#lettre rpg
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Ton hibou quand tu as écrit une lettre à un autre personnage mais qu'iel n'a pas posté de topic pour sa boîte aux lettres
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hey, je suis curieuse, comment vous avez commencé le rpg, vos tout débuts ?
parce que perso, j'ai pris des grooos détours avant d'atterrir dans la sphère rpg de forumactif (sous hide parce que c'est long).
Est-ce que quelqu'un a déjà entendu parler d'Edenya ? Je crois que ça existe toujours, c'était du high fantasy rpg illustré mais la plateforme était complètement unique, et la façon de rp était incroyablement différente. Mon perso a chop�� la PESTE ... deux fois ... J'avais 13 ans et j'y suis resté trois, quatre ans, et pourtant je me souviens même pas du nom de mon perso.
J'ai appris là-bas ce qu'était le ttrpg, mais étrangement très peu d'entre eux faisait du forum rpg, à part une, et c'est elle qui m'a emmenée sur ma deuxième aventure cheloue.
Techniquement, c'était sur forumactif. Techniquement, c'était ma première réelle expérience de forum rpg comme on le connaît. En réalité ? Rien à voir.
Pour commencer, j'étais la seule joueuse pour les trois premier mois avec elle en seule admin. Cette fois je me souviens un poil plus de mon perso, Alix, mécanicienne des vaisseaux spatiaux, tester la syfy oui oui. "C'est dans l'espace" c'est aussi tout le contexte que j'ai eu avant la question "Qui est ton perso ?" donc on testait mon improv du haut de mes 16 ans clairement.
Malgré la confusion constante dans laquelle j'étais, c'était une expérience cool parce que en gros, le principe était que mon admin postait un contexte (ex: Alix reçoit une lettre de convocation à tel poste), je postais en tant qu'Alix, et l'admin continuait en tant que GM de l'univers avec ce plot créé autour de mon perso qui s'adapte constamment à mes choix. En soi, c'était bien plus proche de jeux de rôle type DND. Finalement, d'autres joueurs nous ont rejoint et je suis partie discrètement après quelques mois.
A partir de là, j'ai découvert les vrais forums rpg, mais les illustrés en premier. ET G PRIS PEUR OK.
Tout le monde parle des vieux forums où on écrivait que deux ou trois lignes, j'ai jamais connu ça ! Jusqu'à maintenant, les rps que j'avais fait étaient de la même taille qu'on fait aujourd'hui. Mais quand j'ai exploré de loin, j'ai toujours trouvé que des forums où les gens écrivaient des ROMANS, et j'exagère pas, les rps étaient 3 pages word minimum à chaque fois. C'est la raison pourquoi j'ai mis tant de temps à rejoindre les forums, je croyais que tout le monde écrivait comme ça et que je n'avais pas le niveau.
Finalement, j'ai trouvé Bazzart, et après some lurking j'ai rejoint un des fo les plus populaires à l'époque en test, croyant sincèrement que j'allais paniquer et partir et que c'était mieux de se noyer dans la foule si ça arrivait. Heureusement, le forum a crashé avant moi, peut-être deux semaines après ma validation. Mon perso était si mauvais mais j'avais good taste parce que c'était avec le fc d'Alexis Bledel ok, et elle avait des yeux de deux différentes couleurs parce qu'elle était possédée par un esprit et omg le cringe.
Le prochain forum que j'ai choisi était aussi très populaire, mais celui-là était debout depuis quelques mois, et cette fois j'ai pris un scénario pour être s��re de m'intégrer et boom je suis restée trois ans et des poussières sur ce fo, même finie par être admin dessus. (ps edit: aussi le seul perso que j'ai tué en partant, et je regrette rien fyi, mais c'est une histoire pour plus tard)
Après ça, c'était smooth sailing from there.
Merci aux pauvres âmes qui ont lu jusqu'au bout.
Sincèrement, j'adore lire les histoires des gens et ça aurait pas été juste si j'avais pas donné ma version avant mais pls parlez moi vos débuts !
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Forums et inclusion
Un post un peu différent des autres aujourd'hui, mais qui semble presque nécessaire dans le climat actuel du monde du RPG. A force de me balader dans cette sphère (depuis presque quinze ans tout de même), je me rends compte que notre façon de penser sur COS est très différente de ce qu'on voit autour. C'est également le retour que nous font nos membres. Nous allons donc essayer de décortiquer tout ça.
Le rôle de l'admin sur son forum
En tant qu'admins de forum, notre priorité se doit d'être sur l'inclusion de TOUSTES les membres. L'administration, les animations, tout ça passe bien après. Les membres sont ce qui fait tourner un forum : s'iels ne s'y sentent pas bien, peu importent les efforts du staff pour faire bouger les intrigues ou proposer des animations, celles-ci ne prendront pas. Certains forums sont directement responsables de la fuite de joueur.euses sur le concept même du RPG, avec de nombreuses histoires d'horreur se terminant par "j'ai arrêté de RP pendant x mois/années après ça". Le but d'un.e admin sera donc de ne SURTOUT PAS voir son forum cité parmi ceux les plus toxiques.
Comment nous procédons sur COS ?
Nous avons notre priorité donc : accueillir toustes les membres indépendamment de leur situation, leur style d'écriture, leur FC. Cela se traduit par un passage systématique d'au moins un.e admin sur les fiches de présentation, mais également par la proposition systématique d'un lien avec un personnage tout juste validé. Il est statistiquement impossible, avec 3 personnes possédant des DCs, de ne rien réussir à trouver. De plus, un message en apporte un autre : lorsqu'une fiche de liens est visitée par au moins une personne, celle-ci attire le regard d'autres joueur.euse.s qui passeront donc proposer à leur tour des liens.
Sur notre Discord, la règle est la même. Nous accueillons les nouveaux.elles à bras ouverts, ce qui est normalement le cas pour tous les forums (je l'espère !). Nos salons permettent de mettre en avant des personnages avant que leur fiche soit terminée, mais également de mettre en avant les fiches de liens peu visitées. Nous mettons également en avant les prompts RP proposés par nos membres dans les messages de MAJ, un système qui invite des liens supplémentaires entre personnages. Le mot d'ordre ici est toujours le même : inclure les nouveaux.elles et éviter au maximum cet effet de "clan" malheureusement inhérent au monde du RPG.
