#mais qui ont pris la peine de voter ici ���
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#polls#edit: mdrrrrr l'ironie des gens qui mettent qu'ils lisent jamais les polls#mais qui ont pris la peine de voter ici 😂#c'est gentil en vrai merci pour votre participation
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La guerre des trois roses... plus ou moins fanées...
Il y a trois mois, déjà, j'avais écrit, ici-même, qu'aller voter était, pour un Parisien, un devoir moral non-négociable : compte tenu des circonstances gravissimes, s'abstenir, c'est plus ou moins se rendre coupable d'un crime de ''non-assistance à merveille en danger... C'est encore plus vrai au moment où, l'appétit venant en mangeant, Madame le Maire de la Gauche parisienne a été chercher les pires compromissions, pour garder un pouvoir... dont elle se sert pour défigurer l'ex- ''ville lumière'' … et pour rendre la vie impossible aux parisiens, avant de faire fuir les touristes et la manne financière qui les accompagne : qui, au monde, voudrait passer ses vacances dans une ville où la vie, l'approche, l'accès, le déplacement, le stationnement, et tout mouvement autre que pédestre est rendu compliqué ?
Les ratés d'Anne Hidalgo, dite “Notre Drame de Paris”, ont défiguré la Capitale beaucoup plus que tous les attentats, bombes, incendies d'églises soi-disant dûs au hasard, et pollutions diverses… Cette ville, naguère élégante, belle, admirée du monde entier et plaisante à vivre pour ses habitants, est devenue un enfer sale, malodorant, bruyant, dés-harmonieux pour ne pas dire laid et infréquentable… Travaux inutiles mais permanents, insécurité galopante, record incontesté des cambriolages et de la violence gratuite, mendicité agressive de kosovars et de “yougo-slovaques” en hordes surveillées par des ��tontons mafieux”, squares abandonnés aux trafiquants de drogue, rats qui défilent dans nos rues en bataillons serrés, la nuit tombée… En septembre 2019, le grand quotidien britannique “the Guardian” a utilisé, à propos de Paris, un qualificatif infamant : “l'homme sale de l'Europe”, copié du méprisant “l'homme malade de l'Europe” de Nicolas Ier pour parler de l'Empire Ottoman alors en pleine déconfiture… De tous côtés, j'entends dire : ''Paris est devenu une ville du tiers monde” . Comment le nier ?
Retour sur images : lorsque, en octobre 1955, je suis arrivé à Paris, encore ébloui par la lumière de mon cher Maroc natal, j'ai découvert une autre forme de beauté, d'harmonie, de charme, de joie de vivre. Et malgré les rigueurs de l'hiver 1955-56, le plus froid de tous, j'ai adoré m’adonner à la “flânerie” dans les vieux quartiers, de monument en monument et d'église en église (et -déjà- d'orgue en orgue !), le long des échoppes des bouquinistes, passant de la plate-forme accueillante d'un vieux bus qui préférait la joie de vivre de ses passagers aux normes abusives d'une pollution invérifiable… à la neige tombant sur la Place de Furstenberg déserte, aux Halles, alors une ruche bruissante… ou à une traversée à pied sec de la Seine, gelée sur plus de 15 cm d'épaisseur, de l'Assemblée nationale à la Concorde (10 ou 20 fois de suite !), le long des “Bains Deligny”… Aucun de mes petits enfants n'aurait l'idée de se livrer à de telles expériences : une trottinette les aurait vite renversés, une manif, détournés ou un CRS-Robocop, renvoyés se confiner : Delanoë et Hidalgo ont rendu la ville hostile à ses habitants. Paris ne peut vivre que dans le temps long de l'histoire, alors que nos politicards ne peuvent se projeter que dans le temps court d'une élection et l'imbécile principe de précaution
Paris, en 2020, est une ville martyrisée par le fanatisme malfaisant d'une femme grisée par son pouvoir, comme “possédée” par quelques idées à peine primaires, se croyant habitée par une mission qu'elle imagine sacrée alors qu’elle n'est que mortifère… Un livre vient d'ailleurs de paraître, qui remet les choses en place : “Les dents de la maire, ou les Souffrances d'un piéton à Paris” (par Benoît Duteurtre –Ed. Fayard), où l'auteur nous conduit des horreurs d'une pollution pire que jamais à la laideur du nouveau mobilier urbain, du bruit qui est devenu oppressant au massacre de notre patrimoine, des embouteillages scientifiquement fabriqués par système au sacrifice de la vie des parisiens au profit d'une vision perverse de la fausse écologie qui a pris le pas sur la vraie, aujourd'hui disparue... Mais c’est aussi l'horrible prise en main des pensées des parisiens, à travers des propagandes honteuses qui ont pour mission de leur dire ce à quoi ils doivent (l'écologie) ou peuvent (la PMA) penser, au nom de la plus insupportable des fausses vertus, celle de la pseudo-bien-pensance progresso-écolo-socialo-bobo-a démocratico-liberticide typique du patrimoine de nos ‘’élites-sic’‘ de Gauche.
Où qu'on aille... du Boulevard St Germain aux quais rive gauche, au Châtelet, de la place St Michel à.... n'importe où ailleurs, les voitures peinent à avancer d'un mètre dans les rues et avenues congestionnées. Dans un brouillard de fumées puantes, des piétons se risquent à éviter les scooters qui se faufilent comme ils peuvent. L'air empeste, car la réduction du nombre de véhicules, objectif claironné du maire pour diminuer les émanations, est largement annulée pas la lenteur de la circulation, propice aux gaz nocifs. La fermeture de la voie Georges Pompidou a augmenté les émissions d'azote, de carbone et de particules fines de 50 % entre le pont de la Concorde et le Pont Sully (“Facts, not words”!). Ce ne serait rien (enfin… presque rien !) s'il n'y avait pas, comme en soutien permanent, le bruit insoutenable des centaines de chantiers inutiles ou qui ne correspondent à rien, leur seule raison d'être étant de rendre la circulation impossible. (on fait un trou pour rien, on le laisse à ciel ouvert un certain temps, puis on le referme avant de refaire la même chose 20, 50 ou 100 m plus loin, toujours sans la moindre raison vraie). Paris sous Hidalgo est un remake de ’‘1984′’ en l’an 2020, plus le règne du ‘’à qui perd, perd’’ !
Et il y a le programme d'une autre mandature qu'elle ose briguer : rendre cyclables 100 % des rues parisiennes, supprimer 60 000 nouvelles places de stationnement (après les 90 000 déjà disparues. Et nous, les parisiens,... on tourne pour se garer !)… bouleverser de fond en comble ce qui reste de la voirie pour augmenter encore le nombre de chantiers et la pollution sonore… et faire du Périphérique une ‘’suite’’ de scènes bucoliques dignes de Watteau Revoilà la vieille folie, reprise en boucle par les anarcho soixante-huitards, de ’'mettre la ville à la campagne” –parce que l'air y est plus sain… expliquait Alphonse Allais vers 1860 : le progressisme à la mode n’a que dans les 160 ans de retard ! En fait, plus !
Le besoin pathologique de pistes cyclables de notre pétroleuse ‘’dés-écologique’’ voudrait faire de Paris une ville cycliste, comme Copenhague et ses 500 000 habitants. (NDLR : même en admettant, ce qui est impossible, que 1 parisien sur 20 soit prêt à se mettre au “vélo obligatoire”, on est loin de pouvoir envisager une interdiction de facto de l'automobile !). Mais notre pasionaria de la pédale rêve d'un Paris qui aurait sa place dans les “villes-monde”... qui signera la fin de tout ce que Paris avait d'unique. Dans le scrutin tel qu'il se présente, avec tout candidat autre que Rachida Dati, la seule ‘’normale’’ de nos trois roses (dont deux rouges !) en course, Paris ne sera plus Paris. Jamais. C’est une tragédie !
Les ''actifs'' ne pouvant plus y travailler, Paris se videra de ses habitants (sauf les passionnés de la pédale), le prix des logements s'effondrera... et ils pourront être achetés par des Américains, des arabes à pétrole, des chinois... ou des dealers de paradis interdits, relâchés par Belloubet...(On peut remarquer que, aux dates et au rythme près, la menace est d'ailleurs la même dans toutes les grandes villes contaminées par le virus de l'écologie perverse). Il s'agit donc de sauver l'essentiel… S'abstenir ou voter écolo ou LREM, c'est accélérer le mouvement de destruction de tout ce que nous aimons tant et que nous voudrions conserver, pour notre bonheur et celui des générations à venir : le progressisme n'est-il pas, par définition, l'ennemi de tout ce qui ‘’existe’’, le ''neuf'' devant impérativement remplacer ''le vieux'', fut-ce en pire ?
Mais attention ! Les prophètes de malheur sont en train de gagner leur pari : selon un sondage Ifop, un Français sur 4 hésiterait à aller voter le 28, encore à cause du coronavirus (même s’'il n'y a pas le moindre lien entre ces deux événements !). A cause de la panique exagérée (et injustifiée) qui règne en maîtresse, “le seul vrai risque est, en ce moment, une immense anesthésie politique et ses conséquences les plus dramatiques !”. Dont une nouvelle défaite de la Droite à Paris. Toute personne qui s’abstient ou qui met un bulletin ''Hidalgo'' ou, pire, ''Buzyn'' (mais comment est-ce possible ?) vote en réalité contre le futur de notre ville qui fut si belle, et en faveur du malheur quotidien de nos petits-enfants...
H-Cl.
