#putain que je les aime mes élèves
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Un de nos élèves est décédé subitement. Elève dont j'ai été professeure principale l'an passé, dont j'ai rencontré la maman. Vendredi, journée particulière, les élèves ont appris l'information, entre stupeur et effondrements. Cela ne fait aucun sens de mourir à 14 ans. M. a poussé un soupir de soulagement en me voyant et m'a couru dans les bras. J'ai alors su quoi faire. Face à ça, face à eux. On a été marcher avec mes anciens 4e. Je les ai fait rire avec tout et rien, parce qu'il y a un âge où on n'a pas à porter le deuil. J'ai failli entarter une collègue qui a manifesté son mépris face à des élève qui riaient, qui dansaient (ils ont fait le choix de maintenir le cross). Qu'ils encaissent comme ils peuvent, parmi eux certains étaient très proches de N., on sait qu'ils ont mal, qu'ils auront mal, s'ils arrachent un temps de répit, un temps de soutien, un temps d'euphorie d'être en vie, qu'ils fassent putain, qu'ils fassent et pas à moitié. Ils ont 14 ans.
Ils ont été si beaux. Ils ont fait des t-shirts à son nom et organisé une sorte de marche blanche. C'était dur. On a pleuré ensemble tout au long de la journée. On était là. On était unis.
J'ai admiré les plus solides qui savaient faire preuve de bienveillance et de douceur envers les plus sensibles.
"Tu peux pleurer, tu sais." a dit une de mes merveilleuses élèves de l'an passé à une de ses amies. Passant à côté, je me suis autorisée à ajouter "Tu peux l'écouter, je pars du principe qu'elle a toujours raison."
Ils sont incroyables. C'était irréel, violent et dénué de sens. Ils ont réussi à rendre ce moment beau, fort, inoubliable.
J'espère qu'il les a vus, j'espère qu'il sait, c'était pour lui.
#il est beau mon métier#mais c'est dur#putain que je les aime mes élèves#mes gamins#je ne sais pas comment on peut être prof sans s'attacher
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Maintenant 4 jours que la peine me tord le ventre. Vous allez énormément me manquer. Merci infiniment pour tous nos échanges, pour tout ce que vous avez pu faire pour moi. Votre soutien fut salvateur, je n'aurais jamais imaginé une seule seconde devoir faire sans vous. Je vous admirais, je vous admire tant. Merci pour la joie, les pleurs, la colère. Merci pour vos mots. Je ne saurais décrire ma tristesse en ces jours, je ne saurais la cacher, je ne saurais que faire. J'aurais voulu vous dire tout ça plus tôt, vous faire savoir comme vous m'avez été important. J'avais tant besoin de vous, j'ai encore besoin de vous, il restait tant de choses à dire, à analyser, il restait tant d'heures à passer ensemble. Je me sens tellement bête, ingrate, parce que vous êtes parti, parce que vous me laissez derrière vous et je ne sais rien de vous, rien de vos joies ou de vos peines. Mais il est ainsi, et j'ai le coeur arraché, mon corps me fait mal, mes jambes me portent à peine. Je cherchais un sens à la vie, je suis venue vers vous, et vous êtes mort. Pardon, pardon pour les ricanements de ma part, pour l'énervement, pardon pour la fatigue que vous avez du encaisser. Pardon de ne pas vous avoir montré à quel point vous avez compté pour moi. Vous avez été là au moment de ma vie où j'en avais le plus besoin. Vous laissez derrière vous une petite fille qui doit devenir adulte, une presque adulte qui se retrouve comme une enfant qui pleure sans cesse. J'ai encore besoin de vous, j'ai encore l'espoir que tout ça n'est qu'un mauvais rêve, j'ai encore l'espoir de recevoir un appel, un message de vous, de voir votre voiture pourrie garée vers cette gare minuscule. Je fais le chemin jusqu'à vous et je suis comme dévastée, rongée par ce putain de chagrin que vous vous efforciez de soigner. Je veux me réveiller de ce de cauchemar, venir à notre prochain rendez-vous et vous voir, vous et votre barbe, vos chemises colorées et votre sourire si communicatif. Vous représentiez tellement, vous faisiez partie de moi, de ma vie qui commençait enfin. Vous étiez un pilier, une épaule, un espoir, c'était votre métier, et vous étiez mon rocher, celui que je pensais garder toute ma vie à mes côtes quoiqu'il arrive. Je pensais vivre mon premier deuil à vos côtés, je me rassurais en me disant que l'on allait encore parler de beaucoup de choses et que mes peurs allaient s'estomper à votre contact. Il n'en sera rien, vous êtes parti, vous me manquez déjà éternellement. Vous étiez l'espoir, la renaissance. Merci infiniment, merci plus que tout, plus que les mots. Vous avez fait tant, vous avez permis tant de choses et je me sens si petite, je me sens si seule sans vous. J'ai tellement peur, je me sens seule, abandonnée, je me sens effondrée. Je vais m'en remettre, promis, je vais surmonter cette peur qui me bloque, je vais grandir, je vais tout faire pour que vous soyez fier de moi. Je ne veux pas que tout ça ait servi à rien, votre présence fut essentielle, alors je n'oublierai jamais. Je ne vous oublierai jamais, je ne promets pas d'être heureuse de si tôt mais je promets d'essayer. Merci, tellement merci. Vous m'apprenez encore des choses, même dans votre mort ; cette semaine j'ai appris que les gens étaient mortels, qu'ils pouvaient partir vite et que je devais leur dire à quel point je les aime. Merci alors pour cette prise de conscience. C'est con, mais il a fallu que quelqu'un de si précieux à mes yeux décède pour que je le réalise. Eh oui, je suis encore une gosse, vous le savez bien.
Vous êtes incroyable, vous avez ouvert tant de choses en moi, vous êtes tellement important. Je parle au présent parce que rien ne saurait fausser cela, vous êtes encore important, et encore incroyable.
Je suis sûre que beaucoup de vos patients vous pleurent, beaucoup de vos collègues, élèves, proches. Vous êtes un homme marquant, de ceux qui ont choisi d'aider les autres. C'est d'une beauté rare. Merci d'avoir été vous, pendant 44 ans, merci de m'avoir soutenue pendant 2 ans, ça a été salvateur. Je ne vous oublierai jamais, je vais même vous faire honneur, quand j'en aurai la force. Merci Monsieur.
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Knut – 4. Mercredi – Visites et miaulements – 4.1 Le musée Skansen (1/3)
SMS du mercredi 14/12/2016 6h52
*Téléphone de Justin*
Justin : Aaron, tu dors ? J’ai une question !
Aaron : Nan, je ne dors pas… Je suis en train de me faire réveiller par un blond assoiffé d’amour. Le bonheur conjugal <3 Justin : Mais… X_X (*chaton choqué* ! moi, personne me fait de bisous…) Aaron : T’en veux ? Toi, t’en as le droit à autant que tu veux ! Et j’les fais aussi bien que lui :3 Justin : Nan, là, j’voulais te parler de mes cheveux en fait ! *chaton innocent, plus innocent tu meurs* Aaron : Tes cheveux ? Justin : Oui *____* Mon violet est tout passé, donc je le vire. Du coup, bleu, rose, orange sanguine ou argent ? Aaron : … Mon mec me turlute et mon chaton me demande mon avis sur sa prochaine couleur <3 Vous voulez être deux à me causer un orgasme en même temps, avoue ? :D Justin : <___< Réponds idiot ! Aaron : Mhhhh… J’hésite ! Le bleu, j’adore et l’argent ça te va bien de ouf… Mais là, j’veux te voir en rose ! C’est mignon le rose ! (envoie-moi une photo, hein !) (Rha, putain, Kilian…) Justin : Okay ! Merci Roron ! Bisous ! (Passe-lui le bonjour et dis-lui que je l’embrasse… Enfin, que je l’embrasserai dès qu’il se sera lavé la bouche ^o^ )
*****
« Donc en fait, si tu t’es comporté comme un p’tit con quand tu m’as vu dimanche, c’est parce que ta sœur avait récupéré mon nom via Madame Duvanel et m’avait stalké sur Facebook et trouvé trop mignon ? »
Grognard, Knut préféra tourner la tête en fronçant les sourcils et en replongeant sa brosse à dent au fond de son gosier plutôt que de répondre à la question de Justin, basée sur les allégations d’une sœur un peu trop bavarde ce matin au petit déjeuner. C’était réduire la réalité à sa part la plus limitative et nier la complexité et richesse de son comportement de gamin. Des raisons, il y en avait en réalité plein d’autres ! Comme s’être vu imposer de partager sa chambre, ce qu’il n’aimait pas, voir débarquer comme en terre conquise un inconnu un peu trop chaleureux à son goût, ce qui était effrayant, ou même encore que la Suède venait de perdre deux buts à un le vendredi précédent contre la France en éliminatoire de coupe de monde. Rien que cette désillusion justifiait pleinement d’en vouloir à tous ces foutus coqs arrogants, dont il adorait pourtant la langue, la culture, la mode et la cuisine. Si seulement ils avaient été mauvais en foot, ils auraient été parfaits. Mais là, Justin avait dégusté pour les autres. Même s’il habitait en Suisse. Et qu’il préférait jouer au ballon plutôt que de regarder ce sport à la télé. Et qu’il soutenait le Brésil, ce dont Knut se fichait bien. Tout ça, ce n’était jamais que des justifications stupides ad hoc à sa propre bêtise, mais le jeune blond était bien trop fier pour avouer devant son innocente victime qu’il était simplement concon et que sa sœur avait raison. D’autant plus qu’il savait au fond de lui qu’il pouvait être encore plus débile s’il le voulait. Et puis là, une chose l’intéressait bien plus que sa propre turpitude, à savoir ce que son colocataire improvisé était en train de faire avec ses cheveux. Il y avait un petit quelque chose d’hypnotisant que de voir la petite routine à laquelle s’adonnait Justin.
Avant toute chose, le chaton était rentré dans la douche et avait fait couler une eau bouillante qui avait largement déposé sa buée sur le miroir à quelques mètres de là, puis il s’était lavé les crins plusieurs fois de suite à l’aide d’un mélange de shampoing antipelliculaire et de bicarbonate avant de terminer par un shampoing préparateur. Là, une serviette simplement nouée autour de la taille, il expliqua la routine de cette première étape au curieux petit Suédois :
« D’abord, j’enlève la précédente couleur avec des trucs bien méchants. Surtout, jamais de deux en un, sinon, c’est la cata. Et le reste du temps, j’hydrate à mort pour contrebalancer et pas casser mes cheveux. Comme tu peux le voir, à part la racine, ils sont clairs, c’est parce que je les décolore toujours pour que les teintes accrochent mieux. C’est compliqué sinon, quand on est brun. »
Même s’il ne comprenait pas tout, Knut buvait les paroles de son camarade et, surtout, le regardait faire avec une certaine touche d’admiration. Gants sur les mains, Justin se colorait les cheveux avec la même aisance que lui pouvait se maquiller : il savait ce qu’il faisait, comment il le faisait, et pourquoi il le faisait. En trois seconde, il se sécha la tête à l’aide d’une serviette pour garder ses cheveux encore humides. En dix, il sortit son mélange du jour de sa trousse. En à peine trente, il appliqua sa coloration au pinceau.
« Je change tout le temps. J’ai commencé en seconde, et je suis devenu accroc ! Je ne supporte pas d’avoir la même tête plus de quinze jours ! J’ai essayé un tas de marques avant de trouver les bonnes. Et j’me suis même noté mes recettes dans un carnet pour me faire des teintes persos en en mélangeant plusieurs. J’leur donne un nom à chacune. Rien que le bleu, j’dois bien avoir dix versions différentes, selon mon humeur ! »
Le bleu… Knut ne put s’empêcher d’imaginer Justin avec cet éclat s’accordant si bien à ses yeux. Il aurait été magnifique. Sauf que là, le Français avait fait le choix d’un rose crème, assez clair et plutôt pastel, qu’il répartissait avec soin au peigne en insistant jusqu’à parfaite émulsification, et qu’il avait nommé « Pink Sweety ». Pour le coup, vu qu’ils s’accordaient déjà avec le reste, il laisserait ses ongles au naturel. Puis vint la longue phase d’attente de presque trente minutes, film plastique sur la tête, avant de pouvoir passer une dernière fois à la douche pour enfin découvrir le résultat.
« Alors, tu aimes ? »
« Mj… Mj… Mjauuuu… »
« C’est vrai, ça te plait ? »
Knut n’avait même pas réfléchi avant de murmurer son miaulement. Il était sorti du cœur. Avec toute la sincérité que pouvait exprimer sa petite voix légèrement cassée à la vue de la nouvelle tête de Justin. Après le violet qui lui donnait un air sombre, presque torturé, ce rose changeait tout. Là, c’était l’innocence sucrée qui éblouissait. Justin était adorable. Trop peut-être. Les pommettes un peu rouges, le blondinet finit par calmer son ronronnement et grimaça, avant de sortir en claquant la porte de la salle de bain derrière lui, non sans lâcher juste avant une petite menace à son « rival » officiel :
« Tu veux jouer au plus mignon avec moi ? Okay ! Concours de chaton toute la journée ! Et fais gaffe, je joue à domicile ! J’vais venger l’honneur des Suédois, tu vas voir ! »
En effet, il avait l’avantage du terrain, et surtout un public déjà acquis à sa cause. Profitant du séjour en Suède de Claude Duvanel et de son élève, Franciska Eklund et d’autres professeurs avaient proposé aux volontaires une grande journée « visite des musées de Djurgården », une île imposante située dans la partie est de la ville de Stockholm. Trois lieux étaient au programme, et pas des moindres. Tout le club francophonie s’était évidemment inscrit, un peu forcé par Lillemor, il est vrai. Knut était naturellement de la fête. Il connaissait la majorité des participants et savait parfaitement comment les faire craquer. Pour ça, il choisirait la tenue la plus chatonesque possible, une qui justifierait à elle seul son surnom de « Kisse ».
