Tumgik
#mais j'ai vraiment quasiment pas le temps de me poser quoi
soeurdelune · 1 year
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(message qui s'adresse surtout à celleux avec qui je rpote, et aussi les personnes qui attendent que je rouvre mes commandes d'avas (spoiler alert: it won't be soon ;-;))
ma présence est archi réduite (on part même sur une quasi absence totale) jusqu'à octobre au mieux, pour cause de déménagement et tout ce que ça implique de turlupineries + je passe mon permis en même temps (vous remarquerez que le timing est si bien calculé que je devrais faire des études de maths)
j'essaie quand même de rp quand j'ai du temps libre (parce qu'écrire ça sauve l'âme comme on le sait) mais je serais claaaairement moins (voire pas du tout 😞) dispo pour papoter
merci de votre compréhension et patience ♥️
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tournesolaire · 2 months
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Peut-être que c'est vraiment super toxique et méchant de ma part mais
Je suis un peu contente de voir que les rôles s'inversent
Je m'explique:
Le soir des résultats des législatives je suis sortie boire un verre avec Thomas et Nathan et je suis rentrée un peu plus tard que ce que je lui avais dit parce qu'au détour d'un heureux hasard Nibul a croisé notre chemin (on l'avait pas vu depuis plus de deux ans, maintenant il vit sur Amiens alors on avait pris le temps de papoter et de faire quelques parties de Uno). Ce soir-là j'avais aussi mis un nouveau parfum.
Je me souviens quand je suis rentrée j'étais un peu froide parce que j'étais agacée qu'il ne m'ait pas répondu de la soirée, mais il avait voulu le prendre dans ses bras alors on avait fait un câlin. Et puis il avait eu un mouvement de recul et il m'avait dit "C'est pas ton parfum ça ? Tu sens pas comme ça d'habitude" et je lui avais dit que c'était un nouveau qu'il avait sûrement jamais senti et ça s'était vu qu'il ne me croyait pas vraiment, il avait beaucoup insisté
"oui mais t'es ma femme, je connais quand même ton parfum, et ça c'est pas le tien c'est bizarre"
Et puis j'avais laissé couler sans trop y repenser, même si ça m'intriguait parce qu'il semblait vraiment sous-entendre que j'avais vu quelqu'un d'autre
Et tout à l'heure on était dans le canapé, j'ai reçu plusieurs notifs (ce qui, il faut le dire, est vraiment très inhabituel) et d'un coup il m'a demandé "Tu parles à quelqu'un que je connais pas en ce moment ?" Ça m'a surprise et un peu prise au dépourvu, je m'attendais pas à cette question et j'ai répondu que non
Mais c'est faux, en ce moment je parle un petit peu avec "Alexis" (même si c'est à moitié à contre coeur et plus pour me sentir validée), alors je dois avouer que je lui ai menti et que pour ça je ne vaux pas mieux que lui
Mais il a continué, en me disant que la dernière fois il avait remarqué sur mon téléphone des notifs avec un nom qu'il ne connaissait pas (d'habitude je reçois que des trucs de Nathan mdrrr), et qu'il avait vu des longs messages
C'est en y repensant tout à l'heure que j'ai compris qu'il parlait de Théo et de notre conversation à propos des festoches de cet été d'ailleurs, mais peu importe
Il m'a dit aussi qu'il me trouvait plus distante
J'ai voulu raconter ce qu'il venait de se passer à Nathan, Fred était sur son téléphone à scroller TikTok alors je me suis dit que c'était le bon moment pour écrire, mais pour pas qu'il voit que j'en parlais à Nathan au cas où il veuille lire mon écran j'ai baissé ma luminosité au minimum. Et il a fini par me voir taper des messages avec l'écran quasiment noir. Il m'a demandé si j'arrivais vraiment à voir quoi que ce soit d'un ton semi-accusateur, semi-inquiet
Et c'est vraiment horrible de ma part, je culpabilise de penser de cette façon
Mais la mauvaise part au fond de moi ne peut pas s'empêcher de se dire "Maintenant c'est son tour, c'est à lui d'avoir des doutes, de se poser des questions, d'être inquiet. C'est à lui de voir ce que ça fait"
Je veux faire en sorte qu'on trouve un moment rien que pour nous deux pour qu'on ait une vraie grosse discussion. Enfin ça fait plus de 3 semaines que j'essaie mais il y a toujours un problème pour pas que ça se fasse, une soirée avec ses collègues, un plan avec Helios, des courses à faire, des petites pauses donc il veut se reposer/jouer... J'ai l'impression qu'on n'y arrivera jamais mais là c'est plus que nécessaire qu'on discute ensemble
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #505 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je pousse mon étalon en avant, la lame au clair. Je ne suis pas censé aller au combat, mais savoir que mes hommes, à l'arrière, livrent bataille sans pouvoir les rejoindre me fait grincer des dents... La garde de brigadiers qui m'entoure n'a pas prononcé un seul mot depuis que le signal a été donné, et je me sens de plus en plus seul dans cet enfer qui se déchaîne.
Je ne peux pas me retourner, mais j'entends les hurlements des civils, le claquement des jets de gaz, le hennissement des chevaux... Je sais qu'ils sont tous terrifiés, mais je dois rester ferme et continuer droit devant. A encore quelques kilomètres, il y a un avant-poste qui pourra nous abriter et donner aux explorateurs plus de possibilités pour défendre et attaquer. Nous devons l'atteindre...
Combien sont déjà tombés ? Nous filons si vite qu'il est impossible que les réfugiés arrivent tous à destination. Je le savais, j'ai décidé de passer outre, de relever ce défi déraisonnable, et maintenant, tant de gens sont sans doute morts de façon si vaine... Mais je continue d'avancer. Je ne peux pas encore me résoudre à faire autre chose, je ne peux m'avouer vaincu. Je décide de fermer mes sens au vacarme qui règne sur la plaine - dans mon coeur aussi - et de galoper encore en avant, sans un regard en arrière. Notre refuge ne doit pas être loin... au bout de cette route. Je la connais bien, pour l'avoir empruntée d'innombrables fois. Notre ancienne forteresse est toute proche...
Des titans, droit devant ! Ils nous attendaient, et se jettent sur nous ! Aucun moyen de les déborder... Un brigadier s'élance alors vers nos ennemis afin de tenter de les arrêter, mais ils sont trop nombreux. Il se fait bientôt capturer par plusieurs mains décharnées et affamées qui se disputent alors son corps gigotant... Il faut y aller ! Suivez-moi ! Je m'éjecte à mon tour, suivi des autres soldats, vers le malheureux qui ne crie même pas grâce ; c'est peine perdue face aux titans... Je sectionne une des mains, et évite de peu des mâchoires béantes qui claquent juste derrière moi.
Ne perdez pas de temps, tranchez les nuques ! Mes camarades obéissent, et bientôt, trois géants tombent face contre terre. Nous parvenons à arracher le brigadier aux crocs d'un douze mètres, avant qu'il ne l'engloutisse. Ses jambes sont sérieusement blessées. Nous nous replions, quand je comprends enfin que la situation est sans issue.
Devant nous se dresse un rempart titanesque, marchant au pas vers nous. Leur lenteur est terrifiante ; comme s'ils savaient qu'il n'est pas nécessaire de se presser... Nous sommes les proies qu'ils ont décidé de dévorer, et aucun de nous ne passera cette ligne. C'est la mort assurée qui nous attend là-bas... Et aussitôt, un souvenir pas si lointain me revient à l'esprit. Je me vois, tentant d'empêcher Keith de mener nos hommes vers la mort, vers les titans qui nous encerclent... Ce jour-là, j'ai pris la bonne décision, elle a sauvé de nombreuses vies. Puis-je en sauver au moins quelques-unes aujourd'hui ?
Je me retourne sur ma selle et contemple enfin la plaine vers le nord, le chemin parcouru au prix de nos dernières forces. Il n'y a presque plus personne. Nos rangs ont été quasiment décimés. Quelques fuyards courent pour leur vie, tentant de se cacher derrière des arbres, des rochers, ce qui ne les mènera nulle part. Les vétérans se sont dispersés dans la forêt qui me semble à présent si loin, mais quelques recrues livrent encore bataille sur le terrain, protégeant de petits groupes éparpillés...
Je dois décider... La plainte sonore du brigadier blessé me ramène à la réalité brutalement. Il faut battre en retraite. Nous n'avons aucune chance. Je dois... sauver ce qui reste. Nous rentrons à Valburga ! Mon ordre résonne sur la plaine déserte, et je sens mon coeur se soulever face aux pertes humaines innombrables... Nous devons récupérer ceux qui restent, les rassembler... Faites-le ! Je vais envoyer un signal de rassemblement, en espérant que les explorateurs le voient. Demi-tour, vite !
La rangée de titans est déjà sur nos talons. J'ai pris trop de temps à réfléchir... Ils sont si nombreux ! Pourquoi ? Pourquoi ne puis-je atteindre Maria !? Seront-ils toujours entre moi et mon but ?!
Je lève le bras et les brigadiers restants se dispersent afin de retrouver les survivants et les regrouper. Je relance ma monture à bride abattue, sentant la chaleur habituelle qui émane des corps des titans juste derrière moi. Livaï, Mike, Hanji, vous tous... Êtes-vous toujours en vie, ou vous ai-je infligé la mort la plus inutile qui soit ? De nouveau, mon coeur se serre à cette pensée. Aucun de vous ne méritait ça... Vous m'avez fait confiance, vous m'avez suivi, et je vous ai trahis...
Quelque chose fonce alors sur moi, venant du nord. Une chose qui ressemble à un grand oiseau noir aux ailes déployées... Il ne s'écoule qu'une seconde jusqu'à ce que je comprenne que c'est un explorateur. Je n'ai pas besoin de me demander de qui il s'agit, sa manière de voler est inimitable. Un poids énorme quitte alors mon coeur et je me retiens de crier son nom. Il me survole sans me regarder un instant, et je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'est jeté sur les titans qui me poursuivent. Le son des lames qui vrombissent comme des scies fouette mon étalon qui redouble encore de vitesse. Je croise sur la route la petite jument noire qui attend son cavalier, fidèle et patiente comme à son habitude. Elle se met à galoper un peu à mon côté, et je me prends à lui parler, comme pour me calmer moi-même. Il va revenir, il revient toujours...
Les brigadiers me rejoignent et m'informent qu'ils n'ont pas trouvé beaucoup de monde. Ils sont peut-être déjà en route pour Valburga, allez après eux ! Ils écarquillent les yeux en constatant ce qui se passe derrière moi. Ne restez pas là, vous voyez bien que le renfort est arrivé ! Vous ne feriez que le gêner ! Dispersez-vous ! Ils disparaissent de nouveau de mon champ de vision, et me laisse seul ; je tente alors de me concentrer sur la présence de cette force de la nature qui se déchaîne derrière moi... La violence de chacun des coups qu'il donne me parvient à travers la terre et le vent, par des vibrations qui font trembler mes muscles, et envoie des jets d'adrénaline dans mes membres qui me font redoubler de vitesse.
Un poids s'abat furieusement sur la croupe de mon cheval mais il vacille à peine. Je sais que c'est lui. Pourquoi ne remonte-il pas en selle s'il en a finit ? Mais je n'ai pas le temps de lui poser des questions. Il s'arc-boute face à moi, sans un mot, et je remarque alors que ses lames sont brisées. Ce sont ses dernières, son fourreau est vide. Il n'a pas besoin de m'expliquer quoi que ce soit, nos regards se croisent rapidement, et il fait sauter ses lames inutilisables. Je dégage mes bras pour lui laisser le champ libre jusqu'à mes fourreaux. Il enclenche ses poignées dans chacun d'eux et les ressors avec des lames neuves, prêt à retourner combattre. Comme à chaque fois, je suis subjugué par son endurance. Il déploie tant de puissance que l'air paraît crépiter autour de nous.
Il n'a rien besoin de me dire, je sais ce qu'il va faire. Alors, je contracte les muscles de mes épaules afin de le soutenir le mieux possible, et lorsque son pied s'appuie sur ma clavicule, c'est comme si tout mon corps essayait de le projeter, vers les titans, le danger, la mort qu'il a choisi d'affronter. Je ne peux pas encore l'en empêcher, tout ce que je peux faire, c'est l'aider du mieux possible à leur faire face. Et lorsque son poids quitte mon corps, envoyant une onde douloureuse dans chacun de mes os, je ne peux m'empêcher de lâcher un sourire.
Nous allons survivre, Livaï. Nous devons survivre, pour tous les morts, pour le bataillon, pour tout ce que cela représente. Je dois nous ramener à Rose.
Je constate que d'autres cavaliers nous ont rejoints. Il y a également deux chariots qui ont survécu à l'attaque. J'aperçois au loin des civils à pieds qui courent vers le nord ; si nous parvenons à garder les titans sur nos traces, ils ont peut-être une chance de s'en tirer. Je porte mon regard au loin et les silhouettes noires des ferries sur le fleuve me paraissent en difficulté. Mike... fais ce que tu peux pour sauver ce qui peut l'être...
De nouveau, mon cheval sursaute suite à l'atterrissage brutal de Livaï sur sa croupe ; cette fois il s'accroche à moi et attend que je lui donne mes ordres. Fais attention, il ne vas pas tenir longtemps si tu continues de t'en servir comme perchoir ! Il ne répond pas, et reste tourné vers le sud, les lames déployées, prêt à y retourner si nécessaire. Je te fais confiance, je suis sûr que tu as fait ce qu'il fallait là-bas. Il me dit qu'il en reste encore qui viennent de l'est, et qu'ils ont l'air d'avoir faim. De l'est ? Bon sang, je dois aller aider Mike ! Toi, tu retournes auprès de tes hommes ! Ils doivent livrer bataille dans les bois ! Va te ravitailler et ordonne-leur le repli ! Pas de discussion !
Il me scrute un instant, cherchant tout au fond de mon âme à savoir comment je me sens, mais je lui oppose un regard ferme et déterminé. Je ne vais pas m'écrouler maintenant... alors va ! Ils ont besoin de toi ! Sans y penser, je serre sa main agrippée à mon torse - cette main si forte constellée de durillons - comme pour lui communiquer ma conviction, et il accepte de se détacher de moi. Il saute sur le dos de sa jument au moment où de nouveaux titans se présentent pour nous attraper, mais les recrues sont déjà en train de s'en charger. Il a un instant d'hésitation...
Va-t-en d'ici, tu en as assez fait ! Nous allons nous en charger en déviant vers le fleuve ! Rejoins-les, vite !
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Holà !Plusieurs questions, si tu as le temps bien sûr : 1) j'ai du mal à organiser mon travail en philo (je suis en HK) j'essaie de tout lire mais ça ne mène à rien car je ne retiens rien et je ne sais ps faire le lien entre textes et sujet de disserte (étrangement ça n'arrive qu'en philo) 2) il y a assez longtemps tu as dit que tu faisais des "semaines de telle matière" pour réviser, tu pourrais expliciter davantage ce que tu faisais sans prendre de retard par rapport aux autres cours ? Merci !
Salut ! Ça va être une longue réponse en deux parties !
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En philo, je travaillais en séparant en deux, d’un côté ma connaissance des textes d’auteurs (savoir qui a dit quoi, qui était d’accord ou pas d’accord avec qui, finalement un peu d’histoire de la philosophie), et de l’autre côté ma compréhension des notions (les couples de notions à opposer, les termes proches mais à distinguer, etc, ce qui peut paraître un peu plus ‘universel’ : tel mot fait référence à tel concept plus ou moins pour tout le monde, même si ça arrive de temps en temps qu’un même terme veuille dire des choses différentes d’un auteur à l’autre).
Pour cette première partie, j’étais beaucoup avantagée par le fait que notre prof nous donnait énormément de polycopiés d’extraits de textes qu’elle avait elle-même sélectionnés et découpés, ce qui fait qu’on était déjà sûrs que c’était des extraits dont on allait pouvoir se servir, que c’était des textes plus ou moins majeurs, et que ça allait avoir un rapport avec le cours. Du coup, je n’ai lu quasiment aucune œuvre complète en philo. Si ton ou ta prof fait ça, c’est génial, et dans ce cas là je te conseille simplement de ficher tous ces extraits (ou s’il y en a trop, le plus d’extraits possible en les numérotant pour les retrouver facilement), ce qui te créera une banque de références. Voici une image du carnet de références que j’avais en philo.
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Les extraits résumés ici devaient faire entre 2 et 10 pages, donc tu vois dans mes résumés que le but était d’être vraiment très très concise pour pouvoir y revenir rapidement. Tu peux voir dans la marge le numéro du polycopié de ma prof où apparaissaient ces textes (la numérotation était hyper importante parce que je n’ai pas fiché dans l’ordre chronologique des distributions des polys dans l’année, il y a toujours des priorités et des urgences qui arrivent, qui font qu’on doit faire des choses dans le ‘désordre’). Et dans le titre, la référence la plus précise possible (cf pour l’extrait de Weber, avec le titre de l’ouvrage et le titre du chapitre). Surlignés en violet sont les passages vraiment importants, et soulignées en vert sont les citations exactes que j’ai juste recopiées du texte pour pouvoir idéalement les mémoriser par coeur. J’ai une cinquantaine de ces petites pages de fiches d’extraits, c’était vraiment hyper pratique et ça m’a permis d’avoir une idée d’ensemble et c’est en faisant ce travail que j’apprenais le contenu des textes.
Si ton ou ta prof de philo ne vous fournit pas vraiment de textes sélectionnés, j’ai peur de ne pas pouvoir te conseiller mieux que ça, parce que j’étais moi-même un peu débordée par la philo avant de tomber sur cette prof et ses polys bénis… Mais rien ne t’empêche d’aller voir et de réclamer une bibliographie plus précise, réduite au strict minimum des choses essentielles, normalement c’est justement le métier du prof de vous prémâcher ce travail-là. Si vraiment tu n’as aucune indication et qu’on ne te conseille que des œuvres complètes (impossible de tout lire), fais peut-être ce travail de fichage avec les intros et les conclusions, ou sélectionne un chapitre par ouvrage qui te semble vraiment en lien avec le cours.
Ensuite pour la seconde partie que j’ai mentionnée, avec les notions, je faisais des trucs comme ça :
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Surlignées en violet, les notions, qui ont été désignées explicitement par la prof comme des notions importantes, qui peuvent par exemple apparaître dans la formulation d’un sujet, et qui apparaissent pour la plupart dans des dictionnaires de notions philosophiques. En dessous au crayon à papier : une petite explication de la notion dans le cas où j’en ai besoin. Et plein de flèches, de trucs entourés, encadrés, etc, pour voir les liens entre ces notions. Enfin, surlignés en jaune, les noms des philosophes concernés par ces notions (et je peux ensuite retrouver plus précisément ce qu’ils disent sur ces notions dans mon carnet de références). C’est le fait d’éparpiller les noms de ces philosophes en petit dans ces schémas qui me permet de faire le lien entre les textes lus et les notions qu’on trouve dans les sujets. Pour moi c’est ce travail là qui est primordial parce que tu peux le faire sans avoir beaucoup de références mais en travaillant principalement avec le dictionnaire des notions (voire avec un dictionnaire normal même si tu ne vas pas aller bien loin) et en faisant preuve de bon sens, ce qui est souvent le premier critère en philo.
Il faut que tu identifies toutes les notions majeures qui se rapportent au thème de l’année, ou (mieux) au chapitre du cours que tu es en train de réviser, et que tu arrives à les faire dialoguer entre elles (exemple ici en haut à droite de la page, l’intentionnalité définie par Husserl s’oppose à (VS) la res cogitans de Descartes, car l’une est une façon d’être au monde, tandis que l’autre est une chose, qui existe en l’homme indépendamment du monde). Si tu as bien fait ce travail, dans le sujet de disserte tu auras des notions qui apparaissaient à un endroit ou à un autre sur ton schéma, et donc tu sauras rapporter les notions du sujet à a) d’autres qui leur sont proches b) d’autres qui leur sont opposées c) des philosophes qui ont travaillé dessus.
(Je précise que tout ça est schématique et que c’est seulement un outil pour apprendre. Au moment de restituer il faut rétablir la complexité et la nuance de ce que tu as pu lire, mais tu ne pourras rien restituer si tu n’as rien retenu, et pour retenir on a souvent besoin de simplifier.)
Malheureusement si tu n’as pas de conseils assez précis quant aux choses à lire, et que tu n’arrives pas du tout à comprendre la façon dont les notions du programme s’articulent, il faut envisager l’hypothèse que ton ou ta prof ne fasse pas très très bien son travail, et éventuellement envisager de demander le cours de tes camarades d’une autre classe, ou bien de chercher des ouvrages de semi-vulgarisation qui pourront t’offrir les clarifications de notions et les pistes de bibliographie que le cours est censé fournir. Avant d’employer ces grands remèdes, n’hésite surtout pas à lire les définitions des notions dans le dictionnaire philosophique de ta bibliothèque et à poser des questions en cours : « J’ai lu que [notion A] se définissait de telle façon, et j’ai du mal à comprendre où se place [philosophe X] par rapport à ça ? Est-ce que quand il utilise [notion B] ça veut dire la même chose ? » etc. D’autre part je précise que moi j’ai développé des méthodes qui m’allaient à partir de ma situation de départ, et la façon dont les cours de mes profs étaient organisés faisaient partie de ma situation de départ, donc n’hésitez pas à vous inventer vos propres méthodes de révision en fonction de ce qu’on vous donne !
