#mais ils votent à 40% pour la marine
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Encore un autre exemple de "ce que je pense dans le fandom ne reflète pas ce que je pense dans la vraie vie", si dans le fandom en général je préfère les dirigeants qui écoutent leur peuple, dans la vraie vie?
Ben, encore une fois, on a une démonstration que le français est con.
"Vote pour les européennes ok?"
"macron démission"
"Oui mais les européennes?"
"immigration caca. Je donne un coup de pied au derche de tous ces technocrates! Et au fait, Macron démission."
:/
Et c'est marrant de voir tous les députés actuels, nupesiens ou autres, être en pls (sauf pour ceux de la Marine) et a demi-mots critiquer le président parce qu'il organise de nouvelles législatives - ok ils vont perdre leur siège gagné par un lancé de dé particulièrement habile, mais surtout ce qui revient en masse, c'est la peur d'avoir une AN bleu marine
"c'est un pari risqué, les français peuvent être assez cons pour voter pour une assemblée d'extrême droite!"
Certes, on laisse parler le peuple, mais ça me fait penser aux gilets jaunes qui beuglaient pour "abolir le Sénat", gros, c'est justement pour éviter que des abrutis fassent n'importe quoi et élisent de la merde qu'il existe un système bicaméral, au cas où la représentation démocratique "directe" se foire.
D'un côté, ça me fait quand même penser que pour toute aussi décriée qu'elle soit, la 5ème et je pense, les démocraties/constitutions occidentales post 45 ont quand même pensé à ne pas laisser trop de place à la démocratie "directe". C'est sûr qu'on ne laisse pas le français décider et s'exprimer sur tout, mais bon, quand on regarde ce qu'il fait de son expression démocratique, est-ce que c'est fondamentalement une mauvaise chose?
Je mise un kebab sur un taux d'abstention élevée pour le premier tour des législatives, à la fois parce qu'il y aura un match de l'euro de foot, et parce que, ben, c'est le dimanche.
Pareil pour le second tour, sauf qu'il n'y aura peut être plus de foot - mais avec un taux d'abstention bas, on va quand même avoir des abrutis défiler en manif-razzia pour beugler qu'on ne les écoute jamais ou qu'on ne leur donne jamais la parole.
Pour tout aussi, euh, controversée qu'ait été l'émission les Guignols de l'Info, ce qui me manque le plus chez eux, c'était cette franchise à faire passer le français "moyen" pour un con.
#real life issues#french post#on est pour l'instant les seuls teubés à envoyer une petite quarantaine d'extreme droite au parlement européen?#ben merde alors#c'est sûr que les candidats et leur programme ne vendaient pas du rêve#mais enfin merde quoi#j'ai lu l'affiche de zorglub ce matin pour déconner et il y a vraiment lutter contre le wokisme#quelqu'un a été payé pour imprimer ça#C'est bien gentil de se déguiser en villageois des années 40 et faire la fête du débarquement de normandie#'ah ben oui on aime les soldats ricains qui nous ont délivré du nazisme alors qu'ils se battaient hors de leur sol'#mais ils votent à 40% pour la marine#qui ne veut pas envoyer de troupes ou participer activement au soutien à l'ukraine contre vlado#'les ricains sont ptet morts pour nous mais on ne va pas mourir pour les ukrainiens?'#à chaque élection c'est toujours la même chose#des abrutis votent pour l'extreme droite parce qu'ils ne comprennent pas que gouverner c'est faire des compromis#et utiliser sa tête pour prendre plein de facteurs en jeu autre que 'immigration caca'#enfin il y a toujours une constante des soirées post élections c'est de voir rachida à la télé dire et faire n'importe quoi#et débiter 25 conneries par minute ça c'est notre ministre de la culture#et le gros dupont en invité en plus!#c'est mieux qu'une comédie ces deux là réunis
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LES INSUPPORTABLES OU LES CONS CA OSE TOUT...
12 Juin 2024 , Rédigé par Patrick REYMOND
Ruffin a traité Macron de taré. Possible. Mais il me semble que quand on s'aperçoit que quelqu'un est taré, et qu'on vote pour lui, on n'est soit même, pas très clair. Donc, LFI qui a largement participé à la réélection de Macron est un parti de tarés ? J'ai une réponse sous la langue, mais je laisse "démocratiquement", chacun avoir son avis.
Donc, il va y avoir une manifestation petite bourgeoise-bien-sur-elle-insoumise, contre l'accession au pouvoir du RN (ce qui n'est pas encore fait). Donc, ces connards, parce que le mot leur convient, refusent la démocratie, mot qui leur sert de gargarisme constant depuis 40 ans.
La rupture dans le vote entre la "province", de plus en plus largement RN et un Paris politiquement correct mais dont les contours se réduisent de plus en plus, pèse un peu sur le QI de cette bourgeoisie parisienne et parisianiste. Je dis parisienne, mais de fait, c'est la bourgeoisie des centres villes qui est macroniste LFI.
Le but des oligarques, avec les conneries d'antiracisme psychotique et d'immigration psychiatrique, c'est de diviser les anti-systèmes, donc, LFI et la gôche, sont les plus grands suppôts du système, pour qu'il se maintienne. Le centre macroniste, c'est un trou, un trou du cul, qui attire tous les trous du culs qui votent pour lui. On voit que les bourgeois correspondent pile/poil à la définition de Brel. Les bourgeois, c'est comme les cochons, vieux et bêtes, les champions étant les vieux cons de 18 ans.
Donc, n'ayant pas peur des mots, Ruffin a ressuscité le "front populaire", LGBTQ+, wokiste, libéral, anti russe, anti-ouvrier. En face, Le RN refuse reconquête, sans doute parce qu'il n'a aucun doute sur ce voteront ses électeurs (ils ont raison), et voteront de même, pour lui, les électeurs ayant choisis les petits partis nationalistes, faute de grives. Pour ce qui est de LR, ceux qui veulent renverser Ciotti ont sans doute suicidé le parti. Effectivement, même à 7 ou 9 %, c'est la droite la plus bête du monde. Elle a accepté le chantage mitterrandien et refusé l'alliance électorale avec le FN hier, et le RN aujourd'hui. La gôche, elle, n'a pas d'états d'âmes, et même s'ils se haïssent cordialement et sont toujours prêts à se poignarder mutuellement (visiblement, Ruffin veut tirer la chasse sur Mélenchon), pour les élections, aucun problème.
les manifestations de gôche, prévues, sont, bien entendu, totalement totalitaire, niant toute légitimité au scrutin électoral, s'il ne correspond pas à leur désirs. Si les syndicats, d'ailleurs, sont désertés, c'est bien aussi, à cause du hiatus entre leurs directions et leurs ouailles. Les unes sont plongées, se vautrent et marinent dans le politiquement correct, les autres, votent RN.