Si Justin voulait avoir la chance d’attendrir plus de cœurs et de déclencher plus de regards doux que son adversaire, il devait ruser. Se jetant dans son sac, il en sortit son arme secrète, qu’il avait normalement gardée pour faire le show le dernier jour. Pas le temps d’attendre. Il devait le mettre maintenant. C’était son honneur même qui était en jeu.
Passant la tête par l’encolure, alors qu’il était lui-même à moitié nu en train de choisir sa tenue, Knut grimaça, lâchant au passage un ronronnement qui trahissait autant son attendrissement involontaire que sa colère. Justin avait osé ! Un Sweat gilet totalement noir, tout ce qu’il y avait de plus bête au monde, si on omettait ces deux adorables oreilles de chat au contour noir et à l’intérieur blanc, comme greffées à la capuche. Sur n’importe qui, cela aurait été adorable. Sur Justin, c’était une cause sévère d’arrêt cardiaque et d’insuffisance respiratoire pour cause de choc oculaire. Il n’était pas « mignon ». Non. Il était à croquer, à bouffer, à embrasser, à câliner, à adorer et même à vénérer. Pourtant habituée par l’incroyable potentiel de son frère en la matière, même Lillemor craqua en voyant cette petite tête rose sous sa capuche féline agiter ses petits coussinets devant son visage et elle se grignota le bout des doigts pour ne pas lui sauter dessus et lui mordiller la joue.
Qu’importe. Même s’il venait d’ores et déjà de se prendre un 1 – 0 dans la tronche, Knut fit mine de ne pas réagir et s’enferma à double tour dans sa chambre pour se préparer. Un match de chatons se jouait en bien plus que quatre-vingt-dix minutes. Il avait toute la journée pour s’imposer. Là, ce n’était encore que l’échauffement. En abattant déjà une de ses meilleures cartes, son adversaire français avait commis une erreur stratégique. Lui serait bien plus fin que ça.
Après bien vingt-minutes, alors que sa mère lui hurlait dessus pour qu’il se dépêche vu qu’ils étaient déjà bien en retard et qu’ils devaient absolument retrouver sur place le reste du groupe à neuf heures et demi, l’adolescent sortit enfin de sa piaule, droit comme une diva, et déjà parfaitement préparé à affronter le froid.
En toute objectivité : deux mots s’imposaient pour décrire sa tenue.
Classe et féline.
Classe, parce qu’il avait chaussé aux pieds une élégante paire de bottes en cuir noir. Hautes jusqu’à la base du genou, elles étaient parcourues chacune d’un long lacet fin se terminant par un simple et large nœud.
Classe, parce que chaque jambe de son jean slim écume – pantalon des plus chics – affichait en prime deux longue bandes longitudinales transparentes, l’une à l’intérieur des cuisses jusqu’au mollet, l’autre à l’extérieur, ce qui permettait de goûter d’un regard discret à la douceur et clarté de la peau du jeune Suédois sans jamais s’en rassasier.
Classe, parce que sa parka imperméable présentait une coupe droite au col haut et au maintien équivalent à celui des tenues des plus grands officiers militaires, mais sans le faste ni la sophistication ridicule qui les caractérisaient. Elle se teintait d’un noir uni qui, par certain aspect, se révélait presque aussi envoutant que le célèbre Ventablack, Une capuche doublée d’une épaisse toison blanche et grise protégeait son cou et réchauffait jusqu’aux regards qui se posaient sur elle.
Classe, enfin, parce que pour rehausser encore plus sa grâce, Knut avait fait le choix d’une chapka matelassée blanche parsemée ici et là de petits pois noirs à la dimension variable. La partie en fourrure, encore plus claire, semblait faite d’un jeune vison perdu dans la neige. L’ensemble était d’un raffinement rare, magnifié par la musculature fine et droite de ce jeune garçon aux cheveux blonds et au minuscule grain de beauté sous son œil gauche, qui brillait toujours comme le droit d’un bleu à l’azur céleste.
Et pourtant, malgré tout, la tenue était profondément féline. Comme si des petits détails avaient été placés ici et là exprès pour rappeler au monde entier que ce garçon était encore un enfant qui adorait miauler, s’amuser et faire le pitre comme cet animal totem qui lui collait à la peau. Les languettes de ses bottes avaient la forme d’une tête ronde de chat, terminées à chaque fois par deux petites oreilles pointues. On retrouvait un motif équivalent, à une moustache, un nez et des yeux clos près, dessiné en blanc sur des moufles noires protectrices et assorties au manteau. Quoique, sur le bras droit, une longue manche rouge qui avait oubliée d’être remontée s’échappait et descendait jusqu’au bout du gant, comme pour rappeler que, sous cette tenue millimétrée, battait toujours le cœur d’un gamin débraillé.
Ce que Knut cachait là-dessous ? Mystère ! Mais son sourire ravi, fier et en réalité presque amusé de lui-même, montrait bien que, sous le blouson, il en avait encore une sacrée dose de mignonnerie en réserve pour plus tard. Justin dut l’admettre à contre-cœur : son adversaire était redoutable.
Quinze minutes de bus plus tard, toute la petite troupe retrouva les élèves et professeurs volontaires sur l’île de Djurgården. Puisqu’il fallait profiter du ciel bleu et des faibles rayons du soleil tant qu’il faisait jour, la première étape de la journée fut naturellement le Parc Skansen, connu pour être un des plus majestueux musée en plein air du monde. Les adultes aimaient s’y promener entre les constructions traditionnelles de leur pays, démontées de leur emplacement d’origine et remontées pièce par pièce sur place. Les enfants adoraient contempler les animaux du zoo. Les petits félins, enfin, ne pouvaient se passer de l’idée sublime de courir, chahuter et se battre dans la neige à coup de boules et autres bousculades.
Autant Knut que Justin, les deux garçons les plus adorables du groupe démontrèrent dès leur ticket validé que leur principal objectif de la journée était bel et bien de charmer chacun le plus de filles, afin de récolter le plus de câlins et de remporter le titre qu’ils convoitaient l’un et l’autre. Celui de « meilleur chaton ». Ou « bästa kisse », pour les non francophones.
Les départager n’était malheureusement pas chose facile. L’un était beau comme un dieu et connaissait suffisamment son public pour que même sa manière de glisser dans la neige soit mignonne et attendrissante. L’autre avait des cheveux roses et une capuche aux oreilles de chat. Et les deux étaient à croquer. Les deux adolescents ne pouvaient même pas faire quelques mètres sans se faire happer par des bras féminins qui voulaient absolument les « réchauffer ». Lillemor et Sabina furent même les deux plus généreuses en la matière, au grand désarroi de leurs petits copains, naturellement jaloux.
Heureusement, s’il était délaissé par sa copine, Viktor pouvait toujours jouer avec ses bagues, ou servir d’interprète à Justin auprès des élèves qui ne le comprenaient pas. Il avait de quoi s’occuper, et son énergie lui permettait sans peine d’endosser le rôle de leader, et donc d’ouvrir la marche. Et tant pis si Lillemor se montrait distante. D’une certaine manière, c’était presque préférable. Il préférait largement penser à autre chose et profiter de sa journée.
Du côté d’Hakon, par contre, certains signes furent plutôt mal vécus. Voir sa promise prendre Knut par la main pour l’aider à se relever après une bousculade avec l’autre chaton – ils avaient tous les deux finis le nez dans la neige en essayant de faire chuter l’autre – passait. Que son adorable « Kisse » la remercie d’un immense câlin – ça lui en faisait toujours un de plus –, pourquoi pas. Mais voir Justin se rejeter sur son homologue pour le faire tomber à nouveau sans que l’adolescente ne réagisse autrement qu’en ouvrant à nouveau ses bras, par contre, cela déclencha une dispute. Il lui reprocha, en suédois, d’être peu précautionneuse, autant avec Knut qu’avec lui, qui se sentait bien seul. Elle lui répondit sur un ton légèrement colérique que s’il n’était pas content, il pouvait jouer aux chatons-sitter lui-même. La bisbille n’avait pas vraiment de sens et mélangeait des mots en plusieurs langues. Personne ne comprit vraiment ce que le jeune homme reprochait à sa petite amie, ni pourquoi elle lui en voulait en retour. Toujours est-il qu’après ce crépage de chignon, et alors qu’il lui avait à peine adressé la parole ce matin-là, Hakon ne lâcha plus Knut d’une semelle et le traita comme un véritable petit roi qui avait tous les droits. Se retrouvèrent au programme compliments, câlins pour le féliciter d’être le plus mignon – même si, offert par un garçon, ce présent n’avait malheureusement aucune valeur dans la compétition du jour – et moqueries récurrentes envers son pauvre adversaire, qui n’avait rien demandé et n’avait que ses tristes yeux vert-bleu pour pleurer.
D’ailleurs, ce fut ce que Justin fit assez rapidement, ou plutôt fit mine de faire, en collant près de ses paupières ses deux poings emmitouflés puis en lâchant un énorme reniflement et un timide mais sonore « nif » afin de capter le plus d’attention possible. Omettre le « S » de « snif » rendait ce son encore plus mignon et fit immédiatement craquer Sabina, qui se jeta à son cou pour le serrer contre elle. Assez grande, la jeune femme dépassait sa peluche du jour en taille d’une demi-tête, ce qui permit à Justin de bien profiter de la douceur de sa gorge et de la vue sur ce dont la nature l’avait généreusement dotée, quelques centimètres plus bas. Forcément, la scène provoqua immédiatement l’ire d’Hakon, et une nouvelle dispute.
Assis tous deux sur un banc, genoux sur les cuisses et joues dans les gants, Knut et Justin regardèrent la scène en échangeant quelques regards blasés. Eux, à la base, ils étaient partis pour un concours de coussinets, pas de briseurs de ménages. Le Suédois s’autorisa même une petite critique acerbe :
« Ils font chier. À chaque fois que je traîne avec eux, ils s’engueulent au lieu de simplement me trouver mignon comme les autres. Le pire, c’est qu’ils me trouvent mignon ! J’le sais, Sabina arrête pas de me le dire, et Hakon m’offre des bonbons ! T’y comprends quelque chose, toi ? »
En retour, Justin lâcha simplement un léger ricanement, avant de se remettre à simplement sourire. Bien sûr qu’il comprenait. C’était gros comme une maison, encore plus grosse que celles qu’ils s’apprêtaient à visiter et qui était tout bonnement énorme. La vérité derrière ce couple était cramée à mille lieux à la ronde. Mais plutôt que de l’expliquer clairement au grand naïf qui se remettait la chapka en place en grognant, Justin préféra une boutade, ce qui ne manqua pas d’énerver son interlocuteur.
« La bouffe, c’est le meilleur des langages… Moi, j’me fais draguer au chocolat, ça marche du tonnerre. D’ailleurs, si un jour tu veux que je t’embrasse, file-moi du blanc, j’comprendrais tout de suite ! Par contre, j’garantis pas ton innocence si tu m’offres du noir… »
« Vade Retro, chatanas ! Même pas j’t’en offrirais au lait ! J’ai aucune envie d’aller en enfer avec toi ! »
Knut avait certes la capacité de faire de l’esprit, mais ses joues pivoines et sa bouche ondulée trahissaient clairement qu’il n’était pas du tout prêt à en entendre plus. Et vu que Viktor rallait au loin sur les retardataires, que la dispute entre Sabina et Hakon semblait finie et que ce dernier était venu chercher son Kisse par la main pour l’entraîner vers le prochain bâtiment, il n’en eut même pas l’occasion.
Au moins, sur le plan culturel, malgré le froid, le parc Skansen avait pour lui de sérieux atouts. Si plusieurs bâtisses en bois des siècles derniers, typiques de plusieurs régions du pays, étaient disséminées un peu partout, ce n’était rien à côté de la réplique fidèle d’un petit village, avec ses figurants en costumes qui s’amusaient à faire semblant de vivre comme à l’époque en se promenant dans les rues et en tenant les différentes échoppes, tout en étant toujours prêts à expliquer aux « visiteurs du futur » leurs activités. C’était folklorique, intéressant et bien plus ludique que la majorité des musées. Tout dans le parc était fait pour que l’on puisse s’y balader en s’y sentant bien. Et parce que noël approchait, un marché rempli de petits stands avait pris place en son centre, comme le réclamait la tradition depuis le tout début du vingtième siècle, ce qui brassait naturellement énormément de monde.
S’échappant de la foule, les jeunes arrivèrent à la partie « zoo », composée de deux sections : le zoo des enfants et le zoo des animaux nordiques. Et forcément, il ne fallut attendre que quelques secondes pour qu’arrive ce qui devait fatalement arriver :
Justin craqua littéralement un câble.
« DES COCHOOOOONS ! ILS SONT TROP BEAUX ! Vas-y, Knut, fais une photo avec moi devant eux ! Lilly, prends-nous ! Rha la classe… »
D’abord circonspect, Knut lâcha rapidement la main d’Hakon qui faisait tout pour le retenir pour se joindre à son copain et s’extasier lui aussi. Vu comment avait réagi sa sœur en se mordant la lèvre et regardant au ciel pour ne pas hurler à quel point elle avait trouvé la réaction de Justin mignonne, forcément, s’il ne voulait pas perdre son duel du jour, lui aussi devait faire ressortir son naturel.
Ce qu’il fit, du coup, devant une énorme grenouille dans son vivarium, à l’intérieur.