2)
Pour la division des révisions, je parlais spécifiquement de la khâgne, parce que c’était vraiment dans l’optique du concours. J’ai déjà dû en parler de façon assez détaillée mais en khâgne le travail se divisait pour moi de cette façon : d’un côté les devoirs à court et moyen terme, c’est-à-dire les choses à rendre, les trucs à réviser pour une interrogation (et non pas un concours blanc), les trucs de grammaire, les préparations de colle, etc ; et d’un autre côté, l’apprentissage à long terme pour le concours, c’est-à-dire simplement emmagasiner assez de choses pour pouvoir traiter n’importe quel sujet de disserte qui peut tomber aux écrits. Au fur et à mesure que ma khâgne avançait (et ne parlons pas de ma khûbe), j’étais de plus en plus focalisée sur le concours et sur ce que j’avais besoin de faire pour y arriver, ce qui fait que j’avais l’impression que le côté 2, que je considérais plus important, était parfois ‘parasité’ par le côté 1 : j’aurais bien aimé passer l’aprèm à apprendre un maximum de dates en histoire, mais j’avais cette traduction à rendre pour mercredi, ou cette interro de vocabulaire à réviser.
Mais le côté 1 ne doit pas être négligé, sinon c’est ça qui te ferait prendre du retard sur les autres matières : les profs donnent des devoirs, il faut les faire, et les traductions et les interros etc servent d’entraînement au long de l’année, ce qui est aussi important. C’est juste que dans une séance de travail, je faisais les choses du côté 1 en premier pour en être ‘débarrassée’, puis j’employais le reste de l’après-midi à travailler sur le côté 2, c’est-à-dire en gros à lire et ficher des choses et à les apprendre. C’est ça qui prend le plus de temps, mais c’est ça qui paraît le plus ‘productif’ parce que c’est ça qui t’arme pour les dissertes des écrits. Mais c’est aussi la partie du travail qu’on ne peut faire qu’une fois que le reste, ce qui est à faire à court terme, est fini et rendu.
Du coup quand je disais que je faisais des semaines par matière, je ne parlais que du côté 2, c’est-à-dire que pendant une semaine, à chaque fois que j’arrivais à la bibli, je faisais mes devoirs, dans toutes les matières, et une fois que j’avais fini je passais tout le reste de mes après-midis à lire et à ficher de la philo, en vue du prochain concours blanc. La semaine suivante, à chaque fois que j’arrivais à la bibli, je faisais aussi mes devoirs du moment dans toutes les matières, mais je passais tous le reste de mes après-midi à lire et à ficher de l’histoire. Etc etc. Et comme chaque concours blanc était séparé du précédent par un peu plus de six semaines, ça me faisait à chaque fois une semaine de vrai apprentissage par matière, ou un peu plus.
Mais je précise aussi que je n’ai pas fait ça tout au long de ma prépa et que plein de choses ont changé au fur et à mesure, c’est juste que c’est la méthode que j’ai adoptée vers la fin de ma prépa, quand j’avais une vitesse de croisière, ce qui fait qu’elle m’a paru être la plus efficace et la plus tranquille. Voici le début de mon agenda de khâgne, avec encadrées en orange les semaines de concours blanc, encadrées en vert les semaines de vacances, et écrites en diagonales les matières de la semaine. Mais tu vois que j’ai ajouté en plus des autres trucs de travail d’autres matières pendant certains jours de certaines semaines (tu peux voir que tous les premiers dimanches du mois je m’étais noté de faire des résumés de textes de philo, peu importe la matière de la semaine où ça tombait) (mais j’avoue que je le faisais rarement à ce moment là).
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J’espère que c’était un peu plus clair !
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kumustana · 6 years
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Et Netflix dans tout ça? Le cinéma? La culture audiovisuelle des Philippines c'est quoi?
Je vais commencer par la télévision parce qu'il n'y a pas grand chose à dire niveau cinéma : quand ils y vont, ils publient des selfies sur Facebook tellement c'est exceptionnel.
Netflix, Amazon Prime, ou autre service de VOD, ils ne connaissent pas, les connexions internet sont pas assez performantes pour ça. L'ordinateur n'existe quasiment pas chez eux. Du moins, ils n'en trouvent aucune utilité puisque les smartphones font largement le taf aujourd'hui.
Pour l'instant, la télévision reste leur meilleur vecteur de divertissement même s'ils n'ont que 4 chaînes gratuites dont une qui ne diffuse que du sport (la plupart du temps des matchs de NBA).
L'essentiel des programmes TV :
📺 Des jeux un peu grotesques de question/réponse ou de défis qui consistent à éclater des ballons avec le cul par exemple. Ils en sont encore à mettre des bruitages de glissades ou de klaxon pour provoquer le rire du spectateur. Entre deux jeux, les candidats sont souvent amenés à chanter (c'est vraiment dans leur culture de toujours chanter).
📺 Des soap-opéra philippins d'action et des soap-opéra d'amour passionnel. Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait de dramas, mais eux-mêmes appellent ça des "soap-opéra". Et je pense qu'ils ont raison d'appeler ça comme ça parce que les productions forcent tellement sur l'émotionnel pour faire rire, pleurer, effrayer ou attendrir le spectateur que c'en est risible. En tout cas, de mon point de vue d'européen totalement cynique. En gros, les soap-opéra d'action, c'est du "Alerte Cobra" en plus cheap avec des explosions de partout, des scènes de fusillades où le héros dégomme 18 méchants peu crédibles avec 1 flingue sans se mettre à couvert et le tout au ralenti. Et les soap-opéra d'amour, avec des scènes un peu légères d'humour et d'émotion sur mélodie de piano entre deux engueulades très mal jouées de meufs qui se giflent.
Je critique mais ce sont eux qui ont raison, au moins, il leur en faut peu pour se divertir.
📺 Des informations qui se résument assez facilement par de la propagande pour le président Rodrigo Duterte. Les gros titres, c'est exclusivement des arrestations plus ou moins grosses de la brigade des stupéfiants. Depuis 3 ans, il mène une guerre assez folle aux dealers de drogue. Le reste des informations concerne des faits divers tellement peu pertinents (accident de tricycle, arrestation de vendeurs à la sauvette...) que ça me fait me questionner sur les liens entre les médias nationaux et le gouvernement.
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📺 Et je garde le meilleur pour la fin : LES PUBS. Y EN A TOUTES LES 15 MINUTES ET C'EST TOUJOURS LES MÊMES PUTAIN DE PUBS. Et ils en sont encore à chanter quand ils croquent dans un biscuit ou un hamburger, c'est insupportable. C'est du matraquage pur et dur des pires pubs qui existent.
Encore une fois, je m'exprime sous la casquette du bon connard de français cynique parce que j'aime pas la télévision de base mais là, c'est objectivement un enfer. J'ai l'impression de revoir la télé des années 90-2000 qui a mijoté dans une casserole bouillante de mauvais goût.
Les chaînes gratuites ne diffusent rien d'autre que des programmes philippins. Jamais aucun film ou production d'un autre pays, jamais aucun documentaire. Les plus riches ont accès à plus de chaînes en payant un abonnement au câble mais ça reste une extrême minorité.
Cependant, il y a une chose que je dois leur reconnaître et qui force mon admiration, c'est l'importante représentation de la communauté LGBT dans les émissions et fictions. Ils ont une passion pour l'extravagance de certains transgenre qui finissent par présenter des émissions sans pour autant se moquer d'eux. Y a une vraie affection et une sincère tolérance notamment pour les hommes qui se métamorphosent en femmes (j'ai pas vu l'inverse malheureusement). Au moment où j'écris ce billet, une émission assez folle vient de se terminer : un Bercy complet pour accueillir un concours de Miss transgenre 2019 où elles répondent à des questions, chantent (toujours), dansent, et font des battles de joute verbale. La gagnante s'appelle Mitch, elle a gagné 2 millions de pesos philippins (~33.000€) et une couronne blindée de pierres et de perles d'une valeur de 450.000 pesos (~7500€) beaucoup trop grande pour la porter sans les mains. Aux Philippines, beaucoup d'hommes choisissent de devenir des femmes. Au début, je me suis demandé : "pourquoi ?" et puis je me suis dit que c'était un peu con de se poser la question.
Pour finir, les films hollywoodiens ou d'autres cultures, les jeunes en regardent un peu mais uniquement grâce au téléchargement illégal en se les passant via une application smartphone de transfert de fichier qu'ils adorent ("SHAREit"). Du coup, j'ai regardé Avengers : Infinity War pour la première fois y a quelques jours et en bonne qualité, c'était cool ! Vivement Captain Marvel 👊
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hopeforbetterdays9 · 3 years
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"Magnifique PP"
La vie a repris son cours. Je suis plutôt du genre à privilégier l'exclusivité quand je vois une personne, même quand il n'y a rien de sérieux. Alors le fait que j'ai exprimé mon désir d'arrêter me permets de faire à nouveau des rencontres.
Une fille de mon département qui me tournait autour depuis un petit moment refait son apparition en octobre, j'accepte son invitation pour aller au cinéma. Cela se passe bien mais je sens qu'il n'y a rien de transcendant de mon côté comme du sien. D'ailleurs, cette personne ne restera pas dans ma vie très longtemps. Je crois qu'elle s'est remise un ex à elle. Pas grave, ça ne m'atteint pas spécialement. C'était cool mais je n'étais pas attaché à elle.
Je continue de voir tes posts sur Instagram. Tes photos sont toujours aussi belles, tu sais vraiment te mettre en valeur. Je me rappelle d'un soir où tu me vois regarder ta story, que j'avais bien sûr volontairement regardé pour que tu réagisses et viennes me parler. Ça ne loupe pas, tu m'envoies alors "Really nigga ?". C'est la première fois que nous reprenons contact depuis que l'on ne se voit plus. Tu me dis que la personne que tu vois actuellement est sympa mais que ce n'est pas l'extase non plus. Je te dis que tu es une méchante galère et que je plains ce garçon. Belle façon de te dire que dans le fond tu me manques.
Le mois de novembre est ponctué de plusieurs petits messages de ma part sur WhatsApp que tu qualifies "d'inutiles". Il est vrai qu'ils ne sont pas très explicites, je cherche seulement à attirer ton attention et à te taquiner à coups de "Magnifique PP". Nous reparlons de temps en temps mais rien de très fou. Puis un jour, je décide de prendre mon courage à deux mains et de reconnaître qu'en effet, le temps que l'on a passé ensemble était cool et que j'avais envie de te revoir. Tu me dis que mon message te touche et que tu en as parlé à ta mère, que tu étais contente d'enfin me voir assumer ce que je ressentais et qu'il fallait "des couilles" pour le faire.
Mais apparemment ce n'est pas suffisant. Nous nous appelons pendant plusieurs minutes et je prends quand même un beau savon de ta part sur mon attitude d'août 2018. Je me sens un peu triste et j'ai quelques regrets. Sincèrement après cette conversation je pensais que c'était mort et que j'avais laissé passer ma chance avec toi. Mais tu proposes quand même que l'on se voit chez toi autour d'un verre. Je ne sais pas trop quoi penser, je ne sais pas où tu veux en venir.
Décembre 2018. Nous nous revoyons après quasiment 3 mois. Tu es toujours aussi belle, ça n'a pas bougé. Les conversations que nous avons me donnent toujours cette impression que le temps s'est figé et que je suis enfermé dans cette bulle avec toi, notre monde où rien ne peut m'atteindre. Malheureusement, je n'ai plus trop de détails concernant cette soirée. Je me rappelle de l'essentiel en revanche : notre baiser. Celui-ci m'a particulièrement marqué car, et je te cite, "il est vrai qu'on avait l'impression de s'embrasser comme des amoureux". La sensation était vraiment agréable. Je crois que c'est ce soir là que j'ai pleinement réalisé qu'il y avait vraiment quelque chose de spécial avec toi. Ce n'est pas normal qu'un simple bisou me fasse ressentir ces choses là. Mais bon comme d'habitude je vais refouler et continuer à faire mon petit malin qui peut se passer de la présence d'autrui.
Cette reprise entre nous deux n'aura pas duré longtemps. De toute manière, on ne savait pas vraiment ce qu'on était. Ni en couple, ni amis. Certaines remarques que tu me fais me font un peu perdre confiance en moi. L'aspect intime, qui était fabuleux en août, pose un peu problème maintenant. Nous ne retrouvons pas la même complicité et envie qu'avant. Je commence à trouver la situation de plus en plus bizarre et pesante. Alors, pour changer, je te dis que je veux arrêter. Ça ne semble pas trop te poser de problème, j'ai même l'impression que cela t'arrange toi aussi et que si je ne l'avais pas fait tu aurais fini par le faire. Nous sommes donc en janvier 2019 et nous revoilà à nouveau dans la même situation qu'en septembre. La faute cette fois à des mésententes et un manque de communication certainement.
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break-the-soul · 4 years
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CHAPITRE 9
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Hoseok, 18 février. Année 21
20ans. Aujourd'hui je fête mes 20ans. Ce matin maman m'a offert de toutes nouvelles baskets, celles qui me faisaient envie depuis plus d'un an, mais dont je n'avais pas assez d'argent pour me les payer. J'étais fou de joie, elles sont assez fines et confortables. C'était des converses multicolores. D'ailleurs, je les ai aux pieds actuellement. La gérante m'a complimenté quand elle les a vues, me disant qu'elles m'allaient très bien.
Le service d'aujourd'hui était très calme. J'étais entrain de passer l'éponge sur une table récemment libérée par un couple quand j'entendis la porte du restaurant sonner, annonçant l'entrée de quelqu'un. Je me redresse et me retourne prêt à accueillir le ou les clients mais je m'arrête net en voyant ce grand bonhomme aux cheveux roux. Etais-je en train d'avoir des hallucinations ? Il me sourit, timidement d'abord, mordillant sa lèvre avant de m'offrir son plus beau smile box.
Je m'approche finalement de lui pour venir le serrer dans mes bras aussi fort que je peux dans un éclat de rire. Lorsque je le lâche enfin, il sort de son sac à dos une boîte qu'il me tend.
«_ Bon anniversaire Hyung...Je sais que tu adores ça... Il est fait maison...Noona m'a aidé à le faire rien que pour toi... »
J'ouvre doucement la boite, en étant bien précautionneux, et je découvre du kimchi comme je l'aime. Bien rouge et fort. Je referme la boîte en remerciant profondément mon ami, lui avouant que cela fait une éternité que je n'ai pas mangé du vrai kimchi. Maman travaillait beaucoup trop pour avoir le temps d'en faire, et moi je n'avais pas assez d'expérience pour tenter l'expérience. Le rouquin fut très heureux de voir ma joie face à son cadeau. La gérante nous regarde tendrement avant de me dire que je pouvais prendre une pause pour passer du temps avec mon ami, qu'après tout, c'était mon anniversaire.
Après l'avoir remercié, nous nous sommes dirigés vers une banquette dans le coin du restaurant. Je pose la boîte de kimchi sur la table un peu à l'écart et je regarde mon ami qui tirait sur les manches de son pull un peu timidement, se mordant la lèvre comme s'il voulait me poser une question sans oser le faire. Je le regarde en levant un sourcil, l'incitant à parler.
«_ Hyung...tu as eu des nouvelles des autres... ?
_ Jungkook est venu au restaurant le mois dernier, il m'a avoué recommencer sa dernière année au mois de Mars...Je n'ai pas revu Yoongi depuis son renvoi...Quant à Namjoon, Seokjin et Jimin...je n'ai eu aucun signe de vie de leur part...C'est comme s'ils avaient disparus de la circulation...Et toi Taehyung ?
_ Je...j'ai vu Yoongi...le jour de la remise des diplômes...Je n'ai pas revu Jungkook depuis ce jour là non plus...Je l'ai aperçu à la remise des diplômes... J'ai essayé d'appelé Namjoon, Seokjin et Jimin...je n'ai jamais eu de réponses...Je suis allé chez Namjoon...la maison a été démoli...il ne reste plus rien...Chez Seokjin...c'est un vieux couple qui y réside à présent...Quant à Jimin... Je...je n'ai jamais su où il habitait... »
Je détourne mes yeux de mon ami. De tous le groupe, j'étais celui qui était le plus proche de Jimin, je le raccompagnais quasiment tous les jours à pieds la rue voisine d'où il habitait, je n'ai jamais su où il résidait vraiment. Pendant le moi de Janvier, n'ayant aucune nouvelle, ni réponse de Jimin, je me suis rendu dans cette rue et fouiller l'intégralité du quartier, à la recherche de ce petit ange blond, sans succès. Je garde le silence, haussant doucement les épaules. Je soupire doucement avant de voir un milkshake à la framboise être posé devant moi, ainsi qu'un à la fraise devant Taehyung.
Je relève la tête et vois la gérante du restaurant, un grand sourire aux lèvres. Elle me regarde et me fait un clin d'œil en me disant que c'était cadeau de la maison en ce jour de mon anniversaire. Taehyung avait déjà remercié mille fois la gérante avant de plonger son nez dans la chantilly pour boire un peu de la boisson. J'éclate de rire quand il repose le verre et que je le vois avec une moustache de chantilly légèrement rosée. Cette vision vida mon esprit de toute mauvaise pensée. Je passe le reste de l'après-midi avec le rouquin, riant de ces bêtises qui me font beaucoup de bien.
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Yoongi, 4 septembre. Année 12
«_ Yoongi Chéri... joue pour moi...s'il te plait... »
Sa voix était faible et rocailleuse, comme un soupire. Je me suis tourné en sa direction et ses petits yeux brillants me fixaient avec tendresse et supplice. J'ai hoché lentement la tête, je me suis levé du bord de lit sur lequel je m'étais assis un peu avant, lâchant sa main fébrile que je serrais entre mes petits doigts. J'ai marché quelques secondes en direction de ce grand piano brun derrière lequel je me suis assis lentement, dos au commanditaire.
Mes doigts ont commencé à caresser les touches sans un bruit, j'ai senti une boule se former dans ma gorge, j'ai envie de pleurer, j'ai envie de crier, j'ai envie de me jeter sur ce lit pour serrer de toutes mes forces ce corps maigre étendu dans les draps. Le son d'un râle à la forme de mon prénom a survolé la pièce, insistant pour que je me mette à jouer. Mes yeux se sont fermés l'espace d'une seconde, mon cerveau a cessé de fonctionner et mes doigts ont commencé à jouer des notes les unes après les autres.
Lorsque j'ai rouverts les yeux, le morceau était fini et j'entendais derrière moi de nouveau cette voix m'appeler, mêlé à une respiration bruyante. Je me suis retourné lentement et je l'ai vue, la main tendue en ma direction. J'ai sauté du petit banc pour m'approcher, avant de grimper sur le lit à quatre pattes et de venir glisser ma main dans la sienne, tremblante.
«_ Yoongi-ya...Promets moi de ne jamais cesser de jouer...compose pour moi Yoongi...Promet le moi... »
J'ai commencé à hocher la tête, la gorge serrée alors que son visage me souriait avec tendresse, sa main lâchant la mienne pour remonter le long de mon bras et sa main s'est posée sur ma joue rebondie alors qu'une larme a commencé à glisser le long de ma joue. Son pouce a essuyé ma joue humide.
« _ Yoongi-ya...tu ne dois pas pleurer...tu es un petit garçon fort et talentueux...la mort ne vaut pas la peine de pleurer...vis ta vie...vis tes rêves...pour moi... »
Sa phrase s'est terminée dans un souffle et j'ai lentement vu sa main se décoller de ma joue pour retomber lourdement sur le drap qui couvrait son corps. Je me souviens de son souffle bruyant qui s'est stoppé dans un soupire alors que ses yeux se sont clos lentement. C'était fini. J'ai ravalé mes larmes, je ne devais pas pleurer, tels étaient ses derniers mots. Ne pas pleurer et je n'ai pas pleuré.
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Taehyung, 10 mars. Année 22
Après sa rentrée scolaire, Jungkook m'a téléphoné pour me proposer de déjeuner ensemble. Il avait besoin de voir un peu un visage connu. Je ne l'avais pas revu depuis ma remise de diplôme il y a un an et demi. J'ai été surpris de son appel mais, je ne pouvais pas refuser. Je lui ai donné rendez vous à la supérette où je travaille depuis plusieurs années maintenant, l'invitant à déjeuner des bricoles de la supérette que je vais lui payer.
C'est un Jungkook en uniforme de lycée, toujours ce même uniforme que j'ai rangé au placard des années auparavant. Le voir ainsi me rappelle tellement de souvenirs. Il entre timidement dans la supérette, je lui souris et viens le saluer. Il s'installe sur la petite table que je nous ai réservée, m'installant près de lui, lui tendant une canette de cola à la cerise et un sachet de snack au miel. Nous avons commencé à parler de tout et de rien.
Je lui ai demandé comment se passait le lycée, il me raconte sa vie de lycéen, il m'avoue se sentir extrêmement seul, en temps que redoublant, il était le plus vieux des terminales et cette idée le mettait mal à l'aise. Timidement, je lui ai demandé si notre salle était toujours là. Il hausse doucement les épaules, m'avouant qu'il n'y a plus remis les pieds depuis sa première rentrée de dernière année, il y a un an. Jungkook échappe un soupire.
