#rituel naturel pour trouver du travail
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Rituel Efficace pour Trouver d'Emploi, le plus grand et puissant marabout
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Petite attention Holistique
Protéger et nettoyer son corps
émotionnel
Il suffit de confier toutes ses émotions perturbantes à un élément de la nature.
Aller voir un arbre, un ruisseau, un champ…
Lui dire : " je t'offre tous mes moments de colère, de tristesse, d'angoisse… pour que tu les transformes ".
Utiliser cette technique une fois par semaine est suffisant.
Elle aide à reconnaître et à nommer les différentes émotions qui ont pu nous perturber.
Ainsi le corps émotionnel se libère de tensions déstabilisantes.
NETTOYER SON CORPS ÉNERGÉTIQUE :
Pour nettoyer le corps des énergies négatives qui peuvent rester collées à lui :
Soit se promener sous la pluie,
Soit prendre un bain de mer tôt le matin ou après le coucher du soleil.
S'il n'est pas possible d'utiliser l'eau à l'état naturel, on peut toujours prendre une douche en visualisant que l'eau nettoie aussi l'aura.
RECHARGER SON CORPS ÉNERGÉTIQUE :
Appuyez votre dos contre un arbre, en y collant le plus de surface possible.
Plaquez les mains et les bras contre le tronc.
Demandez d'abord à l'arbre de nettoyer les énergies négatives accumulées dans votre corps.
Visualisez que ces énergies descendent dans ses racines et retournent à la terre pour y être transformées.
Demandez ensuite à cet arbre de recharger votre corps de ses énergies positives, et restez contre lui quelques minutes.
Vous pouvez aussi vous mettre face à lui et le prendre dans vos bras.
Si vous avez un jardin utilisez si possible le même arbre, ainsi il s'établira un contact privilégié avec lui.
Pensez à le remercier de son aide.
PROTÉGER SON AURA :
Technique à utiliser quand on se sent faible énergétiquement.
Cette déperdition d'énergie peut être dûe au stress, à la maladie, à une peur, ou à la présence d'une personne qui aspire (sans le faire exprès) les énergies de son entourage.
Il suffit de former 2 cercles entrelacés avec les pouces et les index.
S'entourer mentalement d'une pure lumière blanche protectrice aide aussi à rétablir la vitalité.
APPELER LA LUMIÈRE :
Pour protéger son aura et éviter d'absorber des énergies négatives :
Dans la foule
Dans une grande surface, un hôpital…
Avant de faire un massage
Avant de faire une séance de reiki
Prononcer intérieurement cette phrase :
Je suis la Lumière
La Lumière est en moi
La Lumière sort de moi
La Lumière m'entoure
La Lumière me protège
Je suis la Lumière.
En même temps visualiser qu'une lumière blanche très pure vous entoure et vous protège du stress et des tensions ambiantes.
OBTENIR LA RÉPONSE A UNE QUESTION :
Pour trouver la solution d'un problème, ou la réponse à une question qu'on se pose :
Remplir d'eau un verre et le poser à coté de son lit.
Avant de dormir boire la moitié de l'eau en posant la question adéquate, ou en pensant au problème qui vous préoccupe.
Le matin, avant de se lever, boire la deuxième moitié de l'eau en posant à nouveau la question ou en pensant au problème.
Puis " oublier ".
Généralement on obtient la réponse à sa question ou la solution à son problème dans les 3 jours suivants.
Ce peut être sous la forme :
d'une discussion avec quelqu'un
d'une lecture
d'un rêve…
ELOIGNER LES OBSTACLES DE SA ROUTE :
Disposer devant soi une bougie et l'allumer.
Entre la bougie et soi, placer un récipient rempli d'eau.
Faire une courte méditation.
Demander au Ciel " que tout ce qui entrave ma route se dissipe, merci "
Laisser la bougie se consumer complètement, il n'est pas nécessaire de rester à côté.
Quand la bougie est terminée, jeter l'eau du récipient dehors ou dans les WC, mais pas dans un évier ou un lavabo.
Pratiquer ce rituel dans une pièce où il n'y a pas de tuyaux d'évacuation d'eau, sinon l'effet escompté s'annule.
TRAVAIL DURANT LE SOMMEIL :
Les journées semblent souvent trop courtes pour s'instruire ou encore travailler sur soi, aussi est-il possible d'utiliser le temps de sommeil pour continuer à s'améliorer.
Avant de s'endormir, il suffit de demander à son âme (ou Ange gardien, ou Guide ou Dieu...) :
De développer une qualité précise ou de travailler sur un domaine particulier.
On peut aussi émettre le souhait d'être utilisé (spirituellement) pour aider les autres.
Ou encore de suivre les cours de "l'enseignement de Lumière" pendant son sommeil.
Enfin, demander de se souvenir de ses rêves peut apporter des éclaircissements concernant des questions que l'on se pose.
PREPARER UN ELIXIR DE PIERRE :
Placer la pierre propre dans un verre rempli d'eau pendant plusieurs heures (couvert). L'eau se chargera de l'énergie de la pierre.
Pour accroître le pouvoir énergétique, on peut aussi placer le verre d'eau au soleil dans un endroit non pollué.
En buvant cet élixir, le corps étherique va absorber l'essence de la pierre.
La fréquence colorée du minéral dynamise le chakra qui lui correspond.
STIMULER LES CHAKRAS DES MAINS :
Jouer du djembé est une activité distrayante mais aussi utile qui permet :
D'acquérir de la force dans les mains
De les rendre + souples donc moins sujettes à l'arthrose, l'arthrite…
Et surtout de stimuler les chakras des paumes (laogong) ce qui est intéressant quand on pratique des soins énergétiques.
" Votre corps est la harpe de votre âme
et c'est à vous d'en tirer des sons confus ou de la douce musique ".
Khalil Gibran.
LA MEDITATION :
POSTURE :
Assis, dos droit
Tête et cou détendus
Jambes en tailleur ou les 2 pieds au sol si on est assis sur une chaise
Bouche entr'ouverte
Mains sur les genoux
Yeux ouverts : au début de la pratique on peut fermer les yeux pour se tourner vers l'intérieur de soi. Puis regarder le long du nez, selon un angle de 45°.
Après quelques temps de pratique il deviendra + facile de diriger le regard droit devant soi.
TECHNIQUE :
Observer sa respiration et surtout son expiration aide à lâcher prise.
Il est possible d'utiliser un objet comme support : une fleur, une bougie allumée, une image, un cristal…
On peut aussi réciter un mantra : c'est un mot de pouvoir qui protège l'esprit de la négativité, de son bavardage mental.
BUT DE LA MEDITATION :
Arrêter la commentaire intérieur, l'analyse du mental.
Il s'agit de s'identifier à sa respiration.
L'esprit est en paix entre l'expiration et l'inspiration qui suit.
LA RESPIRATION :
Omraam Mikhaël Aïvanhov - "La respiration, dimension spirituelle et applications pratiques".
1. Vous bouchez la narine gauche et vous aspirez l'air profondément par la narine droite en comptant 4 temps.
2. Vous retenez le souffle pendant 16 temps.
3. Vous bouchez la narine droite et vous expirez par la narine gauche en comptant 8 temps.
Vous recommencez l'exercice en inversant :
4. Vous bouchez la narine droite et vous aspirez l'air profondément par la narine gauche en comptant 4 temps.
5. Vous retenez le souffle pendant 16 temps.
6. Vous bouchez la narine gauche et vous expirez par la narine droite en comptant 8 temps.
Vous répétez 6 fois l'exercice pour chaque narine.
La meilleure façons de ce protéger SONT :
- des le matin vous inspirer, expirer et vous demander à l’énergie divine, a votre ange gardien (archange Michael et le meilleur pour la protection) etc... de vous protéger pour toute la journée par tout ou vous aller.
UNE AUTRE PROTECTION EST AUSSI CELLE-CI :
• Tenez-vous debout, bien droit, les pieds légèrement écartés pour figurer un tronc d'arbre.
• Placez vos mains jointes devant votre sternum (chakra du cœur).
• Ensuite, décollez vos paumes, de manière à ce que seuls vos doigts se touchent.
• Écartez vos doigts au maximum.
• Mettez l'extrémité de vos pouces contre votre sternum.
• Fermez les yeux et concentrez-vous sur la pression de vos pouces sur votre chakra du cœur.
• Pensez ou dites la phrase suivante :
"Je demande à être correctement centré et bien ancré à la Terre. Je demande que cela se réalise, maintenant."
Ensuite, expirez longuement.
• Vous allez ressentir diverses sensations dans votre corps.
• Quand cela se calmera, gardez la position.
• Pensez ou dites la phrase suivante :
"Je demande à être entouré d'un bouclier de protection psychique, maintenant."
Ensuite, expirez longuement en fermant les yeux.
• Accueillez les sensations.
Et voilà, vous êtes c
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Édito perso dec 2023
Tellement de choses sur le cœur...
D'abord... #Ukraine 💕
Puis #Israël 💕
On va où comme ça ? D'abord ne pas oublier que TOUT EST LIE
Les catastrophes naturelles, les guerres, la pauvreté, la faim, la violence.... #TOUTESTLIE
Les hommes sont les ennemis des hommes et ils détruisent tout jour après jour...
Que faire pour arrêter ce qui semble déjà irrémédiable ?
J'y pense depuis longtemps et puis j'ai eu comme un déclic...
C'est peut-être rien c'est peut-être juste une chimère...
Mais je vais vous le dire quand même...
ET LES FEMMES ALORS ?
Sans vouloir faire de généralités car il y a toujours des exceptions, nous sommes quand même la moitié de la population humaine !
Et nous avons pour la plupart des cœurs si courageux et plein d'amour et d'empathie... Et si peu d'envie de guerroyer...
Si cette belle 🌏 planète bleue doit continuer à tourner avec nous ce sera probablement grâce à l'intervention des #FEMMES
Regardez ces femmes iraniennes qui risquent tout... Et qui en meurent... pour être libres !
Les femmes parlent les femmes agissent quand les hommes sont dictateurs ou lâches...
Bien sûr beaucoup d'hommes les soutiennent... Et heureusement ! Mais elles savent que seulement si elles réagissent, les autres suivront...
Y'a tellement de choses qui se bousculent dans ma tête...
Je pourrais pas tout vous dire aujourd'hui même si je le voulais... Mais je sais une chose
Si aujourd'hui, en sachant ce que je sais à mon âge, et la conscience bien éveillée sur le monde qui m'entoure, je commencerai par faire ce que je peux à mon humble niveau
POUR VIVRE EN PAIX
PRÉPAREZ LA GUERRE
Quand on a compris le sens profond de cette phrase, on a tout compris...
J'imagine que jeune je commencerai à apprendre à me défendre, self défense, puis j'approfondirai l'apprentissage d'arts martiaux...ceux qui me conviendraient le mieux...
J'apprendrai à chaque occasion comment changer une roue ou comment bricoler ou récupérer des trucs cassés et leur redonner une nouvelle vie...
LIRE... Beaucoup... Des trucs différents... La biographie de Gandhi puis le dernier Stephen King... Et aprendre des langues voyager à deux ou trois personnes... Pour toujours rester dans l'échange... Et puis trouver des rituels perso pour se détendre... Yoga, fen chui, médiation, faire la cuisine etc... Ce qui convient à chacun..
Et toujours garder du temps pour les proches qu'on aime...
Faire de son travail un prolongement utile pour soi et les autres...
Et toujours.... Toujours... Garder l'esprit ouvert et FUIR TOUTE FORME D EXTRÉMISME COMME LA PESTE !!!
Voilà... C'est tout pour le moment... JE VOUS AIME ET VOUS DONNE PLEIN DE HUGS
À bientôt...
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Rituel naturel pour trouver du travail - RITUEL POUR OBTENIR UN EMPLOI.
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Cette journée d’automne s’était travestie en jour de canicule estivale. Derrière les épaisses toiles de la tente de la baronne, Octavia peinait à garder sa concentration sur son travail. De lourdes gouttes de sueur roulaient sur ses pommettes dont les angles marqués rappelaient l’ascendant elfique de la magistère, avant de venir s’écraser sur le bureau qu’elle s’était improvisée en empilant quelques planches en pin. Elle avait attaché son épaisse tignasse rousse à l’aide d’un curieux anneau élastique que lui avait donné Jubilost : une de ses récentes découvertes alchimiques. Cela n’empêchait pas les charmantes boucles de quelques mèches de cheveux indisciplinées de venir chahuter devant ses yeux ; agacée, elle passait son temps à les ranger derrière ses oreilles pour les maintenir en place, sans succès. Ses mains impeccablement entretenues s’affairaient à tisser un charmant sortilège. Elle brodait dans les air des runes avec finesse, puis les mêlait aux mailles très concrètes d’une paire de gants de soie. C’était ses sortilèges préférés, ceux qui étaient aussi beaux qu’utiles. La chaleur mettait sa concentration à rude épreuve, mais elle parvenait à la maintenir tout juste assez pour continuer à travailler efficacement. Les yeux fixés sur son ouvrage, elle ne laisserait rien la perturber.
Le voile d’entrée de la tente se souleva soudain, faisant sursauter la magicienne. Les runes s’envolèrent et se mélangèrent dans un son dissonant de verre brisé.
« Dame Octavia ! », lança une voix de jeune homme un peu tremblotante. « Je souhaiterais m’entretenir avec vous, sauriez-vous m’accorder quelques minutes ? »
Octavia contempla le gâchis de son travail : son sursaut lui avait fait emmêler tous ses glyphes dans une pelote éthérée indébrouillable. Tout son ouvrage était à refaire. Elle poussa un soupir agacé et se retourna pour contempler la source de sa surprise. Elle ne fut que davantage étonnée lorsqu’elle découvrit Tristian devant elle, lui qui d’habitude ne quittait jamais sa tente de guérisseur. Il semblait tout penaud de son entrée maladroite, et rougissait de honte. Peut être même semblait-il intimidé par le regard courroucé que lui avait porté la magicienne.
« Je… je suis navré, je ne voulais pas vous déranger ! Je vous dérange n’est-ce pas ? Oh, pardonnez-moi…
– Calmez-vous, Tristian », le rassura Octavia avec un sourire attendri par sa candeur, « je ne vais pas vous manger. C’est ma faute, si j’ai perdu le fil de mon travail. »
À ces mots, Tristian sembla se détendre un peu. Il continuait cependant à jouer nerveusement avec ses mains, comme s’il ne savait pas quoi en faire.
« C’est rare de vous voir sortir de votre antre », reprit la magistère. « Le travail vous manquerait-il ?
– Oui. Enfin ! Non, je veux dire… J’ai bien assez à faire, j’ai même abandonné une jambe cassée pour venir vous voir. Enfin elle va bien, rassurez-vous ! Vous êtes plus intéressante qu’une jambe cassée. Enfin ça n’a rien à voir, et par ça je veux dire vous. Oh… Pardonnez mon inconséquence... »
Tristian rougissait de plus en plus à mesure qu’il se perdait en bafouilles. Octavia continuait de le regarder avec un sourire aux lèvres, partagée entre la compassion et l’amusement. Le garçon, si candide fut-il, restait très agréable à regarder. Malgré sa nature innocente et son jeune âge manifeste, sa carrure était celle d’un homme, avec de larges épaules et une poitrine puissante. Les traits de son visage, tout comme ses mains, étaient d’une finesse presque artistique. Ses yeux d’un bleu très clair étaient proprement captivants, et ses cheveux blonds brillaient comme d’une lumière divine. Il dissimulait constamment sa tête d’une capuche, comme s’il était conscient d’attirer les regards et qu’il voulait s’en garder. Sa capuche, d’un blanc immaculé, tombait le long de son dos en une cape qui, quand elle s’envolait sous le vent, semblaient le doter de grandes ailes d’ange. Octavia songea que si Sarenrae avait voulu s’incarner sur terre, elle n’aurait peut être pas été plus belle que son humble serviteur.
« Reprenez vous Tristian », lui répondit-elle d’un rire attendri. « Il y a quelque chose dont vous vouliez me parler ?
– En effet, excusez moi. » Le jeune prêtre semblait gêné d’aborder le sujet dont il semblait si pressé de parler en entrant. « Je voulais vous parler du comportement que vous avez à mon égard. Vous prononcez souvent des paroles qui m’interrogent, au sujet de… de nous. C’est comme si vous attendiez quelque chose de moi, et je vous avoue que j’ai de la peine à en saisir la nature.
– Ah, ça ! », lança Octavia dans un éclat de rire assez franc. « Je vous taquine Tristian, vous êtes amusant à embêter. Vous virez au rouge pivoine à l’instant où j’ouvre la bouche, c’est terriblement divertissant.
– Oui mais… Quel en est le but, où souhaitez vous en venir ? » La naïveté de la question prit la magicienne au dépourvu.
« Eh bien… Je vous aime bien Tristian, voilà tout. J’aimerais simplement que nous apprenions à mieux nous connaître. »
Octavia n’était guère habituée à tenir ce genre de discours. Souvent, ses relations avec les hommes tenaient en quelques mots et à beaucoup de langage corporel. Tristian semblait se calmer, peu à peu. Il prit un instant pour réfléchir à ces quelques mots, puis sembla en réaliser le sens. Il fut pris d’une curieuse toux, avant de reprendre :
« Je crains de vous décevoir, Octavia. Les sentiments mortels me sont bien méconnus : toute ma vie est dévouée à Sarenrae. Je ne voudrait pas que mon… ignorance, ne vous fasse défaut.
– Je vois. Mais finalement, qu’en savez-vous ? Peut-être est-ce cette ignorance qui me plaît, chez vous », répondit Octavia, un peu décontenancée.
Tristian souleva un sourcil. Il semblait confus. « C’est… amusant. J’ai l’habitude d’être apprécié pour mon savoir plutôt que pour mon inexpérience », répond-il en souriant. Il reste pensif un instant, avant d’ajouter : « Vous continuez de me surprendre, Octavia. Encore et toujours. »
Les magnifiques yeux de Tristian ne semblaient pas vouloir se détacher de ceux de la magicienne. Octavia se surprit elle-même à rougir, si bien que ce fut-elle qui détourna le regard la première.
« Je… J’en suis ravie. Je suis navrée, j’ai du travail à reprendre, et assez peu de temps…
– Oh, oui ! Naturellement, veuillez m’excuser. Je vous laisse à votre œuvre, je ne voudrais pas vous distraire davantage.
– Merci. » Elle le rappela alors qu’il s’apprêtait à quitter la tente. « Tristian ?
– Oui ?
– J’ai apprécié notre échange. J’aimerais que nous discutions ainsi de nouveau, si le cœur vous en dit. »
Un sourire radieux illumina le visage du jeune prêtre. « Cela me ferait très plaisir. »
Octavia se réveilla lorsque les premiers rayons du soleil vinrent lui percer les paupières. Parfait, pensa-t-elle, maussade. Les derniers jours avaient été longs et douloureux, passés entre attaques de loup-garous et de trolls enchantés. Pour une fois, elle avait voulu s’accorder une grasse matinée bien méritée mais manifestement, un certain astre céleste semblait en avoir décidé autrement. En grommelant, elle se hissa hors de son lit puis de sa tente où tous ses camarades dormaient encore. Quitte à être réveillée, autant mettre à profit les précieuses prochaines heures. Elle se dirigea vers le gué, le point de jonction des trois rivières, au cœur de la future cité de Kandrakhar. Encore habillée légèrement pour la nuit, elle procéda à ses ablutions matinale : elle ne pouvait se sentir correctement réveillée qu’après avoir rincé son visage à l’eau claire. L’eau lui fit un bien fou et le vent frais qui lui battit les joues la réconcilia avec ce début de matinée. Après quelque étirements, Octavia tourna les talons prête à commencer une journée de travail. Elle s’arrêta nette cependant car elle s’aperçut qu’à quelques mètres d’elle, Tristian était en train de prier sur la berge. Il était si calme que la rouquine ne l’avait pas remarqué, ses murmures étaient couverts par le bruit de l’eau. Elle s’assit un peu derrière lui, et le regarda terminer sa prière. Il tenait entre ses mains un chapelet blanc et or, au bout duquel pendait son symbole sacré : un petite statuette de Sarenrae en bois. Octavia l’avait vu la tailler lui même, lors de leur périple à travers les Terres Volées.
À la fin de son rituel, Tristian ne releva pas. Elle resta au bord de l’eau, le regard perdu dans le vide. Ses yeux portaient une émotion carrément sinistre ; même ses cheveux, d’habitude si beaux, semblait à ce moment rêches et grisâtres. Octavia fut prise d’inquiétude.
« Tristian… Vous allez bien ? »
Lentement, comme s’il s’éveillait d’un rêve, Tristian prit la parole faiblement. « Toute ma vie est vouée à la grande déesse, la radieuse Sarenrae. C’est ce que je suis, une part d’elle. Ma vie ne m’appartient pas, parce qu’elle ne compte pas. Ma vie sans elle serait comme une vie sans soleil. Je n’ai pas choisi de l’aimer ou pas : mon amour pour elle est dans ma nature profonde. Et je sais que je serai à jamais auprès de mon véritable amour, même au-delà de la mort. Pourtant ici, parmi les autres mortels... » Il secoua la tête. Il prit une courte pause, avant de poursuivre d’une voix presque distante : « Je ne cesse d’entendre parler d’une autre sorte d’amour. Un amour qui se donne, comme n’importe quelle possession matérielle, pour être repris ensuite. Tout cela semble si… éphémère ? Factice ? Je peine à trouver le mot juste. Quel courage démesuré faut-il, pour tomber amoureux d’un personne que l’on peut perdre ? Que l’on finira inévitablement par perdre ? ».