« ELLE EST BEEEEELLE… Enfin non. Elle est moche. Mais c’est trop cool quand même ! Justin ? Mais il est où, Justin ? Mais il est chiant ! J’parle français pour lui et il disparait ! J’vais parler suédois, s’il continue, moi… Lilly, il est où, Justin ? »
« En train de baver devant un lapin… Il veut le bouffer. Et du coup, tu as Sabina et les autres filles qui sont en train de baver sur lui qui bave devant le lapin… D’ailleurs, je vais les rejoindre, là… C’est trop chou ! »
À sa décharge, comme il le rappela ses deux paumes et le nez collés à la vitre, Justin était un chat. Et les chats, ça bouffe les lapins. Une analogie quelque peu flippante si on la poussait un tout petit peu plus loin en pensant à toutes ces demoiselles qui étaient à deux doigts de le croquer lui. Du coup, il dut rapidement fuir, et tomba sur un nouvel enclos.
Pour que les animaux se sentent bien, les responsables avaient reconstruit leur habitat naturel. Alors voir se dessiner une réplique d’appartement moderne, cela ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose :
« C’EST MA MAISON ! Y A DES CHATS ! C’EST MA FAMILLE ! LAISSEZ-MOI ENTRER ! »
Malheureusement, ni lui, ni Knut qui réclama aussi immédiatement le droit de faire des conneries avec les félidés et de partager avec eux la masse de tétines que les visiteurs leur avaient laissé – dans le lot, il y avait peut-être même la sienne qu’il avait déposée lors d’une visite avec sa grand-mère quand il était petit – n’eurent le droit de déranger les matous, pas plus que le jeune Suédois ne fut autorisé à escalader l’enclos du Lynx. Même si en effet, on pouvait le considérer comme un chat encore plus classe… exactement comme lui.
Pour le reste, les ours dormaient, les bisons et les élans glandaient et les loups faisaient les quatre cents pas dans leur immense jardin. Mais l’heure tournant, les jeunes furent invités à passer par la boutique souvenir, avant le déjeuner et la suite de la journée. Adossée à une fabrique de verre, l’échoppe proposait de nombreux produits en cette matière. Devant la beauté des objets, Justin n’hésita pas longtemps avant de sortir son portefeuille pour faire la queue à la caisse avec une belle petite sculpture dans les mains. Il voulait absolument faire un cadeau à quelqu’un. Quand les autres lui demandèrent qui, il répondit sans hésiter :
« Aaron ».
À partir de là, les questions fusèrent, et Viktor se donna bien du mal pour traduire tout l’échange. Qui était cet Aaron ? Un garçon très important. Pourquoi ? Parce qui l’avait beaucoup soutenu. Son tempérament ? Aussi prétentieux qu’intelligent ! Ou vivait-il ? En France. Est-ce qu’il l’aimait ? Énormément. Ce garçon, était-il gay ?
Là, Justin tiqua un tout petit peu avant de répondre, sans vraiment prendre conscience à ce moment-là qu’il s’agissait en réalité d’une question détournée qui ne concernaient pas que le brun.
« Euh, ouais… »
Tout de suite, cette « révélation » déclencha deux types de réaction : un regard choqué et gêné de la part de Knut et d’Hakon, bien que chacun avait des raisons différentes de réagir ainsi, et la passion du reste de l’assistance, à commencer par Lillemor et Sabina qui jouèrent des coudes pour mener le débat. Si la curiosité était un vilain défaut, alors elles n’en avaient strictement rien à foutre. Justin venait en un mot de s’imposer comme la petite coqueluche de tout Stockholm. Et elles, elles avaient lu des mangas. Certains clichés s’imposaient d’eux-mêmes. Elles devaient en savoir plus.
« Il est tendance actif, ou passif ? »
L’index posée sur ses lèvres souriantes, sa capuche toujours sur la tête, l’adolescent fit mine de réfléchir, puis lâcha la seule réponse qui s’imposait :
« Mhhhh, j’dirais ‘tendance méchant’, c’est comme ça qu’il se définit. J’crois que ça veut dire actif, mais en méchant ! Aaron, quoi ! »
Pas gêné plus que ça par la teneur de la conversation, Viktor traduisit chaque mot, malgré Knut qui s’était jeté dans son dos pour essayer à tous prix de le faire taire en plaquant ses mains sur sa bouche. Il l’avait entendu une fois en français, il ne voulait pas le réentendre en suédois. Tout comme il ne voulait pas du tout que Justin découvre dans sa langue la question suivante, prononcée par une Suédoise bien curieuse, à savoir si lui-même avait fait des choses avec ce garçon. Devant cette scène, le concerné éclata de rire, finit de payer et laissa son ventre gargouiller. Il avait la dalle. Ça aussi, c’était mignon. Un sujet en chassant un autre, toute la troupe se mit rapidement à table, dans une salle du restaurant « typique dix-neuvième » que Franciska Eklund avait réservé pour l’occasion. Tous se mirent à leur aise, sauf Knut, qui mangea rapidement sans se dévêtir. Au menu ?
Des boulettes de viande. Un grand classique.
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LA SEMAINE DU MAUVAIS GENRE
Jour 2. "Différentes saisons", de Stephen King. Je l'ai lu dans la collection "Épouvante" de J'ai Lu. Dans le genre du genre, la littérature d'horreur est très sous-estimée, et c'est bien dommage : la vraie littérature d' horreur, c'est de l'orfèvrerie. Arriver à provoquer la peur chez quelqu'un, c'est un véritable tour de force, peut-être même plus que de provoquer le rire. Je me souviens notamment d'un roman de Thomas Monteleone dans la même collection, "L'horreur du métro", qui m'avait foutu les miquettes. Je vous poste la photo du même — qui n'est pas le mien car, comme un con, je l'ai prêté à quelqu'un que je n'ai pas revu depuis vingt-cinq ans. Bref. Tout ça pour vous dire, de surcroît, que "Différentes Saisons" n'a rien à voir avec de l'horreur — rires. Vous comprendrez plus loin pourquoi ça m'a tout à la fois surpris et séduit.
Stephen King est un petit auteur américain qui n'a pas eu la carrière qu'il méritait. Oublié de tous et toutes, il ne doit sa survie littéraire qu'à son admirateur numéro un, l'immense écrivain de polars fantastiques Richard Bachman, l'auteur de "Pandémie", "Zone d'ombre", "Jérusalem" et "Caroline", des livres que vous connaissez tous et toutes. Bachman à déclaré au sujet de King, qui végète désormais dans une pension pour retraités pauvres à Providence, "cet homme est un génie, je lui dois tout."
Bon, ça, c'est la bio de King dans un univers parallèle. Je vais pas vous présenter King, quand même, bordel !
Alors, d'emblée, je dois apporter une précision : je ne serai absolument pas objectif, pour moi, ce livre, c'est le chef-d'œuvre de son auteur... Enfin, non, ce sont les chefs-d'œuvre de leur auteur, puisqu'il s'agit d'un recueil de trois grandes nouvelles — ou de tous petits romans, des "novellas", comme on dit aux States, plus une nouvelle de format normal. King est au sommet de son art, il dévale les pentes de son imagination comme Hermann Maier des pistes de ski, et vous entraîne avec lui en vous tenant la main, que vous avez moite. On a le vertige, mais on aime ça.
Quatre nouvelles, pour quatre saisons : le printemps pour "Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank", une histoire d'amitié entre deux prisonniers, un banquier accusé d'avoir assassiné sa femme qui ne cesse de clamer son innocence et un roublard qui fournit des objets de contrebande à ses camarades d'infortune — dont une affiche de Rita Hayworth qui donne son nom à la novella ; l'été brûlant avec "Un élève doué", l'histoire d'un adolescent fasciné par les Nazis qui découvre que son vieux voisin est un ancien gardien de camp de concentration et exerce sur lui un chantage qui va donner naissance chez l'un comme chez l'autre à des pulsions meurtrières ; l'automne d'une fin d'adolescence avec "Le corps", où quatre gamins vont partir à l'aventure le long d'une voie ferrée en 1960 pour voir le cadavre d'un jeune garçon dont on leur a signalé la présence ; l' hiver, avec "La méthode respiratoire", où un vieux médecin, membre d'un Club dans lequel chacun doit raconter une histoire macabre, évoque le souvenir d'une de ses patientes enceintes parmi les plus énergiques, à laquelle il avait appris dans les années 30 une technique de respiration bien particulière pour son accouchement... Sauf que l'accouchement ne va pas être des plus orthodoxes (cette dernière histoire est d'ailleurs la seule à comporter un élément fantastique, ce dont s'est servi King pour pousser son éditeur, pas très chaud sur le coup, à éditer ses quatre nouvelles ensemble).
Vous dire que la lecture de ces nouvelles m'a ébloui, à l'époque, serait impropre : ces nouvelles m'ont retourné le cerveau, parce que je m'attendais à du fantastique ou de l'horreur, et pas à des histoires sans le moindre effet spécial de la part de King (hormis la Méthode respiratoire). On pouvait donc écrire de l'horreur, mais aussi du non-genre, simplement en observant des personnages interagir — n'oubliez pas que je n'avais que 16 ans, hein ?
Révélation. Épiphanie. Mangez, car ceci est mon corps, buvez car ceci est mon sang, et maintenant, barrez-vous, putain de vampires.
Je recommande, évidemment.
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Du réconfort
Ce soir je vais putain de bien.
J'avoue que je ne me suis pas réveillé dans des lauriers de bonheur et d'optimisme, encore assailli par les mauvaises émotions des derniers jours, d'autant plus que j'ai dû retourner à la Fac, tout seul, encore une fois.
13h00, ma logeuse me laisse à la gare de Pessac. Pour la première fois de ma vie, je m'en vais demander un ticket de train. La dame m'explique qu'il n'y a même pas besoin de le composter. On m'avait dit que c'était simple, mais à ce point, c'est édifiant. 13h20, mon train arrive bientôt. Je vois d'écrit le nom de ma ville, Mont-de-Marsan. Rien que cette délicate vision m'a apporté un parfum de joie, qui me manquait tant depuis quelques jours. 14H40, j'arrive presque à Mont-de-Marsan. Qu'elle est belle cette ville. Qu'est-ce que j'aime voir des pins défiler depuis ma place. Ce retour à la maison agit sur moi comme une nourriture dont on m'avait privé pour trop longtemps.
Dès mon arrivée à la maison, je décide d'aller marcher dans le champs de maïs à proximité de chez moi. J'émets des difficultés à reconnaitre les lieux.. Physiquement, rien n'a bougé. C'est surtout l'ambiance du lieu qui semble avoir été impactée, tout n'est plus disposé de la même manière par rapport à ce à quoi j'ai tant été habitué. C'est abusé comme notre état mental a l'air d'influer sur les lieux. Toujours est-il que mon premier réflex a été de déverser dans le vide, et à vive voix, tout ce que j'ai ressenti durant cette semaine. Pour quelqu'un se trouvant non loin de moi, ça aurait été risible pour lui de me voir m'exclamer ainsi dans le vide. Je me lâchais, c'était assez dingue, et j'avoue que j'en avais un peu rien à carer que quelqu'un puisse m'entendre. Il me fallait tout larguer, c'est tout.
Dans les grandes lignes, j'ai passé une semaine de merde. Elle est encore plus merdique que j'ai conscience que la plupart de mes amis ont eu une super rentrée, ce qui me chagrine, dans le fond. Pourtant, en y réfléchissant, il n'y a eu aucun véritable échec. Je me suis bien comporté, je n'ai rien à me reprocher. J'ai juste été phagocyté par l'ambiance, par ce milieu si différent. C'est pas la campagne pour commencer, et ça je m'en suis rendu compte non seulement par l'air que j'y respirais (et surtout l'eau que je buvais, qui avait un goût d'Aspirine...) que par la mentalité des gens. Et cette mentalité était également bien présente à la Fac. Je n'ai, à aucun moment, ressenti de réelle bienveillance. Lors de la pré-rentrée, des tuteurs nous faisaient visiter un peu les lieux. Certains d'entre eux nous (nous = les premières années) abordaient même sur la place centrale pour nous donner le programme de la semaine. Ils répondaient à nos questions aussi, mais j'ai senti qu'ils faisaient ça juste parce qu'ils avaient eu des directives. Je n'ai jamais été véritablement mis à l'aise, le contact pouvait parfois tendre à la chaleurosité, sans vraiment l'atteindre toutefois. Je me suis plus senti largué qu'autre chose. Lors de la visite, j'ai remarqué qu'un garçon restait fréquemment non loin de moi. Cela me rassurait, d'autant plus que je le trouvais plutôt mignon, mais je n'osais pas l'aborder. J'ai été con, car j'aurais vraiment pu faire cet effort.
Par ailleurs, je n'ai véritablement pas pu saquer les gens que j'ai pu croiser. Ça se reniflait à des kilomètres que certains se la pétaient et, d'évidence, avaient un peu trop conscience d'avoir un quotient intellectuel plus grand que la taille d'un ouragan.
Bref. Le titre n'est pas là pour rien. Effectivement, ce soir je suis allé à mon premier cours de Krav de l'année. Je revois Maxime, un pote que j'amène en voiture, non sans joie. Vraiment ce mec est génial. Je peux parler de tout avec lui, nous sommes sur les mêmes délires, c'est quelqu'un d'agréable comme j'en trouve que trop rarement. Nous arrivons au gymnase et y croisons un des profs de l'an dernier, Christophe. De nouveau, je souris, étant très content de le revoir. Puis j'arrive aux vestiaire et serre la main aux " anciens ", ceux qui étaient là l'an dernier donc. Enfin, le cours se passe, j'en chie, et assume le fait que je n'ai pas fait de Sport de tout l'été. Rapidement, des douleurs musculaires apparaissent, mais je me sens bien, je me sens libéré, et surtout, de surcroît, je me sens à ma place. Oui, ici personne ne se la pète, ni les élèves, encore moins les profs. Ici si tu veux discuter avec quelqu'un, tu sens que tu peux y aller sans réfléchir, parce que t'es pas pris de haut, t'es pas considéré commme un grain de poussière.
