#pantoufles aux pommes
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maximusdicarter · 17 days ago
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Derniers morceaux en date : "Pantoufles aux pommes" & "Elle avait tout".
"Pantoufles aux pommes" écrit et performé par Max D. Carter ; Produit par andi2k ; Mixé et masterisé par Kindred Beats ; Enregistré au Studio Blue Shadow par Brendon Cacciaguerra-Fermond ; Artwork par Charles de Courrance.
Paroles de Pantoufles aux pommes
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"Elle avait tout" écrit et performé par Max D. Carter ; Produit par Duwopxo & Snow00 ; Mixé et masterisé par Kindred Beats ; Enregistré au Studio Blue Shadow par Brendon Cacciaguerra-Fermond ; Artwork par Charles de Courrance.
Paroles de Elle avait tout
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desviesennoiretblanc · 4 years ago
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Expressions d’ici et d’ailleurs 
En Allemagne, "Tomber dans les pommes" se dit "Basculer hors de ses pantoufles" (Aus den latschen kippen). 
En Angleterre, "En faire tout un fromage", c'est "Créer une tempête dans une tasse de thé" (To create a storm in a tea cup).
L'équivalent anglais de l'expression "Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt" est "L’oiseau matinal est celui qui attrape le ver de terre". 
En Chine, on dit "Le vrai visage du mont Lu reste inconnu à celui qui s'y trouve" pour "L'arbre qui cache la forêt". 
En Corée, "L'amour rend aveugle" se dit "Avoir des cosses de haricots à la place des yeux" ; pour "C'est un jeu d'enfant", on dit "C'est comme être allongé sur le dos en mangeant des gâteaux de riz". 
En Finlande, "Être comme un ours qui s'est fait tirer dans le cul" (Kuin perseeseen ammuttu karhu), c'est "Être de mauvais poil" ; "Je suis aux anges" se dit "Je pisse du miel" (Kusta hunajaa). 
En Italie, "Être fleur bleue", c'est "Être une petite violette" (Essere una mammoletta).
Au Japon, "Tel père tel fils" se dit "Les petites grenouilles sont des grenouilles" et "Il n'y a pas un chat" se dit "Les coucous pleurent".
En Suède, l'équivalent de "L'habit ne fait pas le moine" est "On ne doit pas juger un chien à sa pelure" (man skall inte skåda hunden på håren) ; "Avoir un coup de foudre" se dit "Tomber comme un pin".
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elcinelateleymickyandonie · 4 years ago
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Jean-Pierre Aumont.
Filmografía
Cine
1931 : Jean de la Lune, de Jean Choux, con Michel Simon y Madeleine Renaud
1931 : Échec et mat, de Roger Goupillières
1932 : Faut-il les marier ?, de Pierre Billon y Karel Lamač
1933 : Dans les rues, de Victor Trivas
1933 : Un jour viendra, de Gerhard Lamprecht y Serge Véber
1933 : La Merveilleuse Tragédie de Lourdes, de Henri Fabert
1933 : Ève cherche un père, de Mario Bonnard
1934 : Lac aux dames, de Marc Allégret, con Simone Simon y Michel Simon
1934 : Le Voleur, de Maurice Tourneur, con Victor Francen
1934 : Maria Chapdelaine, de Julien Duvivier, con Madeleine Renaud y Jean Gabin
1935 : Les Yeux noirs, de Victor Tourjansky, con Harry Baur, Viviane Romance y Simone Simon
1935 : L'Équipage, de Anatole Litvak, con Annabella y Charles Vanel
1935 : Les Beaux Jours, de Marc Allégret, con Simone Simon y Raymond Rouleau
1936 : Tarass Boulba, de Alexis Granowsky, con Harry Baur y Danielle Darrieux
1936 : La Porte du large, de Marcel L'Herbier, con Victor Francen
1937 : Le Chemin de Rio, de Robert Siodmak, con Jules Berry y Suzy Prim
1937 : Drôle de drame ou L'étrange aventure de Docteur Molyneux, de Marcel Carné, con Louis Jouvet y Michel Simon
1937 : Le Messager, de Raymond Rouleau, con Jean Gabin y Gaby Morlay
1937 : Maman Colibri, de Jean Dréville
1937 : La Femme du bout du monde, de Jean Epstein, con Charles Vanel
1938 : Chéri-Bibi, de Léon Mathot, con Pierre Fresnay
1938 : Hôtel du Nord, de Marcel Carné, con Annabella, Louis Jouvet y Arletty
1938 : Le Paradis de Satan, de Félix Gandéra, con Pierre Renoir
1938 : Belle Étoile, de Jacques de Baroncelli, con Michel Simon
1939 : Le Déserteur, de Léonide Moguy
1939 : S.O.S. Sahara, de Jacques de Baroncelli, con Charles Vanel
1943 : Assignment in Brittany, de Jack Conway
1943 : The Cross of Lorraine, de Tay Garnett, con Gene Kelly
1944 : Croix de Lorraine en Italie, corto de François Villiers
1946 : Heartbeat, de Sam Wood, con Ginger Rogers
1947 : Song of Scheherazade, de Walter Reisch
1948 : The first gentleman, de Alberto Cavalcanti
1948 : Siren of Atlantis, de Arthur Ripley y Gregg G. Tallas, con Maria Montez
1949 : Hans le marin, de François Villiers, con Maria Montez y Lilli Palmer.
1949 : Golden Arrow, de Gordon Parry
1950 : La vie commence demain, documental de Nicole Vedrès
1950 : L'Homme de joie, de Gilles Grangier
1951 : L'Amant de paille, de Gilles Grangier
1951 : La vendetta del corsaro, de Primo Zeglio, con Maria Montez
1951 : Ultimo incontro, de Gianni Franciolini, con Alida Valli y Amedeo Nazzari
1951 : Hollywood sur Seine, corto de François Villiers
1952 : Les loups chassent la nuit, de Bernard Borderie
1953 : Moineaux de Paris, de Maurice Cloche
1953 : Lili, de Charles Walters, con Leslie Caron y Mel Ferrer
1953 : Kœnigsmark, de Solange Térac
1953 : Vedettes en pantoufles, corto de Jacques Guillon
1954 : Charge of the lancers, de William Castle, con Paulette Goddard
1954 : Si Versailles m'était conté..., de Sacha Guitry
1955 : Dix-huit heures d'escale, de René Jolivet, con Maria Mauban y Georges Marchal
1955 : Napoléon, de Sacha Guitry
1955 : Mademoiselle de Paris, de Walter Kapps
1956 : Hilda Crane, de Philip Dunne, con Jean Simmons
1957 : The seventh sin, de Ronald Neame
1959 : La Verte Moisson, de François Villiers
1959 : John Paul Jones, de John Farrow, con Robert Stack y Bette Davis
1960 : The Enemy general, de George Sherman, con Van Johnson yt Dany Carrel
1961 : Una americana en Buenos Aires, de George Cahan
1961 : El diablo a las cuatro, de Mervyn LeRoy, con Spencer Tracy y Frank Sinatra
1961 : Le Puits aux trois vérités, de François Villiers
1961 : L'Art de vivre, corto de Edouard Berne
1962 : Les Sept Péchés capitaux, episodio "L'Orgueil", con Marina Vlady y Samy Frey
1962 : Five miles to midnight, de Anatole Litvak, con Sophia Loren y Anthony Perkins
1962 : Una domenica d'estate, de Giulio Petroni
1962 : The horse without a head, de Don Chaffey
1962 : Socia de alcoba, de George Cahan
1963 : Vacances portugaises, de Pierre Kast
1965 : Il était une fois un tracteur, de Leopoldo Torre Nilsson
1967 : Blind man's bluff, de Edward Mann, con Boris Karloff
1969 : Castle keep, de Sydney Pollack, con Burt Lancaster
1970 : El coleccionista de cadáveres, de Santos Alcocer
1971 : L'Homme au cerveau greffé, de Jacques Doniol-Valcroze
1971 : Biribi, de Daniel Moosmann
1973 : La noche americana de Franço.
Televisión
1951 : Robert Montgomery Presents, episodio A christmas gift
1951 : Celanese Theatre, episodio No Time for Comedy
1952 : Goodyear Television Playhouse, episodio A Softness in the Wind
1952 : Studio One, episodio Letter from an Unknown Woman
1953 : The Philco Television Playhouse, episodio The Way of the Eagle
1953 : Lux Video Theatre
1954 : Lady Warner a disparu, de François Chatel
1954 : Studio 57, de Paul Landres
1955 : The Martha Raye Show
1956 : Climax!
1957 : Errol Flynn Theater, de Lawrence Huntington
1957 : Kraft Television Theatre
1958 : Playhouse 90
1960 : Letter to Loretta
1960 : So Help Me, Aphrodite
1960 : The United States Steel Hour
1963 : The Patty Duke Show
1963 : L'Affaire du cheval sans tête
1965 : The Nurses
1967 : Le comte Yoster a bien l'honneur, episodio "La troisième prophétie de l'ange de la mort"
1968 : Les Chevaliers du ciel, de François Villiers
1968 : The Name of the Game, episodio "The White Birch"
1969 : Au théâtre ce soir: Carlos et Marguerite de Jean Bernard-Luc, escenografía de Christian-Gérard, dirección de Pierre Sabbagh, Teatro Marigny
1970 : La Pomme de son œil, de François Villers
1972 : Comme il vous plaira, de Agnès Delarive
1972 : Joyeux Chagrins, de François Gir
1975 : Au théâtre ce soir: On croit rêver, de Jacques François, escenografía del auteur, dirección de Pierre Sabbagh, Teatro Edouard VII
1975 : N'oubliez pas que nous nous aimons, de Luc Godevais
1976 : Starsky y Hutch, de William Blinn, episodio "Murder at Sea"
1977 : Rendez-vous en noir, de Claude Grinberg
1978 : La Corde au cou, de Marcel Moussy
1979 : Paris-Vichy, de Anne Revel
1979 : Le Petit Théâtre d'Antenne 2: "La Belette", de Charles Vildrac
1979 : The Love Boat", 1 episodio
1979 : The French Atlantic Affair, de Douglas Heyes
1979 : Beggarman, voleur, de Lawrence Doheny
1980 : La Mémoire d'Eva Ryker, de Walter Grauman
1980 : Un temps pour les miracles, de Michael O'Herlihy
1981 : Carte Vermeil, de Alain Levent
1981 : Arcole ou la terre promise, de Marcel Moussy
1981 : Emmenez-moi au théâtre, "Le fleuve étincellant", de Charles Morgan
1982 : Hart to Hart, de Earl Bellamy
1983 : Quelques hommes de bonne volonté.
Teatro
Adaptación
1958 : Lucy Crown, de Irwin Shaw, escenografía de Pierre Dux, Théâtre de Paris
Autor
1959 : Ange le Bienheureux, escenografía de Jacques Charon, Théâtre des Célestins
Actor
1926 : Au grand large, de Sutton Vane, escenografía de Louis Jouvet, Théâtre des Champs-Élysées
1926 : Le Carrosse du Saint Sacrement, de Prosper Mérimée, escenografía de Louis Jouvet, Théâtre des Champs-Élysées
1930 : Le Prof d'anglais ou le système Puck, de Régis Gignoux, escenografía de Louis Jouvet, Théâtre des Champs-Élysées
1932 : La Pâtissière du village ou Madeleine, de Alfred Savoir, escenografía de Louis Jouvet, Théâtre Pigalle
1934 : Au grand large, de Sutton Vane, escenografía de Louis Jouvet, Théâtre des Champs-Élysées
1934 : La Machine infernale, de Jean Cocteau, escenografía de Louis Jouvet, Théâtre des Champs-Élysées
1936 : Le Cœur, de Henry Bernstein, Théâtre du Gymnase Marie-Bell
1937 : Famille, de Denys Amiel y Monique Amiel-Pétry, escenografía de Marcel André, Théâtre Saint-Georges
1939 : L'Amant de paille, de Marc-Gilbert Sauvajon y André Bost, escenografía de Jean Wall, Théâtre Michel
1944 : Une grande fille toute simple, de André Roussin, escenografía de Louis Ducreux, Théâtre des Ambassadeurs
1947 : L'Empereur de Chine, de Jean-Pierre Aumont, escenografía de Marcel Herrand, Théâtre des Mathurins
1949 : My Name Is Aquilon, a partir de L'Empereur de Chine, de Jean-Pierre Aumont, adaptación de Philip Barry, escenografía de Robert B. Sinclair, Lyceum Theatre (Nueva York)
1950 : Le Voyage, de Henry Bataille, escenografía de Henri Bernstein, Théâtre des Ambassadeurs
1953 : Les Pavés du ciel, de Albert Husson, escenografía de Christian-Gérard, Théâtre des Célestins
1954 : Carlos et Marguerite, de Jean Bernard-Luc, escenografía de Christian-Gérard, Théâtre de la Madeleine
1954 : Les Pavés du ciel, de Albert Husson, escenografía de Christian-Gérard, Comédie Caumartin
1955 : Il y a longtemps que je t'aime, de Jacques Deval, escenografía de Jean Le Poulain, Teatro Edouard VII
1955 : The Heavenly Twins, a partir de Les Pavés du ciel, de Albert Husson, escenografía de Cyril Ritchard, Booth Theatre
1956 : Amphitryon 38, de Jean.
