#monstresquotidiens
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Le dernier monstre
Lui, l’ultime, la peur du vide
Fuit la cime, loin du splendide
Moi, la plume, l’insatiable
J’écume cette mer affable
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Le blanc moqueur
Me noie dans son étendue franche
Observe tout, même la tranche
Et sa soie pure qui s'épanche
Me nargue cette page blanche
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Les parleurs
Bla bla bla sont leur seul fer
Je suis las de cette affaire
Las las las de les voir faire
Qu'un bruit, un somnifère
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Les chiens de L'Usine
Les machines sont aux abois
Les bêtes flairent le hors-la-loi
Le traquent avec une telle foi
Qu'ils le rattrapent et puis le broient
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La fragilité des profondeurs
Plus rien pas un mot
Tu tiens matelot
Le bien des grands flots
Et mes liens abyssaux...
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Le marteau social
On ne supporte guère le moindre test
S'il sort des habitudes, on le déteste
Surtout si notre tort devient manifeste
Le sort du clou hirsute est bien funeste
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La corde discontinue
Obsédé par l'équilibre prédéfini
Je n'ai guère cru à la fin de l'infini
Après un long épisode vertigineux
Je l'ai rafistolée ma vie avec un nœud
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Les sirènes du score
Je me souviens encore
D'mon odyssée au nord
Où je fit un tas d'efforts
Pour le score mais... à tort
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Le ciment des années
Vont-ils tous avec le temps durcir
Indociles et leur coeur s'obscurcir
C'est fou comme tous les gens craquèlent
A bout, leur étoile se morcèle
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L'ombre sur la plage
Mes pas sur le sable, l'humeur de minuit
Mon imagination galope dans le brouillard infini
L'ombre sur son rocher attend patiemment
Que prennent fin ces délicieux moments
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Les frénétiques épidémiques
La ville mère nourrit le foyer épique
D'âmes infectées par le virus typique
Des étendues grises exilées du bonheur
A jamais condamnées à l'inutile labeur
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Le chronogangster
Il en a d'ces idées, ce vieux mafieux
M'en fait baver, m'arrache les précieux
Instants avec le rouquin
Et l'époque où on n'était qu'un
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Le cachalot des instants
Pas un moment pour écrire ces mots
Ce jour m'a avalé comme un cachalot
Je n'ai pas su jaillir des eaux
Pour que ce poème sorte du lot
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Les butineuses de Paris
Les immeubles gris bourdonnent tandis que
Mon cœur alvéolé cherche les flaques
De champs paisibles avant que ne craque
Ma flamme butinée par les frénétiques
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Le siffleur de la fin
La dernière danse des cigales
L'ultime jour de régale
Son sifflet noir illégal
A le charme de la migale
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Les sbires de Géras
Ils endurcissent ma tendresse
M'éloignent de ma jeunesse
Hélas, je me languis sans cesse
De mes premières maladresses
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