ou quoi”: mais t’es bête ou quoi (si c’est tant une évidence que ça, t’as pas besoin de le relever) - les gens qui s’amusent à siffler avec leurs doigts (vous pensez que je peux me permettre de perdre de l’oui gratuitement comme ça ?)  - les gens qui continuent à applaudir quand tout le monde a arrêté parce que c’est marrant apparemment ?? (ça ne l’est pas) - les gens qui mettent pas leur main devant lorsqu’ils éternuent (si j’avais voulue être malade je me serais débrouillée autrement tu peux garder tes postillons)  - les gens qui disent “j’ai lu en diagonal” pour pas avouer qu’ils ont rien lu du tout - les gens qui te posent une question mais qui n’écoutent, ouvertement, pas la réponse (ne me la pose pas dans ce cas, ce sera un gain de temps précieux) - les gens qui vont courir aux heures chaudes et qui se plaignent d’avoir mal au crâne (sois plutôt reconnaissant de pas avoir fait une rupture d’anévrisme) - les gens qui disent “j’aurais pas aimé être à ta place” (en général c’est assez logique vu les contextes où cette phrase peut aller) - les gens qui utilisent une belle expression française mais se trompent (”mieux vaut tard que plus tard”, “pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir harponné”, “l’herbe est plus jaune ailleurs” c’est non)  - les gens qui sont sûrs d’eux quand ils disent une énorme connerie (c’est plus pour eux que pour moi) - les gens qui disent qu’ils préfèrent le goût des fruits/légumes surgelés (à moins que tu n’aies pas les moyens d’acheter du frais je ne suis pas en mesure de comprendre) - les gens qui disent oki doki (c’est mon unsafe word jsp pk) - les gens qui prennent jamais de position en disant toujours “si tu veux” même quand la réponse ne peut pas être autre chose que oui ou non (-on appelle les pompiers ? oh bah si tu veux- niquel) - les gens qui pensent vraiment que leur horoscope est une excuse au fait que ce sont des vrais cons (je trompe mon mec mais ça c’est parce que je suis taureau oups ihih) - les gens qui répondent “ça va et toi ?” lorsque tu dis ça va dans le sens c’est carré (la ponctuation est ton amie) - les gens qui se plaignent d’une douleur mais refusent de prendre un médicament (juste prends le médicament ou tais toi ou les deux c’est encore mieux) - les gens qui agrémentent leur phrase par “ma belle”(ya pas grand chose de plus méprisant que ces deux mots collés) - les gens qui disent “ya pas de souci” alors qu’il y en a clairement un (juste parle fr) - les gens qui font la distinction entre les collègues, les connaissances, et les je le.la connais de vue (c’est pour se compliquer la vie ou à ce stade ya vraiment une diff ?) - les gens qui disent concubin et pas partenaire (j’aime pas ce mot, peut-être parce qu’il y a con et cu juxtaposés) - les gens qui disent “tant que toi ça va, moi ça va” (c’est connu, on va bien parce que les gens autour de nous vont bien ou inversement) - les gens qui commencent leur phrase par “bah” (ça me donne l’impression que j’étais censée savoir) - les gens qui disent trop bon trop con (t’es juste en train de laisser croire aux personnes les plus crédules qu’être gentil est finalement un défaut qui donne raison aux mauvais comportements) à suivre
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NSBC • Chapitre 25
« Euh… T’es sûr de vouloir parler de  ça devant Gaëlle ? Ça doit pas l’intéresser ce genre de trucs…
— Mouais… Tu peux me le dire hein, si tu penses que j’ai aucune chance…
— Non, c’est pas ça, mais… »
Mince, qu’est-ce que je dis ? Je m’en fiche de cette fille en plus, j’en suis pas proche comme Sarah ou Neelesh… Aaah, il pouvait pas m’en parler avant que je la vois hier, cet abruti de frangin ?!
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« Gaby a un peu raison, si vous pouviez parler de ça quand je suis pas là, ça m’arrangerait… ! Mais on peut parler d’autres choses hein ! »
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Raphaël rougit et s’excuse. Merci Gaëlle, tu ne peux pas savoir de quel pétrin tu me sors…
J’ai réussi à esquiver ma mère avant qu’elle ne rentre, et j’ai donné rendez-vous à Mariko au bar d’Oasis Springs… on va voir si je peux essayer de rectifier le tir… !
« Merci d’être venue, Mariko… il est encore tôt, je sais, mais il fallait que je te parle.
— Aucun problème, Gabriel… ! »
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Ça me fait bizarre de la voir. Elle avait des roses dans les cheveux, hier, pour le festival de l’amour… C’est vrai qu’elle est jolie, au naturel, comme ça, aussi… Qu’est-ce que je raconte ? Elle ne m’intéresse pas, cette fille, bon sang !
« Hm… En fait, hier, c’était sympa, mais… je voudrais pas que tu t’imagines des choses…
— Oh, ne t’inquiète pas, je connais ta réputation, je n’espérais rien de plus que du bon temps… ! »
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Bon, c’est déjà ça, elle est pas raide dingue de moi… Parce qu’il y en a eu, des filles et des mecs qui sont revenus, le lendemain du « bon temps », comme s’ils étaient maintenant mon petit-copain ou ma petite-copine… Je pense être clair pourtant, mais bon… Enfin, y’a toujours les exceptions Neelesh et Sarah, mais… je préfère ne pas y penser maintenant…
« Ok. En fait, la vraie raison pour laquelle je voulais te voir, c’est que je connais quelqu’un qui… t’aime bien, on va dire… »
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Elle hausse un sourcil mais se lève pour aller chercher son soda que je nous ai commandé et je fais de même, avant de m’asseoir au bar. Elle attend, me regardant avec un air intrigué et dubitatif…
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« C’est… mon petit-frère, Raphaël…
— Aah, je le savais !
— Pardon ? »
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« Attends, je pense que dans le genre pas discret, il se pose là ton frère, haha !
— Ah ouais quand même… »
La honte Raphaël… La première règle, quand tu reluques quelqu’un, c’est de le faire sans te faire remarquer…
« Bon, ok, je comprendrais que ça te semble super bizarre alors… ! »
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« Bah, écoute, apparemment, dans ta famille, les gênes de beaux gosses sont assez évidents, donc pourquoi pas.
— Attends, t’es sérieuse ?
— Bah ouais. Je suis célibataire, lui aussi… on peut s’amuser, non ?
— Je crois qu’il veut un peu plus que ça, malheureusement…
— Ah bah pour ça, il faudra que j’apprenne à le connaître… ! »
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Elle me fait un clin d’œil et je lève les yeux au ciel. Bon, au moins, mon abruti de petit-frère a une chance de pouvoir sortir avec son crush… On verra bien ce que ça donne…
Avant qu’on se sépare, je lui ai donné le numéro de Raphaël, pour qu’elle puisse le contacter. Si c’est moi qui lui en parle, ça sera trop louche… !
« Donc je le renomme comment ? Raphinou ?
— T’es bête… »
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Dès que Gabriel a franchi la porte, je m’en suis donnée à cœur joie. On ne fait pas tourner sa mère en bourrique ainsi sans représailles, surtout si elle s’appelle Solange Berry !
« Bonjour mon chéri, ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu !
— Aaaaargh mamaaaaan ! »
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« Hahahaha, tu aurais dû voir ta tête, mon fils ! »
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« Maman… C’est pas gentil…
— Tu penses que tu ne l’as pas mérité un tout petit peu ? »
Je lui fais un clin d’œil en disant ça, montrant que je ne lui en veux pas vraiment.
« Peut-être…
— Je veux juste que tu penses à me prévenir quand tu rentres tard. Je n’ai pas réussi à m’endormir avant d’être sûre de t’avoir entendu rentrer ! D’accord ? »
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« Oui maman, promis, j’essaierai. Mais j’avais vraiment pas vu l’heure !
— Taratata, je veux pas le savoir ! Pense un peu à nous et tu verras, tu te rappelleras de nous prévenir ! »
Il me fait un sourire penaud et avant de filer faire ses devoirs dans sa chambre.
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Il faut bien qu’il comprenne qu’il y a une limite… Je veux bien le laisser faire ce qu’il veut, mais je ne veux pas avoir à m’inquiéter pour rien !
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mellowmoonsublime · 2 years ago
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Un jour de pluie Chap 4
Pov Allen
 Le lendemain je pars tôt laissant encore une fois un gâteau pour les remercier. Par chance le soir même je peux rentrer chez moi et croise Lavi dans le hall d’entrée. 
-”Hey Allen-kun!” 
-”Salut!” Je dis lui offrant un sourire fatigué. 
-”Ta voiture sera prête demain soir, Yû pourra t’y emmener, je lui ai déjà demandé.” J’hoche la tête en le remerçiant. On parle de deux trois choses jusqu’à ce que l’on parle d’un sujet commun.
-"LA COÏNCIDENCE !"crie Lavi.
-"Gueule pas baka usagi!" Lavi me regarde avec un visage choqué, je venais de l’appeler comme Kanda. En vrai c’est sortit tout seul, mais c’est mieux que ce que j’avais en tête de base. Je suis poli de base mais faut pas pousser non plus.
-"Toi tu vas arrêter de côtoyer Yû hein!" Il me juge de la tête au pied et ça avait l’air d’être marrant pour le grand-père Bookman qui nous avait rejoint puisque Lavi prenait trop de temps pour rentrer.
-" En tout cas si tu as besoin d'un truc, demande nous, on doit se soutenir entre voisins." Reprend Lavi.
-"Merci!" Il sourit avant de rentrer chez lui, et moi bah par personne. J’ai déjà pensé à prendre un animal, mais je n’ai déjà pas à manger pour moi, ça ne serait pas juste pour une petite bête de ne pas recevoir la nourriture qu’il mérite.
Je ferme la porte derrière moi et le silence m’étouffe presque. Bizarrement c’est maintenant que je me rends compte que j’étais vraiment bien avec Kanda. J’étais apaisé.
Je n’ai rien à manger dans mon frigo et de toute façon, je n’ai  rien pour acheter de quoi manger alors de l'eau me suffira. 
Le lendemain comme promis après le travail, Kanda m’amène au petit garage du quartier. Je peux enfin revoir ma  voiture. Kanda était partit presque instantanément, ne me proposant même pas de m’accompagner. J’ai fait quelque chose de mal? Je ne le comprends pas pour le coup. 
Lavi m’a fait un prix d’ami pour la voiture, je le remercie grandement. Ça me permettra d’acheter des pattes pour les deux prochaines semaines.
J’ allais donc au travail tous les jours, tous les jours se ressembler. Et je me sentais petit à petit proche de ma limite mais faisait en sorte de ne pas m’écouter. Je vais bien. 
J’ai pas revu Kanda pendant plusieurs semaines après qu’il m’est déposé. 
Son père venait toujours à la boutique, toujours gentil et souriant, mais lui resté dans la voiture. Et puis d’un coup il a remontré le bout de son nez par moment avec lui, il me parlait un peu, simple bonjour et aurevoir. Ça me suffisait en vrai. 
D’un autre côté, je passais beaucoup de temps à parler avec Lavi. Je suis bien plus jeune que lui, et en vrai je devrais être à l'université mais je n’ai jamais aimé ça alors j’ai arrêté après un semestre et puis pour d'autres raisons aussi. Je fais tout par moi même et, même si je refuse de l’aide la plupart du temps, je fais toujours en sorte de rendre l’appareil. Je  ne pouvais pas non plus en faire trop. J’aide Lavi pour ses devoirs et les révisions puisqu’à côté de travailler au garage il est étudiant, lui. Je  fais aussi un petit casse-croûte pour la journée.
Je suis  complètement émancipé, donc je me démerde du mieux que je peux mais je n’ai aucun soutien autre que mon cul. Mais quand je savais qu’il venait,  je faisais en sorte de faire des courses pour manger un bon repas avec lui et son grand-père. Et puis Lavi est assez proche de Kanda même si le noiraud ne l’avouera pas. Même si ces deux-là jouaient au chat et à la souris, ils s'appréciaient vraiment. Un jour à la boutique quand  j’étais en train de remettre en rayon des pâtisseries et petit pain,  Kanda rentra dans la boutique sans son père, mais accompagné de Lavi tout sourire.
Naturellement je les gratifie d’un de mes plus beaux sourires toujours claqué, je n’arrive plus à dormir du tout. Mais le maquillage est là pour m’aider un peu à cacher tout ça. Maquillage gentillement offert par Lenalee pour mon anniversaire, l’hiver dernier. 
-”Ouah Allen t’es trop mignon avec ce petit tablier.” Je me  sens rougir sous la réflexion de Lavi, et cache mon visage derrière deux baguettes que j’avais dans les mains.
-”C’est pas vrai.” Je dis ultra gêné, andouille! 
-”Mais si c’est vrai! “ confirma Lavi une deuxième fois,  mais il avait l’air plus intéressé par les gâteaux que par moi et encore heureux. Il était à la  limite de baver en regardant les pâtisseries pour le coup. Je souris lui tendant le petit gâteau que j’avais gardé pour moi.  Il le prit tout joyeux mais un peu hésitant.
-”Merci beauté.”  Kanda à la rescousse, il lui écrase son poing sur le crâne et me dit la fameuse phrase. 
-”T’es long crétin. Comme d’habitude s’il te plait.” Ouah première fois que j’ai le droit à un “s’il te plait”. Je lui souris préparant le tout. Il ajoute: 
-”Et mon père voudrait faire une commande d’un gâteau pour la semaine prochaine pour l’anniversaire de ma mère.” Je souris heureux, j’aime bien les anniversaires et lui donne le catalogue gentillement et le laisse regarder. Il s'attable avec le rouquin  et regarde attentivement, je viens les rejoindre tous les trois penché au-dessus des différentes photos de gâteau. 
-”Chocolat tout le monde aime le chocolat!”  Dit Lavi ultra sûr de lui montrant un super jolie gâteau et bouré de chocolat que même moi je ne pourrais pas manger une part entière sans me sentir sur le point d’exploser.
-”Ma mère n’aime pas ça, et moi non plus.” Et une personne choquée! Une! Lavi lui était sur le point d’argumenter je lui enfourne une chouquette dans la bouche pour éviter qu’il ne se fasse tuer par Kanda en hurlant des choses sans vraiment de sens.
-”Fruit de la passion alors?” Proposa  Lavi montrant le jolie gateau au mélange de couleur pâle et pétillante à la fois. 
-”Pourquoi pas. “ Il me regarde comme pour avoir mon avis. Et moi en vrai de mon côté, je  pensais juste  au fait que j’avais faim et ça se fit entendre. Un énorme bruit sortit du plus profond de mon bidou, j’étais vraiment très gênée et m'éclata la tête contre la table murmurant un petit “pardon” quand les deux garçons me regardèrent les yeux grand ouverts.
-”Tu n’as pas mangé ce midi Allen?” Demande Lavi un tout petit peu inquiet mais surtout très impressionné par le bruit que mon estomac a fait. Je secoue la tête. Ouais et puis hier soir non plus et ce matin  j’ai  avalé rapidement une chouquette en cachette.
-”Non.” Je n'ose pas dire que ce qu’avait mangé le rouquin quelques minutes plus tôt était censé être mon repas, je ne veux pas qu’il se sente mal pour moi. 
-"Idiot, nourris toi mieux!” Ça c’était Kanda. Je le sais déjà ça!  Mais je ne pouvais pas faire autrement, je n'ai  pas assez d’argent pour prendre à manger cette semaine   et dire que je suis  sur la paille n’est pas si loin de la vérité. Je  décide de passer outre. Me relevant et regardant la composition du gâteau avec attention, comme si de rien était. 
-”Je pense que fruit de la passion c’est très bien et puis c’est léger pour la fin d’un repas et pas trop sucré. “ Il hoche la tête et le commande pour la semaine qui suit. Kanda serra les poings et dit avant de partir. 
-”Au fait, ma mère à insisté pour que vous veniez toi et Moyashi. Elle a envie de vous revoir. -”Merci mais mon nom c’est Allan Bakanda.” Je rajoute tout sourire. Je me  tourne vers le noiraud, souriant.
-”Ça sera avec plaisir.” Je souris et lui tend ce qu’il avait pris pour le club. Il me paye glissant une pièce dans la paume de ma main. Ses doigts frôle ma main et je me rends compte qu'ils sont vraiment chauds contrairement aux miens. 