1958 : L'Impromptu de Barentin, de André Maurois, Festival de Barentin
1959 : Ange le Bienheureux, de Jean-Pierre Aumont, escenografía de Jacques Charon, Théâtre des Célestins
1959 : Mon père avait raison, de Sacha Guitry, escenografía de André Roussin, Théâtre de la Madeleine
1960 : A Second Sting, de Lucienne Hill a partir de Colette, escenografía de Raymond Gérôme, Eugene O'Neill Theatre (Nueva York)
1962 : Flora, de Fabio Mauri y Franco Brusati, escenografía de Jules Dassin, Théâtre des Variétés
1963 : Tovarich, de Anne Croswell y Lee Pockriss, escenografía de Peter Glenville, Broadway Theatre, Winter Garden Theatre
1970 : Camino Real, de Tennessee Williams, escenografía de Milton Katselas, Vivian Beaumont Theatre (Nueva York)
1971 : Les Anges meurtriers, de Conor Cruise O'Brien, escenografía de Joan Littlewood, Théâtre de Chaillot
1971 : Murderous Angels, de Conor Cruise O'Brien, escenografía de Gordon Davidson, Playhouse Theatre (Nueva York)
1972 : Nous irons à Valparaiso, de Marcel Achard, escenografía de Jacques-Henri Duval, Théâtre des Célestins, Giras Herbert-Karsenty
1975 : Des journées entières dans les arbres, de Marguerite Duras, escenografía de Jean-Louis Barrault, Théâtre d'Orsay
1976 : Des journées entières dans les arbres, de Marguerite Duras, escenografía de Jean-Louis Barrault, Ambassadors Theatre (Nueva York)
1981 : A Talent for Murder, de Jerome Chodorov y Norman Panama, escenografía de Paul Aaron, Teatro Biltmore (Nueva York)
1982 : Coup de soleil, de Marcel Mithois, escenografía de Jacques Rosny, Théâtre Antoine
1984 : Pense à l’Afrique, a partir de Think of Africa, de Gordon Dryland, escenografía de Jean-Pierre Granval, Théâtre Renaud-Barrault.
Créditos: Tomado de Wikipedia
https://es.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Aumont
#HONDURASQUEDATEENCASA
#ELCINELATELEYMICKYANDONIE
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alexar60 · 5 years ago
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En fin de conte
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Sur les galets d’une plage méconnue, j’ai trouvé une paire de chaussures ainsi qu’un journal intime. J’ai regardé si le propriétaire était toujours dans les parages, mais je ne vis que des falaises, des cailloux et une immense bande de mer qui s’étendait jusqu’à l’horizon. Dès lors, j’ai préféré laisser ces objets apparemment perdus au cas où il ou elle reviendrait les reprendre. Seulement, à mon retour, ils étaient toujours là.
Même le vent ne les avait pas emportés. Ne voyant absolument personne, je décidai de m’assoir et feuilleter ce cahier à la couverture en cuir sur lequel reposait la clé pour ouvrir le cadenas. J’espérai trouver un nom, un indice sur son propriétaire et ainsi le lui rendre. Le journal intime rappelait un peu celui de ma sœur. Toutefois, il était plus sophistiqué, plus charmant avec son apparence ancienne… à croire qu’il venait d’un autre monde. D’ailleurs, les chaussures rappelèrent les temps de la belle époque ou l’ère victorienne. Je m’attendis à voir débarquer quelques dames affublées d’un horrible corset sous leur longue robe. Elles marcheraient une ombrelle à la main afin de protéger leurs longs chapeau tandis qu’un dandy ou deux les accompagneraient tout en brutalisant avec leur canne quelques coquillages déposés par la dernière marée. Mais il n’en fut rien !
Après avoir regardé une dernière fois l’ensemble de la plage et constaté que j’étais bel et bien seul, j’insérai la clé dans la serrure et ouvris la première page du journal quand, soudain, une petite et étrange mini-explosion retentit brutalement dans le livre, dégageant un léger nuage de fumée multicolore. Il se dispersa très vite, si vite qu’il était déjà parti lorsque je sursautai. J’entrepris ensuite la lecture du journal. Les feuilles étaient recouvertes d’une jolie écriture à l’encre noire. Au début, son auteur montra une totale inexpérience en la matière. Les mots étaient maladroitement écrits, les lettres mal rédigées, quelques pâtés  décoraient de façon calamiteuse le texte. Je devinai un enfant être le biographe. De plus, les souliers furent de petite taille. Mais en regardant de plus près, et surtout, en lisant le récit, il s’agissait plutôt d’une jeune femme que d’un élève.
Petit à petit, son écriture s’embellissait au point de devenir agréable. Elle aimait apprendre, et cela se voyait. Je lis quelques passages du début, essayant de déchiffrer les mots mal écrits, cependant, il fut plus facile à comprendre malgré des fautes d’orthographe à partir du milieu du journal intime. Elle ne donna pas son prénom ni n’expliqua la raison de ce journal. Elle écrivit ses sentiments, ses délires ainsi que des événements dont je n’avais jamais entendu parlés. Tous étaient d’une tristesse à faire pleurer le plus heureux des hommes. Elle parla de ses amies, l’une était pauvre et vivait chez sa marâtre. Elle passait son temps à laver et nettoyer les merdes de ses demi-sœurs. L’autre était riche, de noblesse mais délaissée par son père et jalousée par sa belle-mère. La troisième était plus jeune et semblait naïve. Elle adorait passer ses après-midis chez sa grand-mère qui vivait dans une clairière au milieu de la forêt. Tandis que la quatrième se retrouva enfermée dans une tour sans porte. Elle attendit de l’aide, seulement personne n’osa approcher car une bête énorme avait fait son nid au sommet de la tour et pour protéger les œufs, elle attaquait tout ce qui approche, offrant les cadavres en repas à ses petits.
Enfin, elle écrivit au sujet de son amour, un jeune homme qu’elle rencontra au bord de la plage. Elle lui évita une mort atroce en le sauvant de la noyade. Elle savait nager avant de savoir parler. La jeune écrivaine eut un énorme coup de foudre pour cet homme qui ne l’aperçut même pas. De plus, apparemment trop timide, elle préféra se cacher quand un groupe de villageois arrivèrent pour secourir le garçon. Elle raconta sa tristesse de le voir s’éloigner d’elle, ajoutant quelques larmes dans une mer déjà pleine de sanglots.
Je fus captivé par cette lecture loin d’être mon style d’histoires favorites. Toutefois, il y avait une émotion intense, poignante. Je me sentis solidaire d’elle quand elle expliqua sa manière de vaincre la timidité. Elle décida d’entrer dans le monde, de voir la vie. Elle apprit à lire, à écrire, je me questionnai sur son enfance sauvageonne. Je ne pensai pas qu’il existait encore des personnes dans cette situation à notre époque. Elle fit d’énormes progrès mais son regret fut de ne pas être vu par cet homme qu’elle retrouva. Il s’intéressait à une autre femme, apparemment très belle et très riche. Heureusement pour elle, elle rencontra ses amies. Seulement, tout débloqua du jour au lendemain.
Cela commença par la fille qui aimait sa grand-mère. Durant un après-midi orageux, elle disparut. Une enquête fut faite, les policiers comprirent que la grand-mère fut dérangée par quelque-chose. En découvrant la porte ouverte, la jeune fille s’enfonça dans la forêt à la recherche de son ancêtre mais on ne retrouva qu’une robe de chambre et un chaperon rouge tachés de sang. Ensuite, l’amie enfermée dans sa tour, déprima tellement de ne voir personne jusqu’à apercevoir un ami d’enfance s’approcher pour l’aider. Par contre, sans corde ni échelle, elle jeta sa longue chevelure blonde par la fenêtre afin de l’aider à grimper. Hélas, même si elle supporta la terrible douleur, il n’arriva pas à destination, coupé en deux par le dragon qui nichait au-dessus de la tour. Alors, les cheveux éclaboussés d'un liquide brun, elle comprit que personne ne pourra l’aider. Elle monta sur une chaise, lança ses cheveux par-dessus une poutre, puis les enroula autour de son cou avant de se jeter dans le vide. Quand, enfin, les secours arrivèrent après avoir tué le monstre, ils découvrirent la pauvrette pendue.
La troisième venait de mourir à son tour. Triste de ne pas pouvoir participer à un bal organisé par un prince en quête d’amour, elle fut agréablement surprise de découvrir sa marraine apparaitre avec une magnifique tenue transformant la petite souillon en princesse. Elle fit une entrée fracassante dans la salle de bal, éblouissant tout le monde y compris sa mauvaise famille présente. L’organisateur tomba sous son charme, abandonnant les autres convives. Ils n’eurent d’yeux que pour l’un et l’autre. Après plusieurs danses, ils s’éloignèrent de la réception pour aller sur un discret balcon dont la vue était magnifique. Alors qu’ils allaient s’embrasser, un bruit surgit. Le prince partit voir et à peine il eut fait quelques pas, que le monstre qui vivait sur la tour plongea sur la pauvre fille ne laissant qu’une pantoufle de vair. Elle finit dans l’estomac des petits dragons qui venaient d’éclore. On préféra dire qu’elle disparut précipitamment à minuit, surtout que personne ne la reconnut avec sa magnifique robe. C’est suite aux représailles contre le monstre qu’on retrouva le cadavre de la pendue.  
Enfin, la dernière amie décéda en avalant une pomme. Elle faisait du ménage comme aide à la personne chez des handicapés quand une vendeuse de fruits frappa à la porte. Au début, réticente, elle accepta d’acheter quelques pommes. Elle s’étouffa en avalant un morceau trop gros. A leur retour de travail, les habitants découvrirent son corps gisant au sol, le visage noir contrastant avec sa peau naturellement blanche. Un enquêteur regretta d’arriver tardivement car la belle-mère avait déjà réclamé une autopsie dont les résultats furent incompréhensibles.
Alors, dans cette situation, quand la propriétaire du journal surprit son amour dans les bras d’une autre femme, elle comprit qu’ils ne seront jamais ensemble. Elle passa la nuit à pleurer et au petit matin, elle écrivit sur cette plage les dernières lignes avant de retirer ses chaussure et de s’enfoncer définitivement dans la mer. Elle finit par trois petits points de suspension suivis d’une phrase qui me laissa perplexe : « Je vous souhaite une plus belle vie que celle d’une princesse de conte de fées. »
Alex@r60 – juillet 2020
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josephinelemaire-blog · 5 years ago
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Le conte : héritage du passé, regard sur le présent, germe d’avenir
chronique publiée le 29 août 2017 sur Voie Livres
« Qui n’a jamais lu ce conte ? C’est pas lui, c’est pas lui… » aurait-on envie de chantonner lorsqu’on se trouve confronté à une énième version des Trois Petits Cochons. Et pourtant, Noëlle Revaz, auteure suisse romande lancée sur la scène littéraire en 2002 grâce à son premier roman Rapport aux bêtes, agrémente cette histoire traditionnelle d’enjeux innovants grâce à son adaptation théâtrale du conte.
Geri, Friko et Freki sont trois petits garçons qui aiment s’occuper en lisant des contes, notamment les Trois Petits Cochons, qu’ils connaissent par cœur. Un jour, leur maman leur offre la possibilité de réaliser leur rêve : se rendre sur l’Ile du Lard pour construire leur maison, rencontrer le Loup : en somme, faire « comme les trois petits cochons » (p. 12) [1]. Le Loup, ils le rencontrent, mais ce dernier semble avoir perdu vigueur et mémoire avec le temps, si bien que les trois enfants ont du mal à le reconnaitre. Néanmoins, ils entendent bien faire comme dans leur conte favori : construire les trois maisons et, qui sait, rafraichir la mémoire du Loup. Quelle n’est pas leur frayeur lorsque, après avoir été nargué, le Loup retrouve enfin ses esprits et tente par tous les moyens de les appâter hors de la maison de briques pour assouvir sa faim. Les enfants résistent néanmoins à ses ruses, jusqu’à ce que le Loup finisse par descendre par la cheminée. Tiens… le Loup ressemble cruellement à leur maman : même voix, mêmes pantoufles, même verni à ongles, même parfum… Est-ce encore un subterfuge ou le Loup de l’Ile du Lard n’est autre que leur propre mère ?
Le conte des Trois Petits Cochons est pour ainsi dire actualisé grâce à l’histoire cadre des trois petits garçons. D’une part, le lecteur peut reconnaitre des éléments présents dans l’histoire « originale » (je dis « originale » parce que si la première publication date de 1843, la naissance (puis la propagation) de cette histoire est probablement antérieure à cette version écrite [2]) : évidemment sont présents dans la trame narrative mais également représentés par les illustrations, le loup et les trois petits cochons, les trois maisons, la désastreuse tentative du loup d’attirer des enfants hors de leur abris avec des navets ou des pommes (avant de recourir à l’« arbre à chocolats ») et l’utilisation de l’expression « par le poil de mon menton ». D’autre part, certains éléments sont ajoutés ou modifiés, notamment le fait que Noëlle Revaz présente des enfants en train de lire le conte éponyme ce qui rend la situation initiale familière pour un·e jeune qui lirait ou verrait cette pièce de théâtre, familiarité qui facilite probablement la capacité à se projeter, aujourd’hui, dans cette histoire. De plus, les aventures de ces trois enfants, contrairement aux trois petits cochons qui « s’en allèrent chercher fortune par le monde » [3], ne sont pas motivées par des raisons matérielles. Leur objectif est d’imiter leurs héros du moment (les trois cochonnets), d’en reproduire les mésaventures dans la joie et l’insouciance, c’est-à-dire qu’ils s’amusent à construire leur maison, à se rouler dans la boue pour faire venir le loup à eux et à provoquer celui-ci. Même si parfois ce jeu les dépasse et leur font peur, ils n’en paient jamais le prix fort, à l’inverse de deux des trois petits cochons qui ont servis d’amuse-bouche au loup. Si l’auteure garde intacts certains éléments du conte (les personnages, notamment), la relation entre ces différents éléments diffèrent : la situation initiale et l’objectif de la quête mais également les adjuvants (l’aide de la maman dans leur voyage et de la voix) et les opposants (l’amnésie du loup, sa fatigue). Quelques modifications dans le schéma actantiel rendent une histoire traditionnelle éloquente : le rapport à la lecture, à l’imaginaire, la confrontation des enfants par le jeu à ce qui les effrayent.