Octavia se sentait attendrie par les interrogations du jeune homme. Il était si naïf qu’elle aurait pu le prendre pour un enfant dans un corps adulte. Lui qui n’avait vécu que cloîtré dans une église ou livré à lui même dans les étendues sauvages semblait bien perdu, confronté aux réalités de la vie auprès de ses semblables.
« Votre vision de l’amour souffre de votre manque de recul », lui dit-elle d’une voix douce. « Un amour que vous auriez donné de votre plein gré, aurait-il moins de valeur que celui sur lequel vous n’avez aucun contrôle ? »
Tristian garda le silence un instant, puis se tourna vers Octavia. « Je ne pense pas, non. Je ne l’ai simplement jamais rencontré. Loin de moi la présomption de juger quelque chose dont la nature m’échappe. » Sur ses mots, le prêtre se mit à regarder attentivement, intensément la magicienne. La pureté de ses yeux semblait sonder son âme. « Octavia, avez-vous déjà éprouvé tel amour ?
– Ça m’est arrivé, en effet. C’est le genre de sentiment dont on se souvient toute sa vie tant il nous change, même bien après qu’il nous ait été repris. Quand on a vécu dans la souffrance et la haine pendant de nombreuses années, comme j’en ai eu le malheur, on prend pleinement conscience de la valeur de l’amour entre deux mortels. »
Tristian inspira profondément. Il semblait choisir ses mots avec minutie. « Dites-moi. Comment choisissez vous la personne à qui vous confierez votre… confiance ? Écoutez-vous plutôt votre cœur, ou bien votre raison ? Je vous navré de vous infliger des questions si personnelles, mais… je brûle de comprendre. »
C’est avec un sourire amusé que répondit Octavia, presque sans y penser. « J’écoute mon cœur. Il ne fait jamais d’erreur. »
Tristian hocha la tête, comme s’il s’attendait à cette réponse. « Évidemment. Je ne sais pourquoi, mais ça ne me surprend pas. Vous êtes toujours si sincère, dans tout ce que vous faites. C’est ce qui se passe quand les actions d’une personne lui viennent de son cœur. »
Tristian se lève enfin, et Octavia fit de même. Mais à sa grande surprise, le jeune homme s’approcha d’elle tout près, si près qu’elle cru qu’il allait la prendre au creux de ses bras. Il s’arrêta au dernier moment, puis comme s’il avait subitement pris conscience de ses actes, fit un pas en arrière.
« Merci beaucoup pour ces conversations, Octavia. Je chéris chaque moment que j’ai la chance de passer avec vous. J’espère que vous ne me voyez pas trop comme un fardeau. »
Avant même que la magistère puisque rétorquer quoi que ce soit, Tristian s’excusa et prit le chemin de la ville sans attendre. Octavia se demanda ce qu’il venait de se passer, abasourdie. Jamais elle n’avait vu Tristian si tourmenté, si direct aussi. Cela coupait totalement avec son caractère de jeune homme maladroit. Pantoise, Octavia prit un instant pour réunir ses esprits. Tristian avait disparu. Elle décida qu’elle retournerait le voir sous peu. Cette matinée n’avait pas été totalement perdue, en fin de compte.
Octavia attendit dans le froid un bon quart d’heure devant la tente de son ami. Le ciel abandonnait le rose du crépuscule pour le mauve du début de nuit, le soleil était depuis longtemps parti pour d’autres contrées. Elle guettait le départ de Jhod, le vieux soigneur, pour avoir l’occasion de parler seule à seule avec Tristian. Lorsque enfin le voile d’entrée se souleva, elle fut ravie de voir Jhod raccompagner son dernier patient à son lit. Elle le salua d’un signe de tête, il lui sourit en retour. La rouquine attendit quelques instants encore, puis pénétra silencieusement dans l’antre des guérisseurs. Assis sur l’un des lits des patients, éclairé par la faible lueur d’une lanterne à huile, Tristian tournait le dos à l’entrée de la tente. Il tenait un livre dans ses mains, dont Octavia ne parvenait pas à voir la couverture. Le jeune homme semblait absorbé dans sa lecture, tant qu’il ne remarqua pas la magicienne qui se glissait subrepticement dans son dos. Octavia tenta de jeter un œil au livre du jeune prêtre. Si elle ne parvint pas à saisir la nature précise de cet ouvrage, ses yeux rencontrèrent quelques lignes intrigantes qui semblait traiter du « feu sous sa peau » ou encore d’un « puissant désir dans sa voix ». Octavia tendit le cou pour en saisir davantage mais une mèche de ses boucles rousses tomba sur le cou de Tristian, qui sursauta sur le champ. Il referma son livre avec hâte avant de s’écrier :
« Octavia ! Que faites-vous là ? Je ne vous ai pas entendue rentrer.
– Qu’est-ce que vous lisez ? », demanda la magicienne avec un sourire taquin.
Tristian écartait le livre du bout de la main, d’un geste plein de malaise. « Il s’agit de quelque traité sur les relations humaines. C’est Dame Kanerah qui me l’a recommandé. Je lui ai demandé conseil, et elle m’a suggéré de lire ceci. Elle m’a dit que c’était l’ouvrage le plus approprié à traiter… des passions. » Le jeune homme semblait très embarrassé. « Je pense que je ne saisis rien à la littérature.
– J’ai cru voir que ce traité proposait des descriptions plutôt explicites », continua de le taquiner son amie.
Tristian rougit légèrement. « C’est ce qu’il semble, oui. Mais ce qui est décrit là dedans semble tellement… peu naturel, voire prétentieux ! On pourrait croire qu’il s’agit non pas d’une communion entre mortels, mais de vénérer un dieu.
– Pour les avoir vécus, ce genre de moments peut donner quelques aspirations célestes.
– C’est ce dont je veux parler ! », s’agaça Tristian. « Je pensais pouvoir calmer mon esprit, trouver des réponses à ces sujets – non, à ces problèmes, qui me tourmentent. Je pensais trouver des mots à placer sur que je suis incapable d’exprimer. À la place, je n’en suis qu’encore plus confus. »
Octavia et Tristian se regardèrent quelques secondes, l’une tentant d’envelopper de tendresse la détresse de l’autre. Puis soudain ils se mirent à rire, gagnés par l’absurde de la situation.
« Souvent, j’admire la facilité que vous avez à choisir les mots justes pour exprimer ce que vous ressentez », dit joyeusement Tristian.
« Vous vous tourmentez. Vous essayez toujours de trouver les mots justes pour ce qui ne saurait être décrit.
– Que voulez vous dire ? » L’incompréhension sur le visage de Tristian était si lisible qu’Octavia dû se mordre la joue pour ne pas repartir dans un éclat de rire. « Les mots sont les mots, toute la sagesse du monde peut se lire dans les pages de nombreux livres. Même la miséricorde de Sarenrae trouve son reflet dans les textes sacrés... »
Avec une grande délicatesse, Octavia glissa sa main sur celle de Tristian. Rien n’aurait pu trancher le lien invisible qui joignait le regard de ces deux jeunes gens à cet instant. Le temps semblait se figer, ils en oubliaient le son de leurs cœurs dans leurs tempes qui battaient à tout rompre.
« Pourtant, les réponses que vous cherchez ne se trouvent pas dans les livres. »
Les doigts de Tristian venaient s’emmêler avec ceux de la rouquine, dans une caresse qui fit courir un flot de frissons le long de son échine. La chaleur la gagnait, partait de son cœur et empourprait son visage entier. Elle porta son autre main à la joue du jeune prêtre avec une délicatesse infinie. Le temps semblait se suspendre dans cet instant de tendresse.
« Vos mains sont si chaudes. C’est comme si elles étaient vos rayons et vous, le soleil... », lui glissa-t-il dans un souffle. Il lui adressa un sourire désolé avant d’ajouter : « Je ne suis finalement pas plus doué avec les mots que le livre.
– Pas du tout, vous êtes adorable. C’est votre cœur qui parle, et si vous le laissez faire ce sera toujours avec justesse. »
Tristian sembla se figer. Entre deux battements de cœur, il ferma les yeux et couvrit la main d’Octavia de la sienne. Il tourna la tête, et vint poser ses lèvres sur la paume de la magicienne qui sentit une vague de chaleur se propager dans tout son corps.
« Comme les rayons du soleil... », murmura-t-il.
Il restèrent ainsi quelques secondes suspendus dans l’instant. Tristian ouvrit alors de nouveau les yeux, et réalisant la position dans laquelle il se trouvait, jeta un regard effrayé vers la magistère et repoussa doucement sa main.
« Pardonnez-moi ! Pardonnez-moi, j’ai outrepassé tout ce qui m’était permis.
– Quoi ? Ne vous en faites pas, il n’y a pas de... », tenta d’objecter Octavia.
« C’était inconvenant, je prie Sarenrae que je ne vous ai pas mise en colère. Veuillez m’excuser, je dois… aller retrouver Jhod. » Il jeta un dernier regard timide à la magicienne abasourdie par l’inattendu de cette réaction, et lui dit avant de quitter la tente : « Croyez moi, je tiens beaucoup à vous. »
Octavia se retrouva seule dans la demi-pénombre de cette tente. Elle ne revenait pas de ce qu’elle venait de vivre. Jamais un homme n’avait été pour elle un tel mystère. Elle sortit pour tenter de le rattraper, mais elle ne distinguait plus rien d’autre dehors que la lumière des torches des patrouilles de gardes. Le lendemain, ses compagnons et elle partiraient de nouveau hors de la ville, elle ne pourrait pas revoir Tristian. Elle jura de frustration. Les explications devraient encore attendre.
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ULLA Von BRANDENBURG au Palais de Tokyo
Le Milieu est Bleu
Pour cette nouvelle exposition au Palais de Tokyo, Ulla von Brandenburg (née en 1974 à Karlsruhe, vit et travaille à Paris) a imaginé un projet total et évolutif, inspiré du théâtre, de son imaginaire et de ses conventions.
Autour de la notion de rituel, entendue comme possibilité d’explorer les relations entre l’individu et le groupe, de créer ou non du commun, l’artiste invite le public à prendre part à une expérience immersive et renouvelée des thèmes, des formes et des motifs qui irriguent son œuvre : le mouvement, la scène, la couleur, la musique, le textile...
Installations, sculptures, performances et films spécialement conçus pour l’exposition se répondent et s’enchevêtrent dans un récit ouvert, entre authenticité et artifice, monde naturel et activités humaines, intérieur et extérieur, fiction et réalité.
« Le tissu me permet de camoufler, de cacher, d’habiller le cube blanc du musée et par là de changer les systèmes de valeurs et les cadres de pensée. J’utilise des tissus pour créer des espaces dans lesquels on peut prétendre se trouver ailleurs, tomber pour ainsi dire dans d’autres mondes. (...) Dans un espace où sont suspendus des rideaux, la séparation entre intérieur et extérieur, ou entre différents mondes, devient floue. Et ce flou amène à se demander où l’on est. »
Une exposition étonnante, pas forcément des plus esthétiques, ni spécialement inventive, mais tout à fait dépaysante.
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Blaise Matuidi – « À ma bande de fous »
Première 🕯 pour les ⭐⭐. L'occasion pour Blaise Matuidi de revenir sur cette incroyable aventure humaine et sportive avec “sa bande de fous”.
Il y a quatre jours, j’ai croisé Youri Djorkaeff. Ça paraît bête comme ça, mais quand je le regardais, j’ai pensé quand lui a gagné la Coupe du monde, en 1998. Puis je me suis dit que peut-être, avec un peu de chance, dans quelques temps, un joueur de mon âge se dira la même chose en me regardant. J’ai tellement de respect pour lui, que de me dire que potentiellement, dans 20 ans, je me retrouverais dans la situation inverse, ça m’a rempli de fierté.
Puis il y a 48h, la pensée à traversé mon esprit. « Dans deux jours, ça fait un an qu’on est champions du monde ». T’es obligé de te le dire, c’est naturel. Franchement, j’y pense souvent. Tu ne peux pas t’en lasser, c’est impossible. Dans 30 ans, je me lèverai le matin, peut-être avec un peu moins de souplesse qu’aujourd’hui, mais le kiff sera le même. Intact.
Le même kiff que pendant ces semaines passées en Russie. On était là, loin de tout, et on a réussi à vivre des instants dingues. C’est fort. Et surtout, ce n’est pas donné à tous les groupes. Parfois, au cours de compétitions internationales, tu peux trouver le temps long. L’été dernier, à aucun moment je n’ai eu ce sentiment. Jamais. Le temps filait, j’étais bien, c’était ma maison.
Comme souvent dans ces moments là, ce sont les loisirs qui permettent de souder l’équipe. Je me souviens de la salle de cinéma, où il nous arrivait de regarder des films quasiment au complet. Des petits paniers de baskets façon « fête foraine » qu’ils avaient installé parce qu’ils savaient que certains d’entre-nous aimaient y jouer. Ah, cette machine, je l’ai saignée. C’était notre petit rituel. Je me débrouillais bien, mais on sait qui est le grand joueur de basket du groupe : Alphonse. Il a battu tous les records ! Il y avait aussi les parties de poker, avec Hugo et Olive en meneurs. Bref, tout un tas de moments où on s’est retrouvés ensemble, laissés libre par le coach et où tu as beau déconner, l’intérêt sportif est réel. Sur le coup, tu te rends pas compte, tu délires, mais tu crées des liens qui vont être important sur le terrain. À certains moments, pendant le Mondial, je me suis dit « vas-y, c’est ton gars, ces deux mètres en plus, tu les fais ». Ça paraît bête. Mais c’est la base.
Si un an plus tard, je repense à ce groupe, je suis obligé de penser à ce moment que vous connaissez désormais tous, tellement vous aussi, vous faites partie de l’équipe. Sincèrement, je peux affirmer que c’est le meilleur moment de tout le monde, sauf du coach. On revenait du restaurant, c’était après l’Argentine, il me semble, donc c’était un peu festif. Il arrivait souvent que les couche-tard réveillent les couches-tôt. Ce soir-là, c’est tombé sur moi. Ça a frappé à la porte, j’ai ouvert, j’ai commencé à sortir et à chanter. Lucas, il avait ses rituels de chant, c’était marrant. Puis c’est tombé sur Adil. Et Adil a dit : « Si vous retapez, je vous jure que je vais sortir le grand jeu ». La suite, vous la connaissez, c’est cet extincteur et l’alarme incendie qui va avec. Dans la foulée, on se retrouve tous dehors, très tard. On était là, les 23, comme des enfants, à avoir peur de se faire taper sur les doigts par leur papa. On voit le coach qui arrive au loin, on se regarde tous. Puis on attend que l’alarme s’arrête avant de regagner nos chambres dans le silence. Ce moment… C’était parfait. Un an après, je peux le dire à tête reposée. Ce succès, il s’est bâti sur ces moments et sur tout ce qu’on a mis à l’entrainement. Dans notre sérieux, notre investissement, notre capacité à se concentrer sur l’événement. Mais aussi sur tout le travail qui est fait dans le groupe. Là, le mérite revient au coach. On l’a entendu par-ci par-là, ça semble cliché, mais c’est vrai. A 32 ans, je n’avais jamais connu un groupe comme ça. Il y avait énormément de bons footballeurs mais surtout que des hommes de qualité. Vous vous rappelez le comportement de ceux qui ne jouaient pas sur les buts ? Les célébrations ? Et bien c’était pareil à l’entrainement. À l’entraînement on n’était pas là à se replacer après un but. On était content les uns pour les autres, on déconnait, on se chambrait mais sans jamais oublier notre but. Comment oublier notre but avec un coach pareil ?
Parmi tous ces bons mecs, tous mes frères, j’ai une pensée particulière pour Hugo Lloris. Parce que Hugo et moi, on est de la même génération. On a joué en espoirs ensemble et on a partagé beaucoup de moments, parmi lesquels des difficiles, comme cette défaite en espoirs contre l’Allemagne qui nous prive de l’Euro. Alors finir comme ça. Wouah. J’étais heureux pour lui, déjà parce qu’il a fait un Mondial énorme mais aussi parce que c’est vraiment un mec bien, qui a du coeur et qui a tout connu en bleu. Il a vécu Knysna, moi je n’y étais pas. Il était là en 2012 lors de l’élimination contre l’Espagne. Puis la défaite en Ukraine lors des barrages qualificatifs pour la Coupe du monde 2014. Ça, c’était quelque chose. Une équipe de France dos au mur, qui s’est transformée en équipe de soldats. Mamad’ nous a bien aidé à poser les bases pour la suite !
Car ces valeurs-là, elles transpiraient aussi dans cette équipe de France 2018. Comme lors du match contre l’Argentine. Il y en a eu des moments merveilleux pendant la compétition, mais je ne vous cache pas que l’égalisation de Benjamin Pavard, elle m’a donné des frissons, même sur le terrain. La joie partagée avec les gars et surtout ce moment où tu te dis « ah ouais, là on est chaud quand même ». On s’est sentis invincibles après ça, plus rien ne pouvait nous arriver.
Puis la fin de l’histoire, vous la connaissez aussi. Alors je voudrais juste dire merci à ma bande de fous. Merci de m’avoir fait vivre un tel moment. Je ne pensais pas qu’à un moment, quelque chose comme ça pouvait arriver dans ma vie. J’avais imaginé des choses, hein, mais ça, jamais. Pas de tel moment, avec un groupe si jeune. D’ailleurs, eux-aussi, je les remercie. Les jeunes. Ils ont crée de la vie et de l’insouciance et on avait terriblement loin de ça. Je ne sais pas si on serait allé au bout sans ça. Il y avait beaucoup de talent dans cette équipe, mais sans ce grain de folie, sans avoir vécu ce que l’on a vécu humainement, ça aurait été compliqué. Dans le football, ça ne sert à rien d’être trop droit, trop carré. Il y a des moments pour tout et le sélectionneur le savait. Il savait ça, et il savait qu’il avait un groupe de bosseurs capable d’être focus le moment venu. Je pense que si l’un d’entre vous avait vécu ça de l’intérieur avec nous pendant ces quelques semaines, il se serait dit : « c’est pas possible, ils sont vraiment comme ça ? Jamais ils le feront ». Et pourtant.
Bon anniversaire à tous.
Blaise.
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°*TouMaki - Advent Calendar 2018*°
DAY 24 - “FIR” (“I know we hate each other, but it’s Christmas Eve and your flight was cancelled, please come inside.”) by @suzuka-nitta
Mod’s Note: I owe @suzuka-nitta a huge apology, because she was the very first one to submit her work, as early as the middle of October - and I directly passed her fic to the appointed translator. Unfortuneately, they’ve had some issues, and I wasn’t able to find a substitute/co-translator in the meantime, therefore the English translation of the fic is still on its way. I tried to adjust the schedule and push the publication to the very last day to buy us time, but it was to no avail. Still, the author deserves to have her story shared, read and appreciated (seriously, do it, it’s amazing). Rest assured that in a matter of days (if not hours) the English version will be shared too, and I won’t consider the event close until it goes up.
I’m so, so sorry @suzuka-nitta, you were the sweetest, so amazing and so very fast in writing, and this is entirely on me. I owe you my most sincere apology for failing you. To all the participants: for the aforementioned reason, there might be a delay in the delivery of the PDFs of the Advent Calendar, scheduled for tomorrow but currently on hold, because obviously @suzuka-nitta‘s story needs to be added in both versions, and the file won’t be completed until I get the English one. A recap post and an extra treat will go up tomorrow anyway. In the meantime, let’s hope for a Christmas miracle. I’m so very sorry for the delay and disservice.
Author’s Notes: “My first idea was just a TouMaki lime under christmas tree, in front of a fireplace, but it’s totally gone XD. I didn’t write that at all. I like my fiction. I hope you too. Good read.”
Title: Sapin de coeur
Language: French
Tôdô resserra ses bras autour de son corps frigorifié. Ses gants, son manteau, son écharpe, son bonnet, malgré sa tenue hivernale, plus rien ne parvenait à stopper le froid qui s’immisçait en lui de minute en minute. Même à l’abri des vents, dans les couloirs d’un immeuble huppé de Londres, il pouvait sentir la saison glaciale de ce pays s’infiltrer sous ses vêtements. De temps en temps, il se levait et marchait pour remuer son corps, tentant difficilement de se réchauffer et dégourdir ses membres raidis par le froid et l’humidité qui régnaient en ces lieux. Il sortit sa main gantée de la poche de son manteau pour y regarder l’heure qui semblait aussi figée que ses doigts. Vingt-deux heures seulement, cela ne faisait que deux heures qu’il faisait le pied de grue dans ce hall. Il devait tenir jusqu’au matin, sans céder, résister au froid et à l’envie imminente de se coucher dans un lit confortable et douillet, en sécurité dans l’un des appartements de l’immeuble. Il dormirait dans l’escalier, et au petit matin, il espérait trouver un taxi qui l’emmenerait jusqu’à l’aéroport.
La neige tombait férocement dehors, cloîtrant tout le monde dans leur habitat en ce soir de fête. Tout le monde se réunissait afin de passer noël en famille. Dans ce pays, la festivité était bien plus populaire que dans ses contrées nippones, plus proche de leur culte religieux. Noël rassemblait les familles, alors qu’au Japon, elle était plus vue comme la fête des amoureux, voire des sorties entre amis. Cette année devait être spéciale pour lui. Du haut de ses vingt ans, Tôdô avait pour la première fois l’occasion de passer Noël, seul à seul, avec l’homme qu’il aimait depuis le lycée. Il avait attendu ce moment avec impatience, aussi excité qu’un enfant qui guette les jours défiler. Tout avait été organisé. Il s’était arrangé avec son patron de la brasserie où il travaillait à mi-temps, négociant non sans mal un congé de dix jours. Ce dernier n’avait pas spécialement été ravi de perdre l’un de ses meilleurs employés dans une période propice aux affaires. Jinpachi était doué dans le contact avec les clients. Sa sociabilité naturelle, son charme et son sourire avaient ameuté des clients dans son établissements, surtout féminins. Et qui disait filles disait également hommes qui voyaient là l’occasion de faire des rencontres. Le gérant avait misé sur le bon cheval en l’engageant, surtout que Jinpachi se montrait consciencieux et disponible, le plus souvent en forme et de bonne humeur pour le plus grand bonheur des clients. Son énergie, il la devait à son rythme de vie sain et irréprochable.
