#rituel naturel pour trouver du travail
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Rituel Efficace pour Trouver d'Emploi, le plus grand et puissant marabout
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Ădito perso dec 2023
Tellement de choses sur le cĆur...
D'abord... #Ukraine đ
Puis #IsraĂ«l đ
On va oĂč comme ça ? D'abord ne pas oublier que TOUT EST LIE
Les catastrophes naturelles, les guerres, la pauvreté, la faim, la violence.... #TOUTESTLIE
Les hommes sont les ennemis des hommes et ils détruisent tout jour aprÚs jour...
Que faire pour arrĂȘter ce qui semble dĂ©jĂ irrĂ©mĂ©diable ?
J'y pense depuis longtemps et puis j'ai eu comme un déclic...
C'est peut-ĂȘtre rien c'est peut-ĂȘtre juste une chimĂšre...
Mais je vais vous le dire quand mĂȘme...
ET LES FEMMES ALORS ?
Sans vouloir faire de gĂ©nĂ©ralitĂ©s car il y a toujours des exceptions, nous sommes quand mĂȘme la moitiĂ© de la population humaine !
Et nous avons pour la plupart des cĆurs si courageux et plein d'amour et d'empathie... Et si peu d'envie de guerroyer...
Si cette belle đ planĂšte bleue doit continuer Ă tourner avec nous ce sera probablement grĂące Ă l'intervention des #FEMMES
Regardez ces femmes iraniennes qui risquent tout... Et qui en meurent... pour ĂȘtre libres !
Les femmes parlent les femmes agissent quand les hommes sont dictateurs ou lĂąches...
Bien sûr beaucoup d'hommes les soutiennent... Et heureusement ! Mais elles savent que seulement si elles réagissent, les autres suivront...
Y'a tellement de choses qui se bousculent dans ma tĂȘte...
Je pourrais pas tout vous dire aujourd'hui mĂȘme si je le voulais... Mais je sais une chose
Si aujourd'hui, en sachant ce que je sais à mon ùge, et la conscience bien éveillée sur le monde qui m'entoure, je commencerai par faire ce que je peux à mon humble niveau
POUR VIVRE EN PAIX
PRĂPAREZ LA GUERRE
Quand on a compris le sens profond de cette phrase, on a tout compris...
J'imagine que jeune je commencerai à apprendre à me défendre, self défense, puis j'approfondirai l'apprentissage d'arts martiaux...ceux qui me conviendraient le mieux...
J'apprendrai à chaque occasion comment changer une roue ou comment bricoler ou récupérer des trucs cassés et leur redonner une nouvelle vie...
LIRE... Beaucoup... Des trucs différents... La biographie de Gandhi puis le dernier Stephen King... Et aprendre des langues voyager à deux ou trois personnes... Pour toujours rester dans l'échange... Et puis trouver des rituels perso pour se détendre... Yoga, fen chui, médiation, faire la cuisine etc... Ce qui convient à chacun..
Et toujours garder du temps pour les proches qu'on aime...
Faire de son travail un prolongement utile pour soi et les autres...
Et toujours.... Toujours... Garder l'esprit ouvert et FUIR TOUTE FORME D EXTRĂMISME COMME LA PESTE !!!
VoilĂ ... C'est tout pour le moment... JE VOUS AIME ET VOUS DONNE PLEIN DE HUGS
Ă bientĂŽt...
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Rituel naturel pour trouver du travail - RITUEL POUR OBTENIR UN EMPLOI.
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Petite attention Holistique
ProtĂ©ger et nettoyer son corps Â
Ă©motionnel Â
  Il suffit de confier toutes ses émotions perturbantes à un élément de la nature.
  Aller voir un arbre, un ruisseau, un champâŠ
  Lui dire : " je t'offre tous mes moments de colÚre, de tristesse, d'angoisse⊠pour que tu les transformes ".
  Utiliser cette technique une fois par semaine est suffisant.
  Elle aide à reconnaßtre et à nommer les différentes émotions qui ont pu nous perturber.
  Ainsi le corps émotionnel se libÚre de tensions déstabilisantes.
 NETTOYER SON CORPS ĂNERGĂTIQUE :
  Pour nettoyer le corps des énergies négatives qui peuvent rester collées à lui :
    Soit se promener sous la pluie,
    Soit prendre un bain de mer tÎt le matin ou aprÚs le coucher du soleil.
    S'il n'est pas possible d'utiliser l'eau à l'état naturel, on peut toujours prendre une douche en visualisant que l'eau nettoie aussi l'aura.
 RECHARGER SON CORPS ĂNERGĂTIQUE :
  Appuyez votre dos contre un arbre, en y collant le plus de surface possible.
  Plaquez les mains et les bras contre le tronc.
  Demandez d'abord à l'arbre de nettoyer les énergies négatives accumulées dans votre corps.
  Visualisez que ces Ă©nergies descendent dans ses racines et retournent Ă la terre pour y ĂȘtre transformĂ©es.
  Demandez ensuite à cet arbre de recharger votre corps de ses énergies positives, et restez contre lui quelques minutes.
  Vous pouvez aussi vous mettre face à lui et le prendre dans vos bras.
  Si vous avez un jardin utilisez si possible le mĂȘme arbre, ainsi il s'Ă©tablira un contact privilĂ©giĂ© avec lui.
  Pensez à le remercier de son aide.
 PROTĂGER SON AURA :
 Technique à utiliser quand on se sent faible énergétiquement.
Cette dĂ©perdition d'Ă©nergie peut ĂȘtre dĂ»e au stress, Ă la maladie, Ă une peur, ou Ă la prĂ©sence d'une personne qui aspire (sans le faire exprĂšs) les Ă©nergies de son entourage.
Il suffit de former 2 cercles entrelacés avec les pouces et les index.
S'entourer mentalement d'une pure lumiÚre blanche protectrice aide aussi à rétablir la vitalité.
 APPELER LA LUMIĂRE :
  Pour protéger son aura et éviter d'absorber des énergies négatives :
    Dans la foule
    Dans une grande surface, un hĂŽpitalâŠ
    Avant de faire un massage
    Avant de faire une séance de reiki
  Prononcer intérieurement cette phrase :
    Je suis la LumiÚre
    La LumiÚre est en moi
    La LumiÚre sort de moi
    La LumiÚre m'entoure
    La LumiÚre me protÚge
    Je suis la LumiÚre.
  En mĂȘme temps visualiser qu'une lumiĂšre blanche trĂšs pure vous entoure et vous protĂšge du stress et des tensions ambiantes.
    OBTENIR LA RĂPONSE A UNE QUESTION :
  Pour trouver la solution d'un problÚme, ou la réponse à une question qu'on se pose :
  Remplir d'eau un verre et le poser à coté de son lit.
  Avant de dormir boire la moitié de l'eau en posant la question adéquate, ou en pensant au problÚme qui vous préoccupe.
  Le matin, avant de se lever, boire la deuxiÚme moitié de l'eau en posant à nouveau la question ou en pensant au problÚme.
  Puis " oublier ".
  Généralement on obtient la réponse à sa question ou la solution à son problÚme dans les 3 jours suivants.
  Ce peut ĂȘtre sous la forme :
    d'une discussion avec quelqu'un
    d'une lecture
    d'un rĂȘveâŠ
 ELOIGNER LES OBSTACLES DE SA ROUTE :
  Disposer devant soi une bougie et l'allumer.
  Entre la bougie et soi, placer un récipient rempli d'eau.
  Faire une courte méditation.
  Demander au Ciel " que tout ce qui entrave ma route se dissipe, merci "
  Laisser la bougie se consumer complÚtement, il n'est pas nécessaire de rester à cÎté.
  Quand la bougie est terminée, jeter l'eau du récipient dehors ou dans les WC, mais pas dans un évier ou un lavabo.
  Pratiquer ce rituel dans une piĂšce oĂč il n'y a pas de tuyaux d'Ă©vacuation d'eau, sinon l'effet escomptĂ© s'annule.
 TRAVAIL DURANT LE SOMMEIL :
  Les journées semblent souvent trop courtes pour s'instruire ou encore travailler sur soi, aussi est-il possible d'utiliser le temps de sommeil pour continuer à s'améliorer.
  Avant de s'endormir, il suffit de demander à son ùme (ou Ange gardien, ou Guide ou Dieu...) :
    De développer une qualité précise ou de travailler sur un domaine particulier.
    On peut aussi Ă©mettre le souhait d'ĂȘtre utilisĂ© (spirituellement) pour aider les autres.
    Ou encore de suivre les cours de "l'enseignement de LumiÚre" pendant son sommeil.
    Enfin, demander de se souvenir de ses rĂȘves peut apporter des Ă©claircissements concernant des questions que l'on se pose.
   PREPARER UN ELIXIR DE PIERRE :
  Placer la pierre propre dans un verre rempli d'eau pendant plusieurs heures (couvert). L'eau se chargera de l'énergie de la pierre.
  Pour accroßtre le pouvoir énergétique, on peut aussi placer le verre d'eau au soleil dans un endroit non pollué.
  En buvant cet élixir, le corps étherique va absorber l'essence de la pierre.
  La fréquence colorée du minéral dynamise le chakra qui lui correspond.
 STIMULER LES CHAKRAS DES MAINS :
  Jouer du djembé est une activité distrayante mais aussi utile qui permet :
    D'acquérir de la force dans les mains
    De les rendre + souples donc moins sujettes Ă l'arthrose, l'arthriteâŠ
    Et surtout de stimuler les chakras des paumes (laogong) ce qui est intéressant quand on pratique des soins énergétiques.
     " Votre corps est la harpe de votre ùme
  et c'est à vous d'en tirer des sons confus ou de la douce musique ".
  Khalil Gibran.
 LA MEDITATION :
  POSTURE :
  Assis, dos droit
  TĂȘte et cou dĂ©tendus
  Jambes en tailleur ou les 2 pieds au sol si on est assis sur une chaise
  Bouche entr'ouverte
  Mains sur les genoux
  Yeux ouverts : au début de la pratique on peut fermer les yeux pour se tourner vers l'intérieur de soi. Puis regarder le long du nez, selon un angle de 45°.
  AprÚs quelques temps de pratique il deviendra + facile de diriger le regard droit devant soi.
  TECHNIQUE :
  Observer sa respiration et surtout son expiration aide à lùcher prise.
  Il est possible d'utiliser un objet comme support : une fleur, une bougie allumĂ©e, une image, un cristalâŠ
  On peut aussi réciter un mantra : c'est un mot de pouvoir qui protÚge l'esprit de la négativité, de son bavardage mental.
  BUT DE LA MEDITATION :
  ArrĂȘter la commentaire intĂ©rieur, l'analyse du mental.
  Il s'agit de s'identifier à sa respiration.
  L'esprit est en paix entre l'expiration et l'inspiration qui suit.
 LA RESPIRATION :
  Omraam Mikhaël Aïvanhov - "La respiration, dimension spirituelle et applications pratiques".
  1. Vous bouchez la narine gauche et vous aspirez l'air profondément par la narine droite en comptant 4 temps.
  2. Vous retenez le souffle pendant 16 temps.
  3. Vous bouchez la narine droite et vous expirez par la narine gauche en comptant 8 temps.
  Vous recommencez l'exercice en inversant :
  4. Vous bouchez la narine droite et vous aspirez l'air profondément par la narine gauche en comptant 4 temps.
  5. Vous retenez le souffle pendant 16 temps.
  6. Vous bouchez la narine gauche et vous expirez par la narine droite en comptant 8 temps.
  Vous répétez 6 fois l'exercice pour chaque narine.
 La meilleure façons de ce protéger SONT :
- des le matin vous inspirer, expirer et vous demander Ă lâĂ©nergie divine, a votre ange gardien (archange Michael et le meilleur pour la protection) etc... de vous protĂ©ger pour toute la journĂ©e par tout ou vous aller.
UNE AUTRE PROTECTION EST AUSSI CELLE-CI :
⹠Tenez-vous debout, bien droit, les pieds légÚrement écartés pour figurer un tronc d'arbre.
 ⹠Placez vos mains jointes devant votre sternum (chakra du cĆur).
 ⹠Ensuite, décollez vos paumes, de maniÚre à ce que seuls vos doigts se touchent.
 ⹠Ăcartez vos doigts au maximum.
 ⹠Mettez l'extrémité de vos pouces contre votre sternum.
 ⹠Fermez les yeux et concentrez-vous sur la pression de vos pouces sur votre chakra du cĆur.
 ⹠Pensez ou dites la phrase suivante :Â
"Je demande Ă ĂȘtre correctement centrĂ© et bien ancrĂ© Ă la Terre. Je demande que cela se rĂ©alise, maintenant."Â
Ensuite, expirez longuement.
 ⹠Vous allez ressentir diverses sensations dans votre corps.
 ⹠Quand cela se calmera, gardez la position.
 ⹠Pensez ou dites la phrase suivante :Â
"Je demande Ă ĂȘtre entourĂ© d'un bouclier de protection psychique, maintenant."Â
Ensuite, expirez longuement en fermant les yeux.
âą Accueillez les sensations.
Et voilĂ , vous ĂȘtes c
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Cette journĂ©e dâautomne sâĂ©tait travestie en jour de canicule estivale. DerriĂšre les Ă©paisses toiles de la tente de la baronne, Octavia peinait Ă garder sa concentration sur son travail. De lourdes gouttes de sueur roulaient sur ses pommettes dont les angles marquĂ©s rappelaient lâascendant elfique de la magistĂšre, avant de venir sâĂ©craser sur le bureau quâelle sâĂ©tait improvisĂ©e en empilant quelques planches en pin. Elle avait attachĂ© son Ă©paisse tignasse rousse Ă lâaide dâun curieux anneau Ă©lastique que lui avait donnĂ© Jubilost : une de ses rĂ©centes dĂ©couvertes alchimiques. Cela nâempĂȘchait pas les charmantes boucles de quelques mĂšches de cheveux indisciplinĂ©es de venir chahuter devant ses yeux ; agacĂ©e, elle passait son temps Ă les ranger derriĂšre ses oreilles pour les maintenir en place, sans succĂšs. Ses mains impeccablement entretenues sâaffairaient Ă tisser un charmant sortilĂšge. Elle brodait dans les air des runes avec finesse, puis les mĂȘlait aux mailles trĂšs concrĂštes dâune paire de gants de soie. CâĂ©tait ses sortilĂšges prĂ©fĂ©rĂ©s, ceux qui Ă©taient aussi beaux quâutiles. La chaleur mettait sa concentration Ă rude Ă©preuve, mais elle parvenait Ă la maintenir tout juste assez pour continuer Ă travailler efficacement. Les yeux fixĂ©s sur son ouvrage, elle ne laisserait rien la perturber.
Le voile dâentrĂ©e de la tente se souleva soudain, faisant sursauter la magicienne. Les runes sâenvolĂšrent et se mĂ©langĂšrent dans un son dissonant de verre brisĂ©.
« Dame Octavia ! », lança une voix de jeune homme un peu tremblotante. « Je souhaiterais mâentretenir avec vous, sauriez-vous mâaccorder quelques minutes ? »
Octavia contempla le gĂąchis de son travail : son sursaut lui avait fait emmĂȘler tous ses glyphes dans une pelote Ă©thĂ©rĂ©e indĂ©brouillable. Tout son ouvrage Ă©tait Ă refaire. Elle poussa un soupir agacĂ© et se retourna pour contempler la source de sa surprise. Elle ne fut que davantage Ă©tonnĂ©e lorsquâelle dĂ©couvrit Tristian devant elle, lui qui dâhabitude ne quittait jamais sa tente de guĂ©risseur. Il semblait tout penaud de son entrĂ©e maladroite, et rougissait de honte. Peut ĂȘtre mĂȘme semblait-il intimidĂ© par le regard courroucĂ© que lui avait portĂ© la magicienne.
« Je⊠je suis navrĂ©, je ne voulais pas vous dĂ©ranger ! Je vous dĂ©range nâest-ce pas ? Oh, pardonnez-moiâŠ
â Calmez-vous, Tristian », le rassura Octavia avec un sourire attendri par sa candeur, « je ne vais pas vous manger. Câest ma faute, si jâai perdu le fil de mon travail. »
Ă ces mots, Tristian sembla se dĂ©tendre un peu. Il continuait cependant Ă jouer nerveusement avec ses mains, comme sâil ne savait pas quoi en faire.
« Câest rare de vous voir sortir de votre antre », reprit la magistĂšre. « Le travail vous manquerait-il ?
â Oui. Enfin ! Non, je veux dire⊠Jâai bien assez Ă faire, jâai mĂȘme abandonnĂ© une jambe cassĂ©e pour venir vous voir. Enfin elle va bien, rassurez-vous ! Vous ĂȘtes plus intĂ©ressante quâune jambe cassĂ©e. Enfin ça nâa rien Ă voir, et par ça je veux dire vous. Oh⊠Pardonnez mon inconsĂ©quence... »
Tristian rougissait de plus en plus Ă mesure quâil se perdait en bafouilles. Octavia continuait de le regarder avec un sourire aux lĂšvres, partagĂ©e entre la compassion et lâamusement. Le garçon, si candide fut-il, restait trĂšs agrĂ©able Ă regarder. MalgrĂ© sa nature innocente et son jeune Ăąge manifeste, sa carrure Ă©tait celle dâun homme, avec de larges Ă©paules et une poitrine puissante. Les traits de son visage, tout comme ses mains, Ă©taient dâune finesse presque artistique. Ses yeux dâun bleu trĂšs clair Ă©taient proprement captivants, et ses cheveux blonds brillaient comme dâune lumiĂšre divine. Il dissimulait constamment sa tĂȘte dâune capuche, comme sâil Ă©tait conscient dâattirer les regards et quâil voulait sâen garder. Sa capuche, dâun blanc immaculĂ©, tombait le long de son dos en une cape qui, quand elle sâenvolait sous le vent, semblaient le doter de grandes ailes dâange. Octavia songea que si Sarenrae avait voulu sâincarner sur terre, elle nâaurait peut ĂȘtre pas Ă©tĂ© plus belle que son humble serviteur.
« Reprenez vous Tristian », lui rĂ©pondit-elle dâun rire attendri. « Il y a quelque chose dont vous vouliez me parler ?
â En effet, excusez moi. » Le jeune prĂȘtre semblait gĂȘnĂ© dâaborder le sujet dont il semblait si pressĂ© de parler en entrant. « Je voulais vous parler du comportement que vous avez Ă mon Ă©gard. Vous prononcez souvent des paroles qui mâinterrogent, au sujet de⊠de nous. Câest comme si vous attendiez quelque chose de moi, et je vous avoue que jâai de la peine Ă en saisir la nature.
â Ah, ça ! », lança Octavia dans un Ă©clat de rire assez franc. « Je vous taquine Tristian, vous ĂȘtes amusant Ă embĂȘter. Vous virez au rouge pivoine Ă lâinstant oĂč jâouvre la bouche, câest terriblement divertissant.
â Oui mais⊠Quel en est le but, oĂč souhaitez vous en venir ? » La naĂŻvetĂ© de la question prit la magicienne au dĂ©pourvu.
« Eh bien⊠Je vous aime bien Tristian, voilĂ tout. Jâaimerais simplement que nous apprenions Ă mieux nous connaĂźtre. »
Octavia nâĂ©tait guĂšre habituĂ©e Ă tenir ce genre de discours. Souvent, ses relations avec les hommes tenaient en quelques mots et Ă beaucoup de langage corporel. Tristian semblait se calmer, peu Ă peu. Il prit un instant pour rĂ©flĂ©chir Ă ces quelques mots, puis sembla en rĂ©aliser le sens. Il fut pris dâune curieuse toux, avant de reprendre :
« Je crains de vous décevoir, Octavia. Les sentiments mortels me sont bien méconnus : toute ma vie est dévouée à Sarenrae. Je ne voudrait pas que mon⊠ignorance, ne vous fasse défaut.
â Je vois. Mais finalement, quâen savez-vous ? Peut-ĂȘtre est-ce cette ignorance qui me plaĂźt, chez vous », rĂ©pondit Octavia, un peu dĂ©contenancĂ©e.
Tristian souleva un sourcil. Il semblait confus. « Câest⊠amusant. Jâai lâhabitude dâĂȘtre apprĂ©ciĂ© pour mon savoir plutĂŽt que pour mon inexpĂ©rience », rĂ©pond-il en souriant. Il reste pensif un instant, avant dâajouter : « Vous continuez de me surprendre, Octavia. Encore et toujours. »
Les magnifiques yeux de Tristian ne semblaient pas vouloir se dĂ©tacher de ceux de la magicienne. Octavia se surprit elle-mĂȘme Ă rougir, si bien que ce fut-elle qui dĂ©tourna le regard la premiĂšre.
« Je⊠Jâen suis ravie. Je suis navrĂ©e, jâai du travail Ă reprendre, et assez peu de tempsâŠ
â Oh, oui ! Naturellement, veuillez mâexcuser. Je vous laisse Ă votre Ćuvre, je ne voudrais pas vous distraire davantage.
â Merci. » Elle le rappela alors quâil sâapprĂȘtait Ă quitter la tente. « Tristian ?
â Oui ?
â Jâai apprĂ©ciĂ© notre Ă©change. Jâaimerais que nous discutions ainsi de nouveau, si le cĆur vous en dit. »
Un sourire radieux illumina le visage du jeune prĂȘtre. « Cela me ferait trĂšs plaisir. »
Octavia se rĂ©veilla lorsque les premiers rayons du soleil vinrent lui percer les paupiĂšres. Parfait, pensa-t-elle, maussade. Les derniers jours avaient Ă©tĂ© longs et douloureux, passĂ©s entre attaques de loup-garous et de trolls enchantĂ©s. Pour une fois, elle avait voulu sâaccorder une grasse matinĂ©e bien mĂ©ritĂ©e mais manifestement, un certain astre cĂ©leste semblait en avoir dĂ©cidĂ© autrement. En grommelant, elle se hissa hors de son lit puis de sa tente oĂč tous ses camarades dormaient encore. Quitte Ă ĂȘtre rĂ©veillĂ©e, autant mettre Ă profit les prĂ©cieuses prochaines heures. Elle se dirigea vers le guĂ©, le point de jonction des trois riviĂšres, au cĆur de la future citĂ© de Kandrakhar. Encore habillĂ©e lĂ©gĂšrement pour la nuit, elle procĂ©da Ă ses ablutions matinale : elle ne pouvait se sentir correctement rĂ©veillĂ©e quâaprĂšs avoir rincĂ© son visage Ă lâeau claire. Lâeau lui fit un bien fou et le vent frais qui lui battit les joues la rĂ©concilia avec ce dĂ©but de matinĂ©e. AprĂšs quelque Ă©tirements, Octavia tourna les talons prĂȘte Ă commencer une journĂ©e de travail. Elle sâarrĂȘta nette cependant car elle sâaperçut quâĂ quelques mĂštres dâelle, Tristian Ă©tait en train de prier sur la berge. Il Ă©tait si calme que la rouquine ne lâavait pas remarquĂ©, ses murmures Ă©taient couverts par le bruit de lâeau. Elle sâassit un peu derriĂšre lui, et le regarda terminer sa priĂšre. Il tenait entre ses mains un chapelet blanc et or, au bout duquel pendait son symbole sacrĂ© : un petite statuette de Sarenrae en bois. Octavia lâavait vu la tailler lui mĂȘme, lors de leur pĂ©riple Ă travers les Terres VolĂ©es.
