#monique sauvage
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entomoblog · 8 months ago
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LIVRE. Métamorphoses : les mystères d'une vie d'insecte
See on Scoop.it - Variétés entomologiques
Disparue en 2023, Monique Berger était une photographe de la biodiversité : celle des lointains horizons d'abord, puis celle de son jardin. Elle se prend alors de passion pour les insectes.
  Bernadette Cassel's insight:
  Précédemment
  La photographe Monique Berger alerte sur la disparition des abeilles sauvages - De actu.fr - 30 mars 2022, 06:02
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jbgravereaux · 6 years ago
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N. Piégay-Gros, Aragon et la chanson                ARAGON ET LA CHANSON, Nathalie Piégay-Gros Parution : 11 octobre 2007 Editions Textuel 2 volumes sous coffret 100 documents, 60 poèmes en fac-similé 272 pages Prix : 49 euros « Je déborde d'un chant sublime, impérieux », écrit Louis Aragon dans le poème Elsa. Ce chant, à la source de l'inspiration poétique en constitue aussi l'horizon, tellement Aragon fut à l'origine de nombreuses chansons . En effet ce sont plus de 150 de ses poèmes qui furent adaptés pour être chantés. Cette rencontre exceptionnelle entre poésie et chanson, pose de multiples questions : pourquoi chante-t-on Aragon ? Qu'est-ce qui chante en son oeuvre et sollicite musiciens et interprètes en les conduisant à s'approprier ses textes ? Quel rôle a pu jouer cette alliance de la poésie et de la musique dans la reconnaissance de la chanson comme forme majeure de l'expression artistique française au XXe siècle ? De Léo Ferré à Jean Ferrat, en passant par Georges Brassens ou, plus récemment, par Sanseverino, les chanteurs ont vu en lui une partition silencieuse en attente d'instruments. Nathalie Piégay-Gros nous montre ici, avec tendresse et érudition, que la poésie savante et courtoise de l'auteur des Yeux d'Elsa, mariée à sa passion pour la musique populaire, pour le jazz, pour les flonflons et le music-hall et inscrite dans son contexte politique (Front populaire, Résistance, guerre d'Espagne…), a constitué une invitation ensorcelante pour les chanteurs qui l'ont lue et, sans doute, d'emblée fredonnée. Deux volumes retracent ces noces d'évidence du poème et du chant. Le premier, « La romance inachevée », riche de photos, petits formats, correspondances, dit le lien passionnel du poète à la chanson. Le second, à rebours, illustre l'engouement de chanteurs pour le poète : 60 fac-similés des poèmes mis en chanson dessinent, sous le commentaire de Nathalie Piégay-Gros, la genèse à chaque fois différente de ces créations enchanteresses L'auteur Nathalie Piégay-Gros est maître de conférences à l'université Paris 7-Denis Diderot. Spécialiste de littérature française contemporaine, elle a publié de nombreux articles et ouvrages, notamment L'Esthétique d'Aragon (Sedes, 1997) et Les Voyageurs de l'impériale (Belin, 2001). Elle a établi l'édition de La Semaine sainte pour la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, Oeuvres romanesques complètes, tome 4, 2008). Elle participe aux travaux du groupe Aragon de l'Item (Institut des textes et manuscrits modernes). EXTRAIT DE L'INTRODUCTION À « ARAGON ET LA CHANSON » PAR NATHALIE PIÉGAY-GROYS « Aragon n'a jamais écrit de chansons. Alors que Desnos ou Prévert composent des poèmes pour les musiciens et les interprètes qui les chanteront, Aragon n'a jamais écrit de poèmes dans cette intention. Pourtant, sa poésie a été, plus qu'aucune autre, mise en musique et chantée : "Il n'y a pas d'amour heureux" (Brassens), "L'affiche rouge" (Ferré), "C'est si peu dire que je t'aime" (Ferrat) sont si familières à notre mémoire qu'il semble impossible d'entendre les mots du poème en les détachant de l'air et des inflexions de la voix qui les chante. Pour l'amateur de Brassens ou de Ferré, le poème d'Aragon fait corps avec le reste de l'oeuvre ; les poèmes deviennent des chansons, au même titre que celles écrites et composées par Ferré ou Brassens. Le texte d'Aragon mène alors une double vie : dans l'Oeuvre poétique, où il évolue silencieusement ; dans l'oeuvre des chanteurs, où il entre en résonance avec d'autres chansons et s'accorde à des rythmes et des mélodies très variés. Plus d'une centaine d'interprètes a mis en musique et enregistré des poèmes d'Aragon, issus de recueils très différents. Après les succès de Ferré puis de Ferrat au début des années 60, les poèmes du Fou d'Elsa ou du Voyage de Hollande sont sitôt publiés qu'ils sont mis en chanson. On redécouvre aussi des recueils plus anciens, si bien que la quasi totalité des recueils d'Aragon a donné lieu à des chansons. En tout, près de 200 poèmes ont été mis en musique. Une anthologie des « chansons » d'Aragon donnerait une image assez juste de son oeuvre, à l'exception notable de la poésie surréaliste. L'auteur du Mouvement perpétuel pouvait le déplorer, à l'occasion de l'émission Plain Chant enregistrée pour la télévision avec Hélène Martin, en 1970 . Quelques tentatives ont cependant été faites : Hélène Martin a chanté un extrait du Paysan de Paris ("Blond partout") ; Daniel Bougnoux, Liselotte Hamm et Jean-Marie Hummel ont interprété des textes dadaïstes à la tonalité cocasse ou sarcastique extraits de Feu de joie et du Libertinage ("Chambre garnie", "Chanson pour se laver", "Chanson pour mourir d'amour au temps du Carnaval"). Mais ce n'est pas l'Aragon surréaliste qui a d'abord intéressé les compositeurs et les interprètes. Sur ce point, son oeuvre se distingue très nettement de celles de Desnos ou de Soupault. C'est aussi que la volonté d'écrire une poésie populaire n'était pas chez lui première. La mise en chanson a popularisé de façon extraordinaire ses poèmes, sans qu'ils aient d'abord été conçus comme de la poésie populaire. La chanson modifie en effet profondément notre relation au poème. La signification en est changée d'abord parce que la musique et la voix imposent une autre perception du texte ; parfois le centre de gravité du poème est changé par la chanson, sa tonalité devient autre. Si la chanson constitue une interprétation, une critique, du poème, c'est que souvent les artistes recomposent le texte : ils isolent certaines strophes, fabriquent des refrains à partir des vers, modifient parfois l'ordre des strophes ou celui des vers, jouent avec la métrique ou apportent ici et là des accents et des pauses que le vers n'imposait pas. Il ne s'agit pas de trahison, mais d'une critique bien particulière : Aragon a fortement reconnu cette valeur d'interprétation et de critique à la mise en chanson ; il s'est toujours montré très libéral envers les adaptations des chanteurs, qu'il autorisait à mettre en musique ses poèmes comme ils le souhaitaient. Il portait une