La gestion des dramas
Le pire cauchemar d'un.e admin de forum, c'est bien la montée de dramas entre ses membres. Qu'il s'agisse de quelque chose ramené d'en-dehors de son forum ou des disputes internes qui éclatent, la gestion est toujours sensible. Cependant une fois encore, le forum doit rester un endroit safe pour ses joueur.euse.s : cela signifie que les admins se doivent d'appliquer leur règlement, qui doit normalement inclure tout type de situation. Mais ça signifie également que les admins ont le DEVOIR de se faire médiateurice entre deux joueur.euse.s, sans prendre parti, surtout lorsqu'il s'agit d'ami.e.s proches. C'est exactement la même chose si le drama concerne un.e membre du staff : le règlement s'applique à TOUSTES.
Comment nous procédons sur COS ?
Sur notre Discord, le système de ticket permet de gérer tout type de problème entre joueur.euse.s sans passer par les MPs. Si le drama en question entre dans notre règlement, nous appliquons les règles à la lettre (tout en gardant bien sûr de la bienveillance envers tous les partis, excepté si le drama en question comporte du harcèlement ou de la discrimination). Si le problème est politique (par exemple, l'utilisation d'un FC problématique pour ses engagements), nous informons les joueur.euse.s et laissons libre choix à cette personne de continuer à utiliser ce FC, tout en laissant libre choix à l'autre personne de ne pas RP avec. Sachant que nous n'acceptons pas de FC pénalement condamné.e.s sur notre forum, le reste sera donc à l'appréciation de chacun.e selon ses opinions militantes.
L'écriture inclusive & l'inclusion des minorités
Nous allons mettre tout ça dans le même sac, et parler plus largement d'inclusion ici. Les forums RPG sont le reflet de leur communauté : voir de l'écriture inclusive et des FCs issu.e.s de minorités montre que l'endroit accepte tout le monde. En tant qu'admin, ça devrait être une exigence d'aspirer à être suffisamment ouvert.e.s. On ne parle pas de "collectionner" les minorités, mais bien de montrer que tout le monde a le droit d'avoir des centaines de liens même s'iels n'utilisent pas de FC jeune-homme-cis-hétéro-blanc-valide. Si le staff lui-même adopte des personnages issus de minorités, c'est un bonus non négligeable-mais c'est à l'appréciation de chacun.e, et ça ne doit pas être une obligation.
Comment nous procédons sur COS ?
Etant composé.e.s d'un staff entièrement LGBTQIA+, nous sommes naturellement porté.e.s sur l'inclusion de cette communauté. C'est ainsi que tous nos sujets administratifs sont rédigés en écriture inclusive, notre petite pierre à l'édifice dans ce milieu. Nous ne l'imposons à personne, parce que ce n'est tout simplement pas quelque chose qui doit être imposé. Concernant les FCs, nous avons trouvé un compromis : nous demandons à nos membres de respecter les origines de leurs FCs (dans la limite du possible et de la cohérence), ce qui pousse naturellement les membres à chercher des FCs moins joué.e.s, ou créer des personnages plus divers. Couplé à nos efforts d'inclusion, nous parvenons ainsi à avoir des personnages de tout âge, toutes origines et aussi divers que puisse être la réalité.
Le design : l'inclusion (in)visible
Dans le monde du RPG, tout le monde doit avoir droit à la même expérience. C'est ainsi que le design a une énorme part dans l'inclusion des joueur.euse.s. Lorsqu'on fait un design, qu'on sélectionne les couleurs, les polices et leur taille, on doit penser avant tout aux personnes qui risquent de peiner à lire. Le principe est tout de même la lecture et l'écriture !
Comment nous procédons sur COS ?
Notre Javascriptomancien.ne (codeur.euse officielle) se forme en continu sur l'accessibilité. Non seulement nous avons un mode clair et sombre, un module d'accessibilité, mais nous utilisons exclusivement des couleurs, polices et tailles de polices lisibles en toute circonstance. Nous demandons également un retour auprès d'un joueur formé à l'accessibilité à chaque changement, et prenons évidemment en compte les retours de tous nos joueur.euse.s.
La pureté militante dans le RPG
Pour conclure, j'aimerais parler de la pureté militante. Ce concept gangrène la vie courante, dans tous les milieux militants. Il s'agit d'être absolument parfait.e.s sur tous les points, sans quoi nous ne valons pas mieux que celleux qui ne font absolument aucun effort. Dans le RPG, c'est la même chose : il est difficile de commencer un combat sans être constamment scruté.e pour ne "pas en faire assez" aux yeux de certain.e.s. Mais ça ne doit pas empêcher de se lancer ! Nous avons nous aussi eu notre lot de reproches concernant nos règles, parfois pas assez poussées pour certain.e.s, parfois pas assez renforcées. Mais nous sommes toustes humain.e.s, et nous apprenons toustes chaque jour. Le principal c'est d'essayer, d'accepter les critiques constructives (tout en les séparant des insultes gratuites) et de tendre à l'inclusion de toustes. C'est ainsi que nous parviendrons à rendre notre forum agréable pour toustes.
