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Issam Houshan - Drum Solo
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DITC 002
DITC 002 Salut à tous, je suis ravi de vous présenter "DITC 002", le deuxième volume de ma série de mixes exclusifs. Titre inspiré par le légendaire collectif new-yorkais "Diggin' In The Crates", ce mix est un hommage personnel au hip-hop des années 90, une période dorée qui a vu émerger certains des meilleurs beatmakers et rimeurs de l'histoire du Hip-hop. Une Sélection Méticuleuse "DITC 002" comprend 18 tracks soigneusement sélectionnées, représentant un mélange équilibré de classiques incontournables et de perles underground. La durée de 70 minutes offre une immersion profonde dans l'essence même du hip-hop "Boom Bap", caractéristique des 90's aux États-Unis et en France. C'est une exploration de la créativité et de l'ingéniosité qui ont marqué cette époque. Des Traces de Légendes et de Découvertes Le mix débute avec "tha realness" de Group Home, un morceau qui incarne parfaitement l'esprit du hip-hop de cette époque avec ses rythmes lourds et ses textes crus. S'ensuit "When I Flow (Remix)" par Walkin' Large ft. Jeru The Damaja, une collaboration impressionnante qui montre l'habileté lyrique de Jeru et l'innovation sonore de Walkin' Large. Des artistes comme Doc Gyneco avec "Nirvana" et Queen Latifah avec "Listen 2 Me" apportent une diversité musicale et culturelle, prouvant que le hip-hop transcende les frontières et les genres. "Last Dayz" d'Onyx et "Memory Lane (Sittin' In Da Park)" de Nas sont des exemples éloquents de storytelling profond et de production impeccable. Les Trésors Cachés Ce mix met également en lumière des artistes moins connus mais tout aussi influents, comme The Nonce, The Imperial One, MF Grimm, ou encore Dark Sun Riders. Leur inclusion n’est pas anodine; elle montre une facette plus expérimentale et avant-gardiste du hip-hop. "International Rules (Get Down Remix)" de MF Grimm est un exemple frappant de la capacité du hip-hop à fusionner différents éléments musicaux pour créer quelque chose d'unique. Un Travail de Curation Pour la Culture Chaque choix de piste dans "DITC 002" est le fruit d’un travail de curation intense. L'objectif est double : divertir et éduquer. À travers ce mix, je cherche non seulement à offrir une expérience auditive agréable mais aussi à assurer la transmission d’un patrimoine musical souvent sous-estimé. Pourquoi Écouter DITC 002 ? Pour tous les passionnés de hip-hop, "DITC 002" est plus qu'un simple mix. C'est une capsule temporelle qui vous ramène à une époque où chaque rime comptait et chaque beat pouvait raconter une histoire. Que vous soyez un aficionado de longue date ou un nouveau venu curieux de découvrir les racines du genre, ce mix est pour vous. Je vous invite à plonger dans cette époque révolue mais jamais oubliée. Mettez vos écouteurs, appuyez sur play, et laissez "DITC 002" vous emmener dans un voyage à travers le temps. Bonne écoute ! Group Home - tha realness Walkin' Large ft. Jeru The Damaja - When I Flow (Remix) Doc Gyneco - Doc Gyneco - nirvana Queen Latifah - Listen 2 Me Onyx - Last Dayz The Nonce - On The Road Again The Roots - Proceed The Imperial One - Too Much Stress Keith Murray - This that Shit Pete Rock & The Large Professor - The Rap World (Clean Radio Edit) Nas - Memory Lane (Sittin' In Da Park) Rasco - hip_hop_essentials_(street) MF Grimm - International Rules (Get Down Remix) Ed O.G. - Dedicated Dark Sun Riders Ft. Brother J - Dark Sun Riders (Ultra Jazz Mix) Artifacts - Cummin_Thru_Ya_Fuckin_Block Mic Geronimo ft. Royal Flush & Havoc - Queens Life Street Smartz ft. O.C. and Pharoahe Monch - Metal Thangz (Dirty) Fred The Curator · DITC 002 via Blogger https://ift.tt/r23vExi May 06, 2024 at 09:00AM
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Ecumeur #32 : Didier
Après un long hiatus, je publie les deux derniers portraits de cette série. Le premier a la particularité d’avoir été intégralement réalisé par Benoit Grimalt, qui est mon compère depuis le début dans cette aventure. Benoit a réalisé un de mes projets inassouvis puisqu’il est parti à la rencontre d’un écumeur vivant bien au-delà du périphérique parisien. Il s’appelle Didier, comme l’écumeur avec lequel j’avais commencé cette série en février 2013.
