#moi j’ai envie de le choper par les épaules et de lui dire
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jules-and-company · 1 year ago
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la vibe de la soirée. imaginez voir ça en live ptn
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projet-europa-prequels · 5 years ago
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Préquel - Dan & Myriam
Ce préquel se place au début de l’année de première, durant la relation entre Milo & Alexia, et après la rupture entre Myriam et Selim. 
(si vous avez un doute sur quoi que ce soit, n’hésitez surtout pas à aller regarder dans les pages Personnages & Relations qui sont là pour ça).
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TW : Joint de marijeanne/ados perdus/rupture familliale
C’était parti d’une proposition innocente à la base. Une petite sèche de leurs cours de l’après midi. Allemand et anglais pour Myriam, et math pour Dan. Myriam avait un peu planifié son coup : elle s’était faite une nouvelle teinture (lilas un peu délavé) et avait racheté de la beuh exprès pour qu’ils ait de quoi fumer. Elle avait fantasmé cet après midi en long en large et en travers, et maintenant que son histoire était finie avec Selim, elle ne s’en voulait pas. Enfin si, toujours un peu. Quand elle le croisait dans les couloirs, à voir sa petite bouille triste qui détournait le regard quand il la voyait, ça lui faisait une boule au ventre. Elle savait qu’il avait remarqué sa nouvelle couleur ce matin, bien qu’elle ne l’ai pas fait en pensant à lui. 
Ils s’étaient retrouvés après manger. Myriam avait graille avec Marina, Martin et Maël et Dan avec Adia, Alexia et Milo. Dan avait rejoint sa compagne de fumette qui était déjà en train de cloper devant le portail. Il avait mit son bonnet bleu lavasse en laine un peu élimé, et un outrageusement large sweat bleu perle, cachant ses mains dans la poche centrale. L’expression de son visage était inchangeable, comme toujours : une moue renfrognée et un regard un peu agacé et triste. Il était vraiment adorable, pensait Myriam.
“On va au bord de la mer ?”
Myriam acquiesça. Elle adorait ce lieu, être posée sur les quais, jambes ballantes au dessus de la mer, fouettées par le vent et le goût de la beuh dans la bouche. Ils se mirent en route, parlant de tout et rien, notamment de leurs compagnons de repas. 
“Heureusement qu’il y avait Adia, expliquait Dan en roulant des yeux, sinon j’aurais tenu la chandelle tout le repas…. Enfin, même si je sens que c’est pas parti pour durer.
- Entre Alexia et Milo ?
- Oui. Elle l’aime pas, c’est sûr. Elle a même l’air mal à l’aise avec lui.”
Ça faisait douloureusement écho à sa propre expérience. Enfin, pas exactement, elle avait arrêté les frais avant de ne vraiment plus rien ressentir et elle avait toujours une amitié et une affection très forte pour Selim. Est ce que c’était encore le cas d’Alexia ? Myriam ne le savait pas vraiment, elle venaient de se rencontrer, étant dans la même première littéraire. 
Le vent d’octobre refroidissait leurs os, mais la remarque que fit Dan fut ce qui glaçat vraiment le coeur de Myriam. 
“Dis, tu connais Martin d’où ?”
Il fallait que ça tombe. Elle savait plus ou moins ce qui se passait, et même plus que moins. Dan craquait sur son pote d’enfance depuis longtemps, mais après tout, se disait Myriam, ce sont des choses qui peuvent évoluer. Et puis, est ce qu’ils se connaissaient encore bien maintenant ? Est ce qu’il ne serait pas un peu déçu ? Ces questions étaient comme des petites pointes d’espoirs égoïstes dans le cœur de la jeune femme. 
“Du CM2. Jusqu’au CE1 j’étais dans le privé, à cause de mes connards de parents, et du coup on s’est rencontré quand mon école a fermé et que j’ai dû passer dans le public. Mes parents faisaient la gueule, mais j’étais vraiment contente. Bon, j’avais la trouille au début, comme si on allait m’attendre avec des canifs à la sortie de l’école public, mais bon, à ce qu’il parait je suis toujours là”
Elle termina dans un petit rire nerveux. Elle détestait parler de cette période de sa vie, mais elle se sentait obligée de remettre ça dans le contexte. Et puis, elle n’avait pas envie de parler de Martin. Elle avait envie de parler à Dan, de Dan et de juste passer ce moment sans que cette putain d’histoire ne revienne. Ça devait dater au moins du CE1, pourquoi il n’était pas passé à autre chose ? 
Dan tirait sur sa clope d’un air pensif. Ça le ramenait loin. A quoi, au CE1, CE2 ? Cette relation qu’il n’avait pas compris à l’époque car à cet âge il ne pensait pas pouvoir être amoureux d’un autre garçon. Qu’est ce qu’il en pensait maintenant ? Ça faisait un an qu’il avait revu Martin, et comprenait enfin que ces histoires de garçons c’était pas juste une phase. Alors quoi, il était gay ? Il l’assumait juste pas avant ? Mais quand il embrassait des filles, ça lui plaisait aussi… Et puis avec Alinne… Bon, c’était pas glorieux, mais encore une fois, elle l’avait attiré. Il était complètement paumé. 
“J’ai récupéré de la top, cette fois.”
Le regard appuyé et entendu de Myriam le sorti de ses pensées. Elle avait ses yeux plissés d’un gris glacé braqués sur lui. Il aimait bien Myriam, mais son regard pouvait être d’un froid, et elle pouvait être un peu flippante quand elle s’y mettait. Heureusement son style vestimentaire douteux et ses couleurs de cheveux improbables permettait de désamorcer un peu cette apparente sévérité. D’ailleurs elle venait d’en changer. C’était joli. 
Ils s'assirent sur les quais, parlant de leur intérêt très restreint pour les cours de leur après midi, du salaire à vie et de ses possibilités, des dernières répressions policières et du couple Milo/Alexia qui battait de l’aile. 
