#marguerite de la roque
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Hey, y’all, it’s Weird Wednesday! Where on some Wednesdays, I blog about weird stuff and give writing prompts.
Today: Phantom Islands
The Isle of Demons, Fata Morgana Land, and of course, Atlantis
Check out the blog post for the whole story and some phantom writing prompts, such as:
*But of course, it’s the Bermuda Triangle! The Triangle is a great place for things to appear and disappear at sea. If ships and planes can vanish, why not entire islands? Imagine a fog-shrouded island appearing from nowhere, seeming to offer refuge to lost vessels, only for the passengers to discover that the island likes to time-skip or maybe just sink. Or perhaps it’s a permanent phantom, inhabited by descendants of every ship that’s gone missing in the area.
Ao3 ~ DannyeChase.com ~ Linktree ~ Serial romance ~ Ko-fi ~ Newsletter
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#Dannye writes#Weird Wednesday blog#writing prompts#writing#writers on tumblr#writeblr#writeblogging#writing community#blogging#phantom islands#atlantis#fata morgana#marguerite de la roque
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finalmente finalmente finalmente voltei a escrever
ter coisa pra caramba pra fazer sempre me dá tanto ânimo pra escrita!
mudando de assunto, uma coisa que me irrita desde sempre é que não tem apelidos bons pra margarida, ao menos em português. o nome dela é importante (é uma homenagem à margarida la roque e referência à Marguerite de fausto) então sem chance de mudar, mas grrrr
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septembre 2020. départ vers une nouvelle destination avec ses paysages à couper le souffle, les gorges du Tarn et la rencontre des maitres du ciel en ces lieux , les vautours. plein les yeux où que le regard se tourne .
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soir du nouvel an (michel)
En fait, je crois que je n'ai passé qu'un seul vrai bon soir du nouvel an. Je ne suis plus certain de l’année - je dirais 2010-2011, dans ces eaux-là. Il faudrait que je me replonge dans les photos Facebook de l'époque pour en être sûr, mais il y a de bonnes chances, en m’y rendant, pour que je tombe sur la vidéo d'une portée de bébés paresseux dans un seau qui me mènerait à d'autres vidéos d'autres bébés paresseux, puis inéluctablement aux quatre heures du matin qui me feraient bailler un lamentable “je finirai d’écrire demain”, tout en sachant bien que je ne continuerais pas à écrire le lendemain parce que le lendemain, comme tous les lendemains, ne serait pas moins rempli de vidéos de bébés paresseux que la veille. En tout cas, ce soir du nouvel an de cette année-là avait été, selon mes critères, une franche réussite. C'est devenu, pour moi, une sorte de totem primordial, un je-t-aime barthésien auquel je reviens sans cesse, dont je retrouve les lointains plaisirs de plus en plus dilués, affadis dans les dernières heures de chaque année et qui fait que, chaque année, je suis inévitablement, évidemment déçu. La nuit de 2016 à 2017 n’a pas dérogé à la règle.
J’étais invité chez Solène, une amie de Marina. Après avoir longtemps marché dans le froid et Saint Denis, Marina, mon frère Gabriel, Ilona et Jacob, mes deux amis berlinois qui passaient quelques jours à Paris, puis moi-même entrions dans la grande maison de Solène. Un morceau à la mode passait et on m'a sauté dessus pour me faire une dizaine de bises et de remarques, me caresser, me palper et me demander si ça allait, si j’allais bien, si tout roulait sans attendre de réponse. Tout cela se superposait férocement, tout arrivait, me semblait-il, exactement en même temps. David, qui quelques semaines plus tard allait devenir mon colocataire, déambulait un peu plus loin, entre les danseurs, avec la même démarche pontificale et miséricordieuse que de coutume. Il était déjà tard et on devinait que l’alcool avait coulé à flots. Je voyais des timides rire aux éclats, des extravertis affalés dans les canapés, le regard vitreux et inquiet, des gens de bon goût danser sur des chansons vulgaires. Tout laissait à penser que nous n’aurions plus rien à boire. Seulement, c’était sans compter mon amie Ilona qui gardait en son sac une pleine bouteille de vodka. Charmé par la lumière prophétique qui s’était mise soudain à émaner de notre petit groupe, David est apparu, avec dans les mains, une dizaine de gobelets, graals en plastique blanc. Plus de temps à perdre : il s’agissait maintenant de se mettre en formation, celle dite de la tortue sibérienne, afin de préserver notre précieux expédient. Siberian testudinem formate ! Aussi véloces et efficaces qu’un roi et sa tour pendant un roque, nous nous sommes resserrés pour s'en coller gros dans le fusil. A peine la bouteille terminée, tout le monde s’est mis en déroute : Jacob, déjà bien éméché mais toujours assoiffé, s’est évaporé dans les étages. Ilona est partie danser, boudeuse, agacée de perdre les attentions de son amant. Gabriel a accaparé l’attention de deux jeunes filles vraisemblablement lesbiennes. Marina, entendant les premières notes d’Obsesion d’Aventura, s’est tout à coup écriée qu’il s’agissait de SA chanson et s’est empressée de rejoindre ses amies, qui s’écriaient, en entendant les premières notes d’Obsesion d’Aventura, qu’il s’agissait de LEUR chanson. Quant à David, il a batmané – je me suis retourné pour lui faire une remarque mais il avait déjà décampé. Il a batmané. C’est ainsi que je me suis retrouvé seul avec un cadavre de bouteille entre les mains et, maudits gènes sibériens, j’étais tout à fait sobre.
