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spilladabalia · 5 months ago
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CATHERINE RIBEIRO + ALPES - Reportage Pop 2 [1972]
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The Velvet Underground au Bataclan Pop 2 | Archive INA
Abonnez-vous http://bit.ly/inatalkshows Le 29 Janvier 1972, le groupe du VELVET UNDERGROUND (Lou REED, John CALE et NICO) s'est reformé à l'occasion d'un concert donné sur la scÚne du Bataclan de Paris. Lou REED interprÚte "Berlin", "I'm waiting for the man", "Heroin". John CALE interprÚte "Ghost story". NICO interprÚte "Femme Fatale" (fin de la chanson sur générique déroulant).Entre les chansons, Patrice BLANC FRANCARD devise, a posteriori, sur ce concert en compagnie de Philippe PARINGAUX, Yves ADRIEN et Jean-Pierre LENTIN. Sur un ton trÚs baba cool, ils parlent du groupe mythique, du rÎle de patron détenu par Lou REED et de la différence de mentalité entre New York et la Californie. Images d'archive INA Institut National de l'Audiovisuel http://www.ina.fr Images d'archive INA Institut National de l'Audiovisuel http://www.ina.fr Abonnez-vous http://www.youtube.com/subscription_c...
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reseau-actu · 6 years ago
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L'humoriste, par ailleurs nommé par Emmanuel Macron au Conseil présidentiel des villes, est accusé par Bruno Gaccio de menaces de mort et par une jeune femme de "harcÚlement moral au travail". Contacté par Marianne au sujet de ces deux plaintes que nous révélons, Yassine Belattar répond.
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C’est un balaise, Bruno Gaccio, un bon mĂštre quatre-vingt affutĂ© que l’ancien chef de file des Guignols de l’info, la soixantaine venue, entretient mĂ©thodiquement. Une « grande gueule » aussi, habituĂ© de longue date aux Ă©changes vifs des plateaux tĂ©lĂ© comme aux rudes « battle » si prisĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux. Le 24 janvier dernier pourtant, celui qui fut un peu anar dans sa jeunesse et plutĂŽt proche de la gauche de la gauche aujourd’hui, s’est rendu au commissariat du 5Ăšme arrondissement de Paris, rue de la Montagne-Sainte-GeneviĂšve, pour dĂ©poser deux plaintes : l’une pour menaces de mort et l’autre pour diffamation, visant un garçon de 24 ans son cadet, Yassine Belattar, « humoriste » trĂšs mĂ©diatique et dĂ©fenseur autoproclamĂ© de la cause des banlieues et des musulmans.
Belattar vs. Gaccio
Il y a quelques jours, Gaccio, une des figures emblĂ©matiques des annĂ©es Canal+ prĂ©-BollorĂ©, a racontĂ© Ă  Marianne les raisons qui l’ont poussĂ© Ă  entreprendre cette dĂ©marche, pour lui, plutĂŽt inhabituelle. « Tout a commencĂ© par une sĂ©rie d’amabilitĂ©s Ă©changĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux. Alors que nous n’avions plus de relations depuis un bail,Yassine Belattar a tweetĂ© "trop triste pour l’ami @GaccioB qui a failli devenir PrĂ©sident de sa RĂ©publique sans bouger de St Germain des PrĂ©s". Rien de grave mais, n’ayant pas l’habitude de laisser passer les attaques, j’ai aussitĂŽt rĂ©agi : "Me cherche pas petit. Je te connais. T’as pas le niveau. Tu peux faire le malin avec les autres. Moi je te connais, joue dans ta catĂ©gorie. Bonne journĂ©e." AprĂšs, tout a dĂ©gĂ©nĂ©ré  ». Nouveau tweet de Yassine Belattar : « Bruno vu que tu es un pointeur avec les femmes, j’aime l’idĂ©e que tu deviennes un homme politique de premier plan. Veux-tu vraiment ouvrir la boĂźte de Pandore ? Tu sais bien que non, Nono
 » Cette fois, l’ex-plume des Guignols voit rouge. « Pointeur, explique-t-il, ce n’est quand mĂȘme pas un terme anecdotique, on l’utilise pour ceux qui se livrent Ă  du harcĂšlement sexuel et, plus particuliĂšrement, les pĂ©dophiles. Moi, Ă©videmment, je sais que je ne suis pas un "pointeur" mais pour mes proches, j’ai dĂ©cidĂ© de le poursuivre en diffamation. »
