#les petites voitures comptine
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philippejalbert · 2 years ago
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Les petites voitures 🚗 Petites comptines pour bébé avec paroles
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nonmaisvousetesfolle · 5 months ago
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C comme Comptines
Se retrouver seule, dans sa voiture ou sous la douche, et se mettre à chantonner, incontrôlable, « Petit escargot... »
Les hiboux, les coucous, les tortues et les moulins : étrange que les dictatures n’aient pas saisi la force débilitante de ces serins hypnotiques.
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France, février 2024
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chezveronalice · 8 months ago
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Qui est Veronalice ?
Qui est Veronalice
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  Pour celles et ceux qui voudrais savoir qui est Veronalice ? Je me présente, je suis une ancienne assistante maternelle, je l'ai été pendant plus de 25 ans. Je m'appelle Véronique Alice d'où le pseudo Veronalice J'ai du arrêter mon métier plus tôt que prévu suite à accident de voiture en janvier 2023 qui m'a handicapé, je ne peux plus porter d'enfant (suite à une fracture des vertèbres) je suis née à Versailles, Le 12 avril 1963 J'ai deux magnifiques enfants, mon fils Alexandre qui a plus de 36 ans et ma fille Marylin de plus de 29 ans. Je suis mamie de trois merveilleux petits enfants. Lorsque j'étais plus jeune, je travaillais déjà dans un centre aéré pour les gais mercredis comme on les appelait à l'époque, comme animatrice et à 17 ans j'ai eu mon BAFA. J'ai été pendant 15 ans étalagiste, la décoration de vitrine et responsable de magasin. Comme j'ai toujours été dans le partage j'ai donc créé une association d'assistantes maternelles sur ma commune  AMDPG "Assistantes Maternelles Des Poussins Gardannais" vous pouvez visiter le site de l'association ICI J'ai d'ailleurs remporté le trophée pour la meilleur association et meilleur gestion comme assistante maternelle que vous pourrez retrouver ici Le trophée de la meilleur assmat
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MES FORMATIONS - J'ai l'AFPS Attestation de formation aux premiers secours - Ainsi que l'attestation de mise a niveau avec l'utilisation de D.A.E - J'ai fait une formation sur la "psychologie de l'enfant" - Une formation sur les repas - Une formation sur la langue des signes - Une formation complémentaire sur la langue des signes - Une formation certifiante sur la langue des signes - Une formation sur la motricité et psychomotricité - Une formation lecture, raconter une histoire - Une Formation sur la pédagogie Montessori - Une formation Développement et trouble du langage - Une formation Maltraitance et enfance en danger - Une formation Yoga pour enfant afin d'enseigner le Yoga aux enfants de 15 mois à 10 ans J'adore le sport, la randonnée, le paddle,  la lecture, tricoter, les activités pour enfants, créer des coloriages, partager, inventer, etc.. Ce que j'aime le plus c'est le partage, aider et surtout partager mon savoir, mes documents, mes créations etc... Comme je vous disais plus haut je ne peux plus être assistante maternelle, j'ai donc créer avec mon compagnon une association "ADEVE" Activités D'Eveil Veronalice afin de proposer aux enfants de l'éveil en motricité, de l'éveil musical, de la motricité, des spectacles et du Yoga enfant sous forme d'histoire. Je vais donc me consacrer, car j'ai beaucoup plus de temps à mon site, a mes créations, au partage Vous pouvez aussi me retrouver sur Facebook avec ma page qui se trouve ici n'hésitez pas a me suivre en mettant j'aime nounou parent chezveronalice J'ai aussi des groupes de partage : - Un groupe d'aide administrative des assistantes maternelles Groupe chez veronalice - Un Groupe pour le partage d'activités pour les tout-petits bricolage des tout-petits - Un groupe de comptines au ukulélé comptine ukupitchoune - Un groupe pour les assistantes maternelles l'aménagement L'aménagement de vos maisons Pour finir une chose importante si vous voulez me dire merci c'est simple : - c'est de laisser des commentaires sur ma page Facebook, - c'est de mettre un j'aime, - de vous abonner a mon site - ou a ma page pour me suivre - et SURTOUT de venir montrer vos créations avec mes tutos sur ma page ou sur le groupe de bricolage des tout-petits. Merci d'avoir pris le temps de me lire   Read the full article
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madamedupigeonsalon · 2 years ago
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Société : c est quoi le bonheur?
On peut souvent se poser la question de savoir c est quoi le Luxe de la vie ? Des diamants ?? Ou une parure chez cartier ? Ou un sac Hermès ? Est ce qu on veut mourir pauvre ? En Afrique , on dit que c est une malédiction d être pauvre . Mais est ce que le luxe garantit le bonheur ? Si on gagne au loto ou à l euro million des sommets monstrueuses , la somme ne fait pas changer l individu mais ceux qui le fréquente ! Être le nouveau picsou ou Rockefeller , on nous donne un surnom de richard … la nuit est notre seule amie… on médite mais on est seul. Les désirs ou les plaisirs me détruisent, tant pis, on préfère rire avec une audemars piguet a la main et sa Porsche bleu ciel dans le garage pour m aider à continuer nos défauts . Même avec de l argent , on peut rester incompris et mal aimé . Est ce que tu m aimes avec un million d euro dans le compte bancaire ? Je ne sais pas… peut être …
Mais quand on riche , on voit tout comme une connections qui nous intéresse sinon ça n a pas d intérêt . On pense en chiffre sinon je me casse. Les personnes défavorisées arrivent à voir davantage les détails, plus proche, les défauts sont plus faciles à voir. Tandis que les riches , ils sont distraits , occupés à tapoter sur le téléphone , regarder ailleurs , éviter le regard des autres. Une étude américaine montre que les voitures de luxe grillent plus de feu rouge que les voitures plus modestes parce qu on peut tout acheter avec de l argent.
Mais est ce qu on est plus heureux avec le luxe ou l argent ? Certes , on peut s acheter l iPhone du moment et une tonne d habits et sortir dans les clubs du monde entier , sans compter , les souvenirs incroyables ! On a une vie inoubliable et surtout on a réussit ou beaucoup ont pas réussis. C est dingue ! L argent fait ça ? Grave l ambition paraît une qualité qu il faut avoir parce qu on ne veut pas malheureux dans notre vie ! Le but c est de gagner la bataille sur les champs . Avec une bouteille de Crystal ( pour ceux qui boivent ) un mocktail c est bien aussi !
Moi je pense que le bonheur est à moitié génétique . Une personne qui passe son temps à se plaindre et fréquenter des gens négatives , on prend le risque de vivre une mauvaise vie. L argent ou le luxe est pas une lutte ou une lettre à la mort mais quelque chose qui doit venir d une passion , qui nous fait vivre , qui nous fait du bien !
Mais tout est imitation dans la vie , on copie ce qu on a vue nos parents faire donc par conséquent , on s engage dans la même voie. C est pour cela que le bonheur est difficile pour certains ( souffrance et frustration). Pour moi le luxe n est pas synonyme de bonheur ( oui c est ça parle toujours connard tu m intéresse ) je vous jure , il y a des gens riches malheureux. Je crois que le bonheur, il est sur le chemin avec les choses qu on aime et les gens peuvent être notre luxe ( je suis content d avoir ma mère encore ). Le bonheur c est une marche dans le parc avec son chien Twix comme mon voisin que je vois tout les jours promener son compagnon de vie. Ils s aiment … c est ça le bonheur , c est voir son petit neveu regarde ses comptines sur YouTube et essaye de répéter ses chansons ( qui sont entraînantes ) c est un bonheur totale. C est de jamais passer à côté de ces moments la a n importe quel prix ! Comme dit la pub de master Card : il y a des choses qui n’ont pas de prix mais pour le rester il y a master card .
Alors ? Heureux dans vos vies ?
Société : What is happiness?
We can often ask ourselves the question of what is the Luxury of life? Diamonds?? Or an adornment at cartier? Or a Hermès bag? Do we want to die poor? In Africa, they say it is a curse to be poor. But does luxury guarantee happiness? If we win the lottery or the euro million monstrous heights, the sum does not change the individual but those who frequent it! Being the new picsou or Rockefeller, we are given a nickname of richard… the night is our only friend… we meditate but we are alone. Desires or pleasures destroy me, too bad, we prefer to laugh with an Audemars Piguet in hand and his sky blue Porsche in the garage to help me continue our faults. Even with money, one can remain misunderstood and unloved. Do you love me with a million dollars in the bank account? I do not know, maybe …
But when we are rich, we see everything as a connection that interests us otherwise it has no interest. We think in figures otherwise I break. Disadvantaged people can see more details, closer, defects are easier to see. While the rich, they are distracted, busy tapping on the phone, looking away, avoiding the gaze of others. An American study shows that luxury cars run red lights more than more modest cars because you can buy anything with money.