«_ Hyung... ? A toi aussi... ? Ils te manquent ? »
Je regarde Jungkook sans comprendre au début de quoi il voulait parler avant d'avoir une illumination, en le voyant triturer le bracelet d'amitié qu'il a autour du poignet. C'était Namjoon qui lui avait offert...je portais celui de Yoongi, celui qu'il m'avait offert dans notre repère, il y a de ça bien longtemps. Ma gorge se serre et je hoche lentement la tête en murmurant un oui. Je repense souvent à cette courte période de bonheur qu'on a vécu tous ensemble. Cette salle de stockage avait fini par renfermer nos plus beaux souvenirs et nos plus lourds secrets.
Après ce déjeuner, Jungkook est reparti car il devait retourner en cours. Je l'ai enlacé doucement avant de l'observer partir, commençant à nettoyer notre table jusqu'à que la sonnette du magasin résonne. Je relève la tête et me fige. Un fantôme du passé vient de passer les portes de la supérette.
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Namjoon, 10 mars. Année 22
« Gling gling »
Je pousse la porte vitrée, mes écouteurs dans les oreilles, la tête semi couverte par la capuche de mon sweat sans manche gris. Je m'engouffre dans un rayon, déterminé à trouver ce que je cherche : un livre, un peu de café, du papier toilette et un paquet de sucette.
« _ Hyung... »
Cette voix presque tremblante, je l'ai connais par cœur, je l'ai tellement entendu. Chaque parcelle de mon corps se fige avant que je me retourne lentement. Je vois Taehyung portant la veste du magasin. Je reste gelé sur place alors que l'ancien adolescent s'élance vers moi. Taehyung a pris bien vingt centimètres depuis la dernière fois que je l'ai vu. Il fait presque ma taille et pourtant, je suis quelqu'un de très grand.
«_ Taehyung-ah...Tu as grandis...
_ Tu as vieillis... »
La réplique de Taehyung m'arrache un léger sourire, dévoilant mes petites fossettes. Taehyung s'approche d'avantage de moi, l'air grave.
«_Hyung...tu me dois une explication... »
A cet instant, j'aurai voulu disparaitre dans un trou de souris, mais malheureusement, je ne fais pas la taille d'une souris. J'échappe un léger soupire en murmurant un d'accord. Taehyung m'attrape par le bras et me tire jusqu'à la table où trainaient les restes d'un déjeuner on dirait. Je m'assois lentement sur la chaise, serrant mon paquet de papier toilette contre mes genoux.
« _ Ma famille a dû déménager, notre propriétaire nous a expulsé...On a déménagé là où la vie était moins chère. Je ne voulais pas partir ainsi...mais je n'ai pas trouvé la force de vous le dire en face alors j'ai laissé ce message dans le repère...En espérant que vous le liriez...
_ Tu es revenu il y a longtemps ? demande timidement Taehyung
_ C'est très récent...Une semaine et demi à peine...J'ai trouvé un travail...je travaille à la station essence un peu plus loin...Je vis dans un conteneur à quelques kilomètres d'ici... C'est loin d'être du luxe mais...c'est cool... »
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joshdan20 · 6 years
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#8 - Aurore
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Au petit matin, j'ai eu la surprise de trouver Lucas blotti contre moi. À quel moment il avait eu le temps de se rapprocher ? J'en avais aucune idée, mais il a dû le faire quand je dormais encore.
Je pouvais pas lui en vouloir, il avait passé une nuit bien agitée. Et puis son épais duvet était doux au toucher et me tenait bien au chaud. Et à juger ses petits miaulements, lui aussi appréciait le contact.
Tout en me dégageant de son emprise, je me levais. J'ai alors essayé de le réveiller en jouant avec ses moustaches. Mauvaise stratégie car il répilquait en grognant. J'essayais de nouveau en lui léchant le museau : les résultats furent très efficaces.
Salut toi, me soufflait-il.
Bonjour. Alors, bien dormi ?
J'ai peu mal à la tête, mais ça va, j'ai connu pire.
C'est bon à savoir. Je te laisse te débarbouiller, le temps que je prépare le petit déjeuner.
Ça marche.
Pendant que Lucas était dans la salle de bains, je m'activais. J'ai préparé et installé le café, les croissants, le jus, les tartines et les confitures sur la table. Tout était quasiment prêt quand il est rentré dans la cuisine. Et clairement, il avait encore du mal à se remettre de sa cuite d'hier soir.
Attention, c'est chaud, le prévenais-je en lui donnant une tasse de café,
Merci.
Et sans rien dire, on mangeait. Au moins, Lucas avait retrouvé l'appétit, c'était une bonne chose.
Akio ?
Oui ?
Je voulais te remercier pour hier soir. J'étais pas sous mon meilleur jour et malgré ça, tu m'as beaucoup aidé. Et je t'en suis très reconnaissant.
C'est normal, tu aurais fait de même pour moi.
Visiblement, il souvenait encore de la nuit dernière, bien que tous ces souvenirs doivent encore être confus.
Akio ?
Hmmm?
J'aimerais te poser une question mais je veux que tu me répondes en toute franchise.
Trèès bien, je t'écoute
Est-ce que je te plais ?
À cet instant, j'ai manqué d'avaler mon croissant de travers tellement je m'y attendais pas. Jusqu'à présent, on avait effleuré le sujet mais aucun de nous deux avait sauté le pas.
Plaire n'est pas un mot assez fort pour décrire ce que je pense de toi.
D'accord mais tu n'as pas répondu à ma question.
Je pense, oui.
Je vois.
Dans un silence gêné, je retenais mon souffle en attendant qu'il allait dire.
Tu sais, Akio, depuis on se connaît, je me suis souvent demandé quelles étaient mes sentiments à ton égard mais je n’ai rien dit car j'avais peur de ta réaction. Mais cette nuit, tu es resté près de moi, alors que j'étais dans une position délicate. Du coup, je me dis qu'il doit y avoir quelque chose de vraiment spécial entre nous deux… Tu comprends ?
Instantanément, je hochais la tête. Je voyais que trop bien de quoi il voulait parler.
Peut-être qu'il y a autre chose, ou je ne sais quoi… En tout cas, nous sommes bien plus que de simples amis.
Eeet qu'est-ce que tu veux faire du coup ?
Tu m'as accepté tel que je suis et tu m’as accordé ta confiance. Du coup, j'aimerais bien tenter ma chance avec toi… si tu le veux bien.
Attends ! Tu… tu voudrais sortir avec moi ?
J'ai beaucoup hésité auparavant mais cette fois-ci, je me lance.
Secrètement, j'avais gardé cette pensée pour moi. Et ce jour-là, j'apprenais qu'on a toujours été sur la même longueur d'onde. Alors pourquoi hésiter ?
Écoute, j'adorerai mais ça ne risque pas d'être bizarre entre nous ?
Naan, je pense pas. Disons que les choses seront… différentes.
Et c’est lorsqu’il m’a souri nerveusement, que je me suis dit : Franchement, il n'y a plus aucun doute à avoir.
Dans ce cas, je veux bien faire le grand saut avec toi.
Super. Et maintenant… qu'est-ce qu'on fait ?
On peut commencer par changer notre statut d’ami à petit-ami.
Ouais, c'est un bon début.
Rien qu'en y repensant, j'en ai encore des frissons. Lui, qui était si introverti, avait eu le courage de dire ce qu'il ressentait sans se cacher, et je trouve ça vraiment admirable de sa part.
Ça y est, nous étions officiellement devenu un couple. C'était une grande étape pour nous deux et on allait en gravir bien d'autres…
Table des matières
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Ce moment gênant où tu sais plus trop si tu vas continuer à vivre ou si tu vas mourir. 09.01.17
Avec Matis on décide de partir faire une pitite rando mortuaire. Y'a pas énorme de dénivelé alors on part assez tard, aux alentours de midi, parce qu'on sait qu'au sommet il y a un endroit où on peut camper, aka creuser notre tombe. On fera donc l'ascension en début d'apm et on redescendra demain matin si Dieu le veut. Et chacun de nous sait que Dieu existe. Bref, c'est handicapée par mon bouton de moustique au tympan que je me lance dans la gueule du loup. L'ascension est raide puisqu'on rejoint la crête en très peu de distance. Ça monte hardcore, je crache mes poumons tandis que mon corps semble rejeter toute l'eau que je lui au fait boire ces 20 dernières années. Et vu que je ne bois pas d'alcool je vous laisse imaginer l'état de mon t-shirt une fois là-haut. Pour nous divertir, je chante gaiement La Puissance de Rohff, pour les connaisseurs, une douce mélodie classique, et après avoir déclamé le vers "Si jpars ma musique elle reste" je dis en rigolant à Matis "Eh Matis, nous il restera quoi si on meurt ? T'as déjà fait ton testament toi ?". AHA. Les assidus qui ont lu le texte sur les sangsues sont déjà au courant de mes dons d'énoncés hasardeux prémonitoires. Ouais, vous pouvez vous frotter les mains, bande de sales lecteurs avides de nos galères.
On arrive tant mal que mal sur la crête, c'est ma foi très joli, ces alpages avec le découpage trop régulier des parcelles de terre cultivées en bas. On profite de ce dernier instant d'insouciance pour admirer les gros nuages gris qui foncent sur nous. Oh que c'est romantique cette nuée de gouttes microscopiques figées dans l'air qui viennent caresser ma peau. On avance quelques minutes sur la crête. Je repense à ce gars rencontré en Chine qui nous vantait les plaisirs de randonner sur les crêtes. Mais oui, LE BON PLAN. ASTUCE!
Les nuages s'épaississent peu à peu et, pareillement au mouvement de la faucheuse, viennent nous étreindre lentement. On continue de marcher sur quelques mètres tout de même, se rassurant, il fait trop frais, la terre est trop froide. Quelques gouttelettes viennent rafraîchir mon sac et mes épaules. Et c'est quand le premier tonnerre déchire le silence qu'on réalise qu'on vient de faire la chose la plus débile qui soit : s'enfoncer dans un orage naissant sur une crête totalement à découvert.
Matis passe en mode survie. Mieux qu'un prof de physique, il se met à réciter frénétiquement tout ce qu'il sait sur les éclairs et les techniques de protection contre la foudre. Une vraie notice. On décide de poser les sacs plus haut et de redescendre un peu. Nos sacs contenant toute sortes d'objets en métal et autres téléphones (ondes) qui attirent la foudre. Malheureusement c'est trop raide pour qu'on se positionné sur le flan alors, toujours sur la crête mais écartés du sentier, on s'assied dans l'herbe. On attend. La pluie s'intensifie.
Et au moment où on se rend compte qu'on a pas retourné nos sacs cape de pluie vers le dessus, un second tonerre, encore plus près que le premier, perce les nuages. C'est à ce moment que Matis m'enseigne le PASO (dédicace à Hervé, matis était loin de s'imaginer qu'il appliquerait ce conseil un jour). Le PASO, Position Accroupie de Sécurité en cas d'Orage (nom qu'on a pris le temps de concocter alors qu'on allait mourir) . Arrêtez de rire svp car nous voilà pliés en deux, à genoux, les mains sous les genoux et un seul de nos pieds touchant le sol, soit la meilleure position à adopter en cas de foudroiement.
Le crachin se transforme très rapidement en déluge. Tellement, que la pluie me fait mal. Elle me fouette la nuque et le dos, même à travers le t-shirt. Bien évidemment, en plus de ne pas retourner nos sacs, on n'avait pas pris nos k-way, ce qui donne un tableau assez cocace, de deux voyageurs au coeur du plus gros orage du siècle, les mains entre leurs genoux et le sol, comme deux tortues vulnérables et ridicules, en short et t-shirt. Je me tasse contre une botte d'herbe pour essayer de m'épargner le fouet des gouttes. On rigole un peu sur les conditions de notre mort approchante avec Matis, mais quand le troisième tonnerre retentit juste au dessus de nous, on fait plus du tout les malins. On y voit pas à 4m et je ne peux même plus regarder dans la direction de Matis car l'eau tombe de lui vers moi, me cinglant le visage et me rendant totalement aveugle. Au bout de 20minutes on ne se marre plus du tout du tout. La pluie que je sens ruisseler de mes fesses jusque sur mon ventre, et ce bien que je sois littéralement pliée en deux, me glace. Matis commence à trembler, et je n'arrive même pas à le voir pour m'assurer que ses lèvres ont une couleur normale. Inquiète de chaque détail qui pourrait jouer en notre défaveur, je manque d'arracher mon collier qui contient un petit anneau en métal entre le lacet et la pierre. Matis me rassure et me dit que ce n'est pas suffisant pour attirer la foudre. Autour de nous c'est le chaos. J'essaie de me convaincre que j'ai trop chaud sous le soleil des Bahamas mais en fait, le "c'est que dans la tête", c'est moyen vrai. Je ne sens plus mes doigts, car en plus du froid de congélo du pôle nord, le poids de tout mon corps écrase littéralement chacune de mes mains, dont je vois les extrémités bleuir après environ 30minutes. Dieu merci il y avait de l'herbe au sol, j'imagine même pas l'état de nos mains si ça avait dû être de la roche. Je sens mon corps à moi aussi qui commence à grelotter. Je refoule. Ça y est, la scène est apocalyptique. Je repense à la gav et me dis que ça pourrait être pire. Matis me dit qu'en gav on ne risquait pas de mourir. Je ravale ma salive. J'ai mal partout car mon corps est totalement tendu, pire que mon élastique de lance pierre quand je veux vraiment défoncer cette bouteille en verre. De la nuque aux chevilles, je maintiens la pression pour garder la fameuse position qui laisse le moins de contact avec le sol. Je me force à rester le dos le plus plat possible, pire que pendant les cours de danse où j'étais la plus appliquée. Le sang ne passe plus dans mes jambes. Je me dis que j'suis en train d'asphyxier tout mon corps, mais un truc me tire de mes pensées. Quelque chose me chatouille. Le visage jusqu'ici concentré sur l'herbe à quelques millimètres de mon nez, je baisse la tête pour constater qu'une colonie de grosses fourmis au délicat dégradé noir et rouge est en train de conquérir mon corps (petite pensée pour Mamie, mais aussi pour tous les antifa du monde, lol). Comme je ne sentais plus mes mains, je n'avais pas remarqué que la plupart d'entre elles s'étaient loties au creux de ma paume. Mais certaines, plus aventurières, exploraient mes cuisses et mes bras tandis que je hurlais à Matis des trucs dont je ne me souviens plus pour essayer de dédramatiser. A la fin, on ne communiquait même plus avec des mots, toute façon dans le vacarme on ne s'entendait plus, on poussait juste des cris. Tu sais, ce cri que tu fais quand tu vas crever mais que tu veux te battre jusqu'au bout. Celui-là même. Je sentais Matis essayer de s'activer pour relancer sa circulations sanguine, ce qui est quasiment impossible dans la posture où on est.
Lorsqu'un grondement nous prévient que l'orage est en train de changer de vallée, on décide de venir récupérer nos sacs. Matis remonte le chemin tout spécialement converti en torrent pour l'occasion, cimer frer, et ramène nos deux sacs. L'eau a doublé leur poids, ils en sont imprégnés. J'ai l'impression de devoir porter un cachalot mais pas le temps de niaiser, on se met à descendre la crête doucement mais sûrement. Faut saisir la nuance. Pas trop vite pour ne pas attirer la foudre qui aime le mouvement, mais pas trop lentement non plus parce qu'on veut en finir avec ce calvaire de situation. Je choppe une crampe au mollet. Tant pis. Mes chaussures sont pleines comme des gouttières. Tant pis. On continue de patauger dans le torrent de gadoue que le chemin a formé (c'est vraiment un torrent, je romance pas), l'averse ne faiblit pas mais nos jambes si. J'ai pas le temps de me demander comment je vais encore trouver de l'énergie pour affronter la descente, trop concentrée à ne pas me fouler la cheville et à regagner la fin de la crête au plus vite. Mais ÉVIDEMMENT, une fois sur le flan, l'orage semble nous suivre ce qui ne nous rassure pas du tout. Mes jambes ne me portent plus. Des fois mon genou se plie tout seul, des fois il veut se plier à l'envers. Je manque à plusieurs reprises de fondre en larmes mais je me dis que si je n'attends pas d'être en bas, c'est mort, je pourrai jamais y arriver. Je refoule plusieurs fois mon craquage. La descente est horrible, le terrain est hyper accidenté, on a l'impression qu'une armée de millions d'indonésiens est venue savonner chaque pierre avec précaution pour nous assurer la glissade et le coup de pression de tomber dans le ravin à chaque pas. Mon sac pèse mille kilos, j'ai tellement plus de forces que je descends tout en marche arrière, voire sur les fesses (pensée pour Grapin et l'Irlande.) Je remercie ma mère de m'avoir construite avec des mains sans lesquelles la seule force de mes jambes n'aurait jamais suffit à me porter jusqu'en bas. Matis fait un grand écart à 2m de la fin. Au moment où on quitte le sentier, où on regagne le village, on assiste à une scène d'engorgement d'un futur poulet hallal en pleine rue, la pauvre bête se débat, sans tête.
Ironie du sort, la seule fringue qui reste de sèche à Matis c'est son maillot de bain.
Les passeports et autres carnets de vaccination, billets et paperasses ont tous été inondés. :)
REMERCIEMENTS
Je voudrais commencer par remercier Matis pour avoir été mon appui en me tenant la main durant toute la descente quand mon corps n'était plus qu'une vulgaire sèrpillère.
Je tiens particulièrement à remercier Matis pour ne jamais divulguer le cri que le je pousse quand je suis au bout de mes forces et que je pense que je vais mourir.
Je souhaite également remercier Matis pour m'avoir toujours rassurée même quand je demandais mille fois de suite, inlassablement, si là on était hors de danger ou si c'était bientôt la fin de la crête.
Je enfin également à remercier cette petite fille qui vient tout juste de peta le micro de l'Imam au moment de l'appel à la prière pour faire vibrer ses "hareu" dans tout le village. Ca adoucit un peu mes courbatures naissantes.
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omblea-blog · 7 years
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L'amour engendre la jalousie ... Et la jalousie parfois donne naissance à un autre amour
Bonjour, je voudrais avoir un avis sur une fanfictions, c'est juste un brouillon pour le moment certaines choses risquent d'être modifiées. Je voudrais savoir si les dialogues sont compréhensibles et si on comprend qui parle sans trop chercher ainsi que si vous relevez des incohérences, sur ce bonne lecture :) et merci d'avance ^^
▶◀-> titre des chapitres
▶Cœur brisé et rencontre ◀
-PDV Frisk-
Cela fait plus de deux semaines que la barrière est détruite, mais les monstres ont décidé de rester dans l'underground devenu leurs maisons depuis des centaines d'années ... Tous le monde est heureux, dans mon cas je suis tombée amoureuse de cet idiot de Sans, avec ses stupide blague nul mais tellement rigolotes, cet idiot de Sans qui ne semble pas le remarquer malgré tous les signes que je lui envoie, cet idiot tellement mignon ... Protecteur... Doux...ma seule peur est sa proximitée entre lui et Maman Toriel... J'espère que c'est juste de la paranoïa... enfin bref je m'égare ! Aujourd'hui j'ai rendez vous avec Sans chez Grillby je suis tellement contente que je ne tiens plus en place !
J'entra donc et remarqua que maman était également présente, à rigoler avec lui... J'aime pas ça... Je veux partir ... Mais je ne peux pas ! *DÉTERMINATION*
Ils ne m'avaient même pas remarqué trop occupé à rigoler... Si seulement elle n'existait pas ... Allez ... inspire, expire et c'est partie !
-Bonjour Gillby !
L'homme de feu me salua ,Sans et Maman me remarquèrent ENFIN ... mais se lancèrent des regards doux en se tenant pas la mains... Pitié... Tous mais pas ça ... essayons de garder un aire joyeux...
- Bonjour mon enfant ! Dit Toriel qui semblait rayonnante
- ‎sup' kiddo, ça va ?
- ‎hey! :) Bien et toi ? tu voulais me dire quelque chose Sans ?
- nous oui ... Mais tu es sur que ça va gamine ?
Rah! Pourquoi Sans arrive à tous déceler ?! Attention "nous" ? je ne me suis adressée qu'à toi Sans ! Mon sourire devint de plus en plus forcé.
- mouais... En faite on voulait t'annoncer que ta mère et moi on allait ...
- ‎SE MARIER! Finir les deux en cœur en se lançant des regards amoureux.
Et voilà j'en étais sûr ... Mon sac tomba dans un bruit sourd de craquement, surment mon téléphone ... Mais actuellement cela ne m'inporte peu... Les larmes menaçaient de couleur à tous moments, mon regard se chargea de haine quand cette sale b*tch me regarda à nouveau heureuse... Si seulement elle n'avait jamais existée... Si seulement elle pouvait MOURIR ! Il semblerait que mon regard ai bien refroidit l'ambiance car ceux qui avaient commencé à féliciter le couple se turent et ce f*cking couple me regarda inquiét. Seul le barman qui connaissait mes sentiments pour le squelette ,ne faisant que regarder depuis le début, me faisait par moment des regards qui se voulait rassurant.
- ho... Je vois... alors je vous souhaite le bonheur, maintenant si vous le permettez j'ai un truc dernière minute à faire avec papyrus ...