L’échange entre les deux hommes est alors loin d’ĂȘtre terminĂ©. A en croire Gaccio, il se poursuit avec un texto de Belattar (« Nique ta mĂšre, ça te fera du bien petit tapin ») puis un appel tĂ©lĂ©phonique qui le dĂ©cide Ă  ne pas en rester lĂ . « Il s’est mis Ă  hurler, a promis de venir me tuer, ainsi que ma femme et mes gosses avant d’ajouter : "Je vais enculer ta pute de mĂšre Ă  Saint-Etienne." » Un tweet de Bruno Gaccio datant du 24 janvier, Ă  8h37 du matin, Ă©voque cette ultime saillie de Belattar : « Merci pour ton coup de fil plein de tendresse Ă  base de sodomie sur ma maman. Je vais dĂ©poser une main courante. » Presque deux mois plus tard, l’ancien animateur de Canal+ assume pleinement le dĂ©pĂŽt des plaintes. « J’accepte les insultes, les noms d’oiseau, mais lĂ  un seuil insupportable a Ă©tĂ© franchi. »
En rĂ©alitĂ©, la furie dĂ©ployĂ©e par son interlocuteur vient de loin, une collaboration avortĂ©e remontant Ă  2015. A l’époque, aux cĂŽtĂ©s de Claire Basini, directrice des chaĂźnes thĂ©matiques de Canal+, et Marie Toublanc, directrice de la production flux et divertissement, Gaccio est chargĂ© de relancer la Grosse Emission de la chaĂźne ComĂ©die+, crĂ©Ă©e Ă  l'origine en dĂ©cembre 1997 par Dominique Farrugia. Il faut trouver un animateur. Le nom de Belattar vient trĂšs vite sur la table. Son humour rĂ©putĂ© clivant lui assure dĂ©jĂ  une rĂ©elle notoriĂ©tĂ© dans la gĂ©nĂ©ration montante des comiques et stand-uppers apparus depuis une dizaine d’annĂ©es. Et ce, en dĂ©pit d’expĂ©riences professionnelles souvent houleuses.
"Des filles se plaignent d’un comportement agressif, il ne respecte pas les plannings, ne travaille pas assez
"
Car avant ComĂ©die+, il y eut le Mouv’, la station « jeune » de Radio France, en 2010. Il a pour mission de booster la matinale. Mais il en est presque venu aux mains avec le directeur de l’époque, Patrice Blanc-Francard, une figure majeure et respectĂ©e de l’audiovisuel depuis plus de quatre dĂ©cennies. Ce dernier lui reprochait son manque de professionnalisme et de « s’enfermer dans une forteresse ». RĂ©ponse de Belattar : « A l’occasion d’un dĂ©bat sur le halal, il m’a renvoyĂ© de maniĂšre insultante Ă  mon arabité  ïżœïżœ Une dĂ©fense victimaire dont il n’a cessĂ© depuis d’abuser Ă  chaque polĂ©mique le concernant. De son passage ensuite Ă  France 4, l’ex-directeur des programmes de la chaĂźne, Bruno Gaston, contactĂ© par Marianne, a retenu « une franche mĂ©sentente professionnelle, surtout sur la fin. »
Mais le Belattar 2015 semble moins irascible et sĂ©duit rapidement son monde, dont Bruno Gaccio qui n’a apparemment pas gardĂ© un trop mauvais souvenir de quelques collaborations du temps des Guignols. « Je le trouvais plutĂŽt amusant, il avait le profil que nous recherchions. » La petite Ă©quipe se met au travail sur les pilotes de l’émission mais assez vite, les choses se gĂątent. « Des filles se plaignent d’un comportement agressif, il ne respecte pas les plannings, ne travaille pas assez, fait un peu ce que bon lui chante. Et je n’ai peut-ĂȘtre pas rĂ©alisĂ© tout de suite qu’il y avait un gros problĂšme avec lui. » Lors d’une rĂ©union prĂ©cĂ©dant le lancement de l’émission, Bruno Gaccio plaide pour une autre solution et propose mĂȘme, dit-il, d’assurer l’intĂ©rim de l’animation mais, au mois de septembre 2015, la Grosse Emission dĂ©marre avec Belattar en Monsieur Loyal. L’aventure s’achĂšve au mois de janvier 2016 quand Cyril Hanouna, protĂ©gĂ© de Vincent BollorĂ©, le nouveau big boss de Canal+, prend les rĂȘnes de l’émission. « Pour moi, il n’était pas question de continuer dans cette configuration, explique Gaccio, mais il m’est revenu d’annoncer Ă  un certain nombre de gens que c’était fini, Belattar compris. Il ne l’a pas supportĂ©, m’a insultĂ© et reprochĂ© de ne pas l’avoir soutenu. Ses attitudes de pseudo petite caillera ne m’impressionnent guĂšre mais d’autres, moins blindĂ©s, en ont souffert et il faut que ça s’arrĂȘte. »