Généralement, dans ces moments-là, dans ces moments de contingence sociale où je me retrouve comme un pingouin sans ses copains pingouins, j’essaie tant bien que mal d’appliquer un schéma actantiel à ma propre vie : ça me permet de prendre un peu de recul et de vivre les choses de loin, comme si je lisais les aventures d’un personnage quelconque, avec une narration et tout le tintouin. Ça introduit un soupçon de cohérence, comme dit Houellebecq, l’idée d’un réalisme et surtout, à la fin, ça fait un peu moins peur et moins mal. Bref, comme souvent, je me suis figuré que j’étais un chevalier solitaire à la recherche d’un élixir de bonheur. Je me suis mis à regarder autour de moi, s’il ne restait pas une bouteille de Villageoise ou que savais-je. Rien. Je me frayais un chemin parmi les danseurs, en tachant d’éviter les fesses grelottantes des robes moulantes et les téméraires pénis des jeans bleus délavés. Pendant ma pénible catabase, j’ai reconnu mon ami Nicolas. Il dansait curieusement, les bras collés contre le torse, avec une inexplicable tristesse dans le regard. En fait, je ne crois pas qu’il voulait vraiment être là mais je ne crois pas non plus qu’il avait le choix. Pour beaucoup de gens, c’est souvent le cas, au nouvel an. Il est venu me crier quelque chose que je n’ai pas compris à l’oreille et j’ai acquiescé en souriant. Leny, un ami du groupe d’amis de Marina, m’a attrapé par le bras. Il a commencé par me dire qu’il fallait que nous nous voyions davantage, puis qu’il y avait un truc entre nous, vraiment, puis il m’a embrassé sur la joue. Sur ce, il a fait volte-face pour probablement aller dire la même chose au premier péquenot qui croiserait son chemin. J’avançais encore un peu dans la fête, Marina sautillait en riant, au milieu des autres, et elle me donnait l’impression de s’enliser, de laisser des mains sales la tirer dans la vase des danseurs. En bon Orphée démissionnaire, je l’ai laissée me faire un dernier magnifique sourire, puis disparaître, happée par la plèbe infernale. Ses amies criaient mon nom, m’intimant de venir parasiter leur groupe, mais je leur ai laissé entendre, en un hochement de tête attendri, qu’elles étaient bien mignonnes mais que ce n’était pas leur compagnie qui me mettrait une race. Je me suis gentiment esquivé. Ilona est venue me rejoindre. Elle m’a tendu une bière qu’on a partagée. Elle m’a crié que pour trouver de l’alcool, il fallait trouver Jacob. « Jacob a l’air de très bien savoir où trouver de l’alcool », me dit-elle avec une moue boudeuse. « Krass, du bist die Beste », lui ai-je répondu, sans me soucier de son ton.