Merci d'être venu à mon Ted Talk
#forum#forumactif#forum francophone#inclusivité#accessibilité#design#rpg francophone#rpg français#forum roleplay
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Coucou ! En vrai, je commente rarement ton boulot (j'avoue, je commente assez rarement le boulot de qui que ce soit sur Tumblr oui je sais, c'est la honte) mais je tenais quand même à dire que j'adore voir passer tes moodboards sur mon tableau de bord. Ça paraît tout con comme ça mais à chaque fois, c'est toujours une petite joie dans ma journée alors... merci pour toutes ces petites joies <3
oh mais coucou !!! température +3MILLIONS dans ma cage tho' direct 🥹🥹🥹🥹🥹🥹🥹🥹🥹🥹❤️🔥
ce sont mes petites joies aussi (qui d'ailleurs font que je lâche pas ce blog et mes pics de créativité pour le rpg) et c'est vraiment avec PLAISIR que je les partage et je m'arrêterai sûrement jamais d'en faire hihi 🫶
merci pour cette p'tite lettre pleine d'attention à lire de si bon matin, je t'en suis très reconnaissant.e 🥹🤍
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Mis à jour le: 01 août 2023 - Vérifié pour les nouveaux codes Outerplane est un nouveau RPG gacha qui a suscité l'intérêt des joueurs du monde entier, et il pourrait s'avérer être la prochaine grande nouveauté. Comme d'autres titres du genre, il propose un système de codes qui offrent à la communauté une gamme de récompenses sans frais. Cet article répertorie les derniers codes que vous pouvez saisir pour recevoir gratuitement des éléments du jeu. En plus de cela, vous pouvez consulter nos autres guides qui fournissent des codes pour des jeux populaires comme The Legend of Neverland, Punishing: Grey Raven et Hero Cantare. Codes de plan extérieur actifs Vous pouvez obtenir de l'éther et d'autres récompenses dans le jeu via les codes Outerplane, ce qui peut être très bénéfique à mesure que vous progressez dans le jeu. Cependant, vous devez utiliser les codes avant leur expiration si vous souhaitez recevoir les articles exclusifs pour votre compte. Voici les codes Outerplane actifs que vous pouvez actuellement utiliser : LISHASURPRISE (Expire le 31 octobre) PLAYOUTERPLANE1 - 500 Ether PLAYOUTERPLANE2 - 120 Endurance + 20 Cake Slice LISHAGIFT - 1500x Ether, Profile Frame, 60x Endurance, 20x Cake Slice Codes expirés OUTER1ST - 1500x Ether OUTER1STPLANE - 1.5K Ether (expire le 30 juin) OUTER JEU30 - 300 éther (expire le 30 juin) Comment utiliser les codes Outerplane Comme les codes ont une durée de validité limitée, vous devez les utiliser dès que possible, sinon ils expireront. Suivez les étapes ci-dessous pour terminer le processus d'échange dans le jeu et obtenir vos récompenses gratuites : Étape 1 : Pour commencer l'échange, ouvrez Outerplane sur votre appareil et accédez aux paramètres du jeu. Étape 2 : Vous devez ensuite sélectionner l'option « Compte » parmi les nombreux paramètres accessibles. Étape 3 : Ensuite, vous devez appuyer sur le bouton "Entrer le coupon" sous l'option "Gérer le compte". Étape 4 : Une fenêtre contextuelle apparaîtra à l'écran où vous pourrez saisir les codes ci-dessus et appuyer sur le bouton « OK ». Cela achèvera le rachat. Une fois l'échange réussi, vous recevrez les récompenses dans votre boîte aux lettres en jeu, et vous pourrez ensuite les réclamer. Si vous débutez avec Outerplane, l'obtention de ces objets gratuits vous donnera une longueur d'avance dans le jeu. De plus, vous pouvez suivre les poignées officielles du jeu sur les différentes plateformes de médias sociaux pour rester au courant de la sortie de nouveaux codes et ne manquer aucune récompense gratuite. Article original de Nishant Thakkar, mis à jour par Sumant Meena.
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I doodled Letty, Serif and Dot! (2019)
So nostalgic..
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Kery James (3x avatars 400x640)
Mardi soir, j’ai eu la chance de pouvoir voir Kery James en concert acoustique. Depuis, j’m’en suis toujours pas remise. J’en ai chialé, mais ça je le savais. Ces textes sont forts, cognent... j’vous laisse juste avec Lettre à la République, sortie il y a 10 ans et vous comprendrez.
youtube
#Kery James#Kery James avatars#Lettre à la République#avatars#400x640$#avatars 400x640#forumactif#faceclaim#ressources rpg#le retour du rap français
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Xavier Dolan
#xavier dolan#xavier dolan avatars#avatars#rpg ressources#aka#je voulais un X dans mon faceclaim#seule lettre qui me manquait
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Bienvenue mes petits sucres d’orge dans une semaine réservée à Jean Rochefort dans les Boloss des Belles Lettres ! On cite bien entendu la source principale de ces merveilleux gifs, c’est-à-dire https://rochefort2017.tumblr.com/ ! Les billets arriveront tous les jours à six heures du soir :)
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Postez 4 créations (avatar, kit, header, ce que vous voulez) que vous avez aimé réaliser et dont vous aimez le résultat et expliquez pourquoi. Les raisons peuvent être multiples, si vous aimez le faceclaim, une texture, un coloring, le projet, ce que vous voulez. Le but est simplement de rappeler qu’on doit aimer ce qu’on crée. Et puis on nomine cinq autres personnes.
Merci à @gerard-menjoui pour ce challenge très intéressant ainsi qu’à @eiiihwaz et @lunpand de m’avoir tagué. 😌💕 Les avatars sont présentés en ordre chronologique.
la poésie en carton (ahmad kontar) — J’ai abusé de ce coloring pendant tout l’été, d’abord parce que je ne me lasse pas du combo b&w + grainy af, ensuite parce que c’est l’un des premiers que j’ai réussi à bricoler. En plus, je me suis fait plaisir avec le texte avec un peu de poésie random comme j’aime à l’appeler. D’où je tire ce genre de textes? De ma tête à 90% du temps et le 10% restant vient d’Océan Mer d’Alessandro Baricco, l’un de mes romans préférés. Je n’ai pas grand-chose à dire de plus sur cet avatar, sinon que sa simplicité me plaît et me rappelle non sans nostalgie mes premiers balbutiements en graphisme, au-delà de manipulations très basiques (du genre recadrer une image).
treat people with kindness (xinyuan zhang) — Il me semble que j’ai créé cet avatar juste après avoir d��couvert, par pur hasard, comment tracer une ligne pointillée. (Est-ce que je suis la seule personne qui préfère apprendre en expérimentant ici et là plutôt qu’en suivant des tutoriels? Bref, je m’égare.) J’aime tout particulièrement cet avatar, parce que c’était la première fois, si je ne me trompe pas, que je m’essayais à faire un avatar en couleurs, moi qui ai longtemps graphé en b&w. (Enfin, « longtemps ». Depuis cet été, en gros mdr.) Je trouve que les couleurs de la photo originale se marient bien à celles du background fleuri et j’aime bien la composition, même si à la refaire, je rallongerais la deuxième ligne pointillée jusqu’au texte plutôt que de l’arrêter dans le vide. Et puis, Zhang est l’un de mes fcs favoris, ça me manque trop de la jouer.
number one paranoia (lee jung-jae) — Un avatar relativement simple, à l’image du premier, sauf qu’on peut voir que j’ai abandonné le grain intense mdr. Je pense qu’il ne figurerait pas dans cette liste si ce n’était de la texture feuilles rouges qui, de la façon que je l’ai placée sur la photo, donne vaguement l’impression de sang éclaboussé, impression renforcée par la main en forme d’arme en feu à gauche : un effet totalement imprévu, mais qui marche bien. Grapher sur ce fc m’a donné envie de regarder Squid Game, ce qui n’est toujours pas chose faite, maaaais c’est sur ma liste.
and i return to nothingness (garrett hedlund) — En toute honnêteté, mes dernières créations ne me plaisent pas des masses, à l’exception de celles sur Garrett, donc ça me réconforte, si je puis dire, de pouvoir présenter l’un des avatars de cette fournée pour ce challenge. À la base, l’avatar était entièrement en b&w, et puis je me suis amusé à tester différentes couleurs par-dessus jusqu’à obtenir ce jaune tirant sur l’orange qui me plaît bien et que je compte réutiliser. J’aime surtout la texture scotch tape utilisée ici, que vous reconnaissez peut-être pour l’avoir vue sur d’autres de mes avatars. Je me demande s’il aurait été préférable d’étirer les lettres de nothingness pour justement donner une impression de vide, de néant, mais bon, le résultat final n’est pas trop mal. En plus, le texte est le titre du dernier EP de Lorna Shore, qui est sans doute ma découverte musicale préférée de l’année.