Une comédienne entendue par la police
Parmi ces « autres », il y a Maud Givert, une jeune comĂ©dienne de thĂ©Ăątre et de tĂ©lĂ©vision, pressentie pour l’écriture de chroniques. Les premiers jours, elle aussi tombe sous le charme d’un Belatar enjouĂ© et farceur, tant et si bien qu’elle accepte un jour son invitation Ă  la ramener chez elle. Mise en confiance, Maud Givert se livre et accepte de rĂ©pondre Ă  des questions intimes. Elle lui rĂ©vĂšle ainsi que son pĂšre, alcoolique, est dĂ©cĂ©dĂ© quelque temps auparavant, un Ă©vĂ©nement qui l’a fragilisĂ©e et qu’elle tente d’oublier dans le travail. Deux semaines avant le lancement, Bruno Gaccio invite l’équipe Ă  un dĂźner au domicile qu’il partage avec sa compagne Anne-Laure Gruet, elle-mĂȘme actrice et metteuse en scĂšne. « L’ambiance Ă©tait chaleureuse, se souvient Maud Givert, on a tous un peu bu, deux, trois verres. Pas Yassine. J’étais vaguement pompette, rien de plus,il a entamĂ© la causette et, Ă  un certain moment, m’a glissĂ© Ă  l’oreille : "Tu sais que tu es excitante quand tu es bourrĂ©e." Je ne m’en suis pas plus formalisĂ©e que ça et on en est restĂ© lĂ . ïżœïżœ
Mais dĂšs la rĂ©union du lendemain, c’est la douche glacĂ©e. « Il ne me regarde pas et ne m’adresse pas la parole, mais dĂ©conne avec tout le monde. MĂȘme chose, les jours suivants. Devant les autres, il me donne du "Je t’adore Maud", mais m’exclut peu Ă  peu du groupe, sur lequel il exerce une vĂ©ritable emprise. J’avais l’impression d’ĂȘtre une merde, je ne comprenais pas son attitude et je l’ai appelĂ© pour crever l’abcĂšs ». La conversation finit de l’assommer. « Il m’a expliquĂ© qu’il avait un problĂšme avec moi, qu’il ne pouvait pas travailler avec une fille qui buvait et m’a demandĂ© si je voulais finir comme mon pĂšre alcoolo
 ». PassĂ©es les larmes, Maud Givert se remet pourtant Ă  la tĂąche mais, de plus en plus isolĂ©e, elle raconte ses dĂ©boires Ă  Bruno Gaccio avant de lui annoncer qu’elle jette l’éponge. « Des semaines plus tard, Bruno m’a tĂ©lĂ©phonĂ©, un peu dĂ©solĂ©. Il a reconnu que j’avais raison sur toute la ligne. Belattar est une personne profondĂ©ment venimeuse, c’est aussi un manipulateur et les gens ne s’en rendent pas toujours compte immĂ©diatement ».
"J'ai bien eu une courte et traumatisante collaboration avec Yassine Belattar." BĂ©atrice
A la suite des plaintes dĂ©posĂ©es par l’ex des Guignols, plusieurs autres comĂ©diennes et animatrices ont Ă©tĂ© entendues par la police. ContactĂ©es par Marianne, certaines ont demandĂ© que leur anonymat soit strictement respectĂ© mais elles nous ont confirmĂ© avoir eu pareillement Ă  subir un comportement brutal et intimidant dans le travail. Sous des prĂ©noms d’emprunt, voici quelques-unes de leur rĂ©action, dĂ»ment consignĂ©es. Isabelle : « De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, je vous confirme que je ne souhaite pas offrir la moindre seconde de mon cerveau, de mon Ă©nergie ni de mon temps Ă  parler de ce triste personnage et n'ai aucunement envie d'ĂȘtre associĂ©e de prĂšs ou de loin Ă  son nom ». Florence : « J'estime que j'ai fait ce que j'avais Ă  faire pour aider les victimes passĂ©es et futures et je ne veux plus en parler ni ruminer ni y penser. J'attends les consĂ©quences des plaintes. Yassine Belattar est un homme imprĂ©visible et mĂ©chant, je ne veux pas pour l'instant en dire et en faire davantage ». BĂ©atrice : « J'ai bien eu une courte et traumatisante collaboration avec Yassine Belattar ».
D’autres tĂ©moignages recueillis par les services du commissariat du 5Ăšme dans le cadre d’une enquĂȘte prĂ©liminaire vont dans le mĂȘme sens. D’aprĂšs nos informations, l’un d’entre eux Ă©mane d’un ancien proche, et porterait aussi sur des menaces de mort. Il serait accompagnĂ© d’un enregistrement Ă©tablissant la matĂ©rialitĂ© des faits.