Penser à cela fit serrer les dents du grimpeur. Son style de vie était une des raisons pour laquelle il se retrouvait là, dans ce couloir, un soir de fête. Une nuit qu’il aurait bien aimé passer différemment.
Le rêve avait commencé un mois auparavant. Son petit-ami lui avait proposé de venir passer noël dans son appartement en Angleterre, précisant qu’il y serait seul puisque son frère emmenait sa fiancée à Paris. Une occasion pour eux de passer pour la première fois noël ensemble et en toute intimité.
Ils sortaient ensemble depuis plus de trois ans et résistaient admirablement à la longue distance qui les séparait et au décalage horaire. Chacun d’eux étaient très occupés par leurs études et leur travail. Leurs temps de repos étaient dédiés à l’entraînement de cyclisme, ou bien à se parler. En deux ans d’exil volontaire, Makishima était revenu plusieurs fois au pays à l’occasion de ses vacances, et Tôdô s’était également déjà rendu en Angleterre. Les deux amants avaient toujours dû cohabiter avec des membres de leur famille respective, limitant quelque peu leur intimité. Ils s’étaient déjà retrouvés seul à seul au lycée. Certains jours de courses, ils louaient pour quelques heures une chambre dans un Love hotel. Mais c’était bien la première fois que le couple vivait ensemble plusieurs jours d’affilée, et le résultat était tout bonnement catastrophique. Makishima et lui n’avaient tout simplement pas le même train de vie, ni les mêmes convictions.
Jinpachi était réglé comme une horloge. Dormir à telle heure, manger à telle heure, respecter son rythme de sommeil, écouter son corps.
− Il te porte au quotidien et c’est grâce à lui que je peux vivre cette vie merveilleuse. On se doit de prendre soin de lui.
Yûsuke, au contraire, était totalement libre dans ses horaires le plus souvent décalés. Il se nourrissait à des heures insolites et différentes d’un jour à l’autre. Ses repas se composaient de plats industriels, rapides à préparer, qui horrifièrent littéralement le brun lorsqu’il déchiffra la liste des ingrédients de ces produits, la plupart suspects. Depuis son enfance, Tôdô ne dégustait que des aliments frais préparés du jour, ou éventuellement de la veille. Makishima avait justifié que ces plats n’étaient pas chers mais surtout simples à préparer. Le plus souvent, sa belle-sœur cuisinait, lui-même ne mettant que très rarement le nez dans un tablier. Mais elle n’était pas là actuellement, et lui était bien trop occupé pour perdre du temps en cuisine. Tôdô s’était donc mis en tête de lui préparer ses repas, jetant discrètement les nombreux sachets de nouilles séchées et autres plats préparés.
− Tu n’avais pas besoin de les jeter, lui reprocha le vert lorsqu’il remarqua ses placards vidés. Industriel ou pas, ça reste de la nourriture, et il y a bien assez de mendiants qui souhaiteraient déguster un bol de nouilles chaudes.
− Je ne sais pas si c’est leur rendre service de leur servir de telles immondices.
− Une ration ne les aurait pas tués, mais bien réconfortés.
Les deux jeunes hommes n’avaient jamais vécu dans le besoin, tous les deux étant issus d’une famille plus qu’aisée. Mais Makishima se trouvait bien plus sensible à la misère humaine. Ses parents étaient responsables d’une association de solidarité et ils lui avaient appris à respecter la nourriture. Même celle de mauvaise qualité tant qu’elle ne représentait pas de risque à court terme pour la santé. Et chaque chute de tissus qui lui restait, il s’en servait pour coudre des vêtements pour les plus démunis. Et donc, si peu de compassion de la part de son petit-ami l’avait déçu, mais s’il n’y avait que ça.
Makishima avait l’habitude de traîner le soir sur le canapé, détendu devant une émission télévisuelle quelconque, une tasse de chocolat trop sucrée dans la main. C’était son moment détente de la journée, rituel que ne comprenait pas son petit-ami.
− Tu devrais éviter les écrans le soir. Ils retardent le sommeil. Et le sucre de ta boisson va t’exciter et alourdir ton système digestif. Tu devrais plutôt lire, un livre bien sûr, pas sur la tablette, et préférer une tisane, avec une pointe de miel si tu tiens tellement à boire du sucré. Le miel de l’apiculteur, bien évidemment, non transformé.
− Je n’ai pas de problème pour m’endormir, rétorquait Makishima.
− Forcément, tu pousses ton corps au bord de la fatigue physique.
− Je suis souvent bien obligé de me coucher tard pour compléter mes devoirs et mes projets personnels.
− Toujours réponse à tout, mais laisse-moi te donner le bonnes raisons d’avoir un sommeil équilibré, suffisant et régulier.
Le vert soupirait. Il savait que son petit-ami avait raison. Un rythme de vie sain augmentait indiscutablement les performances et l’énergie. Mais ce n’était pas facile à mettre en œuvre au quotidien, surtout avec un planning comme le sien. Et même, il trouvait cela très ennuyeux. Il se jugeait encore trop jeune pour faire attention à son rythme de vie. Jusque là, son corps ne l’avait jamais trahi. Ses performances au cyclisme en sont bien la preuve.
− Je te ferai remarquer que le décalage horaire ne m’aide pas à me coucher plus tôt. Je t’accorde du temps le soir au lieu d’avancer mes devoirs.
Effectivement, Jinpachi et Makishima se parlaient souvent le matin tôt au Japon, avant que le brun ne parte s’entraîner, ce qui correspondait au soir tard an Angleterre.
− Ce n’est pas une excuse, et ne me mets pas en ligne de mire. Ce n’est pas moi qui aie décidé de partir à l’autre pour du monde.
Cette remarque plus que déplacée mit directement un froid dans le couple, et ce dès les premiers temps du séjour de Jinpachi. Ce dernier réalisa qu’il avait été trop loin. Le soir même, il s’était serré contre son petit-ami qui lui tournait le dos dans le lit. Les bras enlacés autour de sa taille, le nez dans son imposante chevelure, il sanglotait doucement en s’excusant.
− Tu me manques tellement, Maki-chan. Désolée, mais ça me coûte tellement de ne pas te voir. Pardonne-moi, j’étais frustré. Je t’aime.
Ils s’étaient disputés plusieurs fois, et se réconciliaient souvent sur l’oreiller. Quand l’heure n’était pas aux querelles, ils se promenaient ensemble dans la capitale britannique, appréciant les décors féeriques de noël, l’animation dans les rues, les marchés de friandises et de cadeaux. A chacune de ses visites, le péché mignon de Tôdô consistait à découvrir les salons de thé. Lui, un grand consommateur de matcha, thé traditionnel japonais et surtout excellent pour la santé, résistait difficilement à l’odeur de bergamote se dégageant du mythique earl grey. Il profitait de chacun de ses voyages pour en ramener de bonne qualité.
Tôdô aimait sa patrie, mais il reconnaissait que pouvoir se promener librement et en plein jour en tenant la main de son petit-ami était plaisant. Cela ne le dérangerait pas de venir vivre ici, du moment qu’il pouvait retourner assez fréquemment au Japon. Tant qu’à y être, il perfectionnait son anglais, car il lui serait très utile dans ses études et sa vie professionnelle. Il avait d’ailleurs une grande nouvelle à annoncer à Makishima. Mais ça, c’était une surprise qu’il avait l’intention de garder pour le matin de noël, lors de l’échange des cadeaux.
Arrivés au vingt-quatre décembre, le couple se lança à l’assaut des magasins. Ils n’avaient pas prévu un grand festin. Les deux n’étaient pas de gros mangeurs, et Tôdô insistait toujours sur l’importance d’un repas frugal le soir. Makishima avait réservé des plats au traiteur ainsi qu’une bûche. Tôdô s’était lancé dans le défi de réaliser quelques mets nippons, qui leur rappelleraient à tous les deux leur contrée d’origine, ainsi que des sablés à savourer au petit-déjeuner le matin du vingt-cinq décembre.
− C’est quoi tous ces ingrédients ? demanda Makishima en contemplant le panier de son partenaire. Tu comptes cuisiner combien de gâteaux ? Nous ne sommes que deux.
− Je n’ai pas l’habitude alors je préfère viser large. Mais ton discours sur les plus démunis m’a fait réfléchir. Je pense qu’on pourrait faire don du surplus à une association, qu’en penses-tu ?
Rien n’aurait pu faire plus plaisir à Makishima qui colla un baiser simple mais sonore sur les lèvres de Tôdo en plein centre commercial. Ce dernier rougit, peu habitué à de telle marque d’affection en public.
− J’ai hâte d’être à ce soir, lui souffla le vert à son oreille, ce qui chauffa encore plus le grimpeur d’Hakone.
Le couple avait prévu une chaude soirée de cajoleries. Chacun devra piocher tour à tour un fantasme parmi plusieurs notés sur des bouts de papiers. Un temps de débauche où chacun devait se lâcher. Une nuit d’amour avec pour seul spectateur le majestueux sapin qui ornait le salon de Makishima.
Tôdô se releva pour marcher un peu et se frictionner les bras. Ce sapin, ce maudit sapin était la cause de leur situation actuelle. A moins que ça ne soit celle de Makishima qui défendait ce stupide conifère si mal décoré qu’on se serait cru à halloween. Pendant leurs emplettes, Jinpachi s’était mis en tête d’améliorer la décoration de l’arbre. Il acheta de nouvelles boules et guirlandes colorées qui viendraient remplacer toutes ces immondices très mal fabriquées, en papier maché et en carton. A cela, il avait fait l’acquisition d’une boule blanche à personnaliser, avec de la peinture verte, mauve et dorée, qu’il s’empressa de cacher dans un de ses sacs, souhaitant faire une surprise à Makishima. Dans l’après-midi, ils avaient préparé ensemble les sablés en riant et se chamaillant gentiment. Ils avaient également fait l’amour sur le plan de travail encore fariné pendant la cuisson des biscuits. Tout allait vraiment pour le mieux.
Makishima partit se doucher. Tandis qu’il se démenait pour retirer la poudre blanche qui s’était collée dans sa chevelure, Tôdô en profita pour préparer sa boule personnalisée et changer la décoration du sapin. Il remplaça les fades ornements par des décors brillants et colorés, rendant un final beaucoup plus moderne et enjôleur. Tôdô voulait vraiment marquer le coup pour ce premier noël en couple, et c’est fièrement qu’il accrocha au devant du sapin sa boule, bien en vu pour qu’elle accroche immédiatement l’œil de son petit-ami. Lorsque Makishima revint dans le salon et découvrit le changement catégorique de l’arbre, il réagit immédiatement.
− Pourquoi as-tu changé le sapin ? Il était très bien comme il était.
− Je ne trouve pas, c’était complètement folklorique. Toutes ces couleurs mélangées et ces décors finis à la l’arrache. Ca ressemblait à tout sauf à un sapin de noël. N’est-il pas mieux comme ça ?
− Jinpachi, ça suffit ! Arrête de t’immiscer ainsi dans ma façon de vivre. Je n’ai pas envie d’un sapin qui scintille de mille feux, et je n’ai pas non plus envie de me prendre la tête avec mes repas et mes heures de sommeil. Tu es là, et tu crois que tu peux tout décider pour moi. C’est usant. Tu m’agaces, et tu vas immédiatement remettre le sapin comme il était.
Tôdô devint mutique, surpris, choqué. Il ne s’attendait pas à une telle réaction et un ton aussi brut venant de son petit-ami. Makishima n’était pas spécialement sociable mais Tôdô ne l’avait jamais réellement vu se mettre en colère. Même lors de leurs disputes, ses reproches sonnaient plus sur un ton las et blasé, mais jamais agressif. Il n’avait cherché qu’à lui faire plaisir, une surprise, alors pourquoi l’assommait-il de critiques ? Certes, c’était lui qui se faisait héberger, mais ils étaient un couple et il exigeait avoir son mot à dire sur l’arbre féerique, typique de la fête qu’ils allaient fêter ensemble. Tous ces ornements vétustes et de mauvais goûts, fabriqués par des mains d’amateur, qu’est-ce qu’ils avaient de si particulier ? Pourquoi les préférait-il à sa décoration à lui ?
− Je peux en remettre quelques uns si tu veux…
− Non, tous, le coupa Yûsuke, et enlève les tiens.
− Je l’ai fait pour te faire plaisir.
− Ca ne me fait pas plaisir. Tu aurais dû m’en parler au lieu de tout décider comme tu le fais tout le temps. Sais-tu ce que ces décors représentent pour moi ? Non, parce que tu ne t’es jamais posé la question, parce que tu ne t’intéresses qu’à ta petite personne.
− Ne dis pas ça alors que je souhaite à t’offrir un beau noël. Tu penses à ce que je ressens quand tu me dis ça ?
− Tu es le premier à ne faire que comme bon te semble. Je rappelle qu’on est chez moi ici.
− Je n’ai donc rien le droit de décider. Je dois juste suivre et me taire ?
− Tu dois surtout arrêter de te prendre pour le maître des lieux. Tu défais nos traditions et je ne le supporte pas. Tu te prends pour qui, sale égoïste ?
A ces mots, le brun sut qu’ils avaient atteint un pallier de non retour. Il avait envie de pleurer, mais il se retient. A lieu de cela, il prit un air contrit avant de déclarer.
− Très bien. Puisque je n’ai pas ma place ici, je rentre chez moi.
C’était sans appel, et Makishima ne s’y opposa même pas. Quelques minutes après, Tôdô fouillait sur internet à la recherche d’un vol pour le Japon, même avec escale, du moment qu’il pouvait partir dans la journée.
− J’ai un vol à neuf heure ce soir. Rassure-toi, dans moins de trois heures, j’aurais remis TON sapin comme avant et j’aurais décampé.
Il avait tout balancé dans un sac poubelle, y compris la boule qu’il avait lui-même personnalisée. Peinte en verte et mauve censés les représenter, il avait inscrit en lettres dorées “TouMaki first Chrismas together”. Il avait même dessiné un petit vélo sur l’autre face. Un chef d’œuvre tout simple mais qui devait rester un merveilleux souvenir pour eux. Avec rage et déception, Tôdô la jeta avec les autres. Il ne dit pas un mot à Makishima qui s’était installé à son bureau pour travailler et s’isoler. Jinpachi n’entra dans sa chambre seulement que pour rassembler l’intégralité de ses affaires. Sa colère était telle qu’il ne regarda même pas son ex-petit-ami. Il balança ses vêtements sans même les plier dans son unique valise, chose étonnante pour lui d’habitude si soucieux et maniaque. Dans l’entrée, après avoir enfilé son manteau, il cracha juste un « Je pars » avant de poser la main sur la poignée.
− Il neige dehors, lança Makishima avant qu’il ne s’engouffre dans le couloir.
− Et alors ?
− Une tempête s’est levée, ça fait bien une heure. On n’y voit plus rien.
− Je vais prendre un taxi, ne t’occupe pas de moi, je saurais me débrouiller. Dans une heure, j’aurais quitté ce pays.
− Je doute qu’un avion décolle ce soir, pas avec cette météo.
Il y eu un bref moment de calme dans l’appartement londonien. Que cherchait à faire Makishima ? Etait-ce une tentative pour le retenir ? Cela agaça encore plus Tôdô.
− Peu importe, je ne reste pas une minute de plus ici. C’est fini Makishima, Adieu.
Oublié le surnom affectueux. L’ancien dénommé Maki-chan ne répliqua même pas et laissa le brun passer la porte sans tenter de le retenir.
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Tôdô pesta après le temps, après Makishima, et aussi après ces anglais incapables de braver la difficulté. Arrivé en bas de l’immeuble, il comprit mieux l’ampleur de la tempête. En ouvrant la porte, une grosse rafale d’air glaciale lui fouetta le visage, le gelant sur place. A l’extérieur, tout n’était que blancheur immaculée. Les réverbères éclairaient tout juste la rue désertée. La plupart des véhicules s’étaient déjà cachés sous une importante pellicule de neige. En quelque heure, la nature avait repris ses droits, et les habitants s’étaient tous isolés chez eux en recherche de chaleur. Toujours en colère et loin de se décourager, Tôdô tenta d’appeler un taxi. Le standardiste lui répondit que tous les véhicules étaient à l’arrêt, et qu’il en était probablement de même pour les transports en commun. Pas de bus, de tram, de métro, la capitale anglaise s’était totalement figée, prise au piège dans une neige épaisse, et en quelques heures seulement.
− Pays de merde, pesta Jinpachi en consultant encore son téléphone à la recherche d’une solution. Je vais arriver en retard à ce rythme.
Une sonnerie l’avertissant d’un message confirma les suppositions de Makishima. Son vol et tous ceux de ce soir avaient été annulés à cause de tempête. Pour l’heure, il n’y avait aucune indication sur les prochains décollages, pas avant que le temps ne redevienne clément. Tôdô avait bien envie de jeter son téléphone. Décidément, le sort s’acharnait. Dans une dernière tentative, il téléphona à un hôtel qu’il avait repéré non loin, mais il affichait complet. Plus de solution, sinon prendre son mal en patience. Il se rassit sur les premières marches de l’escalier d’une démarche lourde. Fatigué, frigorifié et affamé, à cet instant, il se dit qu’escalader les sommets sur son vélo était une épreuve moins difficile. Il ne savait dire ce qui lui faisait le plus mal. Sa gêne physique, ou bien sa peine au cœur. Sa colère retombée, il réalisait le poids de sa décision. Il quittait Makishima, c’était irrémédiable. L’un comme l’autre n’arrivait juste pas à vivre ensemble, et ils avaient des projets et des styles de vie bien trop différents. De plus, leur relation à distance s’avérait bien trop complexe pour durer. Malgré tout l’amour qui les unissait, l’un comme l’autre finiraient par succomber à la tentation d’une relation plus simple. C’était mieux ainsi, probablement. Sans doute serait-il mieux qu’il se trouve une petite amie qui lui ressemble. Bien qu’en priorité, il devait se concentrer sur ses études. Arrêter ses discussions avec l’araignée lui ferait gagner du temps.
− C’est mieux ainsi, se répétait Tôdô comme pour s’en convaincre lui-même.
Alors que la fatigue s’emparait de lui, Tôdô sentit des larmes couler sur ses joues, emportant sa colère pour laisser place à la tristesse. Il ne regrettait pas et il ne changerait pas d’avis. Il irait au bout de sa décision, mais il avait sincèrement aimé Makishima, son premier amour. Il ne serait pas si facile de tourner cette page, surtout pas après trois ans de relation. Comme il aurait souhaité que cette ultime dispute ait lieu un autre jour. Voilà un bien triste noël qu’il était en train de passer.
Pour tuer le temps, il sortit son téléphone pour traîner sur les réseaux sociaux. Plusieurs fois, il sourit en regardant les différentes photos de ses contacts. Arakita, visiblement un peu éméché, faisait un câlin à Kinjô dans ce qui ressemblait être la salle du club de cyclisme de Yonan. On y voyait également Kuroda qui avait rejoint cette université après le lycée, tout comme Teshima de Sohoku. Ce dernier ne semblait pas présent à cette fête de club. Tôdô l’aperçut sur les photos de Manami. Son kohai était effectivement en couple avec l’ancien capitaine de Sohoku, au grand étonnement de Tôdô qui comprit par la suite comment une telle relation avait pu naître. Fukutomi se trouvait comme d’habitude en compagnie de Shinkai. Ces deux-là étaient inséparables, mais ne subsistait entre eux qu’une amitié de longue date. Il y avait également Yûto que Tôdô avait rencontré quelque fois, ainsi qu’Ashikiba qui avait rejoint Meisô comme ses deux anciens équipiers. Il visionna encore quelques photos d’anciens camarades et de famille lointaine. Les souvenirs de ses proches censés le réconforter le déprimaient encore plus. Tout le monde semblait passer un bon moment, et lui se retrouvait là, seul et avec le cœur lourd. Il ne pouvait pas arrêter ses sentiments d’un claquement de doigt, mais il en voulait énormément à Makishima de lui avoir si mal parlé, et surtout de le traiter d’égoïste alors qu’il était chargé de bonnes intentions. Il était vexé aussi que son ex petit-ami ne lui raconte jamais rien. S’il avait su que ce sapin signifiait beaucoup pour lui, il n’y aurait pas touché, ou du moins il lui aurait demandé la permission de le changer. Comment aurait-il pu deviner ? Makishima ne lui parlait même pas de ses études, ni de ses projets. Il n’y avait que lui qui discutait et qui lui posait des questions. Heureusement qu’il était là pour sauver leur conversation. Ce n’était pas uniquement sa faute si ça n’avait pas marché.
Tôdô entendit une porte s’ouvrir dans le couloir, et la lumière s’allumer. En haut des marches apparut l’araignée qui semblait le regarder avec compassion. Makishima était déjà venu une première fois il y a une heure de cela, mais Tôdô l’avait empêché de parler, le repoussant avant même qu’il ne suggère quoi que ce soit. Cette fois, le brun était bien trop fatigué pour rétorquer.