De la bienveillance, c'est ce que j'ai senti ce soir. J'ai vu la plupart des profs sourire et me demander si ça allait quand j'étais allé leur serrer la main, et à maintes reprises j'ai été encouragé. Ici nous ne sommes pas jugés, et ne nous prenons pas la tête, chacun est �� sa place. Cette bienveillance, c'est ce qui m'a le plus manqué durant cette semaine. J'ai clairement expérimenté une réalité qui a beaucoup différé entre une grande ville comme Bordeaux et ma ville natale. Ici l'esprit d'entraide est bien plus présent, et même si on te laisse ta liberté, ça n'en devient pas du " chacun pour soi " pour autant.
Enfin voilà. C'est ça d'être hypersensible, c'est que vous ressentez tout, mais vraiment tout, et ça peut autant vous tuer que vous réanimer. Vous vous êtes sûrement rendus compte que je suis quelqu'un de faible, et qu'il m'en faut peu pour être déboussolé. Et c'est le cas, je suis comme ça. Je fais aussi parti de cette minorité de jeunes à puiser sa source de bonheur dans des choses telle que la marche en forêt, la nature en général, plutôt que dans les soirées alcoolisées, les relations d'amour à foison ou que sais-je. Je ne rentre vraiment pas dans le moule et c'est dur, mais on ne me casera pas, on ne me fera pas devenir comme tout le monde. Vous jouez beaucoup les antisocials sur Tumblr, à parler de tristesse, d'histoires d'amour dramatiques, de rejet, d'abandon, de suicide. Vous faites genre que personne ne vous aime mais raaah, vous avez toujours masse d'amis (arrêtons de se mentir hein ^^) et dès qu'on vous propose une soirée ou autre, quelque chose me dit que vous êtes les premiers abonnés. Vraiment, vous ne savez pas de ce que c'est que d'être antisocial, vous mimez simplement cet état car malgré tous les amis que vous avez, vous n'aurez jamais assez d'attention, il vous en fait toujours plus.
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incohérence de Death Note (Netflix)
Attention les propos que je tiens ici ne sont pas de la haine gratuite mais une série de détails qui, selon mon avis, sont incohérents et m’ont fait sortir du film. Les incohérences relevées ne sont en aucun cas un gage de qualité ou son contraire et libre à vous de voir si ces détails vous empêche ou non de passer un bon moment devant le film. Merci :)
- Dans la première scène on nous montre Light qui fait des devoirs et Mia qui le regarde. Ensuite, une grosse pluie fait rage et un livre tombe du ciel. Pendant plusieurs secondes, Light ramasse le livre, le regarde est étonné qu’il tombe du ciel, ect. Sauf que pendant ce temps Mia continue de le regarder et/ou reste là (comme le montre le plan suivant) alors qu’elle devrait courir sous la pluie comme tout le monde. Et si elle est restée pour regarder Light, alors elle aurait au moins du voir le carnet tombé du ciel.
- Au début du film, Light est longuement présenté comme un garçon intelligent, stratège, manipulateur et avide d’argent puisqu’il fait les devoirs de camarades pour de l’argent. Pourtant, c’est en contradiction avec son sens de la justice contre la corruption et les méchants. Et c’est d’ailleurs d’autant plus bizarre que le film insiste sur ce fait alors que seulement quelques minutes après, on peut constater qu’en faite il est bête et naïf (il se fait casser la gueule et se fait attraper en train de tricher)...
- Après avoir été tabassé et étant sur le sol inconscient, la première chose que regarde la femme avec le parapluie n’est pas s’il va bien, s’il n’est pas inconscient, s’il n’est pas blessé ou juste de l’aider à se relever car il a la tronche dans la pluie, noooon! C’est bien sûr les feuille (illisible puisque trempée) qui sont tombées comme par hasard alors qu’on lui a frappé le visage.
- Le directeur le surprend faire des devoirs et sait que c’est lui et lui dit que ça va lui coûter cher! Il dit qu’il ne va pas être indulgent car sa mère est morte. Mais franchement, 2 semaines de retenue et juste un “c’est pas bien”... c’est light (sans mauvais jeux de mot)
- La salle de retenue vide n’est pas vraiment une grosse incohérence mais je ne peux pas m’empêcher de trouver ça bizarre... Par contre, du coup, Light est vraiment débile puisqu’ils sont seuls dans une petite salle, il est le seul élève qu’elle doit surveiller et il s’en dort (vu sa position, c’est clairement plus un choix qu’un accident).
- Quand la femme part, il jette les livres de cours qu’elle lui a donné mais pourquoi les jeter violemment alors qu’il sait qu’elle va revenir. (D’ailleurs bonjour, le téléphone qui apparait sur le plan suivant)
- C’est plus une incohérence qu’une question mais “Pourquoi Ryuk fait s’éteindre les lumières, pourquoi il fait voler du papier?” On pourrait me dire qu’il est sadique mais dans ce cas il aurait pu aller plus loin puisqu’il peut littéralement tuer des gens.
- Le “J’ai rien pour écrire” est stupide quand on sait que Light est dans une putain de classe avec son cartable!
- Le fait que Light dise qu’il n’a pas de stylo est peut-être un moyen de montrer que Light n’est pas sûr de vouloir commettre un meurtre. Mais dans ce cas, passer de “je ne veux pas tuer” à “tuons-le par décapitation” est contradictoire... De plus, il aura changé d’avis en 3 secondes et un stylo.
- Ryuk dit chercher “des champions pas des toquards” mais le film nous a montré tout le long que Light est clairement le cliché de l’adolescent bête, faible et gentil (puisqu’il se mange un pain pour avoir voulu défendre Mia). Donc Ryuk n’a pas du voir le même Light que nous. Et si on me dit que Ryuk a lu qu’il serait capable de tuer, alors qu’on m’explique comment il n’ pas lu que Light était moins bien que Mia qui était à 5 mètres de lui. Et si on me dit que c’est parce que la mère de Light a été tué par un criminel et que donc il pourrait vouloir se venger de tous les criminels, Ryuk aurait pu voir que le père de Light est policier et qu’il ne veut pas de justice personnelle.
- Et bien sûr après que Ryuk ait détruit la salle de retenue et que Light était le seul présent, Light n’aura aucun problème car le film jugea qu’on n’avait qu’à oublier qu’il était en retenue et que d’autres être humains dans le film n’avait pas vu le film.
- Le père n’est pas au courant de la triche de Light donc dans cette école ce que le prof a jugé comme “à problème” n’est même pas indiqué aux parents...
- Light peut décrire la mort d’une personne. Je ne sais pas ce qu’il a écrit pour le meurtrier de sa mère (certainement embrocher avec un couteau) mais il a de la chance que l’homme n’était pas à la piscine ou en train de dormir, sinon dans l’impossibilité de mourir avec un couteau, il serait mort d’une bête crise cardiaque.
- Je ne suis médecin mais quand un homme se prend un couteau dans la gorge, je trouve que ce serait fort peu possible qu’il crache du sang avec la force d’un tuyau d’arrosage pendant que rien ne coule de son coup et a déjà cicatrisé.
- Pourquoi Light s’est endormi sur son cahier ? Il était sous le joug de l’adrénaline quand il a écrit donc pas très fatigué.
- Je ne m’y connais pas en culture hippie mais je suis très peu sûre qu’une « hippie » (comme le père de Light décrit sa mère) puisse dire que les méchants mourront dans la douleur grâce au karma…
- Donc Light lit le Death Note où il est marqué « Death Note » sur la couverture. On voit qu’il le cache à son père. Pourtant, à l’école en gym, alors qu’il est tout seul, il tient son livre bien droit pour que tout le monde puisse lire le titre (ce que Mia fait d’ailleurs). (D’ailleurs pourquoi ne fait-il pas gym ? Il n’a même pas mis sa tenue)
-« Kenny était un psychopathe » dit Mia. Non ! De ce que le film nous a montré, Kenny est une brute, un crétin et un harceleur (comme il y en a dans chaque école et dans chaque film américain) mais pas un psychopathe ! Elle, c’est une psychopathe de dire juste après qu’elle aurait voulu voir sa mort glauque et d’être attirer par Light car il l’a vu Kenny mourir (quelle romance…)
- Ligth tient son Death Note entre ses jambes et le soulève de 2 centimètres deux secondes. Pourtant Mia arrive à lire « Death Note » parfaitement…
- « Désolé je peux pas en parler » Oui c’est logique. Mia dit « ok » et veut se barrer. Mais là, Light (animé exclusivement par sa bite) décide que non il va le dire à la fille à qui il a dit qu’elle l’avait dénoncé donc clairement pas une fille de confiance (mais bon c’est le seul personnage féminin du film donc c’est forcement un truc à fourrer)
- Sinon j’ignorai qu’au US on pouvait ne pas faire sport et se barrer du cours s’en aucun problème (peut-être suis-je mal informée)
- Light n’est pas très malin car il pense que simplement donner le carnet à Mia et lui dire qu’il a écrit les noms suffira…
- Il dit regarde le dernier nom inscrit mais techniquement le dernier nom inscrit n’est pas Kenny mais le nom du meurtrier qui a tué sa mère (heureusement que Mia a compris le scénariste)
- D’ailleurs un gars qui me dit qu’il bosse avec le dieu de la mort. Je fais comme Mia : Je rigole et tente de me barrer d’discrètement mais s’il me dit de rester car je vais kiffer. Je trouve ça creepy et je me barre.
- Le criminel qui retient son ex-femme et ses enfants dans un magasin sort avec sa femme en otage. La police les encercle. L’homme lâche la femme. Où va se réfugier la femme ? Avec les policiers armés ? Non ! Dans le magasin.
- Ils se chauffent sur des meurtres… (C’est pour moi une incohérence quand on sait que Light se dit que c’est méchant quand même…)
- Ligth dit « Kira veut dire un truc du genre tueur en japonnais ». Non ça veut littéralement dire tueur puisque c’est le mot « killer » mais écrit en japonais « Kira ».
- Le fait que les criminels ont laissés des messages dans un japonais « parfait » signifient que Light ou Mia sait parler japonais (car si on précise que c’est du japonais parfait c’est qu’ils n’ont pas été sur Google Traduction). De plus, s’ils ont dû écrit les mots en japonais dans le livre pour que les criminels les écrivent, c’est qu’ils savent « parfaitement » écrire le japonais…
- Un moment, 5 membres d’un cartel se sont jetés sous un train. Mais on voit sur les images un train qui a déraillé et donc fait un accident. Donc là, mon cerveau me fait comprendre que des dizaines d’innocent se sont retrouvés dans un accident de train qui avait l’air salement amoché.
-D’ailleurs, comment Kira fait pour détruire une chapelle et si il le fait avec le Death Note, pourquoi détruire un bâtiment publique comme une chapelle où des innocent pourrait aller (que ce soit pour des raisons religieuses ou même des touristes)
- Je ne comprends pas le concept des lunettes de Watari pour « ajuster l’horloge biologique »… Elles ont un côté futuriste inutile. C’est pour moi une incohérence car en aucun cas ce côté futuriste n’est expliqué ni même pertinent (la même chose avec le fusil de L et de Watari)
- Light déjeune et son père lui a certainement dit qu’il y avait une enquête sur Kira. Quelle est la bonne réaction quand on est Kira ? S’énerver et demander pourquoi il ne lui a pas dit ce qui est stupide puisque ce genre d’enquête est sûrement secrète puisque Kira pourrait les tuer. D’ailleurs le père remarque que son fils s’énerve un peu trop et ne se pose pas de question (mais bon à la limite on expliquer que c’est parce que son père sait qu’il est fan de Kira comme beaucoup de personne).
- Donc L aime la discrétion puisqu’il communique avec le père de Light avec un ordinateur et une lettre et dans le milieu de la police c’est une légende. Sauf qu’au début du film, on voit L discuter avec une simple capuche et cagoule avec un policier japonais. Certes on ne dit pas que le policier sait si c’est L mais ça montre qu’il n’a pas besoin d’une lettre mais que sa cagoule lui suffit.
- L dit au père de Light qu’il veut travailler avec lui parce qu’il est sûr que Kira habite à Seattles. Et… n’explique pas au père de Light qui accepte sans explication de travailler avec lui…
- Mia montre à Light un site où des personnes peuvent mettre le nom de criminels qu’ils veulent tuer et Light hésite car les gens pourraient se tromper ou vouloir se venger. Sauf que… Tous les criminels qu’ils ont tué (entre deux baises) sont peut-être des erreurs judiciaires… ça existe mais ça… pas de problème…
- Le père de Light dit qu’il s’attendait à voir le visage de L sauf qu’il a parlé à une lettre parce que L aime la discrétion donc non, ce n’est pas étonnant.
- L explique que la scène de prise d’otage n’a été relaté qu’au niveau de Seattles sauf que Light a été sur Internet et a tapé « crime en cour » en anglais, donc n’importe quelle autre ville aurait pu ressortir puisque Internet n’est pas régional…
- (c’est une incohérence que j’ai lu sur Twitter et qui m’avait frappé aussi) L dit que le fait que Kira ne l’a pas tué c’est parce qu’il a besoin d’un visage sauf que deux question se posent : Comment a-t-il eu l’idée que Kira pourrait avoir besoin des visages ? (On pourrait me dire qu’il aurait pu donner le nom de certain criminel avec et sans portrait et voir ceux qui meurent, certes mais le film aurait dû faire la précision) Et ensuite, le fait que Kira ne le tue pas est peut-être du au faite qu’il n’a pas regarder la télévision ou tout simplement qu’il n’a pas en vie de tué L parce que ce n’est pas un criminel…
- Une autre question : L dit que Kira a besoin d’un visage pour pouvoir tué et que donc le fait qu’il soit vivant est la preuve qu’il lui faut un visage sauf que… L… Kira et personne n’a ton nom donc ta capuche ne prouve rien puisqu’il n’a pas ton nom. Si il n’a pas pu te tuer c’est parce qu’il n’a pas ton nom…
- Light arrive dans le salon avec un air creepy et demande à son père qui est L. Déjà son père ne trouve pas ça étrange. Mais, de plus, Light insiste lourdement sur l’identité de L et son père sait que Kira a besoin d’un nom et que c’est pour ça qu’il n’a pas tué L…
- Light dit à son père que le fait que Light soit si proche de découvrir qui est Kira est parce que ça pourrait être lui. Déjà L est le seul enquêteur qui a trouvé de vraies pistes pour Kira donc ce serait stupides que ce soit lui qui va lui-même se dénoncer.