Outre cette actualisation du fond, les caractéristiques définitoires du conte semblent également avoir subi un réaménagement : l’essence du genre se retrouve dans cette pièce de théâtre sans pour autant que la forme traditionnelle soit scrupuleusement respectée. En réalité, la fonction ludique des contes, leur visée souvent didactique, la présence d’événements imaginaires ou merveilleux ainsi que la provenance d’une tradition orale [4] sont des attributs qui se retrouvent également dans Les Trois Petits Cochons de N. Revaz. Tout d’abord, cette œuvre semble être un retour aux sources car le conte des Trois Petits Cochons de 1843, vraisemblablement une mise par écrit d’une histoire transmise, à l’origine, oralement, recouvre aujourd’hui une dimension orale par le biais du théâtre. Bien évidemment l’oralité au théâtre ne poursuit pas les mêmes enjeux que celle d’un conte. Néanmoins, réinvestir un texte écrit d’un aspect oral lui confère presque nécessairement une nouvelle liberté, alors qu’il se trouvait figé à un stade donné de son évolution. En effet, le texte sera modifié au fil de ses performances et selon l’intentionnalité des acteurs·rices (prestation publique, dans un théâtre) ou des lecteurs·rices (prestation privée, lors de lecture intime). Ces modulations, propres à la réalisation scénique du genre dramatique, sont proches des changements dont peut faire preuve un conte déclamé par un·e interprète puisque, dans les deux cas, le texte est formellement et/ou sémantiquement influencé par les personnes en charge de sa récitation. En somme, le mode de diffusion des Trois Petits Cochons de Noëlle Revaz rejoint le mode de diffusion traditionnellement de mise pour des contes (la transmission orale) et ce conte endosse les conséquences induites par cette transmission.
Par ailleurs, les trois petits garçons semblent appliquer l’enseignement qu’ils ont pu tirer de la lecture répétée de leur conte favori. Pour le dire autrement, ils veulent faire comme les trois petits cochons mais en étant plus malins (p. 8) que les cochonnets. Les enfants, eux, arriveront à échapper au loup parce qu’ils connaissent l’histoire par cœur et peuvent, grâce à leur lecture, reconnaitre le danger que représente cette bête. S’ils savent comment ruser pour échapper au loup c’est que l’enjeu didactique a été intégré : les enfants ont retenu la morale du conte et l’appliquent. De plus, la dimension divertissante du conte, comme la visée didactique, n’est plus simplement une donnée que les lecteurs·rices reçoivent passivement. En effet, les trois enfants (lecteurs du conte) s’essayent à reproduire la joie et la légèreté des trois petits cochons, certes pour leur ressembler et attirer le loup, mais également pour mettre en pratique l’essence ludique du genre (« Ils s’amusaient tellement bien qu’ils avaient oublié tout ce qui n’était pas sur cette ile » p. 30). Quant au merveilleux et à l’imaginaire, certains éléments dans l’histoire peuvent être relevés : trois enfants partent seuls à l’aventure sur l’Ile du Lard ; le loup est, malgré lui et temporairement, végétarien. De plus, une grande part du merveilleux peut être attribuée aux illustrations de Haydé puisque cette dernière ne représente que des cochons et un Loup dans ses dessins, sans aucune référence aux enfants ou à la maman. Ce choix plonge immédiatement les lecteurs·rices dans la magie de l’histoire, voire incite les futurs acteurs·rices de cette pièce à conserver une certaine dose de merveilleux dans leur représentation scénique à venir.
En définitive, Les Trois Petits Cochons de Noëlle Revaz réinvestit des personnages et des caractéristiques définitoires du conte dans une œuvre théâtrale pour enfants. Ce geste ouvre peut-être ce genre traditionnel à de nouvelles perspectives puisque le conte n’était pas initialement un genre dédié aux enfants. De plus, le fait que les trois enfants amateurs de contes utilisent la morale, la visée ludique et l’aspect merveilleux du genre comme support d’invention participe à l’idée qu’« un conte n’est pas déjà donné mais demande à être produit » [5], comme certains théoriciens le pensent. En ce sens l’œuvre de Noëlle Revaz fait sans doute allégeance à ce qu’était originellement le conte, à savoir un objet en mouvement, transmis oralement, que chaque interprète teintait de sa sensibilité et participait à former. Noëlle Revaz, Haydé, les trois petits garçons (téméraires, imaginatifs), le loup (amnésique), la maman (joueuse), les lecteurs·rices du conte s’inscrivent dans la tradition des Trois Petits Cochons tout en pétrissant cet héritage d’enjeux nouveaux, qui leur appartiennent et qui résonneront peut-être pour des instances interprétatrices futures. C’est en cela, il me semble, qu’un conte est un message du passé qui peut dire quelque chose de notre présent tout en étant une lucarne sur l’avenir puisque la performance des uns éclaire de nouveaux aspects du conte, restés jusqu’alors dans l’ombre, aspects qui feront peut-être germer chez d’autres des idées inédites de réappropriation.
[1] Les références de pages entre parenthèses sont issues de : N. Revaz, Haydé (2015), Les Trois Petits Cochons, Genève : Ed. La Joie de Lire.
[2] Wikipédia [en ligne], page Les Trois Petits Cochons, lien URL: https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Trois_Petits_Cochons, site consulté le 20.07.2017.
[3] Tous les contes [en ligne], Les Trois Petits Cochons, lien URL : http://touslescontes.com/biblio/conte.php?iDconte=637, site consulté le 20.07.2017.
[4] A. Komandera, « Conte de fées aujourd’hui – continuation et/ou mutation (?) », in Mutaçoes do conto nas sociedades contemporâneas, E. Keating, C. Álvares, J. Núñez Sabarís et. al., Portugal: Ed. Humus, 2016, pp. 130-131.
[5] A.-S. Haeringer, « Le conte aujourd’hui – revisiter le partage entre tradition et performance », in Mutaçoes do conto nas sociedades contemporâneas, op. cit., p. 265.
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shanomiko · 6 years ago
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8月13日2018年 11:50
Cela fait un moment que je n’ai pas écrit, fiou c’est que ça a pas mal bougé ce week-end, j’en suis encore toute fatiguée ! Commençons par samedi !
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Petit déjeuné typiquement japonais, avec le bon natto de nouveau. C’est un peu compliqué à manger car ça fait 10 fois plus de fils qu’une fondue ! J’ai ensuite demandé à Akiko de me montrer comment s’occuper du Kamidana car je souhaitais montrer ma reconnaissance envers les Kami, en tant que Miko c’est naturel pour moi. Elle m’a dit qu’elle n’avait pas le temps de le faire chaque jour alors je lui ai dit que je m’en chargerai, et c’est ce que je fais.
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Après avoir nettoyé la maison et passé la poussière sur le Kamidana, nous avons renouvelé les offrandes. Deux petites bouteilles de Saké, une coupelle de sel (À gauche) une coupelle de riz cru (à droite) de l’eau (Au milieu). On s’est inclinées (1 fois mais c’est deux dans un sanctuaire.) Tapé deux fois dans nos mains et joint les mains pour remercier le Kami de s’occuper de la maison, amener des client, chance ou... Ce que vous voulez en fait. Un Kami est considéré comme un membre à part entière de la famille et le kamidana est son espace de travail. Je me suis donc connectée ici aussi...
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Le reste de la journée s’est ensuite déroulé tranquillement, j’ai eu droit à une pêche à midi... Momoooo *-*
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Nous sommes ensuite allées laver mon futon dans une blanchisserie car quelque chose me dévore depuis plusieurs jours, au début je pensais que c’était les moustiques mais... On dirait la morsure d’un vil Yôkai non ? En vrai, ce sont juste des puces ou poux un truc du genre... Je crois ?
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Nous sommes allées faire des courses et... J’ai encore craqué face aux vêtements, je vais devoir me méfier.... Puis nous sommes allées récupérer Ton à la gare et puis manger Chinois, c’était méga bon ! (Okay sur la photo j’ai des pantoufles swaggées mais en vrai, impossible de trouver des chaussures à ma taille et oui...) Ton m’as dit, demain 07:00 on part, il était temps de dormir...
Le lendemain, je me suis levée, me suis occupée du kamidana, ai déjeuné  et c’était parti pour la ballade, à pied depuis la maison évidemment. Le ciel était couvert mais il faisait chaud. J’avais pris mon petit sac de ramassage par précaution, on ne sait jamais... Je n’ai pas pris de photos de la première partie de la forêt, j’étais subjuguée... Je me suis sentie pleinement chez moi. La forêt est si puissante ici, tous ces animaux, tous ces sons, ces odeurs, cette énergie... Il faisait chaud et humide, quasi tropical et y avait un potentiel risque de croiser des ours, flippant mais... Haut les cœurs ! En marchant j’ai bien malheureusement rencontré des ordures alors, j’ai sorti mon sac et ai commencé à ramasser. Il y avait même un endroit très spécial le long du chemin : pas un bruit, le calme plat, rien. Cela contrastait avec les cigales et divers sons n’est-ce pas ? Gardez l’esprit et le cœur ouvert, les sens en éveil et vous sentirez tout de suite que l’énergie est différente dans ce type de lieu.
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Nous sommes ensuite arrivés au sanctuaire Ubamyia. Tout petit et mignon, j’ai posé mon sac de déchets à l’entrée, suis allée faire un don et ai adressé une prière, me connectant également avec ce lieu et ce kami. Celui-ci était un peu plus timide cela dit, je l’ai moins senti, ou peut-être était-ce la présence de Ton qui est moins versé dans ces pratiques là. Il m’a attendue avec respect cela dit.
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On a  ensuite traversé un petit village Fubu selon Google map il me semble. Il y avait un très joli parc avec un étang et une rivière. Un peu plus haut j’ai ramassé des déchets au bord de la rivière... Un panneau semblait indiquer qu’on avait pas le droit de passer par là mais... Bon au moins j’aurais purifié la zone, ne ?
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On s’est arrêtés ensuite devant un distributeur et Ton m’a offert du jus de pomme... Vraiment très bon ! Ces distributeurs c’est vraiment la vie... Il y en a partout, impossible de mourir de soif au Japon.
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Et là nous avons commencé une petite ascension, mais le long de la route cette fois. J’ai vu un papillon qui battait des ailes et restait au niveau du sol. Il était vraiment très grand, je m’en suis approchée avec respect, lui demandant si je pouvais le photographier, il a volé un peu plus loin pour m’offrir un meilleur angle de vue. Je l’ai pris en photo et l’ai remercié. En repartant il m’a suivie sur un mètre avant de retourner là où il était... Quelle merveilleuse rencontre !
En montant le long de la route, l’odeur de fleur situées en contre-bas venait charmer mon nez et la légère bruine qui tombait a inquiété Ton, il a appelé Akiko pour qu’elle vienne nous chercher du coup.
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Puis en continuant de monter j’ai vu... Des chemises ? He ? J’ai ensuite comrpis qu’il s’agissait d’épouvantails (Kakashi, Ewi !) Akiko est arrivée peu après et nous a guidés jusqu’à un lieu touristique.
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Il s’agissait d’une station d’eau. J’ai fait le bilan des déchets ramassés jusque là. Bon une fois de plus, je n’ai pas pu tout ramasser. Mais globalement, c’est quand même vachement plus propre qu’en Suisse... Nous avons roulé ensuite jusqu’à un lieu très puissant.
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Le sanctuaire Kamayama, oui le centre de la terre, il est dit-on connecté à plusieurs plans de l’univers. En posant les pieds dans ce sanctuaire, j’ai pu sentir la puissance incroyable de ce lieu et de son kami. J’ai procédé à une meilleure pratique, grâce à Akiko. On arrive, on lance une pièce dans la boîte à dons, on s’incline deux fois, on tape deux fois dans les mains que l’on laisse jointes, on prie, puis on s’incline une fois avant de reculer jusqu’au Tori et de s’incliner une dernière fois.
J’ai prié oui... D’abord j’ai remercié, puis j’ai demandé à ce puissant kami, l’autorisation de rester et son aide. Je lui ai aussi demander de veiller sur mes amis, ma famille, mon petit frère qui va bientôt rentrer à l’école en France pour la première fois. De m’aider à rester propre, éclatante, droite et juste. J’ai senti d’une manière où d’une autre, l’accord du kami. C’est particulier à décrire, ça ne s’explique pas, ça se ressent.
Après la prière et seulement après, j’ai pris la photo ci-dessus. Et oui, c’est comme si vous allez chez quelqu’un vous allez saluer la personne avant de prendre des photos comme une sauvage non ? Nous sommes ensuite allées au delà et Akiko m’a dit qu’elle aimait beaucoup un des arbres, il était très beau en effet... Elle m’a demandé d’en choisir un. Je suis allée un peu plus loin à un virage il était là avec ses grande racines alors je l’ai enlacé et j’ai pu sentir sa douce énergie... Je ne l’oublierai pas.
Akiko m’a dit que plus loin il y a une source mais que nous n’avons pas les chaussures adaptées aujourd’hui. On y retournera avec Yumi m’a-t’elle dit... J’ai hâte ! J’irai avec une pièce bien particulière, cette pièce dans l’enveloppe contenant les mots de mes amis que j’ai ouvert dans l’avion vous vous rappelez ? Une simple pièce de 5 yens et pourtant, la symbolique est très puissante
Quoi qu’il en soit, je suis connectée avec ce sanctuaire aussi désormais.