− Je sais que nous nous détestons, commença Makishima. Mais c’est la veille de noël et ton vol a été annulé. Rentre donc, je t’en prie.
Devant son mutisme, le vert entreprit de descendre les marches pour venir chercher la valise de Tôdô.
− Je vais t’aider à remonter tes affaires. Viens dormir au chaud, ce n’est pas dans mes habitudes de laisser quelqu’un sur le pallier. Je pense que tu ferais pareil.
Sur ce point, il avait raison. Tôdô accepta donc la proposition. Il n’y avait rien de mieux à faire pour le moment, et puis il avait bien trop froid pour réfléchir davantage. Tout ce qu’il désirait était s’endormir, et réaliser que ce séjour cauchemardesque n’était en fait qu’un rêve.
− Je me doute que tu ne veux pas dormir avec moi. Je t’ai sorti des couvertures et un oreiller sur le canapé. Si tu as faim, sers-toi dans le frigo. Tu peux même manger ce qu’on avait acheté pour ce soir. Mets-toi à l’aise.
Makishima lui avait dit tout ça avec un ton neutre et froid, comme si Tôdô n’était qu’un invité quelconque qu’il hébergeait par politesse. Ainsi était devenu leur relation en quelques heures alors qu’ils faisaient encore l’amour cette après-midi. Malgré la chaleur de l’appartement, il avait froid. Son cœur s’était gelé et le glaçait jusqu’au bout de ses doigts
− Je t’ai préparé une tisane, tu as dû avoir froid en bas. Bois-là pendant qu’elle est chaude.
S’il avait été encore en colère, il aurait probablement jeté le liquide dans l’évier. Au lieu de ça, il accepta la boisson, au fond touché par cette attention. Il lâcha un merci ténu, le premier mot sorti depuis que Makishima était venu le chercher. Ce dernier s’enferma dans sa chambre et Tôdô se retrouva seul. Il s’assit sur le canapé où ils avaient passé de doux moments à se câliner tout en visionnant un film, uniquement la journée puisque Tôdô évitait les écrans le soir. Ce même canapé qui devait accueillir leur nuit de débauche, et qui maintenant lui servirait juste de couche pour un sommeil sans rêve. Ses doigts enroulés autour de la tasse, Tôdô pleura à nouveau. Avait-il espéré une approche de son ex petit-ami ? Etait-il encore en colère contre lui pour cette histoire de sapin ?
Il releva les yeux vers l’arbre qu’il avait remis en état avant de partir. Tôdô se rapprocha du conifère pour mieux l’étudier. La plupart des décorations étaient en papier, carton, ou bien des boules de polystyrène mal peintes. On aurait dit que ça avait été fabriqué par des enfants. Il devait y avoir une valeur sentimentale dans chacune d’elles. Tôdô n’en savait rien. Il déambula quelques instants dans le salon jusqu’à se rapprocher de la bibliothèque. Là figuraient nombre d’ouvrages, de romans en anglais, de livres de cuisine, de couture, mais également des albums photos. Sans réfléchir s’il avait le droit de violer l’intimité et le passé de cette famille, Tôdô en sortit un au hasard puis retourna s’asseoir. Les clichés dataient bien d’il y a dix ou douze ans. Il reconnut sans mal son Maki-chan, malgré l’absence de coloration verte dans ses cheveux. Comment ne pas identifier ce sourire maladroit et effrayant qu’il arborait sur la plupart des photos ? Il n’y avait que lorsqu’il était pris au dépourvu qu’il ressortait bien. Tôdô sourit lorsqu’il vit ce jeune garçon de dix ou onze ans, extatique devant son cadeau le soir de noël. Un vélo de route, bien évidemment, avec un cadre différend que son Tima actuel. En arrière plan sur les photos, Tôdô remarqua que le sapin familial ressemblait beaucoup à celui de cet appartement, avec ces mêmes décorations de mauvaises qualités. En tournant encore les pages de l’album, il vit les frères et sœurs Makishima fabriquer les artifices. Son rival semblait y prendre du plaisir. Il avait toujours été manuel et habile de ses mains. Sur certains clichés, on le voyait même manipuler la machine à coudre pour fabriquer des vêtements de poupées. Si jeune déjà, il cousait. La création était définitivement son domaine. Tôdô fut pris d’un élan d’admiration pour l’ancien grimpeur de Sohoku qui avait su concilier ses deux passions pour la mode et le cyclisme. Une autre photo montrait un stand où les passants achetaient les pittoresques ornements bien trop chers, mais dans un but bien précis. Il se souvint alors de l’engagement de Makishima et de sa famille pour les plus démunis. L’araignée lui avait même précisé que ses parents faisaient parti d’une association. Tôdô crut mieux comprendre l’importance de cet arbre à la décoration simple et fade. Il était comme une pensée pour ceux qui n’avait pas les moyens de s’offrir une fête digne de ce nom.
Le brun avait encore envie de pleurer. Il était de nouveau en colère, mais contre lui cette fois. Il s’en voulait tellement d’avoir si mal jugé l’hideux sapin. Il avait cru les propriétaires totalement désintéressés alors qu’il n’en était rien. Toutes ces fausses guirlandes devaient être des restes de leurs créations, où bien les avaient-ils achetées à prix fort pour faire don. Noël était avant tout un moment de partage et d’amour. Toute barrière sociale effondrée pour laisser place à la joie que procure cette simple date.
Ce sapin était un peu à l’image de Makishima. Peu engageant, mais remplie de bonnes intentions. Tôdô se sentit incroyablement stupide. Il s’était mis au même niveau que toutes ces personnes superficielles qui ne jugeaient que sur les apparences. Il ne niait pas qu’il avait été comme cela autrefois, toisant les gens sans vergogne, lui se sachant beau. Il avait mûri depuis, notamment après sa rencontre avec Makishima puis Onoda qui avaient su l’épater et le rendre admiratif. Ces deux grimpeurs n’avaient pas un physique très attirant au premier abord, mais Tôdô les trouvait magnifiques. Il était même tombé follement amoureux de l’un d’eux. Mais il avait conservé certaines mauvaises habitudes de ce temps où il méprisait presque les moches. Dorénavant, il ferait plus attention. Sauf avec Arakita pour qui il ne mettait jamais de filtre, et c’était bien mérité. Mais Makishima était trop important pour lui et il n’avait jamais eu l’intention de le blesser. A présent, Tôdô comprenait pourquoi l’araignée s’était énervée contre lui. Cela faisait des jours qu’il mettait de l’huile sur le feu. Ne pouvait-il pas se contenter de profiter du moment présent, de son petit-ami qu’il voyait rarement, sans ramener sa fraise ? Voilà le résultat dont il plaidait coupable : leur noël gâché.
Tôdô rangea l’album photos. Il en avait assez vu pour comprendre son erreur. Il devait arranger tout cela, peu importe comment. Il était amoureux de Makishima, il l’adorait toujours plus d’année en année. Son absence était toujours insupportable. Ses sentiments l’effrayaient par moment. Ca ne pouvait pas se terminer comme ça.
Sans vraiment avoir de plan, il se rendit discrètement dans la chambre où Makishima semblait dormir. Il était allongé dos à lui. Jinpachi souleva la couette et vint s’asseoir à ses côtés sans trop oser s’approcher. Il avait très envie de passer ses bras autour de son corps maigre, d’embrasser son épaule, jouer avec ses cheveux qui tombaient sur le matelas. Sa colère était définitivement retombée, et ses sentiments pour l’homme araignée avaient repris le dessus, plus fort que jamais.
− Tu n’arrives pas à dormir ? demanda Yûsuke qui continuait de lui tourner le dos. On peut échanger si tu veux…
− Non, le coupa Jinpachi. Je veux rester là… avec toi.
− Fais comme tu veux, consentit platement le vert avant de redevenir muet.
− Tu es toujours en colère ?
− Je t’ai parlé un peu sèchement mais je n’étais pas réellement en colère, plutôt agacé. Désolé que ça t’ait blessé.
− Non, ce n’est pas à toi de t’excuser, s’empressa de protester le brun qui se sentait encore plus coupable.
− Je sentais que je devais le faire. Dors maintenant, tu as un long voyage qui t’attend demain.
− Tu veux vraiment que je parte ?
− C’est toi qui veux partir.
− Je n’en suis plus si sûr.
− Tu penseras à ça demain.
Cette conversation vide agaçait Tôdô. Makishima semblait se ficher complètement de sa présence, de sa tentative d’approche.
− Pourquoi tu restes fermé au dialogue ? Pourquoi est-ce que tu ne me dis jamais rien ?
Makishima alluma le chevet et se redressa dans le lit pour s’asseoir à son tour et regarder Tôdô avec ses yeux bleus peu expressifs. Makishima arborait la plupart du temps un regard atone et un ton neutre, si bien que même Tôdô lui-même ne savait pas ce qu’il pensait. Son visage n’était pas particulièrement beau, et il trouvait cette couleur de cheveux toujours aussi immonde. Rien à voir avec son propre style, et pourtant il adorait ce jeune homme sans qu’il ne comprenne pourquoi. Du jour au lendemain, subitement, il s’était mis à ne penser qu’à lui. Quand il en avait parlé à Shinkai, le seul dans son entourage avec qui il pouvait discuter de ce genre de chose, ce dernier lui avait immédiatement rétorqué qu’il avait le béguin, tout en prenant sa pose pour appuyer sa conclusion. Tôdô avait longtemps rejeté cette idée, du moins jusqu’à ce que revoir Makishima sur une course lui fasse le même effet qu’une adolescente devant la scène de baiser tant attendu d’un manga shojo. Le vert n’était pas attirant. Il arborait un style et des habitudes de vie qui le sidéraient, mais pourtant il ne pouvait pas s’empêcher de l’aimer et de vouloir en apprendre bien plus sur lui.
− Qu’est-ce que tu veux savoir ? lui demanda Makishima.
Il avait envie de lui poser mille questions. Sur son enfance, sa famille, sur le cyclisme, sur sa danse si originale et pourtant rapide, sur son choix de couleur de cheveux, sur ses créations de mode, sur ses études, sur ses fréquentations. Il y avait tant de choses qu’il ignorait. Qu’avaient-ils donc fait pendant trois ans ? En même temps, ils se voyaient si rarement. Leur dialogue au téléphone ne se composait que de banalités inintéressantes. De temps en temps, ils évoquaient leur cadet Onoda et Manami, ou bien ils parlaient de courses cyclistes, comme deux amis ayant la même passion. Leur vie de couple ne se limitait qu’à quelques sorties, des câlineries et du sexe. Tôdô parlait beaucoup de sa vie, mais pas Makishima. Ce soir-là, le brun réalisait qu’il ne connaissait presque rien de son petit-ami. Il voulait des réponses, mais il ne posa qu’une seule question.
− Est-ce que tu m’aimes ?
Devant l’étonnement de Makishima, Tôdô poursuivit.
− Tu ne me l’as jamais dit. Tu sors avec moi mais tu ne me parles jamais de toi. Aujourd’hui, je ne suis même plus sûr de tes sentiments. J’ai besoin de savoir la vérité. Je suis juste une bite et un cul ?
− Idiot. Crois-tu que je te supporterais si je n’avais pas de sentiments pour toi ? Tu es totalement mon opposé, et pourtant je sors avec toi.
− Alors pourquoi tu ne me le dis jamais ? Ca te coûte tant que ça ?
− Ce n’est pas du tout mon genre.
− J’ai besoin de l’entendre. Et si tu as du mal avec les mots, fais-moi juste comprendre que tu es amoureux, que tu es content d’être avec moi, que tu es fier d’être mon petit-ami.
Makishima se gratta la joue, semblant un peu embrassé, ne sachant visiblement que répondre.
− Mais je le suis. C’est vrai que je ne suis pas spécialement expressif. Je ne suis pas doué pour montrer mes sentiments. Désolé.
Ce n’était pas des excuses que Tôdô voulait entendre.
− Pourtant, je t’ai déjà vu montrer tes sentiments à quelqu’un, et en public en plus. Et ce n’était pas moi.
− Ah bon ? De qui tu parles ? demanda Makishima.
− Devine. Trouve des indices. Il y en a dans cette chambre.
Makishima balaya son regard dans la pièce jusqu’à tomber sur le maillot de Sohoku suspendu sur le mur. Il se souvient alors de ce moment où sa joie avait brisé toutes ses barrières de pudeur. Où il avait sauté de son vélo pour enlacer Onoda, leur jeune champion. Où il avait versé des larmes sur le podium face à l’assemblée.
− Je vois à quoi tu fais référence. Ce n’est pas du tout dans mes habitudes. J’ai été pris dans l’extase du moment.
− Bien évidemment. Et ce genre d’extase, tu ne l’éprouves jamais lorsque tu me retrouves après des semaines ? A croire que ça ne te fait ni chaud ni froid.
− Je me vois mal te sauter dessus à l’aéroport.
− Ce n’est pas ça que je te demande. Je t’aime Maki-chan. Je n’ai pas envie de te perdre, mais je n’ai pas non plus envie de continuer comme ça. Quand je t’appelle ou même lorsque je suis là, j’ai le sentiment que je dérange. J’en viens à me demander si tu m’aimes vraiment.
− Je pense que le jour où tu arrêteras avec tes leçons de morale, j’aurais l’air moins agacé.
− Je ne le fais que pour ton bien.
− Je sais, merci à toi. Mais j’estime que je fais encore ce que je veux.
− On en revient toujours au même. Au final, toi et moi ne sommes pas fait pour nous entendre. On a des vies beaucoup trop différentes. Ca ne peut pas marcher.
Tôdô avait dit cette phrase dans un sanglot. Il était revenu pour sauver son couple, et tout s’empirait. Le mutisme de Makishima n’arrangeait rien.
− Demain, je partirai, annonça t’il avant de se rallonger et tourner le dos. Bonne nuit.
La magie ne noël n’avait rien changé, leur relation était inéluctablement vouée à l’échec.
*~**~**~*
Tôdô se réveilla tôt. Son corps était réglé comme une horloge et l’heure à laquelle il se couchait importait peu. Il se sentait vaseux comme s’il s’était enivré, signe évident d’un manque de sommeil auquel son corps n’était pas habitué. Il aurait l’occasion de récupérer son retard lors du long voyage qui le ramènerait chez lui.
Dehors, la tempête s’était calmée et la capitale londonienne s’éveillait dans une blancheur immaculée. La magie de noël avait opéré dans la nuit mais pas pour lui. Tôdô avait à nouveau envie de pleurer. Ca ne serait pas facile au début, mais il se concentrerait sur ses études et son travail. Il rencontrait suffisamment de monde pour débuter une nouvelle histoire avec quelqu’un qui lui correspondrait mieux. C’était la meilleure décision à prendre, à moins d’un miracle.
Il était seul dans la chambre. D’habitude, pendant ses jours de repos, Makishima aimait bien traîner au lit le matin, surtout qu’il se couchait plus tard. Tôdô s’amusait à le réveiller avec des baisers et des chatouilles car il mettait un point d’honneur à partager tous ses repas avec lui. Le vert siégeait dans le salon. Un détail majeur marqua Jinpachi lorsqu’il pénétra dans la pièce. Le sapin avait changé. Il arborait toujours ses vieilles décorations mais quelques unes des nouvelles qu’il avait achetées la veille, pas toutes, s’étaient ajoutées au tableau. Et parmi elles, posée juste au devant, bien visible, la fameuse boule qu’il avait personnalisée.
− Bonjour, dit Makishima.
− Euh, bonjour.
Un silence gênant s’installa. Tôdô avait vraiment l’impression que Makishima cherchait ses mots, l’air aussi embarrassé qu’au début de leur relation. Il semblait fatigué, ce qui n’échappa pas au brun qui avait pris l’habitude de scanner intégralement l’état de son petit-ami au premier coup d’œil.
− Tu as mal dormi ?
− Je n’ai pas fermé l’œil.
− Je sais que je suis lourd avec ça, mais tu connais l’importance du sommeil.
− J’ai arrangé le sapin, se justifia Makishima. C’est vrai qu’il était un peu morne.
− Tu n’étais pas obligé. J’ai compris pourquoi il ressemblait à ça. Désolé, mais hier soir j’ai regardé vos photos de famille.
− Pas de mal, tu as bien fait. J’ai été un peu dur. Après tout, tu ne pouvais pas deviner. Tu souhaites toujours qu’on dépose les sablés qu’on a cuisinés à un refuge ?
− Ca va dépendre des heures de vol.
− Jinpachi.
Makishima vint timidement prendre les deux mains de Tôdô, ce qui le stupéfia. Hormis pendant l’amour, il n’était pas du genre à prendre des initiatives. Le vert ressemblait à un adolescent mal à l’aise lors de son premier rendez-vous. Jinpachi avait l’impression d’être revenu trois ans en arrière. A cet instant, il trouvait Makishima si mignon qu’il avait très envie de l’embrasser.
− Attends un peu, j’ai quelque chose pour toi. Viens voir.
Sous l’arbre était déposé un petit paquet cadeau. Tôdô avait aussi préparé une surprise pour Makishima. Mais il comptait le ramener avec lui, n’ayant plus aucun intérêt à le lui donner maintenant.
− Ouvre-le, s’il te plait. Après, tu prendras ta décision.
Intrigué, Tôdô retira l’emballage et tomba sur un livre. Le titre eut vite fait de lui arracher une grimace.
− “Comment arrêter d’être insupportable”, lut Tôdô. Maki-chan, tu te fiches de moi ?
Il ne savait pas s’il devait être indigné ou amusé. Maki-chan avait-il cherché à lui faire une blague ? Tôdô lui avait quelque fois reproché son manque d’humour. Ou bien il était sérieux, et ça ne l’enchantait pas.
− Ouvre-le, certains passages sont intéressants.
Il obéit sans entrain, quelque peu déçu, se demandant toujours si son petit ami se moquait de lui. Sous la couverture, il n’y avait pas de pages, pas de mots, pas de conseils douteux. Le livre était en fait une boîte en trompe-l’œil. A l’intérieur de celle-ci se trouvait une bague posée sur un support. Il n’aurait su dire en quelle matière elle était. La couleur grisâtre faisait penser à de l’argent, de l’acier, ou encore de l’or blanc. Tôdô était trop surpris pour réagir. La bague était un anneau, pas une alliance mais ça y ressemblait. Elle était simple, sans artifice superflu, élégante. Il s’imaginait très bien la porter au quotidien. Elle attirerait la curiosité de ses amis, ses connaissances à la fac, de même qu’elle serait peut-être un frein aux regards aguicheurs de bons nombres de filles. Mais surtout, elle était la preuve que Makishima l’aimait et qu’il voulait s’unir à lui. Sur le couvercle intérieur de la boite, il reconnut l’écriture de son petit-ami : « Stupid headband, will you marry me ?». La gorge serrée, Tôdô ne savait pas quoi dire.
− Maki-chan…
− Ce cadeau est prêt depuis que je sais que tu passerais noël ici seul avec moi. Je ne l’ai pas fait cette nuit pour t’empêcher de partir.
− Qu’as-tu fait cette nuit ? Tu n’as pas fait qu’arranger le sapin ?
− J’ai pas mal réfléchi à ce que tu m’as dit. Jinpachi, depuis le début je savais que notre relation à distance serait difficile. Je m’attends que tu me dises à tout moment que tu veux arrêter. C’est pour ça que je n’ai pas réagi plus que ça hier. Je me suis dit que ça devait arriver.
− Tu n’as pas confiance en moi ? Tu n’essayerais pas de me retenir ? Un simple au revoir te suffit ? C’est tout ce que représente notre relation pour toi ?
− Très honnêtement, je n’ai pas envie qu’on se sépare, mais je m’y suis préparé. C’est moi qui suis parti à l’autre bout du monde. Je me dis que je n’ai pas le droit d’être égoïste et de t’enchaîner à moi. Tu es jeune, beau, sociable, tu peux te trouver n’importe qui.
− Mais c’est toi que j’aime, Maki-chan.
− L’amour ne fait pas tout. Deux continents nous séparent, nous vivons dans deux mondes différents. J’ai choisi la mode et toi l’hôtellerie. Tu as un mode de vie sain et moi décalé. La seule chose qui nous lie vraiment est le vélo. C’est pour ça que je ne serais pas surpris si on en venait à se séparer.
Tôdô baissa la tête. Ses yeux rencontrèrent la sublime bague qu’il s’était imaginé porter quelques minutes auparavant. Si Makishima avait abandonné l’idée d’une relation durable avec lui, pourquoi est-ce qu’il lui avait fait déballer ce cadeau ? C’était comme offrir une sucette à un enfant et la lui reprendre juste après. Ses yeux lui piquèrent et il sentit les larmes lui monter. Il était de nouveau déterminé à partir ce matin. Pourquoi fallait-il que ça soit si dur ?
Un doigt vint essuyer une larme naissante au coin de son œil. Makishima, l’air sérieux, pas indifférent mais plutôt déterminé, ajouta.
−.Mais ça, c’est ce que je pensais avant.
Sa main se décala derrière la nuque de Tôdô et il l’attira à lui pour l’embrasser tendrement sur les lèvres. Le brun se laissa faire mollement comme un poupon, ne comprenant pas ce qui était en train de se passer, ce que voulait Makishima au juste.