PS Il existe, à Droite (pauvre Droite, si douée pour perdre, et qui a tant de mal à s'unir) une sorte de snobisme suicidaire qui consiste à dire ''je n'aime pas Rachida Dati''. Outre que c'est idiot (lisez son programme : il est excellent !), ce n'est plus le sujet, car cela assure la victoire de la pétroleuse qui nous fait tant de mal depuis 6 ans, collectivement et individuellement. Son entente avec les plus intégristes des faux-écolos (ceux pour qui la sauvegarde de la Planète passe par la destruction de tout ce qui fonctionne...) va entraîner une accélération foudroyante de tout ce qui est mauvais pour l'Homme, pour la Vie, pour la Ville... Ne laissons pas faire ça !
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Hommage
Discours d’hommage à Roland Leroy – Fabien Roussel
Roland Leroy, dirigeant du PCF, directeur de l'Humanité pendant vingt ans, nous a quittés.
Un hommage lui a été rendu devant le mur des fédérés, au Père Lachaise.
Retrouvez ici le discours que Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a prononcé pour saluer la mémoire de Roland Leroy.
Roland nous rassemble aujourd’hui une dernière fois, ici, devant ce mur des fédérés qui fait écho à sa propre vie de combattant.
Il nous a quittés voici maintenant dix jours, au terme d’immenses souffrances qu’il a affrontées avec un courage extraordinaire, épaulé par sa famille et par ses proches.
Et plus encore qu’épaulé, il a été soutenu minute après minute par Danièle, sa femme.
Quarante ans de vie commune, de complicité, de découvertes, de tout ce qui fait l’amour, lui ont permis d’affronter ces derniers mois de douleur et d’aller vers l’apaisement.
Jusqu’au bout, avec Danièle, ceux qui l’aimaient ont voulu offrir à Roland de grands moments de joie. Comme ce voyage à Séville il y a plus d’un an, ces quelques jours de repos passés récemment à Canet-en-Roussillon, près de la Méditerranée catalane, ou encore ces huîtres dégustées à Sète, la patrie de Paul Valéry et de Georges Brassens.
Deux poètes parmi tant d’autres créateurs qui ont nourri sa vie, celle d’un homme épris de culture et de beauté, intime d’Aragon, ami de Picasso et frère de Roger Vaillant.
Toute sa vie, Roland est resté un homme debout, dressé face à l’injustice sous toutes ses formes. Auprès de sa mère, ouvrière du textile et de son père, cheminot, il a forgé son caractère dans cette boucle de la Seine, à Saint-Aubin-les-Elboeuf, où l’on connaît si bien le prix des luttes.
Son horizon, c’est celui de la révolte, celle qui gronde régulièrement sur le port du Havre ou dans les usines de Seine-Maritime, quand l’arrogance du patronat dépasse toutes les limites.
Son père, qui vote communiste « parce qu’il faut toujours voter pour le plus rouge », apprend à Roland à se tenir droit. Il l’éveille ainsi à l’action syndicale et politique.
Tout comme son oncle maternel, Edouard-Charles, secrétaire de l’Union locale CGT sous le Front populaire, puis résistant avant d’être arrêté le 21 octobre 1941, jour de la grande rafle anticommuniste. Il sera déporté à Buchenwald, d’où il ne reviendra hélas jamais.
En 1940, Roland n’a pas 15 ans quand s’abat sur la France le joug de l’occupation et du régime de Vichy. Deux ans plus tard, à peine embauché à la SCNF, après avoir brillamment réussi le concours, il adhère alors aux Jeunesses communistes clandestines. Et s��engage très tôt dans la Résistance. Pour lui, se battre contre l’oppresseur nazi sonne comme une évidence. Il commence par distribuer les numéros clandestins de L’Humanité, nouant ainsi sans le savoir le lien charnel qui l’unira toute sa vie au journal. Il sabote aussi régulièrement les trains allemands. C’est le temps où l’on change d’identité pour échapper aux arrestations. Bob, Rémi, Alain, Bastien, Paillard… Peu importe le nom, Roland ne perdra jamais de vue l’essentiel : le combat pour la liberté et la démocratie.
Cet engagement, ce fut celui des communistes dans leur ensemble, et ils en payèrent un lourd tribut. Leur histoire, aujourd’hui souillée par des croix gammées sur certains de leurs locaux, comme le sont les tombes de défunts juifs ou le portrait de Simone Veil, est marquée par ce combat constant contre l’oppression, pour l’émancipation humaine et pour la liberté.
Cet idéal, né du Front populaire, fortifié à l’école communale par le contact avec des enfants de républicains espagnols, Roland ne l’a jamais abandonné, tout au long d’une vie exemplaire. Une vie pleine de mouvements, de passions, de convictions.
Dans son métier d’homme de presse, comme dans sa tâche d’élu, jamais il ne cédait à l’à peu-près. A l’Huma, il arrivait le premier à 6 heures du matin, repartait à minuit, parfois après avoir fait un aller-retour dans sa circonscription de Seine-Maritime. François, son chauffeur, se souvient même des micro-siestes effectuées dans l’ascenseur du journal. Roland lui disait alors, à peine entré dans la cabine : « Réveille-moi quand on sera arrivé au cinquième ! »
Infatigable, il l’était aussi pour les fameux grands entretiens de l’Huma. Celui avec Fidel Castro s’est étendu de 21h30 à cinq heures du matin. José Fort, responsable de la rubrique internationale du journal, revoit encore Roland débarquer dans sa chambre à trois heures du matin pour refaire toutes les questions de l’entretien prévu le lendemain avec Mikhaïl Gorbatchev !
Son tempérament, tout le monde le connaît ! Les murs ont parfois tremblé dans l’immeuble de la rue du Faubourg-Poissonnière. Mais de ses emportements, de ces « moments d’affrontements fraternels », comme le dit encore José, il ne restait jamais nulle rancune. « Et si nous dînions ensemble ? » était la phrase qui souvent mettait un terme aux brouilles passagères.
Roland, qui n’était pas journaliste à la base, avait une très haute idée de la liberté de la presse. Sans cesse, il s’est battu pour la faire reconnaître, pour obtenir aussi le soutien de l’État. Il avait conscience de la nécessité d’évoluer avec son temps. En 1985, quand l’Humanité passe au format tabloïd, il justifie le changement au journal télévisé d’Antenne 2 : « Un journal est un organisme vivant, or tout être vivant craint la sclérose. Un journal, plus que tout autre être vivant, a donc besoin de mouvement. » « Vivre avec la réalité vivante », telle était la voie tracée par Roland pour l’Huma, même lorsque le journal était l'organe central du PCF. Elle est bien-sûr toujours d’actualité.
On le sait, Roland n’était pas qu’un homme de presse, aussi talentueux fût-il. Il était un homme d’action, une des plus grandes figures de notre parti, dont il a été adhérent pendant plus de soixante-dix ans. Membre du comité central de 1956 à 1994, Roland a aussi siégé au bureau politique de 1964 à 1994 et au Secrétariat du Comité central, de 1960 à 1979. Durant toutes ces années, il a accepté d’endosser des responsabilités nouvelles, au plan départemental et au plan national. Et il est resté lui-même, c’est-à-dire fondamentalement, profondément communiste. « Le parti n’est pas fait pour diriger le peuple, il est fait pour le servir », aimait-il rappeler.
La politique pour lui n’était pas un métier, mais un moyen d’agir pour la transformation de la société. Jamais il n’a regretté ce long engagement au sein du Parti communiste, au service de l’humanité, des gens, de la société… et au service de la France car il était profondément patriote.
Ce furent des années utiles, enrichissantes, pleines de leçons. Il confessait que certaines choses auraient dû être faites autrement, parfois « profondément autrement », mais rien qui puisse lui faire regretter sa soif d’engagement initial, fruit de l’exemple familial, nourri par les espérances du Front populaire et affermi dans la Résistance. Sa vie a nourri son communisme.
Trois fois élu député de Seine-Maritime, mais aussi élu municipal à Saint-Etienne-du-Rouvray, il a pris part à toutes les luttes, petites et grandes, de sa région, dont l’emblématique bataille pour le paquebot France. A Saint-Etienne-du-Rouvray comme dans l’ensemble de la Seine-Maritime, l’émotion a été vive à l’annonce de sa disparition, à l’image de celle qui étreint mes amis et camarades parlementaires de Seine-Maritime aujourd’hui parmi nous et que je tiens à saluer, Céline Brulin, Sénatrice, Hubert Wulfranc, Jean-Paul Lecoq et Sébastien Jumel.
Au plan national, il portait une voix forte, à la tribune comme dans les médias audiovisuels. Au début des années soixante-dix, il conduit la délégation de notre parti dans l’élaboration du programme commun, dont il avait une vision, disons réaliste. Roland, malgré les inévitables revers, les doutes, les atteintes mêmes à la belle idée du communisme, est resté jusqu’au bout tel qu’en lui-même : fidèle à son idéal.
Un idéal qu’il décrivait ainsi voici quelques années : « Je ne parle pas d’illusions, je parle d’aspirations, qui sont toujours les miennes, pour lesquelles j’agis toujours, même quand la réalité les contredit, même quand j’ai du mal à les faire triompher ».
A Danièle, à François, son fils, à ses beaux-enfants Laure et René, à ses petits-enfants Lénny, Jean-Baptiste, Adrien et Julien, je veux dire que vous pouvez compter sur nous pour défendre avec ferveur ces aspirations-là, celles qui nous portent vers une société plus juste, plus solidaire, plus généreuse, dans laquelle l’être humain, et non la finance, est au cœur de toutes les préoccupations.