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Sur le chemin du retour, j’étais à l’avant, la fenêtre ouverte à écouter les chants de la forêt, les bruits de la nature... Mon âme chantait avec elle et j’étais parcourue par des vagues de bien être.... J’ai pleuré silencieusement. Oui, je suis définitivement rentrée...
Nous nous sommes arrêtés à un panorama magnifique. La photo passe pas ici mais je vais la mettre sur Facebook, si vous n’avez pas Facebook n’hésitez pas à me la demander d’accord ?
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Nous sommes allés acheter une veste pour l’escalade du mont Fuji du 17-18 ainsi que des produits pour éliminer les puces ou autres saletés (car comme vous pouvez le voir plus haut le sang de Miko a l’air délicieux :x ) et puis nous sommes rentrés et avons prit un délicieux dîner. Akiko m’a dit que des clients venaient pour un soin à 16:30 mais qu’elle est Ton devaient aller à 2h d’ici (aller retour 4h) donc que je devais les accueillir avec mon sourire et nettoyer avant. Chose étonnante depuis que nous sommes allées au sanctuaire, il y a énormément de libellules partout. Cela signifie que l’air est pur selon Akiko. L’automne approche.
J’ai d’abord fait une sieste car.... Comme je vous le disais, quand je rentre dans un sanctuaire pour la première fois, je remercie le kami pour son accueil et je partage mon énergie avec, ainsi vient la connexion. Mais c’est épuisant donc ça plus la marche... Puis j’ai nettoyé comme jamais ! Il faisait très chaud mais peu importe ! J’ai passé l’aspirateur, la serpillère, tout. 
Puis les invités sont arrivés, je l’ai ai accueillis comme il se doit, leur servant du thé. Nori, le père de famille, un homme bienveillant qui parle anglais, il monte son entreprise et connais un kannushi (Ho ho...). Kaori, sa femme, elle était si belle ! Et enfin Taichi, leur fils, un petit garçon éveillé et très intelligent d’à peine 3 ans et il était si mignon !
Nous avons parlé et d’une manière et d’une autre, je lui ai parlé de mon appel, en bref j’ai senti que je pouvais ouvrir mon cœur. Lorsque l’on devient pure émotion et on ressent lorsque le moment est bon ou lorsqu’il ne l’est pas. Il étaient très impressionnés et nous nous sommes mis en contact. Nori m’a dit que si j’avais besoin de quoi que ce soi, je ne devais pas hésiter à le contacter. Encore ici et maintenant en écrivant, je crois que je vais pleurer... Les kamis sont vraiment à mes côtés c’est impressionnant.
Akiko est arrivée sans Ton, il a dû rentrer en train je suppose, je n’ai pas pu lui dire au revoir mais bon, je le revois au Fujisan donc... Kaori est allée dans la voiture avec son fils pour qu’il puisse regarder la télé. Lorsque Nori est revenu de la session du soin, j’ai pu sentir une puissante énergie, fraîche et douce à la fois. Pour sur ce Monsieur a une âme puissante et belle ! Après tout... Il m’a raconté qu’il avait décidé de suivre son cœur il y a deux ans, par l’intermédiaire d’une chamane qui l’a aidé en ne faisant que le pousser en avant d’une petite tape. C’est exactement ce que je veux faire aussi... Aider les gens à suivre leurs cœur je veux dire. Car quand on suis nos cœur, on s’éveille, quand on s’éveille alors... Il faut le vivre pour cela, ça ne s’explique pas. Mais pour résumé on vit selon ses ressentis et plus selon son mental, on devient pure émotion et on utilise le mental à bon escient et non plus l’inverse, ce n’est plus le mental qui nous emprisonne dans ses ronces de mensonges.
Pour en finir avec cette looongue page de mon journal, voici les plans de la marche d’aujourd’hui.
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Partis de la maison puis ayant marché jusqu’à ce que Akiko nous réceptionne
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En voiture depuis les fontaines (Situées pas si loin du lieu où Akiko nous a récupérés si vous regardez bien) jusqu’au sanctuaire Kamayama.
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Là, les étoiles jaunes, représentent tous les sanctuaires avec lesquels je suis connectée. Si on compte la maison d’Akiko ça fait 5 Aller, j’aimerais beaucoup me mettre à étudier sérieusement mes kanjis mais, il me reste beaucoup de travail, je dois couper toute l’herbe. Cela dit si je ne suis pas trop épuisée ce soir, je vais au mois écrire à l’ambassade Suisse pour doubler mon Visa. Je sens que je dois rester, alors je vais rester.
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thepriceisjustright · 7 years ago
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Niklosdag
Le Niklosdag (jour de Saint-Nicolas) est célébré en l’honneur de Nicolas de Myre, aussi appelé Nicolas de Bari, jeune évêque du IVe siècle qui, selon la légende, sauva des enfants de la mort. Au Moyen-Age, Saint-Nicolas est devenu Saint patron et protecteur des petits enfants. Sa commémoration chrétienne le 6 décembre est une fête très populaire dans plusieurs pays du Nord et de l’Est de l’Europe (notamment la Belgique, le Luxembourg, le nord et l’est de la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suisse).
La légende de Saint-Nicolas est à l’origine du personnage du Père Noël. Les Hollandais ont exporté au XVIIe siècle la fête de Sint Niclaes ou Sinterclaes à la Nouvelle-Amsterdam (aujourd’hui New York), où, par déformation “Sinte®claes” devint “Santa Claus”. Au fil des années, cette fête est rapprochée de celle de Noël, faisant que Santa Claus apporte ses cadeaux aux enfants américains le 25 décembre.
Au Luxembourg, Saint-Nicolas est généralement appelé Kleeschen. Et la tradition veut que les enfants sages durant l’année reçoivent des friandises (fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolat et pains d’épice). Ceux qui n’ont pas été sages se voient distribuer des brindilles, les Ruten, par le père Fouettard. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne tout l’opposé de Saint-Nicolas, en somme, qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d’évêque, avec une crosse, dorée à l’origine, puis rouge et blanche, et donne toujours l’image d’une personne bienveillante.
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La fête est tellement importante au Luxembourg que le ministère de l’Éducation nationale a décidé de la transformer en jour férié pour les enfants de l’enseignement fondamental (de 3 à 11 ans). Fin novembre déjà, les enfants mettent tous les soirs leurs pantoufles devant la porte de leur chambre à coucher pour que le Kleeschen puisse leur apporter des sucreries, avant de venir la nuit entre le 5 et le 6 décembre avec les vrais cadeaux (maintenant, je comprends pourquoi il y avait tant de parents dans les supermarchés qui achetaient des cadeaux le 24 novembre dernier; je m’étais dit que c’était quand même un peu tôt pour préparer Noël, et que les Luxembourgeois étaient décidément très prévoyants !).
Car pour les petits luxembourgeois, ce n’est pas le Père Noël qui apporte les cadeaux le 25 décembre mais le Chrëschtkëndchen (l’enfant Jésus). Un retour aux sources.
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toutelathailande · 5 years ago
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Des survivants du tsunami ouvrent une école internationale sur le thème de la générosité
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Des survivants du tsunami sont revenus en Thaïlande pour l'ouverture d'une école internationale sous le thème de la générosité, après avoir été impressionnés par la générosité et la gentillesse du peuple thaïlandais au moment de la catastrophe, qui marque son 26ème anniversaire ce mois-ci. Howard Liang, 64 ans, investisseur en éducation à Hong Kong, ainsi que sa femme Luanna Liang, 62 ans, et ses deux filles - Chloe, 30 ans, et Charmian, 26 ans - ont raconté qu'ils se trouvaient à Phuket avec dix-neuf autres membres de la famille lorsque le tsunami a frappé le 23 décembre 2004. "Nos deux bateaux ont été réduits en pièces et nous avons été séparés ", ont-t-ils dis. " Heureusement, les vagues nous ont transporté sur une île, où la population locale a aidé à nous évacuer avec d'autres survivants vers une zone élevée où les vagues du tsunami ne pouvaient pas nous atteindre ". Charmian, qui avait douze ans à l'époque, a dit qu'après que son bateau ait été frappé par les vagues, elle a d'abord pensé que c'était drôle, mais elle a été traînée sous l'eau et s'est réveillée pour se retrouver sur la même île. "Ce souvenir est assez flou pour moi car j'étais si jeune à l'époque, mais je me souviens que les gens du coin m'ont suggéré de me diriger vers les hauteurs, d'où toute ma famille a été évacuée", a-t-elle expliqué. Le lendemain, la famille et les autres survivants ont été envoyés à l'hôpital et à l'école de Takua Pa. A l'école, la famille sans chaussures a rencontré un homme et sa fille, qui ont enlevé leurs pantoufles et les ont remises à la famille. "Ils ont ensuite disparu et sont revenus avec d'autres chaussures pour nous ", a dit Luanna. À l'école de Takua Pa, Chloé a été autorisée à utiliser l'un des deux ordinateurs pour contacter son amie à Hong Kong. Elle est revenue quelques années plus tard et a fait don d'ordinateurs à l'école pour montrer sa reconnaissance. Son expérience a incité Howard à penser que la générosité, "numchai" en thaïlandais, devrait être enseigné à l'école internationale, qu'il prévoit d'ouvrir en août 2020. L'école est actuellement en construction sur 168 rai dans le village de Thana City près de l'aéroport de Suvarnabhumi. "Mon école sera comme une grosse pomme si vous la voyez depuis un avion", a-t-il dit. "Elle aura des classes de la maternelle au lycée. Mais la première année, le plus haut niveau d'éducation sera la huitième année." Il a dit que le groupe cible de son école est celui qui vit dans les régions voisines de Bangkok, de Samut Prakarn et des provinces du Corridor économique oriental. Les frais de scolarité varieront de 600 000 à 960 000 Baht par an, selon le niveau d'étude des élèves. "Il y a de nombreuses et merveilleuses écoles internationales à Bangkok et mon école ne va pas leur faire concurrence", a déclaré Howard. "Nous donnons le choix aux parents en offrant des cours qui incitent les élèves à penser différemment, avec un enseignement flexible en classe."
Présentation de la future école
https://www.youtube.com/watch?v=Xngz9OXTFqA&feature=youtu.be Voir aussi : Documentaire sur le Tsunami 2004 Source : nationthailand.com Read the full article
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break-the-soul · 4 years ago
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CHAPITRE 23
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Hoseok, 20 Avril.
Je viens de dévaler les escaliers du centre commercial. J'avais les bras chargés de mes sacs de shopping quand j'ai loupé une marche, bousculé par un individu qui est descendu à toute vitesse en s'accrochant dans l'un de mes sacs qui m'a fait perdre l'équilibre. La seule chose dont je me souviens, c'est des cris autour de moi et la sensation d'avoir le souffle coupé. Je crois ne même pas ressentir la douleur tellement je suis sonné.
Lorsque je sors enfin du brouillard, je sens du mouvement autour de moi, on bouge. Je mets quelques secondes à me rendre compte que je suis allongé sur un brancard, dans une ambulance, le cou tenu par une sorte de minerve. Je lâche un gémissement alors que j'essaie de me redresser. Je sens une main se poser sur mon torse, je tourne les yeux. Il s'agit d'un ambulancier qui me rassure. Il me dit que je suis tombé dans les escaliers, que je me suis tapé assez fort la tête et qu'on m'emmène à l'hôpital pour m'assurer que je vais bien.
La seule chose qui me vient en tête à cette seconde, c'est ma mère. Je murmure "eomma", l'ambulancier me sourit et me promet d'appeler ma mère dès qu'on sera arrivé à l'hôpital et que les médecins m'auront pris en charge. Il me promet que tout ira bien. J'aurai voulu continuer à parler, mais je me sens partir dans l'inconscience, je crois que je viens de perdre connaissance.
J'ouvre les yeux, j'ignore où je suis, du moins l'espace de quelques secondes. Puis je me souviens de ma chute au centre commercial. Je ferme de nouveau les yeux quelques secondes. Mais lorsque je m'apprête à les ouvrir de nouveau, un parfum de cannelle vient chatouiller mes narines. Je connais ce parfum. J'en suis sûr. Je le connais. C'est fruité comme l'odeur de la pomme acide, et chaude comme...de la cannelle. J'ouvre enfin les yeux, ayant une sensation d'ombre au-dessus de moi. Suis-je en train de devenir fou ? Est-il vraiment là, debout devant moi, vêtu d'un pyjama d'hôpital. Il a grandi, mais il a toujours ces joues joufflues d'enfant. Ce genre de joues que les adultes aiment tellement pincer de tendresse. Jimin.
Il est debout devant moi. Il sourit. Ses yeux brillent. Comme lorsque nous dansions tous les deux dans cette salle qui était devenue notre refuge. Je me souviens encore de la dernière fois où j'ai vu son sourire. C'était un 8 Décembre, il y a deux ans et demi. Nous avions dansé tout l'après-midi, puis sur le chemin pour raccompagner Jimin nous nous sommes arrêtés à un streetfood de la grande rue pour nous acheter un hotteok chacun. Je me souviens encore de l'odeur de cannelle, et celle de friture. Je réalise à cet instant que je viens de retrouver Jimin, qui avait disparu du jour au lendemain. Était-il là depuis tout ce temps ? Était-il si proche de nous sans qu'on ne s'en rende compte ?
« _ Jimin-ssi... »
Il sourit à mes propos. Il s'assoit sur mon lit en tailleur. Nous avons passé le reste de l'après-midi à discuter, principalement de ce que je suis devenu.
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Jimin, 8 Mai.