− Pour être franc, hier, quand on s’est disputé, je n’ai pas cru que tu partirais vraiment. Je pensais que tu faisais juste ta crise. J’étais assez énervé à ce moment là et je n’avais pas envie de te parler. Je commence à bien connaître ce pays. J’avais bien vu que la tempête te bloquerait ici, donc je ne m’inquiétais pas. La preuve, deux heures après tu es revenu. Je m’étais dit que tu te serais calmé après une bonne nuit. Puis dans la chambre, tu m’as dit tout ce que tu avais sur le cœur avant de déclarer que tu partirais pour de bon cette fois. J’étais incapable de m’endormir alors je me suis levé et j’ai pris une tasse de ce chocolat trop sucré que tu détestes. Je n’avais pas allumé les lumières et mon pied a tapé sur le sac de tes décorations. En les ramassant, je suis tombé sur cette boule, celle que tu as peinte toi-même.
Il marqua une pause. Tôdô ne dit rien, curieux de connaître la suite. Makishima sortit la bague de son support pour la prendre entre ses doits. Un détail marqua immédiatement le brun. Sur la face interne du bijou étaient gravés quelques mots en anglais, pas n’importe lesquels.
− Lorsque j’ai vu ta boule, j’ai réalisé combien nous étions en symbiose toi et moi.
La lumière se refléta sur les lettres. On pouvait distinctement lire “TouMaki first christmas together”.
− Sans nous consulter, nous avons utilisé la même formule, mot pour mot. J’ai trouvé ça tellement incroyable que j’étais convaincu qu’il s’agissait d’un signe du destin. Je ne suis pas du genre à croire à ce genre de mièvrerie comme le fil rouge ou tous ces mythes d’adolescentes. Mais j’ai réalisé que ce lien que nous avons tous les deux, je ne le retrouverai probablement avec personne d’autre. Subitement, je n’ai plus voulu te laisser partir.
Makishima prit la main de Jinpachi et glissa l’anneau à l’un des doigts avant d’y porter ses lèvres.
− Je tomberai malade si tu n’étais pas là pour me rappeler à l’ordre. Je mourrai d’ennui sans tes appels. Tu fais partie de ma vie, même si souvent je te trouve ennuyeux. J’ai réfléchi à la raison de nos disputes depuis que tu es ici et la réponse est pourtant évidente. Nous sommes deux personnes ayant reçu des éducations différentes, avons des habitudes opposées, mais beaucoup de couples sont comme ça. Je revois mon frère reprocher à ma belle-sœur de passer trop de temps dans la salle de bain, ma belle-sœur le houspiller parce qu’il laisse traîner ses tasses de café sales dans le bureau. Pour s’entendre, la solution est simple. Chacun de nous doit faire des efforts pour accepter les habitudes de l’autre et changer un peu les siennes. Je voudrais que tu diminues tes leçons de morale et que tu me consultes avant de prendre certaines décisions. De mon côté je promets de mieux communiquer avec toi, et de faire plus attention à ma santé. Est-ce que ça te convient ?
Abasourdi par ce long discours chargé de sens, Jinpachi demanda.
− Que feras-tu si je décide quand même de partir ?
− J’essaierai de te récupérer, répondit Makishima sans hésiter.
Les yeux bleus pénétrèrent dans les iris indigo. Jinpachi n’avait jamais eu affaire à ce regard perçant en dehors des courses. Makishima était plus que sérieux, et ce qu’il dit en suivant le troubla.
− Je t’aime Jinpachi. Je ne veux pas que tu t’en ailles.
Si le bonheur absolu ou encore la magie de noël existaient, Tôdô était certain de s’être écrasé dedans à pleine vitesse. Il pleura sur l’épaule de Makishima, plus heureux que jamais.
*~**~**~*
Quelques temps plus tard, le couple avait déjeuné avec les sablés qu’ils avaient cuisinés la veille. Puis ils avaient emballé les restes en vue d’en faire don à un refuge que connaissait Makishima et qui organisait un buffet de charité en ce jour de fête pour les plus démunis. Certains mets étaient des dons, des restes de personnes qui avaient visé large ou qui avaient juste prévu de faire partager la magie de noël au-delà de leur foyer. Le reste était acheté par les bénévoles grâce à l’argent récolté pour la vente de décorations de noël et autres babioles fabriquées. Il y avait même des jouets et des livres laissés par des enfants qui n’en avait plus l’utilité et qui feraient la joie de d’autres.
Et de la joie, Tôdô en avait à revendre. Il arborait fièrement son anneau, de l’or blanc lui avait précisé Makishima, et il s’était empressé d’en faire part à ses anciens équipiers. Leurs réactions étaient à la hauteur de chacun d’eux.
− Vous avez su surmonter cette crise et vous lier plus intimement encore. Vous êtes forts.
Y avait-il moyen pour Fukutomi de sortir autre chose que cette réplique ?
− Je suis très heureux pour toi, Jinpachi.
Concis et chaleureux, Shinkai était décidément quelqu’un d’agréable.
− Faire des efforts pour mieux s’entendre ? Vous avez raison Tôdô-san, je vais travailler encore plus dur. Abs Abs Abs.
A quel moment Izumida avait-il fait le lien entre son fabuleux cadeau et la musculation ?
− Quelle chance Tôdô-san ! Teshima-san m’a bien gâté aussi.
Tôdô fronça les sourcils, se disant qu’il devrait avoir une conversation avec ce fameux Teshima qu’il ne connaissait pas trop mais qui semblait bien pervertir son cadet. Makishima, qui avait côtoyé Teshima pendant deux ans et le savait sage et sérieux, se demandait si ce n’était pas plutôt Manami le plus dépravé.
− Je m’en bats les couilles, Tôdô, râla Arakita qui semblait souffrir d’une gueule de bois.
− T’es juste jaloux, répliqua Jinpachi sans relever l’insulte.
Jinpachi flottait sur un petit nuage. Rien ne semblait pouvoir entacher son bonheur à cet instant.
Le couple avait prévu de se rendre au refuge en fin de matinée. Mais avant, ils s’échangèrent leurs cadeaux. Yûsuke déballa une sorte de cahier sur lequel la photo de Tôdô occupait toute la couverture.
− C’est un agenda photo, précisa Tôdô. Comme ça tu seras bien organisé toute l’année et tu penseras tous les jours à moi en le regardant. Ca te changera de tes magazines pornos.
Makishima avait beau lui expliquer que la gravure n’était pas du porno, Jinpachi s’obstinait à ne pas comprendre.
− Regarde à l’intérieur, j’y ai mis mes plus beaux clichés. Et puis, il y a une autre surprise dedans.
Sur chaque page figurait une photo du beau brun dans toutes les positions, dans diverses tenues, des récentes et des plus anciennes, du temps il étudiait encore à Hakone. Makishima rougit. Il n’oserait jamais sortir cet objet de sa chambre. Les filles de son école s’y jetteraient dessus et il ne voulait pas partager son petit-ami.
− Jinpachi, je peux savoir c’est quoi ces notes ? Tel jour “appel de Jinpachi” à vingt-deux heures. “Facecam avec Jinpachi” un autre jour. Et pourquoi pas du sexe par webcam tant que tu y es ?
− Ca pourrait être une idée intéressante. Tu veux essayer ?
− Même pas en rêve, rougit encore plus Makishima. De quel droit tu me programmes des trucs en avance ?
− J’ai fait en fonction de mon propre planning ?
− Et si j’ai quelque chose de prévu ?
Auparavant, peut-être que Jinpachi aurait presque imposé à Makishima de se rendre disponible. Mais il se souvenait de leur conversation plus tôt dans la matinée.
− On avisera, répondit Jinpachi.
Cette réponse sembla satisfaire Makishima. En continuant de tourner les pages, il arriva en été et remarqua que les notes “Appel de Jinpachi” s’étaient transformées en “Visite de Jinpachi”. Cette annotation se poursuivait de juin à août.
− Jinpachi, c’est quoi ça ?
− Surprise, Maki-chan. Je serais bien là tout l’été prochain. Tu ne t’y attendais pas, n’est-ce pas ?
− Mais, et ton école ? Tu ne seras pas en vacances ?
− J’ai un stage de deux mois à faire l’année prochaine, en hôtellerie bien sûr. On a le droit de choisir n’importe quel établissement dans le monde entier, et de toutes les classes possibles. J’ai donc décidé de venir ici pour plusieurs raisons. Déjà pour avoir l’occasion de te voir, même si je doute que nous aurons tous les deux un emploi du temps chargé, mais également parce que cette ville regorge de somptueux hôtels. Tu sais que je vise haut, et que je suis doué pour échanger. J’ai réussi à obtenir une place au trois étoiles Central Park Hotel, annonça fièrement Jinpachi.
Makishima comprenait mieux pourquoi Tôdô lui demandait toujours de lui parler en anglais plutôt qu’en japonais. Il se perfectionnait pour accroître ses chances d’être admis en tant que stagiaire dans un assez prestigieux hôtel londonien. Il était vraiment content pour son petit-ami qui se démenait pour réaliser son rêve. Jinpachi avait longtemps hésité pour son orientation. Mais au final, il s’avérait que ce qui lui plaisir le plus, c’était travailler au ryokan de sa famille. Le contact avec les touristes et la satisfaction d’un bon séjour faisait son bonheur. Il adorait le lieu où il avait grandi, mais il avait envie de s’étendre au-delà du Tôdô-An.
− Maki-chan, après mes études, j’ai envie de venir vivre ici pour être auprès de toi, avoua Tôdô.
− Mais tu aimes le Japon. Tu ne risques pas d’avoir le mal de pays ?
− J’ai compris que tu ne reviendrais pas vivre au Japon, alors j’ai pris ma décision. Je vais amener le Japon ici. Maki-chan, si ton rêve est de créer une marque de vêtements, le mien est de diriger un établissement traditionnel. Proposer des séjours pour leur faire découvrir notre culture et nos traditions.
Honnêtement, ça pouvait marcher. De plus en plus de gens étaient attirés par les coutumes d’ailleurs, en recherche d’exotisme sans avoir à trop dépenser.
− Mais ce projet demande de l’argent. Il va falloir que je travaille dur. Alors si je pouvais me trouver une bonne place d’entrée de jeu, dans un bel établissement, et gagner en expérience, ce serait bien. J’ai passé des semaines à téléphoner, envoyer des lettres de motivations pour obtenir ce stage qui se déroulera en juin et juillet. Ne t’en fais, je serai hébergé sur place, pas besoin de me loger. En revanche, en août, je serai en vacances. Avec ton accord, j’avais bien envie de rester là.
Makishima savait qu’il devrait en parler à son frère, mais il ne doutait pas de son approbation. Il ne le disait pas à voix haute, car il n’était pas encore capable d’étaler ses sentiments comme on tartine du beurre sur du pain, mais il était plus qu’heureux de cette nouvelle. Il hocha la tête pour répondre à Jinpachi qu’il était bien évidemment d’accord, puis il lui tendit un tout petit paquet. A l’intérieur se trouvait un bon d’achat d’une boutique de vêtements qu’aimait fréquenter Tôdô et qu’il avait acheté par internet.
− Je suis désolé, je n’avais pas d’idée.
− Mais tu m’as déjà offert mon cadeau, fit remarquer Tôdô en lui montrant l’anneau qu’il était si fier de porter.
− Je n’étais pas sûr de te l’offrir, alors j’avais prévu autre chose.
− Ca aurait été dommage de la laisser enfermée. Elle est tellement mieux sur moi. Mais quelque chose me tracasse. Tu m’as dis que, jusqu’à hier encore, tu t’attendais à rompre à tout moment. Alors pourquoi l’avoir acheté si tu n’avais pas réellement l’intention de te lier à moi ?
− Parce que même si je ne le dis pas, même si je ne le montre pas, même si je te charrie souvent, je suis vraiment amoureux de toi.
Le cœur de Tôdô s’accéléra. Makishima venait de sortir ça d’une façon si naturelle qu’il ne était difficile de douter de sa sincérité. Il était gêné, réalisant combien c’était embarrassant d’entendre dire qu’on vous aime. Il devrait s’y habituer. Le vert semblait déterminé à faire des efforts pour lui faire plaisir. De son côté, peut-être qu’il devrait d’abstenir de le répéter aussi souvent.
− Et puis, poursuivit Makishima plus bas comme s’il avait honte d’avouer quelque chose, lorsque tu m’as dit que tu pourrais venir et qu’on allait passer noël ensemble juste tous les deux… J’étais tellement euphorique que je l’ai acheté sans trop réfléchir.
Il détourna la tête, bien trop gêné pour regarder Tôdô qui souriait tendrement. Il se pencha pour s’appuyer contre son petit-ami et déposer sa tête sur son épaule. Il n’y avait plus qu’eux, terrés dans cet appartement chaleureux, entourés d’un décor blanc le matin de noël, et le sapin qui les regardait, témoin muet de leur amour.
Le soir même, tandis que Tôdô sortait de la cuisine avec sa tisane sucrée au miel d’apiculteur, il manqua de renverser sa tasse. Au pied de l’arbre était allongé Makishima dans une posture aguicheuse, simplement vêtu d’une lingerie tout à fait au goût du brun. Ses hormones se réveillèrent à cette simple vue, et ça ne s’arrangea pas lorsque Makishima dit d’une voix suave.
− Alors, on les pioche ces fantasmes ?
La libido de Jinpachi monta en flèche, et le reste suivit tout aussi instantanément. Quand il s’agissait de grimper, Makishima était définitivement un bon stimulant.
FIN
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4 bains magiques pour se préparer à la Nouvelle année
Zhannabelle partage un secret ancien du rajeunissement
Il reste très peu de temps avant la Nouvelle année, il est donc très important de commencer à s’y préparer dès maintenant. Zhannabelle recommande d’effectuer plusieurs fois une pratique agréable et efficace. Cette pratique vous aidera à être d’une très bonne humeur pendant les fêtes d’hiver. Après avoir pris de tels bains, vous vous sentirez attirante, retrouverez de l’harmonie intérieure, vous connecterez à une énergie positive et découvrirez de nouvelles forces en vous qui vous aideront à réussir. Lisez l’article jusqu’à la fin, la préceptrice vous parlera en détail des bains magiques et des vrais élixirs de jeunesse.
La recette de la jeunesse de Zhannabelle
Chacune de nous entend depuis l’enfance beaucoup d’histoires sur de belles reines éternellement jeunes. On créait même des légendes sur leurs traditions de soin du corps. Et ce sont leurs bains guérissant à la fois le corps et l’âme qui suscitaient un intérêt particulier. Le secret de ces bains n’a jamais été révélé à personne, mais Zhannabelle, quand elle était encore très jeune, était impatiente de le connaître. Un jour, sa grand-mère décida de lui parler de ses recettes de guérison afin de transmettre cette sagesse à sa petite-fille. Elle parla donc à notre future préceptrice de formules magiques, d’herbes et d’huiles parfumées.
Beaucoup de temps s’écoula depuis, mais Zhannabelle n’a pas oublié le secret de la préparation des bains et aujourd’hui elle est heureuse de le partager avec vous. Êtes-vous prêtes à apprendre ce que c’est, le merveilleux rituel du « Bain de guérison » ?
Cette pratique de rajeunissement ne dure que quatre jours. Chaque jour, vous devez prendre un bain spécial. Ils sont tous uniques et affectent différents aspects de votre vie.
• Les effets du premier bain sont bénéfiques pour le renforcement de votre immunité naturelle. A part cela, ce premier bain peut même vous guérir de certaines maladies. Il vous aidera à restaurer la vitalité et devenir plus active. Il vous donnera de l’énergie pour toute la journée.
Pour faire ce bain, vous aurez besoin d’une petite tasse de sel. Vous pouvez utiliser du sel de mer ou du sel de cuisine. Mais si vous avez un sel magique noir spécial, il donnera encore plus de résultats. Prenez un bol, ajoutez-y une huile spéciale. Dans ce cas, vous aurez besoin d’huile d’orange. C’est elle qui éveillera votre énergie intérieure, vous donnera des forces et vous mettra dans une bonne humeur. Ajoutez 5 gouttes de cette huile magique dans le sel. Une fois que le remède magique est prêt, chargez-le : mettez les mains au-dessus du bol, fermez les yeux et commencez à vous visualiser vous-même être en bonne santé, belle, heureuse, souriante. Puis dites trois fois les paroles suivantes : « Je suis en bonne santé ! », après quoi dissolvez le sel dans l’eau.
• Le bain suivant qu’il faut prendre le deuxième jour de la pratique est consacré à l’amour et à l’harmonie dans les relations.
Pour faire ce bain, vous aurez également besoin du sel de votre choix, mais au lieu de l’huile d’orange, ajoutez celle d’ylang-ylang. Avant de prendre le bain, il faut dire à nouveau trois fois au-dessus du bol avec le sel les paroles suivantes : « On m’aime et j’aime ». Et à ce moment-là, laissez-vous rêver d’une relation amoureuse, d’actions incroyables que les hommes seront capables de faire pour vous. Après cela, dissolvez ce mélange magique dans l’eau.
• Le troisième bain attirera la richesse et le succès.
Pour faire ce bain, vous aurez besoin d’huile de bergamote. En ajoutant 5 gouttes de cette huile dans le sel et puis en dissolvant ce mélange dans l’eau, vous sentirez immédiatement l’odeur du succès. Mais pour faire ce bain correctement, il faut également des paroles magiques. Dites trois fois : « Je suis riche et prospère ». Puis en prenant le bain, n’oubliez pas de visualiser ce que vous voulez. Par exemple, si vous rêvez d’une augmentation, imaginez comment vous vous tiendrez devant vos supérieurs et vos collègues tandis que l’on vous nomme solennellement à un poste de direction.
• Et le dernier bain qu’il faut prendre le quatrième jour de la pratique est celui qui favorisera le développement de vos talents et vous aidera dans la recherche de votre véritable vocation.
Pour ce bain, il est recommandé d’utiliser de l’huile de rose. Il dégage un parfum féminin subtil et à peine perceptible qui favorise le développement de vos capacités naturelles et votre épanouissement personnel. Avant de prendre le quatrième bain, dites au-dessus du bol : « Je suis talentueuse, je suis créative. »
Vous avez également la possibilité d’obtenir votre parfum unique qui vous mettra en valeur et soulignera votre individualité. Adressez-vous à Zhannabelle et elle choisira une composition qui vous convient le plus.
En vous mettant dans l’eau, imaginez à chaque fois que vous êtes une vraie reine, n’oubliez pas de mettre la musique de la transformation et sentez comment ces vagues magiques de sons vous emmènent dans un monde particulier de santé et de prospérité, d’amour et de richesse. Sentez chaque cellule de votre corps se remplir de cette énergie.
Prenez les bains pendant 10 minutes à une température confortable. Il ne faut surtout pas utiliser de l’eau trop chaude ou trop froide ! Vous ne devez pas ressentir de fatigue intense après avoir fait la pratique.
La pratique du rajeunissement en prenant sa douche
Certaines d’entre vous peuvent demander : « Et que faire si je n’ai pas de baignoire ? ». Ne vous inquiétez pas, cette pratique peut être effectuée aussi en prenant une douche. Zhannabelle recommande d’utiliser du sel magique comme gommage de guérison. Mélangez-le bien avec de l’huile, puis étalez le mélange sur le corps avec des mouvements très doux. Puis laissez-le pour 5 minutes pour que le sel retire de chaque cellule de votre corps tout négatif du passé, de mauvaises énergies et influences de l’extérieur. Ainsi l’huile essentielle sera absorbée dans la peau et lui donnera une odeur agréable. Après avoir fait ça, prenez votre douche.
Lors des séminaires, Zhannabelle vous révélera les secrets particuliers de la préparation de gommages et de bains spéciaux pour femmes. Elle partagera avec vous les connaissances anciennes sacrées sur la façon d’utiliser correctement le pouvoir des parfums, sur les points sur lesquels il faut en appliquer afin d’influencer une telle ou telle sphère de votre vie.
Olivia, Portland
« Je suis venue vers Zhannabelle pour la première fois quand mon copain m’a quitté. Pendant longtemps, je n’ai pas pu trouver quelqu’un dont les intentions seraient sérieuses, quelqu’un avec qui je pourrais retrouver le bonheur. Je voulais déjà faire une grosse croix sur ma vie amoureuse, mais Zhannabelle m’a dit qu’il me manquait en fait juste une petite chose pour pouvoir tout changer.
La préceptrice a alors choisi pour moi un parfum magique spécial, qu’elle avait créé à partir d’huiles magiques provenant de différents pays et lieux de pouvoir. Zhannabelle m’a averti que de tels parfums devaient être utilisés avec précaution. Une goutte seulement de l’élixir peut éveiller toute l’énergie intérieure d’une personne. La préceptrice a également montré des points magiques sur mon corps sur lesquels il fallait appliquer le parfum magique afin d’augmenter son effet sur moi ainsi que sur mon entourage.
2 jours plus tard, il y a eu un changement. Je travaille au bureau de poste, et ce jour-là on a eu un contrôle assuré par six hommes. La situation était tendue, mes collègues et moi se sont mis à ranger rapidement le bureau. L’un des contrôleurs s’est arrêté à la porte et m’a fixé du regard. Puis il est passé devant moi et s’est arrêté. J’avoue que j’ai eu une peur bleue à ce moment-là. Quelques secondes plus tard, il a regardé attentivement autour de lui, puis s’est brusquement tourné vers moi et demandé quel parfum je portais. « Et bien voilà maintenant il va commencer à me jurer que j’utilise du parfum au boulot. Et pour ma manicure encore ! » pensai-je. Mais ma peur s’est immédiatement dissipée dès que le contrôleur, me regardant droit dans les yeux, a dit que le parfum était tout simplement incroyable.