“Et toi, pourquoi ça s’est arrêté avec Selim ? C’est un mec super, non ? A gauche, compréhensif, enfin, vous aviez l’air bien ensembles.”
Myriam, la surprise passée, ainsi que l’envie de crier “T’as pas une petite idée ?”, soupira. 
“C’était plus mon pote que mon mec… Je voulais pas lui mentir.
- Ouais, c’est sur que vu comme ça… T’as bien fait d’avoir été honnête.”
Ils se sourirent un peu tristement, comme plus ou moins conscient, que là maintenant, ni l’un ni l’autre n’était finalement très honnête vis à vis d’une autre situation. 
En voyant ce petit sourire un peu mélancolique, la légère gêne dans le regard de Daniel, Myriam eut envie de pleurer. Ses sentiments lui remontait dans la gorge, elle avait envie de les vomir, de tout dire, de l’embrasser, de l'emmener chez elle, de coucher à avec lui, de fumer dans son lit et de recommencer chaque jour de sa putain de vie. Sans compter l’écriture et le combat contre le capitalisme, mais ça, c’était une autre histoire. Sentir cette fragilité dissimulé, était à la fois un miroir et une découverte d’un autre complètement différent. C’était grisant. Grisant, mais aussi douloureux. 
“Tu sais, je comprends… Et puis des fois c’est dur de savoir entre l’amour et l’amitié.”
Elle savait très bien de quoi il parlait. 
“Tu parle de Martin ?”
Autant être cash. 
“Euh… Ou-ouais. Ça se voit ?”
Evidemment que ça se voit. Elle aimerait bien qu’il la dévore des yeux comme il le fait avec lui. 
“Ça va. C’est juste que ça a tellement l’air d’être quelqu’un de spécial pour toi…”
Myriam avait prononcé ça en un souffle, sa voix rauque se cassant un peu sur les dernières notes. 
Dan avait acquiescé. Il essayait de ne rien transparaître, mais ses yeux commençaient à rougir. 
“Il… Il est hétéro.”
Myriam le savait, elle aussi était pote avec Martin, qui malgré son sidecut fauve, ses boucles d’oreilles et son look de petit twink n’était attiré que par les filles. C’était comme ça, et Dan ne pouvait pas y changer grand chose. Myriam posa une main compatissante sur le dos du brun. Il tourna la tête vers elle, les yeux brillants et s’essuya nerveusement contre la manche de son sweat le peu de larmes et de morve qui avait commencé à couler. 
“C’est débile, hein, ça passera. En plus je sais même pas si je suis vraiment gay. J’aime les meufs, ça doit juste être une phase.”
Une phase qui durait depuis le CE2. Myriam, qui côtoyait pas mal Alinne et commençait à connaître le vocabulaire LGBT, bugua un instant. 
“Mais… Tu peux aimer les deux, aussi, hein. T’es peut être bi, Dan ?
- Ah, euh, j’en sais rien.”
Il ne laissait rien transparaître, mais cette information avait fait le même effet que deux astéroïdes se percutant de plein fouet dans la tête de Dan. C’est vrai, merde, il en avait entendu parler, en plus, alors pourquoi pas lui… C’était con de ne pas y penser. Peut être que c’était juste ça en fait. 
“Désolé de t’avoir parlé de ça. Et toi, maintenant, y’a quelqu’un qui…”
La question piège. Myriam avait envie de lui hurler la réponse, ou juste de prendre ses mains, et lui enlever son bonnet, avant de prendre sa tête doucement et de… 
“Non, pas vraiment. C’est déjà assez le bordel après mon départ de chez moi, j’ai du mal à penser à autre chose.”
Ce n’était qu’à moitié un mensonge. C’est vrai que départ de chez elle avait été rude. Ça faisait déjà 5 ou 6 mois qu’elle n’avait vu ni ses parents, ni ses petits frères & sœurs. C’est peut être ça qui lui manquait le plus. Isaure venait d’avoir 6 ans, et elle devait être tellement mignonne. Putain. Isaure. Ce prénom lui avait dès le début semblé pompeux, mais qu’à t’on à dire quand on s’appelle Joséphine ? 
“Toujours pas de nouvelles de ta soeur ou de ton frère ?”
Myriam fit non de la tête, et Dan un sourire aussi maladroit que compatissant. Il posa une main sur son épaule, et à son contact, Myriam frissonna. Une main chaude, un peu dure sur son épaule fine et froide. 
“Je suis sûr que ça s’arrangera.”
Elle lui sourit. Elle n’en était absolument pas sûre. Et surtout, si ça se faisait, quand ? Ses parents ne changeraient jamais. C’était deux connards bourgeois qui ne fonctionneraient toujours que pour leurs intérêts et ceux de leur famille. Oui, ils l’aimait. Et elle aussi, malgré tout. Mais ce n’était plus suffisant aujourd’hui. Elle ne voulait pas retomber là dedans, surtout pas que ce soit un effet de rébellion adolescente. Elle avait tellement peur de redevenir comme eux, comme ceux qui l’avait construit. Si Marina n’était pas intervenue dans sa vie, qu’est ce qui se serait passé ? 
“On verra bien.” Elle se leva. “Tu veux qu’on bouge ? J’ai un peu froid.
- Je vais peut être rentrer. Faut que je passe choper du pain pour mes darons.”
Déception. 
“Mais on peut remettre ça. C’est pas comme si tu allais souvent en allemand, non ?”
Myriam sourit. C’est vrai qu’en plus, maintenant que ses parents n’étaient plus sur son dos et avec ses facilités, elle n’avait plus trop envie de s’emmerder. 
“Ça me va.”