grande attention à leur travail qu'il soutenait activement, en assistant à leurs récitals, à leurs émissions de radio ou de télévision. Aragon a aussi écrit de nombreux textes à propos de Ferré, de Catherine Sauvage, de Monique Morelli... Dans le dossier manuscrit du Voyage de Hollande, nous avons retrouvé une liste de poèmes, dressée de ma main d'Aragon, qui correspond à ceux que Monique Morelli et Lino Leonardi ont mis en musique. Le poète fait figurer ses poèmes sous les titres qu'ils ont donnés à leurs chansons... Parce qu'elle a été beaucoup chantée, et de manière si souvent talentueuse, l'oeuvre poétique d'Aragon a acquis une popularité que seule la voix et les modes de diffusion propres à la musique pouvaient lui accorder. Peut-être Aragon s'est-il parfois senti dépossédé de certains textes, si bien assimilés à l'oeuvre de leurs interprètes, si bien identifiés à la chanson et au chanteur qui les incarnent, qu'ils se détachent de leur auteur original. Lorsque des chanteurs reprennent aujourd'hui "Est-ce ainsi que les hommes vivent" ou "Il n'y a pas d'amour heureux", ils s'inscrivent aussi bien dans la filiation de Ferré ou de Brassens que dans l'héritage d'Aragon. Notre époque qui fait fi des clivages entre les genres et les tendances comme de l'opposition entre les générations et qui amorce un retour à la chanson à texte des années 50, 60 et 70 et à leurs grands interprètes, est propice à une reprise des poèmes d'Aragon (par Sanseverino, La Tordue, Les Enfoirés, M. Ziouane, etc...) »                                                                                                                                                            Editions Textuel
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louce123 · 3 years ago
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Il y a eu un temps où tu n'as pas été esclave, souviens-toi. Tu t'en vas seule, pleine de rire, tu te baignes le ventre nu. Tu dis que tu en as perdu la mémoire, souviens-toi. Les roses sauvages fleurissent dans les bois. Ta main se déchire aux buissons pour cueillir les mûres et les framboises dont tu te rafraîchis. Tu cours pour attraper les jeunes lièvres que tu écorches aux pierres des rochers pour les dépecer et les manger tout chauds et sanglants. Tu sais comment ne pas rencontrer un ours sur les pistes. Tu connais la peur l'hiver quand tu entends les loups se réunir. Mais tu peux rester assise pendant des heures sur le sommet des arbres pour attendre le matin. Tu dis qu'il n'y a pas de mots pour décrire ce temps, tu dis qu'il n'existe pas. Mais souviens-toi. Fais un effort pour te souvenir. Ou, à défaut, invente.
Monique Wittig ︎— Les Guérillères
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thetattletale · 3 years ago
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did you hear that Monique is in the market for a new roommate? guess she's tired of living with that fishy smell and is kicking that weird Even guy to the curb
hm... i’m pretty sure @moniwxshington goes by they, but i digress! you go, puppy! i think everyone should experience living on their own at least once. it builds character, you know? and it’s high time mo lived on their own! don’t take it personally, @seven-c23, maybe buy yourself a bottle of dior eau sauvage for the next roomie?
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alexlacquemanne · 4 years ago
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Avril MMXXI
Films
Une idée de génie (Ingenious) (2009) de Jeff Balsmeyer avec Dallas Roberts, Jeremy Renner, Ayelet Zurer, Marguerite Moreau et Amanda Anka
Ghost in the Shell (2017) de Rupert Sanders avec Scarlett Johansson, Takeshi Kitano, Michael Pitt, Pilou Asbæk et Juliette Binoche
Comment voler un million de dollars (How to Steal a Million) (1966) de William Wyler avec Audrey Hepburn, Peter O'Toole, Hugh Griffith et Eli Wallach
Niagara (1953) de Henry Hathaway avec Marilyn Monroe, Joseph Cotten, Jean Peters, Casey Adams et Denis O'Dea
Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages (1968) de Michel Audiard avec Françoise Rosay, Bernard Blier, Marlène Jobert et André Pousse
Lost in Translation (2003) de Sofia Coppola avec Scarlett Johansson, Bill Murray, Giovanni Ribisi et Anna Faris
Mission impossible 2 (Mission: Impossible 2) (2000) de John Woo avec Tom Cruise, Dougray Scott, Thandie Newton et Ving Rhames
Dies iræ (2003) d’Alexandre Astier avec Tony Saba, Thomas Cousseau, Lionnel Astier, Nicolas Gabion, Franck Pitiot, Jean-Christophe Hembert, Alexandre Astier et Jean-Robert Lombard
Poulet au vinaigre (1985) de Claude Chabrol avec Jean Poiret, Stéphane Audran, Lucas Belvaux, Michel Bouquet, Caroline Cellier, Jean Topart et Pauline Lafont
Tony Rome est dangereux (Tony Rome) (1967) de Gordon Douglas avec Frank Sinatra, Jill St John, Richard Conte, Gena Rowlands et Simon Oakland
Le Retour de la Panthère Rose (The Return of the Pink Panther) (1975) de Blake Edwards avec Peter Sellers, Christopher Plummer, Catherine Schell et Herbert Lom
Spectacles
Une femme presque fidèle (1977) de Jacques Bernard avec Jacques Mauclair, Dominique Paturel, Jacqueline Gauthier, Monique Tarbès et Sacha Briquet
Nono (1984) de Sacha Guitry avec Michel Roux, Bernard Alane, Robert Manuel et Katia Tchenko
Séries
Friends Saison 5, 6
Celui qui rate son week-end - Celui qui a du mal à se taire - Celui qui emménage - Celui qui avait des souvenirs difficiles à avaler - Celui qui s'était fait piquer son sandwich - Celui qui avait une sœur un peu spéciale - Celui qui prenait de bonnes résolutions - Celui qui riait différemment - Celui qui avait un sac - Celui qui découvre tout - Celui qui prenait des coups - Celui qui enviait ses amis - Celui qui ne savait pas se repérer - Celui qui se sacrifiait - Celui qui ne savait pas flirter - Celui qui sauvait des vies - Celui qui jouait à la balle - Celui qui devait casser la baraque - Celui qui était à Las Vegas : 1re partie - Celui qui était à Las Vegas : 2e partie - Ceux qui revenaient de Las Vegas - Celui qui console Rachel - Celui qui était de mauvaise foi - Celui qui perdait sa belle assurance - Celui qui avait une belle bagnole - Ceux qui passaient leur dernière nuit - Celui qui avait une jolie colocataire - Celui qui avait les dents blanches - Celui qui s'était drogué - Celui qui souhaitait la bonne année - Celui qui avait le derrière entre deux chaises - Celui qui inventait des histoires - Celui qui sortait avec la sœur
Méli Mélo Saison 1, 2, 3
Au prix que ça coûte ! - Sors de ton lit ! - Vive l'herbe libre - Allais, allez ! - Des tout petits cachets ! - Bzz ! - Tartare de sédiments ! - Papy lingette ! - Eau propre eau sale ! - Le goût des eaux - Le changement c'est maintenant ! - Les sceptiques de la fosse ! - Culture et Captages - L'étroite moustiquaire - Un léger penchant ! - De source sûre !