Yassine Belattar également attaqué pour "harcÚlement moral au travail"
Bruno Gaccio n’est pas seul Ă  avoir dĂ©posĂ© plainte contre Yassine Belattar. Si nombre des personnes entendues n’ont pas osĂ© ou voulu franchir ce pas, Jessie Claire, une jeune animatrice de radio et tĂ©lĂ©vision, s’y est rĂ©solue. Pour « harcĂšlement moral au travail. » Bien avant d’ĂȘtre recrutĂ©e sur la tranche musicale (l’émission « Top Streaming ») de la chaĂźne CStar ou, Ă©pisodiquement, dans l’équipe de « Touche pas Ă  mon poste » sur C8, Ă  l’étĂ© 2015, cette ancienne Ă©tudiante en communication et publicitĂ©, passĂ©e par le Studio Ecole de France Ă  Paris, cherche du travail. Un soir du mois de juillet, des amis humoristes lui proposent de se joindre Ă  un dĂźner dans une brasserie, en compagnie de Yassine Belattar, lequel cherche Ă  l’époque une co-animatrice pour son Ă©mission sur Radio-Nova. « Nova, c’est une radio que j’adulais depuis des annĂ©es, a expliquĂ© Jessie Claire Ă  Marianne. Et Bellattar Ă©tait une personne dont j’admirais le talent et respectais les engagements, contre le racisme notamment, que je croyais sincĂšres. J'avais trouvĂ© son spectacle Ă©loquent et bien interprĂ©tĂ©, il y parlait, entre autres, de sa femme, de ses enfants et de son vĂ©cu avec cƓur et passion ». Elle lui soumet donc sa candidature et, ne voyant rien venir les jours suivants, le relance sur Facebook.
C’est le dĂ©but d’une dizaine de jours d’échanges incessants via la messagerie privĂ©e de Facebook, des SMS ou des appels tĂ©lĂ©phoniques. « Ma pire expĂ©rience de harcĂšlement professionnel Ă  ce jour, dit-elle, mĂȘme si, comme de nombreuses femmes, j’avais dĂ©jĂ  Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  des avances et des comportements dĂ©placĂ©s ». Apparemment peu convaincu par leur premier contact Ă  la brasserie, Belattar lui demande de se « livrer plus », arguant qu’il privilĂ©gie « l’humain », le « temps passĂ© » plutĂŽt que les titres sur des C.V. Jessie connaĂźt la rĂ©putation « cynique et provoc’ » de son interlocuteur et, ajoute-t-elle, « il faut l’avouer : le monde des mĂ©dias est un milieu Ă  part ». Elle accepte donc de rentrer dans le jeu, persuadĂ©e au dĂ©but que l’humoriste cherche juste Ă  tester sa « rĂ©sistance » aux vannes et le sens de la rĂ©partie dont elle devra faire preuve pendant l’émission. « Dans ma tĂȘte, nous Ă©tions toujours dans une procĂ©dure d’embauche, je ne voulais pas croire qu’il Ă©tait malsain, mĂȘme si aujourd’hui quand je relis ses mots, je me demande comment j’ai pu tolĂ©rer aussi longtemps ses attaques ».
"Ça va la grosse"
TrĂšs vite, selon elle, les Ă©changes dĂ©rapent sur un registre trĂšs intime. Belattar, assure Jessie, l’appelle ou lui envoie des SMS Ă  toute heure, mĂȘme au milieu de la nuit et Ă©ventuellement plusieurs fois par jour. Ayant perdu son portable de l’époque, elle n’en a pas gardĂ© trace mais a remis en revanche aux policiers leurs conversations sur la messagerie de Facebook. Elles sont Ă©difiantes. Belattar emploie ainsi rĂ©guliĂšrement des qualificatifs dĂ©sobligeants : « madame not sexy », « la coincĂ©e Ă  deux balles », « la nonne », « ça va la grosse ». Il la rabaisse systĂ©matiquement : « Tu n’es pas drĂŽle en fait », « tes jugements sont limitĂ©s », « tes limites sont incomprĂ©hensibles », « vraiment grande gueule », « petite joueuse va », « t’es nulle en provoc .». Arrivent les questions privĂ©es. « T’as quelqu'un ? », « tu frappes tes mecs ? ». Jessie Claire fait l’erreur de rĂ©pondre du tac au tac Ă  ce qu’elle prend encore pour du bizutage un peu lourd : « Je dĂ©teste la violence. Et toi tu frappes ta femme, je te retourne la question ? ». Belattar : « Non, je ne frappe personne ». « Mais je suis violent ».