-”Et tu devrais arrêter de donner ce que tu dois manger, Moyashi, tu as la peau sur les os.” 
-”Abuse pas non plus.” Je le fâche, il fait un  tch et part. J’espère juste que Lavi n’a pas entendu. Je ne veux pas qu’il se sente coupable pour ça, en vrai voir ses petites joues rosies en mangeant me fait bien plus plaisir qu’autre chose. C’est le moins que je puisse faire pour lui et pour eux en général.
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Voilà pour aujourd'hui!
Crédit : cutespacew0lf on wattpad
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lelieusansnom · 5 years ago
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Le Corps, le Coeur et l’Esprit.
Jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais vraiment essayé de comprendre ce que mon corps peinait à me dire. Je ne m’embêtais pas à traduire son comportement. A quoi bon ?
Mais maintenant que j’ai quelqu’un avec qui partager ce corps, et bien le message devient clair. Je me dis que peut-être, si je lui en parle, cela me permettra de mieux interpréter ces réactions. Pourquoi, alors que cinq minutes auparavant tu brûlais de désir, tu te mets soudainement à ignorer le plaisir qui t’es donné ? Comment fais-tu, ô corps qui est le mien, pour m’abandonner en plein milieu de nos échanges ? Si ce n’est parfois, avant même de commencer. Je ne te comprends décidément pas. N’avais-tu donc pas hâte que l’on te respecte ? Que l’on te chérisse de la sorte ? Que l’on te couvre de baisers sans rien attendre de toi en retour ? Je crois que si, je crois que c’est ce que tu n’as pas cessé de me dire ces derniers mois, et maintenant que ton vœu est exaucé, tu te détaches. Tu l’éloigne de toi comme répugné de son langage, tu l’évites par peur de finir paralyser sous son cœur, tu penses pouvoir lui faire comprendre en lui donnant cette caresse mais ça ne fera que l’éloigner plus encore. Alors dis-lui.
LE CORPS : Esprit, que tu es saut. Je ne lui dirais rien car cela fait bien longtemps que l’on m’a appris à ne rien dire. Et c’est un apprentissage minutieux qui ne se défait point sous la pression d’un sentiment si insignifiant. Et puis si je le fais au fond, c’est un peu pour le cœur aussi, ne pense-tu pas qu’il vaut mieux être préparé au pire ?
LE CŒUR : Je ne saurais à qui donné raison, entre celui que le malheur a frôlé et celui qui l’a encaissé. Je ne suis qu’un cœur, et par ce seul fait je ne puis raisonner de manière juste, et vous le savez. Corps et Esprit, depuis si longtemps que vous vous battez, n’avez-vous pas encore compris ? Il importe peu de savoir qui de vous deux me protège le mieux, et je n’ai que faire des maux dont vous avez souffert ; je ne suis qu’un cœur, et par ce seul fait je ne puis qu’être en colère.
 Je sens mon cœur battre plus vite qu’à la normal, je me demande si lui aussi essaie de nouveau de me parler. Lui et ces mots compliqués remplie de contraires et de priorités. Ma poitrine peine à suivre son rythme comme agacé par ces battements. Il me semble que mon corps discute en silence et que mon cœur, comme à son habitude n’écoute que lui et ces lubies enfantines. Je ne pourrais lui en vouloir, je crois même que je l’envie, de réussir à croire aux belles choses sans nécessairement les voir et de boire des paroles d’espoir sans perdre le contrôle aussi.
LE CŒUR : L’Esprit est gentil mais Dieu qu’il est bête. Avec le temps il a même oublié que l’ont été de mèche, pour faire fonctionner cette machine qu’est la logique humaine. Bête qu’est l’Esprit quand il pleure ne pas nous entendre le corps et moi, alors que seulement quelques nerfs nous séparent. Il pense que nous sommes secondaires, que nous n’influençons que peu les décisions prises et pourtant sans nous il n’est rien.
LE CORPS : Cela me fend Cœur, de le voir si détacher de nous. Si inconscient finalement de son propre fonctionnement. Il pense avoir le droit de me donner des ordres. Il me crie « ressens » alors même que je suis anesthésié, il me dit « parle ! » alors que la parole m’a été enlevé, il me supplie d’aimer quand la définition même du mot lui échappe. Qu’il est bête cet Esprit c’est vrai, lui et sa naïveté sans mesure, ces besoins instables et ces regards méprisants. Il nous empoisonne de sa détresse quand pour nous tout va au mieux, et nous force à nous calmer quand enfin on se met à discuter.
LE CŒUR : Esprit je t’en conjure, cesse de réfléchir inutilement et agis comme bon nous semble.
Soudainement, je prends conscience des douleurs que j’ai infligé à mon cœur en embrassant certains hommes et des blessures que j’ai obligé mon corps à supporter en acceptant certaines caresses. Était-ce si terrible que ça ? Je dois avouer ne pas vraiment me souvenir de la totalité de mes expériences, j’ai toujours été doué pour effacer les souvenirs trop douloureux. Mais vous ? Vous n’avez pas oublié pas vrai ?
EN CHŒUR : Non, répondent-ils.
L’ESPRIT : Pardon, mon dieu pardonnez-moi, d’avoir fermé les yeux face à votre détresse, de m’être approprié cet être comme étant le mien, d’avoir ignoré vos conseils, rejeté votre mal-être. Je m’excuse des cicatrices que la vie vous a gravé à jamais sur la peau, de n’avoir gardé de l’amour que le plus beau, laissant de côté les leçons que j’avais apprise. Dieu que je m’en veux de n’avoir pu refuser ces caresses, de ne pas avoir vu derrière leurs masques souriants. Je vous ai ordonné tant de choses, marqué d’ecchymose aussi rose que nos joues face à un sourire désarment, poussé à encaisser des baisers violent et à l’inverse, à encaisser de la violence sans un baiser pour calmer l’inflammation de notre Cœur. J’en ai commis des fautes, j’en suis conscient à présent mais je ne sais comment je pourrais me rattraper… Comment diable pourrais-je vous réparer ?
LE CŒUR : Esprit comme je le disais, tu es bien bête. Le seul qui est besoin d’aller mieux c’est toi. Je ne suis qu’un cœur, et par ce seul fait, je ne guéris pas.
LE CORPS : Le Cœur a ses raisons que ta raison détériore de manière irréversible. Tu ne peux nous réparer, seul le temps à cette incroyable capacité d’estomper les bleues dont la vie nous a marqué. Ne t’en veux pas, ne t’en veux plus. Je ne suis qu’un corps tu sais, et par ce seul fait, je ne guéris pas non plus.
L’ESPRIT : Je ne peux que vous donner raison, je ne suis qu’un Esprit influençable dont l’Univers se joue du bout de ses doigts dorés.
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amourspointillesblog · 5 years ago
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**Baby Snatcher**  - Partie 2 -
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Je reprends mes esprits dans le taxi, en réalisant ce qui vient de se produire. Thomas, un de mes cochambreurs, rit fièrement de son coup de maître.
- Tu pensais vraiment que tu allais te coucher maintenant ? hurle-t-il.
- Euhhh oui, c’est ce que je comptais faire avant que tu décides de faire un braquage de ma personne my dear ! je n’ai même pas un dollar ! je vais faire comment pour le taxi, l’entrée et les boissons dude !
- All on me my darling! do not worry! Tu es my guest.
- Ouais, je vois…mais c’est correct, je vais me débrouiller.
- Come on ! ne sois pas rabat-joie ! C’est le partyyyyyy !
J’avais le goût de lui en coller une sévère dans la face, mais j’étais trop faible pour cela. Pas grave, je fais la ride en taxi, puis je m’éclipserai et rentrerai à pieds, ce n’est que 30 minutes de marche après tout…cela ne me fera pas de mal et me remettra d’aplomb. On attendra demain matin pour inculquer à cette espèce d’imbécile les bonnes manières…genre un gros bol d’eau froide sur la tête en guise de réveil, cela devrait calmer ses ardeurs la prochaine fois !
Le taxi se stoppe, Thomas paie la course et me fait signe de descendre. On rejoint l’autre partie du groupe d’allumés de l’autre côté de la rue. Ils crient, rient, se chamaillent. Une vraie cacophonie mélangée aux bruits de klaxons et de moteurs, qui relance la migraine dont j’avais réussi à me débarrasser. Je bouillonne, j’ai les nerfs, j’ai juste envie de m’évader telle une fugitive. Je cherche désespérément le moyen de m’enfuir quand soudain, quelqu’un m’attrape le bras et me retiens. Prince Harry …enfin je veux dire Zack…
- Tu comptes aller où comme ça Frenchie ?
- Man… je veux juste rentrer à l’auberge, check moi ! Je suis en pyjama, pas coiffée, pas maquillée, j’ai mal à la tête, j’ai l’estomac en compote et en plus…je n’ai pas un cents sur moi !
- Pourquoi es-tu venue d’abord ?
- Thomas m’a enlevée !
- What ?
- Il m’a complètement kidnappée, je n’ai rien compris !
- Comment ça kidnappé ? dit-il interloqué.
Je lui expose les faits, en gesticulant, en m’énervant. Il m’écoute, ses yeux brillent et se moquent de moi.
-Qui est Thomas ?
Je lui pointe du doigt l’individu malfaisant.
- Ok, i see…J’irais lui payer un verre et le remercier pour son acte, parce que j’étais déçu que tu ne viennes pas. Au final, tu es là, ma soirée va être bien plus intéressante, et je te rassure, t’es pas mal hot avec ton pyjama !
Il me prend la main et me traînes vers l’entrée du bar, j’abdique, en pensant au fameux : CARPE DIEM ! La nuit m’appelle encore une fois avec son lot d’histoires enivrantes que j’affectionne au plus profond de moi.
Le bar est bondé à souhait : des filles pimpées comme dans des vidéoclips de rap, des mecs saouls avec le regard vitreux, des lumières qui flashent de tous les côtés, le sol qui colle à mes claquettes dû aux litres de bières et de boissons sucrées renversées, les odeurs de parfum mélangées à celles de transpirations me lèvent le cœur. Je lance un regard décontenancé vers Zack. Il m’agrippe, et me fait crapahuter jusqu’au bar.
- What do you want for drink Dear?
- Je ne sais pas, quelque chose sans alcool…un coke ?
- No way ! Tu vas boire un vrai cocktail, pas un coca-cola. Il faut vaincre le mal par le mal…On ne te l’as jamais appris? Je vais commander pour nous deux. Trust me ‘’Mèdamizèlle’’. Is it right ? My french ? il part à rire.
- Hahaha, il va falloir pratiquer mon cher ! mais ce n’est pas si mal !
L’attente se fait longue au bar. Je m’impatiente. Mes nerfs sont à vifs. On se retrouve tous les deux accoudés au comptoir et naturellement notre discussion reprend là où nous l’avions laissée avant mon ‘’kidnapping’’.
- So…Zack, que fais-tu ici à Sydney ? Tu travailles où ?
- Je pense que comme toi, j’avais besoin d’aventures ! de quitter ma petite ville, profiter, voir d’autres choses, expérimenter. Et sinon, je bosse en tant qu’électricien sur des constructions d’immeubles. Toi ?
- Oh…moi pour le moment, je suis en ‘’vacances’’, je suis supposée rejoindre des amis à Melbourne bientôt. Je chercherai un job rendue là-bas, certainement dans la restauration. J’arrive de Nouvelle-Zélande, donc je me prends un break avant de devoir tout recommencer ici.
- Je vois, je comprends. Faudra me parler de la NZ car je compte bien y faire un tour aussi !
- Avec plaisir Zack.
- J’ai commandé la boisson en vogue ici. Bucket Bombe. On va voir si cela vaut sa renommée ou non.
- Merci.
Il me fixe, tends sa main pour me replacer une mèche de cheveux, et se penche pour me chuchoter à l’oreille :
- T’es vraiment belle.
- Arrête un peu, je sais que tu mens. Je me suis vue dans le miroir, je sais à quoi je ressemble et je suis loin d’être à mon avantage.
- Justement, même comme cela, je te trouve belle. Donc j’imagine dans d’autres circonstances!
- Merci, c’est gentil, mais économise ta drague. Cela ne marchera pas. Je suis pas du tout dans l’ambiance, je veux juste rentrer en vrai. Je ne voulais pas être ici.
Un petit sourire en coin, dans le genre ‘’ok, je ne vais pas insister, je ne suis pas ton genre, j’ai compris’ ’apparaît sur sa face pleine de malice. Et merde…je suis faible, ne me jugez-pas !
Un frisson parcourt ma colonne vertébrale : Je n’entends plus la musique, je ne vois plus les spotlights. Je ne vois plus que nous, lui et moi dans une autre dimension, coupée du reste du monde. Et puis zut ! Je l’embrasse, j’en ai une envie folle, incontrôlée. Je ne sais pas pourquoi je fais cela. Encore cette foutue rengaine de ‘’Carpe Diem’’ certainement.
J’interromps notre baiser lorsque le barman nous apporte le fameux ‘’Bucket’ ’qu’on avait commandé rempli à ras bord d’un mélange sans nom, et deux pailles. Le Bucket, c’est un seau comme son nom l’indique en anglais. Un putain de seau en plastique en guise de verre…Merveilleux !
Zack l’attrape, me prends la main, et me hisse loin de la foule assoiffée du bar. Il pose le Bucket entre ses pieds pose ses mains sur ma nuque et me redonne un baiser. Baiser qui dure je pense au moins 30 minutes ! On se retrouve comme aimantés l’un à l’autre, avec une force d’attraction trop grande pour nous décoller. Dans son regard, je sens qu’il ne joue pas la comédie. Je vois que je lui plais vraiment et que les mots qu’il m’avait soufflé peu de temps avant ce n’était pas du blabla.
Après avoir fini notre boisson, pour les moins extravagantes, on décide de quitter le bar et de marcher un peu. Un banc nous ouvre les bras, on s’y pose pour souffler et reprendre nos esprits.
La nuit est douce, la température est beaucoup plus agréable que durant la journée. La fatigue me rattrape, je frissonne. Zack retire sa chemise et me la tend ce qui laisse apparaître son torse taillé dans de la roche. À la vue de celui-ci, j’ai failli m’étouffer avec ma salive…je n’étais pas préparée à cela.
- Tu vas geler torse nu Zack ! dis-je pour la forme, car au fond, j’étais bien contente de lorgner ses tablettes de chocolat.
- Frenchie, je suis anglais, ne l’oublie pas. C’est tout le temps la canicule pour moi ici en Australie.
- Je vois…vous les anglais, vous êtes hermétiques au froid. Aux faîtes, dis-moi, je ne t’ai même pas demandé ton âge ?
- J’ai 20 ans.
Deuxième étouffement de salive en moins de 2 minutes.
- What ? tu plaisantes ? ce n’est pas vrai.
- Pourquoi ? tu as quel âge toi déjà ?
- 25 ans…
- Pas mal conservée pour ton âge avancé ! You’re a baby snatcher ! *
*Tu es une voleuse de bébés qui signifie ‘’Tu les prends au berceau’’ en langage populaire.
On part à rire tous les deux. Pour le coup, je dois admettre que la philosophie ‘’Carpe Diem’’ est quand même fun à pratiquer.
Il est déjà rendu 3 heures du matin lorsque l’on quitte notre banc pour se rendre tranquillement à la maison. Bras dessus, bras dessous, ma tête sur son épaule, je commence à me faire à l’idée que finalement, la vie est pleine de surprises et que l’Australie m’en offre une sacrée, qui n’était pas du tout prévue dans le programme que je m’étais planifié. Cela annonçait des choix difficiles, des remises en question et des crises existentielles comme on adore pour la suite, mais pour le moment, j’étais focus sur le chemin qui nous menait à nos doux lits, pour pouvoir enfin me reposer comme je le rêvais depuis toute la soirée.
De retour à notre gite, on fait durer un peu notre rapprochement, on se câline, on s’embrasse dans le salon, jusqu’à ce que je décide d’y mettre le point final pour enfin aller me glisser dans mon lit, toute seule. Cette finalité-ci n’était pas dans les plans de Zack. Il commence à négocier le partage de la couche. Baby face, tu as 20 ans, tu es pressé…et moi j’en ai 25 et un caractère bien trempé donc laisse tout de suite tomber ton discours de vendeur de voiture avec moi. La négociation n’est pas possible, j’ai assez craqué pour ce soir,  bonne nuit à demain.