Ă la fin de son rituel, Tristian ne releva pas. Elle resta au bord de lâeau, le regard perdu dans le vide. Ses yeux portaient une Ă©motion carrĂ©ment sinistre ; mĂȘme ses cheveux, dâhabitude si beaux, semblait Ă ce moment rĂȘches et grisĂątres. Octavia fut prise dâinquiĂ©tude.
« Tristian⊠Vous allez bien ? »
Lentement, comme sâil sâĂ©veillait dâun rĂȘve, Tristian prit la parole faiblement. « Toute ma vie est vouĂ©e Ă la grande dĂ©esse, la radieuse Sarenrae. Câest ce que je suis, une part dâelle. Ma vie ne mâappartient pas, parce quâelle ne compte pas. Ma vie sans elle serait comme une vie sans soleil. Je nâai pas choisi de lâaimer ou pas : mon amour pour elle est dans ma nature profonde. Et je sais que je serai Ă jamais auprĂšs de mon vĂ©ritable amour, mĂȘme au-delĂ de la mort. Pourtant ici, parmi les autres mortels... » Il secoua la tĂȘte. Il prit une courte pause, avant de poursuivre dâune voix presque distante : « Je ne cesse dâentendre parler dâune autre sorte dâamour. Un amour qui se donne, comme nâimporte quelle possession matĂ©rielle, pour ĂȘtre repris ensuite. Tout cela semble si⊠éphĂ©mĂšre ? Factice ? Je peine Ă trouver le mot juste. Quel courage dĂ©mesurĂ© faut-il, pour tomber amoureux dâun personne que lâon peut perdre ? Que lâon finira inĂ©vitablement par perdre ? ».
Octavia se sentait attendrie par les interrogations du jeune homme. Il Ă©tait si naĂŻf quâelle aurait pu le prendre pour un enfant dans un corps adulte. Lui qui nâavait vĂ©cu que cloĂźtrĂ© dans une Ă©glise ou livrĂ© Ă lui mĂȘme dans les Ă©tendues sauvages semblait bien perdu, confrontĂ© aux rĂ©alitĂ©s de la vie auprĂšs de ses semblables.
« Votre vision de lâamour souffre de votre manque de recul », lui dit-elle dâune voix douce. « Un amour que vous auriez donnĂ© de votre plein grĂ©, aurait-il moins de valeur que celui sur lequel vous nâavez aucun contrĂŽle ? »
Tristian garda le silence un instant, puis se tourna vers Octavia. « Je ne pense pas, non. Je ne lâai simplement jamais rencontrĂ©. Loin de moi la prĂ©somption de juger quelque chose dont la nature mâĂ©chappe. » Sur ses mots, le prĂȘtre se mit Ă regarder attentivement, intensĂ©ment la magicienne. La puretĂ© de ses yeux semblait sonder son Ăąme. « Octavia, avez-vous dĂ©jĂ Ă©prouvĂ© tel amour ?
â Ăa mâest arrivĂ©, en effet. Câest le genre de sentiment dont on se souvient toute sa vie tant il nous change, mĂȘme bien aprĂšs quâil nous ait Ă©tĂ© repris. Quand on a vĂ©cu dans la souffrance et la haine pendant de nombreuses annĂ©es, comme jâen ai eu le malheur, on prend pleinement conscience de la valeur de lâamour entre deux mortels. »
Tristian inspira profondĂ©ment. Il semblait choisir ses mots avec minutie. « Dites-moi. Comment choisissez vous la personne Ă qui vous confierez votre⊠confiance ? Ăcoutez-vous plutĂŽt votre cĆur, ou bien votre raison ? Je vous navrĂ© de vous infliger des questions si personnelles, mais⊠je brĂ»le de comprendre. »
Câest avec un sourire amusĂ© que rĂ©pondit Octavia, presque sans y penser. « JâĂ©coute mon cĆur. Il ne fait jamais dâerreur. »
Tristian hocha la tĂȘte, comme sâil sâattendait Ă cette rĂ©ponse. « Ăvidemment. Je ne sais pourquoi, mais ça ne me surprend pas. Vous ĂȘtes toujours si sincĂšre, dans tout ce que vous faites. Câest ce qui se passe quand les actions dâune personne lui viennent de son cĆur. »
Tristian se lĂšve enfin, et Octavia fit de mĂȘme. Mais Ă sa grande surprise, le jeune homme sâapprocha dâelle tout prĂšs, si prĂšs quâelle cru quâil allait la prendre au creux de ses bras. Il sâarrĂȘta au dernier moment, puis comme sâil avait subitement pris conscience de ses actes, fit un pas en arriĂšre.
« Merci beaucoup pour ces conversations, Octavia. Je chĂ©ris chaque moment que jâai la chance de passer avec vous. JâespĂšre que vous ne me voyez pas trop comme un fardeau. »
Avant mĂȘme que la magistĂšre puisque rĂ©torquer quoi que ce soit, Tristian sâexcusa et prit le chemin de la ville sans attendre. Octavia se demanda ce quâil venait de se passer, abasourdie. Jamais elle nâavait vu Tristian si tourmentĂ©, si direct aussi. Cela coupait totalement avec son caractĂšre de jeune homme maladroit. Pantoise, Octavia prit un instant pour rĂ©unir ses esprits. Tristian avait disparu. Elle dĂ©cida quâelle retournerait le voir sous peu. Cette matinĂ©e nâavait pas Ă©tĂ© totalement perdue, en fin de compte.
Octavia attendit dans le froid un bon quart dâheure devant la tente de son ami. Le ciel abandonnait le rose du crĂ©puscule pour le mauve du dĂ©but de nuit, le soleil Ă©tait depuis longtemps parti pour dâautres contrĂ©es. Elle guettait le dĂ©part de Jhod, le vieux soigneur, pour avoir lâoccasion de parler seule Ă seule avec Tristian. Lorsque enfin le voile dâentrĂ©e se souleva, elle fut ravie de voir Jhod raccompagner son dernier patient Ă son lit. Elle le salua dâun signe de tĂȘte, il lui sourit en retour. La rouquine attendit quelques instants encore, puis pĂ©nĂ©tra silencieusement dans lâantre des guĂ©risseurs. Assis sur lâun des lits des patients, Ă©clairĂ© par la faible lueur dâune lanterne Ă huile, Tristian tournait le dos Ă lâentrĂ©e de la tente. Il tenait un livre dans ses mains, dont Octavia ne parvenait pas Ă voir la couverture. Le jeune homme semblait absorbĂ© dans sa lecture, tant quâil ne remarqua pas la magicienne qui se glissait subrepticement dans son dos. Octavia tenta de jeter un Ćil au livre du jeune prĂȘtre. Si elle ne parvint pas Ă saisir la nature prĂ©cise de cet ouvrage, ses yeux rencontrĂšrent quelques lignes intrigantes qui semblait traiter du « feu sous sa peau » ou encore dâun « puissant dĂ©sir dans sa voix ». Octavia tendit le cou pour en saisir davantage mais une mĂšche de ses boucles rousses tomba sur le cou de Tristian, qui sursauta sur le champ. Il referma son livre avec hĂąte avant de sâĂ©crier :
« Octavia ! Que faites-vous là ? Je ne vous ai pas entendue rentrer.
â Quâest-ce que vous lisez ? », demanda la magicienne avec un sourire taquin.
Tristian Ă©cartait le livre du bout de la main, dâun geste plein de malaise. « Il sâagit de quelque traitĂ© sur les relations humaines. Câest Dame Kanerah qui me lâa recommandĂ©. Je lui ai demandĂ© conseil, et elle mâa suggĂ©rĂ© de lire ceci. Elle mâa dit que câĂ©tait lâouvrage le plus appropriĂ© Ă traiter⊠des passions. » Le jeune homme semblait trĂšs embarrassĂ©. « Je pense que je ne saisis rien Ă la littĂ©rature.
â Jâai cru voir que ce traitĂ© proposait des descriptions plutĂŽt explicites », continua de le taquiner son amie.
Tristian rougit lĂ©gĂšrement. « Câest ce quâil semble, oui. Mais ce qui est dĂ©crit lĂ dedans semble tellement⊠peu naturel, voire prĂ©tentieux ! On pourrait croire quâil sâagit non pas dâune communion entre mortels, mais de vĂ©nĂ©rer un dieu.
â Pour les avoir vĂ©cus, ce genre de moments peut donner quelques aspirations cĂ©lestes.
â Câest ce dont je veux parler ! », sâagaça Tristian. « Je pensais pouvoir calmer mon esprit, trouver des rĂ©ponses Ă ces sujets â non, Ă ces problĂšmes, qui me tourmentent. Je pensais trouver des mots Ă placer sur que je suis incapable dâexprimer. Ă la place, je nâen suis quâencore plus confus. »
Octavia et Tristian se regardĂšrent quelques secondes, lâune tentant dâenvelopper de tendresse la dĂ©tresse de lâautre. Puis soudain ils se mirent Ă rire, gagnĂ©s par lâabsurde de la situation.
« Souvent, jâadmire la facilitĂ© que vous avez Ă choisir les mots justes pour exprimer ce que vous ressentez », dit joyeusement Tristian.
« Vous vous tourmentez. Vous essayez toujours de trouver les mots justes pour ce qui ne saurait ĂȘtre dĂ©crit.
â Que voulez vous dire ? » LâincomprĂ©hension sur le visage de Tristian Ă©tait si lisible quâOctavia dĂ» se mordre la joue pour ne pas repartir dans un Ă©clat de rire. « Les mots sont les mots, toute la sagesse du monde peut se lire dans les pages de nombreux livres. MĂȘme la misĂ©ricorde de Sarenrae trouve son reflet dans les textes sacrĂ©s... »
Avec une grande dĂ©licatesse, Octavia glissa sa main sur celle de Tristian. Rien nâaurait pu trancher le lien invisible qui joignait le regard de ces deux jeunes gens Ă cet instant. Le temps semblait se figer, ils en oubliaient le son de leurs cĆurs dans leurs tempes qui battaient Ă tout rompre.
« Pourtant, les réponses que vous cherchez ne se trouvent pas dans les livres. »
Les doigts de Tristian venaient sâemmĂȘler avec ceux de la rouquine, dans une caresse qui fit courir un flot de frissons le long de son Ă©chine. La chaleur la gagnait, partait de son cĆur et empourprait son visage entier. Elle porta son autre main Ă la joue du jeune prĂȘtre avec une dĂ©licatesse infinie. Le temps semblait se suspendre dans cet instant de tendresse.
« Vos mains sont si chaudes. Câest comme si elles Ă©taient vos rayons et vous, le soleil... », lui glissa-t-il dans un souffle. Il lui adressa un sourire dĂ©solĂ© avant dâajouter : « Je ne suis finalement pas plus douĂ© avec les mots que le livre.
â Pas du tout, vous ĂȘtes adorable. Câest votre cĆur qui parle, et si vous le laissez faire ce sera toujours avec justesse. »
Tristian sembla se figer. Entre deux battements de cĆur, il ferma les yeux et couvrit la main dâOctavia de la sienne. Il tourna la tĂȘte, et vint poser ses lĂšvres sur la paume de la magicienne qui sentit une vague de chaleur se propager dans tout son corps.
« Comme les rayons du soleil... », murmura-t-il.
Il restĂšrent ainsi quelques secondes suspendus dans lâinstant. Tristian ouvrit alors de nouveau les yeux, et rĂ©alisant la position dans laquelle il se trouvait, jeta un regard effrayĂ© vers la magistĂšre et repoussa doucement sa main.
« Pardonnez-moi ! Pardonnez-moi, jâai outrepassĂ© tout ce qui mâĂ©tait permis.
â Quoi ? Ne vous en faites pas, il nây a pas de... », tenta dâobjecter Octavia.
« CâĂ©tait inconvenant, je prie Sarenrae que je ne vous ai pas mise en colĂšre. Veuillez mâexcuser, je dois⊠aller retrouver Jhod. » Il jeta un dernier regard timide Ă la magicienne abasourdie par lâinattendu de cette rĂ©action, et lui dit avant de quitter la tente : « Croyez moi, je tiens beaucoup Ă vous. »
Octavia se retrouva seule dans la demi-pĂ©nombre de cette tente. Elle ne revenait pas de ce quâelle venait de vivre. Jamais un homme nâavait Ă©tĂ© pour elle un tel mystĂšre. Elle sortit pour tenter de le rattraper, mais elle ne distinguait plus rien dâautre dehors que la lumiĂšre des torches des patrouilles de gardes. Le lendemain, ses compagnons et elle partiraient de nouveau hors de la ville, elle ne pourrait pas revoir Tristian. Elle jura de frustration. Les explications devraient encore attendre.
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ULLA Von BRANDENBURG au Palais de Tokyo
Le Milieu est Bleu
Pour cette nouvelle exposition au Palais de Tokyo, Ulla von Brandenburg (nĂ©e en 1974 Ă Karlsruhe, vit et travaille Ă Paris) a imaginĂ© un projet total et Ă©volutif, inspirĂ© du thĂ©Ăątre, de son imaginaire et de ses conventions.Â
Autour de la notion de rituel, entendue comme possibilitĂ© dâexplorer les relations entre lâindividu et le groupe, de crĂ©er ou non du commun, lâartiste invite le public Ă prendre part Ă une expĂ©rience immersive et renouvelĂ©e des thĂšmes, des formes et des motifs qui irriguent son Ćuvre : le mouvement, la scĂšne, la couleur, la musique, le textile...
Installations, sculptures, performances et films spĂ©cialement conçus pour lâexposition se rĂ©pondent et sâenchevĂȘtrent dans un rĂ©cit ouvert, entre authenticitĂ© et artifice, monde naturel et activitĂ©s humaines, intĂ©rieur et extĂ©rieur, fiction et rĂ©alitĂ©.
« Le tissu me permet de camoufler, de cacher, dâhabiller le cube blanc du musĂ©e et par lĂ de changer les systĂšmes de valeurs et les cadres de pensĂ©e. Jâutilise des tissus pour crĂ©er des espaces dans lesquels on peut prĂ©tendre se trouver ailleurs, tomber pour ainsi dire dans dâautres mondes. (...) Dans un espace oĂč sont suspendus des rideaux, la sĂ©paration entre intĂ©rieur et extĂ©rieur, ou entre diffĂ©rents mondes, devient floue. Et ce flou amĂšne Ă se demander oĂč lâon est. »
Une exposition Ă©tonnante, pas forcĂ©ment des plus esthĂ©tiques, ni spĂ©cialement inventive, mais tout Ă fait dĂ©paysante.Â
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Blaise Matuidi â « Ă ma bande de fous »
PremiĂšre đŻ pour les ââ. L'occasion pour Blaise Matuidi de revenir sur cette incroyable aventure humaine et sportive avec âsa bande de fousâ.
Il y a quatre jours, jâai croisĂ© Youri Djorkaeff. Ăa paraĂźt bĂȘte comme ça, mais quand je le regardais, jâai pensĂ© quand lui a gagnĂ© la Coupe du monde, en 1998. Puis je me suis dit que peut-ĂȘtre, avec un peu de chance, dans quelques temps, un joueur de mon Ăąge se dira la mĂȘme chose en me regardant. Jâai tellement de respect pour lui, que de me dire que potentiellement, dans 20 ans, je me retrouverais dans la situation inverse, ça mâa rempli de fiertĂ©.
Puis il y a 48h, la pensĂ©e Ă traversĂ© mon esprit. « Dans deux jours, ça fait un an quâon est champions du monde ». Tâes obligĂ© de te le dire, câest naturel. Franchement, jây pense souvent. Tu ne peux pas tâen lasser, câest impossible. Dans 30 ans, je me lĂšverai le matin, peut-ĂȘtre avec un peu moins de souplesse quâaujourdâhui, mais le kiff sera le mĂȘme. Intact.
Le mĂȘme kiff que pendant ces semaines passĂ©es en Russie. On Ă©tait lĂ , loin de tout, et on a rĂ©ussi Ă vivre des instants dingues. Câest fort. Et surtout, ce nâest pas donnĂ© Ă tous les groupes. Parfois, au cours de compĂ©titions internationales, tu peux trouver le temps long. LâĂ©tĂ© dernier, Ă aucun moment je nâai eu ce sentiment. Jamais. Le temps filait, jâĂ©tais bien, câĂ©tait ma maison.
Comme souvent dans ces moments lĂ , ce sont les loisirs qui permettent de souder lâĂ©quipe. Je me souviens de la salle de cinĂ©ma, oĂč il nous arrivait de regarder des films quasiment au complet. Des petits paniers de baskets façon « fĂȘte foraine » quâils avaient installĂ© parce quâils savaient que certains dâentre-nous aimaient y jouer. Ah, cette machine, je lâai saignĂ©e. CâĂ©tait notre petit rituel. Je me dĂ©brouillais bien, mais on sait qui est le grand joueur de basket du groupe : Alphonse. Il a battu tous les records ! Il y avait aussi les parties de poker, avec Hugo et Olive en meneurs. Bref, tout un tas de moments oĂč on sâest retrouvĂ©s ensemble, laissĂ©s libre par le coach et oĂč tu as beau dĂ©conner, lâintĂ©rĂȘt sportif est rĂ©el. Sur le coup, tu te rends pas compte, tu dĂ©lires, mais tu crĂ©es des liens qui vont ĂȘtre important sur le terrain. Ă certains moments, pendant le Mondial, je me suis dit « vas-y, câest ton gars, ces deux mĂštres en plus, tu les fais ». Ăa paraĂźt bĂȘte. Mais câest la base.
Si un an plus tard, je repense Ă ce groupe, je suis obligĂ© de penser Ă ce moment que vous connaissez dĂ©sormais tous, tellement vous aussi, vous faites partie de lâĂ©quipe. SincĂšrement, je peux affirmer que câest le meilleur moment de tout le monde, sauf du coach. On revenait du restaurant, câĂ©tait aprĂšs lâArgentine, il me semble, donc câĂ©tait un peu festif. Il arrivait souvent que les couche-tard rĂ©veillent les couches-tĂŽt. Ce soir-lĂ , câest tombĂ© sur moi. Ăa a frappĂ© Ă la porte, jâai ouvert, jâai commencĂ© Ă sortir et Ă chanter. Lucas, il avait ses rituels de chant, câĂ©tait marrant. Puis câest tombĂ© sur Adil. Et Adil a dit : « Si vous retapez, je vous jure que je vais sortir le grand jeu ». La suite, vous la connaissez, câest cet extincteur et lâalarme incendie qui va avec. Dans la foulĂ©e, on se retrouve tous dehors, trĂšs tard. On Ă©tait lĂ , les 23, comme des enfants, Ă avoir peur de se faire taper sur les doigts par leur papa. On voit le coach qui arrive au loin, on se regarde tous. Puis on attend que lâalarme sâarrĂȘte avant de regagner nos chambres dans le silence. Ce moment⊠CâĂ©tait parfait. Un an aprĂšs, je peux le dire Ă tĂȘte reposĂ©e. Ce succĂšs, il sâest bĂąti sur ces moments et sur tout ce quâon a mis Ă lâentrainement. Dans notre sĂ©rieux, notre investissement, notre capacitĂ© Ă se concentrer sur lâĂ©vĂ©nement. Mais aussi sur tout le travail qui est fait dans le groupe. LĂ , le mĂ©rite revient au coach. On lâa entendu par-ci par-lĂ , ça semble clichĂ©, mais câest vrai. A 32 ans, je nâavais jamais connu un groupe comme ça. Il y avait Ă©normĂ©ment de bons footballeurs mais surtout que des hommes de qualitĂ©. Vous vous rappelez le comportement de ceux qui ne jouaient pas sur les buts ? Les cĂ©lĂ©brations ? Et bien câĂ©tait pareil Ă lâentrainement. Ă lâentraĂźnement on nâĂ©tait pas lĂ Ă se replacer aprĂšs un but. On Ă©tait content les uns pour les autres, on dĂ©connait, on se chambrait mais sans jamais oublier notre but. Comment oublier notre but avec un coach pareil ?Â
Parmi tous ces bons mecs, tous mes frĂšres, jâai une pensĂ©e particuliĂšre pour Hugo Lloris. Parce que Hugo et moi, on est de la mĂȘme gĂ©nĂ©ration. On a jouĂ© en espoirs ensemble et on a partagĂ© beaucoup de moments, parmi lesquels des difficiles, comme cette dĂ©faite en espoirs contre lâAllemagne qui nous prive de lâEuro. Alors finir comme ça. Wouah. JâĂ©tais heureux pour lui, dĂ©jĂ parce quâil a fait un Mondial Ă©norme mais aussi parce que câest vraiment un mec bien, qui a du coeur et qui a tout connu en bleu. Il a vĂ©cu Knysna, moi je nây Ă©tais pas. Il Ă©tait lĂ en 2012 lors de lâĂ©limination contre lâEspagne. Puis la dĂ©faite en Ukraine lors des barrages qualificatifs pour la Coupe du monde 2014. Ăa, câĂ©tait quelque chose. Une Ă©quipe de France dos au mur, qui sâest transformĂ©e en Ă©quipe de soldats. Mamadâ nous a bien aidĂ© Ă poser les bases pour la suite !
Car ces valeurs-lĂ , elles transpiraient aussi dans cette Ă©quipe de France 2018. Comme lors du match contre lâArgentine. Il y en a eu des moments merveilleux pendant la compĂ©tition, mais je ne vous cache pas que lâĂ©galisation de Benjamin Pavard, elle mâa donnĂ© des frissons, mĂȘme sur le terrain. La joie partagĂ©e avec les gars et surtout ce moment oĂč tu te dis « ah ouais, lĂ on est chaud quand mĂȘme ». On sâest sentis invincibles aprĂšs ça, plus rien ne pouvait nous arriver.
Puis la fin de lâhistoire, vous la connaissez aussi. Alors je voudrais juste dire merci Ă ma bande de fous. Merci de mâavoir fait vivre un tel moment. Je ne pensais pas quâĂ un moment, quelque chose comme ça pouvait arriver dans ma vie. Jâavais imaginĂ© des choses, hein, mais ça, jamais. Pas de tel moment, avec un groupe si jeune. Dâailleurs, eux-aussi, je les remercie. Les jeunes. Ils ont crĂ©e de la vie et de lâinsouciance et on avait terriblement loin de ça. Je ne sais pas si on serait allĂ© au bout sans ça. Il y avait beaucoup de talent dans cette Ă©quipe, mais sans ce grain de folie, sans avoir vĂ©cu ce que lâon a vĂ©cu humainement, ça aurait Ă©tĂ© compliquĂ©. Dans le football, ça ne sert Ă rien dâĂȘtre trop droit, trop carrĂ©. Il y a des moments pour tout et le sĂ©lectionneur le savait. Il savait ça, et il savait quâil avait un groupe de bosseurs capable dâĂȘtre focus le moment venu. Je pense que si lâun dâentre vous avait vĂ©cu ça de lâintĂ©rieur avec nous pendant ces quelques semaines, il se serait dit : « câest pas possible, ils sont vraiment comme ça ? Jamais ils le feront ». Et pourtant.
Bon anniversaire Ă tous.
Blaise.