A en croire la jeune femme, au tĂ©lĂ©phone, il l’invite Ă  dĂ©tailler ses goĂ»ts sexuels. Un des Ă©changes Facebook montre qu’il est dans ce registre. « Tu dois avoir des copines folles et marrantes (
) PrĂ©sente moi les plus barrĂ©es. Celles qui foncent (
) Tu nous fileras les michtos (terme d'argot dĂ©signant des femmes intĂ©ressĂ©es par l'argent, ndlr) ». De guerre lasse, et aprĂšs avoir maintes fois tentĂ© de ramener l’humoriste sur le sujet initial de son Ă©ventuelle embauche, elle tente Ă  nouveau d’obtenir un rendez-vous. Yassine Belattar semble cĂ©der, suggĂšre qu’il se fasse Ă  minuit et lui demande son adresse personnelle. Elle lui propose plutĂŽt le mĂ©tro Commerce, dans le 15Ăšme arrondissement de Paris. Il ne dit ni oui, ni non, mais : « Tu as donc trouver un adversaire Ă  ta taille, Jessie tu craqueras la premiĂšre » avant de lĂącher un « Moche cette fin ». Il n’y aura Ă©videmment pas de rendez-vous. AprĂšs deux semaines qui l’ont laissĂ©e « usĂ©e » et « salie de [s’ĂȘtre] livrĂ©e autant Ă  cet usurpateur », Jessie Claire lui envoie un dernier SMS pour lui dire le fond de sa pensĂ©e, en particulier sur ses allusions salaces. La rĂ©ponse viendra sur Facebook, illustrant, dit-elle, « la psychologie inversĂ©e dont Belattar se sert pour dĂ©stabiliser les gens » : « Tu parles Ă  qui comme ça. Tu mesures qui tu es et ce que tu fais. Tu crois vraiment que mes plans Ă©taient ceux-lĂ  ? Mais tu te prends pour qui ? Pour quoi ? (
) Si tu oses encore prĂ©tendre que j’attendais du physique avec toi ça m’énervera d’autant plus. (
) Et arrĂȘte de tout ramener au cul ».
Aujourd’hui, Jessie Claire s’interroge sur la suite de sa carriĂšre et envisage un dĂ©part momentanĂ© hors de France. Quand elle a crĂ©e un groupe Facebook pour relater son expĂ©rience malheureuse, nombre de ses amies lui ont conseillĂ© de se faire discrĂšte. Mais, conclut-elle, « l’idĂ©e qu’il puisse continuer Ă  infliger sa perversion en usant de son pouvoir hiĂ©rarchique sur d’autres femmes m’est insupportable ».
Belattar surfe sur le communautarisme
Fin 2017, le 15 dĂ©cembre trĂšs exactement, Marianne avait publiĂ© un article trĂšs critique, d'aucuns diront Ă  charge, le concernant. Sa rĂ©action sur Facebook fut cinglante et, comme toujours, un brin menaçante : « Chers amis racistes. Vous voulez ruiner ma carriĂšre, me faire passer pour ce que je n’ai jamais Ă©tĂ©, faire de moi votre nouveau Dieudonné  Pour faire une guerre il faut ĂȘtre deux, mais sachez que j’ai une putain d’armĂ©e
 Elle est mĂ©tissĂ©e et il y a de tout
 Il y a des limites Ă  ne pas franchir. Vous allez perdre, ce n’est pas une menace mais une promesse. PS: je ne craquerai pas ». Si la rĂ©daction de Marianne n’a pas eu depuis Ă  affronter la « putain d’armĂ©e » en question, Belattar a persistĂ© dans ce qui semble ĂȘtre son mode de communication prĂ©fĂ©rĂ© avec quiconque ose s’opposer ou simplement lui dĂ©plaĂźt, pour une raison ou une autre. Ses dĂ©mĂȘlĂ©s avec le journaliste du Figaro Alexandre Devecchio et l'ancienne compagne de celui-ci, la journaliste Noemie Halioua, tous deux l’accusant de les avoir menacĂ©s « d’égorgement » lors d’une dispute - ce qu’il nie - ont agitĂ© la Toile en mars 2018.
Nombre de ceux qui considĂšrent que la critique de l’islam est lĂ©gitime ont appris Ă  leurs dĂ©pens ce qu’il en coĂ»te d’entrer dans la ligne de mire de « l’IngĂ©rable » (le titre de son spectacle) pour qui tout cela n’est que racisme. AprĂšs des critiques virulentes contre lui, postĂ©es sur Facebook, Albert Chennouf-Meyer, le pĂšre d’un militaire exĂ©cutĂ© par le terroriste Mohamed Merah en 2012 Ă  Montauban, a eu droit Ă  une mise en garde qu’il n’a toujours pas digĂ©rĂ©e. En avril dernier, le joignant Ă  quatre reprises via Messenger, Belattar lui aurait lancĂ© : « L’islamophobie est un dĂ©lit et vous risquez de le payer trĂšs cher ! ». Avant d’ajouter : « Vous avez perdu un fils tuĂ© par un terroriste. Il y a des milliers d’autres jeunes qui meurent et pourtant on n’en parle pas ! ». Les avocats d’Albert Chennouf-Meyer ont alors adressĂ© une lettre de protestation au prĂ©sident de la RĂ©publique, dont Belattar est proche, dans laquelle ils s’inquiĂ©taient « d’un double discours particuliĂšrement intimidant ». Courrier restĂ© Ă  ce jour sans rĂ©ponse.
