#parce qu'il y a ma grand-mère d'amour
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31 août
je viens de me baigner en culotte dans une rivière et comme à chaque fois que je me baigne dans une rivière (jamais) je me disais: je fais des progrès en nature!! j'avançais assise dans l'eau en me servant de mes bras parce que j'avais peur de glisser debout sur mes jambes incertaines. l'eau était agréablement fraiche et je suis allée m'assoir sur un caillou sur l'autre rive pour réfléchir à l'ombre. pourquoi je me baigne pas plus souvent dans des rivières? à chaque fois que je le fais c'est une histoire d'amour.
quand on est arrivées sur le plateau de l'aubrac ce matin j'avais envie de pleurer en voyant les grandes étendues vertes et dorées et les rochers sérieux parsemés entre les murs de pierre et les vaches. et puis y a la musique de para one de bande de filles qui est passée et j'ai commencé à pleurer comme une fontaine, en silence parce que je savais que maman ne comprendrait pas et je voulais pas qu'elle gâche tout. j'ai dit ah il me tarde de venir vivre ici!! et elle a fait un petit pff au lieu de rêver trouve des solutions réalistes lara. je pensais qu'elle serait contente de voir qu'il existe un avenir qui me donne envie parce que pour moi c'est une bonne nouvelle. personne me prend au sérieux quand je dis que je veux vivre à la campagne mais c'est dans la nature que je me sens le mieux et comme j'ai pas de plan de vie ni de carrière ni d'enfants ni rien, pourquoi me forcer à aller vivre en ville alors que la campagne me rend heureuse?
hier à moulins à la visite guidée de la maison mantin j'avais un petit crush sur un type blond qui faisait la visite avec sa fille qui devait avoir le même âge que la fille de r. on attendait le début de la visite sur un banc dehors sous le grand cèdre et il arrêtait pas de me jeter des coups d'oeil. le guide lui a dit je vous ai déjà vu vous et il lui a dit qu'il avait fait la visite il y a dix ans mais que peut être il l'avait croisé au crédit agricole et ça a emballé mon imagination. un jeune père blondinet en short bleu pétrole et baskets en toile blanche immaculés employé du crédit agricole de moulins, what if?? tellement exotique après berlin. dans la chambre de monsieur mantin on était tous les deux dos au grand lit en bois massif avec des têtes de diables sculptées dans les poteaux du baldaquin. j'ai frôlé son bras avec mon coude pendant que le guide nous expliquait que le mot flirt venait de compter fleurette. y a rien que j'aime plus dans la vie que les petits flirts discrets comme ça. tellement discrets qu'ils existent à peine. ce serait comment la vie à moulins avec un garçon qui travaille au crédit agricole et une petite fille de cinq ans? ma vision de l'enfer à priori, mais hier au musée ça me semblait être une vie potentiellement très très douce. il avait l'air incroyablement doux. et puis bon il avait une fille ce qui me rappelait r. j'avais envie qu'elle m'aime bien. je lui faisais des petits sourires comme si j'étais déjà sa belle-mère essayant de se faire adopter. je pensais au décalage entre moulins et berlin et je me suis dit que je pourrais pas aimer moulins sans berlin comme je peux pas aimer berlin sans moulins. je dis moulins parce qu'on y était et parce que ça rime, mais ça s'applique à n'importe quelle ville ou village de province. j'ai besoin du kontrapunkt.
1er septembre
j'ai rêvé du jeune père de moulins. il habitait dans un appart tout neuf très grand très moderne et quand il a essayé de m'embrasser il était plus doux du tout et j'ai du me réveiller pour pas me faire agresser. ensuite le ciel s'est rempli de tornades, c'était très sérieux, un gros engin moderne s'est écrasé devant nous et je me demandais s'il était pas inquiet pour sa fille. il m'a demandé si je pouvais lui passer des poils de ma moustache pour se les rajouter à sa barbe inexistante. il ressemblait à ted de schitt's creek.
2 septembre
à la plage. le pain est mou, ça veut dire que c'est marin. je suis déjà nostalgique de l'aubrac et de l'herbe et des rochers et de la rivière et du pont au dessus de la rivière et des vaches et des collines rondes vertes et dorées. c'est un peu les mêmes que celles en auvergne en 2019 où je disais qu'elles ressemblaient à des seins parce que j'étais dans ma période écoféministe. après ma baignade dans la rivière j'ai écrit à f. pour lui souhaiter son anniversaire je lui ai envoyé un selfie en mettant joyeux anniversaire de moi et de l'aubrac (my girlfriend). je crois que j'ai un rapport amoureux avec les endroits. la mer reste mon amante numéro un mais avec la nature c'est pas comme avec les humains, je peux aimer plusieurs endroits à la fois. je me suis baignée en chantonnant le générique de h2o mais dans ma tête j'étais encore dans l'aubrac à me faire embrasser sur la bouche par une abeille en chantant mes chansons toute seule au milieu des pâturages. hier matin au marché de saint-urcize maman a demandé à la maraichère bio s'ils prenaient des saisonniers en précisant c'est pas pour moi c'est pour ma fille.
je viens de sortir de l'eau. c'est moyen l'amour là. peut être que je l'ai trop fantasmée à berlin. je me fantasmais sur ma serviette le matin avec maman cécile et hélène à leur raconter mes malheurs berlinois mais ce matin dans l'eau quand hélène m'a demandé si je me plaisais à berlin j'ai dit moyen et j'ai pas développé et on est passées à autre chose. hier soir quand cécile m'a posé la question sur le parking j'ai dit qu'y avait trop de monde trop de bruit et trop de gens bizarres. je sais pas pourquoi j'ai dit ça. pourquoi c'est ça qui me vient à l'esprit et j'oublie complètement l'autre moitié de moyen, la moitié bien, la moitié culture excursions dans la nature bords de la spree écriture au cimetière coloc sympa tout ça.
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Bon ça va ? Ça ne va pas ? J'en sais rien en fait on est en mars et au lieu de me réjouir du printemps qui va bien finir par arriver, je suis en boucle sur des trucs douloureux, que dis-je, sur un seul truc douloureux qui date d'il y a un an bientôt tout pile quand il a décidé que ce que nous étions chamboulait trop sa vie. Totalement d'accord avec lui. Quel chamboulement. Cela dit, ça reste chamboulé alors que nous ne sommes plus rien donc utilité zéro son ghosting de merde là. En plus je suis sûre qu'il n'est pas fier de lui donc franchement technique de merde le ghosting faites pas ça c'est nul.
Est ce que je laisse un évènement passé prendre l'ascendant sur tous les évènements du moment ? Absolument. Je suis en colère et je déteste ça. Pourtant il y a plein de trucs positifs en ce moment. L'amitié, le boulot, la fin de ma grosse formation qui dure depuis 3 ans et les projets que ça va pouvoir démarrer, la nouvelle formation qui se profile à l'horizon, le challenge que représente le spectacle de trapèze, les nouveaux apprentissages... C'est ça la vie peut-être on laisse des petits trucs prendre trop d'importance c'est normal d'être subjectif on n'est pas des robots. Enfin bref du coup je suis en mode colère tristesse nostalgie, même qd il se passe un truc chouette.
Je pense à tout ce qui n'est plus là. En plus il a fait mauvais pendant mes congés et ensoleillé juste après. En plus mon chat me manque tellement. Oreo et Muffin sont sympas mais bien sûr c'est différent d'un chaton d'amour qui a partagé ma vie pendant 17 ans. Ils m'ont quand même sentie triste depuis quelques jours et dorment près de moi la nuit, du coup j'ai un peu mieux dormi.
J'essaie de me focaliser sur des anciennes sensations. L'autre jour en voiture j'ai bien aimé les ombres entremêlées des branches d'arbres. Quand j'étais petite, je fermais les yeux et ça clignotait rouge noir rouge noir rouge noir super vite.
Bon, je conduisais, j'ai pas fermé les yeux.
Il y a aussi eu la mousse au chocolat de Michel et Célestin, ou Lucien et Augustin ? Qqchose dans le genre, une marque qui joue très fort sur le "comme si c'était fait à la maison il y a longtemps par la grand-mère" et ohlala leur mousse au chocolat c'est pépite.
Ah et il y a aussi eu un rêve familier que j'avais totalement oublié et qui est revenu. Depuis super longtemps, mais genre vraiment longtemps, depuis l'adolescence, je rêvais régulièrement que j'etais étudiante dans une école un peu cosy avec des vieilles boiseries, des petites classes où on étudie des trucs intéressants dans une bonne ambiance. Avant j'avais limite une seconde vie dans ce rêve, je le faisais souvent et il se passait des trucs absolument pas bizarres, j'étais juste étudiante, et ma petite vie d'étudiante avec des potes évoluait la nuit lors de ces rêves. Ça doit faire 15 ans que je n'avais plus rêvé de tout ça. Et la nuit passée hop me revoilà à l'école, toujours étudiante mais il y avait quand même la notion de "ça fait longtemps" pcq une pote me faisait la gueule pcq je n'étais plus venue depuis trop longtemps, et une autre - mon amoureuse - était super contente de me revoir. Je l'avais oubliée aussi mais elle m'a reconnue de dos pcq j'étais arrivée en classe avant elle et elle m'avait fait un bisou sur la joue en frôlant mes omoplates avec ses doigts. Puis alors qu'elle était assise, je me suis assise à côté d'elle en l'embrassant sur la bouche. J'ai encore la sensation du bisou là maintenant en écrivant. J'étais un peu deg de me réveiller du coup.
Puis j'ai fait un autre rêve qui a aussi mis en scène une personne du passé. C'était une longue accolade très douce dont j'essaie de ne pas perdre la sensation parce que j'en avais bien besoin.
Bref mon inconscient a bien compris que j'avais besoin d'ancrage, de retrouver des racines, des socles, parce que trop de choses m'émeuvent en ce moment.
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Citations de la série Castle
J'en ai parlé plusieurs fois, voici quelques citations de la série Castle, qui me fait beaucoup pensé à toi, pour te résumer, c'est un écrivain qui suit une policière sur des enquêtes pour écrire ces romans et qui tombe amoureux d'elle, évidemment. Toutes ces citations me font penser à nous, sans le contexte ce sera surement nul mais peut être qu'un jour tu regarderas et tu comprendras.
Saison 3 Episode 04
Castle : Comment sait-on qu'on est amoureux ? Beckett : Toutes les chansons prennent un sens.
Saison 3 Episode 16
"J'arriverai jamais a comprendre un truc, pourquoi ce qui vous attire le plus chez quelqu'un finit toujours par vous rendre complètement dingue.