Finalement !!! mon lit !!! je pose enfin ma tête sur l’oreiller tant convoité, ferme mes yeux, et laisse mon esprit vagabondé dans tout le flux d’informations et d’expériences accumulées en moins de 24 heures. Je m’étais promise de ne pas flancher dans une histoire merdique, j’avais juré de faire un break de mec, je devais ne me concentrer que sur moi…Je n’ai même pas tenue plus de 5 jours. Elle est belle la persévérance et la force de mon mental. Subitement, une autre expression toute faite me vient en tête pour me dédouaner de mes actions : YOLO ! You only live once ! Après tout, oui, on a qu’une vie.
Au réveil, la réalité me rattrape, je me sens bête. Je n’aurai pas dû me laisser aller dans du flirtouillage avec Zack. En plus…un gars de 20 ans… je pensais à quoi? Avec un peu de chance, il n’aura pas envie de continuer ce que l’on a commencé hier.
Cela ferait bien mes affaires, parce que je sens que sinon je vais être engluée dans quelque chose dont je n’ai clairement pas besoin. Je suis perdue dans toutes ces pensées en allant sous la douche, j’ouvre la porte de la chambre avec tous mes accessoires de bain, lorsque je tombe nez à nez avec Zack.
- Hi Beautiful ! toujours charmante même au réveil!
- Heyyyy…Comment vas-tu? As-tu bien dormi?
- Oui, mais cela aurait été mieux avec toi.
Je n’aurais jamais imaginé que les anglais pouvaient être de vrais ‘’loveurs’’. Il est doué ce petit pour flatter mon égo!
- Quels sont tes plans aujourd’hui ?
- Je dois bruncher avec une amie, mais après je ne sais pas trop encore. Je vais déjà aller sous la douche et ensuite j’aviserai. Toi ?
- Je vais jouer au foot avec quelques-uns des gars de l’auberge. On se catche plus tard ?!
- Oui, pas de soucis, on se croisera certainement dans la journée.
- Donne-moi ton numéro de téléphone. Je t’appellerai pour savoir si tu es dans les alentours.
- Zack, je vis et dors ici…je vais être dans les alentours à un moment donné !
- Oui c’est vrai, mais donne-moi ton numéro pareil !
- Ok…c’est vrai que l’auberge est ‘’tellement grande et vaste’’ mieux vaut s’appeler! dis-je pleine d’ironie.
Après l’échange de nos numéros respectifs, il quitte le hall d’entrée, et je file enfin sous la douche pour aller, ensuite, retrouver ma Jo, et bruncher.
à suivre ...
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dreamhopeandlove8 · 7 years ago
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June 24th, 2018
Tu m’as enlevé mon innocence, tu m’as enlevé ma naïveté, et aussi ma virginité. Tu m’as enlevé tout espoir que j’ai pu avoir en l’amour, en ce cocon que j’ai toujours voulu construire afin de me sentir protéger, libre, heureuse. Tu m’as fais me sentir stupide, inutile, mal aimé . Tu m’as fait douter de moi, de ma raison, de mon bon sens, de ma valeur, de mes valeurs, de mon intégrité, de ma beauté. Tu étais là à me dire que je suis vilaine par moment. Tu m’as enlevé le peu de confiance en moi que j’avais en moi et aux autres. A plusieurs reprises, tu m’as fais me sentir comme un pute, comme un vulgaire objet sexuelle. Tu m’as fait me sentir sale, dégoûtante. Tu m’as même une fois violé. Tu m’as répété maintes et maintes fois que j’étais égoïste malgré que j’ai toujours été là pour toi. Par moment, tu m’as fait sentir comme un déchet, comme une bonne cause, comme si tu étais le seul à vouloir de moi et que tu étais avec moi par pitié. Tu m’as même dit un jour très méchamment: « à part moi qui veut de toi”. C’était donc ça le fond de ta pensée? A toujours dire que ne suis pas compréhensive. As tu été compréhensif quand j’étais triste, jalouse, dépressive ou que j’avais PMS dépression? Tu m’as beaucoup ignoré, ne m’as pas écouter, tu m’as aussi fait sentir trop ‘supplicatrice’. J’ai beaucoup culpabilisé, à me faire toujours croire que j’exaggère. Tu me disais sous un ton accusateur que je me comparais toujours aux autres. À vrai dire, TU me comparais aux autres à me dire < les autres elles bougent bien aux lits, elle écartent bien les jambes; les autres elles sont bonne au lits pas ennuyeuses comme toi; les autres elles sont douces et gentils pas comme toi; les autres elles savent danser, elles savent twerker; les autres font ça mieux que toi; c’est sûr que toi ton ... n’est pas bon/bien>. Tu étais là à toujours te plaindre et tu me faisais croire que c’est moi qui me plaignais trop. Peut importe ce que je faisais, tu ne me trouvais pas assez bien, tu n’étais jamais satisfait. Mais c’est toi toujours qui me faisait croire que j’étais l’ingrate. Tu m’as fais croire que j’étais méchante. Au point où, je suis réellement devenu plus méchante, mon cœur s’est endurcie. Tu ne m’as pas soutenu pendant ma dépression mais tu m’as plutôt ignorer, blâmer, m’a fait sentir comme si j’étais un fardeau pour toi. Tu as été incapable de me comforter quand j’avais des idées suicidaires, des idées noires. Tu as profité de mon esprit faible, de mon corps, de mon temps, de mon amour. Tout ça sans jamais dire de merci réel. Le seul merci que j’ai eu c’est quand j’ai rompu: “merci d’avoir été là pour moi”. C’est tout! Tu m’as fait me sentir ingrate pour les miettes d’amour que tu me tendais. Tu m’as volé le peu de rayon de soleil et de bonheur que j’avais. Aucune considération, peu importe si j’étais malade ou triste, c’était de ma faute. Tout le temps à me parler mal, à ne jamais me défendre où me protéger réellement. Quand ton voisin a cogner ma voiture, tu ne l’as pas confronter. Quand je l’ai confronter, tu ne m’as pas soutenu et tu m’as m’aimes dis que j’exagérais quand j’ai voulu appeler la police. Pourtant c’est chez toi qu’il m’a cogner, je venais TE voir quand ça c’est passer. Pourtant te ne t’ai sentie concerné en aucun cas. Pourtant tu prétendais m’aimer. À faire les choses que quand elles t’étaient bénéfiques. Tu as épuisé mon âme, mon corps, mon esprit, mon énergie. Tu m’as utilisé. Pendant et après notre relation, la première pensée qui m’ai venu à l’esprit c’est que j’ai été utilisé sous tout les sens du terme.
J’ai tant mal de m’être ouverte à toi, de t’avoir confier mes secrets, d’avoir partagé mes pensés et ma vision des choses avec toi. Mes peurs, mes joies, mes anxiétés, mes ambitions: tout. Tu avais accès à tout tandis que je n’avais accès à rien ou presque rien. C’est si malheureux. C’est comme si je t’avais donné le bâton pour me faire battre.
Mais toutes ces choses que tu m’as fait croire, en réalité c’est toi qui est ainsi. À te cacher sous ces airs de faux gentils, de gentlemans, de pieux. Oui de pieux. Tu m’as fait croire que tu étais pieux or qu’en réalité je ne t’ai jamais vu prié. En réalité, tu es manipulateur, menteur, méchant, égoïste, insensible, violeur, et tant d’autres choses. Quel égoïste fais-tu à recevoir sans donner! Quel ingrat fais-tu à te plaindre de tout l’amour exclusif qui t’a été donner!
Je me suis efforcé de relativiser, d’être gentille et objective mais la s’en ai trop. J’ai peut-être tord. Mais si je dois dire le fond réel de ma pensée, je trouve que tu es le diable en personne déguisé, caché sous une façade gentille. Et tu oses avoir le culot de dire que tu as de l’empathie. Où étais ton empathie quand j’avais mal? Quand tu me faisais mal? Tu semblais te foutre complètement de ce que je ressentais.
Le pire, c’est que tu m’avais prévenu. Tu m’as dit dès le début d’un ton avertisseur que tu étais mauvais. Tu m’as ensuite dis que tu as toujours été très persuasif et que tu as toujours eu ce que tu voulais. Mais moi bête, naive, je continuais à être éperdument amoureuse de toi.
J’aurai du me douter quand tu m’as dit avoir perdu ta virginité à 8 ans avec une fille beaucoup plus âgée que tu as réussi à persuader. J’aurais du me douter par le nombre de conquête que tu as eu. J’aurai du me douter quand tu m’as dit que tu as déjà trompée tes ex (soi disant juste embrasser).
Ton manque de considération m’a tant fais mal. Je me souviens quand tu as eu le culot de me dire que je parlais toujours avec Daniel, choses que j’ai arrêté pendant que tu parlais avec Inia et que je te questionnais sur ça. Tu as continuer de la voir malgré que j’ai découvert ton infidélité. Tu lui disais de ne pas s’inquiéter à propos de moi, ta copine. Comme si je n’étais rien. Méchant! Menteur! Pervers!
Comment ai-je pu être aussi conne pour croire à tout ce que tu disais au départ. Tu disais que moi tu m’aimais. Que j’étais si belle, plus belle que les miss. Que j’avais une si belle voix. Mais très vite tes actes et paroles on démontrer le contraire. Tu ne me complimentais jamais, disais que j’ai une voix de crapaud et m’a même traiter de vilaine. Méchant!
Mais surtout stupide de moi de t’avoir cru. J’ai été si stupide! Ma fragilité émotionnelle était si apparente. Mon besoin d’amour, mon manque de confiance en moi, ma peur de l’abandon, ma naïveté étaient si visibles. Comment ai-je pu me laisser autant berner. Seigneur fortifie moi! Donne moi le courage d’être plus forte, de toujours avoir confiance en mon instinct, et de pouvoir aimer encore un jour. Seigneur éloigne ce genre d’homme méchant de mon chemin! Aide moi à être une femme douce, aimante, compréhensive, respectueuse, pieuse, et ouverte d’esprit afin d’attirer des hommes avec ces qualités.
Toujours à dire toi avec ta tête, toi avec ta manière de parler, toi avec ci, toi avec ça.. toujours à me critiquer au lieu de suggérer ou conseiller. Pourtant quand j’avais le malheur de suggérer constructivement, tu trouvais que je critiquais. Méchant! Accusateur!
Même aux anniversaires, mes messages etait toujours positifs. Au moins pour ce jours spéciaux. Les tiens contenaient toujours des trucs accusateurs: écoutes plus, fais moins ceci, fais plus cela. Le jour de mon anniversaire ne devrait être que sur mes qualités. N’est-ce pas?? Mais bon. Apparement on ne vit pas dans le même monde.
J’essayais toujours de trouver des moyens nouveaux pour te faire plaisir. Mais comme toujours tu me cassais toujours la dessus. A ne pas vouloir goûter mes nouveaux plats, les dénigrer. Si ça réussissait tant mieux. Mais sinon tu trouvais que c’était trop salé ou disais des trucs du genre:”c’est sûr que ton plat n’allait pas être bon”. Bien sûr! J’essayais des tenu sexy. Tu t’es ouvertement moquer pendant au moins 30 minutes de ma tenu. Quand tu touchais le string, tu riais de plus belle. Je me suis sentie si indigne de porter ce genre de tenue.
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littleleah-karlsen · 7 years ago
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(COLE) “Was I … not good enough ?” / “Aww, she's crying. Little baby upset about the big bad book.” / “I slept with someone else.” / “Call me when you’re sober.” / ”You came back.”
“Was I … not good enough ?” (cole)
Cole ne la lâche pas des yeux et elle est totalement déstabilisée, autant par son regard que par sa question. La peine qu’elle voit dans ses prunelles marrons est une surprise pour elle, bien sur elle savait que le garçon attaché à elle mais jamais elle n’avait pensé qu’il pouvait l’être… à ce point. De cette manière. Elle ne se souvient pas que quiconque l’ait fais avant lui. Et c’est pourquoi jusqu’à aujourd’hui elle était persuadée qu’il l’oublierait vite. “Pourquoi est-ce-que tu ne serais pas assez?” Elle fait quelques pas dans sa direction et sans trop y réfléchir elle tente de prendre ses mains dans les siennes mais le défenseur effectue un mouvement de recul, tournant la tête en évitant cette fois son regard. Ce rejet a le même effet que si il l’avait soudainement poussé du dernier étage et sa respiration se coupe pendant une micro seconde. “Tu te fous vraiment de moi.” Cette fois Cole n’est pas triste mais énervé et il se lève brusquement, tournant le dos à la blonde pendant quelques secondes. Elle n’a même pas le temps de nier qu’il renchérit déjà, les bras levés dans un signe de désespoir. “T’es incroyable. Pourquoi t’essaye toujours de me faire croire que tu tiens à moi?””Je n’essaye pas de te faire croire quoique ce soit Cole, bien sûr que je tiens à toi!” Les mots du brun sont durs et froid et elle se demande si il la voit vraiment comme la menteuse qu’il décrit. “Arrête d’être gentille! Arrête de me dire des choses pareils! Parce que moi, moi j’y crois, et je me mets à penser que peut être un jour tu voudras entièrement de moi, pas juste pour une nuit ou pour quelques moments dispersés mais pour tous les jours. Qu’on pourra vraiment être ensemble. Je finis par croire que tu ressens la même chose que moi et toi t’arrives et tu me racontes comment t’as fini avec le premier crétin qui t’a dragué dans ce bar.” Les émotions de Cole ont l’air de faire des montagnes russes et elle plante violemment ses ongles dans son bras pour supporter le craquement dans la voix du garçon. “Et malgré tout ça tu restes tellement innocente et tellement sincère quand tu me parles que ça en devient presque dur de t’en vouloir. Alors j’ai besoin de savoir, est-ce-que c’est moi le problème? C’est moi qui fais mal les choses? ” Elle n’a jamais été douée pour gérer les émotions et surtout pas celles des autres alors elle reste comme une idiote à le fixer sans trouver les bons mots pour lui faire comprendre que non, ce n’est pas lui, c’est elle qui est cassée et qui est incapable d’avoir une vraie relation avec quelqu’un. “Tu n’as jamais été un problème.” Elle voit bien qu’il la fixe encore, qu’il attend qu’elle dise plus mais elle ne sait pas lui donner ce dont il a besoin. “Tu n’as jamais été un problème.” C’est presque un souffle et quand le garçon baisse la tête, elle sait que c’est elle, qui n’a pas été assez.
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“Aww, she’s crying. Little baby upset about the big bad book.” (cole)
“Ne te moque pas de moi.” Le jeune homme sourit en murmurant “pas du tout” tandis qu’il la prend dans ses bras et la force à poser sa tête sur son torse. “Je suis sûre que tu aurais pleuré aussi si tu avais lu ce livre.” Elle a l’impression d’être de nouveau une enfant qu’il faut consoler parce que l’histoire n’a pas fini comme elle le voulait mais à cet instant, ça ne la dérange pas. Au contraire, cela lui donne une raison de plus d’enrouler ses bras autour de Cole qui laisse un baiser sur son front. “Tu veux de la glace pour oublier ce vilain chagrin?” Elle sent bien de la moquerie dans sa voix alors elle fait mine de le frapper mais en réalité elle salive déjà en pensant à la glace promise. 