Pour terminer, je tag @furelise-rpg, @nxrion, @krrakoak, @suskindkore et @awonaa qui n’ont à ma connaissance pas encore été nommé‧e‧s pour ce challenge. J’admire votre style graphique, qui m’émerveille chaque fois, alors ça me plairait de découvrir lesquelles de vos créations vous êtes lae plus fier‧ère‧s, même si bien entendu, vous n’êtes pas obligé‧e‧s de participer.
Sur ce, j’vous souhaite à tou‧s‧tes de belles fêtes!
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#sebastian stan#photoshoot#avatars#avatar#200x320#avatars 200x320#rpg#forum#forum rpg#myedit#la boîte à idées#boîte aux lettres
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Tag Game //forum rpg
J’ai été taguée par @asmoleen @wiisemary @its-a-h @strange-hell @jenniekimie @cael-lestis @bigbadwxlf @gerard-menjoui Merci à vous, ça a été un plaisir de vous découvrir un peu plus ♥
Votre forum du moment : je n’en ai pas 😶 maiiiiiis je bosse sur un projet de forum mythologique inspiré de Percy Jackson (Voice of the gods) qui arrive plus ou moins à son terme ♥
Le style de personnage que vous adorez incarner : les femmes discrètes mais avec un fort caractère. Avec une enfance compliquée et une relation à tout être humain difficile. Femme qui s’ouvre aux autres petit à petit.
Votre faceclaim du moment : je suis une girouette alors j’ai pas vraiment de faceclaim favori, mais on va dire que mon dernier coup de cœur a été pour Sherouk farid, que je trouve juste sublimissime VOILA
Votre coup de coeur rpgique ? : ces derniers temps (et surtout après la fermeture d’un certain forum commençant par la lettre B et se terminant par un T) j’ai échangé avec beaucoup de joueurs que je ne connaissais pas ou que de nom. On a partagé nos astuces, envoyé des compliments et des mots doux alors juste un gros gros coup de cœur pour tout le monde en fait, pour cette commu qui se révèle ♥
Je tague à mon tour @sharkloe @themooninmourning @ethereal-rpg @its-a-h @hanatsuki-sen @januaryblues-rpg @poesiescendrees @micawberweirdstuff @dear-dionysass (désolée si vous avez déjà été tagué-e, et bien entendu rien n’est obligatoire) ♥♥♥ sur vous
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🇱🇧 Emmanuel Albach 🇫🇷
Nous avons posé quelques questions à Monsieur Albach concernant son engagement au Liban et nous le remercions pour ses réponses riches d'enseignements!
-Vous êtes parmi les deux premiers volontaires Français à partir pour le Liban, quelles ont été vos motivations?
La honte de voir la France abandonner encore un peuple ami auprès duquel notre honneur était engagé depuis mille ans, probablement, a été le déclencheur. Mon camarade Philippe, et moi, qui militions depuis déjà trois ans au Groupe Action Jeunesse -et pour ma part au MJR avant- nous sommes retrouvés un matin de début décembre à une terrasse de café, près de notre fac. Il avait acheté Paris-Match. S’y étalaient, en doubles pages intérieures, des photos des grands hôtels où des poignées de combattants chrétiens luttaient contre des hordes de « palestino-progressistes ». Nous avons dit ensemble : « Et la France les laisse tomber ! Et le serment de Saint Louis est bafoué, sur la terre des croisades ! ». L’évidence nous est apparue. Je crois que j’ai dit : « L’histoire ne doit pas pouvoir écrire qu’aucun Français n’est venu combattre avec eux. Il faut y aller.» Et Philippe a dit : « Chiche ? On part ? Je vais cet après-midi au bureau de la MEA, à l’Opéra. » « J’ai simplement dit : oui, vas-y ! ». J’ai pensé : « Si moi, je n’y vais pas, avec la conscience que j’ai du devoir qui nous incombe, qui ira ? ». Nous avons trouvé un Libanais à la fac, un chrétien d’Achrafieh, dont le cousin était dans les Phalanges. Il nous a fait une lettre de recommandation et nous a communiqué le numéro de téléphone de son cousin. Nous avons pris nos billets, tarif étudiant, pour le 4 janvier 1976, lendemain de mon anniversaire, afin que je sois majeur et libre de voyager. Nous n’avions pas le sentiment d’être des héros, ça, vraiment pas, mai juste de faire notre devoir, comme nos ancêtres avaient toujours su le faire. -Racontez nous vos séjours. Holà ! Je pourrais vous en écrire des centaines de pages. Je vais essayé de résumer…Nous étions hébergés dans un collège protestant, pensionnat déserté par ses élèves , le « Good Sheperd College » accroché à flanc de la colline d’Achrafieh, face au sud de la ville, dont les Phalanges avaient fait une caserne. Ses bâtiments, qui dataient des années 20, ont été détruits par l’artillerie syrienne en 1987. Pendant deux jours, Philippe et moi avons été soumis à interrogatoire sur interrogatoire. Ils avaient du mal à y croire. Et puis des infos ont dû leur venir de Paris, et ils ont compris finalement à qui ils avaient à faire. Le troisième jour nous avons été présentés à Pierre Gemayel, vieux monsieur magnifique d’allure, à la vois très grave, qui nous a chaleureusement serré la main. Dans la foulée, dans les sous-sols de la maison des Kataëb, nous avons rencontré son fils, Bachir Gemayel, le chef des combattants phalangistes de Beyrouth, qui a fondu en larmes quand nous lui avons certifié que nous étions prêts à mourir avec eux, pour eux. Il nous a dit, tandis que coulaient sur son visage des larmes qu’il ne cherchait pas à cacher : « La France, c’est tant pour nous. C’est notre mère. Elle nous a laissé tomber, mais vous, ses fils, vous êtes là ! Merci. Merci. »Le sous-sol de notre caserne, lui, regorgeait alors d’armes témoins des luttes passées, de 1860, 1920, 1958 : un vrai musée des combats menés pour leur survie par les chrétiens du Liban. C’était très émouvant. Au fond d’un couloir sombre, se trouvait l’armurerie de 1976. Là nous choisissions l’arme -le fusil d’assaut- que nous voulions pour notre mission du jour – ou de la nuit. Nous avons ainsi pu tester -longuement et en situation réelle - tout le matériel disponible ces années-là : Kalach (russe, allemand de l’est,…), Slavia, FAL belge ou sud-africain, M-16 (provenance du Sud-Vietnam), ou des engins plus lourds et meurtriers, et pas toujours jeunes, comme des mitrailleuses légères PKM, des MG-42 (avec les bandes de cartouches autour du cou, vous voyez le cliché, je suppose…) ou des engins impossibles comme le Mau-Mau chinois avec son gros chargeur camembert. Une fois j’ai même eu une Thompson, calibre 45, pour quelques heures (idiot !). Notre groupe -nous avons rarement été plus de huit en même temps- était lesté aussi de quelques LAW (ou « bazooka kleenex », américain), ou d’un RPG et trois roquettes, et nous gonflions nos poches de grenades russes quadrillées (défensives). Très vite chacun s’est fixé sur une arme. Moi, j’ai trouvé un kalach de mon année de naissance, fabriqué en Allemagne de l’est. Bien entendu, une image de la Vierge était collée sur la crosse. Je n’ai jamais porté de casque ou de gilet pare-balles. Nous partions avec deux cents cartouches chacun, plus nos trois chargeurs de 30 cartouches, scotchés tête-bêche, garnis partiellement de traçantes pour les combats de nuit (c’est très efficace à cinquante ou cent mètres de distance, dans la pénombre des rues, j’ai ainsi fait quelques cartons bien venus). La population nous aimait comme des frères, comme leurs enfants. Nous étions sans cesse invités à déjeuner ou dîner chez des gens d’Achrafieh, chaleureux et si reconnaissants de notre présence. On nous donnait une petite solde, l’équivalent de deux cents euros d’aujourd’hui, qui nous permettait d’aller de temps à autre boire une bière dans un bistro de la place Sassine. Nous étions toujours guidés -au moins pendant les premières heures de combat- par un gars de la caserne. Souvent deux ou trois gamins libanais se joignaient à nous. Les combattants kataêb étaient des étudiants, des lycéeens parfois, des gamins de milieux modestes autant que de familles plus aisées. Comme nous étions en général de service la nuit, pour des positions défendant le premier bassin du port de Beyrouth, ou dans le centre-ville, ou à Achrafieh sur la « ligne verte », où il fallait faire du bruit comme si nous avions été nombreux, nous consommions beaucoup de munitions. Nous étions de retour vers huit heures du matin à la caserne, sauf que, la situation se tendant sérieusement à partir de la mi-mai, nous sommes parfois restés nuit et jour sur le front, avec presque rien à manger et contraints de boire l’eau d’une canalisation éclatée. Heureusement, côté munitions et matos, nous n’étions jamais oubliés !Au combat, dans ces rues, ces escaliers d’immeubles inconnus, quand chaque fenêtre est une menace, la peur devient une sensation permanente que l’on finit par dominer. La mort est toujours là, soit en fin de journée dans le cadavre d’un combattant quinquagénaire troué de plusieurs balles, qui le matin même plaisantait avec nous en fumant sa cigarette, ou celui d’un jeune homme, étudiant en pharmacie, qu’un RPG reçu en plein corps a transformé en un amas de chairs fumantes, éclatées, atroces. Il y eut les cadavres d’ennemis abandonnés, pourrissants sous le soleil si chaud de cette année-là, mal brûlés, parfois démembrés, et cette odeur écoeurante, si pénétrante, d’un lambeau de cervelle écrasé par inadvertance et qui s’est imprégné dans la semelle d’un pataugas pour y pourrir… Il y a aussi le vacarme conjugué des armes automatiques, des obus, des explosions de toute sorte quand, le front s’étant soudain réchauffé, dans les rues du centre-ville soudain saturés de déchirements sonores, tous tirent ensemble d’un côté contre l’autre, que des canons bitubes de 23mm, avec leurs gros pointilleux lumineux, entrent dans la danse, avec leurs « bam-bam, bam-bam » assourdissants, et qu’on se demande quand l’un de ces obus, de ces RPG, finira par nous trouver… On serre les dents, et l’on tient sa place dans la barricade, et l’on essaye d’allumer l’ennemi qui tente une percée sous le couvert de cette préparation cacophonique…
-Comment cet engagement est il perçu en France à ce moment là ?
Nos camarades du GAJ n’ont pas apprécié notre décision. La propagande gauchiste avait son effet : se battre avec les chrétiens du Liban, c’était devenu rejoindre Israël qui, dans nos milieux, n’avait pas souvent bonne presse. Nous, nous partions en croisade et sauver l’honneur de la France. Le reste, nous nous en fichions. Mais quand nous sommes revenus en février, une longue trêve s’étant installée, l’humeur avait changé. Nos camarades avaient compris et les volontaires ne manquaient plus. Côté gauche et majorité fausse droite, nous étions simplement des fascistes, quand ils nous citaient. Plus couramment, nous n’existions pas.
-Quels liens gardez-vous avec le Liban ?
Au retour du Liban, j’ai fait les Langues O’ en arabe littéral (j’ai étudié le coran trois ans !), arabe de presse et de radio (j’ai travaillé quatre ans pour An Nahar) et arabe oriental (parler syro-libano-palestinien). J’ai à Paris, collaboré à Saout El Arz (la Voix du Cèdre, radio parisienne des FL), et j’ai vu Bachir quelques mois avant sa mort à Beyrouth. Quand les FL sont venues en exil en France, après 1990, je les ai aidées à se remettre en selle, en communication. De cœur, d’âme, sans cesse je me suis efforcé d’aider mes amis, mes camarades de combat. Je vais au Liban au moins deux fois par an. J’y ai vu ces dernières années tous les responsables des partis chrétiens, sauf bien sûr, le funeste Aoun. Notamment Samir Geagea qui m’honore de son amitié et aussi l’ancien président Amine Gemayel et son fils Samy Gemayel et des anciens responsables des commandos Kataëb, comme Samy Khoueiry, dont la sœur, une combattante incroyable, est partie vers Dieu fin juillet.