- Pendant tout le film, on dit de Kira qu’il a tué plus de 400 personnes. Et je trouve que c’est pathétique pour un homme qui aurait tué des personnes sur le 6 continents, qui a accès aux archives de la police et n’est absolument pas suspecté donc qui ne risque rien.
- Le père de Light suggère que comme Light n’est qu’un « gosse » ça ne peut pas être un tueur. Premièrement, devant toi, tu as un « gosse » qui est réputé pour être un génie de l’enquête. Deuxièmement, L rajoute qu’il doit être brillant. Sauf que rien dans le film nous fait suggéré que Light est brillant (il se fait prendre en train de tricher, il explique qu’il a un Death Note à la première nana qui passe, il sait difficilement jouer la comédie devant son père et lui pose des questions louches,…). Et en plus, sachant que plus tard dans le film, L explique que c’est un pouvoir qu’a Light. Donc L sait que ce n’est pas son intelligence mais son pouvoir qui fait tout le travail puisqu’en moins de 500 meurtres il l’a déjà démasqué.
- Mia dit qu’il faut tuer tous les agents qui enquêtent sur l’identité de Kira pour ne pas qu’on le lie à eux. Sauf que c’est con puisque seulement moins d’une dizaine d’agent sont mobilisés donc ceux qui doutaient en L peuvent maintenant être sûr que c’est une des personnes qu’il suivait.
- L décide d’espionner Light sauf quand Light parle de tuer avec sa copine, il n’espionne plus… Ils n’ont même pas eu l’idée de mettre des caméras chez lui (ils ne le font qu’après).
- Pourquoi le directeur-adjoint meure d’une crise cardiaque et tous les autres agents se suicident d’un toit ? Alors que Mia explique qu’elle a demandé à l’homme de tué tous les agents en leur demandant de se suicider.
- Par contre je m’arrête sur le moment qui m’a personnellement fait mettre pause pour aller boire un coup. C’est le moment où Light cours et hurle, dans les couloirs de son école plein de figurant qui feront semblant de ne pas exister pendant cette scène, que c’est Ryuk qui les a tué (donc prouvant qu’il sait qui tue), qu’il y a trop de règles dans le livre (prouvant qu’il sait comment Kira tue) et Mia précise que c’est une bonne nouvelle pour eux. POURQUOI CETTE SCENE EXISTE ???
- Ryuk dit qu’il a tout de suite vu qu’il ne serait pas de taille mais alors : Pourquoi lui avoir donné le livre ? Pourquoi ne pas l’avoir tué comme il l’a fait avec d’ancien propriétaire ? Pourquoi avoir dit qu’il était bon pour un débutant ?
- Ryuk dit que personne n’a jamais pu écrire plus de deux lettres de son prénom dans le livre, prénom qui je le rappelle a été lu par Light DANS LE LIVRE !!! (D’ailleurs si son nom est écrit, Ryuk devrait mourir ?)
- L devine que Kira est Light parce qu’il ne tue pas son père. C’est la chose la plus intelligente du film (…) mais sachant que le père sait que Kira ne peut être qu’une des personnes que suivaient les agents, comment ne peut-il pas deviner que c’est son fils (c’est tellement absurde que pendant que je regardais, j’étais persuadée que c’était un plan de L pour voir si c’est son fils)
- Mia jette au visage de Light comme argument pour tuer son père de penser à sa mère. Et étrangement ça ne convainc pas Light, peut-être parce que penser à sa mère morte ne le motive pas à tuer son père !!!
- Après avoir menacé Kira à la TV, L demande au père de Light s’il est prêt à se sacrifier et il lui répond « Si c’est le seul moyen… » Mais le seul moyen de quoi ? De mourir comme un débile ? On peut même pas dire que c’est pour prouver que le coupable est Light puisque lui-même est trop bête pour faire le rapprochement.
- L sait que c’est Light et donc va lui parler. Mais pourquoi ? Même si L le lui dit, il n’y a aucune chance pour qu’il lui avoue (même si en faite comme Light est débile, il le fait mais L n’enregistre pas). De plus lui montrer son visage n’est pas malin non plus puisqu’il sait qu’il en a besoin. Il n’a même pas de motivation comme la mort de Watari.
-Light est étonné de voir L et lui demande si c’est L. Sauf que je ne pense pas que la télévision ait précisé l’identité de L puisque c’est Light qui va chercher cette information chez son père (qui est le policier le moins secret de la planète). Donc quand il demande à L si c’est L, il révèle déjà qu’il en sait bien plus que la moyenne.
- Je ne sais pas si c’est une incohérence mais Light ne sait pas mentir et L aurait pu lui faire passer le détecteur de mensonge sans hésiter. Sachant en plus qu’il a des preuves.
- Light sait que L n’a pas de preuves « tangibles » contre lui pourtant quand il voit Ryuk il décide de se confier à L ce qui est d’autant plus suspect.
- L dit qu’il ne veut pas tuer Kira et qu’il n’a pas d’armes car c’est dégoutant. Je ne dis pas que c’est incohérent qu’à la mort de Watari ils veulent le tuer. Mais pourquoi as-tu un fusil du futur si les armes le révolte ?
- La dispute de L et Light est ridicule car si L l’avait enregistré, il aurait eu une preuve solide car Light avoue.
- Mia dit à Light que c’était une cheerleader et que toute sa vie était du vent jusqu’à ce qu’elle le rencontre. Ce qu’on peut tirer de ce message c’est que Mia n’aime pas Light pour ce qu’il est mais pour le livre (son « je t’aime » sonne tellement faux après ça malgré la tentative de musique joyeuse). Donc quand Mia trahit Light pour le livre, personne n’est étonné.
- L fait tout pour être discret (enfin en théorie pas en pratique puisque le film nous montre qu’en faite il s’en fiche). Mais en supposant que L fait tout pour cacher son identité et le centre d’où il vient. Pourquoi Watari donne son vrai nom ? Si je veux être discret, je fais en sorte que ceux qui connaisse mon nom ou pourrait le connaître fasse de même!
- De plus, Light ne connais pas TOUT le nom de Watari, il sait juste que c’est Watari. Mais ça fonctionne quand même !?!
- Light demande à Watari qu’il lui téléphone… Donc il compte sur le fait que L, qui a déjà pirater les informations de la police, ne regarde pas les derniers coups de fils qu’a passé Watari avant de mystérieusement disparaitre.
- Si Watari doit être obséder par l’idée de révéler l’identité de L, il devrait normalement se diriger de lui-même dans l’orphelinat et pas attendre comme un petit chien que Light demande d’y aller et non penser à se reposer puisqu’il est sensé être « OBSEDER ». De plus, la manière dont se passe la scène ressemble plus à de l’hypnose… Alors que Light ne contrôle pas Watari.
- Watari explique que l’orphelinat testait la psychologie des enfants en les enfermant dans une pièce de conditionnement et en prenant ceux qui ont gardés toute leur tête. Donc L, qui a réussi le test à 6 ans, serait capable de contrôler ses émotions surtout dans des moments où des individus perdraient leur raison. Ce passage (je suppose) veut nous montrer que L est maître de lui-même et plus intelligent. Sauf que depuis le début du film, on nous montre qu’il s’énerve pour un rien et que sur un coup de colère, il révèle son visage à Light qui lui a clairement montré qu’il était Kira !
- L sait que Kira peut manipuler les gens puisqu’il a vu qu’il peu forcer des personnes à se suicider. Pourtant jamais ne sait dit que Watari (qui est son vrai nom et qui apparait sans masque) pourrait être en danger et pourrait être utilisé pour divulguer son nom.
- Le moment où L entre dans la maison et arrive à table est stupide : Personne n’a entendu la porte (alors qu’il est énervé et donc pas très d’humeur à ouvrir une porte discrètement car oui la porte devait être ouverte) et personne n’a vu jusqu’à ce qu’il fasse du bruit en « s’’essayant » alors qu’il vient en face d’eux.
- Le moment où L fait remarquer que le père de Light est bête à tel point qu’il n’a pas remarqué que Kira l’a épargner m’a fait me dire que l’auteur devait savoir que c’était incohérent mais s’en fichait.
- L dit qu’il a un mandat de perquisition et des hommes qui attendent et c’est pile à ce moment-là que les gyrophares des voitures des polices et les sirènes s’enclenche (il devait attendre le signal de L…)
- Heureusement que l’orphelinat n’était pas loin… SI il avait était à plus de deux jours de trajets, Watari n’aurait pas pu aller chercher l’identité de L.
- Les informations sur l’identité des anciens pensionnaires de l’orphelinat sont tellement difficiles d’accès que l’endroit est abandonné et que les documents y sont intacts…
- Pourquoi l’orphelinat est plongé dans le noir alors qu’il y a de grande fenêtre d’où on peut voir le jour et alors que la pièce où se trouve l’entrée secrète est parfaitement éclairée par les vitraux?
- Les deux personnes que L a envoyé pour espionner Light sont deux adultes qui ne bougent pas et fixe en permanence Light avec des oreillettes bien visible, le tout dans une soirée d’étudiant… Ce n’est pas très discret…
-D’ailleurs ils sont deux et n’ont qu’une mission : surveiller Light. Pourtant, ils ne voient pas Light donner son haut-de-forme a un autre, ne le vois pas partir en courant et en faisant un maximum de bruit dans les couloirs…
- Quand Light prend le Death Note dans le casier de Mia, il s’arrête pile au milieu de la caméra pour nous montrer qu’il prend le Death Note. Sauf que c’est forcer et ça fait sortir du film. Ensuite, c’est con puisqu’on sait qu’il va chercher le Death Note.
- Watari est très fort car il reconnait L sur une toute petite photo de L de quand il avait 6 ans, bleue et pourrie (je vous conseille d’ailleurs de mettre pose pour pouvoir avoir le nom de L qui de ce que j’ai lu est un truc du genre LEBENSBURN)
-Je sais que le Death Note devait faire mourir Watari mais sachant que les agents ont été envoyé par L, pourquoi ont-ils tiré sur Watari ? On pourrait me dire que c’est ryuk qui a choisi mais Ryuk ne contrôle pas les gens…
-Les gardes ne remarquent pas non plus qu’en Light vient récupérer son chapeau… Décidément on se demande à quoi ils servent…
- Mia réussit à taser un agent du FBI. Je ne dis pas qu’il est superman, mais son métier est de prendre en filature et là il s’est prendre en filature par une ado et s’est fait tasé dans un parking où il était seul… La question est aussi de savoir comment Mia a pu le retrouver sachant qu’il suit Light et un peu Mia puisqu’elle suit Light…
- D’ailleurs L est très malin puisqu’il laisse ses agents avec leur papier d’identité suivre un homme qui pourrait les tuer avec leur nom…
- Pourquoi et comment L est-il parti à la poursuite de Light en voiture de police ? Ce n’est pas discret ni contre Light ni contre les autres policiers.
- Lorsque les deux agents décident d’interpeler Light, ils se rendent compte que ce n’est pas Light mais un autre gamin avec son haut de forme, ce qui veut dire que Light a encore donné son haut-de-forme à un autre gamin et que les agents n’ont encore RIEN VU !!!
- Le site où Light va chercher le facteur et le médecin est bien pratique puisqu’il trouve très rapidement sur un site fréquenté pour des milliers de personnes dans le monde anglophone, un facteur et un médecin de Seattles qui se trouve à Seattle et qui ont les moyens physique (sachant qu’il ne sait où ils se trouvent) de se déplacer à la fête foraine dans l’heure sans que cela n’alerte leur famille ou que cela ne paraisse louche. Si l’un d’eux était en vacance, le plan aurait foiré…
- L arrive près de l’école avec une voiture de police et comme par hasard il tombe sur Light qui fuie sauf qu’un gamin qui fuie dans la rue et qui est top loin pour qu’on puisse le reconnaitre… ça aurait pu être n’importe qui.
- Pendant toute la course poursuite, L a eu des milliers de fois la possibilité de tirer sur Light puisqu’il courait en ligne droite…
- Pendant tout film, je me suis demandé quelles étaient les limites physiques du Death Note. Théoriquement, il contrôle les gens qui sont condamnés mais il semblerait qu’il contrôle aussi les autres personnes (comme l’homme qui tue Watari, les policiers qui foncent sur le preneur d’otage) et qu’il contrôle la réalité physique (ce sont les objets qui tombent qui provoquent la mort de Kenny). Ryuk précise qu’on ne peut pas si c’est impossible. Mais la limite du possible est je ne trouve pas très nette. Parce que faire tomber une roue en précisant que lui-même ne sait pas comment… Dans ce cas, je me demande s’il peut souhaiter qu’un météore tue quelqu’un et si un météore va vraiment tomber puisque c’est possible. De plus, la mort de Kenny supposait qu’avant que Light n’écrive, il avait un homme avec une échelle qui se promenait. Mais si il n’avait pas d’échelle, Kenny serait mort d’une crise cardiaque ? Bref c’est moins une incohérence qu’un manque de précision des règles physiques…
- Sinon, personne n’a remarqué que la manière dont se cassait la grande roue était très louche…
- Quand on regarde la chute de Light (et ce, même si Light a écrit dans le Death Note qu’il devait tomber dans l’eau), on se dit que c’est visuellement pas très normal puisqu’on voit clairement (c’est même au ralenti) qu’il tombe vers le même endroit que Mia. Surtout que le plan ou Mia tombe dans les fleurs et celui où Light tombe dans l’eau nous indiquent qu’ils sont très loin l’un de l’autre…
- Pourquoi toutes les morts du film sont très gore et tout alors que Mia, en tombant d’une grande roue, a juste un peu de sang qui lui sort du nez et un visage bien droit alors qu’elle aurait du s’éclater comme une pastèque.