Quelque soit l'issue du scrutin, la victoire RN est sûr. Le groupe parlementaire, dans le pire des cas, va doubler, tripler sera plus vraisemblable, le mode de scrutin et les magouilles, peuvent le priver de victoire, mais dans ce cas, le pays sera ingouvernable, avec une "majorité", tiraillée entre la gôche et les macronistes, les quelques LR qui auront survécu au scrutin ne seront que le culot au fond de la pipe, sans avenir, sinon ceux de barons locaux. On peut aussi penser au LR comme ce qui reste après s'être essuyé le derrière...
La défaite de LR sera aussi, en phase terminale, ils passeront de 70 élus, à beaucoup moins.
Source : http://lachute.over-blog.com/2024/06/les-insupportables-ou-les-cons-ca-ose-tout.html
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“La jeunesse emmerde le Front National” des Béruriers Noirs. Chronique d’une défaite totale.
40 ans. Presque ! En 1985 sortait “Porcherie” des Bérurier Noir. Rappelez-vous, putain ! Le refrain : “La Jeunesse emmerde / le Front Nationaaaal”. Final : “Jeunesse française / Jeunesse immigrée / So-li-da-ri-tééééé !”
Ah bah tu parles mon keupon. On l’a bien senti la solidarité / Avec la jeunesse immigrée. Maintenant c’est “Donne ton smartphone le sale Babtou !” aux sorties de concert.
Défaite totale. Absolue. Gigantesque. Culbute idéologique. Electorale. Tannée du moralisme par le réalisme.
Défaite et batifon ! Car je parie le capital social de Breizh-Info contre un billet de Tacotac que la moitié des jeunes qui étaient ce soir-là au concert des Bérus à l’Olympia votent maintenant pour Marine Le Pen. Et y vont en courant ! Se faire cambrioler 12 fois et se faire faucher ses vieux tee-shirts “Garçons Bouchers” par un migrant, ça change un keupon.
Car les rockeurs ça vieillit. Et ça installe même des cabanons de jardin dans son pavillon. Et ça constate le “changement” démographique. Et François, le chanteur des Bérus, il ne l’a pas vu, lui, le changement ? Parce que François “Fanxoa” Guillemot, “la moitié des Bérus”, s’est largement embourgeoisé depuis le temps. Doit pas habiter en banlieue. Il fait même désormais bien partie de la “machine Etat”. Etat que le groupe dénonçait à l’époque. Eh oui, Fanfan est aujourd’hui historien et chercheur au CNRS sur le Viêt-Nam contemporain ! Le “Savoir Etatique”. Bourgeoisie sachante. Lui il a bien profité de toutes ces années. Pas comme les punks, manutentionnaires à Castorama, qui le suivaient à l’époque. Et qui ont bien cru à la fable du “groupe de la zone”. De la zone, mon cul ! Et dans un lycra rouge ! Guillemot était le fils d’un artiste-peintre, prix de Rome 64 et accessoirement paléontologue. Pas du tout le genre sertissage en 3×8 à Renault Flins. Ou du moins autant que les Clash (Joe Strummer était le fils d’un diplomate de l’empire britannique).
Seul Loran, le gosse d’immigrés grecs de la banlieue rouge de Paris, était street-crédible. Il est maintenant “ribin crédible” depuis qu’il vit en Bretagne. Et qu’il joue dans les mythiques Ramoneurs de Menhir. Les Bérus en mieux et avec des binious !
Les Bérus en mieux mais en tout aussi niais. Car Loran “ne veut pas être blanc”. Loran a appelé à voter Macron contre Marine. Loran croit que la Bretagne sera éternellement une terre où le RN fait 5% parce qu’on serait accueillants de nature. Et Loran est antifa. Ah bah non, Lolo ! En Bretagne le FN n’a pas percé dans les 80’s parce qu’il n’y avait pas d’immigrés. Maintenant, qu’on en a, tout le monde vote RN ou Zemmour. Sauf les boomers. Bah ouaih. Fin de l’innocence. La jeunesse n’emmerde plus le front national. Elle vote pour lui !
Lolo ! Parce que, parfois, toi aussi tu es un vieux boomer qui n’a rien pigé au temps présent. “Plus jamais de 20%, plus jamais” chantaient les Bérus dans les années 80. Le Front National avait alors fait 11% aux Européennes de 84. Quarante ans plus tard, le RN est crédité de 31% aux prochaines Européennes du 9 juin prochain ! 20% de plus Loran ! Et ça n’a pas arrêté de monter depuis 40 ans. Comme un pavé dans ta gueule. Défaite totale ! D’ailleurs, il y avait combien d’immigrés au concert de l’Olympia de 89 ? Autant que dans les manifs anti Le Pen de ces années-là sûrement ! C’est à dire aucun. Comme un grand malentendu entre une jeunesse blanche antifasciste bien niaiseuse et une jeunesse immigrée qui n’en n’avait rien à foutre des bons sentiments des petits Blancs de gauche.
Ceux qui ont tous chanté “Porcherie” dans les années 80, 90. Ou après. Qui ont tous levé le majeur contre le Front National et “l’enculé de gros Le Pen”. Bah oui, mais depuis, tout ce petit monde bien niais s’est fait agresser par un immigré. Et vu le changement démographique. Les attentats. L’Islam. Les femmes voilées. La Bretagne envahie. Babouches. Mosquée. Coups de couteaux. Loran, et toi tu les as vus aussi ? Loran ? Oh ?
Aujourd’hui, le “fascisme” que tu dénonçais dans “Porcherie”, il n’est plus brun, il est vert. “Les manifestations nazies” contre qui tu appelais à manifester, ce sont les rassemblements de patriotes corses contre l’immigration. Ce sont les Français de Romans-sur-Isère qui descendent dans la rue après la mort de Thomas par un mec de quartchier. Courageux petits Français dont certains sont toujours “prisonniers derrière leur parloir”. Ce sont eux aujourd’hui les vrais rebelles. Pas Fanfan et les connards de Nuit Debout ou d’Oser le Féminisme. Qui défendent l’immigration derrière un ordi, dans un immeuble à digicode. Mais serrent leur sac à main dans les transports publics.
