#mais putain qu'est-ce qu'il peut oublier de dire les choses
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Jeudi 5 janvier 2023.
Bordel.
Bordel que c'est dur de rester maîtresse de ses émotions. De ne pas se laisser submerger. De ne pas se mettre à hurler sur tout le monde et à frapper dans les murs.
Que c'est dur de ne pas extérioriser sa colère, que ce soit sur soi ou sur les autres.
S'il devait y avoir une compétition entre les meilleurs partenaires de vie, Athos serait à un niveau olympique. Vraiment.
Mais Athos est un homme. Blanc. Et riche (même s'il est né pauvre). Et par conséquent, Athos ne saura jamais ce que ça fait, le sexisme. Il ne connaîtra jamais cette violence. Cette profonde haine qu'on peut ressentir face au fait d'être condamnée à vivre toute sa vie en demi-citoyenne. Il n'aura jamais cette furieuse envie de pleurer devant cette injustice immuable. Il n'aura jamais l'envie de baisser les bras et d'en finir pour ne plus avoir à supporter l'humiliation constante qui est imposée aux femmes dans un monde conçu pour les hommes.
Il m'a fait un sale coup ce soir.
"Mais c'est pas le sujet là, on peut pas juste oublier ça deux secondes et profiter du moment ?"
Non, non, on ne peut pas. Et il ne réalise pas la violence du propos. Évidemment que j'aimerais pouvoir oublier deux secondes que je suis une femme et que je ne serai jamais aussi libre qu'un homme. Mais je ne peux pas. Alors que lui, à tout moment, il peut juste détourner le regard quand ça le fatigue. Bon sang que j'aimerais pouvoir faire la même chose. Bon sang que j'aimerais, le temps d'une soirée, pouvoir juste me défaire de cette rage, oublier que je ne connaîtrai jamais la fin de cette abomination. Mais je ne peux pas, car je ne suis pas un homme.
Et ce qu'Athos a fait, ce soir, c'est juste me balancer son privilège à la gueule.
Évidemment, Artyom s'est précipité pour prendre son parti. Les hommes font toujours ça. C'est systématique, la situation peut se reproduire 100 fois, 100 fois les hommes resteront soudés face aux femmes.
Qu'est ce qu'ils étaient en train de me dire, ces deux hommes qui se prétendent féministes ? Que je devais taire ma colère ? Ne pas l'exprimer ? Juste serrer les dents ? Et que, comme je ne l'avais pas fait, j'avais plombé la soirée ?
C'est un discours tellement, tellement ancré dans la société que je crois qu'ils ne se sont pas rendus compte de ce qu'ils disaient. Et nous y sommes toutes habituées.
Mais putain, l'entendre de l'homme que j'aime, ça m'a déchiré le coeur ce soir.
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Hoshimeguri/Les Observateurs du Pèlerinage Céleste
Index
Chapitre 4 : Alba, La Planète de La Nuit Éternelle
Hope : Wooow… Peu importe où je regarde, il y a des pierres précieuses ! La ville en est recouverte !
Hope : Je ne savais pas qu’Alba était une planète aussi belle ! Je suis sûr que j’aurai l'air d'être comme un poisson hors de l’eau à votre réunion d’affaires. C’est pour ça que je me demandais si je n’aurais pas dû rester et surveiller le vaisseau avec Coda, mais…
Fang : Tu es content d’être venu, c’est ça ?
Hope : Oui ! S’il y a quoique se soit que je puisse faire pour vous aider, dites-le-moi !
Hope : Comme porter vos bagages ou être votre garde du corps ! Je suis plus fort que j’en ai l’air.
Fang : Haha, c’est bon à savoir.
Fang : C’est la première fois que tu viens à Alba ?
Hope : Oui ! Ou plutôt, c'est la première fois que je quitte Eterno.
Fang : Je vois. Ce monde est fait de six planètes au total. Chacune d’entre elles est unique et a sa propre histoire.
Hope : Wow… ! J’ai hâte de toutes les visiter !
Fang : Tu vas adorer !
Fang : D’ailleurs, Hope… Tu peux arrêter de me vouvoyer. Ça me met mal à l’aise si tu continues à être aussi poli.
Hope : Hein ? Mais vous êtes le chef…
Fang : Et tu n’as pas non plus le droit de m’appeler chef.
Hope : Hein ?! Mais comment dois-je vous appeler alors ?!
Fang : Tu sais, j’ai un prénom.
Hope : C’est vrai, maintenant que vous le dites… Coda et tout l’équipage vous appellent juste Fang.
Fang : Exactement. Et tu devrais en faire de même.
Hope : Je vois. Cela fait un peu bizarre, mais…
Hope : D’accord, Fang !
Fang : Bien, c’est mieux !
Hope : … D’ailleurs, Fang, on va vraiment avoir une réunion d'affaires en plein milieu de la nuit ? Il fait nuit noire dehors.
Hope : N’est-ce pas la place centrale ? Il y a plus de monde que je l’aurais pensé et les magasins sont encore ouverts…
Fang : Regarde l’horloge, on est en pleine journée.
Hope : Hein ?! Ah, tu as raison !
Fang : Alba, l’astre de la nuit éternelle. Comme son nom l’indique, le soleil n’éclaire pratiquement jamais cette planète.
Fang : En fonction de la saison, elle passe des journées entières plongées dans les ténèbres.
Hope : Wow !
Fang : C’est totalement différent d’Eterno, où tu te faisais constamment brûler par le soleil, n’est-ce pas ?
Hope : Oui. Les nuits sur Eterno sont aussi froides et silencieuses, mais sur Alba, c’est…
Fang : Extraordinaire ?
Hope : C’est ça, extraordinaire ! Peut-être est-ce parce que les rues brillent comme des étoiles. Tout est fait à partir de pierres précieuses ?
Fang : Pas tout, seulement certaines choses. La décoration extravagante de ses rues est l’une des marques de fabrique d’Alba.
Fang : C’est parce que c’est un pays riche. Elle est célèbre pour son exportation de pierres précieuses, donc les marchands comme nous font souvent affaire avec eux.
Hope : Je vois…
Hope : S’ils sont tellement riches, alors pourquoi…
Fang : Hope ?
Hope : Ah, c’est rien…
Fang : …
Fang : Tu te demandais pourquoi une planète avec autant de ressources comme Alba a attaqué une planète aussi pauvre qu’Eterno ?
Hope : !
Fang : Cela fait déjà quatorze ans depuis la guerre entre Alba et Eterno. Je suis sûr que tu dois en souffrir aussi.
Hope : J’étais si jeune que je ne m'en souviens pratiquement pas… Et puis j’avais Curse.
Hope : Mais les adultes n’arrêtent pas de dire comment les choses n’étaient pas toujours ainsi et comment la vie aurait été tellement mieux si ce n’était pour cette guerre.
Hope : Nous aurions toujours assez de travail et de nourriture pour tout le monde. Nos villes ne seraient pas en ruine.
Hope : On essaye tous de faire de notre mieux pour survivre jour après jour.
Hope : Donc, même si Alba est jolie, elle est aussi effrayante…
Fang : Je comprends…
Fang : L’ancien roi d’Alba était quelqu’un de cruel. Il semblerait qu’il cherchait désespérément la lumière du soleil qui bénit Eterno.
Hope : La lumière du soleil ?
Fang : Oui, à cause de ça, il voulait posséder l'entièreté d’Eterno.
Fang : Parce qu’Eterno empêche les rayons du soleil d’atteindre Alba.
Hope : Ce n’est pas une raison !
Fang : On est d’accord, mais en raison d’un retour de flamme de la part des autres planètes, Alba a retiré ses troupes d’Eterno.
Fang : Mais ils sembleraient que les séquelles se fassent encore ressentir.
Hope : …
Fang : Ne t’inquiète pas, Hope ! Le nouveau roi, Carnelian, est quelqu’un d’amical et non un homme de guerre.
Hope : Vraiment ?
Fang : Il est majestueux et un leader imposant, mais il a aussi un côté mignon. Il adore les lapins en cristal.
Fang : Il a une collection secrète en petites figurines.
Hope : Est-ce que tu parles des lapins en cristal qui sont élevés à la lumière stellaire ?
Hope : Héhé, je ne m’attendais pas à une telle passion venant d’un roi.
Fang : N’est-ce pas ? C’est quelqu’un de bien et il est facile de lui parler.
Hope : Je vois ! … Tu en parles comme si tu le connaissais bien.
Fang : Eh bien, c’est le cas. On se connaît depuis un petit moment.
Hope : … Hein ?
Fang : Je ne te l’ai pas dit ? Notre réunion d’affaires est au palais royal d’Alba.
Hope : Palais ?!
Fang : Oui. Les négociations se feront avec le roi Carnelian.
Hope : … Quoi ?
Hope : Quoiiiiiiiii ?!?
À suivre…
#Idolish7#traduction française#hoshimeguri#momose sunohara#momo#hope#fang#ryuunosuke tsunashi#sérieux j'adore Fang#il est un bon chef#mais putain qu'est-ce qu'il peut oublier de dire les choses#et on arrive doucement au moment où l'histoire commence pour de vrai
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je ne le dirai jamais assez mais HEME C’EST C’QU’Y A DE ++ BEAU Je suis vraiment heureuse de voir toutes ces participations !! Ça me fait chaud au cœur, vraiment ! Hâte d’en lire, découvrir d’autres <3 Voici le texte de @hemerasmoon, que vous devez connaître pour ses avatars, aesthetics & crackgifs sublimes (comment ça, je suis biaisée ?)
Bref. De gros merci à toi, parce que je n’aurai jamais assez d’Itzel, de Zaahira, de Kais, d’Erys et de Callista à lire !
hemera
déjà, tu sais à quel point je t’aime, à quel point tu es une personne merveilleuse, mais je tiens à le redire, parce que ton message et cette initiative sont géniaux. <3 ensuite, ce rp avec aloy est toujours, toujours un énorme plaisir à lire, ta plume, ce personnage, cette situation : tout est juste parfait. <3 et parce que je trouve l’idée merveilleuse, je me permets de participer, avec des rps également issus de hopes & ashes.
itzel awinita est née sur naboo et a passé toute sa vie, jusqu’à ses dix-sept ans, aux côtés de nys saeed. nys est toutes ses première fois, et bien plus encore, nys est l’amour de sa vie. ensemble, elles deviennent dames de compagnie de la reine de naboo - mais itzel rêve de plus, de plus grand, de plus vaste et lorsque l’alliance rebelle se forme, elle part, itzel, elle part loin de sa planète et de ses soeurs. la dispute avec nys est terrible, violente, et itzel coupe tout contact avec sa famille et naboo. pendant sept ans, personne ne sait si elle est vivante ou morte, ni ce qu’elle est devenue - et puis nys et elle se retrouvent sur dantooine.
Il y a de ces jours où tu te dis que tu aurais mieux fait de ne pas te lever. Pas que tu dors, pas vraiment, mais au moins tu peux oublier le reste du monde lorsque tu es cachée dans ta chambre. Tu peux oublier que parfois l’univers craint, que parfois il t’en veut, que le karma n’est jamais loin et qu’il aurait peut-être mieux fallu que tu prépares au fait qu’il allait enfin te rattraper. Parce qu’au milieu du spatioport de Dantooine, alors que tu t’apprêtes à aller t’occuper de tes vaisseaux, il y a des visages que tu ne te serais jamais attendue à voir. Pas ici, pas comme ça, voire jamais si on t'avait vraiment demandé ton avis. Mais l'univers ne demande pas, il agit, et alors que tes iris croisent deux ambres que tu ne connais que trop bien, tu ne peux que sentir tout le poids de l'ironie s'écraser sur tes poumons, te coupant la respiration bien trop violemment pour que tu ne puisses faire autre chose que rester immobile, le regard fixe, le cerveau ne réussissant pas à vraiment réaliser ce qu'il se passe. Qu'est-ce que tu dois faire Itzel, qu'est-ce que tu peux faire ? Parce que là tout de suite, t'es capable de rien, même pas de bouger un muscle. Il faut un éclat blond, cette voix que tu ne connais que trop bien, ces bras que tu as si souvent eu autour de toi - pour que tu bouges, reviennes à la vie. Ton sourire est tremblant, vacillant, t'es perdue dans ton propre esprit, mais tu sais qu'Erys ne t'en tiendra pas rigueur - Erys, et le poids de la réalisation t'étouffe une nouvelle fois. Tu peux pas rester là, tu peux pas rester face à elle, tu peux pas lui parler. Tu peux pas, tu peux pas, tu peux pas, et tu veux pleurer, hurler, fuir en courant. La voix de Nys s'élève - Nys, Nys, Nys - et non. Non. Tu ne peux pas, et ton cerveau crie à Jill, répète son nom en boucle, parce que tu peux pas, parce que t'as besoin d'elle, parce que tu as la sensation de mourir, parce que ce sont tous tes cauchemars qui se concrétisent et que tu ne veux pas rester là. Tu tournes les pieds, tournes le corps, commences à marcher - tu ne sais pas dans quelle direction, juste loin, loin d'elle, loin de ça, loin de l'univers et de ce putain de karma qui ne t'oublie jamais. Et t'as assez payé non, t'as assez subi, t'as pas besoin de plus. Sauf que c'est jamais aussi simple, sauf que tu peux pas fuir la réalité aussi simplement, et alors que tu sens sa main sur ton bras, sa voix beaucoup trop proche, tu peux pas t'empêcher de sursauter. T'es une putain de vétéran, Itzel, t'es un soldat d'élite, t'es pas censée réagir comme ça - mais c'est Nys et rien que prononcer son nom dans ton esprit t'empêche de respirer. C'était plus simple - de gérer la séparation, la distance, vos vies dans des directions entièrement différentes, de vivre ton passé, de le raconter, de l'intégrer - alors qu'elle n'était pas là, alors que tu n'avais pas à la voir, alors qu'elle n'était que la silhouette d'une histoire désormais terminée. Sauf qu'elle est là, et t'as jamais imaginé, t'as jamais réfléchi à ce jour. Pourtant, Jill t'a dit. Jill t'a racontée votre rencontre - et Naboo, et la Fêtes des Lumières, et Bryséys. Il y a eu l'après, et tu sais que Mat garde toujours un œil sur toi. Mais c'est pire. C'est tellement pire. Parce qu'elle n'a pas changé Nys. Putain, elle n'a pas changé. Et alors que tes iris ne peuvent s'empêcher de la dévorer, que ton cœur ne peut s'empêcher de s'emballer, tu réalises douloureusement qu'elle n'a pas changé. Oh, elle a bien dû - la conversation avec Jill n'est qu'une preuve de ce à quoi tu t'attendais déjà, mais physiquement. Physiquement, c'est la même. Toujours aussi élégante, toujours aussi ravissante, toujours aussi parfaite. Et soudainement, t'as envie de te cacher. De te dérober de son regard qui ne te quitte pas. Parce que tu sens tes cicatrices, tu les sens comme le jour où elles t'ont ravagée le visage, le corps, tu sens leur brûlure te mordre à nouveau, tu sens le poids de tes implants, le poids de ton imperfection. Elle est loin, la Itzel raffinée et distinguée, la dame de compagnie d'or et d'ébène. En tenue d'entraînement, une tresse de cheveux négligemment jetée par-dessus ton épaule, des mèches tombant contre tes épaules, tes cicatrices et tatouages visibles au regard de tous, tu te sens diminuée pour la première fois. Si loin de Nys et de Naboo, et jamais la distance ne t'avait semblée aussi impossible. « Jill t'a pourtant dit qu'j'étais là, » est la première chose qui sort de ta bouche, la seule que t'es capable de prononcer. Et alors que tu parles, avec Nys, tu ne peux que sentir la pression sur ton cœur, sur ta gorge, sur tout ton corps, tu peux juste pas rester là. Tu veux fuir, loin, à l'autre bout de la galaxie, partir encore, mais ne plus jamais revenir, ne plus jamais être retrouvée. Et alors que tu poses le regard sur Nys, alors que tu observes cette femme que tu ne cesseras jamais d'aimer - réalisation qui ne fait que t'écraser un peu plus, tu sens le gouffre entre vous, plus profond que jamais. « Qu'est-ce tu veux Nys ? On n'a plus rien à s'dire. Plus rien à voir ensemble. Tu m'l'as bien fait comprendre, j'ai retenu la leçon, t'inquiètes. » Et tu sais que tes mots sont durs, tu sais que ta voix doit sonner différemment, t'as l'accent de l'armée, de ces années passées au milieu des Résistants, qui enrobe désormais chacune de tes paroles, mais tu veux juste lui faire comprendre votre différence, lui faire réaliser que ce n'est pas possible. Tu veux juste fuir, parce que t'es une créature façonnée par la guerre et qu'elle est un être éthérée que tu ne pourras plus jamais atteindre.
Elle a le regard plus dur, Nys. Le regard plus dur, les joues plus creuses, les traits plus marqués - elle a perdu ses traits d'enfants, elle a changé et pourtant tu ne l'avais pas réalisé en portant les yeux sur elle. Il te faut quelques minutes, tes iris qui la parcourent, qui la détaillent, pour réaliser qu'elle n'est plus vraiment comme avant. Et la réalisation fait mal, poids supplémentaire qui s'ajoute à celui qui t'oppresse, l'envie de fuir, de courir, de ne plus jamais te retourner, qui ne sait que s'accentuer. Elle a vieilli Nys, comme toi, et tu avais beau le savoir - l'image gravée dans ton esprit restait celle de la femme qui n'avait pas encore atteint la vingtaine. Et pourtant, pourtant, la voix qui s'élève, le ton qui la souligne - tu les connais, tu ne les connais que trop bien et tes dents se serrent inconsciemment alors que seul le premier mot a été prononcé. Mais tu ne dis rien, rien, parce que les seules phrases auxquelles tu peux penser ne feraient qu'ajouter du sel sur vos plaies déjà béantes. Tu n'es pas naïve, tu sais que malgré ses mots - malgré sa colère, sa furie, la flamme qui animait son regard, l'envie de te déchirer - Nys a autant souffert que toi. Tu le sais, et tu ne veux pas amplifier une douleur que tu as tenté d'enfouir depuis toutes ces années. Pourtant - pourtant, t'as envie de gueuler sur Nys, t'as envie de la frapper, t'as envie de laisser le dragon qui te dévore l'estomac s'exprimer. Tu veux lui dire de se taire, de ne pas parler de Jill comme ça, qu'elle ne sait pas, qu'elle ne sait rien contrairement à ce qu'elle croit et qu'elle en sait encore moins sur Jill - ton support, ton soutien, celle sans qui tu n'aurais pas pu avancer, celle sans qui tu te serais effondrée il y a bien longtemps déjà. Mais tu ne peux pas, tu ne peux pas et tu ne veux pas, alors tu te contentes de serrer les dents et de la regarder, de la fixer, effrontée, brûlante - l'envie d'exploser et plus de fuir. Tu cherches, tu cherches ce que tu peux dire sans pour autant retourner dans un cercle vicieux, sans pour autant réitérer cette dispute que tu veux à jamais oublier. Pourtant, ça te bouffe, toujours un peu plus, mais t'as pas vraiment le temps de réfléchir, ni même de réagir, parce que déjà elle t'agrippe, t'entraîne et dans un souffle, t'es dans le vaisseau Naboo, et dans un souffle, elle a verrouillé la porte. Nys. T'aurais dû t'y attendre, mais ça n'a pas été le cas et ça ne fait que gonfler ta colère. Nys, et tes dents se serrent un peu plus, encore plus, toujours plus, et tu te demandes si ça ne va pas finir par s'entendre. Et elle parle Nys. Elle ouvre la bouche, et elle parle, et elle ne s'arrête pas de parler. Et tes dents ne font que grincer, et le dragon ne fait que grogner, et t'as juste envie de hurler. Sauf qu'à part tout casser, à part crier pour tout laisser sortir - tu ne sais pas vraiment quoi dire. Alors tu te tais, et t'écoutes. Et t'as la gorge qui se gonfle, et le feu qui brûle dans tes veines. Tu veux pleurer à ne plus avoir des larmes et frapper à ne plus avoir de phalanges. Mais t'écoutes, t'écoutes Nys parler, tu l'écoutes pleurer et c'est - c'est le pire, c'est le plus dur, parce que malgré tout ce temps, malgré toutes ces années, tu ne supportes pas d'entendre Nys pleurer. Sauf qu'avant, t'aurait été celle qui l'aurait protégée, celle qui l'aurait consolée - maintenant, t'es celle qui la fait pleurer. Et le coup est si dur que t'es obligée d'inspirer trop fort pour ne pas simplement t'effondrer. « Je peux savoir à quoi tu joues ? » Et ça sort, tout seul, ça sort sans que tu ne t'y attendes, ça sort alors que t'as même pas réfléchi. C'est l'instinct, premier, vital, celui que tu ne contrôles pas. Tu te tais, mais t'es obligée d'inspirer, plus fort encore et ça te brûle les poumons, ça te fait trembler le corps. T'as beau respirer, t'as l'impression d'être en apnée. Le regard de Nys te fuit, mais le tien est fixé sur elle, vrillé, impossible de le détourner. Tu ne sais même pas quoi dire, t'as trop de pensées qui tournent en même temps dans ton esprit, trop de voix qui hurlent, trop d'envie de crier toi aussi. « J'ai avancé ? » Et ça te vient, tout seul, tu peux pas vraiment réfléchir, juste réagir. « J'ai avancé ? », et t'as un petit rire, nerveux, douloureux. « Et ça tu l'sais parce que t'as, allez, discuté une fois avec Jill ? » Et t'as envie de lever les yeux au ciel - peut-être que tu lèves au ciel, d'ailleurs, tu ne contrôles plus vraiment ton corps, tu ne contrôles plus vraiment grand chose. « C'est typique, Nys, typique. Encore une fois, tu penses tout savoir. » T'as envie de rire et de pleurer en même temps, et tu sais que le bruit qui sort de ta bouche se perd entre les deux. « Tu penses que t'es la seule à souffrir ? Que t'es la seule à avoir mal ? Que t'es la seule à avoir passé des nuits à pleurer, à crier, à maudire le monde - à maudire l'autre ? » Inspiration, et tes dents qui ne cessent de se serrer, ton regard qui ne cesse de se noircir. « Qu'est-ce que tu veux que j'te dise Nys ? T'es celle qui m'a dit d’t'oublier. T'es celle qui m'a dit que si je partais, je ne pourrais plus jamais revenir. Que c'était fini. » Et t'as la colère qui te bouffe, cette colère que t'as jamais oublié, que t'as juste tenté d'enfouir. « J’t'ai jamais demandé de choisir Nys, j’t'ai jamais demandé d'abandonner les nôtres - » t'avais envie, pourtant, mais tu savais que jamais elle n'aurait accepté. Que t'étais pas assez, qu'elle ne serait jamais partie, et t'en as souffert, mais tu savais que ça ne serait pas autrement, jamais. Le sang de Nys coule aux couleurs de Naboo, plus que n'importe laquelle d'entre vous, et c'est ce qu'elle a inculqué à Erys - elles sont faites des mêmes matériaux, mais t'es différente. Tu l'as toujours été. Et tu pensais qu'elle l'avait accepté- mais ce jour-là t'as prouvé le contraire. « - mais je ne pouvais pas rester. Et tu le savais, depuis des années. Pourtant, t'as refusé. T'as refusé. Tu t'en souviens de ça ? » T'as les larmes aux yeux, Itzel, putain, t'as les larmes aux yeux, mais tu peux pas te remettre à pleurer. « Tu crois que j’t'ai tourné le dos sans plus jamais penser à toi ? Ah. » Un rire, un de plus, et tu t'inquièterais presque des milliers d'émotions qui te dévorent, qui ne te lâchent pas. « Tu m'fais doucement rire Nys. » Pas vraiment, non. Au contraire, même. Mais t'as envie de faire mal, Itzel, t'as envie de tout laisser exploser. « Qu'est-ce que tu te veux que j'te dise, PUTAIN. Que j’t'ai jamais oubliée ? Que j’t'aimerais toujours ? Que j'ai passé je n'sais combien de nuits et de journées à pleurer, et à hurler, et à regretter ? Parce que TU LE SAIS, putain, TU LE SAIS, TU ME CONNAIS NYS. TU ME CONNAIS MERDE. » Tu hurles, Itzel, tu hurles, et tu peux plus t'arrêter. « ALORS OSE ME DIRE QUE J'AI AVANCÉ. OSE ME DIRE QUE J’T'AI OUBLIÉE. » Tu trembles, le regard noir, tout ton corps irradiant de colère. « PUTAIN, MAIS TU ME RENDS FOLLE. Nys. Putain. » T'es essoufflée, à bout, mais incapable de t'arrêter. « Et je- je ne te permets pas de parler comme ça de Jill. Parce qu'elle était là pour moi quand j'en avais besoin, parce que c'est probablement la personne la plus gentille et généreuse et adorable et forte que je connaisse, et qu'elle ne mérite pas que tu lui déverses ce venin. Parce qu'encore une fois, elle a essayé de son mieux, pour moi, pour toi, et qu'elle ne mérite pas que tu la traites ainsi. Et que je te jure que si tu l'ouvres une nouvelle fois pour t'en prendre à elle - » Tu ne te termines pas ta phrase, mais Nys connaît aussi bien que toi la fin. T'as pas envie, putain, c'est tellement douloureux de parler comme ça à Nys, à Nys, mais tu peux pas t'arrêter, tu ne peux pas te taire, tu ne peux pas laisser passer ça. « Qu'est-ce que tu veux que j'te dise Nys ? Parce que je t'aime, j'ai jamais cessé de t'aimer. Je cesserai jamais de t'aimer. Mais là - là, on va juste se détruire. Se bouffer. Se tuer. Parce que j’t'aime autant que j’t'en veux, Nys. Parce que putain, tu m'as fait mal. Et je sais que j’t'ai fait mal. » T'as les larmes qui te dévalent les joues, mais aucun sanglot qui ne t'échappe. « Je sais que j’t'ai fait mal, ok ? Je sais que - je sais que tu n'as jamais supporté l'idée que je parte, je sais que t'as eu mal quand j'te l'ai dit. Je sais que c'est pour ça que t'as réagi comme ça, Nys. Mais- » Et elle est là, la vérité, celle qui te blesse réellement, celle qui la blessé réellement. « Mais si tout était à refaire, je partirais quand même, Nys. »
pendant ces sept années dans l’alliance rebelle, itzel a rencontré jill atin - incroyable, magique, unique, jill. les deux sont toujours fourrées ensemble, à faire les 400 coups et à ignorer leurs insomnies dans la cantina. il leur fait quatre ans avant d’admettre qu’elles sont faites pour être ensemble - et jill sait tout, elle sait tout de naboo, et de nys, et du coeur d’itzel qui appartiendra toujours aux deux. itzel aime jill, comme elle aime nys, et jill l’accepte, entièrement. ce rp se passe après qu’itzel ait retrouvé nys et en parle avec jill.
Tu ne sais pas comment tu te sens. Nys vient de partir et tu ne sais pas comment tu te sens. Tes jambes ont cédé au moment où elle est sortie de la pièce, et tu restes bêtement assise au sol. Ton cœur bat à toute allure, mais tu ne sais pas comment tu te sens. Heureuse ? Triste ? Blessée ? Satisfaite ? Étrange. Tu te sens étrange. Parce que rien n'est comme avant et, tu dois te l'admettre, rien ne sera plus jamais comme avant. Vous n'êtes plus comme avant, et vous devez toutes les deux l'accepter. Vous avez changé, sept années auparavant, tout comme votre monde a changé. Mais peut-être. Il y a une possibilité. D'avancer. De se soigner. De tenter, à nouveau. Tu ne sais pas. Tu ne sais plus. Sa venue, vos conversations, ça a tout changé. Tu ne sais pas combien d'heures passent ainsi, assise sur le sol de la salle d'entraînement, le regard perdu, l'esprit bien loin. Tu devrais envoyer un message à Jill, mais tu arrives à peine à bouger. Tu te contentes simplement de répondre à Kane lorsqu'elle te demande si tu viens à l'entraînement, parce qu'elle serait capable de t'envoyer toute l'armée si tu ne répondais pas. Mère poule, va. Le temps passe, tout simplement, sans que tu ne le réalises vraiment. Jusqu'à ce que Jill arrive, et ton regard se relève lentement vers elle. Tu es heureuse de la voir, et cette simple émotion te soulage énormément. Peut-être que tu la fuyais aussi, inconsciemment. Ton cœur se remet à battre, vivement. Les mots qui suivent, tu ne peux pas les contrôler, il faut qu'ils sortent. « Je l'aime toujours. » Qu'ils sortent tous. « Tu me détestes ? » Jill a toujours tout su, mais tu comprendrais, si elle te déteste. Tu te détesterais probablement aussi. Tu te détestes, très certainement. « Je suis perdue. »
Jill est parfaite et tu ne la mérites pas. C'est la première pensée qui te traverse l'esprit. Jill est littéralement parfaite, sans Jill tu ne sais pas ce que tu serais devenue, tu ne sais pas ce que tu deviendrais - t'aurais probablement abandonné, tu te serais probablement laissée crever. Jill est parfaite et putain, putain, putain, heureusement que tu l'as dans ta vie. Jill est parfaite et tu l'aimes - et cette pensée n'a jamais été aussi vraie, n'a jamais été aussi puissante. Tu aimes Jill, autant que tu aimes Nys, tu aimes Jill à en mourir, tu aimes Jill plus que tout. Elle est parfaite et mérite le monde, ne mérite que le meilleur et, vraiment, quand tu iras enfin mieux, il faudra que tu ailles botter le cul de Mat. Parce qu'elle craint, parce qu'elle fait du mal à Jill, et qu'il est temps que ça cesse. Mais là, tu peux pas - là, ce n'est pas le moment. Là, tout ce qui importe, c'est Jill. Tes iris sont ancrées dans les siennes, ta main dans la sienne, et c'est un sourire tremblant qui se dessine sur ton visage. « Je t'aime. » Parce que c'est vrai, putain, parce que ton cœur se gonfle à la regarder et que tu l'aimes, tu l'aimes, tu l'aimes. Tu ne peux pas t'empêcher de glisser tes mains sur son visage, de te pencher en avant pour venir déposer un baiser sur ses lèvres - parce que t'as le cœur qui bat à mille à l'heure, parce que t'as envie de pleurer et de rire, t'as envie d'exploser, que tu ne sais pas comment tu dois te sentir, que tu ressens trop. Mais il y a Jill, il y a toujours eu Jill, il y a aura toujours Jill. Et tu l'aimes, tu l'aimes, tu l'aimes. « Je t'aime putain. » Et tu déposes un nouveau baiser sur ses lèvres, et tu pourrais continuer comme ça sans jamais t'arrêter, embrasser Jill pour le reste de l'éternité. Mais vous devez encore parler, parce que c'est important, parce que vous l'avez toujours fait. Tes mains quittent son visage, mais ne s'éloignent pas, t'en es incapable, alors tu saisis les siennes. T'as besoin de la sentir, de l'avoir avec toi. Vous allez réessayer qu'elle t'a demandée et tu hausses des épaules. Tes yeux se perdent sur vos mains. « Peut-être. Je ne sais pas trop ce qu'on va faire. Il y a encore beaucoup de choses dont on doit discuter. Au moins, elle ne me déteste plus. » Mais t'a-t-elle un jour détest�� ou est-ce ta propre culpabilité qui s'exprimait ? « Je lui ai promis de venir la voir sur Naboo, dès que je pourrais. » Ton regard accroche à nouveau celui de Jill et tes mains tremblent légèrement, elle doit le sentir. « Tu viendras avec moi ? » Tu mordilles ta lèvre, incapable de t'en empêcher, la peur te bouffant malgré tout. « Je t'aime. Je t'aime tellement. Je te veux avec moi, pour toujours. Je te veux dans ma vie, pour l'éternité. Mais je - je ne peux pas t'imposer quelque chose comme ça. Tu n'avais pas signé pour Nys quand tu t'es mise avec moi. Je ne veux pas te faire subir ça. Comment tu te sens, toi ? » Parce que ça importe, ça importe autant que le reste - voire plus. Parce que Jill n'a rien demandé.