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°*TouMaki - Advent Calendar 2018*°
DAY 24 - âFIRâ (âI know we hate each other, but itâs Christmas Eve and your flight was cancelled, please come inside.â) Â by @suzuka-nitta
Modâs Note: I owe @suzuka-nitta a huge apology, because she was the very first one to submit her work, as early as the middle of October - and I directly passed her fic to the appointed translator. Unfortuneately, theyâve had some issues, and I wasnât able to find a substitute/co-translator in the meantime, therefore the English translation of the fic is still on its way. I tried to adjust the schedule and push the publication to the very last day to buy us time, but it was to no avail. Still, the author deserves to have her story shared, read and appreciated (seriously, do it, itâs amazing). Rest assured that in a matter of days (if not hours) the English version will be shared too, and I wonât consider the event close until it goes up.Â
Iâm so, so sorry @suzuka-nittaâ, you were the sweetest, so amazing and so very fast in writing, and this is entirely on me. I owe you my most sincere apology for failing you. To all the participants: for the aforementioned reason, there might be a delay in the delivery of the PDFs of the Advent Calendar, scheduled for tomorrow but currently on hold, because obviously @suzuka-nittaâs story needs to be added in both versions, and the file wonât be completed until I get the English one. A recap post and an extra treat will go up tomorrow anyway. In the meantime, letâs hope for a Christmas miracle. Iâm so very sorry for the delay and disservice.
Authorâs Notes: âMy first idea was just a TouMaki lime under christmas tree, in front of a fireplace, but itâs totally gone XD. I didnât write that at all. I like my fiction. I hope you too. Good read.ïżœïżœïżœ
Title: Sapin de coeur
Language: French
TĂŽdĂŽ resserra ses bras autour de son corps frigorifiĂ©. Ses gants, son manteau, son Ă©charpe, son bonnet, malgrĂ© sa tenue hivernale, plus rien ne parvenait Ă stopper le froid qui sâimmisçait en lui de minute en minute. MĂȘme Ă lâabri des vents, dans les couloirs dâun immeuble huppĂ© de Londres, il pouvait sentir la saison glaciale de ce pays sâinfiltrer sous ses vĂȘtements. De temps en temps, il se levait et marchait pour remuer son corps, tentant difficilement de se rĂ©chauffer et dĂ©gourdir ses membres raidis par le froid et lâhumiditĂ© qui rĂ©gnaient en ces lieux. Il sortit sa main gantĂ©e de la poche de son manteau pour y regarder lâheure qui semblait aussi figĂ©e que ses doigts. Vingt-deux heures seulement, cela ne faisait que deux heures quâil faisait le pied de grue dans ce hall. Il devait tenir jusquâau matin, sans cĂ©der, rĂ©sister au froid et Ă lâenvie imminente de se coucher dans un lit confortable et douillet, en sĂ©curitĂ© dans lâun des appartements de lâimmeuble. Il dormirait dans lâescalier, et au petit matin, il espĂ©rait trouver un taxi qui lâemmenerait jusquâĂ lâaĂ©roport.
La neige tombait fĂ©rocement dehors, cloĂźtrant tout le monde dans leur habitat en ce soir de fĂȘte. Tout le monde se rĂ©unissait afin de passer noĂ«l en famille. Dans ce pays, la festivitĂ© Ă©tait bien plus populaire que dans ses contrĂ©es nippones, plus proche de leur culte religieux. NoĂ«l rassemblait les familles, alors quâau Japon, elle Ă©tait plus vue comme la fĂȘte des amoureux, voire des sorties entre amis. Cette annĂ©e devait ĂȘtre spĂ©ciale pour lui. Du haut de ses vingt ans, TĂŽdĂŽ avait pour la premiĂšre fois lâoccasion de passer NoĂ«l, seul Ă seul, avec lâhomme quâil aimait depuis le lycĂ©e. Il avait attendu ce moment avec impatience, aussi excitĂ© quâun enfant qui guette les jours dĂ©filer. Tout avait Ă©tĂ© organisĂ©. Il sâĂ©tait arrangĂ© avec son patron de la brasserie oĂč il travaillait Ă mi-temps, nĂ©gociant non sans mal un congĂ© de dix jours. Ce dernier nâavait pas spĂ©cialement Ă©tĂ© ravi de perdre lâun de ses meilleurs employĂ©s dans une pĂ©riode propice aux affaires. Jinpachi Ă©tait douĂ© dans le contact avec les clients. Sa sociabilitĂ© naturelle, son charme et son sourire avaient ameutĂ© des clients dans son Ă©tablissements, surtout fĂ©minins. Et qui disait filles disait Ă©galement hommes qui voyaient lĂ lâoccasion de faire des rencontres. Le gĂ©rant avait misĂ© sur le bon cheval en lâengageant, surtout que Jinpachi se montrait consciencieux et disponible, le plus souvent en forme et de bonne humeur pour le plus grand bonheur des clients. Son Ă©nergie, il la devait Ă son rythme de vie sain et irrĂ©prochable.
Penser Ă cela fit serrer les dents du grimpeur. Son style de vie Ă©tait une des raisons pour laquelle il se retrouvait lĂ , dans ce couloir, un soir de fĂȘte. Une nuit quâil aurait bien aimĂ© passer diffĂ©remment.
Le rĂȘve avait commencĂ© un mois auparavant. Son petit-ami lui avait proposĂ© de venir passer noĂ«l dans son appartement en Angleterre, prĂ©cisant quâil y serait seul puisque son frĂšre emmenait sa fiancĂ©e Ă Paris. Une occasion pour eux de passer pour la premiĂšre fois noĂ«l ensemble et en toute intimitĂ©.
Ils sortaient ensemble depuis plus de trois ans et rĂ©sistaient admirablement Ă la longue distance qui les sĂ©parait et au dĂ©calage horaire. Chacun dâeux Ă©taient trĂšs occupĂ©s par leurs Ă©tudes et leur travail. Leurs temps de repos Ă©taient dĂ©diĂ©s Ă lâentraĂźnement de cyclisme, ou bien Ă se parler. En deux ans dâexil volontaire, Makishima Ă©tait revenu plusieurs fois au pays Ă lâoccasion de ses vacances, et TĂŽdĂŽ sâĂ©tait Ă©galement dĂ©jĂ rendu en Angleterre. Les deux amants avaient toujours dĂ» cohabiter avec des membres de leur famille respective, limitant quelque peu leur intimitĂ©. Ils sâĂ©taient dĂ©jĂ retrouvĂ©s seul Ă seul au lycĂ©e. Certains jours de courses, ils louaient pour quelques heures une chambre dans un Love hotel. Mais câĂ©tait bien la premiĂšre fois que le couple vivait ensemble plusieurs jours dâaffilĂ©e, et le rĂ©sultat Ă©tait tout bonnement catastrophique.  Makishima et lui nâavaient tout simplement pas le mĂȘme train de vie, ni les mĂȘmes convictions.
Jinpachi était réglé comme une horloge. Dormir à telle heure, manger à telle heure, respecter son rythme de sommeil, écouter son corps.
â Il te porte au quotidien et câest grĂące Ă lui que je peux vivre cette vie merveilleuse. On se doit de prendre soin de lui.
YĂ»suke, au contraire, Ă©tait totalement libre dans ses horaires le plus souvent dĂ©calĂ©s. Il se nourrissait Ă des heures insolites et diffĂ©rentes dâun jour Ă lâautre. Ses repas se composaient de plats industriels, rapides Ă prĂ©parer, qui horrifiĂšrent littĂ©ralement le brun lorsquâil dĂ©chiffra la liste des ingrĂ©dients de ces produits, la plupart suspects. Depuis son enfance, TĂŽdĂŽ ne dĂ©gustait que des aliments frais prĂ©parĂ©s du jour, ou Ă©ventuellement de la veille. Makishima avait justifiĂ© que ces plats nâĂ©taient pas chers mais surtout simples Ă prĂ©parer. Le plus souvent, sa belle-sĆur cuisinait, lui-mĂȘme ne mettant que trĂšs rarement le nez dans un tablier. Mais elle nâĂ©tait pas lĂ actuellement, et lui Ă©tait bien trop occupĂ© pour perdre du temps en cuisine. TĂŽdĂŽ sâĂ©tait donc mis en tĂȘte de lui prĂ©parer ses repas, jetant discrĂštement les nombreux sachets de nouilles sĂ©chĂ©es et autres plats prĂ©parĂ©s.
â Tu nâavais pas besoin de les jeter, lui reprocha le vert lorsquâil remarqua ses placards vidĂ©s. Industriel ou pas, ça reste de la nourriture, et il y a bien assez de mendiants qui souhaiteraient dĂ©guster un bol de nouilles chaudes.
â Je ne sais pas si câest leur rendre service de leur servir de telles immondices.
â Une ration ne les aurait pas tuĂ©s, mais bien rĂ©confortĂ©s.
Les deux jeunes hommes nâavaient jamais vĂ©cu dans le besoin, tous les deux Ă©tant issus dâune famille plus quâaisĂ©e. Mais Makishima se trouvait bien plus sensible Ă la misĂšre humaine. Ses parents Ă©taient responsables dâune association de solidaritĂ© et ils lui avaient appris Ă respecter la nourriture. MĂȘme celle de mauvaise qualitĂ© tant quâelle ne reprĂ©sentait pas de risque Ă court terme pour la santĂ©. Et chaque chute de tissus qui lui restait, il sâen servait pour coudre des vĂȘtements pour les plus dĂ©munis. Et donc, si peu de compassion de la part de son petit-ami lâavait déçu, mais sâil nây avait que ça.
Makishima avait lâhabitude de traĂźner le soir sur le canapĂ©, dĂ©tendu devant une Ă©mission tĂ©lĂ©visuelle quelconque, une tasse de chocolat trop sucrĂ©e dans la main. CâĂ©tait son moment dĂ©tente de la journĂ©e, rituel que ne comprenait pas son petit-ami.
â Tu devrais Ă©viter les Ă©crans le soir. Ils retardent le sommeil. Et le sucre de ta boisson va tâexciter et alourdir ton systĂšme digestif. Tu devrais plutĂŽt lire, un livre bien sĂ»r, pas sur la tablette, et prĂ©fĂ©rer une tisane, avec une pointe de miel si tu tiens tellement Ă boire du sucrĂ©. Le miel de lâapiculteur, bien Ă©videmment, non transformĂ©.Â
â Je nâai pas de problĂšme pour mâendormir, rĂ©torquait Makishima.
â ForcĂ©ment, tu pousses ton corps au bord de la fatigue physique.
â Je suis souvent bien obligĂ© de me coucher tard pour complĂ©ter mes devoirs et mes projets personnels.
â Toujours rĂ©ponse Ă tout, mais laisse-moi te donner le bonnes raisons dâavoir un sommeil Ă©quilibrĂ©, suffisant et rĂ©gulier.
Le vert soupirait. Il savait que son petit-ami avait raison. Un rythme de vie sain augmentait indiscutablement les performances et lâĂ©nergie. Mais ce nâĂ©tait pas facile Ă mettre en Ćuvre au quotidien, surtout avec un planning comme le sien. Et mĂȘme, il trouvait cela trĂšs ennuyeux. Il se jugeait encore trop jeune pour faire attention Ă son rythme de vie. Jusque lĂ , son corps ne lâavait jamais trahi. Ses performances au cyclisme en sont bien la preuve.
â Je te ferai remarquer que le dĂ©calage horaire ne mâaide pas Ă me coucher plus tĂŽt. Je tâaccorde du temps le soir au lieu dâavancer mes devoirs.
Effectivement, Jinpachi et Makishima se parlaient souvent le matin tĂŽt au Japon, avant que le brun ne parte sâentraĂźner, ce qui correspondait au soir tard an Angleterre.
â Ce nâest pas une excuse, et ne me mets pas en ligne de mire. Ce nâest pas moi qui aie dĂ©cidĂ© de partir Ă lâautre pour du monde.
Cette remarque plus que dĂ©placĂ©e mit directement un froid dans le couple, et ce dĂšs les premiers temps du sĂ©jour de Jinpachi. Ce dernier rĂ©alisa quâil avait Ă©tĂ© trop loin. Le soir mĂȘme, il sâĂ©tait serrĂ© contre son petit-ami qui lui tournait le dos dans le lit. Les bras enlacĂ©s autour de sa taille, le nez dans son imposante chevelure, il sanglotait doucement en sâexcusant.
â Tu me manques tellement, Maki-chan. DĂ©solĂ©e, mais ça me coĂ»te tellement de ne pas te voir. Pardonne-moi, jâĂ©tais frustrĂ©. Je tâaime.
Ils sâĂ©taient disputĂ©s plusieurs fois, et se rĂ©conciliaient souvent sur lâoreiller. Quand lâheure nâĂ©tait pas aux querelles, ils se promenaient ensemble dans la capitale britannique, apprĂ©ciant les dĂ©cors fĂ©eriques de noĂ«l, lâanimation dans les rues, les marchĂ©s de friandises et de cadeaux. A chacune de ses visites, le pĂ©chĂ© mignon de TĂŽdĂŽ consistait Ă dĂ©couvrir les salons de thĂ©. Lui, un grand consommateur de matcha, thĂ© traditionnel japonais et surtout excellent pour la santĂ©, rĂ©sistait difficilement Ă lâodeur de bergamote se dĂ©gageant du mythique earl grey. Il profitait de chacun de ses voyages pour en ramener de bonne qualitĂ©.
TĂŽdĂŽ aimait sa patrie, mais il reconnaissait que pouvoir se promener librement et en plein jour en tenant la main de son petit-ami Ă©tait plaisant. Cela ne le dĂ©rangerait pas de venir vivre ici, du moment quâil pouvait retourner assez frĂ©quemment au Japon. Tant quâĂ y ĂȘtre, il perfectionnait son anglais, car il lui serait trĂšs utile dans ses Ă©tudes et sa vie professionnelle. Il avait dâailleurs une grande nouvelle Ă annoncer Ă Makishima. Mais ça, câĂ©tait une surprise quâil avait lâintention de garder pour le matin de noĂ«l, lors de lâĂ©change des cadeaux.
ArrivĂ©s au vingt-quatre dĂ©cembre, le couple se lança Ă lâassaut des magasins. Ils nâavaient pas prĂ©vu un grand festin. Les deux nâĂ©taient pas de gros mangeurs, et TĂŽdĂŽ insistait toujours sur lâimportance dâun repas frugal le soir. Makishima avait rĂ©servĂ© des plats au traiteur ainsi quâune bĂ»che. TĂŽdĂŽ sâĂ©tait lancĂ© dans le dĂ©fi de rĂ©aliser quelques mets nippons, qui leur rappelleraient Ă tous les deux leur contrĂ©e dâorigine, ainsi que des sablĂ©s Ă savourer au petit-dĂ©jeuner le matin du vingt-cinq dĂ©cembre.
â Câest quoi tous ces ingrĂ©dients ? demanda Makishima en contemplant le panier de son partenaire. Tu comptes cuisiner combien de gĂąteaux ? Nous ne sommes que deux.
â Je nâai pas lâhabitude alors je prĂ©fĂšre viser large. Mais ton discours sur les plus dĂ©munis mâa fait rĂ©flĂ©chir. Je pense quâon pourrait faire don du surplus Ă une association, quâen penses-tu ?
Rien nâaurait pu faire plus plaisir Ă Makishima qui colla un baiser simple mais sonore sur les lĂšvres de TĂŽdo en plein centre commercial. Ce dernier rougit, peu habituĂ© Ă de telle marque dâaffection en public.
â Jâai hĂąte dâĂȘtre Ă ce soir, lui souffla le vert Ă son oreille, ce qui chauffa encore plus le grimpeur dâHakone.
Le couple avait prĂ©vu une chaude soirĂ©e de cajoleries. Chacun devra piocher tour Ă tour un fantasme parmi plusieurs notĂ©s sur des bouts de papiers. Un temps de dĂ©bauche oĂč chacun devait se lĂącher. Une nuit dâamour avec pour seul spectateur le majestueux sapin qui ornait le salon de Makishima.
TĂŽdĂŽ se releva pour marcher un peu et se frictionner les bras. Ce sapin, ce maudit sapin Ă©tait la cause de leur situation actuelle. A moins que ça ne soit celle de Makishima qui dĂ©fendait ce stupide conifĂšre si mal dĂ©corĂ© quâon se serait cru Ă halloween. Pendant leurs emplettes, Jinpachi sâĂ©tait mis en tĂȘte dâamĂ©liorer la dĂ©coration de lâarbre. Il acheta de nouvelles boules et guirlandes colorĂ©es qui viendraient remplacer toutes ces immondices trĂšs mal fabriquĂ©es, en papier machĂ© et en carton. A cela, il avait fait lâacquisition dâune boule blanche Ă personnaliser, avec de la peinture verte, mauve et dorĂ©e, quâil sâempressa de cacher dans un de ses sacs, souhaitant faire une surprise Ă Makishima. Dans lâaprĂšs-midi, ils avaient prĂ©parĂ© ensemble les sablĂ©s en riant et se chamaillant gentiment. Ils avaient Ă©galement fait lâamour sur le plan de travail encore farinĂ© pendant la cuisson des biscuits. Tout allait vraiment pour le mieux.
Makishima partit se doucher. Tandis quâil se dĂ©menait pour retirer la poudre blanche qui sâĂ©tait collĂ©e dans sa chevelure, TĂŽdĂŽ en profita pour prĂ©parer sa boule personnalisĂ©e et changer la dĂ©coration du sapin. Il remplaça les fades ornements par des dĂ©cors brillants et colorĂ©s, rendant un final beaucoup plus moderne et enjĂŽleur. TĂŽdĂŽ voulait vraiment marquer le coup pour ce premier noĂ«l en couple, et câest fiĂšrement quâil accrocha au devant du sapin sa boule, bien en vu pour quâelle accroche immĂ©diatement lâĆil de son petit-ami. Lorsque Makishima revint dans le salon et dĂ©couvrit le changement catĂ©gorique de lâarbre, il rĂ©agit immĂ©diatement.
â Pourquoi as-tu changĂ© le sapin ? Il Ă©tait trĂšs bien comme il Ă©tait.
â Je ne trouve pas, câĂ©tait complĂštement folklorique. Toutes ces couleurs mĂ©langĂ©es et ces dĂ©cors finis Ă la lâarrache. Ca ressemblait Ă tout sauf Ă un sapin de noĂ«l. Nâest-il pas mieux comme ça ?
â Jinpachi, ça suffit ! ArrĂȘte de tâimmiscer ainsi dans ma façon de vivre. Je nâai pas envie dâun sapin qui scintille de mille feux, et je nâai pas non plus envie de me prendre la tĂȘte avec mes repas et mes heures de sommeil. Tu es lĂ , et tu crois que tu peux tout dĂ©cider pour moi. Câest usant. Tu mâagaces, et tu vas immĂ©diatement remettre le sapin comme il Ă©tait.
TĂŽdĂŽ devint mutique, surpris, choquĂ©. Il ne sâattendait pas Ă une telle rĂ©action et un ton aussi brut venant de son petit-ami. Makishima nâĂ©tait pas spĂ©cialement sociable mais TĂŽdĂŽ ne lâavait jamais rĂ©ellement vu se mettre en colĂšre. MĂȘme lors de leurs disputes, ses reproches sonnaient plus sur un ton las et blasĂ©, mais jamais agressif. Il nâavait cherchĂ© quâĂ lui faire plaisir, une surprise, alors pourquoi lâassommait-il de critiques ? Certes, câĂ©tait lui qui se faisait hĂ©berger, mais ils Ă©taient un couple et il exigeait avoir son mot Ă dire sur lâarbre fĂ©erique, typique de la fĂȘte quâils allaient fĂȘter ensemble. Tous ces ornements vĂ©tustes et de mauvais goĂ»ts, fabriquĂ©s par des mains dâamateur, quâest-ce quâils avaient de si particulier ? Pourquoi les prĂ©fĂ©rait-il Ă sa dĂ©coration Ă lui ?
â Je peux en remettre quelques uns si tu veuxâŠ
â Non, tous, le coupa YĂ»suke, et enlĂšve les tiens.
â Je lâai fait pour te faire plaisir.
â Ca ne me fait pas plaisir. Tu aurais dĂ» mâen parler au lieu de tout dĂ©cider comme tu le fais tout le temps. Sais-tu ce que ces dĂ©cors reprĂ©sentent pour moi ? Non, parce que tu ne tâes jamais posĂ© la question, parce que tu ne tâintĂ©resses quâĂ ta petite personne.
â Ne dis pas ça alors que je souhaite Ă tâoffrir un beau noĂ«l. Tu penses Ă ce que je ressens quand tu me dis ça ?
â Tu es le premier Ă ne faire que comme bon te semble. Je rappelle quâon est chez moi ici.
â Je nâai donc rien le droit de dĂ©cider. Je dois juste suivre et me taire ?
â Tu dois surtout arrĂȘter de te prendre pour le maĂźtre des lieux. Tu dĂ©fais nos traditions et je ne le supporte pas. Tu te prends pour qui, sale Ă©goĂŻste ?
A ces mots, le brun sut quâils avaient atteint un pallier de non retour. Il avait envie de pleurer, mais il se retient. A lieu de cela, il prit un air contrit avant de dĂ©clarer.
â TrĂšs bien. Puisque je nâai pas ma place ici, je rentre chez moi.
CâĂ©tait sans appel, et Makishima ne sây opposa mĂȘme pas. Quelques minutes aprĂšs, TĂŽdĂŽ fouillait sur internet Ă la recherche dâun vol pour le Japon, mĂȘme avec escale, du moment quâil pouvait partir dans la journĂ©e.
â Jâai un vol Ă neuf heure ce soir. Rassure-toi, dans moins de trois heures, jâaurais remis TON sapin comme avant et jâaurais dĂ©campĂ©.
Il avait tout balancĂ© dans un sac poubelle, y compris la boule quâil avait lui-mĂȘme personnalisĂ©e. Peinte en verte et mauve censĂ©s les reprĂ©senter, il avait inscrit en lettres dorĂ©es âTouMaki first Chrismas togetherâ. Il avait mĂȘme dessinĂ© un petit vĂ©lo sur lâautre face. Un chef dâĆuvre tout simple mais qui devait rester un merveilleux souvenir pour eux. Avec rage et dĂ©ception, TĂŽdĂŽ la jeta avec les autres. Il ne dit pas un mot Ă Makishima qui sâĂ©tait installĂ© Ă son bureau pour travailler et sâisoler. Jinpachi nâentra dans sa chambre seulement que pour rassembler lâintĂ©gralitĂ© de ses affaires. Sa colĂšre Ă©tait telle quâil ne regarda mĂȘme pas son ex-petit-ami. Il balança ses vĂȘtements sans mĂȘme les plier dans son unique valise, chose Ă©tonnante pour lui dâhabitude si soucieux et maniaque. Dans lâentrĂ©e, aprĂšs avoir enfilĂ© son manteau, il cracha juste un « Je pars » avant de poser la main sur la poignĂ©e.
â Il neige dehors, lança Makishima avant quâil ne sâengouffre dans le couloir.
â Et alors ?
â Une tempĂȘte sâest levĂ©e, ça fait bien une heure. On nây voit plus rien.
â Je vais prendre un taxi, ne tâoccupe pas de moi, je saurais me dĂ©brouiller. Dans une heure, jâaurais quittĂ© ce pays.
â Je doute quâun avion dĂ©colle ce soir, pas avec cette mĂ©tĂ©o.
Il y eu un bref moment de calme dans lâappartement londonien. Que cherchait Ă faire Makishima ? Etait-ce une tentative pour le retenir ? Cela agaça encore plus TĂŽdĂŽ.
â Peu importe, je ne reste pas une minute de plus ici. Câest fini Makishima, Adieu.
OubliĂ© le surnom affectueux. Lâancien dĂ©nommĂ© Maki-chan ne rĂ©pliqua mĂȘme pas et laissa le brun passer la porte sans tenter de le retenir.