Tiens, Loran, toi qui est un vrai punk, toi qui emmerde le conformisme, aurais-tu le courage de faire une interview croisée dans Breizh-Info ? Revenir sur “Porcherie”. Revenir sur ces 40 ans où le combat a changé de nature. Revenir et assumer. Et avouer qu’on avait tous tort. Loran y a-t-il des couilles sous le kilt des Ramoneurs ?
Réécouter “Porcherie” est terrible. Vertigineux. Il y a 40 ans, les keupons qui tenaient la rue étaient souvent des ouvriers ou des zonards. Maintenant, ce sont des “antifas” et ils ne tiennent plus rien. Raphaël Arnault et toute la basse-cour des petits branleurs de Rennes 2 et de LFI. Bourgeoisie intellowoke. Et bien antisémite ! Ca te plaît ça Loran ?
“L’enculé de gros Le Peeeen”, lui, est un vieillard. Mais il est toujours là. Et a bien 50 successeurs : Marine, Jordan, Marion, … L’un d’eux arrivera au pouvoir. Sûr ! Et Jean-Marie ne sera sûrement plus là. Mais sa mémoire de visionnaire sera alors célébrée. C’est comme ça, la mort de quelqu’un entraîne souvent sa lente béatification. Et l’oubli du rugueux. Notamment quand il a eu tellement raison…
L’antifascisme véritable lui est mort. Le certifié Manoukian et Jean Moulin. Ou il s’appelle désormais Ultra Droite. “Vivre libre ou mourir” Loran, maintenant c’est nous ! Car nous on lève toujours le poing. Debout et on fait face ! Face à l’islamisme et à l’immigration-invasion !
Anne-Sophie Hamon
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Jeudi 13 juin 2019
Le moins pire ?
Le pire n’est jamais certain. Emmanuel Macron est remonté à 40 % de satisfaits au moment où Laurent Wauquiez annonçait sa démission. Il peut compter sur plusieurs catégories de soutiens en 2022.
Il y a évidemment les fidèles, celles et ceux qui croient en lui, soit qu’ils lui doivent tout soit qu’ils sont convaincus qu’il est le meilleur, que son positionnement en même temps et son programme pragmatique sont la seule voie acceptable pour l’avenir de la France et de l’Union européenne dans une mondialisation inévitable. Difficile de quantifier ce socle mouvant, mais on peut le situer à plus de 10% de celles et ceux qui votent, parmi lesquels de nombreux centristes de droite et de gauche. Et puis il y a la grande masse de celles et ceux qui considèrent qu’il n’a pas tout réussi, qu’il a été parfois pour le moins maladroit, qu’il ne peut pas tout, mais qu’il est le moins pire. C’est le triomphe... de la relativité. Venant de ceux qui ne veulent ni de Marine Le Pen, pas encore de Marion Maréchal, surtout pas de Laurent Wauquiez, surtout pas Jean-Luc Mélenchon, pas encore Yannick Jadot, le candidat des jeunes. C’est le camp de celles et ceux qui sont légitimistes, qui veulent faire confiance à ceux qui ont été élus démocratiquement, qui ne supportent pas qu’on les critique, qui veulent être rassurés. Certains sont conscients des raisons d’avoir peur, de la gravité de la situation, mais ils préfèrent faire le dos rond, s’enfouir la tête dans le sable, apprécier qu’on mette la poussière sous le tapis. Leur modèle reste Daladier de 1938 signant avec Chamberlain les accords de Munich. Ils ne sont pas violents, ils sont modérés, ils sont humanistes. Ils représentent de nos jours entre 20 et 40% de ceux qui votent, selon les moments et l’impact de la propagande gouvernementale dans les médias, selon leur suivisme moutonnier. Il reste presque 3 ans au président de la République avant la fin de son premier mandat et avant d’être réélu s’il souhaite se représenter. 3 ans, ou 8 ans, pendant lesquels il restera, sauf pour le premier socle, le moins pire. Ce qui, en principe, ne soulève pas un enthousiasme délirant, sauf évidemment de la part de ceux qu’on appelait sous Mussolini «la brigade des acclamations spontanées». C’était avant la vague des selfies. Fini Jupiter qui est redescendu sur terre, finie la grande marche devant l’esplanade du Louvre avec en musique de film l’hymne européen, finis les grands bains de foule et l’attitude christique lors des meetings de la campagne de 2017. Jupiter est devenu monsieur Thiers. «Enrichissez vous» si vous pouvez, l’État en profitera, sauf si vous avez les moyens de pratiquer «l’optimisation fiscale» - qu’en termes galants cela est dit -, voire la fraude fiscale couverte par l’Union européenne et la mondialisation. Et quid dans tout cela des questions sociétales ? Il ne faut pas faire peur et proposer des solutions violentes, même envers ceux qui nous font la guerre. Ce sera le thème du prochain édito.
François BAUDILLON
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Lettre à ma soeur...
Ma soeur me disait qu'elle était soulagée après le premier tour et certaine que Le Pen serait battue au 2ème tour. La pauvrette a pris cher :
Ouais...
Donc, tu as le choix entre l'ultra-libéralisme limite fasciste à la manière des grandes banques et des grandes fortunes françaises, mais gentiment packagé façon marketing dans un mignon petit emballage jeune cadre dynamique, "Beau Cul, Belle Gueule" et sourire dents blanches Ultra-Brite(tm)... ou le fascisme ultra-libéral, tendance chemises brunes, "Maréchal nous voilà", "Point de détail de l'histoire" et autres "Meuh non, la France n'est pas responsable du Vel' d'Hiv".
Donc... Entre la Peste et le Choléra, je t'avoue franchement que je ne frétille pas de bonheur ni de joie.
On a quand même 21% de fachos ouvertement déclarés en France, qui votent donc pour la Marine "nationale" et 20% (et des pouillèmes) pour qui l'honnêteté d'un candidat est moins importante que son discours psycho-rigide et limite fascisant (mais trop bourgeois de province pour l'avouer ouvertement). Soit 41% et des bananes de personnes complètement détraquées de la tête dans notre beau pays.