Il est presque 18h30. Mon plateau repas vient de m'être livré par une vieille infirmière un peu rustre. Je regarde de loin ce plateau. Je n'ai pas faim. Je n'ai plus d'appétit depuis que j'ai échoué à partir d'ici. Je n'ai plus le goût de la vie. Je veux être enfin libre, être un garçon normal. Plus ce lion en cage qui rumine son désespoir et sa solitude. Je repousse d'un coup de pied le plateau et je me roule en boule contre le rebord de ma fenêtre et je regarde le soleil descendre lentement au loin dans le ciel, assombrissant de plus en plus le paysage.
Dans son mouvement de recul, le bord de mon plateau fait basculer le verre vide qui finit sa chute dans un fracas de verre brisé. Je soupire et ignore totalement ce qui vient de se passer, restant les yeux fixés sur le soleil rosé dans le ciel. Je n'ai aucune envie de manger leur nourriture inf��me. Je ne la supporte plus. Elle est fade, elle est à moitié froide, elle est tout simplement immonde. Moi qui ai toujours aimé manger, j'ai perdu foi au plaisir de manger.
Alertée par le bruit de verre brisé, l'infirmière est de nouveau entrée dans ma chambre et en voyant le sol de ma chambre se mit à crier comme un putois, me disant qu'il est temps que j'arrête de me comporter comme un gamin. Que ce n'est pas de cette façon que les médecins me donneront l'autorisation de sortir.
Sortir ? Ont-ils l'intention un jour de me laisser sortir ? J'en doute. Je reste fixé sur le soleil couchant alors que l'infirmière ramasse mes dégâts avec une pelle et une balayette. Elle récupère mon plateau en me disant que je dois faire des efforts et blablabla. Qu'elle aille au diable, et moi avec, après tout, n'est-ce pas ma destinée ? J'entends la porte se refermer enfin.
Je ferme les yeux et j'éclate en sanglot, douloureusement, comme si on venait de m'arracher une partie de mon âme. Je me revois une semaine en arrière courant dans les couloirs de l'hôpital avec Hoseok, en train de rire aux éclats comme deux enfants dans leur aire de jeux. Mais à présent, je suis seul, à nouveau totalement seul. Seul avec mes rêves détruits et mes souvenirs.
Il est presque 20h quand le soleil est enfin totalement couché, il fait nuit noir dehors. Je ne distingue plus que la forêt dense qui s'étend par derrière l'hôpital. Il n'y a plus de bruit dans le couloir. Je soupire, je descends du bord de la fenêtre et je rejoins mon lit. Je tire les draps avant de me glisser dedans, roulé en boule, la tête enfouie sous l'oreiller et le drap.
Je suis sur le point de sombrer dans le sommeil quand j'entends le verrou de ma porte, je crois que j'entends la poignée légèrement grincer ce qui me fait comprendre qu'un individu est en train d'ouvrir ma porte. Suis-je terrorisé à l'idée que ce soit encore cette infirmière ? Ou un médecin qui, suite à mon petit coup de sang, décide de me renvoyer en isolement total, en psychiatrie ? Absolument.
Je ferme les yeux, priant de toutes mes forces pour qu'on me laisse tranquille, je ne veux pas retourner en isolement, comme l'hiver dernier. Je retiens ma respiration, de peur qu'on me remarque. J'ai envie de pleurer, mais je plaque ma main sur ma bouche pour retenir mes émotions, pour retenir mon souffle, j'ai l'impression d'avoir le cœur au creux des tympans, entendant le bruit assourdissant des battements de mon cœur qui s'emballe.
Tout d'un coup, je sens qu'on tire brutalement sur ma couverture. Je me retrouve vulnérable, à la vue de l'intrus qui s'est introduit dans ma chambre. Je voulais supplier qu'on me laisse tranquille, au bord des larmes, mais ma gorge était trop nouée. Je n'ai pas le temps de réagir, la vue troublée par l'obscurité de ma chambre mais surtout par les larmes qui ont rempli mes yeux.
« _ Jimin-Hyung...»
Je reconnais tout de suite cette voix. Taehyung. J'entends une autre voix que je reconnais immédiatement aussi. Jungkook. Jungkook venait de dire à Taehyung qu'il faut qu'on se dépêche, qu'Hoseok ne pourra pas détourner l'attention trop longtemps des infirmières. Taehyung râle en disant "deux secondes" à son compère avant de se tourner vers moi. Malgré l'obscurité, je vois clairement son immense box smile, il me dit qu'il est temps pour moi de sortir d'ici. Qu'ils sont tous là pour moi. Taehyung me serre dans ses bras, me disant que c'est bon de me retrouver. Les longs bras de Taehyung autour de moi me font un bien fou, je le serre de toutes mes forces, échappant un soupir presque libérateur. Je respire à nouveau. Est-ce enfin la fin de mon cauchemar ?
Plus le temps de réfléchir, Jungkook entre ouvre la porte pour faire signe à quelqu'un à l'extérieur. Taehyung m'explique rapidement le plan, comment je dois procéder et tout ça. J'écoute ce qu'il me dit, et je hoche la tête avant de suivre Taehyung qui me tient par le poignet pour garder une emprise sur moi au cas où. Nous sortons enfin de la chambre, Taehyung puis moi, et enfin Jungkook qui ferme notre file. Nous sommes à moitié accroupis.
A pas de loup, nous longeons le couloir, nous mettant à quatre pattes quand nous passons devant le comptoir des infirmières. Je vois Yoongi et Namjoon quitter leur coin de couloir, mine de rien, en direction de Seokjin qui se trouve à la porte du couloir. A peine nous sommes à leur niveau que Seokjin bloque la porte pour laisser passer tout le monde, avant de faire signe à Hoseok que c'est bon. Hoseok, qui était en train de discuter avec les infirmières, fait mine de les laisser travailler et part comme si de rien était. Mais dès que les portes du service se referment sur Hoseok, on se met à courir comme des fous pour rapidement sortir de l'hôpital. Je suis encore en pyjama d'hôpital, avec des pantoufles toutes aussi blanches.
C'est dans un éclat de rire qu'on passe enfin les portes de l'hôpital. Seokjin monte au volant d'un pick up noir, accompagné d'Hoseok, Namjoon et Yoongi dans la cabine du véhicule. Jungkook grimpe dans le coffre, suivi de Taehyung, puis avec leur aide à tous les deux, j'arrive également à grimper dans ce coffre à ciel ouvert. Je sens le véhicule démarrer en trombe et commencer à rouler.
J'ai crié de toutes mes forces. Je suis libre, enfin libre, mon cauchemar est officiellement terminé. A moi la liberté.
***
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Taehyung, 15 Mai.
C'est la fin de l'après-midi au magasin. Il y a un certain monde dans les rayons du magasin. Je suis en caisse à scanner les articles des clients, mettant dans un joli sac en papier leurs courses au fur et à mesure, avant de leur annoncer le prix et de prendre le règlement. J'adore mon métier, j'aime ce contact avec les gens. Les vieilles ajummas habituées aiment me faire des petits cadeaux. En particulier me nourrir avec de bonnes petites boîtes de nourriture faites maisons. D'ailleurs, celle que je viens d'encaisser m'a offert du kimchi et des galettes de riz aux légumes.
Je remercie infiniment la personne en m'inclinant avant de la laisser partir. Je m'étire un peu et baille légèrement. Je grimace en entendant une partie de mon dos craquer dans mon étirement avant d'en rigoler. Je soupire et je regarde autour de moi avant d'attraper ma canette de 7up et de prendre une longue gorgée revigorante. Ça fait du bien. Mais alors que j'allais reposer ma canette, j'entends un bruit. Un gros bruit. Un bruit intense.
*BAM*
Ce bruit réveille en moi quelque chose que je pensais avoir oublié. L'espace d'une seconde, je crois que mon cerveau a vrillé. L'espace d'une seconde, je me suis retrouvé à 10 ans, terrorisé dans cette arrière boutique, à entendre les balles résonner et le silence funèbre qui s'en ai suivi. Je revois mes parents derrière la caisse, les bras levés devant ces individus.
J'ai envie de crier, mais ma gorge est nouée. J'ai envie de courir mais mes jambes sont clouées au sol. Je sens une main se poser sur mon épaule. Tous mes blocages se déverrouillent subitement. Je me mets à hurler, en transe, je me débats de toutes mes forces contre cette main qui s'est posée sur mon épaule. Rapidement, je sens de grands bras m'entourer et me serrer comme jamais. Je crie, je pleure, je hurle, mais les bras autour de moi se serrent encore plus, j'ai l'impression qu'on est en train de m'étouffer. Une voix résonne dans mes oreilles comme un murmure.
« _ Taehyung-ie...»
Cette voix, je la connais, cette voix m'est familière. Cette voix fait électrochoc dans mon corps. Je me débats encore. La voix répète de nouveau mon prénom, d'une façon plus insistée. J'ai l'impression de de me réveiller brutalement d'un cauchemar. La personne me relâche enfin. Le retour est si brutal que j'ai la tête qui commence à tourner.
Namjoon-Hyung.
J'ai juste le temps de murmurer son prénom avant de me sentir basculer dans l'inconscience. J'entends de nouveau mon prénom, puis c'est le néant de l'inconscience.
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dreamsareblue · 5 years ago
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Derrière la porte.
Derrière une lourde porte de bois, bordée de lierre sauvage, la maison s’ouvre sur un corridor, un dédal de carrelages bleus et jaunes, de ceux que l’on trouve en Grèce ou dans le Sud de l’Italie. Le genre de carrelage qui raconte, qui se souvient. Des traînes de mariées, des souliers salis de terre, des bottines d’enfants, des quatre pattes hasardeux, des pantoufles fatiguées, des talons plein d’assurance, des bottes encore emplies de sable.
Quand on passe l’entrée, une douce odeur nous enveloppe de son bras rassurant. Tout le monde la connait. C’est l’odeur du linge frais et de la soupe. C’est l’odeur des maisons où s’aiment les amoureux, où se construisent les rêves, où se forment les familles, où grandissent les enfants, où les jeunes deviennent vieux. D’ailleurs, sentez, humez ! On y sent aussi les effluves enivrantes des premiers rendez-vous. Les parfums de luxe des jours de fête. L’encens des messes tristes, celles des au revoir. L’odeur pleine d’amour des nouveaux-nés, celle si tendre du creux du cou. Les manteaux sentent le froid, le frais, le bois. Les mains sentent le savon, le chocolat et les épluchures de pommes de terre. Les joues fraîchement rasées embaument le musc et le pin. Les cahiers, l’encre séché. Les bords de verre, le vin ou la grenadine.  Les draps, les nuits agitées, les réveils matinaux et les rêves de super héros. Qui pourrait dire que l’amour n’a pas d’odeur ?
C’est alors seulement qu’ils nous viennent aux oreilles, s’en vont, puis reviennent de plus belle. Comme des vagues. Les rires, les cris, les éclats de voix. Car ici, on parle fort, les demi-mots n’ont pas leur place. Ni même les demi-mesures. On y pense avec ferveur, on s’exprime avec passion, on rit avec le coeur, on mange avec appétit. On vit avec fracas. On tape sur la table pour ponctuer les phrases. On s’embrasse à pleine bouche. On s’étreint de tous nos bras. On se couvre de baisers. Et puis, on y pleure aussi. Parfois sans un mot, sans un bruit. Avec retenue. Une main sur le visage. Le visage dans la main.
La cuisine est inondée de lumière. On y sent les épices, le gâteau au beurre et le café fraîchement passé. Parfois, c’est vrai, ça sent aussi le roussi. Car, parfois, on oublie, parfois, on n’a pas assez de deux bras, parfois, ça va trop vite. C’est aussi ça la vie.
De larges fenêtres ouvrent vers un jardin sauvage et verdoyant. Terre d’aventures aux milles recoins, aux milles histoires. Il parait qu’il y a un monstre derrière la bosquet de lilas. Mais on ose quand même s’y aventurer pour dévorer les framboises et en décorer le bout de ses doigts. Il y a des loupiotes, comme des lianes, qui passent d’arbres en arbres, de branche en branche. Elles sèment un peu de magie d’un bout à l’autre du jardin. Il y a la table en bois qui l’été se recouvre de bières fraîches et de viandes grillées et réunit les amis jusqu’aux petites heures autour de longs débats, de chansons massacrées et de blagues hasardeuses mais qui font pourtant rire.  
Dans le salon des livres se sont endormis sur l’épaisse moquette en laine émeraude. Ils sont restés là où on les a laissés. Ouverts, cornés, terminés, dévorés, en court, arrêtés. L’histoire de Jojo l’éléphant louche sur un Marie Claire, tandis qu’un précis de management rêve de  plonger dans l’écume des jours. Barjavel, Petit Spirou et livres de recettes. Ils attendent qu’on les reprenne, qu’on s’y replonge. Sagement, impatiemment.
Là-haut, les chambres des enfants ne savent plus qui elles sont. Le jour offre des possibilités folles, variées, sans limite : jardins extraordinaires, terres inconnues, royaumes de princes et de princesses, planètes mystérieuses à découvrir, sites d’archéologies, berceaux de découvertes mondialement reconnues, terrains d'entraînement pour sportif médaillé, scènes de spectacle pour étoile montante du showbiz. Quand vient la nuit, sous un épais tapis de poussières de sommeil, les rêves se bousculent. Ce sont d’autres aventures qui se poursuivent alors que les corps se reposent. Les petites têtes enfoncées dans les oreillers, les cheveux ébouriffés, les respirations profondes, les paupières lourdes de mondes à découvrir.
Puis vient la chambre des parents, écrin de calme, de douceur. Une parenthèse. La peau, la soie, la sensualité, parfois. Les pyjamas, le sommeil lourd, la tendresse, souvent. Les mains cherchent l’amour, chassent le parent, trouve l’amant, l’amoureux, l’époux. Toujours. Dieu qu’il en faut de l’amour pour trouver encore, encore et toujours.
