#moi j'ai une autre source de distraction ◔⌣◔
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thyheetalia · 1 year ago
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Ça m'avait frappé d'un coup...
Certes, ça faisait un petit moment que c'était lancinant. Ces 40 ans qui grimpaient le long de ma cuisse pour s'attaquer à mon cerveau. Mais cette image-là, elle, elle est venue d'un coup.
Je me souviens très bien, c'était dans un avion. Je ne sais même plus pour quelle destination précisément, tant j'y passais de temps pour assouvir cette soif de dépaysement et de fuite de soi. L'avion allait décoller. Et c'est alors que je me suis mis, malgré moi, à établir une photographie de ce que j’étais devenu. 
Cette sorte de personnage de série, figure caricaturale qui coche toutes les cases pour être sûr que le public ait bien compris dès l'épisode 1.
Thierry : pers. masc. blanc. homosexuel. 40 ans. Incarnation d'une sorte de réussite professionnelle. D'accomplissement social. Ou l'inverse. A la tête d'un département dans une agence de communication cool et prestigieuse. Un appartement Haussmannien. Beau. Blanc. Décoré avec goût et l'aide d'une décoratrice d'intérieur amie. Un quartier populaire mais en pleine gentirification. Des sacs de luxe. Des pantalons bien coupés. Encore séduisant, mais ridiculement terrorisé à l’idée de ne bientôt plus l’être. Dévoré par le stress que lui incombe le poste qu'il occupe. Mais ne prends pas le temps de se rendre compte qu'il n'y est plus heureux. Célibataire, bien sûr. N'a officiellement pas le temps, mais en réalité, a arrêté de faire les efforts nécessaires pour provoquer la rencontre. Quelques bières en fin de semaine, pour donner un souffle à ce rythme boulot branlette Netflix effréné. Lucy Liu version gay.
Dire que cela n’était pas réjouissant était un euphémisme.
Je ne savais même pas vraiment à quel moment ça avait commencé. Et surtout, je ne savais pas ce qui était le pire.
Savoir que j’avais passé mes 20 dernières années à ne rien faire d’autre que de tout mettre en œuvre pour en arriver pile là ? Savoir que ce là en question ne me rendait pas heureux, sans savoir ce qui ne me rendrait heureux à la place ? Ou savoir que j’étais incapable de sortir de ce là, parce qu’au fond, je ne savais rien faire d’autre que de nager dans ce niveau de vie confortable qui était devenu le mien ?
J'étais là, dans cet avion à dresser cet autoportrait grotesque de personnage de fiction, dont les seules distractions étaient de draguer en ligne des garçons que je ne verrai jamais, et d’acheter des fringues dont je n’avais pas besoin mais qui viendraient supplanter toutes celles que j’avais déjà.
Je savais d'ores et déjà que ce n'était pas la peine d'essayer de me convaincre que ça allait aller mieux, que tout cela était lié à ce quarantième anniversaire qui me pétait le cerveau. Parce que c'est ça qui est ce qui est terrible quand tu commences à être vieux. C’est difficile de se mentir à soi-même.  
Et ça rend la vie encore plus chiante. 
Il fallait donc trouver une solution. Agir. Se secouer pour donner un peu de profondeur à ce cliché que j'étais devenu.
Ce que je n'ai pas du tout fait.
J'ai donc continué à sombrer dans ce constat consternant, engendrant un mal-être dévorant mes vies personnelle et professionnelle devenues une seule entité, où j'errais telle une machine zombiesque, qui, semaine après semaine, pissait des slides et des tableaux de chiffres entrecoupés de bières trop chères à l'aube de chaque week-end.
"Tu ne me feras pas croire que tu es heureux" C'est cette phrase qui a tout déclenché.
Elle est venue de mon boss.
Tu ne me feras pas croire que tu es heureux. Non, je ne te le ferai pas croire, non. Déjà à moi-même je n'y arrive plus, à me le faire croire.
Alors, tout a basculé. Une phrase. Tu ne me feras pas croire que tu es heureux.
Mon job, ma carrière, ma seule source de définition. Mon statut social, mon quotidien, mes angoisses. Ma sécurité, ma source de revenus. Tout ça. Balayé. Du revers de la main.
J'ai quitté mon job. Sans aucun autre plan que celui de me retrouver.
Il était temps pour moi de pouvoir me définir autrement qu'en tant que simple entité professionnelle. Qui es-tu Thierry ? Au fond ? Au delà de ce personnage ? Au delà de ton travail ?
Ainsi allait commencer quelque chose de nouveau.
Alors j'ai d'abord pris des vacances. Puis des cours d'italien. J'ai mis en stand-by les opportunités professionnelles qui s'offraient à moi. Puis j'ai échangé mon appartement avec un Milanais. Et je partais m'installer là-bas pour un mois. Parce que quitte à ce que je sois une caricature de personnage, autant qu'il soit hollywoodien.
S'installer dans un nouveau pays, s'immerger dans une nouvelle culture, apprendre une nouvelle langue, même si c'est de façon éphémère, c'est une forme de réapprentissage. De redépart. De renouveau. J'ai même postulé auprès d'agences de communication locales, en tant que stagiaire, pour recommencer tout en bas de l'échelle.
Me voilà. À quarante ans. Sans aucun plan ni projection professionnels, moi qui avais passé les 10 dernières années à ne me définir qu'à travers mon boulot. Parfois, je me demande si je n'ai pas fait une énorme connerie.
On verra bien.
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eldaryadiary · 4 years ago
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caitrionabalfefrance · 6 years ago
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Caitriona Balfe: la vedette secrète de l'Irlande
Par Una Mullaly, le 16 février 2019 pour Irish Times Life.
DEPUIS SON ENFANCE DANS LA CAMPAGNE DE MONAGHAN, LA VEDETTE DU DRAME DE VOYAGES DANS LE TEMPS, « OUTLANDER », S'EST DISCRÈTEMENT FORGÉE UNE CARRIÈRE EN TANT QUE MANNEQUIN ET MAINTENANT EN TANT QUE STAR DE LA TÉLÉVISION, AVEC QUATRE NOMINATIONS AUX GOLDEN GLOBES.
«Il y a quelque chose que j'ai appris il y a de nombreuses années et cela semble très ridicule, mais cela a toujours été en moi.»
Caitriona Balfese souvient d'une leçon de vie autour d'un thé à la menthe et d'un pain au chocolat dans un bistro de Los Feliz, près de Hollywood à Los Angeles. Cette chose qu’elle a apprise est venue d’une source improbable: une classe d’actrice à 5 $ à laquelle elle a participé il ya quelques années. («Ce sont les choses étranges que j'ai faites quand je voulais être actrice à LA lorsque je suis arrivée ici.») Elle se souvient du gars qui dirigeait la classe «parle de relâcher et de détruire le besoin de ce que « c’est » . Si vous allez passer une audition et si vous êtes tellement nerveux parce que vous voulez que les gens aiment ce que vous êtes sur le point de faire: libérer et détruire le besoin d'être aimé."
Caitriona a appris à se donner la permission de laisser aller ces choses qui nous unissent tous, de se passer des sentiments. «C'est quelque chose de si simple et de si bête, mais cela fonctionne pour une myriade de raisons. Quoi que ce soit ... juste de partir, de laisser tomber ça." Elle fait une pause. «Tant de choses qui te rendent fou sont juste tes propres pensées, non? Donc, si vous pouvez arrêter cette spirale en un point…» Puis la pause s'arrête et Caitriona se coupe. "Cela semble si pathétique et LA."
Caitriona est une star. Son rôle principal dans « Outlander »lui a valu une renommée et un succès auxquels l'Irlande n'a pas autant contribué que les États-Unis, étant donné que la série n'a pas été diffusée à des heures de grande écoute ici.
Caitriona a été nominée pour quatre remarquables Golden Globes consécutifs - elle n’a perdu que contre Taraji P. Henson, Claire Foy,Elisabeth Moss et Sandra Oh - ce qui l’a confortée dans le statut d’actrice principale de la télévision américaine.
« Outlander » , un drame de voyage dans le temps centré sur une infirmière de la Seconde Guerre mondiale, ClaireRandall, interprétée par Caitriona, transportée de long en large entre le XVIIIe siècle en Écosse et le milieu du XXe siècle en Amérique, aurait pu être un autre fantasme historique , mais la qualité du matériel de base (la série de romans de Diana Gabaldon), la qualité de la distribution, de l’écriture et de la réalisation, et le niveau intense de popularité dont bénéficie le spectacle en font un joueur sérieux.
C’était aussi, pour l’essentiel, le premier grand travail de Caitriona,globalement. La production dure un an et elle entre dans sa cinquième saison, avec une sixième déjà assurée. La production tourne principalement en Écosse, bien qu’elle se soit également rendue à Prague et en Afrique du Sud. En dehors d' « Outlander » ,Caitriona a été excellente dans « Money Monster » de Jodie Foster aux côtés de George Clooney et de Julia Roberts en 2016. Plus tard cette année, Nous la retrouverons dans « Ford v Ferrari » de James Mangold , un drame biographique sur la course littérale opposant les constructeurs automobiles voulant gagner au Mans en 1966. Caitriona jouera le rôle de Mollie Miles, épouse du pilote de course et ingénieur Ken Miles, interprété par Christian Bale. Matt Damon est là aussi. Bonne compagnie.
'DESTINÉE À LA GRANDEUR'
«Toujours destiné à la grandeur», voilà comment un ancien camarade de classe, décrit Caitriona. Elle a grandi en dehors de Tydavnet, dans le comté de Monaghan, et a ensuite étudié le théâtre à la DIT de Rathmines avant d'être repérée par un dépisteur modèle et de se lancer dans une carrière de mannequin alors qu'elle était adolescente. Et de devenir une des mannequins la plus reconnue et demandée au monde. Bien que le pouvoir de célébrité de Caitriona soit indéniable, elle est incroyablement discrète, décontractée et dépourvue de cérémonie. Elle est tellement discrète que je ne vois même pas la tête qui tourne quand elle entre dans le restaurant, car elle s'assied à la table gaiement, sans maquillage et en tenue décontractée. Il n'y a aucun air et aucune grâce, aucun facteur d'intimidation, juste la solidité de la terre. Elle roule des yeux elle-même quand elle décide que quelque chose qu'elle a dit est "tellement LA" (ce qui est à peine),
« C’est un cerveau! » me dit au téléphone l' actrice Maria Doyle Kennedy, qui interprète le personnage de Jocasta Cameron dans la dernière saison d' « Outlander » . «On la trouve toujours sur le plateau avec un livre. C’est une lectrice féroce. "
Les livres ont joué un rôle important dans l'éducation de Caitriona. Vers l'âge de six ou sept ans, son père, un policier, décida que la famille n'allait pas avoir de télévision. Pendant environ six ans, elle et ses frères et sœurs ont eu la télévision à la maison pendant deux semaines à Noël. Alors elle a lu. Tout. Avant de commencer ses études secondaires, son livre préféré était Wuthering Heights . Elle a ensuite rejoint Aldous Huxley, George Orwell et Robert Pirsig. Au moment de son départ, elle lisait beaucoup Ian McEwan.
Son père était dans une troupe de comédie, remportant les compétitions Scór. Elle s’est aussi tournée vers le théâtre. «Dès mon plus jeune âge, j'ai toujours été impliqué edans le théâtre - aussi avancé et développé que le théâtre pour la jeunesse était dans le petit village dans lequel j'ai grandi - mais c'était toujours ma passion de faire cela.» Pourquoi? “Probablement une multitude de raisons. Si mon père a un penchant pour ça, il y a probablement quelque chose qui se passe ... Je suis aussi le quatrième enfant, donc probablement beaucoup d'attention."
Mais jouer, dit-elle, est aussi la façon dont elle traite les expériences, comment elle observe le monde qui l’entoure, comment elle comprend les relations et ce qui fait vibrer les gens. «Je pense que c'était aussi une évasion. J'ai grandi dans les années 1980 à Monaghan, où il n'y avait pas beaucoup de choses à faire. Il y avait aussi beaucoup d'intimidation à l'école primaire où je suis allée. Je pense que c'était une évasion pour sortir de là où j'étais.»Quelle forme a pris cette brimade? "Disons qu'être la fille d'un policier dans les comtés limitrophes des années 1980 n'était pas la chose la plus facile."
SEIZE HEURES
Si la performance de Caitriona dans « Outlander » est si convaincante, c’est en partie parce qu’elle est ancrée dans le travail acharné. Lorsque la première saison a été commandée, les acteurs et l'équipe de tournage étaient partis en Écosse relativement sous le radar. Sans un million de regards sur elle, Caitriona a pu exister loin des projecteurs, peaufinant son personnage sans distraction, sans audience et sans commentaire extérieur.
«En tant que personne qui avait si peu d’expérience, c’était un tel cadeau parce que j’ai vraiment eu la chance de trouver mes marques», dit-elle. Néanmoins, c'était difficile. «Je n'ai jamais travaillé aussi fort que lors de la première année. Les six premiers mois, nous avons passé 11 à 15 jours à 16 heures, 17 heures par jour et cinq heures de sommeil. Nous voulions le faire solidement et travaillons énormément pendant un an. C'était fou. »
Comment peut-on maintenir les choses ensemble avec ce niveau d'intensité? «Tu ne le fais pas! J'ai presque perdu la tête la première année. Mais je n'avais rien d'autre à faire. Le vin rouge est généralement une bonne aide. "
Son premier appartement à cette époque n'avait pas de téléphone ni d'internet. «Alors, je mangeais, dormais et vivais littéralement « Outlander » . Et oui, j'ai presque perdu la tête, mais en même temps, je pense que les circonstances peuvent parfois toutes concourir à vous offrir la meilleure opportunité de votre vie. Je pense que l'immersion totale dans le personnage et le fait de ne pas avoir de vie en dehors de celui-ci était probablement l'une des plus grandes choses qui auraient pu arriver, car j'ai appris à connaître ce personnage et à jouer ce personnage et à le vivre et si j'avais eu une relation, ou si j'avais eu des amis, ou si j'avais eu une vie à l'extérieur à laquelle je devais m'occuper, peut-être que je n'aurais pas été aussi dedans et concentrée. Et puis cette fondation n'a jamais disparu à cause de l'immersion. »
«Et ce sont des souvenirs aussi. Qu'est-ce qu'une personne ou un personnage sinon une série de souvenirs et d'expériences? Alors vous savez, à ce stade, j'ai une telle banque de ce que Claire est déjà en moi parce que je l'ai vécue et que je l'ai vécue dans des scènes et dans tous ces moments. C'est une si bonne base. De toute façon, chaque saison, vous construisez au-dessus de toutes ces riches expérience. C'est labeauté de la télévision; c'est la beauté de faire quelque chose sur le long terme. En quelque sorte, vous arrivez à créer un être vivant dans votre propre esprit."
"BULLE D'ILLUSION"
Quand elle a déménagé à Los Angeles, elle se disait simplement qu’elle allait vivre dans une «bulle d’illusion» que sa carrière allait se dérouler. Elle dit qu'elle ne connaissait qu'une personne dans la ville. Elle ne savait pas vraiment comment se déplacer. Elle a eu connaissance d'un cours d'acteur et a commencé à y aller. En plus de suivre des cours, elle est tombée dans le rôle de ce qu'elle appelle un ami professionnel.