But are we happier with luxury or money? Of course, you can buy the iPhone of the moment and a ton of clothes and go out to clubs all over the world, not to mention the incredible memories! We have an unforgettable life and above all we have succeeded or many have not succeeded. That's crazy ! Does money do that? Seriously, ambition seems to be a quality that you must have because you don't want to be unhappy in your life! The goal is to win the battle on the fields. With a bottle of Crystal (for those who drink) a mocktail is good too!
I think that happiness is half genetic. A person who spends his time complaining and hanging out with negative people, we take the risk of living a bad life. Money or luxury is not a fight or a letter to death but something that must come from a passion, which makes us live, which makes us feel good!
But everything in life is imitation, we copy what we saw our parents do, so we are on the same path. This is why happiness is difficult for some (suffering and frustration). For me luxury is not synonymous with happiness (yes it's always talking asshole you interest me) I swear to you, there are unhappy rich people. I believe that happiness, it is on the way with the things we love and people can be our luxury (I'm happy to still have my mother). Happiness is a walk in the park with his dog Twix like my neighbor whom I see every day walking his life companion. They love each other... that's happiness, it's seeing his little nephew watching his nursery rhymes on YouTube and trying to repeat his songs (which are catchy) it's total happiness. It is to never miss these moments at any price! As the master card ad says: there are things that are priceless but to remain so there is a master card.
SO ? Happy in your lives?
Kevin Ngirimcuti
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jajamanu · 4 years ago
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JAJA - JOUR 0  - BAIE ST-PAUL - ANECDOCTE DE ROUTE !
Voilà le temps de l’année arrivé pour s’arrêter et entrer dans les vacances tant attendues, projet de vie depuis 10 ans déjà avec Manu.  L’Aventure commence !
Je démarre ma voiture en ce dimanche matin et elle est remplie au comble.  J’ai effectivement un petit meuble Mid-Century revampé pour Manu au travers des bagages, le tout bien organisé de façon ‘Tétris’.   La première tranche du parcours est entre l’Abitibi et les Laurentides où je m’arrête chez mes parents pour un dodo ce soir.
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Je connais vraiment cette route beaucoup, beaucoup... Mais je me visualise comme pour un départ de voyage au bout du monde, comme celui que nous devions faire cette année en Europe centrale.  Je veux trouver ce sentiment d’excitation, celui que je ressens lorsque je pars vers l’inconnu et l’évasion.
Gazer à Louvicourt,  m’éteint un peu dans mon élan de visualisation mais je persiste.   Faut dire que le parc La Vérendrye c’est beau, on peut comprendre que quelqu’un qui le traverse pour la première fois,  le considère très unique. Surtout un jour d’automne ensoleillé comme celui-ci.  C’est vraiment beau,  splendeur et quiétude !    Et des piquets de grève qui nous rappellent aussi que nous sommes solidaires ici ... des fois.
Je roule sans musique,  je réfléchis aux prochains jours, à nos souvenirs et au menu... Oui,  puisque j’entre dans mon grandiose rôle de Chef pour Manu.
Et puis,  je sors de ma *rêvassitude lorsque la voiture semble me parler, elle en ‘shake’.  Je m’arrête et sors pour considérer que j’ai une crevaison et après la déception, l’irritation et un peu de colère.. je me dis que c’est un vrai voyage, comme les autres.. avec des surprises et délais !  Yé !    Je suis tellement contente que ca commence en force... que j’en ai composé une comptine, la voici:
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‘‘  Faire un flat dans l’parc,  faire un flat dans l’parc... Tabarslack !  
Pas de réseau cellulaire et la Covid dans l’air,
personne veut s’arrêter,  c’est moi qui vais le faire!
Faire un  flat dans l’parc, faire un flat dans l’parc...Tabarslack !
Vider l’contenu de la voiture,  sur la route en bordure
Et puis avec le Jack....se scrapper les jointures!
Faire un flat dans l’parc, faire un flat dans l’parc... Tabarslack !
Déboulonner la roue, re-boulonner l’autre roue,
C’est bien plus facile, quand t’es fâchée beaucoup !
faire un flat dans l’parc,  faire un flat dans l’parc... Tabarslack !  ‘’
Le reste du trajet se passe bien.  je suis reçue chez  mes parents avec un bon diner, malgré mon retard.  On voit mes voisins favoris,  Denise et Marcello, on jase et on se couche tôt.
* contenue uniquement au dictionnaire Jaja
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alexar60 · 5 years ago
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La visite
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Comme tous les samedis, Valérie ne travaillait pas. Elle adorait farnienter dans le lit le matin et profiter de notre petit dernier. Pendant ce temps, je cuisinais toujours le petit-déjeuner, parfois aidé par notre ainée. Agnès aimait aider à faire la bouffe malgré ses sept ans. Elle cassa les œufs dans un bol avant de les brouiller pour les mettre dans la poêle exécutant  mes conseils tandis que je coupais les tranches de lard. Le petit-déjeuner à l’anglaise était le repas favori de Valérie. De temps en temps, j’écoutais les rires de Samuel pendant qu’il jouait avec sa mère. Elle le faisait voltiger au-dessus d’elle avec ses pieds, relent de son époque dorée de gymnaste. Il aimait quand sa mère le faisait voler en l’air. Plus tard, il sera pilote d’avion.
Les œufs commençaient à cuire quand la sonnerie retentit. J’abandonnai Agnès tout en prévenant sa mère qu’elle aurait besoin d’aide. Notre fils soupira et accepta difficilement de voir sa maman se lever afin de  continuer la popote. Toujours en chemise de nuit, je ne voyais aucun intérêt qu’elle ouvre à un inconnu.
Deux hommes en costume-cravate se présentèrent, l’un d’eux  montra une carte de police. Je fus d’abord étonné puis, j’acceptai de les faire entrer. Un troisième en tenu de gendarme les accompagnait mais préféra rester devant la porte. Je compris que son rôle se limitait à jouer le chauffeur. Valérie congédia Agnès qui passa devant nous en courant. Je l’interpelai immédiatement : « Eh bien, jeune fille. On ne dit pas bonjour ? ». Agnès s’arrêta devant l’escalier. Elle était encore dans son pyjama rose, son préféré. Elle soupira, releva ses cheveux devant son front et salua les agents. Ces derniers, nous regardèrent avec de gros yeux ronds en répondant par un signe de la tête. Comme toujours, ma fille grimpa les marches deux par deux en courant et faisant du bruit comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. J’entendis ensuite la porte de sa chambre claquer.
J’invitai les policiers à s’assoir sur le divan, leur proposant une tasse de café. Ils acceptèrent. Dans la cuisine, Valérie venait de finir la cuisson et installait les assiettes. « Qui est-ce ? » demanda-t-elle. Je répondis : « Des flics. Je ne sais pas ce qu’ils veulent. Surement au sujet du détournement de fond au boulot. Tu sais celui de l’année dernière.» Elle hocha la tête puis appela les enfants qui mirent du temps à répondre. Samuel utilisait toujours notre lit comme trampoline. Ne les voyant pas descendre, je criai leur demandant d’écouter leur mère. Les policiers me dévisagèrent tout en murmurant entre eux. Ils semblaient gênés d’être entrés dans notre vie. En apportant leur  café, je rassurai Valérie sur le fait qu’il n’y a rien de grave avant de m’assoir dans le fauteuil et de discuter avec les deux hommes. L’un d’eux sucra la tasse pendant que l’autre but de suite une gorgée. Il posa la tasse et me questionna.