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“I slept with someone else.” (cole)
“C’est cool! Elle est jolie?“ La réponse de la brune a l’air de déstabiliser quelque peu Cole en face d’elle, qui fronce les sourcils en s’appuyant contre le mur derrière lui. “Euh, oui, enfin ça va quoi, elle est bien. Elle est sympa. C’est cool.” Son ton est devenu moins grave que pour sa première déclaration mais elle sent qu’il y a toujours quelque chose qui le tracasse dans le fond. Il ne la regarde pas. Et mine de rien, l’absence de ce regard la dérange, lui qui ne la lâche pas d’habitude. Alors elle se lève et s’avance vers lui, lui donnant une petite tape sur l’épaule en rigolant pour avoir totalement son attention. “Ben quoi, y a un truc caché, elle a 60 ans? 12 ?” Ses yeux s’écartent et elle essaye de rire à sa blague pour forcer le jeune homme à la suivre mais cela n’a pas l’effet escompté. Et honnêtement sur le coup, elle se sent vraiment bête. Elle a l’impression d’être l’idiot de la bande qui rigole toujours quand il ne faut pas, sauf qu’à cet instant elle ne comprend pas pourquoi il ne faut pas. “Ça te fait rien? Que je te dise ça?” Demande soudainement le garçon, et cette fois il la regarde fixement. Mais elle ne retrouve pas sa chaleur et son affection habituelles, elle ne se retrouve pas dans ce regard aussi elle hésite pendant quelques secondes avant de répondre. “Je... Si, je suis contente pour toi. Je suis sûre que c’est quelqu’un de bien.””D’accord. C’est tout ce que je voulais savoir.” Le garçon commence alors à s’éloigner en lui faisant un signe rapide, elle sait qu’ils se reverront vite pour l’entrainement tout à l’heure pourtant ce moment lui laisse un sentiment de vide. Est-ce-qu’elle est jalouse? Pas vraiment, peut être, elle ne sait pas. Est-ce-qu’elle devrait l’être? Imaginer Cole embrasser une autre fille ne la dérange pas. Elle est sûre que ce n’est pas de l’indifférence, mais peut être juste qu’elle y est préparée. Aucun garçon ne reste avec une seule fille de toute manière, encore moins avec une fille comme elle.
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“Call me when you’re sober.” (cole)
La réponse du garçon n’a d’effet que de provoquer l’hilarité de Leah, qui se cramponne encore plus à son téléphone. “Non, Cole! Je te promets, j’ai pas bu. D’accord, j’ai fumé, mais j’ai pas bu.” Le soupir de désespoir du brun est clairement perceptible à travers le téléphone et il donne l’impression qu’elle se fait grondé. Elle va être punie? Elle n’espère pas. “Infirmier Bus, Bubsy? Non, Busby!” Elle en profite pour s’asseoir par terre. “Je trouve pas ça hyper professionnel de ne pas venir au secours de votre patiente.” Elle accompagne sa tirade d’une moue triste, sans réaliser qu’il ne la voit pas de toute manière. Mais elle reste persuadée que cela va le convaincre de la rejoindre; Pas pour s’occuper d’elle, elle se sent très bien, mais parce qu’elle a envie de le voir. Et elle se félicite de son idée ingénieuse de moue mignonne quand elle entend le défenseur déclarer qu’il la rejoint. A cet instant il ne manque plus que ça pour qu’elle se sente vraiment bien.
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”You came back.” (cole)
“Je ne pouvais pas te laisser mourir de faim et d’amour en cette dure période de grippe! Fais moi de la place sur le lit, c’est moi l’infirmière aujourd’hui.”
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audrey--anna · 5 years ago
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Lettre à celle qui m’a précédée
Salut,tu vas bien ? Moi je suis neutre,comme à mon habitude,comme à TON habitude aussi !C’est juste que tu as appris à dire que tu allais bien pour éviter qu’on s’inquiète pour toi.Tu sais comment je sais toute ces choses ? Eh,bien je te connais,je t’ai connu,et de là où je t’écris tu as changé,enfin j’ai changé,surement parce-que on est la même personne.En vérité je suis toi,dans le futur.
A l’heure où je t’écris ces lignes nous sommes le 25 juillet 2019 donc si tu fais un rapide calcul ça veut dire que j’ai 15 ans dans quelques mois.Oui, 15 ans,tu as compris, je viens de finir le collège,j’ai passé mon stage de 3ème,j’ai passé les brevets blancs,et j’ai passé le “vrai” brevet,celui qui te fais frémir. Je sais que tu aimerais que je te dise comment c’étais le collège,est-ce que je suis devenue “populaire”,est ce que j’ai beaucoup de copines, est-ce que les garçons s’intéressent enfin à moi,est-ce que j’ai des bonnes notes. Bon je te ramène sauvagement à la réalité ...Non...Le collège ça ressemble pas DU TOUT à un teen-movie américain,personne ne fais de soirée d’enfer quand les parents s’absentent,les “populaires”,comme tu les appelle,ils sont sois cons où alors ce sont des connards qui se font remarquer uniquement  par leurs sales caractères et tu risques de te prendre une raclée si tu parles mal d’eux.Tu n’auras rien à envier aux garçons de ce collège et les histoires “d’amours” qui s’y passe,et de manière générale,toutes les relations sociales sont plus au moins à double tranchantes,crois moi durant cette période il y aura quelques moments où ça va gifler fort pour toi. Je ne peux pas te dévoiler touts les événements marquants de cette période car je veux que tu vives ce par quoi je suis passé,pas parce-que je suis sadique ou que je ne t’aime pas,mais que sans ces expériences je ne serai pas la fille que je suis aujourd’hui (et je suis très fière de ce que je suis devenue),et je suis prête à affronter le lycée.
Mais vu que tu as besoins de conseilles,alors je vais te l’ai donner :
1.Arrête de vouloirs ressembler aux autres : Surtout,si le but c’est de te faire aimer ou de te donner un genre.Ce que les autres aime,faire,dire,penser,regarder,n’est clairement pas gage de qualité (parce que c’est juste des comportements d’enfants qui essayent d’être adultes et ça ne leurs réussis pas) et tu auras l’air très ridicule la plupart du temps.
2. N’essaye pas de te faire aimer par des personnes qui ne le méritent pas : Tu dois aimer les gens pour ceux qu’ils sont,pas à cause de ceux qu’ils dégagent au près des autres,où de ce que tu bénéficiera en étant auprès de ces gens. Ils y a des personnes qui ne changeront pas,ils resteront cons,ne leurs donne pas de l’attention,et si ils viennent vers toi,au pire,esquive les.
3.Reste fidèle envers ceux qui t’aime : En essayant de ressemblant aux autres,tu t’éloignes de ce qui t’aime sincèrement pour ce que tu es, et tu peux même les perdre à certains moments.Tu as le droit de ne plus avoir les même centres d’intérêts que eux,mais s’il te plaît fait un effort,respecte-les,eux, leurs points de vu,et leurs personnalités,ils évoluent comme toi tu vas évoluer et ils faut que tu l’acceptes si tu veux que eux l’acceptent en retour.Si ils restent prêt de toi c’est qu’il y a une raison.Ne néglige pas ça.
4.Garde ton intimité pour toi : Durant cette période,tu vas découvrir l’intimité avec toi même et donc tant que ne l’as pas maîtrisé évite d’en parler,ça peut te retomber dessus et tu auras tu mal à l’assumer après. Je sais que tu as appris la phrase “reste toi-même” très tôt,mais au collège,les gens peuvent être très intolérants,malhonnêtes et moqueurs.
5.Impose toi ! : N’oublie pas de rester tolérante,mais au collège,on fait pas de cadeaux que ça soit au niveau des remarques ou des comportements évite de te laisser faire,mais reste polie,la plupart des gens ne sont pas méchants,juste idiots,où alors on un tempérament différant. Mais apprend à t’exprimer et parfois à remettre les gens a leurs places.
6. Mais sinon ça va bien se passé,vraiment,après coup,c’est pas si terrible.
Donc,non je ne suis pas irréprochable,j’ai fais des choix plus au moins bêtes et j’ai eu des expériences plus au moins pourris ou douloureuses.Tous ça pour me sentir aimée et/ou moins seule.Quand j’y repense sois je suis gênée,sois en colère,sois j’ai la boule au ventre et les yeux qui piquent...Il m’a fallut trois ans pour me rendre compte que je valais beaucoup plus que ce que ce collège et ces élèves tentaient de me faire croire.Et ça,ces les moments de solitude et de réflexions qui me l’ont fait comprendre.
Mais j’ai ris,je me suis amusée,j’ai découvert de nouvelles choses,je me suis attachée,j’ai appris.J’ai réalisée tout ça ! 
Je viens de te donner une image très négative du début de ton adolescence,mais t’inquiète pas elle est pas si terrible.Je commence à voir la lumière à la fin du tunnel.J’ai pas envie de te faire peur,en fait,le but de cette lettre,c’est que tu arrêtes d’avoir peur,parce-que tout va bien ce passer .Je veux juste te prévenir et te conseillée pas te donner une leçon de vie.Mais si j’ai un conseille pour là tout suite,du haut de tes 11 ans,c’est de continuer de vivre ton enfance,continue de vivre comme tu peux,c’est pas parce-que t’as des seins qui poussent et que tu vas bientôt avoir tes règles que tu deviens une adulte et qu’il faut que tu change de personnalité.La maturité elle vient avec le temps.Sortir dehors tard,fumer,boire,insulter,savoir ce battre n’a jamais rendu un adulte “mature”,d’ailleurs ils se peu qu’ils soient encore adolescents. 
Bon,maintenant tu te dis surement “ CA RESSEMBLE A QUOI 2019 ?!”. Eh bien tu seras bien déçu d’apprendre que presque rien n’a changé.La vie est plus au moins là même.Mais comme j’ai dit plus tôt,je veux que tu découvre tout comme j’ai pu le découvrir(sinon tu vas finir encore plus blasée que je ne le suis actuellement)Tu vas aussi changé de personnalité,car comparer à tes 10 ans à 15 ans tu n’est plus du tout la même personne. Et vu que je suis gentille voilà des choses insignifiantes sur ma vie adolescente  :
- J’aimes beaucoup internet (vraiment beaucoup)
- J’appréhende bien la puberté
-  On n’a changé de président
- Mon nombre d’amies est réduit au nombre de 10.(elles sont pas parfaites mais sympas)
- Tu vas voyager autre part que dans ton pays natale
-J’ai de la culture et j’ai découvert des artistes inspirants,a qui je voudrais ressembler. (j’ai vraiment tout plein de rêves à réaliser)
- Je suis obsédée par les œuvres de fictions
-Au moment où j’écris,je viens de vivre une chaleur de 41 degrés.
- L’idée de cette lettre vient d’un livre d’une auteure que j’aime beaucoup.Ce livre sortira en 2018,alors sois patiente,ça s’appelle “lettre à l’ado que j’ai été”.Et j’ai voulu faire la même chose,sauf que vu que je suis encore une ado alors j’écris à l’enfant que j’ai été.
Ouais,c’est court et gnangnan mais c’est des trucs qui représente sincèrement ma vie actuelle...
Il est possible que t’es rien compris à cette lettre mais mais t’inquiète pas... à,un moment où un notre tu comprendras.
Je finis sur des citations qui te serviront :
“Mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e)”
“Mieux vaut prévenir que guérir”
“Arête de te faire du mal,de te détruire,de t’estropier pour être avec le capitaine de l’équipe et DEVIENS le capitaine de l’équipe” Courtney Love
“Dans la vie tu rencontreras beaucoup de cons,si ils te blessent,dit toi que c’est la bêtise qui les poussent à te faire du mal. Ça t’évitera de répondre à leurs méchancetés[...]Reste toujours digne et intègre à toi même.” Persepolis,(2007)
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cequilaimait · 7 years ago
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Les chroniques de Vojolakta –10ème Aar’on (le Malheureux) – Le chaton noir et l’Homme en rouge – 1. Les malheurs de l’Aar’on.
À l’est, là où un véritable drame est en train de se jouer, rien de nouveau. C’est par ces mots au ton dramatique que nous pourrions commencer cet article. Les troupes du Bottel’ron avancent encore et encore dans Solphéra. Épaulés par nos maigres troupes, nos amis Kekchis luttent toujours de manière courageuse contre le péril Ashtar. Qu’il semble loin, ce temps où notre Fédération était dirigée par un brun, un vrai ! Oh neuvième Aar’on, dit le Belliqueux, que tu nous manques ! Si seulement tu étais encore là pour mener cette guerre dont tu as été l’un des principaux instigateurs, peut-être n’aurions-nous pas perdu espoir de victoire. Quelle double perte cruelle fut ta mort et l’abandon de Solzabul à nos ennemis. Toi qui savais tenir ton Kili’an en laisse, qui avait le mérite d’en avoir un ! Là où, depuis sa prise de pouvoir, au lieu de nous mener vers de nouvelles victoires, ton successeur ne fait que se lamenter à cause de l’absence du sien !
Ah, tu peux être bien malheureux, pauvre dixième Aar’on ! Nous, âminêtres, pleurons avec toi !
Extrait tiré de l’article « Panique dans la Fédération » paru dans « Le matin de Vojolakta », par notre reporter de guerre M.A.’thuz.
*****
Reposant les feuilles froissées sur la table, le jeune blond soupira, puis héla le barman derrière son comptoir.
– Une double limonade au Nutella s’il vous plait, j’ai soif ! Et de la bien frelatée, parce que je suis un vrai bonhomme !
Levant un sourcil, l’Av jeta son torchon sur son épaule et tira sur le levier qui fit s’écouler le liquide brunâtre et transparent dans un verre aussi sale que le sol de son échoppe. En ce moment, il n’avait pas beaucoup de clients. Il fallait dire aussi que les patrouilles de police qui parcouraient Horus ne donnaient pas envie aux gens de sortir de chez eux. La sécurité était à son comble : l’Aar’on avait quitté sa station orbitale la veille pour fouler le sol de la planète-capitale. Pour l’accompagner, il avait mobilisé son armée privée, son meilleur cuisinier, le petit Khass-kouil et un de ses chatons qui avait voulu faire le voyage avec lui pour se dégourdir les pattes. L’information avait fait la une du Matin de Vojolata, le journal le plus lu dans toute la Fédération. Le brun et toute sa suite avaient même posé pour la photo.
– Vous venez pour le concours, n’est-ce pas ? Vu que vous êtes un Humain aux cheveux dorés, cela se comprendrait…
Sirotant à la paille le délicieux breuvage qui lui faisait tourner la tête, le blond haussa les épaules et lâcha un sourire.
– P’têt.  
À vrai dire, lui-même ne savait pas trop. C’était le hasard qui l’avait mené jusqu’ici, ou plutôt, une étrange sensation, comme si son destin était de se balader à cet instant-là dans les ruelles sablonneuses d’Horus-Ville, la principale citée de la planète la plus importante de l’univers. Depuis sa naissance, il avait beaucoup voyagé. Sa tenue usée et aux couleurs verte et beige délavées en étaient la preuve. Il avait eu sa révélation en discutant avec une étrange peluche vivante ailée haute comme trois pommes qu’il avait croisée sur Vâmana. L’animal espiègle recrutait des femelles de toutes espèces pour peupler et travailler dans son domaine privé de Kamadeva. L’adolescent s’était immédiatement proposé, en argumentant du fait que les plus illustres représentant d’une espèce particulièrement myope, les Taups, avaient déjà confondu ses fesses avec une poitrine. Il en avait encore les marques de morsure. Preuve qu’il était tout à fait qualifié pour le job. Pas vraiment de cet avis, son interlocuteur lui avait tapé sur la tête, botté le derrière et intimé d’accepter son destin et d’arrêter d’avoir des désirs lubriques, chose réservée aux Chérubs et aux grandes personnes. L’ordre était limpide :
– Le dixième Aar’on va bientôt organiser un grand concours sur Horus pour trouver son Kili’an, Geb ! Alors tu vas t’inscrire fissa et participer ! Il en va de l’avenir de cette Fédération et de l’Humanité toute entière ! Gaby Geb ?
– Gaby Geb ! – avait simplement répondu l’adolescent, sans bien comprendre ce que cela voulait dire.
En même temps, lui, ce qui le bottait en tant que petit blond, c’était le tourisme, pas la réflexion. Il adorait se confronter aux mœurs et coutumes des autres espèces que la sienne. Notamment les sexuelles ! Dans ce cas précis, il était toujours partant pour essayer de nouvelles choses. Sa rencontre avec des Voduos lui avait certe fait un peu mal, mais elle avait changé sa vie ! Du coup, il n’était pas si tenté par le poste de Kili’an que cela. Quoi qu’il était vrai que depuis l’avènement du dixième Aar’on, il y avait une place à prendre. Le pauvre brun avait chialé tellement fort qu’on ne lui livre pas son blond personnel sur un plateau dès le jour de son sacre que tout le monde l’avait affublé du sobriquet de « Malheureux » pour se moquer de lui.