- Quand L arrive à la grande roue, il sort d’une voiture. Je me suis dis que ce n’était pas cohérent parce que la police le cherchait et que là, la police l’aurait conduit à Light. Mais en faite, le plan suivant nous indique qu’en réalité, il n’y a personne dans la voiture. Alors la seule explication est que c’est une voiture avec un volant à droite puisque L qui devait conduire est sortit par la droite. Mais je doute fort qu’en Amérique, les policiers conduisent avec le volant à droite.
-Au début je pensais que Light était bête parce que il aurait pu brûler, tout seul comme un grand, la page où son nom était inscrit. Mais après je me suis dit que peut-être que c’était Mia qui devait le faire et que c’est pour ça qu’elle attrape le Death Note avant de lâcher la main de Light. Sauf que ça n’aurait pas de sens non plus. Si Mia devait toucher le Death Note pour brûler la feuille, alors ça veut dire que Light ne pouvait survivre que si Mia touchait le Death note et qu’il avait donc besoin de condamner Mia pour vivre. Donc soit Light est bête et n’a pas eu l’idée de brûler la feuille seul. Soit c’était lui où Mia et il savait qu’il se condamnait si Mia était fidèle.
- Le discret L ne porte pas de capuche devant les personnes qui l’engueulent et lui disent qu’ils aimeraient qu’ils soient en prison et dans la rue suivit de deux policiers. Sa discrétion n’a de limite que le début du scénario.
-Light demande au postier de lui donner le Death Note. Plusieurs chosent à dire : comment peut-on laisser entrée un inconnu dans un hôpital, heureusement qu’il n’y avait pas d’infirmière prêt de lui.
- L demande à la police si Light avait un manuel d’algèbre. Déjà le policier a certainement du étudier toutes les saisies de Light car il lui répond dans la seconde sans hésiter. Ensuite, je ne connais pas les matières des lycées américains mais je suis presque sûre que l’Algèbre est une matière assez commune et obligatoire donc demander si Light fait de l’Algèbre est ridicule, pareil pour Mia. D’ailleurs l’homme au téléphone a du étudier les horaires d’école de Mia et Light puisqu’il peut affirmer que Mia faisait de l’algèbre. Ou alors c’est L qui le devine tout seul mais alors pourquoi avoir téléphoné pour poser une question aussi évidente…
- Aussi Light lui a dit qu’on pouvait tuer avec un simple cahier d’Algèbre. Il n’a pas dit « SON » cahier, il a dit un simple.
- le père de Light frappe à la porte de son fils qui est officiellement dans le coma et qui vient de se réveiller seulement quelques secondes auparavant et attend qu’il lui dise d’entrer sauf qu’il est sensé être dans le coma !
- Comment le père de Light a-t-il pu deviner que c’était lui et pourquoi que maintenant ? Il l’a vu presque mourir, la police dit que ça ne peut pas être lui puisqu’il est dans le coma et depuis le début alors qu’il a toute les preuves, il n’y a jamais pensé et maintenant il y croit alors que plus personne n’y croit !
-On va me dire que c’est la feuille de journal qu’il a trouvé dans la chambre qui l’a convaincu sauf que ce n’est pas logique pour plusieurs raisons. Light n’a pas besoin de la feuille de journal pour tuer l’homme et aurait pu le tuer en cherchant sur Internet et ainsi en évitant de paraître suspect. Et de plus, Light a gardé l’article et l’a tellement bien caché que la police a tout pris sauf ça mais le père l’a trouvé.
-D’ailleurs le père précise qu’il n’avait pas compris pourquoi il avait disparu de son coffre et n’a pas une seule seconde fait le lien entre sa mort et le papier qui a disparu ! Et ce, alors qu’il enquêtait sur Kira avec L qui lui expliquer tout.
-Le père dit d’ailleurs que la première victime était l’homme qui a tué sa mère et jamais il ne sait dit que ça pourrait Kenny alors que son fils a commencé à s’énerver ce jour-là et qu’il a dit que Kenny était l’ami de personne.
- Son père a d’ailleurs complètement changé d’opinion sur Kira en apprenant que c’est son fils.
-Le fait que le médecin qui soigne Light se suicide est louche pour personne…
- Light écrit dans le Death Note que le facteur doit rendre le livre à Kira. Sauf qu’il ne dit pas qui est Kira ni où il se trouve. Donc le facteur ne pouvait pas rendre le cahier à une personne qu’il ne connaissait pas et même si le Death Note fait qu’il sait que c’est Light, il ne savait pas qu’il était à l’hôpital.
-Une autre règle du film qui n’est pas claire pour moi c’est le fait que Light écrit un nom mais avec « SI » puisque Mia ne peut mourir que « SI » elle s’empare du Death Note. Pourtant le livre dit que un nom inscrit tue sauf si on brûle la feuille mais ça ne marche qu’une fois. De plus, si tous les événements de la roue ne pouvait se passer que si Mia touchait le livre. Alors ça veut dire que le facteur et le médecin n’était là que si Mia touchait le livre. Donc soi ils se sont téléporté dès que Mia touchait le livre, soit il attendait au cas où Mia touchait le livre et ainsi les condamnait. Ou alors il mourait de toute façon mais il serait mort d’une crise cardiaque puisqu’il ne pouvait réalisé les actions de Light.
Voilà. Merci d’avoir lu :3
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Coucou mes sucres d’orge, Comme vous l’avez bien remarqué, ça fait un long moment que je ne poste plus rien, du moins rien en rapport avec les RPG... Vous le savez peut-être aussi, mais je suis en dépression sévère et j’ai énormément de mal à me remettre à RP, je suis assez instable et je n’arrive plus à trouver la motivation pour poster des billets. J’aime énormément ce tumblr, vous aussi je vous aime tellement, vous n’avez pas la moindre idée de ce que vous m’avez apportée au cours de ces dernières années. Sauf que je ne sais plus vraiment quoi faire. Je ne veux pas céder le tumblr, le mettre sur pause - car je risque de ne jamais refaire de billets - et je me sentirais terriblement mal à ne plus poster ici. J’aurai bien quelques idées de comment continuer de tenir le tumblr, mais ce ne serait plus du RPG. Je me dis aussi, pourquoi pas aller simplement sur un de mes autres tumblr et poster ce qui me plait, vous offrir un contenu différent de celui d’ici ? et bien j’ai quatre tumblr mais seulement un que je tiens toujours. Je n’espérais rien non plus de ce tumblr, et pourtant grâce à quelques uns d’entre vous, et de nouveaux ayant trouvé ce tumblr, je suis encore là aujourd’hui. Je pense vraiment que si je n’avais pas eu de soutien ou que je n’avais pas eu de retour parfois, j’aurai déjà fait une tentative de suicide. Alors oui, c’est un sujet dur, et ça peut choquer certains d’entre vous. Sauf que c’est mon tumblr et que j’estime de plus, que le suicide n’est pas un sujet qui devrait être tabou. Que n’importe qui peut penser à mettre fin à ses jours. A n’importe quel âge. J’ai failli commettre une tentative de suicide à 13 ans. Alors je sais que je m’éloigne du RPG, mais je vous parle à coeur ouvert. Je ne veux plus me voiler la face non plus en me disant que les RPG vont m’aider à nouveau. Ils m’ont aidée pendant des années, et je leur dois beaucoup. Mais aujourd’hui je veux gérer ma vie IRL. Je veux avoir une vie IRL. Nous avons des vies très différentes bien évidemment, mais voilà. Je crois que si je refuse de laisser ce tumblr couler, c’est aussi car j’ai envie de vous faire partager ce que je ressens, ce que je vis, et quelques conseils. J’ai déjà un tumblr là-dessus et il tourne de façon très mélodramatique, j’en ai bien conscience. Mais la dépression, c’est pas quelque chose qu’on choisit. Tous les gens qui ont apprit que j’étais dépressive m’ont répété la même chose. “Ah bon ? Ah non mais ça se voit pas du tout pourtant ! Tu es toute joyeuse, tu rigoles et souris tout le temps, t’es super énergique, tu as la joie de vivre, j’aurai pas cru !” C’est ça que je veux dire. Il y a des choses qui ne se voient pas, elles se ressentent. Alors il y a un an, j’ai créé mon autre tumblr. Heart full of terrors. Parce que j’avais mal vécu un rateau et que je sortais d’une grosse dépression et que j’avais, je crois, fais tomber deux à cinq personnes en dépression également. On est tous victimes et bourreaux parfois. Peut-être toujours. Ce que je cherchais pendant des années, c’était des conseils. Je voulais que quelqu’un de mon âge ou d’un peu plus âgé puisse m’aider. Quelqu’un de français. J’ai arpenté plusieurs sites de psychologies, féminins, doctissimo, de vidéos youtube, j’ai réussi à me pencher aussi sur des sites, vidéos et posts en anglais. Sauf que j’avais beau chercher sur tumblr, je ne trouvais pas ce que je recherchais. Qu’est-ce-que c’était ? L’espoir. J’ai envie de mourir depuis cinq mois. Au moins une fois tous les trois ans. ça a commencé quand j’avais 13 ans. Je fais tout pour m’en sortir, et j’ai encore beaucoup d’efforts à fournir. C’est extrêmement difficile, ça fait putain de mal, je souffre tous les jours, tout le temps. Je ne supporte plus mes parents, les deux. Je ne supporte plus personne dans ma famille. Je me rends compte que les amis à distance ne sont pas éternels si les deux personnes n’ont pas envie de nouer quelque chose. J’ai l’impression d’avoir perdu beaucoup de personnes. Par ma faute, par la leur, par la nôtre. Je n’accuse personne, j’énonce juste les faits. Sauf que je sais que vous, vous êtes plus de 700 à me suivre ici. Je me doute qu’il y a aussi des gens qui n’ont pas tumblr, des gens qui doivent juste récupérer quelques gifs peut-être. Honnêtement, vous avez vos raisons et je les respecte entièrement. Mais ce que je veux dire, c’est qu’avec ce tumblr, j’ai réussi à réunir plus de 700 personnes. Pour moi c’est beaucoup, c’est énorme. J’ai une boule dans la gorge rien que d’essayer d’imaginer que personne ne réussisse à lire ce message, ne comprenne ce que j’essaye de dire. C’est tellement important, je crois que c’est le post tous tumblr confondus, qui me fait le plus peur. Parce que je vous aime vraiment. Vous ne vous rendez même pas compte de ce que vous représentez pour moi. Que vous me suiviez toujours alors que je ne suis même plus présente ici. Je ne sais pas trop comment ce serait possible via ce tumblr et si ce serait une bonne idée par conséquent, mais voilà. J’aimerai étendre mon autre tumblr, les posts à ici. Pas juste pour raconter ma vie. Des fois j’ai besoin de m’exprimer, mais souvent j’explique quelque chose dans mes posts. J’essaye de rajouter une problématique, une morale, des questions, une leçon. Car je ne fais pas ça que pour moi, initialement l’idée - et ça l’est toujours mais ça a évolué aussi pour moi - c’est de vous aider. De peut-être être l’amie, la conseillère ou la grande soeur que vous auriez aimé avoir. Que quelqu’un qui a envie de mourir se tue à positiver et chercher des raisons de vivre, de la beauté partout autour d’elle, constamment. J’ai créé le tumblr d’heart full of terrors aussi parce que je trouvais déprimant les tumblr sur la dépression. Je les comprends, je les comprends tellement pourtant. Mais quand moi je coule, quand moi je pense à m’ouvrir les veines, j’essaye de me souvenir que la dépression, c’est une maladie. Comme beaucoup d’autres. Qu’on doit pouvoir guérir. Qu’on doit essayer. Que même si ça nous tue, on doit se battre sans arrêt. Je sais que ce tumblr et les messages que j’y ai reçu, dont les nombreux “vois un psy” m’ont énormément aidée. Maintenant je vois la vie et les gens d’une façon complètement différente. Je grandis, j’évolue. Je voudrais que vous aussi. Et que même si vous n’êtes pas dépressifs ou autre, vous puissiez être plus attentifs au contact des gens. De cet élève qui est toujours seul au premier rang en cours et qui a peut-être déjà tenté de se suicider. De cette personne dans votre groupe d’amis qui sourit tout le temps mais qui se scarifie le soir quand elle fait une crise. J’aimerai éviter que vous souffriez. Puisque personne n’a l’air de se bouger le fion dans les écoles et au-delà pour aider les gens, moi je veux le faire. Je l’ai déjà dit et je le répète, et je me moque bien de l’effet que ça pourra avoir lorsque vous le lirez. Peut-être que vous trouverez ça stupide, inutile, que ça ne vous fera rien même. Mais je veux être le héros que je n’ai jamais eu. Je fais tout pour me sauver la vie, me sauver de ceux qui me coulent au fond de l’eau alors que je nage vers la surface en vain. Je veux être peut-être ce héros qui pourrait vous aider à survivre et finalement à vivre et profiter pour de bon de votre vie, de votre scolarité aussi. Parce qu’à un moment donné, il faut savoir créer quelque chose de nouveau, tendre la main aux autres. Même si c’est en étant sur internet, même si je dois voir certains d’entre vous peut-être IRL pour vous aider, je pense que c’est ce que je voudrais faire. Je ne sais pas si vous aurez eu le courage de lire tout ça et de comprendre ce que je dis et demande à travers ce billet, ce que ça représente aussi pour ce tumblr, qui est peut-être un simple tumblr que vous suivez comme ça. En tous cas si possible, j’aimerai obtenir vos retours, savoir ce que vous pensez que je devrais/pourrais faire pour ce tumblr, vis-à-vis de ce que j’ai dis, etc. Et vous pouvez réagir à n’importe quelle partie du message en soi. Je vous aime, et je vous remercie de tout ce que vous m’avez apportée. Vous n’en avez même pas idée.