Meurtres au paradis Saison 10
Meurtre dans la matinale - Trésors enfouis - Jackpot - Enquête sous perfusion
Nestor Burma Saison 3
Les Eaux troubles de Javel - Nestor Burma court la poupée - Brouillard au pont de Tolbiac
Kaamelott Livre IV, I
La Carte - Le Repas de famille - Le Répurgateur - Le Labyrinthe - Beaucoup de bruit pour rien - Le Oud II - Le discours - Le Duel - L'Invasion viking - La Bataille rangée - La Romance de Perceval - Unagi IV - La Permission - Anges et Démons - Les Tartes aux fraises - Le Chaudron rutilant - La Visite d’Ygerne - Les Clandestins - La Kleptomane - Le Pain - La Mort le Roy Artu - Le Problème du chou - Un roi à la taverne - Les Fesses de Guenièvre
Les Nouvelles Aventures de Lucky Luke
Liki Liki - Lucky Luke en Alaska
Top Gear Saison 14, 21, 19, 22, 13
Road Trip en Roumanie - Road Trip à Tchernobyl - Spécial Afrique : Première partie - Les pires voitures de l’histoire - Les imbéciles changent d'avis ! - Passion vintage
Columbo Saison 7, 3
Le mystère de la chambre forte - Au-delà de la folie
Livres
Lucky Luke #52 : Fingers de Morris et Hartog Van Banda
Plan de bataille pour OSS 117 de Jean Bruce
Lucky Luke #33 : Le Pied-Tendre de Morris et René Goscinny
Superman Poche N°48
On est foutu, on pense trop ! de Serge Marquis
Wanted Lucky Luke de Matthieu Bonhomme
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santiagotrip · 6 years ago
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Étape 45 : Sorde l’Abbaye
Jeudi 6 juin.
J’ai bien dormi, dans le petit lit de la petite chambre du Centre Diocésain. Je regarde dehors, le ciel est couvert, le sol est trempé, il a dû bien pleuvoir cette nuit. Je regarde la météo sur le smartphone (qu’est-ce que je deviendrais sans lui !). Aucune précipitation n’est prévue pour aujourd’hui. Je range les vêtements de pluie et sors en T-shirt. Petit déjeuner, lavage de dents, toilettes (ben oui, on est toujours trop avare de détails ... N’empèche que vous rigolez, mais quand on oublie ce dernier point, on est drôlement ennuyé, sur le chemin. D’autant qu’on aime bien avoir son petit confort, pour ces choses-là !)
Après être remonté dans la chambre pour prendre les bâtons que j’avais oubliés, je décolle.
Je ferai exactement 24,9 kms, aujourd’hui.
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La température est idéale. Je suis presque complètement habitué à mes chaussures, je n’ai mal nulle part ... Un bonheur.
En plus, le chemin change complètement de celui que j’ai connu ces derniers jours. Finies les longueurs dont on ne voit pas le bout. Finis, les alignements de pins faisant forêts, Finis, les tapis de fougères à n’en plus finir ! Je retrouve des virages, des lieux-dits (et des chiens, mais on peut pas tout avoir ... Il y en a un qui m’a d’ailleurs collé une sacrée frayeur !), des forêts qui ressemblent à des forêts, avec une diversité d’essences, des taillis, des feuilles mortes, une disposition un peu bordélique ... Je retrouve des montées, des descentes, du goudron, des pistes, des sentiers ... Ca a l’air de rien, et moi-même ne m’en rendais pas compte, mais c’est autrement plus motivant, et le temps passe plus vite.
Ca démarre bien. La brume sur les lacs, le chemin serpente entre trois ou quatre étendues d’eau ...
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Voici le Luy
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Des arums sauvages ... Il y en a pas mal sur cette partie du chemin. Je n’avais jamais vu ça ...
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J’ai dû me tromper, je suis en Suisse, on dirait ...
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J’arrive à Cagnotte (rigolo, comme nom, non ?). Il y a une épicerie dans laquelle je m’arrête pour faire les courses et je fais la causette avec le monsieur qui tient l’endroit. Je lui dis que j’aimerais bien avoir ça à Favières. Lui m’explique que dans des conditions normales, ce type de commerces n’est pas viable, sauf à être soutenu contractuellement par la Mairie. Au bénit, les gens sont très contents d’avoir un magasin dans le village, mais très vite, ils le délaissent complètement au profit du Leclerc à 7 kms de là. Le Maire s’était engagé à ce que les associations le fassent travailler, mais pour 500€ de courses à Leclerc, ils lui prennent royalement 40 baguettes à 0,90€ ... Pourtant, il met un point d’honneur à ne pas dépasser les prix Leclerc de plus de 10%.
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Il me dit que le panier moyen est de 2,50€.
Il vend « Sud-Ouest ». Une dame passe, il parle de ses difficultés. Elle lui dit alors : « Pourtant, chaque jour, je vous prends « Sud-Ouest » » ... Sur un journal, il gagne 14 centimes. Brut.
Tout ça veut dire qu’un modèle économique classique ne fonctionne pas. Je reste persuadé qu’un autre type de fonctionnement peut marcher.
D’ailleurs, à Onesse et Laharie, Jacky, le conseiller municipal qui m’avait emmené faire les course, en est persuadé aussi, mais lui, est en train de le mettre en œuvre.
Voici le Bassecq.
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Les deux fleuves sont marron à cause de la grosse drache d’hier, mais généralement, l’eau est plus claire ...