«Cela fait longtemps que vous habitez ici ? ». Sa question me laissa perplexe. S’il n’y avait pas eu le flic en uniforme devant la porte, je me serais laissé penser qu’ils étaient plutôt des promoteurs immobiliers que des policiers. Toutefois, je répondis : « Huit ans. Nous avons acheté un peu avant que ma fille vienne au monde. ». «- C’est bien Agnès ? » «-Tout-à-fait ! » dis-je avant de croiser les bras en me mettant en position défensive. Ils se rendirent compte que je n’appréciai pas parler de ma vie privée. L’autre intervint quand je tournai la tête pour regarder les enfants dans le couloir se diriger vers la cuisine. Samuel chantonnait une comptine apprise à l’école. Il était en moyenne section de maternelle.  Le second policier demanda mon attention : « Monsieur Leroux, vous avez un petit garçon  et votre femme s’appelle Valérie ? » Je bougeai la tête en réponse tout en fronçant les sourcils. J’entendais les enfants rire avec mon épouse, puis elle se mit à crier sur Samuel qui venait de faire tomber au sol son assiette me faisant sursauter. Je partis dans la cuisine, Valérie ramassait les morceaux de verre ainsi que la tranche de lard et les œufs. Elle soupira et affirma finalement que ce n’était pas grave. Samuel pleurait. Je le rassurai à mon tour. Je ne réalisai pas que les deux hommes m’avaient suivi. Ils étaient derrière moi, les mains dans les poches, l’air grave et triste à la fois. Je ne sus pas quoi leur dire, les laissant face à moi. Il y eut un court silence avant que le second s’exprima : « Savez-vous qu’il y a eu un crime dans votre maison ? ». Surpris, je regardai Valérie, cherchant à savoir si elle était au courant. Elle se leva gardant la pelle sur laquelle la vaisselle cassée reposait. Sa bouche entrouverte exprima sa découverte. « Je…non.. » murmurai-je. Le policier déglutit avant de déclamer l’histoire.
« C’était un père de famille qui a tué sa femme après une dispute. Puis, alors qu’ils dormaient, dans sa crise de folie, il a étouffé ses enfants.». Je fermai la porte de la cuisine rapidement, énervé que Samuel et Agnès entendent cette histoire. « Pourquoi dites-vous ça en présence de mes enfants ? Mon fils fait des cauchemars. » Le policier soupira puis reprit : « Après, il s’est suicidé. Ses enfants s’appelaient Agnès et Samuel. Son épouse Valérie. C’était il y a quinze ans. ». Je restai muet. Pris soudainement de vertige, je m’adossai contre le mur avant de nier ce qu’il venait de raconter. « Vous n’êtes pas Monsieur Louis Leroux. Vous êtes Gaétan Duchemin et vous habitez ici depuis six mois.  Votre femme et votre fils vous ont quitté la semaine dernière. Elle nous a appelés et après enquête nous avons constaté que vous n’allez pas bien. Même vos voisins nous ont signalés votre comportement étrange ». «Non ! Vous avez tort ! » J’ouvris la porte et demandai à Valérie de confirmer mon identité. Dès lors, je découvris la cuisine vide ; ni elle ni les enfants n’étaient présents. Sur la table, il n’y avait rien, contrairement à l’évier rempli de vaisselle sale. J’hésitai à parler, sentant le doute venir. Je regardai les policiers qui s’étaient approchés pour me soutenir en me voyant vaciller tout à coup. Pourtant, je demeurai certain être Louis Leroux. Pendant qu’ils m’amenaient sur le divan pour m’allonger. L’un des agents, le second se présenta. En fait, il était psychiatre. Nous discutâmes, il me proposa un séjour dans son établissement, le temps de retrouver qui je suis. Je ne comprenais pas pourquoi j’étais un autre. Je revis mon passé, je me souvenais de ma rencontre avec Valérie, la naissance des enfants, l’achat de la maison, les collègues, les fêtes avec les amis et la famille, les voyages en vacances... C’était évident : J’étais Louis Leroux et non pas Gaétan Duchemin. Pour prouver ma bonne foi, nous fouillâmes la maison sans trouver de trace de mon épouse et des enfants. Les doutes me submergèrent en découvrant un album photo avec une famille inconnue. Je ne comprenais pas comment les meubles changèrent aussi dans les pièces. De plus, le numéro de téléphone de Valérie n’existait plus. Je ne comprenais plus rien et commençais à dériver, alors j’acceptai sa proposition d’hospitalisation. J’étais K.O. surtout après avoir entendu le psychiatre affirmer : « Ils ne sont pas là ! Il n’y a personne d’autre que vous dans la maison ! Les voir est votre imagination.»
Avant de fermer la porte à clé, j’eus l’impression d’entendre Agnès rire dans la cuisine, ainsi que Samuel en train de jouer avec Valérie dans la chambre. Je savais qu’elle faisait des exercices en le soulevant avec ses jambes. Le flic en tenue ouvrit la porte arrière de la voiture. Je m’installai suivi par le médecin. Derrière la vitre, je vis quelques voisins curieux sortir prétextant chercher le courrier ou entrer une poubelle. L’un d’eux salua le policier en costume. Ils discutèrent rapidement. J’ai pu entendre quelques mots, une phrase : « C’est tout de même bizarre que les hommes de cette maison prennent tous l’identité de celui qui a tué sa famille ».
Alex@r60 – janvier 2020
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curvatio · 5 years ago
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28. Rattraper le temps
Je peux écouter de l’accordéon dans une robe à pois, m’accouder à la fenêtre de la voiture quand le ciel est rose et regarder les prés défiler (pique-niquer sur une nappe en Vichy – meubler ma maison sans écran – mettre mon coeur comme un chaton dans un panier d’osier et dans ses habits du dimanche). Je peux lire des juvenilia et des journaux intimes, être une fourmi affairée qui roule et qui n’amasse pas mousse entre une trotteuse et deux aiguilles, je peux même écrire une thèse sur les mots des comptines qui sont des poèmes éternels. Mais je ne peux pas rattraper le temps perdu à ne pas aimer.
Je peux empêcher mon corps de grandir, de vieillir, mais combien de temps encore ? Je peux courir et danser manger beaucoup trop peu mais je n’empêcherai pas – ma clavicule de s’effriter mes poignets de faire des – grumeaux, peau de pêche, peau de soucieuse. Qui voudra de moi un jour si on ne m’a pas aimée à vingt ans ni à vingt-cinq ? J’ai élevé des cigales dans mes cheveux mais elles ne couvrent pas le silence (dix années à ne m’épancher qu’auprès – d’un chat conciliant et apitoyé). J’ai eu beau battre les cartes et des mains, rentrer à travers champs : je me rabougris comme le contraire des ronds dans l’eau, je rapetisse je me (dé)sèche ma voix me coule entre les doigts. Mon cœur est devenu un sablier fêlé, il s’égrène par terre, s’amenuise, de ne pas avoir perdu la tête. Ma vie, de n’avoir jamais été touchée, a tourné petit-lait caillé, ma vie qui n’est : bonne pour personne et moi : gâchée ; dieu sait pourtant que j’aurais – aimé, mais grandi-vieilli sans amour, ni espoir de remonter l’étroitesse des années et la légère horreur du désir étouffé. On ne rattrape pas l’amour dont personne n’a voulu car (n’étant pas Marcel qui veut) la vraie vie ce n’est pas toujours la littérature.
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santiagotrip · 6 years ago
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Etape 16 : Vendôme
Me voilà sur la route pour Vendôme. Vendôme, pour moi, c’est une comptine : « Orléans, Beaugency, Notre Dame de Cléry Vendôme, Vendôme ». Et c’est très beau. Cette phrase est tellement plaisante à dire et à entendre ... Comme si elle réjouissait la bouche et les oreilles. Essayez pour voir ...
En plus, vous ajoutez de belles dames en robes XVIIème siècle avec des décolletés pas possibles et des perruques poudrées, des jeunes gens délicats qui font la révérence devant les belles dames ... je ferme les yeux et j’y suis complètement !
Le chemin s’est fait sous un ciel menaçant, beaucoup de vent, une ambiance un peu sinistre ... Tout le long du chemin, je me suis dit que j’allais me prendre la saucée du siècle ... de toute façon je m’en moque, je suis équipé ! Quoique, comme je n’ai encore jamais marché sous la pluie, je risque d’avoir des surprises ! Hé ben non ! Pas une goutte de pluie jusqu’à Vendôme !
Quelques photos du chemin :
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Tiens, ça fait longtemps que je n’ai pas râlé. Il y a un truc très énervant quand on marche, c’est de se rajouter des kilomètres bêtement. Sur cette étape, deux fois, ça m’est arrivé. Première fois, j’avise la route à 100 m de moi. Il y a juste un sous-bois à traverser, alors que le plan me fait faire au moins 800 m de détour. Fier comme Artaban, je me lance à la conquête du petit bois. Tout va bien et je peste contre ces andouilles qui ont fait le plan et qui font rien qu’à nous rajouter des bornes exprès...