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Mel'
Mon nom est Melissa. Mes amis m'appellent souvent Mel'. Enfin des amis...je ne sais pas si je peux encore les appeller ainsi, mais peu importe. J'ai 16 ans et je vis à Lyon, en France, mais je suis d'origine Anglaise. D'ailleurs ça s'entend quand je parle. Les gens me disent souvent que j'ai un accent "so British". Je n'y peux rien, que voulez-vous, je suis arrivée en France à mes 8 ans et j'ai toujours parlé anglais avec mes parents. Il est normal que mon accent reste présent. Je me suis entraînée dur pour amméliorer mon Français. Heureusement, j'ai pu commencer tôt et j'ai toujours été du genre travailleuse. J'ai rapidement fait de gros progrets. Aujourd'hui, je maîtrise parfaitement le Français, même si j'ai quelques aspects anglais qui demeurent. Daddy lui, a eut beaucoup plus de mal avec le Français. Il a fait du mieux qu'il a pu pour apprendre mais il a du mal avec les langues étrangères. Mais bon, au bout de huit ans en France, il a finit par s'y faire, à la langue de Molière. Mummy, quand à elle, est professeure de Français. Il faut avouer que ça m'a beaucoup aidé à apprendre. D'ailleurs c'est elle qui nous a fait venir dans ce Pays. Grace à elle ou à cause d'elle, je ne saurais le dire. J'aime beaucoup la France et je la considère comme mon propre Pays, mais mes souvenirs d'enfant me rendent parfois nostalgique. Je repense parfois à ces ruelles de Winchester que je ne reverrai plus jamais, je songe tristement que jamais plus je ne pourrais me promener dans les nombreux parcs qu'il y avait là-bas... Anyway, c'est du passé. Je suis bien en France, c'est tout ce qui importe. En revanche ma grande sœur, Jane, a eut beaucoup de mal à s'intégrer. Il faut dire qu'elle est arrivée en France à l'âge de 13 ans. Il est bien plus dur de changer de vie à cet âge là. Elle en a beaucoup voulu à Mummy pour ça. Elle lui a souvent reproché d'avoir voulu partir d'Angleterre sur un coup de tête pour partir vivre son rêve Français. Elle s'est toujours offusquée auprès de Daddy, ne comprenant pas pourquoi il ne s'y était jamais opposé. Mais moi je sais pourquoi il ne l'a pas fait. Il est fou de Mummy. Il ferait n'importe quoi pour elle. Alors lorsqu'elle a enfin trouvé un boulot en France et qu'elle a réalisé son rêve en venant vivre en France, Daddy ne l'a jamais retenue. Je suppose que c'est parce qu'il était trop heureux de la voir aussi épanouie. Jane ne le voit pas de cet oeil. Elle a perdu beaucoup en venant vivre ici. Tous ses amis, bien sûr, mais bien plus. Elle a perdu sa passion : le cricket. Elle adorait jouer au cricket. Sauf qu'en France, il est bien compliqué de trouvé un club pour ce genre de sport. Mais je crois que ce qui a toujours été dur à vivre pour Jane, c'est le collège. Les élèves n'étaient pas très gentlemen avec elle. Lorsqu'elle est arrivée en France, elle parlait à peine la langue du pays. Et je peux vous dire que ses camarades en profitaient. Elle est vite devenue la risée de la classe. Puis de l'école. Ils l'appellaient "Rosbif". Elle l'a assez mal vécu. D'ailleurs elle ne mange plus de Rosbif. Anymore. Mais bon, elle va mieux maintenant. Elle a 21 ans maintenant et elle mène une vie d'adulte. Elle fait des études de droit. "Pour rendre un peu de justice dans ce monde de dongue" disait-elle. Why not. Moi, en revanche, mon collège c'est bien passé. J'étais même devenue un peu populaire pour une raison : les leçons en Anglais. Notre prof d'anglais du collège, Mme Moreau, était très exigeante et nous donnait des tonnes de devoirs. Et autant dire que la plupart de mes camarades n'étaient pas vraiment passionnés par cette matière, et par conséquent, pas très fort. Aussi, je les aidais en leurs donnant les réponses des exercices à la récré du matin, avant les cours d'Anglais. On abusait souvent de ma gentillesse, par ailleurs. Les fois où je faisais carrément leurs devoirs à leur place n'était pas si rare. Et pas qu' en Anglais, d'ailleurs. L'Histoire et les Maths s'ajoutaient souvent à la liste. J'étais bonne élève, alors les autres me demandais. Je n'osais pas dire non. Et puis je me disais qu'ils me le rendrait bien. J'oublie souvent ma naïveté. Ils ne me l'ont jamais rendu, ils ont profité de moi. Mais, candide, je n'avais rien vu. Au lycée, les élèves avaient probablement plus d'estime en ma personne car ils ne m'ont jamais exploité de la sorte. Je m'y suis faite de vrais amis. J'en avais quatre : Damien, un garçon drôle et sympa avec qui je passais mon temps à rire. Léo, le meilleur ami de Damien, un garçon sportif, très doué au football. Il y avait aussi Emilie, une fille qui aimait beaucoup dessiner. Elle parraissait un peu associable comme ça mais en réalité elle était sympa. Et puis il y avait ma meilleure amie : Margot. Elle adorait lire tout comme moi, et on se voyait tout les week-ends. On s'échangait nos bouquin, On allait au ciné, au parc, on se téléphonait souvent... bref, c'était une amie très proche. Les autres aussi je les aimais beaucoup. Et comme avec toute les personnes que l'on aime, je leur faisais confiance. J'aurais peut-être pas du. Peut-être qu'à Antoine, je pouvais lui faire confiance. Je l'espère de tout mon coeur. Antoine était mon boyfriend. Enfin mon "petit ami" comme on dit en France. C'était mon premier amour. Et je l'aimais beaucoup. D'ailleurs je l'aime toujours. Il avait ce don pour réforter les gens. Pour être doux et tendre. On était ensemble depuis deux ans. On se croyait invincible. Mais c'est arrivé. Ce jour-là tout semblait normal. Je n'avais aucune idée de ce qui allait m'arriver. Avec la bande, on allait à la piscine. C'était une idée de Léo. J'ai toujours aimé nager, j'ai accepté avec plaisir. Damien et Margot aussi. On a du se démener pour forcer Emilie a venir, mais après de longues argumentation et beaucoup de chantage à base de crèmes glacées, on a réussi à la convaincre. Tout s'annonçait bien. Antoine avait pu venir lui aussi. J'étais heureuse. Pendant qu'on barbotait et que Léo faisait des longueurs, Antoine c'est éclipsé pour aller aux toilettes. C'est ce moment qu'à choisit Damien pour lancer : -Hey les gars, ça vous dit on essaye le sauna ? Ils se sont regardés d'un air complice et on tous accepté. -On a pas le droit, j'ai rétorqué. C'est interdit aux moins de 18 ans. -On s'en fout ! à lancé Emilie en me poussant vers le sauna. J'ai tenté de protester mais ils ne m'écoutaient pas. J'ai finis par céder. À peine sommes-nous arrivés devant le sauna qu'ils me possent dedans. Mais contrairement à ce que je pensais, ils ne sont pas venus avec moi. Non, ils ont bloqué la porte. -Qu'est ce que vous faites ?! ai-je hurlé Ils n'ont pas répondu. Je les entendais s'exclaffer derrière la porte. C'est à ce moment-là que j'ai compris que c'était une blague. Aucun d'eux ne comptait entrer dans le sauna. Ils voulaient juste me faire une bonne blague en m'enfermant dedans. Pour me faire peur. Et shit, ils ont réussi. J'ai tambouriné à la porte. -Ouvrez-moi putain, c'est pas drôle ! Mais ils ne m'écoutaient pas, ils se marraient en tenant la porte. J'ai hurlé pendant plusieurs minutes. Ça les faisait beaucoup rire. Moi pas. Pas du tout. Je flippais. -Ouvreeeez !!! Les gars, ouvrez !!! Je tambourinai à la porte comme une forcenée. J'ai chaud. Beaucoup trop chaud. Ça faisait déjà dix bonnes minutes que je hurlais à amis de le laisser sortir. Je suais beaucoup. J'étais trempée de sueur. J'avais du mal à respirer. -Laisser-moi sortir ! Répétais-je d'une voix faible. C'est plus drôle ! Pitié ! Mais non, ils n'ouvrir pas. J'ai commencé à peter un plomb : -OPEN THIS FUCKING DOOR NOW !!! J'entendis Damien me lancer : -Hey la British, il fait plus chaud que chez toi, hein ? Les autres ont éclatés de rire. Moi j'ai pleuré. Je savais que c'était pour rire. On faisait souvent des blagues sur nos origines tous ensemble. J'avais toujours aimé ça mais pas là. Pas dans ce sauna surchauffé et verrouillé où je n'avais pas le droit d'être pour raison de sécurité. Ça me faisait flipper. Ça me faisait putain de flipper. -Laissez-moi sortir, pleurais-je. Les gars ! Margot ! Mais ils ne m'entendaient pas. J'entendis vaguement Emilie faire une blague sur mon manque de force pour ouvrir la porte, mais je ne l'écoutais plus. J'avais chaud. Beaucoup trop chaud. Ma tête me tournait. Je bredouilla le nom d'Antoine. Pitié, faites qu'il revienne. Faites qu'il me fasse sortir d'ici. J'ai peur. Mes jambes fléchirent. J'avais trop chaud. Antoine...aide-moi. Antoine... Ça faisait au moins quinze minutes que j'étais là-dedans. Il était forcément revenu des toilettes. Qu'est-ce qu'il foutait ?! C'est alors que ça m'est revenu : les crèmes glacées. Il avait prétexté d'aller aux toilettes pour aller les acheter et faire la surprise aux autres. J'ai frappé le mur et je me suis éccroulée à genoux. Le trajet piscine-glacier prenait au moins trente minutes aller-retour. Il ne reviendrait pas à temps. Je serre dans ma main le collier qu'il m'a offert il y a un an, pour mon anniversaire. C'était un coeur aux couleurs de l'Union Jack. "Pour l'anglaise que j'aime de tout mon coeur" m'avait-il dit en m'embrassant. Je le porte toujours, ce collier. Je le serre plus fort. Je chiale. Je n'arrive plus à respirer. Un voile noir voile mes yeux. Je sombre dans l'inconscience. Ma dernière pensée fut pour mes amis. Pourquoi est-ce que je leur avais fait confiance ? Damn it. I'm so silly.
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Légende vivante de Noirmoutier....
Je vous emmène dans mon île, là où je retrouve les vraies valeurs…et le saviez-vous elles existent encore pour certains! Il suffit d'écouter les leçons que seules quelques personnes comme Henri, notre fidèle charpentier de marine, peuvent encore nous donner; lisez attentivement le billet qui suit, il raconte l'histoire d'un petit noirmoutrin courageux qui a attendu patiemment d'avoir 20 ans pour y voir clair!
Où il est question de salicorne et des margattes, de jeunes hommes à poil devant des « baîtes à charge », de copains morts dans le djebel, de bouillote et de membrures, de remords et de colère.
Texte de Jean-François Bouthors.
Noirmoutier, c’est son île. Il y est venu au monde. Il ne l’a quittée qu’à vingt ans, pour l’Algérie. Dans son atelier, rue de l’écluse, au-dessus du vieil établi qui l’a vu naître à son métier quand il n’était qu’un petit chenapan réquisitionné par le paternel presque tous les jeudis, pour l’aider à poser les membrures des bateaux en chantier, alors qu’il aurait tant aimé aller jouer au foot avec les copains, il a cloué, bien en vue, comme un ex-voto domestique, une plaque avec les trois premières lettres des prénoms de ses enfants. « CHA FRA BER ». Manière de penser à eux discrètement, au boulot, sans exposer les photos de famille.
Quand il naît, en mai 1940, son père a 35 ans. Il n’est pas encore remis d’un méchant accident de travail qui lui a broyé la jambe en 1938. Ils habitent une petite maison de paysans. Deux sœurs l’ont précédé, un frère viendra ensuite. C’est la guerre. Saint-Nazaire sera rapidement occupé par la Kriegsmarine qui en fera un nid de sous-marins, les fameux U-Boote. Les forteresses volantes anglo-saxonnes pilonneront le port et la ville… L’île, raconte Henri, est plutôt épargnée, mais truffée d’uniformes de la Wehrmacht. Des privations ? Il hausse les épaules : « Dans les îles, on n’était pas privé de beaucoup de choses : on avait la mer pour le poisson, les crabes, et la salicorne dans les marais salants. Et avec un godet de terre, on pouvait faire des patates, des poireaux… Celui qui savait se démerder ne mourait pas de faim. Ou alors il aurait mérité qu’on lui botte le cul ! » Sa mère travaillait comme bonne chez l’ancien maire, un boucher. « Il y avait toujours quelques restes pour alimenter un peu la famille. Et papa faisait des râteaux en bois pour les fenaisons et des pelles, des petits travaux comme ça, qu’on pouvait troquer avec les paysans contre des œufs, du lait, des choses de fermes… »
Après la guerre, son père installe un atelier de fortune sur le port de Noirmoutier-en-l’Île, là où quelques baraques avaient servi de dortoirs aux Allemands. Il a travaillé avant l’occupation comme ouvrier dans plusieurs chantiers, depuis Les Sables-d’Olonne jusqu’à Pornic, avant de revenir dans l’île. Les enfants sont mis à l’école catholique. « J’y allais en sabot l’hiver et pieds nus en été, et quand on passait devant l’école communale, il y avait parfois des noms d’oiseaux qui volaient ! » De son maître d’alors, il garde un excellent souvenir et rappelle qu’« il avait le droit de toucher les élèves avec ses mains, pour distribuer des gifles ou des fessées. À l’époque, il n’y avait pas de protestation des parents et toutes ces conneries ! » Piètre élève - mais il est myope comme une taupe et devra attendre vingt ans et le service militaire pour avoir sa première paire de lunettes - il est néanmoins plutôt sage : « Si j’avais fait le couillon en classe, gare à la maison ! » Il aurait essuyé autre chose qu’un simple flic-flac.