J’arrive enfin à destination. Je vous fais juste remarquer le petit panneau qu’on trouve sous le nom du village. C’est au moins la quatrième commune que je vois arborant ce panneau :
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Je ne discute pas du fond, je vous laisse regarder sur Gogole ce qu’est le Tafta. Je me réjouis juste que des villages, représentés par leur Conseil Municipal, aient une vraie conscience politique et l’affichent. J’aimerais tellement que chez moi aussi, les postulants à la Mairie montrent un tout petit peu d’intérêt pour la chose publique. Mais bon, pour beaucoup (j’ai dit pour beaucoup, pas pour tous, évidemment !), la fonction d’élu consiste à assister au repas des vieux une fois par an, célébrer deux mariages et dormir pendant 3 réunions de la Com de Com, du Conseil Général et de la Préfecture, et une fois par trimestre, présider un Conseil Municipal convenu dont l’ordre du jour a été rédigé par le secrétaire de Mairie, de même que les comptes administratifs que personne n’a lus et que d’ailleurs, personne n’a cherché à comprendre.
Mais bon, dans trois jours, je serai en Espagne. Je n’aurai donc plus aucune raison de me mettre la rate au court-bouillon, et donc, vous ficher le paix avec ça. Mais vous aurez compris que ça me rend vénère (comme on dit de nos jours !)
Le gîte est parfait. Monique est une vieille dame du village qui le tient d’une main de fer. Sauf que Monique, elle marche difficilement et elle ne peut pas gérer le quotidien du gîte. Elle fait donc appelé à des « hospitaliers ». En l’espèce, ce sont des personnes, en général des anciens pélerins, qui viennent passer une semaine, voire plus, pour faire l’accueil et tenir la maison.
Aujourd’hui, c’est Jean-Maurice qui tient la maison.
Très gentil, Jean-Maurice. 68 ans, lui aussi a parcouru la terre entière à pieds. Il connaît Compostelle comme sa poche. C’est marrant, il faut pas cinq minutes pour reconnaître quelqu’un qui connaît le Camino et quelqu’un qui la ramène ! Le premier fait rêver, le second vous donne des envies de paires de claques. C’est Valentino qui me racontait qu’il s’était fait brancher par un type qui l’assommait de conseils, sur ce qu’il ne faut pas faire, sur ce à quoi il faut penser, sur les difficultés du chemin ... Valentino a essayé à trois reprises de lui expliquer qu’avec mille bornes dans les pattes, il commençait à avoir une certaine idée des choses du chemin, l’autre n’arrêtait pas ... Jusqu’à ce que Valentino s’aperçoive que le vétéran marchait depuis tout juste trois jours ...
Jean-Maurice en revanche, il connaît. Vraiment. Et il m’a donné plein de détails, plein de petits trucs du quotidien. Il m’a raconté Roncevaux, l’Espagne, les albergues ... Il a dissipé pas mal d’angoisses, en a ajouté de nouvelles ...
Il a eu une vie compliquée, Jean-Maurice. Militaire à Amiens, puis à Abbeville, il a deux enfants. Comme il est jamais là, sa femme se barre. Il le supporte pas. Burn out. Il quitte l’armée, vend tout ce qu’il a et s’en va sur les routes.
Il rencontre une autre dame, qui se retrouve enceinte. Elle veut pas du gosse, lui si. Alors elle lui laisse la gamine (c’est une fille) et se barre refaire sa vie.
Le voilà tout seul avec un bébé à élever. Il trouve un job à Castorama Englos (c’est près de Lille). Il habite dans la loge du gardien. Au bout de quelque temps, il migre chez Auchan. Tout ça, c’est la famille Mulliez. Visiblement, il les aime bien, les Mulliez.Le boulot lui plaît bien, il y reste jusqu’à sa retraite, une quinzaine d’années. Il a fait un peu tous les boulots, chez Auchan. Il m’explique que dans ce groupe, on change les gens d’affectation tous les deux ans, pour éviter qu’ils ne se laissent aller au train-train. Il dit « j’ai un peu fait tous les boulots », mais à mon avis, il a pas rempoté les rayons longtemps. Il a fini sa carrière en allant dans les pays de l’Est, apporter son expertise à l’ouverture des magasins et former le management.
Ce que je vois surtout, c’est qu’il a passé sa vie à bosser quinze heures par jour, pour une rémunération tout juste honnête. Mais je crois que c’est le lot de tous les « collaborateurs » de ces enseignes.
A la retraite, il re-bazarde tout ce qu’il a, partage les sous entre ses enfants et repart sur les routes.
Prochaine étape : Lourdes. À pied, évidemment. Et l’an prochain, Rome.
Il fuirait pas un peu quelque chose, Jean-Maurice ? Je sais pas. Et je m’en fous. Ce qui m’importe, c’est qu’il y trouve son compte et qu’il soit heureux.
Mais bon, moi pour l’heure, je suis à Sorde et je cause avec Jean-Maurice. Il me dit qu’à 16 heures, il y a une visite guidée de l’Abbaye Bénédictine, gratuite pour les pélerins. Gratuite ? Mon sang ne fait qu’un tour, et me voilà parti avec ma Crédentiale pour la visite. C’était super. le guide était parfait, j’ai vu plein de belles choses, appris plein de trucs ...
Ca, c’est la façade du monastère
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Et ça, c’est le cryptoportique.
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Si vous voulez en savoir plus, goto « Gogole »
Il y avait une dizaine de personnes, assez âgées dans le groupe. Comme j’étais le seul pélerin, le guide me chambrait un peu, gentiment. Ca intéressait les gens de voir un pélerin. Il me posaient des questions, connaissaient quelqu’un qui, s’étonnaient que je ne le connaisse pas moi-même... Pourtant, lui aussi, il est du Nord ! Il y a quand même eu une bonne femme pour me dire qu’elle aurait bien pris le Camino, mais avec des étapes plus longues, et partir de plus loin, et plus vite, et mieux ... En bref, que j’étais une couille molle. Curieusement, j’étais content de l’avoir rencontrée. Elle aurait pas été là que j’aurais été déçu.
Allez au lit !
Bonne nuit à tous
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ezechiel5172 · 2 years ago
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extrabeurre · 5 years ago
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Monique Mercure (1930-2020)
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Au tour de l'actrice Monique Mercure de nous quitter. Elle avait 89 ans. 
Elle a joué notamment dans Deux femmes en or, Mon oncle Antoine, Il était une fois dans l'Est, Parlez-nous d'amour et J.A. Martin photographe (Prix d'interprétation féminine à Cannes en 1977).