*~**~**~*
TĂŽdĂŽ pesta aprĂšs le temps, aprĂšs Makishima, et aussi aprĂšs ces anglais incapables de braver la difficultĂ©. ArrivĂ© en bas de lâimmeuble, il comprit mieux lâampleur de la tempĂȘte. En ouvrant la porte, une grosse rafale dâair glaciale lui fouetta le visage, le gelant sur place. A lâextĂ©rieur, tout nâĂ©tait que blancheur immaculĂ©e. Les rĂ©verbĂšres Ă©clairaient tout juste la rue dĂ©sertĂ©e. La plupart des vĂ©hicules sâĂ©taient dĂ©jĂ cachĂ©s sous une importante pellicule de neige. En quelque heure, la nature avait repris ses droits, et les habitants sâĂ©taient tous isolĂ©s chez eux en recherche de chaleur. Toujours en colĂšre et loin de se dĂ©courager, TĂŽdĂŽ tenta dâappeler un taxi. Le standardiste lui rĂ©pondit que tous les vĂ©hicules Ă©taient Ă lâarrĂȘt, et quâil en Ă©tait probablement de mĂȘme pour les transports en commun. Pas de bus, de tram, de mĂ©tro, la capitale anglaise sâĂ©tait totalement figĂ©e, prise au piĂšge dans une neige Ă©paisse, et en quelques heures seulement.
â Pays de merde, pesta Jinpachi en consultant encore son tĂ©lĂ©phone Ă la recherche dâune solution. Je vais arriver en retard Ă ce rythme.
Une sonnerie lâavertissant dâun message confirma les suppositions de Makishima. Son vol et tous ceux de ce soir avaient Ă©tĂ© annulĂ©s Ă cause de tempĂȘte. Pour lâheure, il nây avait aucune indication sur les prochains dĂ©collages, pas avant que le temps ne redevienne clĂ©ment. TĂŽdĂŽ avait bien envie de jeter son tĂ©lĂ©phone. DĂ©cidĂ©ment, le sort sâacharnait. Dans une derniĂšre tentative, il tĂ©lĂ©phona Ă un hĂŽtel quâil avait repĂ©rĂ© non loin, mais il affichait complet. Plus de solution, sinon prendre son mal en patience. Il se rassit sur les premiĂšres marches de lâescalier dâune dĂ©marche lourde. FatiguĂ©, frigorifiĂ© et affamĂ©, Ă cet instant, il se dit quâescalader les sommets sur son vĂ©lo Ă©tait une Ă©preuve moins difficile. Il ne savait dire ce qui lui faisait le plus mal. Sa gĂȘne physique, ou bien sa peine au cĆur. Sa colĂšre retombĂ©e, il rĂ©alisait le poids de sa dĂ©cision. Il quittait Makishima, câĂ©tait irrĂ©mĂ©diable. Lâun comme lâautre nâarrivait juste pas Ă vivre ensemble, et ils avaient des projets et des styles de vie bien trop diffĂ©rents. De plus, leur relation Ă distance sâavĂ©rait bien trop complexe pour durer. MalgrĂ© tout lâamour qui les unissait, lâun comme lâautre finiraient par succomber Ă la tentation dâune relation plus simple. CâĂ©tait mieux ainsi, probablement. Sans doute serait-il mieux quâil se trouve une petite amie qui lui ressemble. Bien quâen prioritĂ©, il devait se concentrer sur ses Ă©tudes. ArrĂȘter ses discussions avec lâaraignĂ©e lui ferait gagner du temps.
â Câest mieux ainsi, se rĂ©pĂ©tait TĂŽdĂŽ comme pour sâen convaincre lui-mĂȘme.
Alors que la fatigue sâemparait de lui, TĂŽdĂŽ sentit des larmes couler sur ses joues, emportant sa colĂšre pour laisser place Ă la tristesse. Il ne regrettait pas et il ne changerait pas dâavis. Il irait au bout de sa dĂ©cision, mais il avait sincĂšrement aimĂ© Makishima, son premier amour. Il ne serait pas si facile de tourner cette page, surtout pas aprĂšs trois ans de relation. Comme il aurait souhaitĂ© que cette ultime dispute ait lieu un autre jour. VoilĂ un bien triste noĂ«l quâil Ă©tait en train de passer.
Pour tuer le temps, il sortit son tĂ©lĂ©phone pour traĂźner sur les rĂ©seaux sociaux. Plusieurs fois, il sourit en regardant les diffĂ©rentes photos de ses contacts. Arakita, visiblement un peu Ă©mĂ©chĂ©, faisait un cĂąlin Ă KinjĂŽ dans ce qui ressemblait ĂȘtre la salle du club de cyclisme de Yonan. On y voyait Ă©galement Kuroda qui avait rejoint cette universitĂ© aprĂšs le lycĂ©e, tout comme Teshima de Sohoku. Ce dernier ne semblait pas prĂ©sent Ă cette fĂȘte de club. TĂŽdĂŽ lâaperçut sur les photos de Manami. Son kohai Ă©tait effectivement en couple avec lâancien capitaine de Sohoku, au grand Ă©tonnement de TĂŽdĂŽ qui comprit par la suite comment une telle relation avait pu naĂźtre. Fukutomi se trouvait comme dâhabitude en compagnie de Shinkai. Ces deux-lĂ Ă©taient insĂ©parables, mais ne subsistait entre eux quâune amitiĂ© de longue date. Il y avait Ă©galement YĂ»to que TĂŽdĂŽ avait rencontrĂ© quelque fois, ainsi quâAshikiba qui avait rejoint MeisĂŽ comme ses deux anciens Ă©quipiers. Il visionna encore quelques photos dâanciens camarades et de famille lointaine. Les souvenirs de ses proches censĂ©s le rĂ©conforter le dĂ©primaient encore plus. Tout le monde semblait passer un bon moment, et lui se retrouvait lĂ , seul et avec le cĆur lourd. Il ne pouvait pas arrĂȘter ses sentiments dâun claquement de doigt, mais il en voulait Ă©normĂ©ment Ă Makishima de lui avoir si mal parlĂ©, et surtout de le traiter dâĂ©goĂŻste alors quâil Ă©tait chargĂ© de bonnes intentions. Il Ă©tait vexĂ© aussi que son ex petit-ami ne lui raconte jamais rien. Sâil avait su que ce sapin signifiait beaucoup pour lui, il nây aurait pas touchĂ©, ou du moins il lui aurait demandĂ© la permission de le changer. Comment aurait-il pu deviner ? Makishima ne lui parlait mĂȘme pas de ses Ă©tudes, ni de ses projets. Il nây avait que lui qui discutait et qui lui posait des questions. Heureusement quâil Ă©tait lĂ pour sauver leur conversation. Ce nâĂ©tait pas uniquement sa faute si ça nâavait pas marchĂ©.
TĂŽdĂŽ entendit une porte sâouvrir dans le couloir, et la lumiĂšre sâallumer. En haut des marches apparut lâaraignĂ©e qui semblait le regarder avec compassion. Makishima Ă©tait dĂ©jĂ venu une premiĂšre fois il y a une heure de cela, mais TĂŽdĂŽ lâavait empĂȘchĂ© de parler, le repoussant avant mĂȘme quâil ne suggĂšre quoi que ce soit. Cette fois, le brun Ă©tait bien trop fatiguĂ© pour rĂ©torquer.
â Je sais que nous nous dĂ©testons, commença Makishima. Mais câest la veille de noĂ«l et ton vol a Ă©tĂ© annulĂ©. Rentre donc, je tâen prie.
Devant son mutisme, le vert entreprit de descendre les marches pour venir chercher la valise de TĂŽdĂŽ.
â Je vais tâaider Ă remonter tes affaires. Viens dormir au chaud, ce nâest pas dans mes habitudes de laisser quelquâun sur le pallier. Je pense que tu ferais pareil.
Sur ce point, il avait raison. TĂŽdĂŽ accepta donc la proposition. Il nây avait rien de mieux Ă faire pour le moment, et puis il avait bien trop froid pour rĂ©flĂ©chir davantage. Tout ce quâil dĂ©sirait Ă©tait sâendormir, et rĂ©aliser que ce sĂ©jour cauchemardesque nâĂ©tait en fait quâun rĂȘve.
â Je me doute que tu ne veux pas dormir avec moi. Je tâai sorti des couvertures et un oreiller sur le canapĂ©. Si tu as faim, sers-toi dans le frigo. Tu peux mĂȘme manger ce quâon avait achetĂ© pour ce soir. Mets-toi Ă lâaise.
Makishima lui avait dit tout ça avec un ton neutre et froid, comme si TĂŽdĂŽ nâĂ©tait quâun invitĂ© quelconque quâil hĂ©bergeait par politesse. Ainsi Ă©tait devenu leur relation en quelques heures alors quâils faisaient encore lâamour cette aprĂšs-midi. MalgrĂ© la chaleur de lâappartement, il avait froid. Son cĆur sâĂ©tait gelĂ© et le glaçait jusquâau bout de ses doigts
â Je tâai prĂ©parĂ© une tisane, tu as dĂ» avoir froid en bas. Bois-lĂ pendant quâelle est chaude.
Sâil avait Ă©tĂ© encore en colĂšre, il aurait probablement jetĂ© le liquide dans lâĂ©vier. Au lieu de ça, il accepta la boisson, au fond touchĂ© par cette attention. Il lĂącha un merci tĂ©nu, le premier mot sorti depuis que Makishima Ă©tait venu le chercher. Ce dernier sâenferma dans sa chambre et TĂŽdĂŽ se retrouva seul. Il sâassit sur le canapĂ© oĂč ils avaient passĂ© de doux moments Ă se cĂąliner tout en visionnant un film, uniquement la journĂ©e puisque TĂŽdĂŽ Ă©vitait les Ă©crans le soir. Ce mĂȘme canapĂ© qui devait accueillir leur nuit de dĂ©bauche, et qui maintenant lui servirait juste de couche pour un sommeil sans rĂȘve. Ses doigts enroulĂ©s autour de la tasse, TĂŽdĂŽ pleura Ă nouveau. Avait-il espĂ©rĂ© une approche de son ex petit-ami ? Etait-il encore en colĂšre contre lui pour cette histoire de sapin ?
Il releva les yeux vers lâarbre quâil avait remis en Ă©tat avant de partir. TĂŽdĂŽ se rapprocha du conifĂšre pour mieux lâĂ©tudier. La plupart des dĂ©corations Ă©taient en papier, carton, ou bien des boules de polystyrĂšne mal peintes. On aurait dit que ça avait Ă©tĂ© fabriquĂ© par des enfants. Il devait y avoir une valeur sentimentale dans chacune dâelles. TĂŽdĂŽ nâen savait rien. Il dĂ©ambula quelques instants dans le salon jusquâĂ se rapprocher de la bibliothĂšque. LĂ figuraient nombre dâouvrages, de romans en anglais, de livres de cuisine, de couture, mais Ă©galement des albums photos. Sans rĂ©flĂ©chir sâil avait le droit de violer lâintimitĂ© et le passĂ© de cette famille, TĂŽdĂŽ en sortit un au hasard puis retourna sâasseoir. Les clichĂ©s dataient bien dâil y a dix ou douze ans. Il reconnut sans mal son Maki-chan, malgrĂ© lâabsence de coloration verte dans ses cheveux. Comment ne pas identifier ce sourire maladroit et effrayant quâil arborait sur la plupart des photos ? Il nây avait que lorsquâil Ă©tait pris au dĂ©pourvu quâil ressortait bien. TĂŽdĂŽ sourit lorsquâil vit ce jeune garçon de dix ou onze ans, extatique devant son cadeau le soir de noĂ«l. Un vĂ©lo de route, bien Ă©videmment, avec un cadre diffĂ©rend que son Tima actuel. En arriĂšre plan sur les photos, TĂŽdĂŽ remarqua que le sapin familial ressemblait beaucoup Ă celui de cet appartement, avec ces mĂȘmes dĂ©corations de mauvaises qualitĂ©s. En tournant encore les pages de lâalbum, il vit les frĂšres et sĆurs Makishima fabriquer les artifices. Son rival semblait y prendre du plaisir. Il avait toujours Ă©tĂ© manuel et habile de ses mains. Sur certains clichĂ©s, on le voyait mĂȘme manipuler la machine Ă coudre pour fabriquer des vĂȘtements de poupĂ©es. Si jeune dĂ©jĂ , il cousait. La crĂ©ation Ă©tait dĂ©finitivement son domaine. TĂŽdĂŽ fut pris dâun Ă©lan dâadmiration pour lâancien grimpeur de Sohoku qui avait su concilier ses deux passions pour la mode et le cyclisme. Une autre photo montrait un stand oĂč les passants achetaient les pittoresques ornements bien trop chers, mais dans un but bien prĂ©cis. Il se souvint alors de lâengagement de Makishima et de sa famille pour les plus dĂ©munis. LâaraignĂ©e lui avait mĂȘme prĂ©cisĂ© que ses parents faisaient parti dâune association. TĂŽdĂŽ crut mieux comprendre lâimportance de cet arbre Ă la dĂ©coration simple et fade. Il Ă©tait comme une pensĂ©e pour ceux qui nâavait pas les moyens de sâoffrir une fĂȘte digne de ce nom.
Le brun avait encore envie de pleurer. Il Ă©tait de nouveau en colĂšre, mais contre lui cette fois. Il sâen voulait tellement dâavoir si mal jugĂ© lâhideux sapin. Il avait cru les propriĂ©taires totalement dĂ©sintĂ©ressĂ©s alors quâil nâen Ă©tait rien. Toutes ces fausses guirlandes devaient ĂȘtre des restes de leurs crĂ©ations, oĂč bien les avaient-ils achetĂ©es Ă prix fort pour faire don. NoĂ«l Ă©tait avant tout un moment de partage et dâamour. Toute barriĂšre sociale effondrĂ©e pour laisser place Ă la joie que procure cette simple date.
Ce sapin Ă©tait un peu Ă lâimage de Makishima. Peu engageant, mais remplie de bonnes intentions. TĂŽdĂŽ se sentit incroyablement stupide. Il sâĂ©tait mis au mĂȘme niveau que toutes ces personnes superficielles qui ne jugeaient que sur les apparences. Il ne niait pas quâil avait Ă©tĂ© comme cela autrefois, toisant les gens sans vergogne, lui se sachant beau. Il avait mĂ»ri depuis, notamment aprĂšs sa rencontre avec Makishima puis Onoda qui avaient su lâĂ©pater et le rendre admiratif. Ces deux grimpeurs nâavaient pas un physique trĂšs attirant au premier abord, mais TĂŽdĂŽ les trouvait magnifiques. Il Ă©tait mĂȘme tombĂ© follement amoureux de lâun dâeux. Mais il avait conservĂ© certaines mauvaises habitudes de ce temps oĂč il mĂ©prisait presque les moches. DorĂ©navant, il ferait plus attention. Sauf avec Arakita pour qui il ne mettait jamais de filtre, et câĂ©tait bien mĂ©ritĂ©. Mais Makishima Ă©tait trop important pour lui et il nâavait jamais eu lâintention de le blesser. A prĂ©sent, TĂŽdĂŽ comprenait pourquoi lâaraignĂ©e sâĂ©tait Ă©nervĂ©e contre lui. Cela faisait des jours quâil mettait de lâhuile sur le feu. Ne pouvait-il pas se contenter de profiter du moment prĂ©sent, de son petit-ami quâil voyait rarement, sans ramener sa fraise ? VoilĂ le rĂ©sultat dont il plaidait coupable : leur noĂ«l gĂąchĂ©.
TĂŽdĂŽ rangea lâalbum photos. Il en avait assez vu pour comprendre son erreur. Il devait arranger tout cela, peu importe comment. Il Ă©tait amoureux de Makishima, il lâadorait toujours plus dâannĂ©e en annĂ©e. Son absence Ă©tait toujours insupportable. Ses sentiments lâeffrayaient par moment. Ca ne pouvait pas se terminer comme ça.
Sans vraiment avoir de plan, il se rendit discrĂštement dans la chambre oĂč Makishima semblait dormir. Il Ă©tait allongĂ© dos Ă lui. Jinpachi souleva la couette et vint sâasseoir Ă ses cĂŽtĂ©s sans trop oser sâapprocher. Il avait trĂšs envie de passer ses bras autour de son corps maigre, dâembrasser son Ă©paule, jouer avec ses cheveux qui tombaient sur le matelas. Sa colĂšre Ă©tait dĂ©finitivement retombĂ©e, et ses sentiments pour lâhomme araignĂ©e avaient repris le dessus, plus fort que jamais.
â Tu nâarrives pas Ă dormir ? demanda YĂ»suke qui continuait de lui tourner le dos. On peut Ă©changer si tu veuxâŠ
â Non, le coupa Jinpachi. Je veux rester là ⊠avec toi.
â Fais comme tu veux, consentit platement le vert avant de redevenir muet.
â Tu es toujours en colĂšre ?
â Je tâai parlĂ© un peu sĂšchement mais je nâĂ©tais pas rĂ©ellement en colĂšre, plutĂŽt agacĂ©. DĂ©solĂ© que ça tâait blessĂ©.
â Non, ce nâest pas Ă toi de tâexcuser, sâempressa de protester le brun qui se sentait encore plus coupable.
â Je sentais que je devais le faire. Dors maintenant, tu as un long voyage qui tâattend demain.
â Tu veux vraiment que je parte ?
â Câest toi qui veux partir.
â Je nâen suis plus si sĂ»r.
â Tu penseras à ça demain.
Cette conversation vide agaçait TĂŽdĂŽ. Makishima semblait se ficher complĂštement de sa prĂ©sence, de sa tentative dâapproche.
â Pourquoi tu restes fermĂ© au dialogue ? Pourquoi est-ce que tu ne me dis jamais rien ?
Makishima alluma le chevet et se redressa dans le lit pour sâasseoir Ă son tour et regarder TĂŽdĂŽ avec ses yeux bleus peu expressifs. Makishima arborait la plupart du temps un regard atone et un ton neutre, si bien que mĂȘme TĂŽdĂŽ lui-mĂȘme ne savait pas ce quâil pensait. Son visage nâĂ©tait pas particuliĂšrement beau, et il trouvait cette couleur de cheveux toujours aussi immonde. Rien Ă voir avec son propre style, et pourtant il adorait ce jeune homme sans quâil ne comprenne pourquoi. Du jour au lendemain, subitement, il sâĂ©tait mis Ă ne penser quâĂ lui. Quand il en avait parlĂ© Ă Shinkai, le seul dans son entourage avec qui il pouvait discuter de ce genre de chose, ce dernier lui avait immĂ©diatement rĂ©torquĂ© quâil avait le bĂ©guin, tout en prenant sa pose pour appuyer sa conclusion. TĂŽdĂŽ avait longtemps rejetĂ© cette idĂ©e, du moins jusquâĂ ce que revoir Makishima sur une course lui fasse le mĂȘme effet quâune adolescente devant la scĂšne de baiser tant attendu dâun manga shojo. Le vert nâĂ©tait pas attirant. Il arborait un style et des habitudes de vie qui le sidĂ©raient, mais pourtant il ne pouvait pas sâempĂȘcher de lâaimer et de vouloir en apprendre bien plus sur lui.
â Quâest-ce que tu veux savoir ? lui demanda Makishima.
Il avait envie de lui poser mille questions. Sur son enfance, sa famille, sur le cyclisme, sur sa danse si originale et pourtant rapide, sur son choix de couleur de cheveux, sur ses crĂ©ations de mode, sur ses Ă©tudes, sur ses frĂ©quentations. Il y avait tant de choses quâil ignorait. Quâavaient-ils donc fait pendant trois ans ? En mĂȘme temps, ils se voyaient si rarement. Leur dialogue au tĂ©lĂ©phone ne se composait que de banalitĂ©s inintĂ©ressantes. De temps en temps, ils Ă©voquaient leur cadet Onoda et Manami, ou bien ils parlaient de courses cyclistes, comme deux amis ayant la mĂȘme passion. Leur vie de couple ne se limitait quâĂ quelques sorties, des cĂąlineries et du sexe. TĂŽdĂŽ parlait beaucoup de sa vie, mais pas Makishima. Ce soir-lĂ , le brun rĂ©alisait quâil ne connaissait presque rien de son petit-ami. Il voulait des rĂ©ponses, mais il ne posa quâune seule question.
â Est-ce que tu mâaimes ?
Devant lâĂ©tonnement de Makishima, TĂŽdĂŽ poursuivit.
â Tu ne me lâas jamais dit. Tu sors avec moi mais tu ne me parles jamais de toi. Aujourdâhui, je ne suis mĂȘme plus sĂ»r de tes sentiments. Jâai besoin de savoir la vĂ©ritĂ©. Je suis juste une bite et un cul ?
â Idiot. Crois-tu que je te supporterais si je nâavais pas de sentiments pour toi ? Tu es totalement mon opposĂ©, et pourtant je sors avec toi.
â Alors pourquoi tu ne me le dis jamais ? Ca te coĂ»te tant que ça ?
â Ce nâest pas du tout mon genre.
â Jâai besoin de lâentendre. Et si tu as du mal avec les mots, fais-moi juste comprendre que tu es amoureux, que tu es content dâĂȘtre avec moi, que tu es fier dâĂȘtre mon petit-ami.
Makishima se gratta la joue, semblant un peu embrassé, ne sachant visiblement que répondre.
â Mais je le suis. Câest vrai que je ne suis pas spĂ©cialement expressif. Je ne suis pas douĂ© pour montrer mes sentiments. DĂ©solĂ©.
Ce nâĂ©tait pas des excuses que TĂŽdĂŽ voulait entendre.
â Pourtant, je tâai dĂ©jĂ vu montrer tes sentiments Ă quelquâun, et en public en plus. Et ce nâĂ©tait pas moi.
â Ah bon ? De qui tu parles ? demanda Makishima.
â Devine. Trouve des indices. Il y en a dans cette chambre.
Makishima balaya son regard dans la piĂšce jusquâĂ tomber sur le maillot de Sohoku suspendu sur le mur. Il se souvient alors de ce moment oĂč sa joie avait brisĂ© toutes ses barriĂšres de pudeur. OĂč il avait sautĂ© de son vĂ©lo pour enlacer Onoda, leur jeune champion. OĂč il avait versĂ© des larmes sur le podium face Ă lâassemblĂ©e.
â Je vois Ă quoi tu fais rĂ©fĂ©rence. Ce nâest pas du tout dans mes habitudes. Jâai Ă©tĂ© pris dans lâextase du moment.
â Bien Ă©videmment. Et ce genre dâextase, tu ne lâĂ©prouves jamais lorsque tu me retrouves aprĂšs des semaines ? A croire que ça ne te fait ni chaud ni froid.
â Je me vois mal te sauter dessus Ă lâaĂ©roport.
â Ce nâest pas ça que je te demande. Je tâaime Maki-chan. Je nâai pas envie de te perdre, mais je nâai pas non plus envie de continuer comme ça. Quand je tâappelle ou mĂȘme lorsque je suis lĂ , jâai le sentiment que je dĂ©range. Jâen viens Ă me demander si tu mâaimes vraiment.
â Je pense que le jour oĂč tu arrĂȘteras avec tes leçons de morale, jâaurais lâair moins agacĂ©.
â Je ne le fais que pour ton bien.
â Je sais, merci Ă toi. Mais jâestime que je fais encore ce que je veux.
â On en revient toujours au mĂȘme. Au final, toi et moi ne sommes pas fait pour nous entendre. On a des vies beaucoup trop diffĂ©rentes. Ca ne peut pas marcher.
TĂŽdĂŽ avait dit cette phrase dans un sanglot. Il Ă©tait revenu pour sauver son couple, et tout sâempirait. Le mutisme de Makishima nâarrangeait rien.
â Demain, je partirai, annonça tâil avant de se rallonger et tourner le dos. Bonne nuit.