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Prendre aux châteaux, partie 1 : Juillet des mes trente ans
Cette nuit j'ai fait l'amour dans la rivière en riant. Dans la cour du château, une fille m'a offert un vélo. Le vélo est à Villeurbanne, mardi je serai à Lyon. La veille, au grand repas, Raphaël – il est poète – me dévorait des yeux. La veille encore, plus tard, sur l'herbe au bord du Lot, nous nous sommes allongés pour regarder le ciel avec cette architecte, ses étoiles. J'ai tenu sa main dans la mienne. Chaque matin, à la rivière, je suis allé me laver. Le mot que nous répétions de l'éveil au coucher, comme un salut : Amour ! La tendresse tacite d'une rencontre entre les murs de pierre, sous les frondaisons, dans les ruines, jusqu'à l'eau où nous nous baignions et nu-e-s si on voulait. Chacun, chacune pouvait dire exactement ses pensées spontanées. Peu importe la date exacte de ces journées, c'est là bas que j'ai eu trente ans, entouré d'ami-e-s quelques jours plus tôt inconnu-e-s. Parlez-moi d'arbres.
Le 9 juillet j'ai écrit ça dans mon carnet, le 9 juillet j'étais heureux. Et puis le 13, je retrouve cet autre lambeau quelques pages plus loin : aujourd'hui, les dealers de mon nouveau quartier, m'ayant préalablement repéré, ont dépêché l'un des leurs me faire la réclame de leur petit commerce et me présenter la gamme de leurs produits. Il s'en est fort bien acquitté. Ce qu'on peut retenir : présents dans ce périmètre réduit que je ne citerai pas pour ne pas faciliter le travail de la BAC, ils proposent toute l'année et selon arrivage shit, du meilleur au pire, et herbe, marocaine via l'Espagne, ou hollandaise. Mon ambassadeur personnel a tenu à préciser : c'est important de donner l'origine des produits, il y a trop de gens qui vendent n'importe quoi. Je ne recourrai pas à leurs services, mais cette adaptation à l'air du temps m'a faite sourire – la traçabilité, valeur cardinale de cette époque commerciale, vient se lover jusque dans le discours du commerce illégal. Et le lendemain, une motarde de la douane demandait ma collaboration sur une station d'autoroute : faisant du stop, avais-je vu une laguna blanche ? J'ai répondu non par réflexe, avant de prendre conscience qu'effectivement, je n'en avais pas vu. Pourtant je sais que la douane ne poursuit que les gros poissons, que les gros poissons ne sont pas des amis, enlaidissent le monde. J'ai seulement cet instinct là qui me pousse à dire non avant d'y réfléchir. À un jour d'intervalle, j'étais, encore une fois, pris dans un seuil : vu tout à la fois comme client possible et bon citoyen informant la douane, des deux côtés de la barrière du trafic de stupéfiant. Le double refus posé à l'une comme à l'autre proposition ne change rien au regard porté sur mon corps, puisque c'est mon corps qui a informé la motarde comme le dealer de la possibilité d'un échange entre nous. Mon corps est donc celui d'un consommateur de substances illicites et celui d'un stopeur prêt à collaborer avec la police. Mon corps est un seuil, puisqu'il raconte au monde que je suis prêt à jouer du côté du chat comme de celui de la souris, et dans le miroir, j'en déchiffre effectivement le message : boucle à l'oreille, au nez, chignon, bijoux épars, mais peau blanche, peau blanche, et dans le carnaval des tissus qui m'habillent, il reste malgré tout – et malgré toute ma volonté à me distinguer, soyons honnête – quelque chose qui résiste presque toujours au schlag, qui raconte le lien distendu que j'ai avec une sorte de bourgeoisie. Nous sommes des seuils, presque toujours. Les miens sont peut-être seulement plus nombreux, sensibles, visibles, parce que j'essaie de travailler à m'extraire des cases, à multiplier les lieux et les rencontres, les mondes et les zones de frottement, et je dis bien : peut-être, parce que dans le fond, plus nombreux que qui, plus visibles que quoi ?
La semaine qui précédait ma semaine au château, j'avais durant deux jours à Paris rendez-vous avec Yasmine, Alba, croisé Maria. Yasmine est allemande, née en Allemagne d'un père allemand et d'une mère d'origine turque, Yasmine a les deux passeports. Alba est franco-espagnole, ou plutôt hispano-française, née à Madrid, grandi là-bas, père espagnol, mère française, arrivée en Île de France seulement pour les études, c'est à dire il y a deux ans à peine. Maria est grecque, foutrement grecque, mais ses études de comédienne, elle les a terminé en France, elle a vécu ici, Montpellier puis Paris et quand je l'ai croisé, elle en était aux derniers jours de cartons – elle-même, repartie depuis deux ans à Athènes, venait aider son amoureux à poser les derniers bouts de scotch sur son retour, lui aussi, au pays natal. Toutes trois ont un seuil que j'envie, sans rancœur mais avec une certaine fascination : elles ne sont pas encloses derrière des frontières mais le portent au-delà de leur héritage. Alba a choisi de vivre de l'autre côté de ce seuil, Maria a décidé de créer le sien propre et Yasmine, venant vivre en France, choisi de l'élargir encore – un troisième lieu pour, s'égarant, s'élargir un peu mieux, creuser le cœur de soi. Pour elles, ce soi penche assurément vers le choix. Évidemment, leurs regards m'intéressent : à propos d'ici, mon chez-soi, mais aussi à propos de ces là-bas qui sont leurs, à propos de toute chose transposable ici ou là-bas et que pourtant, à pas bien loin d'Europe, on ne saisit pas tout à fait de la même façon à Athènes, Madrid, Berlin ou Paris, par exemple.
Yasmine me parle ainsi d'une façon bien plus subtile que toute la littérature que j'ai pu lire, y compris venant des journaux ou des groupes politiques à qui je reconnais une certaine pertinence d'analyse, du référendum d'Erdogan visant les pleins pouvoirs. Elle m'en parle d'un point de vue typiquement intime. Elle est rentrée ce week-end là en Allemagne pour voter au consulat de Turquie. Elle me parle de sa cousine, jusque là seulement turque, qui venait d'entamer les démarches pour prendre l'autre nationalité, celle du pays où elle vit le quotidien. Elle me dit : ma cousine a voté pour Erdogan. Elle parle de ce qui nous effare, nous, gauchistes européens anéantis par le vote des communautés turques d'Allemagne : ces gens-là, vivant loin de la répression, de la censure, de la violence, dans un pays relativement libre, votent donc pour que s'installe, là-bas où ielles ne vivent pas ou plus, une dictature sous la bénédiction des urnes. Mais elle me dit : qui appelle-t-on les turc-que-s d'Allemagne ? Les turc-que-s vivant en Allemagne ? Les personnes binationales ? Elle souligne : celles et ceux qu'on dit turc-que-s d'Allemagne et qui auraient voté contre Erdogan sont souvent des gens qui ont choisi leur nationalité, l'allemande, là où ielles vivent, abandonnant la turque. Double peine prononcée depuis nos regards : turc-que-s, sans plus l'être légalement, par choix, ielles le sont toujours à nos yeux et on les inscrit aussitôt, dans nos têtes, sur la liste de celles et ceux qui ont voté pour l'assombrissement de la Turquie. Ielles auraient voté contre, pourtant. Ce seuil là n'est sans doute pas le même que le mien.
Mais ce que j'aime avec Yasmine, avec Alba, avec Maria, c'est que je peux me taire même si, les conversations que nous tenons m'habitant tant et tant, j'ai sans cesse à la bouche des phrases qui veulent éclore. Seulement, il faut me taire quand même et écouter, apprendre. On apprend bien des gens qu'on aime, qui pensent et ont de quoi diluer les frontières simplement pour avoir vécu. Anna, début juillet, me rend le même écho – seulement, le seuil qu'elle constitue me parle d'un mystère plus profond encore, Anna est à l'équilibre des humains et puis des forêts. Voilà une langue que je ne parle pas, pas du tout, voilà une langue que je découvre, qu'elle ambassade devant moi. C'est Anna qui m'amène au château où mes trente ans se sont baignés dans l'eau de la rivière, où j'ai pu commencer à regarder les arbres en lisant ce que j'apprenais d'eux. Et je parle d'Anna comme je pourrais parler d'Hadrien, encore un seuil qui passe à travers moi : lui, il est des fondateurs du CLAP, le Comité des Livreur-se-s Autonomes de Paris – pour dire clair, l'anarcho-syndicat des livreurs et livreuses de bouffe à vélo de la capitale. D'une poignée, leurs têtes qui s'agitent au dessus des pédales ont réussi le tour de force de s'imposer dans l'espace public et médiatique. Voilà qu'un jour j'apprends qu'à la radio, chez Ruquier, on les a invité à parler. Anna comme Hadrien sont des gens rencontrés dans le maillage des amitiés tressées par le militantisme, l'une m'offrant un peu du langage des forêts, lui, m'ouvrant une fenêtre sur le possible du combat dans un secteur économique atomisé, pressurisé, de travailleurs et travailleuses dont le statut, glissement sémantique, est passé du service à la servitude. Un exemple : alors que leur statut d' "auto-entrepreneur" est déjà le pire qu'on puisse leur souhaiter, payé-e-s au lance-pierre sans prise en compte des conditions réelles du travail (la météo du jour est par exemple un paramètre fondamental), on a pu lire, voir, le soir de juillet où la pluie diluvienne à envahi jusqu'à des stations de métro de Paris, des commentaires, non plus de clients mais je dirais de maîtres, se plaignant que le vélo de leur livraison était immobile (géolocalisation en temps réel oblige) depuis de trop longues minutes. Nous revenons à une époque de serviteurs, mais là où ils , elles étaient logé·e·s au cœur de la maison des maîtres, ceux-ci, celles-ci, désormais, n'ont plus d'autres visages que le logo de la firme dynamique et prometteuse qui les emploie sans jamais vouloir leurs reconnaître un statut salarié. Les bonnes de Genêt pouvaient toujours empoisonner la bourgeois·e·s grâce à l'intimité des habitudes connues ; l'espace de révolte entre serviteur invisibilisé et maître provisoire s'estompe – le CLAP s'emploie à créer une terre ferme où porter le combat, là où semblait flotter seulement le grand vide des plate-formes numériques. Tant qu'on était dans les châteaux, le si discret valet de pied pouvait toujours, dans le silence, ouvrir grande la porte aux camarades de l'ombre. Aujourd'hui, ce sont ces portes qu'il faut réinventer puisqu'ils s'ingénuent à remodeler une servitude aux murailles qu'ils veulent impénétrables. J'apprends des forêts, j'apprends du drapeau rouge et noir sur lequel flotte un pédalier.