Je demande pas grand chose, j'aimerais juste rencontrer un homme, qui serait présent pour moi, et pour lequel je serais présente, afin qu'on puisse construire quelque chose ensemble." Kate
Saison 3 Episode 24
Rick : Je suis votre coéquipier et votre ami. Kate : C'est ce que nous sommes ? Rick : D'accord, je ne sais pas ce que nous sommes, on s'est embrassés, on a même failli y passer en gelant dans les bras l'un de l'autre, et pourtant on en a jamais parlé, alors non je ne sais pas ce que nous sommes. Tout ce que je sais, c'est que je refuse de vous voir mourir. Kate : Je vous rappelle qu'il s'agit de ma vie, et pas de votre terrain de jeu privé. Je vais vous dire ce que nous sommes : un tandem mal assorti, composé d'un flic, en l'occurrence moi, et du gosse le plus drôle de l'école. Et c'est pas ce qui va nous aider. Rick : Vous ne voulez plus seulement retrouver le meurtrier de votre mère, vous cherchez aussi un endroit où vous cacher. Parce que vous êtes sur cette affaire depuis tellement longtemps que vous ne savez plus qui vous êtes sans elle. Kate : Vous ne me connaissez pas, Castle. Vous croyez me connaitre, mais en fait non. Rick : Vous êtes comme dans un cocon dans le meurtre de votre mère, et vous n'en êtes jamais sorti. Vous vous cacher derrière cette affaire, comme dans ces relations avec des hommes pour lesquels vous n'avez pas d'amour. Vous pourriez être heureuse Kate. Vous méritez d'être heureuse. Mais vous avez peur. Kate : Il n'aura jamais rien entre nous Castle. Je ne veux plus vous voir.
Saison 4 Episode 01
"Après la mort de ma mère, quelque chose a changé en moi, comme ci j'avais monté un mur à l'intérieur. Je sais pas, peut-être pour ne pas souffrir autant à nouveau. Je sais que je ne serais pas capable de devenir le genre de personne que je veux vraiment être. Je sais bien.. Je serais pas capable d'avoir le genre de relation intime que j'aimerais avoir, tant que ce mur sera présent. Et tant que je n'en aurais pas fini avec ça, ce mur restera en place." Kate
"Oh Kate, on va résoudre tout ça, ce mur à l'intérieur, ne sera pas là indéfiniment." Rick
Rick : Salut. Tu as raison. Il est temps que je grandisse un peu. Et c'est pour ça, que je fais ce que je fais. Tout ce qui est arrivé, est arrivé à cause de moi. Et je dois être là pour elle, je lui dois bien ça. Alexis : Est ce qu'avec elle, tu te sens bien ? Rick : Oui, c'est certain. Alexis : Et c'est suffisant ? Rick : Suffisant pour l'instant. Alexis : Okay. Rick : Okay. Alexis : Papa, grandi qu'un petit peu, d'accord ?
Saison 4 Episode 09
On ne peut pas aider quelqu'un qui refuse qu'on lui tende la main.
Saison 4 Episode 19
"Je pensais qu'on pouvait avoir un avenir ensemble, tu sais, j'étais prêt à attendre. J'ai découvert que c'était qu'une immense farce. Elle était au courant, pendant tout ce temps elle se souvenait de tout, et elle n'a rien dit. Parce qu'elle était embarrassée, parce qu'elle ne ressent pas la même chose. Je ne suis qu'un imbécile." Rick
Saison 4 Episode 23
Kate : Comment avez vous pu me faire ça ? Rick : Parce que je vous aime, mais vous le savez déjà non ? Vous le savez depuis un an. Kate : J'ai du mal a y croire, vous me dites ça maintenant alors que vous venez tout juste de m'avouer que vous m'avez trahi. Rick : Kate, écoutez-moi.. Kate : Que je vous écoute. Pourquoi voulez-vous que je vous écoute ? Expliquez-moi comment je pourrais croire un instant ce que vous pouvez me dire. Rick : Comment vous pourriez.. Mais pour tout ce que nous que nous avons vécu ensemble. J'ai été là pendant quatre ans. Quatre ans à attendre que vous ouvriez les yeux, pour voir que j'était là, pour vous seul. Je suis plus qu'un coéquipier. Si tous les matins je vous apporte votre café, c'est pour voir un sourire illuminer votre visage, parce que je crois que vous êtes la personne, la plus remarquable, la plus frustrante, exaltante, et la plus exaspérante que j'ai jamais connu. Et je vous aime, si jamais ça compte, un tant soit peu. Ne vous obstinez pas dans cette quête qui vous mènera qu'à votre perte.
Oui vous avez raison, c'est votre vie, vous pouvez vous en débarrasser si vous le souhaitez, mais moi je ne vais pas rester là à vous regarder faire. Alors, c'est fini, je m'en vais. Rick
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LETTRE D'AMOUR DU PÈRE
Écoute, Mon fils, et reçois Mes paroles (Proverbes 4:10).
Je regarde jusqu'au fond de ton coeur et Je sais tout de toi (Psaumes 139:1).
Je sais quand tu t'assieds et quand tu te lèves (Psaumes 139:2).
Je te vois quand tu marches et quand tu te couches, Je connais parfaitement toutes tes voies (Psaumes 139:3).
Même les cheveux de ta tête sont tous comptés (Matthieu 10:30).
Tu as été créé à mon image (Genèse 1:27).
Je suis le mouvement, la vie et l'être (Actes 17:28).
Je te connaissais même avant que Je t'eusse formé dans le ventre de ta mère (Jérémie 1:4-5).
Je t'ai choisi avant la fondation du monde (��phésiens 1:4-5).
Tu n'étais pas une erreur (Psaumes 139:15).
Tous tes jours sont écrits dans mon livre (Psaumes 139:16).
Je détermine la durée des temps et les bornes de tes demeures (Actes 17:26).
J'ai fait de toi une créature merveilleuse (Psaumes 139:14).
Je t'ai tissé dans le ventre de ta mère (Psaumes 139:13).
C'est Moi qui t'ai fait sortir du sein de ta mère (Psaumes 71:6).
J'ai été haï par ceux qui ne Me connaissent pas (Jean 8:41-44).
Je ne Me suis pas éloigné, ni fâché, car Je suis l'expression parfaite de l'amour (1Jean 4:16).
C'est Mon amour de Père que Je répands sur toi, parce que Tu es mon enfant et que Je suis ton Père (1Jean 3:1).
Je t'offre plus que ce que ton père biologique pourrait jamais te donner (Matthieu 7:11).
Car Je suis le Père parfait (Matthieu 5:48).
Toute grâce que tu reçois vient de Ma main (Jacques 1:17).
Car Je suis Celui qui pourvoit à tous tes besoins (Matthieu 6:31-33).
Mon plan pour ton avenir est toujours rempli d'espérance (Jérémie 29:11).
Mes pensées vers toi sont innombrables comme le sable sur le bord de la mer (Psaumes 139:17-18).
Et Je me réjouis de tes louanges et de ton adoration (Sophonie 3:17).
Je n'arrêterai jamais de te faire du bien (Jérémie 32:40).
Tu es le peuple que J'ai choisi (Exode 19:5).
Je désire t'établir de tout Mon coeur et de toute Mon âme (Jérémie 32:41).
Il est en Mon pouvoir de te montrer de grandes et merveilleuses choses (Jérémie 33:3).
Si tu Me cherches de tout ton coeur et de toute ton âme, tu Me trouveras (Deutéronome 4:29).
Fais de Moi tes délices et Je te donnerai ce que ton cœur désire (Psaumes 37:4).
Car c'est Moi qui te donne le vouloir et le faire (Philippiens 2:13).
Je suis capable de faire plus pour toi que tu pourrais probablement imaginer (Ephésiens 3:20).
Car Je suis ton plus grand réconfort (2 Thessaloniciens 2:16-17).
Je suis aussi le Père qui te console dans tous tes ennuis (2 Corinthiens 1:3-4).
Quand tu cries à Moi, Je suis près de toi et Je te délivre de toutes tes détresses (Psaumes 34:18).
Comme un Berger porte un agneau, je Te prends dans mes Bras et Je te porte dans mon sein (Esaïe 40:11).
J'effacerai toute larme de tes yeux et J'emporterai toute la douleur que tu as subie sur cette terre (Apocalypse 21:4).
Je suis ton Père et Je t'aime de la même façon que J'aime Mon Fils Jésus (Jean 17:23).
Car en Jésus, Mon amour pour toi est révélé (Jean 17:26).
Il est l'empreinte de Ma personne, le reflet de Ma gloire (Hébreux 1:3).
Il est venu pour démontrer que Je suis pour toi et non contre toi (Romains 8:31).
Car Il est mort pour que toi et Moi puissions être réconciliés (2 Corinthiens 5:18-19).
Sa mort est l'expression suprême de Mon amour pour toi (1Jean 4:10).
J'ai livré mon propre Fils pour te racheter (Romains 8:32).
Si tu acceptes Mon Fils Jésus, tu Me reçois (1Jean 2:23).
Et rien ne te séparera de Mon amour (Romains 8:38-39).
Il y a tant de joie dans le ciel lorsqu'un pécheur se repent (Luc 15:7).
J'ai toujours été le Père céleste et Je serai toujours ton tendre Père, si tu crois en Ma Parole (Ephésiens 3:14-15; Jean 1:12-13).
Et quiconque donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, il ne perdra point sa récompense (Matthieu 10:42).
Je T'aime d'un amour éternel (Jérémie 31:3; Jean 3:16).
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bon
je sais même pas par où commencer.
en faisant les cartons pour aller à la fac, on a un peu vidé le grenier et j'ai trouvé ce vieux carnet dans une malle
j'ai feuilleté un peu et en fait tu appartiens à mon arrière arrière arrière grand-mère Madeleine Griffith puis à sa fille Violette mais elle a plus écrit après la naissance des jumeaux (mon grand-père donc). ni eux ni mon père n'ont continué l'histoire donc à part les souvenirs de famille j'ai aucune idée de ce qu'il s'est passé ensuite.
en plus toutes ces photos.. j'ai l'impression de l'avoir connue.. ça me rend émotive
je sais que Viktor (mon papy) et papa ont eu une vie assez mouvementée, c'est dommage qu'ils ne l'aient pas mise sur du papier
enfin bref, j'ai mit un peu de temps avant d'écrire ici parce que je veux pas gâcher ce bijou mais en même temps je trouve ça cool de continuer l'histoire.. donc..
je m'appelle angel griffith et je suis l'arrière arrière arrière petite fille de la première propriétaire de ce journal intime
je suis beaucoup moins jolie qu'elle mais on se ressemble quand même sur certains points : j'adore la lecture (surtout les romans d'amour, et mon préféré c'est twilight)
j'adore les comédies et franchement si ma passion c'était pas la programmation j'aurais fait une fac de lettre pour être scénariste
mais voilà mon truc à moi c'est les ordinateurs, la robotique et les sciences
d'ailleurs je commence la fac la semaine prochaine??! je suis hyper stressée mais en même temps surexcitée..
tiens, c'est marrant mais je crois que c'est à peu près ce qu'à dit madeleine dans ses premières pages..
d'ailleurs les looks qu'elle a créé à l'époque sont toujours aussi iconiques (surtout le manteau en cuir). puis grâce à elle on a pas à s'en faire côté argent donc on peut dire que je lui dois absolument tout et continuer son œuvre sera mon hommage en son honneur.
par contre, j'ai pas sa force de caractère et je suis ultra timide... j'ai pas beaucoup d'amis. enfin j'en ai en ligne mais en vrai c'est plus compliqué.. j'espère que mes colocataires de dortoirs seront sympas..
je sens déjà que ce carnet me délie la langue, aha.
ah oui aussi j'ai quand même un travail à mi-temps parce que maman (qui vient d'une famille moins aisée que papa) voulait que j'apprenne la valeur de l'argent
donc je dois gérer mes dépenses personnelles en gros.
bon, je te laisse je vais devoir continuer mes bagages
je te dirai quoi si y'a du nouveau avant mon départ mais vu que je reste enfermée dans ma chambre à coder et à jouer je pense qu'il y a pas trop de risques.
oh je vais signer comme elles ont fait !!!!!!!!!!!!!!
après madeleine
vio
voici :
angel ଘ(๑˃̵ᴗ˂̵)━☆゚.*・。゚
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Touchée par la grâce
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Comment ne pas bénir le Seigneur de tout qu'il fait pour moi actuellement ?
"Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle." (Matthieu 19.29)
J'ai eu une année difficile. Burn-out au travail, décès d'une collègue, problèmes de peau qui durent des mois et m'empêchent de vivre convenablement ma vie, crises, émotions, otite et douleurs aux oreilles pendant un mois, surcharge au travail, surcharge, surcharge, surcharge.
Je me suis plainte. Beaucoup.
Mais s'il y a une chose à laquelle j'ai essayé, essayé de m'accrocher, malgré les tentations, le Diable, les écarts, c'est Jésus. Gloire à lui, gloire à Dieu qui ne m'a jamais abandonnée.
Je peux affirmer sans orgueil que j'ai été obéissante quand il me demandait certaines choses, j'ai obéi, et malgré toutes ces chutes et les moments où j'ai mis du temps, j'ai attrapé la main qu'il me tendait, même si parfois cela était difficile, car mon moi antérieur a refusé longtemps de lâcher certaines habitudes.
Je suis allée à la Maison de l'Espérance, j'ai témoigné, j'ai assisté aux cultes, j'ai prêché moi-même la parole, j'ai accepté de revoir certaines pensées, certaines habitudes de vie. J'ai lu et écouté la parole (même en anglais!), j'ai médité, prié, réalisé une vidéo, un blog, écrit, même si je me repens de ne pas l'avoir fait autant et aussi consciencieusement que je l'aurais voulu. J'ai conservé ma communication et ma communion avec Christ dans les bons comme dans les mauvais moments. J'ai accepté qu'il m'aide à dépasser mon esprit de timidité.
Aujourd'hui, cette année scolaire difficile est terminée, j'emménage avec l'homme de ma vie, chair de ma chair, je vais voyager pour retrouver mes proches (je vais pouvoir assister au mariage de mon dernier oncle !), je vais aussi voyager pour découvrir une nouvelle culture et un nouveau continent, la direction de mon établissement a accepté contre toute attente d'alléger mon emploi du temps, et, je suis entrée dans cette nouvelle vie en Christ par mon baptême ce matin. "Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu" (Romains 8.28)
Comment ne pas louer Dieu, comment ne pas le suivre ? Comment pouvez-vous encore ne pas croire qu'il pourvoie ? Qu'il étend sa main, qu'il accorde sa grâce, que toutes choses concourent au bien de ceux qui l'aiment ? Qu'il apporte la provision et même, qu'il rend au centuple ? Et ce n'est pas terminé ! Oh ce n'est pas terminé, j'ai un feu en moi qui brûle d'amour, d'amour pour Jésus Christ, qui m'a sauvée, et qui maintenant va me transformer à jamais ! Je désire plus que tout rester dans la Lumière, être ce témoignage vivant qu'il m'a changée, pour une vie bien meilleure, plus grande, plus belle. J'ai hâte de commencer cette vie, mais je sais aussi être patiente, comme il me l'enseigne. De grandes choses arrivent.
Je te bénis Seigneur pour ce que tu as fait, ce que tu fais, et ce que tu feras de moi. A toi soit toute la gloire. Toute la gloire. Mon obéissance n'est que le fruit de ton amour, j'ai foi parce que tu m'aimes.
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J'espère sincèrement de tout mon cœur que je pourrai récupérer d'une façon ou d'une autre les photos que j'ai fait avec Jess à la soirée hier soir
C'était vraiment une belle soirée malgré que la fête de la musique ait été annulée
L'orage et la pluie torrentielle m'ont fait sentir vivante
La complicité avec Jesse m'a fait sentir vivante
Je crois que petit a petit je tombe amoureuse et ça me fait sourire
Je sais pas si ça aboutira à quelque chose mais pour l'instant on profite et c'est beau
"Bah dis donc on te voit partout toi maintenant, t'es tombé sous le charme de blondasse ?" Peut-être bien
Je suis heureuse de m'intégrer à son groupe de copains
Je suis heureuse que ça se passe bien
Je suis heureuse de me faire mes propres copains
Avec la pluie qu'il y avait Damien nous a ramené chez ma grand mère en voiture et on a pas beaucoup tardé à aller faire dodo Et chaque fois qu'il me regarde avant de dormir je fonds, ses yeux sont plein d'amour et il me prend dans ses bras, il me dit qu'il est content de pouvoir de nouveau dormir avec moi et qu'il adore ça et que non c'est pas grave si je le colle malgré la chaleur
J'adore ces moments la
Mais pas seulement
J'adore la vie avec lui
J'adore les bisous passionnés dans la nuit et au réveil
J'adore ses mains qui me cherchent et agrippent ma peau comme s'il ne voulait faire plus qu'un avec moi
J'adore l'odeur de café quand on se lève à midi et qu'il me montre des vidéos drôles ou me fait écouter de nouvelles musiques sur la grosse enceinte
J'adore passer ma main dans ses cheveux
Mais ça j'en ferai peut-être une page dans mon carnet
Il est rentré vers 13h30 aujourd'hui je crois, du coup j'ai vu Kevin cet après midi. J'étais censé le rejoindre chez Fred mais au final quand je suis arrivée Fred était tout seul alors on l'a attendu en fumant un petit peu et en papotant
Puis la copine de Fred est venue et elle était adorable
Puis enfin Kevin
On a passé une chouette après midi et on a encore été promené sa chienne, c'était marrant
Mais je me sens un peu bizarre dans cette situation, parce qu'il sait ce qu'il se passe avec Jess
Il le sait mais ça lui fait du mal visiblement, parce qu'il aimerait être à sa place
Mais à l'heure actuelle je suis pas en mesure de lui offrir ça
On verra comment tout ça finira par s'arranger (ou pas ?)
J'ai hâte de pouvoir revoir Jesse
Il a dit que quand il aura fini ses palissages et que j'aurai un midi de libre au travail on irait au Burger King ensemble hehe, il me fait rire avec son Big King, ça fait plus d'un mois qu'il en parle
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Lettre 13
Vendredi 17 Février 2023
Cher Hugo,
Aujourd'hui, c'est le jour où j'ai décidé de parler à ma soeur pour renouer un petit peu de relation avec elle. Le matin après le petit déjeuner, j'ai décidé d'aller lui parler au calme, dans sa chambre. J'ai commencé en lui disant que je comprenais très bien les difficultés qu'elle rencontrait avec notre mère car je les ai moi même affronté à son âge. Ainsi je pouvais l'aider, lui apporter des conseils et la rassurer sur le fait qu'elle n'est certainement pas malheureuse pour autant. Malgré le fait que leur relation se dégrade, ma mère lui passe toujours beaucoup de caprices et de bêtises, comme jamais elle ne l'a fait avec moi. Par ailleurs, j'ai décidé de la rassurer sur les méthodes d'apprentissage en lui disant qu'il est difficile de trouver son mode de travail et qu'il s'agit d'une chose propre à chacun. J'ai ajouté que j'avais conscience aujourd'hui qu'elle m'admirait beaucoup mais qu'il fallait qu'elle s'admire aussi, parce qu'il ne sert à rien de se comparer sans relâche comme font les parents. "Un jour", lui dis-je, "tu trouveras le domaine dans lequel tu seras la meilleure". Ainsi j'ai fini par un message d'amour et de paix en lui expliquant avec des mots simples, pourquoi notre écart d'âge nous a séparé et lui a souvent donné l'impression que je ne l'aimais pas. Il est vrai qu'avec 8ans d'écart les centres d'intérêts ne sont pas les mêmes, la concentration ne se fait pas pareille et nous n'avions pas les mêmes libertés. Quand on grandit on goûte à la vie, on est moins à la maison. On se met à sortir, à avoir des discussions plus adultes, à moins jouer et davantage travailler. Mais ce n'est pas quelque chose que j'ai souhaité, je lui ai avant tout expliqué que ce sont des choses qui arrivent avec le temps et qu'elle vivrait ca, elle aussi. Ainsi aujourd'hui, avec le recule nécessaire, elle peut considérer qu'elle peut me parler pour tout et n'importe quoi, pour sortir, pour des nouvelles, pour parler de copines, de problèmes et même de copains. Je pense qu'elle était très émue, elle a un peu pleuré.
Après cette lourde discussion, j'ai changé de sujet en évoquant les vacances 2024. Puisque nous avons une mère qui prévoit tout à l'avance et refuse de changer d'avis, on a déçu de choisir avant elle et de légèrement lui imposer. Ainsi je pense que nous feront ces vacances 2024 en Haute Savoie autour d'Annecy. C'est un bel endroit qui m'a toujours donné envie de le découvrir, sans parler des tonnes d'activités qu'il y a à faire ! J'aime à penser que la discussion que j'ai eu avec ma soeur t'aurait ravi et que tu serais super fier de moi. Tu m'aurais sûrement dit que c'est un signe de maturité et d'avancée importante dans me vie. Le savoir me fait plaisir.
C'était aussi la journée du mimosa ! Oui oui, encore. Mais ce petit arbre avait super soif figures-toi. Apparemment juqu'en Juin il faut l'arroser tous les 3 jours mais jusqu'à ce qu'il n'ait plus soif. J'ai donc pris soin de le placer dans une coupelle d'eau pour voir quand il n'aurait plus besoin de boire (bah oui le niveau de l'eau ne baissera plus à ce moment là). Après quelques heures, il avait terminé et je lui ai soigneusement séché les racines avant de le remettre dans son pot !
A la fin de la journée, j'ai fait un planing des choses à faire à Annecy pour avoir un maximum d'arguments à exposer à ma mère. C'était super sympa de se faire une idée de ce que pouvaient être des vacances passées là bas. Il y a beaucoup de cascades et de gorges, on peut se baigner dans le lac ou profiter de grands jardins. Et on retrouve aussi de nombreux chateaux et des plus beaux villages de France ! C'est super sympa !
Donc voila ma journée mon chat. J'espère que la tienne s'est bien passée et que celle de demain sera encore plus riche. Je t'aime très fort, passes une bonne nuit !
M.
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Je viens d’avoir un entretien d’embauche pour un poste à Paris, moi qui déteste la capitale il va falloir que je sorte mon plus beau jeu d’acteur pour leurs faire croire que j’ai très très envie de venir y vivre.