Peut-on être écumeur si l'on n'habite pas Paris ? A son propre rythme, oui. Comme Didier qui habite Nice et que j’ai rencontré par l'intermédiaire de Zéro dont il est l’un des rédacteurs. J'apprends plus tard qu'il est membre des Dum Dum Boys (groupe niçois) et de XYZ (avec Ian Svenonious de The Make-Up / Chain & The Gang) et qu'il faisait partie du duo NON! Didier écume les concerts dans lesquels il joue, mixe ou tient le bar. Il est également écumeur de disques vinyles, directeur et seul employé du label MONO-TONE RECORDS et dj sous le nom de Memphis Mao.
Ton premier concert ? (Didier) J'aimerais répondre les Cramps ou Damo Suzuki mais en vrai c'était AC/DC avec Judas Priest en première partie. Un concert mémorable quand même : c'était avant les normes de sécurité donc vingt personnes au mètre carré, 150 décibels environ, etc... J'en ai gardé un goût pour le volume sonore ultra-fort et les tenues outrageuses. Le chanteur de Judas Priest avait quand même un sacré look (rires).
Quel age avais-tu ? J'avais quinze ou seize ans. A cet âge aussi bien qu’à cette époque, j’allais tout voir tant que c'était du rock et si possible bruyant, de Ted Nugent aux B-52's en passant par Cheap Trick ou The Stranglers. Assez vite, j'ai laissé tomber le hard rock et le punk bourrin mais ce n’était pas une mauvaise école. Qui d'ailleurs peut se targuer d’avoir commencé à écouter de la musique avec Scott Walker, Lee Hazlewood ou Pharoah Sanders ?
Ton premier concert marquant ? Dans les premiers très bons concerts vus vers 16 ans, je dirais Motörhead et The Clash puis un peu après, un cran au-dessus, The Cramps, Gun Glub et surtout Alan Vega.
Tu as commencé la musique assez tôt ou est-ce un concert en particulier qui t'as donné envie d'en faire ? Non, avant 18 ans je n'avais jamais touché un instrument de musique. C’est à la fac que j’ai rencontré ceux qui allaient faire partie des Dum Dum Boys. On glandait tellement qu'on s'est dit qu'on devrait faire un groupe et trouver des concerts. On a répété dans une chambre, appris - plus ou moins - les accords de base et on a donné notre premier concert deux ou trois mois après. Ce sont des disques comme ceux des Stooges, du Velvet ou des Seeds et le fait de réaliser que ces chansons que j'adorais étaient très faciles à massacrer qui m'ont donné envie de faire de la musique. Car contrairement à des articles qui décrivaient le punk comme une musique simpliste, les disques des Damned, Pistols ou Buzzcocks me semblaient - et étaient - assez techniques. La chance de voir Tav Falco, Alan Vega, ou Kid Congo - quand il était guitariste de Gun Club - a également joué pour beaucoup. Réaliser qu'ils n'avaient à peu près aucune technique m’a donné confiance.
Sors-tu des Alpes-Maritimes pour assister à des concerts ? Oui et heureusement, sinon - sans vouloir être méchant avec la scène locale - je n'aurais pas vu grand chose de bon (rires). Le hic, c'est qu'à l'est, il y a la Ligurie, pauvre en concerts, et à l'ouest le Var (rires). Du coup il faut aller loin. Mais ça permet aussi de jouer au flipper à des arrêts d'autoroute.