Il faut prendre aux châteaux. Les vider de leurs rois, de leurs reines, ne suffira jamais : il faut prendre aux châteaux. J'ai visité Chambord, je m'en rappelle : j'ai joué dans les grandes cheminées, couru sur le toit vaguement dessiné comme un village, j'ai sué dans Chambord. Les murs étaient clairs, immenses, les pièces vides, nues : Chambord était vidé de tout son mobilier. On admirait la structure, l'ossature, la pièce d'art qu'était l'architecture. Aujourd'hui un programme est lancé pour remeubler Chambord. Une mission de patrimoine, une leçon d'Histoire, ou bien quoi ? Voilà cet écrivain encore prêt à se plaindre, anarchiste jamais content, mais il croit à l'imaginaire et puis, il a déjà visité des palais qu'on n'avait jamais vidé de leurs meubles. Est-ce que tu m'as vu courir à Versailles, dans Sans-Soucis ? La Révolution n'a pas pris le château, elle l'a seulement vidé de ses rois, de ses reines, de la basse-cour des courtisans et courtisanes mais elle ne l'a jamais défroqué du pouvoir. Que voit-on aujourd'hui à Versailles ? Le mobilier de luxe de l'Histoire, le mobilier de luxe du présent : Louis XIV et Jeff Koons se répondent à la perfection, il s'agit seulement d'étaler les richesses. Ça se visite du bout des pieds, on ouvre à la piétaille la visite du mausolée : autrefois vécurent des rois, voyez leur opulence, sache que tu n'es pas de celleux-là, surtout sens-toi minable puisque jamais tu ne sauras faire le poids face à l'or, à la soie. À Chambord j'ai couru, l'image de François I n'est rien venu gâcher – elle n'était simplement pas là. J'avais seulement le génie humain dans l’œil et sous les pieds. Nous ne serons jamais libéré-e-s de notre servitude à l'égard de ces morts si nous persistons à fouler d'un pied humble la chambre mortuaire de leur puissance, jamais totalement défaite dans nos imaginaire. Il faut prendre aux châteaux, certainement pas les visiter. Il faut se cacher dans les coins et faire peur aux gardiens, se trouver une pièce fraîche et faire l'amour sur le plancher, danser comme on en a envie, donner rendez-vous aux ami-e-s, comme on le ferait dans un parc, dans la salle de bal : il faut parler de la même voix que celle que l'on porte au dehors, marcher du pas qu'on veut, s'arrêter simplement à notre guise, poser la main sur les moulures, il faut prendre aux châteaux. Les châteaux sont à nous, ils les avaient volé à travers la sueur des maçons de leurs siècles mais ils sont morts les rois, elles sont mortes les reines, les châteaux sont à nous et si par notre vie ils s'usent plus vite, si nos pas de danse les abîment plus vite, il ne reste qu'une question : plus vite que quoi ?
Il y aura d'autres châteaux, des chapiteaux et des clairières ; les seuls costumes d'apparat que je veux bien admettre sont ceux là : ceux qu'on a cousu pour la joie, qui savent s'extraire des médailles, ceux qui ne sont qu'à nous parce qu'on les a cousu avec nos mains, pas d'après le patron officiel d'une liturgie républicaine, empaillée vivante. Il faut prendre aux châteaux pour qu'ils deviennent comme les halls de gare ou les places publiques, des seuils arrachés aux patrouilles de police, des zones de frottements, de majestueuses zones de vie, nos seuils.
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Trump et l’Histoire
Trump et Crassus
Donald Trump laissera une marque historique, cela est déjà évident. Sa marque se compare-t-elle à d’autres marques historiques? Le phénomène Trump a-t-il déjà eu un précédent?
Trump est comparé à Marcus Crassus, un sénateur romain qui a laissé une marque historique assez spéciale. Il est intéressant de regarder les deux accomplissements faits à 2092 ans d’intervalle, d’autant plus que Crassus est surtout reconnu par les historiens comme celui qui a permis au jeune Jules César d’entrer en politique.
Qui était Marcus Crassus?
Crassus était tout un personnanage. Juste pour l’exemple, l’expression courante en francophonie “c’est donc crasse, ce qu’il a fait” originerait de ses façons de faire. En effet, ses deux modes préférés pour acquérir des propriétés étaient l’achat à bas prix lors d’un encan publique et l’achat sur le vif d’une propriété en feu ou menacée d’incendie. Crassus était très préoccupé par son image, très fier de sa réputation d’homme la plus riche de Rome. Il avait aussi la réputation d’être inculte, ce qu’il balayait de la main en disant que l’argent achète tout.
Alors que le Sénat romain devait réagir face à la menace, Crassus était, en 74 av JC, le seul personnage important pouvant lever rapidement des troupes pour combattre la rébellion de Spartacus. Ce dernier devenait menaçant pour la jeune république, alors que tous ses généraux étaient déjà pris ailleurs. Crassus ne refusa pas cette superbe occasion: il réunit une véritable armée de près de 50 000 hommes bien entraînés et prête au combat.
Après 2 années d’escarmouches et de victoires partielles des 2 côtés, dont ce fameux siège avec un vaste mur, Crassus réussit à forcer la dernière bataille dans le sud de l’Italie actuelle. Les troupes de la rébellion ont été détruites; mais on n’a jamais retrouvé Spartacus lui-mème, son épouse et son enfant. Et on n’a jamais réentendu parler d’eux.
Quant à Crassus, il a dû par la suite s’entendre avec son adversaire politique, Pompée, pour partager le trinbunat romain et obtenir ce qu’il voulait. On retient aussi de Crassus qu’il a permis à son jeune officier d’entrer au gouvernement de d’y prendre de plus en plus d’importance. Ce jeune officier se nommait Jules César.
Spartacus
Spartacus s’est retrouvé de façon imprévue à la tête d’une petite rébellion d’esclaves gladiateurs. On envoya une petite troupe de miliciens peu entraînés pour les mater. Mais face à des gladiateurs chevronnés, les miliciens ont été massacrés. La nouvelle s’est répandue à toute vitesse; tous les esclaves et citoyens mécontents ont joints rebelles et Spartacus s’est vite retrouvé à la tête d’une armée qui, à son point culminant a atteint les 200 000 combattants.
Spartacus était un militaire de formation, ayant la capacité d’entraîner ses troupes. Ce qu’il fît avec une efficacité remarquable et lui permit plusieurs victoires sur les troupes de plus en plus importantes envoyées contre lui. Spartacus mena ses troupes vers le Nord de l’Italie, où il emporta une première victoire contre les troupes de Crassus. Spartacus désirait se joindre à la rébellion de Sertorius, qui avait cours en Espagne. Mais dans la foulée de sa victoire contre Crassus, il apprit la mort de Sertorius et la fin de cette rébelion. Il a pensé à se joindre à Mithridate, le grans opposant de Rome, mais le peu d’enthousiasme de ses troupes, il a décidé de retraverser l’Italie vers le sud, pour aller ultimement traverser en Sicile et y fonder une nouvelle nation. À ce moment, près de la moitié des troupes rebelles, d’origine italiennes ont préféré suivre un autre chef pour aller former une nouvelle nation quelque part en Italie. Ces troupes ont rencontrès l’armée de Crassus qui les a massacrées.
Les rebelles originaires des Gaulles (nord de l’Italie actuelle et la France actuelle) ont suivi Spartacus vers le sud de l’Italie. Spartacus a tenté de traverser ses troupes vers la sicile, mais a été trahis par les pirates en cause. Crassus en a profité pour assiéger les rebelles acculés à la mer, en érigeant un mur fortifiés de 55kms de long. Par une tempête de neige inusitée, Spartacus a réussi à créer une brèche et à y faire passer ses troupes.
Après une confrontation partielle à l’avantage de Spartacus, l’affrontement final a eu lieu dans une vaste campagne dans le sud de l’Italie. Près de 40 000 rebelles y ont été tués, pour environ 1 000 soldat romains. En représailles spectaculaires, Crassus a fait pendre les 6 000 prisonniers le long de la route entre le lieu de la bataille et Rome.
Crassus a fait faire des recherches partout, en Italie du sud afin de retrouver Spartacus, son épouse et leur très jeune fils. Malgré tous les efforts, on ne les a jamais retrouvés.
Le parcours de la rébellion des laissés pour comptes
Alors que le gouvernement romain avait fort à faire avec plusieurs autres guerres et rébellions, il y avait un laissé-aller important dans les gestions locales des affaires romaines. C’est ce qui explique en grande partie la très rapide popularité de Spartacus: les historiens appellent cet épisode “La rébellion des laissés pour compte”, soulignant que ce sont les trop nombreux esclaves maltraités et travailleurs négligés qui ont grossis ses rangs.
On peut diviser la rébellion spartacanite en 6 épisodes:
la victoire sur les miliciens
la victoire du Nord
la défaite des italiens
la brèche dans le mur
la dernière victoire
la défaite finale
La victoire surprise sur les miliciens, venue mater ce petit groupe d’esclaves gladiateurs en fuite a marqué les esprits et constitue le début de la rébellion. Des milliers d’esclaves et travailleurs y ont vu un appel à s’y joindre et en ont vite fait une force rebelle réelle.