L’adolescent aux cheveux dorés avait pesé le pour et le contre. Si l’étrange peluche avait raison et que son identité était reconnue, il gagnerait le droit de s’abandonner dans les bras d’un brun. L’expérience était réputée pour être la plus extraordinaire de toute la création. Forcément, dit comme cela, ça faisait autant envie qu’un triple sandwich au Nutella. Le véritable problème se résumait aux nouvelles règles entrées en vigueur sous le précédent Aar’on. Ce dernier avait amendé de manière drastique le code sexuel afin de s’assurer de la docilité, obéissance et fidélité de son Kili’an.
Sauf que forcément, les lois restaient les mêmes pour tous les successeurs du malheureux qui était passé par trois fois à deux couilles de la castration. Et ça, le jeune blond, ça lui faisait un peu peur quand même. C’était même la principale raison pour laquelle il était resté planqué à l’autre bout de la galaxie alors qu’il avait depuis fort longtemps deviné ce qu’il était.
– J’vous en sers une autre ? – grommela le tenancier en voyant son unique client perdu dans ses pensées.
– Non merci, ça ira… – répondit l’adolescent en se levant du comptoir. Faut pas que je sois pompette, sinon, j’risque de foirer les épreuves et d’me taper la honte !
– Pompette avec de la Limonade au Nutella ? Mais… Il n’y a pas d’alcool dedans ! C’est une boisson pour enfant…
– Hein ? AH LES SALAUDS ! – hurla le blond, rouge comme une fraise en réalisant à quel point il avait été naïf. Donc, j’étais pas bourré ? J’ai couché avec une Fame sans être bourré ? Ah ils m’ont bien eu ! Les enflures ! Qu’est-ce que j’peux être naïf quand je m’y mets ! Bon, sinon, vous pouvez me faire crédit ? J’suis un peu dans la dèche en ce moment, et…
Expulsé du bar à coup de pied dans le derch pour cause de racisme misogyne et de portefeuille troué, le jeune Humain rampa sur plusieurs mètres avant de difficilement se relever en s’appuyant sur ses paumes. Il avait comme un poids sur la tête qui lui alourdissait l’esprit. Sans doute une simple illusion née de ses pensées troublée.
– Nyaaaaaaaah ~
– Bon, l’illusion, t’es gentille, mais arrête de miauler !
– Nya ?
Utilisant ses doigts pour palper ce qu’il avait au-dessus du crâne, l’adolescent se laissa aller à une étrange grimace. Si c’était une bosse, elle était particulièrement développée, avait le poil étrangement soyeux et possédait même de fines plumes douces et noires lui donnant une allure élancée. C’était flippant. Se jetant contre une des vitres du bar qu’il venait de quitter, il observa son reflet. Son visage poupon était aussi adorable que d’habitude. Ses yeux verts luisaient d’un éclat rare et magnifique. Ses cheveux ondulés brillaient sur son front et sa nuque. Son chat assis sur son crâne semblait sourire entre deux miaulements. Ouf, tout allait bien. Il pouvait continuer sa route.
Ce ne fut que quelques mètres plus loin qu’enfin, il sursauta et mugit d’une voix criarde.
– UN CHAT ?
Attrapant l’animal entre ses mains, il le porta devant lui en le tenant sous les pattes avant. La petite bête était toute mignonne avec ses yeux plissés espiègles et son minuscule nez arrondi. L’un et l’autre se dévisagèrent pendant plusieurs longues secondes avant que le jeune blond n’ose briser le silence en s’exclamant :
– Mais… J’te reconnais ! T’es le Néko de l’Aar’on ! Y avait ta photo sur le journal !
– Nya ~ – répondit simplement le félidé en essayant d’attraper du bout de la patte une mèche rebelle qui tombaient sur le visage de l’Humain.
– RHAAAAAAAAA… C’est… c’est…
– Nya ?
– TROP MIGNOOOOOOOOON ! Nan, c’est décidé, je t’ai, j’te garde ! Nan, mieux, j’vais te ramener à ton maître, et comme ça, il sera forcé de me reconnaître comme son Kili’an, et comme ça, on formera une grande famille ! Lui ça sera le papa, toi tu seras le bébé et moi je serais la mam… Meeeeeeerde ça marche pas… Rha, ça fait chier ! Bon, bouge pas, j’vais te ramener du lait ! Hep, tavernier, un grand bol de lait de Vash pour mon copain le chaton et une triple limonade au Nutella pour moi ! Tavernier ? Allez, soyez cool, ouvrez-moi, j’ai de quoi payer, en fait !
Plutôt que de rester sur place, le Néko se jeta sur les épaules de son nouveau compagnon et se rassit sur son crâne. C’était encore de là qu’il y avait la meilleure vue. En tout cas, ce fut de là qu’il put le mieux profiter de la fessée compensatoire que le jeune blond reçut pour défaut de payement. Car non, malgré ce qu’il pensait, se proposer de poser nu de manière suggestive comme lui avait appris la peluche de Vâmana n’était pas considéré comme un moyen de payement autorisé pour régler ses consommations.
Sortant en pleurs du bar en se frottant son postérieur endolori, le jeune blond sifflota sur le chemin le menant à la grande arène à ciel ouvert où avaient lieu les sélections. En y réfléchissant bien, il s’était quand même fait un nouveau copain et avait pu boire à l’œil. Et le tavernier fessait plutôt bien, donc finalement, l’expérience était plutôt positive. Du coup, il était tellement content qu’il ne se rendit même pas compte qu’une ombre le suivait. Arrivant au guichet d’inscription, il se présenta joyeusement :
– Alors on vient tous les deux concourir pour l’émission « La Fédération a un incroyable Kili’an ». Lui, c’est un Néko, il se nomme Kémi je crois, c’était marqué dans le journal, mais vous pouvez l’inscrire sous le nom de « le chat trop mignon qui fait nya », ça marche aussi. Sa spécialité, c’est de miauler, de grimper sur les gens, d’être trop sympa et de faire des câlins ! Moi, heu, bah mon talent, c’est que je suis blond. Donc je pense vraiment que j’ai toutes mes chances, parce qu’on n’est pas nombreux. Ah, et je sais aussi compter jusqu’à mille dans ma tête sans m’arrêter, et j’ai remporté les olympiades de jeux vidéo l’année dernière, catégorie tricheur. Voilà. J’ai battu un roux en finale. C’est bon, j’ai gagné ?
– Non ! – répondit la responsable sans même le regarder. Mais si vous voulez, vous pouvez prendre un ticket et vous mettre dans la fille d’attente. Le jury est en train d’auditionner les principaux candidats. Ah, d’ailleurs, là, ils vont en appeler un autre…
– AUUUUU SUIVAAAANT !
Surpris par la vigueur de la foule, l’adolescent se plaça en hauteur dans les gradins en attendant son tour. L’émission semblait quand même particulièrement travaillée. Histoire d’économiser dans le budget de la Fédération, le dixième Aar’on avait fait le choix courageux de confier la recherche de son Kili’an non pas aux services secrets mais à un producteur télé. Le show, déjà à sa deuxième saison – après que tous les participants à la première aient été passés par les armes pour incompétence notoire – était un des plus regardés dans la galaxie toute entière. Toutes espèces pouvaient participer, Âminêtres, Âminales et même animales, même si seul un Humain pouvait réellement l’emporter. La décision d’ouvrir la compétition au plus grand nombre avait été prise par le CSATS – Conseil Supérieur de l’Aar’on Tout Seul – afin de ménager les associations antiracismes. Bon, cela restait de la télé, donc presque tout était pipé, mais ça, les téléspectateurs s’en fichaient pas mal.
La règle du jeu était simple : tour à tous, les candidats se présentaient et faisaient un petit numéro sensé venter leurs qualités. S’ils obtenaient trois oui de la part du jury, ils pouvaient passer à l’étape suivante. Sinon, ils étaient éliminés. Physiquement, s’entend. Enfin, si les juges buzzaient avant la fin et que trois croix s’affichaient, on faisait rentrer un Tyrafailinisaure pour qu’il bouffe immédiatement le responsable qui avait causé l’ennui de l’Aar’on.
Le Malheureux, d’ailleurs, faisait partie du jury et y siégeait à côté de Mathuz, petit Khass-kouill officiel de la Fédération, ainsi qu’un Kébék spécialiste du spectacle nommé Ro’zon. En tant qu’Âminaux, les Kébèks étaient réputés pour leur franc parler et leur accent humain des plus délicieux. Leur seul problème était leur propension un peu trop rapide à appuyer sur leur buzzeur et à critiquer les candidats. Mais bon, vu que public adorait ça.
Après que le cadavre d’un jeune Kekchi venu implorer une aide militaire fut dégagé par la sécurité, une Av déguisée en Chiqueun arriva sur scène. L’Aar’on lui-même lui souhaita la bienvenue :
– Bonjour ! Donc, vous pensez vraiment que vous pouvez nous convaincre que vous êtes le prochain incroyable Kili’an ? Non, parce que moi, je l’imaginais quand même un peu plus blond que ça, mon Kili’an. Enfin, allez-y, la scène est à vous, on vous regarde.
Le premier à buzzer fut Ro’zon, après seulement le premier « cot cot ». Il trouvait cela nul, pitoyable, ridicule, endormant, fatiguant et même éreintant et osa poser à la candidate la question qui lui brulait les lèvres :
– Vous pensez vraiment pouvoir finir dans le lit de l’Aar’on et gagner les cent milles pots de Nutella avec un numéro pareil ?
Car oui, tel était là le prix proposé au grand vainqueur. Il fallait bien cela pour motiver les candidatures. L’argument avait de quoi séduire, le jeune blond qui attendait son tour dans le public ne pouvait pas le nier : l’idée même de pouvoir nager dans le Nutella était ce qui l’avait convaincu de participer à cette édition.
Au bord de la scène, Mathuz poursuivit les critiques :
– Bon, j’ai buzzé aussi, hein, pour moi, ça sera non. La naïveté et l’innocence étaient bien là, mais niveau sexuel, ça ne fait pas du tout envie, c’est pas assez kilianesque dans les postures, et vos fesses ne m’ont vraiment rien évoqué du tout, désolé.
– Ça fera trois non et trois buzz… – conclut l’Aar’on en soupirant et en se tenant l’oreillette.  Faites entrez le Tyrafailinisaure. Quoi ? Je m’en fiche qu’il n’ait plus faim, faites entrer le Tyrafailinisaure ! Nan mais je m’en moque qu’il ait fait une overdose après son centième candidat becté, les règles sont les règles… Bon, ok, on fait une pause en attendant qu’il digère. Sinon, personne n’a vu mon chaton ?
Pour ça, le jeune blond l’avait vu ! Il miaulait sur sa tête ! C’était intéressant, d’ailleurs, de voir comment l’Aar’on stressait. Mathuz avait beau le rassurer en lui disant que Kémi, espiègle comme il l’était, devait forcément être en train de se dégourdir les coussinets dans les coulisses et ne devait pas être loin, rien n’y fit. Le dixième ne put s’empêcher de trembler. C’était son Néko à lui, un de seuls héritages qu’il avait reçu de ses prédécesseurs. C’était la première fois qu’un brun autorisait Kémi à quitter la station orbitale Thot pour l’accompagner sur le terrain depuis l’avènement du septième Aar’on. Et là, il culpabilisait déjà. Si on le lui dérobait, il en était fini de la Fédération. C’était d’ailleurs parce que l’anti-humanité avait déjà essayé de s’en emparer plusieurs générations en amont que les têtes régnantes sur Vojolakta avaient décidé de le protéger, à l’abri dans les appartements aaronesques. Même si la menace antihumaine était morte en même temps que son leader, le péril Ashtar planait sur l’univers tout entier. Le dixième avait cédé à son Néko par gentillesse. Sauf que là, il n’avait plus que ses yeux et sa gorge pour piquer une petite crise :
– Je veux qu’on retrouve mon chat ! Mathuz, où est mon chat ? Si on me rend pas tout de suite mon chat, j’annule l’émission ! C’est mon chat à moi ! Je veux mon chat !
Toujours assis dans le public, le jeune blond fit la moue. C’était quoi, cet Aar’on qui considérait que retrouver son Néko était plus important et urgent que de mettre enfin la main sur son Kili’an ? Le mufle ! Ça méritait une bouderie, ça. Puisque c’était ainsi, l’adolescent était bien décidé à ne passer qu’en dernier et à ne lui rendre son chaton qu’à ce moment-là. Voilà. C’était bien fait, cela ferait d’une pierre deux coups. Encore fallait-il simplement que l’émission continue normalement. Heureusement, le contrat passé avec le diffuseur était bien trop contraignant pour que l’enregistrement soit stoppé avant son terme. À contrecœur, le dixième Aar’on reprit place sur son siège et appela le candidat suivant.
Une bonne douzaine de malheureux tentèrent leurs chances. Il y eut cet Humain aux cheveux jaunâtres, d’abord, qui possédait de nombreux traits physiques propre aux Kili’ans. La découverte de la part du jury qu’il s’était teint la tête pour essayer de se faire passer pour ce qu’il n’était pas provoqua sa mort. Un visiteur Splatos fit très forte impression en mettant en avant ses qualités sexuelles très avancées, mais sa gluance ne collait pas. À un moment, l’univers tout entier crut bien avoir trouvé le bon : naïveté, gourmandise et traits fins… ce participant avait tout pour plaire. Malheureusement, un baiser qu’il prodigua à l’Aar’on révéla le pot-au-rose. Les lèvres toutes gercées, le dixième prit conscience à ce moment-là qu’il avait à faire à une Frécheur qui s’était grimée en garçon. Dans le public, le petit blond bouilla de rage devant une telle méprise ! Là, pour le coup, il se sentait offensé comme jamais. Même le Néko sur sa tête miaula de désapprobation. Puis ce fut enfin à son tour d’être appelé.
Son numéro, il le connaissait par cœur. Il fallait aussi dire qu’il l’avait longuement répété. Il consistait simplement à se mettre à nu et à déclamer un petit poème invitant son auditoire à le visiter plus intimement. À chaque fois qu’il l’avait testé sur des inconnus, cela avait marché du feu de dieu. Surtout celle où il s’était retrouvé par erreur mêlé à un regroupement de Keutards qui manifestaient pour leurs droits. Il en avait encore mal aux fesses.
Là, avec en plus un Néko sur la tête, il ne pouvait pas échouer. Il serait forcément le prochain incroyable Kili’an ! Entendant son numéro d’inscription, il s’avança. À côté de lui, une Humaine d’âge mur à la peau tirant vers le jaune lui adressa un sourire. Le jeune blond ne la calcula même pas. Il était bien trop occupé à s’effondrer par terre, évanoui à cause du coup qu’il venait de se prendre sur la nuque, il ne vit pas l’ombre qui l’avait suivi et agressé ramasser Kémi par le cou, ni s’adresser avec une voix directive à l’Humaine qui le regardait.
– Vas-y, c’est à toi de jouer. Fais confiance à ton Regard Particulier, Cé’cil.
 S’avançant fièrement vers le jury après une courte discussion, la femme se plaça au milieu de la scène. Ro’zon l’accueillit :
– Donc, mademoiselle, vous êtes la dernière candidate aujourd’hui ? Pouvez-vous vous présentez, s’il vous plait ?
Un rire charmeur aux lèvres, l’Humaine dévêtit ses épaules et s’approcha du Kébèk, puis lui vola un baiser. Ses yeux s’illuminèrent d’une lueur étrange.
– Elle vient d’activer son RP ! – s’écria Mathuz en se jetant sur le jeune Aar’on pour le protéger. Et nous sommes dans sa sphère focale !
Semer la terreur était bien son objectif. Plus elle embrassait le pauvre Ro’zon, plus il vieillissait et plus elle rajeunissait, jusqu’à devenir une belle et élégante demoiselle. Tel était le secret de sa « Jouvence », un Regard Particulier permettant d’absorber la jeunesse des autres. L’arme pouvait être à double tranchant et permettait aussi de se vieillir, tant que l’échange entre la victime et la sorcière restait équivalent. Au bout de quelques instants, Ro’zon s’était flétri à un point tel qu’il ne ressemblait plus qu’à une sculpture de sable sans vie complétement desséchée. Elle, de son côté, elle était redevenue la jouvencelle dont la tête illustrait tous les livres d’Histoire, pour avoir pris part au coup d’état contre le sixième Aar’on. Tous l’imaginaient s’être suicidée de désespoir après la mort de son leader et amant. La réalité l’avait vu fuir et survivre. Forcément, avec un tel Regard !