Tout s’est très bien passé, on nous a même promis de nous récompenser pour nos bonnes performances. Le soir même, le contrôleur m’a proposé de m’accompagner chez moi, et puis m’a invitée à un rendez-vous. Il a avoué qu’il m’admirait et qu’il aimerait passer plus de temps avec moi afin de me connaître. Après le premier rendez-vous, notre relation s’est développée très rapidement. Nous avions l’impression que nous nous connaissions depuis longtemps et que nous étions de vrais amis. Il y a même eu un moment où il m’a offert une bague en argent dont j’ai longtemps rêvé, mais dont j’ai hésité à parler. Je rêve de l’épouser, et d’ailleurs l’autre jour une amie m’a dit qu’il me préparait une demande en mariage inoubliable. Enfin, je suis devenue une femme heureuse !
Je suis reconnaissante à Zhannabelle de m’avoir donné à temps ce parfum magique qui m’a aidé à attirer le véritable amour dans ma vie. Maintenant, je recommande à tout le monde de suivre mon exemple »
Il y a un parfum magique absolument pour n’importe quel but dans la vie. Zhannabelle vous attend à ses formations pour partager sa sagesse avec vous, vous aider à mettre de l’ordre dans votre vie et à retrouver le bonheur que vous méritez.
N’oubliez pas à prendre les bains miraculeux. Prenez-les avec beaucoup de plaisir et très bientôt vous ressentirez leurs effets magiques positifs.
Chères amies, vous avez acquis de nouvelles connaissances, et c’est à vous maintenant répandre la bonne parole autour de vous. Partagez cet article, invitez des gens à faire partie du Champ de l’amour, venez ensemble à nos retraites et séminaires !
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Comprendre l'effondrement qui vient. Le côté lumineux du désespoir
Dans notre société, on a tendance à éviter les émotions dites « négatives » comme la colère ou la tristesse, au profit des émotions « positives ». Mais à quel coût ? C'est un choc. Prendre conscience qu'il est trop tard pour limiter le réchauffement climatique « à moins de 2°C » et que les conséquences seront (et sont déjà) catastrophiques... Constater le déclin massif des populations d'animaux... Ou encore découvrir des molécules toxiques dans les tissus des bébés... Tout cela provoque une grande détresse psychique : sentiment d'impuissance, peur, colère, tristesse ou culpabilité, toutes ces émotions peuvent nous envahir et nous submerger, régulièrement, entre les périodes de déni de la vie quotidienne. RÉPRIMER LES SENTIMENTS « NÉGATIFS » Le premier réflexe est de réprimer ces affects. Certes il y a les us et coutumes de notre société. Il est de bon ton de les garder dans la sphère privée et de ne surtout pas « charger » les autres avec sa propre peur, colère ou tristesse. Ce serait mal vu, preuve d'irrationalité, de faiblesse (c'est bien connu, les vrais hommes ne pleurent pas), ou pire, de passivité (passez à autre chose bon sang !). Et c'est sans compter sur le fait que ces catastrophes nous affectent réellement, profondément, et qu'il est plus facile de les mettre sous le tapis, faute de mieux, et de trouver un moyen de consolation, parmi ceux que nous offre la société de consommation... Il est aussi intéressant de constater que les scientifiques sont aussi concernés. Celles et ceux qui étudient le changement climatique ou la destruction de la biodiversité sont sévèrement touchés par cette détresse, mais ils s'interdisent de le montrer en public par réserve et par souci d'objectivité, pour produire à tout prix un discours dépassionné (1). Il est clair que pour un scientifique, faire état de ses émotions affecterait son jugement, et donc sa rationalité. Résultat ? Des colloques où se mélangent cynisme, dépressions et humour noir...(2) DES ÉMOTIONS QUI ONT POURTANT DU SENS Heureusement, certains scientifiques ne s'interdisent pas de faire état des émotions... des autres. Par exemple, une étude réalisée par la psychologue Susanne Moser sur les communautés côtières de Californie touchées par le changement climatique montre que les facteurs qui comptent le plus dans la fabrication d'une vision d'avenir souhaitable sont l'attachement au lieu de vie et les réactions émotionnelles liées au changement climatique, bien loin devant les solutions techniques. Un participant à l'étude témoignait : « Eh bien, c'est tellement déprimant. Et je pense que l'apathie des humains est tellement déprimante. Je peux difficilement m'y faire. ... Je vois la décadence de la civilisation, et ça me tue. ... Je vais vous paraître horrible. La terre est un organisme auto-régulé. Elle nous supprimera, et tout ira mieux. Pour les humains, d'accord - c'est peut-être ce que nous nous sommes infligés. Mais ce sont les animaux... Voir des images d'ours polaires accrochés à de petits morceaux de glace - ... ça me fait pleurer » (3). Pour l'écopsychologue Joanna Macy, « en tant que société, nous sommes coincés entre le sentiment d'une apocalypse imminente et la peur de la reconnaître. Et c'est à cet endroit précis que nos réponses sont bloquées et confuses » (4). Et si nous osions le reconnaître ? Et s'il nous fallait plonger la tête la première dans ces émotions pour retrouver du sens dans nos vies? LA PERTE ET LE DEUIL L'idée d'un deuil à traverser est particulièrement fertile. Le deuil est une réponse naturelle à la perte d'un être cher, un lieu, un souvenir, une icône, un avenir, un mode de vie. Accepter de passer par toutes les phases jusqu'à l'acceptation ; comprendre que chacun est pris dans un processus dynamique et complexe ; laisser ce processus naturel de trans-formation et de cicatrisation se faire lentement mais sûrement... Les spécialistes du deuil le savent bien, il faut minimum deux ans, c'est très dur, mais c'est la seule manière d'aller de l'avant ! (5) Pour avancer sur ce chemin, le psychothérapeute et auteur étasunien Francis Weller nous offre une formidable grille de lecture, ainsi que des rituels pour apprivoiser ces ombres (6). Pour lui, il est indispensable d'effectuer un travail de « pleurs » (grief), de plonger dans le désespoir, de se laisser aller au chagrin de la perte des êtres et des choses qui nous sont chères : ceux et celles que l'on aime, certaines parties du monde, ce que nous désirons et que nous n'aurons jamais, etc.. Mieux, il faut rendre ce chemin sacré comme de nombreuses cultures l'ont fait de-puis des milliers d'années. Comment de tels sentiments pourraient nous in-citer à agir, ou rendre la vie plus positive ? Tout cela est totalement contre-intuitif ! Comme le dit Joanna Macy, « un coeur qui s'ouvre peut contenir tout l'univers ». Aussi étonnant que cela puisse paraître, le partage du chagrin, du désespoir et des autres sentiments « négatifs » permet d'accéder à la joie, élément indispensable à l'action positive. La proposition est de ne surtout pas chercher à s'en défaire en les réprimant (c'est impossible et contre-productif), mais plutôt essayer de les reconnaître et de les partager. Tout cela vous semble à côté de la plaque ? Trop ésotérique ? Trop « spirituel » ? Le constat est identique chez certains scientifiques, comme les chercheurs australiens en science de l'environnement Jon Barnett, Petra Tschakert, Lesley Head et W. Neil Adger, qui remarquent dans un article publié dans la revue Nature Climate Change que la notion de perte (loss) n'est pas encore assez comprise et théorisée, et qu'elle est pourtant au coeur des questions climatiques (7). Selon eux, il y a urgence à traiter la question de la perte des lieux, de paysages, de cultures, de santé physique ou psychique, de proches, d'objets qui nous sont chers, de rêves, de liberté, etc. Tout ce dont les catastrophes climatiques nous priveront et privent déjà de nombreuses personnes à travers le monde. Finalement, la perte questionne la notion de valeur. Qu'est-ce qui compte vraiment pour nous ? À quoi tenons-nous ? C'est-à-dire qu'est-ce qui donne du sens à nos vies ? C'est un recoin sacré de notre humanité... auquel on accède par des chemins souvent sombres. Mais est-ce si « négatif » que cela ?
Pablo Servigne & Raphaël Stevens Publié dans Kairos n°33 ______________________________ (1) L. Head & T. Harada, « Keeping the Heart a Long Way from the Brais: The Emotional Labour of Climate Scientists », Emotion, Space and Society, 2017, pp. 3441. (2) Clive Hamilton, Requiem pour l'espèce humaine Faire face à la réalité du changement climatique, Presses universitaires de Sciences Po, 2013. (3) « Navigating the political and emotional terrain of adaptation: Community engagement when climate change cotres home » In Moses, S.C. and M. T. Boykoff, Successful Adaptation to Climate Change: Linking Science and Policy in a Rapidly Changing World, Routledge, 2013, pp. 289-305. (4) J. Macy, « Working through Environrnental Despair », in T. Roszak, M. E. Gomes, and A. D. Kanner (dir), Restoring the Earth, Healing the Mind, Counterpoints, 1995, p. 242. (5) C. Fauré, Vivre le deuil au jour le jour, Albin Michel, 2012. (6) F. Welter, The wild edge of sorrow, North Atlantic Books, 2015. (7) J. Barnett, J. P. et aL, « A Science of Loss », Nature Climate Change, n°6, 2016, pp. 976-78.
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Et si nous civilisation s'effondrait ? Un étrange pressentiment de catastrophe
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Rituel pour changer de travail - Rituel naturel pour trouver du travail.
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Rituel pour changer de travail – Rituel naturel pour trouver du travail. ROI BABA VIGAN TROM, L’être humain a organisé sa vie autour de l’argent, et il obtient ce dernier par le travail.. Il s’agit de quelque chose qui remonte à la Bible elle-même, puisque Dieu a maudit l’homme, lors de sa création, avec la sentence suivante “tu en tireras ton pain à la sueur de ton front” qui est recueilli dans…
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Eldarya épisode 23
Originellement publié ici le 17 janvier 2019.
Bien le bonjour la compagnie, c’est parti pour un nouvel avis !
Contrairement à l’épisode précédent, celui-ci a réussi un exploit : celui d’attirer mon attention et de susciter de l’intérêt chez moi ! Mais qu’on ne s’emballe pas trop vite, ça n’est arrivé qu’à la fin. Entretemps il m’a fallu supporter la bêtise monumentale du personnage principal et le vide abyssal qui constitue sa relation avec son crush. J’ai dépensé 2560 maanas en déplacements. Ce qui en soit est plutôt correct, mais vous me voyez venir, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine… LA TENUE. J’en reparlerai, vous en faites pas. Allez, installez-vous confortablement, prenez une boisson chaude (ou une boisson fraîche si vous vivez dans l’hémisphère sud), détendez-vous, on y va.
J’ai lu le résumé mais je vous avoue que j’ai pas trop de commentaire à faire dessus, pour une fois x) A part peut-être le « tu as pu retrouver un ami précieux » machin, genre… Qui ? De qui on parle ? Va falloir que vous vous mettiez en tête qu’il peut s’écouler plusieurs mois entre le moment où on joue un épisode puis le suivant, arrêtez de mettre des trucs cryptiques dans vos résumés, ça sert à rien. On revient sur Twylda qui pète légitimement un câble en voyant Marie-Jeanne. Est-ce que c’était le moment opportun de faire le discours anti-peine de mort ? Pas vraiment. Twylda n’est pas en état d’entendre raison, elle a besoin de repos ; ce genre de discours est important, mais y’a un moment pour tout. Also la réaction d’Erika quand Valkyon lui dit qu’elle peut pas comprendre ce que ressent Twylda ? C’est déplacé. En effet, sa famille est vivante, ce n’est pas la même chose. Mery est mort (et littéralement enterré), sa mère ne le reverra jamais, et si la souffrance d’Erika est réelle, non ce n’est pas la même situation et on peut pas vraiment comparer. Cela dit, elle aurait pu répondre qu’elle comprenait qu’on puisse réagir aussi violemment mais que c’est pas la solution ou j’sais pas, mais bon, elle a la personnalité et la jugeote d’un mollusque, alors j’essaie d’arrêter d’avoir des attentes vis-à-vis de ce personnage. On notera aussi qu’elle mettra plus d’énergie à essayer de sauver les fesses de Marie-Jeanne qu’elle n’en a mis à réagir à la mort de Mery :’) Et là on a les approximations médicales. Donc Twylda fait un arrêt cardiaque et on l’emmène à l’infirmerie où on lui fait un rituel de l’âme machin qui fonctionne que si l’âme est pas loin. Ok c’est de la magie, j’accepte, aucun souci. Cependant, j’espère que « si l’âme est pas loin » ça inclut donc la possibilité que la personne soit quand même déjà morte, parce que là le temps d’aller du kiosque jusqu’à l’infirmerie et le temps que Roeze commence le massage cardiaque, j’vous le dis c’est littéral Twylda est morte, hein. Au mieux sans rituel et s’ils ont speedé de ouf, elle a des séquelles irréversibles au cerveau par manque d’oxygène. Puis on a la première occurrence de l’intense activité neuronale d’Erika, quand Roeze dit : « J’espère qu’il n’est pas trop tard » et qu’elle comprend pas. J’veux dire, en prenant en compte le fait qu’elle sait pas encore pour le rituel, elle peut pas se dire que. Je sais pas. Y’a un arrêt cardiaque. Du coup le « trop tard. » C’est peut-être. Qu’on parle. DE LA MORT ???
Je joue depuis même pas deux minutes et elle me met déjà en PLS
Après j’ai bien aimé le dialogue avec Valkyon. Il dit qu’il n’hésiterait pas à tuer le meurtrier de son frère, mais il reconnaît en sous-texte que ce n’est pas ce qu’il devrait faire. Ce qu’il dit à Erika n’est pas logique, mais c’est humain. Ensuite y’a la réunion officielle dans la salle du cristal, puis la réunion tupperware dans le couloir, durant laquelle Ez se confie : il ne sait pas comment affronter tout ce qui vient de se passer et songe à « aller voir quelqu’un » car il n’a pas envie d’être seul pour gérer ses émotions, pour une fois. C’est alors que, tout naturellement, Erika se demande : « Comment ça, voir quelqu’un ? » Bon dieu mais Erika, dans nos contrées c’est connu que « aller voir quelqu’un » dans ce type de contexte c’est ALLER VOIR UN-E PSY, par pitié fais fonctionner tes connexions synaptiques ou je te les fais bouffer >_> Et puis on se fait des câlins parce que le Pouvoir de L’Amitié™ cey bô. En vrai ça me met méga mal à l’aise ce genre de scènes, déjà on est encore une pauvre bleue mais on est copains comme cochons avec toute la garde étincelante, puis bon entre nous je peux piffrer aucun-e d’entre elleux à part Jamon, Valkyon et Ewe, Ewe je m’en fous un peu et Valkyon c’est l’agresseur d’Erika à l’épisode 13 alors j’ai un peu de mal. Seul Jamon sauve la partie. Alors ensuite on a la scène qui diffère selon le CDC. Moi je suis donc avec Leiftan, mais j’ai joué en même temps qu’une amie qui, elle, a Nevra, et je voudrais revenir un peu sur cette version, parce que y’a des trucs qui vont pas : - Le fait qu’Erika déclare avoir peur de la différence de puissance entre elle et Nevra/Karenn (rappel qu’avoir peur de la force de son mec c’est généralement mauvais signe ???) - Karenn qui s’insurge que Nevra l’ait frappée alors qu’elle a ATTAQUÉ et MORDU Erika ??? J’veux dire un des réflexes quand on s’attaque à un être aimé ça peut être de foutre un pain c’est logique, Erika était en danger et fallait que Nevra réagisse - Erika qui prend la défense de Karenn en mode « elle est en état de choc » euh bah logiquement toi aussi ??? Jsp vous savez comment ça fonctionne un être humain ? Des fois j’ai de sérieux doutes - Erika qui laisse sciemment Karenn la frapper pour la laisser se défouler c’est carrément malsain ??? - Surtout que généralement ça suffit pas à calmer une personne dans l’état où est Karenn - Nevra qui se retrouve à s’excuser de passer du temps avec sa meuf parce que sa petite sœur est une gamine capricieuse qui fait une crise de jalousie ??? Et qui en plus propose à Karenn de venir le rejoindre si ça va pas sachant qu’il sera dans la chambre d’Erika avec elle ??? - La ref à Twilight en mode « tu accepterais de prendre le risque de me tuer pour me transformer en vampire ? » car c’est tellement sain n’est-ce pas Conclusion : finalement je suis contente que dans ma scène y’ait juste Amaya qui vient gerber sur les draps (même avec le bonus en scénarium des draps dans l’armoire pour nous forcer à aller voir Purriry). En ce qui nous concerne avec Leiftan, on a Erika qui fait sa petite balade nocturne, qui suit un familier qui fait cui-cui, qui tombe nez-à-nez avec la forme de daemon qu’elle a déjà croisée, qui la menace, pour qu’ensuite y’ait Leiftan qui pop d’un coup en lui demandant oklm si elle lui ferait du mal… Et y’a rien qui fait tilt dans sa tête.
Pardon mais comment elle a fait pour survivre jusqu’ici ?
Ce qui nous amène à notre rencontre avec Purriry. Je pige pas le raisonnement. Pour les deux dernières tenues, y’avait plusieurs solutions : pour la tenue de l’épisode 17, soit on raquait, soit on passait à côté, bon ok. Pour la tenue phénix, soit on était sympa et on l’avait gratos, soit on raquait, si j’ai bien compris. Ok là aussi, à chaque fois ça dépend de nos choix dans l’histoire et c’est logique. Du coup là pourquoi on a pas le choix de raquer ou pas ?? D’autant plus que par exemple, pour le 17 ça influait sur l’obtention de l’illu. Alors je dis pas, hein, je suis contente que l’illu soit facile à avoir dans cet épisode et que ça dépende seulement des deux dialogues à la fin, mais du coup je trouve pas ça cohérent. Ça m’aurait pas choquée que ça rentre en compte dans l’obtention comme dans le 17, vu que la tenue est dessus (enfin c’est vite dit pour le 17 lol…). Parce que je vous avoue que me faire arracher 800 maanas comme ça sans prévenir, juste histoire de nous chiper des maanas pour nous chiper des maanas, ça me fout légèrement les boules. Je suis pas sûre que je les aurais déboursés si j’avais eu le choix, tant pis pour les illus, je cours plus après de toute façon. Cela dit, j’adore la tenue, mis à part cette affreuse ceinture qui n’apporte absolument rien au look.
Nous sommes donc le lendemain de notre retour à Eel, on est bien d’accord ? Ok. Erika décide d’aller s’entraîner parce que ça fait longtemps. La baston contre Marie-Jeanne ne doit pas compter. En chemin nous croisons Karuto, qui nous informe que Twylda est sa nouvelle recrue, et qu’elle est présentement en train de s’occuper de la cantine (car hihi ça va l’occuper hihi pourquoi elle prendrait soin d’elle quand elle peut prendre soin des autres à la place hihi). En lisant le « Quoi ?! » outré d’Erika, je me suis dit : chouette ! Elle va enguirlander Karuto, parce que quel crétin aurait l’idée stupide de faire travailler en cuisine une personne qui, pas plus tard qu’il y a quelques heures, a fait un infarc— « MDR TU LAISSES QUELQU’UN D’AUTRE S’OCCUPER DE TA CUISINE EN VOILA UNE PREMIÈRE LOL » Ah bon ok osef alors. Après l’entraînement vient la réunion, où nous apprenons que MJ ne sera pas exécutée, car il est possible qu’elle puisse être sevrée de son surplus de maana (azy donnes-en-nous au pire). J’imagine que SPOILERZ la prochaine étape ça va être de trouver le mentor qui lui a appris à faire ça ? Eh d’ailleurs on parie que la personne qui a appris à MJ à s’injecter du maana c’est la même personne qui a appris à Naytili à corrompre des bouts de cristal ? Par contre je pige pas, Ewe nous dit que MJ a appris à purifier le sang de faëry blabla, et juste après pour rassurer Erika, elle lui dit « non tkt tu finiras pas pareil nous on purifie le sang de faëry avant de l’injecter et puis il aurait fallu que t’en aies beaucoup » mais du coup à quoi ça sert de préciser qu’iels purifient le sang vu que c’est précisément ce qu’a appris à faire MJ ? Serait-ce… Une incohérence ? J’aime bien aussi comment l’argument de Miiko contre l’exécution c’est que « faut qu’elle purge la peine qu’elle mérite et la tuer ça lui faciliterait la tâche. » Alors ok mais chez moi l’argument principal contre la peine de mort c’est que le meurtre c’est pas bien et que punir quelqu’un en le tuant parce qu’il a tué ça n’a pas de sens, mais bon on peut discuter hein ChAcUn SeS oPiNiOnS… Je précise au cas où car on sait jamais, s’il vous venait l’idée saugrenue de vouloir venir m’exposer des « arguments » pro-peine de mort, perdez pas votre temps j’vous écouterai pas et je vous bloquerai à vue lol Après on parle des pouvoirs d’Erika, et elle comprend pas pourquoi elle est d’un coup le centre de l’attention. Le fait qu’elle soit l’élue de l’Oracle aurait pu suffire à justifier ça, mais non Miiko ramène sa sale fraise en nous disant « je te fais confiaaaance tu devrais le savoiiiiir puis comme ça je me rachèèèèèète de toutes les merdes* qui te tombent dessus à cause de moiiiiii » *J’ai le droit Nevra il a dit le mot dans l’épisode Franchement cherchez pas, Miiko c’est l’un des plus mauvais personnages du jeu et vous pouvez difficilement rattraper ça, tout ce que vous arrivez à faire c’est la rendre encore plus insupportable. Ensuite on cherche Hua pour faire nos adieux, et c’est drôle parce quand on croise Kero, il nous dit avoir été blessé à la main durant un entraînement, et Erika lui dit, « ah, vous n’y êtes pas allés de main morte »
Vous quand vous jugez mon humour alors qu’il est incroyable.