J’ai eu la chance de la rencontrer en 2007, dans le cadre d’une série d’entrevues à propos du très beau film La Brunante de Fernand Dansereau.
Mon article de l’époque :
LA BRUNANTE : LE VOYAGE D’UNE VIE
Avec La Brunante, Fernand Dansereau réalise un film magnifique sur la vieillesse et l’amitié. Entretien avec le cinéaste et les actrices Monique Mercure et Suzanne Clément.
Depuis un demi-siècle, Fernand Dansereau oeuvre comme réalisateur, scénariste et producteur, au grand comme au petit écran. Sa plus récente réalisation fait suite à Ça n’est pas le temps des romans et, comme ce "tiers de film" tourné en 1967, La Brunante est l’occasion d’admirer le grand talent et la beauté éternelle de Monique Mercure. Dansereau voulait lui faire reprendre le rôle de Madeleine depuis longtemps, mais la longue attente a été bénéfique, La Brunante possédant une sagesse qui n’aurait pas été là si le film avait été tourné il y a une vingtaine d’années. "Je n’aurais pas eu ce questionnement sur la vieillesse, confie le cinéaste de 79 ans, alors que c’est très concret pour moi aujourd’hui."
Le sujet du film n’est pas tant la maladie d’Alzheimer que l’acceptation de l’épreuve de la souffrance et le deuil de la jeunesse. Ce dernier élément est particulièrement frappant grâce à l’intégration d’extraits du film de 1967: "C’est très précieux d’avoir les images de Monique dans la splendeur de sa jeunesse, admet Dansereau. Le spectateur est obligé de réfléchir au passage du temps, de sentir le contraste. C’est une belle femme aux deux bouts de la vie, mais il y a quand même une différence."
Suzanne Clément, qui épaule admirablement Mercure dans La Brunante, renchérit: "Je trouve ça beau, ce clin d’oeil du passé. C’est troublant en même temps, Monique était tellement belle… Je l’ai trouvée bien courageuse d’entrer dans ce projet-là. Je ne sais pas comment je réagirais." La principale intéressée n’a pas été gênée d’être confrontée à ce dont elle avait l’air il y a 40 ans, mais a quand même été saisie de se revoir ainsi. "C’est moi, ça, j’étais comme ça à 36 ans? C’est pas croyable! Je le savais pas que j’étais belle!" s’exclame Mercure en riant.
LE MYSTERE
Avec la réalisation qu’on avance en âge vient inévitablement un questionnement spirituel, qui n’est toutefois pas nécessairement religieux, comme l’explique Dansereau: "Je trouve que le concept de Dieu, c’est trop rationnel. J’aime mieux parler du mystère, parce que même à l’âge que j’ai, je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que dans ma vie, je sens que j’ai été dirigé vers des choses qu’il fallait que je découvre, des épreuves qu’il fallait que je vive, des amours qu’il fallait que j’apprenne à faire fleurir… Au final, ce qui est important, c’est d’être en relation avec les autres."
Ainsi, La Brunante repose avant tout sur l’amitié entre les deux personnages principaux, qui développent une relation d’interdépendance salvatrice, joliment symbolisée dans le film par un exemple tiré de la nature. "J’avais fait un documentaire sur mon cousin Pierre, qui est écologiste, raconte Dansereau, et c’est lui qui m’a parlé des épiphytes, des êtres qui vivent sur d’autres sans les exploiter. Je trouvais que c’était tellement une belle notion."
L’amitié entre Madeleine et Zoé, qui se complètent parfaitement malgré leur grand écart d’âge, s’est aussi reflétée en dehors du plateau pour les interprètes. "Suzanne m’a beaucoup aidée, et j’imagine que je l’ai aidée aussi, confie Mercure. Il s’est passé ce qui se passe dans le film." Clément acquiesce et parle avec admiration de sa partenaire de jeu: "Monique, c’est un cheval sauvage, elle n’est pas domptée, c’est ça qui est beau. Elle est vraiment capable d’aller dans des choses imprévisibles, elle n’a pas de pudeur."
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jbgravereaux · 7 years ago
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De Recouvrance à Saïgon: romances et complaintes pour un folklore imaginaire, par Philippe Blondeau
Fanny de Lanninon1, une des plus célèbres chansons de Pierre Mac Orlan, figure en bonne place au répertoire des Marins de l’Iroise, Gabiers d’Artimon, Marins des Abers et autres interprètes bretons, professionnels ou amateurs, comme Éric Tabarly en personne qui aimait, dit-on, la chanter à l’occasion. Elle pourrait passer pour une chanson du folklore breton ; peut-être l’est-elle vraiment du reste, les chansons folkloriques n’étant jamais que des chansons d’auteur que le peuple s’est appropriées. C’est en tout cas ce que pensait Mac Orlan lui-même si l’on en juge par ces lignes : “ Dans quelques siècles, les chansons de Paris, transformées par des déformations amusantes de patois locaux, offriront aux amateurs de folklore d’authentiques et admirables chansons populaires, tout aussi fécondes en images gracieuses que Joli Tambour ou Auprès de ma blonde. Le temps purifie tout.2 ” L’auteur ne plaidait pas ainsi pour son œuvre de parolier puisque cet article de 1930 est bien antérieur à ses propres chansons. Il manifeste en tout cas un intérêt de longue date pour le genre.