Et là... 41% de couillons comme ça... Moi, ça me fait peur. Bref, on va se retrouver avec un second tour "vote utile"dans toute sa splendeur avec... quoi ? 60% pour Macron 40% Le Pen ? Ou pire 55% Macron, 45% Le Pen ? Ou pire même que cela ? 51% Macron 49% Le Pen ?? Parce que la droite Fillon - Sarkozy, c'est sûr qu'ils vont lorgner du côté de Marine, vu comment ils ont tenté de reprendre et son langage et son petit fond de commerce. Comme disait Papa Le Pen, en vieux briscard qui en a vu d'autres, les Français préféreront toujours l'original à la copie... Combien de Fillonistes vont préférer l'original à la copie ? Quand la grande Jacouille la Fripouille avait eu à faire à Papa Le Pen, c'était du 80%-20%. C'était quand même plus classe. C'est aussi très révélateur de l'évolution des mentalités.
Le problème, c'est que du coup, Jacouille la Fripouille a aussitôt conclu que tout le monde l'aimait et qu'il avait un mandat pour faire n'importe quoi, au lieu de réfléchir 5 minutes et de se dire qu'il avait plutôt intérêt à être consensuel et à faire de "l'union nationale", tout ça... Et en 2017, tout ça va donner... quoi ? Ben, la même chose. On va avoir un Macron surexcité du bulbe, complètement azimuthé, (déjà que le gars doit sniffer des kilomètres de rails de blanche colombienne avant chaque meeting - c'est pas possible autrement), qui va se dire qu'il a réussi son OPA sur la politique française et qu'il est le roi du Pétrole. Enfin, le coup de l'OPA, tu me diras c'est normal, vu que le mec était aux Fusions/Acquisitions à la Rothschild. Comme les "Français sont des veaux" (Dixit El Général, qui en connaissait un rayon), il va en plus se retrouver avec sa petite majorité à l'Assemblée Nationale, ça va pas faire un pli. Et là boum, le gars Macron, il a prévenu, hein : lui, Président, ce sera toute les réformes par voie d'ordonnances, pas de discussion parlementaire (rien à battre de la démocratie, tout ça, c'est pour les losers, tu comprends, c'est "has been" et XXème siècle) et même si discussion il y a, il a déjà proposé que les parlementaires de son parti signent tous un "contrat" qui les obligera à voter dans son sens. Si, si, c'est dans ses propositions, vas-y donc y voir.
(Source)
Tu vois à quel point le bonhomme a une haute idée du fonctionnement des institutions. Je me demande ce que cela va donner quand il y aura recours devant le Conseil Constitutionnel ou encore le Conseil d'État. Je te parle même pas des sujets qui fâchent, genre écologie (il en a rien à battre), nucléaire (le plutonium c'est bon, mangez-en !) ou encore réforme des institutions (Alors, Mme Fillon, toujours débordée de travail ?). Tu as aimé la loi sur le travail, dite loi El-Khomry ? Purée, tu vas prendre ton pieds avec ce qu'il nous prépare, Manu ! Donc, non, moi je ne respire pas mieux. En fait, je trouve cela de plus en plus étouffant et de plus en plus malsain.
On nous a packagé du vide, voir même de la merde en cravate de soie, et on nous l'a vendu comme le seul et dernier rempart contre le fascisme ouvertement assumé. C'est encore le coup du "faites barrage à la peste brune", mais tout cela pour nous revendre la même bonne soupe à base de salauds de fainéants de fonctionaires et de chômeurs qui nous coûtent un bras. Génial. Et tout le monde va se ranger comme des moutons bêlants derrière ce jeune connard d'abruti. Et je reste poli.
Je ne suis certain que d'une seule chose : c'est la dernière cartouche. Après Macron, le déluge. Dans 5 ans, Marine sera à 60% des intentions de vote. Et encore, rien ne nous dit que ce n'est pas elle qui arrivera en tête le 7 Mai...
Désolé de cette réponse un peu longue et un peu déprimante, mais là, j'en ai gros sur la patate. Pays de merde, et je pèse mes mots. -- Parade du grotesque.
PS : Je comprends très bien le sens de ton mail - ma réponse n'a rien d'une attaque personnelle. Moi aussi, je préfère Macron à Le Pen. Mais c'est juste que j'en ai ma claque de tous ces connards. Dans cette p* d'élection de m*, il n'y en a eu AUCUN pour proposer des choses intelligentes et sensées. On est resté au niveau des lendemains qui chantent et du rasage gratis du début à la fin. Qu'ils aillent tous se faire empapaouter chez les Grecs (qui n'en ont certainement pas besoin, les pauvres).
... Je pense que je me suis fâché avec ma soeur, du coup.
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À Saint-André-de-Cubzac, des élus Républicains ont fait sauter les digues pour se rapprocher du Rassemblement national et de Debout la France. Un exemple inédit d’union des droites.
À 67 ans, Jean-Jacques Édard se moque pas mal des coups de règle qui tombent de Paris. « J’ai passé l’âge de marcher à la baguette », dit le maire de Cavignac, commune de 2 000 habitants, située à 40 km au nord de Bordeaux. Membre de l’UMP, puis de LR, depuis 2006, il a été exclu de son parti au printemps. Motif : un flirt trop appuyé avec l’extrême droite locale.
L’initiative n’est pas passée inaperçue. Le 27 mars, Jean-Jacques Édard a lancé, avec des élus de la 11e circonscription de Gironde, une nouvelle association politique, Pour la France-La France unie, qui vise à réunir toutes les composantes de la droite. À ses côtés : Edwige Diaz, 31 ans, conseillère régionale et candidate du FN dans cette circonscription du Blayais où elle a recueilli 43 % des voix au second tour des élections législatives.
« Les mêmes idées »
Les premiers contacts remontent à la présidentielle. À la recherche de parrainages pour Marine Le Pen, Edwige Diaz fait le tour des maires. Elle croise un Jean-Jacques Édard déjà taraudé par le doute. « Il faut qu’on se parle, qu’on arrête d’être dans les faux-semblants », lui glisse-t-il. L’idylle éclate au grand jour après l’élection d’Emmanuel Macron. « Le paysage politique était bouleversé. Il m’est apparu urgent de réunir la droite décomposée », explique le maire de Cavignac.