#en vrai j'aime bien Paris#parce qu'il y a ma grand-mère d'amour#mais y vivre ça me tente pas vraiment#mais il me faut vraiment un travail#donc il faut que je fasse des concessions à un moment#promis si je suis prise je deviendrais pas une connasse de fausse parisienne qui pense avoir tout accomplie#je voulais mettre un memes rigolo mais j'ai pas trouvé#et flemme de chercher#faut que je mange et après j'ai rdv à pole emploi#et après je vais claqué toute ma paye dans les Converse jaune qui hante mes rêves depuis samedi#bisous les amis
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M. m'a appris à aimer. Elle a élevé mon niveau d'exigence dans mes relations de manière stratosphérique. Je lui ai dit hier. Elle m'a dit "tu te rends pas compte quand j'étais folle amoureuse de Manon et qu'enfin elle m'a embrassée je lui ai dit : "ok ok on y va mais j'ai 2 conditions 1) Hors de raison que je doive arrêter d'aimer R. et de le voir 2) Il a mis la barre hyper haut en matière de relation saine et mon niveau d'attente, maintenant, il est là. Ça m'a fait plaisir, c'était un joli compliment.
3 mois après ladite Manon se remettait avec son ex toxique en ayant au préalablement ghosté M. au moment où celle-ci enterrait sa grand-mère. Elle a pris le coup - s'est pris la douleur - et c'est relevée assez vite. C'est la meuf la plus badass que je connaisse en même temps.
On s'est tous les deux fait beaucoup de bien. J'ai compris qu'on pouvait tout dire si on mettait les formes et que ce n'était en fait pas du tout normal de se sentir insécure dans une relation, du moins pas durablement. De la même manière que l'on ne ressent pas de jalousie dans des relations où l'on se sent bien (la théorie développée par les polyamoureux là-dessus est franchement passionnante : je m'appartiens, mon corps m'appartient, mon désir m'appartient, ce n'est pas parce que l'on est ensemble que je t'appartiens, je conserve ma liberté de me lier à d'autres, il faut simplement que cette liberté s'exerce dans un cadre qui soit enveloppant et aimant pour l'autre).
Surtout, ce qu'elle m'a appris hier, c'est qu'on ne nous apprend pas vraiment l'amitié. On parle enfin un peu des modèles amoureux mais moins des manières d'aimer ses amis.
M aime d'amour ses amis proches. Elle le dit quand elle tombe amoureuse. Tu es importante dans ma vie (elle date que des meufs) mais mes amis avant tout, maintenant, toujours.
Elle m'a appris qu'il n'y a pas de distinction amour amitié. Que ce n'est encore qu'une construction. Avec ses potes ils se donnent littéralement des preuves d'amour tout le temps, s'envoient des lettres, se font mutuellement des petits dej au lit, elles ont envoyé un colis à 5000km avec plein de mots et de petits objets de photos à une pote qui venait de se faire larguer, et s'il y a une d'elles (parce que c'est surtout des filles) qui est en galère pour quoi que ce soit il y en a 5 qui sont prêtes à annuler tout ce qu'elles ont pour être là, à sauter dans un train ou que sais-je. Je n'avais jamais vu ce niveau de soin et c'est amusant parce qu'elle le répand autour d'elle, du coup ses amis commencent à faire la même chose dans leurs autres groupes d'amis. Pour moi qui n'accorde presque aucune valeur à l'amitié parce que je mettais tout sur le couple (enfin c'est le modèle culturel à la con dans lequel on baigne en même temps) ca me remet profondément en question. Il faut mettre de l'amour dans toutes ses amitiés signifiantes. Et probablement mettre beaucoup plus d'amitié dans tous ses amours aussi.
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La partie 1 est ici
=====< https://50-nuances-de-demence.tumblr.com/post/663310110646484993/httpswwwyoutubecomwatchv-nngcjlnjh8e-tout TDI BONZOIIIIIIIIIIR!!!!!!!
On continue ???? Après des examens de routine, je nous fais sortir de là……elle semble toujours prostrée sans vouloir réagir , je l’entends complétement éteinte... comme une litanie elle murmure son prénom…. Je le déteste !!!! J’ai enfin le contrôle et pourtant j’en veux plus. Ca me semble d’un coup super compliqué d’etre Elle…. Je me casse au fond de la foret personne me fera chier…sauf un espèce de chevelu à lunettes… mais je peux lui dire merci… grâce à lui elle semble se raccrocher à nouveau au fil de sa vie…et parfois je la sens sous la surface… je me sens moins seule. …. Je suis pas habituée à tout ce silence et cette solitude moi !!!! Bref je ne sais pas ce qu elle a foutu mais voilà que je me retrouve à gerber comme une truie !!!!! Enceinte ?!!!!!!! mais vas y shit c’était pas au programme ça !!! D’où il vient ce gosse putain ???? Aux dernières nouvelles le dernier mec avec qui on a couché c’est un dinguo avec une tresse, je l’aime bien lui, même que j’ai eu des grandes discussions avec lui Sauf que ça fait mega giga longtemps et que j’aurais déjà du exploser !!!!! Je relis à tout hasard nos notes respectives, y a bien eu le frère de Maé mais par ce trou c’est pas possible…..je vois qu’un truc qui correspond… tous ses bleus , ses douleurs on a subi un …enfin vous voyez quoi ??!!!! Je voulais avorter elle en aurait rien su , …..mais après plusieurs semaines seule à bord la voilà qui revient à elle et qui nous emmene à Sulani….elle note « c’est ce que Jessy aurait voulu que je vive pour deux pas que je me laisse dépérir » Et là ??? aubaine pour moi dans nos notes respectives elle note projet mère porteuse…. Peut etre que c est l occas de faire passer cet alien pour le gosse de ce Hunter là ??!!! Elle semble tellement revenir à elle avec ce projet de porter la vie et de faire un truc positif, et de briller comme un phare pour les bateaux je chai pas quoi anyway moi je veux juste qu’on tienne le cap , donc ce chiard ca sera la 12eme merveille du monde tout le monde sera content !!!!! Puis comme je me suis super bien conduit en son absence, on arrive à plus ou moins s’entendre avec Harley, elle admet que j’ai tout autant la possibilité qu’elle de garantir notre sécurité physique et affective……et commence une cohabitation des Alters un peu plus à mon avantage...
Cet été là on a pris beaucoup de plaisir, dans tous les sens du terme.....moi j'aime aussi les femmes donc je me suis offert le plaisir d'en embrasser...combien de fois j'aurais aimé quand on était plus jeunes qu'Harley se réveille dans les bras d'une femme sans rien comprendre D'aileurs ma première fois à moi c'est avec Seth la sienne avec Liam à cette époque on permutait sans le vouloir et c'était parfois super marrant. Bref on a dit on refait pas tout les bails Comme elle avait envie de se remettre de la mort de l'autre fiote, bah wai on apprécie pas les mêmes gens , j'ai profité d'être plus souvent aux commandes pour la décoincer, plan culs Puis y a eu l'autre idiot de Lopez qui lui claque qu'il l'aime ... bouffon va deja à 16 ans t avais pas de service 3 pièces, et voilà qu'il me la replonge en pleine déprime ,..par chance y a ce mec qui la remonte un peu et l'aide à passer au dessus de sa perte... on aurait pu rester dans cet espèce d'équilibre et de grace, sauf qu'un abruti a squouicker Lenwëchou et là Harley elle s'est sentie vrillée... est ce que j'en ai profité? BAH CARREMENT !!!! j'ai demandé poliment pour prendre souvent le contrôle et moi qui suis plutot du type sans empathie j'allais mieux gérer J'ai tenté une vie normalisée, après tout elle a eu des tas d'histoires d'Amour pourquoi ca serait pas mon tour???? J'ai toléré ses mecs... elle allait tolérer le mien 😈😈😈😈sauf que moi j'ai juste fait des expériences sociales, puis je voulais faire mes preuves en tant qu'hôte principal, parce qu'en effet elle avait perdu de l’influence avec cette accumulation d’épreuves rudes. Si on voulait que le système perdure et survivre elle devait accepter de me voir comme celle capable de mener à bien le quotidien. Son empathie, sa bienveillance et son hypersensibilité c’est pas ce qui allait nous permettre de surmonter cette crise.
Alors pendant ce laps de temps, j’ai flirté avec un de nos plans culs et j’ai entamé une histoire, mais je le sentais pas vraiment ce type, et quand il a commencé à s’éloigner de nous, parce que oui elle a du accepter de vivre une histoire affective avec lui… je me souviens d’un jour ou elle s’est réveillée contre lui et a failli l’assommer , comment elle a rattrapé le coup la bougre en accusant le coq et un mauvais rêve
Donc je disais quand il a commencé à se la jouer détaché, et à nous faire des petits coups de tepu….j ’ai fait un truc machiavélique, à l’insu d’Harley j’ai stoppé notre contraception et j’ai porté ses gosses et j’ai poussé le vice en nommant notre fille Lyssie comme la nièce du mec qui n’a jamais quitté le cœur d’Harley, oui ca peut vous paraitre dingue mais c’est ainsi les Alters peuvent être en dormance des mois entiers, sans avoir conscience de ce que vivent, ressentent, les autres Alters ou l’hôte principal. Et en tant que pièce maitresse centrale l’hote a une grande capacité à pouvoir obstruer tout ou partie de ce qu’il vit. J’ai pris soin dans ces moments là de ne laisser le contrôle à Harley que dans des moments particuliers, le seul moment ou je ne pouvais pas agir c est dans les rêves…..et il a fallu que l’autre emplumé aille dire à Harley je t aime toujours non mourir m’a pas soulagé putaaaaaainnnnn le feuilleton à l’eau de rose de merrrde. Harley tellement chamboulée elle est partie au Canada on aurait pu laisser cette expérience sociale et les morveux derrière nous, sauf que le Darylou de mes cojones il a fait le trajet, ce con allait tout faire foirer , alors j’ai joué la fille perdue dans le passé , tu mérites mieux blablablablabla et direction l’exil , pendant plusieurs mois… jusqu’à ce que ce con de lapiloup se pointe, et parle de ramener Jessy…. Qui j’étais pour refuser à Harley qu’elle soit heureuse….
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Émergence de Mèreveillance
- Maman, qu'est-ce que tu fais ? - Une carte à souhaits. - T'as écrit quoi, là ? - "Bienveillance". - "Mèreveillance" ?! - ... Hhhaan ! Mais c'est trop beau !!
C'était fin 2020, quand j'ai enfin pris le temps de créer ma grande carte à souhaits.
***
Mèreveillance : n.f. Énergie de la Mère qui accompagne ses Enfants et veille sur eux avec la puissance des valeurs de la Terre : Bienveillance, Respect & Amour, distribués sans condition.
***
J'ai été touchée en plein cœur par ce petit mot d'enfant qui a résonné très grand en moi. Plus j'y pensais, plus il s'imposait à moi, plus je le trouvais génial ! Il avait une signification si évidente, si puissante ! Il représente tellement l'énergie que j'ai envie d'incarner : la bienveillance enveloppée de tout l'Amour inconditionnel de la Terre-Mère, la Mère qui veille sur ses Enfants, avec tendresse et un profond respect pour chacun, pour leur liberté d'être.
Pourtant, je ressentais aussi le besoin de laisser mûrir cette énergie en moi. Je l'ai d'abord perçue durant mes séances d'accompagnement : quand j'ouvrais si grand mon cœur et mes bras aux Êtres qui venaient se dévoiler. C'est là qu'elle intervenait, me poussant à vibrer cet Amour inconditionnel, à accueillir pleinement l'Enfant intérieur qui se révélait devant moi et à être totalement en empathie avec ses émotions. Je l'ai également vue intervenir dans la relation avec mes enfants, rendant plus profondes ma compréhension et ma compassion pour ce qu'elles vivaient quand cela m'était possible.