La magie ne noĂ«l nâavait rien changĂ©, leur relation Ă©tait inĂ©luctablement vouĂ©e Ă lâĂ©chec.
*~**~**~*
TĂŽdĂŽ se rĂ©veilla tĂŽt. Son corps Ă©tait rĂ©glĂ© comme une horloge et lâheure Ă laquelle il se couchait importait peu. Il se sentait vaseux comme sâil sâĂ©tait enivrĂ©, signe Ă©vident dâun manque de sommeil auquel son corps nâĂ©tait pas habituĂ©. Il aurait lâoccasion de rĂ©cupĂ©rer son retard lors du long voyage qui le ramĂšnerait chez lui.
Dehors, la tempĂȘte sâĂ©tait calmĂ©e et la capitale londonienne sâĂ©veillait dans une blancheur immaculĂ©e. La magie de noĂ«l avait opĂ©rĂ© dans la nuit mais pas pour lui. TĂŽdĂŽ avait Ă nouveau envie de pleurer. Ca ne serait pas facile au dĂ©but, mais il se concentrerait sur ses Ă©tudes et son travail. Il rencontrait suffisamment de monde pour dĂ©buter une nouvelle histoire avec quelquâun qui lui correspondrait mieux. CâĂ©tait la meilleure dĂ©cision Ă prendre, Ă moins dâun miracle.
Il Ă©tait seul dans la chambre. Dâhabitude, pendant ses jours de repos, Makishima aimait bien traĂźner au lit le matin, surtout quâil se couchait plus tard. TĂŽdĂŽ sâamusait Ă le rĂ©veiller avec des baisers et des chatouilles car il mettait un point dâhonneur Ă partager tous ses repas avec lui. Le vert siĂ©geait dans le salon. Un dĂ©tail majeur marqua Jinpachi lorsquâil pĂ©nĂ©tra dans la piĂšce. Le sapin avait changĂ©. Il arborait toujours ses vieilles dĂ©corations mais quelques unes des nouvelles quâil avait achetĂ©es la veille, pas toutes, sâĂ©taient ajoutĂ©es au tableau. Et parmi elles, posĂ©e juste au devant, bien visible, la fameuse boule quâil avait personnalisĂ©e.
â Bonjour, dit Makishima.
â Euh, bonjour.
Un silence gĂȘnant sâinstalla. TĂŽdĂŽ avait vraiment lâimpression que Makishima cherchait ses mots, lâair aussi embarrassĂ© quâau dĂ©but de leur relation. Il semblait fatiguĂ©, ce qui nâĂ©chappa pas au brun qui avait pris lâhabitude de scanner intĂ©gralement lâĂ©tat de son petit-ami au premier coup dâĆil.
â Tu as mal dormi ?
â Je nâai pas fermĂ© lâĆil.
â Je sais que je suis lourd avec ça, mais tu connais lâimportance du sommeil.
â Jâai arrangĂ© le sapin, se justifia Makishima. Câest vrai quâil Ă©tait un peu morne.
â Tu nâĂ©tais pas obligĂ©. Jâai compris pourquoi il ressemblait à ça. DĂ©solĂ©, mais hier soir jâai regardĂ© vos photos de famille.
â Pas de mal, tu as bien fait. Jâai Ă©tĂ© un peu dur. AprĂšs tout, tu ne pouvais pas deviner. Tu souhaites toujours quâon dĂ©pose les sablĂ©s quâon a cuisinĂ©s Ă un refuge ?
â Ca va dĂ©pendre des heures de vol.
â Jinpachi.
Makishima vint timidement prendre les deux mains de TĂŽdĂŽ, ce qui le stupĂ©fia. Hormis pendant lâamour, il nâĂ©tait pas du genre Ă prendre des initiatives. Le vert ressemblait Ă un adolescent mal Ă lâaise lors de son premier rendez-vous. Jinpachi avait lâimpression dâĂȘtre revenu trois ans en arriĂšre. A cet instant, il trouvait Makishima si mignon quâil avait trĂšs envie de lâembrasser.
â Attends un peu, jâai quelque chose pour toi. Viens voir.
Sous lâarbre Ă©tait dĂ©posĂ© un petit paquet cadeau. TĂŽdĂŽ avait aussi prĂ©parĂ© une surprise pour Makishima. Mais il comptait le ramener avec lui, nâayant plus aucun intĂ©rĂȘt Ă le lui donner maintenant.
â Ouvre-le, sâil te plait. AprĂšs, tu prendras ta dĂ©cision.
IntriguĂ©, TĂŽdĂŽ retira lâemballage et tomba sur un livre. Le titre eut vite fait de lui arracher une grimace.
â âComment arrĂȘter dâĂȘtre insupportableâ, lut TĂŽdĂŽ. Maki-chan, tu te fiches de moi ?
Il ne savait pas sâil devait ĂȘtre indignĂ© ou amusĂ©. Maki-chan avait-il cherchĂ© Ă lui faire une blague ? TĂŽdĂŽ lui avait quelque fois reprochĂ© son manque dâhumour. Ou bien il Ă©tait sĂ©rieux, et ça ne lâenchantait pas.
â Ouvre-le, certains passages sont intĂ©ressants.
Il obĂ©it sans entrain, quelque peu déçu, se demandant toujours si son petit ami se moquait de lui. Sous la couverture, il nây avait pas de pages, pas de mots, pas de conseils douteux. Le livre Ă©tait en fait une boĂźte en trompe-lâĆil. A lâintĂ©rieur de celle-ci se trouvait une bague posĂ©e sur un support. Il nâaurait su dire en quelle matiĂšre elle Ă©tait. La couleur grisĂątre faisait penser Ă de lâargent, de lâacier, ou encore de lâor blanc. TĂŽdĂŽ Ă©tait trop surpris pour rĂ©agir. La bague Ă©tait un anneau, pas une alliance mais ça y ressemblait. Elle Ă©tait simple, sans artifice superflu, Ă©lĂ©gante. Il sâimaginait trĂšs bien la porter au quotidien. Elle attirerait la curiositĂ© de ses amis, ses connaissances Ă la fac, de mĂȘme quâelle serait peut-ĂȘtre un frein aux regards aguicheurs de bons nombres de filles. Mais surtout, elle Ă©tait la preuve que Makishima lâaimait et quâil voulait sâunir Ă lui. Sur le couvercle intĂ©rieur de la boite, il reconnut lâĂ©criture de son petit-ami : « Stupid headband, will you marry me ?». La gorge serrĂ©e, TĂŽdĂŽ ne savait pas quoi dire.
â Maki-chanâŠ
â Ce cadeau est prĂȘt depuis que je sais que tu passerais noĂ«l ici seul avec moi. Je ne lâai pas fait cette nuit pour tâempĂȘcher de partir.
â Quâas-tu fait cette nuit ? Tu nâas pas fait quâarranger le sapin ?
â Jâai pas mal rĂ©flĂ©chi Ă ce que tu mâas dit. Jinpachi, depuis le dĂ©but je savais que notre relation Ă distance serait difficile. Je mâattends que tu me dises Ă tout moment que tu veux arrĂȘter. Câest pour ça que je nâai pas rĂ©agi plus que ça hier. Je me suis dit que ça devait arriver.
â Tu nâas pas confiance en moi ? Tu nâessayerais pas de me retenir ? Un simple au revoir te suffit ? Câest tout ce que reprĂ©sente notre relation pour toi ?
â TrĂšs honnĂȘtement, je nâai pas envie quâon se sĂ©pare, mais je mây suis prĂ©parĂ©. Câest moi qui suis parti Ă lâautre bout du monde. Je me dis que je nâai pas le droit dâĂȘtre Ă©goĂŻste et de tâenchaĂźner Ă moi. Tu es jeune, beau, sociable, tu peux te trouver nâimporte qui.
â Mais câest toi que jâaime, Maki-chan.
â Lâamour ne fait pas tout. Deux continents nous sĂ©parent, nous vivons dans deux mondes diffĂ©rents. Jâai choisi la mode et toi lâhĂŽtellerie. Tu as un mode de vie sain et moi dĂ©calĂ©. La seule chose qui nous lie vraiment est le vĂ©lo. Câest pour ça que je ne serais pas surpris si on en venait Ă se sĂ©parer.
TĂŽdĂŽ baissa la tĂȘte. Ses yeux rencontrĂšrent la sublime bague quâil sâĂ©tait imaginĂ© porter quelques minutes auparavant. Si Makishima avait abandonnĂ© lâidĂ©e dâune relation durable avec lui, pourquoi est-ce quâil lui avait fait dĂ©baller ce cadeau ? CâĂ©tait comme offrir une sucette Ă un enfant et la lui reprendre juste aprĂšs. Ses yeux lui piquĂšrent et il sentit les larmes lui monter. Il Ă©tait de nouveau dĂ©terminĂ© Ă partir ce matin. Pourquoi fallait-il que ça soit si dur ?
Un doigt vint essuyer une larme naissante au coin de son Ćil. Makishima, lâair sĂ©rieux, pas indiffĂ©rent mais plutĂŽt dĂ©terminĂ©, ajouta.
â.Mais ça, câest ce que je pensais avant.
Sa main se dĂ©cala derriĂšre la nuque de TĂŽdĂŽ et il lâattira Ă lui pour lâembrasser tendrement sur les lĂšvres. Le brun se laissa faire mollement comme un poupon, ne comprenant pas ce qui Ă©tait en train de se passer, ce que voulait Makishima au juste.
â Pour ĂȘtre franc, hier, quand on sâest disputĂ©, je nâai pas cru que tu partirais vraiment. Je pensais que tu faisais juste ta crise. JâĂ©tais assez Ă©nervĂ© Ă ce moment lĂ et je nâavais pas envie de te parler. Je commence Ă bien connaĂźtre ce pays. Jâavais bien vu que la tempĂȘte te bloquerait ici, donc je ne mâinquiĂ©tais pas. La preuve, deux heures aprĂšs tu es revenu. Je mâĂ©tais dit que tu te serais calmĂ© aprĂšs une bonne nuit. Puis dans la chambre, tu mâas dit tout ce que tu avais sur le cĆur avant de dĂ©clarer que tu partirais pour de bon cette fois. JâĂ©tais incapable de mâendormir alors je me suis levĂ© et jâai pris une tasse de ce chocolat trop sucrĂ© que tu dĂ©testes. Je nâavais pas allumĂ© les lumiĂšres et mon pied a tapĂ© sur le sac de tes dĂ©corations. En les ramassant, je suis tombĂ© sur cette boule, celle que tu as peinte toi-mĂȘme.
Il marqua une pause. TĂŽdĂŽ ne dit rien, curieux de connaĂźtre la suite. Makishima sortit la bague de son support pour la prendre entre ses doits. Un dĂ©tail marqua immĂ©diatement le brun. Sur la face interne du bijou Ă©taient gravĂ©s quelques mots en anglais, pas nâimporte lesquels.
â Lorsque jâai vu ta boule, jâai rĂ©alisĂ© combien nous Ă©tions en symbiose toi et moi.
La lumiĂšre se reflĂ©ta sur les lettres. On pouvait distinctement lire âTouMaki first christmas togetherâ.
â Sans nous consulter, nous avons utilisĂ© la mĂȘme formule, mot pour mot. Jâai trouvĂ© ça tellement incroyable que jâĂ©tais convaincu quâil sâagissait dâun signe du destin. Je ne suis pas du genre Ă croire Ă ce genre de miĂšvrerie comme le fil rouge ou tous ces mythes dâadolescentes. Mais jâai rĂ©alisĂ© que ce lien que nous avons tous les deux, je ne le retrouverai probablement avec personne dâautre. Subitement, je nâai plus voulu te laisser partir.
Makishima prit la main de Jinpachi et glissa lâanneau Ă lâun des doigts avant dây porter ses lĂšvres.
â Je tomberai malade si tu nâĂ©tais pas lĂ pour me rappeler Ă lâordre. Je mourrai dâennui sans tes appels. Tu fais partie de ma vie, mĂȘme si souvent je te trouve ennuyeux. Jâai rĂ©flĂ©chi Ă la raison de nos disputes depuis que tu es ici et la rĂ©ponse est pourtant Ă©vidente. Nous sommes deux personnes ayant reçu des Ă©ducations diffĂ©rentes, avons des habitudes opposĂ©es, mais beaucoup de couples sont comme ça. Je revois mon frĂšre reprocher Ă ma belle-sĆur de passer trop de temps dans la salle de bain, ma belle-sĆur le houspiller parce quâil laisse traĂźner ses tasses de cafĂ© sales dans le bureau. Pour sâentendre, la solution est simple. Chacun de nous doit faire des efforts pour accepter les habitudes de lâautre et changer un peu les siennes. Je voudrais que tu diminues tes leçons de morale et que tu me consultes avant de prendre certaines dĂ©cisions. De mon cĂŽtĂ© je promets de mieux communiquer avec toi, et de faire plus attention Ă ma santĂ©. Est-ce que ça te convient ?
Abasourdi par ce long discours chargé de sens, Jinpachi demanda.
â Que feras-tu si je dĂ©cide quand mĂȘme de partir ?
â Jâessaierai de te rĂ©cupĂ©rer, rĂ©pondit Makishima sans hĂ©siter.
Les yeux bleus pĂ©nĂ©trĂšrent dans les iris indigo. Jinpachi nâavait jamais eu affaire Ă ce regard perçant en dehors des courses. Makishima Ă©tait plus que sĂ©rieux, et ce quâil dit en suivant le troubla.
â Je tâaime Jinpachi. Je ne veux pas que tu tâen ailles.
Si le bonheur absolu ou encore la magie de noĂ«l existaient, TĂŽdĂŽ Ă©tait certain de sâĂȘtre Ă©crasĂ© dedans Ă pleine vitesse. Il pleura sur lâĂ©paule de Makishima, plus heureux que jamais.
*~**~**~*
Quelques temps plus tard, le couple avait dĂ©jeunĂ© avec les sablĂ©s quâils avaient cuisinĂ©s la veille. Puis ils avaient emballĂ© les restes en vue dâen faire don Ă un refuge que connaissait Makishima et qui organisait un buffet de charitĂ© en ce jour de fĂȘte pour les plus dĂ©munis. Certains mets Ă©taient des dons, des restes de personnes qui avaient visĂ© large ou qui avaient juste prĂ©vu de faire partager la magie de noĂ«l au-delĂ de leur foyer. Le reste Ă©tait achetĂ© par les bĂ©nĂ©voles grĂące Ă lâargent rĂ©coltĂ© pour la vente de dĂ©corations de noĂ«l et autres babioles fabriquĂ©es. Il y  avait mĂȘme des jouets et des livres laissĂ©s par des enfants qui nâen avait plus lâutilitĂ© et qui feraient la joie de dâautres.
Et de la joie, TĂŽdĂŽ en avait Ă revendre. Il arborait fiĂšrement son anneau, de lâor blanc lui avait prĂ©cisĂ© Makishima, et il sâĂ©tait empressĂ© dâen faire part Ă ses anciens Ă©quipiers. Leurs rĂ©actions Ă©taient Ă la hauteur de chacun dâeux.
â Vous avez su surmonter cette crise et vous lier plus intimement encore. Vous ĂȘtes forts.Â
Y avait-il moyen pour Fukutomi de sortir autre chose que cette réplique ?
â Je suis trĂšs heureux pour toi, Jinpachi.Â
Concis et chaleureux, Shinkai Ă©tait dĂ©cidĂ©ment quelquâun dâagrĂ©able.
â Faire des efforts pour mieux sâentendre ? Vous avez raison TĂŽdĂŽ-san, je vais travailler encore plus dur. Abs Abs Abs.
A quel moment Izumida avait-il fait le lien entre son fabuleux cadeau et la musculation ?
â Quelle chance TĂŽdĂŽ-san ! Teshima-san mâa bien gĂątĂ© aussi.
TĂŽdĂŽ fronça les sourcils, se disant quâil devrait avoir une conversation avec ce fameux Teshima quâil ne connaissait pas trop mais qui semblait bien pervertir son cadet. Makishima, qui avait cĂŽtoyĂ© Teshima pendant deux ans et le savait sage et sĂ©rieux, se demandait si ce nâĂ©tait pas plutĂŽt Manami le plus dĂ©pravĂ©.
â Je mâen bats les couilles, TĂŽdĂŽ, rĂąla Arakita qui semblait souffrir dâune gueule de bois.
â Tâes juste jaloux, rĂ©pliqua Jinpachi sans relever lâinsulte.
Jinpachi flottait sur un petit nuage. Rien ne semblait pouvoir entacher son bonheur Ă cet instant.
Le couple avait prĂ©vu de se rendre au refuge en fin de matinĂ©e. Mais avant, ils sâĂ©changĂšrent leurs cadeaux. YĂ»suke dĂ©balla une sorte de cahier sur lequel la photo de TĂŽdĂŽ occupait toute la couverture.
â Câest un agenda photo, prĂ©cisa TĂŽdĂŽ. Comme ça tu seras bien organisĂ© toute lâannĂ©e et tu penseras tous les jours Ă moi en le regardant. Ca te changera de tes magazines pornos.
Makishima avait beau lui expliquer que la gravure nâĂ©tait pas du porno, Jinpachi sâobstinait Ă ne pas comprendre.
â Regarde Ă lâintĂ©rieur, jây ai mis mes plus beaux clichĂ©s. Et puis, il y a une autre surprise dedans.
Sur chaque page figurait une photo du beau brun dans toutes les positions, dans diverses tenues, des rĂ©centes et des plus anciennes, du temps il Ă©tudiait encore Ă Hakone. Makishima rougit. Il nâoserait jamais sortir cet objet de sa chambre. Les filles de son Ă©cole sây jetteraient dessus et il ne voulait pas partager son petit-ami.
â Jinpachi, je peux savoir câest quoi ces notes ? Tel jour âappel de Jinpachiâ Ă vingt-deux heures. âFacecam avec Jinpachiâ un autre jour. Et pourquoi pas du sexe par webcam tant que tu y es ?
â Ca pourrait ĂȘtre une idĂ©e intĂ©ressante. Tu veux essayer ?
â MĂȘme pas en rĂȘve, rougit encore plus Makishima. De quel droit tu me programmes des trucs en avance ?
â Jâai fait en fonction de mon propre planning ?
â Et si jâai quelque chose de prĂ©vu ?
Auparavant, peut-ĂȘtre que Jinpachi aurait presque imposĂ© Ă Makishima de se rendre disponible. Mais il se souvenait de leur conversation plus tĂŽt dans la matinĂ©e.
â On avisera, rĂ©pondit Jinpachi.
Cette rĂ©ponse sembla satisfaire Makishima. En continuant de tourner les pages, il arriva en Ă©tĂ© et remarqua que les notes âAppel de Jinpachiâ sâĂ©taient transformĂ©es en âVisite de Jinpachiâ. Cette annotation se poursuivait de juin Ă aoĂ»t.
â Jinpachi, câest quoi ça ?
â Surprise, Maki-chan. Je serais bien lĂ tout lâĂ©tĂ© prochain. Tu ne tây attendais pas, nâest-ce pas ?
â Mais, et ton Ă©cole ? Tu ne seras pas en vacances ?
â Jâai un stage de deux mois Ă faire lâannĂ©e prochaine, en hĂŽtellerie bien sĂ»r. On a le droit de choisir nâimporte quel Ă©tablissement dans le monde entier, et de toutes les classes possibles. Jâai donc dĂ©cidĂ© de venir ici pour plusieurs raisons. DĂ©jĂ pour avoir lâoccasion de te voir, mĂȘme si je doute que nous aurons tous les deux un emploi du temps chargĂ©, mais Ă©galement parce que cette ville regorge de somptueux hĂŽtels. Tu sais que je vise haut, et que je suis douĂ© pour Ă©changer. Jâai rĂ©ussi Ă obtenir une place au trois Ă©toiles Central Park Hotel, annonça fiĂšrement Jinpachi.
Makishima comprenait mieux pourquoi TĂŽdĂŽ lui demandait toujours de lui parler en anglais plutĂŽt quâen japonais. Il se perfectionnait pour accroĂźtre ses chances dâĂȘtre admis en tant que stagiaire dans un assez prestigieux hĂŽtel londonien. Il Ă©tait vraiment content pour son petit-ami qui se dĂ©menait pour rĂ©aliser son rĂȘve. Jinpachi avait longtemps hĂ©sitĂ© pour son orientation. Mais au final, il sâavĂ©rait que ce qui lui plaisir le plus, câĂ©tait travailler au ryokan de sa famille. Le contact avec les touristes et la satisfaction dâun bon sĂ©jour faisait son bonheur. Il adorait le lieu oĂč il avait grandi, mais il avait envie de sâĂ©tendre au-delĂ du TĂŽdĂŽ-An.
â Maki-chan, aprĂšs mes Ă©tudes, jâai envie de venir vivre ici pour ĂȘtre auprĂšs de toi, avoua TĂŽdĂŽ.
â Mais tu aimes le Japon. Tu ne risques pas dâavoir le mal de pays ?
â Jâai compris que tu ne reviendrais pas vivre au Japon, alors jâai pris ma dĂ©cision. Je vais amener le Japon ici. Maki-chan, si ton rĂȘve est de crĂ©er une marque de vĂȘtements, le mien est de diriger un Ă©tablissement traditionnel. Proposer des sĂ©jours pour leur faire dĂ©couvrir notre culture et nos traditions.
HonnĂȘtement, ça pouvait marcher. De plus en plus de gens Ă©taient attirĂ©s par les coutumes dâailleurs, en recherche dâexotisme sans avoir Ă trop dĂ©penser.
â Mais ce projet demande de lâargent. Il va falloir que je travaille dur. Alors si je pouvais me trouver une bonne place dâentrĂ©e de jeu, dans un bel Ă©tablissement, et gagner en expĂ©rience, ce serait bien. Jâai passĂ© des semaines Ă tĂ©lĂ©phoner, envoyer des lettres de motivations pour obtenir ce stage qui se dĂ©roulera en juin et juillet. Ne tâen fais, je serai hĂ©bergĂ© sur place, pas besoin de me loger. En revanche, en aoĂ»t, je serai en vacances. Avec ton accord, jâavais bien envie de rester lĂ .
Makishima savait quâil devrait en parler Ă son frĂšre, mais il ne doutait pas de son approbation. Il ne le disait pas Ă voix haute, car il nâĂ©tait pas encore capable dâĂ©taler ses sentiments comme on tartine du beurre sur du pain, mais il Ă©tait plus quâheureux de cette nouvelle. Il hocha la tĂȘte pour rĂ©pondre Ă Jinpachi quâil Ă©tait bien Ă©videmment dâaccord, puis il lui tendit un tout petit paquet. A lâintĂ©rieur se trouvait un bon dâachat dâune boutique de vĂȘtements quâaimait frĂ©quenter TĂŽdĂŽ et quâil avait achetĂ© par internet.
â Je suis dĂ©solĂ©, je nâavais pas dâidĂ©e.
â Mais tu mâas dĂ©jĂ offert mon cadeau, fit remarquer TĂŽdĂŽ en lui montrant lâanneau quâil Ă©tait si fier de porter.
â Je nâĂ©tais pas sĂ»r de te lâoffrir, alors jâavais prĂ©vu autre chose.
â Ca aurait Ă©tĂ© dommage de la laisser enfermĂ©e. Elle est tellement mieux sur moi. Mais quelque chose me tracasse. Tu mâas dis que, jusquâĂ hier encore, tu tâattendais Ă rompre Ă tout moment. Alors pourquoi lâavoir achetĂ©Â si tu nâavais pas rĂ©ellement lâintention de te lier Ă moi ?