J’avance dans le petit bois, tout va bien. Arrivé à, je mens pas, 5 m de la route, horreur ! Marécage, impossible de passer. Je n’avoue pas ma défaite et essaie de trouver un passage ... Néant, zéro, que dalle ! Au bout du compte, j’ai marché dans la forêt pendant 20 mn, j’ai trébuché et me suis retrouvé par terre, j’ai marché dans l’eau et la boue, j’en avais jusqu’aux genoux ... pour en définitive reprendre le chemin du plan. Heureusement, j’étais tout seul, personne ne le saura !
Sur le même trajet, à Morée, je trouve une astuce super pour contourner le village par l’ouest et gagner au moins 2 kms. J’arrive donc au sud du village en moins de deux. Je demande à une dame le chemin d’un magasin d’alimentation ... il n’y a qu’un Carrefour Market, comme par hasard un peu à l’extérieur du village, à deux bornes de là, plein Nord, sur le chemin que j’aurais emprunté si j’avais suivi le plan ... Donc 4 kms supplémentaires au bas mot, juste parce que je me suis cru plus malin ... en plus, c’était écrit sur le guide que le seul magasin d’alimentation était au Nord du village ! Mais évidemment, je l’ai vu après ...
Bon, je suis ridicule, mais si je le dis à personne, ça se verra pas !
Un peu vénère, le keum, comme on dit de nos jours !
Juste, à l’entrée de Vendôme, une averse.
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En plus, l’entrée de Vendôme, elle est pas cool du tout. Elle s’appelle Saint Ouen. Usines, entrepôts, zone industrielle, zone tout court ... Alors les belles dames, les jeunes garçons délicats, Orléans Beaugency, que dalle ! La zone, et la flotte.
Bon, j’ai quand même marché 32,5 kms ! Ça vous pose un homme, non ?
J’ai rendez-vous avec mes hôtes à l’office de Tourisme à 17h, je suis un peu en avance, je vais boire un chocolat au bistrot. C’est là que j’ai appris ce que je suis sûr que vous ignoriez avant mon intervention :
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Je rencontre donc Françoise et Gérard à l’Office de Tourisme. Ils sont bien connus, là-bas. En fait, ils font partie de la section locale des Amis de Saint Jacques de Compostelle, et ils s’impliquent assez fort dans la vie de l’asso (ils font les fléchages, s’occupent des “accueillants”, et ont le téléphone de l’association, sur lequel sont susceptibles de les appeler les pèlerins - plus ou moins - en détresse. Association qui a réussi un créer une synergie avec l’Office de Tourisme, qui leur permet une plus grande efficacité à tous les niveaux. Mais bon, c’est quand même eux qui bossent !
On prend congé des jeunes filles de l’Office de Tourisme, on monte en voiture et on s’en va. Au passage, c’est quand même bien une voiture !
Il habitent une jolie maison juste à côté du Leclerc. Je trouve ça pratique, ils peuvent aller faire les courses en pyjama ! Il y a une chambre au premier, avec douche et WC, parfaitement autonome. J’y prends mes quartiers. Comme d’habitude, douche, lessive, soins des pieds, je vais faire mes courses au Leclerc (Je sais, ce n’est pas vraiment Français, “au Leclerc”, mais c’est comme ça qu’on dit !). J’en profite pour acheter une bouteille de Juliénas, vu que j’ai été invité à dîner !
Le repas est parfait. Françoise et Gérard (moi aussi, d’ailleurs) commencent avec retenue. On parle surtout du chemin. Eux sont des vieux pros, ils ont fait tous les chemins, ils peuvent marcher 40 kms par jour, ils ont plein d’astuces, de conseils ...
Puis l’atmosphère (Juliénas aidant) se détend, et on se dévoile un peu plus. Françoise travaillait dans un cabinet de notaire, assez cool, bien payé ... Gérard, ébéniste, ouvre un magasin d’ameublement sur Vendôme (Je sais, ce n’est pas vraiment Français, “sur Vendôme”, mais c’est comme ça qu’on dit !). Ca marche bien, il ouvre un second magasin et Françoise vient travailler avec lui. A 60 ans pile poil, il prend sa retraite, et l’un de ses fils reprend la boutique.
Je l’aime bien, Gérard. Il se la joue un peu brutal, du genre “moi, j’aime pas qu’on m’emmerde” ! Il parle de la randonneuse, qui lui téléphone trois fois pour lui demander son chemin “comment que je l’ai envoyé balader, la troisième fois ! Elle a rien écouté de ce que j’ai dit.” Il le dit, mais je suis sûr que c’est pas vrai. Françoise le regarde exagérer sans rien dire, avec un sourire au coin de l’oeil. Quand il y va un peu fort, elle le reprend gentiment.
Plus le Juliénas passe dans le sang, plus il rigole et plus il râle en mode “tous des cons”. Il est en admiration devant le patron du Leclerc, qui est parti de rien et qui possède la moitié des magasins de Vendôme. En plus, c’est son pote (enfin, un peu).
Il a plein de copains.
Et il marche. Avec Françoise toujours et avec des copains, parfois. Mi-mai, il part faire Compostelle encore, mais en partant de Séville, cette fois. Au lieu de descendre, il remonte. Sous le cagnard. Mais ça leur plaît et c’est tant mieux.
Je peux juste vous dire une chose. Il râle, Gérard. Mais je suis sûr d’une chose : Je l’ai vu une fois. Mais je suis absolument certain que si je l’appelle de Tours à 2h du matin en lui disant que j’ai besoin de lui, il saute dans la voiture et vient me chercher. Ca fait chaud au coeur, des gens comme ça.
Le lendemain matin, 7h, le petit déjeuner est prêt. Gérard est en bas, Françoise est encore au lit (comme je la comprends !) Je me fais un peu moquer parce qu’il est 7h05 et on sera jamais partis à 7h30 ! C’est vrai, on part vers huit heures moins le quart. Je dis “on”, parce qu’il trouve que je vais m’embêter à traverser Vendôme, que c’est nul, alors il préfère me poser en voiture au départ du chemin.
1/4 d’heure plus tard, après être passés acheter du pain, on arrive. On ouvre le coffre ... Mince, mes bâtons ! Oubliés dans le porte-parapluie. Allez, on y retourne. 8h30, on a fait l’aller et retour. Dernières recommandations, poignée de mains chaleureuse, je suis parti.
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damn-musa · 6 years ago
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Le chat de Gordon
Gordon n’aimait pas l’école, mais il faut dire que l’école ne l’aimait pas non plus. Il serait plus exacte de dire que les personnes allant et travaillant à l’école n’avaient pas beaucoup d’affection pour le garçon de neuf ans, surtout Nathan, dont l’activité principale consistait à tourmenter les autres élèves. Chaque jour, Nathan poursuivait Gordon sur le chemin du retour pour rentrer chez lui, il donnait des coups de pieds dans le cartable et s’amusait à lui donner des claques derrière la tête en l’insultant de « petit gros ». Tous les parents et les professeurs fermaient les yeux sur la situation car en toute franchise, Gordon était un petit garçon si ennuyant qu’il en était presque devenu invisible. Une fois de retour chez lui, il faisait de son mieux pour être aussi discret que possible afin de ne pas déranger sa mère, professeur de piano à domicile. Parfois, Gordon pouvait voir un air de déception traverser le visage de sa mère lorsqu’elle regardait son gros garçon, puis elle se retournait vers ses élèves aux têtes d’anges et à l’éducation parfaite et elle tentait de ne pas soupirer. Gordon avait essayé de faire plaisir à sa mère en la laissant lui enseigner le piano, mais il avait beau passer des heures à s’entraîner, ses petits doigts potelés étaient incapables de jouer des notes harmonieuses. Tous les lundis entre dix-sept et dix-huit heures, c’était l’heure de la leçon d’Amélia. Tout en enlevant ses chaussures et sa veste, Gordon s’autorisa à rester un peu dans la pièce pour les écouter. Personne ne l’entendait, personne ne le remarquait, seule la Sonate pour piano n° 11 de Mozart emplissait l’air de grâce. La vision de sa mère légèrement penchée au-dessus d’Amélia, toutes deux si calmes et si concentrées, représentait pour lui la quintessence de l’élégance. La scène avait quelque chose de divin qu’il ne pouvait pas même caresser du doigt, tel un mirage.