Ils se mirent en direction du centre ville, pour la boulangerie et le bus pour Dan et pour la maison de sa tante pour Myriam, partageant une dernière clope sur la route. Arrivé au carrefour les séparant, il y eut un moment de silence un peu étrange et un sourire un peu gêné de leurs part. Dan s’approcha maladroitement et serra Myriam dans ses bras. 
Le cœur de celle-ci était en train d’exploser. Elle sentait chaque battement cogner dans sa cage thoracique depuis que leurs corps étaient entrés en contact. C’est juste un câlin, un putain de câlin de réconfort après leur discussions badantes, mais merde, sentir son corps, si près, ses mains contre son dos, l’odeur de son cou mêlé à celle de son déo bon marché. Ça avait quelque chose de tellement intime. 
Dan se mit à regretter ce qu’il avait fait dès qu’il l’avait fait. Putain, mais pourquoi il faisait ça ? Déjà, il n’était vraiment pas tactile à la base, mais, en plus pourquoi là ? Ce n’était pas désagréable, et puis c’était juste un câlin mais c’était… C’était troublant. Peut être que Myriam l’attirait ? Il préféra écarter cette idée, déjà qu’il était perdu vis à vis de cette histoire d’orientation sexuelle. Elle sentait le tabac froid, mais ce n’était pas désagréable. Elle était toute fine, il sentait à quel point ses os ressortaient sous ses fringues. Cette idée le fit paniquer. Et si elle sentait son corps et donc… Il relâcha son étreinte, plus violemment qu’il ne l’aurait voulu, et prétexta la raison de son futur bus avant de partir avec un dernier signe rapide. 
Myriam resta quelque secondes dans le vague. Elle savait que c’était idiot, et si elle s’était vue, elle se serait foutu des tartes. Mais elle sentait encore la chaleur du corps de Dan contre le sien, qui était là quelques instants plus tôt. C’était tellement doux. Elle sentit ses yeux s’embuer. Putain, non. Pas maintenant, c’est tellement con. Elle sortit une cigarette, les mains tremblantes. En cherchant dans sa poche, elle se rendit compte qu’elle n’avait plus son briquet. Dan avait dû lui embarquer sans le vouloir, après leur dernière clope partagée. Elle eut un petit rire nerveux, les larmes coulant toutes seules. Au moins elle avait un prétexte pour demain. 
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alvdaz · 6 years ago
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550 miles and ridin’
885 km depuis juillet dernier. C’est la distance parcourue posé sur ma planche satanique.
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Huit cent quatre-vingt cinq kilomètres à rider à la cool, à esquiver les voitures, à doubler les vélos, à slalomer entre les piétons, à insulter les enfants et à manquer de me fumer souvent assez bêtement, un véritable bonheur en somme. Alors quoi de neuf depuis la dernière fois ? Ride along!
(promis, le prochain billet parlera d’autre chose, genre les sneakers ou un truc jamais croisé sur ce blog scandaleux comme les cartes graphiques)
Pour commencer, je n’ai toujours pas renvoyé la planche à l’atelier. Je veux absolument le faire avant la date anniversaire (autour de mi-juillet) mais je n’ai pas encore pu m’y résoudre pour une raison simple: elle fonctionne. Le bug que j’évoquais dans le billet précédent est de l’histoire ancienne, le seul stigmate étant l’allumage des feux arrière qui est désormais totalement aléatoire (et là on l’on ride, who needs feux arrières de toutes façons ?). Je soupçonne aussi la feature de freinage régénératif de ne pas fonctionner comme ça devrait mais concrètement à l’usage, j’ai zéro problème qui me donne l’impression d’utiliser un truc qui fonctionne à moitié. A vrai dire je vais recontacter le support non pas pour ce souci électronique mais parce que je subodore un problème avec les roulements du moteur droit qui me semblent HS. Je rappelle qu’absolument toutes les pièces sont remplaçables par celles du marché *SAUF* les roulements des roues motrices qu’on ne peut pas remplacer nous-même, mpfffrfrftrf.
Ces 885 km m’ont permis de mieux cerner la bête et de comprendre pas mal de trucs sur la fragilité de l’existence. Pas de grosse gamelle à relater, j’ai fait des petites roulades ici et là (la dernière datant de ce week-end), mais j’ai bien capté comment fonctionne l’engin, quel terrain est adéquat et quels sont les pièges que le Malin et l’urbanisme dressent sur notre chemin. Gare au trottoir pris de face, évidemment l’ennemi mortel du rider de base, mais crainte et méfiance envers les rigoles d’évacuation de l’eau, les joints de dilatation, les dallages exotiques, les grilles de maintenance et, depuis ce week-end donc, les petites plaques rondes avec écrit “EAU” dessus qui se révèlent être de sacrés putes. C’est aussi la fin de cette croyance millénaire qui avait cours pour le skateboard standard:
“Si l’avant passe, tout passe”.
Bah non, si l’avant passe c’est 50% du taf et c’est cool, mais ça garantit rien du tout quant à l’arrière, parole de Daz.
Sur la partie hardware, les roues (arrière surtout), commencent à montrer de logiques signes de fatigue, le grip tape est toujours niqué sur un seul endroit comme c’était le cas au bout de quelques jours d’utilisation (c’était donc bien un grip tape de merde à cet endroit là). Je dois reconnaître que je suis surpris par la relative tenue de l’ensemble, je pensais qu’il se désagrégerait bien plus rapidement avec un fier gaillard comme moi qui s’en sert quasi-quotidiennement.