Dans l’introduction à ses Chansons pour accordéon, publiées en 1953 après les premiers succès discographiques, Mac Orlan précisait : “ L’idée d’écrire des chansons ne m’est pas venue récemment. Dans presque tous mes livres, ma foi, j’ai introduit une chanson sentimentale, qui me paraissait résumer très clairement des situations romanesques un peu usées par leur fréquence ” (p. 2073). À vrai dire, même si l’on chante beaucoup dans ses romans, cette pratique n’est pas aussi systématique que l’auteur le suggère ; néanmoins les chansons ou fragments de chansons introduits ici ou là dans des récits soulignent par leur apparence folklorique les lieux communs d’une sentimentalité collective. Le folklore n’est guère qu’une illusion car les chansons en question sont souvent de Mac Orlan lui-même (bien qu’il ne soit pas toujours évident de distinguer les emprunts et les pures inventions). C’est le cas dans Docks dont l’édition originale de 1927 contient une première version de La fille de Londres créée par Germaine Montero en 1951, ou dans Les dés pipés (1929) qui se termine par la complainte Les Progrès d’une garce.                                                                                                                                       Tel n’est pas le cas de Fanny de Lanninon dont on ne relève pas d’esquisse dans un roman. À y regarder de plus près toutefois, l’esprit et la matière de cette chanson sont présents dans Brest, texte de 1926, et les quelques chapitres qui préludent aux Chansons pour accordéon empruntent en grande partie leur titre aux diverses Villes qui figurent dans le recueil ainsi nommé. Pour un écrivain qui a voulu faire de ses chansons une mémoire vivante de son existence, Fanny de Lanninon évoque en un raccourci éloquent le Brest du début du siècle et ce qu’il en reste après la Seconde Guerre. L’auteur a lui-même donné quelques clefs, comme ce M. Crouton, ingénieur des phares, modèle possible du personnage évoqué.                                                                                                                                                                                         S’il arrive que des chansons animent ou colorent des romans, beaucoup d’entre elles sont comme des raccourcis d’œuvres antérieures. On ne peut guère écouter Nelly sans penser au Quai des brumes, ni Jean de la Providence de Dieu sans se souvenir de Sous la lumière froide, récits dont les chansons soulignent la dimension autobiographique, quelque peu occultée par la transposition romanesque.                                                                                                         Le charme particulier des chansons de Mac Orlan réside en grande partie dans la conjonction heureuse de souvenirs très personnels et de motifs ou simplement de termes populaires ou argotiques. “ Un certain hermétisme convient parfaitement à des œuvres lyriques spécialisées, c’est-à-dire évocatrices de spectacles dont les professions ou les sociétés exceptionnelles dressent les décors ” (p. 78). Cette précision qui concerne les “ Chansons de charme pour faux-nez ”, évocatrices des bohémiens et des voyous, vaut aussi pour la chanson bretonne. Le “ bidel ” ou les “ marsouins ” contribuent à l’atmosphère au même titre que le “ Jean Gouin ” désignant autrefois, par antonomase, les fusiliers marins. À ces échos de traditions diverses, il faut ajouter le souvenir de chansons familières ; Mac Orlan a consacré un petit article à Henri Ansquer, l’auteur de la fameuse “ Complainte de Jean Quéméneur ” dont le héros n’est pas sans lien avec l’amoureux de Fanny et finit par faire vraiment son trou dans l’eau après avoir bu un coup de trop. Le refrain “ À Recouvrance ” rappelle évidemment les chansons très populaires de Bruant et Mac Orlan s’en souviendra dans “ Tendres promesses ”, chantée notamment par Juliette Gréco.                                                                                                                Cette dernière chanson, comme beaucoup d’autres, relève du genre de la complainte, forme privilégiée chez Mac Orlan, peintre des destins tragiques. La complainte est à vrai dire un genre bien daté dans les années cinquante où les chansons de Mac Orlan connaissent le succès mais l’écrivain se plaît à ces formes populaires héritières du XIXe siècle, comme la romance, “ celle qui invite à "aimer d’amour" [et] se compose éternellement de sentiments qui ne changent guère ”4. Pure romance par exemple que La Belle de Mai...                                                                                                                Bon connaisseur de la chanson populaire, Mac Orlan en fut aussi un excellent critique et, dès 1930, consacra des articles à Mayol, Germaine Montero, Fréhel, mais aussi aux diverses catégories du genre comme la chanson de rue, la chanson de route, ou encore la chanson de griveton qu’il illustrera à merveille avec des titres comme Bel-Abbès ou Marie-Dominique, laquelle est au folklore militaire ce que Fanny de Lanninon est au folklore breton, illustrée par de multiples versions, jusqu’à celle, assez récente de “ La Souris déglinguée ”, qui sent le camp scout guilleret plus que le poignant cafard macorlanien. On se prend à regretter telle autre version d’une chorale militaire, harmonisée avec une gravité quasi liturgique. Revers désenchanté de “ La Petite Tonkinoise ” de Vincent Scotto, cette belle chanson ressemble davantage à “ La Route de Mandalay ” de Kipling – le plus grand écrivain du monde selon Mac Orlan – et les derniers vers résonnent d’une mélancolie évidemment très personnelle. Écrite en peine guerre d’Indochine, elle devait tout naturellement trouver son public, au point de devenir presque officielle dans un certain microcosme militaire. Daniel Therby précise que “ lorsque le général "Père de l’Arme", gardien des traditions, passe les troupes en revue, c’est toujours au son de la chanson "Marie-Dominique" de Pierre Mac Orlan ”5.                                                                                                                Fanny de Lanninon fut enregistrée en 1950 par Laure Diana, actrice de cinéma et de théâtre, et également chanteuse d’opérette (1897-1980). Ce tout premier enregistrement comprend aussi Bel-Abbès, Marie-Dominique, Rose des bois, Nelly et La Belle de Mai. Cette belle réussite, que l’avenir ne démentira si l’on en juge par les très nombreuses reprises, doit beaucoup au compositeur Victor Marceau, ou plus simplement V. Marceau, de son vrai nom Marceau Verschueren. Cet accordéoniste virtuose ami de Mac Orlan – qui l’avait peut-être connu au Lapin Agile où il jouait parfois – fut aussi son professeur à l’occasion. Son sens indiscutable de la mélodie populaire a donné naissance à de véritables “ Chansons pour accordéon ” même si, comme dans le cas de Fanny de Lanninon, le découpage mélodique prend certaines libertés avec le découpage syntaxique. Des quelques compositeurs avec lesquels Mac Orlan collabora régulièrement, c’est certainement celui qui s’accorde le plus spontanément à son univers. C’est peut-être ce qui fait dire au parolier, à propos de La chanson de Catari