– Je suis Cé’cil, princesse de l’anti-humanité, et je suis ici pour vous proposer une alliance. Oh, dixième Aar’on, accouple-toi avec moi et devient mon homme. C’est à ce prix-là seulement que notre espèce pourra survivre au péril Ashtar.
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plastersurlecoeur · 5 years ago
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ET PUIS, APRÈS?
ÉPISODE II - AVEUX
SCÈNE I.— INT.JOUR.— SALLE À MANGER
HUGO
Et tu me balances ça exactement comme si tu m’annonçais que tu avais un rendez-vous chez la coiffeuse. Ça ne tourne pas rond, chez toi, Élise? Je ne sais pas si tu t’en rends bien compte, mais c’est gros, ce que tu me dis. Je suis sous le choc. Je viens tout juste d’apprendre que ton père, mon partner de pêche pendant des années, celui que je considérais presque comme mon propre père a abusé de sa fille aînée. J’comprends plus rien. Ça ne te tentait pas de m’annoncer ça autrement? On parle pas d’une recette de gâteau aux carottes, sacrament…on parle d’un viol. Je suis supposé faire quoi, moi, maintenant que je sais ça? Il me semble que ce n’est pas le genre d’affaire que tu dis entre deux gorgées de café, non? Je fais quoi? 
ÉLISE
Rien du tout. Y’a rien a faire. À ce soir. Je vais être en retard. 
HUGO
Pourquoi maintenant? Pourquoi tu m’sors ça deux minutes avant d’aller travailler?
ÉLISE
Hugo…je te promets qu’on va en discuter, mais seulement à mon retour.
HUGO
Comment veux-tu que je passe une belle journée, moi, après ça? Tu viens de me lancer une ostie de grosse bombe en pleine face pis tu sacres ton camp? 
ÉLISE
T’es un grand garçon. Tu vas y arriver. Il reste du jambon, dans le frigo, si jamais tu veux te faire un sandwich. Je me dépêcherais de le finir, par contre. D’ici deux jours, il va être bon pour la poubelle. Je t’aime. À ce soir.  
HUGO
Élise…je ne te comprends pas.Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé?
ÉLISE
Parce que.
HUGO
Parce que quoi?
ÉLISE
Parce que. Parce que, Hugo. Parce que j’avais honte. Parce que j’étais terrorisée. Parce que j’étais dévastée, humiliée. Parce que je ne savais pas quoi faire d’autre. Parce que j’étais seule au monde. Parce que je me sentais souillée. Parce que je savais très bien que ma mère ne m’aurait jamais cru. Elle m’aurait sûrement traité de menteuse et elle m’aurait demandé d’aller m’excuser. Parce que j’avais cinq ans. Surtout parce que j’avais cinq ans. T’es supposée faire quoi, à c’t’âge-là? C’est ça que je pensais. Tu dis rien. Pourquoi tu dis rien, tu penses? Parce que tu le sais très bien qu’à cet âge-là, tu ne sais pas quoi faire. Tu n’es rien d’autre qu’une vulgaire petite marionnette qui fait tout ce qu’on lui demande. C’est ça. J’étais une marionnette. Je ne pouvais rien faire d’autre que d’écouter les consignes du paternel. À cinq ans, tu n’es pas supposée savoir qu’est-ce que ça veut dire, une pipe. Quand t’as cinq ans, tu n’es pas sensée savoir qu’est-ce que tu préfères entre le sex anal ou vaginal. À cinq ans, tu n’es pas supposée connaître ce monde-là. À cinq ans, t’es supposée jouer à la poupée ou faire des gâteaux à la boue avec tes chums de filles. Mais moi, à cinq ans, pendant que toutes mes amies allaient jouer au parc et que maman était partie chez le coiffeur, moi, au sous-sol, je jouais au docteur avec mon père. Tu penses que c’est normal? Pourquoi tu penses que j’en ai jamais parlé. Mettons que ce n’est pas le genre d’affaire que tu te dépêches d’aller crier sur tous les toits. C’est le genre d’affaire que tu te demandes même si c’est vraiment arrivé ou si tu ne t’aies juste pas inventé des scénarios. C’est le genre d’affaire que tu demandes si tu n’as pas couru après, si tu ne l’as pas voulu…même? Ça fait que tranquillement, tu deviens complètement folle. Tu veux juste tout oublier. Et entre toi et moi, garder le silence, ça fait beaucoup moins mal que d’en parler. Ça te fuck une vie. Bye. 
HUGO
Tu t’en vas…même après tous les aveux que tu viens de me faire, tu t’en vas?
ÉLISE
Hugo…qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus? C’t’une vieille histoire, et ça fait vingt ans que je me lève à tous les matins. The Show Must Go On. J’suis quand même pas pour mettre le break à bras sur toute ma vie et rester chez nous à pleurer en p’tite boule…juste parce que je fais dont pitié. J’veux pas de ta pitié, ok? J’veux pas que tu changes ta façon d’agir, avec moi, ok? J’veux qu’on continu à faire exactement les mêmes choses, m’entends-tu? J’veux pas me répéter. 
HUGO
Honnêtement, j’te comprends pas. J’te comprends vraiment pas. Pourquoi t’es aussi froide? J’t’ai quand même pas tordu l’bras pour que tu m’en parles, non?
ÉLISE 
Ok, arrête. Tu me fais chier avec toutes tes questions. Je suis déjà assez en retard. J’ai une réunion avec le directeur dans moins de dix minutes. À cause de toi, je vais arriver en retard à me premier jour…le jour de la rentrée, en plus. Câlice. 
HUGO
Et c’est de ma faute?
ÉLISE
Bye. À ce soir. 
Élise quitte la maison et claque bruyamment la porte.Hugo est désemparé.  
SCÈNE II, INT.JOUR.- ÉCOLE SECONDAIRE. 
ÉLISE
Bonjour…veuillez excuser mon retard. Y’avait une panne sur la ligne orange. 
NADINE (SECRÉTAIRE)
Bonjour. Et vous êtes?
ÉLISE
Oui…pardon. J’suis un peu nerveuse. J’ai pas l’habitude d’être en retard.
NADINE
Un peu comme tout le monde, dans l’fond. Alors, à qui ai-je l’honneur? 
ÉLISE
Oui…désolée. Je m’appelle Élise. J’ai rendez-vous avec M. Garneau. 
NADINE
À quel sujet? 
ÉLISE
En fait, je suis enseignante. 
NADINE
Ça fait trente-trois ans que je travaille ici, ma p’tite fille, et j’t’ai jamais vu. 
ÉLISE
Félicitations.
NADINE
Pardon? 
ÉLISE
Bien… je vous félicite? 
NADINE
Écoute, ma belle fille. C’est parce que j’ai d’autres chats à fouetter. 
ÉLISE
J’m’excuse. Je ne suis pas ici pour vous faire perdre votre temps. Je voulais seulement être gentille. T’sais, vous venez quand même de me dire que ça faisait trente-trois ans que vous travaillez ici. Y’a de quoi être fière. 
NADINE
C’parce que ma patience commence à avoir des limites. J’peux-tu t’aider oui ou merde?
ÉLISE
Je suis vraiment désolée. J’arrive ici, en retard, et je vous fais perdre votre temps. 
NADINE
Voyons…madame. Pleurez pas. Voulez-vous un p’tit kleenex? 
ÉLISE
Oui, s’il vous plaît. Ça serait gentil.
NADINE
Qu’est-ce qui se passe, ma p’tite madame? 
ÉLISE
Je suis la nouvelle enseignante de français. Je m’appelle Élise Lemieux. J’pense que j’ai oublié de vous le dire, quand je suis arrivée, tantôt. Trop stressée. J’pense que j’aime manqué mon entrée. Ça l’air qu’on a qu’une seule chance de faire une bonne impression. J’ai manqué la mienne. Je suis ici, parce que j’avais un rendez-vous avec M. Garneau, à dix heures, ce matin, mais disons que mon matin est assez kafkaïen. Je dois vous avouer que je cours comme une vraie poule pas de tête. Enfin…me voilà. 
NADINE 
Là, je comprends. M. Garneau m’avait bien avisé de réserver toute son avant-midi, mais il ne m’a pas expliqué pourquoi. Je vais l’aviser que vous êtes ici.
ÉLISE
Merci beaucoup. C’est gentil.
NADINE
Voulez-vous un p’tit verre d’eau? Et vous devriez prendre le temps de vous calmer. 
ÉLISE
Volontiers. Mais pourquoi vous dites ça? Est-ce que j’ai l’air énervé?
NADINE
Non, mais vous me semblez plutôt nerveuse. M. Garneau est loin d’être ponctuel. La plupart du temps, il oublie ses rendez-vous. Une chance que je suis là. En tout cas, ce que j’veux vous dire, c’est de ne pas trop vous en faire avec ça. C’est quand même pas un p’tit trente minutes de retard qui va mettre fin à votre contrat. Remarque… 
ÉLISE
C’t’un blague? Vous rigolez? Sérieusement…j’pourrais être renvoyée?
NADINE
Les jeunes d’aujourd’hui…tellement sérieux. Bien oui, ma p’tite fille, je te blague. 
ÉLISE
Ok, fiou. Vous m’avez faites peur, eh…eh…j’pense que je ne connais même pas votre nom?
NADINE
Nadine. Nadine Langlois, secrétaire. Et respirez. Vous êtes blanche comme un oeuf. 
ÉLISE
Blanc comme un oeuf? J’ai toujours pensé que c’était blanc comme un drap. 
NADINE
Comme un oeuf ou comme un drap, t’es blanche pareil. T’es sûre que ça va, ma p’tite?
ÉLISE
Oui. J’veux dire…non. Ça me fait tout drôle d’être ici, après tant d’années d’absence.
NADINE
Tu es une ancienne étudiante de la polyvalente? Tu ne me dis rien, pourtant. 
ÉLISE
Non. J’ai fait mon secondaire au Collège Lavigne.
NADINE
Pourquoi ça te fait bizarre d’être ici, alors? Surtout si tu n’as pas fait ton secondaire chez nous. Je sais que je mêle de ce qui ne me regarde pas, mais M. Garneau en a encore pour quelques petites minutes. Ça fait que j’te jase. J’ai toujours aimé ça, moé, jaser. Ça passe le temps. C’est sûr que j’ai l’air bête, quand on ne me connaît pas, mais on s’habitue assez vite à mon charme. Tu vas voir. Pis si t’es assez fine, tu vas même avoir droit à mon fameux sucre à la crème. En tout cas, explique-moi dont ça…t’es déjà venue? T’as peut-être fait deux ou trois remplacements, mais encore là, ta face me revient pas. Non, pas pentoute. C’est étrange, ouin, étrange. 
ÉLISE
Je trouve qu’une telle remarque est légèrement déplacée de votre part… 
NADINE
Qu’est-ce que j’ai dit de pas correct, dear? 
ÉLISE
On se connaît même pas, et vous osez m’dire que ma face ne vous revient pas. 
NADINE 
J’m’excuse, ma p’tite fille. C’est pas ça que je voulais dire. T’sais, à mon âge, nos expressions pis vos expressions veulent plus pentoute dire la même affaire. C’que je voulais dire, dans le fond, c’est que je ne te replace pas. Ta face ne me dit rien. 
ÉLISE
C’est pas vraiment mieux, mais j’apprécie la délicatesse. 
NADINE
Vous devriez vraiment vous détendre. Ça va bien aller, vous allez voir. 
ÉLISE
Pourquoi tout le monde me dit la même maudite affaire…ça va bien aller, mon cul, oui. 
NADINE
Pardon, ma p’tite?
ÉLISE
Oups…est-ce que j’ai dit ça à voix haute? 
NADINE
J’pense bien que oui. 
ÉLISE
J’suis désolée.
NADINE
Ta mère ne t’a pas appris à tourner ta langue sept fois avant de parler?
ÉLISE
Pis vous êtes qui, vous, pour décider de jouer à la bonne fée marraine?
NADINE
Qu’est-ce qui vous prend, dont, de vous énerver d’même?
ÉLISE 
Ça ne vous regarde pas…franchement. Comme si ça se demandait. 
NADINE
Écoute, ma p’tite fille. Moé, j’veux juste t’aider à te calmer. Je t’oblige à rien. 
ÉLISE
Vous voulez vraiment m’aider?
NADINE
Tu joues avec mes nerfs, la p’tite, là. Si je te le propose…t’en penses quoi?
ÉLISE
Bien…si vous voulez tant m’aider que ça, allez dont me chercher un double scotch. 
NADINE
Y’est juste onze heures. Une enseignante alcoolique…c’est bon à savoir. 
ÉLISE
C’t’une farce (hahaha!). C’était supposé être drôle. 
NADINE
En tout cas, quand le p’tit jésus donnait l’humour en cadeau, il vous a oublié. 
ÉLISE
Très drôle. Vos jokes plates, vous pouvez les garder pour vous. J’m’en passerais. 
NADINE
Bon…si on ne peut même pas faire une p’tite blague…vous allez trouver le temps long. 
ÉLISE
C’tu juste moi ou vous faites par exprès pour ne pas comprendre? 
NADINE
Heille, ma p’tite fille…veux-tu bien me dire c’est quoi ton problème? 
ÉLISE
Vous voulez vraiment le savoir?
NADINE
Si je te le demande…t’en penses quoi?
ÉLISE
Premièrement…vous. Vous et votre petit air condescendant. Vous pis vos p’tits souliers roses de p’tite madame de banlieue qui fume seulement les weekends pour avoir le coeur sur la main. Vous et votre obsession à toujours vouloir tout voir, tout savoir. Vous n’êtes pas directrice…vous êtes secrétaire, calvaire. Un moment donné, prends ton pouls. Arrive en ville. Il y a vous pis vos p’tites remarques plates à cinq cennes. Il y a vous pis vos cheveux frisés. Il y a vous pis votre façon affreuse de parler un québécois désuet et complètement démodé. Il y a vous et votre façon de regarder tout le monde de haut. Vous vous pensez p’t’être bien bonne, Nadine, mais arrêtez dont de vous mentir. Tout le monde le sait que vous couchez avec le prof de maths depuis des années, parce que votre mari bande plus. Tout le monde le sait que vous continuez à travailler pour un salaire de marde, parce que vous avez trop la chienne. 
ÉLISE (SUITE)
Deuxièmement, il y a mon chum. Y’est-tu assez fatiguant. Lui pis sa manie de toujours vouloir tout contrôler. Prends un break. Lui pis son obsession à savoir si je vais bien à toutes les deux secondes. Lui pis sa façon de manger un petit pois à la fois. Lui pis sa façon de bouger, de parler, de marcher. Y m’énerve. Troisièmement, le meilleur pour la fin…ma très chère mère qui pense que je fais tout pour être comme mon père. Câlice qu’elle ne comprend rien. Personne ne comprend rien. Si je fais tout ça, Nadine, c’est justement pour le pas ressembler à mon trou de cul de père. Je fais tout ça pour effacer les traces qu’il a laissées à l’ancre noire sur mon corps de petite fille. Je fais tout ça pour me débarrasser de lui et de son emprise. Je fais tout ça pour faire une criss de différence. Mais tout le monde est aveugle. Tout le monde aime tellement pensé que j’étais la p’tite fille à papa. Bien sais-tu quoi, ma Nadine? Évidemment que non…tu ne le sais pas. Au fond de moi, tout ce que je veux. Non. Tout ce que je désire, c’est de tuer mon père. J’pense que c’est tout. D’autres questions?
NADINE
Êtes-vous tombée sur la tête, coudonc? 
ÉLISE
Non…pourquoi vous dites ça?
NADINE
Tu viens de sauter un méchant câble, ma Shirley.   
ÉLISE
Je sais…qu’est-ce que j’vais faire? L’année scolaire commence à peine. 
NADINE
C’est normal d’avoir peur, t’sais. C’pas donné à tout le monde, l’enseignement. 
ÉLISE
Je n’ai pas peur. Je suis au bout du rouleau. J’enverrais chier tout le monde. 
NADINE
Dis-moi, ma Shirley…pourquoi es-tu dans un si piteux état?
ÉLISE
Mon père est revenu. 
NADINE
De voyage? Y’était parti longtemps?
ÉLISE
Non. Y’est revenu des morts. C’est comme un fantôme.
NADINE
En plus d’être folle…elle croit aux fantômes. C’est bien l’bout de la marde. 