La victoire du Nord de l’Italie des troupes rebelles en marche vers un allié potentiel a aussi marqué les esprits. spartacus y a démontré une grande capacité à entraîner ses troupes et à préparer un combat. Par contre, les officiers prisonniers lui ont apprit que le rebelle espéré a été tué un peu plus tôt, ce qui rend inutile cette quête vers l’autre rebelle. Ce qui est une grande victoire devient en réalité une perte du principal objectif pour Spartacus.
La défait des italiens qui se sont séparés de Spartacus signifie la destruction de la moitié de la rébellion. À partir de ce moment, la rébellion restante cherche sa survivance.
Alors qu’il est devenu évident que les pirates de Sicile l’avaient laissé tomber, Spartacus a tenté de négocier avec Crassus lors d’une rencontre. Mais Crassus a refusé tout compromis: la rébellion sera écrasée avec une victoire finale et totale.
Ici encore, comme à plusieurs autres fois, Spartacus a tenté de contacter Mithridate, mais sans succès. Le grand roi aurit sans doute bien aimé apporter son support à Spartacus, mais ce conflit dans les terres de son ennemi romain étaient trop éloigné pour qu’il puisse efficacement s’y impliquer.
La brèche dans le mur a donné un moment de répit aux spartacanites. Crassus ne cherchait pas l’affrontement direct, préférant des actions d’usure. L’enmurement de la rébellion lui a été difficile, bloquant les approvisionnements et les facilités. La grande évasion par la brèche, faite en pleine tempête de neige a donné un répit, mais ne s’est pas fait sans mal. Beaucoup de blessures mortelles, beaucoup d’égarement mortels dans la tempête ont fait mal au moral des troupes qui ont quand même réussi à se reconstituer un peu plus loin.
La dernière victoire des rebelles est survenue alors qu’un lieutenant de Crassus n’a pas respecté les instructions en attaquant une troupe rebelle qui semblait isolée. Mais plusieurs autres troupes rebelles n’étaient pas loin et la troupe romaine a été défaite de belle façon. “Ce n’était pas notre bon jour”, aurait simplement dit Crassus.
La défaite finale a eu lieue peu après. Spartacus a harangué ses troupes, sacrifié son cheval et lancé le combat. Il a combattu en champion, tuant deux centurions. Il a reçu une flèche qui l’a abattu. Mais il n’a jamais été retrouvé.
Donald Trump
De même, on peut diviser les 4 années de la présidence de Trump en 6 parties:
la campagne présidentielle
la première rencontre avec la Corée du Nord
la défaite du Congrès
le shutdown pour le mur
la victoire sur la destitution
la pandémie et la déconfiture du gouvernement Trump
La campagne présidentielle de Trump a découlé de la primaire républicaine remportée avec surprise. Il a conservé pendant toute la campagne électorale ce ton batailleur, frondeur et irrespectueux qui l’a si bien servi pendant la primaire. Cette victoire au primaire a tellement frappé les esprits que tous les électeurs qui normalement ne vont pas voter parce qu’ils se sentent délaissés par un système qui ne s’occupe pas d’eux, tous ces électeurs ont accourus participer aux gigantesques rencontres politiques de Trump et lui ont permis la victoire comme président des USA. Cette ruée des “délaissés”, dont une très grande partie normalement ne votent pas, que cette élction est “l’élection des laissés pour compte”.
Trump a montré à plusieurs reprise un grand intérêt pour son ami Vladimir Poutine, principal et éternel adversaire des USA. Mais ce dernier est très préoccupé sur plusieurs autres fronts et semble avoir beaucoup de peine à aider son ami.
La première rencontre avec la Corée du Nord devrait permettre à Trump de porter un grand coup: il décide de se rapprocher du dirigeant de la Corè du Nord, dans le but d’unir les forces des deux présidents. La renconte a été minutieusement préparée, tant sur le plan sécurité que sur le plan spectaculaire et peut, en cela être considérer comme un succès médiatique bien accomplie; on en retiendra aussi cette fameuse vidéo montrant les deux présidents dans un rôle de super-héros pour sauver le monde! Mais la rencontre abouti à un accord vague, qui n’engage en rien le président nordiste. Il n’y aura pas de démonstration convaincainte avec le nord-coréen et Trump perd ainsi son objectif de leadership.
Trump a joué le frondeur dans les relations avec les autres pays, démarrant des guerres commerciales avec ses principaux alliés, défaisant des ententes stratégiques établies depuis longtemps, jouant de l’insulte et du mépris tout autour de lui.
La défaite du Congrès, à mi-mandat où il a perdu la moitié de ses forces politiques a été dur coup. De plus, il a subitement vu apparaître devant lui un véritable adversaire, Nancy Pelosi, la chef des représentants démocrates au congrès.
Il a bien tenter de négocier avec Pelosi, au cours d’une mémorable rencontre télévisée, mais sans succès. Pelosi est demeurée ferme, disant que le Congrès reste maître de ses politiques.
Le shutdown pour le mur a été pour Trump l’occasion de montrer qui est maître du gouvernement des USA. Mais Trump n’a pas su profiter de l’opinion populaire et après plusieurs jours de “shutdown”, la paralysie du gouvernement était de plus en plus perçue comme étant néfaste pour tout le monde et Trump a dû céder. Le Congrès est resté chef de ses politiques et a refusé d’allouer des fonds pour la construction du fameux mur, ce qui causé une brèche certaine dans la stratégie politique de Trump.
La victoire sur la destitution du président a été un beaume sur les troupes de Trump. Le refus du Sénat de destituer le président, devant un preuve pourtant minutieusement préparée par le Congrès était prévisible, mais très décevant pour les troupes démocrates. “Ce n’était pas notre bon moment”, aurait simplement déclaré Pelosi.
La pandémie et la déconfiture du gouvernement Trump est la fin de la saga de cette élection des laissés pour comptes. La pandémie de la covid-19 a totalement paralysé le gouvernement Trump en lui enlevant tous les arguments politiques mis de l’avant. Economie à genou, chômage augmentant. cotes boursières malmenées, en plus d’une réputation intrnationale battue en brèche, leadership pauvre, voire inexistant, discours décevant, etc... De plus, les rassemblements politiques sont impossibles, ce qui laisse Trump sans moyens spectaculaires pour faire campagne politique. C’est la fin de la présidence élue par les laissés pour compte.
2092: Crassus vs Trump
Il y a 2092 années entre la défaite de Spartacus, en été -72 et la déplorable campagne électorale de Donald Trump, en été 2020. Les deux personnages semblent être très semblables, les portraits étant similaires.
La comparaison pourrait s’arrêter là; mais on si considère différemment le personnage et le rôle, on peut alors comparer. Trump, en 2016, a pris le rôle du chef de la rébellion des laissés pour comptes, alors que l’opposition à cette rébellion a été tenu par Pelosi, prenant ainsi le même rôle que Spartacus, il y a 2092 ans. En inversant ces rôles, à 2092 ans d’intervalle, la comparaison devient pleine et entière: événements semblables, déroulement semblable, conclusion semblable.
Il semble donc que nous venons de vivre de façon très semblable un même événement d’il y a 2092 ans. Cela s’est passé dans le pays romain, dans un contexte qui a abouti en une civisation méditerranéenne qui a été dominé par Rome et qui a duré 6 siècles.
Cela présume-t-il que les événements actuels aboutiront de la même façon, en une civilisation globale qui sera dominée par les USA?
Spartacus n’est pas revenu sur le devant de la scène. On peut supposer qu’il en sera de même pour Pelosi: elle ira profiter d’une retraite paisible.
De même, historiquement, Crassus est reconnu pour avoir permis à son jeune officier à s’impliquer en politique. Ce jeune officier était Jules César, qui avait déjà une réputation de grande capacité et de grandes connaissances. Le jeune César en a pleinement profité, ce qui a fait Histoire.
Aussi... la suite... De retour à Rome, Crassus a été obligé de s’entendre avec Pompée, le grand général qu’il n’aimait pas du tout. Avec l’aide probable du jeune César, les aidant à se parler, les deux ont réussi à gagner conjointement le consulat, l’équivalent romain de la présidence des USA.
Ajoutons que si Crassus était fier de sa réputation de l’homme le plus riche de Rome, les historiens reconnaissent à Pompée, l’homme du Nord de Rome, une fortune encore plus grande. Les deux hommes pouvaient lever rapidement une grande armée et, plus important, la maintenir en fonction. Les deux hommes ne s’aimaient pas, ayant des visions et compréhensions diamétralement opposées. Pompée était fier de sa culture générale alors que Crassus était content de son entendement populaire.
Y aura-t-il un Pompée moderne? Plusieurs sénateurs à Washington pourraient bien jouer ce rôle.
Autour de Trump, y-a-t-il un jeune César?
En regardant, il y a 2092 ans, ce consulat conjoint qui a suivi l’épisode Spartacus, y aura-t-il un gouvernement conjoint avec Trump et un autre personnage politique important?
Les ressemblances sont là... qui vivra verra!
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Un avant-gout d’éternité
J'ai accompagné une copine à une audition au commissariat. Un peu stressés, nous arrivons un peu en avance. 14h40. Son rendez-vous est à 15h. Les 20 premières minutes s'écoulent avec une lenteur toute pesante. Devant le stress d'une telle épreuve, rien de plus normal, mon amie tentant de faire bonne figure tout en s'arrachant mécaniquement la peau autour de ses ongles. Un crime d'abîmer de si belles mains en passant.