de Chiaia : “ La musique de mon collaborateur Marceau est parfaitement napolitaine, elle évoque tout à fait, pour moi, ma jeunesse, mais il est presque impossible pour un écrivain de composer des paroles sur une musique qui, en somme, se suffit à elle-même. ” (p. 217)                                                                                                                 Les choses sont un peu différentes avec Michel Philippe-Gérard, de son vrai nom Philippe Bloch, né en 1924 au Brésil, qui réalisa le disque “ Gréco chante Mac Orlan ”, grand prix de l’académie Charles Cros en 1964. Dans les années cinquante, il avait déjà composé nombre de mélodies pour les plus grands noms de la chanson française, parmi lesquels Edith Piaf, Henri Salvador, Yves Montand. En 81, il réalisera le disque “ Jeanne Moreau chante Norge ”, avec la célèbre chanson Le nombril. Plus attentif peut-être que Marceau aux exigences du texte et de l’interprète, il a moins que lui le sens de la ritournelle qui rend une chanson inoubliable, jusqu’à en faire une drogue savoureuse et vénéneuse.                                                                                                    Chef d’orchestre, producteur, compositeur (notamment pour les films d’Alain Resnais, La Vie est un roman et Mélo), Philippe-Gérard était au piano pour le premier enregistrement de Germaine Montero en 1952, qui chanta et enregistra nombre de chansons de Mac Orlan avant de leur consacrer en 1965 – peu après la version de Juliette Gréco – deux disques qui rassemblent 22 chansons et qui constituent pour beaucoup d’amateurs l’enregistrement de référence.                                                                                                        Lino Léonardi, autre accordéoniste, composa pour sa femme Monique Morelli une partie des musiques du disque de 1968, dans un registre souvent plus sombre et lyrique. On doit à cette collaboration la très belle Ballade de la protection, aux accents du meilleur Ferré, ou l’émouvante Chanson de la ville morte, mais aussi des initiatives plus étranges comme la chanson intitulée curieusement Les Rues barrées, adaptation d’un poème de 1922, Les Six éléments, difficilement compréhensible sans ses intertitres et surchargé de références extrêmement datées. Monique Morelli chantera également, avec beaucoup de conviction, le beau poème dédié à Marguerite. Ces créations plus tardives nous rappellent d’ailleurs qu’un certain nombre de textes n’ont pas encore été mis en musique (avis aux amateurs !).                                                                                                                          Il est difficile, et sans doute inutile, de comparer les mérites de ces deux artistes d’exception que sont Germaine Montero et Monique Morelli, qui ont immortalisé entre autres Fanny de Lanninon. La première, plus littéraire si l’on veut, ce qui ne surprendra guère chez une interprète de Brecht et de Lorca, fait preuve de plus de distance, d’ironie parfois, et pratique la nuance avec une grande subtilité ; le registre de la seconde est plus âpre, plus brutal, avec des accents tragiques qui font merveille par exemple dans La Ballade de la protection. Mais il faudrait encore évoquer bien d’autres interprètes car, à la grande époque des cabarets, beaucoup parmi les chanteuses les plus remarquables se sont intéressées à Mac Orlan : Barbara, Catherine Sauvage, Francesca Solleville, etc. Il faudrait y ajouter quelques interprètes masculins comme Yves Montand (La Chanson perdue). Plus récemment, Patrick Denain proposa en 1982 une version qui ne démérite pas et les curieux pourront se procurer ce disque vinyle paru chez Arion et malheureusement non réédité.                                                                                                                                     Le succès de Fanny de Lanninon, comme de bien d’autres chansons de Mac Orlan, atteste le succès de son entreprise, avec une bonne cinquantaine de chansons, six ou sept disques qui leur sont exclusivement consacrés et quelques rééditions récentes. Cette “ conclusion d’une œuvre ” (l’expression est de l’écrivain) sous la forme de mémoires chantés a largement dépassé l’anecdote personnelle pour inventer, rétrospectivement, un certain folklore de sa génération, folklore imaginaire qui illustre à merveille la fameuse formule, qu’on attribue parfois à Brassens, selon laquelle la magie macorlanienne consiste à “ donner des souvenirs à ceux qui n’en ont pas ”.                                                                                                                          1 En contradiction avec le nom géographique Laninon, Mac Orlan écrit Lanninon. Nous conservons cette orthographe originale.                                    2 Repris dans Les Cahiers Pierre Mac Orlan, n° 11, Prima Linea, 1996 3 Toutes nos références renvoient aux Œuvres complètes, Poésies documentaires complètes, Éditions Rencontre, 1970-71. 4 Les Cahiers Pierre Mac Orlan, n° 11, éd. cit.5 “ Pierre Mac Orlan et la "Chose militaire" ”, Lectures de Mac Orlan n° 1, 2013, p. 85.                                                                    Philippe Blondeau Les Cahiers de l’Iroise, n° 215 – juillet-décembre 2013    http://velen.chez-alice.fr/bertin/orpailleurs_cahiers_iroise.htm
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songedunenuitdete · 5 years ago
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Les 18 concours se sont terminé fin août, il est grand temps d’annoncer tous nos gagnants 🙂 ! vous avez été très très nombreux à jouer et nous vous en remercions.
Concours #1 Gagnez la série Grisha de Leigh Bardugo 
Le gagnant est : Aurore S.
Concours #2 Gagnez 1 des 3 romans mis en jeu avec PKJ. 
Nos gagnants sont :
Le Roi Serpent : Mélissa C / Level Up : Eva C. L’enchanteur : Tiffany L.
Concours #3 Gagnez 1 des 2 romans mis en jeu avec Les ed. Auzou 
Nos gagnants sont :
Aurora : Adeline B. & Bénédicte C. / L’agence Kate Wolf :  Anita B. & Mathilde G.
Concours #4 Gagnez 1 des 2 romans mis en jeu avec Les ed. Pocket & Fleuve
Nos gagnants sont :
Que Passe L’hiver : Adélaïde B. & Amandine G. / La Maison des Oubliés : Sylvie V. & Fernando R.
Concours #5 Gagnez 1 des 3 mangas mis en jeu avec Pika édition 
Nos gagnants sont :
Eden Zero T01 : Aurélie G. / Mon coloc’ d’enfer T01 : Corinne N. & Christelle B. / L’atelier des sorciers : Nathalie S.
Concours #6 Gagnez 1 des 3 romans mis en jeu avec les ed. J’ai Lu Pour Elle
Nos gagnants sont :
L’éternité c’est compliqué de J.L. Armentrout : Julie P. & Sabrina L. / Les feux de l’hiver de Johanna Lindsey : Elisa D. & Virginie D. La Rose d’Espagne de Busbee : Sarah C. M. & Maryline D.
Concours #7 Gagnez Et puis un jour… de Ludivine Delaune – Le collector dédicacé avec son lot surprise de goodies
Le gagnant est : Sylvie C.
Concours #8 Gagnez 1 exemplaire de la BD Albator ou le T01 de Last Pretender avec les ed. Kana
Nos gagnants sont :
BD Albator Dédicacée par J. Alquié : Olivier D. & Maïla L.D. / BD Albator simple : Armelle N. Andrée B. & Nicolas D. / Le manga Last Prentender T01 : Kelly B. Adeline F. Emmanuelle M. Monique B. & Jessica F.