â Parce que mĂȘme si je ne le dis pas, mĂȘme si je ne le montre pas, mĂȘme si je te charrie souvent, je suis vraiment amoureux de toi.
Le cĆur de TĂŽdĂŽ sâaccĂ©lĂ©ra. Makishima venait de sortir ça dâune façon si naturelle quâil ne Ă©tait difficile de douter de sa sincĂ©ritĂ©. Il Ă©tait gĂȘnĂ©, rĂ©alisant combien câĂ©tait embarrassant dâentendre dire quâon vous aime. Il devrait sây habituer. Le vert semblait dĂ©terminĂ© Ă faire des efforts pour lui faire plaisir. De son cĂŽtĂ©, peut-ĂȘtre quâil devrait dâabstenir de le rĂ©pĂ©ter aussi souvent.
â Et puis, poursuivit Makishima plus bas comme sâil avait honte dâavouer quelque chose, lorsque tu mâas dit que tu pourrais venir et quâon allait passer noĂ«l ensemble juste tous les deux⊠JâĂ©tais tellement euphorique que je lâai achetĂ© sans trop rĂ©flĂ©chir.
Il dĂ©tourna la tĂȘte, bien trop gĂȘnĂ© pour regarder TĂŽdĂŽ qui souriait tendrement. Il se pencha pour sâappuyer contre son petit-ami et dĂ©poser sa tĂȘte sur son Ă©paule. Il nây avait plus quâeux, terrĂ©s dans cet appartement chaleureux, entourĂ©s dâun dĂ©cor blanc le matin de noĂ«l, et le sapin qui les regardait, tĂ©moin muet de leur amour.
Le soir mĂȘme, tandis que TĂŽdĂŽ sortait de la cuisine avec sa tisane sucrĂ©e au miel dâapiculteur, il manqua de renverser sa tasse. Au pied de lâarbre Ă©tait allongĂ© Makishima dans une posture aguicheuse, simplement vĂȘtu dâune lingerie tout Ă fait au goĂ»t du brun. Ses hormones se rĂ©veillĂšrent Ă cette simple vue, et ça ne sâarrangea pas lorsque Makishima dit dâune voix suave.
â Alors, on les pioche ces fantasmes ?
La libido de Jinpachi monta en flĂšche, et le reste suivit tout aussi instantanĂ©ment. Quand il sâagissait de grimper, Makishima Ă©tait dĂ©finitivement un bon stimulant.
FIN
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Le chant perdu
1er chapitre : Claudia, la fille des nuages
Laissez moi vous conter lâhistoire dâune petite fille nommĂ©e Rachel.
Du haut de ses sept ans, on pouvait dire quâelle Ă©tait nĂ©e avec une cuillĂšre en argent dans la bouche.
En effet, ĂȘtre la fille lĂ©gitime du prĂ©sident dâune entreprise fabriquant des armes en masse pour le monde entier et qui avait Ă©tabli en quelques annĂ©es un monopole sur une bonne partie planĂšte grĂące Ă une dĂ©couverte fascinante faite quelques annĂ©es avant sa naissance.
Rachel passait de nombreuses nuits avec sa mĂšre.
Celle-ci lui racontait les contes et lĂ©gendes de lâendroit dont elle Ă©tait originaire. Celle dâune grande montagne brillante dâune lueur verte qui guidaient les hommes Ă©garĂ©s durant leur pĂšlerinage.
Hilda Hildursdottir, Ă©tait une trĂšs jolie jeune femme qui dĂ©gageait autour dâelle une aura trĂšs particuliĂšre grĂące Ă sa beautĂ© Ă©trangement renversante. Elle venait dâun petit village situĂ© au nord du continent central nommĂ© Nibelheim et Ă©tait la seule Ă pouvoir converser avec les gobelins qui peuplaient Ă lâĂ©poque le mont Nibel. Elle Ă©tait l'une des descentes directes du peuple qui vivait Ă Nibelheim prĂ©sent bien avant l'arrivĂ©e des personnes venues travailler lĂ -bas avant la dĂ©couverte de l'Ă©nergie Mako et avait gardĂ© par la mĂȘme occasion un accent qui lui ajoutait un certain charme. Avant l'implantation de la ShinRa, les Nibelungen entretenaient une sorte de rituel pour apaiser le dieu dont les lĂ©gendes prĂ©tendaient qu'il Ă©tait Ă l'origine de la crĂ©ation du mont Nibel en lui offrant un enfant. Bien entendu, aucun enfant envoyĂ© seul dans les montagnes ne survĂ©cut, considĂ©rant ainsi le rituel comme rĂ©ussi. Hilda fut un jour choisie Ă l'aube de ses sept ans et contre toute attente revint du rituel saine et sauve, prĂ©tendant que le dieu lui aurait accordĂ© sa grĂące. Les habitants prirent peur et la rejetĂšrent. Hilda s'en alla vivre dans le mont Nibel oĂč elle fut recueillie par des gobelins qui lui transmirent leur savoir. MalgrĂ© le fait qu'elle eĂ»t vĂ©cu Ă l'Ă©cart des humains et n'ayant pas connaissance de certains codes sociaux, elle Ă©tait loin dâĂȘtre bĂȘte et savait ĂȘtre ferme lorsque cela Ă©tait nĂ©cessaire, mĂȘme avec son mari. Les personnes qui accompagnaient le prĂ©sident ShinRa dans son ascension disaient souvent dâelle que si elle avait Ă©tĂ© un homme, elle serait meilleur que lui sur le plan business, mais en tant que femme sa place Ă©tait de vivre dans lâombre dâun homme qui perdait toute son humanitĂ© au fur et Ă mesure des annĂ©es. D'autres personnes au contraire, Ă cause de ses lacunes et de son Ă©trange accent avaient tendance Ă la rabaisser, ne comprenant ce que le prĂ©sident avait bien pu lui trouver.
Rachel avait hĂ©ritĂ© de sa beautĂ© avec quelques diffĂ©rences : Ă©tait blonde avec les cheveux naturellement Ă©bouriffĂ©s. Lâiris de ses yeux avait la couleur dâune aigue-marine, lĂ oĂč Hilda ayant longtemps vĂ©cu dans l'obscuritĂ© du mont Nibel, oĂč la seule source de lumiĂšre Ă©manait des nombreux cristaux que l'on pouvait y trouver Ă l'Ă©poque, ses cheveux raides autrefois aussi blonds que ceux de sa fille avait quasiment dĂ©teints, tombant en cascade dans son dos. Ses yeux s'Ă©taient aussi ternis les rendant plus gris que bleus avec une Ă©trange lueur due Ă sa longue exposition aux cristaux.
Elle aimait aller sur le balcon le plus Ă©levĂ© quâelle pouvait trouver dans la rĂ©sidence dans laquelle elle vivait avec ses parents et regarder les nuages passer.
Elle rĂȘvait quâelle pouvait les atteindre en montant sur un arc-en-ciel, quâelle regardait la planĂšte du haut de son nuage et quâelle sâendormait, bercĂ©e doucement par sa course lente et paisible.
Pendant ses songes, elle devenait Claudia la fille des nuages, la seule Ă pouvoir se poser dessus sans passer Ă travers.
Elle se retrouvait souvent dans son lit quand elle se rĂ©veillait et sa mĂšre lui disait quâelle avait vu un nuage la dĂ©poser doucement avant de repartir vers le ciel.
Les jours de pluie et dâorage Ă©taient pour elle des jours tristes car les nuages Ă©taient ou tristes ou en colĂšre. Elle pensait que câĂ©tait de sa faute et elle priait pour que les nuages la pardonnent et redeviennent paisibles comme avant. Parfois, les nuages disparaissaient du ciel. Rachel ou plutĂŽt Claudia disait quâils Ă©taient en train de se reposer : ĂȘtre prĂ©sent de jour comme de nuit, ça devait ĂȘtre vraiment fatiguant et ce fainĂ©ant de soleil pouvait lui aussi prendre le relais de temps en temps. Elle nâaimait pas les vents forts car pour elle câĂ©tait les patrons des nuages qui les forçaient Ă aller plus vite et sans ces cas-lĂ , elle nâarrivait pas Ă les suivre.
Lorsquâelle parlait de ces histoires Ă son pĂšre, il disait que câĂ©tait ridicule mais sa mĂšre prenait sa dĂ©fense en disant quâelle Ă©tait une petite fille et quâelle avait bien le droit de rĂȘver.
Lorsque Rachel eut huit ans, peu de temps aprÚs la naissance de son petit frÚre Rufus, sa mÚre fit une dépression post-partum et ne s'en remit jamais. La vie de Rachel changea et son seul refuge était son monde des nuages.
Lorsqu'elle eut douze ans, elle retrouva sa mĂšre morte dans sa chambre. Rufus nâavait que quatre ans et ce fut elle qui sâoccupa de lui le plus souvent. Elle fut sans doute la seule personne Ă lâavoir vu pleurer et il Ă©tait Ă ce moment-lĂ le seul enfant qui osait lui adresser la parole. Les causes du dĂ©cĂšs d'Hilda furent considĂ©rĂ©es comme Ă©tant un suicide, une consĂ©quence de sa dĂ©pression, mais Rachel commença Ă penser que tout ceci Ă©tait faux. Certes sa mĂšre n'Ă©tait pas au meilleur de sa forme mais elle aimait trop ses enfants pour dĂ©cider de mettre fin Ă ses jours.
A lâĂ©cole quâelle frĂ©quentait, personne nâosait lui parler, mĂȘme ses enseignants, de peur de reprĂ©sailles. Elle aurait pu faire du chahut en classe que cela aurait Ă©tĂ© complĂštement ignorĂ©Â et Ă quoi bon en faire si câest sans aucune complicitĂ© de la part des autres Ă©lĂšves ?
Alors elle Ă©coutait les cours, se positionnant toujours proche dâune fenĂȘtre pour pouvoir contempler les nuages et griffonnait des nuages dans les marges de ses cahiers.
Sur ses bulletins, il Ă©tait souvent indiquĂ© quâelle Ă©tait une bonne Ă©lĂšve, mais qui participait peu en classe car elle avait tout le temps la tĂȘte dans les nuages. En mĂȘme temps, ses quelques tentatives de participations sâĂ©taient soldĂ©es par des Ă©checs car elle nâĂ©tait jamais interrogĂ©e. Elle avait beau lever la main aussi haut quâelle pouvait, on ne lui donnait jamais la parole.
Son quotidien changea lorsqu'une nouvelle élÚve venue d'une commune proche de Junon ayant été ravagée quelques années par la guerre qui opposa la république de Junon face à la ShinRa arriva dans son école.
Celle-ci, contrairement Ă elle, devint vite populaire. Elle Ă©tait plus ĂągĂ©e quâelle, ses cheveux chĂątains clairs quâelle coiffait en queue de cheval avait des reflets roux au soleil et se mariaient avec ses yeux verts, presque dorĂ©s. Elle avait un visage plutĂŽt agrĂ©able, souvent souriant, voire parfois arrogant. Elle comprit assez vite que celle fille nâĂ©tait pas une Ă©lĂšve ordinaire, Ă©lĂšve Ă©tait en fait une couverture. En vĂ©ritĂ©, elle faisait partie des Turks et son vĂ©ritable travail Ă©tait de veiller sur Rachel.
Comme elle avait vécu trÚs proche de Junon, elle attirait à elle une certaine curiosité. Beaucoup de garçons lui demandaient de parler en Junonien. Se prenant au jeu, elle leur répondait en les traitant de "Raclure de cabinet" ou en parlant d'une partie réduite de leur anatomie, mais de maniÚre moins raffinée et mise à part les personnes ayant pris Junonais en seconde langue, personne ne comprenait les insultes en question.
Son nom de famille Ă©tait typiquement Junonien : Telenn. Rachel apprit par la suite que son nom Ă©tait bien plus long, la famille Telenn ayant plusieurs branches, de ce fait son nom entier donnait Telenn de Damcyan, une famille issue de l'ancienne aristocratie en relation avec les arts bardiques.
Et son nom de famille, tout le monde dans l'Ă©cole le connaissait Ă d'entendre le proviseur s'Ă©gosiller "EloĂŻse Teleeeeenn ! Dans mon bureau" Bon, il n'y avait qu'un seul e mais c'est pour montrer Ă quel point cette Ă©lĂšve lui tapait sur le systĂšme.
A vrai dire, si elle avait rejoint les Turks aussi jeune, ce fut parce qu'elle souhaitait quitter l'Ă©cole. Elle fut engagĂ©e grĂące Ă ses aptitudes particuliĂšres : ĂȘtre capable de faire de la magie sans materia.
On pouvait facilement comprendre sa frustration quand son affection fut de surveiller la fille du président ShinRa justement dans une école et de se faire passer pour une élÚve venant d'ailleurs.
L'usage des materias Ă©tait interdit au sein de cet Ă©tablissement car les matiĂšres enseignĂ©es ne s'y prĂȘtaient pas alors pouvoir passer Ă l'action en cas de besoin sans y avoir recours Ă©tait un prĂ©requis pour cette mission qui Ă©tait pour l'instant d'un ennui absolu.
La fĂȘte de l'entrĂ©e en 1982 ne se passa pas comme d'habitude.
Rachel savait que cette année dans le journal du 1er janvier, il manquerait une personne sur l'habituelle photo de la famille ShinRa en 1Úre page.
Cela faisait maintenant jour pour jour que sa mÚre était décédée, mais elle fut vite remplacée par une certaine Petra avec laquelle le Président ShinRa se maria quelques mois plus tard et qui à partir de l'année 1983 ferait figure de 1Úre dame sur les photos suivantes.
Elle avait une fille plus ĂągĂ©e que Rachel qu'elle disait avoir eu d'un "1er mariage", mais Rachel soupçonnait que celle-ci soit en fait sa demi-sĆur. En effet, la fidĂ©litĂ© Ă©tait un concept inconnu de son pĂšre. Elle savait qu'elle avait un demi-frĂšre de trois ans son aĂźnĂ©. Heidegger, un ancien mercenaire qui accompagnait souvent son pĂšre ne voyait pas d'un bon Ćil, lui qui visait la place de vice prĂ©sident, avoir en concurrence quatre hĂ©ritiers et hĂ©ritiĂšres potentiels Ă ce statut, qu'ils soient lĂ©gitime oĂč pas, l'agaçait fortement.
Déjà , pour des raisons que Rachel ignorait, il détestait Hilda et par extension il n'avait aucune sympathie pour les enfants de cette derniÚre. Mais Rachel savait qu'elle ne serait pas un obstacle dans son ascension puisque sa voie était toute tracée. Son pÚre souhaitait qu'elle suive les traces de sa mÚre. Depuis qu'elle était décédée, il avait mis un point d'orgue sur l'apprentissage du langage Gobelin. Sans Hilda et ses connaissances, il était persuadé qu'il ne pourrait avancer et en attendant que Rachel progresse dans son apprentissage, il avait jeté son dévolu sur la filiÚre scientifique qui lui semblait plus prometteuse.
Le souci c'est qu'elle avait beau faire de son mieux pour rĂ©pondre Ă ses attentes, contrairement Ă sa mĂšre elle n'avait pas grandi avec des gobelins et tout ce qu'elle avait sous la main Ă©tait des archives que sa mĂšre avait elle-mĂȘme compiler.
Hilda Ă©tait la piĂšce maĂźtresse de son ascension et malheureusement elle ne pouvait pas la remplacer.
De plus, il lui manquait une chose trĂšs importante, c'est-Ă -dire la pratique. Comment comprendre la fabrication et le fonctionnement d'une chose aussi complexe qu'un rĂ©acteur Mako en se basant uniquement sur de la thĂ©orie tout en essayant de traduire des plans ayant ni queue ni tĂȘte, du moins si on l'esprit aussi tordu qu'un gobelin.
Ce qu'il ne se doutait pas Ă©tait que ce savoir si jalousement gardĂ© par la ShinRa finirait un jour par attirer de la convoitise et ce fut ce qui arriva un jour oĂč tout semblait Ă premiĂšre vue un jour comme un autre.
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Rituel pour changer de travail - Rituel naturel pour trouver du travail.
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Rituel pour changer de travail â Rituel naturel pour trouver du travail. ROI BABA VIGAN TROM, LâĂȘtre humain a organisĂ© sa vie autour de lâargent, et il obtient ce dernier par le travail.. Il sâagit de quelque chose qui remonte Ă la Bible elle-mĂȘme, puisque Dieu a maudit lâhomme, lors de sa crĂ©ation, avec la sentence suivante âtu en tireras ton pain Ă la sueur de ton frontâ qui est recueilli dansâŠ
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4 bains magiques pour se préparer à la Nouvelle année
Zhannabelle partage un secret ancien du rajeunissement
Il reste trĂšs peu de temps avant la Nouvelle annĂ©e, il est donc trĂšs important de commencer Ă sây prĂ©parer dĂšs maintenant. Zhannabelle recommande dâeffectuer plusieurs fois une pratique agrĂ©able et efficace. Cette pratique vous aidera Ă ĂȘtre dâune trĂšs bonne humeur pendant les fĂȘtes dâhiver. AprĂšs avoir pris de tels bains, vous vous sentirez attirante, retrouverez de lâharmonie intĂ©rieure, vous connecterez Ă une Ă©nergie positive et dĂ©couvrirez de nouvelles forces en vous qui vous aideront Ă rĂ©ussir. Lisez lâarticle jusquâĂ la fin, la prĂ©ceptrice vous parlera en dĂ©tail des bains magiques et des vrais Ă©lixirs de jeunesse.
La recette de la jeunesse de Zhannabelle
Chacune de nous entend depuis lâenfance beaucoup dâhistoires sur de belles reines Ă©ternellement jeunes. On crĂ©ait mĂȘme des lĂ©gendes sur leurs traditions de soin du corps. Et ce sont leurs bains guĂ©rissant Ă la fois le corps et lâĂąme qui suscitaient un intĂ©rĂȘt particulier. Le secret de ces bains nâa jamais Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© Ă personne, mais Zhannabelle, quand elle Ă©tait encore trĂšs jeune, Ă©tait impatiente de le connaĂźtre. Un jour, sa grand-mĂšre dĂ©cida de lui parler de ses recettes de guĂ©rison afin de transmettre cette sagesse Ă sa petite-fille. Elle parla donc Ă notre future prĂ©ceptrice de formules magiques, dâherbes et dâhuiles parfumĂ©es.
Beaucoup de temps sâĂ©coula depuis, mais Zhannabelle nâa pas oubliĂ© le secret de la prĂ©paration des bains et aujourdâhui elle est heureuse de le partager avec vous. Ătes-vous prĂȘtes Ă apprendre ce que câest, le merveilleux rituel du « Bain de guĂ©rison » ?
Cette pratique de rajeunissement ne dure que quatre jours. Chaque jour, vous devez prendre un bain spécial. Ils sont tous uniques et affectent différents aspects de votre vie.
âą Les effets du premier bain sont bĂ©nĂ©fiques pour le renforcement de votre immunitĂ© naturelle. A part cela, ce premier bain peut mĂȘme vous guĂ©rir de certaines maladies. Il vous aidera Ă restaurer la vitalitĂ© et devenir plus active. Il vous donnera de lâĂ©nergie pour toute la journĂ©e.
Pour faire ce bain, vous aurez besoin dâune petite tasse de sel. Vous pouvez utiliser du sel de mer ou du sel de cuisine. Mais si vous avez un sel magique noir spĂ©cial, il donnera encore plus de rĂ©sultats. Prenez un bol, ajoutez-y une huile spĂ©ciale. Dans ce cas, vous aurez besoin dâhuile dâorange. Câest elle qui Ă©veillera votre Ă©nergie intĂ©rieure, vous donnera des forces et vous mettra dans une bonne humeur. Ajoutez 5 gouttes de cette huile magique dans le sel. Une fois que le remĂšde magique est prĂȘt, chargez-le : mettez les mains au-dessus du bol, fermez les yeux et commencez Ă vous visualiser vous-mĂȘme ĂȘtre en bonne santĂ©, belle, heureuse, souriante. Puis dites trois fois les paroles suivantes : « Je suis en bonne santĂ© ! », aprĂšs quoi dissolvez le sel dans lâeau.
âą Le bain suivant quâil faut prendre le deuxiĂšme jour de la pratique est consacrĂ© Ă lâamour et Ă lâharmonie dans les relations.
Pour faire ce bain, vous aurez Ă©galement besoin du sel de votre choix, mais au lieu de lâhuile dâorange, ajoutez celle dâylang-ylang. Avant de prendre le bain, il faut dire Ă nouveau trois fois au-dessus du bol avec le sel les paroles suivantes : « On mâaime et jâaime ». Et Ă ce moment-lĂ , laissez-vous rĂȘver dâune relation amoureuse, dâactions incroyables que les hommes seront capables de faire pour vous. AprĂšs cela, dissolvez ce mĂ©lange magique dans lâeau.
âą Le troisiĂšme bain attirera la richesse et le succĂšs.
Pour faire ce bain, vous aurez besoin dâhuile de bergamote. En ajoutant 5 gouttes de cette huile dans le sel et puis en dissolvant ce mĂ©lange dans lâeau, vous sentirez immĂ©diatement lâodeur du succĂšs. Mais pour faire ce bain correctement, il faut Ă©galement des paroles magiques. Dites trois fois : « Je suis riche et prospĂšre ». Puis en prenant le bain, nâoubliez pas de visualiser ce que vous voulez. Par exemple, si vous rĂȘvez dâune augmentation, imaginez comment vous vous tiendrez devant vos supĂ©rieurs et vos collĂšgues tandis que lâon vous nomme solennellement Ă un poste de direction.
âą Et le dernier bain quâil faut prendre le quatriĂšme jour de la pratique est celui qui favorisera le dĂ©veloppement de vos talents et vous aidera dans la recherche de votre vĂ©ritable vocation.
Pour ce bain, il est recommandĂ© dâutiliser de lâhuile de rose. Il dĂ©gage un parfum fĂ©minin subtil et Ă peine perceptible qui favorise le dĂ©veloppement de vos capacitĂ©s naturelles et votre Ă©panouissement personnel. Avant de prendre le quatriĂšme bain, dites au-dessus du bol : « Je suis talentueuse, je suis crĂ©ative. »
Vous avez Ă©galement la possibilitĂ© dâobtenir votre parfum unique qui vous mettra en valeur et soulignera votre individualitĂ©. Adressez-vous Ă Zhannabelle et elle choisira une composition qui vous convient le plus.
En vous mettant dans lâeau, imaginez Ă chaque fois que vous ĂȘtes une vraie reine, nâoubliez pas de mettre la musique de la transformation et sentez comment ces vagues magiques de sons vous emmĂšnent dans un monde particulier de santĂ© et de prospĂ©ritĂ©, dâamour et de richesse. Sentez chaque cellule de votre corps se remplir de cette Ă©nergie.
Prenez les bains pendant 10 minutes Ă une tempĂ©rature confortable. Il ne faut surtout pas utiliser de lâeau trop chaude ou trop froide ! Vous ne devez pas ressentir de fatigue intense aprĂšs avoir fait la pratique.
La pratique du rajeunissement en prenant sa douche
Certaines dâentre vous peuvent demander : « Et que faire si je nâai pas de baignoire ? ». Ne vous inquiĂ©tez pas, cette pratique peut ĂȘtre effectuĂ©e aussi en prenant une douche. Zhannabelle recommande dâutiliser du sel magique comme gommage de guĂ©rison. MĂ©langez-le bien avec de lâhuile, puis Ă©talez le mĂ©lange sur le corps avec des mouvements trĂšs doux. Puis laissez-le pour 5 minutes pour que le sel retire de chaque cellule de votre corps tout nĂ©gatif du passĂ©, de mauvaises Ă©nergies et influences de lâextĂ©rieur. Ainsi lâhuile essentielle sera absorbĂ©e dans la peau et lui donnera une odeur agrĂ©able. AprĂšs avoir fait ça, prenez votre douche.