Grâce au Volume à Nice (Salle que l'on peut comparer à l'Olympic Café, à Paris) j'imagine que tu as vu beaucoup de concerts ? Oui, j'y ai travaillé pas mal d'années : au bar, pour faire les affiches et un peu de programmation, aux entrées... Un peu partout, en fait. Mais comme il y a essentiellement des groupes locaux - encore une fois, je n'ai rien contre les groupes locaux étant donné que je joue moi-même dans un groupe local - et dans tous les styles - ska festif, électro, métal, punk à chiens, etc - au total, ça ne fait pas tant de bons concerts que ça...
As-tu été fan d'un groupe au point de le de suivre sur toutes ses dates? J'ai été fan de groupes au point d'acheter tous leurs disques même quand ils devenaient pas terribles mais ça m'a passé… Et je n'ai jamais suivi un groupe sur de nombreuses dates successives. J’avais eu l’occasion de voir les Cramps à Montpellier le lendemain du concert de Nice et ça m'avait déçu vu que c'était exactement pareil. La seule exception, c’est Chain & the Gang pour une tournée italienne où ils avaient de la place dans le camion. Mais ce n'est pas pareil.
Tu préfères le live ou le disque ? Les deux évidemment. Par contre, je n'aime guère les disques live à part les faux live (celui des Seeds, des John's Children, des Stones époque “Got Live If You Want It !”).
Des faux live ? Des disques enregistrés en studio ou en concert mais sur lesquels toutes les pistes ou presque ont été refaites en studio et auxquels on rajoute ensuite (en général grossièrement) des applaudissements pour les faire passer pour des "vrais" disques live. Dans le John's Children (Le premier groupe de Marc Bolan), ils ont collé les cris de “Hard Day's Night” des Beatles pour faire croire que c'était l'hystérie, alors qu'ils devaient jouer dans de tous petits clubs et que c'était un groupe de série Z. Idem pour le live des Seeds où on dirait qu'il y a un public énorme et délirant alors qu'ils étaient totalement has been à l'époque et que c'est tout enregistré en studio. Ils l'ont même ressorti récemment sans les cris mais c'est moins bien (rires). Même les disques live présentés partout comme des "grands classiques" (Je pense à ”Alive” de Kiss, “Live at Leeds” des Who, “Kick Out The Jams” du MC5...) sont en général très peu live
Je crois savoir que tu es un fan d'Elvis Presley. J'imagine que ton regret est de ne pas l'avoir vu en concert ? Bien sûr, mais j'ai quand même vu son sosie varois Eryl Prayer à l'Arénas, à Nice, il y a deux ans. Et surtout la tournée virtuelle de 2001 avec des images d'Elvis en concert en 71 sur écran géant, accompagnées par ses musiciens et choristes d'époque qui, eux, jouaient live. Plus post-moderne que Kraftwerk (rires). Un souvenir fabuleux. Et j'ai, en plus, croisé Dick Rivers à cette occasion.
Tu lui as parlé ? Non, malheureusement.
As-tu d'autres regrets ? J'aurais aimé jouer dans un girls band et revoir un concert d’Alan Vega aussi fabuleux que celui donné dans une salle sordide de Vitrolles dans les années 80. De très loin le spectacle le plus incroyable de ma vie ! Il était seul avec un guitariste - qui faisait en gros le même accord du début à la fin, à des vitesses différentes - et une boite à rythmes primitive, il pleurait et tombait à genoux quand il chantait des ballades, se frappait avec le micro et tapait les spectateurs du premier rang avec le pied quand le rythme s’accélérait. Il semblait totalement possédé, entre Antonin Artaud et Vince Taylor, le public - 80 personnes à tout casser - l'insultait ou était en extase…J'imagine que les premiers concerts des Stooges devaient ressembler à ça. Du coup, en ayant vu ça et d'autres super concerts à la même époque, j'imaginais - et j'avais raison, dans l'absolu - qu'un concert de rock, c'était ça. Un truc insensé qui se produisait sur scène, un show différent tous les soirs. Du spectacle, quoi ! Et pas des mecs juste plantés sur scène qui se regardent les pompes et essaient avec un rack d'effets de quinze pédales de vaguement recréer leur - mauvais - disque. Depuis, je vais évidemment de déception en déception…
Pour revenir à Elvis, comptes-tu fêter les quarante ans de sa mort ? On est une petite bande, dans laquelle on retrouve des membres des Dum Dum Boys, à le commémorer. On fête uniquement son anniversaire en janvier mais cet été, on fera une exception. Je ne sais pas encore quoi mais ça devrait inclure de la musique ET de la nourriture... Une fois on l'a fêté en organisant un concert hommage en privé : chacun, qu'il soit musicien ou non, devait faire une reprise d'Elvis. Certains ont chanté a cappella. Dommage qu’il n’existe pas d'enregistrement de cette soirée.