«À l'époque, je ne travaillais pas et tous ceux qui avaient besoin d’aide, de ceux qui avaient un problème, je me disais« oui, je vais te chercher à l'aéroport »,« oui je vais te déposer », 'Oh, vous vous disputez avec votre petit ami? Je viendrai à 2h du matin, c'est bien. ”
Elle a raconté qu'il y avait longtemps qu'elle était «en train de se battre dans un no man's land, juste comme: je ne sais pas comment faire appel à un agent! ” Mais cette“ bulle de délire ”s’est avérée abriter un talent très réel. De temps en temps, elle en obtenait un, petit travail. «Ce serait avec assez de bonnes personnes pour me faire réfl��chir, d'accord, si je peux être dans une scène avec cette personne sans être complètement embarrassé moi-même, alors peut-être que je peux le faire. Je suppose que quelque part, j’avais cette confiance en moi, même si elle était probablement enterrée assez loin. Mais je suppose qu'en fin de compte j'étais en mode: je peux faire ce travail. »
«Je veux dire, je pense que je suis assez résistante», dit-elle, essayant de penser à ses principaux traits de personnalité. «Je voudrais dire que c'est mon empathie ou des conneries comme ça. Mais quelque part, j'ai toujours su. Je suis arrivée à LA un peu tard, mais même avant, quand je travaillais auparavant, je me contentais d'avoir les balles foutues et le sable pour rester persistant face à beaucoup de rejet. Mais je pense quecela vient aussidu fait de croire que si vous aimez faire quelque chose que vous aimez tant, quelque chose qui donne l'impression que cela vient naturellement, cela doit en quelque sorte être ce que vous êtes censé faire. Mais je suppose que beaucoup de gens pensent cela, alors je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi j'avais plus le droit de rester auprès de quelqu'un d'autre. »
Après être restée dans les parages et avoir réussi, Caitriona avance maintenant. Elle reviendra dans la cinquième série d' « Outlander »en tant que productrice, aux côtés de sa co-vedette, Sam Heughan, qui, en dehors d' « Outlander », a excellé dans « The Spy Who Dumped Me » . Caitriona est également en train d'écrire et de travailler sur deux projets axés sur l'Irlande, à la première phase de rédaction, l'un juste pour elle et l'autre avec un ami. «Je ne suis pas bonne quand je m'ennuie», dit Caitriona, «je suis méchante quand je m'ennuie, oui. Je deviens espiègle. Il y a encore une sale morveuse en moi. S'ennuyer à l'école, se balancer sur une chaise. »
UN LIEU NÉCESSITEUX
En tant qu'actrice, elle dit qu'il y a des années où «vous demandez simplement la permission de faire votre travail quand vous débutez. Vous venez d'un endroit si nécessiteux. Vous entrez dans les pièces et vous vous dites « et moi, et moi", vous savez? Alors, pour arriver à un endroit où vous êtes, oh, je suis autorisé à avoir des ambitions dépassées, ou à vous donner la permission d'en avoir, c'est une grande chose."
Alors que les discussions sur l’égalité des sexes sur la sous-représentation des femmes dans le domaine du cinéma et de la télévision ne cessent de s’amplifier, Caitriona affirme que c’est à elle et à des personnes comme elle de jouer leur rôle pour corriger le déséquilibre.
«En regardant le déséquilibre des pouvoirs et les raisons pour lesquelles il n’y a pas assez de femmes dans les postes de décision, vous réalisez qu’une grande partie de cela est qu’il nous faut aussi augmenter et devenir ces chiffres, devenir ce nombre d’administratrices, de ce nombre d’écrivains qui créent des rôles, et je pense que cela a été un grand réveil pour moi, car c’est à chacune d’entre nous de faire notre part. Et alors, on se dit: "D'accord, j'aimerais bien le faire." Alors, d'accord, arrêtez de tourner autour du pot. Simplement fais-le. Le but serait au moins d’essayer de [diriger] une fois et de voir si je suis bonne. Et c’est en partie l’un des projets que j’écris: l’objectif est de le diriger moi-même.»
Cela aide qu’ « Outlander » ait eu plusieurs réalisatrices à la barre et que Caitriona ait été dirigée par Jodie Foster dans « Money Monster » . «Elle était extrêmement inspirante», dit-elle en parlant de Jodie Foster, «Lui parler, son intellect est incroyable. Oh mec. Par exemple, vous savez que vous participez à une réunion et vous pensez être prêt? Manifestement, [ Money Monster ] concernait le monde de la finance, et j'avais lu chaque livre de Michael Lewis et tous mes articles, et vous entriez, et vous aviez une conversation avec elle, et c'est 'Ok, je suis tellement hors de mon potentiel. Elle est incroyable. Elle n'est pas intellectuelle de manière arrogante ou intentionnellement intimidante… Elle est tellement géniale. Ses idées sont si bonnes. »
"IL Y A UNE TELLE INÉGALITÉ"
Changer le statu quo sur les plateaux en matière de genre demandera du temps, des efforts et du personnel. Il faudra également un changement de culture qui va bien au-delà des industries du film et de la télévision. «Je pense vraiment qu'avec notre série, pour la saison trois que nous avions tournée il y a deux ans, nous avons essayé de faire toute la saison avec des réalisatrices. En fin de compte, nous n’avons pas fait sur toute la saison, mais c’était plus de 50%.»
Pour toute émission de télévision majeure, c'est un gros problème. «La salle de nos écrivains est très féminine, nos producteurs exécutifs - deux hommes, deux femmes - même dans nos cadres, il y a beaucoup de femmes», dit Caitriona, «Mais quand vous regardez les équipes, il y a peut-être 95% d'hommes. C'est en grande partie la tradition. Les heures folles en sont probablement une grande partie. Si vous regardez les jeunes femmes qui entrent dans l’entreprise, elles peuvent faire des progrès, mais vous ne commencez pas à atteindre le sommet de votre expérience en occupant ces rôles, les rôles principaux, jusqu’à ce que vous ayez au moins 30 ans. La trentaine, c'est généralement quand les femmes veulent aller avoir un enfant si elles veulent avoir un enfant… Tant de femmes disparaissent pendant ces années et il leur est impossible de revenir ou de revenir au niveau où elles étaient auparavant . Et c'est un problème énorme dans l'industrie. "
Les membres de l’équipe masculine, dit Caitriona, ont des partenaires qui ont eu des enfants tout au long de la production, et comme beaucoup de femmes le reconnaîtront dans des domaines à prédominance masculine, c’est une proposition différente: «Je ne peux pas vous dire combien de gars, leurs amies ont toutes eu des enfants et elles ont toutes pu avoir une famille et occuper cet excellent travail depuis cinq ans. Cela ne les a pas affectées, à l'exception peut-être de leur sommeil nocturne. Ils arrivent à tout avoir. Vous faites quoi à ce sujet?"
Caitriona parle avec passion et perspicacité de ces questions. «Dans notre secteur, les deux principaux départements dirigés par une femme sont les deux départements les moins rémunérés et ceux qui travaillent le plus longtemps - à savoir les costumes, la coiffure et le maquillage. Il y a une telle inégalité. C'est bien de parler des salaires des acteurs par rapport aux salaires des actrices - c'est un problème - mais en général nous sommes dans une position privilégiée de toute façon, et nous avons maintenant une certaine visibilité, nous pouvons en parler et obtenir des réparations, espérons-le. Mais pour les femmes qui travaillent dans les coulisses, c'est un casse-tête. Je ne sais pas ce que vous faites à ce sujet, mais il faut faire quelque chose. Et si les gensveulent que les températures ou les cultures changent sur les plateaux ou derrière la caméra avec tous les départements, c'est un changement holistique qui est nécessaire. »
RECONNEXION AVEC L'IRLANDE
Caitriona, qui aura 40 ans cette année, a passé plus de temps en dehors de l'Irlande qu'en Irlande. Le fada sur son prénom a disparu. "J'ai laissé  tomber pour l'Amérique, pour que ce soit facile", a-t-elle dit en parlant du  The Late Show avec Stephen Colbert , dans le cadre de la traditionnelle conversation ouverte, les organisateurs de talk-shows américains réservent l'orthographe des noms d'acteurs irlandais.
Il est donc intéressant de noter que ses propres projets semblent être tournés vers l'Irlande. «Il y a un besoin de reconnexion ou de retour», dit-elle. “Se reconnecter à la maison. Je veux dire, je n'ai jamais travaillé comme acteur en Irlande. Je n'ai pas travaillé en Irlande depuis l'âge de 18 ans. Et c'est tellement drôle parce que votre identité dépend en grande partie de votre origine. Mais le pays d'où je viens est complètement différent de celui dans lequel j'ai grandi. »
Les co-stars de Caitriona parlent de sa générosité en tant qu'actrice et de son attitude accueillante. Elle défend leur travail en dehors de la série et les diffuse sur les médias sociaux. Maria Doyle Kennedy mentionne un moment où elle s'est rendu compte que Caitrionaétait partie et avait écouté son dernier album, sans invite, et en avait discuté avec elle à son retour au plateau. «Je pense que ce que j'essaie de dire au sujet de CB, explique Maria Doyle Kennedy par SMS après une discussion sur Caitriona,«c’est qu’elle utilise sa position de n°1 de la série pour le bien de tous. Elle est consciente et soutient le travail de ceux qui l'entourent et tout changement qu'elle rechercherait serait dans l'intérêt commun, plutôt que comme un gain personnel. Aussi intelligente qu’elle est, elle est une force accueillante sur le plateau et dans la vie réelle.”
Traduction par C.Balfe France (@_CaitrionaBalfe)
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lavegetarienne · 3 years ago
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j'aime quand on m'enduit d'huile - OSS117.
(vous aurez noté la finesse de la référence! c'est tout ce que j'ai retenu du film, lol)
mais c'est vrai. après avoir été réticente et même trouvé ça plutôt bizarre (mais ça fait longtemps), ça fait des années (quand même) que je n'utilise quasiment plus que des huiles végétales comme soin de la peau. j'avais envie de partager ce savoir avec vous.
utiliser de l'huile comme soin est un rituel très agréable, qui me renvoie immanquablement à l'Antiquité grecque (où j'ai vécu bien sûr!) où les femmes entretenaient leur beauté naturelle avec des produits bruts et précieux: teintures, huiles, poudres de plantes, lait, miel, pierres et cristaux, etc.  les Romaines, les Egyptiennes, les Celtes, les Perses n'étaient pas en reste. les secrets de beauté de l'Antiquité sont passionnants.  l'utilisation de produits toxiques, comme la céruse ou la belladonne, était également répandue pour se blanchir le teint.
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Une coutume favorite - Lawrence Alma Tadema - 1909 (j'ai eu la chance d'admirer ce tableau à Londres (Tate Gallery);  j'ai été impressionnée par la finesse et le réalisme du marbre et de l'eau)
  revenons à nos huiles.
pourquoi utiliser une huile végétale?
l'huile végétale renforce la fonction barrière protectrice naturelle de la peau et prévient la déshydratation naturelle. c'est un excellent hydratant indirect qui empêche l’eau de s’évaporer trop vite.
l'huile végétale vierge est vivante et contient de nombreux nutriments tels que des phytostérols, des acides gras essentiels (omega 3, 6 et 9), des anti-oxydants et des vitamines (A, D et E). elle apporte donc beaucoup de bienfaits nutritionnels à la peau pour palier le stress lipidique dont elle fait preuve au fil des agressions externes et internes..
contrairement à ce que le bon sens pourrait lassier penser, l'huile végétale vierge de bonne qualité, (1ère pression à froid et de qualité biologique), est tout à fait indiquée aux peaux grasses ou à imperfections. Il faut juste veiller à la choisir adaptée à ces types de peau.
  quelle différence entre une huile végétale  et un macérât huileux?
l'huile végétale est issue directement de la plante ou de la graine pressée à froid. la macérât est une huile végétale (souvent tournesol) dans laquelle on a fait macérer des plantes qui ne produisent pas d'huile par elle même (par exemple la rose, le jasmin, l'hélichryse...) afin d'en extraire les propriétés. il est facile de faire son propre macérât: il suffit de mettre environ le tiers d'un bocal de plantes séchées, ou fraîches, mais dénuées de toute pluie ou rosée, puis de verser l'huile végétale de son choix jusqu'en haut du bocal, en faisant attention de bien immerger toute la plante (sinon ça moisit); ouvrir le bocal de temps en temps et remuer; trois semaines à un mois après (pour ma part je fais un mois pour avoir une lunaison complète), filtrer, en pressant au maximum les plantes pour en extraire la "substantifique moelle" et conserver à l'abri de la lumière dans un bocal ou une bouteille qui ferme bien. j'ai fait un macérat d'hélichryse et un de tanaisie, récemment. toutes les plantes dont les propriétés vous parlent peuvent être macérées: le lys, le lilas, l'achillée millefeuille, la lavande, 
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  les principales huiles et leurs indications
abricot (noyau): peaux sèches et fatiguées. donne un coup d'éclat. action émolliente. très bonne pour les massages.
amande douce: peaux sèches et sensibles. apaisante et adoucissante. parfaite pour le soin des bébés.
argan: peaux matures. régénère et raffermit, assouplit et nourrit en profondeur.
argousier: peaux acnéiques. cicatrisante et anti inflammatoire.
avocat: peaux sèches et abîmées. répare et nourrit, protège des intempéries. très bonne en masque capillaire.
baobab: peaux très sèches et tirailliées. régénère et apporte du confort . conseillée en masque capillaire pour les cheveux secs ou frisés.
bourrache: peaux matures. riche en omega 6/ acide gamma linolénique. apporte souplesse et élasticité.
callophylle: peaux sujettes aux rougeurs, à la couperose. stimule la circulation sanguine. indiquée pour les cicatrices, et en massage sur les jambes lourdes.
camélia: peaux sèches. émolliente. en masque capillaire pour lisser et démêmer les cheveux. 
cameline: peaux très sensibles ou atopiques. calme les rougeurs et les irritations et redonne du confort à la peau.
chanvre: peaux abîmées. régénère et soulage les problèmes comme l'acnée rosacée, la couperose, l'eczéma.
coco: peaux normales. hydrate et adoucit. en masque capillaire, répare les cheveux abîmés.
germe de blé: peaux sèches à très sèches. apaise, nourrit et protège. fortifie les ongles, si mélangée à un peu de jus de citron.
jojoba: tous types de peau, même grasse. régule la production de sébum.
macadamia: peaux abîmées. active la microcirculation. apaise et nourrit. non grasse.
moutarde: cuir chevelu. lutte contre la chute des cheveux et stimule la pousse.
neem: peaux abîmées. régénérante, aide la rémission des affections cutanées. également anti parasitaire (poux).
nigelle: peaux à problèmes. apaisante, cicatrisante, anitfongique, anti inflammaoire. un trésor.
noisette: peaux grasses et mixtes. régule la production de sébum. pénètre rapidement, non grasse.
onagre: peaux matures ou dévitalisées. riche en acide gamma linolénique. régénératrice, anti-âge.
prune (noyau): peaux matures. anti oxydante, protectrice.
pépines de raisin: peaux fragiles et sensibles. régénérante, lutte contre les radicaux libres.
ricin: cuir chevelu. fortifie et favorise la pousse des cheveux. également bénéfique pour les cils et les ongles.
rose musquée: peaux très sèches. non grasse. atténue les tâches de vieillies, les vergetures. raffermissante.
sésame: tous types de peaux. huile centrale dans les soins ayurvédiques. assouplissante et protège du vieillissement cellulaire.
souchet: corps. limite la repousse des poils. apaise après l'épilation. 
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 les principaux macérâts et leurs indications:
aloe vera: peaux grasses. astringent, nourrissant, hydratant. soin capillaire efficace.
arnica: corps. en massage pour récupérer après l'effort sportif. favorise la résorption des ecchymoses.
calendula: peaux réactives et irritées. apaisant, cicatrisant, soulage les irritations, démangeaisons, brûlures.
carotte: peaux exposées au soleil. facilite et prolonge le bronzage. maintient la structure élastique de la peau.
fleurs de figiuer de Barbarie: peaux matures. régénérant et anti oxydant.apporte confort et souplesse. 
lys blanc: peaux abîmées. protège et unifie le teint. atténue les tâches cutanées.
millepertuis: peaux abîmées. calme les brûlures et les irritations. atténue les douleurs musculaires et articulaires. ne pas s'exposer au soleil après application.
monoï ♥: peaux normales. calmant et nourrissant. nourrit et protège les cheveux.
pâquerette: peaux fatiguées. raffermit le visage, le buste, les mains.
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    comment je les utilise
j'en choisis trois pour le visage. je les enrichis souvent d'huiles essentielles (hélichryse, ylang ylang, oliban, carotte, néroli...) directement dans le flacon.