Le lendemain, Gordon resta à l’étude pendant une heure. Il n’avait pas beaucoup de devoirs à faire, mais rester un peu plus longtemps à l’école était un bon moyen d’éviter Nathan et ses amis à la sortie. Ce soir cependant, il était surtout resté pour attendre que l’averse passe : de lourds nuages gris assombrissaient le ciel et le tonnerre grondait. Gordon pouvait presque sentir l’électricité dans l’air lui chatouiller la langue, lui laissant un goût métallique en bouche. Il attendit le dernier moment pour rentrer chez lui et tenta de se donner du courage avant de se mettre à courir sous la pluie. Il espérait ainsi réduire son temps de trajet, mais au bout de trois cents mètres, il s’arrêta au passage clouté, essoufflé, le plastique de son coupe-vent lui collant à la peau, ses joues rouges comme des pivoines. Il attendit que le bonhomme passe au vert lorsqu’il entendit un petit gémissement sous la pluie. Le garçon regarda tout autour de lui, cherchant la source de ce son. La rue était déserte, seules quelques voitures étaient garées le long du trottoir. Lorsqu’il entendit de nouveau le son, il le reconnut, c’était le miaulement d’un chat. Gordon s’agenouilla à côté d’un 4x4 et vit un gros chat roux trempé et à l’air grognon. L’animal inspirait pitié car il tremblait à cause du froid. L’écolier lui parla doucement pour tenter de faire sortir le matou de son refuge. Au bout d’un moment, le petit félin l’autorisa à l’attraper. Il portait un collier rouge avec une médaille dorée sur laquelle était gravée un nom et une adresse :
Cannelle
10 rue du chemin noir
Naufary
Gordon reconnut l’adresse et regretta presque aussitôt d’avoir secouru le chat. Tous les enfants de la ville connaissaient la maison située à cet endroit À cause de son aspect sinistre, elle était considérée par beaucoup comme étant la maison hantée de Naufary. Gordon devait marcher pendant vingt minutes sous la pluie pour y arriver, tout en gardant le chat grognon et fatigué tout contre lui, seule la tête de Cannelle dépassait de sa veste. Lorsque le garçon s’approcha de la maison, le chat laissa échapper un miaulement de contentement et se mit à ronronner doucement. Gordon ouvrit lentement la barrière grinçante qui menait au petit jardin de la devanture, tandis qu’il avançait sur le chemin de gravier, ses pas résonnaient lourdement et il avait l’impression d’être la personne la plus bruyante au monde. Il était intimidé par la demeure, elle avait un air de petit manoir, quelques fissures lézardaient la façade et cette dernière aurait bien eu besoin d’un coup de peinture. Des piliers en bois soutenaient les murs et chacun d’entre eux avait un visage d’angelot sculpté au niveau du socle. La moitié des chérubins était censée sourire, mais leurs visages représentait davantage un rictus démoniaque, l’autre moitié était composée d’anges pleureurs et Gordon devait reconnaître que l’artiste avait fait un bon travail car ils semblaient tous être sous l’emprise d’une souffrance éternelle.
- Plus vite j’en aurais fini et plus vite je pourrai partir d’ici, murmura le jeune garçon.
Il rassembla tout son courage pour appuyer sur le bouton de la sonnette. Il fut surpris de remarquer que la sonnerie était la comptine Frère Jacques, ce qui contrastait beaucoup avec l’atmosphère dégagée par le bâtiment. Gordon n’avait jamais rencontré la personne vivant à cette adresse mais il ne pouvait s’empêcher d’imaginer un fantôme ou un vampire derrière la porte. Sa surprise n’en fut que plus grande lorsqu’il vit le propriétaire : une grande femme svelte qui portait un pantalon noir et un long gilet en laine blanc, elle avait une paire de lunettes rectangulaires au bout du nez et ses cheveux grisonnants étaient ramenés en un chignon un peu ébouriffé. La femme regarda Gordon d’un air méfiant et elle lui demanda si elle pouvait l’aider. Gordon essaya de parler, mais il balbutiait et il pouvait sentir que le chat s’agitait. Pour toute réponse, il se contenta de déboutonner sa veste et de tendre le chat à la dame.
- Cannelle ! Tu as retrouvé mon chat ! Je l’ai cherché pendant des heures, merci beaucoup. Cannelle m’est très précieuse.
Étant donné qu’il pleuvait toujours des cordes, la propriétaire invita Gordon à l’intérieur pour l’abriter et le remercier. Le garçon hésita, cette femme était une étrangère, mais il avait froid et était trop timide et troublé pour refuser. Il suivit la maîtresse de Cannelle dans la cuisine et fut étonné par l’intérieur de la maison : elle était un peu poussiéreuse et kitsch mais l’atmosphère y était chaleureuse et un délicat parfum d’encens flottait dans l’air. Cannelle couru se lover dans son panier et s’endormit. Gordon remarqua trois autres chats dans la maison et tous l’observaient avec attention, ce qui le mît mal à l’aise.
- Quel est ton nom, mon garçon ?
- Gordon, madame.
Tu m’as rendu un fier service aujourd’hui, Gordon. Cannelle est enceinte et la portée est pour bientôt. Elle adore aller se cacher pour mettre bas mais elle est trop aventureuse parfois. Est-ce que tu voudrais une boisson chaude et un goûter ?
- Oui s’il-vous-plaît. Est-ce que je peux avoir un chocolat chaud ?
La femme versa de l’eau dans une bouilloire et l’alluma, puis elle sortit une boîte à biscuits du placard et la plaça sur la table. Elle avait un air rétro avec ses couleurs passées et son illustration qui représentait un couple élégamment vêtu en train de s’amuser sur un carrousel lors d’une foire. Elle lui rappelait les cookies que sa tante préparait, ceux au chocolat blanc avec des éclats d’amande, car elle les conservaient dans une boîte semblable.
- Tu peux te servir, lui dit simplement la femme en lui adressant un sourire encourageant.
Gordon attrapa la boîte et l’ouvrit. Il ne pouvait pas en croire ses yeux ! Elle ne contenait que deux cookies qui ressemblaient à ceux de sa tante, et après avoir mordu dans le premier, il constata qu’ils avaient aussi le même goût. La dame posa deux tasses sur la table et la bouilloire se mit à siffler, elle versa une partie du contenu dans la tasse de son invité. C’est à ce moment là que Gordon se douta que quelque chose ne tournait pas rond : du chocolat chaud sortait directement de la bouilloire alors qu’elle n’avait été remplie qu’avec de l’eau un peu plus tôt.
- Ma maman me dit toujours qu’il faut remplir une bouilloire uniquement avec de l’eau, sinon elle s’abîme.
La dame commença à remplir sa propre tasse à partir de la même bouilloire, mais un liquide vert en sorti. Gordon reconnu l’odeur du thé à la menthe.
- Tu es un petit garçon intelligent, n’est-ce pas ? Quelle manière polie de me dire que tu comprends ce qui se passe ici, et pourtant, tu n’essaies pas de fuir.
- Je vous trouve gentille.
La femme sourit et tous les deux restèrent silencieux en buvant leur tasse. L’un des chats monta sur la table, attiré par l’odeur du lait qui émanait du chocolat chaud. Gordon approcha sa main doucement pour le caresser et le chat lui en donna l’autorisation.
- Haggis est un sentimental.
- Son nom est Haggis ?, ricana Gordon. Mais… Il n’est même pas marron. Pourquoi lui avoir donné ce nom ?
- Je ne sais pas, je me suis juste dis que ce serait un bon nom pour un chat, lui répondit-elle en haussant les épaules.
Peu de temps après, tous deux se rendirent compte que la pluie s’était arrêtée. La sorcière fit remarquer que la mère de Gordon devait l’attendre, il sut alors qu’il était temps de partir. Avant de fermer la porte derrière elle, elle dit au garçon qu’ils se reverraient.
Les dernières paroles de la sorcière avaient inquiété Gordon pendant un petit moment, mais au fil des semaines, il finit par oublier. Peu de choses changèrent dans sa vie, à part que son grand-père décéda. Le garçon l’aimait beaucoup et les visites mensuelles de musées et d’expositions en sa compagnie lui manquaient. Deux mois après les funérailles, sa grand-mère décida de trier certaines affaires de son mari et Gordon fit de son mieux pour aider, vraiment, mais au moment de ranger la bibliothèque, Gordon fut captivé par la collection de livres d’Histoire. Émue face à cette scène, la mamie de Gordon lui dit qu’il pouvait les garder s’il le voulait.
Environ trois mois après sa rencontre avec la sorcière, Gordon la vit de nouveau, comme elle le lui avait promis. Elle l’attendait assise sur un banc à la sortie de l’école. Gordon remarqua que personne n’osait s’approcher d’elle et que tout le monde le regarda avec de grands yeux ronds lorsqu’il alla s’asseoir à côté d’elle pour papoter. Même Nathan et ses amis n’osaient s’approcher pour les déranger. Gordon remarqua assez vite que la dame avait transporté avec elle une caisse de voyage grise pour animaux et il lui demanda des nouvelles de Cannelle et si elle était à l’intérieur. Elle lui répondit que son chat allait bien et qu’elle avait donné naissance à cinq chatons en parfaite santé.