Lors des sĂ©minaires, Zhannabelle vous rĂ©vĂ©lera les secrets particuliers de la prĂ©paration de gommages et de bains spĂ©ciaux pour femmes. Elle partagera avec vous les connaissances anciennes sacrĂ©es sur la façon dâutiliser correctement le pouvoir des parfums, sur les points sur lesquels il faut en appliquer afin dâinfluencer une telle ou telle sphĂšre de votre vie.
Olivia, PortlandÂ
« Je suis venue vers Zhannabelle pour la premiĂšre fois quand mon copain mâa quittĂ©. Pendant longtemps, je nâai pas pu trouver quelquâun dont les intentions seraient sĂ©rieuses, quelquâun avec qui je pourrais retrouver le bonheur. Je voulais dĂ©jĂ faire une grosse croix sur ma vie amoureuse, mais Zhannabelle mâa dit quâil me manquait en fait juste une petite chose pour pouvoir tout changer.
La prĂ©ceptrice a alors choisi pour moi un parfum magique spĂ©cial, quâelle avait crĂ©Ă© Ă partir dâhuiles magiques provenant de diffĂ©rents pays et lieux de pouvoir. Zhannabelle mâa averti que de tels parfums devaient ĂȘtre utilisĂ©s avec prĂ©caution. Une goutte seulement de lâĂ©lixir peut Ă©veiller toute lâĂ©nergie intĂ©rieure dâune personne. La prĂ©ceptrice a Ă©galement montrĂ© des points magiques sur mon corps sur lesquels il fallait appliquer le parfum magique afin dâaugmenter son effet sur moi ainsi que sur mon entourage.
2 jours plus tard, il y a eu un changement. Je travaille au bureau de poste, et ce jour-lĂ on a eu un contrĂŽle assurĂ© par six hommes. La situation Ă©tait tendue, mes collĂšgues et moi se sont mis Ă ranger rapidement le bureau. Lâun des contrĂŽleurs sâest arrĂȘtĂ© Ă la porte et mâa fixĂ© du regard. Puis il est passĂ© devant moi et sâest arrĂȘtĂ©. Jâavoue que jâai eu une peur bleue Ă ce moment-lĂ . Quelques secondes plus tard, il a regardĂ© attentivement autour de lui, puis sâest brusquement tournĂ© vers moi et demandĂ© quel parfum je portais. « Et bien voilĂ maintenant il va commencer Ă me jurer que jâutilise du parfum au boulot. Et pour ma manicure encore ! » pensai-je. Mais ma peur sâest immĂ©diatement dissipĂ©e dĂšs que le contrĂŽleur, me regardant droit dans les yeux, a dit que le parfum Ă©tait tout simplement incroyable.
Tout sâest trĂšs bien passĂ©, on nous a mĂȘme promis de nous rĂ©compenser pour nos bonnes performances. Le soir mĂȘme, le contrĂŽleur mâa proposĂ© de mâaccompagner chez moi, et puis mâa invitĂ©e Ă un rendez-vous. Il a avouĂ© quâil mâadmirait et quâil aimerait passer plus de temps avec moi afin de me connaĂźtre. AprĂšs le premier rendez-vous, notre relation sâest dĂ©veloppĂ©e trĂšs rapidement. Nous avions lâimpression que nous nous connaissions depuis longtemps et que nous Ă©tions de vrais amis. Il y a mĂȘme eu un moment oĂč il mâa offert une bague en argent dont jâai longtemps rĂȘvĂ©, mais dont jâai hĂ©sitĂ© Ă parler. Je rĂȘve de lâĂ©pouser, et dâailleurs lâautre jour une amie mâa dit quâil me prĂ©parait une demande en mariage inoubliable. Enfin, je suis devenue une femme heureuse !
Je suis reconnaissante Ă Zhannabelle de mâavoir donnĂ© Ă temps ce parfum magique qui mâa aidĂ© Ă attirer le vĂ©ritable amour dans ma vie. Maintenant, je recommande Ă tout le monde de suivre mon exemple »
Il y a un parfum magique absolument pour nâimporte quel but dans la vie. Zhannabelle vous attend Ă ses formations pour partager sa sagesse avec vous, vous aider Ă mettre de lâordre dans votre vie et Ă retrouver le bonheur que vous mĂ©ritez.
Nâoubliez pas Ă prendre les bains miraculeux. Prenez-les avec beaucoup de plaisir et trĂšs bientĂŽt vous ressentirez leurs effets magiques positifs.
ChĂšres amies, vous avez acquis de nouvelles connaissances, et câest Ă vous maintenant rĂ©pandre la bonne parole autour de vous. Partagez cet article, invitez des gens Ă faire partie du Champ de lâamour, venez ensemble Ă nos retraites et sĂ©minaires !
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Comprendre l'effondrement qui vient. Le cÎté lumineux du désespoir
Dans notre sociĂ©tĂ©, on a tendance Ă Ă©viter les Ă©motions dites « nĂ©gatives » comme la colĂšre ou la tristesse, au profit des Ă©motions « positives ». Mais Ă quel coĂ»t ? C'est un choc. Prendre conscience qu'il est trop tard pour limiter le rĂ©chauffement climatique « Ă moins de 2°C » et que les consĂ©quences seront (et sont dĂ©jĂ ) catastrophiques... Constater le dĂ©clin massif des populations d'animaux... Ou encore dĂ©couvrir des molĂ©cules toxiques dans les tissus des bĂ©bĂ©s... Tout cela provoque une grande dĂ©tresse psychique : sentiment d'impuissance, peur, colĂšre, tristesse ou culpabilitĂ©, toutes ces Ă©motions peuvent nous envahir et nous submerger, rĂ©guliĂšrement, entre les pĂ©riodes de dĂ©ni de la vie quotidienne. RĂPRIMER LES SENTIMENTS « NĂGATIFS » Le premier rĂ©flexe est de rĂ©primer ces affects. Certes il y a les us et coutumes de notre sociĂ©tĂ©. Il est de bon ton de les garder dans la sphĂšre privĂ©e et de ne surtout pas « charger » les autres avec sa propre peur, colĂšre ou tristesse. Ce serait mal vu, preuve d'irrationalitĂ©, de faiblesse (c'est bien connu, les vrais hommes ne pleurent pas), ou pire, de passivitĂ© (passez Ă autre chose bon sang !). Et c'est sans compter sur le fait que ces catastrophes nous affectent rĂ©ellement, profondĂ©ment, et qu'il est plus facile de les mettre sous le tapis, faute de mieux, et de trouver un moyen de consolation, parmi ceux que nous offre la sociĂ©tĂ© de consommation... Il est aussi intĂ©ressant de constater que les scientifiques sont aussi concernĂ©s. Celles et ceux qui Ă©tudient le changement climatique ou la destruction de la biodiversitĂ© sont sĂ©vĂšrement touchĂ©s par cette dĂ©tresse, mais ils s'interdisent de le montrer en public par rĂ©serve et par souci d'objectivitĂ©, pour produire Ă tout prix un discours dĂ©passionnĂ© (1). Il est clair que pour un scientifique, faire Ă©tat de ses Ă©motions affecterait son jugement, et donc sa rationalitĂ©. RĂ©sultat ? Des colloques oĂč se mĂ©langent cynisme, dĂ©pressions et humour noir...(2) DES ĂMOTIONS QUI ONT POURTANT DU SENS Heureusement, certains scientifiques ne s'interdisent pas de faire Ă©tat des Ă©motions... des autres. Par exemple, une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par la psychologue Susanne Moser sur les communautĂ©s cĂŽtiĂšres de Californie touchĂ©es par le changement climatique montre que les facteurs qui comptent le plus dans la fabrication d'une vision d'avenir souhaitable sont l'attachement au lieu de vie et les rĂ©actions Ă©motionnelles liĂ©es au changement climatique, bien loin devant les solutions techniques. Un participant Ă l'Ă©tude tĂ©moignait : « Eh bien, c'est tellement dĂ©primant. Et je pense que l'apathie des humains est tellement dĂ©primante. Je peux difficilement m'y faire. ... Je vois la dĂ©cadence de la civilisation, et ça me tue. ... Je vais vous paraĂźtre horrible. La terre est un organisme auto-rĂ©gulĂ©. Elle nous supprimera, et tout ira mieux. Pour les humains, d'accord - c'est peut-ĂȘtre ce que nous nous sommes infligĂ©s. Mais ce sont les animaux... Voir des images d'ours polaires accrochĂ©s Ă de petits morceaux de glace - ... ça me fait pleurer » (3). Pour l'Ă©copsychologue Joanna Macy, « en tant que sociĂ©tĂ©, nous sommes coincĂ©s entre le sentiment d'une apocalypse imminente et la peur de la reconnaĂźtre. Et c'est Ă cet endroit prĂ©cis que nos rĂ©ponses sont bloquĂ©es et confuses » (4). Et si nous osions le reconnaĂźtre ? Et s'il nous fallait plonger la tĂȘte la premiĂšre dans ces Ă©motions pour retrouver du sens dans nos vies? LA PERTE ET LE DEUIL L'idĂ©e d'un deuil Ă traverser est particuliĂšrement fertile. Le deuil est une rĂ©ponse naturelle Ă la perte d'un ĂȘtre cher, un lieu, un souvenir, une icĂŽne, un avenir, un mode de vie. Accepter de passer par toutes les phases jusqu'Ă l'acceptation ; comprendre que chacun est pris dans un processus dynamique et complexe ; laisser ce processus naturel de trans-formation et de cicatrisation se faire lentement mais sĂ»rement... Les spĂ©cialistes du deuil le savent bien, il faut minimum deux ans, c'est trĂšs dur, mais c'est la seule maniĂšre d'aller de l'avant ! (5) Pour avancer sur ce chemin, le psychothĂ©rapeute et auteur Ă©tasunien Francis Weller nous offre une formidable grille de lecture, ainsi que des rituels pour apprivoiser ces ombres (6). Pour lui, il est indispensable d'effectuer un travail de « pleurs » (grief), de plonger dans le dĂ©sespoir, de se laisser aller au chagrin de la perte des ĂȘtres et des choses qui nous sont chĂšres : ceux et celles que l'on aime, certaines parties du monde, ce que nous dĂ©sirons et que nous n'aurons jamais, etc.. Mieux, il faut rendre ce chemin sacrĂ© comme de nombreuses cultures l'ont fait de-puis des milliers d'annĂ©es. Comment de tels sentiments pourraient nous in-citer Ă agir, ou rendre la vie plus positive ? Tout cela est totalement contre-intuitif ! Comme le dit Joanna Macy, « un coeur qui s'ouvre peut contenir tout l'univers ». Aussi Ă©tonnant que cela puisse paraĂźtre, le partage du chagrin, du dĂ©sespoir et des autres sentiments « nĂ©gatifs » permet d'accĂ©der Ă la joie, Ă©lĂ©ment indispensable Ă l'action positive. La proposition est de ne surtout pas chercher Ă s'en dĂ©faire en les rĂ©primant (c'est impossible et contre-productif), mais plutĂŽt essayer de les reconnaĂźtre et de les partager. Tout cela vous semble Ă cĂŽtĂ© de la plaque ? Trop Ă©sotĂ©rique ? Trop « spirituel » ? Le constat est identique chez certains scientifiques, comme les chercheurs australiens en science de l'environnement Jon Barnett, Petra Tschakert, Lesley Head et W. Neil Adger, qui remarquent dans un article publiĂ© dans la revue Nature Climate Change que la notion de perte (loss) n'est pas encore assez comprise et thĂ©orisĂ©e, et qu'elle est pourtant au coeur des questions climatiques (7). Selon eux, il y a urgence Ă traiter la question de la perte des lieux, de paysages, de cultures, de santĂ© physique ou psychique, de proches, d'objets qui nous sont chers, de rĂȘves, de libertĂ©, etc. Tout ce dont les catastrophes climatiques nous priveront et privent dĂ©jĂ de nombreuses personnes Ă travers le monde. Finalement, la perte questionne la notion de valeur. Qu'est-ce qui compte vraiment pour nous ? Ă quoi tenons-nous ? C'est-Ă -dire qu'est-ce qui donne du sens Ă nos vies ? C'est un recoin sacrĂ© de notre humanitĂ©... auquel on accĂšde par des chemins souvent sombres. Mais est-ce si « nĂ©gatif » que cela ?
Pablo Servigne & Raphaël Stevens Publié dans Kairos n°33 ______________________________ (1) L. Head & T. Harada, « Keeping the Heart a Long Way from the Brais: The Emotional Labour of Climate Scientists », Emotion, Space and Society, 2017, pp. 3441. (2) Clive Hamilton, Requiem pour l'espÚce humaine Faire face à la réalité du changement climatique, Presses universitaires de Sciences Po, 2013. (3) « Navigating the political and emotional terrain of adaptation: Community engagement when climate change cotres home » In Moses, S.C. and M. T. Boykoff, Successful Adaptation to Climate Change: Linking Science and Policy in a Rapidly Changing World, Routledge, 2013, pp. 289-305. (4) J. Macy, « Working through Environrnental Despair », in T. Roszak, M. E. Gomes, and A. D. Kanner (dir), Restoring the Earth, Healing the Mind, Counterpoints, 1995, p. 242. (5) C. Fauré, Vivre le deuil au jour le jour, Albin Michel, 2012. (6) F. Welter, The wild edge of sorrow, North Atlantic Books, 2015. (7) J. Barnett, J. P. et aL, « A Science of Loss », Nature Climate Change, n°6, 2016, pp. 976-78.
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TĂ©moignage, ExpĂ©rience Avec Voyant MAITRE Marabout PAPA GBEMAVO +229 62 01 78 96TĂ©moignage, ExpĂ©rience Avec Voyant MAITRE Marabout PAPA GBEMAVO +229 62 01 78 96 Voyant PAPA GBEMAVO c'est un grand voyant Fils d'un Roi, GuĂ©risseur traditionnel. Si vous voulez vous faire aimer ou si votre ami vous a quittĂ© elle peut le ou la faire revenir dans 3 jours . Il , elle va courir derriĂšre vous comme un chien derriĂšre son maĂźtre . amour durable. chance au jeux, dĂ©senvoĂ»tement , fidĂ©litĂ©, impuissance sexuelle, maladie inconnue, mĂȘme cas dĂ©sespĂ©rĂ©s. Pas de fausses promesses , travail efficace et rapide. 100% de rĂ©ussite garanti. Ne restez pas dans l'angoisse, pas de problĂšme sans solution. Est rĂ©putĂ© pour trouver une solution Ă tous vos problĂšme qui vous empĂȘchent de dormir, mĂȘme les cas dĂ©sespĂ©rĂ©s. Car cette dame Voyante a fait de ma vie, une vie comme je l'ai toujours souhaiter.N'hĂ©sitez pas Ă le contacter  MAITRE PAPA GBEMAVO TEMOIGNAGE DE PHILIPE :FRANCETEMOIGNAGE DE PHILIPPE :FRANCE GRAND MAĂTRE MARABOUT PAPA GBEMAVO Bonjour maitre PAPA GBEMAVOJ'ai longtemps rĂ©flĂ©chi Ă ce que je pouvais Ă©crire pour votre bien que vous m'aviez faire. Vous m'avez tellement aidĂ© que j'ai du mal Ă trouver les mots pour vous dire Ă quel point je suis reconnaissante... je profite pour vous souhaitĂ© que de bonnes choses et surtout longĂ©vitĂ© grace a vous que je suis trĂšs riche dans ma vie plus de souffrance ,tout ceci grace a vos conseils vraiment merci. TEMOIGNAGE DE EMELINE : FRANCE Bonjour Medium MAITRE PAPA GBEMAVOJe souffrais d'un cancer du sein, j'ai suivi beaucoup de traitements pour calmer cela. en 2 ans j 'ai perdu 30 kg et j Ă©tais devenue mince, trĂšs mince, mon mari Ă cause de la maladie m'a abandonnĂ©, Ă mon age il est difficile d 'espĂ©rer quoique ce soit dans cet Ă©tat,puisque les docteurs disaient que je mes jours Ă©taient comptĂ©s.Un jour j Ă©tais dans le parc en train respirer l'air pur, dans le parc que j avais vu un monsieur noir, qui avait l'habitude de de me voir assise Ă la mĂȘme place, il s est rapproche de moi et m'a demander de quoi je souffrais, je lui ai expliquĂ© tout en dĂ©tails, il m a suggĂ©rĂ© de rentrer en contact avec un marabout guĂ©risseur, fĂ©ticheur du nom de MAITRE PAPA GBEMAVO , on est rentrer en contact lui, et je lui ai tout expliquĂ©, il m'a dit que ma maladie nâĂ©tait pas naturel, qu'il allait faire des priĂšres et rituel,il me faisait boire un breuvage Ă base de plantes. Apres cela, aujourd'hui je me sens mieux j'ai retrouvĂ© ma forme ( je suis plus comme un flĂšche). j'ai fait les analyses le cancer a complĂštement disparu j'ai repris une vie relativement normal C'est pour cela je tenais Ă faire profiter des autres de mon tĂ©moignage, il est douĂ© aussi d'autres maladie (impuissance sexuelle, Ejaculation prĂ©coce, infertilitĂ©, troubles oculaires, asthme) pour les problĂšmes de cĆur (amour perdu,.....), envoĂ»tement et dĂ©s-envoĂ»tement s'ils y en ont qui ont des problĂšmes n hĂ©siter pas Ă lui Ă©crire il me rĂ©pondait au +229 62 01 78 96 au passage aprĂšs mon cancer je lui ai parler de mon problĂšme de mon mari qui m a abandonne Ă qui je tenais encore, il m'a fait des priĂšres Ă distance pour conjurer le mauvais sors et m' a jurĂ© que mon mari allait revenir dans les une semaine, mon mari repris contact avec moi (mais aprĂšs 3 semaines environs) aujourdâhui nous sommes de nouveaux ensemble. TEMOIGNAGE DE ROSALINE je suis Mme ROSALINE de nationalitĂ© Française, Ă©tant Ă la recherche d,un marabout depuis plus de 3 mois, j'ai Ă©tĂ© beaucoup de fois dupĂ©e sur des site chez plusieurs marabout Mais chaque fois je me suis faire avoir par des faux marabout, et au finish je ne reçois rien comme satisfation ,Mais heureusement je suis tombĂ© sur maitre MAITRE PAPA GBEMAVO  vraiment c'est une Homme simple et aimable qui m'a aider. Des feticheurs j'en ai rencontrer dans ma vie mais pas comme le feticheur Grand Marabout MAITRE PAPA GBEMAVO voyant qui a su me redonner un sens a ma vie. , j'avais une vie trĂšs misĂ©rable et trĂšs soucieux , qui a totalement changĂ© ma vie. Aujourd'hui j'ai un bon travail, mon fiancĂ© qui m'avait quittĂ© est revenu, mes enfants sont devenus trĂšs brillants a l'Ă©cole et ce qui m'a plus motivĂ© chez lui, il a fait une porte monnaie magique Ă mon mari, je vous assure que depuis ce temps, on ne s'est plus pleignĂ© de l'argent, nous avons une vie trĂšs heureuse. je vous prie de prendre contact avec ce fĂ©ticheur si vous voulez vraiment finir avec la pauvretĂ© et tous sortes de problĂšme. Voici ci dessous de quoi il est capable. Retour de l'ĂȘtre aimĂ©/ Retour d'affection en trois jours/ Porte feuille magique/ -bague magique-/ Se rendre invisible / devenir star-/ gagner aux jeux de hasard-/parfum ou savon qui donne le montant voulue par jours/-BIC magique pour rĂ©ussir a sont examen-/ -Avancement au bureau-/envoĂ»tements -/ affaire, crise conjugale- /dĂ©s-envoĂ»tement -/ protection contre les esprits malĂ©fices/- protection contre les mauvais sorts /-chance au boulot Ă©volution de poste au boulot / ,chance en amour / - chance partout / - la puissance sexuelle. abandon de l'alcool / .- prendre sont sperme aprĂšs ou avant avoir enfantĂ© pour se faire richesse./.miroir magique/ -amulette contre accident /poudre amaigrissement /devenir champion.RĂ©sultat trĂšs efficaces.Travail trĂšs rapide et double efficacitĂ©. voici son contact mail: [email protected] le et vous allez revenir tĂ©moigner, je vous le promet. Merci pour la trĂšs bonne comprĂ©hension et cordialement a vous TEMOIGNAGE DE LEE DE LONDRES Bonjour, Il y a de cela deux ans, j'avais une vie trĂšs misĂ©rable et trĂšs soucieux , aprĂšs mes recherches sur le net je suis tombĂ© sur un GRAND CHEF MARABOUT MAITRE PAPA GBEMAVO qui a totalement changĂ© ma vie. Aujourd'hui j'ai un bon travail, mon fiancĂ© qui m'avait quittĂ© est revenu, mes enfants sont devenus trĂšs brillants a l'Ă©cole et ce qui m'a plus motivĂ© chez lui, il a fait une porte monnaie magique Ă mon mari, je vous assure que depuis ce temps, on ne s'est plus pleignĂ© de l'argent, nous avons une vie trĂšs heureuse. je vous prie de prendre contact avec ce marabout si vous voulez vraiment finir avec la pauvretĂ© et tous sortes de problĂšme. Voici ci dessous de quoi il est capable. Retour de l'ĂȘtre aimĂ©/ Retour d'affection en trois jours/ Porte feuille magique/ -bague magique-/ Se rendre invisible / devenir star-/ gagner aux jeux de hasard-/parfum ou savon qui donne le montant voulue par jours/-BIC magique pour rĂ©ussir a sont examen-/ -Avancement au bureau-/envoĂ»tements -/ affaire, crise conjugale- /dĂ©s-envoĂ»tement -/ protection contre les esprits malĂ©fices/- protection contre les mauvais sorts /-chance au boulot Ă©volution de poste au boulot / ,chance en amour / - chance partout / - la puissance sexuelle. abandon de la cigarette et de l'alcool / .