Les deux élus ont travaillé de concert pendant une année. Pas seuls. Une dizaine de personnes ont pris part à des ateliers thématiques sur l’environnement, la ruralité et l’école. Martine Hostier, adjointe au maire de Cézac, une commune voisine, y est allée au nom de Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan. « Les gens d’ici se sentent abandonnés, explique-t-elle. Ils ne votent plus. Il fallait faire quelque chose pour les ramener vers les bureaux de vote. »
« Ce qui nous rassemble, c’est d’abord l’amour de notre pays »
Au fil des réunions, les points de vue s’accordent. « On avait tous les mêmes idées, à l’image de Wauquiez, Le Pen et Dupont-Aignan qui disent la même chose sur les sujets majeurs, comme la sécurité, l’immigration et l’Europe, constate Jean-Jacques Édard. Quand trois partis disent les mêmes choses, il est logique de les dissoudre pour n’en former plus qu’un. »
Une soixantaine de personnes issues des Républicains, du Rassemblement national ou de DLF, ont participé à la naissance de l’association Pour la France.« Pour être sûrs qu’on était vraiment d’accord, on a rédigé une charte », indique Edwige Diaz. « Ce qui nous rassemble, c’est d’abord l’amour de notre pays », souligne Georges Belmonte, élu d’opposition à Saint-André-de-Cubzac.
« Un laboratoire »
L’initiative est saluée par Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan - qui a promis de venir sur place cet automne. Elle fait tache d’huile dans le département, où la 9e circonscription (sud Gironde) et la 10e (le Libournais) s’apprêtent à suivre le mouvement. Edwige Diaz assure aussi être en contact avec une quinzaine d’autres départements.
Du côté de LR, en revanche, l’alliance est vue d’un très mauvais œil. Mais Jean-Jacques Édard veut croire que les élections européennes vont rebattre les cartes en poussant les centristes vers la sortie. « Ça va finir par se décanter. Ne resteront à LR que les gens vraiment de droite », pronostique ce nostalgique du RPR qui se dit certain que la pression de la base fera sauter les digues qui séparent encore la droite du RN. « On est un laboratoire. On essaie de voir si c’est possible de travailler ensemble. Ça se passe plutôt bien. On est en train de montrer qu’il existe une voie pour rassembler les différents courants de la droite. »
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Rencontre avec des jeunes électeurs du FN, à Nantes.
Texte et photos: Clyde C. — Mars 2017.
Nantes, un dimanche de la fin du mois de février 2017. Sous un temps gris et pluvieux, des milliers de partisans se réunissent devant le Zénith où se tient un meeting de Marine le Pen en vue de l’élection présidentielle.
Face aux drapeaux et dans une ambiance tendue, de nombreux policiers et gendarmes se dressent. Le week-end fut en effet difficile dans le centre-ville, où de violents affrontements éclatèrent lors de manifestations contre la venue de la candidate frontiste dans l’Ouest du pays, traditionnellement étanche aux thèses de l’extrême droite.
Parmi les milliers de personnes qui ne tardent pas à remplir la salle, de nombreux jeunes sont présents. Ils ne sont pas sur-représentés, mais sont bel et bien présents. Ce sont des vingtenaires ou des trentenaires, surtout des hommes, venus entre amis.
Alors que l’élection se rapproche de plus en plus, les récentes enquêtes d’opinions témoignent de la force du vote FN chez les jeunes. Selon un sondage Harris Interactive de février, les jeunes français de 18 à 34 ans seraient ainsi près d’un quart à privilégier une victoire de Marine le Pen, faisant jeu égal avec Emmanuel Macron.
Bien que caractérisé par une probable forte abstention, le vote des jeunes est un véritable enjeu de l’élection. En témoignait il y a quelques jours sur Twitter l’enthousiasme de Florian Philippot, le vice-président du FN, quant au vote des primo-votants, très favorable à Marine le Pen:
Pour comprendre ce vote, il ne suffit certainement pas de s’adresser aux jeunes adhérents du FNJ - aux discours probablement bien rodés et bien huilés - mais à ces jeunes électeurs “ordinaires”, à la parole plus “libre”, et d’en tirer ainsi un portrait de leurs aspirations.
A l’approche des questions, beaucoup se méfient. Et la plupart refusent poliment de me répondre. Une jeune femme prévient ainsi: “Vous pourriez mal interpréter nos propos”.
D’autres, bien moins nombreux, acceptent tout de suite. Parmi eux: Alexandre, Alban et Aymeric. Ils ont 23 et 18 ans. Le premier, nantais, est commis de cuisine dans un restaurant. Les deux autres sont étudiants en Vendée.
Une forte poussée du FN chez les jeunes : un parti “dédiabolisé”?
Les derniers scrutins et les sondages le montrent, c’est un fait: le FN est en forte progression chez les jeunes électeurs français. Du moins, chez ceux qui ne s’abstiennent pas.
Alban, le reconnait clairement: “Il y a une poussée, une banalisation du FN. On s’assume plus FN aujourd’hui.” Pour lui, la fameuse “dédiabolisation”, dont il est si souvent question, “est terminée”.
De son côté, Alexandre est plus nuancé: “Le jeune, pour moi, il est socialiste. Tu vois que par exemple, dans la rue, les manifestants, ce sont pas des vieux, ce sont des jeunes”. Selon lui, il faut aussi “faire attention aux sondages”, dont il se méfie, car “Juppé les a connu, lui aussi!”, mais il évoque volontiers le facteur du “renouveau” qui peut séduire les plus jeunes : “Peut-être le renouveau, le fait qu’elle ai remanié le projet de son père… Ce ne sont pas les mêmes piliers.”
Les raisons qui poussent les jeunes vers le FN?
Globalement, quelques grands thèmes centraux, à la base idéologique de l’extrême droite, semblent omniprésents.
Il y a d’abord la question de l’insécurité, bien sûr:
Ainsi, pour Alexandre, “les jeunes, ce qui les touche le plus, c’est la sécurité”.
Alban, de son côté, évoque la même chose, mais va plus loin en établissant un lien entre sécurité et immigration: “C’est limite un constat.” Pour lui, les jeunes “sont les premiers qui subissent la situation exécrable laissée par l’immigration illégale”, et décrit ainsi des quartiers “mis à feu et à sang”, qui étaient autrefois “bien habités”, provoquant la fuite de “populations plus de souche […] face à l’arrivée de populations extra-européennes aux moeurs, on va dire… Assez différentes”.
Aymeric tempère: “C’est pas seulement la question de la peur de l’étranger. Il y a aussi énormément de choses en rapport avec le marché du travail”, et il y a aussi “la question de l’Europe ; les contrôles des frontières…”
Au fond, c’est bel et bien la question de l’immigration, liée à des thématiques plus larges - d’identité et d’insécurité notamment - qui revient constamment au cours des échanges et qui semble au coeur des enjeux. C’est d’ailleurs précisément cette thématique qui stimule le plus de ferveur au sein des foules assistant au meeting, aux cris répétés de “On est chez nous!”