J'eu du mal à dire un mot en retenant ma haine et ma tristesse, puis je partie en courant vers là où me guidera mes jambes, derrière je pouvais les entendre dire mon nom mais je ne pris même pas la peine de me retourner.
Après avoir fuit Snowdine j'arrivai à Waterfall, puis me posa contre un mur pour reprendre mon souffle, avant de m'écrouler au sol... Sans... Aime maman... Sans aime maman, sans aime maman ... non c'est pas possible ! Ça doit être un cauchemar ! Une larme commença à couler... doucement... Mais sûrement. Puis une deuxième suivi par une troisième. Je fis de mon mieux pour ne pas fondre en larme. Soudain des bruits de pas ... Et mon nom hurlé... Sans, Maman,Papyrus et ...Undyne? À ouais c'est vrai que papyrus été en plein entraînement avec Undyne... Sans ... À sa simple pensée les larmes préfère ma piètre détermination actuelle... Malheureusement au lieu de s'éloigner les pas se rapprochèrent...je pus entendre une bride de leurs conversations
- Sa-sans ... Qu'est-ce que je dois faire ? Elle est peut être blessée! Où alors pire elle pourrait se faire tuer ! Essaya d'articuler maman entre deux sanglots
- ‎hey hey ! Calme toi tori ! La gamine va bien j'en suis sur ! On va la retrouver ! La rassura Sans
La cupabilité commença à me ronger jusqu'à la dernière phrase de Sans qui me ramena officiellement à la réalité
- mais pourquoi est-elle parti ? Est-ce qu'elle me déteste ?! Paniqua Toriel
- ‎Mais non voyons ! Tu as toujours été là pour elle ! Je t'assure que tout va bien mon cœur ! D'abord calme toi !
"Mon cœur"... Alors ce n'était pas un cauchemar ... Mince ! Ils sont justes à côté ! Dans la panique je regarda autour de moi et remarqua une porte qui n'avait jamais été là dans aucun des resets précédent. Sans réfléchir je passa la porte, ne pouvant me retenir plus longtemps je fondi en larme en appelant désespèrément Sans ... personne ne vint...mais quelqu'un m'observais silencieusement.
▶ L'homme qui parle avec les mains◀
-PDV ???-
Alors que je passais mon temps comme d'habitude le bruit d'une porte claquante derrière mon dos me fit sursauter, puis des sanglots... Attend ... Des sanglots ? Ici? Je me retourna et vit une personne repliée sur elle entraîne de pleurer, alors que j'allais m'approcher la personne releva la tête le visage rougit par les larmes... Mais je la connais elle ! C'est l'humaine qui possèdent la détermination ... Que fait-elle ici ? Comment est-elle entrée? Elle me regarda apparement choquée de voir quelqu'un ici ... Juste de la surprise et de la confusion dans ses yeux... Aucune peur , intéressant ...
- heu... Escusez moi ... De vous avoir dérangé je vais repartir...
Elle se releva et s'approcha de la porte mais je la bloqua
- ☠⚐☠ ☠⚐☠ 👍–
Je me tus en me disant qu'elle ne comprenez peut être pas le Wingdings... Bon ça va faire longtemps que je n'ai pas parlé normalement...
-‎Non non ce n'est rien jeune fille que se passe-t-il pour qu'autant de larme coule sur votre visage ?
- ‎ho ...heu ...rien !
Elle essuya ses larmes et me sourie timidement, hum... Surment un chagrin de cœur ...
- Puis-je vous poser une question ?
- ‎Tu viens juste de m'en poser une jeune fille. *ricane*
- ‎A oui en effet ! *Petit rire gêné*
- ‎Mais sinon qu'y a t-il ?
- ‎Où somme nous?
- ‎Actuellement dans le void mais dit moi comment à tu fait pour entrer ici ?
- ‎J'ai passer une porte, répondit-elle naturelle .
- ‎Une porte? Aussi simplement ? *Rigole* quel est ton nom?
- ‎Frisk Dreemur ! Et vous monsieur ?
- ‎Moi? Hum ... Appel moi Gaster
- ‎D'accord monsieur Gaster !
- ‎Gaster ira très bien jeune fille
- ‎D'accord Gaster.... Hum? Gaster ? Gaster ....
La dénommée Frisk semblait dans une intense réflexion
-oui?
-‎ho ! Heu escusez moi c'est juste que je suis d'avoir déjà entendu votre nom quelque part ... D'autant plus que vous êtes également un squelette tous comme Papyrus et Sa-Lui.
Au moment où elle a prononcé le nom de Sans son expression s'est assombri, comme si elle allait à nouveau pleurer. Je ne sais pas ce qu'il me prit, mais je ne pus m'empêcher de la prendre dans mes bras, ce qui sembla la surprendre aussi mais contre toute attente au lieu de chercher à s'échapper elle se lova contre moi et recommença à pleurer... Bon bah je suppose que je vais devoir attendre qu'elle se calme...
- I-il est parti avec ELLE ! Je le connais depuis beaucoup plus longtemps qu'elle !!! C'est à moi qu'il a souris en premier ! S'est moi qu'il a protéger en premier ! Je l'aime depuis plus longtemps qu'elle !! J'aurai préféré quelle ne soit pas la ! Qu'elle n'ai pas existé ! QU'ELLE MEURE!!!!! Pour lui je suis juste une enfant ... Je ne suis pas une enfant... MERDE ! j'ai quasiment 17 ans !
Hum... Donc c'était bien un problème de cœur... Elle doit vraiment l'aimer ... Stupide Sans ... Je poussa un soupir de désespoir et lui caressa doucement les cheveux pour l'aider à se calmer, ce qui marcha apparemment car elle s'endormit rapidement. On dirait un bébé ... C'est mignon.
Pour plus de confort je comptais la poser au sol, mais apparemment la miss à décidé de ne pas me lâcher, après un certain temps je dus finalement me résoudre à la réveiller
- Debout jeune fille tu dois partir ... Le temps s'écoule différents entre ici et ton lieu d'originew ici le temps ne s'écouler pas, tu as passé trois heures de chez toi ici, tu dois rentrer maintenant
- D'accord... Fit elle d'une voix endormie
Voyant qu'elle ne bougeait pas je du me résoudre à bouger, une fois devant la porte je la déposa.
- Allez ! Cette fois tu dois vraiment y aller !
- ‎Dites Gaster ... Je pourrais revenir ?
- ‎Je suis pas sûr que ce soit bon de perturber plus que ça cette Time line mais si cela te fait plaisir ...
- ‎Dans ce cas je reviendrai, à la prochaine fois...
En disant cela elle m'offrit un beau sourire à moitié endormi, avant de passer la porte
- C'est ça, à la prochaine fois...
Mais quand sera la "prochaine fois" ?
-PDV Frisk-
Alors que les larmes coulaient abondement le long de mes joues un bruit me fit sursauter ils y avait quelqu'un ?!
Je relevait la tête et je remarqua enfin la grande pièce vide et blanche avec une personne au milieu me regardant curieux ... Mince ! Il y avait quelqu'un ! Quelle honte !!! Quelqu'un m'a vu pleurer !
- heu... Escusez moi ... De vous avoir dérangé je vais repartir...
Je me releva en vitesse vers la porte mais une masse noir se plaça devant la porte.
- ☠⚐☠ ☠⚐☠ 👍-
Hein? C'est quoi ces mot bizzare ? Il me semble familier pourtant...
- ‎Non non ce n'est rien jeune fille que se passe-t-il pour qu'autant de larme coule sur votre visage ? Fit une voix dans mon dos.
Ne pense pas à Sans, ne pense pas à Sans ...
- ‎ho ...heu ...rien ! Dis-je en essuyant les larmes restante avant de lui sourire
Mais enfaite... Je suis où moi? Il n'y a que du blanc ici ... C'est juste une grande salle vide...
- Puis-je vous poser une question ?
- ‎Tu viens juste de m'en poser une jeune fille *ricane*
- ‎A oui en effet ! *Petit rire gêné*
- Mais sinon qu'y a t-il ?
- ‎Où somme nous?
- ‎Actuellement dans le void mais dit moi comment à tu fait pour entrer ici ?
Le quoi ? ... je demanderai à Alphys plus tard ...
- ‎J'ai passer une porte répondis-je naturelle .
- ‎Une porte? Aussi simplement ? *Rigole*
Bah quoi ? J'ai dit une bêtise ?
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norellenilia · 4 years
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Eldarya épisode 13
Originellement posté ici le 20 janvier 2017.
Bonjour à tou-te-s ! Et oui, c’est l’heure de mon avis sur l’épisode 13. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne m’a pas laissée indifférente… J’ai ri, j’ai facepalmé, j’ai eu des moments de jouissance, et malheureusement… Je me suis mise très en colère. Mais ne vous en faites pas, vous vous doutez bien que je vais développer tout ça.
(Du coup, au passage, Attercop, merci pour ton post, je le plussoie beaucoup.) Je ne pourrai pas vous dire combien j’ai dépensé de maanas pour cet épisode (enfin en vrai je pourrais, mais j’ai la flemme de faire des calculs lol), parce qu’entre temps, j’ai fait un peu de commerce d’eaux de Léthé, du coup je suis revenue à mon nombre de départ à peu près :’)
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Oui pardon d’avance, je sors d’une gastro des enfers alors va pas falloir trop m’en vouloir pour mes titres hasardeux. Nous commençons donc l’épisode sur la suite de notre discussion de la dernière fois avec Leiftan. Cet homme est quasiment le seul membre de la Garde d’Eel qu’Erika peut légitimement appeler son ami (vous inquiétez pas, on parlera de cette histoire de « motherzone »...). Erika n’est alors pas sans me rappeler ma propre personne, à culpabiliser pour un oui ou pour un non. Elle s’inquiète de n’avoir « présentement » pour seul désir que le fait de rentrer chez elle, alors que la Garde galère avec les portails. J’ai envie de dire… C’est un peu normal ??? Je pense que c’est quand même un minimum humain d’avoir envie de rentrer chez soi. Leiftan la rassure en lui disant qu’elle ne leur met pas le couteau sous la gorge pour qu’ils « sacrifient leurs possibilités d’aller dans son monde. » Cette phrase m’interroge. On sait toujours pas trop comment ça se passe, cette histoire de portails. Ok, de ce qu’on sait depuis l’épisode 11, faut des bouts de dragon pour les ouvrir, mais on sait toujours pas combien de personnes peuvent passer à l’aller, combien ils peuvent rapporter au retour… Comment peut-on être sûr-e qu’ils peuvent pas juste l’emmener avec eux lors d’un ravitaillement ? Et si ces voyages sont si précieux, qu’est-ce qu’ils s’embêtent à rapporter des trucs comme Twilight ou des paquets de pâtes qu’ils ne savent soi-disant pas déchiffrer ? S’ils rapportent des trucs pas très utiles au retour, ils peuvent bien en emmener à l’aller (dsl Erika). Et tant qu’on y est, comment se fait-il qu’ils soient si peu au courant des avancées technologiques de notre monde s’ils y sont allés au moins après 2005, Twilight étant sorti cette année-là ? Tentons de ne pas trop nous aventurer sur ce terrain, nous risquerions de poser des questions reloues. Nous apprenons alors la race de Leiftan, qui est un Lorialet, un « enfant de la Lune » (et je trouve ça très poétique, j’adore). Je ne connaissais pas c’te bête-là, alors j’ai demandé à Wiki pour me faire bien voir de Leiftan lol. Je suis un peu étonnée que Leiftan ne croie même pas au fait de pouvoir être issu de la Lune de quelque manière que ce soit. Dude, ta cheffe elle a des queues sur le derrière et ton collègue a une tête de sanglier, pourquoi toi t’aurais pas des origines lunaires ? Bref, nous sortons de la chambre, et la voix off nous informe que nous allons désormais avoir des quêtes secondaires, aussi appelées sidequests dans le milieu, et ma réaction fut mitigée. Genre : « OMG DES QUÊTES SECONDAIRES J’ADORE ÇA JE VEUX TOUT FINIR A 100 % » et « OMG RIP MES MAANAS » Mais bon en fait il s’agit juste de trouver des persos avant de continuer la quête principale. C’est comme avant, sauf qu’on sait qui on doit chercher (ce qui est une belle avancée en soi). Et qu’on n’est pas toujours obligé-e de trouver tout le monde. Perso pour la deuxième salve de quêtes secondaire (le temps que le mec prépare la potion), j’ai été obligée de trouver tout le monde avant que la suite se déclenche, alors bon… Bref, j’ai croisé en premier l’autre fouinasse de Karenn, j’ai été ravie (non). Après j’ai croisé Ykhar qui s’est pété un délire sur les Doppelgänger puis sur les reptiliens. Elle devait encore être sous speed. Je finis par croiser Ezarel, et j’en conclus que c’était lui que j’étais censée chercher de base lol. Il m’apprend que Balenvia c’est un allié d’Eel mais du coup ils veulent pas d’aide avec leur soi-disant problème de Myconides. Bon bah, soit. Ensuite il tient à me parler de Miiko, qu’elle est pas si méchante et tout, elle se sent même coupable quand un-e membre de la garde est en danger. J’ai presque éprouvé un peu de compassion, mais en fait non. Et histoire d’en rajouter une couche sur le gâteau déjà bien haut de « AIMEZ MIIKO SVP » on se retrouve avec un flashback à incarner Miiko. On la trouve d’abord en train de discuter avec Karuto. On apprend que c’est à sa demande que Leiftan est allé parler à Erika, car « il est très bon pour écouter et conseiller les autres, pas comme moi. » Ah bah c’est sûr que comparé à la meuf qui te ment comme un arracheur de dents et qui te sort au calme que c’est « cocasse » de t’envoyer nettoyer les cendres d’une personne que t’as vu mourir sous tes yeux… Puis elle s’en va parler avec Leiftan. Elle est étonnée qu’Erika n’insiste pas pour rentrer chez elle. J’pense surtout qu’Erika a compris que tu l’enverrais bouler royalement si elle demandait, même gentiment, alors bon. Leiftan finit par lui reprocher à demi-mots d’avoir accusé Erika de voler des trucs à son arrivée, ce à quoi elle répond qu’elle ne savait pas, mais en même temps t’as même pas cherché à comprendre tu l’as foutue en taule direct lol. Puis j’ai bien aimé quand elle dit « j'ai pas envie de la briser en lui disant ‘tu ne pourras jamais rentrer chez toi’ » genre elle l’a pas déjà brisée en lui faisant croire DE BASE que c’était impossible pour elle de rentrer avant de lui avouer « euh oui en fait y’a un moyen mais c compliqué on peut pas trop » (cf épisode 8)… Fin du flashback, on revient sur Eza et Erika, et cette dernière s’interroge sur Miiko… Au début elle était tyrannique et maintenant elle est toute douce, ce à quoi l’elfe répond « c’est sûrement parce qu’elle commence à bien t’aimer » ou je ne sais plus quoi lol. Puis ils décident de s’isoler pour parler de Miiko et pour qu’on en sache plus sur elle. Après nous avoir saoulée avec son rocher à feuilles roses (sérieux il a quoi contre ce rocher wtf c’est juste un rocher à feuilles roses, ce passage n’a aucun sens) et après avoir pris un air distant et mélancolique (j’ai pas choisi la réponse où la gardienne le trouve beau avec sa « couette de cheveux flottant au vent » lol), il nous explique donc que Miiko aboie plus qu’elle ne mord, et c’est parce qu’ils ne sont qu’une bande de gamins foufous au QG… Ouais ben y’a d’autres moyens de se faire respecter, en vrai. Si t’en arrive à beugler pour te faire obéir, même avec des « gamins foufous, » c’est que t’es pas douée, c’est tout. On entend ENFIN parler du fameux mentor, Yonuki, dont le nom n’était alors apparu que sur la page d’attente des versions internationales (sentez-vous l’amertume ?). Et là, voici comment Ezarel nous décrit le bonhomme : « C’était un petit vieux légèrement pervers, mais juste et bon. Miiko l'aimait beaucoup… C’était comme un deuxième père pour elle. »
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Vous êtes sérieux-ses ?
« Oui bon il était pervers mais il faisait bien son taf alors osef lol » BEN VOYONS. C’est tellement rigolol les mecs pervers hihihi. N’importe quoi. On apprend aussi que personne ne souhaitait prendre sa place, même Leiftan. C’est bien dommage. Puis on a une pique sur « l’organisation catastrophique de la Garde. » C’est bien, on reconnaît que c’est n’importe quoi mais on fait rien pour l’arranger et on laisse une imbécile aux commandes. On va aller loin.
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Bon c’est une partie un peu « fourre-tout, » donc voilà. Je croise Chrome à mon plus grand regret, et nous discutons de la mission à Balenvia. Il me dit qu’il n’a pas compris grand-chose à la résolution de l’affaire, et j’avais envie de le rassurer en lui disant que moi non plus j’avais rien compris. Il dit se sentir mal vis-à-vis des Balenviennois, mais vu que c’est quand même eux qui ont pété une durite sans chercher à comprendre, perso j’ai répondu que je pensais plutôt aux Myconides. Et Chrome a lui aussi droit à son quart d’heure « rogardez en fait j’ai des qualités aussi !!! » Il s’est soudainement trouvé un talent dans la négociation et Miiko l’a trouvé brillant (en même temps, que Miiko trouve quelqu’un de brillant, est-ce que c’est vraiment un bon indicateur ?) On se retrouve alors momentanément dans la peau de Chrome, et on découvre qu’il commence à comploter des trucs dans le dos d’Erika avec d’autres membres de la Garde. Alors que Chrome et Alajéa se bouffent le nez, on a droit à un merveilleux « Vous êtes trop mignons <3 » de Karenn.
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FERME. TA. BOUCHE.
Alors que nous cherchons une mission à accomplir et nous inquiétant de n’en trouver aucune, nous croisons Ykhar qui s’apprêtait à afficher les ordres de missions. Erika nous gratifie d’un « haha je me disais : il n’y a vraiment rien à faire au QG ? » Petite blague sur l’oisiveté manifeste de la Garde, relevée depuis 10 épisodes, à laquelle Ykhar répond que « ça arrive, mais c’est trèèèèèèès rare » (avec 7 è, j’ai compté), lol on y croit. Puis Erika nous fait part de sa capacité de réflexion à géométrie variable lorsqu’Ykhar dit ne pas être douée avec les dates (oups, essayons de la détacher de son image de Mary Sue, les joueurs/euses en ont marre) et qu’elle se dit « euh oui moi j’la voyais plutôt littéraire comme fille donc douée en Histoire » mais what. Déjà, au final, moi-même j’ai déjà employé l’expression, mais ça veut dire quoi, « être littéraire » ? Et surtout, c’est aussi pertinent que si je disais d’une personne m’avouant ne pas être doué-e en chimie « C’est étonnant, vu que cette personne a l’air plutôt scientifique, j’aurais bien pensé qu’elle était très douée en chimie. » M’voyez ? Bref, on continue à se balader joyeusement dans le QG parce qu’on sait faire que ça de notre misérable vie ici. Heureusement, on croise Jamon, et on peut lui faire un câlin, ça a fait ma journée <3 On trouve enfin l’autre renarde (moi elle était dans la cantine en train de bouffer lol) et on lui sort une lettre de motivation sortie des ateliers Pôle Emploi pour aller aider les Fenghuangs à reconstruire leur temple, Miiko dit qu’elle nous met sur la liste d’attente et qu’on a qu’à faire des missions pour les chatons en attendant. Ykhar est partie en pause en laissant un mot stupide duquel j’ai pas envie de parler, et c’est parti pour fouiller le QG. Encore. J’ai bien aimé pouvoir répondre à Kero que c’était nul de sortir un bout d’info pour ensuite dire « euh lol je peux pas en dire plus dsl. » Je déteste ce comportement IRL, alors pouvoir reprendre quelqu’un là-dessus c’était cool. Puis nous tombons sur Karenn qui s’apprête à ENCORE écouter aux portes. C’en est trop. Je crains d’être encore obligée de la suivre dans ses combines, quand je vois que j’ai le choix… De la dénoncer. Ben j’vais m’faire plaiz’, tiens !!! J’ai cru que ça allait se retourner contre moi en mode « han délation » mais non heureusement. Karenn est mise à pied et consignée dans sa chambre, telle une adolescente rebelle qui a séché l’école pour rouler un patin à Kévin (ça va, elle s’en sort plutôt bien, surtout qu’on peut la croiser plus tard dans les jardins… L’espionnage ça a pas l’air trop grave à Eel). J’ai mis que j’espérais qu’elle comprendrait, mais j’aurais dû mettre que c’était pas mon amie lol je voulais pas me faire agresser par son grand frère. Je reviendrai plus tard sur l’aspect vulgaire de l’insulte qu’elle nous lance, mais c’était sérieusement obligé qu’elle nous traite de « p… » ? Non parce que j’imagine qu’elle allait pas dire « patate »… J’ai ensuite choisi la mission avec Purreru parce que c’est mon Purreko préféré. J’ai bien aimé ce principe. J’ai vu que les autres récompenses de missions étaient des Purro’Pass, mais je m’en fiche de la Purro’Loterie, alors je suis bien contente d’avoir eu l’appât du Sitourche (qui est bien plus mignon bébé qu’adulte lol). Le fait que l’appât soit un doudou abandonné m’a fait penser à Milo de l’épisode précédent, à qui on avait volé son doudou. Un peu triste d’avoir seulement une ombre pour la dame qui s’occupe des Sitourches mais c’est pas grave.