On croise aussi Chrome qui pique une crise, je le déteste, il me hérisse le poil, pourquoi vous le faites aussi imbuvable ??? A moins que ce soit le but et dans ce cas c’est dans le mille. Et ensuite Erika réalise qu’elle devrait peut-être voir Ykhar avant qu’elle parte parce qu’elle la reverra pas « avant plusieurs mois… » Alors mdr ok mais dans la réunion Miiko a littéralement dit « le voyage d’Ykhar ne devrait prendre qu’un mois. » Vous vous relisez avant de publier ou c’est le yolo complet ? Hua s’en va, et comme convenu, impossible de partir avec elle, parce que maintenant qu’on a un mec et qu’on a miraculeusement été acceptée par toute la garde d’un coup de baguette magique, notre vie ne tourne plus qu’autour du mec en question et on veut plus partir. Lol. C’est mignon aussi le petit mot de Hua pour « cette belle infirmière, » mais quitte à intégrer un personnage féminin bi ou lesbienne, ce serait bien de pas le faire en la faisant draguer tout ce qui bouge, merci. Entre Miiko, Erika, et maintenant Eweleïn lol
Nous croisons soudain le familier de Miiko. Franchement, il la mérite pas, il est beaucoup trop magnifique pour ça. La beauté nous remet un message de la part de sa faëry, qui nous somme de la rejoindre en secret au fin fond de notre forêt favorite. Une fois là-bas, Miiko nous reparle de ses soupçons de taupe au QG. Quant au Cristal, Erika déclare qu’ils sont quasiment sûrs que c’est à cause d’un daemon, sauf que les deux seules fois où ça a été évoqué, Miiko a été interrompue comme si c’était le nom de Voldemort qu’elle allait dire, et Hua s’est foutue de nous, alors j’aimerais bien savoir à quel moment la garde a convenu que c’était un daemon qui avait fait le coup lol. Enfin vous savez déjà quel mot je mets derrière cette interrogation. Miiko a tout de même un grain de bon sens : il y a un-e traître-sse au sein de la garde, et elle soupçonne même Leiftan en priorité. Il ne faut donc se fier à personne. Sauf à Erika. Le bon sens n’aura donc pas duré longtemps. Vous voyez, c’est pour ce genre de petites choses que je dis que Miiko est une affreuse cheffe : la seule personne à qui elle choisit d’accorder sa confiance est la personne la plus teubé de toute l’histoire d’Eldarya, qu’est-ce que vous voulez faire avec ça, honnêtement ? M’enfin Erika a le bon goût de se dire qu’elle non plus ne doit faire confiance à personne. Retenez bien cette information, ça va vite devenir important. Après, Erika se dit qu’entendre de la bouche de Miiko qu’il y avait un traître, c’était comme recevoir la vérité en plein visage. C’est pas comme si elles venaient d’en parler deux minutes plus tôt ou que, justement, Miiko lui avait déjà parlé de ça y’a quelques épisodes. Et qu’on venait de le rappeler. Nous avons ensuite la première perte de conscience d’Erika, où elle se retrouve dans une Memoria figée dans le temps, et où l’Oracle la fait assister à l’affrontement entre un daemon et un dragon. Je crois que c’est là que j’ai commencé à me réveiller un peu parce que le procédé m’a intéressée, mais visiblement j’étais pas encore assez réveillée parce qu’il a fallu que je re-visionne l’épisode pour réaliser qu’il y avait déjà un dragon à ce moment-là mdr. Erika se réveille, et les quatre frères Dalton l’emmènent à l’infirmerie, paniqués de l’avoir vue s’évanouir ainsi. C’est là que commence le début de la fin. Elle se retrouve donc entourée du personnel de l’infirmerie, plus les trois chefs de garde, plus Leiftan. Levez les yeux juste un petit peu vers le haut de la page, là, cette ligne à laquelle je vous ai recommandé de faire attention : « M’enfin Erika a le bon goût de se dire qu’elle non plus ne doit faire confiance à personne. » Ne faire confiance à personne. Ne faire confiance à personne. « EH VOUS SAVEZ QUOI L’ORACLE M’A ENVOYÉ UNE VISION Y’AVAIT UN DRAGON ET UN DAEMON QUI SE FIGHTAIENT À MEMORIA C’ÉTAIT GRAVE LA CLASSE »
Va jouer à la marelle au bord d’une falaise stp
Au moins elle est perplexe quant au fait d’appartenir à la race des dragons, en mode ce serait quand même VACHEMENT une coïncidence étonnante, dites. M’enfin entre nous, avec le « tu n’es pas comme lui, toi tu peux tout changer » de l’Oracle, la théorie d’Erika daemon tient encore la route. Et Valkyon est carrément au courant qu’il a du sang de dragon. Du coup Erika veut repartir à Memoria immédiatement pour enquêter sur sa vision, mais tout le monde lui tombe dessus pour lui imposer une semaine de repos parce que WOW, elle a eu une VISION et elle s’est ÉVANOUIE il lui faut AU MOINS ÇA. On notera que par contre, une femme très frêle, en sous-nutrition, instable mentalement, qui a enterré son fils quelques jours plus tôt et qui a fait une crise cardiaque après avoir vu la meurtrière de son enfant, elle, on la fout au taf dans les cuisines dans les heures qui suivent son réveil sans se poser plus de questions. D’accord. Le sens des priorités. Bien sûr la première chose à laquelle pense Erika, c’est de parler de tout ce qu’elle vient de vivre avec Leiftan. Bien sûr. Puis y’a la partie réglementaire de jambes en l’air, et honnêtement c’est de plus en plus malaisant. On dirait qu’à chaque fois leurs rapports sexuels tiennent du mystique : « il apprivoisait chaque parcelle de mon corps et de mon âme » ; « nos deux corps fusionnèrent » ; « extase libératrice/cris d’extase libérateurs » (« orgasme » c’est comme « ovaire, » c’est pas un gros mot, c’est un peu moche à dire mais juré c’est poli)… C’est toujours la même description, vous savez les rapports des fois ça se passe pas comme prévu, des fois c’est un peu nul, des fois on a des fous rires, des fois on tente des trucs et ça marche pas, etc. Si vous voulez mettre vos scènes de fesses, mettez vos scènes de fesses, mais faites en sorte qu’on ait envie de les lire ; si je clique dessus c’est pas pour lire à chaque fois « j’ôtai mon soutien-gorge, déshabillai CDC, il se fondit en moi, je gémis beaucoup, extase libératrice, FIN. » Puis bon, j’ai jamais caché que dans ce jeu, j’avais zéro intérêt pour la partie romance (en même temps j’ai plus d’intérêt pour grand-chose dans l’histoire lol), et je sais que ça peut être compliqué de conjuguer histoire d’amour et histoire d’aventure, m’enfin quand même, c’est quoi la relation d’Erika et de son mec, à part du sexe, des embrassades et de temps en temps une nuit à la belle étoile ? Que dalle, iels apprennent pas à se connaître, iels se parlent pas, iels discutent pas de leurs goûts, de leurs passions, iels se racontent rien, ou alors en ellipse et nous on a droit qu’aux scènes chaudes, en tout cas c’est comme ça avec Leiftan. C’est quoi l’intérêt dans un jeu de romance ? *Pendant que Nore dort, le daemon danse…* C’est… Très bof. Et c’est relou les changements de PoV. Nous apprenons cependant qu’Enthraa est du côté des vilains, et qu’Ykhar est victime de chantage, ce qui explique son comportement chelou depuis quelques épisodes. Nous apprenons aussi que les dragons sont capables de se repérer entre eux. Du coup vient la question que tout le monde se pose : pourquoi Valkyon n’a-t-il jamais détecté la présence de Lance ? J’veux dire, même s’il savait pas qu’il était un dragon, et même s’il sait pas que les dragons se repèrent facilement entre eux, il aurait dû détecter une aura similaire à la sienne, surtout au moment où Lance s’est littéralement retrouvé derrière lui à l’épisode 15 et où il l’a assommé. Sentez-vous le doux parfum du mot qui commence par inco- et qui finit par -hérence ? A bientôt dans l’épisode 24 où nous aurons droit à une explication toute pétée pour justifier cette erreur. Erika finit par se réveiller, et elle croit voir les ailes du daemon avant de se rendre compte qu’il s’agit de Leiftan. C’est quand même la deuxième fois en quelques jours qu’elle a ce genre d’hallu, on lui a dit de se méfier de Leiftan, mais y’a toujours rien qui fait tilt, parce que cette nouille n’a décidément aucun instinct de survie. Elle dira plus tard à Miiko qu’elle n’a rien vu de suspect. M.E.U.F.
On aide Kero à rassembler des signatures pour son projet, dont celle de Miiko, alors que le projet doit de toute façon probablement être validé par Miiko, parce que yolo. Je passe sur la soirée à la plage parce que j’ai trouvé ça ennuyeux à souhait, les blagues étaient pas drôles et on a rien appris de nouveau. C’est enfin l’heure du départ pour Memoria, et tout l’équipage est là… Dont à nouveau Nevra, Valkyon, Ez et Leiftan. Heureusement qu’on a dit à l’épisode 19 qu’il fallait pas que tous les chefs de garde partent en vadrouille ensemble pour la sécurité du QG, n’est-ce pas. Je remarque aussi que « Oluhua » est de la partie, or elle est censée être avec Hua et Ykhar, Erika la cite dans les femmes qui accompagnent Hua jusqu’au temple… Bref, on explore l’île, Erika continue de parler de ses visions à tout le monde parce que la bonne résolution de ne faire confiance à personne s’est décidément envolée environ deux minutes après avoir été prise. Lors de l’explo, Erika ne ressent rien, mais une fois la nuit venue, elle retourne dans la Memoria figée, et en arrivant à la falaise, quelque chose d’incroyable se produit. Si vous lisez mes avis, vous savez peut-être que l’un des seuls persos pour lequel je porte encore de l’intérêt, c’est Ashkore/Lance. Le fait qu’il soit un dragon joue sûrement. J’adore les dragons. Entre nous, les licornes c’est vachement surcoté (dsl Kero), les dragons c’est trop bien. Alors quand j’ai vu le dragon apparaître devant Erika, je suis définitivement sortie de ma torpeur. Je crois que c’est le plus beau truc que j’ai vu sur ce jeu depuis le Draflayel. Qui est aussi un dragon. Tout est lié. Par contre j’ai moins kiffé le coup de la révélation coupée en plein milieu, c’est vraiment un trope nul. Le beau dragon est attaqué par Leiftan, mais Erika est une gourde et ne reconnaît pas la voix de son mec. Il doit avoir le syndrome de Superman, mais que pour la voix. Alors ok c’est sûrement parce que dans la vraie dimension c’est le Leiftan classique qui parle, et là elle est dans un truc déformé, mais quand même, c’est la troisième fois que Leiftan est associé à cette forme de daemon, quand elle se réveille c’est lui qu’elle voit… Et là, enfin, une fois remise de cette épreuve, il se passe un truc encore plus incroyable… Erika se dit que la silhouette noire est peut-être Leiftan !!!!!!!!!!!!!
Ses capacités de déduction se révèlent-elles enfin ?!
Bon ça dure pas longtemps puisque tout de suite après elle cherche des excuses. Allez, Erika. Passe la phase de déni, tu te sentiras mieux après. Nan parce que bien sûr, les soupçons de Miiko lui reviennent pas en tête non plus, évidemment. La seule excuse que je peux à peu près lui passer, c’est le « je l’aimais. » Le reste, c’est franchement discutable. Elle stresse quand même à l’idée de lui parler, mais alors qu’elle allait le confronter, le dragon revient pour balancer une prophétie chelou à base d’épreuve à réussir, d’œil de dragon perdu et de porte fermée quand la lune décroît. Pourquoi faut toujours que les prophéties soient aussi cryptiques ?! « C’est pas grave, c’est toujours bien, une prophétie ! » A dit un jour une grande philosophe en jupette verte.
- « J’ai suis allée » -> je suis - « Il y a tout un tas de cause plausibles » -> causes - « Ça n’a rien à avoir » -> à voir - « Un lueur dans un fourré » -> une lueur - « Ne vous approchez pas où je me défendrai » -> ou - « Je me demandai comment elle avait pu accomplir une telle prouesse » Il manque un point à la fin de la phrase - « Il me demanda d'effectuer ces mêmes mouvements tout en restant continuellement en mouvement » -> la répétition alourdit - « Afin d'en obtenir que le bon maana » -> uniquement le bon maana, ou afin de n’en obtenir que le bon maana - « Je me suis frayée un chemin » -> frayé - « Et je passai une. nuit sans aucun songe » -> pas de point après une (c’est le point qui manque un peu plus haut lol) - « Lance était à l'heure, pour une fois et je lui fis le rapport […] » -> la virgule est à mettre après fois - « J’étais pleine d'énergie et j’étais prête à dépenser celle-ci à l'extérieur » -> nom d’une pipe en bois arrêtez de mettre celle-ci/celui-ci à tout bout de champ quand vous avez la possibilité de juste mettre la/le !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! - « Moi de grande influence ? » -> virgule après moi - « Qui s'avèraient » -> s’avéraient - « Allez plus que quelques pas » -> virgule après allez - « Ces voix qui m'avaient parlées » -> parlé - « Nevra m'arracha un baiser d'une fougue sans égale et m'abandonnai corps et âme à lui » -> il manque un je avant m’abandonnai Pour celleux qui doivent se dire « roh là là qu’elle est relou à même relever les erreurs de ponctuation... » (mentez pas je sais que vous existez), la ponctuation ça fait partie intégrante du texte, j’ai pas besoin de vous citer l’exemple de « on va manger les enfants, » vous savez que ça peut modifier le ton du texte, voire son sens. Je suis traductrice, la relecture fait partie du taf, et croyez-moi la ponctuation ça compte complètement dans la relecture. Abandonnez les jolies descriptions poétiques si c’est pour ne pas réussir à les intégrer dans le texte sans que ça semble sortir de nulle part, vraiment. C’est pas grave, c’est comme l’écriture de scénario, ça se travaille. Par pitié, revoyez votre écriture des scènes de sexe.
Je veux en savoir plus sur les dragons, et je suis intriguée par la race d’Erika et son épreuve. C’est déjà une avancée majeure. Le scénario a l’air de se rappeler qu’il faut avancer, ça faisait longtemps que c’était pas arrivé. Mais c’est à peu près tout. Y’a quelques mois, on blaguait (en tout cas sur MB) sur l’existence du/de la chargé-e de comm de Beemoov dont on entendait parler comme d’une légende mais qui ne se manifestait pas, ou alors pour dire n’importe quoi. Je commence à me demander s’il n’en va pas de même pour les bêta-readers dont vous aviez parlé après le fiasco de l’épisode 14. Les incohérences se multiplient, qu’elles soient insignifiantes ou impactant considérablement le scénario. Vous ne pourrez pas continuer à vous en tirer longtemps comme ça, du moins pas avec les gens un minimum critiques sur l’histoire. Vous cherchez à faire un truc sérieux, à développer un univers, mais vous n’en prenez pas soin. Clairement l’équipe scénario ne fait pas son travail de relecture, que ce soit sur le fond ou la forme – autant de coquilles sur un texte de cette longueur, en maison d’édition ça passerait jamais, je pense. Le personnage principal est assommant de bêtise. Sa relation avec son CDC est quasi-inexistante en dehors des scènes de sexe alors qu’on est dans un jeu de romance (si c’était défini comme un plan fesses j’aurais rien dit, mais c’est pas le cas), et la majorité des autres personnages sont affreusement plats. Alors ouais je me suis réveillée pour les dragons. Mais s’il faut à chaque fois que j’attende la fin d’un épisode pour que mon attention soit enfin captée, je suis pas rendue.