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Respirer l'Humanité
Mise en situation : un mystérieux cachet fait son apparation sous le nom de X6X, il rend démesuré chaque sentiment, impossible de les dissimuler, ce qui nous oblige a être encore plus honnête. Et voir les choses qu'on ne veut pas s'admettre.
J'ai prit quelques bagages, pour m'en aller, avaler une bouffée d'air. Comment respirer avec de la poudre qui bouche les naseaux ? J'dévisage encore ma gueule de tox devant le miroir de la salle de bain, le seul commentaire que je trouve à me dire : "T'es cerné jusqu'au lèvre, comme si la nuit te paraissait assez belle pour vivre". Je le connais le monde de la nuit, on traque l'épiphanie avec un esprit modelé sous les mains d'un bourreau. Tu veux le divin, tu danses, quelques conversations exhibés, des je t'aime qu'on avait pas assez prononcer auparavant, des cônes qui s'enflamment, des particules de molécule plein le cerveau, on se demande même qu'est-ce qu'on ferait si on était pas ici, dans le monde de la nuit. X6X venait à peine de faire son effet, et je me suis senti seul au millieu de cette foule, j'ai senti que la musique et mes mouvements qui la suivaient était en parfaite cohésion. Comme si, j'avais l'amour du son, au délà de toute souffrance. Je me suis senti triste, pas étonnant, j'ai voulu m'en aller. Je suis partie de la fête quelque idée en tête.
Et puis, sur les bords de la Seine, j'ai rêver du bord d'une scène, soulager à l'écoute, réveiller des coeurs, revendiquer mes idées à toute heure. Être entendu, tout simplement. Je parle très peu, pourtant j'ai des millions de penser par heure. Des questions, des tas de remises en question. Suis-je un grain de sable dans un vaste océan ou une étoile dans un trou noir ? Je croise un d'ces types malsain, qu'on recroise pas le lendemain, il m'disait :
"Tu pleures ? Tu meurs ? T'as peur ? T'as tout les syndrômes d'un paradoxe qui s'rend pas compte qu'il est oxymore. Je me présente je m'appelle Kaëlys, et toi ? "
Ma raison m'interpellait pour me prévenir, que si je commençais maintenant à lui détailler, il n'allait pas me lacher de la soirée. Je me suis laissé répondre, tel un enfant imprudent :
"Je m'appelle Lysandre, et j'avoue que j'ai pas trop compris, ce que tu voulais m'insinuer ?"
Il me prend par le bras, et m'dit qu'il faut pas que j'm'en fasse, que si j'suis déjà lassé, c'est que c'est pas terminé maintenant, c'est que le niveau a été passer, qu'il me fallait quelque chose de mieux. J'avais déjà abandonner l'idée d'un possible instant présent, servis sur un plateau d'argent, tu sais le genre de truc qu'on rêve souvent : l'Infirmière de Fauve, qui passe dans le paysage, et qui prend tout l'espace. J'crois que X6X c'était ça. Je pensais que je pensais sans aucun frein, j'avais oublier mon cœur sur la route. Incompris de moi-même et dépourvu de moyen, après trois heures sous X6X. J'ai compris que le bonheur était un sentiment à ce moment précis :
"Putain qu'est-ce que t'es beau, quand tu chiales !"
Comme si on pouvait m'aimer, à travers mes faiblesses. Je pouvais me sentir en sécurité quelques part. Dans un élan de folie, je l'ai embrassé. Le déclic se cachait donc par ici, sur le bord de la Seine. Ces trois secondes de courage qui boulversent toute une vie. Si je l'avais pas embrassé, je ne l'aurais jamais revu, on se serait sûrement perdu de vu. Et j'aurais jamais compris, ce que je recherchais reellement. Je voulais pas grand chose, juste quelque chose de vrai, dans ce décor aussi faux. La démarche la plus sincère pour déstabiliser ma tour de contrôle. Faire disparaître cette illusion de paraître insaissisable, alors qu'au final je connais très bien les règles de mon jeu. Ne pas se faire prendre, et attendre que quelqu'un réussissent à me surprendre. C'est clair ouais, il était pas en forme, p't'être qu'il savait pas c'qu'il disait. Mais j'vous jure c'est dans ses paroles que j'ai vu la première auréole. J'ai paniqué alors je lui ai dis :
" - Barre toi ! J'sais que donner des coups d'barres, des coups d'blues !
- Mais bordel, ouvre tes yeux, tu t'hypnotise, la réalité c'est qu't'as peur d'avoir mal, peur de perdre, peur de demain, peur de ne pas être armé d'un joint. Mais tout ça, ça sert à quoi ? Au final, tu t'pense météorite qui percutent la Terre, alors que t'es une étoile dans un trou noir. T'es pas foutu de voir que t'es trop belle pour ce monde, que t'es moche quand tu parles mal, que t'es magnifique quand tu montres ce que tu ressens. Faut que je te rappelle que l'amour c'est beau, allez viens danse un tango !"
Ce voyage était marquant, une autre perspective m'était offerte, celle d'un jour connaître le bonheur, tu m'diras avec quelques paroles on peut refaire le monde, j'te retorquerais qu'avec quelques espoirs j'aurais la gloire, quelques soupçons d'insolence, je crache sur les dirigeants, et propage un meilleur élan. Tu sais, celui dont on rêve bien trop souvent.
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Les Chroniques de Livaï #362 ~ UN CHOIX SANS REGRET (juillet 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Je déambule dans les rues d'Erhmich depuis déjà pas mal de temps, sans savoir si je veux rentrer ou non. Après l'annonce d'Erwin, je me suis lâchement enfui, n'en croyant pas mes oreilles. Et pourtant, je peux pas dire que je m'y attendais pas.
J'ai dormi dans un petit bois sur la route du nord, à la belle étoile, et ça m'a fait du bien. J'avais besoin de m'isoler des autres, et de faire le point. J'ai juste réussi à me coller un sérieux mal de crâne. Alors j'ai arrêté de penser et essayé sérieusement de dormir sinon mes yeux seraient tombés. Je me suis réveillé ce matin un peu moins fatigué et j'ai repris la route vers Ehrmihc.
Je connaissais pas tellement la ville alors j'en ai profité pour faire le touriste, tout en continuant de ruminer. Je me suis retrouvé près d'un champ de course et j'ai regardé les cavaliers galoper à fond de train sur la piste tandis que les bourgeois parieurs autour de moi gueulaient comme des gorets... En les regardant faire comme si de rien n'était, je me suis vraiment rendu que je vivais pas du tout dans le même monde. J'avais pas la tête à me mêler à eux. Mais c'était hypnotisant. Pendant quelques minutes, j'oubliais mon sujet d'inquiétude. Mais sitôt quittée cette foule bruyante, c'est revenu me hanter.
Je voulais pas que Erwin devienne major. Même si je me suis dit que c'était inévitable, ça me mettait en rogne. Et puis avec l'autre connard que j'avais chopé hier sans trouver le courage de lui faire sa fête devant sa petite famille... J'étais au bout du rouleau, j'avais envie de frapper quelqu'un, juste pour me calmer. Alors je suis entré dans le premier bar sur mon chemin, j'ai relevé mes manches et j'ai défié le premier venu de me battre au bras de fer. Deux se sont proposés, mais après les avoir vaincus sans difficulté, plus personne s'est présenté. J'avais encore de l'énergie à revendre, mais je savais pas quoi en faire. Alors, je suis revenu à Trost, à mon rythme.
Je traîne les pieds près du fleuve, tandis que la lumière baisse. Ca fait presque une journée entière que je me suis tiré. Et je suis pas plus avancé. Y a trop de trucs qui se bousculent dans ma tête. Je savais que nos vies allaient changer, mais certaines choses auraient pu rester les mêmes. Un major, ça mène pas son escouade, ça chevauche devant tout le monde en donnant des ordres ; ça se bat pas non plus, ça reste bien assis sur son cheval sans dévier de la route. Je connais Erwin, ça va l'emmerder d'en être réduit à ça. Ca me fait chier aussi... Je veux pas être sous les ordres d'un autre chef d'escouade... S'il m'inflige ça, je pourrais pas continuer à être explorateur... C'était pas ce que j'avais prévu, le jour où je me suis dit que...
C'était quand ? J'essaie de me remémorer le jour où je me suis fait cette promesse. C'était après la mort d'Isabel et Furlan, peut-être un mois plus tard, je sais plus. Erwin était en train de donner des instructions dans la cour et j'étais assis dans un coin à me morfondre en attendant l'instructeur des cours équestres. Mais je pouvais pas m'empêcher de remarquer à quel point il menait parfaitement tout le monde, avec toujours un temps d'avance, plein de prévoyance et... Je ne l'ai pas formulé directement comme ça mais je me suis dit qu'il avait quelque chose qui me manquait ; quelque chose que je n'arrivais pas à définir mais que je voyais très clairement en lui. Et je me suis promis de le suivre jusqu'à ce que je comprenne ce qu'était cette chose.
Je ne l'ai toujours pas trouvée mais la quête est grisante. Je veux pas qu'elle s'arrête. Mais tout ça... ce nouveau poids sur ses épaules... Quand je vois ce que Shadis est devenu, je veux pas que ça lui arrive... Je devrais lui dire de pas le faire, que c'est trop lourd... Mais je trahirai sa confiance si je faisais ça. Et puis, merde, il est le seul qui peut le faire, je le sais bien !
Je m'assois sur un trottoir, sous un réverbère qu'un type vient juste d'allumer et je pose mes bras sur mes genoux et ma tête sur mes bras. Toute ma vie me repasse devant les yeux, par bribes. Toutes ces vies que j'ai perdues... Maman... Clem... Isabel... Furlan... Greta... Et y'en a eu d'autres. Ils sont tous morts à cause de moi, d'une façon ou d'une autre. Je porte la poisse, j'y peux rien. Dès que je m'attache à des gens, ils disparaissent. Ma seule existence est une calamité...
Ces idées noires me traversent maintenant, alors que Erwin vient de nous annoncer sa nomination, le moment le plus important de sa carrière, de sa vie peut-être, et je ne peux que m'apitoyer sur mon sort. Je me sens nul. Erwin est à la hauteur, mais moi ? Est-ce que je suis encore prêt à subir des pertes douloureuses à cause de cette malédiction qui s'attache à moi ? Est-ce que je veux recouvrir de mon ombre tous ces gens qui ont foi en ce qu'ils font ?
Mon ombre... Non, ma fierté. Ca a toujours été ça ! Merde, v'là qu'il flotte ! Je me relève et va m'abriter sous une porte cochère en attendant que ça passe. Le son de la pluie me calme et je jette un oeil nouveau sur tout ça.
Réfléchis, Livaï. Pourquoi ils sont morts ? Clem m'avait demandé de rejoindre le gang et j'ai refusé ; par fierté parce que je voulais être libre. J'aurais pu accepter... et il serait peut-être vivant aujourd'hui. Ou pas, mais comment en être sûr ? J'aurais peut-être pu le sauver. Et Furlan et Isabel ? Ils sont morts parce que j'ai pensé qu'à moi, à mon envie de tuer Erwin, plutôt qu'à leur sécurité. Si j'avais écouté Furlan, ils seraient encore vivants je suppose... ou alors ils seraient morts à un autre moment, mais encore une fois, je ne le saurais jamais.
Et si j'avais pris de force le gaz de ce type au lieu de me laisser distraire par ses gémissements, Greta serait rentrée avec moi.
On ne peut pas savoir quelles seront les conséquences de nos actes. On peut juste avancer en espérant faire au mieux... C'est comme ça que Erwin fonctionne. Il avance toujours, même si tout s'écroule autour de lui. Il peut changer les choses car il n'a pas peur. Et moi, j'ai peur ?
Je me rends compte que je me suis menti pendant tout ce temps. Ce n'est pas mon existence qui porte malheur à mes proches ; j'ai juste fait... de mauvais choix. Des choix égoïstes. Je suis le seul à pouvoir décider de ce que je veux faire. Si je voulais être égoïste, je quitterai le bataillon maintenant, car ça sent tellement mauvais que je veux pas encore souffrir. Mais si je le fais... combien de gens vont encore mourir ? Peut-être plus, ou moins que si je restais ? Je n'en sais rien... Erwin le saurait peut-être...
Le tout c'est de ne pas regretter. Avancer, sans oublier les sacrifices, mais sans se retourner. Faire au mieux, faire ce qu'on peut... De toute façon, on ne peut pas savoir à l'avance de quoi l'avenir sera fait. Alors je vais m'en remettre à lui, car il en sait plus que tout le monde. Plus que moi en tout cas.
Pourquoi je me pose toutes ces questions alors que je sais que ma décision est déjà prise ?
Il a besoin de moi. Ses ennemis le cernent déjà, ils vont en profiter pour lui nuire... Je dois veiller sur ses arrières, c'est dans mes cordes. Et puis je ferais quoi de ma vie ? Bordel, Erwin serait même foutu d'oublier de manger si je suis pas là ! Avec tout ce qu'il va devoir gérer... Je dois rentrer, leur montrer que je suis là ; même si je suis toujours en colère parce qu'il a gardé ça pour lui sans nous en parler aussitôt.
Comme si le temps reflétait mon état d'esprit, la pluie cesse et l'air se fait plus clair. Je note au loin les fenêtres illuminées du QGR au dernier étage. Ca bosse encore là-bas ou bien... la bigleuse a pas organisé cette putain de fête, quand même ?! Elle en serait bien capable. Elle va fatiguer Erwin avant même qu'il ne prenne son poste ! Va falloir que je m'en mêle. Quoique... un verre ou deux me feraient du bien...
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blood brothers against the wind || Connor&Isaak
Personnages» Connor et Isaak Shermann.
Où» Chez eux.
Quand» Quelques heures après le retour de Connor.
Notes» On a mit beaucoup trop de temps pour le finir (sorry) mais Shermann power quand même.
Connor: L'ambiance à la maison depuis ces quelques heures qu'avaient suivi le retour de Connor était sûrement encore plus tendue qu'à son départ. Son père qui lui hurle dessus pour avoir agit de façon immature et irresponsable. Sa mère qui essaie de le défendre tout en rajoutant une couche parce qu'il ne lui avait pas mentionné, après s'être réfugié, qu'il manquait les cours... Bref. Tout pour le remettre en forme. Tout pour le faire péter les plombs un peu plus et lui donner envie de repartir. Mais bon, il savait qu'à un moment donné il allait être obligé de se confronter à ça si il devait rentrer chez lui. Et il avait voulu rentrer chez lui. Non pas que l’accueil d'Aidan n'était pas bien. Il avait été très bien là-bas, il avait pu se détendre un peu, et rien faire à part boire et manger. Mais il avait aussi sa petite vie chez lui qui commençait à lui manquer. Sa mère, son chien, ses affaires et ses chemises à prix excessif. Et quelques besoins plus charnels qu'il ne pouvait pas vraiment assouvir chez le vampire. Alors son chez-lui était plutôt agréable à retrouver, si on ne comptait pas les nouvelles raisons de casser des meubles que lui imposait son retour à la vie normale. Ses parents donc. Et puis cette foutue Alexis. Puis Ephram, qui lui cassait bien les couilles lui aussi. Qui pouvait bien en rajouter encore une couche ? Pourquoi pas son frère. Le loup-garou entend le crissement de ses pneus alors qu'il se gare dans la cour. Évidemment qu'il allait se rappliquer. Il n'avait pas l'air d'avoir compris le message. Connor n'avait juste aucune envie de le voir, il avait quand même tâché d'être assez clair, non ? Le jeune homme ne bouge cependant pas de sa chaise, il reste là à fumer sa cigarette dans le jardin en envoyant de l'autre main sa balle à son chien. De l'autre côté, Isaak passe la porte d'entrée et pose ses clés avant d'avancer pour le rejoindre. « T'étais pas obligé de repasser me voir, Isaak. » Lui balance le plus jeune avec fermeté, en décrochant ses yeux d'Olko pour les poser sur son frère. Connor est fatigué, il sait que ça se voit sur sa tête. Rien foutre c'était pas non plus de tout repos quand on accumule tellement de colère qu'on a du mal à en dormir. « Qu'est-ce-que tu veux ? »
Isaak: La semaine avait été particulièrement longue pour Isaak. Il n’aimait pas vivre dans cette grande maison sans son frère. Il n’aimait pas particulièrement cette maison tout court, en fait. En général il était seulement content d’y retourner pour retrouver Connor et à la place, il n’avait fait que le chercher pendant plusieurs jours. Avec en prime leur père qui s’énervait toujours un peu plus à chaque fois qu’il rentrait sans l’avoir trouvé. Le retour d’Alexis en ville avait au moins pu lui changer les idées le temps d’une soirée, même si il se doutait que l’arrivée de cette dernière ne faciliterait pas les choses avec son frère. Il y avait eu comme une rupture entre les deux cousins il y a quelques années de ça sans que Isaak ne sache vraiment pourquoi. Mais à l’heure actuelle c’est plutôt entre son frère et lui même que le jeune homme ressent un fossé, tandis qu’il s’avance vers lui dans le jardin. D’un côté il a envie de l’étrangler. Il supporte difficilement de le voir là, le derrière nonchalamment enfoncé sur la chaise alors que lui s’est inquiété toute la semaine. Pour autant il n’a pas attendu pour venir le voir, prenant sur lui pour ne pas remettre de l’huile sur le feu. Même si au regard de la réaction de Connor les tensions sont loin d’avoir disparues. « Ouais, tu m’as manqué aussi. » Répond il finalement tout en se baissant pour caresser le chien qui vient l’accueillir joyeusement. Et après on se demande encore pourquoi il préfère Olko. Il lance à son tour la balle puis se retourne vers son frère, les sourcils froncés devant les marques des cernes sous ses yeux. Il se demande bien où est-ce-qu’il a pu passer la semaine pour revenir encore plus fatigué qu’avant. « Où t’étais passé? » La question est posée sans animosité, l’aîné étant décidé à essayer de calmer le jeu. Mais Connor ne lui relance qu’une pique et déjà, ses bonnes résolutions commencent à partir avec le vent. Ok. Il peut comprendre qu’il ait les nerfs à vif mais chose incroyable, c’est loin d’être le seul. Isaak fait alors un pas de plus en sa direction, jetant un regard sur la cigarette auquel Connor avait l’air de se rattacher. « T’aurais au moins pu laisser un message pour prévenir. Au moins ça. »
Connor: Définitivement, Isaak n'avait pas l'air de comprendre qu'essayer de parler avec lui, maintenant, ça ne mènerait à rien de bon. Il n'aurait juste pas du venir, et lui laisser encore une semaine pour se calmer dans son coin. Pour qu'Isaak commence à lui manquer et que quand il rentre il n'ait pas d'autre solution que de laisser tout ça de côté. C'était déjà bien parti, de base. Connor passait peu de temps séparé de son frère. Même quand ce dernier était chez sa mère, ils trouvaient toujours le moyen de se voir. Là il avait vraiment senti une coupure, et elle avait été nécessaire pour qu'il entretienne sa santé mentale mais quand même il l'avait senti, la séparation. Encore un peu plus de temps et peut-être qu'il aurait finalement voulu oublier l'affaire. Mais non, Isaak s'était jeté sur l'occasion de le voir et ce n'était juste pas une bonne idée en l'état de la chose, d'avoir une discussion. Mais en réalité, peut-être qu'elle devait avoir lieu, et peut-être que peu importe le moment que le joueur choisissait pour revenir, ça aurait quand même été comme ça. Connor pousse un profond soupir, et laisse sa tête tomber en arrière. « Quoi ? Tu comptes me faire un interrogatoire en plus ? » Il lui répond d'un air plutôt tranquille, mais toujours un peu plus amer. « Je pensais que tu serais bien tout seul avec papa. » Il lui lance l'air de rien, alors qu'il est en train de rentrer doucement dans le vif du sujet. C'est un terrain peut-être un peu dangereux dans lequel il s'enfonce mais dans l'état où il est, il n'en a plus rien à faire. Il est fatigué et très tendu. Les deux ensemble font une sorte de combinaison méchante qui fait qu'il peut craquer à tout moment pour balancer le pire de ce qu'il a dans la tête tout comme décider de se taire et de se casser. Là, pour le meilleur ou pour le pire, si son frère le pousse sur sa lancée, il partira probablement sur la première option. Il se relève légèrement pour écraser sa cigarette dans le cendrier à ses pieds. Il s'étire un peu en même temps. Il a l'air parfaitement nonchalant. « J'en ai laissé un à ma mère. Elle était au courant, ça suffisait. » Le loup annonce en reposant son dos sur la chaise, offrant un faux sourire à son frère au passage.
Isaak: Les mots de Connor sont en parfaite adéquation avec son attitude et l’aîné comprend vite que les choses vont être encore plus compliquées que prévues. Isaak est prêt à faire des concessions et à essayer de se mettre à la place de son frère. Mais c’est hors de question pour autant qu’il encaisse tout sans rien dire. Et le ton employé par son frère n’a rien d’encourageant. Aussi il se laisse répondre d’un ton sec, agacé par le comportement de l’idiot en face de lui. « J’en ai rien à foutre de rester seul avec papa. » Le brun retient néanmoins un soupir, pour calmer la situation autant que lui même. Les deux n’ont jamais été connu pour leurs qualités en communication. A vrai dire elles s’expriment souvent à travers leurs poings. Et il a conscience que bon, c’est pas ce qui se fait de mieux. De toute manière Isaak n’a aucune envie de se battre avec son frère à cet instant. Au contraire. Il a surtout envie de lui faire comprendre que non, sa famille n’en est pas une si il ne peut pas le compter dedans. Il aimerait insuffler cette idée dans ses paroles mais la réponse de Connor le coupe dans cet élan. De manière assez brutale, même. Et soudainement se battre ne parait pas être un concept si idiot. Ses yeux ne quittent pas le sourire hypocrite de son frère et il attrape violemment l’accoudoir de la chaise pour la tourner vers lui. Penché vers Connor, il bloque son regard pour pouvoir exprimer toute la colère que sa réflexion fait remonter en lui. « Ça suffisait? » Le jeune homme ne bronche pas. Il ne sait pas si c’est de la fatigue ou un manque total d’intérêt mais dans les deux cas, ça le rend dingue. « J’méritais pas d’être au courant, peut être. Ça devait être la barre du siècle de m’imaginer en train de te chercher partout. T’as du te marrer. » Un sourire. C’est ce qu’il se dessine à présent sur le visage de Connor et mon dieu, il ne sait même pas comment c’est possible qu’il ne lui ait pas encore éclaté le crâne sur le sol. « Bravo, Connor. J’suis ravi d’avoir fait parti de ton putain de spectacle! » Cette fois il a un mouvement de recul tandis qu’il donne une impulsion dans les accoudoirs de la chaise, projetant son frère en arrière. Et honnêtement, c’est le mieux qu’il pouvait faire pour se contenir.
Connor: Le loup laisse échapper un rire jaune alors que la réponse de son frère remet un ton encore plus froid à la conversation. « Si t'en as rien à foutre, tu te rends bien compte quand même que c'est pas son cas. » Cette fois-ci, Connor est honnêtement sec. Et honnête tout court à vrai dire, sur sa vision de la situation. Il n'a pas vraiment le temps d'en dire plus parce qu'ensuite Isaak vient à le retourner vers lui avec une certaine brutalité qui donne au plus jeune quelques envies de meurtre. Il se retrouve nez-à-nez avec son frère et son regard plein de colère. Celui de Connor a la même. Il sent bien par ailleurs que c'est ce qu'il vient de dire qui a mis Isaak dans cet état. Il l'avait cherché après tout. Si il ne voulait pas entendre ses réponses, il n'avait qu'à pas continuer la conversation. Maintenant son frère vient à lui dire qu'il avait essayé de le retrouver, exprimant un peu de l'inquiétude qu'il avait pu ressentir. Même ça, ça ne réveille pas Connor. Rien ne le sort de son foutu comportement d'imbécile borné et vexé. Alors, bien provoquant, il lui sourit, avec un de ses sourires en coin un peu moqueur. Et ce sourire lui n'aide pas à calmer le joueur. Le loup-garou est en train d'enfoncer cette situation. Cette fois Isaak est à deux doigts d'exploser, et c'est son geste qui pousse Connor vers le même état. Là il y a bien quelque chose qui se réveille. Quand la force du joueur propulse sa chaise en arrière, il l'arrête, et dans une impulsion rapide se relève pour rejoindre son frère. Et dans un élan, il s'en va pour le pousser à tour : il saisit son tee-shirt de ses deux mains avant de le repousser un peu plus loin. Sa force bouscule Isaak, le provoque, et il a l'air prêt à se battre mais les mots de Connor vont l'arrêter avant. « Parce que tu crois que c'est ça que c'est ? Un spectacle ? » Le loup parle plus haut, et sa voix vient résonner bien fort alors qu'il se tient à quelques centimètres de son frère. « Tu crois que moi j'étais plus tranquille enfermé chez Aidan ? A passer mes journées à essayer de pas péter les plombs quand je repensais à ce que papa a dit ? » Et rien qu'en en parlant, il y a quelques mots qui passent par l'esprit de Connor pour accroître sa haine. Il ne parle pas que de ce repas d'il y a quelques jours, parce que ça c'était juste la goûte d'eau pour faire déborder le vase. Il parle de toutes ces autres fois où il a été confronté à la préférence injuste de son père. A son quotidien, en fait.
Isaak: Le reproche du cadet frappe Isaak en pleine face tant il le sent brut d'honnêteté. Ce n'est pas la première fois que ce sujet arrive sur la table mais c'est comme si il résonnait encore plus cette fois ci. La relation entre le père et les deux fils avaient toujours été particulière. Et ce que dit Connor n'est pas faux. Isaak le sait bien, même si il préférerait pouvoir nier. Mais il n'y est pour rien. Il n'a jamais rien demandé à son père, et surtout pas une quelconque préférence. Ce genre de pensées tourne en boucle dans sa tête, dans un sale mélange de colère et de désespoir. Cette situation ne va qu'en empirant. Surtout qu'il sait qu'elle est lourde de sens et reflète un problème installé et conforté depuis des années. Le brun accuse le coup péniblement lorsqu'il se retrouve à son tour projeté en arrière, il s'attendait à une réponse mais la force de son frère le surprend pendant quelques secondes. Mais pourtant pas autant que ses paroles. Il ne s'attendait pas à le voir exprimer clairement ses ressentis. Finalement, dit une voix dans sa tête. C'est en passant par là que les choses vont peut être pouvoir se dérouiller. Mais la majorité de son esprit est toujours embrumé par la colère et c'est ce qu'il projette dans sa voix. « Alors règle ça avec Papa! Va lui balancer tout ce que t'as à vomir mais me punis pas moi! » Il en veut à Connor de l'avoir mis de côté de cette manière. Même si à ses mots il comprend mieux pourquoi. Il comprend mieux que lui aussi a du passer une semaine de merde mais putain, il aurait voulu qu'ils passent cette merde ensemble. Mais il se rend bien compte que ça n'aurait pas été possible, parce que d'une manière lui aussi a participé à ça. Il aurait du mal à ne pas avouer sa responsabilité là dedans. Seulement il n'a jamais voulu de ça, et à vrai dire lui non plus ne se retrouve pas dans l'image que leur père a de lui. Sa respiration est un poil haletante tandis qu'il pense à tout ça. Il passe nerveusement une main dans ses cheveux en fuyant le regard de son frère quelques secondes. Mais l'heure n'est plus à la fuite pour aucun des deux. « Ce que pense Papa ne reflète ni toi ni moi. »
Connor: Connor entrevoit l'effet de ses paroles sur son frère. Et lui-même en les disant se bouscule tout autant. Il aimerait bien ne pas en vouloir à Isaak, et n'en vouloir qu'à leur père. Mais il était jaloux en réalité, de ces privilèges qu'accordait le papa tout simplement parce qu'Isaak était ce qu'il était. Parce qu'il correspondait mieux à l'image que le chef de famille se faisait d'un fils et d'une descendance qui réussit. La jalousie conduisait à la colère. Et le loup était réellement en colère contre son frère d'être aussi... impeccable, et par dessus tout de ne rien faire pour révéler l'injustice de ce traitement de faveur. Il aimerait juste des fois que son frère le défende, ou qu'au moins il reconnaisse tout ça. Comme il était en train de le faire, et peut-être que c'était déjà un premier pas. Peut-être que pour une fois ils allaient avancer sans se tabasser. En étant honnête l'un envers l'autre, comme Connor l'est maintenant que tout ce qu'il avait enfoui sort de sa bouche sans même qu'il le contrôle. « Tu veux que je lui dise quoi à papa, hein ? 'Depuis que t'as retrouvé ton autre fils, je suis devenu un échec' ? Pour qu'il me dise encore une fois que je suis immature et centré sur ma personne ? » Connor laisse échapper un rire plein d'ironie. Il est toujours en colère mais son ton devient plus calme parce qu'en réalité il se moque de lui-même. Toute cette situation est ridicule et il se sent con d'être autant affecté par tout ça, d'autant plus que c'est quelque chose d'installé depuis des années. Que ça n'avait pas changé et que ça ne changerait peut-être jamais, et qu'il se mettait dans des états pareils sûrement pour rien. Mais ce n'était pas comme si il pouvait vraiment s'empêcher d'y réagir quand ce décalage entre les deux frères était aussi évident. « Ça nous reflète pas mais c'est quand même ce qu'il pense. Que t'es le fils parfait. » Connor soupire, et lui aussi se met à éviter le regard de son frère alors qu'il fait quelques pas dans le jardin. Les mains dans les poches de son jean et les yeux rivés devant lui, il tente de se donner un air détaché.
Isaak: Isaak essaye de dépeindre le tableau de leur situation et honnêtement, ils doivent avoir l'air assez cons. Les deux frères perdent vite de leur superbe quand ils ne se crient plus dessus. Mais il sent que tout ce qui ressort de cette conversation est primordial pour leur relation. Déjà parce qu'il réalise peut être pour la première fois combien les comportements de leur père pouvaient affecter Connor. Bien sur il se doutait que cela avait forcément un impact. Mais pas aussi violent. Peut être qu'il n'avait jamais voulu le voir aussi. Et ne pas avouer que peut être il n'en avait pas fait assez pour que cela cesse. Peut être pas assez payé attention à des détails qui avaient de l'importance pour son frère. Un soupir se libère de ses lèvres alors qu'il relève doucement les yeux. « Avoir une vraie discussion avec lui pourrait aider. » Il a envie de rajouter que ce serait plus efficace que se barrer pendant une semaine mais cette pique n'aiderait en rien. C'est pas comme si il ne lui a pas déjà dit en plus. Mais le terme choisi par son frère ne le lâche pas. Un échec. Il a du mal à se dire que c'est à cause de lui qu'il se voit comme ça vis à vis de leur père. Surtout quand il le désigne lui comme le fils parfait. Lui. Le mec qui frappait un mur à la moindre contrariété il y a quelques années. C'est d'un ridicule incroyable même si malheureusement, il sait que d'après leur père ce n'est peut être pas si loin de la réalité. « C'est totalement con. Il a pas raison pour autant." Mais Connor ne réagit pas et ses croyances ont l'air bien ancrées en lui. Le genre qui ne s'efface pas en quelques jours, ni en quelques mots. Il espère seulement qu'au moins il n'a pas fait de raccourci entre ce que pense leur père et ce qu'Isaak pense, lui. Parce qu'en revanche malgré tout ce qu'ils ont pu se balancer dans leur vie il n'y a personne qui croit plus en son frère que lui. Il est sa famille, et c'est surement pour ça que leur relation peut être aussi compliquée parfois.