ÉLISE
Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise? C’est ça pareil. 
NADINE
As-tu besoin d’aide, ma p’tite? Tu sais que t’as accès à de l’aide psychologique, ici?
ÉLISE
Voulez-vous bien m’expliquer pourquoi je vous déballe ma vie au grand complet, alors qu’on ne se connaît même pas? C’est complètement ridicule. J’ai honte. Tout ce que je voulais, c’était de rencontrer M. Garneau. J’pensais pas faire une folle de moi… 
NADINE
J’ai peut-être l’air bien malcommode, mais je sais reconnaître une personne en détresse. Ma cousine à fait plusieurs dépressions majeures. L’important, c’est de prendre bien soin de vous. Qu’est-ce qui vous ferait du bien?
ÉLISE
Plein de choses…
NADINE
Pensez-y bien. À quoi rêvez-vous, présentement? 
ÉLISE
Honnêtement?
NADINE
Oui. 
ÉLISE
Si je m’écoutais, je laisserais tout tomber pis je partirais très loin. 
NADINE
Pourquoi partir?
ÉLISE
Parce que j’ai besoin de trouver des réponses, et je sais très bien que ce n’est pas en restant cloîtré ici que je vais faire la paix avec mes démons. J’ai besoin d’une pause. J’ai besoin que tout s’arrête. Je veux faire le vide. Mon chum me tape sur le nerfs, ma mère veut toujours trop bien faire, ma soeur boit tout le temps, et mon père. Y’a beau être mort, il revient toujours me hanter. Il faut que je fasse quelque chose pis vite. Sinon, c’est sûr que je vais finir exactement comme Chantal Fontaine dans le téléroman Virginie. Une enseignante qui apporte ses problèmes à l’école et ses élèves à la maison. J’ai quand même pas fait quatre ans d’université pour rien, non? 
NADINE 
J’ai peut-être une solution miracle. 
ÉLISE
Ah, oui? Dis-moi. 
NADINE 
Cette année, le voyage humanitaire est la recherche d’un enseignant accompagnateur. Six semaines à construire des écoles à l’autre bout du monde. T’en penses quoi? C’est l’occasion rêvée, ma Shirley, non? Penses-y. 
ÉLISE
Ça y est. C’est décidé. 
NADINE
Quoi?
ÉLISE
C’est moi qui va accompagner les élèves. Oui, madame. 
NADINE
J’pensais jamais que tu dirais oui. Le voyage est dans deux semaines…
ÉLISE
Ouin…pis ça?
NADINE
Ta famille va dire quoi?
ÉLISE
Je suis majeure et vaccinée. Je fais ce que je veux. 
NADINE
Pis ton chum, dans tout ça? Tu vas le laisser tout seul?
ÉLISE
C’t’un grand garçon. Il va très bien se débrouiller sans moi. 
M. Garneau entre.
M.GARNEAU
ÉLISE
Oh…appelez-moi Élise.
M.GARNEAU
Veuillez excuser mon retard. Un appel avec ma femme qui ne finissait plus de finir. 
ÉLISE
Il n’y a aucun problème. J’étais entre bonnes mains. 
M.GARNEAU
Nadine ne vous a pas fait trop de misère?
ÉLISE
Non, pas du tout. 
M.GARNEAU
Bon…suivez-moi. Nous serons plus tranquilles pour discuter à mon bureau. 
NADINE
Élise?
ÉLISE
Oui?
NADINE
Mais là…le voyage…ton chum…ta mère…ton père-fantôme?
ÉLISE
On dîne ensemble, demain midi, d’accord? J’te raconterai tout ça. 
NADINE
Ok…oui. J’suis toute énervée. 
ÉLISE
À demain, Nadine. 
NADINE
À demain, Élise. Bonne rencontre. Ça va bien aller.
ÉLISE
On verra bien. 
FIN SCÈNE II - ÉPISODE II. 
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mr-fishs · 6 years ago
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Vielleicht bin ich ein Berliner /26.11.18
Ha bah putain. 
j‘sais pas si cette phrase d’accroche marche mais j’tente.
Bon, ça fait un peu plus de 3mois que j‘ai quitté ma belle Suisse pour allez vivre à Berlin, paradis de la techno, paradis de la fête et bah, on m‘a aussi dit que y‘avait une école pour apprendre l‘allemand. Du coup, j‘ai été que pour le troisième choix, les deux premiers m‘intéressaient pas tant... 
Bon on va pas s‘mentir, j‘suis clairement parti pour les deux premiers sujets et j‘me disais que réellement l‘allemand ça peut faire beaucoup pour pleins de choses : rencontre, faire la fête, voyager, faire la fête, d’autres horizons de travail, faire la fête aussi. Après ceux qui me connaissent savent que je suis parti pour une raison bien plus valable ! 
Mais on est pas là pour parler du pourquoi, quoi et comment mais en premier lieu, on va parler de cette si belle école de langues ! 
Avant de partir l‘agence EF, (ouais on cite le nom) m‘a promis tellement de belles choses :
une ville incroyable : c‘est fait ! /  
dans votre famille vous allez vous sentir comme chez vous : perdu les gars, après 3 semaines j‘ai du changé de famille car ma chambre moisissait, bonne pub ! /
vous aurez aucun colocataire qui parle votre langue : perdu, il parle très bien français et pour tout vous dire c‘est carrément ça langue natale / 
l‘école fera tout pour votre progression et ne vous inquiétez pas, pas d‘examen et un encadrement scolaire: on est pas loin de la vérité hein, encadrement scolaire, rien à dire, profs parfaits et très gentils après c‘est un peu bête qu‘ils parlent la moitié français hein. Par contre pour le reste, pour la progres? inconnue au bataillon, vraiment que de la merde rien de bien et pas d‘examen ? On en a juste toutes les semaines mais autrement tout va bien. 
Bon, il y a pas qu‘a dégueuler, heureusement qu‘on rencontre plein de personnes, qui, au fil de temps deviennent tes compagnons de débauche, ah pour ça, on est tous Y2.2 (on a bientôt atteint la perfection), une nouvelle culture, les currywurst, les BerlinerKidl, la Paulaner, les kartoffeln(et ça putain, j’en ai bouffé de l’affaire), le Leerdammer(ouais, c’est le fromage qui fait un malheur à ton bide et c’est tout) et ce qui m’a le plus choqué c’est les gratins avec tous les restes de la semaine, ouais t’as bien lu et ça réellement, ça c’est dégeulasse. 
Réellement, humainement parlant c’est un truc de malade, j’aurais pas penser m’intégrer autant vite dans un groupe ou même “créer” un groupe de pote vraiment souder ou on fait vraiment tout ensemble. Ouais, alors j’vois vous venir, Quentin, t’as une grande gueule, t’es pas timide et c’est facile de t’ingérer. C’est faux, je suis timide mais c’est clair qu’après 21 bières ça devient facile mais le jour de la “rentré” j’avais bu que de l’eau putain.
 J’ai rencontré des mecs qui venaient réellement d’à côté de chez moi, un Dompierrois qu’a été dans le creux de la vague quant il y a avait la Bénichon (ah, il était pas bien), des Romontois, des Vuarmarensois, cette espèces qu’on appellera Neuchâtelois(vous êtes géniaux, mais votre accent bordel <3), les Valaisans avec qui je cite : C’te snuze elle me pisse en bas les dents, des Vaudois, les frontaliers qui disent qui le sont pas : des Genevois et les Ritals de la Suisse, ouais ils étaient aussi là, ces Belges qui te disent “ A tantôt hein” ou bien “J’ai trouvé un bar belge!”,et grosso-merdo pour l’reste de la planète on a eu : Italien, Portugais, Tchèque, Espagnol, USA, Turque, Slovaque, Mexicain et pis bordel ils sont une chié et un petit tas. 
Plus sérieusement, en partant le premier jour, en laissant tous mes proches loin de moi, en me disant que j‘allais pas revoir ma Suisse d‘ici tôt et ben, bordel, je suis très fier du chemin parcouru, je suis content d‘être un homme nouveau et changé et je suis content, de savoir parler l‘allemand comme je le parle maintenant und wann ich will, ich spreche sehr gut Deutsch bordel. 
Alors c‘est peut-être tout con, mais, MERCI, merci à tous ceux qui ont été là pendant ces 4 mois (ouais je me remercie ces gens qui m‘ont juste écrit), merci à tous ceux qui sont venus et merci à toutes ces personnes que j‘ai rencontré! 
Je vais rentrer, nouveau et changer ! 
A bientôt les loulous 
et merci, Berlin, mon amour, on se reverra très vite  ❤️
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letslucasstrike · 7 years ago
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« Fake » love
21/12/17 Il y a des jours comme celui-ci où je t’en veux à mort d’être arrivé dans ma vie et de ne pas m’aimer, où je me demande pourquoi je t’aime alors que t’es même pas foutu de voir le bon en moi.. tu sais juste dire que je suis le seul gars qui t’inspire confiance en relation, mais pourquoi ? Personne ne sait. Même pas toi.
Tu es là à me faire espérer gentillement, mais tu dis ne pas vouloir t’engager avec moi pour ne pas me faire de mal... je t’ai demandé pourquoi ? Tu m’as répondu « car j’ai l’impression de ne pas être aussi bien que toi.. » ...
Mais putain, qu’est-ce qui t’empêche d’arrêter ces choses qui pourraient me blesser ?
Voilà c’est bien ce que je pensais, je n’ai pas l’importance que tu prétends. Quand le sujet de tout stopper entre nous tu me réponds « bah si ça s’arrête, j’encaisserais comme je le fait pour tout le monde. »
Dieu seul sait que d’autres personnes qui me portent de l’attention et qui veillent sur moi m’aiment d’un amour profond en ce moment.. mais c’est toi que j’aime, même si parfois j’essaye de faire abstraction mais ça revient toujours tel une onde de choc.
Et en réalité mes amis ont raison quand ils disent d'abandonner, que ça n'en vaut plus la peine. Mais moi je répond avec avec assurance "non il faut laisser le temps au temps" alors qu'au fond je n'y crois plus, je me mens à moi même en cherchant des excuses aussi bêtes les unes que les autres pour éviter la chute..
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cequilaimait · 8 years ago
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Le journal intime de Benjamin – 1. Cher Journal…
Cher Journal…
C’est bizarre. C’est la première fois que je m’adresse à toi. En fait, c’est la première fois que j’écris quelque chose pour moi. À l’école, au primaire, je faisais des fois des histoires, elles plaisaient à ma maitresse. Je suis très bon en français, aussi, c’est ma meilleure moyenne, par comme ces horribles maths que je déteste ! Du coup, j’ai rédigé des trucs avec un chevalier sans peur et sans reproche qui voulait sauver la princesse et qui y arrivait après avoir terrassé un dragon-licorne. Le dragon-licorne, c’est une espèce magique que j’ai créé et qui a le corps d’un dragon et qui se bat à l’épée avec sa corne de licorne. Au début de l’histoire, il était méchant, mais touché par mon héros sans peur et sans reproche, il est devenu gentil et il lui a servi de monture. Cette histoire est trop cool, mais à part à ma maitresse, je ne l’ai jamais fait lire à personne. Elle m’a encouragé à continuer et ma félicité pour mon effort d’orthographe. Elle m’a confié un secret : l’écriture SMS, elle est réservée aux téléphones et il ne faut pas l’utiliser quand on écrit pour de vrai. C’est même ça qui fait la différence entre les imbéciles et les têtes bien faites. Je me moque un peu, mais bon, je ne pense pas pour autant être un génie, même si je m’exprime bien. Mon histoire, elle me fait même un peu honte, alors je ne voudrais pas que mes parents tombent dessus.
Il faut dire que je suis plutôt timide. Ce n’est pas ma faute, c’est comme ça. Même si j’ai plein d’idées dans la tête, je les exprime assez peu. Je ne parle pas trop. C’est plus sage, il parait. Ceux qui parlent beaucoup n’ont souvent pas grand-chose à dire. Ça se voit souvent à la télé. Les hommes et les femmes politiques, surtout ! Qu’est-ce qu’ils parlent ! Mais en fait, ils ne disent rien. Rien d’intéressant, en tout cas. Ils ne font que répéter que les autres sont nuls alors que eux, ils sont bien, même que c’est pour ça qu’il faudrait voter pour eux. Ils disent toujours avoir plein de solutions, mais quand les journalistes leur demandent de les expliquer, ils s’énervent. Mon père me dit tout le temps que ça, c’est uniquement pour le spectacle. Qu’en fait, ils sont tous copains, comme moi et les autres dans la cour de récréation…
S’il savait…
Au fait, j’y pense maintenant, mais je ne me suis toujours pas présenté. Toi, c’est facile, tu es un journal, donc on écrit et tu te tais. Mais moi, c’est plus compliqué. Je m’appelle Benjamin, j’ai eu onze ans cet été et je viens d’entrer en sixième. Mais bon, comme je ne vais pas coller une photo de moi sur la première page, laisse-moi me décrire un peu : je fais un mètre quarante-deux, complètement dans la norme, et je pèse trente-et-un kilo. Je suis plutôt maigre, en fait. Enfin, pas trop non plus, mais ça ne me dérange pas, même s’il faudrait absolument que je fasse du sport. Avant, je faisais du judo, mais je n’aimais pas ça. Faut que je trouve autre chose. Sinon, mes cheveux sont plutôt normaux, je trouve, sauf que je ne les coiffe pas souvent, donc ils partent dans tous les sens. Ils sont plutôt doux. Niveau couleur, je dirais châtain, même si en ce moment, j’ai des mèches blondes, sans doute à cause du soleil et de la piscine cet été. Là où ça devient compliqué, c’est pour mes yeux. Ils sont vairons (ça veut dire de couleurs différentes), mais même ça, c’est pas suffisant pour les définir. En fait, ils ne ressemblent à rien, mais tout le monde les trouve jolis. Le gauche, c’est un dégradé de bleu foncé vers le bleu clair, j’avoue, c’est assez sympa. Le droit par contre, c’est la fête du slip. Y a du gris, du vert, et tout est mélangé et forme des petites taches. Ça n’a aucun sens, mais les filles et les adultes aiment beaucoup. Une amie de mes parents que j’aime bien les trouve même magnifiques. Elle s’appelle Suzanne, elle est adorable. À chaque fois qu’elle vient manger à la maison, elle m’apporte un p’tit cadeau. Et tu sais ce qu’elle m’a offert cette fois-ci ? Un journal intime ! Ah ah ah !
Bon, ok, j’suis ridicule. Mais bon, je ne sais pas comment, mais elle a appris que j’écrivais un peu et comme je ne parle pas beaucoup, elle a dû se dire que ça serait une bonne idée de t’offrir à moi. Maintenant que j’y pense, ce n’est pas bête. Cela fait déjà plus de trente minutes qu’on est en tête à tête toi et moi, cher journal, et je commence déjà à apprécier notre relation. Tu ne me juges pas, tu ne me critiques pas, tu ne fais pas de commentaires… tu m’écoutes, juste. C’est une faculté rare. Trop de gens ont fini par l’oublier.
Enfin bon, Suzanne, peut-être qu’un jour je lui ferais lire mon histoire, mais il faut encore que je la retravaille, car là, j’ai vraiment honte. Personne ne doit savoir que j’écris pour le moment ! Et encore moins que j’ai un journal intime. C’est un truc de filles, normalement. Ou de pédé. Mais je ne suis ni l’un ni l’autre. Attention, hein, je ne juge pas ! Ma génération est plutôt ouverte sur le sujet, je pense. Bon, il reste toujours une minorité d’imbéciles qui gueulent plus fort que les autres et qui aimeraient que tout le monde soit pareil. Mais quoi, les filles n’ont pas choisi d’être des filles ! Héhé. Non, cherche pas, journal, j’essaie juste de faire un peu d’humour. Tu peux pas comprendre.