Mon petit être perfectionniste aurait aimé attendre de l'avoir parfaitement intégrée, aurait aimé attendre d'être entièrement cette mère parfaitement attentive et remplie d'amour inconditionnel pour ses enfants avant de la montrer au grand jour. Comme s'il fallait que je sache exactement comment œuvre cette énergie pour en parler. Mais la réalité est toute autre : je chemine avec elle et c'est ce chemin qu'il me faut partager. Car je ne me leurre pas : rien ne me dit que j'atteindrai cet "état" un jour !! D'ailleurs, dernièrement, je me suis fait la réflexion que l'Amour inconditionnel ne pouvait finalement être un état permanent dans l'incarnation terrestre... Pas plus que celui de la "mère idéale", du moins l'image que j'en ai. J'aurais sans doute pu attendre longtemps avant de parler de la Mèreveillance !...
*
Si je prends le temps de nommer cette énergie aujourd'hui, c'est que je ressens quelque chose qui m'y pousse, comme si elle ne pouvait plus attendre. Oh, je n'invente rien, n'est-ce pas !? Mais dans le chaos actuel, je crois malgré tout qu'elle a son importance. J'ai besoin de partager son message. Tout simplement.
Ce qui me touche le plus dans ce que nous traversons collectivement, ce qui me fait mal, ce qui me prend aux tripes, c'est cette façon d'affirmer qu'une manière de vivre et de penser est meilleure qu'une autre ; ce sont ces humains qui se montrent du doigt, se jugent, ne se respectent pas... qui en viennent à être mauvais ou méchants entre eux ; qui arrivent à se détester parce qu'ils ont des convictions différente. Me relier à cette énergie de mèreveillance m'a bien aidée récemment, donc. Parce que changer ce que pense l'autre, je ne peux pas ; mais l'accueillir tel qu'il est, le plus humblement possible et sans me juger à travers lui, ça, je le peux. C'est ce que m'apporte la mèreveillance, c'est ce qu'elle est pour moi : la magie d'aimer et d'être aimé·e quels que soient nos choix, nos décisions, peu importe qui on est et qui on choisit d'être, quelle que soit notre histoire, nos blessures, nos traumatismes. C'est une bienveillance distribuée à tous, et c'est aussi l'Esprit de la Mère qui veille sur tous ses enfants. C'est ce qui me transporte, ce que je trouve exaltant dans cette énergie : elle nous relie tous, car nous y avons tous droit. Et si on veut, on peut tous l'exprimer, la ressentir, la vibrer.
Aujourd'hui, je choisis consciemment de m'y connecter et de vibrer cette magie. Ce n'est pas tout le temps, bien sûr, mais elle vient me soutenir dans les moments difficiles et m'accompagner dans mon travail. Elle vient me rappeler que tout est entendable, légitime, que toute émotion a le droit d'exister, que tout un chacun a besoin d'être écouté, aimé, nourri.
Je prends conscience à nouveau cette année que je suis libre, profondément, intérieurement. Quels que soient mes choix, je peux m'aimer, je peux vivre, vibrer et continuer à nourrir mon âme avec ce qui sonne juste pour moi. Incarner cette Mèreveillance aujourd'hui prend tout son sens. J'ai envie d'accompagner mes enfants, mes clients avec cette douce énergie, je souhaite être le plus possible en résonance avec sa magie.
Photo : Fred Mouraud photographe
J'ai découvert il y a quelques jours qu'est inscrite en moi une notion d'individualité importante, pour laquelle je suis prête à lutter. Voilà qui éclaire un pan de ma personnalité ! Il y a peu, dans mon dernier article, j'exprimais mon interrogation à changer de nom et je savais déjà que Mèreveillance serait probablement le prochain. Après le chemin parcouru avec "Terre de Je", je trouve finalement que la Mèreveillance est complémentaire et une suite logique : elle englobe la Terre de Je, qui sera toujours là quelque part, et vient relier tous les Je de cette Terre.
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Volume I, Chapitre 1 (Partie 1)
J'écris cette lettre dans un pays nordique. Les terres enneigées sont des endroits aussi calmes que le cœur de la nuit. Comme il fait si froid, je reste souvent à la maison, ayant grandi en amateur de films et d'histoires fictives. Puissent les images que j'ai imaginées dans mon esprit naviguer dans votre mer de mots.
_ Akatsuki Kana
Prologue
"Poupée de souvenirs automatique". Cela faisait longtemps depuis que ce nom avait provoqué un scandale.
Son créateur, le professeur Orlando était un expert en matière d'automates. Son épouse, Molly, était écrivaine, et tout avait commencé lorsqu'elle avait perdu la vue. Devenue aveugle, elle avait sombré dans une profonde dépression parce qu'elle était incapable d'écrire, ce dont elle avait fait le sens de sa vie, et s'affaiblissait de jour en jour.
Ne supportant pas de la voir ainsi, le professeur construisit la première poupée de souvenirs automatique. C'était une machine qui transcrivait les mots d'une voix humaine - en d'autres termes, qui servait de secrétaire.
Bien qu'il n'ait d'abord eu l'intention d'en faire une uniquement pour sa femme bien-aimée, avec le soutien d'un grand nombre de personnes, cela devint plus tard très célèbre. Désormais, une poupée de souvenirs automatique pouvait être louée pour des prix raisonnables, et des établissements pour les emprunter avaient également été établis.
Le Dramaturge et la Poupée de Souvenirs Automatique
Roswell était une magnifique capitale bucolique entourée de verdure. La ville se situait au pied d'une montagne, cernée par plusieurs autres hauts sommets. Elle représentait l'ensemble du territoire. Cependant, parmi les gens influents, le nom de Roswell était surtout connu pour ses résidences d'étés - autrement dit, ses villas.
Au printemps, les paysages débordaient de fleurs, pour le plaisir des yeux ; en été, beaucoup cherchaient à se reposer près d'une énorme cascade, un site touristique ; en automne, la pluie des feuilles mortes touchait le cœur de chacun ; et l'hiver apportait une quiétude qui rendait tout l'endroit silencieux. Comme le changement de saison était très facile à distinguer, le pays avait plus qu'assez pour divertir les touristes pendant n'importe quel moment de l'année.
Beaucoup de villas avaient été construites reliées à cette ville au pied des montagnes, qui était composée de chalets en bois peints dans une grande variété de couleurs. Des plus petits aux plus grands terrains, le coût de la propriété dans la région constituait une assez grosse somme ; posséder une villa bâtie ici était donc une preuve de richesse en elle-même.
La ville était remplie de boutiques pour les touristes. Durant les week-ends, la rue principale avec ses rangées de magasins devenait bondée, d'agréables mélodies jouées en fond. Avec un tel assortiment de bonnes choses, personne ne pouvait se moquer de l'endroit uniquement parce qu'il se trouvait à la campagne.
La plupart des gens construisaient leurs résidence en ville par commodité, et celui qui construisait sa maison ailleurs était vu comme un excentrique.
La saison actuelle était un automne de cirrocumulus dérivant haut dans le ciel. Loin du pied de la montagne, situé près d'un petit lac assez peu considéré parmi les attractions touristiques de la ville se trouvait un chalet très isolé et peu visible.
Si l'on voyait les choses du bon côté, c'était une maison de style traditionnel, de bon goût, avec des traits remarquables. Mais si l'on devenait exigeant, elle était en piteux état, avec un aspect d'abandon. Au-delà du portail arqué recouvert de peinture blanche délavée, on pouvait trouver un jardin envahi par les mauvaises herbes et les fleurs inconnues, ainsi qu'un mur de briques rouges enraciné dans le sol, qui ne paraissait pas pouvoir un jour être réparé. Les tuiles du toit se fissuraient çà-et-là, ayant probablement été parfaitement alignées dans le passé, mais devenues atrocement ébréchées.
Juste à côté de l'entrée se trouvait une balançoire couverte de lierre enchevêtré, que personne ne pouvait plus faire bouger. C'était un signe qu'il y avait eu jadis un enfant aux alentours, de même qu'un signe qu'il n'y en avait plus.
Le propriétaire de la maison était un homme d'âge moyen, appelé Oscar. Avec ce nom, il avait fait carrière dans l'écriture en tant que dramaturge. C'était un étrange roux qui portait des lunettes à monture noire très voyantes. Il avait un visage d'enfant, ce qui le faisait paraître plus jeune que son âge réel, même si son dos se voûtait légèrement. En raison de sa sensibilité au froid, il portait toujours un pull-over. Un homme complètement normal, qui ne laissait pas entendre qu'il pouvait être le protagoniste d'une quelconque histoire.
Oscar avait fait construire la maison non pas comme une villa, mais avec le désir sincère d'y passer sa vie. Pas seulement lui, mais aussi sa femme et sa fille. Il y avait assez d'espace pour eux-trois, mais il n'y avait maintenant personne d'autre que lui. Les deux autres étaient déjà décédées.
La mort de sa femme avait été causée par une maladie dont le nom était trop long, au point d'être imprononçable. Pour faire simple, elle consistait en la coagulation rapide des vaisseaux sanguins, et en la mort par obstruction. De plus, elle était héréditaire, et lui avait été transmise par son père.
Comme elle était devenue orpheline à cause du haut taux de morts prématurées dans sa famille, il n'avait seulement découvert la dure vérité concernant son épouse qu'après sa mort.
“Elle avait peur que, si vous l'aviez su, vous n'auriez pas voulu épouser une femme malade, alors elle l'a gardé secret." Celle qui lui dit ceci était sa meilleure amie.
Dès l'instant où il avait reçu cette révélation, à ses funérailles, une question avait constamment résonné dans sa tête : "Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?"
__ Si seulement... elle m'avait parlé de cela, peu importe combien cela aurait coûté... nous aurions pu chercher un remède ensemble, ou y investir n'importe quelle somme de l'argent que nous avions accumulé inutilement.
Il était évident que la femme d'Oscar ne l'avait pas épousé pour son argent. Il l'avait rencontrée pour la première fois avant de devenir dramaturge, et leurs entrevues avaient lieu dans la bibliothèque qu'il visitait fréquemment. Celui qui l'avait remarquée en premier -la bibliothécaire- était Oscar lui-même.
__ Je pensais qu'elle était... une magnifique personne. Le coin des nouveaux livres dont elle était en charge était toujours intéressant. Et alors que je tombais amoureux de ces livres, je suis aussi tombé amoureux d'elle.
"Pourquoi ?" Cette question avait résonné plusieurs centaines de millions de fois dans sa tête, avant de disparaître dans son esprit.
La meilleure amie de sa femme était une personne responsable, et alors qu'il avait perdu l'esprit à la mort de son épouse, elle prit énergétiquement soin de lui et de sa fille. Elle préparait des plats chauds pour Oscar, qui, si on le laissait seul, oubliait de manger toute la journée ; et tressait les cheveux de la petite fille qui pleurait et regrettait l'absence de sa mère qui avait l'habitude de le faire.
Peut-être qu'il y avait eu un peu d'amour unilatéral entre cette femme et lui. Un jour, alors que sa fille était au lit avec une forte fièvre, et avait commencé à vomir à maintes reprises, cette amie l'emmena à l'hôpital. Ce fut elle, avant même son père, qui découvrit en premier qu'elle avait la même maladie que sa mère.