Connor: « Une vraie discussion, hein ? » Connor répond avec un sourire ironique, se faisant le schéma dans sa tête de ce que ça pourrait donner. Il ne saurait même pas par où commencer si il devait s'exprimer face à leur père. Tout remonte à trop loin, tout s'est normalisé au fil des années et le père Shermann ne doit même pas avoir conscience de la force avec laquelle il pousse son cadet à se sentir inférieur dans son estime. Le loup soupire. Les secondes s'écoulent pendant qu'il remonte dans le temps mentalement pour revenir à l'arrivée d'Isaak dans sa vie. Tout se dessine de manière assez flou, parce qu'ils n'avaient que quatre ans, mais il a quand même cette image d'eux qui le traverse. Ce moment où ils se sont vus pour la première fois, les deux inconnus qu'on déclarait maintenant 'frères'. Peut-être que le favoritisme du père et la jalousie de Connor sont nés dès ce moment-là, en fait. A partir du moment où justement, Isaak rentrait dans l'image et qu'il y avait quelque chose à comparer. « Ça mènera à rien, Isaak. Ça changera jamais. » Il le pense vraiment. Parler serait complètement vain. Déjà, c'était bien connu, mais les Shermann manquaient de pratique en communication. Et parce que le loup-garou savait très précisément ce que son père pensait. Il l'avait vu dans ses yeux au moment où il lui avait dit qu'il arrêtait de faire la boxe parce qu'il était plus intéressé par le piano. Il l'avait vu au moment où Isaak avait ramené Athéa. Et même mieux, son ouïe de loup-garou lui avait permis de l'entendre de sa chambre après qu'il ait annoncé à son père qu'il était gay. ''Heureusement que j'ai deux fils''. Et ça voulait tout dire. Rien à rattraper pour lui, il y avait Isaak. Et d'accord, il n'y pouvait rien, mais comment ne pas en vouloir Isaak d'être le meilleur ? Cependant Connor avait arrêté de faire les choses pour essayer d'être mieux aux yeux de son père. Il se contentait d'être lui, de se féliciter lui-même de faire ce qu'il faisait et de ne chercher aucune approbation de qui que ce soit d'autre. Ça n'empêchait pas pour autant que ces histoires le touchent et lui donnent envie de taper dans n'importe quoi qui se présente devant lui. Alors il était parti tenter de se calmer. Pour seulement retrouver son calme maintenant, alors qu'il parle avec son frère. La solution était quand même plus simple qu'un squat chez Aidan. « Mais j'ai jamais dit qu'il avait raison. » Dit maintenant le loup en haussant les épaules. « Personnellement je me trouve beaucoup mieux que toi. Mais c'est comme ça qu'il te voit, c'est tout. » Il ajoute d'un ton un peu plus moqueur mais pas méchant pour autant. Il est plus en train de chercher un équilibre pour parler sans trop en dire. Parce qu'y aller de son cœur ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple pour lui. Connor passe un peu nerveusement sa main dans l'arrière de ses cheveux, le geste parfait pour indiquer qu'il n'est pas à l'aise. Il sent jaillir un peu de culpabilité de faire payer son frère pour des choses dont il n'est pas responsable, et encore un peu plus du fait que malgré ça il lui en veuille encore. « Je sais que c'est pas de ta faute si c'est comme ça, Isaak. » Connor ajoute plus sérieusement, et il sait qu'en plus de n'y être pour rien, son frère n'est pas parfait, qu'il n'a jamais essayé d'être préféré par leur père et qu'il ne l'estime pas inférieur à lui. Mais dans toute cette innocence il y a aussi une part de passivité chez Isaak. Le loup-garou aurait juste aimé que son frère prenne sa défense, peu importe ce que ça aurait changé ou pas. Il avait besoin de son soutien, comme il en aurait toujours besoin dans tous les moments plus chaotiques de sa vie. Parce que son frère, c'était son allié avant toute chose. Il aurait aimé pouvoir compter sur lui pour ça autant que pour tout le reste.
Isaak: Le calme qui règne désormais entre les deux frères est aussi apaisant qu’inattendu. Il y a cinq minutes à peine Isaak se demandait qui des deux allaient commencer à frapper en premier. Et les voilà en train de se parler, de se dire les choses, celles qui pèsent depuis trop longtemps. L'image de la mère de Connor lui traverse rapidement l'esprit à ce constat. Elle était toujours désespérée de les voir se battre quand ils étaient plus petits - même plus grands). Il revoit son regard réprobateur tandis qu'elle les somme de 'régler les problèmes par la parole'. C'est comme si ils avaient finalement décidé de l'écouter, même si c'est des années plus tard. Mais cette pensée positive est rapidement ternie par les paroles de Connor. Non pas parce qu'elles sont blessantes, pour une fois, mais parce qu'il sait qu'elles sont vraies. Leur père ne changera pas. Il pourrait à la limite apprendre à la fermer un peu plus souvent. Mais il ne changera pas d'avis, il est bien trop borné pour ça. Au moins ils savent tous les deux de qui ils tiennent ce trait de caractère. Pas leur meilleur, d'ailleurs. Alors pendant quelques instants le brun ne dit rien, se contentant de prendre une grande inspiration tandis qu'il commence à se détendre un peu pour la première fois depuis des jours. Et il est alors d'autant plus heureux d'entendre une note d'humour dans la voix de son frère, preuve qu'il se détend lui aussi. Ça lui arrache un léger sourire et il ose finalement relever franchement les yeux sur lui. Il sait que cet humour doit aussi agir comme une protection pour lui, parce que c'est un sujet qui le touche et que c'est la première fois qu'il en parle aussi ouvertement. Mais c'est rassurant de le revoir tel qu'il est habituellement. Cette semaine de squat intensif ne l'aura pas trop abîmé de ce côté là. « Content de te revoir, ego de Connor.» Finit-il par lâcher en croisant un peu les bras sur son torse. Il aurait presque envie de terminer cette conversation là dessus, d'attraper son frère par les épaules et l'emmener voler une nouvelle bouteille de whisky. Mais il reste des choses non dites dans l'air et elles retombent avec un peu plus de sérieux. Ça le fait énormément réfléchir. Il sait que Connor le pense. Mais le penser et ne ressentir aucune colère, aucun ressentiment sont deux choses bien différentes. Isaak sait ça, aussi. Et ça prendra du temps, et du travail des deux côtés, pour effacer ce genre de sentiments entre eux. « J'aurais quand même dû faire quelque chose. » Il espère que le fait qu'il reconnaisse ses torts apaisera son frère dans un sens. Qu'il sache que oui, il a tout de même des raisons de lui en vouloir parce qu'il n'est pas blanc comme neige. En ne disant rien, il a participé. La relation qu'entretient Isaak avec son père est toujours difficile à aborder, lui même ne sait pas toujours comment agir avec lui quand bien même il le connait depuis ses quatre ans. Mais il y a quelque chose qui n'a jamais fonctionné. Une rancœur, un manque non comblé, il n'en sait rien. Mais d'un côté il aime la fierté qu'il a toujours vu dans son regard et de l'autre, il ne s'y retrouve pas et il essaye de s'en émanciper d'années en d'années. Le seul avec qui les choses avaient toujours parues évidentes, c'est Connor. Ça ne signifie pas qu'il n'aime pas son père ou sa belle mère pour autant. Mais avec l'espèce d'idiot qui se trouve en face de lui, ça a toujours été deux pièces de puzzle qui fonctionnaient ensemble. «Tu seras plus seul là dedans, Connor.»
Connor: L'absence de réponse de la part d'Isaak n'offre à Connor qu'une simple confirmation de qu'il venait d'avancer. Ce rapport installé n'allait pas changer. Il en avait l'idée depuis longtemps, mais s'y faire était plus compliqué que prévu pour le loup-garou. Peut-être bien qu'il ne s'y ferait jamais complètement, à dire vrai. Connor profite de cet instant de silence entre eux pour finalement se rendre compte de ce qui venait de se passer : il avait communiqué. C'était donc de ça que sa mère parlait ! Incroyable. Finalement, c'était pas si inefficace. Le loup sent que la tempête qui grondait en lui trois heures plus tôt s'est brillamment apaisée. Il y a encore quelques nuages, parce que tout ne peut pas être réglé en un instant, évidemment, mais le plus gros du travail est fait. Parce qu'il a parlé. C'est ridicule. Mais bon... c'est vrai. Son regard se fixe finalement sur son frère, qui réagit à son trait d'humour par un petit sourire. Connor lui en renvoie un en coin. « Il était pas parti bien loin, mon égo. » Il répond tout naturellement avant d'être de nouveau embarqué par le sérieux de la discussion. Cette fois, c'est son frère qui reconnaît ses torts. Le simple fait qu'Isaak admette qu'il aurait pu faire plus gomme un peu la rancœur du cadet. Sans que ce soit réellement une excuse (et tant mieux, parce que le loup avait horreur de ça), cette affirmation vient confirmer la légitimité de sa colère et c'est encore un apaisement supplémentaire. « T'auras d'autres occasions, pour te rattraper. » Connor annonce, ironique sur la situation mais pas l'air plus triste que ça d'annoncer la répétition de ce schéma avec son père. C'était la simple vérité. Mais elle n'était pas si grave, puisqu'il avait son frère pour assurer ses arrières. C'était bien ce que l'aîné venait de lui promettre. Et le moins qu'il puisse dire, c'est que ça faisait plaisir à entendre. C'était tout ce dont il avait besoin : de savoir qu'il était avec lui. Il laisse un sourire un peu plus franc s'étaler sur son visage. « J'espère bien, gros con. » Le loup lui répond avec un air légèrement condescendant pour cacher la tendresse dans sa voix. Il se laisse aller à un geste affectif version Connor, et le plus jeune vient donner une tape bien masculine dans le dos de son frère. Un peu forte et qui résonne bien. Impeccable. Connor jette à Isaak un regard qu'il dirige ensuite vers l'intérieur de la maison, prévoyant l'annonce d'une idée qui avait dû germer également dans l'esprit des deux frères. « Si on allait fêter ces chaleureuses retrouvailles avec un whisky ? » Bien sûr, tout n'est pas réglé pour autant. Il y a encore des choses qui pèsent sur les deux, puis une liste d'autres choses qui pèsent sur lui tout seul. Elles sont toujours là, à tirer dans un coin de son esprit, et il sait qu'elles finiront par ressortir à un moment donné, pour une raison ou pour autre. Mais elles n'ont pas d'importance maintenant qu'il peut juste prendre Isaak par les épaules pour l'emmener voler une bouteille de whisky, et être simplement bien avec son frère.
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Fanfic My Hero Academia : Ambition masquée #2
Début de la fic ici, ici ou ici
Résumé : Bakugo Kastuki, né Sans-Alter, déteste les héros et leur arrogance. Devenu policier, il met un point d'honneur à arrêter les vilains avant eux, même si les risques qu'il prend lui valent des reproches de sa hiérarchie. Malgré son sale caractère, il n'effraie pas le héros Red Riot, qui le séduit peu à peu... mais leur relation ne sera pas si simple.
Pairing : Bakugo Katsuki x Kirishima Eijirou
Avertissement : jurons. Beaucoup.
Taille : 20k mots
Publication d'un nouveau chapitre tous les mercredis
Chapitre 2 : l'art du timing
« Félicitations, Bakugo !
— Beau travail, mec !
— T'as assuré, champion !
L'ambiance au sein de l'équipe de Katsuki a beaucoup changé aujourd'hui, et celui-ci accueille les félicitations bien méritées avec morgue. Les autres policiers peuvent bien être fiers de lui aujourd'hui, il n'en rien à faire, de ces louanges hypocrites. Pas plus qu'hier, lorsqu'il s'est préparé seul à attaquer, en leur mentant à tous pour que personne ne l'empêche d'agir à sa guise. À part à Hidoineko, son partenaire attitré. Bakugo n'irait pas jusqu'à dire qu'il fait confiance à cet homme effacé et sans énergie, mais ils s'entendent globalement bien : son partenaire est un froussard qui n'a qu'un but dans la vie, dormir au chaud derrière la photocopieuse. Il couvre volontiers le blond explosif lorsqu'il se lance dans une des missions solos dont il a le secret, et il écrit ensuite leur rapport commun qui brode sur l'enquête minutieuse qui les a menés jusqu'au vilain, et invente des prétextes pour justifier que Bakugo n'ait pas attendu les héros. Jusqu'à présent, leur tandem a été plutôt efficace.
La proie qu'il a capturée est cependant bien plus importante que tous les criminels que Bakugo a arrêtés jusque là : un yakuza appartenant au clan du Serpent aux Yeux d'or. Tous les services de police sont sur les dents face aux méthodes inventives et cruelles de ce clan, qui utilise des loubards mal dégrossis et des Sans-Alter frustrés pour occuper les héros et brouiller les pistes. Il a fallu une enquête minutieuse pour remonter la piste jusqu'à l'un des véritables commanditaires. À présent, son interrogatoire devrait permettre d'en savoir bien plus long...
Bakugo a accepté de participer aux réjouissances en l'honneur de son exploit, ce qui est le maximum de diplomatie qu'il soit capable de faire. L'interrogatoire du suspect ne pourra pas commencer avant demain, ordre du commissaire, et tout le service est bien décidé à fêter ça. Certains officiers, au bout de quelques bières, avouent même qu'ils trouvent ça assez classe de voir l'un des leurs rafler la mise avant les héros... avant de se corriger en lui disant de ne pas le refaire, évidemment. Tôt ou tard il se fera tuer s'il continue ses bêtises, tout le monde en est persuadé.
.
Le blond s'éclipse assez tôt. Il a assez sociabilisé avec ses collègues pour au moins un an, et avec sa planque de la nuit dernière il n'a quasiment pas dormi. Sans oublier qu'il a beaucoup de travail demain. Autant aller se coucher vite...
Tout au long du trajet, son esprit ne peut s'empêcher de revenir à la carte de visite de Red Riot. Kirishima Eijirou. Non, il ne l'a pas appelé, bien sûr que non. Une fois hors de portée de ces redoutables yeux de chiot, l'idée même a semblé ridicule. Il ne va quand même pas se laisser aller au point de sortir avec un héros, même gentil, chaleureux et mignon. Ce serait stupide. De quoi ils parleraient, à ce putain de dîner ? Du boulot de héros, d'à quel point ils étaient extraordinaires et supérieurs, etc, etc. Bordel, peut-être même que Kirishima lui dirait du bien de Deku. Autant passer sa soirée avec un feu de poubelle, il s'amuserait davantage.
La proposition le flatte toujours, tout en l'embarrassant malgré tout. Il n’est pas du genre à fuir. D'habitude, que la réponse soit oui ou non, il l'annonce sans détour. Alors que cette fois-ci, son silence ressemble bel et bien à une fuite. Il a même évité de recroiser la route du héros pendant son travail. Il va forcément le revoir tôt ou tard, impossible de l'éviter éternellement. C'est débile. Il se comporte comme un putain de collégien, et ça ne lui ressemble pas. Ça fait un mois et demi que ce cirque dure, que tous les soirs Bakugo se demande s'il va l'appeler ou non, et que tous les soirs il se répond fermement que c'était hors de question. S'il regardait honnêtement ses sentiments, il devrait bien admettre que sa fierté penche du côté du "non", et qu’absolument tout le reste est en faveur du "oui".
Il a appris par Hidoineko que Kirishima s'était renseigné avant de l'inviter, pour savoir s'il était célibataire, gay, et sa nourriture préférée. Des renseignements que ce traitre de Mollusque - son surnom officiel aux yeux de Bakugo - s'est empressé de lui fournir. L'invitation était donc parfaitement préméditée, Kirishima savait ce qu'il faisait. Il avait vraiment l'air de quelqu'un qui rassemble tout son courage avant de tenter sa chance. Ce qui est idiot. Il est beau, c'est un héros très bien coté, il est sociable et aimé de tous. Il pourrait facilement sortir avec n'importe qui de plus facile à vivre que Bakugo Katsuki. Même une bombe à retardement aléatoire serait plus facile à vivre que Bakugo, de l'avis général. Kirishima n'a eu aucune réponse pendant un mois et demi, il n'en attend certainement plus, et si Bakugo l'appelait ce soir il lui répondrait sans aucun doute qu'il s'est trouvé quelqu'un d'autre depuis longtemps.
Ceci dit, il n'est pas obligé de l'appeler pour cette stupide histoire de dîner. Il peut l'appeler pour se moquer de lui et se vanter de son exploit du jour. Après tout, il a réussi là où ces putains de héros se cassaient les dents depuis des mois, ce n'est pas rien. Et avec un peu de chance Red raconterait toute l'histoire à cet abruti de Deku, ce qui est une idée très satisfaisante.
Ayant enfin trouvé un moyen d'être en paix avec son ego, Bakugo attend à peine d'être chez lui pour sortir son téléphone et la fameuse carte de visite. Il connait le numéro par cœur à force de fixer le bout de carton à chaque fois qu'il est indécis, mais jamais il ne l'admettrait.
De la même manière qu'il niera jusqu'à son dernier souffle d'avoir le cœur qui bat à tout rompre durant les quelques sonneries qui le séparent d'un tranquille :
— Allô ?
Bakugo inspire lentement. Non, il n'est pas nerveux, certainement pas. Il sait très bien ce qu'il fait. Il répond avec son assurance habituelle :
— Ici Bakugo Katsuki.
— Oh ! Oh, salut, je... c'est Kirishima Eijirou ! Ah, mais tu le sais, bien sûr, puisque c'est toi qui a téléphoné. C'est super que tu téléphones ! Je pensais que tu ne voulais pas... enfin, que tu ne m'avais pas envoyé paitre pour ne pas m'embarrasser devant tout le monde, mais que tu n'étais pas intéressé. C'est super que tu m'appelles !
— Tu l'as déjà dit, tête d'ortie.
— Tête d'ortie ?
— Quoi, comment tu voudrais appeler cette horreur que tu as sur le crâne ?
Kirishima pouffe de rire, et comme toujours lorsqu'il lui parle, Bakugo se détend. Il ne comprend pas pourquoi le héros réagit comme ça à ses surnoms et ses injures, mais rien à faire, il adore ça. C'est parfaitement stupide. Et incroyablement précieux.
Puisqu'il est au téléphone, il ne se donne pas la peine de cacher son sourire lorsque Kirishima proteste d'un ton amusé :
— Les orties ne sont pas rouges, Bakugo, on ne vous fait pas de cours de botanique à l'école de police ?
— Tu ne vas pas me faire croire c'est un rouge naturel ?
— Touché ! À la base je suis brun. Ça te va quand même ?
— Ça me va ?
— Je t'avais invité à dîner, non ? Ce n'est pas pour ça que tu appelais ? Ah, je suis désolé, j'ai cru que...
Qu'est-ce qu'on peut répondre à un type aussi innocent ? Tous les plans de Bakugo s'effondrent les uns après les autres. Il ne veut pas laisser l'autre triompher et le prendre de haut, mais il doit regarder les choses en face : il n'y a aucun moyen que l'autre triomphe ou le prenne de haut, même sans l'arrestation d'aujourd'hui. Ce serait juste... pas lui.
Le blond s'éclaircit la gorge et tente de rassembler ses pensées. L'idée. Il a appelé en pensant à quelque chose à lui dire. Un truc important.
Ah oui.
— J'ai arrêté Tsuyo Ganko aujourd'hui. Un membre du Serpent.
— Sérieux ? Wouah, Bakugo, c'est génial ! Et ça va ? Tu vas bien ? Tu y es encore allé seul ?
Le cri du cœur. En tant que héros, ce crétin ferait mieux de se soucier de l'enquête et des ramifications du clan que ça suppose, mais non, il s'inquiète pour la santé de l'officier. Venant de n'importe qui d'autre, ça aurait vexé Bakugo qu'on le considère comme trop faible pour se protéger seul. Mais là ça va. À peu près. Le fait que Red l'ait admiré avant de s'inquiéter compense la majeure partie de l'offense, et le policier répond avec orgueil :
— Évidemment que ça va. Je suis juste crevé parce que j'ai enchainé sur une nuit blanche. Mais ce crétin n'a pas réussi à me toucher une seule fois.
Bakugo a tout de même cédé sur ses principes et accepté un Alter de soin, vu qu'il est sorti de son combat avec de graves traumatismes aux tympans dus aux explosions, des brûlures et des côtes cassées après une chute arrêtée de justesse par son harnais de sécurité. Ce dont il n'a pas l'intention de parler à Kirishima. L'autre avait un Alter tranchant et Bakugo n'a pas une seule taillade, il peut légitimement être fier de lui.
Surtout qu'en face, le roux semble tout à fait d'accord :
— C'est le truc le plus génial que j'ai jamais entendu ! Oh, attends, je vais mettre les infos, ils vont passer ça aux infos, non ? Je suis sûr que c'était super chaud ! Comment était son Alter ? Il y avait d'autres gars avec lui ?
— Alter tranchant. Il était seul. J'ai trouvé sa planque et j'ai éliminé ses sbires avant d'arriver jusqu'à lui, il ne s'est douté de rien jusqu'à ce que je défonce sa porte.
— Super ! Je t'imagine trop bien en train de faire ça ! Et, je ne vois rien sur la chaine d'info, ils...
— Personne n'a filmé, qu'est-ce que tu crois. C'était une opération de police, en toute discrétion.
— Oui, mais c'est dommage... Ah, ils passent le communiqué du commissaire ! Hé, mais c'est nul, ça dure deux minutes !
— Évidemment, tête d'ortie, qu'est-ce que tu crois ? Ils ne vont pas me donner une médaille non plus !
— Ben, pourquoi pas ?
— Parce que ce sont des connards.
Des anti-sans-Alter, à son avis. Mais "connards" résume bien l'idée, aux yeux de Bakugo. Sans trop savoir où il va, il enchaine :
— Du coup, si tu veux avoir tous les détails, il va falloir passer par moi.
— Oh, oui, je veux ! Il faut que tu me racontes ça, ça a l'air génial ! Un super combat épique et viril !
— Ouais. Mais j'ai aucune envie de rester trois heures au téléphone, c'est chiant. Ce serait plus simple qu'on se voit.
Après avoir lâché ces mots, Bakugo se maudit intérieurement. Qu'est-ce que c'était que cette invitation détournée toute minable ? Alors qu'il n'avait qu'à enchainer sur la proposition de Kirishima, la dernière fois ou à l'instant, et dire un putain de oui. Mais non, il avait fallu qu'il tourne tout le truc pour paraitre être celui qui fait une faveur, et pas celui qui est content qu'on s'occupe un peu de lui. Foutue fierté. Il le sait, pourtant, que c'est sa plus grande arme et sa plus grande faiblesse. C'est ce qui le fait tenir debout quoi qu'il arrive et quoi qu'il affronte, et le fait gagner. Mais c'est aussi ce qui le fait agir stupidement, s'humilier en bloquant sur des situations complètement banales, blesser tous ceux qui l'approchent de trop près et finir seul.
Ce qui lui va très bien, évidemment. Il n'a pas peur de finir seul. Le reste du monde est composé de crétins après tout.
Il relâche tout de même un soupir de soulagement en entendant Kirishima répondre avec enthousiasme :
— Ouais, ça serait génial ! Dans quinze jours, ça t'irait ? Oh, on pourrait aller au restaurant, j'en connais un qui fait des barbecues coréens à tomber, tu aimes ça, non ? Ou simplement un café, ça peut être cool aussi ! Il y en a un pas loin de...
— Attend un peu, tête d'ortie, pourquoi quinze jours ?
— Hein ? Heu, je risque d'être un peu... pas très... disponible avant ? Je suis désolé, Bakugo, c'était vraiment pas prévu, je...
— Tu es en mission ?
— Ah, non, à ce niveau là je suis complètement libre ! Pour un certain temps.
— Tu es en vacances ? À l'étranger ? Fatgum t'a viré de son agence ? Si c'est ça tue-le, son vieux rade aurait coulé depuis des années sans toi et l'autre elfe dépressif.
— Hé, Fatgum est un type super, et je suis très content d'être son sidekick ! Et non, il ne m'a pas viré. Pourquoi il m'aurait viré ? On s'entend très bien !
— Vacances alors ? Je déteste qu'on m'oblige à poser la même question deux fois, tête d'ortie.
Kirishima pouffe et répond tranquillement :
— Je commence à plaindre ce pauvre Tsuyo si c'est toi qui l'interroges demain. Non, c'est pas vraiment des vacances, c'est juste que j'ai besoin de me reposer. J'ai eu... un petit souci. Mais ça va aller ! Et je vais pouvoir reprendre le travail d'ici deux mois !
— Attend, tête d'ortie, t'es à l'hôpital ? Dans un foutu hôpital ? Pourquoi personne n'en a parlé ?
— Hum, j'imagine que tu étais occupé avec ton enquête ? Et on n'a rien dit aux médias, donc il aurait vraiment fallu que tu croises tes collègues de la Répartition Héroïque pour...
Croiser ? Bakugo ne "croise" pas ses collègues, il ne découvre pas les faits en discutant de tout et de rien, il est tenu informé. Plusieurs personnes aux postes-clés lui envoient des messages lorsque quelque chose d'important arrive aux héros du top cinquante, et il a dû rendre d'énormes faveurs pour mettre ce système en place. Mais bien sûr, avec l'enquête et la capture de Tsuyo il n'a pas eu le temps de se mettre à jour. Du coup, le problème doit être tout récent, et si Kirishima peut bavarder aussi tranquillement au téléphone, c'est qu'il n'a rien de grave. L'officier demande :
— C'est ton Alter ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Oh, un... truc. Stupide, j'imagine. J'avais presque attrapé un vilain capable de voler, avec mon poids il n'arrivait pas à aller très haut et je pensais qu'avec la fatigue il allait forcément se poser tôt ou tard, donc tout ce que j'avais à faire c'était de ne pas lâcher... Mais il m'a glissé entre les mains. Je veux dire, vraiment glissé, visqueux et tout. Je suis tombé, et c'était haut... Mais pas si haut, tu vois ? Et je voulais me mettre en mode Invulnérable, mais il y avait plein de gens en dessous, et même si ils se poussaient je ne voulais pas faire un gros cratère et un gros impact, ça aurait fait des blessés ! Merde, j'aurais même pu tuer quelqu'un, avec un choc pareil !
Bakugo devine sans mal la suite de l'histoire et se frappe le front du plat de la main. Il lui faudrait deux ou trois mains de plus pour mesurer l'étendue de son désespoir devant cet abruti trop gentil pour son propre bien. Il murmure :
— Alors tu as désactivé ton Alter et tu t'es écrasé sur le sol.
— Hé, on n'était vraiment pas très haut, je savais que je survivrais sûrement. Et comme on était pas haut, ma chute a été très courte, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour réfléchir. S'il te plait, ne me dis pas que c'était stupide. C'est ce que tout le monde me répète depuis hier. C'est super embarrassant...
— Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu t'es cassé quoi ? Pourquoi tu es encore à l'hôpital ?
— Ben, le souci c'est que mon Alter était encore un peu activé, donc au final, je me suis beaucoup fait mal tout seul. Des parties de mon corps étaient dures, et d'autres non, et avec le choc ça a... fait un peu de la bouillie je crois. Ne te moque pas, je t'ai dit que c'est allé très vite !
À cet instant, Bakugo est plus horrifié que sarcastique, une humeur qui ne lui arrive pas souvent. Il n'a même pas envie de lui dire que c'était stupide. Il a envie de lui hurler de ne jamais recommencer une connerie aussi monumentale, et de hurler sur tous les héros qui ont un jour formé Red Riot pour leur faire regretter de ne pas lui avoir appris à se protéger, et de hurler sur tous les civils de cette planète pour être trop faibles et avoir besoin que les héros fassent des choses aussi dingues et dangereuses pour sauver leurs culs. Et de tuer ce vilain visqueux, au passage. Éparpillé façon puzzle jusqu'à la stratosphère, histoire de faire bonne mesure.
Pendant que Bakugo tente de retenir sa colère, Kirishima continue à babiller joyeusement, comme si les détails médicaux sur les outrages et les réparations de ses organes étaient des anecdotes amusantes à partager. Il conclut par :
— Enfin bref, j'ai quinze jours d'hôpital pour qu'ils surveillent si tout est bien réparé, si tout va bien après je sors, j'ai encore un mois sans utiliser mon Alter, et normalement dans deux mois je peux retourner au travail ! Donc on pourra se voir à ce moment-là ? Enfin, si ça te va toujours ? Je veux dire...
— Tu es à quel hôpital ?
— Yanagi Hero Hospital. C'est dans le troisième district. C'est sympa, tout le monde est super avec moi et j'ai une chambre individuelle ! C'est juste dommage que la nourriture soit aussi dégueu, mais c'est toujours comme ça dans...
— Tu peux manger, là ?
— Bien sûr ! Je vais bien, globalement, je dois juste y aller doucement, et...
— Ne t'endors pas.»
Sans plus d'explications Bakugo raccroche et commence à se préparer. Attendre quinze jours, alors qu'il a enfin fini par se décider, et puis quoi encore ?
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le problème c'est qu'il part avec toutes ces petites choses qu'il sait sur moi et qu'elles m'appartiendront plus jamais. Le problème c'est que c'est un type random à qui je parlerais plus jamais (see, qui avait raison quand j'ai tablé sur deux mois?) qui sait des choses intimes sur moi. Le problème c'est que lui va continuer à être heureux et que moi je vais être misérable. Pas de l'avoir perdu lui, de m'être une fois de plus traitée de cette manière. Il savait, il savait par quoi je suis passée avec Pablo and he put me in the same shit again. le problème c'est que je me suis affichée avec lui parce que je pensais naivement qu'il était plus avec sa meuf, JE ME SUIS AFFICHEE AVEC LUI, à quel point je passe pour une salope doublée d'une grosse débile? Les gens doivent se dire, putain GG le type à réussi à baiser deux meufs en même temps, la meuf à rien vu venir, là il se remet avec sa meuf en mode normal et elle se retrouve seule. Nice. J'adore ça. Je pense pour une vieille meuf naïve avec 12 de QI, absolument tout ce que je déteste. absolument tout ce que je deteste putain. je deteste cette situation, je deteste cette boule dans mon ventre, je deteste toujours être l'autre fille, tout le temps, j'en ai marre d'être un putain de pansement pour tout le monde, c'est pas juste, j'ai pas mérité ça. encore une fois cette impression de me prendre un mur, la situation qui change du jour au lendemain, plus aucune nouvelle, je mérite même pas une nouvelle, une excuse, je mérite pas un message, je mérite pas une seule réponse, comment on peut passer du tout au tout de cette manière ça me rend dingue, c'est ça qui me rend folle, c'est ça qui m'empêche de dormir, c'est ça qui me fait pleurer, comment est-ce que je peux être SI facile à oublier? l'impression de tomber d'une falaise, de ne pas mériter une seule explication, pas un seul regard, je me sens putain de vide et ça me rend encore une fois furieuse de voir à quel point certaines personnes peuvent avoir le contrôle sur mes émotions. Il y a rien pour le moment qui me fasse sourire dans ma vie, rien qui me donne envie de rentrer chez moi ou de sortir, je déteste mes semaines et mes week-ends, je déteste toutes mes relations, je déteste mon corps, je déteste mon poids, je déteste mon hygiène de vie et juste je me déteste tellement en ce moment c'est une horreur.
je voudrais me poser avec lui et lui demander juste pourquoi, c'est quoi la vérité, qu'est ce qui était vrai, qu'est ce qui était faux et là j'ai qu'une seule envie c'est qu'il regrette, j'ai envie qu'il essaye, j'ai envie de pouvoir le remballer, je voudrais juste qu'il essaye, qu'il se batte juste un minimum, que je sente que j'ai ne serait-ce qu'un tout petit peu compté mais c'est pas le cas, c'est juste si facile pour lui de passer �� autre chose, il a même pas essayé de me courir après, il a même pas essayé de se battre ne serait-ce que pour que je change d'avis sur lui, il s'en fous, de ce que je pense, de qui je suis, de ce que je ressens. ça me brise le coeur.