Sur ce point, Aymeric l’admet facilement:
“Quels que soient les électeurs du FN, la thématique qui revient toujours, quelles que soient les classes sociales, c’est vraiment la politique en rapport avec l’immigration.”
Alban considère ainsi que l’immigration “s’inscrit dans un ensemble de problématiques”:
“Il y a les retombées de l’immigration depuis plusieurs décennies, qu’on voit aujourd’hui, avec le terrorisme… C’est quand même lié à des politiques d’immigration d’avant, c’est pas récent, et c’est dû à des descendants d’immigrés qui n’ont pas été assimilés et intégrés à la France, et du coup voilà ce que ça donne. Les questions de sécurité sont liées à ça.”
Il continue:
“La question identitaire est aussi au coeur de l’enjeu, et tout ce qui tourne autour sont des thématiques liées: les gens qui ont peur pour leur identité se sont rendus compte, et c’est une cause de la montée du FN, que, si l’identité de la France est menacée, c’est à cause de l’ultra-libéralisme et de la mondialisation, car on essaie de couper les frontières…”
La question de l’emploi:
La question identitaire, omniprésente, se reflette aussi à travers la problématique centrale de l’emploi et du chômage, très élevé chez les jeunes. Aymeric y répond ainsi: “Marine veut développer un patriotisme intelligent […] pour qu’on soit prioritaires sur l’emploi”. Il s’agit là de l’idée de “préférence nationale”, régulièrement mise en avant par le FN.
Alban prend le relais: “Oui, ça nous tient à coeur. Je pense que c’est une question de principe, c’est naturel: pour qu’il y ait Nation, il faut qu’il y ait préférence nationale”.
Quel message pour les jeunes qui ne votent pas FN?
À la question de savoir comment persuader l’autre part importante de jeunes français, pas convaincus par le message du FN, Alban et Aymeric apportent des réponses différentes mais complémentaires:
Le premier considère d’abord Marine le Pen comme de loin la plus crédible des concurrentes à l’Elysée:
“Les gens qui vont voter Hamon ou Mélenchon, qui ont des projets carrément utopistes, et presque infinançables, sont des gens pas très aguerris à la politique: ils votent parce-qu’ils les voient à la TV ou car c’est une habitude de leurs milieux…”
Selon lui, il faut aussi “sortir de la bulle médiatique dans laquelle on peut être enfermés, surtout quand on est jeunes”. Et pour ce faire, le jeune homme recommande ainsi des médias “de réinformation”, qui procèdent à une “re-hiérarchisation des infos déjà présentes dans les médias traditionnels”. Il cite notamment “FDesouche”, un blog d’actualités classé à l’extrême droite, fondé par un ancien cadre du FN et principalement axé sur les thématiques relatives à l’immigration ou à l’identité: “FDesouche, j’en suis pas un fou, mais voilà…” La web-TV “TVLibertés”, elle aussi fondée par d’anciens cadres du FN et connue pour sa ligne éditoriale très identitaire, est également citée.
Bien qu’il admette lui même consulter des médias “mainstream”, Alban insiste sur l’idée qu’une “re-hiérarchisation” des informations est essentielle:
“Par exemple, dans le JT de 20h, la hiérarchisation des infos ne se fait jamais au profit du FN…. les infos sortent, mais elles sont minimes: par exemple, les casseurs, à Nantes, ça sort dans les médias, mais le JT de 20h ne fait pas sa “une” là dessus. Les médias mainstream en parlent, certes, mais pas assez conséquemment par rapport à ce qui s’est passé.”
Il continue:
“On est abreuvés d’infos soit plus ou moins bancales de la part des médias. Soit réinterprétées, soit pas forcément intéressantes: par exemple, là, il y a les Césars: ça n’intéresse pas les gens! Il y a des sujets plus importants.”
Aymeric, de son côté, semble plus pragmatique quant à l’enjeu du scrutin: “C’est important d’aller voter car il faut faire fonctionner la démocratie, c’est notre système, il faut y participer”. Il encourage ainsi les jeunes vers le vote FN, au programme jugé “assez solide” et “très complet”. Préconisant “un peu de changement”, il pense qu’il faut ainsi tout simplement “essayer autre chose”.
Vers une victoire en 2017?
Âgés de tout juste 18 ans, Alban et Aymeric n’ont encore jamais voté. Dans quelques semaines, la présidentielle leur fera office de grande première.
Alban, s’appuyant sur les sondages, se montre assez optimiste:
“Dans tous les cas, elle fera un excellent score au 1er tour, les sondages le disent, et à priori, ça, c’est vrai […] La dynamique est en sa faveur : au second tour, les sondages montrent qu’elle passe la barre des 40% que ce soit face à Fillon ou à Macron”.
Bien que l’entrée de Marine le Pen à l’Elysée ne soit pour lui pas complètement certaine, il assure que la réussite est ailleurs:
“…En tous cas, ce qui est sur, c’est que ce sera la première force d’opposition du pays, ce sera déjà une première. Ce sera déjà une victoire”.
Aymeric, quant à lui, se montre plus prudent: “L’élection de Marine n’est pas impossible, mais elle est quand même assez improbable.”
Au fond, que l’année 2017 soit synonyme - ou non - de victoire pour Marine le Pen, la dynamique semble véritablement en la faveur du FN, et ce sur la durée. Les jeunes présents ce jour là au meeting de leur candidate l’ont bien compris, et s’en réjouissent ouvertement.
Dans cette configuration, Aymeric considère ainsi le vote FN comme une simple “clarification des esprits”, qu’Alban perçoit lui aussi comme le plus légitime, car la candidate “puise dans le réel”.
En concluant, le jeune homme l’assure:
“C’est pas juste un vote de contestation, il ne faut pas se voiler la face. Les politiques qui tiennent ce discours là le font pour se rassurer. Les gens qui votent FN sont surs de ce qu’ils font. Ils connaissent les problématiques”.
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Les politiques et les écuries d’Augias
Népotisme ! Décidément, le Pénélope-gate nous apprends pleins de chose ! Pour ceux qui se demandent, le népotisme c’est – en gros – de donner du travail aux membres de sa famille, à ses amis, indépendamment de leurs compétences.