(vous pouvez aussi y glisser des pierres, oeil-de-tigre, amazonite, sodalite ou un simple (mais puissant) cristal de roche par exemple.  je les solarise aussi à chaque solstice d'été.)
chaque matin, après un nettoyage à l'eau de source, puis des vaporisations d'eaux florales (je ferai bientôt un post sur les eaux florales), je mets dans ma main un peu de crème de jour bio (neutre, peau normale, pas chère, genre So bio Etic; ou alors la Charity pot de Lush ♥), je mets quelques gouttes de chacune des trois huiles, un peu de gel d'aloe vera; puis je mélange au creux de ma main pour chauffer, charger et énergiser les vertus des plantes avant de masser mon visage, mon cou, et mon décolleté.
le soir, je fais à peu près la même chose, mais je mets souvent une seule huile. une fois par semaine, je mets de l'huile de rose et de vanille.
je m'enduis le corps d'huile à la rose ou à la lavande après la douche ou le bain, plusieurs fois par semaine, mais pas tous les jours.
je vous conseille de prendre le temps pour vos soins du visage et du corps. c'est vraiment dommage de les expédier vite fait bien fait, sous prétexte qu'on n'a pas le temps.
ce rituel de beauté m'apporte sérénité et joie chaque matin. je souris béatement devant mon miroir. je visaulise l'alchimie des plantes et de mes cellules, j'aime la Nature et la Nature me rend belle, c'est un cercle sacré.
massez vous avec amour et conscience, comme vous caresseriez votre chat, l'être aimé, ou un enfant. prenez le temps de savourer, de solliciter vos sens, d'être en connexion avec vous même. posez votre main sur votre coeur, fermez les yeux, et sentez vous vivre! on passe souvent la journée "hors de soi", happé/es par le travail, le quotidien, les autres, les distractions., à courir après l'heure et essayer d'être productif/ves
alors commencez et terminez la journée avec conscience et bienveillance, en vous traitant comme vous le méritez. personne d'autre ne le fera à votre place.
les huiles que j'aime ♥
(je ne touche aucune subvention des marques que je cite. je les aime, je leur donne mon argent, voilà tout) - toutes les huiles du Laboratoire du Haut Ségala - l'huile à la rose et celle à la lavande de Weleda
- l'huile à la vanille de Pranarôm - le Monoî , l'huile de karité de Floressance
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Stigils and sponges  - Lawrence Alma Tadema - 1879
  sources: laboratoire du haut ségéla - weleda - mes connaissances personnelles.
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whileiamdying · 5 years ago
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LES REPTILES CAMBRIOLEURS
À Janine
Sur la tringle de la cour la petite Marie venait de mettre le linge à sécher. C'était une succession de dates fraîches encore: celle du mariage de sa mère (la belle robe de noce avait été mise en pièces), un baptême, les rideaux du berceau du petit frère riaient au vent comme des mouettes sur les rochers de la côte. L'enfant souillait les fleurs de la lessive comme des chandelles et se persuadait de la lenteur de la vie. Elle se prenait de temps à autre à regarder ses mains un peu trop roses et se renversait dans l'eau du baquet pour plus tard, quand elle aurait une anémone à la ceinture. Il commençait à faire nuit. Les précisions des cartes de marine ne comptaient plus guère; sur les ponts traînaient des écharpes de fumée ocre et des adieux. Sur le «sarreau» couvert d'étincelles de lait passent successivement la paresse des distractions, la tempête de l'amour et les nombreuses nuées d'insectes du souci. Marie sait que sa mère ne jouit plus de toutes ses facultés: des journées entières, coiffée de réflexions plus coulissées qu'en rêve, elle mord le collier de larmes du rire. Se souvient-elle d'avoir été belle? Les plus anciens habitants de la contrée s'inquiétaient du retour des couvreurs sur la ville, on eut préféré la pluie dans les maisons. Mais ce ciel! Les ruches d'illusions s'emplissent d'un poison étrange à mesure que la jeune femme élève les bras vers la tête pour dire: laissez-moi. Elle demande à boire du lait de volcan et on lui apporte de l'eau minérale. Elle joint les mains avant de prendre une feuille, plus verte que la lumière des carafes, pour écrire. Par dessous l'épaule on écoute (les anges ne s'en font pas faute, quand ils arrivent guidés par la trace des plumes qu'elle ne porte plus): «Ma petite Marie, tu sauras un jour quel sacrifice est à la veille de se consommer, je ne t'en dis pas davantage. Va, ma fille, sois heureuse. Les yeux de mon enfant sont des rideaux plus tendres que ceux des chambres d'hôtel où j'ai demeuré en compagnie des aviateurs et des plantes vertes.» Le trésor enfoui dans la cendre de la cheminée se décompose en petits insectes phosphorescents qui font entendre un chant monotone, mais que pourrait-elle dire aux grillons? Dieu ne se sentait pas plus aimé qu'à l'ordinaire mais le candélabre des arbres fleuris était là pour quelque chose. Il s'y blottissait de frivoles démons changeants comme l'eau des sources qui court sur le satin des pierres et le velours noir des poissons. À quoi Marie se montre-t-elle soudain si attentive? On est au mois d'août et les automobiles ont émigré depuis le Grand Prix. Qui va-t-on voir apparaître dans ce quartier solitaire, le poète qui fuit sa demeure en modulant sa plainte par les rails de perle, l'amoureux qui court rejoindre sa belle sur un éclair ou le chasseur tapi dans les herbes coupantes et qui a froid? L'enfant donne sa langue au chat, elle brûle de connaître ce qu'elle ignore, la signification de ce long vol à ras de terre, le beau ruisseau coupable qui commence à courir. Mon Dieu, mais voici qu'elle tombe à genoux et les gémissements se font moins sourds à l'étage supérieur, l'oeil de bœuf reflète tout ce qui se passe et une âme monte au ciel. On ne sait rien; le trèfle à quatre feuilles s'entr'ouvre aux rayons de la lune, il n'y a plus qu'à entrer pour les constatations dans la maison vide.
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zepiss-blog · 7 years ago
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Namaste 💖
Aujourd'hui, je vais parler de Méditation-Zazen
Au programme de cette première partie: - mon expérience - les nombreuses raisons de méditer - et comment faire.
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Je me suis intéressée à la méditation parce qu'après avoir vu des psychologues, je me suis rendue compte que j'avais besoin d'aller plus loin dans la connaissance et conscience de moi-même. Je voulais être intime et me révéler à moi-même et retrouver mon calme et mes solutions par mes propres moyens. (Je ne dis pas qu'un suivi psycho-thérapeutique et une aide extérieure ne peuvent pas aider, je parle toujours de mon expérience et de mes découvertes personnelles.)
Au début, j'arrivais à peine à rester assise 2 minutes. J'étais encore très impatiente, agitée et voulais des résultats à la minute près. J'ai réussi la première fois à rester tranquille plus de 10min après avoir fumé un joint et là ça a fait clic. Cliché je sais, mais pour moi, il a fallut ce moment pour réaliser à quel point juste s'asseoir, et surtout se donner le temps de se calmer, de laisser le flot de ses pensées se déposer doucement comme le sable au fond de la mer quand on arrête de bouger…pouvait réellement procurer un apaisement magistrale et une clarté d'esprit délicieuse. Depuis, je n'ai plus besoin de fumer pour méditer (je ne fume plus du tout), j'ai remarqué qu'il faut surtout être patient.e et persévérant.e. 🍃 Se reconcentrer sur sa respiration sans se juger ni être contrarié.e de ne pas y arriver aussi vite qu'on voudrait, comme on le voudrait. On se laisse faire.🍃 Crois-moi, ce sont les 5 premières minutes qui sont les plus difficiles, après le mental se calme peu à peu, tout seul. J'en suis capable. Tu en es capable aussi. Patience. Persévérance et Bienveillance sont les maîtres mots. La réussite est dans la pratique et la constance. . . . 🙏☯🙏Pourquoi méditer???
La méditation (Zen, etc..) est l'un des meilleurs moyens afin de:
se connaître soi-même: ses pensées, émotions, rôles, masques, fantômes du passé, peurs secrètes, doutes. 🔸 retrouver son entièreté, authenticité et ne plus se cacher derrière un rôle ou porter un masque. Être honnête avec soi et les autres. 🔸 se calmer, accepter, lâcher prise: car “ce à quoi tu fais face s'efface, ce à quoi tu résiste persiste.” 🔸 prendre conscience: des schémas répétitifs, relations répétitives, comportements d'auto-punition et sabotage et leurs origines. 🔸 ne plus se placer dans une position de victime, ni de bourreau (en finir avec la dualité) 🔸 diminuer voire mettre fin à ses états de confusion, agitation, compulsions et dépendances en tout genre 🔸 ne plus rechercher de validation extérieure, ne plus considérer son ou sa partenaire comme étant la première ou seule source d'amour et d'appréciation 🔸 être peu à peu sa première et constante source d'amour, de validation, de compassion, de joie et de paix. 🔸 être libre . . .
☯☯☯ Comment faire: “Le Zen est extrêmement simple et c'est là que réside son pouvoir. Tout le monde a la capacité de le pratiquer; rien de particulier n'est exigé; si ce n'est la volonté d'être qui vous êtes”
🔸En pratique:
Choisir une pièce ou un endroit propre, ordonné, de préférence calme. 🍃 🙏S'asseoir. Sur un tapis de yoga ou natte ou sur un coussin (sous le coccyx pour plus de confort) jambes croisées. Si vous avez vraiment des difficultés, asseyez vous sur une chaise. 🍃 Redresser son dos et le garder droit. Connecter son pouce et son index des deux mains. Les déposer sur chaque genou. Fermer les yeux. 🍃 Fixer son attention dans le ventre, plus particulièrement en dessous du nombril (hara) 🍃 Suivre sa respiration. Ressentir le parcours du Souffle du nez, en passant par la trachée, puis dans la cage thoracique et enfin dans l'abdomen. 🍃 Compter simplement, calmement ses respirations (inspiration+expiration) de 1 à 10.
Ou encore:
Une fois arrivé.e à 10, recommencer à partir de 1. 🍃
💚Dire son coeur au rythme de sa respiration (en boucle et sans s'arrêter) pendant 15min: [Inspirer] Je…. . [Expirer] Suis… . [Insp] Ici… . [Expi] Maintenant… . [inspi] Dans… . [expi] Ce qui est…. . Je…suis…ici…maintenant…dans…ce qui est. 💚
Au début, faites cela pendant 5 min et progressivement rester assis.e en conscience plus longtemps. Il n'y a pas de record à faire. C'est la qualité du moment qui importe. 🔮
Il n'y a rien d'autre à faire, il s'agit d'être assis avec soi-même calmement, et se laisser ressentir et prendre conscience de ce qui surgit en pensée, émotion, inconfort sans se juger.
Méditer c'est remarquer Qui surgit de Soi quand on n'est pas pris dans l'agitation et les distractions. C'est aussi apprendre à accepter ce qui Est, ce qu'on pense, ressent sans réagir aveuglément, sans avoir à prendre quelconque mesures. 🍃 Le but est de profiter de cet instant avec Soi pour se détacher de qui on croit être, de ses automatismes, de ses croyances, valeurs pour les observer de manière plus neutre. Et d'être en contact avec sa propre source d'amour.
De laisser son coeur parler, laisser ses pensées poursuivre leur cours sans les juger, ni vouloir les arrêter et contrôler.
On se concentre sur sa respiration et on lâche prise, on laisse faire, on se laisse être avec compassion et patience. 🍃
Je pratique 15 à 20min de méditation au lever et avant le coucher et je termine en me remerciant pour ce moment peu importe sa qualité. Le plus important est le processus, de le faire quand même. Le soir, je préfère méditer à la lumière d'une bougie, pour favoriser calme et introspection. . .
📚 Livres conseillés: 🔹Le Zen et l'art de tomber amoureux de Brenda Shoshanna. 🔹Le miracle de la pleine conscience de Thich Nhat Hanh. 🔹 Le processus de la Présence de Michael Brown . . .
🔮À SUIVRE🔮
Seconde partie sur: comment vivre en Pleine conscience et arrêter les schémas répétitifs, et comportements d'auto-sabotage
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iwei044 · 7 years ago
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Troisième et dernier récit d’apprentissage dans le cadre du cours CMN2560
La communication dans les médias sociaux comme idée centrale dans le cadre du cours CMN2560 sur la théorie des médias m'a permis d'enrichir mon bagage par rapport à des concepts plus abstraits de la communication incluant entre autres la curation des données, les humanités digitales, l'intelligence collective et ce, de façon à m'éclairer sur les processus de communication qui se déroulent au niveau structurel, mais aussi sur les pratiques quotidiennes de communication observables dans mon entourage. Ce cours m’a notamment éclairé sur les méthodes efficaces d'apprentissage, sur les étapes d'une démarche scientifique, sur les types de connaissance, sur la vaste quantité de données disponibles, et bien d’autres.
J'ai toujours su, en quelque sorte, que le domaine de la communication s’avèrerait utile dans ma vie. D’une part, je veux absolument venir en aide aux gens dans ma future carrière et je crois fermement qu'une communication efficace peut faire toute la différence dans les relations interpersonnelles ou autres. J'aimerais bien, en ce sens, occuper un poste relié aux relations publiques plus tard. D'autre part, c'est aussi un sujet avec lequel je ne suis pas entièrement confortable, c'est-à-dire, que je ne m'y connaissais à peine et je pense que mes compétences personnelles en souffraient. À présent, je suis beaucoup plus confiante par rapport à ma capacité de communiquer. J'ai acquis de vraies compétences qui m'aident à mieux dialoguer, mieux écouter, à être plus altruiste et positif, à ne pas avoir peur de proposer des idées, de créer. Mon savoir être et mon développement personnel ont grandement bénéficié de ce cours.
Ensuite, ce cours m'a encouragé à effectuer une réflexion sur mes préférences quant à l'enseignement et l'apprentissage dans un contexte académique. Il est vrai que ce cours est relativement facile, étant donné qu'il faut simplement être présent-e et effectuer les exercices demandés, qu'il s'agisse de tweets, des moments, des listes ou des blog posts. Néanmoins, le cours exige tout de même une véritable compréhension des concepts, car il devient difficile d'élaborer et de résumer la matière lorsqu'on n'en capte pas leur essence. Je dois avouer que certaines lectures représentaient des défis pour ma part, étant donné que les sujets abordés semblaient tout sauf concrets. Par contre, l'enseignant a été capable de bien synthétiser l'information pour que les lectures soient du moins conceptualisées. Il peut être difficile ou moindrement tentant d'écouter un cours de trois heures consécutives, cependant il a été assez facile d'atteindre cet objectif dans le cours. Je dirais même que malgré notre utilisation centrale des outils technologiques, celle-ci a eu un effet positif sur mon apprentissage. Plutôt que d'être une source de distraction et de nuisance comme dans mes autres cours, ce processus m'a, en quelque sorte, responsabilisé sur l'utilisation appropriée de mon cellulaire et de mon ordinateur. Puis, si le cours sur la théorie des médias me dote des outils pédagogiques essentiels pour mes ambitions futures, c'est parce Pierre Lévy adapte le cours à l'actualité. La communication n'a pas toujours procédé ainsi (on peut penser à l'invention de l'imprimerie par exemple!) et elle continue d'évoluer. Ce qui m'a permis de développer une prise de conscience accrue sur la pouvoir des médias sociaux et leur portée significative, c'est bel et bien l'application de l'intelligence collective, c'est-à-dire, par l'utilisation du hashtag UOTM18. Je ne pourrai jamais en dire assez sur l'efficacité du fait de pouvoir consulter la façon dont les autres étudiants synthétisent la matière. À chaque fois que je n'ai pas compris un certain concept, mes coéquipiers avaient déjà décortiqué l'idée pour moi, ce qui m'a permis de voir l'information sous un nouvel angle et de mieux la comprendre. Le sujet des humanités digitales me donne de l'espoir, car il me semble qu'il s'agit d'un hybride des deux meilleurs monde, de combiner les connaissances des sciences sociales avec les technologies les plus récentes. Malgré sa controverse, Google Books est un exemple de ressource que j'utilise fréquemment pour mes projets d'université, que ce soit pour trouver du contenu ou pour obtenir les sources elles-mêmes.