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L’exploration continue !
Je vais commencer par vous parler de cette horrible chambre qui est en réalité un congélateur ! Oui, vous avez bien lu : un CONGÉLATEUR ! Les premières nuits, je n'avais absolument pas de chauffage et quand il fait à peu près -10°c dehors, vous imaginez un peu la température intérieure. La première nuit, c'était encore possible (il faisait moins jours), mais la nuit suivante, j'ai cru mourir ! Ce fut tellement difficile de s'endormir, avec mes deux pauvres couvertures pas hyper chaude, plus ma grande écharpe posée sur le lit, ainsi que ma grosse veste en plus dessus. Mon visage était gelé, un vrai Enfer et la moitié des muscles de mon corps crispés. Sans savoir comment, j'ai réussi à dormir deux ou trois heures pour me réveiller au beau milieu de la nuit en pensant “yeah, c'est le matin !” eh bien, non ! De nouveau, je m'endors et je suis réveillé vers 10h du mat par le type du Goshiwon qui veut ses sous. Bref, j'en profite pour lui dire qu'il fait vraiment froid et visiblement je n'avais pas de chauffage. Espèce de boulet, tu pouvais pas le mettre en route avant ! Aujourd'hui ce problème est réglé ! Ça reste vraiment le minimum, car la température est loin d'être “top”.
Après une douche chaude bien mérité, je réfléchis a quoi faire, tout en regardant sur internet ce qu'il y a d'intéressant. Mais trop de choix, tue le choix ! C'est en direction du quartier français que je décide de partir. C'est assez loin de mon quartier, j'ai deux métros à prendre, mais tout va bien ! Je me trompe de sortie de métro et fait une fois de plus demi-tour (bon, ceci risque d'arriver plus d'une fois, mais pour me défendre, la flèche prêtée à confusion !). Après un petit moment de marche le long d'un canal sec par endroit et à moitié gelé, j'arrive à ma destination. C'est difficile de dire à quoi je m'attendais... un endroit pleins de Français ! Ben échec ! J'ai trop fait le rapprochement avec le quartier asiatique de Paris que j'ai vu une fois, où il y avait plus d'Asiat que de français. Autant dire que ce n'est pas du tout le cas dans le quartier Français de Séoul. C'est également un quartier riche, le nombre de grosses voitures de marques que j'ai vu ! Porsche, BMW, Lexus, Maserati...
Tout le long de la rue, on peut voir des drapeaux Français et Coréen et quelques boutiques avec des noms Français. D'ailleurs, tout en haut de la rue, je suis passée devant le Lycée Français. Quand je suis passée devant à l'heure de la sortie des cours, j'ai vu pas mal de Français venant chercher leurs enfants. Je n'ai pas énormément de photos de ce jour et du quartier parce que premièrement, j'avais oublié de recharger la batterie de mon appareil photo et que le quartier était pleins de voitures et par forcément le plus intéressant à voir. Par contre, c'est très amusant de voir les noms de rues en Français, avec des noms de personnalités Françaises uniquement.
J'avais lu qu'il y avait un parc dans ce quartier, Seocho Park. Je pars donc en quête de ce dernier, mais pour ça, j'ai besoin de mon GPS. Il a l'air drôlement grand, c'est une sorte de grosse collines. La longue montée que j'ai gravis aura au moins eu l'effet de me réchauffer dans ce froid intense. C'est un endroit qui doit être vraiment très intéressant au printemps et à l'été quand tout est vert. Là, c'était drôlement triste vu que c'est l'Hiver. Le long des chemins, il y a beaucoup de pseudo machine pour faire un parcours santé.
Juste avant mon petit détour au parc, je m'étais arrêtée dans un Starbucks pour me réchauffer et boire quelque chose de chaud. Là, j'avais lancé Coughsurfing en espérant trouver quelqu'un que je pourrais rencontrer. Il a fallu un bon bout de temps avant d'avoir un premier contact. C'est ainsi que j'ai eu rendez-vous pour le soir même avec Min Seok pour manger un bout. Avant ça, j'ai pas mal de temps à attendre ! D'où mon exploration du parc.
Vers 16h30 - 17h00, je pars en direction de la station Hongik Univ. Je ne connais pas du tout le quartier, je ne savais pas où j'allais atterrir et ce fut une fois de plus un émerveillement ! Je viens d'arriver à Hongdae ! C'est une rue, composé de restaurant, de magasin... une véritable folie ! Je n'ai jamais vu ça de ma vue. Arrivant au moment où la nuit commence à tomber, c'est encore mieux de découvrir cet endroit avec les lumières des enseignes. Je me fais même interpeller par deux Coréennes qui veulent me prendre en photo. Je crois qu'elles ont beaucoup aimé mon bonnet en laine ! D'après moi, elles sont dans une école de photo (vu ce qui était écris sur leurs vestes). Je me prête au jeu, puis je repars en exploration, en attendant leur de mon pseudo rendez-vous.
L'heure arrive, c'est bientôt 19h, je retourne près de la sortie où je dois retrouver Min Seok. Et là, c'est le fail ! Je me rends compte qu'il avait dit sortie 3 et moi je suis à la sortie 7 ! Putain de boulet que je suis ! Hop c'est la course, il me reste 10 minutes, pour me rendre au bon endroit ! Dans les entrailles du métro, je cherche la sortie et finalement je trouve et je ne suis même pas en retard ! Yeah ! Ayant discuté rapidement sur KakaoTalk (une application sur le téléphone) avec Anaëlle, je propose à mon nouvel ami s'il est d'accord pour qu'on la retrouve. En réalité, elle avait besoin d'être sauvé de son ami coréen super collant ! Une histoire très amusante ! Direction la sortie 9, tout en faisant connaissance avec Min, un garçon très sympa et encore une fois, quelqu'un qui parle vraiment bien anglais.
Une fois nos deux compagnons de route retrouvés, direction un restaurant où je raconte mes mésaventures dans le frigo qui me sert de chambre. Mes amis ont pitiés de moi, ainsi après mangé, notre mission, c'est me trouver une couverture chauffante. Direction un supermarché où je trouve le Saint Graal qui va me sauver la vie ! Durant cette excursion, nous voyons l'ami d'Anaëlle revenir avec un petit pot de fausse fleurs. What the fuck ! On a tous compris que Nana (= Anaëlle) avait un ticket avec ce garçon. On finit la soirée dans un café, à discuter et rigoler du désespoir de l'amoureux transit de Nana.
Fin de soirée, c'est l'heure de rentrer “au chaud”... si seulement ! Un grand moment de loose va commencer pour moi ! Déjà, je commence à me sentir mal dans le métro, genre coup de chaud, mal de tête, l'impression que je vais tomber dans les pommes. En plus, le métro et bondé, ça n'arrange rien à mon état. Malgré tout, je parviens à survivre et rentrer dans ma chambre qui a enfin un minimum de chauffage. Je m'allonge, ma tête étant drôlement bizarre, je n'aime pas ça du tout ! Je me décide quand même à me relever pour me laver les dents... la nausée arrive ! Je vous laisse deviner la suite, moi vomissant dans les toilettes ! Triste aventure, mais qu'est-ce que je me suis sentie mieux après ! Je pense que le Caramel Macchiato que j'ai pris au café était de trop, que le froid glacial de ma chambre et de l'extérieur n'a rien arrangé, sans oublier le décalage horaire qui ne m'aide pas trop. J'ai tout de même réussi à dormir, super bien, grâce à ma couverture chauffante ! Je vais pouvoir survivre finalement !
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Pantera - 5 Minutes Alone (Official Video) FRANCO nouvelle le sens s'excède dans sa dé-figure, il faut un geste pour rompre avec l'appauvrissement du sens dans sa forme (sa synchronicité visible) FRANCO nouvelle la nuit s'achève La tête lui tourne en grinçant...du moins, si c'est pas sa tête c'est dans sa tête Un sentiment d'écoeurement lui serre la gorge : c'est la première fois qu'il va si loin il a frappé...pareil comme on défonce une porte, qu'on l'ouvre jusqu'au sang Sans vouloir l'achever remarquez bien...(malgré tout, cette fois il est allé trop loin) C'est pas vraiment la porte qui le dérange, un Interdit parmi d'autres, un coup de sonnette incontrôlable...mais, comment dire...achever une porte ç'a des conséquences désagréables parfois...jamais il a tué un mec avant cette nuit Pas plus qu'une porte, du reste le soleil, paresseusement, commence à se lever Son réveil semble pénible, peut-être, comme Franco, qu'il a passé une sale nuit... Ça l'irrite de sentir cette putain de boule de ferraille, ampoule des homeless, venir le surprendre au petit matin, au petit répit, épier son récent visage d'assassin...sans parler du déjeuner Franco file en direction des chiottes se braquer devant le miroir tout en pissant sur le sol C'est la première fois qu'il aperçoit son visage depuis...essayant de voir ce qu'il y a de changé dans ces traits grossiers, crevassés, lunaires Rien, qu'il pense, rien qui pourrait permettre de dire : voila une tête d'assassin ! Voilà l'eau forte d'un malade mental, mortel voilà, c'est fait de retour dans la cuisine, il essuie le sang qui macule les murs (comme une éjaculation précoce, surdouée), jetant un oeil par moment sur cette masse de viande inerte écrasée sur le plancher, catégorie je sais pas, les deux bras entortillés autour d'une des pattes indifférentes de la table Un corps sale et mal rasé qui provoque chez lui un violent attrait de dégoût de la race, de la crace humaine ... la mort a réussi à poser sur cette chair flasque et molle une certaine dignité qu'elle n'avait jamais eu de son vivant, un moment de répit peut-être, de petit déjeûner Écoeuré et faschiné a la fois, franco le fixe, le cliche dans sa tête Il s'était souvent demandé ce qu'un meurtrier pouvait ressentir après son geste, une sensation très forte -agréable, à la limite?- de peur, de kierkegaardisme? Non Même pas Rien, absolument rien Un abîme d'indifférence, une panne de courant, voila tout ce qu'il ressent laissant ses réflexions sur le sol, il va ouvrir la porte-arrière, question de laisser entrer un peu d'air frais À ce moment une fille s'esquisse dans l'escalier extérieur qui mène au logement oh, pardon, sursaute la p'lotte en apercevant Franco Je savais pas qu'André attendait quelqu'un André est sorti, réplique sèchement son meurtrier ah, y est pas là, est-ce que tu sais quand est-ce qu'y est supposé de r'venir? pas avant ce soir, j'imagine Assez tard Franco balance ces mots avec une certaine impatience mêlée de nervosité malsaine dans la voix s'aperçevant de son malaise, brusquement la fille opère un recul, d'inquiétude Puis elle demande t'es qui au juste, un de ses amis? quelqu'un de la famille? Remarque, je veux pas me mêler de mes oignons... Franco se demande comment se débarasser de cette emmerdeuse -sans user de la méthode forte, cela va de soi, un meurtre par jour, suffit sa peine André m'a déja parlé d'un de ses cousins qu'habite pas loin, poursuit la fouineuse, c'est toi peut-être?... Plus je te regarde, plus je vous trouve une vague ressemblance, un air de famille agacé par les remarques de la putain, Franco commence à envisager le pire Qu'est-ce qu'elle raconte là, la salope, un air de famille avec cette viande avariée? Dégoûtant Et stupide Oui, c'est ça, on est cousin, qu'il finit par s'entendre dire Pas proche mais loin Ecoute, quand il reviendra je lui dirai que t'es passée, ok? Maintenant faut que je te laisse bof pas la peine d'y dire, j'tais juste passé comme ça y dire salut (le sucer serait plus juste, pense Franco) Je repasserai, c'est tout, j'habite pas aux Indes, anyway En passant, t'as faim, j'ai fait du spaghetti? je peux t'en monter une assiette, si tu veux... qu'est-ce qui te fait dire que j'ai faim? ben, j'sais pas, ça sent une espèce d'odeur de viande brûlée, j'en déduis que t'as sûrement gâché ce que tu te faisais... ouais, mets-en Mais ça m'a coupé l'appétit Anyway, si j'ai faim, je commanderai une pizza plus tard ou j'm'arrêtrai dans un snack en chemin bon, c'est toi qui sait À un autre tantôt peut-être, bybye salut elle redescend lentement l'escalier avec son air de chien battu et disparaît dans la petite ruelle Franco referme la porte de la cuisine Il s'en veut de son imprudence D'un autre côté, s'il avait pas ouvert, la suceuse aux spaghettis aurait pu se mettre à linger près de la fenêtre, à se faire sécher le haut des cuisses, ce qui aurait pu être cent fois pire Mais quand même, il a agi avec légèreté, en parfait amateur -je suis un pro désormais, à pas oublier T'as un cadavre sur les bras, mec, forget pas ça, qu'il se sermonne ressembler à cette pourriture, quelle connerie ! Le petit commentaire idiot de la poule l'a de toute évidence contrarié Il retourne vérifier la glace dans les chiottes pour s'assurer qu'aucun "p'tit air de famile" s'est incrustré, pas le plus minuscule trait commun entre lui et cette vermine, mais...quelque chose le tracasse sans qu'il puisse parvenir à mettre le doigt dessus Au bout d'une dizaine de secondes il revient dans la cuisine et ouvre le frigo, question de voir ce qu'il pourrait bien bouffer Dégueulasse ce qu'on peut cacher dans un fridg Viande pourrie, fromage moisi, sans doute moins risqué que du spaghatt après tout Soudain il se met à transpirer sans raison apparente... la peur érige un mur (non visible, sans fond de teint, quelque chose qu'on a pas fini de peindre), un mur sans horizon Or l'angoisse permet au "sujet" (captif) de passer au travers du mur...enfin, j'ai pas encore assez réfléchi à la question D'ailleurs la peur ne demeure-t-elle pas la plus intense motivation de la science, la peur de mourir, la peur de vieillir -en revanche l'absence de peur ouvrirait sur une extension spirituelle Mais sommes-nous jamais en état de non-peur? Peut-être est-ce plutôt la quête spirituelle qui nous libère de la peur? maintenant il se demande s'il a peur, s'il y a encore un horizon devant lui, derrière les murs... La peur érige un mur infranchissable, ou que nous allions le mur nous précède, nous cerne, nous confisque à nous-mêmes La prison ne représente qu'un symbole de ce mur, un fait En fait, les murs de la prison nient la peur, on peut facilement passer au travers Car la certitude n'a d'autres issues que la foi Est-ce la quête spirituelle qui nous libère de la peur, de l'angoisse, ou l'inverse? maintenant je sais plus, je sais plus pourquoi je l'ai tué, pourquoi je devais le tuer? Est-ce qu'y avait seulement une raison? ou la folie est-ce ce qui peut pas trouver sa raison, une sorte de...pot de vin? Ouais, c'est ça, la folie c'est confidentiel Sa mort me semble pas mystérieuse Ma vie l'est : comment expliquer sa mort si ma vie est inexplicable? XXX//notes / la peur érige un mur (non visible, sans fond de teint, quelque chose qu'on a pas fini de peindre), un mur sans horizon Or l'angoisse permet au "sujet" (captif) de passer au travers du mur...enfin, j'ai pas encore assez réfléchi à la question D'ailleurs la peur ne demeure-t-elle pas la plus intense motivation de la science, la peur de mourir, la peur de vieillir -en revanche l'absence de peur ouvrirait sur une extension spirituelle Mais sommes-nous jamais en état de non-peur? Peut-être est-ce plutôt la quête spirituelle qui nous libère de la peur? maintenant il se demande s'il a peur, s'il y a encore un horizon devant lui, derrière les murs... La peur érige un mur infranchissable, ou que nous allions le mur nous précède, nous cerne, nous confisque à nous-mêmes La prison ne représente qu'un symbole de ce mur, un fait En fait, les murs de la prison nient la peur, on peut facilement passer au travers /Car la certitude n'a d'autres issues que la foi Est-ce la quête spirituelle qui nous libère de la peur, de l'angoisse, ou l'inverse? PLUS BAS, VERS LA FIN/ L'Ancien Testament Pourquoi ce Dieu cruel? Si l'on croit en Dieu, un système politique s'instaure constitué par la peur Mais si l'on n'y croit pas, alors on s'angoisse devant nos propres fictions maintenant je sais plus, je sais plus pourquoi je l'ai tué, pourquoi je devais le tuer? Est-ce qu'y avait seulement une raison? ou la folie est-ce ce qui peut pas trouver sa raison, une sorte de...pot de vin? Ouais, c'est ça, la folie c'est confidentiel Sa mort me semble pas mystérieuse Ma vie l'est : comment expliquer sa mort si ma vie est inexplicable? quand il se réveille. le soleil a foutu le camp depuis un boutt « Pas faché », qu'il se dit, « et moi aussi je devrais être parti » L'acte meurt avec ses motifs, ses raisons, le jour n'est plus qu'une oublié de flusher ou quoi? La porte du garde-robe de la chambre est restée ouverte, un oubli En se levant la fille aperçoit le corps et pousse un grincement effrayé en se tournant vers Franco tu...tu l'as tué?...tu l'as tué ce putain de salaud qui m'a violée... Bien fait ! Mais qu'est-ce tu vas en faire, tu peux pas le laisser là, ça pu au max On devrait au moins le foutre dans l'bain Puis elle ajoute, après une rapide cueillette d'air : toi aussi, un bon bain ça te ferait pas de tort...pis moi aussi tant qu'à y être...immense fatigue que la nuit se refuse à cautionner : la nuit veille La nuit, maintenue éveillée par la douleur d'une rationalité, d'une clarté cartésienne, cicatrise la brûlure : le geste qui cicatrise et non l'apaisement d'une réconciliation : la guérison souffre d'un pas encore sommeillant, étoilé, Franco va jeter un oeil à la fenêtre, apercevant au loin l'entrée du cimetière, jardin fané des guérisons anesthésiées The night of the living dead, métaphore qui, pense-t-il, rend assez bien l'état broussailleux de son estomac On y accède par la grand- route Le cimetière, of course Par contre, il existe un raccourci que les habitués de la place connaissent bien, mais vaut mieux éviter les raccourcis, ils sont toujours piégés vaisselles sales, bouteilles de bières pas finies, billets de loterie jaunis la fille dort encore, écrasée sur le lit : épuisante tache de sueur en été La baiser s'est avéré un début de solution Un début seulement Qu'est-ce qu'il va faire d'elle maintenant, la laisser là, la tuer elle aussi? D'un côté comme de l'autre les risques sont non nuls dans les tiroirs du défunt, Franco trouve des vêtements propres Pas du dernier cri mais bon ! on choisit pas toujours ce qu'on porte tu peux me détacher, marmonne maintenant la tache de sueur, d'une voix fatiguante, comme un perroquet qui insisterait pour avoir votre numéro de cellulaire ou votre E-mail Fran...Franco, c'est toi? qu'elle dit en relevant la tête dans un geste brouillon Où est passé ton frère? Débarasse-moi de ça, tu veux... il la détache où est-ce qu'i' est passé? qu'elle insiste qui? ben le mec qui t'attendait, ton demi-frère?... Pouah, quelle puanteur ici d'dans, t'as pas nécessaire, on le laisse où y est, on lève les pattes Et arrête de m'appeler Franco pourquoi, t'as changé de nom?... si tu veux elle l'interroge du regard un moment Puis, haussant les épaules, t'as de quoi fumer? sur la table du salon Juste une, après tu te savonnes pis on part on?... si tu préfères rester icitt va falloir que je te foute dans le garde-robe aussi t'es cinglé ou quoi, qu'elle lance en se dirigeant vers le salon, toujours à poil Au bout d'une minute elle revient en fumant j'aurais jamais cru que tu pusses faire une chose de même, tu sais, comme quoi on connaît mal le monde, surtout le monde avec qui on couche Y disait qu'était ton frère, le con, j'y ai pas cru une minute Où c'est que t'as mis mon linge? Hey, ça va pas, non, qu'elle crie en apercevant ses vêtements sur le sol dans le fond du placard à côté du macchabée C'est toi qu'as mis ça là ou c'est lui? Quand est-ce que tu l'as tué? en tous cas ça devait être une mort douce parce que j'ai rien entendu Tu dis rien? pourquoi tu dis rien, parle... le gars achève tranquillement sa bière va te laver avant qu'on parte me semblait que t'haissait ça boire à' bouteille... tu peux la fermer un boutt, va te laver, t'empestes pis toi, tu penses après un temps, la fille finit de s'habiller ( ça faisait un boutt qu'elle avait envie de se recycler dans le crime, qu'elle avait dit pendant qu'il la fourrait) qu'est-ce tu fais? je décrisse, ça se voit pas? t'as quand même pas l'intention de me laisser icitt tout seule viens si tu veux, mais plus un mot sinon je te balance par la fenêtre Avant de sortir il fouille dans le porte-feuille de Franco et en sort une carte de crédit et une carte de guichet automatique CIBC , merde, j'ai oublié le code Tu le sais, toi? comment veux-tu que je le sache, j'le connais même pas c'gars-là bon, viens, on s'en va, qu'il ordonne en se levant ils roulent un moment en silence j'au tué Franco, qu'il lance subitement comme un coup de poignard au bout d'une phrase banale quoi, t'as tué Franco? Mais c'est toi Franco... non si c'est ça ton alibi t'as intérêt à te trouver un bon avocat j'ai tué Franco, tu comprends? non, je comprends pas Si t'as tué Franco, toi t'es qui? son jumeau? non, le gars qui t'a violé Le mec que t'as sucé hier après-midi ton demi-frère? y a pas de demi-frère arrête, je veux descendre pour quoi faire? parce je pense que t'as des sérieux problèmes, je parle pas de la police qui va sûrement te courrir après, mais des problèmes dans ta tête j'ai aucun problème, qu'il crie en freinant brusquement sur le bord de la route Aucun problème, osti ! Mais si tu continues, toé tu vas en avoir en crisse Descend, je t'ai assez vu le portrait Je sais même pas ce que je fous avec toi, t'étais pas prévue...anyway, rien de tout ça était prévu Tanya descemd Le rôle du langage pourrait consister à nous frayer un chemin jusqu'au silemce Le langage défriche la route mais ne peut pas la franchir Elle réembarque démarre Elle s'allune une cigarette et posent ses pieds nus sur le dash après avoir envoyé promener ses running sur le siège arrière Après quelques bouffées elle place sa cigarette entre son gros orteils et sa proxime compagne t'en veux que'qu's bouffées? Une pancarte indique : motel, 1 miles on s'arrête un peu? qu'elle demande évidemment les choses auraient pu se passer de cette façon, mais alors le fait divers risquait de basculer dans le roman, dans le mal à 'la p'tite semaine, dans l'odeur indiscrète d'une petite poignée de poils au-dessus de la fente, simple catégorie juridique Anyway, les nanas c'est toujours encombrant dans une histoire et en bout de ligne ça signifie pas grand-chose (sans compter que ça risque toujours de témoigner contre vous pour assurer leurs petites fesses : les gonzesses ça a toujours un arrière-goût de roman-photo à chier) Ça cadre mal dans un fait divers, pas de place pour la dentelle, les orifices sans secret, les idéaux : les faits, rien que les faits, purs et durs Bien cuits Non, c'est abandonné à lui-même qu'il a vécu sa métamorphose En aucun moment il n'a quitté la sphère de l'être, des albums-photos-jaunies , c'est seulement comme si l'être s'était modifié en lui, comme si en tuant Franco, il n'avait ouvert que l'enveloppe, déchiqueté sa surface, son épiderme et non son Être : et à son tour, cet Être avait tué son Être et s'y était substitué...il avait frappé, frappé, frappé... son Être ! Quelle bêtise ! //reprenons et le meurtre immanent Le meurtre transcendant est essentiellement de nature politique, il s'agit d'une mécanique Ce n'est pas un individu qui est visé en ce cas mais une fonction Quant au meurtre immanent, celui-ci se réclame de l'affect, le crime passionnel par exemple Là non plus ce n'est pas une personne qui est visée mais sa périphérie Prenons Franco Son assassinat n'est pas seulement du à sa personne physique mais à tout ce qui l'enveloppe, poêle, frigo, draps, set de salon, X [ ici s'ajoutait un curieux passage entièrement rayé, sauf la dernière phrase si l'on écarte le meurtre dans son aspect pathologique, bien que lui aussi se réclame d'une transcendance, et qui doit faire l'objet d'une étude séparée, on pourrait diviser l'acte de tuer en deux grande catégories : le meurtre transcendant les livres qu'il lit, qu'il ne lit pas, ce qu'il mange, ce qu'il ne mange pas, etcetcetc C'est pourquoi le logement de Franco peut être considéré comme aussi mort que lui Dehors il n'y a que des murs, toutes sortes de murs, de honte, de Chine, de berlin, mais chez soi...c'est trop cher des murs, l'est, l'ouest... qui a les moyens de payer? mais bon, individuellement parlant, si les causes diffèrent, l'effet, pour sa part, revient insensiblement au même Le meurtre rationnel, ou logique, à la différence du crime affectif, n'agresse pas la périphérie, qui demeure extérieure au tué, située, centrée, frontpagée : c'est un lieu d'autorité En ce sens, l'assassinat politique, ou encore à contrat, peut se résumer dans les normes d'un attentat nécessaire, d'un anéantissement au nom d'une instance supérieure, d'une Loi conceptuelle arrosée de divinité Je n'ai jamais cherché à prendre la place de Dieu, mes gestes n'ont jamais été clairs et distincts, nécessaires Tué ça a jamais été ma profession] c'est alors qu'au cours du procès se produisit un événement étrange que personne ne remarquat : l'accusé disparut et qu'on fit monter l'avocat a la barre des accusés une fois isolé dans la salle de bain il plonge son visage dans la glace Celui-ci glisse sur la surface Contrairement au visage des gonzesses, un visage d'homme apprend difficilement à patiner Il fixe celui-ci rien n'a changé Rien dont on pourrait dire : voilà le visage d'un assassin Et pourtant... quelque chose le tracasse dans ces traits tiraillés qui se prétendent les siens Il esquisse un sourire de reconnaissance qui faillit éclater de rire Mais il n'est pas d'humeur il retourne à la cuisine Le corps commençe à empester en sacrament « Pourquoi qu'il pue, après tout c'est plus qu'un objet? pourquoi le passage de la vie dans une notice nécrologique laisse-t-il une odeur si désagréable? Une fois la vie partit, le corps retrouve son odeur naturelle, comme une télé qu'on éteint laisse toujours dans l'air une sorte d'odeur de brûlé » pensant ça, il va ouvrir la télé puis la referme aussitôt en respirant profondément Mais il ne sent que l'odeur de l'autre... l'objet C'est alors qu'il constate que lui-même dégage une odeur désagréable, comme si la mort se collait à lui pour un slow... « Faudra que je prenne une douche » il retourne dans la salle de bain Lorsqu'il se rhabille, il empeste toujours « Faut que je débarrasse d'icitt au plus vite » reste qu'à attendre la nuit, le soleil vient à peine de se lever En se retournant, juste avant de quitter la salle de bain, du coin de l'oeil, il aperçoit de nouveau son visage dans la glace et s'immobilise après un bref sursaut « Y a qu'q'chose de pas normal », qu'il pense en dévisageant celui-ci en revenant dans la cuisine, il aperçoit une fille qui descend l'escalier colimaçon arrière en fer forgé Rapidement il attrape l'objet et le traîne dans la chambre où il le remise dans le garde-robe « Profites-en pour réfléchir à ce que tu vas mettre au salon, si salon y a » à ce moment, on frappe sur la porte de la cuisine Faut-il ouvrir? Elle l'a sûrement aperçu de l'extérieur en descendant à contrecoeur, il ouvre salut, Franco est là? qu'elle demande en promenant son regard par dessus l'épaule du type non, y est sorti ah... Pis toi t'es qui? son frère (trop tard pour changer de réponse) son frère?...bizarre, y m'a jamais dit qu'avait un frère on est pas vraiment en bons termes De toute façon, on est juste demi-frères Ma mère a été violée, ça doit être pour ça qu'y t'a jamais parlé de moé (C'est dingue ce qu'on peut inventer des fois) sa mère violée?... J'pensais qu'elle était morte un empêche pas l'autre ouais, tant qu'à ça Bon ben, tu y diras que chu passée elle se retourne et remonte l'escalier Puis brusquement elle dévisse sa tête en direction du gars et dit : c'est vrai que vous avez un air de famille puis continue son ascension « un air de famille », rage le « frère » de Franco en refermant la porte, « tu peux ben aller chier avec tes airs de famille, pauv' conne » il jette un oeil sur la vieille horloge accrochée au mur, onze heures sept du mat' « Encore toute la putain de journée », qu'il pense en allant s'écraser sur le divan du salon, question de dormir un peu, de tuer le temps en se réveillant, assis sur le bord du vieux divan colonial, il voit une pile de photos sur un des meubles Des photos de la fille Quelques unes à poil « L'odeur, qu'il pense subitement en rejetant les photos, elle a forcément dû sentir Si elle revient, je vais être obligé d'la tuer aussi » comme un bing bang odorifié, la puanteur prend de l'expansion, et vite Il lui a pas tiré dessus mais l'a poignardé, est-ce que ça fait une différence? est-ce qu'au couteau ça pu plus? Question idiote, qu'il se dit l'idée lui vient de se commander quelque chose à bouffer Trop risqué Tuer le livreur?...