Ce qui était arrivé par la suite avait progressé lentement, mais aux yeux d'Oscar, cela avait été beaucoup trop rapide.
Pour que la tragédie qui avait touché sa femme ne se reproduise pas, il avait compté sur plusieurs médecins de renom. D'un grand hôpital à l'autre, ils s'étaient inclinés devant de nombreuses personnes, demandant de l'aide et recueillant des renseignements pour tester de nouveaux médicaments.
Les remèdes et leurs effets secondaires formaient les deux faces d'une même pièce. Sa fille pleurait à chaque fois qu'elle les prenait. Comme il ne pouvait pas détourner les yeux de sa souffrance, ses jours d'attente rongeaient encore plus son cœur déjà corrodé.
Quels que soient les nouveaux traitements qu'il essayait, la situation ne s'améliorait pas. Finalement, à bout de ressources, le corps médical abandonna et la déclara incurable.
"Je me demande si ma femme l'appelle de l'autre monde parce qu'elle se sent seule." Comme il s'en est souvenu plus tard, il avait réfléchi à des choses insensées comme celle-ci, encore et encore. Et même s'il l'avait supplié sur sa tombe : "Ne la prend pas avec toi, s'il-te-plaît !", la mort n'a pas de bouche pour répondre.
Oscar était mentalement acculé ; cependant celle qui s'était effondrée le plus vite était la meilleure amie de sa femme, qui les avaient suivis dans les nombreux hôpitaux jusqu'à présent. Surmenée, à force de surveiller sa fille instable, avant qu'on s'en aperçoive, elle s'était éloignée de l'hôpital, jusqu'à ce qu'ils soient vraiment livrés à eux-mêmes.
Dû à une routine quotidienne constituée de trop nombreuses prescriptions, les joues de sa fille, qui s’apparentaient jadis à des pétales de roses sur du lait blanc, étaient devenues jaunâtres et atrocement malingres à cause de la perte de poids. Ses cheveux au parfum doux, et qui ressemblaient auparavant à du miel, étaient rapidement tombés.
Voir cela lui était insupportable. Il ne pouvait plus endurer ce spectacle.
Enfin, après ses altercations répétées et stériles avec les médecins, ils s'étaient contentés de n'administrer que des analgésiques à sa fille. Il ne voulait pas que le reste de sa vie déjà si courte soit absorbé par le malheur.
À partir de ce moment, il y eut enfin un peu de paix. Des jours faciles à vivre. Voir le sourire de sa fille pour la première fois depuis longtemps.
Les quelques moments de bonheur qui leur restaient s'étaient poursuivis.
Le temps avait été merveilleux le jour de sa mort.
C'était un automne où le décor perdait ses couleurs à chaque instant. Le ciel était clair. Des arbres aux teintes rouges et jaunes pouvait être aperçus depuis les fenêtres de l’hôpital.
Dans les locaux, il y avait une fontaine construite comme un lieu de détente, et à la surface de son eau, les feuilles tombées des arbres aux alentours flottaient paisiblement. En tombant, elles glissaient et fluctuaient sur l’eau, se rassemblant comme si elles étaient attirées par un aimant. Elles étaient des restes, et étaient devenues encore plus belles malgré leur mort. Sa fille lui avait dit à quel point elle les trouvait « jolies ».
“Le bleu de l'eau mélangé au jaune des feuilles est très joli. Hé, si je me tenais sur ces feuilles, je me demande si je pourrais traverser la fontaine sans tomber."
Quelle idée d’enfant. C’était clair que les feuilles allaient perdre contre la gravité et son poids, et que son corps allait tôt ou tard couler dans l'eau.
Sans la réprimander, Oscar avait répondu en plaisantant : “Si tu avais une ombrelle et que tu utilisais le vent, tu aurais encore plus de chances d'y arriver, hein ?”
Il avait voulu gâter cet enfant qui ne pouvait plus être sauvé, même si ce n'était qu'un peu.
“Je te le montrerai un jour, d’accord ? Sur ce lac près de notre maison, Pendant la période de l’automne où les feuilles qui tombent dérivent sur la surface de l’eau. Un jour.”
En entendant sa réponse, elle avait souri, les yeux brillants.
Un jour, elle le lui montrerait.
Plus tard, après de multiples quintes de toux, sa fille mourut subitement. Elle n'avait encore que neuf ans.
Tandis qu’il enserrait son corps sans vie, il avait réalisé combien il était léger. Même pour un cadavre qui n’avait plus d’âme, il était trop léger. Versant de grosses larmes, Oscar s'était interrogé. Avait-elle réellement été en vie ou avait-il simplement fait un long rêve ?
Il avait enterré sa fille dans le même cimetière que sa femme, et était retourné à l’endroit qui avait été un foyer pour eux-trois, reprenant avec réticence sa vie d'avant. Il avait assez de pouvoir économique pour vivre sans rien faire - les scénarios qu’il avait écrit étaient utilisés partout, et, en retour, les économies accumulées de ses paiements faisaient qu’il lui était impossible de mourir de faim.
Après des années de deuil pour sa fille et sa femme, il fut approché par un collègue de son ancien travail, qui lui demanda s’il pouvait à nouveau écrire un scénario. La requête venait d’une troupe d’élite admirée par tous ceux qui travaillaient dans le théâtre, et pour Oscar, dont il ne restait plus dans l'industrie que le nom, et qui avait tenté d’effacer son existence, un tel travail était un honneur.
Ses journées n'étaient qu'indolentes, dissolues et pleines de chagrins. Les hommes sont des créatures qui se lassent des choses, incapables de rester triste ou heureux pour toujours. Telle est leur nature.
Il avait accepté l’offre avec une rétroaction immédiate, décidé à tenir à nouveau son stylo. Cependant, c’était à partir de ce moment que les ennuis avaient commencé.
Pour échapper à la dure réalité, Oscar s’était transformé en véritable buveur. Cela lui avait aussi servi de remède pour avoir de beaux rêves quand il fumait. Il avait réussi à surmonter l’alcool et les drogues avec l’aide de médecins, mais il lui en restait un tremblement dans ses mains. Que ce soit sur du papier ou avec une machine à écrire, il ne pouvait tout simplement pas correctement progresser dans son écriture. Seule l’envie demeurait dans sa poitrine.
Il ne lui restait plus qu’à trouver un moyen de la mettre en mots.
Alors qu'il demandait conseil au collègue qui lui avait fait la proposition, ce dernier lui dit :
"J'ai quelque chose de bien pour toi. Tu devrais utiliser une poupée de souvenirs automatiques."
__ Qu’est-ce que cela ?
__ Tu es tellement déconnecté du monde… non, plutôt, ton aliénation est à un niveau inquiétant. Elles sont populaires. De nos jours, tu peux les engager pour un prix considérablement bas. C’est ça ; demandons-en une pour la tester.
__ Une poupée… pourrait m’aider ?
__ Une poupée spéciale le peut."
Oscar décida alors d’utiliser cet outil, dont seul le nom était entré dans ses oreilles. Une "poupée de souvenirs automatique".
Sa rencontre avec elle était née de là.
Une femme gravissait le sentier de la montagne. Des rubans rouge-foncé décoraient ses doux cheveux tressés, son corps mince enveloppé dans une robe une pièce à rubans blancs comme la neige. Sa jupe de plis de soie se balançait gracieusement pendant qu’elle marchait, la broche émeraude sur sa poitrine scintillant de mille éclats. La veste qu'elle portait par-dessus sa robe était d'un bleu de Prusse qui renforçait le blanc. Ses longues bottes, portées pour le confort, étaient faites de cuir dont émanait une profonde teinte brun-cacao. Un lourd sac à roulettes en mains, elle franchit fraya la porte en arche blanche de la maison d’Oscar et s'avança.
Juste au moment où elle entra dans la cour avant de la résidence, une rafale de vent d’automne souffla bruyamment. Les feuilles rouges, jaunes et brunes flottaient et tournaient autour d'elle, comme si elles dansaient. Sans doute à cause des débris de feuilles, jetant un rideau sur ses yeux, son champ de vision fut troublé un instant.
Elle serra fermement la broche sur sa poitrine, et murmura quelque chose faiblement. Comme sa voix était plus calme que le bruissement des feuilles, elle se fondit dans l'air sans réverbération, et sans que personne ne puisse l'entendre.
Une fois le vent malicieux calmé, l'atmosphère précautionneuse de tantôt s'en alla on ne sait où, et, en arrivant à l'entrée principale, sans aucun aspect particulier d'hésitation, elle pressa la sonnette de la maison avec son doigt couvert d'un gant noir. Le son grinçant du buzzer résonna comme un cri de l'enfer, et, peu après, la porte s'ouvrit. Le propriétaire de la maison - la tête rousse d'Oscar - apparut. Peut-être venait-il juste de se réveiller, ou n'avait pas dormi, mais ses vêtements et son visage n'étaient de toutes façons pas dignes d'accueillir un visiteur.
Lorsqu'il la regarda, il eut une expression légèrement perplexe. Était-ce parce que la tenue qu'elle portait était beaucoup trop étrange ? Ou était-ce parce qu'elle était si magnifique ?
Quoiqu'il en soit, il déglutit sec un instant.
"Êtes-vous.... la poupée de souvenirs automatique ?
__ Précisément. Je me presse partout où mes clients pourraient le désirer. Je suis du service des poupées de souvenirs automatiques, Violet Evergarden."
La jeune femme blonde, aux yeux bleus, et qui possédait une beauté qui semblait être sortie d'un conte de fée répondit avec une voix claire, sans arborer de faux sourire.
Ladite Violet Evergarden avait une apparence aussi jolie et réservée qu'une vraie poupée. Encadrés de cils dorés, ses iris bleus brillaient comme le fond de l'océan, avec des joues rose-cerise sur une peau blanche de lait, et des lèvres rouges, envoûtantes et lustrées. C'était une femme d'une beauté semblable à la pleine lune, qui ne manquait de rien nulle part. Si elle n'avait pas cligné des yeux, elle se serait transformée en simple objet d'appréciation.
Oscar n'avait absolument aucune connaissance concernant les poupées de souvenirs automatiques, et avait donc demandé à son ami de s'arranger pour lui. "Elle sera envoyée ici dans quelques jours.", avait-il dit, et après cette attente, elle lui avait effectivement rendu visite.
__ Je pensais que le facteur m'apporterait une petite poupée robotisée dans un paquet.
Il n'avait nullement imaginé que ce serait un androïde aussi semblable à un être humain.
__ A quel point au juste la civilisation a-t-elle évolué pendant que je m'isolais ?
Oscar était un personnage ignorant du monde en général. Il ne lisait ni journaux, ni magazines, et avait des dispositions sociales limitées. S'il n'avait pas d'amis pour se préoccuper de lui, les gens qu'il verrait se limiteraient probablement au livreur de l'épicerie qui le fournissait.
Il regretta vite le fait d'avoir demandé un arrangement sans avoir fait de recherches plus approfondies. Le fait d'avoir une personne autre que lui-même... ou quelque chose ressemblant à un être humain dans une maison faite pour trois lui donnait un terrible sentiment de malaise, et d'une certaine manière lui rappelait des choses à l'arrière goût amer.