Bref, physiquement, voilà quoi. Mon look est plutôt Swag, j’aime bien les t-shirts blancs aux manches trop longues, ça me donne du style quand j’en sers le bout dans mes paumes, et ça me permet aussi de cacher ma bouche et mon nez dans le col, quand je n’ai pas envie de parler. Pourtant, mes lèvres sont plutôt jolies. On me dit souvent que j’ai un sourire de fou ! Quand je souris. C’est-à-dire pas très souvent. Et que j’ai un nez de bébé, aussi. Je l’aime bien, il est mignon. Mais il parait que le nez, c’est un truc qui grandit toute la vie. Là, ça va, il a encore une taille « enfant ». Mais je n’ose pas imaginer ce que ça donnera quand je serai vieux. Il suffit de regarder tous les gens qu’on peut croiser dans la rue pour se faire une idée. La vie, c’est le passage successif de la prison de l’innocence au musée des horreurs. Entre les deux, il y a le terrain-vague de l’adolescence (pas déjà ! pas déjà ! pitié, pas déjà ! laissez-moi être un enfant encore un peu ! Hier, mon père m’a dit que, vu que je venais d’entrer en sixième, j’étais un pré-ado… Nooooooooooooon, j’veux pas devenir con ! Pitié ! Pas ça ! Pas moi !). Et l’autoroute des emmerdes (le monde adulte quoi). Yep, la vie semble vraiment mal foutue. Pour ça que moi, quand je serai grand, j’aurai un chien. Comme ça, chez moi, ça sera le chenil de l’indifférence. Et on emmerdera le monde entier.
Ah, et aussi, je porte des jeans slims, parce que c’est quand même la mode. Ça va, je ne suis pas non plus complètement un extra-terrestre. Ce n’est pas parce que je ne parle pas qu’il faut me considérer comme un Alien. Je suis un jeune collégien de mon temps ! Je passe des heures sur Facebook, j’échange des nouvelles avec les potes par texto, j’lis des bédés (t’as vu le dernier Astérix ? Nan mais il est trop cool ! Mon père a la collection complète, j’ai tout lu et relu quand j’étais petit. Mais les nouveaux, là, avec le nouveau dessinateur, c’est stylé, je me bidonne à chaque page !) et je joue aux jeux vidéo. J’ai une 2DS, car ma « hum hum » d’adorable mère que j’adoooooooore considère que la 3D, ça fait mal aux yeux. Du coup, j’ai eu le droit au modèle « chiard ». Ok, j’me pleins d’être presque un ado, mais j’admets que parfois, j’aimerais bien que mes vieux arrête de me prendre pour un simple gamin. Du coup, je joue surtout aux vieilles consoles de mon vieux. Quand il était plus jeune, il parait qu’il passait ses journées sur la PlayStation, première du nom. Je te l’accorde, niveau graphisme, c’est SUPER MOCHE. Mais vraiment. Limite, on se demande comment c’est possible que les trucs aient été si laids il y a vingt ans à peine. Par contre, niveau profondeur de jeu et gameplay, il y a des pures tueries ! Sérieusement, j’ai essayé le dernier Tomb Raider chez Maxence, mon meilleur copain depuis le CE2. Bah même s’il est magnifique et super impressionnant, il ne vaut pas un clou par rapport au premier ! Ok, Lara est moche et polygonée, et elle est tellement rigide qu’on dirait un cyborg télécommandé via un suppositoire dans le cul… Mais à côté, voilà quoi, t’es à fond dans l’aventure, tu joues, je kiffe ! Et je ne te parle même pas des vieux Fifa ou même du premier Rayman. Ah putain, il est dur celui-là ! Rien à voir avec le Run&Jump que je viens de télécharger sur mon téléphone. T’en chie, mais c’est tellement bon ! Bon, je ne vais pas non plus tous les faire, parce que si j’aborde les vieux Final Fantasy, je crois que j’arriverais au bout de ce journal avant la fin de la semaine. Mais voilà, les jeux vidéo, j’adore ça, vraiment. Peut-être même plus que les copains.
En fait, des copains, je n’en ai pas beaucoup. Certes, il y a Maxence, dont je viens de te parler, Max pour les intimes, et on est intime. Bah oui, tu veux que je te dise quoi ? Quand tu te retrouves dans la même baignoire avec un mec de ton âge en CE2, forcément, ça crée des liens. On se rend compte qu’on est fait pareil. Du coup, on peut tout se dire ou presque. Avec Max, on a passé plusieurs vacances ensemble, et on a souvent dormi l’un chez l’autre le week-end. On était dans la même classe jusqu’en CM1. L’année dernière, ça m’a vraiment manqué, mais je crois que la maitresse ne voulait pas nous avoir ensemble, de peur qu’on perturbe un peu trop le cours. Et là, rebelote. Alors qu’on s’est arrangé pour être dans le même collège, je me retrouve en sixième trois et lui en sixième cinq ! C’est vraiment trop chiant ! Du coup, on n’est presque jamais ensemble en permanence. C’est assez con, parce qu’en fait, on voulait créer un jeu de plateau typé « jeu de rôle » ensemble. Lui, il aurait dessiné les cartes et tout le bazar (il est super doué !) et moi, j’aurais écris les règles et créé l’univers. J’avais déjà une super bonne idée pour recycler mon dragon-licorne, mais bon… C’est pas gagné. Enfin, on fait bien la paire, quoi. Physiquement, il est un tout petit peu plus petit que moi et un poil plus de bide, mais ça va, hein, on reste maigre tous les deux. La différence, c’est le visage. Le mien est plutôt ovale, alors que lui, c’est un carré ! C’est marrant, moi j’ai des courbes et lui des droites. Ah, et ses cheveux blonds finissent toujours au-dessus des yeux. Y a rien à faire, s’il ne planque pas son regard derrière ses tifs, il ne se sent pas bien. En CM1, sa mère avait presque tout rasé ! Il a fait la tronche pendant six mois, maintenant, elle n’y touche plus.
Raconté comme ça, tu dois te dire que j’ai une belle vie, non ? Un bon pote, des parents aimants, des jeux vidéo… tout pour être heureux ?
Tu es stupide, journal.
Parce que si tu savais lire entre les lignes, tu aurais déjà vu mes larmes qui viennent de faire baver l’encre. Tu aurais pu sentir mes dents mordiller mes lèvres. Tu aurais deviné la crispation de mon poignet. Depuis tout à l’heure, j’ai mal aux doigts.
Oui, je sais, excuse-moi. Ce n’est pas toi le problème, c’est moi… Même si je donne l’impression de parler, je fais avec toi ce que je fais tout le temps. Je me tais. Je me tais et je garde les choses pour moi. En fait, ce qui me fait vraiment chier, seul Max le sait, mais il a juré de ne rien dire. Et je sais qu’il ne dira rien, parce que déjà, c’est un bon copain, et il n’est pas du genre à trahir. Pas son style. Ensuite, parce que ça reste un gros lâche et qu’il n’a pas envie que ce que je me prends sur la gueule lui retombe dessus. Et moi non plus je ne veux pas. Ils l’ont menacé. Ils m’ont menacé de s’en prendre à lui. Je ne l’accepterai pas.
Jusqu’à la moitié du CM2, tout le monde disait que j’étais plutôt cool à vivre, même si j’étais super naïf. Le truc, c’était que comme Maxence n’était pas dans ma classe, j’ai dû me chercher de nouveaux copains, histoire de discuter un peu et de m’amuser pendant les leçons (non, parce qu’à part les maths ou j’ai du mal, le primaire, c’est quand même super simple, pour ne pas dire ennuyeux). C’est comme ça que je me suis rapproché de Sofiane. Enfin, c’est plutôt la maîtresse qui nous a rapprochés. So, c’est le type même du cancre. Toujours au fond, à faire le con, à ne jamais rien écouter… le parfait petit merdeux glandeur. Forcément, il a fallu qu’on me le colle dans les pattes, comme si finir assis à côté de moi pouvait l’aider à se concentrer. Et moi, bonne pomme, je n’ai rien vu venir. Il faut dire qu’il a un petit quelque chose de spécial, So. Quand il te parle, même s’il écorche un mot sur deux, tu te retrouves rapidement embarqué dans ses délires. Il te donne envie de l’écouter. Il impressionne. C’est un futur caïd. Moi, il m’intriguait. Sérieusement, je pensais qu’il m’appréciait. Sa manière de me saisir par l’épaule et parfois même pas le cou, en me faisant un peu mal, son sourire prétentieux, ses délires… Il avait des choses à me montrer.
L’enfoiré. Le connard. Le salaud. Je le hais. Je le hais. Je le hais. Je le hais. Je le hais. Je le hais. Je le hais. Je le hais. Je le hais. Je le hais.
Je le hais tellement fort que j’en chiale, putain ! Pourquoi il m’a traîné là-bas ? Pourquoi il y avait ses deux putains de potes avec lui ? Pourquoi ils m’ont tapé ? Pourquoi ils m’ont demandé de virer mon t-shirt et de me foutre à genoux ? Pourquoi ils m’ont craché dessus ? Pourquoi ils se sont acharnés sur moi jusqu’à casser leurs putains de règles ? Ça fait mal, bordel ! Et ça laisse des traces ! J’avais le dos tout rouge ! Et des bleus sur les flancs ! Pourquoi j’ai fermé ma gueule aussi ? Pourquoi j’ai accepté leur jeu débile du chien et des maîtres ? Pourquoi j’ai gardé ça a fond de ma gorge ?
Ouais, journal. Ouais… Tu dois me trouver minable. Tu sais quoi ? T’as raison. Mais est-ce que j’ai le choix ? Une fois que t’es dans le « jeu », c’est dur d’en sortir. Disons que le remède est pire que le mal. C’est qu’ils cognent fort. Je leur donne dix euros et ils me foutent la paix. Sinon, un gage. Le pire, je crois, ça a été d’embrasser le cul de Sofiane. Ça… ça, si j’avais pu… je l’aurais mordu plus fort. J’aurais arraché une partie de la chair et je l’aurai recrachée. Il aurait hurlé encore plus. Et peut-être qu’après, il aurait eu tellement peur qu’il ne m’aurait pas tabassé jusqu’à ce que j’accepte de lécher le derch de ses deux potes. Putain… Putain… Mais putain, quoi…
Au moins dix fois, ils me firent le coup, avant les vacances d’été. Tout mon argent de poche y est passé. Et moi, je n’avais rien à dire. J’devais juste me taire. Alors j’me suis tu. Et j’ai parlé de moins en moins, à l’école comme à la maison. Pas envie. Pas envie. Pas envie. Résultat ? Mes parents m’ont engueulé. Normal. Ma mère m’a même menacé de m’envoyer chez le psy. Voilà. Super. Comme si ça pouvait changer quelque chose.
Enfin, après tout, c’était avant les vacances, non ? Même si j’ai passé mon mois de juillet en t-shirt manches longues à la plage pour pas qu’on voit les marques, c’était bon, j’étais libéré de cette merde. Tu dois donc te dire que le pire est derrière moi, hein ? Tu parles ! Sofiane est dans ma classe ! Et ses deux potes en quatrième dans mon collège !
Nan mais c’est ça le plus drôle. Mes vieux me foutent dans l’établissement le plus privé et catho du coin, et je tombe sur ces merdes ! Le bahut, un machin, bon cul, belle gueule par excellence, avec les profs tous plus cons et stricts les uns que les autres, et les surveillants, de vrais SS ! C’est leur surnom, d’ailleurs. Je ne savais même pas ce que c’était avant de regarder sur internet, mais en effet, ça y ressemble.
Et bah ces abrutis qui ne jugent que par les notes et qui s’en foutent complètement de ta gueule, ils ont accepté Sofiane ! Et ils l’ont foutu dans MA putain de classe. Ah son sourire le jour de la rentrée… Mais j’en ai chialé rien qu’en le voyant. Il était tellement content ! Il rigolait tellement gras ! Et dès la sortie, il m’a choppé par le col ! Alors qu’enfin, j’avais plus de traces, lui et les deux autres connards m’ont refait un bleu de malade au niveau des hanches ! Et après, ma mère se plaint que son fils ne l’aime plus parce que je hurle quand elle essaie d’entrer dans la salle de bain��! MAIS MERDE ! J’veux pas qu’elle voit ça ! J’veux pas qu’elle sache ! Je suis trop minable, putain. J’suis un déchet, un moins que rien… J’veux pas que mes parents l’apprennent, c’est normal, non ? C’est normal que je refuse qu’ils apprennent que leur fils est un minable pareil. Et puis, j’suis pas stupide non plus ! J’sais très bien que si je l’ouvre, ça sera encore pire ! J’ai essayé, j’te jure journal, la première semaine ! J’suis allé voir le SS en chef et j’lui ai dit. « On m’emmerde. » « Qui ça, on ? » « Bah on…enfin… ». Le mec a jamais voulu me croire. Normal, j’voulais pas donner de noms. J’suis pas taré. Et tien que de m’avoir vu fricoter avec un adulte, les trois connards m’ont déchiré la gueule. Ah ça, maintenant, je sais quel est le goût du bitume, j’l’ai bien léché. Et c’est dégueulasse… J’suis une merde, putain…
Tu dois te demander pourquoi je te parle de ça, non, journal ? Surtout que je n’en ai jamais parlé à personne d’autre que Max et que je n’en parlerai jamais à personne. J’ai trop honte. Et un peu peur aussi. J’peux pas le dire. J’peux pas me ramener et dire « au fait, je suis le chien de Sofiane, Fabio et Anthony. Ils me rackettent et me tapent, et moi, j’aboie pour leur faire plaisir. » Ça va. Je pleure déjà assez comme ça. J’vais pas non plus m’afficher. Et puis voilà, t’as vu. Si je l’ouvre, c’est pire après. Y a rien à faire, si ce n’est leur filler le fric qu’ils demandent et fermer me gueule en serrant les dents quand je ne l’ai pas. Voilà. C’est tout. C’est comme ça. C’est ma putain de place dans cette foutue vie. Et c’est notre secret à tous les deux, journal. Même si j’ai tout mouillé ton papier, tu dois me promettre de ne jamais être lu par personne. Sinon, j’en mourrais. T’es le seul à qui je peux le dire. Le seul…
N’empêche… ça fait du bien. J’respire là. Bon, j’ai pleuré, c’est sûr, mais fallait que ça sorte… Merci… Suzanne avait raison. Te parler va me faire du bien. Je crois.
Enfin bon, là, il est tard. Presque vingt-heures. Maman va bientôt m’appeler pour manger, donc je vais devoir te laisser. Heureusement que tu étais-là, sinon, je crois que j’aurais passé un très mauvais diner.
Ah, au fait, pendant que j’y pense… J’t’ai déjà dit que j’étais pas terrible en math ? (Ouais, j’crois bien). Bon, la semaine dernière, la première note est tombée. 3/20. J’ai jamais vu papa blanc comme ça. Il en a parlé ce week-end à Suzanne (la dame qui t’a offert à moi !), quand elle est venue pour le déjeuner à la maison. Elle lui a suggéré une drôle d’idée : demander à son neveux qui est en première S de venir me donner des cours !
Si je me souviens bien, il se nomme Kilian. Quand j’étais tout petit, je crois qu’on a joué plusieurs fois ensemble, des trucs trop cools. Dans mes souvenirs, il était encore plus blond que Maxence. J’ai du mal à me rappeler de tout, parce que ça fait super longtemps que je ne l’ai pas vu, mais il était super gentil, et d’après Suzanne, il l’est toujours… Le seul truc dont je me souviens bien, c’est la couleur de ses yeux. Verts. Ils étaient trop beaux. Même que du coup, je lui ai dit que j’aurais voulu être son p’tit frère pour les voir plus souvent (J’étais jeune et con, hein ! On est tous passé par là !). Lui, j’crois qu’il m’aimait beaucoup. J’avais quoi ? Entre cinq et sept ans ? (la dernière fois que je l’ai vu, je devais en avoir huit ou neuf, à un mariage). J’me rappelle aussi qu’on jouait au ballon ensemble ! Il faisait exprès de rater ses tirs pour me faire rire et me laisser gagner. Je crois que je l’aimais bien… Mais voilà, quoi. J’m’en fous un peu. Enfin, du coup, papa l’a appelé, et il semblerait d’accord. Après, est-ce que ça va changer quelques choses ? J’en sais rien du tout. J’vois mal comment quelqu’un pourrait me faire aimer les maths un jour, mais bon… Il doit venir lundi, on verra bien. Tant qu’il ne me gave pas et ne me pose pas trop de questions…
Et voilà, maman crie que ça va refroidir. Bon, cette fois-ci, j’te laisse pour de vrai. Encore merci d’être là. C’est cool d’avoir un ami à qui se confier, même si, en réalité, il n’existe pas.
Benjamin.
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