Certes, les deux petites chambres des enfants, au nord, ont tout de la glacière, tandis que les cages à poules et les clapiers profitent du soleil, côté sud. Certes, les fils de commerçants de la grande rue vivent plus à l’aise, et parfois l’estomac n’en a pas pour son compte. « On endurait notre vie, de toute façon, on savait qu’il n’y avait pas autre chose. Mais le plaisir, c’était d’être libre et de pouvoir commencer à rapporter à manger à la maison. On avait 12-13 ans, et tous un vrai couteau en poche. En avril, on allait chercher des margattes, ces grosses seiches qu’on pouvait trouver dans les épis maritimes du côté de la Clère ou des Dames. Et si on revenait sans rien, c’était pas grave, on passait une belle soirée… Ma mère avait son p’tit champ, et on brouettait du goémon depuis la plage de l’Épine, pour engraisser la terre. C’était du bonheur, avec maman, au moment de la récolte. »
La liberté et la myopie ne mènent pas tout droit à l’obtention du certificat d’études. « Quand j’ai eu l’âge de travailler, mon père m’a mis sa main sur l’épaule et m’a dit : “p’tit gars, demain matin, huit heures…” Il a pas demandé à son chéri s’il voulait être médecin, ou aviateur… » La sœur aînée, elle, a déjà rejoint une institution religieuse. Le « vieux » veut du beau boulot, peaufiné aux petits oignons. Et quand tout ne marche pas comme sur des roulettes, quand la membrure ne sort pas assez vite de la longue bouillotte de fer dans laquelle on l’a mise à ramollir, avec le feu en dessous, de l’autre côté de la route, ça gueule… Henri connaît l’exercice, pour l’avoir pratiqué depuis l’âge de douze ans, avec son frère, le jeudi. « Ça ronflait ! La chaussée était traversée dans la seconde, la membrure jetée dans le bateau, mon père la ployait, et tac-tac-tac-tac, les clous étaient plantés… Impeccable ! Quand le tout était fait, on avait le droit à une Gauloise, et un p’tit coup de rouge. Là, on se sentait presque des hommes. »
Henri aime alors se rendre à vélo à l’Épine, un village de pêcheurs sur la façade atlantique de l’île où il retrouve des copains. La traversée des marais salants est un régal. Il arrive à l’âge où les garçons découvrent que les filles sont aimables. « Attention, pas touche ! » a tonné le curé devant ses ouailles boutonneuses dont la sève monte au printemps. « Pas de regards de travers, pas d’attouchements, rien ! » Mais allez donc empêcher la nature. « Quand on faisait des petites bêtises, on allait à confesse », se souvient Henri. Un sourire, un baiser presque innocent pouvaient prendre des airs de délicieuses conquêtes.
Moins fiers, quelques années plus tard, les mêmes jeunes hommes, pendant le Conseil de révision. « Devant toutes ces baîtes à charge, les autorités du coin et les militaires en train de nous regarder à poil, sans savoir quoi faire de nos mains… c’était très très désagréable, surtout avec cette pudeur que l’Église nous avait inculquée. Putain ! Bon pour le service et tiens, achète une cocarde! J’avais pas d’argent pour ça. Mais quelle connerie ! » Henri part pour la sélection. Nantes, puis Guingamp… L’air balourd, avec sa petite valoche, à chercher quel car prendre avec d’autres paumés… Puis se faire incendier : comment ce nigaud à la vue basse peut-il arriver sans binocles ? Menacé de prison ! Avant le grand départ, sa mère l’accompagnera à Nantes pour faire en urgence une paire de lunettes. Puis quelques mois plus tard, le train jusqu’à Marseille, le bateau, le port d’Alger.
« En arrivant, boum ! boum ! Des explosions. Des cafés plastiqués par l’OAS, ou des fellouzes qui faisaient péter quelque chose… Je n’sais pas. Mais j’ai fêté mes vingt ans là-bas. L’arrivée au camp du Lido… la tonte et trois minutes pour enfiler la tenue militaire - pas plus sinon corvée de chiottes ! J’étais fort comme un Turc et j’avais fait un peu de préparation militaire avec les gendarmes de Noirmoutier. L’entraînement ne me faisait pas peur. » Au bout de deux mois, vient la spécialisation. « Moi qu’avais jamais tenu un volant, on m’a bombardé chauffeur de jeep ! Au moins, je suis revenu avec le permis. »
Après les classes, le djebel dans les environs de Médéa. « Là, ça craquait le feu ! La nuit, on montait des embuscades. Une fois, on était en chouf, à un croisement de routes. Là, tout d’un coup, dans l’obscurité : “Achkoun ! Achkoun ! Qui est là ?” Le type nous voyait pas, mais il nous avait entendus. Et pan ! Le copain à côté de moi s’est fait broyer, à quatre mètres. Il est mort dans la seconde. Quand celui qui avait le fusil-mitrailleur a voulu réagir, les balles n’ont pas percuté ! Les munitions étaient H.S. L’autre a filé. Ils auraient été plus nombreux, on se retrouvait avec les couilles dans la goule ! »
Henri parle d’une voix blanche, la gorge dans un étau. Des larmes perlent au bord de ses paupières. Il serre les dents et poursuit pour raconter comment du côté de Meslough, un half-track qui roulait devant le sien, « avec les yeux de chat, soi-disant pour pas se faire repérer », a basculé dans un ravin qu’il n’avait pas vu. Trois morts. « Mon copain s’est retrouvé écrasé. Quand je l’ai touché, plus rien ne marchait là-dedans, et ce con de chef qui n’avait qu’une idée en tête : récupérer les fusils ! » Il se tait. Il cite les noms des copains tués et songe aussi à cet autre : « Ça a déconnecté dans sa tête. Il avait fait la corvée de bois. Saloperie de merde ! » Il se tait de nouveau… Pour se défouler, de temps en temps, il y avait le bordel. « J’ai jamais voulu y aller. Une fois, on a eu l’ordre d’aller en fouiller un. Tu rentres là-dedans, une puanteur ! Et ces pauvres petites galopines derrière les barreaux ! Après t’as envie de larguer une… » L’émotion l’empêche de terminer. Revient le souvenir d’une immense ferme abandonnée par des pieds noirs, de la mosaïque partout, du cristal sur les tables, des verres à champagne dans les vitrines, et du matériel agricole rutilant ; et celui du putsch d’Alger : « On a été déplacé pour ceinturer la ville et la protéger ».
« Ce que j’en pense aujourd’hui ? J’avais l’impression d’être un Allemand… Quel beau pays on a cassé ! Ils ont eu bien raison, les Algériens de nous foutre dehors ! J’aurais fait pareil. » Mais Henri ne pardonne pas à de Gaulle -pour qui il a néanmoins voté en 1965 - l’abandon des Harkis avec lesquels il avait servi en Algérie. « Il les a laissés se faire tuer ! Ça se fait pas ! »
La quille le 22 juin 1962. Une traversée de la Méditerranée dans une tempête d’enfer. Le retour à Noirmoutier, avec en poche 280 nouveaux francs ! Le père ne saura rien de ce que son fils a vécu. La mère à peine. « Le vieux n’était pas un tendre, et elle, elle aurait trop pleuré. » Le soir de la Saint-Jean, Henri file à l’Épine, c’est la fête au village… « Je me suis défoulé avec une espèce de truc sur un rail qu’il fallait balancer le plus loin possible. Je gagnais à chaque fois. Le type de l’attraction n’en pouvait plus, il m’a filé une bouteille de mousseux en me disant : “ça suffit, maintenant !” »
Faute de bras, le père avait perdu une bonne part de ses clients. Il n’a de boulot ni pour Henri ni pour son frère qui rentre, lui, d’Allemagne. « “Démerdez-vous !” qu’il nous a dit. Alors on a bidouillé ici et là. » Quand se marie la benjamine de ses sœurs, il est instamment prié d’être le cavalier attitré d’une jeune femme de la famille de son beau-frère, prénommée Annie. « Il fallait un homme avec elle. C’est comme ça qu’on a fait connaissance. Elle avait un copain en Algérie, mais ça gazait pas, je ne sais pas trop pourquoi, et elle avait décidé de le quitter. »
Les parents de la demoiselle sont paysans à la Guérinière, autre commune de l’île. Ils ont sept enfants, elle est la dernière. « En 63, on était mariés. On était fauchés tous les deux, je lui ai beaucoup parlé, parce qu’il fallait que je cause… de n’importe quoi. Sinon ma tête aurait explosé. Je crois qu’au départ Annie m’a plus aimé que je ne l’aimais. » Sa voix tremble…
Le couple s’installe dans la maison de son enfance, libre depuis que son père en a fait construire une autre derrière l’atelier, à côté du port. Annie veille sur les comptes et centime après centime, ils mettent un peu d’argent de côté.
Le démontage d’une usine fournit l’occasion de récupérer de longues poutres et de bâtir, sur un bout de terrain, un hangar pour proposer aux plaisanciers qui deviennent plus nombreux des places d’hivernage. Il y a aussi de la réparation à faire pour les pêcheurs… « En vieillissant, mon père travaillait moins, j’ai récupéré une partie de ses clients et je me suis mis, comme lui, à faire des bateaux - j’ai dû en construire une petite centaine - et des plates ostréicoles… Mais il m’avait manqué d’être allé voir ailleurs d’autres manières de faire. J’en faisais trop dans le fignolage, les rafiots des pécheurs n’en demandaient pas tant. Et puis j’aimais bavasser avec les clients et au bout du compte je ne facturais pas toutes les heures de boulot. Heureusement qu’Annie était là, sinon j’aurais fait faillite ! »
L’occasion de travailler avec d’autres vient avec la restauration du Martroger, le dernier baliseur à voile, construit en 1933. Une idée du district de Noirmoutier, au début des années quatre-vingt-dix, pour porter haut les couleurs de l’île en matière de patrimoine maritime. Des bons et des mauvais souvenirs, dont des embrouilles de cornecul, et pour finir, en 2009, parce que la première restauration avait été bâclée, la réalisation, à grands frais, d’une copie - à quelques éléments originaux près, dont la quille. Il ne faut pas trop venir le chatouiller sur cette affaire, typique des fonctionnements des « Môssieurs » qui le mettent en pétard, même s’il se réjouit du beau travail final accompli par son voisin, « le grand Fred », talentueux jeune patron du chantier des Ileaux. Plus satisfaisante est l’aventure de La Chaloupe, fondée par un petit groupe d’amoureux des vieux gréements, qui lança une fête du port, à laquelle fut invité le célèbre Fleur de Lampaul, en 1988 et 1989, puis raviva la tradition des belles régates du Bois de la Chaise…
« J’ai fait le métier que j’aimais, et maintenant que je suis à la retraite, après avoir vendu mon chantier, je continue tranquillement pour le plaisir ! » Avec deux copains, il s’est engagé, il y a déjà une quinzaine d’années, dans l’association L’Outil en Main qui invite les artisans à initier des enfants de neuf à quatorze ans aux savoir-faire manuels. « Ils viennent le samedi matin, pendant trois ans. On en a deux chacun et c’est une joie pour eux comme pour nous. Ils sortent de là avec un joli petit bagage. Quand on a eu comme moi la chance de recevoir un métier, transmettre est un devoir. C’est vital, aujourd’hui. »
Calé sur sa chaise, Henri esquisse un bilan personnel. « Finalement, on n’a manqué de rien et les enfants non plus. Mais c’était parfois dur, il a fallu bosser beaucoup et quand on est fatigué, on est une bête. On n’a pas l’amour ni la fibre paternelle. Mes enfants, j’ai pas tout fait pour les aimer, et Annie, elle se tapait la compta, la maison, les gosses, la bouffe et tout… elle était mon esclave ! » De nouveau, le charpentier s’émeut. Le fort en gueule s’en veut. Le bonheur se mêle d’amertume. Et c’est franchement de la colère qui jaillit quand il évoque le présent. L’envahissement de Noirmoutier par le tourisme, l’appétit des promoteurs immobiliers, et les conséquences écologiques… « En si peu de temps, ravager mon île comme ça ! Merde alors ! »
Henri aimerait retrouver « une France qui s’appelle une France ». Les manifestations de la CGT contre la loi travail l’ont mis en rage. De même que l’affaire du burkini, l’été dernier. L’Europe, les 35 heures, le communautarisme, les salaires mirobolants de certains… il brasse tout ça et bien d’autres choses encore dans une révolte sourde. Et quand il vous lance sèchement qu’il sait pour qui il va voter, il n’est pas nécessaire qu’il prononce un nom pour que l’on entende de qui il est question. Ça monte des tripes, comme un cri de douleur et d’incompréhension. « J’ai envie de tout casser ! » Mais il dit aussi : « J’ai plus de gueule que je ne suis capable de penser… Un arbre qui pousse sous un toit, il se courbe. Si on enlève la toiture, il ne se redressera pas. Il y aura bien des petits rameaux tendres, mais le tronc restera tordu. Je suis comme ça. » Henri, un bonsaï noirmoutrin!
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