Je lui demande l'heure : 15h10, un officier vient la chercher. Après l'avoir vu partir, ma main se dirige automatiquement vers mon portable. Plus de batterie. Évidemment je le savais et l'idée d'écrire sur ce réflexe conditionné et cette idée d'addiction aux smartphones effleure mon esprit. Mon regard se perd sur les différentes affiches, de la prévention destinée aux personnes âgées et aux différentes arnaques. Plusieurs sur les violences faites aux femmes. Étrange réflexe, c'est au graphiste que vient une de mes premières pensées - la plupart de ces affiches sont assez mauvaises. Je cherche désespérément du regard une horloge, mais rien. Pas de montre. Je sais qu'il ne s'est écoulé que quelques minutes... Et pourtant ! Le temps semble se figer. Tout ici semble figé. Accrochée au mur, un téléviseur hors d'âge prend la poussière. Tiens, un magnétoscope intégré. Je me demande ce qui pouvait bien être diffusé dans une salle d'attente de commissariat. Le mur est blanc. Un blanc sale, tirant sur le gris par endroits, sur le noir à d'autres. L'éclairage par la lumière blafarde de vieux néons, dont quelques-uns ne fonctionnent pas, accompagnés d’un qui grésille et tressaute par instant, accroît le côté lugubre de la pièce. Toujours pas l'heure et les secondes semblent prendre de plus en plus de poids. Le sol est un carrelage à l'aspect misérable. Contrairement aux murs qui ont dus, un jour, être réellement blancs et propres il semble inconcevable que ce carrelage ait pu être autre chose que laid. Après examen minutieux, celui-ci ne semble même pas être sale. Abîmé par endroit, quelques traces marrons... Mais pourtant propre. Impossible que qui que ce soit ait pu choisir un tel carrelage autrement que pour un prix dérisoire. Le fil de mes divagations décoratives est perturbé par l'arrivée d'une femme en béquilles s'installant au bureau de l'accueil en râlant à sa collègue. A grands renforts de soupirs bien appuyés afin que chacun puisse être témoin de son mécontentement. Sa collègue encaisse poliment ses jérémiades. Mon inspection des lieux reprend et s’attarde sur un sapin de Noël essayant d’égayer un peu la pièce, mais son aspect misérable ne fait qu'accentuer l'échec de la tentative. Plutôt touffu en bas, et arrivé à la moitié, deux branches se partagent les 40 centimètres restant.
Toujours privé d’heure, je ne peux que supposer. Je dirais 15h30. Je suis assis sur une chaise plutôt confortable, c’est déjà ça. Même si ceux en face ont plus de chance, ayant de véritables fauteuils, chose presque incongrue au vu du reste de la pièce. Une femme appelle quelqu’un de son portable, je la soupçonne d’avoir deviné mon ennui. Très gentiment, elle essaye surement de me faire profiter de sa conversation en parlant très fort, afin que je puisse tout entendre en détail. A côté d’elle un homme est fixé sur son portable, sans que les décibels ne provoquent la moindre réaction de sa part. Après ce que j’imagine comme dix bonnes minutes d’histoires passionnantes, celle-ci raccroche, mais ne range pas son portable. Un jeune homme et ce que je présume être sa petite amie font leur entrée. La chargée de l’accueil est toujours en train de se plaindre à sa collègue, il leur faudra donc patienter. Quelques minutes plus tard, elle finit par se rendre compte que des gens attendent et leur dit bonjour. Le jeune homme explique qu’il revient de la fourrière, sa voiture ayant été emmenée en bas de chez lui. Puisqu’apparemment un arrêté municipal prenant effet la veille avait été pris par le maire en vue de travaux. Or, il ne peut pas la récupérer directement sur place, un « bon » devant être récupéré au commissariat afin de pouvoir partir avec. Plusieurs pièces justificatives lui sont demandés dont l’attestation d’assurance. Il n’a sur lui que celle de l’année dernière, puisque celle en cours est dans la voiture. La dame lui explique donc qu’il n’a pas le choix, et doit retourner à la fourrière, prendre l’attestation dans sa voiture, puis revenir pour chercher le bon afin de pouvoir récupérer sa voiture. On peut voir que quelque chose se brise en lui. Après avoir tenté de négocier un peu, il ne peut que se rendre à l’évidence, et repart dans ses allers-retours.
Grâce à ce couple, au moins dix minutes dus être égrenées. Et me voilà contraint de me replonger dans les affiches. Deux affiches avec un numéro vert à contacter si un ami ou un proche semble se radicaliser. Une femme fait son entrée, et parle extrêmement bas. La personne à l’accueil la fait répéter, sans que je n’entende rien de plus. Je n’ai aucune idée de pourquoi elle est là, et elle se voit demandée de patienter. Elle prend le dernier fauteuil libre et en temps record, commence à dodeliner de la tête. Puis c’est tout son corps qui se balance dans une sorte de bercement. Et pas plus de cinq minutes après, de légers ronflements se font entendre. Je suis ébahi par cette capacité à pouvoir s’endormir aussi vite et n’importe où - étant plutôt du côté des insomniaques. A sa gauche et sa droite, les deux n’ont pas lâchés leurs portables. La personne à l’accueil tape sur son clavier tout en soupirant. Et « taper » est à prendre au sens premier, au vu du bruit de matraquage des touches.
Il doit bien être 16h quand arrive un père et son fils. Qui aurait certainement dû être à l’école. Celui-ci explique que son fils s’est fait arnaquer, qu’il a utilisé le portable du père pour appeler des numéros surtaxés sous la menace d’une fermeture de compte Instagram. Après avoir appelé son opérateur, celui-ci lui demande de porter plainte pour arnaque téléphonique afin de pouvoir éventuellement être remboursé. Tous les enfants font des bêtises et il me semblait un peu exagéré de venir porter plainte pour ça, du moins jusqu’à ce qu’il sorte sa facture de 800 euros.
16h20, une mère et sa fille arrivent pour faire une procuration en vue des élections à venir. La toute jeune fille doit à peine avoir 18 ans, et c’est plutôt noble de sa part de prendre son rôle de citoyen assez à cœur pour ne pas simplement pas voter. Un formulaire lui est donné et j’entends pour la première fois sa voix, sa mère ayant exposée la situation. C’est un « merci » extrêmement grave qui sort. Persuadé d’avoir mal entendu, je tombe presque de ma chaise quand, demandant des précisions, sa voix est belle et bien aussi grave que ce que j’avais entendu. C’est une voix chaude et un peu éraillée, du genre qu’on imagine parfaitement dans un club de jazz des années 50.
16h40, un homme vient déclarer un vol de portable. On lui donne un formulaire à remplir. Il semble avoir du mal à lire et à écrire puisque cette page lui prendra une quinzaine de minutes. Entre temps, le couple du début a eu le temps de faire l’aller-retour à la fourrière, et vient récupérer son bon, ce qui a pris en tout et pour tout 30 secondes. Et le voilà reparti encore une fois, vers la fourrière.
17h, mon amie revient enfin, et nous sortons de l’enfer. Je lui demande l’heure pour me rendre compte qu’il n’était en fait que 16h04.
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Engagement citoyen : Les premiers de la classe sont les derniers
Une bonne nouvelle en cette rentrée un peu morose : loin de l'image déprimante de jeunes obsédés par les selfies et gagnés par le "complotisme", les lycéens français ont une réelle soif d'engagement. Mais l'école peine à leur répondre. Pire : les meilleurs élèves, que d'aucuns assimilent aux "premiers de cordée", traînent des pieds et figurent parmi ceux souhaitant le moins s'engager. Ce sont les principaux résultats d'une étude inédite du CNESCO (conseil national d'évaluation du système scolaire) publiée aujourd'hui.
Alors que l'attitude des jeunes à l'égard de la démocratie est de plus en plus questionnée, notamment dans certains quartiers, la France a produit peu d'études sur le sujet. Le CNESCO entend ainsi combler un vide. Après un travail de préparation de deux ans, il a mené une vaste enquête statistique en 2018 auprès de 16 000 collégiens et lycéens, de la troisième à la terminale. Un premier volet, centré sur l'attitude des lycéens de terminale, est dévoilé aujourd'hui. D'autres volets seront publiés au fil des mois.
Associations
Premier constat : les lycéens se détournent des modes traditionnels d'engagement - adhésion à un parti, à un syndicat... - et préfèrent des formes plus modernes - manifester ou signer une pétition sur un sujet qui les concerne, faire du bénévolat pour des causes les mobilisant... Ainsi, 44% des lycéens interrogés disent qu'ils sont engagés dans une association humanitaire ou de défense de l'environnement - il peut s'agir ici d'une action ponctuelle, voire unique, ou régulière. Et ils sont même 75% à affirmer vouloir, adultes, poursuivre un engagement bénévole.
Au delà de ces chiffres montrant que les jeunes sont loin d'être aussi apathiques ou égoïstes qu'on le dit, plusieurs groupes restent en retrait. Et parmi eux, les "excellents" élèves - ce qui constitue la grande surprise de l'enquête. Ils sont 12% à répondre qu'ils n'auront aucun engagement d'aucune sorte plus tard - ils ne voteront pas, ne feront pas de politique, pas de bénévolat, etc. Les "mauvais" élèves sont, eux, 11% - la moyenne des lycéens de terminale étant de 4%.
Élite
"Les excellents élèves sont aussi parmi ceux affichant une confiance particulièrement faible dans les institutions, souligne Nathalie Mons, la présidente du CNESCO qui présentait l'enquête le 6 septembre à la presse. Ces résultats conduisent à s'interroger sur la construction de notre élite scolaire. Est-elle trop concentrée sur le scolaire ? Les élèves sont-il trop rivés à leurs résultats au point qu'ils n'accordent plus de temps à d'autres formes d'action ? Il faut y réfléchir. "
Les autres groupes où l'on retrouve des jeunes désinvestis, sont plus attendus. Il s'agit des lycéens de la voie professionnelle - 11% assurent qu'ils n'auront aucun engagement plus tard -, ceux issus de milieu défavorisé (8%) et plus encore de milieu intermédiaire (11%), enfin ceux dont les parents ne s'intéressent pas du tout à l'actualité (22%) - le contexte familial pèse lourd sur tous ces sujets.