Ton dernier coup de cœur en live ? Chain & The Gang à Modène, les Subsonics à Lyon et Quintron & Miss Pussycat à Nice au Dojo.
Comment es-tu venu à enregistrer avec le débonnaire Ian Svenonius (The Make-Up, Chain & The Gang...) ? Les Dum Dum Boys ont fait les premières parties des deux tournées françaises de The Make-Up. NON! a tourné en Italie en première partie de Chain & The Gang et comme Ian aimait beaucoup la formule guitare fuzz/synthé basse/boite à rythmes qu'on avait, il m'a suggéré qu'on fasse un disque ensemble un peu dans ce style. Le résultat est paru sur mon label Mono-Tone Records en 2014 sous le nom de XYZ. Sinon, vu que je suis trop timide et trop feignant pour proposer quoi que ce soit à qui que ce soit, je n'ai pas fait tellement de collaborations ou groupes parallèles : Die Idiots avec Karim, le chanteur des Dum Dum Boys, et un autre guitariste (un album et une quinzaine de concerts), Nick Prizu, un groupe de rock'n'roll/girl band déjanté à la Panther Burns/Del Monas dans lequel je jouais avec Bratch (Le guitariste des Dum Dum Boys) qui s'est arrêté à la mort du chanteur - on avait commencé à enregistrer un album qui finira peut-être par sortir à titre posthume… J’ai joué également au sein de The Love Machine, un trio space punk qui a connu une existence assez brève, puis au sein de NON!, un duo de rock'n'roll électronique, le temps de trois albums, également parus sur Mono-Tone.
Beatles ou Stones ? Comme pour le live ou les disques, j'aime évidemment les deux mais avec une préférence pour les Stones et les faux Beatles (Big Star, Nerves, Spongetones, Yoko Ono...)
Zenith ou MJC ? Plutôt MJC s'il faut vraiment choisir. Je ne suis allé que deux fois dans des Zéniths : pour voir Iggy Pop il y a longtemps à Paris et quand on a fait la première partie de Simple Minds (!) à Toulon (!!). On a été sifflé au bout de dix minutes par un tiers de la salle, et le Zénith contenait 6000 personnes (rires). On nous a aussi virés du Bataclan, en première partie de Calvin Russell. Le public nous jetait des gobelets et des pièces de monnaie. Ce que je préfère, ce sont les clubs de 100 ou 200 personnes. Ça tombe bien, les groupes que j'aime attirent en général ce genre de public. Jusqu'à 400 personnes, je supporte. Au delà, ça a plus à voir avec du camping (rires).
Nice ou Memphis ? Il y a pas mal de point en commun entre les deux, ce sont toutes deux des villes mortes, vivant sur leurs souvenirs, ceux de Memphis étant, bien évidemment, beaucoup plus exaltants. Les originaires du Tennessee ont même eu un maire un peu équivalent à Jacques Médecin... Idéalement j'aimerais partager mon temps entre les deux et en tous cas, si je touchais une retraite, j'aimerai la passer à Memphis, dans un motel cheap sur Elvis Presley Boulevard.
Interview & photos : L’impeccable Benoit Grimalt
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