J’ai longtemps rechigné à parler de l’affaire Fillon, étant moi-même au bord de l’écœurement à force d’en entendre parler. C’est comme le chocolat, au début ça fait plaisir, du bien même, ça donne de l’énergie, donne de la bonne humeur – voir même, pour certains, aphrodisiaque. Mais comme beaucoup de chose, l’excès écœure. Personnellement, voir des politiques se débattre comme des poissons hors de l’eau dès que sont mis en lumière des affaires un peu trouble prouvant qu’ils sont bel et bien des ripoux me met en joie. Cependant, ces derniers temps, c’est presque trop pour moi. Les emplois fictifs de Pénélope, les stages rémunérant ses enfants, les emplois fictifs au Parlement européen dans le camp du FN, les dizaines d’affaires avec les Balkany, les mise en examen de Nicolas Sarkozy, les affres de Serge Dassault… De tous les côtés, toutes les semaines de nouveaux scandales éclatent.
Il n’en reste pas moins que beaucoup persiste à défendre la classe politique et notamment Fillon. Pour certains, les emplois fictifs n’ont rien de grave, car, après tout, « ce n’est qu’un homme qui veut protéger et donner le meilleur à sa femme et ses enfants » (véritablement entendu). Si l’argument est déjà plus que discutable, certains vont bien plus loin, et je dois avouer avoir eu énormément de mal à croire que ce que je lisais. Je vous présente Sophie de Menthon. Voici quelques phrases tirées d’un article dans le journal Valeurs Actuelles : « la République n'est (...) pas si généreuse avec ses élus puisqu'ils seraient misérablement contraints de grappiller des compléments de salaires » ou encore : « Il y a un certain train de vie à tenir. Lorsque de surcroit ils ont été ministres ou secrétaires d'Etat ils ont fréquenté les palais de la République, les bonnes tables, le personnel à leur disposition, chauffeurs, frais de représentation, avions du glam… » En somme, les politiques sont si mal payés qu’ils ne peuvent faire autrement que de se servir dans les caisses de l’Etat. Et ils sont tellement habitués au luxe, que sans, ils sont malheureux. (C’est pas des blagues, je vous link l'article ici)
Sinon, selon Marine Le Pen, « la justice ne devrait pas interférer avec l’élection présidentielle ». Pourquoi ? Comment ? En quel honneur ? Depuis quand la justice doit se plier au calendrier des accusés ? Et encore plus au moment des élections présidentielles, n’est-il pas normal pour les citoyens de préférer savoir si le candidat est un escroc, avant de voter pour lui ? Pour ce qui est du FN, il est important de noter que ces dernières affaires, les emplois fictifs au Parlement Européen, ainsi que la sous-évaluation du patrimoine des Le Pen père-fille (qui dépasserait tout de même le million d’euros) ne provoque rien dans l’enceinte du parti. Si chez les LR, certains condamnent les emplois fictifs, rien chez le FN. Les affaires judiciaires sont devenues à tel point monnaie courante que plus personne ne s’offusque pour une ou deux de plus. Personne au sein même du parti n’y trouve à redire, ce qui est déjà, en soi, un peu gênant. Il en va de même pour leurs électeurs, qui, désireux de faire sauter les politiciens véreux des autres partis, ne semblent pas du tout atteints par ce qui se passe dans le leur.
La première réponse criée à l’unisson par ces candidats et leurs supporters est la tentative d’assassinat politique et la dénonciation d’un complot médiatique. L’approche de la présidence, le flot continue de nouvelles informations, tout ça démontrerait un acharnement médiatique permettant à ces médias de choisir qui ils souhaiteraient voir élus.
Les dates font que ces candidats sont empêchés de faire campagne et que ce n’est qu’une manœuvre politico-médiatique. Au final, et alors ? Si faute il y a eu, il y a eu faute. Ni plus, ni moins, peu importe le moment où ça sort, tant que ça sort. Qu’on se comprenne bien, je ne souhaite l’assassinat politique et médiatique de personne (ou du moins, juste en privé). Le fait est que si l’on ne veut pas que des dossiers judiciaires ressortent – peu importe le moment – le mieux reste encore de ne pas en avoir. Pour mon dernier job d’été, j’ai du fournir une copie de mon casier judiciaire. Et je ne faisais que de la manutention. Les candidats à l’appareil d’état, à la représentation du peuple – non. Et pire encore, être pris en flagrant délit pendant ses fonctions ne les poussent même pas vers la sortie.
Alors, la critique est facile, certes. La plupart de ces affaires ne sont même pas encore jugées et l’on est bien censé respecter la présomption d’innocence. On peut avoir ses convictions, on peut être persuadé qu’un mari qui affirmant que sa femme travaillait pour lui, cumulait deux emplois, sans pouvoir en fournir de preuve et affirmer en interview « n’avoir jamais travaillé pour mon mari » est un menteur. Mais on ne peut les appeler « coupables » tant que la justice n’aura pas tranchée. On peut également douter de la justice, imaginer des pressions, ou des tentatives pour soudoyer les juges. On peut constater que Christine Lagarde soit déclarée coupable de négligence dans l’affaire Tapie mais exemptée de peine (donc coupable, mais si tu promets de pas recommencer, ça va, pas de sanction) ou que d’autres politiciens soient en permanence sous le coup d’accusations, de mise en examen diverses et variées sans jamais écoper de rien.
Voilà quelques pistes à soumettre à nos politiciens, élus et représentants.
Cela fait quelques temps déjà que la majorité des citoyens a opté pour « le vote utile ». On ne vote plus « pour » un candidat, mais « contre ». Et on arrive selon moi à la fin de cette période. Le FN monte, notamment comme un vote de réaction envers la droite et la gauche s’étant succédées pendant des générations. Certains iront voter FN pour sanctionner ces partis, alors même qu’ils n’attendent rien de ceux qu’ils vont élire. L’abstention en suite. Ici se trouve la véritable majorité des citoyens. Près de la moitié des votants n’y vont pas. Certains n’y sont jamais allés, d’autres ne le veulent plus. La plupart estiment que leur vote n’est plus utile, qu’il n’y a plus d’intérêt à le faire. C’est devenu pour beaucoup un véritable moyen de contestation et une volonté de ne plus prendre part à ce qu’il estime être une fraude. Et pour finir reste le vote blanc. Ceux-là vont jusqu’à se déplacer au bureau de vote pour affirmer qu’aucun candidat ne leur convient.
