#prieuré de ganagobie
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Je reprends mon projet de présenter la plupart de mes 52377 photos.
1993, une semaine pour le festival d’Avignon avec Nours. On en profitera pour visiter la Provence...
- les 4 premières, le Prieuré de Ganagobie et les environs, avec une borie, cabane en pierre sèche
- Villeneuve-lès-Avignon
- Bédoin, au pied du Ventoux
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Abbaye Notre-Dame de Ganagobie. Remarquable pavement de mosaïques médiévales polychromes, daté de la décennie 1120-1130, sans équivalent en France.
L'église possède des mosaïques, de tradition carolingienne, mais plus certainement d'inspiration orientale, représentant des lions et des griffons. Elles ont été commandées par le prieur Bertrand, en fonction à Ganagobie dans le troisième quart du XIIe siècle. L'inscription autour de l'abside nous donne même le nom du chef de l'équipe ayant réalisé ce pavement, d'une qualité exceptionnelle et qui semble avoir quelques ressemblances avec les mosaïques découvertes - certes moins riches - dans l'ancien prieuré de Saint-André-de-Rosans, Hautes-Alpes. Chef-d'œuvre de l'art roman, les mosaïques de Ganagobie ont été exécutées vers 1124 et couvrent une surface de 72 mètres carrés. Elles étaient initialement plus étendues (82 mètres carrés), mais la partie centrale fut détruite par l'écroulement de la coupole au XVIe siècle ou lors de la démolition de l'église en 1794. Le chœur de l'église du prieuré a été dégagé à la fin du XIXe siècle.
Les dimensions de la mosaïque et sa qualité artistique en font une œuvre unique en France. Certaines réminiscences de motifs byzantins rappellent la place de la Provence dans l’Antiquité. L'ensemble évoque les tapis d'Orient bien connus dans l'Europe du XIIe siècle. Il est contemporain des mosaïques ornant le sol de la basilique Santi Maria e Donato sur l’île vénitienne de Murano, qui adoptent les mêmes couleurs.
Trois couleurs : rouge (grès), blanc (marbre), noir (calcaire) et une grande variété de formes font vivre, autour de l’autel, une faune et une flore fabuleuses : créature intermédiaire entre le bœuf et l’éléphant, centaure, griffon, etc. Dans les absidioles occidentales, les mosaïques, en partie disparues, représentent des monstres réalistes et un chevalier ; dans une absidiole sud, un cadre contient un taureau à tête humaine, deux médaillons enferment une harpie et un cerf. Le même décor végétal complète ces mosaïques. D’autres animaux fantastiques ornent le deuxième transept, dont certains marqués, comme sur les textiles sassanides, d’une croix pattée noire. Le bras sud contient un Saint Georges tuant le dragon19. Sur le sol, une lutte de monstres et de cavaliers.
Fin 1975, les mosaïques sont pratiquement illisibles, recouvertes d'une couche de terre, de poussière et de sels, qui, en fonction du taux d'humidité, se transforme en boue. Le tapis de mosaïque parsemé de nombreuses lacunes est désolidarisé du support, il sonne « creux ». Sous le pavement, se trouvent plusieurs types d'assises, de nature et d'épaisseur irrégulières, sur une couche de remblais et des vestiges de constructions antérieures reposant sur le rocher. Le pavement présentait deux grands types d'altérations : une altération mécanique accidentelle due à l'effondrement de la voûte à la fin du XIXe siècle ; une altération de nature physico-chimique résultant de la nature des matériaux, de la structure de la mosaïque, de la situation géographique et hydrogéologique du pavement par rapport au plateau de Ganagobie, des conditions climatiques et du micro-climat propre à l'église. La variation du taux d'humidité est le principal vecteur de ces phénomènes et l'eau, remontant par capillarité, entraînait des sels solubles.
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