ça reste une option il empeste comme une vieille scrap et ça le fait bander La fille une bière, c'est la seule chose qu'il peut encore accepter de la part du vieux frigo Il débouche deux bières et les pose sur la table de la cuisine assis-toé, qu'il dit tu trouves pas que ça sent drôle icitt, qu'elle dit en s'assoyant ça sent comme d'habitude elle prend une gorgée puis demande : pourquoi comme d'habitude, tu viens souvent?... non, mais quand je viens ça pu c'est peut-être toi qu'amène la mauvaise odeur... ça se peut ben d'habitude c'est pas si pire, qu'elle dit en respirant le dessous de son bras tu sens si tu pus toé 'si?... Ben non, tu sens bon Tu veux une autre bière? non, ça va Je vais aller prendre un peu d'air, c'est presque une urgence Franco débouche une autre bière qu'il pose en équilibre sur la table, devant elle awèye boé, y est à veille d'arriver Elle cale une gorgée en le fixant encore une fois vous vous ressemblez vraiment beaucoup ah, ça va, arrête avec ça J'y ressemble pas tant que ça Pas du tout, même À t'entendre parler, on dirait qu'on est jumeaux presque trois heures Encore au moins neuf heures i' prenait souvent des photos de toi, à ce que j'ai pu constater qui, ton frère? demi-frère quoi, y t'a montré? non, elles traînent dans le salon toutes?... toutes, ouais, même celles à poil un temps passe, puis elle demande : tu fais quoi dans' vie? j'travaille comme déménageur tu déménages quoi? qu'est-ce tu penses, des meubles, des poêles, des boîtes Toé, tu fa' quoi? pas grand-chose, je bosse c'est ben beau mais dans quoi? chu su'l'chomage dans l'moment pis quand t'es pas su'l'chomage? qu'est-ce ça peut foutt !... c'est quoi toutes ces questions stupides, tu travailles pour la police? garde-lé pour toé, ton secret, c'est toutt Pas plus compliqué que ça putain que ça pu, veux-tu ben me dire c'est quoi qu'empeste de même? elle se leve où tu vas? j'pu capable de rester icitt, faut qu'j'sorte il la retient par le bras reste, la puanteur c'est pas contagieux lâche-moé, c'é toé qu'empeste Ça fa' combien de temps tu t'es pas lavé? quatre heures, à peu près on dirait pas Lâche-moé, j'm'en va y est pas question que tu partes d'icitt c'é quoi c't'histoire-là? Si je veux m'en aller, moé... les nerfs ! Viens, on va aller dans le salon, c'é moins pire elle le suit sans rien dire, si on peut appeler ça suivre, disons qu'il la tient plutôt serrée par le bras Dans le couloir, lorsqu'ils arrivent à côté de la porte entrouverte de la salle de bain, il freine « Qu'est-ce tu fais, lâche-moé, tu m'fa' mal », marmonne la fille Avec son pied droit, il pousse la porte qui réchigne Il reste un moment sans bouger Puis continue vers le salon, traînant toujours derrière lui par le bras la pute de Franco Il a décidé de se la taper, un peu de violence sexuelle lui fera du bien « Je pense pas que Franco s'en formalise si je frotte un peu le trou de sa connasse » mais la question ultime n'est toujours pas résolue : faut-il la tuer elle aussi? cette odeur de bifteak carbonisé qui grille sur son corps comme un gros sac de vidanges rempli de merde Un tas de merde qui s'était mis à vivre, à la gifler, à la violer, à l'insulter Franco est une merde dans son genre, mais une merde qui se respecte même si sa chambre ressemble à une chiotte Il l'aime comme un désodorisant, un vaporisateur À tâtons dans ses visions, elle jouit quand même Elle se voit écrasée anco d'avoir oublié de sortir les vidanges, maintenant si elle se retrouve enceinte va savoir de quoi elle peut accoucher ! « tu connais une bonne dump pour mettre bas? » Laisser le sac se vider, prendre une douche pis engueuler Franco S'en tenir au programme Aux filles qui se font cochonner : tenez-vous-en au programme Soudain elle se demande si la dernière fois qu'elle est allée chier elle a tiré la chaîne?... Faudra en parler, se confier aux autres, mais c'est pas facile d'avouer qu'on a eu des rapports intimes avec un sac de vidanges, aux autres qui ont vu votre merde parce que vous avez oublié de flusher quand IL se releve, éreinté, elle a déjà sombré dans un sommeil profond Il ignore si elle va se réveiller, il a pas lésiné sur la dose Si elle se réveille pas, la question sera réglée Sinon... ah, pis j'en ai assez de jouer à ça, j'en ai ma claque de traîner mon lecteur paresseux par le bout du nez, de lui dire quoi penser, de faire des choix à sa place Il l'a voulu autant que moi ce viol et ce possible meurtre, alors pourquoi l'auteur devrait-il tout prendre à sa charge? Être le seul à se confier, à se râcler le coeur, à prendre des risques : à se trancher la gorge et celle d'autrui?sur le lit, les jambes écartées, gesticulant, soufflant, perdant, pendant qu'IL s'excite dans son petit sac IGA, bourré de cochonneries Peut-être qu'il est bio-dégradable, qu'y va se dissoudre une fois vidé? Fallait pas oublier d'engueuler Fr en ignorant tout d'une décision capitale sise au coeur même du récit, comme si finalement ce putain de récit, de conte se voyait brusquement purgé de sa syntaxe, il se peut que le lecteur ressente une certaine frustration Un peu comme à un enfant auquel on annonce un matin qu'il est assez vieux pour subvenir lui-même à ses besoins, un certain ressentiment à l'égard de l'auteur -et des parents- se voit ainsi mis en branle Autrement dit, le bypass du récit sur certains événements peut conduire directement au crime Or en vain le lecteur demandera : mais est-elle morte la fille, l'auteur l'a-t-il zigouillée? triturée? À ce lecteur contrarié nous conseillons d'en rester là, car la réponse pourrait s'avérer dangereuse pour sa sécurité Force est de constater que si l'on accepte volontiers le cogito de l'auteur, l'on est beaucoup moins enthousiasme quand vient le temps de s'en attibuer un à soi : en aucun moment, le lecteur entend substantialiser son moi, payer pour l'auteur D'aucune manière, le lecteur ne tient à être tenu responsable des gestes dont il prend peu à peu connaissance C'est avec cette fâcheuse immunité du lecteur, du facturé, que nous voulons en finir loin derrière nous nous apparaît l'époque dorée des jupes de Dieu Celui-ci mort, pour user d'un verbiage moderne, le lecteur se retrouve dans la position gênante d'un sans-abri sémantique Loin derrière les perruques de sa transcendance verticale, de son immunité impériale tout autant que scandaleuse, le lecteur reste pris en otage de sa lecture, qu'on se le dise « Pourquoi l'avez-vous tué? » « C'ést...c'était à cause du lecteur Il m'a aveuglé », voilà le genre de plaidoyé littéraire auquel nous serons de plus en plus confronté Ou l'ego est partagé, ou il se dissout à l'unisson, face à cet état de chose, il n'est plus question d'isoler un certain « ça » de l'auteur dans quelques serres subventionnées, à l'abri d'impôts d'une voix forte et percusive qui fait vibrer les murs repeints de la salle: une lettre, un mot Oui, une lettre, un mot, une note explicative près du défunt... Rien, rien trouvé dans mon coeur Pourquoi je l'ai tué? un fantasme? une projection extérieure?... Mais qui a tué qui au bout du compte? brefs remous dans la salle oui, je vous le demande, qui a violenté l'autre? qui? Ça je vous laisse le soin d'en débattre, messieurs, madame Pour ma part, je n'ai produit que la neutralité d'un signe, un effet de sens MAIS Mais l'articulation de ce sens, sa machinerie, tout ça je laisse ça à votre discrétion (« ça y est, je parle comme un putain d'avocat petit-bourgeois », pense Franco) et à celle de ces braves policemen et psychologues qui déjà reniflent cet engrenage morbide dans la neutralité préobjective de sa signalité inversement superficielle à sa signification profonde qui se montre toujours intéressée, ratureuse, raturante, conflictualisant celle dite, cette maudite neutralité espérant imposer sa domination, s'évader de son abstraction en soumettant sa part récalcitrante, objet de sa convoitise, à son diagnostique Transiter de l'abstraction formelle du signe à l'université concrète du cas Au contenu Vous me suivez jusqu'ici? Moi j'avoue que je m'y perd, tout ça est si...je trouve pas le mot, y a pas de mot pour ça Toutes ces formalités qu'il faut remplir, essorer de leur énigme, nettoyer de leur idéalité, en fausser l'identité Mais tenons-nous-en aux faits, aux braves faits, faisons preuve d'objectivité scientifique, allons jouer dehors : il ne s'agit pas ici d'une oeuvre expérimentale, hasardeuse, pâle et désarticulée Insymbolisable Oh que non ! Je veux me donner une âme, une suite dans les idées, une raison de mourir Ne devrais-je pas vous sômer de me conduire au tombeau? Messieurs, madame, à vous l'honneur la foule se murmure en elle-même et soudain, quittant sa stupeur, ses a priori routiniers, elle hurle de frayeur à la vue du mort lui-même on finit toujours par ressembler à sa victime, n'est-ce pas? C'est pourquoi nous avons pris les traits du divin, du chef de gare, du gérant d'entrepôt et craignons ce que nous {sommes}, ce que de jour en jour nous devenons plus intensément sans jamais pouvoir s'en vanter : le Mal...ou peut-être préférez-vous le Bien? Qu'importe, nous n'avons plus de corps pour trancher Et du reste, l'innocence est une vertu de classe, une petite morale de boutique sans caméra de surveillance j'ai tué sans raison, parce que c'est ma nature, mon essence, ma manière à moi de vous ressembler (ou du moins /d'enfiler les vêtements auquels vous me réduisez/ à ce que vous me réduisez, en quelque sorte ma ressemblance devrait m'immuniser) : le meurtre n'est condamnable qu'au moment où cette Nature vire au Culturel, au mal-pensant, s'active, distribue des tracts Que lorsque le regard posé sur Le Patron se détourne de Dégoût et de Différence : le meurtre n'est répréhensible que dans un regard détourné, gestème absolu, ce Détour sans lequel aucune communauté humaine n'aurait pu se former pour le meurtrier il n'a pas d'à-Dieu proférable à l'endroit de la victime, même un simple au revoir serait tout à fait déplacé : la mort provoquée ne pourvoit aucun rendez-vous Non que le criminel nie catégoriquement Dieu (il lui arrive même d'avoir la foi) Mais il s'exclut ded sa demeure, là où une rencontre, forcément gênante, pourrait se produire entre sa victime et son meurtrier Plus à son attention qu'à celle de sa victime, l'assassin repousse toute invitation divine Pour celui-ci il s'agit d'un exil définitif du monde de Dieu et du monde humain (cette note a été retrouvée, criblée de ratures, dans la cellule du condamné Ndl'É) [ ici s'ajoutait un curieux passage entièrement rayé, sauf la dernière phrase si l'on écarte le meurtre dans son aspect pathologique, bien que lui aussi se réclame d'une transcendance manquée, et qui doit faire l'objet d'une étude séparée, on pourrait diviser l'acte de tuer en deux grandes catégories : le meurtre transcendant et le meurtre immanent Le meurtre transcendant est essentiellement de nature politique, ça tient de l'horlogerie Ce n'est pas un individu qui est visé en ce cas mais une fonction, un mécanisme Quant au meurtre immanent, celui-ci se réclame de l'affect, le crime passionnel par exemple Là non plus ce n'est pas une personne qui est visée mais sa périphérie, son symbole Prenons Franco Son assassinat n'est pas seulement du à sa personne physique mais à tout ce qui l'enveloppe, poêle, frigo, draps, set de salon, les livres qu'il lit, qu'il ne lit pas, ce qu'il mange, ce qu'il ne mange pas, etcetcetc. C'est pourquoi le logement de Franco peut être considéré comme aussi mort que lui Dehors il n'y a que des murs, toutes sortes de murs, de honte, de Chine, de Berlin, mais chez soi...c'est trop cher des murs, l'est, l'ouest... qui a les moyens de payer? mais bon, individuellement parlant, si les causes diffèrent, l'effet, pour sa part, revient insensiblement au même Le meurtre rationnel, ou logique, à la différence du crime affectif, n'agresse pas la périphérie, qui de-meure extérieure au tué, située, centrée, frontpagée : c'est un lieu d'autorité En ce sens, l'assassinat politique, ou encore à contrat, peut se compresser dans les normes d'un attentat nécessaire, d'un anéantissement au nom d'une instance supposée supérieure, d'une Loi conceptuelle arrosée de divinité Je n'ai jamais cherché à prendre la place du Boss ni celle de Descartes, mes gestes n'ont jamais été clairs et distincts, nécessaires Tuer ça a jamais été de mon rayon L'affect, c'est toujours une balle perdue, un numéro confidentiel, même au cirque -surtout au cirque 1986 NOTES /// les accusés, en tête de liste viennent se loger les meurtriers, par préférence sans doute, les accusés donc -toujours Autres, terroristes de toutes essentialités, de toute paix d'après-souper, l'Autre scandalise-, les accusés, dis-je, ne pouvant accéder à l'existence sociale que si préalablement ils ont été déduits de la bonne société, réduits à l'état de simulacres, simulacre du juge, du Procureur de la Couronne, du citoyen honnête, et c'est là le prix à mettre pour les condamner en toute justice (lire bonne conscience), leur fesser dessus en toute impunité, puisque cette Justice est une opération de balancier et que ce balancier, cette balance ne peut peser que du même avec du même /"on ne juge jamais que des analogues dévoyés"/ Mais on peut tricher, vous m'avez fait à votre image pour mieux m'effacer, m'ombrer : la restauration du système est en cours d'initialisation nous sommes pareils, nous tous, car vous m'avez confiné dans un rôle ressemblant, je parle bien sûr de votre personne, de votre indécrassable identité Car pour mieux nier l'Autre, ce Vous-même qui vous effraie, vous bourrez vos balances justicières de Mêmeté, me réduisant ainsi à l'identique tout en prenant soin cependant que cette identification demeure unidirectionnelle, càd qu'elle préserve du même geste le justicier du mal qu'il dévoile dans une sorte d'empathie, de sympathie représentationnelle Vous activez mon langage en le truquant, opération de mise en marche, en fonction, dans le but de le politiser (ce qui en somme revient à le criminaliser, puisque geste politique) Mon langage, à savoir le langage visant à transformer le monde (transformation qui inclut la mort, l'accidentel, l'inexplicable) et qui s'oppose au langage, le vôtre, qui vise à l'inverse, à maintenir ce même monde dans son éternité toute vitrifiée, irréelle, sans histoire (et donc à déjouer, à renier la mort, l'imprévisible tapi dans tous risque : car le langage transformationnel ne va pas sans risque) pour le meurtrier il n'y a pas d'à-Dieu proférable à l'endroit de la victime La mort provoquée ne donne aucun rendez-vous, n'appointe aucun dieu Non que le criminel nie catégoriquement -cela resterait à prouver, du reste- Dieu Mais en s'exécutant, en tuant il s'exclut de sa demeure, là où une rencontre, forcément gênante, pourrait avoir lieu entre sa victime et lui Plus à son intention personnelle qu'à celle de la victime, le meurtrier rejete toute invitation divine Pour le meurtrier il s'agit d'un exil définitif /du monde de Dieu et du monde des hommes/ en devenant un mythe, le meurtrier pourrait être purgé d'une part de son histoire, même si flous, le mythe dessinent des contours dont le sens bascule hors oeuvre (les contours exercant toujours une compression vers l'intérieur, //la forme vide le sens, le dé-figure//), il faut un procès du sens pour lui soutirer une signification Comme les pierres du Temple, les hommes ne parlent pas, ne signifient rien en soi///vous ne parlerez qu'en présence de votre avocat prend ici une tournure fort inquiétante/// la Justice peut réduire la peine, jamais la joie d'un acte :
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Keith Wilkins ▬ ft. Boyd Holbook. 34 ans ▬ Trafiquant d’arme.
« Keith, Keith, t'es là ?... Répond à ton putain de téléphone ! » « Il est 5 heures du matin, tu pourrais baisser le volume... » « Je rigole pas ! Il s'est passé quelque chose de grave, il faut que tu viennes, vite ! » « Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe Johanna ? Dis-moi. » « Meg... Elle... Bouge-toi le cul Keith ! » Cette conversation avait sonné le début du pire cauchemar d'un père de famille qui n'avait jamais rien demandé à personne. Ce jour-là, sa femme, la mère de son enfant, était morte, assassinée par un type. Ce jour-là était le premier jour de sa vie où il avait fait une infraction de la route, il avait roulé comme un fou jusque l'hôpital où elle avait été admise d'urgence. Elle travaillait de nuit dans une petite clinique en tant qu'infirmière. Et ce jour-là, un de ces dégénérés d'un gang qui sort d'on ne sait où l'avait poignardé. Tout ça parce qu'elle avait refusé de lui donner des médicaments qui sont obligatoirement sous ordonnance, alors qu'il n'en avait pas. C'était ce que lui avait raconté Johanna dans l'après-midi. Quand il était arrivé à l'hôpital, ce ne fut pas long avant qu'il puisse voir Meg. Elle était encore consciente à ce moment-là. C'était tout simplement horrible. Il ne s'était jamais autant senti mal de toute sa vie, son cœur était serré, les larmes coulaient sur ses joues sans moyen d'être calmer et il avait peur, tellement peur. Et sa petite fille, ne comprenait pas dans le couloir avec Johanna, elle n'arrêtait pas de demander de voir sa mère. Il put à peine lui parler, que pendant une petite minute, à peine il eut le temps de dire je t'aime qu'elle était déjà partie... Les choses ne furent qu'empirer par la suite, Keith n'arrivait pas à vivre avec ça. Il avait perdu la femme de sa vie, celle qu'il avait toujours aimer. La première fois qu'il l'avait rencontré, ils avaient 16 ans, c'était au début du lycée. C'était assez enfantin à l'époque, il lui avait fait la cour et elle avait accroché dès le début, c'était comme s'ils étaient liés. Ils ne se sont jamais séparé une seule fois depuis, ils se sont marié quand ils eurent la trentaine quand ils avaient enfin de quoi faire un beau mariage avec leurs économies et puis ensuite arriva leur petit ange, Willow. Comme elle travaillait de nuit et qu'il était compliqué pour s'occuper de leur fille, il avait choisi de travailler à mi-temps pour pouvoir s'occuper de la petite. Ils s'étaient mis d'accord sur le fait qu'ils ne voulaient pas de nounou pour qu'elle grandisse dans son foyer de la manière la plus saine possible... Puis ce jour-là arriva, détruisant tout ce qu'ils avaient fondés, tout était parti en miette ce jour-là. Il était détruit, il n'arrivait pas à vivre, c'était impossible. Il revoyait sa femme mourir sur ce lit d'hôpital, se reprochant tous les torts du monde. Johanna, la meilleure amie de Meg avait tout fait pour l'aider, pour s'occuper de la petite. Il n'avait jamais réussi à lui dire que sa maman était morte, c'est Johanna qui dut le faire avec lui. Plus les jours passaient, plus il sombra dans l'alcool, noyant son chagrin dans ce liquide qui l'aidait à oublier. Mais ça ne marchait pas, ça n'amplifiait que son chagrin. La situation ne pouvait pas durée et Johanna dû le menacer de partir avec la petite si il ne se reprenait pas en main et arrêter ce poison qu'était l'alcool. Ce fut littéralement la claque qui lui fallait. Il ne voulait pas perdre sa fille, il ne pouvait pas, il ne supporterait pas ça à nouveau. Pendant ce temps-là, la police n'avait rien fait, le coupable n'était pas derrière les barreaux, mais à se pavaner dans la rue, comme si tout ça, était totalement normal. Ça révoltait le blond. Il refusait que le meurtrier de Meg soit libre comme l'air, pas après ce qu'il avait fait. Il avait détruit sa vie, sa famille... Il avait détruit la personne que Keith était avant. Il avait toujours été un type normal, plutôt réservé prêt à aider son prochain, respectant toutes les règles à la lettre et un peu croyant aussi. Puis le chagrin et le deuil, puis la colère effaça tout sur leur passage. Ronger par l'envie de se venger, il se transforma lentement. Ses croyances disparurent avec sa femme, il avait l'impression que dieu l'avait abandonné à son sort et il se sentait trahit. Il mit quelques mois avant d'élaborer un plan, il avait réussi à récupérer une photo du type en question, il ne restait plus qu'à le piéger. Pour ça, il intégra le gang où se type semblait clairement être vu son tatouage. Il ne mit pas longtemps avant de s'intégrer, ça servait toujours un type qui respecte les ordres et qui s'investit autant dans le gang. C'est comme ça qu'il devint trafiquant d'arme et tout ça pour pouvoir assouvir sa vengeance personnel. Jusque-là il ne l'a pas encore approché, mais ça ne saurait tarder. Et comme il voulait lui pourrir la vie comme il avait détruit la sienne, il comptait aller plus loin que simplement le tuer. Chaque détail de sa vie, il allait détruire. Il comptait aussi foutre la merde chez les Night death, en aidant le camps adverse en cachette. Il était prêt à tout. Cependant, son temps était aussi consacré à sa fille qu'il élevait maintenant seul. Son travail chez les Night death lui permettait de gagner assez d'argent pour pouvoir financer la crèche ou une nounou quand il ne peut pas s'en occuper. Il savait qu'il devait faire des concessions pour arriver à ses fins. Etant donné qu'il ne voulait pas mettre en danger sa fille, les Blue skull eurent un contrat avec lui, il les aidait à battre leurs ennemis, mais à condition qu'il les protège lui et Willow.
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je t’aime, mais après les mojitos (36)
Akira
PLS. Position latéral de sécurité. C'est ainsi que se trouvait Gabriel sur ton canapé, le rouge aux joues. T'es un peu perplexe Akira, parce que t'es clairement du genre à parler avant de réfléchir ; tes propres mots te reviennent alors en mémoire et c'est à ton tour de te décomposer un peu avant de cacher ton visage d'une de tes mains accoudé sur la table. C'est la merde, tu sais déjà que la situation va dégénérer et partir en sucette ; tu t'attends même à ce que Gabriel se lève et quitte la pièce d'un pas décidé. Toi qui normalement est paré à toute éventualité ; celle qui surgit finalement ne fut pas dans tes prévisions ; l'avis de tempête semble déclaré ; et les phrases en italien pleuvent. " Mi stai prendendo in GIRO ? " T'aimerais clairement lui dire de descendre d'un étage, de pas s'énerver pour si peu ; que tu recommencerais pas alors qu'il pète un coup pour qu'il puisse se détendre ; mais t'es trop dans tes souvenirs pour faire la traduction de ce qu'il est en train de te balancer. " Perché mi dichiari la tua fiamma, eh? Perché osi dirmi questo genere di.... cosa.... " Déclarer sa flamme ? Akira ? T'avais vraiment fait ça sans t'en rendre compte ? L'amour... ? C'est quoi l'amour de toute façon ? T'en sais rien, tu piges pas, tu comprends pas ce qu'il lui arrive, juste qu'il pète un câble comme pas permis et que ton chaton n'aime pas ça ; sans doute un traumatisme dû à son abandon. Tu serres les dents Akira, t'encaisses les petits coups que Gabriel te donne avec la plus pourrit des convictions de l'histoire ; mais tu dis rien, parce que c'est de ta faute tout ça, parce que t'as poussé la plaisanterie un peu trop loin sans doute... Mais est-ce que tu plaisantais vraiment ? Il y a tout qui se bouscule dans ta tête, trop de choses que t'arrives pas à assimiler. Il est rouge Gabriel, il est vénère Gabriel, il te fixe d'une façon magistral Gabriel et toi, tu te décomposes et tu te retrouves six pieds sous terre, expression imagé pour dire que t'étais présent physiquement, mais que ton esprit était bel et bien mort. Il fait tout noir, y'a un coussin qui t'arrives en pleine poire ; t'as les yeux écarquillés de stupeur, le rythme cardiaque qui s'accélère ; et y'a la voix de Gabriel, celle que t'avais désiré entendre, qui encore une fois, s'élève. " Sei così fottutamente STUPIDO STUPIDO STUPIDO AKIRA ! " Oui, tu es stupide, tu le sais déjà, pas besoin de le répéter trois putain de fois, ça ne te rendrais pas plus con que tu ne l'étais déjà. Tu te grattes la tête, doucement, cherchant un moyen de le calmer, de lui faire comprendre que oui, d'accord, ok, tu avais merdé. Encore un coussin, puis deux, puis trois, tu protèges la table pour pas que la bouffe tombe, ton chaton se cache sous la table ; ce gars est une putain d'hystérique ! " Fuck-fuck-fuck-fuck. ABRUTI. Tu m'as énervé avec ta déclaration. Qu'est-ce que t'aurais fait si j't'avais dit que oui, ti amo mi amor, je t'aime, viens sous les draps avec moi, HEIN ?" Arrêt sur image. C'est à ton tour d'être énervé sans l'vouloir, sans l'savoir, y'a un truc qui bout en toi, ton sang qui tape dans tes veines, ton cœur qui s'accélère et tes mains qui enserrent ses poignets. Le fond de ta gorge ne produit pratiquement plus de salives, étrangement, tu en viens à manquer d'air, tu entres dans une zones inconnues, tu navigues à l'aveugle, sans log pose contrairement à Nami dans One piece. En vérité, tu n'es pas énervé Akira, c'est un autre sentiment qui naît, quelque chose que tu ne connais pas, que tu n'as jamais ressentis pour quoi que ce soit, pour qui que ce soit... Il y a tes lèvres qui viennent se poser furtivement sur celle de ton invité, pas pour prolonger son état de nerf, mais plutôt pour le calmer. Peut-être était-ce la mauvaise solution, peut-être que tu poussais encore la plaisanterie encore plus loin, peut-être que tu profitais du fait que c'était ton anniversaire pour faire à ta guise, sans te soucier vraiment des détails... Mais Gabriel n'est pas n'importe qui et encore moins quelqu'un avec qui on peut faire n'importe quoi, tu en a conscience, tu sais qu'il est brisé, qu'il n'a pas confiance, qu'il est perturbé... Et tu as beau savoir tout ça, tu viens de céder à ton égoïsme sans aucun scrupule Akira. « Et bien j'aurais fait ça... » Qu'est-ce qu'il te prend Akira ? Tu ne trouves pas de réponses à cette question, ça sort tout seul, comme si tu contrôlais plus rien et t'as bien conscience que c'est comme ça depuis que t'as atterrit dans ce putain de bar avec lui, t'as bien conscience que tu contrôles rien aujourd'hui, que t'en viens même à oublier qui tu es... Il efface tout ça Gabriel, et tu te demandes pourquoi, et tu te demandes surtout comment. « Tu es calmé ? Est-ce qu'on peut parler sans que tu ne me jettes encore un truc à la tronche... ? » T'hésites à relâcher la pression sur ses poignets, mais tu le fais, sans pour autant le lâcher complètement, t'avais franchis encore une fois la barrière, celle de le toucher. Certes, tu l'avais fait plusieurs fois depuis le début de la soirée, mais t'avais bien compris qu'il appréciait pas ça, sans doute parce que même dans le toucher, Gabriel doit y accorder une certaine confiance... Et toi Akira, tu bafouais ses règles ; tu allais vite, peut-être beaucoup trop vite malgré la demande de Gabriel, malgré qu'il t'ai demandé de ne pas le lâcher, de le poursuivre, de le coller... Qu'est-ce que tu fais Akira ? Où est-ce que vous allez comme ça ? Qu'est-ce qui se passe dans ton crâne ? Dans ta poitrine ? T'en sais rien, t'as jamais vécu ça alors t'en sais absolument quedal. « Je sais pas ce qui m'a pris, j'aurais pas dû faire ça, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour te... Calmer ; je crois ? » Tu ne te voyais clairement pas dire "j'ai succombé à une envie égoïste qui s'est manifesté d'un coup, excuse moi." Cela ne sonnerait sans doute pas très crédible... « J'ai poussé la plaisanterie sans doute trop loin ; mais je. » Et merde. Juste merde. T'es pas doué pour tout ça, t'es pas doué pour les relations humaines malgré ce que tu veux faire croire, malgré le genre que tu te donnes, malgré tout ça. T'es pas doué pour mentir non plus Akira, en tout cas, pas dans ses circonstances, pas à lui, la faute à l'alcool, c'est ce que tu préfères te dire. La pression sur les poignets de Gabriel se relâche encore plus alors que ton front vient se poser contre le siens ; tes pupilles dorées rencontrant les siennes. « Je peux juste te dire que j'en avais envie, c'est pas plus compliqué que ça... Je crois ? » On peut te reprocher beaucoup de choses Akira, mais l'ont ne peut pas te retirer cette honnêteté primaire qui est ancré en toi depuis ta naissance. Tu fais le con, tu dis de la merde, mais dans ce genre de cas, tu sais resté sérieux, tu sais quoi faire. Ta main vient se poser dans les cheveux de Gabriel, pour les caresser doucement avant de t'éloigner, lâchant en regardant le sol, un sourire mélancolique sur le bords des lèvres. « Si ça t'a déplus, autant qu'on dise que j'ai fais ça comme vengeance pour la peur que t'as infligé à Moriarty en gueulant... » Raison à la con, vengeance dégueulasse, tellement pas crédible ; presque risible. Qu'est-ce que tu fais Akira ? Il serait peut-être temps que tu te réveilles, que tu redeviennes celui que tu étais...
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Fanfic My Hero Academia : Ambition masquée #5
Début de la fic ici, ici ou ici
Résumé : Bakugo Kastuki, né Sans-Alter, déteste les héros et leur arrogance. Devenu policier, il met un point d'honneur à arrêter les vilains avant eux, même si les risques qu'il prend lui valent des reproches de sa hiérarchie. Malgré son sale caractère, il n'effraie pas le héros Red Riot, qui le séduit peu à peu... mais leur relation ne sera pas si simple.
Pairing : Bakugo Katsuki x Kirishima Eijirou
Avertissement : jurons. Beaucoup.
Taille : 20k mots
Publication d'un nouveau chapitre tous les mercredis
Chapitre 5 : comment désamorcer un humain explosif
Plus tard, alors qu'ils sont encore dans la chaleur de son lit et que Bakugo reprend ses esprits peu à peu, les pensées parasites reviennent. Évidemment. Coucher avec Kirishima était un grand moment, mais ça n'a rien réglé, en réalité. Ça a même compliqué encore un peu plus la situation. À présent, le héros est couché dans son lit, nu et alangui, en train de lui sourire comme si c'était le plus beau jour de sa vie, et Bakugo n'a aucun plan pour la suite.
Il se lève brusquement disant qu'il a besoin de prendre une douche. Ce qui est vrai, d'ailleurs. Mais surtout, il a besoin d'un peu de temps seul, pour réfléchir.
Il a à peine commencé qu'il entend la voix un peu hésitante de Kirishima, de l'autre côté de la porte, lui demandant :
— Heu... Bakugo ? Est-ce que tu veux que je parte ?
Oui, en fait, ça l'aurait arrangé. Au moins la décision aurait été prise. Il serait sorti de la salle de bain pour retrouver l'appartement vide, abandonné par ce putain de héros qui aurait eu ce qu'il voulait, et qu'il aurait pu considérer comme un salopard et oublier.
Sauf que non, évidemment. Bakugo lui crie :
— Fait ce que tu veux, je suis pas ta putain de mère !
Il entend l'autre rire de l'autre côté, et ajouter :
— Ok, alors... Je peux te rejoindre ?
— Non. Attends ton tour.
Silence. Ok, Kirishima n'a absolument pas mérité qu'on l'envoie sur les roses, mais Bakugo a juste besoin de silence pour réfléchir ! Est-ce que c'est trop demander à ce putain d'univers ? Il lui crie :
— Tu peux aller te chercher un truc à boire ou ce que tu veux. J'arrive.
— Ça marche !
Putain, ce gars a l'air beaucoup trop content de pas grand-chose.
Le blond doit regarder les choses en face. Il n'a aucune envie que Kirishima s'en aille. Il veut le retrouver, faire ce stupide rencart, l'impressionner, le faire rire, et dormir dans ses bras.
Bakugo arrête l'eau en jurant contre lui-même. Tous ces sentiments ressemblent beaucoup trop à de la dépendance pour qu'il les accepte facilement. Mais les nier ne fera que le torturer à nouveau, et encore pire, le faire agir stupidement à nouveau. Il s'est déjà trop ridiculisé, il est temps d'assurer, bordel !
.
La chambre est vide quand il y retourne. Bakugo s'habille rapidement, un simple jean et tee-shirt. Il retrouve Kirishima dans sa cuisine, hésitant visiblement à se servir seul. Le héros a remis son pantalon et sa chemise rouge, mais reste pour l'instant pieds nus. Bon, au moins il n'est pas sur le départ. Ça aurait pu être pire.
Bakugo lui demande s'il veut quelque chose. Kirishima rit et répond, un peu embarrassé :
— Ben... Disons que je pensais manger avec toi ce soir, enfin j'espérais, mais là je crois bien que ça va être trop tard donc... oui ? Enfin, ce que tu as, je ne veux pas t'embêter...
Le blond hoche la tête et commence à sortir du frigo de quoi préparer le repas. Il ne sait pas trop si ça se fait, proposer un dîner après le sexe, et concrètement il s'en fout. Là, il a son - amant ? petit ami ? prétendant ? plan cul ? - Kirishima qui a faim, il faut le nourrir, point. Et se nourrir au passage. Ils ont fait pas mal d'exercice après tout.