Du côté des mauvaises nouvelles, l'école ne parvient pas à répondre à cette appétence d'engagement. Près de deux tiers (63%) des lycéens de terminale n'ont jamais participé à un projet citoyen dans leur établissement alors même que, depuis 2016, ces projets sont encouragés dans le cadre du Parcours citoyen. Ici, le privé dame le pion au public - 48% des lycéens y ont suivi un tel projet contre 33% dans le public.
Délégués
La vie démocratique au lycée passe par l'élection des délégués. Formellement, cela fonctionne : 25% des élèves de terminale ont déjà été délégués. Mais il y a peu de compétition lors de ces scrutins, donc peu de débats. Souvent, c'est un bon élève qui se présente, réputé plus sérieux et mieux vu des profs. Et l'on n'échappe pas au cumul des mandats (délégué de classe, au CA ou au CVL)....
Par ailleurs, les élèves de terminale ne sont pas naïfs. La moitié (49%) estiment que leur avis "n'est pas vraiment pris en compte dans les conseils de classe". Ils restent toutefois attachés à cette élection et jugent utile d'avoir un délégué pour exposer leurs problèmes.
" C'est important car il s'agit de la première expérience d'engagement, explique Nathalie Mons, si elle est mauvaise, si on élit des gens dont on pense qu'ils ne seront pas écoutés, cela peut nourrir le sentiment, plus tard, de ne pas peser. Or pour les experts l'engagement à l'adolescence prépare l'engagement futur".
Stéréotypes
Autre mauvaise nouvelle : les stéréotypes de genre ont la vie dure. Les garçons se retrouvent plus souvent délégués de classe et dans un mouvement politique. Les filles s'engagent davantage dans les activités au sein du lycée et dans l'humanitaire. De même, plus tard, les garçons imaginent volontiers se présenter à des élections tandis que les filles disent qu'elles iront voter, qu'elles défileront si besoin pour protester et qu'elles feront du bénévolat.
En toile de fond, l'étude montre que les lycéens sont un peu moins pessimistes que leur aînés. Alors que les Français sont parmi les champions de la défiance à l'égard des institutions, ils sont un peu plus confiants. L'armée arrive en tête de la confiance (74%), loin devant le gouvernement (22%) et les partis (13%), bons derniers. De plus, s'ils ne croient guère en l'action politique, ils affirment massivement vouloir voter aux élections nationales jugées à enjeu.
Opportunités
Le CNESCO avance trois préconisations. "Il faudrait davantage valoriser ces formes d'engagement, explique sa présidente. On pourait imaginer un compte temps, un nombre d'heures de bénévolat à réaliser pour avoir le bac. Les lycéens se plaignent aussi de ne pas avoir d'opportunités concrètes d'engagement : l'idée serait de mettre en place une plateforme nationale d'opportunités. Enfin, les enseignants et les CPE devraient être davantage formés aux pédagogies actives. Les équipes ne sont pas opposées à ces projets citoyens mais elles ne savent pas toujours comment faire".
Comme avec son rapport sur la mixité scolaire, le CNESCO espère ouvrir le débat sur l'attitude civique des lycéens, sujet capital pour l'avenir. Reste à savoir comment son étude va être évaluée rue de Grenelle.
Véronique Soulé
Le site du Cnesco
Source: http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/09/07092018Article636719023974905087.aspx
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La gérontophobie est-elle un racisme comme les autres ?
Emmanuel Macron a fait semblant de voir dans son élection à la Magistrature suprême une glorification de la (de sa ?) jeunesse, alors qu'il ne la doit qu'au rejet de Marine le Pen par la majorité du peuple français, et à rien d'autre –surtout pas à son absence de programme, à ses idées floues, à son manque de maîtrise de lui-même et de ses émotions, et au préjugé de sa supériorité intrinsèque sur ses contemporains en général et ses concitoyens en particulier. Mais depuis cette date, les français les plus âgés (vieillards, anciens, retraités, inactifs ou vieux, voire “les plus vulnérables d'entre nous” -sic !- selon ce qu'on veut démontrer), réputés proches de la mort, ont été la cible préférée de l'Exécutif et de l'Elysée —haut-lieu qui fait pourtant partie du “royaume des morts” depuis… la mythologie grecque.
La question que tout le monde se pose, car elle a atteint, depuis trois mois, les dimensions d'un drame national : sous le faux prétexte médico-technocratique de les sauver d'une maladie qu'ils n'ont jamais eu envie de contracter, et alors qu'une pandémie, après tout, fait partie de l'histoire de l'humanité, qui n'en est jamais morte (complètement !), faut-il les assassiner tout de suite en leur enlevant le goût-même de la vie… ou bien les laisser vivre encore un peu et mourir à leur choix ? Dit autrement : pour éviter un mal, n'y a-t-il aucune autre solution que ‘’le pire’’ ? Or, dans un univers qui se rêve progressiste, hélas, mais n'est que technocratique, 3 fois hélas, les vieux, ‘’improductifs’’ (sic !) ne constituent pas une force économique structurée, et ils n'ont donc plus les moyens de faire valoir leurs droits. La tentation est grande de profiter de cette situation…
A notre habitude, précisons d'abord de quoi nous parlons : une phobie (du grec ancien φόβος / phóbos, frayeur, crainte ou répulsion) est une peur démesurée (plus ressentie que rationnelle), d'un objet ou d'une situation, qui sont qualifiés de “phobogènes”. A la différence du racisme qui est une Idéologie postulant une hiérarchie des races, il ne s'agit là que (?) d'un désir de discrimination qui peut aller jusqu'à la violence. Au contraire de l'éventuelle hostilité (très exagérée par les féministes pathologiques et Marlène Schiappa) qui existerait envers les femmes (sexisme), les homosexuels (homophobie) ou les musulmans (cette islamophobie qu'ont inventée ceux qui détestent “les hommes blancs, français de souche, cathos, et dont la sexualité est plus normale qu'aventureuse”), la gérontophobie est une peur irraisonnée de la vieillesse, ou une attitude hostile à l’égard des personnes âgées en tant que ce qu'elles sont. Et comme diffamation raciale et discrimination sont des délits dans notre pays, on est bien devant un délit, et parfois un crime.
Retour sur images : dans le cas qui nous intéresse ici (l'enfermement prolongé des vieux), le discours du Président était tout-à-fait clair : les “confiner jusqu'à la fin de l'année” (pour pouvoir, je suppose, s'occuper des choses qui en valent la peine). Coup de pot (pour lui), il a dit “demander” au lieu de “ordonner”, ce qui lui a permis, quatre longues journées plus tard tout de même, de laisser sous-entendre que ce n'est pas ça qu'il avait voulu dire, ce qui lui a évité une grosse reculade de plus… Qu'un Pouvoir soit capable de revoir sa position, de ne pas être prisonnier de ses absurdités les plus criantes, ce serait plutôt un bon signe… sauf que ce n'est pas de cela qu'il s'agit : si quelqu’un m'accuse à tort d'avoir pris une décision alors que j’avais émis une opinion, je corrige ça dans la seconde. Et si je me suis trompé, je le reconnais simplement et même, je le revendique, pour mieux demander pardon. Or c'est au contraire de cela que nous avons eu droit. Exactement le contraire.
Et si subsistait le moindre doute, les propos du dangereux François Delfraissy, (vous savez, cet ancien président du comité d'éthique qui ne voyait aucun problème moral à la GPA et à la PMA !) enlèvent toute hésitation : c'est bien le confinement prolongé sine die des vieux et des malades qu'avait décidé le chef de l'Etat, et c'est la violence de la levée de boucliers qui l'a fait piteusement battre en retraite. Seulement voilà : s'il a dû ramener cette décision… son besoin phobique de “se payer” les vieux reste ancré en lui… sans doute quelques comptes à régler avec son père (qui tombe, comme par hasard en plein dans la cible des “confinés contre nature”). Mais il peut aussi s'agir d'une terreur prémonitoire devant le simple phénomène du “vieillissement” pour un homme qui a érigé la jeunesse comme seule valeur réelle et comme unique critère intrinsèque de la personne ? De Freud ou de Lacan… qui a raison ? En tout état de cause, la députée-dingue Aurore Bergé, une fidèle entre les fidèles de la parole de son chef, est nette : les vieux, il faut leur retirer le droit de vote… puisque le futur se fera sans eux ! (Question : et tous ceux qui vont mourir bientôt, par accident ou de maladie ? On le leur retire aussi, par avance ?) Que de bêtises peuvent être proférées ! On a honte pour elle !
Toujours est-il que, devant ce gouvernement qui, contrairement à tout ce que Montesquieu jugeait contraire à la démocratie et à la république représentative, ne connaît et ne pratique que le rapport de forces, la vigilance la plus vétilleuse reste de mise : il ne fait aucun doute que, à la première occasion (et, avec les mesures de “confinement fiscal” qui vont nous tomber dessus dans pas longtemps, il va falloir “ouvrir l’œil et le bon”), le “ciblage” des seniors reviendra bientôt à l'ordre du jour. Il n'y peut rien : c'est, à l’évidence, au stade d'une “phobie”…
Je crains qu’il ne faille, une fois encore, nous mobiliser devant son recours systématique au “rapport de force”. Il suffit, pour remettre les choses dans le bon ordre, d'une pétition dont les signataires s'engageraient solennellement à ne jamais, et quelles que soient les circonstances, voter pour quelqu'un qui, de près ou de très loin, se recommanderait d'un soi-disant “macronisme”, qu'il soit “en marche” ou pas… Mais que de regrets d'avoir à en arriver, pour survivre, à de tels excès…
H-Cl.