- Sans toi, qui sait ce qui serait arrivé à Cannelle. Je voulais te remercier de ta gentillesse avec un cadeau., ajouta-t-elle.
Gordon se senti gêné mais aussi impatient et il remercia la sorcière avant même de savoir ce que contenait la caisse. Lorsqu’elle la plaça sur ses genoux, Gordon jeta un œil à l’intérieur et vit un petit chat tigré ayant une longue et fine queue ornée de neuf anneaux blancs.
- C’est l’un des chatons de Cannelle, n’est-ce pas ? Il est très mignon, merci beaucoup ! Mais… Je ne sais pas si ma maman voudra que je le garde.
- Elle acceptera, je sais qu’elle le gardera. Mais si tu devais avoir le moindre problème, sache qu’il y aura toujours une place pour ce chat chez moi.
- Est-ce qu’il a un nom ?
- Non, tu dois lui en donner un, c’est un mâle.
Gordon resta pensif pendant quelques instants en observant la petite boule de poils dormir sur la couverture.
- Il est tout petit. Dans les livres de mon grand-père, ils disent que Napoléon était petit aussi et pourtant il est devenu empereur. Je vais l’appeler comme ça : Napoléon.
La femme gloussa devant la détermination du garçon, mais qui était-elle pour critiquer après tout ? Elle n’avait jamais eu beaucoup d’inspiration pour trouver des noms et tout ses chats étaient baptisés d’après un nom faisant référence à de la nourriture. Après lui avoir donné quelques recommandations, elle le laissa rentrer chez lui, le garçon avait un immense sourire aux lèvres.
- Pauvre petite âme esseulée, murmura la sorcière avant de rentrer chez elle.
Gordon n’a jamais vraiment su de quelle manière Napoléon était mort la première fois, et ne put qu’émettre des suppositions. Il avait alors dix-huit ans et habitait près d’un parking à-côté de l’université. Pour une raison que seul un chat peut avoir, Napoléon aimait traîner là-bas. Un soir, en rentrant dans sa chambre étudiante, Gordon trouva la fenêtre ouverte et un petit chaton roux endormi sur son lit. Il était une copie presque exacte de l’ancien Napoléon, à ceci près qu’il n’avait plus que huit anneaux à sa queue. Gordon n’en était qu’à moitié étonné, le chat avait toujours été spécial d’une façon qu’il n’arrivait pas à décrire, de plus, il lui avait été offert par une sorcière.
Gordon passa ensuite facilement son diplôme pour devenir professeur d’Histoire. Les étudiants étaient assez indifférents face au professeur et le trouvait au mieux un peu ennuyant, mais au moins il était juste dans ses notes, et c’était assez bien pour eux. Gordon eut deux petites-amies pendant peu de temps, les deux filles le quittèrent pour vivre une vie plus palpitante et Gordon passa la plus grande partie de son existence seul. Il n’avait qu’un seul bon ami : Fabrizio, le professeur de littérature, qui avait les mêmes difficultés que lui à socialiser et à avoir une vie normale. Heureusement, il avait Napoléon. À chaque fois que Gordon pleura suite à la perte d’un membre de sa famille, le chat essaya de soulager sa peine. À chaque fois qu’il se fit briser le cœur, à chaque soirée passée à regarder la télévision seul, à chaque fois qu’il se mit à penser que sa vie avait peu d’intérêt, il regardait son chat et se rappelait qu’il n’était pas si seul.
Lorsque Gordon fêta son cinquante-sixième anniversaire, le chat n’avait que deux ans et il entamait sa dernière vie. Napoléon était jeune et débordant d’énergie et adorait jouer, mais son maître n’arrivait plus à prendre soin de lui comme avant. Le chat remarqua que Gordon ne dormait pas bien et restait de plus en plus souvent à la maison, jusqu’à ce qu’il finisse par ne plus aller au travail du tout. Lorsqu’il sortait, il revenait la plupart du temps en portant une odeur de javel et de médicaments sur lui. Un jour, Gordon revint de chez le médecin et fila directement dans sa chambre, en balançant au passage un dossier dans le couloir. Il ne laissa pas son animal de compagnie rentrer dans la pièce. Napoléon pouvait entendre son maître pleurer et il miaula et gratta la porte pour attirer son attention. Le chat était inquiet et ne savait pas quoi faire, c’était la première fois que Gordon ne le laissait pas venir le cajoler lorsqu’il était triste. Alors, Napoléon attendit, patiemment, que son maître se sente mieux.
Une semaine après avoir obtenu ses résultats médicaux, Gordon prit une décision ferme et définitive. Après beaucoup de temps et d’efforts, il réussi à faire rentrer Napoléon dans la caisse de voyage et la plaça dans la voiture. Il aurait aimé remettre cette tache à plus tard, mais il restait peu de temps, il devait le faire maintenant tant qu’il pouvait encore conduire. Gordon avait vécu la majeure partie de sa vie dans une petite ville non loin de Naufary. Il ne lui fallut qu’une quinzaine de minutes pour arriver 10 rue du chemin noir. La maison lui faisait moins peur maintenant qu’il était adulte, même s’il trouvait toujours que les angelots faisaient froid dans le dos. Cependant, quelqu’un avait décidé de prendre soin du jardin et de repeindre la façade, ce qui donnait une plus fière allure à la demeure. Gordon actionna la sonnette et une jeune femme lui ouvrit rapidement la porte.
- Bonjour, je peux vous aider ?
Ce fut un choc pour lui, quelque chose chez cette femme lui rappelait la sorcière mais c’était impossible, cela ne pouvait pas être la même personne. Elle avait de longs cheveux blonds noués en un chignon serré et portait des lunettes rondes, elle était grande et avait une silhouette élégante.
- Bonjour, excusez moi, je vous dérange peut-être. Mon nom est Gordon et je cherche la femme qui vivait ici il y a un peu plus de quarante ans. Je dois lui parler.
Elle invita Gordon à entrer en lui indiquant qu’elle venait tout juste de faire bouillir du thé et elle lui demanda s’il en voulait une tasse. La maison avait peu changé de l’intérieur, en dehors de quelques meubles neufs et d’un peu de peinture fraîche. Dans sa caisse, Napoléon était étrangement calme, comme s’il pouvait se souvenir que cet endroit avait été sa maison lorsqu’il n’était qu’un chaton. Gordon suivit la femme dans la cuisine et plaça la caisse près de lui. Peu de temps après, deux autres chats s’en approchèrent et Napoléon feula de peur.
- Biscuit ! Chouquette ! Laissez Napoléon tranquille ! Tss, tss, sortez de ma cuisine, leur ordonna-t-elle.
La dernière phrase sortie de la bouche de la femme mit la puce à l’oreille de Gordon. Il ne lui avait pas précisé le nom de son chat alors il lui demanda :
- Vous savez déjà pourquoi je suis ici n’est-ce pas ?
- Et toi tu es toujours un garçon poli et intelligent, pas vrai ? Est-ce que les cookies aux amandes et aux pépites de chocolat blanc sont toujours tes préférés ? J’en ai préparé ce matin.
Gordon ne put s’empêcher à cet instant précis de se mettre à pleurer et quelques larmes tombèrent sur la nappe. La sorcière attendit en silence et lui apporta un mouchoir et une petite assiette remplie de cookies.
- Tu as pris bien soin de ton chat, Gordon. Il pourrait te donner sa dernière vie pour te guérir tu sais.
- Vous ne me l’avez jamais dit mais d’une certaine manière, je l’ai toujours su. J’en ai la preuve à présent. Mais comment pourrais-je lui prendre sa dernière vie ? Personne ne m’attend à la maison si je me rétablis, à part Napoléon. Je serai en vie mais si seul sans lui.
Gordon resta silencieux un instant et regarda la caisse tristement avant d’ajouter :
- Ce chat est la meilleure chose qui me soit jamais arrivé.
Gordon et la sorcière restèrent assis autour de la table sans parler, tout comme il y a quarante-sept ans, mais cette fois-ci, il mangea tout les biscuits sans se sentir coupable. Ils avaient le même goût que ceux de sa tante. La sorcière le laissa dire au revoir au chat. Napoléon semblait comprendre ce qui se tramait et ronronna bruyamment sur les genoux de son maître pour tenter de l’apaiser.