Niveau autonomie, j’ai pu utiliser une mule de ma famille pour ramener une batterie supplémentaire directement des US, c’est carrément indispensable d’avoir 2 batteries si on souhaite pas se balader avec le chargeur et chercher une prise de courant comme un désespéré à chaque arrêt. J’en prendrais bien une troisième mais ça sera envisageable une fois le suspense concernant le roulement arrière levé (inutile de choper une batterie de plus si la planche est inutilisable quoi). Pour l’autonomie donc, pas de mystère, en mode 3 on voyage plus vite (35 km/h), mais en mode 2 on voyage plus loin. Le seul grief du mode 2 (vmax: 22 km/h) est bien sa courbe d’accélération bien trop douce. Plus que jamais l’absence de customisation de mode d’utilisation se fait sentir. C’est une promesse initiale d’Inboard lors de la sortie du M1 mais ne nous voilons pas la face, la planche est sortie depuis 2 ou 3 ans, Inboard est à fond sur sa trottinette Glider et les rabais constatés sur le M1 me laissent dire que le successeur (M2 ?) ne devrait pas tarder à se pointer. Il y a donc peu de chances de voir arriver une update pour le M1, je m’y suis résolu.
A la question:
Recommanderais-tu le Inboard M1 ?
La réponse alors que j’approche des 900 km parcourus est: “Oui, mais uniquement si vous ne cherchez pas la performance et l’autonomie”. Le M1 est une excellente planche de cruising détente, son poids le rend parfaitement transportable dans les métro/RER, il est discret et n’attire pas trop l’attention MAIS n’espérez pas taper des sorties de 12 bornes à 35 km/h tout du long sans prendre une seconde batterie (ou en pesant 35 kg). Les moteurs ont tendance à chauffer et si la T° max est atteinte, la planche se mettra en rideau (en vous ayant prévenu pas mal de fois avant tout de même). C’est la planche parfaite pour aller au boulot ou faire des sorties à la cool à un rythme gentil, mais oubliez si vous voulez allumer du début à la fin.
Attention, hein, le M1 en a dans le bide, hier encore j’ai déposé une trottinette Xiaomi M365 (celles qu’on voit partout, là) alors que j’étais posé sur la board avec 2 sacs de courses bien chargés, donc c’est largement suffisant pour vous faire plaisir (ou peur, ça dépend). 
Maintenant quand je vois ça:
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Je suis obligé de vous dire d’y aller, le M1 à 600 balles et les batteries à 100 (au lieu des 1200 et 250 EUR demandés ici), si vous avez un cousin d’Amérique, c’est le moment de le contacter pour lui demander de ses nouvelles.
Personnellement, je ne regrette pas l’achat et ces 900 bornes m’ont permis de mieux comprendre mes attentes. Contrairement à ce que je pensais, je n’ai pas chopé le virus du DIY et je n’ai aucune envie de me monter une board custom avec des roues de buggy et une batterie LiPo homemade... Mais je ne serais pas contre avoir une autre board, idéalement avec 15 vrais km d’autonomie pour les sorties... Je suis même plutôt chaud pour me prendre une planche piétuelle, sans aucun moteur quoi, parce que c’est bien fun en fait, même en roulant à vitesse de piéton. J’ai essayé les planches de chez Carver, celles avec les trucks qui tournent sur leur axe, la fracture de la malléole est totalement envisageable mais quand on maîtrise le petit mouvement des hanches et des épaules, on peut se propulser sans poser le pied à terre et pour un flemmard comme moi, c’est carrément alléchant. Evidemment, le OneWheel me fait toujours de l’oeil et la sortie du Pint, modèle plus léger et plus petit (et moins cher) que le OneWheel XR de brutasse tombe à pic.
Bref, vous l’aurez compris, le champ des possibles est plus que jamais super large, la réglementation est toujours un peu floue mais si d’aventure vous êtes tentés, n’hésitez pas à faire un tour sur le thread qui va bien sur le forum de Qualiter, y a des mordus de mobilité urbaine électronique qui traînent par là-bas et vous aurez aucun mal à avoir des réponses aux questions existentielles que vous vous posez. See u there!
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marciawanders · 7 years ago
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Quand j’étais petite, je voulais devenir avocate. Après j’ai compris qu’il fallait apprendre par coeur plein de trucs chiants, j’ai lâché l’affaire et je suis partie étudier le cinéma.
J’ai continué à regarder des séries, beaucoup de séries, à lire John Grisham, à être fascinée par la justice, les juges, les avocates, à les observer avec un mélange de respect et de peur, je trouvais que quand même, c’était un truc de badass.
Il y a deux ans, j’ai passé la porte du palais de justice pour la première fois avec un sentiment assez mélangé. J’avais peur, il s’y jouait quelque chose d’important pour la personne que j’accompagnais, mais je pouvais pas m’empêcher de me dire que j’allais assister à des plaidoiries de ouf, à un spectacle du grand soir, Alicia Florrick allait débarquer, on allait retenir notre souffle. J’ai pensé à The Good Wife, à Law and Order, à toutes ces séries qui m’avaient appris qu’avec une bonne avocate, tu t’en sortais comme de rien. J’ai repensé aux erreurs judiciaires qu’on nous montrait aux Etats Unis mais jamais en France, parce qu’en France on est sérieux, je me suis rappelée mon ancienne collègue qui me disait que la France était un état de droit, que la justice était juste, j’ai pensé à tous ces gens qui me disaient qu’avec un casier vierge les juges étaient cléments, que la justice servait à se réinsérer et pas à punir, que c’était autre chose que la police.