Se referme alors la porte doucement. Sur cet univers maintenant endormi.
Y a-t-il un trésor plus précieux dans une vie ?
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darkpalmor · 7 years ago
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31 MAI 2018
Programme collectiviste de fin de mois.
Démarreur (5 minutes) : Proverbe. Écrire quelques proverbes nouveaux, associant des objets inattendus, sous la forme d’un dicton sentencieux et moralisant. Forme imposée : le pluriel, le verbe être, et le mot « hussard ». On donnera l’explication de ce proverbe.
Si les fenêtres sont bien closes, pas de hussard dans le placard. Les hussards sont de sortie, mères, rangez vos filles. Hussards en rut, c’est pucelles en déroute. Ces proverbes évoquent tous les dégâts collatéraux de certaines guerres, où l’uniforme et la virilité font des ravages.
Jeu (5-10 minutes) : Ironèmes délibérés. « Vivre au sommeil pour avoir plus chaud » : fabriquer de petites phrases dans lesquelles une homophonie sur un seul mot entraîne une belle aberration logique, puis continuer une mini histoire. Mots à trouver collectivement en ajoutant une ou deux lettres aux sonorités principales : ARAN, puis ANSÉ ou ANSE.
Il vous faut un varan. « Il vous faut un varan, disait l’avocat commis d’office. Sinon je ne pourrai pas vous faire avoir la libération conditionnelle, ni le maintien en famille d’accueil. » Le grand gaillard qui avait trop rudement frappé ses camarades de l’orphelinat acquiesça. « Je vais en trouver un. » Il en trouva un, un gros, bien écailleux, et l’amena avec lui au jour du procès. Le varan mal éduqué avança devant le juge, ouvrit la gueule, et le mordit si efficacement qu’il fallut en changer. Le suivant fut très docile et accorda tout ce qu’on voulut. Le second juge, bien entendu.
La case « marrant isolé ». Cocher la case « marrant isolé », ligne L du formulaire, vous donnera la possibilité de déclarer une demi-part fiscale supplémentaire. Voilà qui est intéressant, se disait Patrick Sébastien. Mais il va falloir que je vire mes assistants, sinon ça ne vaudra pas…
Honorer ses harengs. Dieu récrivait ses Dix Commandements. Il n’était pas satisfait de la manière dont ses créatures s’y conformaient. Arrivé à « Tu honoreras tes harengs », il changea de ligne.
La pêche au varan. Allons à Messine, pêcher la sardine, allons à Lorient, pêcher le varan.
Varan, pommes à l’huile. Varan, pommes à l’huile, c’est le menu du jour à la pension Komodo. On va soi-même cueillir son repas, le filet est fourni par le restaurant. Les pommes à l’huile, en récipients venus de Belgique ou d’Allemagne, sont ouvertes par le client avec le même ouvre-boîte qui lui servira à écailler le varan. Évidemment, c’est sportif, et il y a une réduction en cas de décès inopiné : le rapatriement du corps est aux frais de l’agence de voyages. C’est ce qui avait attiré Michel et sa femme, pour leurs quarante ans de mariage. La chasse commença : on amorce avec un poulet faisandé, au bout d’une canne et d’une solide ficelle, et on a une massue (fournie également par le restaurant). Michel avait prévu d’économiser sur les frais de divorce, et confia le filet à son épouse. Il agaçait un solide reptile de cinquante kilos, au moins, en faisant sautiller le volatile poussiéreux et déglingué devant les crocs du saurien, et prodiguait ses conseils à Simone : « Plus près, plus près, c’est bon, tu le tiens ! Je viens l’assommer ! » Un faux mouvement, le plaisir anticipé du bon repas, et Simone relâcha le filet. Vous devinez la suite. Aujourd’hui, avec le chef de cuisine, c’est elle qui tient la pension Komodo : elle n’a pas eu le cœur de revenir en France, quitte à tirer un trait sur la cérémonie des funérailles. Elle avait délégué toutes les formalités à sa meilleure amie, qui lui vira l’argent du notaire en échange de la villa, définitivement vide.
 La rance des canards. Le magret, c’est une affaire de spécialiste : pas trop maigre, pas trop gras, avec du rose qui tourne insensiblement au blanc nacré sous la peau grumeleuse, ou granuleuse, selon qu’on est artiste ou dégoûté. Mais le magret, ça ne doit pas vieillir, sinon ça attrape la maladie, le mauvais jaune qui tourne au grisâtre, l’amertume sous le croustillant. À la ferme on ne rigole pas avec ça : la bête qui chope la rance des canards, elle n’est pas vendable.
Les souris pensent. Quand le chat n’est pas là, les souris pensent. Voilà la preuve que les animaux sont philosophes, se disait Emmanuel Kant ! La Fontaine avait raison. Je dois reconsidérer toute ma théorie de la raison pure, de la raison pratique, mes fondements de la physique des souricières. Cet Emmanuel-là était fabricant de pièges, l’inventeur du raticide miracle, le grand preneur de taupes, un vrai chat, à sa manière. Alors Emmanuel Kant inventa le piège parfait : le livre empoisonné ! Pas n’importe quel livre, attention ! Le livre de philo, le pavé pensant, une livre au moins ! Restait à trouver le principe d’appétence : un petit parfum de fromage, un soupçon d’arôme de farine, un trou, du grillage, et hop. Fabrication, promotion, vente à perte au début, puis inondation du marché. On vous passe le schéma technique, puisque de toute façon, ce fut une faillite. Il aurait fallu supprimer tous les chats, les éradiquer, faire la shoah féline. Et ça, pas question. Les ligues de vertu, les associations contre la souffrance animale, les retraitées isolées, ce fut une bronca générale. Kant s’exila, devint fromager, et mourut dans l’indifférence générale et la pauvreté, dans un pays d’adoption qui n’arriva jamais à prononcer correctement son nom.
Panser le javelot. Le mandarin allait panser le javelot, le public retenait son souffle, les télévisions se préparaient pour cette première chirurgicale. Un expert, comme tous les plateaux télé en ont opportunément sous la main, assurait le commentaire en direction du peuple ignare. « Anesthésie, scalpel, écarteurs, antisepsie », le lexique était maîtrisé, les gros plans abondaient. En salle de réveil, l’incident ne put être évité : c’était un infirmier stagiaire… Il jugea que le patient s’agitait trop, et prit la décision stupide de l’entraver : ligature, fil solide, nœud garanti. Évidemment, le patient ne s’élança plus guère, et c’est en canne à pêche qu’il quitta l’hôpital. Il y eut procès, indemnités à la famille, scandale, l’infirmier fut licencié.
Lancer le rock and roll. Elle voulait apprendre à lancer le rock and roll. Pourquoi pas, dirent ses parents : elle est assez grande, elle a le sens du rythme, elle ira loin. Nous passerons peut-être à la télévision ? Ils ne croyaient pas si bien dire : elle le lança si loin qu’il ne revint plus.
La panse des sept voiles. La panse des sept voiles, c’est l’érotisme absolu. Les cabrioles d’une goélette, qui va gonflée par le suroît, ou le noroît, au rythme des vagues, c’est l’orgasme du marin, le plaisir du Petit Bateau qui met les bouts. « Mais faut pas démâter » disait Sébastien Gourcuff, le vieux gars de Concarneau, qui en avait fait penser plus d’une sur les parquets cirés.
Sur quel pied lancer ? Il ne savait jamais sur quel pied lancer le harpon, ou le sabre, pour neutraliser rapidement son adversaire. Gauche, droit ? Souvent cela lui avait causé de légers désagréments : l’autre se sauvait, au grand galop, ou fonçait sur lui, et il fallait alors en venir au corps à corps. Ces luttes dans les nouvelles arènes le fatiguaient, et ces règles complexes, c’était trop pour sa petite tête. Il visait bien, pourtant, il vous clouait un orteil à trois mètres, il fendait une oreille à deux mètres, mais quand il y avait deux possibilités, il hésitait trop longtemps. On n’avait pas le droit de tuer l’adversaire du premier coup, il fallait d’abord l’immobiliser, et attendre le signal du public. Il devait innover, sinon il finirait de l’autre côté du jeu…
Mauvaise humeur (10 minutes) : ça presse ! « Ce que je reproche aux journaux, c’est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes... » On se laissera aller sur ce sujet, sans craindre la mauvaise foi.
Ce que je reproche aux journaux, c’est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes... Sur la même page, en caractères de même taille, on lira sans trembler de gros titres : ouragan ultramarin, grêle dans le chablis, chien enragé, 28ème jour de grève ici ou là, match de foot reporté, pas de français en quarts de finale. C’est la misère des gratte-papiers et de leurs directeurs de rédaction, c’est le poids de la mode et de ses effets grossissants, c’est la réduction de la planète à un voisinage de palier, c’est l’Amocco Cadiz sur nos pantoufles. Et l’on voudrait nous faire croire que tout est également important ! La dernière diarrhée du royal baby est-elle plus signifiante que la noyade de cent réfugiés ? Non. La mousse au-dessus des vagues est-elle l’océan ? Non. Les journaux veulent nous vendre du papier, flatter notre curiosité malsaine pour l’incongru, le surprenant, le bizarre. Qu’en reste-t-il le lendemain ? Pas même le souvenir exact des titres accrocheurs, remplacés par d’autres plus excitants. Finalement, l’intérêt réel d’une information serait-il inversement proportionnel à la taille de sa police ?
Jeu de construction collectif (15-20 minutes) : Pièces rattachées. On établira une contrainte collective, assez souple, avant d’écrire. Au fur et à mesure, un premier participant donnera un thème, le deuxième proposera un morceau de phrase à placer au début, le troisième un personnage, le quatrième une image à placer librement, le cinquième un autre personnage, le sixième une réplique de discours, le septième un élément de décor à placer librement, le huitième une forme littéraire, le neuvième la phrase de conclusion. Une fois toutes les contraintes acceptées, ou modifiées, on écrit.
Voici ce qui s’est décidé : Thème : mai 68 Phrase à placer au début : « Il aurait fallu » Personnage n° 1 : Daniel Cohn-Bendit Image : une comparaison entre un animal et une personne Personnage n° 2 : un CRS Réplique à placer : « J'ai fait un rêve » Élément de décor : un squelette Forme littéraire : discours Phrase de conclusion : « Et finalement, je crois qu'il n'aurait pas fallu »
« Il aurait fallu un amphithéâtre plus vaste, au lieu de cette salle de Sciences Naturelles où nous sommes à l’étroit. Mais la chaleur humaine qui nous anime n’en sera que plus forte, nos haleines seront semblables à celles du bœuf et de l’âne qui réchauffaient le petit Jésus. Ce squelette à côté de l’armoire aux poisons nous rappellera notre condition d’humaines créatures, notre humilité en sera renforcée ainsi que notre foi en une force supérieure, et le royaume des cieux sera plus proche, ainsi que le salut de notre pays. Chers compagnons, en cette période où les rues sont dépavées de mauvaises intentions, en ce printemps de 1968 où nous avions cru à l’éclosion des cerisiers et des troènes, ce sont les fumées des incendies qui nous assaillent. Avez-vous vu, dans les rares journaux qui paraissent, le visage de cet expatrié, de ce fils de l’ennemi héréditaire, de » cet athée aux cheveux roux ? Savez-vous que Cohn signifie « prêtre » ? Ce Cohn-Bendit, créature diabolique, a franchi nos frontières, et souille notre sol pour y apporter la mauvaise parole, la subversion, le péché ! Qu’allons-nous faire, chers compagnons ? J’ai fait un rêve : prier ne suffira pas. Dans mon rêve surgissait un guerrier tout de noir vêtu, casqué, botté, derrière son bouclier rond. Cet inconnu ; cet anonyme multiplié en colonnes, en rangées, en armée, mes amis, c’est le CRS. Le CRS qui nous sauvera. Dans mon rêve, il s’affrontait à ce Cohn-Bendit de malheur, à ce Bandit, et c’était une lutte inégale, mes amis, mais le CRS l’emportait. Le teuton retournait à Berlin, honteux et vaincu. Chers compagnons, ces éprouvettes qui nous entourent, ces paillasses, ces vitrines, ces symboles de la science et de la réflexion française, ne seront pas brisées par la sédition. Les révoltés ne gâcheront pas ce beau printemps. Nous sommes ici, serrés les uns contre les autres, prêts pour la contre-révolution. Nous allons faire front. Nous sommes les bons penseurs contre la chienlit. Nous, les fidèles du Général, les futurs gouvernants du pays quand l’ignoble Pompidou aura quitté le poste auquel il convient si mal, nous allons montrer à ces garnements des universités, à ces vauriens, qu’ils ont eu tort de commencer la guerre. Ils ne savent pas la faire ! Ils ont cru devoir mettre la nation à feu et à sang ? Eh bien, ils ont eu tort, et finalement, je crois qu’il n’aurait pas fallu ! »
La grande Encyclopédie de l’Atelier (15-20 minutes) : 27 variations savantes. On produira des textes différents, sur le même sujet, avec une règle du jeu simple. Chaque texte doit présenter dans son début une définition bien connue, quitte à la simplifier dans son énoncé, puis dériver de la manière la moins invraisemblable possible vers un traitement conforme au dictionnaire où il doit entrer. On tirera au sort une encyclopédie, et on rédigera l’article. On continuera dans une autre séance, jusqu’à épuisement. Les titres non tirés demeureront secrets jusqu’au bout. Les copies seront ramassées et un corpus sera ensuite édité par l’animateur. Le sujet imposé est la poussée d’Archimède. Rappel de cette définition : « Tout corps plongé dans un fluide au repos, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et opposée au poids du volume de fluide déplacé. »
Voici les cinq textes suivants.