__ J'ai comme l'impression de faire quelque chose de terrible à ma famille...
N'ayant aucune idée des telles pensées d'Oscar, Violet s'assit sur le canapé du salon où elle avait été conduite. Elle sirota parfaitement le thé noir qu'on lui avait offert, il semblait donc que les machines s'étaient développées considérablement dernièrement.
"Que va-t-il arriver au thé noir que vous venez juste de boire ?"
Le sentant comme une question, Violet répondit : "Cela va finalement être évacué de mon corps... et retourner à la terre, je présume ?", inclinant légèrement la tête. C'était bien une réponse de poupée mécanique.
"Pour être honnête...Je suis confus. Hum, parce que vous êtes un peu différente...de ce que j'avais imaginé."
Violet observa son propre attirail d'un regard, puis ses yeux se posèrent à nouveau sur lui, qui la fixait tout en restant debout plutôt que de s'asseoir avec elle sur une chaise.
"Y a-t-il quelque chose qui n'est pas conforme à vos espoirs ?
__ Non...plutôt qu''espoirs'...
__ Si le maître veut bien attendre, je pourrais demander à notre compagnie d'envoyer une autre poupée que moi.
__ Non... ce n'est pas ce que je voulais dire... Ce n'est rien... Du moment que vous pouvez faire le travail, c'est bon. Vous n'avez pas l'air bruyante.
__ Si vous l'ordonnez, je peux respirer aussi faiblement que possible.
__ Vous n'avez pas... à aller aussi loin.
__ Je suis venue ici parce que vous, Maître, demandez du secrétariat. Je m’efforcerai de vous plaire afin de ne pas salir le nom des poupées de souvenirs automatiques. Que les outils à ma disposition soient un stylo et du papier ou une machine à écrire, cela ne me dérange pas. S’il vous plaît, utilisez-moi comme vous l’entendez."
Alors qu'elle disait cela, ses larges yeux bleus semblables à des pierres précieuses le regardant fixement, il hocha la tête avec un "okay", son cœur accélérant un petit peu.
Sa période d'emprunt était de deux semaines. Dans ce laps de temps, ils devaient finir une histoire à tout prix. Oscar mit de côté ses sentiments, lui montra son bureau et commença à travailler immédiatement. Ou du moins c'est ce qu'il prévoyait, pourtant ce que Violet finit par faire en premier ne fut pas de l'écriture mais du ménage.
La chambre d'Oscar, chambre et bureau intégrés, était dans un état désastreux. Des vêtements qu'il avait enlevés et une casserole avec de la nourriture à moitié consommée collée gisaient partout sur le sol. En bref, il n'y avait pas l'espace pour ne serait-ce qu'un pied à l'intérieur.
Violet le regarda silencieusement de ses yeux bleus. "Vous m'avez appelée ici et pourtant, quelle est cette situation ?", semblaient-ils dire.
"Je suis désolé..."
Ce n'était certainement pas la chambre d'un travailleur. Il utilisait à peine le salon depuis qu'il était seul, c'est pourquoi il était propre, mais la chambre à coucher, la cuisine, les toilettes et la salle de bain où il entrait et sortait fréquemment étaient tombés dans un triste état.
C'est une bonne chose que Violet soit une poupée artificielle, pensait-il. De ce qu'il pouvait voir, son âge semblait se situer entre la fin de l'adolescence et le milieu de la vingtaine, et il ne voulait pas montrer quelque chose d'aussi embarrassant à une femme aussi jeune. Même s'il vieillissait, c'était déplorable pour lui en tant qu'homme.
"Maître, je suis une secrétaire, pas une bonne."
Malgré cela, elle sortit un tablier blanc à froufrous du sac qu'elle avait apporté avec elle, et rangea tout de son plein gré. Le premier jour s'acheva ainsi.
Le deuxième jour, les deux s'installèrent dans le bureau et commencèrent tant bien que mal leur travail. Oscar était allongé sur son lit, tandis que Violet était assise sur une chaise, ses mains sur la machine à écrire de son bureau.
"'Elle...dit'," il parla, et elle écrivit calmement chaque lettre avec une vitesse terrifiante à touche aveugle. En tournant ses yeux vers elle, il fut étonné. "Plutôt rapide, hein."
Alors qu'il lui fit ce compliment, Violet enleva un des gants noirs qui dépassait de ses manches et exposa un de ses bras. Il était métallique. Le bout de ses doigts avait une constitution encore plus dure et plus robotisée que le reste de son corps. L’enduit de peinture sur les articulations entre un doigt et un autre était également insuffisant.
"J'utilise une marque qui fait preuve de pragmatisme. C'est le standard de la compagnie d'Estark, donc mes capacités d'endurance sont élevées, et il m’est possible d’effectuer des mouvements et d'atteindre un niveau de force physique dont un corps humain ne serait pas capable, ce qui rend ces produits plutôt extraordinaires. J'enregistrerai vos mots sans omissions.
__ Ah oui ? Ah, hé, vous ne devez pas écrire ce que je viens de dire. Juste les mots pour le scénario."
Il continua de dicter. Ils prirent beaucoup de pauses, mais les choses se passèrent bien à partir du premier jour. En effet, il avait le concept de l'histoire en lui. Il ne fut pas coincé avec le texte trop souvent.
Tout en parlant, il avait réalisé que Violet était une excellente auditrice et secrétaire. Elle lui avait donné une impression de sérénité depuis le début, et cela se montra de façon frappante quand elle se mit en mode de travail. Bien qu'il ne le lui ait pas ordonné, il ne pouvait vraiment pas entendre le son de sa respiration. Tout ce qu'il pouvait distinguer, c'était le claquement de sa frappe. Il pouvait même se sentir comme s'il était celui qui utilisait la machine à écrire s'il fermait les yeux. Chaque fois qu'il demandait jusqu'à quel point elle avait écrit, il était amusant de lui faire lire, car sa voix était tempérée et sa récitation habile.
N'importe quel texte paraissait comme une histoire solennelle si c'était elle qui la racontait.
__ Je vois ; bien sûr que cela deviendrait populaire.
Oscar fut en mesure de témoigner la grandeur des poupées de souvenirs automatiques avec beaucoup d’acuité. Pourtant, si les choses se sont déroulées sans problème jusqu’au troisième jour, une période d’incapacité à écrire quoi que ce soit persista à partir du quatrième. C'était quelque chose de commun parmi les écrivains. Il y avait des moments où on ne pouvait pas trouver les mots justes, en dépit d’avoir déjà décidé du contenu à écrire.
Grâce à ses nombreuses années d'expérience, il connaissait une méthode de survie pour faire face à ces situations. C'était d'éviter d'écrire. Il avait intériorisé une règle selon laquelle rien de ce qu'il parvenait à écrire en se forçant n'était remarquable.
Il se sentit désolé pour Violet, mais il dut la laisser dans l'attente. N’ayant plus rien à faire, elle prit sans expression soin du ménage et de la cuisine une fois qu’on le lui a demandé. Elle était probablement équipée à l'origine avec la disposition d'une travailleuse acharnée.
Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas mangé un repas fait par quelqu'un d'autre, encore moins un repas d'où s'échappait de la vapeur chaude. Il avait bien fait des commandes à des services de livraisons, et avait mangé dehors, mais c'était différent de la cuisine qu'un amateur aurait pris du temps et des efforts à faire.
Une omelette de riz dont les œufs fondaient crémeusement dans sa bouche. Une recette orientale de steak de Hambourg avec du tofu. Un pilaf de premier choix avec des légumes colorés mélangés avec du riz dans une sauce épicée. Un gratin de fruits de mer difficiles à trouver dans un pays entouré de montagnes. En accompagnement, il y avait toujours des salades, des soupes et d’autres choses. Il était un peu ému par tout cela.
Pendant qu'Oscar mangeait, Violet le regardait simplement, sans mettre quoique ce soit dans sa bouche. Même lorsqu’il lui suggérait de goûter les plats, elle disait : "Je mangerai par moi-même après.", sans céder.
Il avait confirmé qu'elle était capable d'ingérer des liquides, mais peut-être qu'elle ne pouvait rien consommer de solide. Si c'était le cas, buvait-elle de l'huile ou quelque chose d'autre à son insu ? Alors qu'il essayait de se l'imaginer, une image surréaliste lui vint à l'esprit.
__ Il serait toujours possible de manger ensemble.
Il y pensa seulement, et ne le dit jamais à voix haute, mais il finit par le souhaiter.
Elle était complètement différente de sa femme, mais il sentait que quelque chose lui ressemblait dans sa silhouette de dos pendant qu'elle cuisinait. Pour une raison quelconque, la regarder fit remonter en lui un chagrin excessif, et le coin de ses yeux devint chaud. Il ne comprit alors que trop bien ce qu'impliquait de laisser un étranger entrer ainsi dans sa routine.
__ Je mène une vie bien solitaire en ce moment.
L'exaltation d'accueillir Violet sur le pas de la porte alors qu'elle revenait d'une course. Le soulagement de ne plus être seul désormais, qu'il sentirait en s'endormant le soir. Le fait qu'elle serait là quand il ouvrirait les yeux, sans qu'il fasse quoique ce soit. Tout cela le rendit bien conscient de l'ampleur de sa solitude.
Il avait de l'argent, et aucun problèmes dans ses affaires quotidiennes. Cependant, plutôt que d'entretenir sa vie, cela ne servait que de protection pour empêcher son cœur de s'endurcir encore plus. Cela ne garantissait pas qu'il guérisse de ses blessures.
Bien qu'il ne connaisse pas si bien son tempérament, il avait quelqu'un à ses côtés, qui était immédiatement à proximité chaque fois qu'il se réveillait, comme d’habitude. Cela pénétrait son cœur, qui à la longue s'était fermé, de s'être isolé si longtemps.
L'arrivée de Violet dans sa vie était comme des rides à la surface d'une eau. Un petit désordre qui était arrivé sur un lac dépourvu de vagues. La seule chose qui avait été jetée dedans était un galet inorganique, mais pour une vie aussi fade que la sienne, cela avait apporté du changement sur ce lac sans vent. Ce changement avait-il été bon ou mauvais ? S'il devait le dire, il choisirait probablement "bon".
Au moins, les larmes qui débordaient de la tristesse qu'il ressentait à chaque fois qu'elle était là étaient bien plus chaudes que toutes celles qu'il avait versées jusqu'alors.
Suite (Partie 2)
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La honte de DIEU : une réflexion sur l'absence d'amour, de respect et de fidélité
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Il y a plus de dix ans, en Argentine, j'étais membre d'un groupe de jeunes chrétiens. Je me souviens très bien d'un samedi soir, à la sortie d'une de nos réunions, où je marchais, Bible en main, dans des rues animées, pleines de jeunes gens rassemblés dans des bars et des discothèques. Ce qui m'a vraiment frappé, cependant, ce n'est pas l'agitation de la nuit, mais la réaction de certains de mes collègues membres de la même organisation religieuse.
L'un d'eux, s'exprimant par l'intermédiaire d'un ami proche, m'a demandé si je n'avais pas honte de porter la Bible à la vue de tous. Ce commentaire m'a surpris et a provoqué une profonde réflexion en moi :
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Pourquoi devrais-je avoir honte de porter sur moi les Saintes Écritures ?