Avant de quitter la piste de danse, remarquant l’iPhone branché aux enceintes sans surveillance, j’ai décidé de mettre un peu de techno boum boum des familles. Parce que pourquoi pas. Pendant un moment, j’ai regardé les gens se dandiner, jouissant pleinement de mon contrôle sur eux : après tout, maintenant, tout ce qui les séparait de « Tourner les serviettes » de Patrick Sébastien, c’était mon bon vouloir. Ils ne le savaient pas, pauvres niquedouilles éméchées, mais moi oui, et j’en jouissais pleinement. Au bout de trente secondes, la sœur de Solène, qui avait passé la soirée à se déhancher près d’un beau provincial, m’a balayé en hurlant qu’elle allait changer cette musique de merde. Je l’ai regardée faire, en espérant secrètement qu’un aigle royal vienne s’engouffrer dans la maison et l’attrape par les cheveux, s’envole avec elle hors de de Saint-Denis et lui fasse survoler Créteil, Melun, Sens, Montbard, Dijon, Champagnole, traverse le lac Léman, fasse un crochet par Genève, frôle le clocher de l’église de Cluses pour, enfin, la déposer délicatement dans un nid, sur le Mont-Blanc, où elle se ferait déchiqueter par des aiglons royaux affamés… mais non. Je l’ai vue tapoter : « bue… buena… buena vi… buena vista… buena vista so… ». Ah, la salope ! Comme je l’ai haïe, en cet instant, la sœur de Solène. En une seconde, elle est devenue ma Némésis, ma Javert, ma Lex Luthor et je n’aurais de cesse que de me venger. Seulement, alors que je m’apprêtais à retourner changer la musique, je me suis rendu compte que tout le monde dansait bien plus gaiement que sur ma pauvre playlist. C’était le jeu, c’était la démocratie que je prenais en pleine soupière. Le peuple était comblé. J’avais perdu, j’étais fini. Elle empoignait fièrement l’iPhone, dressée, toisant ses sujets, contemplant son territoire incontestable, incontesté. Je n’osais plus m’approcher, même pas un peu. Comme un vieux lion blessé s’effondre dans un bosquet, j’allais m’affaler dans un fauteuil. Je me mis à écrire des banalités à la Duras, comme souvent quand je suis triste.
Dans un ultime effort, me rappelant mon schéma actanciel, je décidais de me hisser au premier étage, pour trouver Jacob et un peu de calme. Jacob était bien là, solidement là, accoudé à la rambarde, sérieux et saoul. Je me suis installé à ses côtés, j’ai sorti une cigarette qu’il a allumée pour moi. « Tu cherches de l’alcool ? » m’a-t-il ri au nez, « Inconscient ! Tout le monde cherche de l’alcool ! Pauvre fou ! Il cherche de l’alcool… Pauvre fou… »
David et Marguerite se sont assis en bas de l’escalier, ils ont commencé à parler, graves. Je ne sais plus quand ça commencé, cette histoire… David est amoureux de Marguerite depuis longtemps. Pendant un moment, ils ont même été ensemble, puis elle a rompu. Ça a toujours plus ou moins marché comme ça, entre eux. Elle passe son temps à lui en promettre et, dès qu’il mord à l’hameçon, à lui en retirer. Les amies de Marina veulent faire une intervention pour implorer Marguerite de mettre un terme ce petit jeu. Moi, je pense que si elle s’arrête, David arrêtera d’être amoureux. Je ne sais pas si c’est l’idéal. David s’est levé brusquement et a détalé. Au bout d’un moment, j’ai fini par redescendre. Il est sorti des toilettes avec une mine blafarde. Il avait les yeux vitreux et il m’a regardé longtemps, sans bouger, ni sourire. Je l’ai pris dans mes bras, à tout hasard. A sa façon de me rendre l’accolade, j’ai compris que j’avais bien fait. Oscar est venu se joindre à nous. Je ne savais pas s’il comprenait ou s’il avait seulement besoin de copains à câliner. Dans tous les cas, ça me convenait très bien. Quand j’ai retrouvé Marina, elle m’a dit qu’elle était fatiguée. Pendant qu’on montait au premier étage, je lui ai raconté pour la troisième fois à quel point ma Némésis avait été cruelle. Elle m’écoutait tendrement. Je me disais que ce serait chouette de vieillir avec elle. On s’est vautrés dans le lit où elle s’est endormie instantanément. Sur les murs de la chambre, il y avait des photos de Jarvier Bardem, du Parrain et juste au-dessus de nous, un immense poster du Mépris. Ultime baroud d’honneur, j’ai tendu le bras vers une bouteille de bière, posée là, par terre : vide. J’ai sorti mon paquet de Camel : vide. Brigitte Bardot me narguait.
Il était très tard. « Viens, Marina, on s’en va. » Elle m’a suivi jusque dehors en se frottant les yeux comme une enfant. Devant la maison, Ilona et Jacob se disputaient. David fumait, les yeux fixés sur ses pensées, adossé au muret. Mon frère parlait de retourner à l’intérieur. « Mais les gens sont en train de ranger, Gabriel… Il n’y a rien pour nous, là-bas ».
– C’est pas faux… C’est pas faux.
Tout le monde s’est endormi sur la 13 : Marina, Gabriel, Ilona, Jacob, David et moi, les uns sur les autres. C’était assez émouvant de voir tant de mes personnes préférées dans un même wagon et, au fond, maintenant que j’y repense, ce n’était pas une si mauvaise façon que ça de commencer l’année 2017. Sans vouloir boucler cette rétrospective par une morale de sitcom à deux sesterces, l’amitié, il y a que ça de vrai. Et puis zut : l’amitié, il y a que ça de vrai.
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