Je suis à présent capable d'utiliser les plateformes Twitter et Tumblr avec facilité et de manière productive. J'apprécie notamment la fonctionnalité des listes, qui me permet de demeurer à l’affut des nouvelles de mes sources privilégiées. De plus, je suis mieux outillée pour distinguer les articles pertinents des ''fake news''. Armée de mes nouvelles capacités intellectuelles, je suis prête pour les obstacles à venir en matière de communication, que ce soit dans des contextes académiques, professionnels ou interpersonnels et je veux faire les efforts nécessaires pour produire de la meilleure information, contribuer à ma communauté, protéger mes informations personnelles, être plus alertes à des formes contemporaines de propagande, etc.
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ptite-scribouilleuse · 7 years ago
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Ecrire...
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L'écriture n'a jamais été une évidence pour moi. J'aime lire depuis mon enfance, et je ne compte plus le nombre d'heures passées à dévorer des pages, le nombre de jours et de nuits occupés à engloutir des romans, à vivre les aventures et les tourments de mes personnages préférés ou détestés, à rire et à pleurer à leurs côtés. Alors oui, la lecture a toujours eu une grande place dans ma vie, mais l'écriture restait complètement hors de ma portée. Je ne me pensais pas suffisamment douée pour ça et j'étais persuadée de n'avoir rien à raconter, ou en tout cas, rien qui ne soit digne d'intérêt. Pourtant, inspirée par mes auteurs favoris, j'ai souvent rêvé à mon tour de prendre la plume pour donner vie à ces histoires fabuleuses qui tissaient leur trame dans mon esprit. Je rêvais d'écrire pour toucher en plein cœur les lecteurs avec des mots enchanteurs, pour bouleverser les convictions par la seule force de mon imagination, ou encore pour inspirer les petits et les grands avec des récits captivants. Je m'y suis essayée parfois mais, malheureusement, jamais sans grand succès, et, confrontée à ma médiocrité et aux déceptions à répétitions, j'ai fini par me convaincre qu'il valait mieux pour moi en rester là. Ma place était celle d'une spectatrice et non pas celle d'une actrice. J'avais l'âme d'une admiratrice mais certainement pas celle d'une artiste. L'écriture devait demeurer ce qu'elle avait toujours été : un rêve inatteignable, une envie inavouable et bien dissimulée. Déterminée à me tenir à cette résolution, j'ai claqué la porte au nez de toutes mes idées vagabondes, j'ai fermé et verrouillé à double tour les fenêtres de mon imagination et coupé court à toutes les sources d'inspiration. Une fois ainsi isolée de toutes les distractions, je me pensais à l'abri, mais comme on le dit si bien « chassez le naturel et il revient au galop », et aussitôt les yeux fermés, tous ces barrages que je m'étais efforcée d'élever pour contenir mes élans de création ont commencé à céder et les mots sont peu à peu revenus me hanter.
 La tentation de les écrire devenait trop grande, mon imagination trop féconde et les mondes de ma création m'apparaissaient mille fois plus accueillant que cette fade réalité qui m'entourait. Les mots me titillaient sans arrêt et mes idées voulaient à tout prix s'exprimer. J'essayais de les ignorer, de les étouffer et de me persuader que je n'avais pas de temps à leur accorder. J'en avais pourtant désespérément envie. Mes histoires grandissaient en moi. Elles enflaient et se sentaient de plus en plus à l'étroit dans mon esprit trop étriqué. Elles n'attendaient désormais plus qu'une seule chose pour s'épanouir : que je commence à les écrire. Mais je ne le faisais pas. J'étais paralysée par la peur d'échouer, effrayée à l'idée de ne pas être à la hauteur et terrorisée devant l'ampleur de la tâche. Je savais lire et apprécier le talent des autres mais j'ignorais comment en faire autant et cette crainte de ne pas réussir m'empêchait de me lancer, elle annihilait toutes mes tentatives. La seule perspective de ne pas produire un texte parfait suffisait à réduire à néant mes débuts peu concluants. J'ai donc fait comme à mon habitude, j'ai tout simplement renoncé.
 Mais au bout d'un certain temps, l'écriture n'a plus été qu'une simple envie ou une lubie sans importance, une occupation sans conséquence, elle s'est transformée en un véritable besoin. Elle est brutalement devenue une nécessité pour démêler tout ce que j'avais tenté d'enfouir profondément en moi et qui menaçait maintenant de m'étouffer. Pendant si longtemps, le silence avait été ma prison, l'écriture m'apparaissait désormais comme ma seule chance de délivrance. Je devais faire sortir les voix qui hurlaient dans ma tête mais qui me laissaient complètement muettes. Je devais exprimer tous ces mots douloureux que je ressassais à longueur de journée sans jamais être capable de les prononcer. Je devais assumer ces pénibles vérités qui, à force d'être cachées et ignorées, se rebellaient et me détruisaient à petit feu. Et puisque ma langue était liée, ma plume devait prendre le relais.
 Alors, je me suis mise à écrire. Sans aucune prétention ni la moindre ambition, juste pour me soulager et pour me changer les idées. J'y ai pris goût et j'ai continué. Je pensais être éteinte mais écrire a rallumé une étincelle en moi. Toute petite d'abord, une lueur si fragile qu'elle aurait pu disparaître alors qu'elle venait tout juste de naître. Pour la préserver, je l'ai donc attisée par des mots, des bouts de phrases et quelques textes, et très vite, cette minuscule flammèche s'est transformée en véritable brasier qui m'a dévoré tout entier.
 Aujourd'hui plus que jamais, j'ai besoin d'écrire pour ne pas sombrer, pour garder cette lumière en moi qui me réchauffe et m'éclaire, une lumière qui chasse l'obscurité de mes journées et qui repousse le froid glacial de mes nuits. J'ai besoin de créer pour ne pas me détruire et pour y parvenir, je m'immerge sans compter dans ces univers imaginaires que j'invente et que je fais vivre au gré de mes envies. Je m'évade et je m'envole vers d'autres réalités pour échapper à mes sombres pensées. L'écriture est devenue mon exécutoire. C'est mon remède contre le désespoir et contre l'ennui. Chaque mot est un baume apaisant qui panse mes plaie et cicatrise les blessures du passé et désormais, ce ne sont plus les larmes qui coulent comme un déluge mais l'encre qui se déverse et qui m'emporte vers un avenir un peu plus radieux.
 Bien sûr, mes peurs et mes doutes ne m'ont pas quittée. Ils sont toujours là, bien ancrés en moi et j'entends encore cette voix qui me murmure à chaque instant que je perd mon temps. Elle me rappelle sans cesse que je n'ai pas assez de talent, que je ferais mieux d'abandonner. Parfois, je pourrais presque me laisser tenter, mais je me force à l'ignorer et je continue. Je m'obstine à écrire car j'ai trouvé le secret pour ne pas laisser la peur m'intimider. J'ai mis du temps, mais j'ai enfin compris que je ne dois pas écrire pour plaire mais parce que j'ai plaisir à le faire. Ce n'est pas mon talent qui compte, mais la passion qui m'anime. Ce n'est pas mon envie d'écrire qu'il me faut ignorer et bannir, c'est au contraire cette voix apeurée et défaitiste qui me freine que je dois faire taire.
 Alors peu importe mes erreurs, peu importe mes échecs et mes déconvenues, j'écris à toute heure du jour et de la nuit et je continuerai aussi longtemps que l'envie sera là. Mes textes n'auront pas toujours un grand intérêt. Pour beaucoup de lecteurs, ils seront souvent très imparfaits, pas toujours de qualité. Pour certains, ils déborderont de faussetés et de méchants défauts. Ils pourront même parfois être dépourvus du moindre sens, dénués de toute utilité, excepté pour moi : celle qui les imagine et qui les écrit. Pour moi, peu importe leur beauté, ils auront toujours une raison d'être, une raison d'être estimés et d'être appréciés. Car pendant les quelques instants où ils auront empli mon esprit, ils m'auront aidée à m'évader, ils m'auront transportée ailleurs et m'auront permis d'oublier et de vivre un petit moment de bonheur. Cette liberté de créer à l'infini, c'est la seule chose qui compte désormais, et aussi longtemps que les mots me chanteront leur douce mélodie, qu'ils danseront en parfaite harmonie, ma vie aura un sens et j'aurai une raison d'espérer.
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ppgabrielemaurice-blog · 7 years ago
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Approches de l’apprentissage
1 novembre 2017
3 DÉFIS EN LIEN AVEC LA RÉALISATION DE MON PRODUIT
1. Respecter mon calendrier de planification
Je suis très occuper dans la vie de tous les jours. Je travaille beaucoup, on a beaucoup de devoirs et en plus je fais du sport. Alors, j’ai peur de ne pas avoir assez ou de ne prendre le temps de travailler sur mon PP et avoir du retard. Je vais vraiment devoir me motiver pour consacrer du temps à mon produit. Je pense que dans ma semaine, une ou deux  journées spécifiques je vais m’obliger à passer au moins une heure dessus, en plus du temps en classe.
2. La mise en page du Site Web
Je ne suis pas la meilleure avec l’informatique. Alors j’ai peur d’avoir beaucoup de difficulté à faire la mise en page de de mon site. Je veux qu’il soit attrayant et que ça représente bien mon sujet, mais je n’ai peut être pas les compétences.
3. Personnes ressources
Pour donner de bons conseils, j’ai besoin de rencontrer des gens qui connaisse le domaine du sport et de la compétition. Je veux inclure un assez bon nombre de conseils, mais  trouver mes personnes ressources pourrait me causer beaucoup de problèmes.
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CULTURE DE L’INFORMATION:
1. Recueillir, consigner et vérifier les données. (RI-1)
La semaine dernière (du 23 au 29 octobre), j’ai compléter mes 6 fiches de sources, Chacune d’entre elles comporte des résumés et des extraits des sites Internet dont j’ai aussi vérifier la fiabilité à l’aide de la grille d’évaluation des sources.
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CULTURE DES MÉDIAS
1.Planifier les travaux à cours et à long terme: respecter les échéances. (AO-1)
Le 26 octobre, j’ai fais le calendrier de ma planification de la réalisation de mon produit. Je devais inscrire ce que j’allais faire à chaque semaine (sur 8), afin de savoir quoi faire en temps et lieu et qui me permettra à long terme d’avoir le temps de tout faire. De plus, chaque semaine nous avons un petit quelque chose à faire dans notre Tumblr et nous devons respecter certaines dates, afin que M.Francoeur puisse nous évaluer.
2. Se fixer des buts stimulants et réalistes. (AO-4)
Cette approche d’apprentissage correspond directement au projet personnel. J’ai du choisir dès le départ un sujet qui me passionne et qui allait me stimuler afin de réaliser un produit réaliste (pour moi: un site Web) en 25 heures. En rédigeant mon formulaire d’approbation et mes critères (26 octobre) je me suis fixer des objectifs à respecter et à atteindre.
3. Apporter le matériel et les fournitures nécessaires en classe. (AO-6)
Depuis mon premier cours de PP, nous avions besoin d’apporter un cartable que l’on doit toujours avoir en main. Il contient le guide de PP, mes fiches de superviseurs, mes analyses de sources, etc.  J’apporte toujours tout ce que j’ai besoin en classe, cela facilite grandement ma productivité.
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ORGANISATION
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COMPÉTENCES AFFECTIVES
1. Conscience de soi : Entraîner son esprit à l’attention et à la concentration (AA-1). Pour être apte à me concentrer, pour que je sois à jour dans mon projet personnel, je me mets de la musique relaxante et dans une pièce renfermée à l’abris du dérangement. De plus, pour que mon esprit soit apte à travailler de cette manière, être bien reposée est essential à mon bon fonctionnement.
2. Conscience de soi : Mettre en oeuvre des strategies pour ne pas se laisser distraire  (AA-3). Pour contrer au dérangement, j’enlève toute sorte de distraction. Je mets mon cellulaire de côté pour seulement me concentrer à mon projet sinon je le mets en mode ne pas déranger. Ëtre dans une pièce renfermée m’aide à ne pas être déranger par autrui.
3. Gestion des émotions : Mettre en oeuvre des strategies pour calmer son stress et son anxiété (AA-9) Ëtre bien reposée est clairement le critère numéro un pour moins s’inquiéter, car quand je suis fatiguée j’ai moins de patience et je pense à de choses en même temps. De plus, établir un horaire détaillé et précis m’aide à ne rien oublier et de ne pas m’inquiéter à savoir si je suis à jour. C’est ce que j’ai du faire la semaine du 20 novembre.
4. Motivation personnelle : Pratiquer la pensée positive (AA-12) Quand quelque chose tourne mal, je me dis que ce n’est pas la fin du monde, j’essaye de rester positive face à toutes situations. Pour pratiquer cette pensée, c’est plus facile lorsque je suis entourée de positivisme, donc toutes personnes négatives dans mon entourage j’essaye de m’en épargner le mieux que possible. De cette facon, je me décourage moins rapidement et c’est plus facile ensuite à avancer mon projet.
5. Persévérance : Pratiquer la gratification différée (AA-6) Certains moments, le projet personnel semble interminable. Nous continuons de se motiver mais rien ne semble avoir de fin. Lorsque j’ai terminé mon projet, je me suis dit que je devais me récompenser, car selon moi, le gros morceau du projet était fait. 
COMPÉTENCES DE RÉFLEXION
1. Développer de nouvelles compétences, techniques et stratégies, permettant un apprentissage efficace. (AR-1)
Lors de la réalisation de mon PP, il est évident que j'ai dû développer des techniques de gestion du temps, en considérant les travaux que je devais remettre à l'école ainsi que mon travail. Bref, je me suis développé un calendrier plus détaillé que celui que je m'avais fait en classe afin de respecter (le plus possible)mon horaire et de ne pas cumuler de retard. De plus, j'ai séparé ma tâche en plus petites parties, ce qui a allégé cette dernière. 
2. Tenir un journal pour consigner ses réflexions. (AR-16) 
Durant la réalisation de mon projet personnel, je devais tenir à jour un journal de bord qui me permettait de suivre l'évolution de mon produit. Ce journal m'a permis de consigner les informations ainsi que les états d'esprits dans lesquelles j'étais lors de la réalisation de ce dernier. De plus, il me permet de savoir quels moments ont été plus difficile lors de la réalisation de mon produit. Donc, lorsque je devrai réaliser mon rapport final ,il sera bien plus aisé pour moi de me rappeler des informations que je voudrai mettre ainsi que les détails qui, sans mon journal de bord j'aurais probablement oubliés. 
3. Faire preuve de souplesse dans le choix et l'utilisation de stratégies d'apprentissage. (AR-3)
Tout au long de la réalisation d'un projet de longue envergure comme un PP, il y a des hauts et des bas , ce qui est tout à fait normal. Par contre, pour contrer ces derniers, je dois envisager de nouvelles stratégies qui me permettront de faire face aux moments plus difficile. J'ai été, lors de mon projet, ouverte à tester de nouveaux trucs et stratégies afin de continuellement m'améliorer. J'ai demandé à mes amies  ce qu'elles faisaient afin de suivre leur calendrier. Une d'entre elle m'a proposé une idée qui m'a semblé très bonne. Il s'agit du fait de diviser la tâche que nous devons accomplir par semaine en plus petit bouts mais le plus souvent que nous avons du temps libre. Depuis que j'utilise cette stratégie, je suis beaucoup moins en retard et la tâche me parait moins grosse. 