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Après ces folles aventures, Miiko nous convoque d’urgence dans la Salle du Cristal. Qu’est-ce qu’on a fait ? :’( Elle nous apprend alors que des « mercenaires humains » ont débarqué à Eldarya dans le but de nous sauver. Du coup ils flippent parce qu’ils pourraient débarquer à Eel et tout péter pour récupérer Erika. Dans un sens, ça peut se comprendre. Mais moi ce que je comprends pas, c’est d’où sortent ces mercenaires. On a déjà entendu parler d’un cas similaire dans l’épisode 11, avec l’attaque du temple fenghuang. Mais il se passe quoi quand ils ont fini leur raid ? Ils repassent par les portails ? Comment ça se passe ? Et pourquoi Miiko essaie pas d’avoir une entrevue, d’entamer des pourparlers ? C’est l’occasion idéale de renvoyer Erika chez elle sans avoir à « sacrifier leurs possibilités d’ouvrir les portails. » Mébon sinon y’aurait plus d’histoire, j’imagine… Miiko commence alors à nous interroger sur notre monde, et j’avoue avoir explosé de rire quand elle nous demande ce qu’on sait d’Eldarya et qu’on peut penser que c’est un jeu fantasy (et non pas fantastique) avec des beaux garçons XD Du coup j’ai cliqué sur ça. Heureusement la gardienne ne l’a pas dit à haute voix :’) Erika se dit que c’est bizarre toutes ces questions, mais bon y’en a eu genre deux, moi c’est plutôt le manque de questions qui m’interroge. Et c’était chelou que Miiko demande si elle allait être recherchée sur Terre. Evidemment que oui, banane, au bout de trois mois, à moins qu’Erika ait décidé de vivre en ermite au fond de la forêt et d’avoir coupé tous les liens avec sa famille et ses ami-e-s (ce qui, on le sait, n’est pas le cas), va y avoir des avis de recherche. Mes notes sont un fouillis pour ce passage mais a priori c’est là qu’on se rend compte que, derrière notre dos, ça parle de nous faire faire un truc qu’on va pas aimer… Les ennuis commencent… On se retrouve encore à errer et à devoir parler à des gens pour faire avancer le schmilblick ; on doit notamment demander aux chefs de gardes s’ils ont déjà croisé des humain-e-s avant nous. Alors que je discute avec Nevra, je lui demande comment ça se fait que personne n’ait rien remarqué lorsque le monde d’Eldarya a été créé depuis la Terre. Pour se ficher de nous, il répond d’abord « c’est la ‘magie’ »…
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Je suis si fatiguée.
Cela dit, sa réponse « sérieuse » n’est pas mieux, puisqu’elle peut se résumer ainsi : « chépa y’a dû y avoir des guerres ou des découvertes au même moment et du coup vous avez pas fait gaffe. » J’ai pas vraiment envie d’insister là-dessus tellement cette réponse me blase. A moins que ça n’ait été créé sur une base en plein milieu de l’océan, je vois pas trop comment ça a pu passer inaperçu, s’cusez-moi. Par contre, je veux revenir sur la réflexion que se fait la gardienne (« Ah oui peut-être la découverte des Amériques par Christophe Colomb ou bien la chute de Constantinople »). Alors c’est peut-être une erreur de ma part, mais au vu des infos de l’épisode 11, qui nous dit que la légende du joueur de flûte de Hamelin représente le Grand Exil, je l’ai situé à la fin du XIIIe siècle, vu que c’est par là qu’auraient eu lieu les événements donnant lieu à la légende (merci Wiki). Et la création d’Eldarya date de plusieurs décennies auparavant. Alors pourquoi Erika fait mention de deux événements de la deuxième moitié du XVe siècle ? C’est juste deux événements choisis au hasard qui se trouvent être dans la même période ou bien c’est les « à quelques siècles près » dont parlait Kero dans l’épisode précédent à propos de leur livre de datation ? Ou bien j’ai loupé un indice temporel quelque part ? Ensuite je croise Eza, qui me traite de morue, comme ça, là, gratuitement, RIP le respect. Je suppose qu’il faut encore mettre ça sur le compte de son « humour » plus que douteux. Avec Valkyon, Erika se demande pourquoi diable les mercenaires humain-e-s croient que la Garde d’Eel lui voudrait du mal, parce qu’elle est bien intégrée, ici, dites donc ! Ben j’sais pas, si t’activais tes deux sous de jugeote, tu tilterais que les Eldaryen-ne-s et les humain-e-s sont pas très potes, donc forcément si tu te retrouves dans le camp adverse, ils et elles vont d’abord s’imaginer que tu as été enlevée… On continue à croiser des gens, dont Chrome, qui m’a pété un délire sur le rouge et le noir, j’ai rien compris, c’était complètement aléatoire Oo’ Un peu comme Eweleïn qui retrouve sa liste de courses dans son soutien-gorge un peu après lol On finit par apprendre qu’on va devoir faire une potion pour « masquer notre présence » sur Eldarya… Sur le coup, je me suis dit que ça vaaaa, c’est pas dramatique… Ce qui veut dire qu’il doit y avoir un piège quelque part… Je choisis de faire la potion avec Valkyon. Il me donne la liste d’ingrédients, et j’ai alors été bloquée jusqu’au lendemain à cause des eaux de Léthé. Parce que oui c’était bien vu de lancer l’épisode JUSTE après un event, quand tout le monde avait dépensé ses PE C’est là que j’ai eu le temps de cogiter. Je ne connaissais pas Mnémosyne, mais avec un nom pareil, ça ne pouvait avoir qu’un rapport avec la mémoire. Ma copine a ensuite cherché ce qu’était Léthé, car le nom lui parlait. Tout ça combiné, à ce moment de l’épisode, j’en suis venue à la conclusion plutôt facile que la potion était destinée à me faire oublier quelque chose, probablement ma vie passée, même si je voyais pas bien en quoi ça allait empêcher les mercenaires de venir jusqu’à Eel. Au passage, pour l’eau de Léthé, il est dit plus tard que c’est en rapport avec le fleuve de la mythologie grecque, c’est donc plus correct de dire eau DU Léthé, sinon on dirait qu’on parle de la déesse. Et mettre une majuscule aussi, c’est bien. Bref, le lendemain, je trouve mes trois flasques du premier coup au récif de la grenouille, pas de souci, j’ai déjà fait mes courses pour le reste des ingrédients, on peut passer à la préparation \o/ Ça va, la formule est pas difficile à déchiffrer mdr. Valkyon nous explique ensuite que la potion doit décanter au moins deux jours, et il nous donne rendez-vous à 18h à la cantine. J’avais un peu oublié cette histoire de fête au fur et à mesure de l’épisode, mais au final j’ai pas été surprise du tout, puisque vous nous avez spoilé-e-s avec les apartés. Dois-je vous rappeler que nous sommes censé-e-s vivre l’aventure au travers d’Erika ? A quoi ça a servi de gâcher la surprise ? Comment voulez-vous qu’on ressente sa surprise alors qu’on savait déjà ce qui allait se passer ? Et puis hein, le retour du rationnement à géométrie variable. C’est la dèche totale, mais on trouve le temps de faire des petits gâteaux pour le goûter d’Erika, et même celui de faire un gâteau de crêpes avec de la crème au café quelques jours plus tôt. En plus, deux épisodes avant, l’autre était même pas fichu de cuire des pâtes, maintenant il fait des crêpes. Ça y est, il a commencé à ouvrir ses livres de recettes plus récents ? On arrive ensuite à l’un des passages les plus pénibles de l’épisode, où on chouine gaiment sur la « friendzone. » Je pourrais passer 10 ans à vous expliquer en quoi ce concept est stupide et, de base, sexiste. Parce que oui en général ce sont les mecs qui chouinent parce que « euh oui je suis gentiiiil avec eeeeeelle pk elle veut pas sortir avec moi elle me le doit bien :’( » C’est lié à cette histoire de « nice guys, » ces mecs qui pensent que parce que t’es gentil avec une nana elle ne doit pas te faire l’affront de te considérer comme un simple ami parce que t’es trop un mec sympa, tuvoua.
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Féminazgûl en action !
>Pour aller plus loin.< J’ai d’autres liens, si vous voulez. Bon, ok, j’avoue, ici on a dérivé sur une variante : la « motherzone. » Ceci étant en réaction au fait qu’Erika ait comparé Leiftan à sa mère, de par son comportement bienveillant et chaleureux, et ça n’a pas plu à tout le monde. J’ai plussoyé Erika quand elle répond à Karenn que bah, euh, comparer quelqu’un à un membre de notre famille ça peut être positif. Mais Karenn, qui se permet de nous appeler « ma chérie » (euh non stp tu m’appelles pas comme ça, merci, déjà je supporte pas que d’autres membres m’appellent « miss »), nous précise que, quand même, « tu vas pas me faire croire que quand tu dis à un mec qu'il est "comme un frère pour toi" c'est parce que tu t'en sens "proche" » dans le sens « j’te kiff » ben non en effet, et alors ? C’est grave d’être proche de quelqu’un dans une relation platonique ? Mais bon, tout ça c’était pour caser une occasion de « démotherzoner » Leiftan (uniquement dans la tête de la gardienne et pour rassurer une partie de la communauté), avec ces trois choix magnifiques : (Mais je veux pas le motherzoned moi ! il est bien trop mignon !!!) Alors déjà, c’est bien de foutre de l’anglais partout pour faire genre, mais l’employer correctement, c’est mieux, même pour des néologismes -> « je veux pas le motherzone(r) » Oui c’est moche, mais au moins c’est plus correct. (En même temps je ne l'apprécie pas plus que ça…) (J’espère qu'il ne l'a pas remarqué…) Et sinon elle est où l’option « j’m’en fous de ce que dit Karenn, j’m’en fous de cette motherzone stupide, j’assume pleinement ce que j’ai dit et ça me convient parfaitement » ? Je veux bien qu’il y ait des choix pour celles et ceux qui espèrent encore pouvoir le draguer (encore que la première proposition soit digne du collège et pas d’une femme adulte), mais avoir le choix là-dessus ça aurait été bien aussi. Surtout qu’il y a pas mort d’homme, elle l’a même pas dit à voix haute, qu’il lui faisait penser à sa mère… Et puis même, notre partenaire amoureux-se peut bien nous faire penser à un membre de notre famille sans qu’on le/la foute dans la « family-zone »… Puis bah si Leiftan se sent nul dans la « motherzone » au pire c’est le cadet de mes soucis. Le goûter de non-anniversaire continue sur sa lancée déplorable avec Nevra qui balance des stupidités du style « Je considère toutes les femmes comme des beautés de la nature ♥ » tais-toi tais-toi TAIS-TOI Et comme l’a fait remarquer Attercop, le coup de la femme à barbe j’ai pas compris à quel moment c’est censé être drôle ???
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Y’a pas un peu de badassitude, là-dedans ?
Pour celles et ceux que ça intéresse et qui, comme moi, ne comprennent pas qu’on se moque des femmes à barbe et des gens qui ne correspondent pas aux canons de beauté en général (mais tou-te-s les autres peuvent lire aussi), je vous invite à lire >cette BD< sur Clémentine Delait. Bon, malgré tout, Erika est contente que ses ami-e-s (et ses LoM négatifs) pensent à elle et passe une bonne soirée. Quand on sait qu’elle s’apprête à se faire entuber sévère avec cette histoire de potion, ça fait rire jaune. Alors qu’elle rentre dans sa chambre, elle découvre un mot d’un-e certain-e Ashkore… L’homme masqué ? En tout cas, cette personne lui dit de se bouger les miches et lui met enfin la puce à l’oreille : la potion est une potion d’oubli. De deux choses l’une : nous avons eu à plusieurs reprises au cours des derniers épisodes l’occasion de dire que nous connaissions les références, à la mythologie, notamment. Pourquoi n’avons-nous pas eu le choix cette fois-ci ? Pourquoi étions-nous obligé-e-s d’aller nous renseigner à la bibliothèque ? Pourquoi, cette fois-ci, ne pouvions-nous pas dire que nous avions compris tout de suite en lisant le message ? Et deuxième chose : la potion ne va pas nous faire oublier nos proches, mais l’inverse : nos proches vont nous oublier. Lanassa et d’autres avant moi ont très bien décrit à quel point ça ne servait strictement à rien. De plus, j’ai envie de dire, les fameux-ses mercenaires, là, ben ils/elles sont déjà à Eldarya. Alors ça va changer quoi, exactement ? « Euh oui qu’est-ce qu’on fait ici, en fait ? » « Ben j’sais pas, j’ai oublié. Bon bah on rentre ? » « Oker » Nope ! Punaise, Erika. Trouve les mercenaires et barre-toi avec, rentre chez toi pépouze et reprends ta vie. C’est ce que j’ai envie de lui dire. Ou alors retrouve Ashkore et bats-toi, je sais pas. Maintenant qu’Erika a compris le subterfuge, elle va aller demander des explications au mec avec qui elle a fait la potion. Et là, on arrive à l’inacceptable.
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Valkyon, pour moi, ne cherche même pas à nier. Il dit également que c’est pour protéger les siens, et qu’ils n’ont rien dit à Erika parce qu’elle n’aurait jamais voulu sinon. C’est vrai qu’essayer de réfléchir entre adultes responsables, c’est compliqué. Ou bien peut-être qu’il n’y a pas d’adulte responsable. Erika se sait égoïste, et c’est un peu normal de l’être ??? On parle de faire oublier aux gens qui comptent le plus pour elle son existence même ! C’est de la torture !! J’ai refusé de boire la potion, déjà parce que j’ai lu que ça donnait accès à l’illu, et surtout par bon sens, parce qui accepterait une telle souffrance pour des gens qu’il/elle connaît depuis trois mois à peine ?! Valkyon me répond alors qu’on n’a malheureusement pas le choix. Je lis qu’il met une gorgée de la potion dans sa bouche, et je me dis : « il va pas faire ça… » Je clique… Et je tombe sur l’illu. Cette illu, ce n’est pas un « baiser. » C’est pénalement considéré comme une agression sexuelle. Valkyon (ou un autre) embrasse la gardienne de force pour lui faire boire la potion qui doit faire de sa vie un enfer (j’ai lu un avis disant que c’était plus compliqué que ça d’embrasser quelqu’un de force, qu’il fallait maintenir la personne et tout : il y a un phénomène qui s’appelle la sidération). Et on se retrouve avec ça en illustration. Et comme si ça suffisait pas, on a le choix de se laisser faire. De se laisser faire, et deux fois de suite, non mais je rêve !!! Se laisser faire implique un choix conscient, QUI se laisserait faire dans une telle situation ?! L’illustration ne laisse à aucun moment penser que le baiser a été complètement forcé, celle de Valkyon n’évoque même pas la surprise, puisqu’Erika est de dos !! Et je sais pas pour les deux autres, mais le nom de l’illu… « Je n’ai pas envie de la lâcher… » Mais MEC à quel moment ça m’intéresse de connaître ton avis alors que t’es en train d’AGRESSER MON PERSONNAGE ??? Cette illustration qui semble montrer un baiser consenti, ou au pire surpris. Le fait que vous proposiez de se laisser faire. Vous essayez de rendre romantique une agression. Est-ce qu’il y a besoin de vous sortir un paragraphe sur les violences sexistes ? Sur les mécanismes pour les minimiser ? Sur la culture du viol ? Vous vous rendez compte de ce que vous faites ? Vous vous rendez compte que vous banalisez la violence ? En particulier la violence envers les femmes ? Vous vous rendez compte que des joueurs/euses de votre site trouvent cette scène « mignonne » selon si elles/ils ont choisi de se « laisser faire » ? Vous croyez que c’est normal de se faire embrasser de force, même dans un jeu ? SURTOUT dans un jeu qui vise un public majoritairement jeune et féminin ? Vous devriez avoir honte. Si, en refusant de boire la potion, on était obligé-e de donner une claque au mec (ou d’être sous le choc et ne rien pouvoir faire – ce qui est différent de « se laisser faire »), et si l’illustration avait été justement la claque, je n’aurais rien dit. Mais là, je me retrouve avec une illustration mettant en scène l’agression de mon personnage, tout en sachant que cette agression a été mise en valeur par les scénaristes et l’illustratrice. Cette illustration me dégoûte. Si je pouvais la faire retirer de ma bibliothèque, je le ferais sans hésiter une seule seconde. J’en ai rien à faire qu’elle soit « bien dessinée » ou pas. Ces illustrations, qu’on ne peut pas enlever de leur contexte, ne sont pas belles, elles sont ignobles par ce qu’elles représentent. J’ai pas les mots pour dire à quel point je suis choquée que vous ayez eu cette idée et que vous vous soyez dit « c’est génial ! Mettons ça dans l’épisode ! » J’ai pas les mots pour dire à quel point vous avez pris une décision stupide, irréfléchie et dangereuse. Cette scène, ces illus n’ont rien de romantique, vous essayez de minimiser le caractère violent de cette séquence en mettant en avant ce « baiser », censé être notre premier baiser avec notre CDC. C’est inadmissible. Je suis sûre qu’il y en a deux-trois qui vont venir me dire que j’exagère. Je m’en contrefiche. Renseignez-vous sur les violences sexistes. Et ça vaut aussi pour les personnes qui ont eu l’idée de cette scène. Je me suis bien évidemment mise à gifler Valkyon. Puis j’ai pu gifler Miiko un peu après, et ça aussi ça défoule. Si Erika avait eu le choix de leur cracher dessus, je crois que je l’aurais fait.
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« Je n’y crois pas un mot » -> Je n’en crois pas un mot On dit « qu’est-ce qui arrive, » pas « qu’est-ce qu’il arrive » « Les éléments que je devrais rapporter » -> Devrai « Il m’a écoutée sans m’interrompre » -> Ecoutée, c’est Erika qui parle « Je t’avoue que j’ai du mal croire en la ‘magie » -> Du mal à croire (et puis sérieux, t’es arrivée ici par magie…) « Avec quelques difficultés, je réussis tant bien que mal à la prononcer à la perfection… Sans toutefois ressentir comme une gêne au fond de moi. Quelque chose ne paraissait pas… "cohérent". » -> Je crois qu’il y a un contre-sens dans ce paragraphe… « J’arrivai dans ma chambre et fut accueillie » -> Fus Le langage, maintenant. Déjà, il va falloir se fixer sur le niveau. Parce que je vois Ykhar passer d’un « je ne sais point » à « sois franche sans être chiante »… D’ailleurs, je suis choquée de voir qu’on peut allègrement jurer comme un charretier dans les épisodes, mais se prendre un avertissement si on dit « je m’en bats les ovaires » sur le forum (oui non j’ai toujours pas compris d’où ça sortait, à ce que je sache ovaires c’est pas un gros mot). Vous pourriez avoir la décence d’être cohérent-e-s là-dessus : soit vous êtes plus coulant-e-s sur la vulgarité sur le forum et continuez d’être vulgaires dans les épisodes, soit vous donnez l’exemple de ce que vous voulez voir sur le forum : l’absence de vulgarité. Faut pas s’étonner de trouver des gros mots sur le forum si on en trouve dans les dialogues des épisodes… De même pour les mots vulgaires cachés par des points de suspension ou des astérisques : c’est considéré comme de la vulgarité (« même si c'est censuré, on sait ce que vous avez voulu dire ») et passible de sanction sur le forum, alors d’où sort le « sale p… » de Karenn ? Vous pensez vraiment qu’on est naïf-ve-s au point de croire qu’elle allait dire « sale petite mijaurée » ?
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J’ai été contente d’avoir plus de choix (même s’il en manque à certains endroits…), de pouvoir me venger de certains persos et de pouvoir en apprendre plus sur d’autres. Mais je ne peux pas dire que cet épisode est bon. Pas après que vous avez poussé notre personnage à subir une agression, pour qu’en plus on en garde un souvenir.
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Je rajoute un post que j’avais écrit suite à l’intervention d’une modératrice sur le topic.
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Bonjour. Suite à la lecture des différents avis sur l'épisode 13, nous aimerions clarifier un point de détail avec vous. Le choix de se débattre ne fait pas d'Erika une "victime consentante" comme dans beaucoup de livres ou de films que nous pouvons encore voir aujourd'hui. Laisser supposer que les choix scénaristiques ou d'illustration qui sont fait essaient de faire passer un message qui inciterait à accepter ce genre comportement est à la limite de la diffamation. Merci de ne pas partir dans des polémiques ou des débats, ce topic sert avant tout à recueillir votre avis sur l'épisode. Bonne journée.