- Nous avons prit bien soin l’un de l’autre, n’est-ce pas Napoléon ?
La petit chat regarda son maître et cligna doucement des yeux. S’il pouvait parler, le chat lui dirait que tout finirait par bien se passer et qu’il l’aimait beaucoup. Mais comme les chats ne sont pas doués de parole, même les chats magiques, il se contenta de miauler et de laisser Gordon se lever. La sorcière escorta l’homme jusqu’au seuil et le regarda partir. Avant de démarrer sa voiture il la salua et lui lança un regard empli de tristesse, mais aussi de reconnaissance. Elle le salua de la main en retour et ferma la porte en disant :
- À bientôt, petite âme esseulée.
Fin.
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bbwilliam · 4 years ago
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Le samedi 14 novembre 2020
Il fait très froid aujourd’hui William. L’hiver est à nos portes. Papa vient te reconduire vers 11 h et on t’embarque immédiatement pour aller à un nouveau parc, dans la voiture de grand-maman Gigi et de grand-papa Robert.
Tu arrives dans la Porsche de papa. Tu es content de me voir.
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Au parc, on glisse dans la glissoire des petits et des grands. Tu ne veux toujours pas essayer lés balançoires.
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On mange un bon dîner. Tu as bon appétit et aime bien les choux-fleurs, les carottes et la sole de grand-papa Robert. Ce que tu aimes par dessus tout? Les mangues. Tu en redemandes encore et encore...
Tu te rappelles très bien qu’on t’avait promis de visiter le garage à grand-papa. Oh que tu aimes les outils, particulièrement le ruban à mesurer.
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Après une belle sieste, de 13 h 15 à 15 h 15, on mange une petite collation. Et on mange quoi? Des mangues...
Ensuite, on joue dans le salon. Avec la petite auto de Barbie qui appartenait à Béatrice, les blocs lego, et tout ce qui se trouve dans le bac à jouet. Tu aimes bien les comptines que je te fais jouer sur le lecteur DVD. Tu connais bien les chansons. On regarde aussi les catalogues de jouets de Noël. Les autos et les camions t’attirent plus que les autres jouets.
Vers 17 h, on parle de retourner à la maison, mais tu ne veux pas... on te demande alors si tu veux aller dans l’auto de grand-papa et grand-maman et là, tu es d’accord. Ouf!!!! On a trouvé un subterfuge pour te ramener à temps pour le souper.
En arrivant chez toi, papa me remet un dessin que tu avais fait pour moi ce matin. Tu n’es plus trop sûr que tu veux me le donner finalement. Mais je pars avec en te disant que je l’afficherai sur mon frigidaire. Merci William. On a hâte que tu reviennes te faire garder encore.
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famillemrqs · 5 years ago
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BabyShower
Qui dit grossesse, dit “BABY SHOWER”. Avec l’aide de mon doux mari, j’ai organisé une baby shower comme je le voulais : simple ! 
Elle a eu lieu le 4 janvier 2020.
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J’ai fait faire le gâteau, car à 7 mois de grossesse je n’avais clairement pas l’envie de me lancer dans un gâteau qui aurait été -j’en suis sure- raté! 
Oui j’avais une idée bien en tête, et mon boulanger-pâtissier préféré (Maison Roy à Auxerre) à su me combler ! 
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Voilà quelques photos de la décoration que j’ai faite. J’en ai eu pour quelques euros car j’ai fait beaucoup de récup.
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Mes copines sont arrivées aux alentours de 14h30-15h et j’ai laissé la future marraine faire le reste des activités. 
Qu’est-ce qu’on a ri ! 
J’ai dû deviner à l’aide de photos d’enfance qui était qui... autant vous dire que je n’ai pas trouvé grand monde !! Quoique certaines avaient la même trogne !
Ensuite, nous voilà parti dans les comptines, heureusement que ma copine Técla était là pour relever le niveau! À 21 jours d’accoucher (OUI notre douceur Maëline est née le 25 janvier 2020), elle était au top pour nous chanter toutes ces petites choses. Bientôt à nous deux (et peut être plus!) nous pourrons faire des concertos de comptines. 
LES MAITRESSES N’ONT QU’A BIEN SE TENIR !
Et pour finir dans les activités tordantes, j’ai du boire du jus de fruits dans un biberons SANS LES MAINS. L’expérience de passe de commentaire je vous jure. Je me suis aidée du buffet pour mettre en déclive le bibi. Evidemment, Mimi a essayé lui aussi, mauvais joueur qu’il est, je ne vous fais pas de dessin. 
Il a cru qu’on ne le voyait pas faire. 
Nous avons fêtés comme il se doit se petit coeur de beurre, que nous attendions tous très patiemment.
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Avant que certaines filles ne partent aux alentours de 18h, elles m’ont offerts des cadeaux que j’avais mis sur la liste de naissance et d’autres me connaissent très bien. 
Un parfum, un tee-shirt tajine banane, le tipi, des accessoires pour manger, pour le bain, le protège carnet de santé, des peluches et mobile pour la voiture. De beaux vêtements également. 
C’était un plaisir de les avoir à mes cotés et de passer un moment si intense et unique avant l’arrivée de BABYBOY ! 
Pour clôturer cette belle journée, les garçons sont venus a notre rencontre et nous avons mangés tous ensemble à la Tour d’Orbandelle, nous étions une vingtaine et c’était un doux moment pour Mimi et moi. Avoir nos amis a nos cotés et garder un merveilleux souvenirs de tout cela avec un beau livre.
PARCE QUE OUI ! Je ne vous ai pas raconté. 
Toutes les filles au cours de l’après midi, et notamment après le gâteau sont allées aux toilettes les unes après les autres car elles étaient “patraques”... J’ai imaginé le pire, notamment que le gâteau avait tourné. 
Me justifiant et ne remarquant rien, elles ont dus se fendre la poire. 
Au restaurant, à table, Elodie me donne donc ce petit livre fait main avec coeur. De là, toutes explosent de rire “mais non on avait pas la tourista.........!” 
Elles m’ont bernées, incroyable, je n’ai RIEN vu. Et elles auront bien ris...
A charge de revanches, ahah ! 
Encore merci pour tout.
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maclassedece1d · 5 years ago
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Mardi 16 juin 2020
9h-11h30 : Matinée
Anglais
Révisons ensemble les mots de l’école : clique ici ! Ecoute et répète les mots trois fois. Il y en a plein que tu connais déjà !
Calcul mental
Entraîne-toi une nouvelle fois sur le site de calcul mental. Choisis “niveau CE1″ et fais les exercices de la rubrique ci-dessous. Commence par le niveau 1 et fais les suivants si c’est trop facile : clique ici !
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Dictée
Prépare ton cahier rouge comme tous les jours : écris la date et souligne-la. Saute une ligne, laisse cinq carreaux et écris Dictée. Ecoute l’enregistrement de la maîtresse : clique ici !
📸 Envoie une photo de ton travail à la maîtresse sur WhatsApp 📸
Orthographe
Aujourd’hui relis la comptine de la semaine, écris sur ton cahier blanc tous les mots de la comptine dans lesquels tu entends le son [oin] et entoure les lettres qui font ce son dans les mots.
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⚠️ Copie sur le cahier blanc les mots à apprendre pour jeudi : la pointe - pointu - moins - loin ⚠️
Grammaire
Cette semaine, nous travaillons sur les homophones.
🗝️ Les homophones sont des mots qui se prononcent de la même façon, qui font le même son quand on les lit mais qui n’ont pas le même sens ni la même orthographe (ils ne s’écrivent pas pareil). 🗝️
🗝️ Le mot homophone vient du grec ancien. “Homo” veut dire même/pareil et “phone” veut dire son : qui a le même son. 🗝️
Aujourd’hui, découvrons les homophones a/à. Commence par regarder la vidéo de la leçon : clique ici !
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Prends ton cahier rouge. En-dessous de la dictée, trace un grand trait rouge. Laisse cinq carreaux et écris Grammaire. Recopie la consigne et fais cet exercice :
Complète les phrases avec a ou à.
Ma mère est rentrée ..... midi ...... la maison.
Ma voisine ..... une voiture bleue.
Le copain de mon frère ..... acheté une belle moto.
Marie se met ..... table car elle ..... faim.
Le maître lui ..... donné un  livre ..... lire.
Léo ..... mis son blouson ..... l’envers !