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Alors que je marchais ce soir-là, la Bible à la main, les paroles puissantes de Jésus me sont venues à l'esprit :
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"Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, c'est de lui que le Fils de l'homme aura honte, quand il viendra dans sa gloire"
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À ce moment-là, j'ai réalisé que j'étais entouré de pseudo-chrétiens.
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Mais ma perplexité ne s'est pas arrêtée là. Au cours d'une cérémonie au temple, les personnes présentes ont été invitées à lever les mains et à faire le geste de la Main Cornue ou Mudra de Voor, un symbole largement associé au satanisme et aux sociétés secrètes ou discrètes. Pour moi, ce geste était clairement contraire aux principes chrétiens.
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Cet acte, banal pour beaucoup, a déclenché une alarme en moi. Après que l'organisation n'a pas reconnu l'erreur, la décision de l'abandonner est devenue simple.
De telles expériences m'ont appris la valeur de vivre ma foi avec authenticité et conviction, ce qui signifie aller à l'encontre du monde.
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J'invite les enfants, les jeunes et les autres croyants à réfléchir à ce qu'ils pensent du fait de porter une Bible dans l'espace public.
S'agit-il d'un acte de honte ou d'un témoignage courageux ?
Qu'est-ce qui pèse le plus : l'opinion des autres ou la fidélité à nos convictions ?
Vous sentiriez-vous à l'aise pour lire la Bible dans un espace public, par exemple dans le métro, dans le bus, dans un parc ou dans un café ? Pourquoi est-il souvent si facile de faire la même chose avec des lectures profanes ?
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Il s'agit d'une grande expérience de découverte et d'évaluation de soi. Pour simplifier, nous pourrions simplement l'appeler "test des sentiments" ou "expérience de conscience émotionnelle".
Ces termes reflètent l'idée d'examiner et d'observer ses propres réactions et émotions dans diverses situations afin d'en tirer profit.
Une meilleure compréhension de vos véritables sentiments à l'égard de DIEU.
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Comme celui ou celle qui aide sa grand-mère à traverser la rue par la main pendant que ses amis le/la regardent passer !
Non seulement vous invitez les autres à faire de même, mais vous donnez l'exemple ! Ce sont ces habitudes que nous devons promouvoir !
À quoi cela sert-il de témoigner à huis clos ?
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Just take it easy, we're going home
J'attends quelque chose mais je ne sais pas quoi, ni pour quand. On s'habitue à tout paraît-il. Je pense à cette cicatrice dans mon œil que j'ai arrêté de voir. Je fais confiance à mes oreilles et espère qu'elles vont arrêter d'entendre les bruits fantômes de mon chat et le poids léger de ses coussinets qui faisaient grincer le parquet. Mes yeux, qui ont déjà effacé la cicatrice par le passé, arrêteront peut-être de le voir dans chaque plaid roulé en boule.
Le mois de janvier a toujours été pour moi le plus glauque de l'année. J'ai abandonné l'idée de me projeter alors je repense aux petites joies des temps passés, même si elles semblent minuscules : chanter Rocket Man au karaoké, boire un chocolat chaud sur une terrasse froide, sortir du cinéma et voir Notre-Dame, acheter un livre que je n'aurai pas le temps de lire.
Allongée dans mon lit la nuit, aux moments où la présence de mon chat me manque le plus, car je sais qu'il venait toujours me voir pendant mes angoisses, je voyage dans mes souvenirs et je marche dans le sable, je rebois un cocktail sans alcool sur une plage en Normandie, je dessine des Moomin avec mes neveux, le vent me claque au visage et j'écoute le bruit de la mer siffler dans mes oreilles. En janvier dernier, je ne dormais plus. Cette année, je dors plus que de raison. Je crois que mon corps entier veut hiberner.
Je vois des films et des séries, et j'ai beaucoup de gratitude quand un plan, une scène, un élément scénaristique minuscule arrive à remuer mon cerveau qui est, la plupart du temps, au calme plat.
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Mon cerveau a pourtant ressorti de ses tréfonds la chanson de Morning Star Going Home que j'écoutais beaucoup dans mes jeunes années. Cette chanson dit que tout irait mieux si l'on rentrait à la maison. It's so hard to keep on fighting, when it could be so easy to go home J'aimais bien cette pop sautillante en 2007. À l'époque où j'écoutais ce groupe je sentais, comme aujourd'hui, que je tournais une page et j'avais un peu peur. Je réfléchis(sais) aux contours de ce qu'on appelle "la maison". There's no place like home.
J'avais emprunté My place in the dust à la médiathèque de Brest et écouté mille fois la chanson Hereafter, qui semble pleine de larmes et qui ne pouvait bien évidemment que me plaire. Elle a été, à l'époque, de toutes mes playlist et de toutes mes séances d'écriture. Et c'est un peu une chanson de janvier d'ailleurs : So many shades of grey — and you and me
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Au hasard d'un roman de la rentrée littéraire j'ai eu envie de réécouter un de mes disques préférés, Blood on the Tracks de Bob Dylan. Je crois que le texte de la première chanson de l’album (Tangled up in blue) est l'un de ceux qui me touchent le plus au monde, je l'ai dit mille fois mais ce sont des mots qui, enchaînés les uns aux autres, sont d'un incroyable réconfort et qui semblent m'ouvrir les portes d'un autre monde. À chaque fois que je l'écoute, je suis fascinée par le rythme des phrases, par la force absolue de tout ce qu'elle raconte, par cette poésie qui irradie. J'ai beau avoir entendu mille fois cette chanson, elle me bouleverse toujours
Pouring of every page like it was written in my soul, from me to you
Je regarde par la fenêtre en entendant les couplets se fondre les uns dans les autres.
J'essaie de trier les bons des mauvais souvenirs, mais les mauvais reviennent et forcent la porte.
Alors je chante, je rechante et je rerechante
When it all came crashing down, I became withdrawn
The only thing I knew how to do was to keep on keepin on like a bird that flew
Ministry of Fear, Fritz Lang, 1944
J'ai regardé une série de films qui n'a rien éveillé en moi qu'une forme d'indifférence molle (les 6/10 sur SensCritique, franchement quoi de pire) et puis il y a eu Ministry of Fear de Fritz Lang qui est venu s'aligner un peu à mon humeur générale. C'est un film sur la paranoïa, l'angoisse du nazisme, la confiance et la culpabilité. Un vrai bon petit bingo de début d'année, donc.
J'ai vraiment aimé la manière dont le personnage principal est une sorte de anti-héros, qui essaie de se racheter d'une culpabilité passée en se lançant dans une enquête qui le dépasse totalement. Chaque personnage qui croise sa route est ambigu et complexe, et comme le spectateur ne peut pas faire confiance au héros indécis un du film, il joue un rôle actif pour débusquer le vrai du faux.
Il y a surtout une scène de spiritisme qui est 100% la raison pour laquelle je regarde des films : pour ces teintes de gris, ces visages fantomatiques, ce suspense intenable, surtout pour ce mystère qui se niche dans les images. Cette scène appuie sur le sentiment de culpabilité du personnage principal, elle joue sur la dualité entre ce que nous savons et ce que nous ne faisons que deviner. Et plus tard, elle sera complètement retournée. Vraiment sublime.
Un papillon, un scarabée, une rose (Aimee Bender). Éditions de l'Olivier, traduit par Céline Leroy
En décembre j'ai commencé à m'atteler à la lecture de la rentrée littéraire. J'ai choisi d'entamer ce cheminement par Un papillon, un scarabée, une rose d'Aimee Bender, parce que le titre m'intriguait. Le roman raconte l'histoire de Francie, une jeune fille de huit ans qui voit sa vie changer du jour au lendemain quand sa mère doit être internée. Elle part vivre avec son oncle, sa tante, et leur bébé. Nous la suivons tandis qu'elle grandit et que la peur de perdre pied comme sa mère la hante chaque jour.
L'écriture d'Aimee Bender est toujours sur le fil. Elle pourrait basculer d'un côté, le récit de la santé mentale de la mère, ou de l'autre, une histoire de reconstruction, mais elle trouve un terrain entre les deux. Où le symbole n'est jamais là où on l'attend. Où la profondeur est toujours de mise. J'ai été sans cesse déroutée par ce récit qui ne m'emmenait jamais où je le pensais. Et en laissant assez de non-dits dans l'état psychologique de la narratrice, assez de place pour l'interprétation, j'ai trouvé qu'Aimee Bender trouvait une voie passionnante pour parler du passage à l'âge adulte et du rapport d'une jeune fille à sa santé mentale.
C'est un livre que j'ai vraiment ressenti, au plus profondément de mon être, surtout aux moments où je ne le comprenais plus et où j'essayais de faire corps avec la narratrice sans succès, ces pages où elle m’échappait. Aimee Bender raconte les cabanes, mentales et physiques, que l'on se construit pour survivre. Le rapport d'une fille à sa mère malade. Les mensonges que l'on se raconte. Les espoirs. Et elle témoigne aussi d’une guérison partielle, sans imposer de leçon de vie, en acceptant la singularité absolue de son personnage. C'est le récit d'une obsession, d'une idée fixe, l'ode à tous ces détails auxquels on s'accroche. Aimee Bender explore les multiples manières dont l'impalpable, la métaphore, la fiction même infusent dans nos existences.
Ce récit m'a habitée pendant toute la semaine où je l'ai lu. Il se trouve que j'étais moi-même sur le fil, que j'allais basculer. Que ce récit prophétique me préparait aux détails auxquels j'allais moi-même me raccrocher. Un superbe roman.
Parks and Recreation
Ce mois de janvier est donc encore plus glauque que les autres mais nous revoyons Parks and Recreation et je trouve, dans ces 22 minutes de la vie de tout ce petit monde, une petite dose de réconfort qui ne me semble pas un luxe en ces temps franchement merdiques. Les fictions sont devenues un peu étranges (l'autre jour je regardais un épisode de Sex and the City et je me suis surprise à m'étonner de les voir s'étreindre, comme s'il s'agissait du rite d'une ancienne civilisation)(il faut souligner que ce n'est pas la seule chose qui m'étonne dans SATC) mais certaines font tout de même du bien.
J'avais oublié que Parks and Recreation faisait émerger autant de sentiments positifs. Elle me donne envie de sortir de mon "funk" comme je l'appelle, de ma "marée noire" comme l'a définie quelqu'un d'autre, pour retrouver ces microscopiques joies du quotidien et ces petites interactions avec des êtres aimés.
Si en ce mois de janvier vous avez une louse toute particulière, je ne peux que vous conseiller un visionnage ou revisionnage, les petits problèmes de Pawnee et les grands idéaux de Leslie Knope (et les multiples histoires d'amour, moi j'aime ça personnellement, mais vous vous faites ce que vous voulez) sont un baume au cœur particulièrement bienvenus.
Et tandis que je finis ce texte, Bob Dylan a avancé jusqu'à You're Gonna Make Me Lonesome When You Go, je me sens comme Jack Black dans High Fidelity qui tendait Blonde on Blonde à un client qui ne possédait pas encore ce classique en lui disant "It's gonna be okay".
Bob me chante sa remontrance ultime : "You're going to make me give myself a good talking to"
Yup Bob, it's gonna be okay.
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