(Je me permets tout de même de répondre à ça si vous le voulez bien, ça reste dans le cadre d'un avis sur l'épisode) Et notre avis c'est justement que la scène de fin décrit une agression sexuelle et que rien n'est fait pour montrer que ce geste est condamnable. Je pense pas que quelqu'un ici ait dit que c'est fait pour faire accepter ce genre de comportement, mais rien n'a été fait pour montrer que ça n'était pas acceptable. Je crois parfaitement que l'équipe n'a pas voulu faire passer ce type de message, mais je crois aussi et surtout qu'elle ne se rend pas compte du message que ça véhicule, parce qu'il n'y a pas eu de réflexion plus approfondie sur le sujet, sur ce que cette scène risquait de renvoyer dans une société où les baisers forcés ne sont pas perçus comme des agressions, ou alors des agressions de faible importance (et malheureusement si, le choix de se débattre ou non joue ici, ça peut risquer de laisser passer l'idée chez les plus jeunes que ce n'est pas un acte si violent que ça si y'a pas forcément besoin de se débattre, les mots employés ont leur importance). Et c'est pour ça qu'on écrit des avis, pour pointer du doigt ce genre de choses, afin qu'elles puissent être corrigées. Donc si l'équipe a peur qu'on croie qu'elle cautionne le fait qu'une agression est commise, que c'est pas si grave parce que "c'est un baiser", c'est quand même dommage, il aurait fallu y penser avant de faire cette scène, ou bien mettre un encart à la fin de l'épisode (comme pour AS et la maltraitance) pour préciser qu'il n'y a rien de beau, de romantique ou même de tolérable dans un baiser forcé, et surtout ne pas mettre ce baiser forcé (cette agression donc) en illustration. Beaucoup de jeunes joueurs/euses ne se rendent pas compte du caractère violent de cette scène (outre le côté trahison). On est déjà plusieurs à avoir été gêné-e-s, voire choqué-e-s par cette histoire, c'est bien que ça mérite d'en parler un peu et d'expliquer en quoi il y a un problème. C'est pas juste pour faire des polémiques gratuitement, vraiment. Voilà, désolée pour cette nouvelle intervention, mais je considère que c'est dans la continuité de mon avis, et que le sujet mérite largement une réaction, ce n'est pas anodin.
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el-lulu · 4 years
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Acte 5:Le Conseil.
Un jeune homme de mon âge était assit, il était blond, les cheveux bien taillé avec des yeux bleus assez clair. Il désigna une chaise, donc je m’essayas, elle fit de même en se mettant à ses côté. Je ne pus m'empêcher de me penser qu'ils collaient plutôt bien ensemble. Le contraste physique et mental rendait bien, du moins de ce qui me semblait à la première impression du blondinet. Apparemment l'inconnu était une personne sympathique et souriante ce qui aller parfaitement avec le caractère autoritaire de cette harpie. "Je me présente, je suis Solius. (Eh ben tes parents ne t’ont pas gâté.) Bienvenue à Academicus. D'après ce que j'ai compris, tu es nouveaux et tu ignores quasiment tout de notre académie. -En effet. -Hmm, j'ai bien retrouvé ta fiche, nous pourrons donc te trouver un uniforme mais il va falloir que tu rattrapes ton retard tout en suivant les cours actuels. Je poussas un soupire et remarquas qu'Elle me regardait d'un air sévère. Je fis mine de rien: -Donc? -A partir de demain tu pourras intégrer ta classe, c'est la même que celle de Claire. (Génial je vais me la coltiner en permanence) Elle t'aidera pour ton retard et les différents testes que nous devons passer à notre entré. -Des testes? Elle toussotât. -Il va falloir que tu l'aides aussi, je ne compte pas faire tout le travail, pas cette fois. Dit-elle en faisant la tête. Il ria légèrement. -Donc pour aujourd'hui tu vas juste prendre ton uniforme ainsi que certains documents et tu pourras rentrer chez toi. Essaie d'emmagasiner le maximum d'information d'ici demain". (Merci d'avoir répondu à ma question). Je hochais la tête, pris ces documents et c’était repartie pour un tour. Elle m’accompagnât pour mon uniforme et me ramenât à la sortie. Ma première journée était mémorable, j'avais atterrit dans un endroit complètement fou, ballotté d'un point à un autre, remarqué par ce qui semblait être le conseil des étudiants de cette endroit et renvoyé chez moi avec une montagne de chose à retenir...vraiment magnifique. Au moins, j'étais accepté quelque part, du moins provisoirement. Après être rentrer, je m’allongeas et entrepris de dormir un moment. Quand je me réveillas, il était tard dans la nuit. J'étais complètement hors service et je n'avais ni mangé, ni lu les dit documents. En me faisant de quoi calmer ma faim, je feuilletis un peu. Il y avait pas mal de règle et des questions d'ordre général ainsi que des questions sûrement psychologique. Pendant deux bonnes heures, je m’appliquas à la tache. Après quoi, je laissas tomber en poussant un long soupir et me rendormis. Quand j'ouvris les yeux de nouveaux il était 8 heures du matin... "..." Je me levas d'un bon! Me préparas, passas un léger coup sur mon visage, enfournant un aliment dans la bouche et sortie en quatrième vitesse. J'avais mis 5 minutes pour me préparer, il me fallait 10 minutes pour remonter la rue, quand j’arrivais à la ruelle, j'attendis en tapant du pied. C'est fou! On aurait dit que les badauds prenaient leur temps, comme s'ils avaient remarqué que j'étais pressé et qu'ils n'avaient rien de mieux à faire que de m'emmerder! Les mêmes personnes qu'hier, la même fille qui me salua... Je peux vous dire qu'aujourd'hui, je ne lui rendis pas sa salutation. C'est donc au bout d'un long moment, où il n'y eut plus personnes, que je me rendis compte en regardant l'heure qu'il était 08h35...j'étais donc en retard. Je poussai un soupir une fois de plus et je m’engageai, je pris mon temps sur la route pour admirer le paysage. Après tout perdu pour perdu... Surtout le passage, quand on traversait "la porte", c'était comme un pont translucide entre nos deux mondes. Une expérience inédite et inimaginable! On aurait dit que nos deux mondes ce transposer, je pouvais voir d'un coté des formes flous qui bouger et représenter les badauds et d'un autres des formes grisâtres qui étaient les gens que j'allais fréquenté pendant deux ans. J’arrivais donc au portail et à ma grande surprise quelqu'un m'attendait. Je vous laisse deviner qui!? (Elle ne me lâchera pas) Elle tapait du pied et avait l'air très, très énervé! Je maintenais mon allure, comme si de rien n'était et lui lanças d'un signe de main: " Salut!". Mon Dieu qu'ai-je fait! Elle m’attrapât le bras et me traîna jusqu'à la salle où les cours avaient déjà débuté puis une fois entré dans la salle, bien entendu, après avoir poliment frappé à la porte et attendu un instant que l'instructeur nous ait autorisé à entrer. Elle s’exécuta avec moi derrière, qui était traîné comme un sac de patate, vraiment, je ne savais où me mettre! En tous les cas, on aurait dit une autre personne, elle était décontracté, un sourire léger sur le visage et annonça d'une voie douce: "Bonjour et désolé de mon retard. Comme vous le savez, je suis responsable de surveiller l'ordre de notre académie. Il se trouve que depuis hier nous avons un nouvel arrivant dans notre enceinte." Elle lâcha un léger gloussement et tous se mit à rire. (Mon dieu!) -Je vous le présente. Elle se mit légèrement sur le côté et me désigna de la main. Voici Grande. Pour son premier jour au sein de notre établissement, il a décidé de marquer le coup et donc d'arriver en "retard". J'espère donc une total coopération de votre part pour l'aider à s'insérer dans notre établissement et notre classe." Après quoi elle partit s’asseoir à sa place et me laissa là tel un piquet. Je restas un moment et vis tout le monde me regarder avec un sourire, en me retournant vers l'enseignant, je vis qu'il avait lui aussi un sourire au lèvre, quand il ouvrit la bouche ce fut pour me dire: " Bien pour aider à ton insertion, je vais d’abord t'apprendre notre première règle en ce qui concerne un élève retardataire..." Me voilà donc dans le couloir avec un sot dans chaque main, à attendre que notre cher instructeur veuille bien me laissait entrer en classe. Décidément cette semaine était vraiment mauvaise. En regardant autour de moi je vis une autre personne dans le couloir. Une fille blonde avec des cheveux qui lui tomber au niveau des coudes. Elle avait des yeux en amande bleus et me sourit quand elle vit que je regardais vers elle. Je ne savais guère comment réagir à ce genre d’interaction donc je me contentas de regarder devant moi après cela. Au bout de ce qui semblait pour moi être une éternité, la porte s'ouvrit et l'enseignant me dit d'entré. Je m’engageas donc et jetas un regard sur ma gauche avant d'entré dans ma classe. Elle était toujours là. Je m’assaillis donc. C'était un complot, impossible autrement. Ma place se trouvait à côté d'elle. Je me laissas tomber sur ma chaise et sans un mot elle colla sa table à la mienne et mis les bouquins au milieu. C'est vrai que je n'avais pas encore mes fournitures. Le reste du cours ce passât normalement. C’était long, ennuyeux et je ne comprenais absolument rien! Quand le cours fut terminé certaines personnes vinrent la voir pour lui poser diverses questions, quant à moi au moment où je voulus me lever, je me fis agripper la manche en guise de protestation. Quand tous furent partie, elle me regardât et ses yeux se firent sévère. "Bien si tu m'expliquais maintenant? De quoi parlait-elle? -... Elle poussât un soupir de lassitude. -Comment se fit-il que tu étais en retard ce matin. Moi qui pensais qu'elle aurait oublié. -J'ai mal dormi tout simplement. Lui répondis-je d'un ton neutre. -Sois plus attentif! Sa voie étais redevenu sévère. Ce n'est que ton deuxième jours et ton premier si on ne compte pas ta visite guidé d'hier. Pour couronner le tout, tu te fais déjà remarqué. Elle commençait sérieusement à m'énerver mais avant qu'il ne soit trop tard, je me repris et répondis à ses attentes. -Bien." Après quoi, elle ne me laissa guère respirer et entreprit de voir ce que j'avais retenu depuis hier, autant dire qu'elle fut d'autant plus énervé après cela. La suite de la journée se passa de la même façons, quand elle fut terminé au lieu de me sentir libérer, je m'attendis à quelque chose de pire. Ça ne ratât guère, Madame ne me laissât pas partir de suite et s'occupa avec moi de la paperasse que j'avais à remplir pour mon adhésion puis elle enchaîna sur le règlement et me fit bien comprendre qu'à partir de demain nous entamerions le rattrapage de mon retard. Quand je quittas enfin l'établissement, il était assez tard pour voir les étoiles, sur la route je me demandas bien pourquoi elle n'était pas partie en même temps que moi. Je chassas rapidement cette pensé de mon esprit, après tout elle avait tout l'air d'être une bourreau du travail et puis j'allais bien assez souvent la voir dans l'établissement sans en plus penser à elle à l'extérieur. Cette nuit là, je dormis comme un bébé, j'étais tellement exténué qu'à peine rentré, je mis mon réveil et je m’affalas sur le lit. Quand je me réveillas, il était sept heure moins quart, j'avais bien envie de profiter du dernier quart d'heure qu'il me restait mais mon estomac protester fermement. La suite de ma semaine se passât de la même manière: cours, révision, rattrapage. Au moins, en cours je pouvais respirer un peu plus car au bout du troisième jours, j'avais enfin eu mes fournitures donc je pouvais suivre les cours seul, même si elle laissa nos tables côte à côte afin de pouvoir m'aider en cas de besoin. Mais bon, vue que de toute façons je ne prêtais qu'une oreille distraite au cours, ce n'était guère d'une grande utilité... Ce qui me valut d'ailleurs de nombreuses fois des reproches. Elle commença même à faire des interrogations surprises une fois les cours passés. Tous les soir je rentré tard et il me fallut lutter pour me nourrir ou ne pas abandonner. Quand enfin la fin de la semaine arrivât, je me sentis revivre. Même si je savais que j'allais devoir aller au travail, au moins je n'aurais pu à supporter cette mégère! Après que nous eûmes enfin terminé les dernières révisions, elle me dit d'un ton agacé: "Ça prend plus de temps que je n'imaginais. Elle avait vraiment l'air contrarié et même si je savais que ma prochaine question aller accentué cette humeur, je ne pus faire autrement que de la lui poser. -De quoi? En effet, ça n'avait pas raté, elle me dévisagea de son regard noir. -Tu es lent, je pensais que tu imprégnerais plus rapidement avec mon aide mais de toute évidence, ça va nous prendre un bon mois pour tout rattraper et pour que tu comprennes ce qu'on te dit en cours ! Aïe, sa remarque m'avait atteinte car même si je n'avais pas été accepté dans la plupart des lieux où j'avais passé des tests et même si les cours m'importaient peu, je savais que mes résultats était très bon. Soit cette fille prenait un malin plaisir à me descendre, soit elle était particulièrement intelligente. Dans tous les cas, cette fois, c’était moi qui fut agacé même si je devais avouer qu'elle avait en partie raison. Je ne répondis donc pas. Ce qui eut pour effet de la surprendre. -T'aurais je vexé? Ma réponse sortie plus vite que ma pensé. -Oui. L'effet fut immédiat et elle se mit à glousser puis rire. Je remarquas alors à ma grande surprise que quand elle n'était pas occupé à me taper sur les doigts ou à me faire la leçon, elle pouvait être agréable au regard. -Au moins tu es quelqu'un de franc, c'est une qualité que j’apprécie. Je pense que je pourrais bien finir par t'apprécier. -Pour moi ce sera dur. Après avoir dit ces mots, je me rendis compte à quel point mes mots pouvaient être blessant et à quel point ce trait de caractère était difficile à contrôler. En guise de réponse, je n'eus qu'un léger sourire. Je pouvais sentir de la tristesse en émaner même si je savais qu'elle ne rajouterait aucun autre mot derrière. Elle n'avait pas l'air d'être une mauvaise fille, elle prenait juste ses "fonctions" très à cœur mais j'avais beaucoup de mal avec ce genre d'individu et même si je savais que j'aurais plutôt du la remercier pour le temps et l'énergie qu'elle me consacrait, aucun mot ne sortie de ma bouche, cela ne dura qu'un instant après quoi elle s'étira et me lança. -Bien dans ce cas je n'ai pas le choix, après un petit suspens elle continua. Il va falloir que je te donne des cours à domicile ce soir mais n'y voie pas... Malheureusement je ne lui laissas pas le temps de faire de l'humour. -Ce ne sera pas possible. Elle me jetât alors un regard interrogateur auquel je répondis de suite. -Les jours où je ne serais pas en cours, je travaille. Malgré tout, elle reprit son sourire et continua. -Et bien je passerais après... -Ça non plus ce ne sera pas possible. Ma voie s'était faite froide et tranchante. Je réagissais toujours de la même manière quand une personne, si peut en ait-il eut, essayait d'entrer dans mon nid. Je commençais enfin à lui trouvé des qualités, je n'avais vraiment pas envie qu'elle insiste. Le silence se fit durer et il était pesant. Toutefois à ma grande surprise, elle me répondit calmement. -Tu as l'air d'avoir une vie compliqué, je n'insisterais pas." Après quoi elle me raccompagnât au portail et me laissât à l'entré, en me signalent bien sur de travailler un peu chez moi. Sur le retour, j'étais perdu dans mes pensées. Une d'entre elles étaient dédier à Claire. Elle ne quittait apparemment pas l'académie. C'est vrai qu'il y avait des dortoirs mais ça me donnais un frisson rien que de penser à dormir dans ce monde étrange. Tout n'était que question de ce point de vue après tout, si je passais une année entière voir plus là-bas peut être que cela me paraîtrais naturel en fin de compte. A peine rentré chez moi, je me préparas déjà pour mon travail de demain. Ça allait me faire bizarre de ne plus l'avoir sur le dos. Étais je en train de m'attacher à elle? C’était à la limite du masochisme. En tout cas il fallait que je prenne garde. Je ne tenais pas à avoir des attaches avec quiconque ou quoique-ce-soit. Même si cet endroit était plus que bizarre, ma différence faisait de moi quelqu'un dont on avait peur. S'attacher, c'était souffrir.
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luckynightmarecycle · 7 years
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7/12/2017. Pas trouvé...
…la solution pour accrocher un sourire à mon visage aujourd'hui. Que de la pantomime. Du social de pacotille. Les temps sont difficiles comme dit l'Autre. Ce qui me tient, mes gentils mots, mes amis les mots, puisqu'on les choisit autant en faire des amis nan?, bah, nan, sont pas venus poser des espoirs, des rayons de soleil, juste des petites joies moins qu'éphémères qui s'évanouissaient sitôt dans mes sourcils. Alors raconter. Déjà raconter ça : ne rien dire. Plus savoir écrire. Je suis allé marcher dans les neiges. J'aurais quasiment pu tout redescendre en luge depuis le sommet. Sept huit minutes de glisse, avec des virages à ne pas rater, si tu veux pas finir dans un Douglas, empalé sur une baïonnette. La baïonnette c'est cette petite branche inutile, pour le bucheron, qui limite la montée de la sève et qu'on coupe pour avoir des fustes bien droites et économiser la sève jusqu'au sommet. Elle s'appelle comme ça cette petite branche. Quand on les coupe ça fait des arbres plus droits, grandissant plus vite. Plus chers, mieux exploitables,etc…on connaît la logique…
Mais…j'ai pas de luge. Puis je suis bien du genre à rater un virage. Même sans luge….je regarde trop ailleurs pour marcher vraiment droit. Pas besoin d'alcool pour zigzaguer. Ou pour rêvasser. J'ai fait une bonne action. J'ai amené une bouteille de lait à un ami perdu là-haut et qui ne peut encore descendre à cause de la croûte de glace. Il est même parfois difficile de marcher. Même pour les quatre pattes de mon chien. Je le voyais rectifier ses pas. En faire de lui même de tout petits. Il est trop fort. Puis après il visualisait mieux que moi pour connaitre les accroches. Trop fort mon ours. Héhé. J'étais pas content de cette journée mais j'ai quand même fait un truc sympa et j'allais l'oublier…comme quoi, écrire répare. Demain matin, il fera mousser son lait avec un mini batteur. Le mélangera comme monsieur Richard, avec soin, comme dans la cérémonie du thé. Rituel du matin et j'aurai mis un sourire sur ses lèvres. Il pensera à moi, dans la vallée, il m'enverra de belles ondes. Comme par magie. Peut être j'aurais un sourire. On sait pas. Se rendre utile déjà une récompense en soi finalement. Je me fais une camomille au lait chaud et je reviens. Ah, si, je me fume un clop en même temps. Je reviens. Bah c'est du direct mes bonnes gens… Ça chauffe. Je fume pendant ce temps. Ah si. Autre chose. Cet ami nourrit depuis des générations et des générations des rouge gorges, mésanges, pinsons,etc…depuis quelque temps monsieur le plus jeune des rouge gorges est pourchassé par les autres, il s'est donc réfugié auprès de l'ami et vient au plus près, manger dans sa main. Il réclame et assume parfaitement son rôle de chouchou. Et le seul truc qui le protège des autres c'est pas sa force, c'est sa hardiesse et sa perspicacité sur les qualités dudit ami. Un petit peu plus malin que les autres ? L'eau est chaude. C'est une chance que d'être bavard. On ne s'ennuie pas. On ennuie les autres. Mais si t'es pas content bah tu lis pas jusqu'au bout pis c'est tout. On est obligés de rien ici. Je suis redescendu dans la nuit. Après deux petits verres de blanc sec. Oui, c'est vrai j'aurais pu en zigzaguer mais non, il y a un bon sommet avant de redescendre la pente, m'est avis que toute vapeur était déjà bien évaporée avant la redescente. C'était calme. Très sombre. Sous les sapinières, très très sombre, silence de cathédrales, heureusement que la neige éclaire. À la nuit, ce n'est plus pour nous. Ce n'est plus notre monde. On est si bruyants nous. J'ai regagné la voiture tout en bas dans le sec. Et on a repris la route de la maison. Pis voilà. B®. Maintenant, il pleut. Contes du quotidien, vivre est un conte.
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elorecohlt · 7 years
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17 - A l’intérieur
Hakeem s'est avancé et a frappé. Au bout de quelques secondes et comme dans un film, j'ai vu un petit interstice s'ouvrir derrière la rouille et laisser apparaître une paire d'yeux familière.
- Salut, beau gosse.
La voix de Dog était traînante, avec toujours dans son intonation ce mélange dérangeant d'envie et de violence. J'ai grimacé : j'aurais préféré qu'il ne soit pas présent.
Le bruit d'une clé qui tournait dans une serrure, puis la porte s'est ouverte sur Dog qui souriait de toutes ses dents. Hakeem lui a donné l'accolade et le punk s'est écarté, nous laissant rentrer dans le QG.
La première chose qui m'a frappée a été l'odeur de nicotine, d'herbe et de caramel qui traînait dans la zone - comme si quelqu'un avait allumé une bougie de Noël dans une voiture de fumeur. Après que nous nous soyons débarrassés de nos vestes, Hakeem et Dog nous ont amenées dans une salle vaste à la moquette grise parsemée de taches suspectes. Oubliant mon assurance - et Mina, par la même occasion - j'ai parcouru la pièce des yeux.
C'était un grand salon, encombré par plusieurs personnes que je reconnaissais quasiment toutes comme membres du gang. Mon regard s'est arrêté sur un canapé éventré, disposé devant un téléviseur antique et éteint. Plus loin, plusieurs personnes jouaient aux cartes autour d'une grande table. A l'opposé - près de l'entrée - il y avait une cuisine sale et pleine de choses qui n'étaient pas censées y être - sachets de substances diverses, bouteilles d'alcool, liasses de billets (beaucoup) et - le plus inquiétant - plusieurs armes à feu. Posé sur l'un des comptoirs, un ghetto-blaster diffusait à grand volume ce qui ressemblait à des cantiques distordus, hurlés sur un fatras de guitares saturées. Les fenêtres - encadrées par des lourds rideaux - étaient pour la plupart barricadées et une grosse lampe à la lumière jaunâtre, qui oscillait doucement, éclairait l'ensemble de la pièce. Impressionnée, j'ai laissé malgré moi échapper un sifflement.