4. Identifier les points forts et les points faibles de ses stratégies d'apprentissage personnelles. (AR-2) 
En réalisant un projet que celui-ci , je dois être capable d'autoévaluer mes stratégies afin de savoir si elles fonctionnent ou si je dois envisager une autre manière de travailler. Au début, je me réservait une journée par semaine (généralement le dimanche), que je consacrait à la réalisation de mon produit et des documents écrit qui s'y rattache. Par contre, je me suis vite rendu compte que cette stratégie ne me convenait vraiment pas. Personnellement, j'aime beaucoup mieux alléger la tâche que j'ai à faire en effectuant des petits bouts à chaque jour (où dès que j'ai le temps) que tout du même coup. Depuis que j'ai autoévalué mes stratégies, je me suis rendu compte de ce fait et j'avance maintenant bien plus rapidement et efficacement.
5. Se concentrer sur le processus de création en imitant le travail d'autrui.     (AR-14)
Étant donné que la tâche qui nous ait demandé est relativement grosse et assez inconnu pour moi, je me suis permis d'échanger avec mes paires sur notre manière de travailler afin d'en sortir les points communs positifs et donc, tous bénéficier du maximum possible. En parlant avec d'autres élèves qui ont à réaliser le même projet que moi, je me suis rendu compte que chacun avait des hauts et des bas mais que tout était surmontable. Mon processus de création est assez semblable à celui des autres sauf sur un point. Je me suis rendu compte que le temps que je mettais dans mon projet devais être répartie autrement. Depuis, j'imite la manière dont une de mes amies procédait et ça va très bien. 
PENSÉE CRITIQUE
1. Identifier les obstacles et les défis. (PQ-16)
Le mercredi premier novembre j’ai trouver 3 défis que je vais rencontrer durant la réalisation de mon PP. Soit,
1. Respecter mon calendrier de planification
Je suis très occuper dans la vie de tous les jours. Je travaille beaucoup, on a beaucoup de devoirs et en plus je fais du sport. Alors, j’ai peur de ne pas avoir assez ou de ne prendre le temps de travailler sur mon PP et avoir du retard. Je vais vraiment devoir me motiver pour consacrer du temps à mon produit. Je pense que dans ma semaine, une ou deux  journées spécifiques je vais m’obliger à passer au moins une heure dessus, en plus du temps en classe.
2. La mise en page du Site Web
Je ne suis pas la meilleure avec l’informatique. Alors j’ai peur d’avoir beaucoup de difficulté à faire la mise en page de de mon site. Je veux qu’il soit attrayant et que ça représente bien mon sujet, mais je n’ai peut être pas les compétences.
3. Personnes ressources
Pour donner de bons conseils, j’ai besoin de rencontrer des gens qui connaisse le domaine du sport et de la compétition. Je veux inclure un assez bon nombre de conseils, mais  trouver mes personnes ressources pourrait me causer beaucoup de problèmes.
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PENSÉE CRÉATIVE
1.Concevoir de nouveaux médias, machines et technologies. (PV-6)
L’approche d’apprentissage ci-dessus représente sans aucun doute mon produit. Je crée un nouveau site Internet où mon public cible pourra en bénéficier. J’ai l’adresse URL de mon site depuis le 8 novembre.
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TRANSFERT
1. Associer ses connaissances, sa compréhension et ses compétences pour créer des produits et solutions (PT-6) : Avec les centaines de recherches que j’ai fait par rapport à mon produit , j’ai pu acquérir une certaine connaissance de celui-ci, même si je ne suis pas devenue une professionnelle en un claquement de doigts. Les connaissances que j’ai acquises, j’ai pu les mettre en pratique dans mon Site Web. Je peux prendre pour exemple la page de présentation de mon site. Si je ne serais pas aller voir d’autres exemples de site et des tutoriels, ça aurait été vraiment terrible comme page d’accueil. (novembre)
2. Effectuer des recherches dans différents contextes pour voir les chose sous un autre angle (PT-8) : Le projet personnel de secondaire 5 incluait beaucoup de travail et parmi cette charge de travail, il y avait la longue phase de recherche. Nous avions à faire des fiches par rapport au sujet de notre projet et aussi par rapport à notre produit. Nous ne pouvions pas faire seulement un des deux et ça nous permettait de voir certaines choses. Dans mon cas, j’. ai du faire de nombreuse recherche sur la préparation à une performance et les opinions de plusieurs professionnels m’ont été donnés. J’ai vraiment du toute analyser pour sélectionner ce qui avait de mieux. 
3. Transposer ses connaissances actuelles afin d’apprendre à d’apprendre à maitriser de nouvelles technologies (PT-7) : Avant de commencer mon scondaire 5, je n’avais utiliser le site Tumblr de ma vie. J’en avsi déjà entendu parler parce que c’est une plateforme très connu et aussi très utilisé. Alors, je némavais aucune idée de la façon de m’en servir. Nous avions de besoin pour notre journal de bord. Je me suis alors débrouiller avec les connaissances que je possédais déj`sur les réseaux sociaux, Il est certain que notre proffesuer nous a aidé à comprendre le site, mais il y a avait tout de même certaines choses que je ne comprenais pas encore. On peut vite se rendre compte que lors que tu es très agé, que tu n’a même pas une idée de ce que c’est un réseau social et que tu commence à en utiliser un, ce sera plus difficile que pour quelqu’un qui connait déjà et qui n’a qu’à transposer ses connaissances antérieurs sur le sujet. 
4. Appliquer ses compétences  et ses connaissances dans des situations nouvelles (PT-2) : Le projet personnel en entièreté es une situation nouvelle pour chacun d’entre nous. Nous n’avions jamais eu à faire un projet de cet envergure avant que nous commencions le secondaire 5 alors nous étions tous des débutants. Alors la seule chose qui restait à faire était d’appliquer nos connaissances et compétences pour nous en sortir indemne. Ce que je veux dire est que même si c’est quelque choes qui était vraiment nouveau pour nous, nous avons quand même fait quelque autres projet au cour de notre secondaire comme le projet Design. Alors, nous avons une petite idée de la façon dont on doi s’y prendre pour réussir comme ne rien faire à la derière minute. (Premier cour de PP)
5-  
COMMUNICATION
1.Donner et recevoir des retours d’informations appropriés. (C-1)
Lors de ma première rencontre avec mon superviseur le 23 octobre, je lui ai présenté ce que j’avais fait pour le moment. Je lui ai parler de mes plans et de mon organisation. Il m’a écouté et a jeté un œil à mes trucs. Puis, il ma donner un feedback des points positifs et négatifs et aussi quelques conseils.
2. Participer et contribuer aux réseaux de médias sociaux numériques. (C-8)
Le journal de bord de notre PP se faire sur le réseaux sociaux Tumblr. À chaque semaine je dois y mettre du contenu sur l’évolution de mon produit et aussi des informations qui vont m’aider à rédiger le rapport. Les gens y ont accès et peuvent consulter mon Tumblr.
3. Utiliser divers systèmes d’organisation pour les rédactions scolaires. (C-21)
Afin d’être parfaitement organiser et de pas prendre de retard malgré mon horaire chargé, j’utilise à fond mon agenda. Je réserve un section pour se que j’ai à faire au cours de la semaine en PP, puis je coche quand c’est fait. Aussi dans mon cartable de PP, j’ai inscrit la planification de la réalisation de mon produit et je peux modifier mon calendrier au besoin et le suivre de plus près. Cela va mieux que toujours retourner au calendrier fait sur Tumblr fait le 18 octobre.
4. Structurer les informations dans des résumés des essais et des comptes rendus. (C-24)
C’est la base de mon produit. Je fais un site internet. Il comprend des aspects dans lesquels je dois synthétiser et organiser mes informations pour rejoindre les gens pour atteindre mon but fixer. De plus, je dois faire des comptes rendus de chaque semaine de réalisation pour laisser des traces de ma démarche.
5. Lire différents types de textes, pour s’informer et pour le plaisir. (C-12)
Afin d’être en mesure d’écrire sur la performance sportive et de donner des conseils aux gens, j’ai du m’informer au maximum sur ce sujet. Évidemment j’ai choisi un sujet qui me passionne et auquel je prend plaisir à travailler. Par exemple, j’ ai dû analyser 10 sources, une d’entre elles était un livre. Je l’ai lu le livre, cela m’intéressait réellement ! J’aurais très bien pu en choisir une moins longue à lire.
COLLABORATION
1. Se servir des réseaux de médias sociaux de manière appropriée pour construire et développer des relations. (D-1)
Je contact généralement mon superviseur par courriel pour fixer des rencontres où pour des questions précises. De plus, lundi le 6 novembre, j’ai envoyer des courriels pour me trouver une personne ressources.
2. Écouter activement les points de vue et les idées d’autrui. (D-9)
Dans un projet de grande envergure comme celui-ci, il est important de faire preuve d’ouverture d’esprit pour que le résultat sois à la hauteur des attentes. J’aime bien faire les choses à ma manière, cependant je sais que je dois faire preuve d’écoute et que je dois considérer les idées des autres. De plus, je souhaite que mon projet plaise a un plus grand nombre de gens possible, alors si je m’arrête à ce que moi je veux ça ne marchera pas.
3. Donner et recevoir des retours d’informations appropriés. (D-13)
Le 23 octobre, j’ai eu ma première rencontre de supervision avec M. Élie. Il a regardé les sources que j’avais analyser, on a parlé de quelle personne ressource à envisager, etc. Je lui ai parler de ce que je voulais faire avec mon projet, il m’a conseillé et m’a donné des idées.
4. Défendre ses droits et ses besoins. (D-14)
Je suis capable de parler à mon superviseur de ce que j’ai besoin peu importe ce que c’est. Si j’ai besoin de temps, si j’ai besoin de moins travailler sur mon projet un semaine, car j’ai d’autre choses à faire ...
5. Assumer la responsabilité de ses propres actions. (D-5)
Quand je décide de repousser et remettre quelque chose à faire, j’assume de devoir mettre les bouchés doubles pour rattraper le temps perdu. C’est arrivé à plusieurs reprises au cours de la réalisation de mon produit. Par exemple, à la semaine 3 je n’ai rien fait et je réalise qu’il faut que je consacre un peu plus de temps chaque semaine pour terminé à temps ! Mais à force de travailler plus fort, j’ai rattrapé mon retard !
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aicejje · 7 years ago
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Alex Face: le troisième oeil
Alex Face : Le troisième œil
 Actuellement en train d’exposer à la Bangkok CityCity galerie…
 Vous avez peut-être vu ses tags dans les ruelles de Klong Toey, ou au BTS National Stadium. Alex Face est aujourd'hui l'un des tagueurs les plus célèbres de Thaïlande. Il travaille non seulement dans les rues de Bangkok, mais a exposé à Londres, Taipei, Tokyo, Londres et d'autres villes internationales. Sculpture, peinture sur toile et tags, guitare et ukulélé: Alex Face, de son vrai nom Patcharapol Tangruen, est un artiste passionné.
Petit, dessiner était sa principale distraction. Alex Face se souvient encore vivement du jour où il a tenu un crayon dans la main pour la première fois. « J'avais trois ou quatre ans. Ma tante a offert des crayons de couleur et un carnet de coloriage, raconte-t-il. Je n’arrivais jamais à rester dans les bords, et ça me frustrait beaucoup. Puis j’ai réussi à remplir un cercle parfaitement au crayon rouge, et ça a été le début de mon amour pour le dessin. » Que de chemin parcouru ! Alex Face a dessiné toute son adolescence. Au lycée, il a participé au club d'art local et s’est entraîné pour de nombreuses compétitions. Cependant, ce n'est qu’en première année de License en arts appliqués qu'il a découvert le graffiti. « J'étais allé à la bibliothèque avec deux amis pour nos recherches. Et je suis tombé par hasard sur un livre qui traitait du graffiti américain... ça a été la révélation. »
 Mais qu'est-ce que le « street art » ? On pense d’abord à des images fugitives, provocantes ou incompréhensibles qui apparaissent au détour d’un rond-point, sur des immeubles voués à la destruction. Parfois crées au pochoir, souvent à la bombe, ces œuvres marquent et transforment le paysage urbain. L’Art Urbain, aussi qualifiée de « Pressionisme » par la Pinacothèque de Paris, est une école artistique qui a émergé dans les années soixante-dix aux États-Unis. Au début, de jeunes femmes et hommes « graphaient » leur nom ou leur pseudonyme sur les parois des métros. Puis d'autres ne se lancent dans des images plus complexes. De cette première génération, on peut retenir Ramellzee, Phase 2, Basquiat, Lady Pink... Le mouvement d’art urbain est par ailleurs une expression de révolte. À travers les décennies, de nombreux artistes comme Ladamenrouge ou Banksy ont signé des tags contestataires ou provocants, cherchant à interpeller le public en investissant visuellement l'espace. L’art urbain est une contre-culture et est encore illégal dans de nombreux pays, France et Thaïlande inclues. Malgré cela, Alex Face pense que cet art est mieux accepté à mesure que le temps passe. « Aujourd'hui, il y a des festivals de street art, des expositions dans des galeries... Quand nous commencions à tagger, nous n'y pensions pas. »
 La carrière d'Alex Face a suivi une évolution parallèle à la l’intégration progressive de ce mouvement en marge de la société. À ses débuts, il taguait des immeubles abandonnés suite à la bulle immobilière de 1997, et allait au plus vite pour se prémunir des hasards de la rue : police, pluie, acholiques, etc. «  Une fois, j’ai tagué le mur d’un haut-gradé de l’armée qui a juré qu’il me ferait battre. J’ai dû changer d’adresse ! » À présent, il peint sur toile et expose en intérieur. Une constante cependant : Alex « Face » peint toujours des visages, et c’est de ce sujet qu’il tire son pseudonyme.
 « Je n’a jamais eu envie d'écrire quelque chose d’incompréhensible dans une police incompréhensible, une marque de spécialiste qui vise uniquement les autres spécialistes. Dès le début, j'ai voulu que tout le monde puisse comprendre ce que je faisais. Alors j'ai commencé par tagguer mon visage partout, de la même façon, pour dire « coucou ! Je suis là ! ». Je voulais aussi que les gens s'interrogent : pourquoi le même visage partout ? ». Tagger une figure lui permet aussi de jouer avec l'espace et les angles de vues.
C'est quand sa fille est née qu'il a décidé de changer de visage. « Je l'ai tenue dans mes bras et je l'ai observée... Vous savez, les nouveau-nés ont cette expression un peu fripée, un peu grognon... Et je me demandé quelles raisons elle pouvait bien avoir de s’inquiéter. »
 Inspiré par sa fille, mais distincte de l’enfant, est née une nouvelle figure : un bébé en costume de lapin déchiré, possédant trois yeux, et arborant toujours une expression bougonne. La symbolique interroge volontairement.
 L'expression mécontente représente les soucis qu'Alex Face se fait pour la prochaine génération. Il s'inquiète de la disparition des rizières en Thaïlande, et de leur remplacement systématique par des usines polluantes. « La nourriture est la chose la plus fondamentale du monde: comment pouvons-nous perdre cela de vue ? » s'interroge-t-il. Le costume de lapin renvoie à l'innocence des enfants. « Quand ma fille n'avait que cinq mois, j'ai vu un reportage télévisé sur un père qui avait battu son bébé... » Les enfants sont sans défense face à la société. Adultes, ils pourront aussi être exploités : « J'ai choisi de peindre une déchirure à la hauteur du sein pour interpeller. Les seins des femmes adultes sont utilisés sur des affiches publicitaires pour vendre des produits, ce que l’on ne fait pas avec les enfants. Mais dans tous les cas, on ne devrait pas exploiter les corps. » Enfin, les yeux ont aussi une symbolique complexe. Les prunelles de l'enfant son vairons, une rouge et une bleue comme deux boxeurs Thaïlandais sur le ring. Alex Face aime les couleurs contraires : en 2009, il a peint un visage rouge et un visage jaune s'embrassant. Quant au troisième œil, il renvoie à la mythologie orientale, aux spectres et aux voyantes que les Thaïlandais consultent souvent. « L'enfant voit une dimension qui ne nous est pas accessible... ». Alex Face ajoute que cela lui permet de voir des messages cachés.