Dans l’article de Marianne de dĂ©cembre 2017, nous Ă©voquions aussi les messages injurieux et belliqueux adressĂ©s Ă  Amine el-Khatmi, le prĂ©sident du Printemps rĂ©publicain, d’origine marocaine et conseiller municipal Ă  la mairie d'Avignon. « Je te connais, Amine. Tu crois que le roi [du Maroc] cautionne le comportement d'humiliation qui est le tien vis-Ă -vis des musulmans ? Aaah ». « MĂȘme au Maroc ils sont au courant de ce que tu fais ». Le tout clos par un « Amine, t'es foutu » et « Tu vas en chier grave ». Membre lui aussi du Printemps rĂ©publicain, et ancien dĂ©lĂ©guĂ© interministĂ©riel Ă  la lutte contre le racisme et l'antisĂ©mitisme de 2015 Ă  2017, Gilles Clavreul eu droit Ă  la qualification de « colon». Nassim Seddiki, membre du bureau fĂ©dĂ©ral du Parti socialiste de Paris, de « tocard » puis de « rebeu inutile ». Manuel Valls ? Un « Premier ministre sordide » qui serait moins français que lui. Thierry Ardisson ? « Une chemise brune » (sous-entendu, un nazi). Co-fondatrice de Viv(r)e la RĂ©publique, l’enseignante et essayiste Fatiha Boudjahlat a, elle aussi, eu maintes fois maille Ă  partir avec lui. Elle n’accorde nĂ©anmoins aucun crĂ©dit Ă  ses positions en faveur des « quartiers », de la « diversitĂ© » ou du respect de l’islam. « C’est du vent. Il ne faut pas le combattre pour ce qu’il n’est pas. Ses flirts avec le CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France, association proche des FrĂšres musulmans dont Yassine Belattar prĂ©senta le gala en 2015, ndlr), Tariq Ramadan ou divers reprĂ©sentants des FrĂšres musulmans relĂšvent avant tout de l’opportunisme d’un type qui roule pour lui. Belattar n’est pas un islamiste. Je ne sais mĂȘme pas s’il est croyant. C’est un entrepreneur identitaire, un fou de pouvoir qui surfe sur la vague communautariste pour arriver Ă  ses fins. Il ne reprĂ©sente que lui-mĂȘme ».
Macron s'Ă©prend de Belattar
MalgrĂ© ce lourd passif, en mars 2018, Emmanuel Macron lui fait part de son intention de le nommer parmi les 25 membres du Conseil prĂ©sidentiel des villes, organisme destinĂ© Ă  alimenter sa rĂ©flexion sur les quartiers prioritaires. La nomination sera effective deux mois plus tard. Les deux hommes se sont connus pendant la campagne, par l’intermĂ©diaire de Julien Denormandie, futur secrĂ©taire d’Etat puis ministre chargĂ© de la Ville et du Logement. Un ami, un « vrai » pour l’humoriste si dĂ©criĂ©. Ceux qui, dans l’entourage prĂ©sidentiel ou au sein de la RĂ©publique en marche, se montrent sceptiques sur les compĂ©tences Ăšs banlieues d’un Bellatar qui passe une bonne partie de son temps dans le trĂšs tendance« So-Pi » (South-Pigalle), comprendront plus tard son « utilitĂ© », voire son influence rĂ©elle sur les choix prĂ©sidentiels en la matiĂšre. Au moment oĂč Belattar intĂšgre le Conseil, Ă  la demande du chef de l'Etat, l’ancien ministre centriste Jean-Louis Borloo, assistĂ© de quelques fidĂšles, planche depuis des mois sur un « plan banlieue » intitulĂ© « Vivre ensemble, vivre en grand. Pour une rĂ©conciliation nationale ». Remis Ă  Edouard Philippe fin avril, le document final fait 164 pages, regorge de propositions concrĂštes et bĂ©nĂ©ficie du soutien de nombreux Ă©lus, prĂ©sidents de rĂ©gions, dirigeants d’agglomĂ©rations, d’écrivains et d’artistes.