-Vous êtes le président et un des fondateurs de l’Amicale des Anciens Volontaires Français au Liban, quel est le but de cette amicale ?
Entretenir et garder des liens très étroits avec les anciens combattants des milices chrétiennes, Kataëb et FL. Transmettre aux jeunes la flamme de cette amitié combattante, de ce goût de la lutte et de la liberté. En 2014, au cours d’une émouvante et grande cérémonie, le secrétaire général du parti Kataëb, Samy Gemayel, a remis, à Bickfaya, au Liban, à douze d’entre nous la médaille du Combattant Kataëb « Pour fait de bravoure ». Je suis revenu avec une trentaine de médailles à transmettre, avec un certificat, aux camarades qui n’avaient pas pu faire le déplacement, et dont la bravoure était absolument incontestable. Je la leur ai remise, parfois ce sont leurs enfants qui en ont été les dépositaires. Ces médailles gagnées au combat valent mieux pour moi qu’une Légion d’Honneur distribuée par des politiciens. Nous en avons fait coller une sur une dalle de marbre noir, sur la tombe de notre camarade Stéphane Zannettacci, tué au combat à Tall El Zaatar le 19 juillet 1976 et enterré à Cargèse, en Corse, où nous étions une dizaine, en octobre dernier pour une belle cérémonie. Nous avons aussi un drapeau frappé de notre logo et qui est présent à toutes sortes d’événements ou commémorations, comme les funérailles de Roger Holeindre ou la réunion annuelle sur la tombe de Jean Bastien-Thiry…
-Parlez nous de votre carrière après cette expérience, quels ont été vos engagements depuis ?
Je crois que j’ai répondu ci-dessus, au moins partiellement. J’ai été journaliste, puis consultant en communication (et chef d’entreprise). J’ai eu quatre enfants dont le sang me semble bien fort.
-Un dernier mot ?
Préparez-vous au combat ! Beyrouth, bientôt, sera transplanté à Paris. J’espérais pouvoir consacrer mes jours restants à écrire sur des sujets plus légers, mais je ne suis plus très sûr d’avoir encore le temps d’écrire beaucoup. Je crois que le combat nous appelle encore. Et puis quoi ? Mourir au combat, pour un vrai Français, pour un gaulois, quelle meilleure fin, à tout âge, et quoi de plus exemplaire pour les générations futures ?
Bibliographie :
Emmanuel Albach, "Beyrouth 1976, Des Français aux côtés des Phalangistes."
https://www.livresenfamille.fr/histoire-du-monde/14605-emmanuel-albach-beyrouth-1976-des-francais-aux-cotes-des-phalangistes.html
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Shadow Warrior
Les ordinateurs sont arrivés vers l’an 2000.
On nous a livré un jour un ordinateur Compaq, avec un grand écran blanc équipé d’une large molette et une tour blanche ornée d’un bouton d’allumage vert d’eau. L’ordinateur a été installé d’abord dans la chambre des parents, mais maman ne supportant plus les bruits du jeu de tank de papa, iPanzer’44, et il a finalement été déplacé au salon. “Jawohl Herr Kommandant”. Pendant environ cinq ans, aucun de nous n’a vu dans cette grosse boite blanche d’autre utilité que de faire des dessins sur microsoft paint, et de faire grossir ses effectifs d’hoplites sur Age of Empires. Charles, un peu plus aventureux, avait mis la main sur un First Person Shooter à gros pixel, Shadow Warrior. Après deux mois de frags intenses menés en cachette de Papa et maman, on lui a retiré son jeu. Maman l’avait tout d’abord trouvé de plus en plus pâle, et avait découvert avec inquiétude qu’il était sujet à des spasmes de tremblements de plus en plus fréquents. A partir de ce jour-là, et durant toute mon enfance, il y a eu comme un tabou autour de Shadow Warrior. Il parait que le jeu avait été interdit dans le monde à la suite de crises répétées chez les joueurs les plus sensibles, et que Charles possédait un des rares exemplaires encore sur le circuit. Des paquets d'hémoglobine rouge-brun presque coagulés qui jaillissaient en jeyser, aux insectes arachnoïdes qui courraient sur le sol pour se jeter soudainement à votre gorge, on disait que gameplay n'avait été conçu que dans un seul objectif: choquer profondément le gamer. Le studio avait cherché dès 1997 à avertir le monde : la pop culture serait plus trash. C'était une nouvelle ère.
Je relis dans ma mémoire l'épisode Shadow Warrior à l'évocation du site Rotten.com. Mes grands cousins germains, que j'ai toujours trouvé particulièrement lents et benêts, nous en avaient parlé un jour, alors que nous déjeunions ensemble à l'occasion de je ne sais quelle cérémonie de profession de foi. C'était le plus agé d'entre eux, Jean-Philippe, qui avait jugé amusant d'évoquer à ses petits cousins de 8 ans l'existence d'un site accessible par n'importe qui, et qui diffuse des photos de corps humains en décomposition, de cadavres grillés dans des transformateurs électriques, de membres atrophiés purulents. Pour jeter un œil, il n'y avait qu'à taper "rotten.com" dans la barre URL. D'un seul coup, l'ordinateur élargissait son potentiel, il n'était plus seulement question de mettre le feu aux murailles assyriennes, ou de dessiner des copies tremblantes d'Achille Talon sur paint, il était désormais question de voyeurisme, de péché, de douleur. Il était question du mal. Je n'ai jamais mis les pieds sur Rotten.com, de la même manière que je n'ai jamais cherché à regarder "Two girls One cup", la fameuse vidéo pornographique dans laquelle deux filles mangent leurs excréments. Je suis trop sensible aux images.
Quoiqu'il en soit Charles avait annoncé la couleur, il était de ceux qui pouvait s'enferrer dans des parties de FPS à rallonge, et jusqu'au petit matin. De manière inattendue, la relève de Shadow Warrior allait venir d'Hélène, notre grande sœur première de classe, et grande lectrice du magazine Je Bouquine. Le hors-série Aventure de l'été 1999 s'intéressait "au pays des Elfes et des Dragons". Il comportait sous son blister une démo d'un jeu de RPG qui allait changer notre enfance: Baldur's Gate. Nous avions fébrilement passé l'été 1999 a regarder cette pochette de CD-ROM (elle mettait aux prises un guerrier en armure à un gigantesque monstre à corne), en espérant qu'il serait compatible avec le système d'exploitation Windows 95 de notre ordinateur resté à Paris.