Dictionnaire des Hommes Célèbres du XXème siècle Luc Besson : cinéaste prolifique de la fin du XXème siècle. Célèbre pour ses nombreuses réalisations comme Subway, Le 5ème élément, Jeanne d’Arc, etc. qui ne sont d’aucun intérêt pour nous dans le cadre de cet article. Nous nous réfèrerons ici à son film Le grand Bleu (cf. aussi l’article de Chantal G. dans son Dictionnaire du Cinéma qui viendra heureusement compléter le sujet). Luc Besson, dans Le grand Bleu, vient contredire – sans doute l’exception qui confirme la règle – le fameux principe d’Archimède qui, rappelons-le simplement, dit qu’à volume égal, tout ce qui est plus léger que l’eau flotte, tout ce qui est plus lourd coule. L’homme donc qui, depuis qu’il sait qu’il est plus léger que l’eau, flotte naturellement (cf. article du même auteur dans le Grand Dictionnaire des Sports, Rubrique Natation) ne parvient normalement à couler qu’en se lestant d’une gueuse de plomb, ou en ingurgitant une grande quantité de liquide par les voies respiratoires, ou en augmentant son poids sans augmenter son volume par tout moyen à sa convenance. Dans Le grand Bleu, le cinéaste nous présente l’histoire d’un homme, adepte de la plongée en apnée, qui sans artifice aucun parvient à rester au fond de l’eau et à intégrer le milieu marin, contredisant donc dans la théorie aussi bien que dans les faits le fameux principe d’Archimède. Nous avons là une illustration supplémentaire du génie humain qui parvient à élargir à chaque génération l’étendue des connaissances. Besson rejoint Einstein dans l’extrapolation des mathématiques et géométries euclidienne et aristotélicienne vers des théories relativistes et quantiques. Alain
 Dictionnaire des termes d’origine métropolitaine dans les anciennes colonies françaises L’archimédite. L’archimédite, dans l’Indochine des années 40, ne faisait pas rire les indigènes, comme on les appelait alors poliment. On devine qu’une tête d’indochinois plongée dans une baignoire subit deux forces contradictoires, celle de l’eau qui la repousse vers le haut, conformément à la théorie ancienne, et celle de la main du caporal qui appuie en sens inverse,augmentant ainsi le poids de l’objet immergé. Étant donné que le plongé tente lui aussi de sortir la tête du bain, la loi d’Archimède est à peine faussée par cette réaction (vouée à l’échec). Mais à la fin, la tête ressort toujours mouillée, haletante, prête à expliquer où sont cachées les armes, à indiquer la bonne direction, à dire le nom du chef de réseau, etc. Aux environs de Diên Biên Phu, la seule menace d’une petite archimédite faisait respirer plus vite les autochtones. Bernard
Dictionnaire du Cinéma Tarkovski a un jour reçu une demande surprenante d’un riche producteur russe : celui-ci demandait la réalisation d’un film mettant à mal les grandes déclarations capitalistes et, en particulier, le principe de la poussée d’Archimède. Il arguait que tout corps plongé dans l’eau devait y rester, quelle soit la poussée reçue par le cadavre. Par pudeur, il n’est pas opportun de nommer ce producteur à la fortune colossale. On suppose que celle-ci n’était pas érigée sur une force aquatique mais sur des biens très terrestres. Des noyades appropriées destinées à attendrir l’ouverture de portefeuilles de proches récalcitrants ne devaient en aucun cas refaire surface. Évidemment Tarkovski avait pour consigne de passer sous silence la présence de blocs de béton empêchant la réalisation de ladite poussée d’Archimède. Contraire à son éthique, le procédé déplut à notre vénérable réalisateur. Il refusa malgré l’énormité du salaire promis. Il avoua qu’il avait été terrifié par de possibles représailles de son commanditaire. Celui-ci par chance mourut subitement. Accident ou suicide, on ne peut le dire. Il fut retrouvé noyé, tombé de son yacht. Chantal
Encyclopédie des doctrines politiques « Tout corps plongé dans un fluide au repos, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et opposée au poids du volume de fluide déplacé. » La définition de la poussée d’Archimède n’apparaît pas chez les auteurs. Pourtant l’application de cette réaction physique a été utilisée sous tous les régimes. Les doctrines, quant à elles, louent les idées mais point les moyens d’y parvenir. Nous pourrons donc consulter l’Encyclopédie des Tortures afin de connaître les pratiques à travers les âges, du baril de bois à la baignoire. Colette
Petite Encyclopédie des Erreurs Judiciaires La force et la réalité de la poussée d’Archimède s’observent de manière extrêmement fréquente dans le milieu opaque où s’exercent la bassesse et le crime, qu’il soit organisé ou non. C’est à la Justice de constater après des heures et des heures d’instruction si la personne soupçonnée deviendra ou non l’accusé. Le corps mort réserve bien des surprises à qui est en charge de l’observer, le dépecer. Les liquides là dedans poussent sur les organes et les innombrables tuyaux qui s’y entrecroisent. Il va falloir prouver que la force descendante est contrebalancée par celle, ascendante, permettant le maintien d’un équilibre au moins pendant un certain temps. Ce principe qui veut qu’un corps plongé dans un liquide subisse une force verticale de bas en haut – dite la poussée d’Archimède – n’explique pas ce qui se trame à l’intérieur du corps, hélas. En revanche, si un corps, retrouvé plongé dans un puits rempli d’eau boueuse par exemple, est à la surface, c’est grâce à Archimède, trublion grec ayant modifié pour quelques siècles les connaissances de la justice. Quid cependant de l’erreur, qui est l’horreur de la Justice ? L’histoire ne le dira pas, faute de place dans cette encyclopédie limitant de façon coriace les auteurs de ses articles. Orane
PROGRAMME NON FAIT. REPORT POUR UNE PROCHAINE OCCASION.
Nouveaux fabulistes (10-15-20 minutes) : Personnages à inventer. Écrire une courte fable, en vers ou en prose, avec une moralité imposée (que l’on placera où l’on voudra). On choisira ensemble un ou deux objets, ou personnes, ou animaux, qui en seront les personnages obligatoires après discussion ou vote (pas forcément exclusifs). Moralité imposée : S’abstenir est souvent plus parlant que d’agir, Surtout si l’on n’agit que pour la galerie. » D’après une phrase de Louis Watt-Owen, Blog « La main de singe », 28 décembre 2016.
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noirelemag-blog · 7 years ago
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Les lectures d’Amy
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alut les filles ! Ici, on n’est pas là pour rigoler ou jouer les princesses, mais pour LIRE. Alors hop, on prend son canapé, son plaid et son thé au miel, on se cale dans les coussins, et on suit le guide…
Chaque mois, je choisirais pour vous trois livres, que nous jetterons alternativement au bûcher ou que nous encadrerons dans notre bibliothèque. Réelle passionnée de lectures, je décortique pour vous le pire et le meilleur de la littérature. Accrochez-vous à vos pantoufles, il y en aura pour tout le monde !
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Premier livre : Maxime Chattam – In Tenebris
Allez, on commence fort avec cette icône du roman policier français. Incroyable, la « Trilogie du Mal » de Chattam regroupe pour moi ses meilleures œuvres. Terrifiantes, haletantes et inventives, les enquêtes menées par ce jeune auteur nous feraient perdre pied avec la réalité.
Paru en 2003 et disponible en version poche pour moins de dix euros, In Tenebris est le deuxième volet de la série, et clairement le plus flippant ! On y retrouve Joshua Brolin, héros du premier tome L’âme du mal, et plus tard du troisième Maléfices.
Ancien du FBI un peu désabusé et hanté par ses propres démons, Joshua est un personnage aussi attachant que charismatique, qui épaulera la charmante Annabel O’Donell dans des enquêtes à vous couper le souffle.
In Tenebris démarre en plein milieu d’un hiver violent et glacial, à New York. On retrouve une femme scalpée, errant nue au beau milieu de la ville. Ambiance. Rapidement, elle est prise en charge par les services de police, et notamment par la suscitée inspectrice O’Donell  et son collègue Thayer. Ensemble, ils parviennent à mettre la main sur un premier tortionnaire.
Mais l’enquête ne s’arrête pas et cette découverte s’avère n’être que le début d’une course de longue haleine au cœur des bas-fonds de la Grosse Pomme, où les protagonistes rebondiront d’indices en indices au fil de leurs découvertes de plus en plus macabres.
Maxime Chattam nous transporte à nouveau au plus profond de la noirceur du monde, déshabillant la société sans une once de pudeur, exposant les travers de l’homme, les pulsions qui l’habitent. Il se penche cette fois-ci sur l’instrumentalisation de nos corps, érigeant la chair comme monnaie d’échanges, la viande humaine comme un produit commercial, le cannibalisme comme la perversion ultime.
Si l’on avait déjà été séduite par Joshua dans L’âme du mal, on s’attache ici à Annabel, énergique afro-américaine, dévouée à son enquête, qui décide de s’accrocher bec et ongles à ce que lui dicte son instinct, repoussant les limites du conventionnel pour se frotter au mal pur.. 
Les ruelles de New-York, ses faubourgs sordides et ses sous-sols crasseux accueillent notre folle intrigue aux allures de course contre la montre, dans un décor enneigé qui ajoute à l’angoisse latente.
L’occulte se mêle à l’abject dans cette course folle contre le mal et l’horreur, contre l’homme et ses plus bas instincts.
Encore une fois, Chattam nous laisse pantelant à la fin de son roman, avec un dénouement en apothéose. Personnellement, In Tenebris n’est pas sans me rappeler le film culte « Le Silence des Agneaux », incomparable classique du thriller d’horreur.
En conclusion, je vous recommande ce livre, à l’inverse des deux suivants. Il occupera merveilleusement les soirées pluvieuses de l’été et les aprems à la plage, et je vous recommande la lecture de la trilogie entière pour toutes les amatrices de frissons et de réflexion.
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Deuxième livre : Chasseuse de la Nuit, tome 1 de Jeaniene Frost
« Au bord de la tombe »
Déjà dès le titre, j’ai frôlé la crise de rire. Avec toutes les blagues foireuses possibles là-dessus et la franche originalité du truc (et le pire, c’est que c’est la traduction littérale), sans oublier le fait que TOUS les livres de la série sont intitulés dans la même veine, franchement, ce bouquin ne m’inspirait vraiment pas.
Mais bon, je suis d’un naturel curieux, et il m’avait été chaudement recommandé par d’autres amatrices d’histoires de vampires modernes et pas trop flippantes. Parce que, évidemment, avec un titre pareil, il fallait bien que ça cause de vampires, de loups garous et d’autres bestioles du même acabit (et d’une chasseuse, hein, juste au cas où on n’aurait pas déjà compris). Qu’on se le dise, je ne suis pas une grande fanatique de littérature à la Twilight et autre Black Moon, mais sérieusement c’est devenu avec les Harlequins ma source la plus inépuisable de fou rire, de critiques et du coup, de détente. Une mine à d’or à rigolades, tant les auteurs de ces genres littéraires s’en donnent à cœur joie dans le tout et le n’importe quoi.
Revenons à nos moutons. « Chasseuse de la nuit », ça parle de quoi ?
Eh bien c’est l’histoire de Cat, qui changera de nom environ 35 fois au cours du bouquin, à tel point que j’ai fini par la surnommer Kit-Kat afin d’avoir la paix dans ma lecture, Cat donc, a décidé de dédier sa vie à traquer des vampires, entre ses études le jour, et son super boulot la nuit. Cat est jolie, et deviendra époustouflante suite à un relooking (l’inverse eut été étonnant), rousse flamboyante aux yeux sublimes (m’en voulez pas d’avoir zappé la couleur), Cat a appris à se battre toute seule comme une grande, et elle a même réussi à deviner par elle-même quelles étaient les meilleurs armes pour tuer les vampires, le tout de manière fort probable, on s’en doute, en cuisinant par exemple. Parce que c’est bien connu, hein, quand on fait la cuisine, on réfléchit toutes au meilleur moyen de buter un suceur du sang.
Breeeef. Cat n’a pas grand intérêt à ce stade, à part celui de me gonfler d’ores et déjà, jusqu’au soir où elle décide de s’attaquer à la mauvaise personne, et se fera lamentablement démonter la tronche par super-vampire en chef, j’ai nommé : Bones.
On ne critique pas son nom, qui veut dire « os » (car notre type s’est réveillé dans un cimétière après sa transformation, on passe sur l’originalité du truc), son meilleur pote s’appelle Spade, et ça veut dire « pelle », alors vous voyez, finalement, on peut toujours faire pire.
Notre copain Bones donc, est un super mix entre Draco Malefoy (pour les cheveux, l’arrogance et la façon d’être) et un ninja (pour les supers capacités de combat). Il s’avérera le personnage le plus attachant et le plus charismatique du roman, notamment grâce à ses merveilleuses performances sexuelles qui rendraient jaloux un acteur porno et vous donnerait presque envie de larguer votre mec pour trouver le même (en admettant bien sûr que vous aimiez être attachée à un lit et vous faire sucer le sang en pleine action). Mais bon, Bones trouvera finalement notre Cat fort amusante (en fait il a flashé sur elle mais ça on ne vous le dit qu’après, au cas où vous ne l’aviez pas vu venir dès le résumé) et décidera de la prendre sous son aile pour la former à tuer des vampires.
Là, c’est le moment où vous vous dites « WTF, un vampire qui tue des vampires ? ». Je réponds OUI, car dans le monde merveilleux de Cat & Bones, il y a de gentils vampires et d’affreux méchants. Les gentils, ce sont ceux qui font attention à ne pas tuer leurs victimes ou à pourrir la vie des humains ; et forcément, les affreux, ce sont ceux qui dévorent sans scrupules femmes et enfants, les violent parfois et les laissent pour morts. Je caricature à peine.