Il était 9h34, la juge est entrée, on s’est levé, j’ai rigolé parce que ça faisait comme dans les films. Et puis les audiences ont commencé à défiler, les unes après les autres, la notre était à la fin, on est resté assises jusqu’à 12h47. La personne que j’accompagnais, casier vierge, s’est pris 5 mois de prison avec sursis pour s’être défendue contre un mec homophobe qui l’avait agressée physiquement dans la rue devant son lieu de travail. J’ai plus trouvé ça drôle du tout. Je suis restée sonnée quelques jours, sans vraiment comprendre, en me repassant ce qu’avait dit le mec, qu’il « pouvait pas être homophobe madame la juge vu que je travaille chez M6 et qu’il y a plein d’homosexuels là-bas », ce qu’avait dit le procureur, que la prévenue faisait quand même du basket et du foot, que pour une fille ça montrait bien un tempérament violent qu’il fallait sanctionner : « il faut apprendre à vous maitriser mademoiselle, même face aux propos homophobes et sexistes ». Quand j’en ai parlé autour de moi, je voyais bien que personne n’y croyait vraiment, il faut faire appel, on ne condamne pas les filles comme ça, c’est de la légitime défense, vous êtes tombées sur une conne. Et puis je précisais que le mec était blanc, plutôt riche et que la personne accusée était d’origine algérienne, plutôt pauvre. Et là, y avait toujours un sourire gêné, oui bon dans ce cas là, oui, bon j’imagine que ça a pas aidé, mais elle y est allée fort non pour choper cinq mois avec un casier vierge non ? Non. On y est retourné des mois plus tard, parce que le mec demandait en plus des dommages et intérêts, 30 000 balles, M6 ça paie pas assez faut croire. J’ai pas réussi à dormir en lisant l’expertise médicale. Les 30 000 boules, c’était parce qu’il avait été agressé par une fille, et que ces potes se foutaient de lui, préjudice moral, un médecin avait signé ça, « impossibilité d’avoir le soutien de son entourage car l’agresseur est de sexe féminin », ça paraissait normal à tout le monde.
En trois ans, ça s’est enchainé, j’y suis retournée une quinzaine de fois, pour accompagner des proches et des moins proches, les audiences sont publiques, ça m’intéressait de plus en plus.
J’ai vu les verdicts défiler, les prévenu.e.s s’enchainer et j’ai beaucoup écouté Assassin*. J’ai vu des flics qui portaient plainte pour des outrages imaginaires et qui demandaient des sommes incroyables à des mecs qu’ils avaient tabassé derrière un immeuble, des maris violents relaxés (“il n’est pas sur que Monsieur avait vraiment l’intention de faire du mal à son ex femme en lui fermant une portière de voiture dessus à plusieurs reprises”, véridique, tu sais pas si tu dois rire ou pleurer), des personnes sans avocat qui s’en prenaient plein la tronche parce qu’elles s’étaient dit que leur bonne foi suffirait, des étrangers sans papier et sans casier qui prenaient du ferme pour une bagarre au cours de laquelle personne avait été blessé, des mecs qui avaient enfin commencé une vie, étaient jeune papa en apprentissage et qu’on renvoyaient en prison parce que deux ans auparavant, ils avaient été arrêtés en train de vendre du shit.
J’ai vu des amendes de 5000 balles demandées à des mecs au RSA, comme pour les narguer, comme pour leur dire qu’il ne fallait surtout pas que les pauvres puissent jamais faire autrement que d’être pauvres, parce que selon le juge, « ça motivera à trouver du travail ». J’ai vu des vices de procédures, des gardes à vues hors la loi, qui jamais n’occasionnaient l’annulation et la relaxe.
J’ai assisté au procès en cinq minutes chrono d’un mec qui arrivait déjà emprisonné pour un autre délit, et qui prenait un mois de plus pour avoir volé un parfum à Sephora pour sa meuf, avec une juge qui lui glissait qu’un mois de plus ou de moins à Fresnes, ça lui ferait pas de différence. Au procès surréaliste de trois jeunes blancs dont un apprenti gendarme qui avaient passé à tabac un chauffeur de taxi noir en le traitant de « sale negro », et dont la défense se focalisait sur la carrière brisée du futur gendarme en cas de condamnation, vous n’allez quand même pas ruiner son avenir pour un dérapage alcoolisé ? J’ai entendu sans y croire la juge lui expliquer qu’il ne pouvait pas faire ça parce qu’il n’était pas encore en fonction, j’ai compris qu’elle lui disait qu’il fallait qu’il soit patient, qu’il pourrait faire usage de sa force sur les noirs et les arabes dans quelques mois, qu’il s’inquiète surtout pas.
Pendant des mois, au boulot, j’ai rempli des centaines de demandes d’aide juridictionnelle, pour des gens qui demandaient juste qu’on leur file ce que l’Etat leur devait. J’ai entendu des magistrats douter de l’urgence de la situation, « vu que Madame a quand même attendu trois mois pour saisir le tribunal » et j’avais envie de les mettre au défi dans un pays dont ils ne parlent pas la langue, t’aurais mis combien de temps toi pour faire saisir le tribunal hein. J’ai serré le poing quand d’autres juges m’ont dit que je devais arrêter de surcharger les tribunaux avec mes affaires, au lieu de, je sais pas moi au hasard, dire au Pole Emploi ou à l’OFII d’arrêter de faire des trucs illégaux. On m’a expliqué que si la maman que j’accompagnais voulait récupérer les arriérés de paiements de son allocation de demandeuse d’asile, il fallait faire une autre requête, qui prendrait deux ans, ah mais oui madame, c’est le droit, c’est comme ça, ça prend du temps, on est surchargés mais ça finira par marcher, ah ouais et en attendant elle mange pas ? Je me suis dit que j’allais faire ça la prochaine fois que la CAF me réclamait du fric, j’allais lui dire va chez le juge au lieu de te servir sur mes alloc’, et on verra bien dans deux ans. Pour réduire les délais, notre cher président proposait dans son programme de dématérialiser la demande d’aide juridictionnelle, j’ai pensé aucun lien fils unique. Ah attends, c’est pour bien rendre le processus encore moins accessible pour les précaires, c’est ça ? Et qui est ce qui va payer les ordis avec accès internet qu’on va devoir avoir de plus en plus dans les permanences associatives ? Apparemment on me souffle dans l’oreillette que c’est pas lui.