Les grandes thématiques de notre éducation couvraient jusqu'alors un spectre large et varié, allant des tableaux de Bonnard, aux chants de la légion étrangère en passant par le rugby, Star Wars et Leonard Cohen, mais on nous avait rien dit sur l'Heroic Fantasy. Le retour rue Spontini a été un émerveillement. La pochette cartonnée annonçait en lettres celtiques "En cadeau : 20h de jeu" mais nous avons probablement passé 15 fois 20h à refaire éternellement la même portion de l'histoire, qui commençait dans l'auberge de Winslow, jusqu'à la lisière de la forêt de Bois-Manteau. C'est après avoir tenté toutes les variantes possibles dans nos interactions avec les rodeurs et les magiciens croisés tout au long de la quête, que nous nous lassâmes petit à petit de notre démo de Baldur's Gate. Pour prolonger le plaisir, Charles qui n'avait jamais vraiment lu autre chose qu'un vague Chair de Poule demanda pour son anniversaire les trois livres du Seigneur des Anneaux. Il les lut aussi sec, puis il lut Bilbon le Hobbit, et enfin tous les autres recueils de nouvelles de Tolkien aux jolies couvertures ornées de dragons et de mages. Par chance, Peter Jackson préparait à ce moment-là son adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux, qui sortit en 2001. En un sens, Charles vécu quasiment cinq ans non-stop dans un monde d'elfes. Il s'identifiait naturellement plutôt à Aragorn, et j'écopais du terne Légolas.
Autour de 2004 nous passâmes sur Windows XP. Notre ordinateur n'était plus blanc, il était noir, c'était un DELL. En cadeau nous reçûmes deux lecteurs mp3 de 64mb, c’est-à-dire qu'on pouvait y charger l'équivalent de 12 morceaux. Le jour de l'arrivée de l'ordinateur, Charles installa Counter Strike.
Cela faisait une ou deux années qu'on trainait autour du mythique FPS (first person shooter). Le déclencheur avait sans aucun doute été la kermesse de notre collège, où Hélène avaient été admise vers 1998 grâce à ses bonnes notes, et où Charles et moi fîmes progressivement notre entrée grâce aux bonnes note de notre soeur. Tous les ans au milieu du mois de juin, l'école se transformait en gigantesque centre de stands de pêche à la ligne, en étalage de bonbons, en magasin de bricoles. De la sixième à la terminale, chaque classe prenait la responsabilité d'une activité, tandis que les petits faisaient tourner les chamboule-tout ou les rase-ballon, les plus grands investissaient la salle de technologie pour la transformer en unité de jeu en réseau, branchée sur Counter Strike 1.5. Le week-end tournait en continue sur une seule map: cs_mansion. Maman nous donnait des coupons de jeu qu'elle nous imaginait dépenser aux grand air avec des camarades de classe pleins d'énergie, mais nous passions nos week-end encagoulés, avec une AK-47, à tenter de libérer des otages dans une maison en parpaings, tristement isolée au bout d'un jardin sec et entourée de murs gris. La salle de techno était une entre recluse et qui sentait la transpiration, elle était connue des initiés seulement et il me semblait que Charles y régnait en maître. Dès l'année de première, il prit le contrôle de l'activité jeux en réseaux lors de la kermesse. Devant son pseudo de joueurs il inscrivit "Miasme BTC", le nom de sa team, bâtie en collaboration avec ses deux copains de lycée Baudoin et Tancrède qui était en somme la combinaison d'un mot qu'ils venaient d'apprendre en cours de biologie, et de leurs trois initiales. Charles était le plus gros fraggeur de la salle. Au beau milieu du samedi je déboulais en salle de techno, mon cher frère m'apercevant de loin, me faisait passer devant la queue des collégiens, probablement tous interdits de jeux vidéos chez eux, comme c'est l'habitude dans les familles bourgeoises de l'ouest parisien, et qui venaient jusqu'à ce coin reculé de l'école, dans un couloir désert du 3ème étage en cachette des parents. Charles virait un petit et m'installait derrière un ordinateur pour deux ou trois heures. Le soir à la maison, quand maman nous demandait comment la journée s'était passée, je répondais que j'avais surtout donné un coup de main à Charles pour son stand. Alors elle faisait rouler ses yeux dans une fausse impression de colère, papa disait "ça va péter!" en imitant la voix enregistrée du jeu qu'il avait souvent entendue quand Charles jouait et qui retentit au moment où le joueur balance une grenade. Hélène, qui était en pleine période emo avait passé sa journée de kermesse dieu sait où, probablement avec ses amies emo. Généralement, Charles ne venait pas à la messe le lendemain, il se rendait directement au 3ème étage avec Tancrède et Baudin.
Nous passâmes notre Noël 2013 au Hameau, chez mes grands-parents. Pour emmerder papa, et pour faire plaisir à maman, j'ai toujours dit détester cette grande maison bourgeoise sans charme. L'ameublement n'y était ni beau, ni précieux, ni pratique, avec ses sièges recouverts d'une tapisserie jaune criarde, ses commodes massives, ses pendules empire aux dorures grossières et aux thématiques antiques sans surprise. Sur la commode du fond seulement, il y avait un point de repère rassurant: une bonbonnière chinoises pleines de sucreries à la violette achetées chez Auchan. "Daddy" et "Granny" avaient fait tendre sur tous les murs un tissu gris-vert qui tenait l'ensemble dans un mouvement esthétique que j'estimais assez bancal. Enfin, j'étais gêné par cette impression de propreté maniaque, la collection de plumeaux, les boules de naphtalines dans les armoires vides des chambres, cette odeur de savon noir qui polissait les carreaux marrons qui couvraient tout le rez de chaussée. Les chambres de la maison était nettes, les draps se trouvaient recouverts d'un dessus de lit fleuri, sans un coussin pour déborder, sans un mouton de poussière pour dépasser. Elles donnaient l'impression d'être là pour la forme, en attendant d'être occupée le temps d'un week-end par une famille de passage. D'ailleurs maman se demandait bien ce que ses beaux-parents étaient allé faire à s'enterrer comme ça dans la Sarthe, le trou du cul de la France, eux qui avaient toujours vécu à Paris, se foutre à la campagne comme ça, près du Mans, où ils ne connaissaient personne… Incompréhensible… Il devait y avoir une théorie derrière, un plan scientifique, un diagnostic froid, tout droit sorti du cerveau de son beau-père médecin. La posologie était simple: 6 mois dans la Sarthe, 6 mois à Nice. Il ne connaissaient personne non plus à Nice.