 Il appartient à chacun d’ouvrir son troisième œil pour comprendre sa sixième exposition « ALIVE », actuellement à la Bangkok CityCity Gallery. Cette exposition est à la fois un retour aux sources et porteuse d'un message très actuel. Retour aux racines car Alex Face s'est inspiré de Monet, Monet qu’il a découvert lors de ses études et qui est son artiste préféré. « Au début de ma carrière, je voulais être un artiste peintre et non un taggueur ! J'étais très inspiré par le mouvement impressionniste, surtout par les couleurs propres à Monet. J'ai voulu imiter ses tableaux urbains, et j'ai voyagé jusqu'à Chiang Mai, gravit le Doi Suthep pour peindre la ville de haut. » Aujourd'hui, Alex Face a trouvé sa place à Bangkok, ou il expose régulièrement sur toile. Il regrette cependant de moins tagguer dans la rue. « Quand je peins des immeubles, des rues, chacun peut me voir. La rue est hasardeuse, mais elle permet aussi les rencontres... Dans la rue, des sans-abris peuvent voir mes peintures, des locaux viennent discuter avec moi et me font des suggestions. Ces gens ne rentreront jamais dans une galerie. » L'art est plus puissant dans la rue, selon lui, car alors il se partage entre tous et de manière égale. Dans une galerie, l'art est contenu en intérieur, ne s’impose plus dans l’espace public, et se destine à la vente. Alex Face fait ainsi une distinction entre l'art qu'il peint sur commande, pour vivre, et ce qu'il fait pour son bonheur personnel.
 Cependant, on peut trouver un message caché même dans une galerie. Au premier coup d'œil, les tableaux et sculptures de l'exposition, à l'instar de la série des Nymphéas de Monet, semblent calmes et paisibles... des aquarelles s'enroulent autour des nénuphars, et l'enfant dépeint se repose sur une fleur géante. Mais l'eau est trouble : qui sait ce qu'elle cache ? Dans certaines peintures, le bébé a la bouche sous l'eau, et ne peut pas parler. Au creux de quelques nénuphars, on aperçoit des rangées de dents... « ALIVE » signifie que l'enfant ne s'est pas encore noyé, qu'il y a encore espoir. Et Alex Face espère que le public s'interrogera en observant ses œuvres. « L'art a toujours un message, affirme-t-il. Mais c'est à vous de l'interpréter. »
   ENCADRÉ : Sous des eaux tranquilles…
 Alex Face expose à la Bangkok CityCity Gallery, au soi Sathorn 1. On peut admirer ses peintures et sculptures du mercredi au dimanche, l’après-midi de treize heures à dix-neuf heures. La collection sera exposée jusqu’au 19 février.
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torisfeather · 7 years ago
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Aussi disponible sur AO3
Original fanfiction by @equilateralwaffle
Pour une fois dans la vie de Péridot, les choses allaient plutôt bien. Elle se débrouillait dans toutes ses matières, et même si la double charge de travail en biologie faisait beaucoup et qu'elle se maintenait tant bien que mal à la limite du A, une bonne moitié de cette charge était vivifiante – la moitié qui concernait Améthyste. Deux jours par semaines, soit le Mardi et le Jeudi, soit le Mardi et le Samedi, Péridot prenait le bus ou ses patins à roulette jusque chez elle, s'asseyait en compagnie de Steven ou d'un autre membre de sa famille et finissait tous les devoirs qu'elle partageait avec Améthyste.
Peut-être, avec de la clémence, pouvait-elle qualifier ses rendez-vous avec Améthyste de « sorties », surtout le Samedi; ces jours-là, elles avaient tendance à perdre plus de temps à parler de sujets en-dehors de ceux sur lesquels elles travaillaient. Péridot apprenait beaucoup de ces discussions. Ne pas boutonner sa chemise jusqu'en haut. La cafétéria de l'université locale avait des promotions où, si on pouvait faire rentrer quelque chose dans un certain contenant, on pouvait l'avoir sans frais supplémentaires. Perfectionner un trait d'eyeliner en collant du ruban adhésif sous son œil. Couper les coins des pages de son agenda en fin de semaine pour retrouver la bonne page rapidement. Peler une banane par le bas pour éviter les résidus de peau en ficelle. Une éducation du type qu'elle appelait de vraies informations. « Ça, » expliquait Améthyste, « c'est des trucs que tu vas utiliser. Genre, je vais jamais avoir besoin de nombres irréels, mais tout le monde mange des bananes. »
Cependant, au fur et à mesure des rencontre, il devint évident que des cours particuliers complets n'étaient pas nécessaires et que le seul problème d'Améthyste était sa méthode de travail. Parfois, elle travaillait bien, mais d'autres fois Péridot regardait ailleurs pendant une seconde et trouvait Améthyste collée à son téléphone, jouant avec les baguettes de sa batterie ou dessinant dans les marges de son cahier. Ce fut facile à régler. Lorsque Péridot venait chez elle, ou vice-versa, la plus jeune des deux filles tendait la main et disait, « Téléphone, stylos et autres, » et Améthyste laissait tout objet de distraction aux soins temporaires de Péridot. Si Péridot la prenait à dessiner, elle lui tapait doucement le dos de la main.
La raison des migraines fréquentes d'Améthyste fut claire très rapidement aussi – presque toutes les nuits, après environs deux heures de travail, elle se levait pour prendre une dose d'ibuprofène. Après en avoir été témoin deux fois, Péridot prit son courage à deux mains pour lui demander quel était le problème. Il était huit heures et elles travaillaient sur une étude de cas ensemble.
- J'ai juste des migraines quand je regarde des textes trop longtemps, c'est tout, » Améthyste haussa les épaules. « Je crois que c'est de la dyslexie, mais ce n'est pas difficile de lire, c'est juste que, les trucs sur le papier ont l'air tout tordus et ça fait mal au bout d'un moment. Alors Perle dit que c'est pas ça. »
Péridot se pencha en avant et commença une liste mentale. « Es-tu sensible à la lumière ? »
Son front se plissa lorsqu'elle se mit à réfléchir. « Ouais, un peu.
- Hum. » L'étude de cas d'Améthyste n'était pas placée très loin de la main de Péridot et cette dernière passa en revue l'écriture penchée et mal espacée de l'autre fille. « Tu devrais consulter ton optométriste, mais je crois que tu pourrais avoir un Syndrome d'Irlen. C'est une anomalie du système nerveux qui affecte la façon dont tes yeux perçoivent les différentes longueurs d'onde de la lumière. »
C'était apparemment nouveau pour Améthyste car elle se redressa, les yeux écarquillés. « Quoi ? Attend, comment tu sais ça ? »
Péridot poussa ses lunettes le long de son nez et se recula dans sa chaise tandis qu'elle se remémorait quelques autres éléments, et elle se rendit compte qu'elle avait probablement raison. Des difficultés à lire avec une source de lumière fluorescente – la salle de classe de Mademoiselle Diamant n'avait que des lampes fluorescentes. Des difficultés à lire des partitions – malgré celles qui volaient çà et là dans la chambre d'Améthyste, la plupart étaient raturées ou semblaient n'avoir jamais été touchées. Elle n'avait jamais vu Améthyste s'en servir. Migraines, somnolence pendant la lecture, difficulté de concentration.
- On me l'a presque diagnostiquée il y a quelques années quand je me suis plainte de maux de tête quand je lisais, » expliqua Péridot. « Au final, ils m'avaient tout simplement prescrit les mauvais verres pour ma myopie, mais j'ai pu en apprendre un peu sur le Syndrome d'Irlen. Le seul traitement que je connaisse consiste à porter des lunettes ou des lentilles de contact colorées mais il parait que c'est très efficace.
- Whoah. » Améthyste se recula et jeta un regard vide à ses feuilles, puis à ses propres mains. « Alors j'avais raison il y a quelque chose qui cloche chez moi. »
Péridot aurait pu dire une méchante plaisanterie à ce moment-là, mais préféra s'abstenir. Ne sois pas malpolie, se rappela-t-elle.
Mais deux semaines plus tard, lorsque Péridot entra en quatrième heure et vit Améthyste porter des lunettes à verres teintés violets, elle ne put s'empêcher de se sentir si fière qu'elle en suffoquait presque. Pas seulement parce qu'elle avait aidé une connaissance et avait eu raison, mais aussi parce que maintenant, Améthyste était plus coopérative que jamais. Maintenant qu'elle pouvait lire et étudier sur de plus longues périodes de temps, Péridot la trouvait plus agréable, bien plus que l'Améthyste qui avait trop de migraines et ne pouvait pas se concentrer sans s'énerver.
Septembre était passé en un souffle; Péridot n'avait que des A et Améthyste de solides B et des C. En un frais Samedi de début Octobre, les deux filles étaient penchées sur l'ordinateur portable d'Améthyste et regardaient leurs bulletins en ligne. « Notre but est de faire monter ça, » Péridot pointa du doigt le 84,6% en Biologie, « à 93 avant la fin du premier semestre. Et à en juger par ton progrès ces dernières semaines, tu pourrais bien y arriver !
- Pourquoi 93 ? » demanda Améthyste. Elle jouait avec ses lunettes – elles lui donnaient l'air d'avoir bien plus que seize ans – et se laissa tomber en arrière, les bras derrière la tête. La position était étrangement addictive à regarder. Attraction esthétique, pensa Péridot. Le vocabulaire des sexualités la rendait perplexe, mais elle commençait à s'y faire.
- A l'origine, j'aurais mis la barre à cent pourcents, mais tes malheureux débuts ont rendu un tel score impossible. Si tu n'as que des notes parfaites à partir de maintenant jusqu'à la fin du semestre, tu pourrais obtenir un 95, mais ce n'est évidemment pas un objectif réaliste. »
Elle grimaça au regard absolument scandalisé qui traversa le visage d'Améthyste et se précipita pour réparer son erreur.
- C-ce n'est pas que je ne croie pas que tu puisses y arriver, c'est juste que… ah… Ce n'est probablement pas la meilleure méthode… ? » Nom d'un astéroïde j'ai merdé j'ai merdé. Elle prit une profonde inspiration, se retourna pour faire pleinement face à Améthyste, et fit ce petit mouvement de la main qu'elle faisait lorsqu'elle essayait de se calmer (oui, espèce de rebus de Tumblr suranalytique, tu sais de quoi je parle). « C'est juste que… viser la perfection, ce n'est pas pour toi. Ce n'est pour personne. »
Améthyste croisa les bras. « Et pourquoi ça ? »
Parce que – parce que – oh, quel intérêt ? Elle en avait assez des questions, de tourner autour du pot. Péridot se brisa. « Ecoute, Améthyste, je sais ce qui ne va pas chez moi. Tu n'as pas à le garder pour toi. Je suis une perfectionniste et ça me déchire au fond – je n'ai pas le droit de faire des erreurs, et si je n'arrive pas à faire quelque chose du premier coup, je ne suis plus rien ! » Péridot se força à sortir un rire fataliste – elle n'avait jamais rien admis de tout cela à qui que ce soit, pas même à elle-même, et pourtant voilà qu'elle crachait le morceau tout entier. « Je ne peux pas te donner cet objectif parce que ça ne marche pas. J'ai été élevée en pensant que 100% était ma seule option, et c'est pour ça que je me déteste ! »
Elle ne se rendit compte qu'elle avait lâché cette dernière phrase que lorsqu'Améthyste écarquilla les yeux et perdit sa posture détendue. Péridot eut un mouvement de recul involontaire. Oh milles étoiles, non. Stupide andouille pourquoi – comment as-tu pu DIRE un truc pareil ?! Elle va te JUGER !
Mais Améthyste se contenta de répéter très doucement, « Tu te détestes ? »
Péridot s'était mordue la lèvre si fort que le goût métallique du sang envahit sa bouche, et elle tendit la main vers la boîte de mouchoirs pour arrêter le saignement accidentel. « Oublie ça.
- Quoi ? Non, Péri – » Deux mains se refermèrent sur ses bras, déclenchant un étrange pincement au fond des tripes de Péridot et figeant le reste de son corps. Dans la lumière irrégulière de la chambre d'Améthyste, la lumière bleue de l'écran d'ordinateur, les lampes décoratives violettes accrochées aux rideaux, le blanc intense de sa lampe de bureau, le visage rond de la plus âgée se profilait et Péridot ne pouvait pas détourner le regard.
- Regarde-moi, » dit Améthyste en se levant, et elle retira même ses lunettes pour qu'elles se voient vraiment d'œil à œil. « T'es, genre, la plus intelligente, la plus cool et la plus assurée de toutes les personnes que je connaisse. Et si qui que ce soit dit qu'il ne t'aime pas comme tu es, dis-le moi, et je lui mettrai un pain pour toi. »
Elle sourit et fit craquer ses jointures pour illustrer ses paroles, mais Péridot était surtout séduite par ce qu'elle avait dit d'autre. Cool et assurée seraient les dernières choses dont elle pourrait se qualifier, et pourtant voilà. « Tu… » bredouilla-t-elle, « Tu me trouves… cool ? »
Améthyste reprit ses lunettes teintée, souriant toujours. « Je veux dire, t'es toujours une intello. Mais t'es une intello cool. Je, euh, je sais pas si je te l'ai déjà dit, mais j'aime beaucoup traîner avec toi, même si c'est juste pour les cours. »
Elle eut beau faire, Péridot ne voyait aucune tromperie dans les yeux ronds et sûrs d'Améthyste. « Tu veux dire que tu veux qu'on soit… » Péridot hésita, pria pour avoir trouvé le bon mot et toussota, « … amies ? »
Le visage d'Améthyste s'éclaira. « Ben ouais ! T'es géniale, P-dot, et j'ai vraiment envie d'être là pour toi. Si tu veux. »
Ce n'était pas comme si elle avait vraiment le choix – enfin, si, et Améthyste était assez gentille pour lui en laisser l'option – mais c'était quelque chose de nouveau et Péridot ne savait pas comment répondre. Si elle disait oui, y aurait-il un genre de piège ? Un genre de rituel contractuel que les nouveaux « amis » devaient faire ? Une condition à remplir ? Était-il de coutume de rester éveillé jusqu'aux petites heures du matin à parler via ses appareils électroniques ou est-ce que c'était juste des conneries que racontait la télé ? Elle regarda autour d'elle, désespérée, puis baissa le regard sur ses mains, et du coin de l'œil, elle vit le petit badge d'asexualité qui brillait toujours dans la poche de son sac à dos. Elle ne l'en avait jamais sorti, pas parce qu'elle l'avait oublié mais parce que c'était agréable d'avoir le souvenir d'une amie à emmener avec soi.
Le souvenir d'une amie. Alors sa tête l'avait trahie avant sa bouche.
- Eh, euh, Péri ? Ça va ? »
Péridot se rendit compte qu'elle regardait droit devant elle, complètement muette, et qu'Améthyste agitait sa main devant son visage. Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place. « Je – J'adorerais, » bredouilla-t-elle, puis se rendit compte que ça avait l'air stupide, espèce d'andouille – « Euh, je veux dire, comme tu veux, meuf ! »
Un sourire pinça les lèvres d'Améthyste et elle poussa gentiment l'épaule de Péridot. « T'es marrante. Je veux dire, je sais totalement ce que tu veux dire quand tu dis que tu te détestes.
- Vraiment ?
- Ouais, Perle et Grenat sont sur mon dos à propos de mes notes depuis des années, elles disaient tout le temps que je devrais pas avoir autant de problèmes parce que c'était pas leur cas. Argh, fichez-moi la paix. » Elle se laissa tomber dans son fauteuil-boule (son préféré, apparemment), et tendit la main vers un carnet à dessin en équilibre sur l'accoudoir. « Genre, je veux dire, je me débrouillais pas mal quand j'étais petite, j'ai eu des A et des B pendant toute l'école primaire, mais ce n'était jamais assez bien pour elles ! Alors il y a quelques années j'ai juste… Laissé tomber. » Elle haussa les épaules et ouvrit le carnet.