Le roux le regarde faire, tout en se grattant la nuque d'un air hésitant. Sa queue de cheval n'a pas survécu à leur étreinte et ses cheveux sont à présent lâchés, lui frôlant les épaules, complètement ébouriffés. Bakugo le regarde du coin de l'œil, n'en revenant toujours pas. Comment est-ce qu'un type aussi canon a pu décider de le draguer lui en particulier ? Et comment est-ce qu'un type aussi canon a pu décider volontairement de saboter ses cheveux en les hérissant comme un demeuré ?
Logiquement, la réponse à ces deux questions est la même : Kirishima Eijirou est un débile affublé d'un goût de chiottes. Mystère résolu.
Croisant le regard de Bakugo, le roux lui répond avec son plus beau sourire, et l'officier sent presque physiquement son cœur essayer de s'envoler de sa poitrine, irrémédiablement attiré par la chaleur de ce sourire. Putain. Il est vraiment, complètement en train de craquer pour un gars qui est 1) un putain de héros, 2) le putain d'ami de ce putain de Deku, et 3) un crétin. Bakugo peste en se concentrant sur les légumes qu'il est en train de couper avant de les faire revenir à la poêle, une longue bordée de jurons et de menaces de mort qui accompagne parfaitement sa hargne et ses coups de couteau. Il est complètement foutu.
.
Kirishima est heureux. Lui qui est déjà lumineux en temps là, là il irradie carrément de bonheur depuis que Bakugo l'a implicitement invité à rester. Et il parle. Beaucoup. Il a promis à Bakugo un vrai rendez-vous, dès qu'ils pourront, et jacasse à propos de tout ce qu'ils pourraient bien faire. Oh, il pose des questions, aussi, ce n'est pas un monologue. Il semble avoir vraiment envie d'en savoir plus sur Bakugo. Celui-ci n'aime pas parler de lui, mais comment est-ce qu'il pourrait résister à un enthousiasme aussi ingénu ? Rien à faire, il lui répond, lui explique, et peu à peu, bribe après bribe, il se retrouve à parler de lui à Kirishima, ses bagarres à l'école, sa décision d'entrer dans la police, ses plans pour attraper les vilains avant les héros...
Le roux n'est sans doute pas aussi stupide qu'il en avait l'air. En tous cas, il semble très bien comprendre, sans que Bakugo ait besoin de le formuler, ce qui sous-tend toute l'histoire de sa vie : montrer au monde de quoi un Sans-Alter est capable. Et il a l'air de trouver ça bien. Pas que Bakugo en ait quoi que ce soit à faire de son approbation, évidemment. Mais quand même, après toutes ces années à entendre question stupide sur question stupide, ça fait du bien d'entendre juste quelqu'un dire :
— Tu es tellement fort ! Tu as dû t'entrainer comme un dingue pendant toutes ces années pour réussir à te battre aussi bien, non ?
— Qu'est-ce que tu crois, bien sûr que je me suis entrainé. Mais j'étais doué dès le départ, c'est tout.
Kirishima éclate de rire :
— J'imagine ! Vu tous les combats que tu m'as racontés ! Tu sais, je connais pas mal de héros qui n'ont pas d'Alter de protection. En opération, c'est moi qui leur sers de bouclier vivant... Mais j'ai toujours pensé que c'était eux les plus braves, parce que ce sont ceux qui prennent le plus de risques. Mais maintenant que je t'ai rencontré... Tu es vraiment le type le plus courageux, le plus viril et le plus fou que je connaisse, Bakugo Katsuki.
Le blond tente d'empêcher le rouge de lui monter aux joues et proteste :
— Comment ça, le plus fou ?
— Tu utilises des explosifs pour te projeter dans les airs et frapper l'ennemi avec plus d'impact. Tu ne vas pas me dire que c'est un truc super sensé ?
— Tsk ! C'est parfaitement calculé ! Ce serait dangereux pour des abrutis, mais moi je sais ce que je fais ! Viens voir par là !
Kirishima prend juste le temps de finir son dessert d'une énorme bouchée avant d'emboiter le pas au blond. Ils sortent de l'appartement, prennent les escaliers et arrivent sur le toit de l'immeuble. À la grande satisfaction de Bakugo, la première réaction du héros est un "Putain !" admiratif. Pourtant, il a dû en voir d'autres à Yuuei, le lycée pour héros où il a été formé. Mais ce n'est pas n'importe qui qui peut se permettre d'avoir son propre parcours d'entrainement.
Bakugo a mis des années à construire patiemment son parcours, qui forme aujourd'hui un véritable labyrinthe en trois dimensions. Il y a de quoi escalader, ramper, passer en force, des murs à exploser en brique, en béton, en acier, des pitons pour s'entrainer à lancer des grappins et s'élancer d'une hauteur à l'autre, des mannequins à ligoter ou sauver, sans oublier les feux contrôlés à distance et d'autres pièges à base d'acide, de colle, de plumes acérées, de soufflerie, de glace... Le policier veille à mettre en place l'équivalent des Alters les plus vicieux qu'un vilain puisse lui opposer, et à y faire face victorieusement. Et puis, c'est aussi un bon moyen de tester ses différents gadgets.
La visite du parcours se fera plus tard, pour l'instant le blond a un invité bouche bée et il l'amène droit à l'essentiel, le cœur de son royaume : l'atelier. Même les héros les plus puissants utilisent un équipement de pointe pour affronter des vilains, et Bakugo ne dispose pas de société spécialisée qui réaliserait dans l'heure le moindre de ses désirs. Mais entre les pièces de contrebande, l'aide de quelques ingénieurs légèrement hors de clous voir complètement cinglés, et sa propre ingéniosité, il se débrouille.
— Ne touche à rien, lance-t-il à Kirishima en entrant dans l'atelier. Si c'est sur la table là, c'est explosif, sur celle-là, ça brûle, et là je ne sais pas encore mais t'as pas envie d'en avoir sur la peau. Tu sors de l'hôpital, ce serait con d'y retourner tout de suite, non ?
— Putain... souffle le héros abasourdi.
Il y a de quoi. Bakugo s'est habitué au bric-à-brac qui compose son atelier, mais il en reste très fier. Il y a ses explosifs, qu'il fabrique lui-même, les différents éléments de sa cuirasse de protection, les bandes de contention qu'il fabrique également lui-même, des lance-grappins, des harnais, des outils soigneusement rangés sur l'établi, et plusieurs cuves où bullent tranquillement ses dernières expériences en court.
Kirishima inspecte tout, toujours aussi ébahi, et se retient visiblement de toucher à tout ce qui attire son regard. Puis il regarde Bakugo avec ses grands yeux admiratifs et s'exclame joyeusement :
— C'est génial, Bakugo ! Je comprends mieux comment tu as réussi toutes tes arrestations... Tu es un vrai génie !
Bakugo ne s'empêcher de sourire à son tour, férocement :
— Évidemment que je suis un putain de génie, tu crois quoi ! Je suis jamais resté à me faire prendre en photo pendant que des petites mains se cassaient le cul à essayer de me garder en vie... Je bosse, moi !
Le commentaire sur le star-système des héros n'a pas l'air de perturber Kirishima, qui continue de regarder partout. Il désigne une porte au fond de l'atelier et lui demande :
— Et là, c'est quoi ?
Bakugo suit son regard et étouffe un juron. Est-ce que la porte est fermée ? Elle est forcément fermée, il est impossible qu'il ait oublié de la fermer, mais le héros l'a vue, comment est-ce que Bakugo a pu être assez stupide pour laisser une saloperie de héros assez près de cette porte pour savoir qu'elle existe ?
En trois enjambées il est entre la porte et Kirishima et lui répond d'une voix froide :
— Ça c'est rien. Tu n'y touches pas, tu oublies que ça existe, et tout se passera bien, compris ?
Trop intense, s'engueule-t-il ensuite, tu es trop intense, il a compris...
Au lieu de ça, Kirishima éclate de rire et lui lance un faux coup de poing dans l'épaule, en disant :
— T'inquiète, tu crois que je n'ai pas compris que ce n'était pas super légal tout ce que tu avais là ?
Il regarde tout autour de lui, toujours aussi admiratif, et hoche la tête :
— Je sais que je ne devrais pas te le dire, vu que je suis un héros, mais je trouve ça vraiment génial tout ce que tu as fait. Vraiment. Tu restes concentré sur ton objectif et tu te débrouilles tout seul pour l'atteindre, c'est super viril ! Et si ça t'aide à combattre le crime, je ne vois pas pourquoi je suis censé te l'interdire.
Il lui sourit de toutes ses dents, et comment est-ce que des dents pareilles peuvent donner un sourire aussi pur et sincère ?
— Hé, ça te dirait qu'on s'entraine ensemble ? J'adorerai essayer ton parcours ! Ah, et on pourrait aussi s'entrainer dans la salle de Fatgum, je suis sûr qu'on a moins d'accessoires que toi, mais ça pourrait être cool aussi !
Là, Bakugo a un peu du mal à se rappeler comment on respire, mais c'est entièrement la faute de Kirishima. On n'a pas idée de balancer aux chiottes des années de complexes dans la vie d'un autre et de tirer la chasse. Comme ça, juste avec sa gentillesse habituelle, il vient tout juste de montrer qu'il le considère véritablement comme son égal. Pas un sous-héros, mais un co-combattant du crime, comme lui, qui peut aussi lui apprendre des choses. Et un entrainement avec Red Riot, le bouclier ultime, c'est le rêve pour un spécialiste de l'offensive comme lui.
Reste cool, s'ordonne Bakugo. Ne joue pas les fangirls. Pense à Deku. Quoiqu'il arrive, ne ressemble jamais à Deku.
L'idée de ce nerd obsédé couinant d'admiration devant ses héros fétiches arrive à le calmer, et le policier parvient à répondre d'un ton posé :
— Ouais. Ça peut se faire.
Kirishima lui fait un autre sourire à dix millions de watts - au moins - et commence à poser des questions sur ses explosifs. Tout va bien, admet Bakugo à sa propre surprise. Malgré tous les milliards de choses qui auraient dû aller de travers et empêcher la création d'une relation aussi anormale que la leur, en réalité tout va bien. Et semble bien parti pour continuer à aller bien. Bon sang, il a même montré son atelier à Kirishima ! Autant dire qu'ils sont en couple à présent.
Et en regardant l'éternel sourire du héros, l'idée ne semble pas aussi dérangeante qu'elle aurait dû l'être.
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Les Chroniques de Livaï #339 ~ A TOUT DONNER, ON S'ABANDONNE (juin 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Personne n'est allé se coucher cette nuit. La journée à la fois la plus longue et la plus courte de ma vie... J'imaginais pas qu'on puisse compter autant de morts en si peu de temps...
Le major était en état de choc et Erwin a préféré rester avec lui. Je me demande bien ce qu'il attend de cette loque... Il est évident que Shadis a donné tout ce qu'il a, y a plus rien à faire pour lui ; comme pour les gens entassés dans le chariot... La seule différence c'est que lui bouge encore. Un peu.
Les chefs d'escouade nous ont rassemblés dans la cour de la forteresse. C'était surréaliste... Nous n'étions plus qu'une trentaine, en comptant les vétérinaires, les médecins, les cuisiniers... Notre escouade, celle de Gelgar, avec quelques soldats en moins, et Nanaba, Moblit et Hanji, une bonne partie des bleus - les plus chanceux ou les plus talentueux -, et quelques autres recrues. En clair, plus grand chose.
J'ai eu l'impression que le temps se figeait, que ça gelait autour de moi... Puis, Shadis s'est pointé, avec Erwin juste derrière. Il a fait son discours, disant à quel point il était désolé de l'issue de cette expédition, et promettant comme à chaque fois que les morts seraient honorés. Ca sonnait faux. Il y croyait plus. Erwin a presque dû le soutenir pour qu'il s'écroule pas.
Les mains derrière le dos, nous avons écouté patiemment. J'crois que tout le monde se doutait que ce seraient ses derniers mots. Le bataillon vivait ses dernières heures. J'ai essayé de capter le regard d'Erwin pour savoir si je me faisais des idées, si c'était déjà décidé, s'ils en avaient déjà discuté ou pas... Il est resté si calme, comme si tout ça ne l'atteignait pas du tout... Mais je savais que c'était faux. Il devait déjà avoir un atout dans sa manche...
Nous nous sommes dispersés, mais Erwin a regroupé tous les membres de son équipe près de la cantine. Les blessés allaient être soignés sur place, mais dès demain, il se rendrait à la capitale avec le major et les blessés graves afin de rendre compte de l'expédition. Tu parles... pour signer la fin du bataillon, plutôt. Mike s'est avancé et a réclamé de venir avec eux. C'est inhabituel, seuls les gradés sont tenus de lécher le cul du roi. Mais étant ce que j'étais, j'ai pas pu m'empêcher d'être de la partie, alors j'ai dit que je voulais venir aussi. Greta et Steffen ont suivi à leur tour et Erwin a haussé les épaules en s'avouant vaincu.
Tu vas pas te débarrasser de nous, gros malin. Si ça doit être notre dernière chevauchée, autant leur montrer qu'on reste soudés, non ? On aura bien le temps après de se trouver une nouvelle occupation.
Quand nous sommes retournés aux baraquements, Claus nous attendait devant. Le gamin s'est approché et nous a demandé si le bataillon allait vraiment être démantelé. On avait rien à lui dire, alors il est reparti bredouille, les bras ballants. Greta ne voulait pas passer la nuit sans nous, alors elle est restée dans le baraquement des hommes. De toute façon, on avait pas sommeil. Mais moi, j'avais un truc à faire.
J'ai tiré discrètement une boîte en fer de dessous le lit de Furlan - enfin, celui d'Erwin, oh merde, je sais plus - et ait vidé mes poches en espérant ne pas être vu. J'en ai sorti tout un tas d'écussons, que j'ai détachés des vestes des morts. Je sais pas vraiment pourquoi j'ai fait ça, peut-être une vieille manie qui m'est revenue de mon enfance... Bien macabre, mais je sentais que je devais le faire.
Je suis en train de les compter, les faisant glisser entre mes doigts avant de les laisser tomber dans la boîte. Il y en a tellement... et pourtant j'ai pas pu tous les récupérer. Ils paraissent bien plus lourds qu'ils ne devraient ; il s'écrasent sur le fond de métal avec un bruit anormalement fort, mais personne ne semble entendre. C'est peut-être moi qui perd la tête... Dans l'obscurité, j'ai l'impression qu'ils sont tous tachés de sang...
En fouillant dans mes poches, je retrouve la paire de gants qu'Erwin m'a offerte. Je les ai cherchés partout. Je me souviens maintenant de les avoir emmenés lors de la première expédition de l'année parce que ça caillait encore pas mal. J'ai dû les oublier au fond de cette poche. Je les saisis et les presse un moment contre mes lèvres. Leur douceur et leur légère odeur animale m'apaisent toujours, mais pas cette fois...
Je me relève et repousse la boîte en métal sous le lit avec le pied. Puis, je flanque un grand coup de poing dans le montant du lit, qui craque un peu et rameute tout le monde. La vache, ça m'a fait mal mais ça fait du bien... J'avais besoin de cette douleur, pour me rappeler que j'ai rien pu faire pour sauver mes camarades, ces saletés nous ont sauté dessus à l'improviste et dans l'obscurité... Putain ! T'avais raison, Kenny, je suis vraiment bon à rien ! Je triture les gants en peau de chevreau et les remets dans ma poche. Puis je retire mes bottes et grimpe dans mon lit, tout habillé, décidé à ruminer de sombres pensées. Greta monte le long de l'échelle et me demande si je vais bien.
Non, évidemment. Comment ça pourrait aller bien ?
Qu'est-ce que je vais faire si le bataillon est dissous ? Faut que je me pose sérieusement la question, maintenant. Et les autres ? Et... Erwin ? Merde, demain nos destins vont se jouer ! Et je contrôle rien, ça me saoule !
Je me tourne sur le côté - je veux voir personne - et malgré moi, mes paupières commencent à s'alourdir. Je suis pas sûr de m'être endormi mais j'ai dû le faire malgré tout, car je me redresse brusquement quelques instants après. Encore un cauchemar, qui n'avait aucun sens. Le Mur Maria était auréolé de fumée et une immense tête sans visage dépassait d'au-dessus du rempart... Je me rappelle m'être senti écrasé et totalement impuissant face à cette monstruosité et c'est cette sensation désagréable qui m'a "réveillé" ; ça et la souffrance familière qui me parcoure les os à chaque fois que...
Je dormais vraiment ?
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Fanfic My Hero Academia : Ambition masquée #8
Début de la fic ici, ici ou ici.
Résumé : Bakugo Kastuki, né Sans-Alter, déteste les héros et leur arrogance. Devenu policier, il met un point d'honneur à arrêter les vilains avant eux, même si les risques qu'il prend lui valent des reproches de sa hiérarchie. Malgré son sale caractère, il n'effraie pas le héros Red Riot, qui le séduit peu à peu… mais leur relation ne sera pas si simple.
Pairing : Bakugo Katsuki x Kirishima Eijirou
Avertissement : jurons. Beaucoup.
Taille : 20k mots
Publication d'un nouveau chapitre tous les mercredis
Chapitre 8 : de quoi tu te mêles ?
Tout le monde s'est lancé. Kirishima fait parti de la première ligne - que ce soit pour défoncer les murs à coups de poing ou protéger les héros qui attaquent à distance derrière lui, il est toujours en première ligne. Et Bakugo devrait être en première ligne avec lui, balançant ses explosifs pour lui dégager le passage.
Mais puisque le monde est ce qu'il est, l'officier est bien forcé de monter son propre assaut de son côté.
Les héros attaquent bruyamment l'entrée du repère des yakuza, tandis que d'autres héros guettent à l'arrière tous ceux qui tenteraient de s'enfuir, plus deux héros volants sont postés sur le toit au cas où. A priori, ils ont pensé à tout. Sauf si on utilise deux secondes sa cervelle. Le repère des yakuza est un immeuble miteux, doté d'un magasin de disques au rez-de-chaussée - tu parles d'une couverture de merde, qui utilise encore des disques de nos jours ? Il est coincé entre deux autres immeubles. Et que Bakugo soit damné s'ils ne se sont jamais donné la peine de percer le mur vers un autre immeuble pour avoir une sortie de secours.
L'officier a tous les renseignements sur le voisinage, la question de savoir s'il fallait évacuer les civils s'était posée. Il sait donc quel appartement est vide et la propriété d'une compagnie aux origines obscures. La même qui possède le fameux magasin de disques toujours vide. Évidemment que c'est par là qu'ils vont fuir.
Après avoir prévenu Hidoineko pour être couvert auprès de la hiérarchie, Bakugo se lance à son tour dans la bataille. Il entend le boucan des héros qui défoncent l'immeuble d'à côté et sans doute un grand nombre de portes blindées, tout en montant les escaliers quatre à quatre. Il n'a aucun mal à trouver la porte du bon appartement.
Ce n'est pas le moment de guetter et de cueillir ceux qui sortent en catastrophe, ils peuvent aussi bien se réfugier dans cet appartement pour des heures, le temps que les héros rentrent bredouilles. Non, il est temps de surprendre un peu ces salopards.
Bakugo a mis sa tenue de combat et ses énormes gants de protection. Il est normalement trop près de la porte pour lui lancer une fiole de nitro et se protéger de l'explosion, mais il le fait pourtant - en utilisant les gants pour protéger son visage et en s'accroupissant pour réduire sa zone d'impact, ça passe. Et c'est important pour le timing. Seconde 1, la porte explose, seconde 2, l'officier bondit à travers les débris, genoux mortellement renforcés en avant, prêt à fracasser des crânes, tout en tenant deux autres explosifs dans les mains. Ce n'est pas parce qu'il ignore encore ce qui se passe à l'intérieur qu'il ne doit pas être prêt à tous les massacrer.
Il est cueilli en plein vol par une gerbe visqueuse et gluante, qui le colle au mur. Ça ne l'empêche pas de lancer ses explosifs à l'aveugle malgré la fumée, mais ils heurtent quelque chose de solide, de massif, qui n'était pas là à l'instant d'avant... un Alter de durcissement, comme Kirishima ? Qu'est-ce que...
L'espèce de mucus qui l'entoure est à présent dur comme de la pierre, et Bakugo a beau essayer, il reste cloué au mur comme un insecte.
La fumée se dissipe un peu, il voit que c'est le plancher qui lui fait face : un des yakuza a soulevé le sol entier comme un simple tapis et l'a laissé là, à la verticale. À présent ils sont sûrement tous en train de s'enfuir. Bordel !
Bakugo tente de se débattre, prêt à s'arracher les membres pour s'échapper du carcan qui l'enserre, hors de question de laisser ces salauds s'en tirer aussi facilement...
Il sent alors des bruits sourds de coups frappant inlassablement un mur. Red Riot ! Lui, il a dû comprendre... Puis la course des héros qui s'engouffrent dans l'appartement et le fouillent. Ils n'ont pas trop mal à retrouver Bakugo, qui leur crie de bouger leur cul, les yakuzas sont en train de s'enfuir !
Sans faire remarquer que c'est sans aucun doute de sa faute, les héros continuent leur fouille de l'immeuble et des environs. Sauf Red, qui est resté à côté de lui, complètement affolé, en train de dire des choses que Bakugo ne comprend pas. Malgré son casque de protection, trop d'explosions dans un espace confiné l'ont rendu momentanément sourd. Et ce n'est pas plus mal. Jamais il ne s'est senti aussi humilié !
Le héros tente de le dégager du mur et finit par arracher le plâtre. C'était ça ou les vêtements du policier, et en dépit de ce respect de sa pudeur, Bakugo peste tout ce qu'il peut. Au moins, en coupant toute sa tenue, il aurait récupéré sa liberté de mouvement, là il est toujours coincé, le mucus vitrifié le bloque dans une position qui l'empêche de marcher ou de baisser les bras. Kirishima lui fait remarquer quelque chose, et voyant qu'il n'est pas entendu fait des gestes vers son visage. Ah. Il est sans doute inquiet pour les brûlures. Comme si l'officier n'avait pas l'habitude. Pas de quoi...
Sans doute excédé de se faire engueuler par le blond, Red a fini par attraper son petit ami et le porter jusqu'à l'infirmerie. Ils traversent à l'envers le champ de bataille, laissant tout le monde, héros et policier, voir le spectacle : l'officier Bakugo Katsuki en tenu de combat complète, prêt pour des assauts non déclarés qui sont sa spécialité, bloqué comme un bleu par ces stupides yakuza et sauvé par un de ces héros qu'il déteste, en train de hurler pour qu'on le repose à terre.
Bakugo préfèrerait exploser sur place sous l'effet de sa propre fureur que de subir une humiliation pareille. Mais il ne peut pas se défendre et doit subir jusqu'au bout la décision unilatérale de Kirishima.
.
Trois heures plus tard, Bakugo a enfin le droit de quitter l'infirmerie. Son équipement est en piteux état, mais au moins ses brûlures sont guéries et il a retrouvé son ouïe. Juste à temps pour entendre le sermon du commissaire, ainsi que celui de Miruko. Génial.
Au final, l'héroïne aux grandes oreilles n'est pas la pire. Elle lui reproche évidemment d'avoir fait cavalier seul alors qu'il avait découvert le moyen de fuite des yakuza, mais elle semble comprendre. En fait, elle semble même combattre son amusement. En même temps, difficile de trouver quelqu'un qui comprenne mieux qu'elle le désir de bondir au cœur du danger, ça pourrait être le résumé de sa carrière entière.
Le commissaire se contente de rétrograder Bakugo et de lui retirer la coordination de l'enquête, sans le suspendre. Là aussi, ça aurait pu être bien pire. Il s'était attendu à bien pire. Hidoineko a bien présenté l'affaire et le chef semble convaincu que Bakugo n'a compris qu'à la dernière minute, trop tard pour signaler aux héros par où les yakuzas allaient s'échapper. Ça ne lui donne pas le droit de foncer seul avec du matériel non règlementaire, mais ça passe. Un blâme a dû s'ajouter à sa collection dans son dossier. Aucune importance.
Lorsque Bakugo sort du bureau de son chef avec ordre de rentrer chez lui, il n'a qu'une envie, c'est d'obéir pour une fois. Dormir jusqu'à oublier chaque détail de cette horrible journée. Demain, il sera peut-être prêt à faire face aux conséquences de son lamentable échec. Mais certainement pas ce soir.
Il ne peut retenir un grognement instinctif en voyant que Kirishima l'attend dans le couloir.
Encore en tenue, le héros lui demande avec inquiétude :
« Bakugo ! Est-ce que ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu veux que je te raccompagne ?
Le blond sent son sang bouillir à cette seule idée. Comme si Red n'en avait pas assez fait comme ça... Non, c'est pire que ça. Tout ce que le héros a fait, et surtout tout ce qu'il a vu, ne pourra jamais s'effacer. Bakugo a été humilié, et jamais au grand jamais il ne pourra parler à Kirishima sans que cette humiliation ne vienne le hanter.
Il ne peut pas parler librement ici, au milieu des policiers, et sans dire un mot il agrippe fermement le bras du héros et l'entraine derrière lui jusqu'à son propre bureau. Son partenaire n'est pas dans les parages, sans doute occupé à rôder quelque part où on ne risque pas de le faire travailler. Ça fera l'affaire.
Kirishima le regarde comme une bombe prête à exploser. Comme s'il pouvait le désamorcer juste en disant doucement :
— Katsuki...
La bombe explose et le blond se met à hurler :
— QU'EST-CE QUE TU ES VENU FOUTRE ICI ? TU T'ES PAS ASSEZ MOQUE DE MOI ?
— Hein ? Katsuki, personne ne se moque de toi ! Je veux juste voir si tu vas bien ! J'étais inquiet !
— TU CROIS QUE JE SUIS PAS CAPABLE DE M'EN SORTIR TOUT SEUL ? QUE J'AI BESOIN D'UN PUTAIN DE HÉROS DE MERDE POUR ME BABYSITTER ?
— Kastuki, arrête !
— J'AI PAS BESOIN DE TOI ! J'AI JAMAIS EU BESOIN DE TOI ! J'AI PAS BESOIN QUE TU ME COLLES ET QUE TU T'INQUIÈTES COMME SI J'ÉTAIS UNE PAUVRE PETITE MERDE QUI SERT A RIEN !
—J'ai jamais...
—J'EN AI RIEN A FOUTRE DE CE QUE TU PENSES ! OUAIS, JE SUIS SANS-ALTER, ET ALORS ? TU CROIS QUE TU VAUX MIEUX QUE MOI ? TU CROIS QUE TU PEUX ME REGARDER DE HAUT ET ME PROTÉGER ?
— BAKUGO !
Cette fois Kirishima s'est vraiment mis en colère. Il semble complètement dépassé par la vague de fureur qui s'est abattue sur lui, mais n'a pas l'intention de se laisser faire plus longtemps et il crie à son tour :
— QUEL RAPPORT ÇA A AVEC LES SANS-ALTERS ? TU AS FONCÉ TOUT SEUL ! DES QUE J'AI ENTENDU LES EXPLOSIONS J'AI SU QUE TU ÉTAIS LÀ ET JE SUIS VENU EN RENFORT ! JE N'AI JAMAIS PENSE QUE TU AVAIS BESOIN D'ÊTRE PROTÉGÉ, BORDEL, ALORS NE M'ENGUEULE PAS PARCE QUE JE SUIS UN HÉROS ! TU LE SAVAIS DEPUIS LE DÉBUT ! ARRÊTES D'INVENTER LA MOITIE DE L'HISTOIRE TOUT SEUL DANS TA TÊTE !
Bakugo sent lâcher en lui la toute dernière digue. Tout, il veut tout détruire, pièce par pièce, à commencer par le grand roux qui se permet de lui faire la leçon. Comme s'il ne voyait pas très bien ce qui se passait. Embrasé par la fureur, son esprit lui semble plus lucide que jamais, et il voit très clairement le seul et unique fait qui importe : jamais il ne pourra rester avec quelqu'un qui le regarde de haut. Pas alors qu'il doit le détruire, comme il a détruit tous les obstacles qui se sont dressés sur sa route.
D'une voix froide comme un scalpel de glace, Bakugo assène :
— Oui, c'était une erreur depuis le début.
Interloqué, Kirishima hoquète :
— Qu... Qu'est-ce que tu veux dire ?
— Toi et moi. C'était une putain d'erreur. Je le savais, je savais que ça n'allait jamais marcher, mais j'ai craqué. On a fait semblant tous les deux, mais c'est de la merde. Alors on va arrêter les frais maintenant.
— Que... Qu'est-ce que tu veux dire ? Comment ça, semblant ? Katsuki, QU'EST-CE QUE TU RACONTES ?
Le héros a les larmes aux yeux, mais elles ne coulent pas, il ne semble pas encore comprendre, ou ne pas vraiment y croire. Et dans sa fureur, incapable de voir autre chose que ce qu'il est prêt à voir, que ce qui lui fera vraiment mal, Bakugo n'y voit que le choc d'être dépossédé alors qu'il pensait pouvoir garder le blond pour toujours. Juste un réflexe égoïste d'un putain de héros. Bakugo enfonce le clou :
— OUI, C'EST FINI ENTRE NOUS ET JE VEUX PLUS JAMAIS TE REVOIR, ESPÈCE D'ABRUTI ! C'EST ASSEZ CLAIR COMME ÇA, TON PETIT CERVEAU ARRIVE À IMPRIMER ?
— Mais tu... Tu ne peux pas... C'est... c'est vraiment ça que tu veux ? Juste parce que...
— TOUT CE QUE JE VEUX C'EST QUE TU DÉGAGES ! DÉGAGE DE MON PUTAIN DE BUREAU ET DÉGAGE DE MA PUTAIN DE VIE ! JE VEUX PLUS JAMAIS REVOIR TA SALE TRONCHE DE HÉROS, C'EST CLAIR ?
Kirishima a l'air prêt à pleurer, mais il lutte pour garder son calme et tente de protester :
— C'est injuste, Katsuki ! Je comprends que tu sois fâché, mais tu ne peux pas dire que c'est de ma faute ! Tu peux pas juste tout arrêter comme ça sans m'expliquer...
— JE PEUX PAS ? ET BIEN REGARDE-MOI FAIRE, CONNARD ! »
Sans hésiter davantage, le blond profite du manque de garde du héros pour lui tordre le bras dans le dos, le traine jusqu'à la porte et le jette dehors d'un même élan, avant de lui claquer la porte au nez.
Puis il reste quelques instants immobile au milieu du bureau, tremblant presque sous l'effet de l'adrénaline, tentant peu à peu d'admettre pleinement ce qu'il vient de faire. C'était la décision la plus impulsive de sa vie, mais ça n'en fait pas pour autant une mauvaise décision, non ?
Eijirou ne revient pas.
Ce qui est parfait. Ça veut dire qu'il a compris le message. Donc c'est bon. Bakugo Katsuki est à nouveau un homme libre, qui n'aura plus à se soucier d'avoir un abruti de héros dans les pattes.
C'est absolument parfait.
C'est complètement merdique.
Première fois que j'écris une scène de rupture... et ben c'est super dur ! J'ai dû m'y reprendre à quatre fois et à chaque fois j'avais l'impression de les torturer. Je crois bien que jamais je n'écrirais de angst XD
Mais promis ce n'est pas la fin, on se retrouve la semaine prochaine pour la suite ! La fic devrait faire douze chapitres et un épilogue plutôt que dix chapitres comme je le pensais au début.