La suite a Ă©tĂ© racontĂ©e dans une enquĂȘte fort documentĂ©e par notre consƓur Marie-France Etchegoin, de Vanity Fair. Le 22 mai, lors d’une sorte de happening gĂ©ant organisĂ© dans la salle des fĂȘtes de l’ElysĂ©e oĂč plusieurs centaines d’habitants des quartiers ont Ă©tĂ© conviĂ©s, Emmanuel Macron « doit rendre son verdict. » En quelques phrases cruelles, le prĂ©sident atomise des mois de travail. « Quelque part ça n’aurait aucun sens que deux mĂąles blancs, ne vivant pas dans ces quartiers, se disent l’un et l’autre : "On m’a remis un plan. Je l’ai dĂ©couvert". Ce n’est pas vrai. Ça ne marche plus comme ça ». Borloo est effondrĂ©. Les « mĂąles blancs » (de « plus de soixante ans ») est une expression chĂšre Ă  Belattar. « Ils sont la clĂ© du problĂšme aujourd’hui », aime Ă  rĂ©pĂ©ter l’humoriste tout en rĂ©cusant ĂȘtre le moins du monde « racialiste ». Ce 22 mai, il anime la cĂ©rĂ©monie Ă  l’ElysĂ©e et jubile. Depuis des semaines, comme le dĂ©taille Marie-France Etchegoin, il s’emploie Ă  contourner l’initiative de Borloo au profit d’un discours supposĂ©ment plus audible par les « vrais gens » des quartiers oĂč il a grandi mais ne vit plus : « L’État n’est pas un guichet automatique. Il a dĂ©jĂ  dĂ©versĂ© des centaines de milliards d’euros depuis quarante ans... Ce qui marche en banlieue, c’est le libĂ©ralisme. L’argent n’est pas raciste. Regardez, Uber... ». Peut-ĂȘtre a-t-il lui-mĂȘme un plan bis Ă  proposer Ă  des mairies ? En tout cas, pour l’entourage de Boorlo, citĂ© dans Vanity Fair, la cause est entendue : Macron a « prĂ©fĂ©rĂ© complaire aux communautaristes pour mieux faire oublier l’enterrement d’un plan de bataille qu’il a lui-mĂȘme promis ».
"Contrairement à lui, je n’aime pas le conflit permanent"
Fort du soutien de ce dernier - son « frĂšre », comme il l’appelle - Bellatar, lui, se sent pousser des ailes et ne rate jamais une occasion de peaufiner son statut de chantre de l’anti-racisme, prĂȘt Ă  dĂ©gainer Ă  la seconde contre les « populistes » et les « islamophobes » de tout poil. Quand Decathlon, sous la pression de critiques Ă©manant d’horizons trĂšs divers, dĂ©cide de retirer de la vente son « running hijab », il appelle Ă  un « rassemblement de la dignitĂ© », place de la RĂ©publique Ă  Paris. Eric Zemmour est-il annoncĂ© sur LCI qu’il dĂ©cide avec fracas de quitter la chaĂźne et suggĂšre aux gens des « quartiers populaires » le boycott de la redevance tĂ©lĂ©visuelle « si les choses n’évoluent pas ». A l’occasion du conflit qui l’oppose Ă  Fatiha Boudjahlat, sur le mĂȘme ton comminatoire, il a promis de harceler les services de l’Education nationale
 tant que l’enseignante conserverait son poste. Enfin, Ă  la suite d’un tweet injurieux du directeur marketing de NocibĂ©, Alain Bizeul, le traitant de « pourriture d’islamiste », il rĂ©clame indirectement son licenciement faute de quoi, dans ce cas aussi, la marque de cosmĂ©tique est menacĂ©e de boycott « tant qu’il sera chez vous ».
ParallĂšlement Ă  cette activitĂ© de coupeur de tĂȘtes qui ne lui reviennent pas, Yassine Belattar a des tas de projets apparemment plus sympathiques et crĂ©ateur d’emplois. Aux journalistes du Point qui l’interrogent longuement en janvier dernier, il confie ainsi son intention de transformer Pigalle et ses sex-shops en nouveau Broadway. « J’ai le thĂ©Ăątre de Dix-Heures. Je veux rĂ©nover le quartier comme il a pu l’ĂȘtre il y a un siĂšcle ». En rĂ©alitĂ©, il ne possĂšde pas le moins du monde cette salle historique ouverte en 1890 mais simplement une participation trĂšs minoritaire, comme nous l’a confirmĂ© RomĂ©o Cirone, le principal propriĂ©taire et gĂ©rant de la sociĂ©tĂ© d’exploitation depuis 2015. « Belattar est juste associĂ©. Il voudrait certes acheter le thĂ©Ăątre, d’autant que je veux m’en dĂ©faire, ayant d’autres activitĂ©s prenantes, mais n’a pas Ă©tĂ© en mesure jusqu’alors de prĂ©senter une offre financiĂšre sĂ©rieuse ». La nĂ©gociation continue mais comme tant d’autres, RomĂ©o Cirone, qui a Ă©tĂ© pareillement auditionnĂ© par les policiers du 5Ăšme, entretient des relations compliquĂ©es avec l’humoriste. « Je ne peux pas nier que nos rapports sont trĂšs tendus car contrairement Ă  lui, je n’aime pas le conflit permanent. Disons qu’il a des hauts et des bas
 ». Sous le couvert de l’anonymat, des employĂ©s du thĂ©Ăątre Ă©voquent « un type qui gueule beaucoup et dont on redoute les esclandres ». Certains ne se laissent pas faire. Ce serait, selon nos informations, le cas d’un technicien avec lequel Belattar a eu de sĂ©rieuses prises de bec. « Entre eux, cela a faillit mal tourner », tĂ©moigne une des comĂ©diennes entendues. Il reviendra Ă  la justice de dĂ©cider si ces faits relĂšvent du « harcĂšlement au travail » ou juste du caractĂšre impĂ©tueux d’un garçon qui prĂ©tend incarner le « vivre ensemble
 ».