Concours #9 Gagnez 1 exemplaire papier ou 1 numérique des romans proposés par les ed. Addictives
Nos gagnants sont :
Catch and Shoot de Iris Julliard (Papier) : Aurore S. / Devious Desires de Mila Marelli (ebook) : Sara B.
Concours #10 Gagnez 1 lot de la série de 3 romans de la série de Sarah J. Maas avec les éd. de La Martinière J. Fiction
Le gagnant est : Valentine B.
Concours #11 Gagnez un roman (au choix) avec les éditions Michel Lafon
Nos gagnants sont :
La fille des deux Mondes T01 de C.C. Hunter : Delphine P. & Marie-Ange V. / Le cahier Noir : Anne-Christelle P. / Les aventuriers du ciel : Coline V.F.
Concours #12 Gagnez un roman (au choix) avec les éditions Milady
Nos gagnants sont :
Sauvages T01 de Maria Vale : Christelle F. & Emma C. / La vie rêver de Margaret de Katherine Center : Marlène R. & Caroline L.
Concours #13 Gagnez des mangas avec les éditions Ki-oon
Nos gagnants sont :
BL Métamorphose T01 : Alexia W. / City Hunter Rebirth T01 : Nadège B. / Magnus of the Library T01 : Annabelle B.
Concours #14 Gagnez des romans avec les éditions Hachette Romans
Nos gagnants sont :
Strangers Things Runaway Max : Elina R. / Love Crescendo de Tillie Cole : Sandrine M.
Concours #15 Gagnez des romans dédicacés par Pauline Libersart & Julia Kent
Nos gagnants sont :
Pauline Libersart : Elisabeth G. /  Julia Kent : Laurence G.
Concours #16 Gagnez Ashes falling for the sky T1 & 2
Nos gagnants sont :
Ashes Falling For The Sky T1 : Magali R. / Ashes Falling For The Sky T2 : Isabelle J.
Concours #17 Gagnez Tu ne m’oublieras pas de Mhairi Mcfarlane avec la Collection &H
Nos gagnants sont : Karine A.&Aurore D.
Concours #18 Gagnez des romans avec les ed. Robert Laffont
Nos gagnants sont : 
La cité du ciel de Emy Ewing : Maria D.C. & Maryline G. / Orphelin 88 de Sarah Cohen Scali : Jérôme L.
Un immense bravo à tous nos gagnants qui ont du recevoir également un email pour annoncer la belle nouvelle 🙂
Et un autre immense merci à vous toutes et tous qui continuez à venir sur notre site et qui nous suivent également sur nos différents réseaux sociaux ! Allez, en route pour une douzième merveilleuse année en votre compagnie !
RÉSULTATS des concours pour les 11 ans de Songe d'une nuit d'été - Il est temps de découvrir qui sont les grands gagnants de nos 18 concours de ce "spécial anniversaire" ! Les 18 concours se sont terminé fin août, il est grand temps d'annoncer tous nos gagnants 🙂 !
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krupa-photo · 6 years ago
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Bonjour 🎬 Dans le cadre du Le Festival Pyrénicimes fête ses 10 ans ! à Pibrac, j'exposerai une série de photographies sur la faune sauvage des Pyrénées dans le hall du TMP - Théâtre Musical de Pibrac D'autres expositions et photographes seront présents comme Manu Topic, Maxime Daviron Terres Perdues, Ju' & Pix, Patrick Pichard, Monique Boutolleau, PyRAWnéens... Je serai présent du 21 au 24 Novembre 2018 pour assister aux superbes projections et je serai bien sûr là pour discuter :) A bientôt et n'hésitez-pas à partager l'évènement :) #pyrenicimes #pyrenees #pirineos #montagne #aventure #nature #exposition #festival #pibrac #toulouse (à TMP - Théâtre Musical de Pibrac) https://www.instagram.com/p/BpcdLPXgkdA/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=rpjcv8jpah4o
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rencontreintime4x-blog · 6 years ago
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Rencontre Intime: Belle pétasse de Paris pour un plan q
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Petit bonjour à tous ! je m’appelle Monique, j’ai quitté la France depuis longtemps mais j’ai pour habitude d’aller en France pour me divertir. Je vis à Paris depuis peu de temps et ça me plairait que vous me répondiez car je veux de la baise bien hard. Je cherche un mec sensuel aimant baiser les filles sauvagement uniquement pour une rencontre coquine ce soir ou si vous êtes chauds, pour une…
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perphesone · 6 years ago
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Relationship status: in a relationship for the past 3 years! Lipstick or chapstick: lipstick; whenever i wear makeup 90% of the time it’s just lipstick  Song stuck in your head: “She’s Got You,” presumably because I’ve been listening to a lOT of Patsy Cline recently;;; Last movie you watched:  Les Garçons sauvages (dir. Bertrand Mandico, 2017) bc i’m a snOB :’( Top 3 shows: Star Trek as a whole, Always Sunny, Killing Eve Book I am currently reading:  Les Guérillères by Monique Wittig and Stranger in a Strange Land by Heinlein - I’m trying to get more widely read in sci-fi Last thing I Googled: “where to bring compost philadelphia” (spoiler alert: there’s no composting in this city!!!!! my garbage is like 90% compostable food waste and im sick of it!) Time: 11:33 AM Dream trip: I gotta go back to Berlin :’( and I will revisit the tiny hole in the wall gay bar I went where I met five elderly German homosexuals who were the only people to actually speak with me in my bad German the whole time I was there Anything you want? to get a second job :’)))
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amatricespoursexe · 6 years ago
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Rencontre Sexe: Belle pétasse de Paris pour un plan q
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rencontresexy2-blog · 7 years ago
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Belle pétasse de Paris pour un plan q - Rencontre Sexy
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Petit bonjour à tous ! je m’appelle Monique, j’ai quitté la France depuis longtemps mais j’ai pour habitude d’aller en France pour me divertir. Je vis à Paris depuis peu de temps et ça me plairait que vous me répondiez car je veux de la baise bien hard. Je cherche un mec sensuel aimant baiser les filles sauvagement uniquement pour une rencontre coquine ce soir ou si vous êtes chauds, pour une…
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rdvlibertin-blog · 7 years ago
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Belle pétasse de Paris pour un plan q
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RDV Libertin – Petit bonjour à tous ! je m’appelle Monique, j’ai quitté la France depuis longtemps mais j’ai pour habitude d’aller en France pour me divertir. Je vis à Paris depuis peu de temps et ça me plairait que vous me répondiez car je veux de la baise bien hard. Je cherche un mec sensuel aimant baiser les filles sauvagement uniquement pour une rencontre coquine ce soir ou si vous êtes…
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