J’ai discuté avec des avocat.e.s qui prenaient que des client.e.s à l’aide juridictionnelle, et qui arrivaient même pas à se faire 800€ par mois et d’autres qui m’annonçaient au téléphone que c’était 1000€ pour assister mon pote en garde à vue et devant le juge, payable d’avance dans trois heures sinon je me déplace pas. J’ai entendu des familles pleurer parce que leurs fils à peine sortis de l’adolescence venaient de se prendre des mois fermes, avec mandat-de-dépôt-pas-de-passage-par–la-case-maison, pour avoir cassé une vitrine un jour de manif, un jour de colère, de trop plein.
Mon ventre s’est tendu quand une juge a dit à un jeune mec blanc qu’il avait le droit à l’erreur, qu’il était sur la bonne voie avec ses études de sociologie, quand pour le même délit, elle venait de condamner un jeune mec arabe, « pour qu’il comprenne la leçon ». Je n’ai vu que des blancs chez les juges et les procureurs, méprisant ouvertement les noirs et les arabes. J’ai vu leur agacement, leurs soupirs, je les ai entendu corriger des fautes de français inexistantes, j’ai vu une juge et un procureur demander une suspension d’audience car ils ne pouvaient réprimer leur fou rire de connivence face au prévenu qui avait un léger accent. J’ai vomi mes tripes de peur dans les toilettes du rez-de-chaussée, à plusieurs reprises, parce que non, c’est pas vrai qu’on risque rien, en vrai on risque gros, on risque cher.
Ma rage s’est emballée quand il a fallu retenir nos larmes parce qu’un flagrant délit de viol avait été classé sans suite par le parquet, et que j’ai découvert que seulement 1% des violeurs étaient condamnés, que les tribunaux en fait semblent plus enclins à faire payer pour une vitre cassée ou un nez pété que pour un viol.  
Je n’ai pas cru mes yeux quand un pote a été mis en examen et est passé au tribunal pour avoir amené des lunettes de piscine à une manif. Quand les gens autour de moi haussaient les épaules, en disant que c’était pas bien grave, il sera pas condamné de toute façon, j’avais envie de hurler, ah ouais et les avocat.e.s ça se paie tout seul ?
C’est aussi ça qui m’a tellement marquée depuis ces trois ans, le fric, le fric dépensé pour tout ça, le fric qu’il faut pour rentrer dans l’arène bien armé, bien équipé, pour avoir des chances de ton côté. Je crois que les gens ne se rendent pas bien compte de l’enjeu, vu le nombre de personnes qui me rétorquent toujours un truc du genre « bah il pouvait pas prendre un avocat commis d’office? ». Mec, t’es pas dans The Good Wife hein. L’aide juridictionnelle, le dispositif de l’Etat qui paie ton avocat pour toi, t’y as pas droit si tu gagnes plus de 1007e par mois, 1007e c’est même pas le smic. Tu gagnes 1009€ par mois ? Tant pis pour toi, demande à ton pote avocat combien ça coute de faire appel à lui. La dernière fois que j’en parlais, une fille m’a avoué qu’elle avait fait un prêt à la consommation pour payer son avocate dans une affaire d’agression sexuelle qui l’opposait à son père. Ca m’a foutu la rage pendant des jours. Ca m’a fait penser aux dizaines de refus d’aide juridictionnelle que je voyais défiler au travail et chez mes proches, pour rien. Pour. Rien. Qui d’ailleurs sautaient si la bonne personne s’y penchait, prenait le temps de faire un énième recours à la cour d’appel, pour rappeler la loi que nul n’est censé ignorer sauf le bureau d’aide juridictionnelle visiblement.
Mais elle est où la justice qui répare les victimes au lieu d’humilier les accusé.e.s,?
Aujourd’hui en France, il y a des gens qui vont en prison, derrière les barreaux, enfermés pendant plusieurs mois, pour une vitrine cassée, pour avoir dit « connard » à un flic qui tentait de l’étrangler, pour avoir dit «  sur la vie du prophète tu vas aller en enfer » pour s’être défendue contre du harcèlement, pour avoir volé un paquet de pâtes, pour rien.
Aujourd’hui en France, tu peux détourner de l’argent public, agresser et violer des meufs, tuer des gens et être flic, député, sénateur, cinéaste ou directeur du FMI, ne pas passer un seul jour en prison, et même devenir président de la République.
*mais si tu connais, fais pas genre je suis vieille : https://www.youtube.com/watch?v=FGwnu3jwTfs
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jenesaispasvivre · 4 years ago
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Une histoire de disques durs et de rage contre la machine
Comme le titre de mon blog “Je ne sais pas vivre” l’indique, j’ai commis pas mal d’erreurs dans ma vie et pourtant, il n’y a pas beaucoup de choses que je regrette vraiment! C’est peut-être parce que d’habitude j’attends assez longtemps pour que mes conneries finissent par révéler un revers positif insoupçonné. Mais quand ce n’est pas le cas? Alors, je suis bien obligée d’admettre que j’ai fait de la merde.
Une des ces rares choses que je regrette et regretterai toujours, c’est sans doute la négligence que j’ai montré par le passé vis-à-vis de mes anciens disques durs. Je pense surtout à la tour de mon vieil ordinateur que j’ai laissé chez mes parents quand je me suis barrée d’Italie. Un jour, j’aurai récupéré ce qu’il y avait dedans, je me disais. Depuis, j’ai eu sept ans (SEPT ANS!) pour aller la chercher et m’occuper d’extraire mon archive de photos, mais je ne l’ai jamais fait. Résultat: mes parents ont vidé la cave et à l’heure où j’écris LE disque dur avec toute mon adolescence dedans se trouve probablement quelque part dans une décharge abusive de la camorra.