- Bienvenue au QG, Mina.
Hakeem s'était adressé à elle mais me fixait moi. Je lui ai rendu son regard, bluffée, puis j'ai senti que Mina se rapprochait de moi.
- C'est... c'est plein.
Hakeem s'était adressé à elle mais me fixait moi. Je lui ai rendu son regard, bluffée, puis j'ai senti que Mina se rapprochait de moi.
- C'est... c'est plein.
J'ai froncé les sourcils : de tous les adjectifs dont j'aurais pu user pour qualifier la pièce, je n'aurais vraiment pas choisi celui-là. Plusieurs personnes ont tourné la tête vers nous, avant de retourner à leurs occupations. Hakeem s'est approché du canapé et, après y avoir viré un type qui tentait d'y faire une sieste, nous a fait signe de nous asseoir. Dog - qui s'était éloigné - a baissé le volume des cantiques puis est revenu vers nous, une bouteille à la main et l'air plus joyeux que jamais. Mon frère s'est assis près de moi, sur un pouf verdâtre. Le punk a fait de même, sur un siège équivalent mais rouge et plus proche de Mina.
- Alors comme ça, vous nous avez ramené une nouvelle recrue ?
Il parlait avec une bonhommie qui m'a tout de suite énervée : j'avais l'impression que sa joie était fausse, exagérée. Que ce n'était pas la première fois qu'ils jouaient la scène et que la seule différence était ma présence. Le terme recrue m'avait stressée aussi, puisque, même s'il avait parlé de Mina, c'était aussi ce que j'étais.
Sauf que ni Hakeem ni moi ne laisserions les autres me baiser en guise d'épreuve.
Du moins, c'était ce qu'il me semblait.
- Ouais. A répondu tranquillement Hakeem alors que Dog lui tendait la bouteille.
Une gorgée, bue au goulot avant qu'il reprenne :
- Mina, je te présente Dog.
- Enchantée.
Elle parlait doucement, visiblement mal à l'aise. Puis, d'un geste presque théâtral et dénué de gêne, le punk lui a mis la main sur la cuisse. Je l'ai sentie se tendre et esquisser un mouvement de rejet mais Hakeem l'a devancée.
- HEY.
Dog a levé les yeux vers lui, un sourire insupportable aux lèvres.
- Y'a quoi ?
- Laisse-la tranquille.
- Sinon quoi ?
Hakeem s'est levé et l'a foudroyé du regard.
- Sinon je te casse la gueule. Je plaisante pas, punk.
Dog s'est levé à son tour et à fait face à mon frère. Une tension bizarre s'est installée entre eux l'espace de quelques secondes, avant que le punk se recule.
- Ok, ok, je la toucherai plus.
Un regard vers Mina, qui s'était rapprochée de moi et me collait presque désormais. Hakeem s'est tourné vers nous et lui a tendu la main.
- Ça va ? Tu veux qu'on s'éloigne un peu ?
Livide, elle m'a jeté un regard. J'ai haussé les épaules : je n'avais aucune idée de quoi lui dire puisque de toute façon, le but était qu'elle finisse dans son lit. Quelques secondes d'hésitation avant qu'elle ne saisisse la main de mon frère et qu'ils quittent le salon, me laissant seule avec Dog.
J'ai machinalement récupéré la bouteille qu'il me tendait, ai bu une gorgée brûlante - peut-être de la vodka - avant de lui jeter un regard blasé.
- T'es vraiment un putain de chien.
Il a éclaté de ce genre de rire qui, dans la rue, l'aurait fait passer pour un taré (ici, personne n'a bronché). Presque avec violence, il m'a pris la bouteille.
- Parce que tu crois que c'était sincère ?
J'ai voulu rire à mon tour mais rien n'est sorti.
- Jusqu'à un certain point, si.
Voyant qu'il se foutait de ma gueule, j'ai repris :
- C'est pas comme si t'avais besoin de faire semblant pour faire ton dalleux.
Il a haussé les épaules avec une insolence irritante. J'ai soupiré, jeté un oeil au couloir dans lequel Mina et Hakeem s'étaient engouffrés. Dog m'a donné un petit coup de poing dans l'épaule.
- Un truc te tracasse, princesse ?
- Ouais.
Ce putain de surnom, pour commencer.
J'ai bu, un peu trop sans doute mais sans plus tousser : en quelques semaines, je m'étais un peu habituée. Sans réfléchir, j'ai lâché :
- Je savais pas qu'il y avait des putes, dans la Meute.
- Tout de suite les grands mots...
J'ai jeté un regard à Dog, consciente qu'en lui faisant part de mes inquiétudes, je me rendais vulnérable. Mais c'était plus fort que moi, j'avais accepté beaucoup en quelques semaines. La drogue, la violence, les armes.
Je devais commencer à saturer.
L'idée - puisqu'elle impliquait une forme de faiblesse de ma part - était à gerber.
Dog s'est rapproché puis s'est laissé tomber à mes côtés. Pendant qu'il me reprenait la bouteille, il a développé :
- Il y en a quelques unes, des filles de la Meute. Mais aucune n'a tes nerfs. Aucune n'a les qualités qu'il faut pour bosser avec nous. Faire la même chose que nous, comme toi.
Je me suis sentie rougir d'une fierté imbécile et m'en suis voulue juste après. Sans donner l'impression de s'en rendre compte, l'autre a ouvert la bouche mais rien n'en est sorti. A la place, son sourire s'est agrandi et - simultanément - j'ai senti une main froide se poser sur mon épaule.
- Ravi de te voir parmi nous, Raïra.
C'était plus fort que moi, j'ai eu la chair de poule.
Face a contourné le canapé pour s'asseoir en face de nous - là où Dog se tenait, avant. Ce dernier a lancé :
- J'étais en train de lui parler des filles.
- Je vois.
Comme dans une pièce de théâtre savamment orchestrée, la musique s'est tue. Avec nonchalance, Face a repris là où Dog était resté :
- Comme tu as pu le voir, c'est ton frère qui ramène les filles ici et les charme.
- Mais vous les forcez ??
Ça me stressait, j'espérais fort qu'il allait répondre non.
- Non.
Mon soulagement a dû être visible, puisque Dog a éclaté d'un rire de hyène. Sans y accorder d'importance - on s'y faisait, avec le temps - le chef a repris :
- Ce qu'elles font, elles le font pour nous. Pour l'argent, pour la protection ou... pour lui, simplement.
Il a fait une pause et relancé, aimable :
- Ton frère a beaucoup de charme.
- Je sais.
Le magnétisme que Hakeem dégageait était dérisoire en comparaison de la présence de Face. Est-ce qu'il s'en rendait compte, au moins ? Il donnait l'impression bizarre de s'en foutre tout en maîtrisant parfaitement cette aura qui l'entourait.
Le bras de Dog s'est glissé comme un serpent autour de mes épaules. Je l'ai foudroyé du regard mais sans plus : ça aussi, on s'y habituait. A nouveau, la bouteille m'est passée sous les yeux et à nouveau, j'ai bu de son contenu brûlant. Face me fixait en silence, sans ciller et son regard me mettait de plus en plus mal à l'aise. Puis, alors qu'une musique d'un tout autre genre - un morceau de hip-hop rythmé et puissant - envahissait le salon, il a repris :
- J'ai beaucoup pensé à toi, Raïra.
Les ongles vernis de Dog traçaient des petits cercles sur mon épaule.
- Ah bon.
Face a ri, d'un rire beau et dérangeant.
- J'ai pensé à ce que m'ont dit mes hommes sur toi, à la place que tu pourrais avoir parmi nous.
Alors qu'il parlait, je pensais à ce que je venais de découvrir - à Mina, à Hakeem, à ces filles que je ne connaissais pas mais dont je ne voulais absolument pas faire partie. J'ai inspiré un grand coup - du calme.
- Et donc ?
- Et donc, j'ai peut-être un rôle spécial. Pour toi. Un rôle à part.
Étincelle de soulagement, j'ai expiré un peu trop fort : est-ce que ça voulait dire que j'étais admise ? Est-ce que ça allait être aussi facile ? D'un côté, ça faisait des semaines que je traînais dans les rues, à obéir aveuglément à ce que me demandait Dog ou Gold mais d'un autre, j'avais comme un mauvais pressentiment. Comme si toutes les fois où je m'étais retrouvée à me battre ou intimider des types plus grands que moi n'avaient pas suffi. Comme si je n'avais pas été assez... marquée, même si j'avais indéniablement changé.
C'était difficile à décrire mais c'était là, insidieux.
Et interrompu, tout à coup, par un cri aigu.
Face a levé la tête puis s'est remis debout. Sans nous accorder plus d'attention, il s'est avancé vers l'extérieur du salon et Dog l'a suivi. Mue par un instinct étrange, j'ai fait pareil - abandonnant la bouteille devant le canapé. J'ai dépassé Dog, me faufilant derrière Face alors qu'il traversait la pièce et passait la porte pour arriver dans un couloir étroit donnant sur une rangée de portes entrebâillées. Sans hésiter, il a pris la première vers la droite et je l'ai suivi dans ce qui semblait être une petite pièce, meublée très sommairement. Dans la pièce, il y avait Hakeem et une Mina sanglotante, recroquevillée sur un coin de canapé. Mon frère se tenait à l'autre bout, l'air surpris et stupide.
- Tout va bien ?
Face avait parlé, autoritaire et bienveillant à la fois - un mélange étrange et curieusement hypnotisant. Mina a levé ses grands yeux sur nous : son expression s'est très légèrement détendue lorsqu'elle m'a vue. Contournant le chef, je me suis penchée vers elle.
- Raïra... t'es là.
Elle avait l'air soulagée, comme si j'avais le pouvoir de la protéger de ce qui l'attendait. Je me suis retenue de grimacer, ai souri un tout petit peu.
- Ouais. Il se passe quoi ?
- Je sais pas, je... j'ai paniqué.
Un regard vers Hakeem, qui fixait Face avec un ahurissement presque comique. A part elle et moi, personne ne parlait - une tension louche s'était installée dans la pièce. Mina m'a quittée des yeux pour égarer son regard du côté de mon frère.
- Je... j'suis désolée, Steel, j'y arrive pas.
Il ne répondait pas, je l'ai senti déstabilisé, atteint dans son orgueil. Face a fait un pas en avant.
- Steel, tu peux nous attendre dehors ?
- Ok.
- Ça veut dire que je peux prendre sa place ?
Plus narquois que jamais, Dog s'était appuyé contre le cadrant de la porte.
- Non.
Face avait parlé sans force mais avec un quelque chose dans le ton qui m'a fait retenir mon souffle. Il y a eu un temps de latence, puis le punk a reculé - sans se la ramener, pour une fois.
Très vite, Hakeem et Dog sont sortis, laissant Face fermer la porte et poser son regard sur Mina.
- On ne s'est pas présentés, je crois.
Elle a fait non de la tête doucement, visiblement autant impressionnée par son aura que je l'avais été, la première fois. Le chef s'est très légèrement incliné, un sourire aimable aux lèvres. J'ai croisé les bras, vaguement mal à l'aise : je me sentais de trop.
- Je suis Face et ici, c'est moi le chef.
- ... ok.
Un temps.
- Moi, c'est M-Mina.
Face s'est légèrement approché puis s'est accroupi, s'adressant à elle comme si elle avait été un animal apeuré.
- Je suis désolé si tu n'as pas trouvé Steel à ton goût.
- C'est pas ça.
Elle protestait faiblement. Sans trop réfléchir au pourquoi de la chose - c'était peut-être de la compassion, je me suis assise à côté d'elle et lui ai posé la main sur l'épaule. Un silence pesant s'est installé entre nous, ponctué des reniflements de Mina. Puis, au bout de quelques secondes, elle s'est redressée et a repris après avoir pris une longue inspiration :
- Il me plaît vraiment et... j'aimerais le remercier. De m'avoir amenée ici, de m'avoir protégée.
- Je vois.
Face hochait la tête comme un foutu psy. Mes lèvres se sont tordues et j'ai senti un truc remuer depuis le fond de mon estomac. Sans remarquer mon malaise, Mina a poursuivi :
- J'aimerais lui montrer, j-j'aimerais lui plaire mais...
Elle s'est tue, a ravalé un truc.
- J'y arrive pas. Y'a un t... y'a un truc qui bloque.
Elle serrait les jambes, rougissante et misérable dans sa confession.
- C'est pas grave.
Face avait parlé avec légèreté. Mina a relevé la tête et l'a fixé avec comme de l'espoir dans ses grandes prunelles. Il s'est relevé, lui a tendu la main.
- Je parie que tu as eu une longue journée. Tu as faim ?
Elle a hoché la tête, s'est levée en s'aidant de cette main qu'il lui tendait. Je me suis mise debout à mon tour.
- Je vais demander à Chuck de préparer quelque chose. Vous n'avez rien contre les pâtes ?
J'ai haussé les épaules, pas sûre que la question me soit vraiment adressée. Face a ouvert la porte : il n'y avait plus personne derrière.
- Tu peux rester avec moi, Mina. Je te parlerai de la Meute et tu pourras me raconter ce qui t'amène ici. Enfin, si tu le veux.
- Et moi ?
Face m'a jeté un regard presque surpris. J'ai fait la moue, tentant de lui faire passer un message avec mes yeux : au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je ne suis pas vraiment chez moi non plus, ici.
- Cherche Steel, il pourra te faire visiter. C'est la première fois que tu viens ici, non ?
Mina m'a adressé un regard. J'ai sifflé, sans doute trop agressive :
- Fais pas semblant de ne pas le savoir.
Il a répondu par un sourire mielleux et je les ai suivis jusqu'au salon. Hakeem nous attendait et nous a presque bondi dessus, mais Face l'a arrêté avant de le mettre au courant de sa nouvelle mission. Visiblement résigné, Hakeem a accepté et m'a fait signe de le suivre. On était à nouveau dans le couloir mais seuls, cette fois. A se regarder sans bouger, jusqu'à ce que je brise le silence.
- Tu lui as fait quoi ?
- Mais rien !
Il avait haussé le ton, stressé. J'ai froncé les sourcils : c'était la première fois que je le voyais aussi désemparé.
- On a parlé, on s'est rapprochés, on s'est embrassés et... elle m'a repoussé et s'est mise à chialer ! Comme ça.
Un temps. Penaud, il a repris :
- J'ai rien pigé.
- C'est peut-être en lien avec la raison pour laquelle elle a fugué.
J'avais avancé mon hypothèse calmement, avec l'intuition que je visais juste même si mes idées étaient confuses. Hakeem est resté songeur.
- Ouais, peut-être. Mais c'est la première fois qu'une fille me fait ça.
- T'en as recruté beaucoup, comme ça ?
- J'ai essayé.
Il s'est appuyé contre le mur.
- Certaines sont parties, d'autres avaient des parents trop aux aguets. Face préfère que je lâche l'affaire quand c'est trop risqué, même avec les plus belles.
Il s'est tu un instant, puis son regard s'est illuminé.
- Tu veux les rencontrer ?
- Ah, parce qu'elles sont là ?
J'étais abasourdie.
- Pas toutes, je pense. Mais je peux voir.
J'ai haussé les épaules.
- Pourquoi pas.
En réalité, je n'avais pas vraiment envie de faire la connaissances les nanas que mon frère se tapait, mais, d'un autre côté, elles faisaient partie de la Meute aussi. Ce n'était pas comme si j'avais eu vraiment le choix.
Hakeem s'est avancé dans le couloir. Je l'ai suivi, attentive : il ouvrait ou poussait chaque porte, me désignant l'intérieur brièvement, à chaque fois. C'était une série de petits locaux : une sorte de bureau rempli de vieilles armoires, plusieurs salles de bain miteuses, des pièces avec à peine un lit ou un canapé dedans - comme celle dans laquelle Mina était, avant. Puis il s'est arrêté devant une pote repeinte en vert moche et a frappé.
Quelques secondes plus tard, une apparition ouvrait.
J'en suis restée scotchée.
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lafuitederos · 3 years
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Le prochain départ est pour Santo Domingo, dans les terres, las sierras. Comme je m’en rapproche, je pourrais écrire à Erik, colombien à Otavalo, se situant encore plus au centre du pays et quelques heures plus au nord, si j’avais été prête à me poser 1 mois pour un volontariat (dont je rêve depuis trop longtemps!); bien sûr, cette route de vie et ses possibilités ne me rencontreront jamais. Je choisis de continuer jusqu’à la ville frontière de Tulcan, avec une attente de plusieurs heures en gare. J’y arrive demain au petit matin et j’ai ainsi une nuit dans le bus, j’avais eu la naïve idée d’y dormir.
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« Si la lumière de la vie devait s’éteindre en moi, mon ombre continuera à parler »
Ecuador... Je te quitte en marchant. J’ai une pensée furtive pour Jonathan avec qui ce grand chamboulement empli de belles réalités avait débuté. La liste des compagnons de route s’allonge mais pas leur durée dans ce voyage qu’est ma vie... ce qui me laisse un goût amer, un sentiment négatif comme si, encore et toujours, je ne réussissais pas à me réaliser parfaitement; de se lier est une clef du bonheur. Il me reste donc du travail devant moi !
J’ai très froid, je suis éreintée et tous mes plans se voient contrariés : pas d’hôtel à moins de 10 ou 12$ or il ne m’en reste plus que 8 et je refuse d’aller à un distributeur plein de taxes, et pas non plus de bus qui traverserait directement la frontière, on veut me faire payer un taxi excessivement cher... je me pose sur un banc, il n’est même pas 7h du matin et je fume tout en cachant ce qu’il me reste pour passer la frontière, dans le pire des cas si je voyais qu’il y avait une douane (ce qui n’était absolument pas le cas lors de mes précédentes expériences aux frontières équatoriennes ) qui fouille et vérifie les affaires, j’aurais juste à jeter mon précieux, il ne me reste plus grand chose, de toutes manières ! J’entreprends ensuite la marche, sacs sur le dos et sur le ventre celui plus petit qui me sert pour ce dont j'ai besoin facile d'accès. Tout en profitant de mes taffes si matinales dans une ville entourée de presque hautes montagnes vertes, les rares passants sont emmitouflés dans de jolis ponchos colorés et je vois la vie locale débuter petit à petit. Je croise évidement des migrants, signe que la frontière a débuté sa journée. Me voici dans le centre, le prix du taxi a plus que grandement chuté pour à peine 1 km ou 2 ! Ça y est, je suis résolue. Je monte devant et on charge deux autres personnes à l’arrière. Comme toujours, dans tout transport, mes pensées volent, s’envolent et tourbillonnent !
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Ce poste frontière est réputé pour sa situation catastrophique au regard des vénézuéliens y ayant établis camp. Il y a des enseignes Croix-Rouge sur les bâches, on voit passer des familles avec leur brosse à dent à la bouche tandis que le sol est jonché de ce qui est utilisé pour dormir comme couvertures, cartons et autres journaux et matériaux en tout genre. C’est moins triste que ce que l’on se représente; probablement dû à l’heure matinale, je passe plus que rapidement ! Quitter l’Ecuador puis entrer en Colombie est tragiquement ironique de facilité, alors que je suis entourée de situations désespérées. Impossible de choper un bus, encore et toujours donc je marche. On pense que je suis vénézuélienne, ça aussi ce n’est pas très nouveau, je vois combien on me mire plein de jugement (quelque soit la nationalité d'ailleurs car les vénézuéliens me soupçonnent d'être des leurs) et combien il n’y a rien à faire qu’avancer. La ville d’Ipiales se trouve à quelques kilomètres en montée, personne ne me prendra en stop ainsi, aux abords de mon point d’arrivée, je repère une station service gardée par des militaires armés. Gentil rappel à l’ordre : déjà c’est la Colombie, la violence et la criminalité sont tristement célèbres, et comme souvent dans ce cas de figure, la population profondément terrorisée aime en rajouter, on s’enferme dans ce cliché « attention c’est dangereux ! » et puis ensuite, le territoire est traversé par le flux migratoire de la politique du gâchis fuyant l’horreur du Venezuela sous le coup d’une dictature militaire qui s’engraisse joyeusement des ressources nationales pour mieux laisser son peuple dans la misère, affamant ses gens. J’aurais tellement aimé voir ce pays ! Chaque personne qui en venait (à l’exception de certaines femmes mais passons) possédait une douce intelligence, une curiosité joviale et un cœur tendre à partager son histoire et la mienne, à l’opposé évidemment de l’image de pauvres être si sales et tristes comme présentés par les médias qui aiment cette sensation crée chez leurs spectateurs brainwashés... tsss ! Mais passons. Je me fais ouvrir les toilettes, j’en profite pour me passer un coup sur le visage et je reprends la route dont le trafic s’intensifie progressivement jusqu’au centre-ville où je petit-déjeune en payant non pas en pesos colombiens (que je ne possède pas encore) mais en dollars dont je souhaite finir de me débarrasser.