Et voilà, on est lancé. La suite n’est qu’un alignement de clichés détonants de chasse aux vampires, que Cat aguiche pour les attirer dans un coin sombre et leur planter un pieu (mais pas en bois) dans le cœur pendant que Bones surveille du coin de l’œil. Bones est à la recherche d’un gros poisson, et compte bien sur Cat pour l’aider à le piéger (y arriveront-ils ? Au cas où vous décidiez de lire le livre, je vous laisse la surprise…), et Cat, elle, recherche son père.
Oui oui, on continue dans le WTF et le prévisible en apprenant que Cat est en fait à moitié vampire (on vous a en fait gardé le suspens pendant genre 3 chapitres, alors pas la peine de hurler au spoil sur cette critique) parce que sa mère a été violée par un vampire dans sa jeunesse. Histoire qui a donc permis à Kit-Kat de décréter que tous les vampires étaient d’abominables monstres qui méritaient le bûcher, grâce au doux et délicat enseignement de sa mère depuis l’âge de 10 ans. Cat en a 20, on admirera ses capacités de raisonnement et son indépendance de pensée… Bref, la miss n’a jamais cherché plus loin que le bout de son nez, et jusqu’à l’arrivée de Bones, elle tuait tout le monde sans distinction. Car c’est bien connu, dans le monde merveilleux de Kit et Kat, s’il y a un connard quelque part, alors tous les autres le sont aussi. Sauf Bones, mais bon, il compte pas, il baise bien, lui.
Pas comme l’ex de la demoiselle qui l’a sautée et s’est barré ensuite. Pauvre Cat, qui ne s’en est toujours pas remise quatre ans plus tard. Non, cette fille n’est absolument pas bornée dans ses opinions, et bien sûr que si, de quoi vous parlez, elle est très mature.
La preuve, au final, elle deviendra pote avec des vampires (mais continuera de les chasser quand même, paye ta logique. Enfin à ce stade, on n’est plus à ça près.) et même des goules et des fantômes, si c’est pas beau la vie.
Au cas où vous ayez encore envie de lire ce bouquin, je ne vous raconterez pas comment elle se retrouve à la tête d’un escadron officiel de tueurs de vampires, je vous informe juste de l’existence du truc, histoire d’ajouter un cliché dans la pyramide.
Pour conclure cette critique dithyrambique, je vous parlerais des signes distinctifs des vampires dans cette série. Ne pleurez pas, s’il vous plaît. Moi aussi, j’y ai laissé des neurones.
Le vampire aime baiser. D’ailleurs, les méchants, ils attaquent quasi toujours des jolies files. Et ils les baisent avant. Faudrait pas se priver quand même.
Le vampire peut vider un humain entier de son sang (je me suis toujours demandé comment ils parvenaient à en digérer autant.) mais en fait, y’a que les méchants qui le font, parce que les gentils ils sont conscients de la quantité nécessaire pour se nourrir et pour ne pas tuer les gens. Si c’est pas beau ça.
Le vampire s’habille en noir, est super sexy, et il a une odeur spéciale. Sisi.
D’ailleurs , Cat, grâce à son sang vampire, elle les repère dans une foule.
Parlant de sang, dans ce bouquin, le sang de vampire guérit les humains. Et rallonge leur espérance de vie. (je vous laisse trouver toutes seules à quoi ceci à bien pu servir dans le scénario très inventif de Mme Frost.)
Mais de toute façon, les vampires, on les grille à cent mètres, parce que devinez quoi… Quand ils sont en colère, affamés ou excités (et je parle bien d’excités sexuellement hein), leurs yeux brillent. Pas genre « loup dans le noir », non. Ils s’allument d’une lueur verte comme une lampe torche. Et oui, cette comparaison est dans le bouquin. On respire et on essaye de ne pas rigoler. Des vampires lampes torche. (Ajoutons que Cat a aussi ce pouvoir, pratique pour comprendre qu’elle est à moitié vampire !)
Sinon, en vrac, Bones surnommera Cat « Chaton », alors j’ai vérifié, c’est pas « Pussy » dans la VO (même si ça m’aurait bien fait rigoler) mais « Kitty ». Elles sont trop fortes les auteurs. Et ses ennemis la surnomment la Faucheuse Rousse. Cette originalité, cette recherche dans les noms n’aura de cesse de me charmer.
On croisera aussi Dracula, la maman acariâtre et bornée de Cat, les potes de Bones, toute une dynastie vampire aux règles totalement foireuses et probablement inventées au fur et à mesure par l’auteur selon ses besoins, des scénarios loufoques, des scènes de bagarres nulles toujours à l’avantage des gentils, un suspens INSOUTENABLE (je rigole), des robes trop courtes portées sans culottes, des yeux qui brillent (non je ne m’en remets pas), des bons coups (beaucoup), des histoires d’amour tr��s crédibles, des invasions de zombies, des hélicoptères et des pieux en argent, et du sang (dans une histoire de vampire, ça paraît un peu normal…)
En conclusion : j’ai ADORE ce livre, ça me paraît évident. J’ai même lu le deuxième et troisième tome. Sur une douzaine. Je suis un peu masochiste, oui oui. Bon, je dois avouer que j’ai tenté l’expérience du deuxième car la fin du premier m’a vraiment laissée sur ma faim, elle était rondement menée par rapport à l’ennui latent du début du livre. Le tome deux s’est avéré extrêmement décevant malgré le départ en fanfare, et donc NON, je ne conseille pas les aventures de Cat & Bones comme lecture de l’été. A moins que vous ne vous ennuyiez ferme, qu’il pleuve atrocement, que vous soyez encore bourrées de la veille, et que votre ordi soit en panne.
Ou alors, si vous avez envie de vous marrer. (enfin bon, ça reste mon avis hein, comme je l’ai dit, des tas de copines l’ont trouvé super trop génial de la mort qui tue, alors peut-être que c’est juste moi.)
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Troisième livre : Le guide du voyageur galactique, de Adams Douglas 
Alors là, voici un bouquin qui est tout sauf récent, mais qui s’est avéré un véritable délice. J’ai été littéralement transportée par cette série de livres (5 tomes). Le premier a été adapté au cinéma, sous le nom « H2G2 Le guide du voyageur galactique », mais croyez-moi si vous avez été déçues par le film, il ne rend pas justice du tout au génie et à l’humour contenu dans le livre.
Publiée en 1979, adaptée d’une série radiophonique du même auteur, ces bouquins font un carton chez les amateurs de sci-fi, et très franchement, je comprends pourquoi. Dès les premières pages, je reste sans voix face à l’humour résolument british qu’adopte l’auteur, la folle imagination qui se dégage des pages, et surtout, le climat totalement absurde qui rythme les pages, avec une maestria rarement égalée dans les livres du genre.
Il est époustouflant de constater la maîtrise dans le style et le scénario dont fait preuve Mr Douglas, et de son inventivité. Je n’ai que très peu été confrontée à pareil génie dans des livres de science-fiction, comme si on avait déjà épuisé tous les sujets… C’était avant de lire H2G2. Parce que pour le coup, le mec a bel et bien traité tous les sujets, des aliens jusqu’aux réalités parallèles, en passant par le voyage temporel, la téléportation, la fin du monde et les empires galactiques.
Il en profite au passage pour dénoncer certains travers de la société humaine, tel que l’avidité, la cupidité, et cette espèce de course marketing qui régit le monde depuis des siècles, et semble régir au final tout l’univers, qui s’avère être un monde complexe d’interconnexion, de commerce et de profits pour toutes les races imaginables.
S’il est difficile de raconter le scénario du Guide du voyageur galactique, tant il est savoureux, complexe et improbable, on peut toutefois planter le décor.
L’histoire commence lorsque Arthur Dent, honnête citoyen anglais, voit sa maison être détruite sous ses yeux par des agents municipaux, prétextant la construction d’une autoroute sur cet axe. Mais quelques heures après, son pote Ford Prefect l’embarque sous son bras en lui annonçant la fin du monde ! Ford s’avère être alors un extra-terrestre venue de la planète Beltégeuse, grâce à qui Arthur sera sain et sauf après avoir assisté à la destruction de la Terre par la race infecte des Vogons, en raison de la construction d’une autoroute hyperspatiale sur cet axe. On sent déjà poindre l’ironie du sort.
De l’autre côté de la Galaxie, le Président de l’Univers, Zaphod Beeblebrox, au nom aussi imprononçable que cocasse, décide de voler « le Cœur en Or », un vaisseau dernier cri dont il avait lui-même ordonné la construction. S’enfuyant au nez et à la barde des journalistes et de ses conseillers, il part en croisade dans l’univers, avec un but précis… qu’il ignore totalement !
De fil en aiguille, ces trois protagonistes se retrouveront rassemblés, en compagnie de Marvin, le robot dépressif, et Trillian, seconde rescapée de la Terre recueillie par Zaphod. Ensemble, ils parcourront la Galaxie, de rebondissements en rebondissements, de malchance en malchance et d’aventures et d’aventures.
On croisera toute sorte de chose dans ce premier tome, des souris hyper intelligentes à la Grande Question sur la Vie, l’Univers et le Reste (qui parlera aux plus geeks d’entre nous) en passant par la fin du monde, ce premier tome du Guide du voyageur galactique, premier volume de cette « trilogie en 5 tomes » ravira toutes les amatrices de science-fiction, mais également les lassées du genre.
Le style est rafraichissant, l’imagination suinte à toutes les lignes, l’humour se retrouve à chaque ligne, bref, c’est une petite merveille de littérature britannique. On fonce pour ce voyage improbable dans l’espace, à savourer sans modération !
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ladydarkglam · 8 years ago
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De contes en fables, la mythologie d'une cueillette d'enfance
“Vivre à en aimer la souffrance Les yeux pauvres de l'ignorance Savoir tout en se le cachant Au bout du chemin tout est si blanc Les comptines et les berceuses Mélodies d'une enfance silencieuse Regarder tomber les poupées de chiffon Un brin de tissu pour un jouet d'illusions Les chantres de minuit ont parlé Des cris , des murmures et des jamais Juste un refrain à la voix crystalline Une goutte de sang ronce d'aubépine La vie n'est vraie que dans des rires d'enfants Elle devient traîtresse quand fuit le prince charmant Pantoufle de verre n'est pas lumière Lorsque tonne le sort tout est poussière Une cendrillon au bois songes dormants Au pays sans merveilles , une Alice s'est égarée Labyrinthe drapé de trop de chaînes barbelées N'était elle pas la plus jolie en ce miroir ? La belle et la bête le temps d'un furtif espoir Et mon ami Pierrot, au clair de la lune Voudrais tu je t'en prie me donner fortune ? Juste une plume pour te dessiner un mouton Toi le Petit Prince des vols de mes féeries Les malheurs de Sophie tomberont dans l'oubli A la claire fontaine je ne me baignerai plus La neige est encore blanche entre mes mains nues Tentation de la pomme diseuse de destin Je veux bien semer des cailloux et des pierres Avec le Petit Poucet méprendre de chimères Au son de la flûte suivre les étoiles Et me retrouver prisonnière d'un autre voile Sesame ouvre toi que la lampe soit ma magie Aladin ne savait pas les milles et une nuits Un Djinn d'espoir pour un elfe blessé Fumée vermeille des sirènes éplorées Un albatros s'est échoué sur le rivage Oiseaux aux ailes et augures de passage La Lorelei était muse aux chants des naufragés Elle n'est plus que Narcisse au puits des damnés Soldat du val que ne dors tu toujours ? Ne vois tu pas la verdoyante de tes atours ? Au jardin d'Eden de lys tu t'es assoupi La mignonne et la rose , le sang de l'interdit Dans les courbes d'Eve , un cillement Écho sussuré au Panthéon des mendiants Vipères au poing elle s'en est allée Et avec elle les landes et les rosiers Pourpre soleil des troubadours de naguère Un roseau plie et se brise au bord d'une rivière Une pimprenelle aux boucles d'or se perd Entre ses rêves et sa toison un secret mystère Une quête du graal sur le balcon d'une Juliette Anne ne voit rien venir sinon l'ombre d'Hamlet Les chansonniers ne font point un été Saison de moisson des désillusions assassinées Fendre les eaux messianiques et disparaître Englouties sont les doléances du paraître Candide torpeur de pièces sans théâtre Un , deux , trois actes aux fissures d'albâtre Ô chaperon de mes rouges automnes Pourquoi m'as tu abandonnée à la larme qui résonne ? La lyre et la harpe de ma lyrique destinée Sous l'arbre centenaire des feuilles séchées Cruels sont les mots de l'abécédaire à la Prévert Marelle sans craie que l'esquisse d'un triste vers Gepetto peut bien pleurer sa marionnette Le bois d'un Pinocchio n'est pas esthète Rodinades tirades d'un penseur esseulé Lorsque souffle l'infamie des vents mauvais Violons sanglants d'une sonate nocturne Quelques notes à la poésie importunes La maison est de sucre d'orge et d'épices Y pénétrer serait effleurer les supplices Les sept lieux de mes pas sont bottés dans le chas Entre la fable et une nouvelle je n'ai plus le la En clés de sol les croyances sont avenantes Méfiez vous des harmonies désenchantantes Que ne suis je le Merlin enchanteur de vos histoires ? Magicien des funambules de vieux grimoires Nul nest prophète en ces contrées mais l'ennui L'instant d'une prose récitée comme un sursis La fable était envoûtante pour une fillette La fin bien trop déroutante pour une cueillette Alors je vis à en aimer la souffrance Les yeux pauvres de l'ignorance Savoir tout en se le cachant Au bout du chemin tout n'est pas si blanc” ©Gisèle-Luce de Christian -James
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