Je regrette le sort de ce disque dur. J’ai mis du temps à accepter de dire au revoir aux souvenirs qu’il contenait: les sorties avec les copines, mes premières nudes, et surtout, tous les souvenirs des premiers concerts auxquels j’ai assisté. Ça, ça me fait toujours mal au coeur et je ne peux pas m’empêcher de penser à ce qu’il se passerait aujourd’hui si j’avais agi autrement. Si je n’avais pas procrastiné mon backup, aujourd’hui je pourrais aller piocher une belle photo dans mes archives en toute simplicité et la poster en écrivant: « Wow! Regardez: il y a 12 ans aujourd’hui j’ai vu Rage Against The Machine! » - MAIS NON: je n’ai plus aucune photo de ce jour là et le seul moyen de pouvoir récupérer ces images serait de demander à mon ex si par hasard lui il aurait ces photos quelque part. MAIS NON: je ne vais pas faire ça, car une autre des rares choses que je regrette vraiment c’est d’avoir permis à ce connard de gâcher deux ans de ma vie, alors pas question de lui demander un service quelconque. Du coup, cette intro c’était juste pour dire qu’il y a douze ans aujourd’hui, je voyais Rage Against The Machine sur scène et même si je n’ai pas de belles photos de ce jour là à vous montrer, j’ai envie de vous raconter cette journée qui restera gravée à jamais dans ma mémoire, même sans support visuel.
Toutefois, c’est dommage que vous ne puissiez pas admirer mon look flamboyant d’ado perturbée, alors essayez d’imaginer: cheveux courts couleur violine, jean gris délavé déchiré aux genoux et décoré avec des paroles de chansons écrites au marqueur, ceinture cloutée, t-shirt Nirvana coupe DIY et grosses DC rose et noires au pieds. Ce n’est probablement pas ce que je portais ce jour là précisément, mais ça vous donne une idée de la gueule de mon dressing. À seize ans j’étais en mode fuck everything and most of all  myself et j’assumais ma vision anarchique du style: j’avais l’habitude de porter au moins trois chaines au cou et une couche épaisse de bracelets à chaque poignée, composée surtout des lacets de Chuck Taylor Converse All Stars et de bijoux en cordelette tressés par mes soins, que je mettais surtout pour cacher mes tentatives d’automutilation après avoir vu Thirteen. Mais on parlera des joies de se couper au rasoir une autre fois, maintenant on retourne au 14 Juin 2008, quand en exhibant sur mon corps tout le malaise vestimentaire de ma génération, j’avais l’oreille collée à mon Nokia à clapet et j’attendais qu’on décroche de l’autre côté.
« Elle répond pas », j’avais annoncé à G et L, respectivement mon petit copain de l’époque (qu’il soit maudit!) et un bon pote du lycée. On était sur le quai, gare de Milano Centrale, et on attendait le train qui allait nous amener à Modena, à ce concert qu’on n’aurait jamais cru pouvoir vivre un jour. I mean, Rage Against The Machine! Avant, c’était juste l’énième groupe trop bien que je n’aurais jamais vu jouer parce que j’étais née à la mauvaise époque. Ça me foutait le seum quand je pensais à tous les artistes que j’avais loupé à jamais - surtout ceux qui étaient morts car eux c’était sûr qu’ils allaient pas ressusciter pour un reunion tour.
Puis, un truc magique s’était produit, un truc auquel personne ne s’attendait et pour lequel on doit paradoxalement remercier la présidence Bush: Rage Against The Machine avait annoncé sa réunification ET un tour, le premier depuis leur séparation en 2000, séparation advenue pile le jour de mon anniversaire (c’est vraiment vrai! 18 Octobre 2000, alors que je fête mon 9eme anniversaire avec toute l’insouciance du monde, Zack De La Rocha se casse de RATM - c’est trop une coïncidence de fou pour ne pas l’inclure dans le récit). Ma réaction au début avait été WTF?! Pour de vrai?  Et il y a un tour?!  Et quand les dates du tour avaient été annoncées, j’avais demandé à mon père de passer au bureau de tabac en rentrant du boulot pour m’acheter un ticket pour la seule date italienne. Le cul qu’on a eu! Il n’y a pas grand monde qui veuille venir jouer en Italie, et je ne sais pas pour quelle raison exactement, mais sincèrement vu à quel point rien ne fonctionne chez moi, ça ne m’étonne même pas.
Anyway, j’attendais ce jour là depuis des mois: c’était le premier weekend après la fin des écoles et sincèrement, je ne pouvais pas imaginer un meilleur début de vacances d’été. Je veux dire: Rage Against The Machine! Qu’on me frappe avec une saucisse, c’était juste incroyable! On était donc là, avec G. et L. au quais 17, avec nos sacs Eastpak sur les épaules et on attendait P, qui ne répondait pas au téléphone. P. était ma meilleure amie du lycée. On était dans la même classe, on aimait les mêmes musiques, on s’échangeait nos t-shirts Emily The Strange et l’été d’avant, son frère avait accepté de nous amener avec lui au Gods of Metal, le premier festival de musique de ma vie (où j’ai vu Korn, Ozzy Osborne et beaucoup d’autres et bien évidemment, ces photos là étaient aussi dans le fameux disque dur putain de merde).
« Je suis malade, j’ai mal au ventre, je ne viendrai pas. Amusez-vous sans moi! », c’était le texto que j’avais reçu après ma troisième tentative d’appel dans le vide. Je savais que quelque chose ne tournait pas rond: on ne renonce pas comme ça à un truc pareil, à une occasion pratiquement unique dans la vie! On gobe sa demi-boîte de Smecta et on sort conquérir le monde! Mais les portes du train venaient de s’ouvrir et le temps de monter, de choisir une place et réaliser encore une fois qu’on allait vraiment aller voir Rage Against The Machine le soir même, j’étais déjà passée à autre chose. De toute façon, elle n’avait pas décroché au téléphone. Trois fois. Donc, elle n’avait visiblement pas envie de parler, alors je l’aurais appelée le lendemain. 