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Les politiques et les écuries d’Augias
Népotisme ! Décidément, le Pénélope-gate nous apprends pleins de chose ! Pour ceux qui se demandent, le népotisme c’est – en gros – de donner du travail aux membres de sa famille, à ses amis, indépendamment de leurs compétences.
J’ai longtemps rechigné à parler de l’affaire Fillon, étant moi-même au bord de l’écœurement à force d’en entendre parler. C’est comme le chocolat, au début ça fait plaisir, du bien même, ça donne de l’énergie, donne de la bonne humeur – voir même, pour certains, aphrodisiaque. Mais comme beaucoup de chose, l’excès écœure. Personnellement, voir des politiques se débattre comme des poissons hors de l’eau dès que sont mis en lumière des affaires un peu trouble prouvant qu’ils sont bel et bien des ripoux me met en joie. Cependant, ces derniers temps, c’est presque trop pour moi. Les emplois fictifs de Pénélope, les stages rémunérant ses enfants, les emplois fictifs au Parlement européen dans le camp du FN, les dizaines d’affaires avec les Balkany, les mise en examen de Nicolas Sarkozy, les affres de Serge Dassault… De tous les côtés, toutes les semaines de nouveaux scandales éclatent.
Il n’en reste pas moins que beaucoup persiste à défendre la classe politique et notamment Fillon. Pour certains, les emplois fictifs n’ont rien de grave, car, après tout, « ce n’est qu’un homme qui veut protéger et donner le meilleur à sa femme et ses enfants » (véritablement entendu). Si l’argument est déjà plus que discutable, certains vont bien plus loin, et je dois avouer avoir eu énormément de mal à croire que ce que je lisais. Je vous présente Sophie de Menthon. Voici quelques phrases tirées d’un article dans le journal Valeurs Actuelles : « la République n'est (...) pas si généreuse avec ses élus puisqu'ils seraient misérablement contraints de grappiller des compléments de salaires » ou encore : « Il y a un certain train de vie à tenir. Lorsque de surcroit ils ont été ministres ou secrétaires d'Etat ils ont fréquenté les palais de la République, les bonnes tables, le personnel à leur disposition, chauffeurs, frais de représentation, avions du glam… » En somme, les politiques sont si mal payés qu’ils ne peuvent faire autrement que de se servir dans les caisses de l’Etat. Et ils sont tellement habitués au luxe, que sans, ils sont malheureux. (C’est pas des blagues, je vous link l'article ici)
Sinon, selon Marine Le Pen, « la justice ne devrait pas interférer avec l’élection présidentielle ». Pourquoi ? Comment ? En quel honneur ? Depuis quand la justice doit se plier au calendrier des accusés ? Et encore plus au moment des élections présidentielles, n’est-il pas normal pour les citoyens de préférer savoir si le candidat est un escroc, avant de voter pour lui ? Pour ce qui est du FN, il est important de noter que ces dernières affaires, les emplois fictifs au Parlement Européen, ainsi que la sous-évaluation du patrimoine des Le Pen père-fille (qui dépasserait tout de même le million d’euros) ne provoque rien dans l’enceinte du parti. Si chez les LR, certains condamnent les emplois fictifs, rien chez le FN. Les affaires judiciaires sont devenues à tel point monnaie courante que plus personne ne s’offusque pour une ou deux de plus. Personne au sein même du parti n’y trouve à redire, ce qui est déjà, en soi, un peu gênant. Il en va de même pour leurs électeurs, qui, désireux de faire sauter les politiciens véreux des autres partis, ne semblent pas du tout atteints par ce qui se passe dans le leur.
La première réponse criée à l’unisson par ces candidats et leurs supporters est la tentative d’assassinat politique et la dénonciation d’un complot médiatique. L’approche de la présidence, le flot continue de nouvelles informations, tout ça démontrerait un acharnement médiatique permettant à ces médias de choisir qui ils souhaiteraient voir élus.
Les dates font que ces candidats sont empêchés de faire campagne et que ce n’est qu’une manœuvre politico-médiatique. Au final, et alors ? Si faute il y a eu, il y a eu faute. Ni plus, ni moins, peu importe le moment où ça sort, tant que ça sort. Qu’on se comprenne bien, je ne souhaite l’assassinat politique et médiatique de personne (ou du moins, juste en privé). Le fait est que si l’on ne veut pas que des dossiers judiciaires ressortent – peu importe le moment – le mieux reste encore de ne pas en avoir. Pour mon dernier job d’été, j’ai du fournir une copie de mon casier judiciaire. Et je ne faisais que de la manutention. Les candidats à l’appareil d’état, à la représentation du peuple – non. Et pire encore, être pris en flagrant délit pendant ses fonctions ne les poussent même pas vers la sortie.
Alors, la critique est facile, certes. La plupart de ces affaires ne sont même pas encore jugées et l’on est bien censé respecter la présomption d’innocence. On peut avoir ses convictions, on peut être persuadé qu’un mari qui affirmant que sa femme travaillait pour lui, cumulait deux emplois, sans pouvoir en fournir de preuve et affirmer en interview « n’avoir jamais travaillé pour mon mari » est un menteur. Mais on ne peut les appeler « coupables » tant que la justice n’aura pas tranchée. On peut également douter de la justice, imaginer des pressions, ou des tentatives pour soudoyer les juges. On peut constater que Christine Lagarde soit déclarée coupable de négligence dans l’affaire Tapie mais exemptée de peine (donc coupable, mais si tu promets de pas recommencer, ça va, pas de sanction) ou que d’autres politiciens soient en permanence sous le coup d’accusations, de mise en examen diverses et variées sans jamais écoper de rien.
Voilà quelques pistes à soumettre à nos politiciens, élus et représentants.
Cela fait quelques temps déjà que la majorité des citoyens a opté pour « le vote utile ». On ne vote plus « pour » un candidat, mais « contre ». Et on arrive selon moi à la fin de cette période. Le FN monte, notamment comme un vote de réaction envers la droite et la gauche s’étant succédées pendant des générations. Certains iront voter FN pour sanctionner ces partis, alors même qu’ils n’attendent rien de ceux qu’ils vont élire. L’abstention en suite. Ici se trouve la véritable majorité des citoyens. Près de la moitié des votants n’y vont pas. Certains n’y sont jamais allés, d’autres ne le veulent plus. La plupart estiment que leur vote n’est plus utile, qu’il n’y a plus d’intérêt à le faire. C’est devenu pour beaucoup un véritable moyen de contestation et une volonté de ne plus prendre part à ce qu’il estime être une fraude. Et pour finir reste le vote blanc. Ceux-là vont jusqu’à se déplacer au bureau de vote pour affirmer qu’aucun candidat ne leur convient.
Nous sommes en démocratie. La majorité élit ses représentants. Or, il y a bien longtemps que le terme « majorité » n’est plus d’actualité. Si pour les présidentielles l’abstention et les votes blancs étaient aux alentours de 20% en 2012, pour les législatives on avoisine les 50%. Même en prenant un 20% d’abstention et de vote blanc, un candidat ayant reçu 51% n’est pas majoritaire. Il n’obtient que la moitié des 80% de votant, soit 40%. Et à l’intérieur de ce nombre il est important de se rappeler que pour une énorme partie de ces votants, le choix qu’ils ont fait est contre l’autre candidat et non pour celui à qui ils ont donné leurs votes.
« Tu ne peux pas te plaindre, tu as voté pour lui ! » ou « tu ne peux pas te plaindre, tu n’es pas allé voter ». Il est temps de remettre les choses en place. Car généralement, les gens votent contre et non pour un candidat, ou se refusent à voter pour un seul des deux. Il n’y a actuellement plus le choix des candidats. Ceux qui nous sont présentés sont toujours les mêmes, certains depuis des dizaines d’années, d’autre depuis deux générations, voir simplement des anciens ministres, qui n’ont visiblement pas convaincu dans l’exercice de leurs fonctions.
Quelques outils simples permettraient de redonner une valeur démocratique à nos élections.
Notre classe politique est installée depuis bien trop longtemps. Elle est si terriblement enracinée que personnellement, il me semble qu’un véritable nettoyage ressemblerait à celui des écuries d’Augias, et pour le décrasser véritablement, il faudrait tous les supprimer d’un coup pour n’avoir que de nouvelles têtes, pas encore habituées au pillage d’Etat.
Commençons par imposer à nos représentants un casier judiciaire vierge sous peine d’inéligibilité. Ce qui devrait déjà commencer à nettoyer un peu le paysage politique. Ensuite, rendons le vote obligatoire, la démocratie sous-entend la majorité, chose difficilement accessible si la moitié des citoyens ne votent pas. Mais attention, pour que cela fonctionne, rendons plus facile les moyens de voter par procuration. Modernisons peut-être les moyens de vote, facilitons en l’accès. Enfin, afin de ne pas forcer ceux qui ne se retrouvent dans aucun candidat, donnons enfin une vraie signification au vote blanc. Il est plus qu’urgent de reconnaitre à ce vote une véritable opinion. En en tenant compte dans les statistiques de vote on pourra enfin voir clairement qui sont les candidats réellement soutenus par les votants. Si aucun candidat n’obtient la majorité grâce ou à cause du vote blanc, alors aucun des deux n’est élu et d’autres seront présentés, jusqu’à ce qu’enfin, les citoyens puissent voter pour un candidat parce qu’ils en ont envie.
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