(1) Collectif contre l'islamophobie en France, association proche des FrÚres musulmans dont Yassine Belattar présenta le gala en 2015
Belattar nous répond
Dire que Yassine Belattar tombe des nues quand on l’appelle pour Ă©voquer les plaintes dĂ©posĂ©es contre lui serait mentir. Manifestement, l’humoriste est depuis un certain temps au courant des faits qui lui sont reprochĂ©s par Jessie Claire et Bruno Gaccio et il s’apprĂȘte d’ailleurs Ă  ĂȘtre convoquĂ© par la police. Pour tout nier en bloc. Le harcĂšlement professionnel. Les menaces de mort. Dans le premier cas, c’est la nature mĂȘme de la plainte qu’il conteste.
« Pour qu’il y ait harcĂšlement professionnel, faudrait-il encore que j’aie fait travailler cette personne, a-t-il expliquĂ© Ă  Marianne. Or la seule fois oĂč je l’ai rencontrĂ©e, c’était dans une brasserie avec des amis, en 2015 effectivement. J’ai trois tĂ©moins qui peuvent assurer que tout au long de la soirĂ©e, il n’a jamais Ă©tĂ© question de boulot, de Radio Nova et d’une quelconque embauche. Et si cela avait Ă©tĂ© le cas, je peux vous assurer que je n’aurais pas donnĂ© suite. Devant mes amis, cette Jessie Claire s’est livrĂ©e Ă  des allusions sexuelles marquĂ©es et, franchement, comment prendre au sĂ©rieux quelqu'un comme ça
 ». En revanche, l’humoriste admet les Ă©changes Facebook que la jeune animatrice de radio et tĂ©lĂ©vision a remis Ă  la police. « Qu’y trouve-t-on ? De la dragounette entre deux personnes adultes dans un cadre privĂ©. Rien de plus. Vous voulez que j’aille en prison pour ça ?! ».
"Ce sera parole contre parole"
Evoquant le « lourd contentieux » qu’il a avec notre journal, Yassine Belattar annonce qu’il portera plainte contre la jeune femme, lancĂ©e, selon lui, dans une « entreprise de destruction » bien tardive : « Pourquoi aujourd’hui, c’est la vraie question ? ». Pour ce qui est de la plainte de Bruno Gaccio, il rĂ©cuse plus mollement les affirmations de l’ex des Guignols de l’info dont le but serait avant tout de faire le buzz alors que sa notoriĂ©tĂ© est en baisse. « Il y a entre lui et moi un gros litige et j’ai certainement dĂ» dire que si je le croisais, je me battrais Ă  mort avec lui. Mais sa femme, sa mĂšre, ce sont des conneries ».
Le litige en question est bien celui que Bruno Gaccio a dĂ©taillĂ© Ă  Marianne : la prĂ©paration de la Grosse Emission sur ComĂ©die+. Mais Belattar inverse les responsabilitĂ©s : « C’est moi et mon Ă©quipe qui avons eu Ă  souffrir de Gaccio, il nous a fait du mal, beaucoup de mal et, lĂ  aussi, j’ai des tĂ©moins. Par ailleurs, aujourd’hui, il joue les effarouchĂ©s mais devrait se souvenir des confidences sur sa vie qu’il nous faisait Ă  l’époque
 Ce sera parole contre parole ».
Pour le reste, Yassine Belattar s’insurge contre l’idĂ©e que son comportement dans le travail serait rĂ©prĂ©hensible et puni par la loi. « Si vous faites un article Ă  chaque fois que j’ai un conflit avec quelqu'un, vous n’avez pas fini
 Dans 90% des cas, ça se passe bien, dans 10% des cas, on ne s’entend pas. OĂč est le problĂšme ? ».
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lazyvaprod · 6 years ago
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