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J’atteins enfin le terminal de bus de cette ville frontière chaotique mais fonctionnant malgré tout de son mieux et j'y paye ici aussi en dollars pour Pasto, ville un peu plus au nord et dont j’espère que l’ambiance sera meilleure. Il doit être quasiment midi. M’attend une route pavée d’embûches mais dont la beauté est touchante entre montagnes creusées de rivières et une végétation toujours aussi dense. Peut être un peu moins certes mais toujours magnifique !
Une fois arrivée, j’appuie mon mochila contre une rembarde le temps de fumer et il n’en faut pas plus pour que l’on vienne m’apalguer : un vendeur de friandise, avec qui discuter très posément, il m’offre un bonbon à la menthe, insistant un peu : je n’en voulais pas car, premièrement, je n’ai rien à lui donner en échange (ok, c’est ce que je dis et mens puisque j’ai retiré avant de prendre le bus) c’est surtout que je n’aime pas ca ! Je grimpe dans l’un des taxis face à moi, lui aussi est tout ce qu’il y a de plus cordial et me parle, le temps du trajet, de sa ville, sa terre jusqu’à me déposer en face de la porte de l’hôtel « Lucho libre  » repéré grâce à IOverlander. On m’ouvre la porte directement alors que je suis encore en train de payer et dire au revoir à mon chauffeur, c’est un petit suisse à lunettes très enthousiaste et excité par la tournure sur le point de changer sa vie : après avoir donné son temps et beaucoup d’efforts, il ferme l’hotel dans deux jours. Je m’y serais pourtant bien installée un peu plus longtemps mais ainsi va l’aventure, n’est-ce pas !
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On discute énormément et en français ! Je suis épuisée mais il est si bon de pouvoir communiquer aisément et normalement, de la jovialité communicative comme tout ! J’apprécie très grandement tout ce confort, au delà du matériel comme la douche chaude (très propre), un grand lit confortable (mais une prise électrique un peu loin, s’il me faut porter un jugement objectif), du wifi parfaitement rapide et surtout cette cuisine immense qui me fait sentir comme à la maison ! Cette dernière est toute équipée et paraît quasi neuve dans sa propreté (Suisse ? Vive les clichés pour une fois !) donc j’en profite, de plus, il y a une tienda à quelques pas pour les légumes tandis qu’une rue plus haut se jonche un immense centre commercial avec au RDC un supermarché pour des yaourts et du sucre ainsi qu’une petite surprise fort agréable de feuilles de Nori, l’algue asiatique pour les sushis, makis et autre gimbap; bref de quoi entourer mes légumes dans une feuille salée, croquante et délicieuse ! Je m’achète aussi de petits arepas (les crêpes vénézuéliennes que j’ai découvert depuis l’Ecuador, nottament à Quito où elles étaient faites maison par la dueña de l’hôtel ou à Manta par la colombienne Alexandra) très épais et à base de crème et fromage! Le paquet de 20 me fera quelques jours à peine, à raison de 4 pour un repas. Je fume sur la terrasse. Aurais-je oublié de mentionner le café à volonté ? On me dit qu’il provient d’une culture appartenant à une conaissance et qu’il se trouve quelque peu brûlé lors de la torréfaction, je n’y vois que du feu et m’en abreuve abondamment ! Je me repose, vraiment beaucoup et ne fais quasiment rien d’autre jusqu’à ce qu’il soit le moment du départ, je suis la dernière et la porte se ferme, probablement à jamais ou du moins pour cette séquence de vie. Un câlin quand même et une photo; puis me voici à la rue dont, au coin, il y a la station service que j’ai repéré et d’où je prévois de tenter du stop (bien qu’en ville, ce soit toujours très chiant ! Pourquoi l’homme devient si insupportable lorsqu’il se trouve dans un environnement de béton, tout pensé pour son confort ?) sans succès, j’essaye au feu rouge ensuite, on préfère me donner des sous, ok. On me regarde vraiment très mal et mon humeur en prend un sacré coup !
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Je continue à un autre feu, j’alpague chaque voiture l'une apres l'autre mais rien n’y fait. J’avance encore un peu sur ce grand boulevard direction le nord. Une nouvelle station service me voit échouer tout autant jusqu’à ce que je me résolve à prendre un taxi : 12 000 pesos, soit 4€ jusqu’au péage d’où j’espère mieux m’en sortir.
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.1 - Chapitre 3B  Le Challenger (4/4)
Et maintenant, retour au présent.
- Ahh, c'était ça.
Alors qu'il était submergé par la terrible pulsion meurtrière à son égard, Yahiro se rappela, claire comme de l'eau de roche, ce qui l’avait mené à cette situation.
- J'ai provoqué un combat.
- Moi... ?
- C'est pas possible, pas vrai ?
Lui, qui avait été entraîné dans des combats tant de fois que s'en était injuste, qui connaissait cette peur mieux que quiconque : qu'est-ce qu'il venait juste de faire ?
Alors qu'il réalisait, Yahiro prit peur.
L'aura meurtrière de l'homme qui se tenait devant ses yeux, et son mépris de lui-même.
Pris entre ces deux sources de peur, le cœur de Yahiro allait bientôt lâcher.
La situation l'instant précédent, quand son camarade de classe Kuon avait été agressé par le monstre Heiwajima Shizuo.
Ce que Yahiro avait craint le plus au monde, jusqu'à il y a quelques secondes, était qu'un humain puisse rire en disant à quelqu'un comme lui de disparaître de ce monde.
Si la personne étendue aux pieds de Shizuo avait été Himeka, il aurait probablement fait la même chose.
Et même si ça ne serait sûrement pas arrivé, si ça avait été Awakusu Akane ou Orihara Mairu, ou même le président du comité de la bibliothèque qu'il venait juste de rencontrer, Yahiro aurait quand même provoqué Heiwajima Shizuo.
Lui-même comprenait qu'il risquait sa vie en faisant ça.
Mais il craignait quelque chose encore plus que ça.
Ce qu'il craignait le plus c'était que lui, qui avait fui sa vie entière, abandonne la première personne avec qui il avait tissé des liens en tant qu'être humain à part entière, et s'enfuit tout seul.
En d'autres mots, il n'avait ni été courageux, ni agit avec dévouement.
Ce n'était pas de la logique, mais de l'instinct.
Il avait, par réflexe, choisi la voie de l'instinct, et fui ses peurs.
L'acte insensé d'arrêter Shizuo.
« ...Je vais poser une autre question. »
S'approchant lentement, Heiwajima Shizuo demanda :
« Est-ce que toi aussi tu penses que Ce-... Ahhh... que le “Motard sans tête” est le kidnapper ? »
« ... »
Sa réponse déterminerait son destin.
Y croyant fermement, Yahiro répondit honnêtement :
« … Je ne sais pas. Parce que je n'ai jamais rencontré le Motard sans tête. »
« À l'instant... tu disais que tu étais venu ici pour voir des monstres, ou une merde du genre... Tu crois qu'elle est une sorte de spectacle... ? »
S'il avait été capable de sortir un mensonge correct, il aurait probablement été capable d'échapper à ses peurs jusqu'ici par d'autres moyens, et n'aurait jamais été traité de “monstre”.
De plus, à partir de là, la logique de Yahiro commença à s'emballer.
Kuon était toujours étendu aux pieds de Shizuo.
Il fallait qu'il dirige l'entièreté de l'hostilité de Shizuo vers lui.
C'était la conclusion de la logique de Yahiro.
Le garçon qui, par instinct, avait déclenché une bagarre pour la première fois de sa vie -
Par logique, provoqua quelqu'un pour la première fois de sa vie.
- Rappelle-toi, rappelle-toi.
Parmi tous les livres qu'il avait lu, tous les dramas qu'il avait vu dans sa vie, il essayait de tout son être de retrouver les mots qu'il pourrait utiliser dans cette situation.
« Oui, tu as raison. »
Fixant avec insistance Shizuo, Yahiro craqua ses poings fermement :
« J'ai... fait tout le chemin jusqu'à Ikebukuro pour observer des monstres comme toi ou le Motard sans tête. »
Après avoir retourné sa mémoire de fond en comble, c'était la meilleure provocation qui lui était venue.
Mais c'était évident que ces mots étaient plus que suffisants pour diriger toute l'attention de Heiwajima Shizuo complètement vers lui.
« Je vois... Du coup je peux rien y faire... »
Shizuo avança, lentement – et quand il se tint devant Yahiro, il fit craquer lentement ses poings :
« Si tu fais de l'observation et qu'il n'y a pas de cage... même si le monstre te frappe à mort... tu ne peux rien y redire, heaaaaraaaaAAaaAAARGH ! »
Un hurlement rappelant le rugissement d'une bête résonna entre les immeubles d'Ikebukuro.
Et le poing de Shizuo, enveloppé par la pression tel un missile, fila vers le visage de Yahiro -
Et résultat, le garçon d'Akita goûta à la plus grande peur qu'il avait jamais expérimentée.
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Quelque part dans la ville. Logement de Yahiro.
« Whoa, qu'est-ce qui est arrivé à ton visage ? »
Quand Yahiro arriva devant chez lui, le petit frère du propriétaire -Saburo- l'interpella.
Il avait un look complètement différent de Jiro, une personne libre d'esprit qui aimait profondément son van et une idole connue sous le nom de Hijiribe Ruri.
Il était visiblement sur le point de lustrer son van dans la cours de sa maison, située juste à côté, quand il remarqua Yahiro.
« Ah... C'est rien, je suis juste tombé dans les escaliers. »
« Non, non, non, ne me sors pas un mensonge aussi évident. »
Le visage que Saburo regardait était couvert de bleus et d'égratignures, et il commençait à gonfler par endroit.
En y regardant de plus près, ses vêtements aussi étaient en lambeaux, et il n'y avait pas moyen qu'il ce soit fait ça en tombant simplement dans les escaliers.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? Oi, me dis pas que tu t'es fait bizuter ? Je n'avais pas prévu d'intervenir pour de simple bagarres de lycéens, mais si tu t'es fait passer à tabac par un groupe, c'est complètement différent. Je ne peux pas rester les bras croisés alors qu'un précieux membre de ma famille a été tabassé. »
« Ah, non... »
S'il mentait maintenant, les choses allaient sans doutes aller de mal en pis.
Réfléchissant à ça, Yahiro répondit honnêtement :
« Je n'ai pas été bizuté... Je me suis battu avec quelqu'un, en un contre un. Je suis désolé. »
Yahiro baissa la tête immédiatement, ce à quoi Saburo sourit et répondit :
« Tu n'as pas à t'excuser pour ce genre de chose. Quand j'avais ton âge tout ce que je savais faire c'était me battre. Tant que tu ne harcèles pas les faibles et que tu ne mets pas les gens en danger, je n'ai rien à dire. Bon, je dirais à mon frère et aux autres que tu es tombé dans les escaliers. »
« … Merci beaucoup. »
« Mais quand même, ça a l'air assez impressionnant. Avec qui tu t'es battu ? Est-ce qu'il y a à Raira quelqu'un qui en vient aux mains si facilement ? Ou alors c'était quelqu'un du lycée Kushinada ? »
Alors qu'il commençait à lustrer son van, Saburo continua cette conversation banale.
« Um... Je ne sais pas si tu le connais... C'est quelqu'un avec un uniforme de barman, il s'appelle Heiwajima-san... »
La main qui lustrait le van s'arrêta brusquement à la réponse de Yahiro.
Fronçant les sourcils, Saburo se retourna vers Yahiro lentement, et dit :
« Tu... Eh ? Sérieusement ? Pourquoi ? »
« Ah, non... Je l'ai mis en colère... C'était de ma faute. »
« Oi, oi, t'es sûr que ça va ? T'as pas besoin d'aller à l'hôpital ou quoi que ce soit ? »
« Oui, c'est bon,... Heiwajima-san... m'a laissé partir après que je sois tombé par terre sans pouvoir me relever. »
Ne sachant pas ce que le garçon entendait par là exactement, Saburo soupira :
« Je vois, Dieu merci. Donc c'est bien vrai que Heiwajima-no-danna est devenu plus cool ces derniers temps... »
« Tu le connais ? »
« Oui, en quelque sorte. Si ça avait été le Heiwajima Shizuo d'avant, il ne t'aurait pas laissé partir comme ça, tu sais. Je n'aurais pas été surpris que tu ais eu à rester à l'hôpital. »
« Je, Je vois... »
Togusa retourna à son van encore une fois, et continua par-dessus son épaule.
« Bon, si c'est un opposant normal, il n'est pas du genre à être rancunier. Si tu t'excuses correctement pour l'avoir mis en colère la prochaine fois que tu le croises, il ne t'en voudra pas plus. »
« Je vois... Merci beaucoup. »
Yahiro acquiesça rapidement, et rentra chez lui.
Togusa, en le regardant partir, murmura à lui-même en appliquant la cire :
« Mais huh... Pour quelqu'un qui vient juste de se faire battre par Shizuo, il est en forme… Tant que ça n'a pas semé le chaos quand il s'est battu, c'est bon, enfin, je suppose. »
♂♀
Chambre de Yahiro.
En rejoignant son appartement dans la résidence dans laquelle il logeait, Yahiro, après avoir échappé un profond soupir, s'étala sur le sol.
Il roula pour se retourner, et murmura en regardant le plafond :
« …J'ai perdu... »
Il avait perdu.
En le disant à haut voix, tout un tas d'émotions se mirent à tourbillonner dans la poitrine de Yahiro.
« Pour la première fois de ma vie... j'ai perdu un combat... moi... »
Les os de son corps craquèrent, et la douleur courra à travers sa chair.
Ne sachant pas comment gérer cette douleur et ces émotions qui se mélangeaient en lui, il continua à fixer le plafond le regard vide.
Après environ dix secondes, Yahiro murmura :
« Je me sens en colère, content, qu'est-ce que c'est... »
Heiwajima Shizuo était vraiment très fort.
Il ne pouvait pas cacher son étonnement qu'une personne comme ça puisse exister.
"Tu es normal”, les mots de ce touriste résonnaient dans sa tête.
« Je vois... Donc je suis normal... »
Même dans ses rêves, il n'avait jamais imaginé qu'il puisse ressentir cette amertume en perdant contre qui que ce soit.
En même temps, il n'y pouvait rien mais était heureux de sentir ce sentiment jaillir en lui.
« Je me demande si... c'est bon pour moi d'être humain. »
La douleur qui résonnait dans tout son corps semblait être la preuve de son humanité et soulageait son cœur.
« Ou... peut-être que Heiwajima-san et moi sommes tous les deux des monstres... ? »
Que ce soit l'un ou l'autre, Yahiro se sentait comme s'il venait d'être sauvé.
Il n'était pas seul.
Le monde n'était pas une cage ennuyeuse, ou quoi que ce soit de la sorte.
Et simplement en sachant ça, il sentit qu'il y avait de l’intérêt à vivre.
- Et... Dieu merci, ça s'est conclu sans que Kuon-kun ne se fasse tuer.
Kuon avait l'air d'aller bien ; après que Heiwajima Shizuo soit parti, il avait aidé Yahiro à se relever normalement.
Ils n'avaient quasiment pas parlé, tous les deux encore sous le choc, mais dans tous les cas ils étaient visiblement soulagés, rien que parce que l'un comme l'autre étaient encore en vie.
Repensant à ce qu’il venait de se passer avec le premier ami qu'il avait eu dans sa vie, et à ce que Himeka pourrait dire en voyant ses blessures, Yahiro commença à s'endormir.
Et plus tard, en se rappelant des visages des gens qu'il avait rencontré ces derniers jours, il sourit sincèrement, et à moitié endormi, il murmura :
« Je me demande si dans cette ville... Je pourrai réussir... »
♂♀
Cependant-
Yahiro n'avait pas remarqué.
Le chaos qu’il venait de semer.
♂♀
La nuit. Un certain toit.
« Yo. C'est là que tu étais. »
En ouvrant la porte du toit, Tom vit le dos de Shizuo et l'interpella.
C'était le toit de leur bureau, et tous les membres de l'entreprise pouvaient y accéder.
Apparemment, Shizuo avait regardé la rue depuis le toit tout ce temps, après avoir fait son rapport du travail qu'ils avaient fait aujourd'hui.
« Est-ce que tu es agacé par ce qui s'est passé tout à l'heure ? »
« … oué, quelque chose comme ça. »
« À propos du garçon aux cheveux noirs ? »
« Oué... Maintenant que j'y repense, il n'est peut-être pas quelqu'un de si mauvais... »
Tom haussa les épaules et donna son opinion à Shizuo :
« Et bien, c'est probablement parce qu'il t'as provoqué dans le but d'aider ce gamin aux cheveux verts. »
« Tom-san, c'est ce que tu penses aussi ? »
Shizuo, tournant toujours le dos à Tom, murmura à lui-même, alors qu'il faisait face au paysage nocturne :
« Il faudra que je m'excuse la prochaine fois qu'on se rencontrera... »
« Bon, tu n'es pas non plus obligé d'être aussi enthousiaste, si tu veux mon avis. Te lancer cette cannette de jus à la tête à cette vitesse… ça aurait était fatal pour quelqu'un de normal. Il veut peut-être s'excuser lui aussi, tu sais ? »
« ... »
« Plus important, j'ai vraiment été surpris. »
Se tenant à côté de Shizuo, Tom regarda le panorama de la ville lui aussi, et dit :
« Le monde est vraiment vaste. »
« ...Oui. »
« Au final, tu as gagné... »
Tom jeta un œil au visage de Shizuo, qui se tenait à côté de lui.
Il vit alors des bleus et des égratignures dépassant de derrière les lunettes de soleil cassées.
« C'est la première fois que je te vois autant amoché, ou que je vois quelqu'un te mettre à terre à mains nues... Même si je t'ai déjà vu avec le bras déboîté l'année dernière. »
Pour être précis, le bras de Shizuo était bandé et en écharpe.
Après avoir regardé ce bandage qui semblait assez douloureux, Tom se remémora le visage du garçon qui s'était battu avec Shizuo, et, avec des sueurs froides, il dit :
« Et dire qu'il y a un lycéen aussi fort par ici... »
Interlude : Rumeurs sur Internet ③
Site d'information d’Ikebukuro. IkeNEW~ ! Version I・KEBU・KUR・O
Article populaire, “Recherche d'informations” : Il semblerait qu'un lycéen à la hauteur de Heiwajima Shizuo soit apparu !
Salut, c'est l'admin.
Aujourd'hui, une nouvelle incroyable est sortie-nari.
Heiwajima Shizuo s'est battu avec un lycéen et a failli perdre-nari.
(omission)
↓ Vidéo de référence (lien)
Ça a été filmé avec un téléphone depuis très loin, donc on ne discerne pas bien son visage-nari, mais apparemment c'est l'uniforme du lycée Raira, pas de doute-nari.
Vous pouvez voir qu'ils sont vraiment en train de se battre-nari.
On ne connaissait personne d'aussi fort au lycée Raira avant, donc ça ne peut vouloir dire qu’une chose-nari : c'est un nouveau élève-nari.
...Non, non attendez-nari. Ça veut dire qu'un garçon d'environ 15 ans s'est battu avec Shizuo-nari ?
À ce niveau, tout reste vague-nari.
Si quelqu'un a son profil détaillé, envoyez un message à l'admin via le formulaire-nari.
Le futur d’Ikebukuro est entre vos mains-nari.
À part ça, il y a eu beaucoup de plaintes à propos de ça, mais cette terminaison “nari” restera jusqu'à la fin du mois-nari.
Okay-nari ?
♂♀
Extrait de tweets sur Twittia.
C'est vrai que Shizuo a perdu ?
Non. Il a gagné à la fin.
Sérieusement ? On m'a menti.
Mais il paraît qu'il s'est retrouvé par terre beaucoup de fois.
Sérieusement ?
J'ai entendu dire que Heiwajima Shizuo s'est battu avec un lycéen, mais est-ce qu'il a lancé un distributeur ?
Il a essayé, mais juste avant qu'il le fasse, le garçon s'est faufilé devant lui et lui a donné un coup dans le genou.
C'est terrible !
De quoi ?
Si tu soulèves un distributeur et que quelqu'un te donne un coup de pied dans le genou, normalement ton genou va se tordre et casser.
Normalement personne ne peut soulever un distributeur pour commencer...
Mauvaise nouvelle pour le lycée Raira.
Le lycée Kushinada, pas très loin, n'est pas encore pire ?
Le lycée Kushinada est déjà sans espoir de toute façon.
En parlant de ça, l'administrateur de IkeNEWS est clairement quelqu'un d'assez vieux, mais il continue avec ses nari-nari comme un débutant, c'est quoi son problème avec ça ?
C'est maintenant que tu te réveilles ?
Et puis d'abord, il a quel âge cet admin ?
Aucune idée~. Il n'a jamais montré son visage.
Je pense qu'il devrait dire “nyan”.
“nyan” c'est…
Synopsis Prélude Prologue A : Les Brutes Prologue B : L'Excentrique Chapitre 1 A : L'Investigatrice Chapitre 1 B : Le Visiteur (½) Chapitre 1 B : Le Visiteur (2/2) Chapitre 2 A : Les Disparus Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (1/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (2/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (3/3) Chapitre 3 A : Le Destructeur Chapitre 3 B : Le Challenger (¼) Chapitre 3 B : Le Challenger (2/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (3/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (4/4) Chapitre 4 A : Le Nouveau Venu Chapitre 4 B : Les Revenants Chapitre de connexion : Le Marginal
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