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John Cage: Seven2 (1990) LE PARI nouvelle La nuit, gauchement tombée, et comme toujours à l'insu des clients, titubait a grosses gouttes de coin en coin à l'intérieur du bar adjacent au Palais de Justice situé en plein quartier des affaires, où juges, avocats et accusés pactisaient. Les rires, les propositions et les verres, comme chaque soir, suintaient bruyamment. Passé une certaine heure et un certain taux d'alcool, les gens ont une sale tendance à oublier leur position tout en maintenant, essayant du moins, par mandat vocatif -ou provo-catif- un certain standing : de la gélatine humaine, voilà tout ce qu'il restait à cette heure sous l'astre nocturne : une fondue lunaire. A une des tables on joue aux cartes, à l'autre on se frotte explicitement tandis qu'à l'écart on se plonge dans les gros titres du matin. Au fond, vraiment dans le fond, une fille va s'assoir près de la table d'un juge aux cheveux plutôt fournis qui vient d'étaler des cartes sur la table, comme s'il s'apprêtait à exécuter le cou de son spectacle. En jetant un oeil rapide en direction de la goth , il lui demande si elle sait jouer. Dépend quel jeu, paquet voleur? Viens Viens t'asseoir devant moi Impossible de dire si c'est un ordre ou une invitation. En fait, un peu les deux. Le juge, c'ést moi I au début ça ne voulait rien dire. Un jeu. Juste un jeu. Un passe-temps.. (Audioslave tapisse les murs a tue-tête). J'aimais tracer les contours d'une tête, saisir les plus légères variations d'une à l'autre. C'est seulement après, beaucoup plus tard, après être tombé sur des photos de grands tueurs en série que je m'amusai à reproduire, que j'ai commencé à faire des constats, des comparaisons plus poussées Et ce qui m'a le plus effrayé alors, c'était la justesse de celles-ci, leurs précisions infaillibles : absolument infaillibles évidemment, à l'époque ou je suivais mes cours de droit, on avait un peu touché la criminologie Mais tout ça c'était loin quand j'aie commencé à dessiner Du reste, au début mes ambitions étaient plutôt artistiques, j'étais plus inspiré par Mark Prent que par les thèses morphologiques de Lombroso j'ai jamais eu les cheveux aussi longs, ça prend une éternité pour les sécher pis j'hais ça Une grosse perte de temps Et la barbe! Quelle horreur pour le moment, elle dort sur le divan, ses jambes sont longues -son pied gauche traîne presque sur le sol, comme prêt à se lever...ou à fuir (s'écartant dans une magnifique gestuelle soléciste Mais le fait que son pubis soit complètement rasé rend son sexe moins excitant Moins humain, moins bestial Pas excitant du tout, même Aucune cachette Une petite exclamation juste en haut des cuisses Elle est belle quand même, juste pas excitante Quand elle va se réveiller j'y dirai de s'en aller Je jette un œil sur mon dessin, je viens de dessiner le contour de son crâne, à elle, la fille au crâne rasé Au crâne et au pubis rasés Plutôt ordinaire son crâne, une fille sans histoire Mais son pubis m'intrigue... de quelle importance peut être ma découverte? aurais-je mis au point, sans le vouloir, un procédé d'une haute précision scientifique? Ou tout ça rimait à rien, un hasard tout simplement À combien doit se chiffrer le nombre de « modèles » pour que le hasard n'ait plus cours ou qu'il s'impose comme nécessité? j'avais noté ces mots dans mon journal : un hasard? Je ne crois pas Et pourtant, ce que je donnerais pour que c'en soit un après quelques étirements, la fille se réveille Évidemment, son premier réflexe est de cacher sa petite fente avec sa main Pas besoin de la cacher, elle m'excite pas du tout En disant ça, je fouille dans mon pantalon, en tire une poignée de billets bleus, vraiment pas une grosse somme, que je lance sur la table prends ça, habille-toi pis va-t-en elle se fait pas prier Avant de partir, elle se regarde dans le miroir et je sens quelques larmes lui monter aux yeux, mais elle se retient Ça repousse, dis-je, impatient elle sort Et même si ça repoussait pas, si tu savais comme je m'en crisse, que j'ajoute pour ma tête on avait fait une sorte de pari, la fille et moi Elle m'avait abordé en me demandant si j'avais un peu de change Je l'avais invité à ma table et en déposant un dollar devant elle, je lui ai dit : je peux te donner la chance d'en faire pas mal plus, si tu veux ah oui, comment? alors j'ai sorti une poignée de billets de ma poche, cinquante piasses en tout, peut-être, et je lui ai tendu en disant ça pourra te servir de mise de départ Tu sais jouer aux cartes? Anyway, c'est pas compliqué, je t'expliquerai au fur et à mesure je m'allumai un petit cigare, puis demanda à nouveau : alors, tu veux parier ou non? elle avait fini par accepter, plus ou moins convaincue On alla s'installer dans un des coins isolés du bar On s'assit et je sortis les cartes de ma poche Je lui expliquai rapidement les règles du jeu, elle eut l'air de comprendre Bon, commençais-je, combien tu mises en partant? euh..., marmonna-t-elle, hésitante, puis, au bout de ce qui semblait être une véritable torture mentale, elle finit par poser un dix sur la table à ce rythme-là, mon cœur, tu vas toucher ta pension avant le jack-pot Bon, on embraye, j'égale ton dix un conseil : pour gagner il est d'abord essentiel d'apprendre à perdre Systématiquement, de manière ordonnée La logique de la défaite constitue un élément primordial d'une logique de la victoire, son moteur en quelque sorte alors les premiers tours je l'ai délibérément laissé empocher Elle s'est vite retrouvée avec à peu près six-cent dollars en poche, ça la rendait toute excitée -en ce qui me concerne, juste à point pour foncer Certes, elle aurait pu partir tout de suite et garder l'argent, ça fait partie de la game aussi J'aurais accepté la défaite Mais l'appât du gain facile et surtout l'illusion de contrôler le hasard, font que les gens deviennent vite irraisonnables, irréfléchis Et ma force est là Je double tout ce que t'as gagné, lançais-je subitement cette fois, elle avait hésité pour de vrai « et si je perdais tout », qu'elle devait penser, « mais si gagnais... » Je la laissai se torturer un peu les neurones Je suis patient Surtout quand je connais la réponse ok elle a tout perdu Évidemment Comment avait-elle réellement pu penser qu'elle pouvait me battre J'ai eu de la chance, avais-je dit en forme de consolation elle s'était tu, au bord des larmes, des rêves écroulés tu veux miser encore? lui demandai-je en ramassant les cartes avec quoi? j'ai plus rien, j'ai tout perdu il te reste le dollar que je t'ai donné... non ...ou tes cheveux quoi? tes cheveux Si tu perds, je rase tes cheveux Tu sais, t'étais bien partie... pourquoi tu veux raser mes cheveux? pour dessiner ton crâne, c'est comme le tarot pour moi, je vois l'avenir des gens sous leur cuir chevelu je laissai un temps passer Mille deux-cent dollars et qu’q’, c'est quand même un pensez-y bien Mais tu sembles pas intéressée, je respecte ta décision, disais en me levant et en feignant de partir attendez! Euh... Ok...ok, je mise petit diable, lui souriais-je c'était un peu froid On a marché jusqu'à chez moi J'ai ouvert la porte et j’ai fait de la lumière excuse le désordre, j’ai eu une grosse semaine Donne-moi ton manteau après l'avoir retiré, elle me le tendit et je le lançai sur le divan tu veux boire un thé? Du thé Hollandais?... on a bu tranquillement Curieuse, elle promenait son regard dans la pièce C'est des originaux? pas tous Le Poussin c'est moi qui l'ai peint quel poussin? Poussin Nicolas Poussin Là Bon, à poil maintenant lentement elle commença à se déshabiller, je la rejoins pour accélérer le service On a pas toute la semaine, sors-le ton cul une fois celui-ci à l'air, j'installai le petit diable devant un grand miroir et allai chercher mon rasoir En dix minutes, elle fut complètement chauve, un vrai petit poussin Elle semblait malheureuse Aucune importance est-ce que je peux m'asseoir un peu, je me sens toute étourdie?... du menton, je lui ai indiqué le divan Elle alla s'y allonger Au bout d'un moment elle s'est endormie ou plutôt affaissée de fatigue, une fatigue toute Hollandaise Alors j'ai commencé à dessiner son crâne Une fois terminé, je l'ai fixé longuement, plutôt déçu, une tête sans histoire, sans scénario C'est à ce moment-là que l'idée m'est venue de lui raser la touffe Ça faisait pas partie de la mise mais qui s'en souciait? Je lui laisserai un peu de fric, le montant d'une fellation, à peu près Et je pourrais même l'oublier T'auras juste à aller en sucer une au terminus Ou te faire bouffer le petit trou fraîchement rasé par une bonne femme, à peu près n'importe quoi les excitent les putains Je reviens aux choses sérieuses, j'allonge quelques traits sur le papier Canson, son pubis, une horloge sans chiffre Je prend quelques notes j'arrivais pas à me défaire de cette impression, quelque chose m'intriguait dans le haut de ses cuisses, mais j'arrivais pas à dire quoi Je me levai et allai me faire un thé -sans petite pilule Bien sûr, l'idée m'a traversé le ventre d'aller lui foutre mon pieu dans sa petite ligne d'horizon verticale, mais j'arrivais pas à bander J'aurais dû la raser après, pensai-je « et même si ça repoussait pas, si tu savais comme j'm'en crisse » À l'instant où l’idée m'ait traversé, elle venait juste de sortir avec son air de chien battu Ça m'avait donné une autre idée, une petite inspiration charitable Je suis sorti la rechercher On a remonté l'escalier et je l'ai fait entrer à l'intérieur de nouveau je vais te donner une chance de te racheter, lui ai-je dit en baissant son pantalon qu'est-ce vous faites?... t'inquiète pas, j'ai pas l'intention de te fourrer, tu m'excites pas je te l'ai déjà dit j'ai lancé ses souliers, ses bas et son pantalon par terre, dans le fond de la pièce, puis, je lui ai retiré sa petite culotte à deux sous, style St-Vincent-de-Paul va chercher un de tes bas, lui ordonnai-je voyant qu'elle hésitait, j'usai de la même stratégie, d'une voix forte cette fois : tu veux du fric ou t'en veux pas? Alors, docile, elle alla ramasser ses bas en laine noire c't'agaçant toutes ces hésitations-là, marmonnai-je elle revint avec les deux bas, j'en relançai un dans le coin J't'en ai demandé un, pas deux Va t'asssoir sur la chaise Elle ne portait que son chandail mauve Elle s'assit et je lui bandai les yeux avec le bas Elle vint pour dire quelque chose mais se ravisa j'organise un tirage, lançai-je Avec une paire de ciseaux un peu rouillée, je découpai sa petite culotte en morceaux plus ou moins égaux Puis sur chacun d'eux, j'inscrivis un montant à l'encre de chine, ça allait de deux dollars à douze et demi Une fois chaque morceaux tarifiés, je lançai le tout sur la table en lui expliquant, grosso modo, le jeu, sans lui révéler les montants inscrit et lui demandai de piger Quand ses doigts touchèrent le tissu de sa culotte, je vis son front se plisser, elle devait s'attendre à du papier, évidemment Elle pigea le zéro, un petit zéro que j'avais rajouté à la dernière minute Je commençais à penser que cette fille courait vraiment après les emmerdes zéro, annonçai-je en dénouant le bas derrière sa tête : elle fixait le morceau de culotte dans sa main, puis les miettes sur la table Sans attendre, je lui remis le bas : je te donne une autre chance Pige Mais concentre-toi un peu, merde, pense à des choses positives, je sais pas moi d'un geste lent, elle brassa les bouts de tissu Puis elle sortit le huit dollars et dix-sept sous Je détachai le bas et je la vis jeter un œil intéressé, mais vite déçu c'est mieux que rien, lançai-je en allant jeter le bas dans le bac à fleurs rempli d'eau sale mon bas... ah, excuse-moi, distraction Je repris le bas et lui relançai assez raidement, tant pis s'il tombe un peu d'eau sur le plancher, pensai-je, la plus grosse bordée c'est elle qui va la prendre sur le visage et les cuisses Avec sa main elle essuya la terre humide sur ses lèvres Je sortis l'argent de ma poche et lui lançai sur la table accompagné de cette remarque : fais pas trop de folie elle ramassa l'argent et alla récupérer son pantalon et ses running dans le coin de la pièce Elle se rhabilla en vitesse et attrapa son autre bas sans le mettre tu veux miser ton pantalon? non elle est sortie juge! Jeune, je rêvais de devenir peintre, un grand artiste Mais mis à part ma capacité et mon habileté à dessiner le contour d'une tête, aucun talent Niet! Alors j'ai refait le parcours qu'avait suivi mon père avant moi et je suis devenu avocat Puis juge Qu'espérer d'autre quand on a un cerveau purement raisonnable? quand tout ce qu'on est, quand tout ce que ça crie qu'on est en dedans, tout ce qu'on peut être c'est un être de raison, codifié, normé? Mais trop de raison finit par nous entraîner dans la perversité, le vice m'apparaît comme l'aboutissement logique de toutes les formes de comportements raisonnables Et ici je tiens à faire une mise au point Le mathématicien, le physicien, le philosophe ne sont pas à proprement parler des êtres raisonnables, les plus grands, j'entends, les individués, si je puis dire, ceux qui pensent dans l'abstrait, je veux dire dans un déséquilibre de concrétudes, leur conception du réel n'a rien à voir avec la raison -ou alors en douce, par la bande disons Toute précompréhension, tout postulat relève d’une violence irréductible La raison est une tare, mais pour un grand esprit ça devient un torticoli spirituel, une sorte d’architecture baroque et je n'ai pas cette élasticité pour imaginer des polygones, des intégrales, des bateaux ivres ou de la beauté sur un sexe de femme Je pense, certes, mais je n'en ai jamais déduit mon existence ni celle des autres : mes raisonnements relèvent d'une gravité classique, chaque pensée retombe lourdement dans la norme Quelle utilité aurait le cerveau d'un juge de paix s'il se mettait à tremper dans l'abstraction, dans les marges du code? pourrait-il, en toute honnêteté -car c'est bien de cela qu'il est question ici, l'honnêteté, et celle-ci n'est que la limite de ses moyens, ses normes, et du droit d'en user- pourrait-il... et malgré tout, malgré moi, je ne lui ai donné aucune sanction, aucune amende, pas même un reproche, à cette fille ce matin Elle m'a reconnu tout de suite quand elle est entrée dans la salle d'audience, elle a juste eu ce petit sourire plein de gaminerie et...quoi d'autre? Pendant que le procureur de la Couronne l'interrogeait, je ne pensais qu'à son pubis rasé, Sinead O'Connor des pauvres! On l'accusait d'avoir violemment agressé un homme âgé -ou était-ce une femme, je ne suis plus sûr La preuve était concluante Alors quand le maillet a frappé le bureau et que j'ai prononcé : l'accusée est libérée, fallait voir la tête du Procureur, des flics et même celle de son avocat Pourquoi ai-je agi de cette façon, pourquoi ai-je eu ce comportement déraisonnable en vertu de la norme? Toujours on m'a considéré comme un individu froid et un tantinet cruel parfois Et cette attitude m'a toujours semblé normale Mais cette fille... Cette douceur, cette naiveté qui l'espace d'un instant montre les dents et revendique une certaine violence : sa violence, sa cruauté opposée au monde, à la vie, un cogito qui éclate, cette anarchie du déraisonnable qui bat la raison sur son propre terrain Même moi je n'arrive pas à comprendre ce que je vais vous dire, mais...il y avait du poétique dans sa fureur, une sorte de redistribution de l'ordre du monde Voilà ce que je sentais s'opposer à mon autorité mandatée, à mes convictions, à ma raisonnabilité Ce matin j'ai franchi un seuil important, un seuil dissimulé derrière un épais brouillard : je me suis senti incapable et surtout injustifié à la condamner Sa révolte, sa poésie ne sont plus de mon ressort Et ça me revient maintenant, c'était une femme C.était une femme puisqu'elle a prononcé à un moment donné, pendant son témoignage, ça aurait pu être ma mère, choquant non? Ça vous choquent qu'une mère puisse être aussi maladroite quand elle fornique et procrée? Ç'aurait pu être ma mère et j'aurais pu être sa fille Mais ça qui s'en souci? Soyez raisonnables et condamnez cette mère! avait-elle raison? C'est la question que je me pose Pas tellement en ce qui concerne ce qu'elle a dit sur la mère, mais le type d'argumentation à travers lequel elle échappait à toute normalisation, qu'elle lui échappait À lui Quelque chose en lui s'accrochait à elle Évidemment ses paroles étaient d'abord et avant tout pur cynisme, mais le cynisme est toujours porteur d'une réelle profondeur, ce qui précisément découle du déséquilibre de deux concrétudes, de points de vue opposés comme deux yeux qui créent une perspective... on touche des petites enflûres qu'habituellement on aperçoit pas vraiment Son con... quel est le degré de variabilité de la notion de droit, au sens moral par exemple, d'une personne à l'autre, d'un peuple à l'autre, d'une culture à l'autre? Et d'abord le droit est-il une normalisation culturelle ou personnelle? À quoi se rapporte exactement et de manière précise la notion de droit? Qu'y a-t-il de criminel, de profondément criminel dans un acte jugé tel? Tu ne voleras pas ton voisin qui possède plus que toi Tu ne violeras pas cette femme que tu désires Sur quoi repose l'interdiction, sur quel principe supérieur? et l'érection? Peut-être trahissons-nous la sacro-sainte normalité en se retenant de bander devant une femme Peut-être avons-nous mal décrété quand nous avons décrété les Valeurs, les aliénant à un monde que nous avons nous-même forgés, engloutissant le signifiant dans le signifié D'un signifiant, un sexe tendu, nous avons transposé le justifiable dans le réceptacle, retournant ce justiciable en injustifiable Et pourtant, en tant qu'individu raisonnable, je reste fondamentalement convaincu qu'il nous faut « protéger le signifié » De même, grammaticalement, nous devons protéger la tasse du mot tasse, car les mots sont destructeurs de cela même qu'ils nomment, qu'ils volent Les mots sont les délateurs du monde Ce ne sont pas Dieu ou Diable qui nous terrifient mais les vocables qui les appellent, les font advenir à la présence en leur donnant forme sur les ruines du fond Le droit, sur quelles ruines repose-il? et pourquoi y renvoyer le sexe d'une femme, ce sexe qui s'ouvre, se fend? Peut-il y avoir une moralité du fond? la forme, le bien ne sont-ils qu'un fard du fond, du mal, n'est-ce pas le monde qu'il faut condamner? cette mère? et pourtant! peut-être ne suis-je qu'un individu faible, une fausse individualité, moi, homme de raison? La destruction n'est-elle pas préférable au droit qui maintient l'édifice dissimulé derrière les barreaux d'une architectonique? Le poète ne s'est-il pas affranchi de la trahison, de la forme? ne s'est-il pas donné carte-blanche, une page fuyante ou en vain nous le cherchons? La communication se voit déjouée, interrompue, mise en déséquilibre Aucun consensus préétabli ne peut aboutir, car cette impossibilité de communiquer s'appuie sur une codification inédite, individuée, en excession de sens et exige un travail de déchiffrement Or l'homme moderne, l'homme du droit est devenue un chômeur intellectuel, un chômeur-analyste Celui-ci renonce devant la complexité d'un langage qui innove, qui ruine les codes, les normes consensuels Il nous faut désormais communiquer par le vide d'une non-reconnaissance -wrong number Peut-être a-t-il « raison », Autrement que Raison, le poète, de laisser le monde ouvert, non suturé, sans pudeur, de lui retirer sa petite culotte morale une fois pour toutes? Demandera-t-il pardon ou acceptera-t-il la punition sans broncher? De nouveau, la rhétorique juridique m'arrache au monde, m'interdit de bander En somme, il n'y a aucune problématisation de la conduite d'un individu, mais une simple approche d'identification Une telle approche, qui est celle du droit dans sa pratique, mais aussi bien de toute institution, demeure désindividualisante, dépouillant l'individu de son Unité -fracturée et donc non identité en soi Unité inachevée, inachevable Potentialité active c'est ce qui m'intriguait chez elle : la revendication têtue d'une Valeur sans aliénation au monde, jouant d'égal à égal avec lui Le procureur, les enquêteurs, son avocat, la greffière, les curieux présents dans la salle, moi, tous nous avions l'air d'aliénés, nous étions subitement projetés au coeur d'un théâtre sans coulisses et par sa présence à elle ce théâtre de la Cruauté prenait Chair en consumant les consciences, trop bonnes Artaud aurait jubilé, oui, ici sur cette scène, personne ne savait, ou avait oublié, son texte, aucun ne savait réellement le rôle qu'il y jouait Il n'y a pas d'absolu dans l'être, aurait-elle pu hurler aux côtés d'Artaud, car s'il y en avait un ce serait un crime contre l'humanité, l'humanité humide que je porte en moi seule ! !!!, résonnait en moi L'accusée est libérée II après trois coups et un ding-dong, il se décide à aller ouvrir Ça l'a toujours agacé cette effronterie qu'ont les gens de se pointer sans s'annoncer, de frapper comme s'ils allaient sentencer Il tire brusquement la porte vers lui : hi, dit-elle : ELLE La petite fente énigmatique Et ELLE n'est pas seule, une femme, la trentaine environ, l'accompagne mais comme forcée, gênée, mal à l'aise Un sentiment de déjà-vu traverse la tête du juge, puis subitement ça lui revient, elle est greffière à la Cour Qu'est-ce qu'elle vient faire ici, qu'il se demande, et avec cette fille en plus, cette fille que je croyais jamais revoir on peut s'immiscer, demande celle-ci, ou tu préfères amener des chaises sur la galerie? se tassant contre le mur, il leur fait signe d'entrer Un fois à l'intérieur, elles retirent leur manteau et la fille immédiatement va s'assoir sur le divan après avoir ordonner à l'autre de rester debout Celle-ci obéit Qu'est-ce que cette histoire, se demande l'homme de loi vous voulez un thé? pas pour moi Mais madame, sûrement, dit Madyson « Ma fille » s'appelle Madyson, se souvient le juge ce dernier part à la cuisine faire du thé pour deux Sans petite pilule Quand il revient dans le salon avec les tasses, Madyson vient d'enlever la chemise et la brassière de la greffière, toujours debout, les seins maintenant bien en évidence Sur le coup, le juge fige légèrement, mais essaie de ne pas trop le laisser paraître Il dépose les tasses sur la table pas de thé pour madame, finalement, décrète Madyson, toujours le dos bien écrasé sur le divan, la jambe croisée, j'ai changé d'idée Tu sais que changer d'idée c'est le plus beau geste philosophique qui soit? c'est échapper à l'attraction de l'être, à la bouse métaphysique Tu sais que j'ai un bac en philo? eh oui, la petite délinquante a un bac le temps file à pas de loup Madyson s'allume une cigarette qu'elle respire lentement on apprend vite à gagner, poursuit-elle, et surtout : à perdre La victoire c'est pour les bons moments Elle aussi elle y a cru, la salope, et p'is pff! on se retrouve à parier ses dernières économies, ses principes, sa vertu... quelle charge affective avons-nous ici, monsieur le juge? Cartes Connotation : pari, victoire, domination, humiliation...vagin? sperme dans la bouche?... Et maintenant il est temps de sortir la 55° carte du jeu Elle sort un magnum de sa poche de veston Bon, awèye, à poil, toi, qu'elle ordonne à la greffière bien, maintenant informons-nous du personnel, puisqu'on a pas eu le temps de se présenter, tu t'appelles comment? Moi, c'est Madyson Tu peux m'appeller Mady, si ça te chante Ou pas m'appeler du tout, ça me passe dix pieds par-dessus la tête Charlie Charlie... Un peu masculin, tu trouves pas? Mon vrai nom c'est Charlette, mais je déteste ça Charlette, Chaplinette Rigolo pendant que celle-ci se déshabille, vide ses aiguilles, ses bas, sa culotte, Madyson s'adresse au juge elle te fait marcher ou c'est de l'amour tout ça? grosse question Vous pourriez aller loin vous deux si t'en faisais ta pute, ta femme à toi, quelq'chose qu'il faut que t'appelles quand ça fait un peu trop longtemps que ça traîne dehors, quelq'chose qui couche chez toi, dans tes dessins à deux sous, tes livres, tes codes, tes prisons, ton lit : toute nue, fourrable à volonté Madyson se lève et va caresser, crasser le corps nu de la greffière avec la pointe de son arme depuis tes E-mails toujours achalandés à l'heure de pointe, {je} te baiserai, sans loi, sans pleurs, sans chichis, sans histoires stupides, bourrée de fautes logiques...putain, garce, amante, femme exponentielle jusqu'aux bouts des orteils chaudes des longues et plaintives nuits diverses perdu dans la tempête de tes cuisses J'aime ton odeur quand tu transpires, quand tu te confies à moi, sans retenu Bon, va t'installer devant le grand miroir et envoie ton cul de notre côté qu'on rende jugement T'a trouves comment, monsieur le juge? elle t'excite ou tu la trouves plutôt nulle? Je suis sûre que tu savais même pas que les greffières avaient une fente sous leur jupe Alors, ta réponse, excitante ou nulle?...moi je sais pas trop, j'hésite...son trou de cul est pas si mal, penche-toi, voir...ouais, pas si mal, il incite à la sodomie, tu trouves pas? C'est pas un cul qui attire le respect tout de suite, en tous cas, on est d'accord? Moi si j'étais juge, probab' que je banderais comme un défoncé et que j'y enfilerais mon maillet entre les deux fesses Coupable! Coupable, la salope! Mais qu'est-ce tu veux, je suis pas juge, même pas phallesifiée C'est pas du Lacan ça?...bof, tiens pas trop compte, je mélange tout tout en faisant cette remarque, elle se dirige vers la greffière et la caresse de nouveau, la tripote serait un mot plus juste Ça te plairait une putain de bonne sodomie, ma chérie, notre petite Charlette à nous, notre petite Charlette qu'est venue à deux doigts de gagner, si seulement elle avait su s'arrêter à temps? Une queue super raide dans le trou de cul ça va te consoler, tu vas voir, ça efface tout?...et ça ouvre des portes quelquefois De toute façon une bonne perdante doit jamais refuser une bonne relation amicale Pas avec moi, sure, moi tout ce que je sais faire, c'est des petits paris et emmener une loser pour la distraction du maître Déshabille-toi, toi aussi, qu'elle lance à ce dernier P'is après va chercher ton clipper ces mots résonnent comme un impératif Sans discuter, l'homme de droit s'éxécute Puis, à poil, il revient dans le salon avec le rasoir Approche, qu'elle ordonne, viens frotter ta queue entre ses cuisses Je veux que tu bandes comme un malade Une bonne sodomie, mon coeur, ma fente, lui souffle-t-elle au visage tout en écrasant sa main sur ses seins Dès que t'es en service tu l'encules, lance-t-elle sèchement au mastermallet D'un coup sec honteusement enflé, le juge cale sa bite collante jusqu'au fond du trou de cul de la greffrée Celle-ci pousse un cri oui, c'est bon, Charlette, je sais, dit d'une voix calme, Madyson C'est super, c'est comme chier �� l'envers, c'est comme si la merde t'expulsait Tu vas en redemander, ma grande, tu vas voir Pis toi, le juge, qu'est-ce t'attends pour sentencer cette saleté de trou? Coupable, la salope, coupable! T'as le clipper? Bon, rase-y la tignasse pis la touffe pendant que tu l'encules au moment où il commence à raser les poils pubiens de la greffière sodomisée, Mady lui cale trois doigts dans le vagin -c'est pour une saisie, dit-elle avec un sourire-, qu'elle agite violemment Étrange huis-clos, murmure-t-elle Puis, en se penchant légèrement, sans cesser de la masturber, Mady suce la pointe de ses seins, honteusement dressés Hmm, Charlette est toute bandée T'en penses quoi, maître, elle valait la peine ou pas? Voyant qu'il ne répond rien, elle ajoute, fortement agacée : t'en penses quoi, merde, je te demande, tu pourrais répondre, c'est pour toi que j'ai ramené ça rageusement, elle retire ses doigts du vagin de la greffière, puis va ramasser son paquet de cigarettes qui traîne sur le divan et s'en allume une À part le souffle saccagé de Charlette, le silence règne un moment Puis, Mady retourne vers Charlette et, en relevant le menton de celle-ci avec deux doigts, elle dit : comment t'aimes? ça te plaît, ton chum va aimer, tu penses? Tu fais quoi avec un grand miroir comme ça, juge, tu te mires dans ton costume de clown? Bon , that's enough, lance-t-elle subitement en poussant le juge, assez fourré va chercher ton cahier à dessin, pis dessine sa tête On va s'installer au bout, j'imagine que c'est le salon Le juge attrape une chaise, son carnet de croquis et va s'installer devant Charlette, qui se tient debout au fond Quant à Madyson, celle-ci s'écrase dans le fauteuil Personne ne parle, le frottement du crayon sur le papier tient lieu de musique À côté du fauteuil, il y a une petite table sur laquelle, empilé sur le désordre, il y a une télécommande que Mady prend dans sa main Elle ouvre la télé et zappe Puis la referme Toujours la même merde, qu'elle dit en soupirant Alors elle fixe le juge qui semble absorbé par son dessin Puis elle attrape une pile de compacts c'est tout ce que t'écoutes, t'as pas quelque chose de plus consistant, du métal par exemple? Non, évidemment, ça serait pas raisonnable de ta part P'is, qu'est-ce qu'y dit ton dessin? Serial killer? pointant son arme en direction de Charlette, Madyson ajoute on pourrait rendre service à l'humanité, sauver des vies en s'en débarrassant, meurtre par prévention Ça dit quoi là-dessus dans le code? non, aucun danger avec elle, dit le juge Tu peux baisser ton arme soudain, d'un seul bond, mue par une quelconque muse céleste, Madyson se lève et va à l'autre bout du studio chercher les bas de soie de la greffière qu'elle plonge dans l'eau sale du bac à plantes et, sans le tordre, revient se placer derrière le juge bras dans le dos, qu'elle ordonne puis, croisant ses poignets, elle ligote ceux-ci solidement sur la chaise à quoi tu joues? demande ce dernier avec lassitude, une grimace de douleur grave sur le visage je t'expliquerai les règles au fur et à mesure, c'est facile, tu vas voir après avoir bien ficelé l'homme de loi, Mady retourne au fond chercher la culotte de Charlette, qu'elle trempe également dans le bac avant de revenir bander les yeux de celle-ci faut bien protéger la pudeur des petites chattes-fourrées, rrrr, fait-elle, feignant de la griffer sur le ventre Tu dois te sentir fatiguée, ma pauvre chouette, viens t'asseoir Madyson l'installe sur le divan, les deux pieds sur le bord, les cuisses bien ouvertes Ensuite, avec beaucoup d'efforts, elle pousse la chaise du juge ligoté, après lui avoir arraché le pantalon et le boxer (qu’il s’est permis de réenfiler) qu'elle lance dans le fond de la pièce, aux pieds de la graphoria dommage qu'on ait pas pris de thé finalement, je suis sûre que Son Honneur apprécierait volontiers un double golden un silence s'installe Madyson retourne sur le fauteuil et les regarde Puis, mi pour elle-même, mi pour les autres, elle commence à parler, presqu'un chuchotement, comme si elle réfléchissait tout haut qu'est-ce que la cruauté? Un acte dérisoire ou de nature, plus précisément, peut-on fonder une ontologie, je veux dire un mode de vie, à partir de la cruauté? Ne doit-on pas