Nous sommes en démocratie. La majorité élit ses représentants. Or, il y a bien longtemps que le terme « majorité » n’est plus d’actualité. Si pour les présidentielles l’abstention et les votes blancs étaient aux alentours de 20% en 2012, pour les législatives on avoisine les 50%. Même en prenant un 20% d’abstention et de vote blanc, un candidat ayant reçu 51% n’est pas majoritaire. Il n’obtient que la moitié des 80% de votant, soit 40%. Et à l’intérieur de ce nombre il est important de se rappeler que pour une énorme partie de ces votants, le choix qu’ils ont fait est contre l’autre candidat et non pour celui à qui ils ont donné leurs votes.
« Tu ne peux pas te plaindre, tu as voté pour lui ! » ou « tu ne peux pas te plaindre, tu n’es pas allé voter ». Il est temps de remettre les choses en place. Car généralement, les gens votent contre et non pour un candidat, ou se refusent à voter pour un seul des deux. Il n’y a actuellement plus le choix des candidats. Ceux qui nous sont présentés sont toujours les mêmes, certains depuis des dizaines d’années, d’autre depuis deux générations, voir simplement des anciens ministres, qui n’ont visiblement pas convaincu dans l’exercice de leurs fonctions.
Quelques outils simples permettraient de redonner une valeur démocratique à nos élections.
Notre classe politique est installée depuis bien trop longtemps. Elle est si terriblement enracinée que personnellement, il me semble qu’un véritable nettoyage ressemblerait à celui des écuries d’Augias, et pour le décrasser véritablement, il faudrait tous les supprimer d’un coup pour n’avoir que de nouvelles têtes, pas encore habituées au pillage d’Etat.
Commençons par imposer à nos représentants un casier judiciaire vierge sous peine d’inéligibilité. Ce qui devrait déjà commencer à nettoyer un peu le paysage politique. Ensuite, rendons le vote obligatoire, la démocratie sous-entend la majorité, chose difficilement accessible si la moitié des citoyens ne votent pas. Mais attention, pour que cela fonctionne, rendons plus facile les moyens de voter par procuration. Modernisons peut-être les moyens de vote, facilitons en l’accès. Enfin, afin de ne pas forcer ceux qui ne se retrouvent dans aucun candidat, donnons enfin une vraie signification au vote blanc. Il est plus qu’urgent de reconnaitre à ce vote une véritable opinion. En en tenant compte dans les statistiques de vote on pourra enfin voir clairement qui sont les candidats réellement soutenus par les votants. Si aucun candidat n’obtient la majorité grâce ou à cause du vote blanc, alors aucun des deux n’est élu et d’autres seront présentés, jusqu’à ce qu’enfin, les citoyens puissent voter pour un candidat parce qu’ils en ont envie.
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Mercredi 3 mai 2017
Manipulation
par Gérard SLAMA
En rage d'avoir été manipulé, comme la France entière : manipulé par l'apparition de Macron dans le paysage ; manipulé lors du premier tour des élections en nous faisant croire que c'était déjà le second et que nous devions voter utile ; manipulé pour le deuxième tour à venir. La candidature Macron est née dans le cerveau de Jacques Attali et été adoubée par le cerveau manigancier de François Hollande. D'abord comme un plan B, puis comme le plan principal quand le président sortant a jugé qu'il ne pouvait se présenter lui même.
Pour s'assurer de sa présence au deuxième tour puis son élection, il fallait trois conditions : 1 le promouvoir ; 2 détruire le candidat de la droite et du centre quel qu’il fût, surtout s'il s'agissait de Sarkozy ou, on l'a su plus tard, Fillon ; 3 lui opposer coûte que coûte Marine Le Pen, opposante "idéale".
Détruire Fillon. Ça a été facile, ça l'aurait été aussi facile avec Sarko : il suffisait d'utiliser le centre de renseignement de Bercy pour connaître les moindres mouvements d’argent de la Famille Fillon et de tout autre membre de son entourage et monter un dossier. Deuxième phase: on passe le dossier aux petits copains de la presse amie (à ce propos j'ai entendu sur France Culture une opinion prêtée à Patrick Weil "80% de la presse est à gauche... les 20% restants étant à l'extrême gauche"). Troisième phase on passe le dossier au procureur financier qui doit beaucoup à François Hollande ; point besoin de consigne, ils savent quoi faire même s'il est probable que la Chancellerie a donné quelques directives, orales, bien sûr. Restait à passer le tout à la presse d'abord puis à un juge d'instruction, membre connu du Syndicat de la Magistrature, qui voue une haine sans merci à la droite, à Sarko et à son ancien premier ministre. Ce juge ne courre aucun risque à mettre l'impétrant en examen, quitte à être désavoué dans quelques mois ; trop tard pour Fillon ! La manipulation consiste à faire passer une broutille, des broutilles, comme un crime d’État ; monter l'affaire en épingle ; il faut dire là, que François Fillon n'a pas été aidé par ses amis humiliés de leur défaites aux primaires et a bien aidé lui-même par une communication pour le moins maladroite. Comment laisser émerger Marine Le Pen ? Facile ! Ne rien exiger d'elle : mise en examen elle et son staff, sous le coup d'une levée d'immunité parlementaire ? Violente et raciste? Rien de neuf dans tout ça ; la presse n'en a pratiquement que faire ! Et voilà, la première phase est assurée : nous aurons un second tout Macron/Marine Le Pen. Ce qui me met le plus en rage c'est la manipulation du second tour. On nous fait croire que le pays courre un risque mortel, que le Front National est à deux doigts de l'emporter, on hystérise le débat, il faudrait se mobiliser pour faire barrage à la peste noire, alors que le risque est nul. En effet Macron + Marine Le Pen totalisent à eux deux moins de 50% des voix ; restent 50% en dehors avec une avance pour Macron : pour l'emporter il faudrait qu’une large majorité de ces 50% exprimant positivement leur vote au deuxième tour votent pour Marine Le Pen alors que la majorité va voter pour Macron au maximum un tiers pour Marine Le Pen et deux tiers pour Macron. Où est le danger imminent ? Il est inventé ; Macron est sûr de l'emporter ; ce qui va se jouer est le rapport final de force : 60/40% ou 55/45% au mieux ou au pire, c'est selon. S'il y a trop de blancs et d'abstentions ce sera 55 et si l'hystérisation marche ce sera 60% pour Macron. Pourquoi faudrait-il que non seulement on nous impose un candidat, mais qu’en outre, il doive avoir une élection de maréchal ? Bravo les artistes, mais je ne marche pas, je voterai blanc. Je ne voterai pas pour un homme qui a toutes chances d'être un Hollande bis ? Et s’il réussit je me réjouirai pour la France et reconnaîtrai que cela se sera fait sans moi.
GS
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