Aller aux concerts dans une autre ville reste une de mes activités préférées, même si je le fais beaucoup moins souvent qu’à cette époque là. Mon corps a désormais atteint sa limite de tolérance à l’inconfort général de la routine festivalière, mais à 16 ans tout est une aventure excitante. La queue à l’entrée, la poussière, la chaleur, la queue pour les toilettes, les toilettes, la fidèle couche de crasse sur la peau, produite par le mélange de tous ces éléments que je viens d’énumérer…tout fait partie de l’expérience et il y a aussi tout un tas de rituels! Le premier étant l’incontournable étape préliminaire du supermarché. C’est important. Il faut des ingrédients frais et de qualité, parce qu’un italien n’oublie jamais de bien manger et ne néglige aucun repas. 
On était arrivé à Modena en fin de matinée, et notre première mission était donc trouver l’Esselunga (enseigne de supermarché italien) local et choper de quoi se nourrir à midi. On avait consommé nos panini al prosciutto assis sur le béton du parking comme la tradition le veut et on était ensuite parti faire un tour dans le centre ville, en attendant l’ouverture des portes. Modena est une très joli ville, allez-y faire un tour à l’occasion, avant la fin du monde (qui approche, n’est-ce pas, 2020?). Vers seize heures on avait enfin pu entrer au stade Braglia. Évidemment la scène était vide, mais comme il faisait chaud et que la bière était pas chère, j’étais déjà bourrée quand la première partie, Gallows - groupe punk hardcore britannique - avait commencé. Alors pendant le concert de Linea 77 - un groupe punk hardcore de Turin - qui avait suivi, j’avais bu une grosse bouteille d’eau pour redescendre. J’avais été trois fois aux toilettes en deux heures mais  comme je disais toute à l’heure: à 16 ans rien ne me faisait peur.
Je me demande toujours comment marche vraiment la mémoire. Comment le cerveau décide ce qu’il va retenir et ce qu’il va jeter à la poubelle? Je me souviens énormément de trucs anodins de cette journée du 14 Juin 2008 et en même temps, j’ai dîné 365 jours par an pendant 19 ans avec ma famille et je n’ai que quelques flash de souvenir non spécifique par rapport à ce rendez-vous quotidien partagé avec les gens les plus chers de ma vie. Ne le dites pas à ma mère, elle aime trop me répéter que je suis une égocentrée sans coeur.
Mais revenons à nous. Je me souviens que après avoir été aux toilettes pour la troisième fois, je venais tout juste de rejoindre mon petit copain G et de l’embrasser, quand j’ai entendu une sirène. En me tournant pour voir ce qu’il se passait, je m’étais aperçue que la scène était plongée dans le noir.  Les gens poussaient des cris et la sirène continuait de sonner. C’était beau à voir: le soleil venait à peine de se coucher et le ciel était d’un bleu intense, encore clair à l’horizon. On savait qu’il ne s’agissait pas d’un alarme, que cette sirène faisait partie du show. Toute l’attention était maintenant sur la scène. Avec les lumières éteintes, on ne distinguait pas grande chose là-dessus, mais après quelques minutes de suspense, quatre personnages en combinaison orange avaient fait leur apparition au centre. Des phares s’étaient allumés et étaient maintenant pointés sur eux. On comprenait enfin mieux ce qu’il se passait: les personnages avaient une capuche noire sur la tête cachant l’intégralité de leur visage, des sacs fermés autour du cou. « Ce sont les prisonniers de Guantanamo! » quelqu’un avait crié dans le public pas loin de nous. Le cri perçant de la sirène continuait de sonner, pendant que des instruments étaient apportés aux quatre silhouettes orange: une guitare, puis une basse…l’un après l’autre, chacun des quatre personnages s’était dirigé à son poste et juste avant que la sirène s’éteigne, le début d’un riff bien connu avait commencé, en provoquant une explosion de hurlements. C’était Bombtrack et je m’en souviens comme si c’était hier. En écrivant ce blog, je me suis dit que c’était quand même dommage de ne pas avoir de photo de ce jour là à partager. Je ne sais pas comment j’ai fait pour ne pas y penser avant, mais merde: Youtube! En voyant cette vidéo que je vous mets ci-dessous, je me dis que j’ai peut-être perdu mon disque dur à jamais, mais je peux au moins remercier mon cerveau de ne pas avoir oublié cette journée inoubliable d’il y a douze ans.
C’était un concert mémorable. Tom Morello avait balancé sa guitare dans le public. On avait essayé de voir sur qui elle avait atterri et si quelqu’un allait repartir vraiment avec, mais on était trop loin. Le concert terminé, fatigués, sales, ivres et heureux, nous étions sorti avec la foule et nous avions rejoint la grande marche collective vers la gare du train. Comme beaucoup d’autres, nous allions passer la nuit sur le sol en granit de la salle d’attente, en attendant le premier train du matin. J’ai dormi par terre blottie contre G et je repensais enfin à P. Je ne savais toujours pas ce qu’il s’était passé, pourquoi vraiment elle n’était pas venue. C’était dommage. J’aurais bien passé cette journée avec elle, à ce concert qu’on avait tant attendu. Mais j’allais découvrir le lendemain quelle était la raison de son absence. P. avait reçu un appel du lycée. Ils lui avaient annoncé qu’elle allait redoubler l’année. À la rentrée, elle avait changé d’école et assez rapidement, on a fini par s’éloigner. Je me demande si aujourd’hui elle regrette avoir loupé ce concert...dans tous les cas, Rage Against The Machine a annoncé un nouveau tour et si le Covid19 le veut bien, elle aura peut-être une deuxième fois. Cette fois il faut probablement remercier la présidence Trump...
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