Des recoins les plus sombres de son esprit, Péridot pouvait déterrer ce genre de sentiment – quelques fois où elle s'était confrontée à des choses qu'elle ne comprenait pas, où elle avait paniqué et voulu tout laisser tomber. Elle comprenait.
- Mais tu ne peux pas faire ça, » dit-elle. Les 84,6% lui lançaient des œillades à l'écran, et elle serra le poing. « Tu as les capacités mentales de tout réussir, même si ce n'est pas parfait la première fois. Si tu as les capacités, pourquoi ne pas les utiliser ? Tu pourrais faire tellement ! »
Le revoilà. Le sourire. Mais il était plus triste, maintenant, et Améthyste parut se renfoncer encore plus dans sa chaise. « C'est littéralement ce que je viens de te dire. »
D'un seul coup, le silence se fit dans la chambre. Péridot n'avait pas de réponse.
A un moment, dans votre vie, vous rencontrerez quelqu'un qui peut entendre vos pensées, dans tout leur désordre et leur brutalité, et qui sait exactement ce que vous voulez dire. Âme sœur, jumeau séparé à la naissance, peu importe ce que vous l'appellerez, vous le saurez lorsque vous l'aurez rencontré, lorsque vous lèverez le regard pour voir ses yeux brisés refléter les vôtres. Lorsque vous le rencontrerez, écoutez mon conseil – prenez-le par la main et serrez-le dans vos bras et ne lâchez jamais, au grand jamais, parce que s'il y a une chose qui peut sauver une vie c'est de savoir que quelqu'un sait. Que quelqu'un comprend.
Et au moment où Améthyste sourit à Péridot et où Péridot lui répondit avec un grand sourire gêné, même si ni l'une ni l'autre ne le sut, ce fut le début d'une alliance qui pouvait détruire l'univers. C'était un tu n'es pas seule et on va faire ça ensemble, pas l'une contre l'autre, avec l'autre.
- Tu sais ce qui est bien pour arranger ça un moment ? Pour arrêter de se tuer à la tâche ? »
La question était soudaine et Péridot fronça les sourcils. « Quoi ?
- Rejoindre un club. » La main d'Améthyste se mit à parcourir le papier à ce moment-là, traçant sans effort de longs coups de crayon sur la page, et avant que Péridot puisse parler elle plongea sans espoir de retour à la fois dans ses mots et son dessin. « Il y a une séance spéciale au club de science-fiction dans trois semaines, une fête d'Halloween. Tu connais ce dessin-animé de geek, là, avec les gamins qui sont en fait des expériences scientifiques et le papa intello ? Eli et les Zinzins ? »
Ça, pour sûr, elle connaissait – Crème Fraîche et Octave étaient obsédés par cette série. Enfin, Crème Fraîche n'était pas vraiment obsédé, juste très, très impliqué, parce qu'à chaque nouvel épisode il se filmait en live et faisait une vidéo « Crème Fraîche regarde E&Z » pour sa chaîne Youtube, puis parlait de théories de fan sans queue ni tête. Certes, elle n'avait vu qu'une poignée d'épisodes, et probablement pas dans le bon ordre.
- Malheureusement.
- Je sais ! Le fandom est genre, complètement dingue. Enfin voilà, moi et une bande de gens de l'école, Crème Fraîche compris, on fait un cosplay de groupe de plein de personnages, et… ouais, je me suis juste dit que, tu vois ? » Avec un rire forcé, Améthyste retourna son carnet à dessin et montra à Péridot ce qu'elle avait esquissé en une minute de conversation. Sur la page se trouvait un croquis rapide mais étonnamment ressemblant d'une fille mince qui… qui ressemblait en fait assez à Péridot, de la coupe au carré aux lunettes rondes en passant par sa posture gênée. Mais dans ce dessin, la fille portait un veston à col ajusté, des bottes de combat, et ses cheveux lui tombaient devant une moitié du visage, comme ceux d'Améthyste. « J'ai de vieilles bottes que tu pourras emprunter, et Perle est une vraie fée avec la machine à coudre, » Améthyste continuait de parler tandis qu'elle retournait le carnet et se remettait à dessiner. « Hmm… Le style de la série est super-simplifié, alors on pourrait peut-être faire quelques retouches classes ? »
Péridot fronça les sourcils. « De quoi parles-tu ? »
Oh, dans quoi est-ce que je m'embarque ? Lorsqu'Améthyste baissa son carnet, révélant centimètre par centimètre son sourire carnassier, Péridot se prépara pour quelque chose de pas bon du tout. En fait, c'était assez facile de lire son expression. Celle-là voulait dire « Je vais péter un câble à propos de quelque chose de trivial sans aucun rapport avec les cours, et tu vas m'écouter parce que c'est comme ça que ça marche ».
- Je t'emmène au club de science-fiction. En costume. »
En vérité, Péridot n'avait vraiment aucune idée de ce dans quoi elle s'embarquait en acceptant la proposition de faire du cosplay, ou en acceptant aussi de regarder Eli et les Zinzins dans le but de produire une représentation plus exacte de son personnage. Cela n'avait vraiment pas l'air difficile au début. Elles allaient continuer de se voir deux fois par semaines, comme à l'ordinaire, mais dans la période de temps où Améthyste n'était pas encore rentrée, si Péridot avait fini ses devoirs, elle devait filer au salon-télé au sous-sol et regarder quelques épisodes sur Netflix. Si elle était perdue, Steven, qui connaissait très bien la série lui aussi, venait l'aider.
Le costume en lui-même ne lui poserait aucun problème; Perle avait déjà tout sous contrôle. « Cela ne vous… dérange pas ? » avait demandé Péridot à un moment. Perle n'avait pas d'autre travail, mais elle prenait des cours à l'université et gérait elle-même toute la maison. Et pourtant elle semblait parfaitement heureuse ici, dans sa petite salle de couture particulière, avec un charmant bureau surmonté d'une machine à coudre et des étagères portant rouleaux de tissu, fils, laine et matériel. Perle se tourna vers elle, un mètre ruban autour du cou, et demanda à Péridot de lever le bras.
- Aucun problème, Péridot, » fredonna Perle en prenant ses mesures et en les inscrivant sur un carnet. Tout ce que Perle faisait était d'une organisation très satisfaisante. « J'adore coudre. En fait, j'ai déjà terminé les costumes de Steven et d'Améthyste des mois à l'avance, alors maintenant je ne fais que rester assise à me tourner les pouces, haha ! »
Perle faisait beaucoup d'efforts avec elle et Péridot commençait à l'apprécier. Elle se força à rire tandis que la femme voletait comme un oiseau vers son autre bras. « Euh, d'accord… »
La question du costume était donc réglée en grande partie et Péridot se concentrait sur ses devoirs et sur les épisodes d'Eli et les Zinzins. Même avec son emploi du temps chargé, Améthyste était déterminée à lui faire voir au moins la majeure partie de la série.
- Tu joues Syl, dans la saison 3, » expliqua-t-elle quelques heures après qu'elles aient conclu l'arrangement. « Alors il faudra regarder pas mal d'épisodes avant la soirée du club SF. I peu près trente-cinq épisodes dans chaque saison et la trois est en plein dans…
- Pour comprendre la majeure partie de l'histoire, il faudra que je revoie les épisodes que j'ai déjà regardés. Tu me demandes de regarder quatre-vingt-sept épisodes en vingt-sept jours, » dit Péridot.
Elle pouvait voir l'autre fille faire le calcul dans sa tête. « Eh, ça fait seulement trois épisodes par jour, et comme ils font genre dix minutes chacun, c'est super facile. Et fais-moi confiance, c'est un peu lent au début et il faut s'habituer au style de dessin, mais une fois que t'es dedans t'en sors plus. Tu pourrais aussi sauter quelques épisodes si t'en peux vraiment plus, comme l'épisode spécial poisson d'avril. » Le visage d'Améthyste se fronça de dégoût.
Alors Péridot accepta.
- Juste un ou deux aujourd'hui, et après je rentre, » insista-t-elle lorsqu'Améthyste et Steven la jetèrent sans ménagement sur le luxueux canapé et se précipitèrent sur la télécommande.
Quatre heures plus tard, il était dix heures du soir et elle était en plein dans la saison 1.
Certes, l'hypothèse d'Améthyste au sujet du genre de série qu'elle préférait était étonnamment exacte, surtout parce que Péridot n'avait pas beaucoup de « fandoms », entre-guillemets, et ne savait pas elle-même où elle se plaçait. C'était un univers de science-fiction de courte anticipation, fait pour plaire à un public pré-pubère avec quelques traces d'humour plus adulte. Le conflit concernait la synthèse de gènes artificiels et la conception d'êtres humains synthétiques; sur une plus petite échelle, ça parlait d'une famille normale qui faisait des trucs de famille normale comme mettre des réacteurs de fusée sur un fauteuil roulant et sauver le monde d'un virus mortel. Les personnages principaux étaient une famille excentrique et diverse composée de quatre enfants-éprouvette adoptés, le clone d'une sœur aînée qui taillait son jardin à l'épée, un cerveau cyborg agenre et un père excentrique/ingénieur en génétique dont le bureau privé évoquait son paradis personnel à Péridot.
C'était pas mal. Il était dix heures trente maintenant et Vidalia lui avait envoyé un texto.
Tandis que le générique défilait et que Netflix leur demandait Vous êtes encore là ?, Grenat entra dans la pièce. Péridot était sur le point de lui dire que oui, elles allaient bien, et que oui, elle devrait sûrement rentrer chez elle à présent, lorsqu'elle sentit une masse chaude sur ses genoux. Au début, elle crut qu'il s'agissait de Steven qui lui faisait un câlin parce qu'il s'était assis à sa droite plus tôt, mais le garçon s'était depuis déplacé vers le fauteuil à repose-pied et dormait, enroulé dans une couverture rose, du popcorn coincé dans ses cheveux bouclés. Il y avait bel et bien une personne qui dormait sur elle, roulée en boule comme un chat, et cette personne n'était autre qu'Améthyste.
Combien de temps avait-elle été là ? Pourquoi Péridot n'avait-elle pas remarqué plus tôt ? A quel point s'était-elle laissée hypnotiser par la série ? Les doux cheveux lavande d'Améthyste tombaient sur ses jambes et ses mains, qui étaient tombées, inertes, à ses côtés dans son obsession pour la série. Elle s'était sûrement endormie très rapidement, mais la position ne pouvait pas être accidentelle et Péridot se demanda ce que cela voulait dire. Une histoire d'amitié ?
Grenat sourit très légèrement, ce qui d'après l'Encyclopédie des Expressions Faciales de Grenat équivalait à se frapper les genoux et à se rouler par terre dans une crise de fou rire. Lorsque Péridot lui jeta un regard avec lequel elle espérait transmettre le aidez-moi s'il-vous-plaît désespéré qu'elle ressentait à ce moment, la femme se contenta de prendre Steven dans ses bras secs, comme un grand bébé, laissant la couverture derrière elle.
- C'est ton problème, » murmura-t-elle par-dessus son épaule en désignant Améthyste d'un signe de tête.
Perspective terrifiante. Machinalement, Péridot éteignit la télévision, prit une profonde inspiration et regarda la fille qui dormait sur ses genoux. Même si elle avait techniquement déjà connu la présence d'une Améthyste endormie, Péridot s'était alors endormie avant elle (elle ne se souvenait même pas de comment c'était arrivé) et elle se demandait si c'était dans cette posture qu'elle avait laissé Améthyste. Sans trop savoir quoi faire, voulant réveiller l'autre sans déranger son sommeil paisible, riche et profond. Le visage d'Améthyste, quoiqu'aussi négligé qu'il l'était lorsqu'elle était éveillée, prenait une apparence plus jeune et plus délicate lorsque tous ses muscles se relâchaient et lorsqu'elle respirait doucement. Comme une enfant. Elle avait retiré ses lunettes parce qu'elle ne lisait pas, alors sa joue pressait chaudement la cuisse de Péridot et c'était une sensation très étrange. Ce n'était pas une position qu'elle souhaitait (du moins pas encore, mais elle l'ignorait).
Avec précaution, Péridot glissa ses mains sous la tête et le cou d'Améthyste, l'allongea sur le canapé et la couvrit avec la couverture en laine de Steven pour faire bonne mesure. Dans la lumière chaude du couloir qui entrait à travers la porte, un ruban doré cheminait le long de sa mâchoire ronde, faisant scintiller les trois piercings à son oreille, et laissait Péridot voir sa large poitrine se soulever et s'abaisser délicatement. Elle était vraiment d'une grande beauté esthétique…
Et voilà qu'elle la fixait. Péridot secoua la tête, seulement pour lever les yeux sur la porte et voir Grenat debout dans l'embrasure. Le visage complètement neutre, la femme leva un pouce vers elle.
- Gah ! Hmph, » Péridot se débrouilla pour rendre son exclamation plus silencieuse et indignée. « Oui, j'arrive. »
Une fois Péridot et Grenat parties, un petit sourire prit place sur les lèvres d'Améthyste.
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severin-eudes-dorian · 7 years ago
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Culture(s) : Culture Matérielle et « temps de cerveau humain disponible »
D'une expression de Patrick Le Lay datant de 2004, cette notion, si elle n'est pas aussi littérale qu'elle est vendue dans le livre du patron de TF1 d'alors, reste néanmoins intéressante, et au final, pertinente.
Parler de « culture matérielle », en anthropologie, renvoie à l'ensemble des artefacts qui constituent la part physique d'une société ; ses armes, ses jouets, ses outils, ses objets d'arts et ses gri-gri.
Cependant, en tant que culture écrite, mais plus encore, médiatique, nous avons développé un grand nombre d'objets culturels destinés à contenir en leur sein des éléments immatériels de notre culture.
Les livres, enregistrements de chansons, films, et émissions radio, télévisées, vlogs et podcasts, tous constituent des artefacts à la fois matériels, et immatériels de notre culture.
Cette « osmose » entre les deux pendants de la culture humaine est une association qui dure depuis très longtemps ; les premières traces d'usage symboliques d'objets sont à retracer aux Néandertaliens et leurs colliers de serres d'aigles, il y à trois-cent milles ans, et leurs premiers marquage abstrait sur des parois de grottes, il y a un peu plus de cent mille ans.
Pour Sapiens, on peut remonter à des coquilles d’œufs gravées ayant près de soixante-dix mille ans, et les premières peintures rupestres on près de cinquante mille ans.
Dans les deux cas, la création du motif, ou d'un usage symbolique d'un objet matériel, constituent le développement d'un média.
Nous disposons désormais de douzaines d'entre-eux, qui eux-mêmes contiennent les formes codifiés de plusieurs « genres » médiatiques.
Il y a la poésie, et le spot publicitaire. Le discours politique, et la nomenclature technique de votre smartphone. Une conversation en L33tsp34k, langage SMS, ou même entièrement en Emojis, et les correspondances épistolaires de la république des lettres.
Tous et toutes pouvant à leur tour être redécoupés en sous-genres, styles, etc...
Là ou je veux en venir, c'est qu'à mesure que se développe cette médiation, on voit aussi un glissement de la source sémantique.
C'était une des grandes préoccupations de Theodor Adorno, qui voyait dans la modernité culturelle, ou « culture populaire », plus spécifiquement musicale, mais de manière assez générale tout de même, le triomphe de la forme, l'objet, le support, sur le fond, le message, l'identité culturelle.
Notre société est marquée par une surabondance de vecteurs médiatiques, qui se confondent avec leurs supports techniques.
Des publicités sur les côtés des bus, dans le métro, sur nos téléphones, nos ordinateurs et nos téléviseurs ; mais aussi des sigles sur nos vêtements, et d'autres objets de nos quotidiens.
Cette omniprésence d'un culte du matériel pour le matériel est emblématique de la « société de consommation » telle que la pensait Adorno ; c'est une forme d'apogée culturelle du « rien » d'après lui.
Cependant, il faut pour moi garder une certaine retenue vis-à-vis d'un tel jugement.