Autrefois la campagne avait dû y être belle c'est certain, mais depuis quelques années, elle était barrée de voies rapides, lézardées de bretelles d'autoroutes, et envahie de giratoires. Il fallait maintenant prendre la voiture pour espérer trouver un coin de promenade encore à peu près préservé. La Zone d'activité Le Mans Nord rejoignait maintenant Neuville à plus de 20km, et s'arrêtait maintenant à 2km du Hameau. Elle s'était tellement étendue durant les dernières années qu'on finissait la plupart du temps par rester à la maison, et la grande sortie du week-end consistait désormais à faire le tour des enseignes : Auchan, Toy's R Us, Decathlon… Nous ramenions de nos virées des trophées variés: mini-saucissons aux noix, Pringles paprika, figurines Action Man, filets de badminton, jeux de croquet… Cette maison ennuyeuse trouvait une nouvelle vie avec la ZAC. Pour mes grands-parents, finies les parties de belottes puisqu'on pouvait maintenant aller au cinéma voir la dernière comédie française, finies les tristes omelettes du dîner, puisqu'on pouvait déguster des wild wings au Buffalo Grill, finies les rillettes du paysan de Neuville puisque le rayon apéritif de chez Auchan était grand comme la Sarthe.
Charles avait réussi à mettre la main sur une vieille Nintendo 64, avec 3 manettes, et 8 jeux, que nous installâmes dans la cuisine du Hameau. Avec les années, papa et maman devenaient de plus en plus coulants avec leurs grands principes sur les consoles de jeux. Ils nous trouvaient globalement raisonnables.
Dans ce coin de campagne française, il n’y avait en tout et pour tout qu’une seule véritable balade, qui longeait un chemin boueux sur un ou deux petits kilomètres. Elle passait devant un gros platane qui faisait s’extasier papa et devant une grosse maison cossue qui avait fait dire à notre grand-père “si tu l’achètes, je te tue”. Cette phrase-là avait marquée maman au point qu’elle nous l’avait répétée, à nous trois, ses petits enfants chéris. Cette phrase, elle nous l’avait dite sur le ton de la confidence, comme quand on s’adresse à un ami, à une oreille alliée qui opine du chef avant même que la révélation ne soit faite. Je devais avoir 10 ans mais j’avais été troublé par cette menace d’un père à son fils, alors même que toute l’éducation de maman était dans la douceur et l’amour sans condition. Cet épisode avait achevé de rendre irréconciliable cette différence profonde avec mes grands parents bizarres et leur campagne désolée. A cet âge deux questions ont commencé à m’agiter: mon grand-père, qui était cet homme? Et plus profondément encore, mais qui est papa?
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(9) Ruines
Quand les espoirs étaient brisés brutalement, quand le cœur s’émiettait, sans vaillance aucune, quand je priais pour des histoires romantiques sans fin, quand je manquais de lucidité, quand les poètes maudits m’attiraient fatalement, quand j’arrivais à m’émouvoir pour si peu, quand un sms pouvait faire grandir la joie de manière précipitée, quand je croyais aux contes de fées, quand je pensais être devenue adulte, quand je voulais qu’un garçon corresponde à une liste de mille critères, quand je faisais des promesses impossibles aux gens, quand je passais un été à dévorer des pavés de cinq cent pages, quand j’allumais ma lampe torche sous ma couette, cachette de l’enfance, tout ça pour sauver quelques minutes de lecture du dernier Harry Potter, quand je dessinais sur des serviettes en papier, quand je passais des heures devant un jeu vidéo sans me lasser, quand j’enchaînais plusieurs Disney, quand le temps s’étirait à perte de vue, quand je préparais des pancakes aux amies et qu’on pleurait ensemble devant les Misérables ou qu’on débattait longuement sur le plus sex-symbol des dandys victoriens, quand j’écrivais des lettres à rallonge, quand je me serais damnée pour un bain et des bulles de savon, quand je m’éternisais dans une librairie et écumais mes économies dans des centaines de livres d’occasion couverts de poussière étoilée, quand je ne me projetais pas, quand je souhaitais rester étudiante à vie, quand je m’habillais avec les vêtements du grand frère, quand croquer dans un croissant au chocolat ne me faisait pas culpabiliser, quand j’allais dans les salles obscures le vendredi après-midi et découvrais des chefs-d’œuvre, des films d’auteur pour la plupart, des oubliés du cinéma et que moi seule savais apprécier à leur juste valeur, quand je collectionnais des carnets et des DVDs, quand j’écrivais toute la nuit sur des forums RPG avec des délires de robots et d’éléphants géants, quand je vivais dans mon univers aux imaginations cosmiques.
Ce ne sont que des pierres jetées à l’abandon, j’ai perdu l’insouciance, j’ai des problématiques purement pragmatiques maintenant : que va-t-on manger ce soir ? Quel budget pour le mois ? Il faut appeler le chauffagiste, payer les impôts, trier la paperasse interminable, passer à la pharmacie, acheter une table basse...
Il m’arrive malgré tout de faire revivre ces ruines lors d’une rencontre inopinée dans un Fox Coffee.
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I’d like to thank everyone who has followed me, reblogged and liked my posts and sent me private messages. I really do take in your thoughts about my work and ideas.
Lettre was an idea spurned off the idea of making a mailman character which turned out to result in Letty. I then wanted to make a story revolving around her.
At times I felt that the RPGM platform would not mesh with my overall goals but the support and wok of others in a community I had never fully looked in touched me.
I’ve been working on Lettre on and off, all the while I’ve been progressing in other ideas and my responsibilities. The lack of progress, while I feel that it couldn’t be helped frustrated me.
I’ve mentioned it many times before, but I’m not versed in game design. I play games and speak about them with others, but this alone doesn’t translate into good game making knowledge. Playing around with the RPGM engine has always been a practice I’ve done, however.
Knowing my limits and my difficulties, it became harder to say that my vision of Lettre may not fully translate into a game setting. I wanted to give the characters time to broaden and not have that be lost in expansive casts and puzzle making.
I’m not going to cancel Lettre. That goes against the purpose of this blog. But I am going to consider Lettre’s future and its future with RPG Maker.
I still want to remain in this community, even as a niche. I enjoy related posts on my board and all the other excitable things.
Thank you. Thank you for ever taking an interest in Lettre.
~ Melty
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