- prendre sont sperme aprĂšs ou avant avoir enfantĂ© pour se faire richesse./.miroir magique/ -amulette contre accident /poudre amaigrissement /devenir champion.RĂ©sultat trĂšs efficaces.Travail trĂšs rapide et double efficacitĂ©. voici son contact mail: [email protected], contactez le et vous allez revenir tĂ©moigner, je vous le promet. Merci pour la trĂšs bonne comprĂ©hension et cordialement a vous. TEMOIGNAGE DE DIANE : FRANCE Bonsoir a tousJe viens pour tĂ©moigner de la compĂ©tence d'une personne. certains pourront croire que je suis venu pour lui faire de la pub oui j'accepte puisqu'il le mĂ©rite vraiment d'autant plus qu'il a rĂ©ussir a rĂ©aliser mon vĆu le plus cher en moins d'un mois.il y a 2 ans de cela mon ami avait coupĂ© tout contact avec moi parce qu'il Ă©tait tombĂ© amoureux d'une autre fille dans son lieu de travail. aprĂšs une petite dispute sur ce sujet il a dĂ©cider de rompre totalement avec moi. alors que je l'aimais encore profondĂ©ment. je ne pouvais pas supporter cela. un jour je me baladais sur le net quand je suis tomber par mĂ©garde sur une annonce parlant de retour de lâĂȘtre aimĂ©. sans vous mentir des le dĂ©but je n'avais pas taillĂ© d'importance a cela. mais j'avais quand mĂȘme garder les contacts du monsieur. tandis que les jours passaient j'avais de plus en plus mal car les amies venaient souvent me dire qu'elles viennent de voire mon ex avec l'autre fille et qu'ils avaient l'air trĂšs amoureux. sans arriĂšre pensĂ© j'ai dĂ©cidĂ© de contacter le monsieur car comme le disait un proverbe " qui ne risque rien n'a rien" c'est comme cela il m'a demander nos informations pour une quelconque consultation sans doute je lui ai fournis tout ce dont il avait besoin. une semaine aprĂšs l'usage du produit j'ai reçu un texto de mon ex.un truc du genre " allo bonjour c'Ă©tait tout juste un petit bonjour comment vas tu?? bref quelque chose de ce genre. je n'en croyais pas mes yeux j'ai expliquĂ© cela au monsieur qui m'a conseiller de ne pas lui rĂ©pondre que c'est le premier signe. une semaine plutard cette fois si c'est un appel. je n'ai pas dĂ©crocher car le monsieur m'en avait dĂ©fendu selon lui et ses divinitĂ©s si je lui rĂ©ponds tout est a reprendre a zĂ©ro. j'ai suivi ses conseils. mais la troisiĂšme semaine j'Ă©tais dans mon jardin entrain de faire la lecture comme d'habitude quand il est venu. j'ai automatiquement reconnu le son de sa voiture. il Ă©tait seul j'ai fais comme si de rien n'Ă©tait. il est entrĂ© je l'ai bien accueillir et comme d'habitude je suis venu pour te rendre visite. depuis ce temps il mâenvoie des messages sans cesse et essaye de m'appeler et c'est comme ça on a repris peu a peu notre relation. j'aurais appris par la suite il s'est disputer avec l'autre fille et qu'ils ne sont plus ensemble. aujourd'hui il est fou de moi et j'attends mĂȘme un enfant de lui. alors si je me permet de raconter tout cela c'est pour vous faire croire qu'il existe encore le vrai. Vous pourvez avoir des service de ce maitre pour rĂ©soudre vos differents. Merci TEMOIGNAGE DE MARIETTA Bonjour,Je m'appelle MARIETTA, je suis au londre et j'ai 29ans, Comptable.Avant, j'avais essayĂ© avec beaucoup de services de voyance et divination sur internet, mais rien de sĂ©rieux toutes les fois puis une amie m'a recommandĂ© le Medium Marabout Africain MAITRE PAPA GBEMAVO et je doit avouer que celui-ci est vraiment diffĂ©rent, sĂ©rieux, fiable et complet. J'ai pu faire des consultations sur ma vie actuelle et l'avenir ce qui correspondait vraiment a ce que je vivait puis pour corriger tout ce qui ne va pas chez moi, il m'a proposer certains produits et rituels, je doutais au dĂ©but mais en moins de 7 jours j'ai commencer Ă avoir satisfaction, j'avais peur de reprendre avec mon ex et qu'il me quitte Ă nouveau mais les oracles du Medium Marabout MAITRE PAPA GBEMAVO m'ont vraiment aider Ă faire le bon choix, en toute connaissance de cause, jusqu'Ă ce que ma situation se rĂ©tablissement. Grand Maitre Spirituel Marabout Vaudou GBEMAVOEmail : [email protected] / [email protected]Ă©lĂ©phone: 00 229 62 01 78 96 / +229 62 01 78 96 APPEL COMME WHATSAPP DISPONIBLE.Twitter:@DahgbemavoGoogle: Grand Maitre Marabout Vaudou Benin GBEMAVOPinterest:Maitre GBEMAVOAdresse:Grande Rue Principale De La Foret SacrĂ©e-Ouidah Tove-AgonssaSite: http://grandmaitredahgbemavo.blogspot.com/
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https://e3o.org/e3o/livres-kallawaya-guerisseurs-itinerants-des-andes/
Livres : Kallawaya, guérisseurs itinérants des Andes
Kallawaya, guĂ©risseurs itinĂ©rants des Andes IRD Ăditions. 2018 Les guĂ©risseurs itinĂ©rants kallawaya sont originaires des vallĂ©es de Charazani dans les Andes orientales, Ă mi-chemin du lac Titicaca et de lâAmazonie, sur le territoire dâune ancienne chefferie prĂ© inca. Durant lâĂ©poque coloniale et jusquâĂ nos jours, ils diffusĂšrent dans les Andes ⊠Lire plusâŠLivres : Kallawaya, guĂ©risseurs itinĂ©rants des Andes Kallawaya, guĂ©risseurs itinĂ©rants des Andes IRD Ăditions. 2018 Les guĂ©risseurs itinĂ©rants kallawaya sont originaires des vallĂ©es de Charazani dans les Andes orientales, Ă mi-chemin du lac Titicaca et de l'Amazonie, sur le territoire d'une ancienne chefferie prĂ© inca. Durant l'Ă©poque coloniale et jusqu'Ă nos jours, ils diffusĂšrent dans les Andes d'abord, de Quito au Chili, dans tout le continent ensuite, de Panama Ă Buenos Aires, leur savoir mĂ©dical nĂ© de la rencontre de plusieurs traditions (Pukina, Arawak, Aymara, Quechua) et transmis par initiation. GrĂące Ă une patiente et obstinĂ©e enquĂȘte menĂ©e durant quinze annĂ©es dans l'amitiĂ© de ses informateurs, Louis Girault a pu rĂ©unir une collection de plantes mĂ©dicinales, d'Ă©lĂ©ments organiques et minĂ©raux, ainsi que des amullettes, utilisĂ©s dans les pratiques thĂ©rapeutiques et magiques des Kallawaya. Cet inventaire quasi exhaustif de mille Ă©lĂ©ments, rapportĂ©s au vu des classifications locales et confrontĂ©s aux anciennes chroniques d'histoire naturelle, permet d'Ă©tudier tant les taxonomies indigĂšnes et la pharmacopĂ©e traditionnelle que les diffĂ©rents codes, sĂ©mantiques et symboliques, employĂ©s par ces guĂ©risseurs. Cet ouvrage constitue un instrument de travail irremplaçable pour les hommes de science et de terrain. Botanistes, mĂ©decins, ethnologues, archĂ©ologues, historiens, ont besoin de tels inventaires systĂ©matiques afin d'avancer dans le dĂ©chiffrement des cultures amĂ©ricaines, notamment celles qui se trouvent au carrefour des Andes et de l'Amazonie. Anges gardiens anges guĂ©risseurs Presses du ChĂątelet. 2012 Ils sont prĂ©sents depuis qu'existent les religions. Qu'ils soient archanges, chĂ©rubins, ou sĂ©raphins, les anges, entitĂ©s cĂ©lestes, sont les intermĂ©diaires entre Dieu et les hommes. Il y a des anges dans la Bible, dans le Coran, dans les lointaines croyances des ChaldĂ©ens, des Ăgyptiens... Chacun a son ange gardien, un protecteur attentif et discret ; chacun peut avoir son ou ses anges guĂ©risseurs pour l'aider Ă surmonter les maux, physiques et moraux, dont il souffre. Si vous apprenez Ă les Ă©couter, les anges vous guideront par l'intuition, le rĂȘve prĂ©monitoire, le geste spontanĂ©... Comment identifier ses anges (gardiens et guĂ©risseurs), comment - en toute simplicitĂ©, et en toute intimitĂ© - les invoquer pour obtenir leur appui et leur protection, comment augmenter leur pouvoir talismanique par l'utilisation des pierres prĂ©cieuses et des plantes mĂ©dicinales. Avec ses anges, on peut retrouver confiance, Ă©nergie et sĂ©rĂ©nitĂ© pour vivre autrement et mener Ă bien sa destinĂ©e. GuĂ©risseurs Favre Sa. 2020 Enfin le premier guide complet consacrĂ© aux guĂ©risseurs de France: qui sont-ils ? OĂč les trouver ? Que soignent-ils ? Qu'en dit la mĂ©decine officielle ou la religion ? Combien coĂ»tent leurs prestations ? Comment distinguer thĂ©rapeutes sĂ©rieux et charlatans ? EnquĂȘte, portraits, tĂ©moignages et adresses. Etiopathes, Ă©nergĂ©ticiens, magnĂ©tiseurs, mĂ©diums, radiesthĂ©sistes, maĂźtres Reiki et autres naturopathes ont aujourd'hui pignon sur rue. Ils suscitent la controverse, leur pouvoir fascine; des gens de tous Ăąges et de tous milieux sociaux se tournent de plus en plus vers ces pratiques encore mystĂ©rieuses. Ils travaillent avec l'Ă©nergie vitale, et quel que soit le nom qu'on lui donne, fluide, onde ou magnĂ©tisme, ils soignent, soulagent et souvent guĂ©rissent. Toujours hĂ©ritiers d'une tradition ancestrale, de JĂ©sus aux rois de France, de fameux guĂ©risseurs ont jalonnĂ© l'histoire et ont construit notre rapport au soin. En notre XXIe siĂšcle, ces thĂ©rapies parallĂšles s'Ă©tendent, se dĂ©veloppent et s'intĂšgrent au paysage de la santĂ©. Pourtant, en France, le statut juridique de ces mĂ©decines alternatives reste flou. Certes, les guĂ©risseurs se voient mieux tolĂ©rĂ©s que par le passĂ©, mais ils ne sont toujours pas reconnus officiellement. Entre don, secret et apprentissage, le guĂ©risseur en ses multiples spĂ©cialitĂ©s n'est pas toujours Ă©vident Ă dĂ©finir. Ce livre apporte des Ă©clairages indispensables sur les diverses pratiques d'une mĂ©decine diffĂ©rente, il nous offre des tĂ©moignages et des portraits d'hommes et de femmes aux trajets fascinants. Un rĂ©pertoire de plus de 1000 guĂ©risseurs, Ă travers toute la France, triĂ©s par dĂ©partement et par spĂ©cialitĂ©, vous permettra de trouver Ă coup sĂ»r le praticien dont vous avez besoin. Les 22 anges guĂ©risseurs Fernand Lanore. 2005 L'originalitĂ© de ce livre est d'avoir privilĂ©giĂ© une spĂ©cificitĂ© Angelique. Son but sera de vous faire connaĂźtre les pouvoirs, les essences, les vertus de chaque Ange GuĂ©risseur afin de vous adresser Ă un " spĂ©cialiste " pour guĂ©rir ou prĂ©venir une maladie. Une partie est d'ailleurs consacrĂ©e au pouvoir des plantes mĂ©dicinales. Les auteurs sont Ă©galement thĂ©rapeutes depuis plusieurs annĂ©es. Les GuĂ©risseurs Russes Gruppo Editoriale Macro. 2014 Le guide pratique des mĂ©thodes thĂ©rapeutiques russes Arcady Petrov, Grigori GrabovoĂŻ, Sergej Kolzov, Igor Arepjev, Pjotr Elkunoviz « Que la guĂ©rison sâobtienne par les forces naturelles et non par les effets de moyens chimiques semble avoir toujours Ă©tĂ© une Ă©vidence en Russie. (...) » Câest dans ce contexte que se sont rĂ©cemment dĂ©veloppĂ©es des techniques thĂ©rapeutiques modernes alliant les connaissances de la mĂ©decine traditionnelle russe aux derniĂšres avancĂ©es de la physique quantique. Laissez-vous guider et profitez du savoir mĂ©dicinal dĂ©livrĂ© par les guĂ©risseurs russes. Ăveillez et renforcez votre potentiel dâautoguĂ©rison, relancez les processus de rĂ©gĂ©nĂ©ration de votre organisme, pour un bien ĂȘtre inĂ©dit et une grande vitalitĂ© sur tous les plans de lâĂȘtre. âą Un aperçu de la mĂ©decine informative et de son mode dâaction âą Le portrait des guĂ©risseurs russes les plus influents âą Des exercices de visualisation Ă lâaide de formes gĂ©omĂ©triques, la concentration sur des combinaisons chiffrĂ©es, le ressenti par les couleurs et de nombreux autres secrets encore... Comment Ă©veiller votre potentiel dâautoguĂ©rison et renforcer les processus de rĂ©gĂ©nĂ©ration Le premier ouvrage recensant les mĂ©thodes thĂ©rapeutiques russes La mĂ©decine traditionnelle russe a joui de tout temps dâun grand prestige, les remĂšdes populaires sont transmis depuis des siĂšcles de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Depuis peu, des technologies spirituelles se sont dĂ©veloppĂ©es sur la base de ce patrimoine mĂ©dical alliant ainsi les connaissances du passĂ© Ă celles de la physique quantique actuelle. Petra Neumayer, journaliste mĂ©dical connue pour son concept de « guĂ©rison par les chiffres » et Tom Peter Rietdorf, introduisent le lecteur au coeur du travail de guĂ©rison. Tous deux nous prĂ©sentent les personnalitĂ©s dominantes de la mĂ©decine holistique russe et proposent un recueil Ă©tayĂ© des moyens de mise en pratique en vue dâune utilisation simple et personnelle : des exercices visuels Ă lâaide de formes gĂ©omĂ©triques, la concentration sur les combinaisons chiffrĂ©es, lâapplication de pierres guĂ©risseuses et de nombreux autres secrets encore. GuĂ©risseurs dâhier et dâaujourdâhui Fleurus. 2015 Les guĂ©risseurs intriguent, interpellent, suscitent des interrogations, et parfois dĂ©rangent... mais au bout du compte ils soignent, ils soulagent et, dans bien des cas, ils guĂ©rissent. Quels que soient leur origine, la filiation ou le don quâils affichent, leur pratique et les rituels qui lâaccompagnent, les guĂ©risseurs accomplissent une oeuvre salvatrice quâen toute objectivitĂ© on ne peut que reconnaĂźtre. Quâils imposent les mains, soufflent le chaud ou le froid, manipulent les corps, soignent par les plantes ou la priĂšre, quâils aient recours Ă quelque technique secrĂšte pour apaiser les Ăąmes en souffrance, les remĂšdes des guĂ©risseurs, sans que lâon sache toujours comment, agissent positivement et avec une efficacitĂ© souvent surprenante. GrĂące Ă cet ouvrage, vous dĂ©couvrirez le monde mystĂ©rieux des guĂ©risseurs dont les pratiques et les rituels remontent Ă la nuit des temps. Les Douze GuĂ©risseurs Macro Editions. 2017 RemĂšdes naturels accessible Ă tous, y compris les enfants et les personnes ĂągĂ©es. Petit format et petit prix pour une grande sagesse. Ă la lecture de Les Douze GuĂ©risseurs, vous pourrez dĂ©couvrir les mĂ©thodes de prĂ©parationet les dosages mis au point par Bach et connaĂźtre le secret du bien-ĂȘtre. Un prĂ©cis de thĂ©rapeutique rĂ©alisĂ© par Edward Bach au fur et Ă mesure quâil dĂ©couvrait les fleurs adaptĂ©es aux traitements des Ă©tats Ă©motionnels qui sont Ă lâorigine de diffĂ©rentes pathologies. Edward Bach souhaitait aider tous ceux qui voulaient affronter la maladie dâun point de vue psycho-spirituel et pas seulement physiologique. Les Douze GuĂ©risseurs, oeuvre fondamentale qui a marquĂ© la naissance de la florothĂ©rapie, se caractĂ©rise par lâoriginalitĂ© de cette approche, dans laquelle câest prĂ©cisĂ©ment lâĂ©tat psychique du malade qui conduit le thĂ©rapeute Ă trouver les remĂšdes nĂ©cessaires Ă sa guĂ©rison. Ă la lecture de Les Douze GuĂ©risseurs, vous pourrez dĂ©couvrir les mĂ©thodes de prĂ©paration et les dosages mis au point par Bach et connaĂźtre le secret du bien-ĂȘtre. Le problĂšme des guĂ©risseurs
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POST-SCRIPTUM 770
AGITATION FRITE 2 : DĂCOUVRIR LES ARCANES MAGIQUES
Agitation Frite 1, TĂ©moignages de lâunderground français est donc sorti chez Lenka lente. Un second volume est en prĂ©paration. La forme en est la mĂȘme : un peu moins dâune quarantaine dâentretiens dont la plupart, cette fois, sont inĂ©dits. On en trouvera ici des extraits, rĂ©guliĂšrement. Par exemple, Marc Hurtado (Ătant DonnĂ©s)âŠ
EXTRAITâŠ
Qu'en est-il de la poésie au quotidien de ta vie ?
La poĂ©sie est Ă mes yeux l'essence premiĂšre de la crĂ©ation. Ăcrire un poĂšme est un acte cruel dans lequel il faut savoir se rendre aveugle pour plonger au plus profond de son corps, dĂ©chirant ses entrailles, explorant chaque cellule pour tenter d'y trouver lâespace, lâinfini, une rĂ©alitĂ© qui nous dĂ©vore, nous englobe, nous embrasse, nous transporte. C'est en passant par  cet aveuglement, par la porte la plus sombre du microcosme, que l'on arrive Ă dĂ©couvrir le feu du macrocosme, celui qui nous permet de crĂ©er une Ćuvre poĂ©tique.
Je parle d'Ćuvre poĂ©tique, car mĂȘme si le poĂšme Ă©crit est une base fondamentale, j'applique la mĂȘme recette, celle que dĂ©crivait  Rimbaud par « On me pense » Ă tous mes autres travaux, que ce soit  la musique, le cinĂ©ma ou la peinture : je suis toujours spectateur de mes films, de mes concerts, spectateur de moi-mĂȘme, de ma main, de mes yeux, de mes sens.
La poĂ©sie est une force extraordinaire, un vent, une lumiĂšre, une vibration, une larme, un cri,  une tempĂȘte de sons, d'images, de mots, de couleurs, elle  nous transporte dans un autre Monde ou plutĂŽt au milieu du Monde, au centre de lâunivers, au plus profond de notre Ăąme.
La poésie est le miracle de la vie. La poésie est le miracle de l'amour.
Quand et Ă la suite de quoi dĂ©cides-tu de mettre cet aveuglement au service de la musique, dans Ătant DonnĂ©s, en compagnie de ton frĂšre Ăric ? Ton cinĂ©ma vient-il en premier ?
En 1976, lorsque j'ai rĂ©alisĂ© mon premier film, j'ai immĂ©diatement perçu malgrĂ© ma jeunesse (j'avais 14 ans) que l'art allait devenir trĂšs important dans ma vie, et pouvait mĂȘme la sauver. En effet,  à cet Ăąge, j'Ă©tais obsĂ©dĂ© par ma propre mort, le suicide, et la crĂ©ation s'est imposĂ©e Ă moi avec une trĂšs violente force lumineuse vitale : ce fut une sorte de vie nouvelle.
Mon premier geste filmique fut de m'enfermer dans le noir, puis d'auto-filmer mon ventre sur lequel je projetais des films de ma petite enfance rĂ©alisĂ©s en 8 mm par mon pĂšre au Maroc, pays oĂč Eric et moi sommes nĂ©s et avons vĂ©cus quelques annĂ©es.
Je n'ai aucune idĂ©e de la raison qui m'a poussĂ© Ă rĂ©aliser ce geste dâauto-filmage que l'on pourrait surement analyser comme « psychanalytique ». Toutefois, cette forme particuliĂšre de filmage devint une sorte de rituel dans tous mes autres films 8 mm.
Cet acte de filmage Ă l'aveugle, face au miroir de ma propre enfance, me permit d'en dĂ©couvrir les arcanes magiques, non pas au moment de la rĂ©alisation, mais au moment de la projection : j'Ă©tais spectateur de mon film, spectateur de moi-mĂȘme avant mĂȘme d'en ĂȘtre rĂ©alisateur â le film fut rĂ©alisĂ© sans montage car tous les plans se mettaient eux-mĂȘmes en place, au moment du filmage, par cette grĂące absolue de l'abandon de la raison : c'est en fermant les yeux que l'on voit le plus clair.
Ce plaisir incommensurable face au non contrÎle de ma propre pensée, face à cet aveuglement, fut  une surprise et surtout  une révélation de la méthode que je voulais appliquer à tout type de création.
Les films 8 mm sont muets et j'ai donc immĂ©diatement voulu rĂ©aliser une bande-son, je voulais appliquer les mĂȘme mĂ©thodes Ă la musique qu'au cinĂ©ma, et j'ai donc commencĂ© Ă rĂ©aliser une musique uniquement composĂ©e de sons enregistrĂ©s, Ă l'aveugle, dans l'environnement dans lequel je vivais : la radio, la tĂ©lĂ©, la rue, les usines, les insectes, le vent, la pluie, les trains, les voitures, les oiseaux â tout Ă©tait instrument Ă mes yeux.
Je ne connaissais pas la moindre note de musique malgré ma famille de musiciens, je ne voulais pas apprendre à jouer d'un quelconque instrument ou connaßtre le solfÚge, je désirais juste faire du bruit organisé naturellement, une musique chaotique sans note, sans harmonie, sans pensée, irrationnelle, poétique.
Encore une fois, je m'aperçus que le fait d'enregistrer les sons Ă l'aveugle, en Ă©tant sourd aux rĂšgles de la musique, sourd face Ă l'extĂ©rieur, cherchant uniquement le son intĂ©rieur des choses, sans rĂ©elle organisation, sans ordre dĂ©terminĂ© autre que celui que la nature ordonne avec perfection, Ă©tait une libĂ©ration totale : je pouvais dĂ©voiler la chair du son, le son de la chair, le son de l'esprit, une vision intĂ©rieure de l'ĂȘtre oĂč il n'y avait plus aucune diffĂ©rence entre l'esprit et la chair, l'intĂ©rieur et l'extĂ©rieur, moi et le Monde â c'Ă©tait une dĂ©sintĂ©gration totale de mon ĂȘtre dans l'espace.
En 1977, j'ai fondĂ©, avec Ăric, Etant DonnĂ©s. Nous avons commencĂ© Ă travailler ensemble sur toute sorte de matiĂšre sonore, y compris des instruments dont nous nous servions en tant que source brute, et  nous avons appliquĂ© les mĂȘmes mĂ©thodes d'aveuglement par la lumiĂšre dans nos performances : nous dĂ©sirions rendre sourd et aveugle le public pour tenter de les amener Ă vivre ce que nous vivions nous-mĂȘmes, vivre une communion magique avec eux. Cet aveuglement, cet abandon de la raison au moment de la crĂ©ation, sont toujours les mĂȘmes outils avec lesquels je travaille sur tout ce que je rĂ©alise aujourdâhui, que ce soit les films, la musique, l'Ă©criture, la peinture. Il faut avant tout comprendre que tout cela s'est fait d'une façon naturelle et que c'est toujours le cas.
Le choix du patronyme Ătant DonnĂ©s, en faisant rĂ©fĂ©rence Ă l'Ćuvre du mĂȘme nom qu'Ă©labora secrĂštement Marcel Duchamp pendant vingt ans, signifie cet aveuglement ?
Le nom de notre groupe, Ătant DonnĂ©s, n'a pas Ă©tĂ© choisi en hommage Ă la derniĂšre Ćuvre de Marcel Duchamp, cependant lâon pourrait dire quâelle rĂ©sume notre travail.
La porte de bois fermée, à travers laquelle on observe par un petit trou une femme allongée nue tenant dans sa main un bec de gaz d'éclairage, met en position de voyeur le spectateur, qui découvre avant tout un mystÚre érotique, alchimique et magique.
Cette position de voyeur est celle dans laquelle..., ..., ...
( Ătant DonnĂ©s, par lĂ )
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