Des cultures matérielles « vide » se sont « remplies » d'elles-mêmes de sens, de par le simple fait qu'elles confèrent à leurs membres un sentiment d'appartenance collective ; les cultes du cargo dans le pacifique, centrés autour de l'imitation de la technique militaire Américaine et Britannique durant la deuxième guerre mondiale, constituent encore aujourd'hui une forme de religion populaire dans cette région.
De même, l'organisation militaire des Janissaires Ottomans s'organisait autour d'un arbitraire de la logistique alimentaire, la distribution de la soupe, les plus hauts gradés la servant, et l'ordre des grades étant définis en relation avec la louche, la marmite, etc...
Enfin, la bonne vieille consommation ostentatoire chère à Bourdieu, rassemble des communautés, qui se constituent par leur aptitude et volonté à partager les mêmes habitudes de consommation, nous donne la communauté « Apple », qui bien qu'elle serait bien en peine de se l'expliquer à elle-même, dispose, outre la gamme de produits de la marque à la pomme, d'un ensemble de termes descriptifs, d'attitudes, d'esthétiques et références communes, pour constituer un tout homogène.
Il est vrai cependant que ces « cultures »* tendent à produire, ou entretenir de la distinction ; la distinction, en retour, entraîne son propre lot de tensions, interrelations, rejets, fusions, etc... avec d'autres groupes.
Si je ne partage pas le pessimisme d'un Adorno dans la dissolution d'une culture « idéelle » dans une culture « matérielle », la forme triomphant du fond, j'y vois en revanche bien des problèmes.
La forme ne vainc pas le fond, mais sa simple ubiquité, et son aptitude à structurer des différences autour d'objets politiquement peut significatifs (une équipe d'un sport quelconque, un jeu, un film, une marque), elle « dilue » notre attention, et réduit d'autant notre aptitude à nous concentrer sur des enjeux sociétaux « utiles ».
Je marque autant les guillemets, puisqu'en tant que personne se définissant automatiquement, sans y penser, comme « métalleux » et « geek », je saisis bien l'importance de la constitution d'un groupe d'appartenance affinitaires aux enjeux « nuls » : ils ne sont pas sans importance, émotionnellement parlant, mais servent plus de discriminant social pour établir ses connexions propre, que d'un réel crible pour établir son statut social, et ses savoirs et opinions politiques, économiques et sociales.
Tout temps consacré à une activité est immanquablement déduit d'une autre.
Ce n'est pas forcément problématique, cependant, une culture matérielle aussi abondante que la nôtre induit une possibilité infinie de distraction.
Encore une fois, ce n'est pas en soit un problème, mais l'un des motifs d'inquiétude d'Adorno, fondé celui-là, et partagé par Aldous Huxley, c'est le fait qu'on puisse volontairement altérer les centres d'intérêts de nos sociétés, et parvenir à le faire à grande échelle.
Or, si l'on parle de société de consommation, ce n'est pas sans motif.
Il existe de nombreux groupes commerciaux en compétition pour notre attention, et par la même, notre argent.
Cependant, comme j'ai pu l'évoquer auparavant, les techniques permettant de la capter et la conserver se multiplient, et se raffinent.
Les nouvelles techniques de commercialisation sont basées sur les sciences sociales et comportementales, et visent à reproduire les mécanismes du conditionnement hors du laboratoire, et dans la vie quotidienne ; et cela marche plutôt bien.
En dehors de cela cependant, le vrai problème est à mon sens, lié au simple volume de matériel et d'agents en compétition.
Il n'existe pas, dans l'espace capitaliste, de place pour la pensée complexe ou politique.
Une société de consommation, peu, et doit se concentrer sur les stratégies ostentatoires d'appartenance et de conformité.
C'est l'objet qui fait le groupe, et notre relation à lui.
Une grande partie de notre attention et de nos énergies va à l'évaluation de produit, et une grande partie du contenu indépendant sur internet consiste en une évaluation de produits de consommation, plus spécifiquement les produits soumis à de rapides cycles de renouvellement.
Les Unboxing, les tutos mode ou maquillage, les commentaires, tests et para-commentaires sur des smartphones ou accessoires afférents sont autant d'avatar de cette tendance à centrer la culture autour de ses aspects strictement matériels.
Quand on parle de « matérialisme » au sens vulgaire, on parle de cela.
Il ne faut pas non plus vilifier cet intérêt porter aux choses dans notre existence quotidienne.
Nous vivons en effet la période de l'histoire ou l'espèce humaine dans son ensemble, dispose virtuellement de moyens matériels sans précédent pour assurer, plus que sa subsistance, sont confort.
Dans ce contexte, être matérialiste, cela peut-être de s'intéresser à la répartition effective de ces ressources ; or, ce que notre société est parvenu à faire, à la fois politiquement (il était dans l'intérêt des USA de créer une culture consumériste pour contrer l'attrait du communisme durant la guerre froide, et des efforts, politiques, matériels, économiques et académiques ont été fait en ce sens durant 50 ans) et socialement (nous nous somme très bien adapté au « capitalisme d'abondance » qui a remplacé le « capitalisme industriel » du XIXème siècle), c'est nous déposséder du temps nécessaire pour effectuer un examen critique de notre organisation politique, ainsi que nous déposséder de notre faculté à même concevoir l'existence de clivages politiques.
Pendant vingt ans, la montée inexorable du front national s'est présenté comme une énigme aux journalistes, et des raccourcis comme « vote protestataire » ou « grogne sociale » ont été lancée de ci de là, comme autant d'explications du phénomène.
Elles sont cependant bien insuffisante et au final, vide de sens.
Une protestation est ponctuelle, ou c'est une réformation.
Une grogne, si elle dure, n'est pas qu'un symptôme d'un problème conjoncturel, mais d'une insatisfaction structurelle.
La croissante inégalité de revenus entre les classes moyennes et supérieures fait les choux gras de la presse ; et l'on se lamente à l'envi sur l'absence de croissance effective du pouvoir d'achat des classes moyennes.
Mais les classes populaires ont vu leur revenu effectivement diminuer en terme réel de près d'un dixième en trente ans.
Le décalage entre leurs intérêts, et ceux des classes moyennes est de plus en plus flagrant.
Et l'absence de discours politique critique sur la structure de notre société, du moins d'un rassemblement qui soit porté dans la presse et les organisations médiatiques traditionnelles, renforcent des divisions déjà établie matériellement, en les actants socialement comme « inévitable » et « propre au système ».
Comme il n'existe plus de discours critique admissible par la majorité culturelle, la majorité publique se rabat sur les solutions qui lui sont offertes.
Le front nationale notamment.
La victoire d'Emmanuel Macron aux présidentielles à été présentée par beaucoup comme une victoire de la « normalité » politique, vis-à-vis du « populisme », et de facto, comme une « bonne nouvelle ».
Outre la stupidité du terme populisme, j'aimerais de fait revenir sur ce qui vient d'être établit, et donc, sur la pertinence d'une telle interprétation d'une victoire électorale d'une formation politique « centriste », « normale » dans un monde ou, le discours critique est présenté comme déviant.
Macron à le soutien d'idéologues comme Gaspard Koenig, admirateur et propagateur des thèses de Milton Friedman concernant le Libre Marché.
Milton Friedman, est comme je l'ai évoqué plus tôt, l'un des principaux acteurs de cette contre offensive culturelle américaine contre le communisme.
Ce cadre, conçu dans une lutte idéologique entre deux ennemis mortels durant 50 ans, a survécu à la guerre froide, vainqueur « par défaut ».
Cependant, par défaut ou non, cette victoire conditionne les paramètres d'expression, et d'existence de nos idées et opinions ; et de fait, leur processus d'acquisition.
Macron à gagné, et son élection s'est ensuivi d'une victoire législative le couronnant d'une majorité absolue à l'assemblée.
Les « adversaires traditionnels » que sont droites et gauches, déjà stigmatisés comme « les deux faces de la même pièce », et « bonnet blanc et blanc bonnet » par le qualificatif injurieux d'UMPS lancé à l'envi par le front national, on été proprement éviscérés durant ces élections, et leurs élus promptement cannibalisés par En-Marche, dans ce qui est un parti unique « au dessus des clivages partisans». C'est ainsi même que le PCUS se définissait, et que se définit aussi le PCC.
La distinction droite-gauche existe depuis la création de l'assemblée, et a toujours différencié réformateurs et progressistes d'un côté, souhaitant le plus souvent des réformes sociales et économiques au profit du plus grand nombre, face à des conservateurs, défenseurs de « l'ordre », qu'il soit social, économique ou moral, avec les centristes, plus ou moins compromissive, coincés entre les deux, mais le plus souvent moralement conservateurs (les racines chrétiennes de la France chères à Bayrou, et à Adolphe Thiers avant lui) et plutôt timorés en matière de politique économique et sociale.
Or, ce clivage est mort avec la disparition de l'URSS, après avoir survécu à toutes les réformes politiques imaginables depuis la révolution.
Et un parti unique, représentant fidèle de ce qui est sans complexe présenté comme du réalisme, à la fois social, économique et politique, mène la barque, et écrase tous clivages.
C'est un fait inquiétant, et historiquement tout sauf unique.
Il nous est présenté en cours d'histoire, une version des événements du vingtième siècle à nos jours sous forme de rupture.
Après la chute du mur, l'histoire s'achève.
Le capitalisme néolibéral a gagné, et il n'existe pas de modèle alternatif.
Quinze ans de terrorisme islamique nous montre que, du moins ailleurs dans le monde, cette acception rencontre de fortes résistances.
Pourtant, notre culture matérielle absorbe encore l'essentiel de nos attentions, et un recul critique, intellectuellement sincère, nous manque toujours.
Le rejet, viscéral du communisme suite à la dissolution de l'URSS, nous affecte encore aujourd'hui.
Les partis comme le PCF, le Front de Gauche, sont considérés comme extrémistes et populistes, puisqu'ils rejettent un ordre établit « qui marche », encore une fois, pour une fraction de plus en plus restreinte de la population.
Cependant, plusieurs des questions ouvertes par des penseurs issus de ces mouvements durant les deux derniers siècles restent valides, et plus encore, en suspend.
Nous n'avons toujours par répondu aux questions concernant la justice sociale, la répartition des richesses, ou l'organisation de nos régimes politiques.
La question écologique, si elle existe, est subsumée aux logiques de marché ; nous devons aujourd'hui, pour défendre l'idée de préserver l'écosystème, effectuer des estimations d'externalité positives, ou plus simplement, calculer combien l’environnement rapporte, gratis, à nos économies, et s'il est plus rentable de le détruire ou de le conserver.
Une anecdote marque ma réflexion a cet égard ; j'ai acquis, juste à la sortie du lycée, à l'occasion d'un dégraissage des fonds bibliothécaires de celui-ci, un livre concernant la planification économique, écrit par le prix Nobel 1979 dans cette discipline, W. Arthur Lewis.
Ce livre, « Développement économique et planification », sorti l'année de l'attribution du prix a son auteur, a été en la possession de mon lycée de 1982 au jour ou je l'ai acquis, en 2009.
Il a été emprunté environ une fois tous les deux ans, sans doutes pour un exposé, durant toute la durée de son séjour sur les rayonnages de la bibliothèques, jusqu'en mars 1992.
A cette date, il ne fut plus jamais emprunté, sans doute ayant cessé d'être une ouvrage de référence pour la section Économique du Bac.
Cette transition correspond à un délais de trois mois après la dissolution officielle de l'URSS en décembre de 1991.
Il nous a fallu aussi peu de temps que cela pour cesser de considérer pertinente cent-cinquante années de critique économique.
Il n'existe pas de « Diktat » de la « Pensée unique ».
Personne ne tire les ficelles dans l'ombre, dans le sens d'un petit groupe motivé et organisé.
Mais il existe un ensemble de conditions favorables à une fraction restreinte de notre population, fraction qui comprend bien l'intérêt de défendre ces conditions, et le fait politiquement.
Associé à cette culture matérielle, existant de façon parallèle à ce système politique, mais étant complémentaire à lui, en limitant notre « temps de cerveau humain disponible » afin de l'examiner critiquement, elle constituent une conjonction de facteurs défavorables.
Pas défavorable à une rupture.
Mais défavorable à des réformes.
A une discussion salvatrice d'un point de vue culturel et social.
Elle ne dépossède pas seulement les opposants d'un outil de critique ; elle dépossède aussi les bénéficiaires d'un système des moyens de s’alerter eux-mêmes des risques susceptibles d'y mettre fin.
L'existence d'une culture matérielle n'est pas un mal, au contraire, elle caractérise une aisance et un mode de vie que l'on ne peut que désirer, pour le plus grand nombre.
Cependant, cette culture ne recouvre rien de réel.
Elle est une excroissance d'un épiphénomène, qui n'affecte directement qu'une fraction d'entre nous, mais suffisamment déjà pour monopoliser le discours, noyer le reste dans le « bruit », ce fameux « brouhaha » médiatique si souvent évoqué.
Ce contexte d'opacification du réel, ce sentiment d'écran de fumé, est lié à une division statutaire, sociale, réelle, entre individus, au dehors et au sein de notre société.
Si les classes populaires succombent au « populisme », ce n'est pas seulement par ignorance (et quand bien même, les deux dernières générations sont plus éduquées que jamais auparavant, constituant la vaste majorité des diplômés dans notre pays), c'est aussi et surtout par dissociation.
Cette culture matérielle, elle les préoccupes autant que les autres ; mais ils en sont dépossédés.
Il n'y a pas de fatalisme dans ma remarque.
Il existe déjà une distanciation dans ma génération, d'avec la possession pour elle-même ; qu'il s'agisse d'un mécanisme d'adaptation économique, ou d'un phénomène culturel à sa source n'a pas d'importances.
Nos habitudes de consommation ont divergé d'avec celles de nos parents, ainsi que nos attentes économiques et sociales.
La prise de conscience écologique, le coût social et humain des objets, sont de plus en plus pris en compte dans les décisions comptables liées à la consommation.
Mieux vaut louer qu'acheter, et si on ne peut s'en passer, mieux vaut acheter « éthique » qu'autre chose, quitte à attendre, quitte à manquer.
C'est un des effets secondaires de la médiatisation des objets.
La multiplication des étiquettes, des commentaires, para-commentaires, apologies et gémonies concernant des objets ; on s'y est tellement intéressé, ont les a tellement décortiqués, qu'on a dépassé le style, la fonction ou le design.
Qui fabrique ? Comment ? Dans quelles conditions ? À quel prix humain ? Environnemental ?
Ce n'est pas majoritaire, loin de là.
Mais ce genre de « style de vie » éthique se démocratise, et s’insère dans le quotidien.
En cela aussi, j'étais moins pessimiste qu'un Adorno.
Mais cette « conscientisation » du phénomène culturel des objets reste inhéremment consumériste, et le problème sous-jacent évoqué demeure.
Nous devons donc, c'est du moins mon avis, continuer à sincèrement critiquer notre modèle, en ce sens que nous nous devons de reporter une partie de notre attention des choses vers les idées, vers les systèmes de gouvernements, et les structures de distribution.
J'ai l'heur de penser, qu'a défaut d'être une tâche facile, c'est une tâche possible.
Et que la somme des minutes grappillées de ci de là, constituera des heures, des jours, des mois, des années d'attention, de questionnement et d'élaboration critiques, nécessaire et bienvenues, et qu'elles apporterons leurs lots de changements, tous aussi salutaires et nécessaires.
(* on peut difficilement parler de « culture Apple », dans le cadre d'un projet marketing initialement destiné à un segment déjà constitué de la population. Cependant, sur une période assez longue, l'identité continue de se structurer avec et autour des éléments matériels, qui deviennent partie intégrante de celle-ci : on peut sans doutes parler de « culture Apple » après une décennie de pratique aujourd'hui)
Sources:
http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20040710.OBS2633/le-lay-nous-vendons-du-temps-de-cerveau.html
http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/03/04/gaspard-koenig-emmanuel-macron-est-un-prophete-du-liberalisme_5089349_3232.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaspard_Koenig
https://aeon.co/essays/how-the-cold-war-led-the-cia-to-promote-human-capital-theory
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