#mes avis#autant je suis capable de dire ce qui se passe dans la plupart des épisodes#autant du 19 au 24 ou 25 ça m'échappe complètement à chaque fois#par contre j'oublierai pas Twylda aux cuisines le lendemain de son attaque...#eldarya épisode 23#eldarya#eldarya the origins
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Témoignage, Expérience Avec Voyant MAITRE Marabout PAPA GBEMAVO +229 62 01 78 96Témoignage, Expérience Avec Voyant MAITRE Marabout PAPA GBEMAVO +229 62 01 78 96 Voyant PAPA GBEMAVO c'est un grand voyant Fils d'un Roi, Guérisseur traditionnel. Si vous voulez vous faire aimer ou si votre ami vous a quitté elle peut le ou la faire revenir dans 3 jours . Il , elle va courir derrière vous comme un chien derrière son maître . amour durable. chance au jeux, désenvoûtement , fidélité, impuissance sexuelle, maladie inconnue, même cas désespérés. Pas de fausses promesses , travail efficace et rapide. 100% de réussite garanti. Ne restez pas dans l'angoisse, pas de problème sans solution. Est réputé pour trouver une solution à tous vos problème qui vous empêchent de dormir, même les cas désespérés. Car cette dame Voyante a fait de ma vie, une vie comme je l'ai toujours souhaiter.N'hésitez pas à le contacter MAITRE PAPA GBEMAVO TEMOIGNAGE DE PHILIPE :FRANCETEMOIGNAGE DE PHILIPPE :FRANCE GRAND MAÎTRE MARABOUT PAPA GBEMAVO Bonjour maitre PAPA GBEMAVOJ'ai longtemps réfléchi à ce que je pouvais écrire pour votre bien que vous m'aviez faire. Vous m'avez tellement aidé que j'ai du mal à trouver les mots pour vous dire à quel point je suis reconnaissante... je profite pour vous souhaité que de bonnes choses et surtout longévité grace a vous que je suis très riche dans ma vie plus de souffrance ,tout ceci grace a vos conseils vraiment merci. TEMOIGNAGE DE EMELINE : FRANCE Bonjour Medium MAITRE PAPA GBEMAVOJe souffrais d'un cancer du sein, j'ai suivi beaucoup de traitements pour calmer cela. en 2 ans j 'ai perdu 30 kg et j étais devenue mince, très mince, mon mari à cause de la maladie m'a abandonné, à mon age il est difficile d 'espérer quoique ce soit dans cet état,puisque les docteurs disaient que je mes jours étaient comptés.Un jour j étais dans le parc en train respirer l'air pur, dans le parc que j avais vu un monsieur noir, qui avait l'habitude de de me voir assise à la même place, il s est rapproche de moi et m'a demander de quoi je souffrais, je lui ai expliqué tout en détails, il m a suggéré de rentrer en contact avec un marabout guérisseur, féticheur du nom de MAITRE PAPA GBEMAVO , on est rentrer en contact lui, et je lui ai tout expliqué, il m'a dit que ma maladie n’était pas naturel, qu'il allait faire des prières et rituel,il me faisait boire un breuvage à base de plantes. Apres cela, aujourd'hui je me sens mieux j'ai retrouvé ma forme ( je suis plus comme un flèche). j'ai fait les analyses le cancer a complètement disparu j'ai repris une vie relativement normal C'est pour cela je tenais à faire profiter des autres de mon témoignage, il est doué aussi d'autres maladie (impuissance sexuelle, Ejaculation précoce, infertilité, troubles oculaires, asthme) pour les problèmes de cœur (amour perdu,.....), envoûtement et dés-envoûtement s'ils y en ont qui ont des problèmes n hésiter pas à lui écrire il me répondait au +229 62 01 78 96 au passage après mon cancer je lui ai parler de mon problème de mon mari qui m a abandonne à qui je tenais encore, il m'a fait des prières à distance pour conjurer le mauvais sors et m' a juré que mon mari allait revenir dans les une semaine, mon mari repris contact avec moi (mais après 3 semaines environs) aujourd’hui nous sommes de nouveaux ensemble. TEMOIGNAGE DE ROSALINE je suis Mme ROSALINE de nationalité Française, étant à la recherche d,un marabout depuis plus de 3 mois, j'ai été beaucoup de fois dupée sur des site chez plusieurs marabout Mais chaque fois je me suis faire avoir par des faux marabout, et au finish je ne reçois rien comme satisfation ,Mais heureusement je suis tombé sur maitre MAITRE PAPA GBEMAVO vraiment c'est une Homme simple et aimable qui m'a aider. Des feticheurs j'en ai rencontrer dans ma vie mais pas comme le feticheur Grand Marabout MAITRE PAPA GBEMAVO voyant qui a su me redonner un sens a ma vie. , j'avais une vie très misérable et très soucieux , qui a totalement changé ma vie. Aujourd'hui j'ai un bon travail, mon fiancé qui m'avait quitté est revenu, mes enfants sont devenus très brillants a l'école et ce qui m'a plus motivé chez lui, il a fait une porte monnaie magique à mon mari, je vous assure que depuis ce temps, on ne s'est plus pleigné de l'argent, nous avons une vie très heureuse. je vous prie de prendre contact avec ce féticheur si vous voulez vraiment finir avec la pauvreté et tous sortes de problème. Voici ci dessous de quoi il est capable. Retour de l'être aimé/ Retour d'affection en trois jours/ Porte feuille magique/ -bague magique-/ Se rendre invisible / devenir star-/ gagner aux jeux de hasard-/parfum ou savon qui donne le montant voulue par jours/-BIC magique pour réussir a sont examen-/ -Avancement au bureau-/envoûtements -/ affaire, crise conjugale- /dés-envoûtement -/ protection contre les esprits maléfices/- protection contre les mauvais sorts /-chance au boulot évolution de poste au boulot / ,chance en amour / - chance partout / - la puissance sexuelle. abandon de l'alcool / .- prendre sont sperme après ou avant avoir enfanté pour se faire richesse./.miroir magique/ -amulette contre accident /poudre amaigrissement /devenir champion.Résultat très efficaces.Travail très rapide et double efficacité. voici son contact mail: [email protected] le et vous allez revenir témoigner, je vous le promet. Merci pour la très bonne compréhension et cordialement a vous TEMOIGNAGE DE LEE DE LONDRES Bonjour, Il y a de cela deux ans, j'avais une vie très misérable et très soucieux , après mes recherches sur le net je suis tombé sur un GRAND CHEF MARABOUT MAITRE PAPA GBEMAVO qui a totalement changé ma vie. Aujourd'hui j'ai un bon travail, mon fiancé qui m'avait quitté est revenu, mes enfants sont devenus très brillants a l'école et ce qui m'a plus motivé chez lui, il a fait une porte monnaie magique à mon mari, je vous assure que depuis ce temps, on ne s'est plus pleigné de l'argent, nous avons une vie très heureuse. je vous prie de prendre contact avec ce marabout si vous voulez vraiment finir avec la pauvreté et tous sortes de problème. Voici ci dessous de quoi il est capable. Retour de l'être aimé/ Retour d'affection en trois jours/ Porte feuille magique/ -bague magique-/ Se rendre invisible / devenir star-/ gagner aux jeux de hasard-/parfum ou savon qui donne le montant voulue par jours/-BIC magique pour réussir a sont examen-/ -Avancement au bureau-/envoûtements -/ affaire, crise conjugale- /dés-envoûtement -/ protection contre les esprits maléfices/- protection contre les mauvais sorts /-chance au boulot évolution de poste au boulot / ,chance en amour / - chance partout / - la puissance sexuelle. abandon de la cigarette et de l'alcool / .- prendre sont sperme après ou avant avoir enfanté pour se faire richesse./.miroir magique/ -amulette contre accident /poudre amaigrissement /devenir champion.Résultat très efficaces.Travail très rapide et double efficacité. voici son contact mail: [email protected], contactez le et vous allez revenir témoigner, je vous le promet. Merci pour la très bonne compréhension et cordialement a vous. TEMOIGNAGE DE DIANE : FRANCE Bonsoir a tousJe viens pour témoigner de la compétence d'une personne. certains pourront croire que je suis venu pour lui faire de la pub oui j'accepte puisqu'il le mérite vraiment d'autant plus qu'il a réussir a réaliser mon vœu le plus cher en moins d'un mois.il y a 2 ans de cela mon ami avait coupé tout contact avec moi parce qu'il était tombé amoureux d'une autre fille dans son lieu de travail. après une petite dispute sur ce sujet il a décider de rompre totalement avec moi. alors que je l'aimais encore profondément. je ne pouvais pas supporter cela. un jour je me baladais sur le net quand je suis tomber par mégarde sur une annonce parlant de retour de l’être aimé. sans vous mentir des le début je n'avais pas taillé d'importance a cela. mais j'avais quand même garder les contacts du monsieur. tandis que les jours passaient j'avais de plus en plus mal car les amies venaient souvent me dire qu'elles viennent de voire mon ex avec l'autre fille et qu'ils avaient l'air très amoureux. sans arrière pensé j'ai décidé de contacter le monsieur car comme le disait un proverbe " qui ne risque rien n'a rien" c'est comme cela il m'a demander nos informations pour une quelconque consultation sans doute je lui ai fournis tout ce dont il avait besoin. une semaine après l'usage du produit j'ai reçu un texto de mon ex.un truc du genre " allo bonjour c'était tout juste un petit bonjour comment vas tu?? bref quelque chose de ce genre. je n'en croyais pas mes yeux j'ai expliqué cela au monsieur qui m'a conseiller de ne pas lui répondre que c'est le premier signe. une semaine plutard cette fois si c'est un appel. je n'ai pas décrocher car le monsieur m'en avait défendu selon lui et ses divinités si je lui réponds tout est a reprendre a zéro. j'ai suivi ses conseils. mais la troisième semaine j'étais dans mon jardin entrain de faire la lecture comme d'habitude quand il est venu. j'ai automatiquement reconnu le son de sa voiture. il était seul j'ai fais comme si de rien n'était. il est entré je l'ai bien accueillir et comme d'habitude je suis venu pour te rendre visite. depuis ce temps il m’envoie des messages sans cesse et essaye de m'appeler et c'est comme ça on a repris peu a peu notre relation. j'aurais appris par la suite il s'est disputer avec l'autre fille et qu'ils ne sont plus ensemble. aujourd'hui il est fou de moi et j'attends même un enfant de lui. alors si je me permet de raconter tout cela c'est pour vous faire croire qu'il existe encore le vrai. Vous pourvez avoir des service de ce maitre pour résoudre vos differents. Merci TEMOIGNAGE DE MARIETTA Bonjour,Je m'appelle MARIETTA, je suis au londre et j'ai 29ans, Comptable.Avant, j'avais essayé avec beaucoup de services de voyance et divination sur internet, mais rien de sérieux toutes les fois puis une amie m'a recommandé le Medium Marabout Africain MAITRE PAPA GBEMAVO et je doit avouer que celui-ci est vraiment différent, sérieux, fiable et complet. J'ai pu faire des consultations sur ma vie actuelle et l'avenir ce qui correspondait vraiment a ce que je vivait puis pour corriger tout ce qui ne va pas chez moi, il m'a proposer certains produits et rituels, je doutais au début mais en moins de 7 jours j'ai commencer à avoir satisfaction, j'avais peur de reprendre avec mon ex et qu'il me quitte à nouveau mais les oracles du Medium Marabout MAITRE PAPA GBEMAVO m'ont vraiment aider à faire le bon choix, en toute connaissance de cause, jusqu'à ce que ma situation se rétablissement. Grand Maitre Spirituel Marabout Vaudou GBEMAVOEmail : [email protected] / [email protected]éléphone: 00 229 62 01 78 96 / +229 62 01 78 96 APPEL COMME WHATSAPP DISPONIBLE.Twitter:@DahgbemavoGoogle: Grand Maitre Marabout Vaudou Benin GBEMAVOPinterest:Maitre GBEMAVOAdresse:Grande Rue Principale De La Foret Sacrée-Ouidah Tove-AgonssaSite: http://grandmaitredahgbemavo.blogspot.com/
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https://e3o.org/e3o/livres-kallawaya-guerisseurs-itinerants-des-andes/
Livres : Kallawaya, guérisseurs itinérants des Andes
Kallawaya, guérisseurs itinérants des Andes IRD Éditions. 2018 Les guérisseurs itinérants kallawaya sont originaires des vallées de Charazani dans les Andes orientales, à mi-chemin du lac Titicaca et de l’Amazonie, sur le territoire d’une ancienne chefferie pré inca. Durant l’époque coloniale et jusqu’à nos jours, ils diffusèrent dans les Andes … Lire plus…Livres : Kallawaya, guérisseurs itinérants des Andes Kallawaya, guérisseurs itinérants des Andes IRD Éditions. 2018 Les guérisseurs itinérants kallawaya sont originaires des vallées de Charazani dans les Andes orientales, à mi-chemin du lac Titicaca et de l'Amazonie, sur le territoire d'une ancienne chefferie pré inca. Durant l'époque coloniale et jusqu'à nos jours, ils diffusèrent dans les Andes d'abord, de Quito au Chili, dans tout le continent ensuite, de Panama à Buenos Aires, leur savoir médical né de la rencontre de plusieurs traditions (Pukina, Arawak, Aymara, Quechua) et transmis par initiation. Grâce à une patiente et obstinée enquête menée durant quinze années dans l'amitié de ses informateurs, Louis Girault a pu réunir une collection de plantes médicinales, d'éléments organiques et minéraux, ainsi que des amullettes, utilisés dans les pratiques thérapeutiques et magiques des Kallawaya. Cet inventaire quasi exhaustif de mille éléments, rapportés au vu des classifications locales et confrontés aux anciennes chroniques d'histoire naturelle, permet d'étudier tant les taxonomies indigènes et la pharmacopée traditionnelle que les différents codes, sémantiques et symboliques, employés par ces guérisseurs. Cet ouvrage constitue un instrument de travail irremplaçable pour les hommes de science et de terrain. Botanistes, médecins, ethnologues, archéologues, historiens, ont besoin de tels inventaires systématiques afin d'avancer dans le déchiffrement des cultures américaines, notamment celles qui se trouvent au carrefour des Andes et de l'Amazonie. Anges gardiens anges guérisseurs Presses du Châtelet. 2012 Ils sont présents depuis qu'existent les religions. Qu'ils soient archanges, chérubins, ou séraphins, les anges, entités célestes, sont les intermédiaires entre Dieu et les hommes. Il y a des anges dans la Bible, dans le Coran, dans les lointaines croyances des Chaldéens, des Égyptiens... Chacun a son ange gardien, un protecteur attentif et discret ; chacun peut avoir son ou ses anges guérisseurs pour l'aider à surmonter les maux, physiques et moraux, dont il souffre. Si vous apprenez à les écouter, les anges vous guideront par l'intuition, le rêve prémonitoire, le geste spontané... Comment identifier ses anges (gardiens et guérisseurs), comment - en toute simplicité, et en toute intimité - les invoquer pour obtenir leur appui et leur protection, comment augmenter leur pouvoir talismanique par l'utilisation des pierres précieuses et des plantes médicinales. Avec ses anges, on peut retrouver confiance, énergie et sérénité pour vivre autrement et mener à bien sa destinée. Guérisseurs Favre Sa. 2020 Enfin le premier guide complet consacré aux guérisseurs de France: qui sont-ils ? Où les trouver ? Que soignent-ils ? Qu'en dit la médecine officielle ou la religion ? Combien coûtent leurs prestations ? Comment distinguer thérapeutes sérieux et charlatans ? Enquête, portraits, témoignages et adresses. Etiopathes, énergéticiens, magnétiseurs, médiums, radiesthésistes, maîtres Reiki et autres naturopathes ont aujourd'hui pignon sur rue. Ils suscitent la controverse, leur pouvoir fascine; des gens de tous âges et de tous milieux sociaux se tournent de plus en plus vers ces pratiques encore mystérieuses. Ils travaillent avec l'énergie vitale, et quel que soit le nom qu'on lui donne, fluide, onde ou magnétisme, ils soignent, soulagent et souvent guérissent. Toujours héritiers d'une tradition ancestrale, de Jésus aux rois de France, de fameux guérisseurs ont jalonné l'histoire et ont construit notre rapport au soin. En notre XXIe siècle, ces thérapies parallèles s'étendent, se développent et s'intègrent au paysage de la santé. Pourtant, en France, le statut juridique de ces médecines alternatives reste flou. Certes, les guérisseurs se voient mieux tolérés que par le passé, mais ils ne sont toujours pas reconnus officiellement. Entre don, secret et apprentissage, le guérisseur en ses multiples spécialités n'est pas toujours évident à définir. Ce livre apporte des éclairages indispensables sur les diverses pratiques d'une médecine différente, il nous offre des témoignages et des portraits d'hommes et de femmes aux trajets fascinants. Un répertoire de plus de 1000 guérisseurs, à travers toute la France, triés par département et par spécialité, vous permettra de trouver à coup sûr le praticien dont vous avez besoin. Les 22 anges guérisseurs Fernand Lanore. 2005 L'originalité de ce livre est d'avoir privilégié une spécificité Angelique. Son but sera de vous faire connaître les pouvoirs, les essences, les vertus de chaque Ange Guérisseur afin de vous adresser à un " spécialiste " pour guérir ou prévenir une maladie. Une partie est d'ailleurs consacrée au pouvoir des plantes médicinales. Les auteurs sont également thérapeutes depuis plusieurs années. Les Guérisseurs Russes Gruppo Editoriale Macro. 2014 Le guide pratique des méthodes thérapeutiques russes Arcady Petrov, Grigori Grabovoï, Sergej Kolzov, Igor Arepjev, Pjotr Elkunoviz « Que la guérison s’obtienne par les forces naturelles et non par les effets de moyens chimiques semble avoir toujours été une évidence en Russie. (...) » C’est dans ce contexte que se sont récemment développées des techniques thérapeutiques modernes alliant les connaissances de la médecine traditionnelle russe aux dernières avancées de la physique quantique. Laissez-vous guider et profitez du savoir médicinal délivré par les guérisseurs russes. Éveillez et renforcez votre potentiel d’autoguérison, relancez les processus de régénération de votre organisme, pour un bien être inédit et une grande vitalité sur tous les plans de l’être. • Un aperçu de la médecine informative et de son mode d’action • Le portrait des guérisseurs russes les plus influents • Des exercices de visualisation à l’aide de formes géométriques, la concentration sur des combinaisons chiffrées, le ressenti par les couleurs et de nombreux autres secrets encore... Comment éveiller votre potentiel d’autoguérison et renforcer les processus de régénération Le premier ouvrage recensant les méthodes thérapeutiques russes La médecine traditionnelle russe a joui de tout temps d’un grand prestige, les remèdes populaires sont transmis depuis des siècles de génération en génération. Depuis peu, des technologies spirituelles se sont développées sur la base de ce patrimoine médical alliant ainsi les connaissances du passé à celles de la physique quantique actuelle. Petra Neumayer, journaliste médical connue pour son concept de « guérison par les chiffres » et Tom Peter Rietdorf, introduisent le lecteur au coeur du travail de guérison. Tous deux nous présentent les personnalités dominantes de la médecine holistique russe et proposent un recueil étayé des moyens de mise en pratique en vue d’une utilisation simple et personnelle : des exercices visuels à l’aide de formes géométriques, la concentration sur les combinaisons chiffrées, l’application de pierres guérisseuses et de nombreux autres secrets encore. Guérisseurs d’hier et d’aujourd’hui Fleurus. 2015 Les guérisseurs intriguent, interpellent, suscitent des interrogations, et parfois dérangent... mais au bout du compte ils soignent, ils soulagent et, dans bien des cas, ils guérissent. Quels que soient leur origine, la filiation ou le don qu’ils affichent, leur pratique et les rituels qui l’accompagnent, les guérisseurs accomplissent une oeuvre salvatrice qu’en toute objectivité on ne peut que reconnaître. Qu’ils imposent les mains, soufflent le chaud ou le froid, manipulent les corps, soignent par les plantes ou la prière, qu’ils aient recours à quelque technique secrète pour apaiser les âmes en souffrance, les remèdes des guérisseurs, sans que l’on sache toujours comment, agissent positivement et avec une efficacité souvent surprenante. Grâce à cet ouvrage, vous découvrirez le monde mystérieux des guérisseurs dont les pratiques et les rituels remontent à la nuit des temps. Les Douze Guérisseurs Macro Editions. 2017 Remèdes naturels accessible à tous, y compris les enfants et les personnes âgées. Petit format et petit prix pour une grande sagesse. À la lecture de Les Douze Guérisseurs, vous pourrez découvrir les méthodes de préparationet les dosages mis au point par Bach et connaître le secret du bien-être. Un précis de thérapeutique réalisé par Edward Bach au fur et à mesure qu’il découvrait les fleurs adaptées aux traitements des états émotionnels qui sont à l’origine de différentes pathologies. Edward Bach souhaitait aider tous ceux qui voulaient affronter la maladie d’un point de vue psycho-spirituel et pas seulement physiologique. Les Douze Guérisseurs, oeuvre fondamentale qui a marqué la naissance de la florothérapie, se caractérise par l’originalité de cette approche, dans laquelle c’est précisément l’état psychique du malade qui conduit le thérapeute à trouver les remèdes nécessaires à sa guérison. À la lecture de Les Douze Guérisseurs, vous pourrez découvrir les méthodes de préparation et les dosages mis au point par Bach et connaître le secret du bien-être. Le problème des guérisseurs
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POST-SCRIPTUM 770
AGITATION FRITE 2 : DÉCOUVRIR LES ARCANES MAGIQUES
Agitation Frite 1, Témoignages de l’underground français est donc sorti chez Lenka lente. Un second volume est en préparation. La forme en est la même : un peu moins d’une quarantaine d’entretiens dont la plupart, cette fois, sont inédits. On en trouvera ici des extraits, régulièrement. Par exemple, Marc Hurtado (Étant Donnés)…
EXTRAIT…
Qu'en est-il de la poésie au quotidien de ta vie ?
La poésie est à mes yeux l'essence première de la création. Écrire un poème est un acte cruel dans lequel il faut savoir se rendre aveugle pour plonger au plus profond de son corps, déchirant ses entrailles, explorant chaque cellule pour tenter d'y trouver l’espace, l’infini, une réalité qui nous dévore, nous englobe, nous embrasse, nous transporte. C'est en passant par cet aveuglement, par la porte la plus sombre du microcosme, que l'on arrive à découvrir le feu du macrocosme, celui qui nous permet de créer une œuvre poétique.
Je parle d'œuvre poétique, car même si le poème écrit est une base fondamentale, j'applique la même recette, celle que décrivait Rimbaud par « On me pense » à tous mes autres travaux, que ce soit la musique, le cinéma ou la peinture : je suis toujours spectateur de mes films, de mes concerts, spectateur de moi-même, de ma main, de mes yeux, de mes sens.
La poésie est une force extraordinaire, un vent, une lumière, une vibration, une larme, un cri, une tempête de sons, d'images, de mots, de couleurs, elle nous transporte dans un autre Monde ou plutôt au milieu du Monde, au centre de l’univers, au plus profond de notre âme.
La poésie est le miracle de la vie. La poésie est le miracle de l'amour.
Quand et à la suite de quoi décides-tu de mettre cet aveuglement au service de la musique, dans Étant Donnés, en compagnie de ton frère Éric ? Ton cinéma vient-il en premier ?
En 1976, lorsque j'ai réalisé mon premier film, j'ai immédiatement perçu malgré ma jeunesse (j'avais 14 ans) que l'art allait devenir très important dans ma vie, et pouvait même la sauver. En effet, à cet âge, j'étais obsédé par ma propre mort, le suicide, et la création s'est imposée à moi avec une très violente force lumineuse vitale : ce fut une sorte de vie nouvelle.
Mon premier geste filmique fut de m'enfermer dans le noir, puis d'auto-filmer mon ventre sur lequel je projetais des films de ma petite enfance réalisés en 8 mm par mon père au Maroc, pays où Eric et moi sommes nés et avons vécus quelques années.
Je n'ai aucune idée de la raison qui m'a poussé à réaliser ce geste d’auto-filmage que l'on pourrait surement analyser comme « psychanalytique ». Toutefois, cette forme particulière de filmage devint une sorte de rituel dans tous mes autres films 8 mm.
Cet acte de filmage à l'aveugle, face au miroir de ma propre enfance, me permit d'en découvrir les arcanes magiques, non pas au moment de la réalisation, mais au moment de la projection : j'étais spectateur de mon film, spectateur de moi-même avant même d'en être réalisateur – le film fut réalisé sans montage car tous les plans se mettaient eux-mêmes en place, au moment du filmage, par cette grâce absolue de l'abandon de la raison : c'est en fermant les yeux que l'on voit le plus clair.
Ce plaisir incommensurable face au non contrôle de ma propre pensée, face à cet aveuglement, fut une surprise et surtout une révélation de la méthode que je voulais appliquer à tout type de création.
Les films 8 mm sont muets et j'ai donc immédiatement voulu réaliser une bande-son, je voulais appliquer les même méthodes à la musique qu'au cinéma, et j'ai donc commencé à réaliser une musique uniquement composée de sons enregistrés, à l'aveugle, dans l'environnement dans lequel je vivais : la radio, la télé, la rue, les usines, les insectes, le vent, la pluie, les trains, les voitures, les oiseaux – tout était instrument à mes yeux.
Je ne connaissais pas la moindre note de musique malgré ma famille de musiciens, je ne voulais pas apprendre à jouer d'un quelconque instrument ou connaître le solfège, je désirais juste faire du bruit organisé naturellement, une musique chaotique sans note, sans harmonie, sans pensée, irrationnelle, poétique.
Encore une fois, je m'aperçus que le fait d'enregistrer les sons à l'aveugle, en étant sourd aux règles de la musique, sourd face à l'extérieur, cherchant uniquement le son intérieur des choses, sans réelle organisation, sans ordre déterminé autre que celui que la nature ordonne avec perfection, était une libération totale : je pouvais dévoiler la chair du son, le son de la chair, le son de l'esprit, une vision intérieure de l'être où il n'y avait plus aucune différence entre l'esprit et la chair, l'intérieur et l'extérieur, moi et le Monde – c'était une désintégration totale de mon être dans l'espace.
En 1977, j'ai fondé, avec Éric, Etant Donnés. Nous avons commencé à travailler ensemble sur toute sorte de matière sonore, y compris des instruments dont nous nous servions en tant que source brute, et nous avons appliqué les mêmes méthodes d'aveuglement par la lumière dans nos performances : nous désirions rendre sourd et aveugle le public pour tenter de les amener à vivre ce que nous vivions nous-mêmes, vivre une communion magique avec eux. Cet aveuglement, cet abandon de la raison au moment de la création, sont toujours les mêmes outils avec lesquels je travaille sur tout ce que je réalise aujourd’hui, que ce soit les films, la musique, l'écriture, la peinture. Il faut avant tout comprendre que tout cela s'est fait d'une façon naturelle et que c'est toujours le cas.
Le choix du patronyme Étant Donnés, en faisant référence à l'œuvre du même nom qu'élabora secrètement Marcel Duchamp pendant vingt ans, signifie cet aveuglement ?
Le nom de notre groupe, Étant Donnés, n'a pas été choisi en hommage à la dernière œuvre de Marcel Duchamp, cependant l’on pourrait dire qu’elle résume notre travail.
La porte de bois fermée, à travers laquelle on observe par un petit trou une femme allongée nue tenant dans sa main un bec de gaz d'éclairage, met en position de voyeur le spectateur, qui découvre avant tout un mystère érotique, alchimique et magique.
Cette position de voyeur est celle dans laquelle..., ..., ...
( Étant Donnés, par là )
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