supposer dans les prémisses d'une loi, et dans son éventuelle application, un fait de cruauté, à savoir le plaisir qu'on éprouve à punir l'autre, à le balancer aux oubliettes, à l'abaisser dans l'ordre humain? Autrement comment pourrait s'exercer, s'actualiser cette autorité objective dite de droit? Et voilà l'astuce, on neutralise les émotions, par décret principiel, et les voilà qui se ramènent par la porte-arrière, les émotions de ruelles qui imprègnent toute prétendue neutralité de jugement C'est pas par empathie que les choses se passent ici, mais par sursaturation pathologique, sursaturation propre à tout sentiment de supériorité, émotionnel Faut pas se le cacher, il s'agit pas ici, entre le juge et le jugé, d'un duel opposant une neutralité de Droit à une violence de fait Mais bien de la confrontation factuelle sans merci de deux violences, la notion de droit ne constituant qu'une immunité théorique concernant l'une des parties en clause, en cause, je veux dire Tout compte fait, il s'agit simplement d'une violence autorisée Le jugé en ce cas tient lieu de réalité, car le juge dénie la sienne propre, son implication émotionnelle dans le réel, càd sa cruauté, en s'autorisant d'une position de neutralité, pour affirmer sa puissance Mais pour assoir celle-ci, pour réaliser cette puissance dans le monde, il doit conférer l'état de réalité, de substantialité, en soi, à sa « victime » : la réalité du droit, c'est le fait Dès lors, le soi dominant se substantifie dans un simulacre de soi assumé par l'autre, doublure oú il se réalise objectivement Autrement exprimé, le Soi idéal, immunt, principe fondateur de toute violence autorisée, entends réaliser l'idéalité du droit en désubstantialisant sa propre réalité pour la resubstantialiser en l'autre, le jugé, mais au plan passphysique Ce que les philosophes désignent par le terme Être n'est rien d'autre que cette breloque, cet idéal Voilà à leurs yeux ce qui est : condamner, c'est faire la fête Peut-être juste pour rire Ou pleurer C'est une transgression, une transagression du principe de réalité dans le principe de chaleur Tu sais que j’ai fait du porn? Or, au niveau d'une ontologie, quelque peu défaillante, je l'accorde, le {soi} ouvre sur un devenir-Réel irréductible Non pas avènement du Réel en soi, car le Réel n'est jamais donné en soi, il reste toujours à construire, se tient la corde raide sur nos tempes imbénies, il {est} acception du réel en retrait de toute idéalisation, de tout simulacre, de toute mascarade Vous êtes bien silencieux tous les deux de nouveau, un bref silence s'installe, Madyson grille une cigarette sur le BBQ de ses lèvres Puis elle poursuit Ce serait chouette de sucer une queue Tu apporteras aux hommes, certains hommes, la reconnaissance de leur peccabilité, de leur nature profondément inférieure, ça serait pas dans les dix commandements ça? Peut-être ben Mais pas ceux que tu penses De toute façon je te l'ai dit, faut pas t'en faire, je mélange tout « Tu ne voleras pas » Non, bien sûr, mais reprends au moins ce qui t'appartient « Tu ne voleras pas » Alright! Et les voleurs d'âmes, hein, mon ami, on fait quoi avec les voleurs d'âmes? tu répondrais quoi à ça en prose juridique? brusquement elle se lève et se met à marcher d'un pas lent dans la pièce en scandant, avec un calme excessif : bang, bang, bang Seules les éternelles âmes supérieures seront sauvées Bang, bang, bang alors s'arrêtant devant le juge, Madyson s'accroupit en posant ses coudes sur les genoux de ce dernier : je sens que je vais me mettre la société à dos Et alors? Qu'elle se retourne ta société, je vais lui enfoncer mon gode dans le cul Ta société! Ça dit quoi là-dessus dans ton livre de chevet? Nulle sodomie ne sera pratiquée sur le corps social? Nul ne peut fourrer la société à moins d'être une corporative reconnue? Le petit orifice corporatif, c'est excitant ça! Tu sais, un petit rasage corporatif ça serait pas une mauvaise idée ça, y a tellement de poux là-dedans Madyson se relève et se remet à marcher en tournant autour du juge Aimez-vous les uns les autres! Mais où se cachent les uns et les autres qui vaillent la peine qu'on les aiment, toute la peine qu'on les chérissent, qu'on les entretiennent comme des putes? On prétend sauver les hommes mais quand on réalise, bien assez tôt, qu'ils sont insauvables, impraticables, on retourne l'arme contre soi et on s'accorde une pause-rédemption, laissant les tyrans seuls et bien vivants Du terrorisme à pile ou face Le crime aboli, ne reste qu'une liberté purgative disant ces mots, elle pose son arme sur sa tempe et dit, d'une voix à peine audible : pile, puis le posant sur la tempe du juge : ou face..., le temps séjourne dans l'ennui du temps, les secondes se mirent dans les minutes aux heures de grands questionnements, ajoutant, d'une voix encore plus faible, à l'oreille de pile, je t'en prie, mon amour, aide-moi à irréaliser mes rêves, j'ai tant besoin d'impératifs pour m'épanouir convenablement avec un sourire félin vissé dans le regard du juge, Madyson prend le pénis de celui-ci qui, rapidement, se tend effrontément Wow! quel rocher je tiens-là dans ma main -mais par-dessus tout, j'aime l'odeur du trou de cul d'une putain de la justice L'existence d'une femme finalement ça se résume à quoi? on pousse toute sa vie cette douloureuse roche et quand elle retombe, ils nous incombent à nous, faibles créatures, ils nous succombent de la relever, de lui redonner sa dignité à ces mots, elle se relève et va caresser les seins de la greffière Mais tu sais quoi, Charlette? il faut imaginer la femme heureuse Puis, Madyson pose sa bouche sur un des pieds de Charlette avant de retourner s'assoir si on me donnait le droit à la confession, je serais juge, je jugerais, mon ami, je fouetterais, je condamnerais et après une heureuse confession où enfin mes vices, mon foutre et mon irrationalité incorrigible seraient assouvis à leur juste rendement, je pardonnerais Dans l'acte de juger je me désubstantialise en l'autre, je m'autoconfesse...ça se dit ça, juristement parlant, j'entends?... T'as rien à me dire? Allons, mon amour, mon Autre, tu peux tout me dire tu sais À voix basse, elle ajoute en fixant toujours le juge dans les yeux, elle t'excite, cette nana, non? ou peut-être que c'est mon cul à moi que t'aimerais bien te faire? Allez, baise-moi à frais virés, masturbe-moi de la main gauche, la prude, l'inexpérimentée en disant ces mots, Madyson va délier la petite culotte de la greffière qu'ensuite elle frotte sur le visage du juge la petite culotte noumétique, le secret de l'Être et dès déballé se désêtre en {soi} pour-nous, juste pour-nous Se croire essentialisé, immuable, immunt : juge O Boy! DIRE, puisque rien n'est jamais DIT...l.imprimerie a inventé le mensonge, la Bible, quelles en étaient les ratures, la graphie?... Les pharisiens se méfiaient des graphologues, tu savais? Le pour-soi, cette maladie du Noumène qui le possibilise à l'infini en le désubstantialisant, où Dieu n'est plus qu'une possibilité parmi d'autres Pas de dialectique là-dedans, aucune place pour la Rédemption hégélienne Chez Hegel, tout est aliéné à la Rédemption, au Jugement dernier philosophique : moi je veux pas qu'on m'excuse, je veux qu'on me baise ferme en me serrant dans mon prénom, m. le juge sur ce, elle se lève et de dos au juge elle descend son jeans et sa culotte Réponds, c'est mon cul à moi que t'aimerais défoncer ou tu préfère celui de ta pute du Palais? Mais non! Quelle importance! La faiblesse d'un sexe de femme en échange de la faiblesse d'un sexe de femme, quelle nuance, ma foi!? Par contre, tous les rochers ne s'équivalent pas tous, certains ont plus de poids, de vrais tremplins sociaux Mais ça aussi ça fait parti du châtiment On s'en rend pas toujours compte, hélas! Ou trop tard! Un coup vidé, je dirais soudain, Madyson retire ses running, ses bas, son jeans et sa culotte, puis, d'un coup sec avec le pied, elle renverse la chaise du juge qui se retrouve sur le dos, toujours ligoté, en poussant un faible cri de douleur Alors, s'installant, debout, au dessus du visage de l'homme de loi, Madyson lui fait un long golden shower avant de le remettre sur pied sur sa chaise J'avais envie, dit-elle, je le voulais en fait et le fait mène directement au Droit Question de volonté MA volonté, bonne ou mauvaise? à toi de juger Ma mystérieuse Volonté...n'est-elle qu'expiatoire? ou ne veut-on pas dans la vie autre chose que son malheur et celui des autres? Réponds-moi Daigne me répliquer, toi qui sur le crime en sait plus que le criminel lui-même, qui va plus loin que le meurtre : jusqu'à son jugement Tu sais les crimes mieux que moi, mieux que nous, qui tuons par amour Seigneur, je t'aime et je te crucifierais encore et toujours parce que ton Pardon m'est essentiel J'ai besoin de ta Douleur et de tes Lèvres sur ma conscience Déshabille-moi, fais-moi l'Amour, la Haine Reproche-moi ce que je suis, une Volonté errante Expie-moi Gifle-moi Je veux sentir Ta colère dans mon ventre, la Tienne, pas celle de ton Père Monsieur le juge, je vous en prie, je vous en supplie, sentencez le Père, sentencez-Le... Par quelle implacable transcendance Votre vertu se justifie-t-elle et s'applique-t-elle, bienheureuse, au-dessus de mon crime, de ma Volonté, de mes Vices? Et si Votre vertu était le Crime suprême? Que j'aime Votre érection Sa franchise Son audace Elle vous tente cette fente, cette comparaison, cette confrontation toute féminine, hmm? ce partage de deux mondes? Ça paraît Vous avez jamais pensé à procéder à poil, après tout, la justice c'est un événement public? un choc à tout coup elle se tourne alors du côté de la greffière et va vers elle puis, prenant la main de celle-ci, elle l'étampe sur l'icône humide en lui intiment l'ordre de se masturber Y a tant de résidus moraux dans le branlage, c'est ce qu'il faut combattre L'homme veut jouir réflexivement, dominer ses tensions sexuelles, cruelles, mais le désir {est} en-deça de toute réflexion, décapons, décapons toute cette merde réflexive, la vraie jouissance est nue, irréfléchie : ontologiquement féminine, sans Être, sans limite, sans mesure Insulte-la, juge, traite-la de salope, dans l'insulte tu trouveras un apaisement, un cri solitaire et sans effort Saluons la beauté à travers nos insultes et nos blasphèmes, juge, bien à l'abri de toute offre morale, juridique Soyons la loi du plus fort Madyson crache sur le ventre de la greffière en l'allongeant sur le divan de cuir Puis, retirant son chandail, entièrement nue elle s'installe en sixty-nine Pissons, qu'elle dit en frottant violemment son pubis sur les lèvres de la greffière tout en calant sa langue dans le trou de celle-ci Laissant tomber toute retenue, Madyson pisse dans la bouche de Charlette qui à son tour urine sur la langue de sa dominatrice notre plus grande victoire sur la nature, c'est de s'y soumettre, de dire oui à la souillure, l'espérer même dans un abandon irraisonnée et sans histoire loin de toute conduite à numéro reprenant légèrement son souffle, elle poursuit : nous savons transfigurer l'offre divine en refus catégorique et en jouissance Nous disons non à cela même où nous nous enlisons et en tirons notre profit Il faut savoir regarder la route boueuse et s'y enfoncer sans réfléchir dans un OUI mourant, sale, aux portes de l'Absolu, sans substance, de l’Infini et qu'aucun non ne peut venir freiner Ce qui m'irrite dans l'acte de juger, continue-t-elle, tout en ne cessant pas de frotter sa fente sur la bouche de Charlette, c'est pas l'indication d'une culpabilité modelée sur et par ce qui la renie, mais la reconnaissance suppositoire d'une Valeur dite unique Pourquoi condamner un cri au nom d'un Silence? Écoute écoute cette plainte / souffle ontologique/ d'une femme quand elle se sent venir, n'est-ce pas merveilleux, n'est-ce pas mille fois mieux que le Verbe? Quand on déshabille une femme, cher ami, il faut d'abord lui retirer sa morale, doucement, en douce, et la jeter aux ordures après l'avoir soigneusement repassée et pliée, car tu dois respecter ce que tu retires d'une femme puisqu'après, mais après seulement, tu pourras l'habiller de ton mépris avec dignité Elle sera ton alliée C'est ce que tu sais pas faire toi, m. le juge Regarde comme j'ai su la dévêtir, admire comme j'ai su l'installer devant nous toute nue, sans la moindre réflexion, irréfléchie comme on les aime Elle n'a plus rien Rien du tout Et elle ne veut plus rien autre que ce que nous lui offrirons Qu'est-ce que t'as à lui offrir, toi? est-ce sincère cette érection? brusquement elle se relève et pointant de l'index le sexe en érection du juge, elle demande : est-ce raisonnable, ça? Réponds Est-ce raisonnable? III un matin en décembre, il y a environ trois ans, il m'avait semblé avoir mis au point tout à fait par hasard une méthode efficace, la mélodie du bonheur, pour déterminer le degré de raison présent en chaque individu Enfin, je suppose Cette méthode se basait essentiellement sur le tracé d'une ligne continue qui découpait le crâne d'un homme ou d'une femme à l'âge adulte -enfin j’ai jamais dessiné d'enfants J'ai donc esquissé des milliers de crânes, des têtes aperçus sur la rue, à la cafétéria du Palais de justice, à la télé, dans les revues, vedettes de cinéma, sportives, etc.,et j'en étais venu à développer ce que j'appelai une « échelle de raisonnabilité » sur laquelle, après analyse, je pouvais déterminer, avec assez de justesse, le niveau de raison où classer un individu En toute modestie, je me permets de souligner que j'étais merveilleusement échelonné Mais j'ai voulu aller plus loin, en savoir plus et ce que j'ai découvert depuis m'empêche de dormir Je mange mal, dors mal et mon travail s'en ressent il m' arrive souvent de repenser au patron d'une petite boîte que je fréquentais alors et qui avait toujours eu le crâne nu comme un œuf Cent fois j'ai dû dessiner les contours de son crâne chauve et j'avais constaté chez lui un potentiel de raisonnabilité, de rationalité très élevé -c'est du reste quelqu’un qui avait assez bien réussi dans son domaine Par contre, un matin, ce modèle de raison met la clé dans la porte de son bistro et sort assassiner dix-neuf personnes, triées au hasard, en plein centre-ville Je me suis demandé alors comment un homme aussi raisonnable peut-il en venir là? M'étais-je trompé dans mes évaluations? J'ai alors rassemblé toutes les ébauches et toutes les études que j'avais réalisés sur sa « ligne de raison » et là, à ce moment seulement, ça m'a éclaté en pleine face : au fil des ans, cette ligne avait la nette tendance à se durcir, à crochir, si je puis dire, formant une sorte d'arête baroque sur les côtés Le lendemain, tôt, je me suis rendu à la prison pour leur demander de m'amener une dizaine de prisonniers jugés dangereux (pour la plupart des seriel killers), au crâne rasé En échange d'un peu de poudre ils m'ont laissé les dessiner La réalité était là, bien évidente, devant mes yeux : tous présentaient une « ligne de raison » presque parfaite et surtout, cet espèce de durcissement baroque sur les tempes, cadrant les yeux intéressant, remarque Madyson, avant de continuer la lecture à voix haute du cahier de notes du Juge en comparant plus tard avec d'anciennes photos l'évolution de cette ligne, il ne me restait plus qu'à me rendre à l'évidence : toutes avaient considérablement durcies, comme celle de mon ex-ami, le patron du bistro inutile de vous dire que m'étant classé moi-même très haut et avec tous les honneurs dans ma petite échelle de raison, je portais fièrement, depuis plusieurs années. la boule rasée Cela m'a pris du temps Beaucoup de temps Mais un matin, un matin comme les autres, j'ai installé un miroir sur la table de cuisine et j'ai tracé les contours de mon crâne Jamais je n'aurais dû Ma « ligne de raison » avait nettement durcit, tellement que j'avais l'impression que ma tête se compressait dans un étau Suis-je un criminel soudain démasqué? C'est alors que j'ai laissé repousser mes cheveux qui depuis traînent sur mes épaules C'était ça ou la chirurgie moi qui croyais que t'étais un ancien hippie fraîchement débarqué du Viet., dit Madyson avec une pointe d'ironie Puis, sautant plusieurs pages, elle s'arrête sur ce passage qu'elle lit à voix haute toujours la fille était toujours allongée sur le divan, à moitié endormie Je me suis mis à fixer sa chatte, son pubis, qu'est-ce qu'il avait de particulier? Et sa tête? une tête sans histoire Alors je me suis levé en détachant mon pantalon et je suis allé m'installer au-dessus de sa p'lotte J'ai pris sa main et je me suis masturbé Quand elle a senti le sperme tombé sur elle, elle a faiblement murmuré quelque chose, je crois qu'elle disait Père, pardonne-leur, car ils savent ce qu'ils font, ils le savent fort bien puis, sans raison apparente, après avoir laissé le cahier s'écraser par terre, elle demande tu connais Smith et Hichcock? In cold blood? C'est hallucinant de voir à quel point les acteurs ressemblent aux originaux Moi je trouve que Smith a quelque chose de fascinant, l'autre est plutôt nul En revanche son sens de l'humour est succulent La nuit avant d'être légalement assassiné, le garde lui dit : ça va être ta nuit la plus longue, j'imagine?... Non, la plus courte, qu'il répond Une pause Comment disait Truman, le flic, déjà en parlant des meurtres...une erreur psychologique C'est comme toi, au fond, je crois que t'as commis une erreur juridique Maintenant y est trop tard pour revenir en arrière, le métro est en marche Merde, plus de cigarettes, je pense que je vais accepter ton offre finalement Elle ramasse le veston du juge sur le sol et fouille dans la poche, en sort un petit étui rouge, l'ouvre et saisit un des minces cigares entre son pouce et son index ses gestes sont effectivement empreint d'un certain raffinement, d'une certaine classe je sais ce que tu penses Fis-toi pas trop à l'apparence, erreur spéculative, you know? Ce que je suis vraiment dans le fond de moi, c'est une snob Je te regarde de très haut, monsieur le juge Et toi aussi la corneille On est pas du même monde en disant ces mots elle se lève et marche de nouveau dans la pièce, nue, grillant son cigare Le juge ne peut s'empêcher de constater qu'effectivement cette fille possède une classe naturelle...si on la déshabille, je veux dire si on bypass son allure défroquée... -elle semble en perpétuelle rupture avec l'image qu'elle projette, elle ne fait pas motif, je veux dire, comme un portrait sans motif Toujours en marchant, elle continue ses confidences je pourrais être une épouse parfaite, fidèle, amoureuse, sexuelle quand on l'exige, et hypervicieuse, c’est dans ma nature Ce que j'aimerais c'est un intellectuel, un vrai, pas une coquerelle d'université qui sent le muffin ranci Un vrai intellectuel, avec ses angoisses, ses doutes : quelqu'un qu'y a des raisons de douter, parce qu'il est réellement quelque chose, parce qu'il a réellement quelque chose C'est quoi toi, ton savoir, monsieur le juge? Un code Des valeurs générales flottantes Une recette que tu suis à la lettre Et on te donne deux-cent mille par année pour ça ! Quelle générosité ! Sans oublier le parking à tarif réduit, quand qu'y a des frais, évidemment Même ton mariage, si tu te décidais, serait juste une question de principe Anyway, à deux-cent mille pesos par année, c'est pas les latrines qui manquent Erreur éthique Mais t'es honnête, ta femme le sait Elle est idiote c'est tout, d'avoir cru que ça pouvait être différent Toi au moins t'as toujours su Comme tu l'as dit, je suis pas marié, lui fait remarquer le juge no, sure Divorcé, peut-être? Ou veuf? hmm intéressant ça Ou laisse-moi deviner : t'as pas pu trouver?... Comme c'est de valeur C'est de valeur, hein, la suceuse? Réponds quand je te parle ou j't'étripe c'est de valeur, marmonne la greffière, la tête penchée vers le sol pis toi, t'es mariée? non, répond-elle faiblement évidemment, pourquoi s'en taper juste un quand on trempe dans le milieu Mais avoue que t'espère quand même... Un jour peut-être une pause moi, je sais pas, ce que je veux est tellement rare J'ai eu une copine dans le temps, mais sa fente me convenait pas vraiment elle s'assoit en croisant la jambe avec beaucoup d'élégance Puis d'une voix fuyante, comme émanant d'ailleurs, de la pièce du fond peut-être, elle entame de mémoire un extrait de Tendre est la nuit de Fitzgerald : « Peut-être cinquante pour cent de nos amis et parents vous diront de bonne foi que c'est ma boisson qui a rendu Zelda folle, l'autre moitié vous assurerait que c'est sa folie qui m'a poussé à la bouteille Aucun de ces jugements ne signifierait grand-chose Ces deux groupes d'amis et de parents seraient tous deux unanimes pour dire que chacun se porterait bien mieux sans l'autre Avec cette ironie que nous n'avons jamais été aussi amoureux l'un de l'autre de notre vie Elle aime l'alcool sur mes lèvres Je chéris ses hallucinations les plus extravagantes » Ça c'est un couple! elle se tait un long moment, si une mouche volait dans la pièce on pourrait entendre battre son coeur l'amour le plus intense a toujours son envers tragique, ajoute-t-elle, toujours de la même voix fuyante et absente, c'est ce qui fait toute sa beauté et sa force Il est précisément, selon les principes mêmes de Fitzgerald, « démolition et création » C'est très nietzschéen aussi Les amants renouvellent constamment leurs liens spirituels au bout d'un long silence, plus chargé que le premier, Madyson aperçoit une guitare dans le coin du salon c'est à toi, monsieur, la guitare? Je pensais que les juges lisaient que des dossiers Tu permets? ne laissant qu'une des lampes allumées, prenant une pause concentrée, elle se met à chanter sous le « projecteur », les yeux fixés au loin « I started a joke... » Puis, s'interrompant, elle murmure ces mots pour elle-même, « une épouse parfaite, ta pute, ta femme exponentielle, mon amour, mon amour » tu me fais marcher ou c'est de l'amour ce machin sale et raide? demande-t-elle en fixant la queue bien enflée du juge On pourrait aller loin si j'étais ta femme, ta légale, quelque chose que t'appelles quand ça fait longtemps que ça traîne dehors, quelque chose qui couche chez toi, dans ta paperasse, tes traîneries, tes meubles, tes draps, tes prisons nues après un petit sourire, elle dit : bon, c'est l'heure des visites, je pense En disant ces mots, elle pousse la chaise du juge en ordonnant à la greffière de s'écarter un peu plus sur le bord du divan Ensuite elle attrape le pénis en érection du juge et le frotte sur le vagin de la fille Allez, fous-la Baise-la au boutt, la jurisimprudente Puis, comme pour elle-même, Mady poursuit le viol {est} cette rencontre dans la Chair d'un Autrement Oui, accusé dans son acte mais blanchi dans la pluralité de son geste, de sa gifle amoureuse, où l'éthique de nos excuses nous pousse au crime Ton sexe, Madyson, {est} toujours le premier visé du doigt : vivre, c'{est} dé-penser, lapider Depuis ton Mail toujours achalandé à l'heure de pointe, {je} te fracturerai, sans loi, sans pleurs, bourrée de fautes juridiques...putain, épouse, garce, amante, femme exponentielle jusqu'aux bouts des orteils chaudes des longues et plaintives nuits diverses entre deux cuisses Mady sourit en regardant le juge pénétrer la greffée « Père, pardonne-leur! Car ils savent ce qu'ils font, ils le savent fort bien! », sentence-t-elle Intimité de moins en moins intimes, se frôlant. se respirant, se fracturant Puis brusquement, à l'instant où la jouissance se répand dans les veines, Mady pose son pied sur l'épaule de l'homme de loi, et le repousse au sol Un violent choc s'imprime dans le dos du juge qui souffle péniblement tout en déchargeant, dosant plaisir et douleur Qui est condamnable en ce monde, la putain ou le papa? demande-t-elle Madyson, après s'être rapidement habillée, va à la cuisine et revient avec un couteau -après avoir en passant ouvert la radio (Runaway train) tu m'as fait vraiment mal, monsieur le juge, qu'elle dit en ramassant son sac je suis désolé, Madyson c'est trop facile d'être désolé, ça s'oublie vite les désolations....un miracle arrive que quand un dieu refuse de s'expliquer, en ce qui me concerne je me suis amplement expliquée donc je suis pas un dieu, donc no miracle Notre histoire d'amour s'achève ici, fini le jeu de la séduction...sé-duction qui vient du latin seducere qui signifie séparation, saignée Adieux M. le Juge, c'est ici qu'il faut nous fendre le coeur elle caresse le couteau puis le laisse tomber sur le sol -détache-le ou tue-le, j'en ai rien à foutre- qu'elle dit, avant de partir pardonne-moi, Madyson, pardonne-moi impossible Du reste, pourquoi renierais-tu l'Ordre que tu incarnes? T'as agis avec Justice, j'ai eu ce que je méritais. t'as aucune explication à me fournir. Tes motifs ne me concernent pas, qu'elle dit en sortant, à l'instant où la greffière chauve ramasse le couteau, ma mission était de sauver le monde Voilà qui est fait...et tu m’excites pas toi non plus. (Runaway train) deux jours plus tard, deux ados qui foxaient l'école, aperçurent le corps d'une jeune femme sur la plage, égorgée monsieur le Juge prit place sur son pose-cul, devant le regard admiratif de la nouvelle greffière in) tu m'as fait vraiment mal, monsieur le juge, qu'elle dit en ramassant son sac je suis désolé, Madyson c'est trop facile d'être désolé, ça s'oublie vite les désolations....un miracle arrive que quand un dieu refuse de s'expliquer, en ce qui me concerne je me suis amplement expliquée donc je suis pas un dieu, donc no miracle Notre histoire d'amour s'achève ici, fini le jeu de la séduction...sé-duction qui vient du latin seducere qui signifie séparation, saignée, adieux M. le Juge, c'est ici qu'il faut nous fendre le coeur elle caresse le couteau puis le laisse tomber sur le sol avant de partir pardonne-moi, Madyson, pardonne-moi impossible Du reste, pourquoi renierais-tu l'Ordre que tu incarnes? Tu as agis avec Justice, j'ai eu ce que je méritais. t'as aucune explication à me donner. Tes motifs ne me concernent pas, qu'elle dit en sortant, à l'instant où la greffière chauve ramasse le couteau, ma mission était de sauver le monde Voilà qui est fait (Runaway train) XXX jeux de cartes, quelle charge affective avons-nous ici, monsieur le juge? Cartes Connotation : pari, victoire, domination, humiliation...vagin? sperme dans la bouche?... Et maintenant il est temps de sortir la 55° carte du jeu Elle sort un magnum de sa poche de veston Bon, awèye, à poil, toi, qu'elle ordonne à la greffière bien, maintenant informons-nous du personnel, puisqu'on a pas eu le temps de se présenter, tu t'appelles comment? Moi, c'est Madyson Tu peux m'appeller Mady, si ça te chante Ou pas m'appeler du tout, ça me passe dix pieds par-dessus la tête Charlie Charlie... Un peu masculin, tu trouves pas? Mon vrai nom c'est Charlette, mais je déteste ça Charlette, Chaplinette Rigolo à insérer plus haut/// si l'homme revendique son innocence alors Dieu est coupable L'homme, l'homme révolté, dans un athéisme implacable, va accuser Dieu dans un geste théiste cynique, soléciste et par la culpabilité reconnue de Dieu, s'écrier avec Yvan Karamazov « tout est permis », par ce cri l'homme n'a plus de limite, toute morale, toute Loi demeure à jamais sans porté : cependant l'athée demeure inexorablement enchaîné, assujetti à ce rapport d'autorité avec lequel il fait système, fait corps Or, c'est précisément à un renversement de cette position que nous convie le protagoniste tragique, car c'est à lui désormais que revient le devoir -{non}-positif- d'innocenter Dieu, le Père, le Destin, en assumant la Faute, déchargeant ainsi Dieu, le Père, la Fatalité céleste de toute culpabilité Reconnaissant la méchanceté du Créateur, la créature criminelle accepte Sa sentence en justifiant cette méchanceté dans une implacable logique de l'Enfer, inversant. ou mieux : excédant ce qui, chez l'athée, rend toujours possible une Rédemption, un rachat Excès qui vient rompre, ou distordre, cette symétrie dans un « rapport » de dissymétrie Il ne s'agit plus ici d’une relation de substance à substance mais de virtualité à une actualité pulsante, toujours s'excédant en se désubstantialisant pour se recréer dans le même geste Madison se lève de nouveau et de nouveau va s'accroupir devant l'homme de loi, appuyant ses coudes sur les genoux de celui-ci Alors, M. le Juge, poursuit-elle, je te repose la question, lequel doit-on innocenter de toi ou moi, lequel de nous deux doit reconnaître sa cruauté et la revendiquer? Si je suis revenue, M. le Juge, c'est pas pour une plate vengeance mais précisément pour te disculper de ta méchanceté, pour te sauver, parce que tu es et tu resteras mon Père, mon Bourreau et moi ta victime, ta fille, dit-elle en l'embrassant sur le front Accepter son Destin, c'est se responsabiliser, prendre à sa charge ce qui est hors de nous, en {nous} Autrement que nous, en-deçà même de ton Autorité, de ta Loi Et cet en-deçà est, {est} le non-lieu, lieu Vide, {non}-positif d'où émerge le cri de l'innocence bafouée, actualisant l'accusation (chez l'athée par exemple, l'accusation est de mauvaise foi car l'athée maintient le coupable tout en niant l'existence de l'accusé), cri de la non-culpabilité bafouée à charge contre le Créateur et cette accusation depuis l'au-delà de l'Autorité ancestrale vient constituer son essence Ainsi le tragique devient le lieu Vide d'une déessentialisation, d'une désertion : l'essence est toujours déjà passée, jamais actuelle (sauf dans la mauvaise foi qui relève du monde et demeure extérieure à la tragédie : l'athée n'est pas tragique, c'est un simulateur) Seule la culpabilité peut prendre forme, voiler l'innocence d'un visage, celui du Bourreau ou celui de sa victime dans un décentrement d'être, dans une distance infinie, le Juste rejoint son être propre. être {non}-positif, déserté, pur devenir-Être Substantifiant le Passé, l'innocentant, il se désubstantialise pour se recréer à chaque instant : coupable, il n'a plus d'essence, sa culpabilité reste toujours à refaire, ainsi le Mal doit régner, de là dépend l'innocence divine, du Père, du Juge après une brève pause, Madyson ajoute : j'accueille en moi ta Faute en toute lucidité, ma lucidité est de te voir tel que tu es en t'exantant du péché que désormais j'assume Dieu est devenue un vagin, Dieue, c'est nous qui engendrons le monde Nous devons refuser le Pardon, car y consentir, c'est vouer le monde à sa perte : l'assentiment au Pardon est le pire crime contre l'humanité...alors une dernière fois, je te pose la question, dit-elle en posant de nouveau son arme sur la tempe du juge : toi..., puis sur sa propre tempe, ou moi? (dans un décentrement d'être, dans une distance infinie, il rejoint son être propre. être {non}-positif, déserté, pur devenir-Être ) (substantifiant le Passé, l'innocentant, il se désubstantialise pour se recréer à chaque instant : coupable, il n'a plus d'essence, sa culpabilité reste toujours à refaire : le Mal doit régner, de là dépend l'innocence divine, du Père, du Juge)
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