📸 Envoie une photo de ton travail à la maîtresse sur WhatsApp 📸
Maths
Révisons les opérations posées ! Dans ton cahier bleu, écris la date et souligne-la. Saute une ligne, passe cinq carreaux et écris Calcul. Recopie la consigne et fais l’exercice :
Pose en colonnes et calcule les opérations suivantes :
345 + 37 =
923 + 48 =
421 - 118 =
547 - 83 =
Trois opérations plus difficiles si tu veux essayer 💪🏼💪🏽💪🏿:
876 + 349 =
425 - 279 =
302 - 136 =
📸 Envoie une photo de ton travail à la maîtresse sur WhatsApp 📸
14h-15h : Après-midi
Point culture : la Langue des Signes Française (suite)
Dans le texte de Jack, nous avons rencontré un personnage sourd et muet. De nombreuses personnes en France et dans le monde sont sourdes (mais tous les sourds ne sont pas muets). Pour communiquer, ils utilisent la langue des signes. Aujourd’hui je vous propose d’en savoir un peu plus sur la langue des signes française (LSF). Nous avons appris à nous présenter (ici), et à connaitre les lettres de l’alphabet (ici). Comme à l’oral, il y a beaucoup de langue des signes différentes. En France, on pratique la LSF, ce qui veut dire : Langue des Signes Française.Je te propose d’apprendre quelques nouveaux mots aujourd’hui grâce à ce petit garçon : clique ici !
ESSAYE DE RETENIR : ça va ? pardon ? oui ? non ? et ceux que tu souhaites savoir dire ;) tu peux te filmer si tu le souhaites :)
Arts plastiques
PROJET : Finis la photo
Comment  le réaliser ?
Matériel : une feuille, une photo de magazine découpée OU une carte postale OU une photo + un crayon à papier, des crayons de couleur ou des feutres ; de la colle.
Etapes :
1. Découpe dans un magazine un petit carré de quelque chose qui te plait. OU si tu as une carte postale que tu n’utilises pas ou une image.
2. Colle sur une feuille blanche l’image/carte/photo découpée.
3. Dessine sans appuyer trop fort le RESTE de l’image (tu peux imaginer ce que tu veux !!! )
VOICI des exemples , mais utilises ton imagination :
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C’est tout pour aujourd’hui, à jeudi !
Maîtresse Ana 🥰
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jajamanu · 4 years ago
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JAJA - JOUR 4 - BAIE ST-PAUL - TOUJOURS PLUS HAUT
Il fait encore beau! Incroyable la semaine que nous avons, c’est exactement comme ça que l’on imagine, le temps d’automne parfait.
Caféine ma copine,  je suis là!   Les bagels de St-Viateur on eu trop chaud, ils ont verdit sur le comptoir.  On passe à la baguette avec beaucoup de caramel à l’érable.  
Au moment de me faire un 2e café,  je compte les capsules restantes.  Éclat de rire instantané, parce que mon cerveau bascule vers le souvenir de Manu qui prépare une liste pour nos vacances et qui tente de faire ce calcul ‘live’, que j’ai ri pendant au moins 2 semaines:
‘’ 4 matins, 2 capsules, 1 boite ? ...... 2 filles, 2 capsules, 4 matins...  non attends une minute.. 2 capsules par café, 2 cafés, on est  2 ... boboy c’est pas facile à matin.... attends 4 matin x 2 cafés x 2, on est deux...36?’’  
Je l’ai tellement rit, ça va toujours demeurer un de mes classiques, comme dirait Manu.
Elle est dehors et je suis dans la véranda, toutes les deux à nos claviers.  Je lui apporte une couverture sur demande, oui oui, elle fait la princesse un peu des fois.   Je lui dit:  je te prends en photo ici, mets ton café sur ton bras (voulais dire bras de chaise)  et je me suis dépêchée de spécifier avant qu’elle essaie de mettre son café en équilibre sur son bras :)   Vision absurde et fou rire encore et encore !
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C’est le départ pour la route des montagnes aujourd’hui, la 381 vers La Galette!   C’est magnifique, la voiture est remplie de OH!  WOW! NICE!.....
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Un arrêt sur la plus grande ferme d’Émeu au canada.  J’aime leur tête !
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Nous poursuivons la route et ça monte, nous entrons dans le parc national des grands jardins.   Nous faisons une pause à l’accueil.  ici il y a des kilomètres à marcher,  je reviendrai!
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Et nous reprenons la route en montant!   Comme hier, nous jouons à toutes sortes de jeu de mots.   Nous reprenons un de nos plus populaires, doit finir en  ette’,  ca fait réfléchir et combien rire.  
La petite fille de Bob ?   la copine du salop ?  une petite lune ?  des mini bines?
Ça me rappelle nos traductions de l’anglais au Français durant notre trip sur route 66.
Chestnut :  Noix de poitrine....    
Des classiques ça pleut dans nos vies à nous deux ! 
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Nous atteingons La Galette et sa petite chapelle,  autrefois avec un clocher.  Malgré son inscription au patrimoine, elle est délabrée de l’extérieur.  Galette c’est petit mais il y a ce petit quelque chose ici.
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Nous rebroussons chemin au point d’altitude le plus haut de cette route soit 896 mètres.  Une balade fantastique!
Deux arrêts à St-Urbain:   La charcuterie charlevoix et la ferme d’émeu, encore pour passer à la boutique qui était fermée plus tôt.
Deux arrêts ensuite à Baie St-Paul:   Boulangerie Chacun son pain et la fameuse pâtisserie de Catherine Méra.   
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Apéro au feu et fondue parmesan,  sélection de saucisses de Charlevoix et riz à la ciboulette,  Tiramisu, Tartelette choco blanc et citron et Opéra cake...  Le goût du ciel pour deux femmes *extradiverticielles !
C’est la fin déjà,  un court séjour au cœur de chez-nous,  le virus de la couronne 19 nous auras fait découvrir autre chose.
J'ai le goût d’une dernière comptine qui parlerait de liberté, mais je dois y aller!  :)
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À bientôt !
* dictionnaire de jaja:  très très très divertissantes x 1000
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alexar60 · 5 years ago
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L’orpheline
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Mon agence avait choisi un hôtel atypique. C’était un immeuble ancien datant certainement du milieu du XIXe siècle. Les chambres comme le couloir étaient petites. L’ascenseur ressemblait beaucoup aux vieux ascenseurs sans cloison avec une grille comme porte où l’on pouvait voir les personnes dedans. En fait, je fus persuadé du manque total de sécurité : en cas d’incendie, tout le monde y passerait. Enfin ce n’était que pour un weekend, juste le temps d’un séminaire. Pourtant la première nuit me parut étrange. J’entendis mon voisin de chambre hurler. Persuadé qu’il était attaqué, je sortis en trombe comme d’autres clients inquiets par la tournure des cris. Je frappai à la porte sans obtenir de réaction. Un employé surgit et entra en utilisant un double de la clé. A ce moment les cris cessèrent. Nous découvrîmes le corps du pauvre homme. Les yeux révulsés, il était blanc tout comme ses cheveux. Je me souvins l’avoir rencontré en début d’après-midi, il avait l’air fatigué mais sa chevelure était  brune. Par ailleurs, ses doigts crispés indiquèrent qu’il cherchait à se défendre. Un autre voisin d’étage constata qu’il était seul. La police intervint rapidement, les enquêteurs interrogèrent les voisins d’étage. Personne ne le connaissait. Il n’était pas là pour le séminaire. Un client témoigna l’avoir entendu parler au téléphone de se débarrasser d’une gamine qui lui pourrissait la vie. Il n’en savait pas plus.
Le lendemain, ma journée fut longue bien qu’intéressante comme une journée de séminaire. Je retrouvai quelques connaissances avec qui je partageai le diner. Puis je rentrai me coucher. Le couloir amenant à ma chambre était plus sombre que d’habitude. Une lumière clignotait par intermittence sans pour autant me troubler. Je marchai rapidement, agacé par les couinements de mes chaussures neuves sur la moquette. Devant la porte, je sortis la clé et l’enfonçai avant de réaliser qu’il y avait quelqu’un d’autre dans le couloir. A quelques mètres, une petite fille en chemise de nuit tenant une peluche me fit face. Elle semblait sale, la chemise tachée de gris par endroits, les genoux lacérés, ses cheveux longs cachaient son visage. Elle ne bougea pas, le dos courbé. Je ressentis l’angoisse monter en flèche. La présence de cette enfant ne me rassura pas. Toutefois, je lui adressai la parole afin de demander si elle était perdue. Elle ne répondit pas de suite, toujours immobile. Je pus voir malgré les mèches devant ses yeux, qu’elle me fixait du regard. Quelque chose me paralysa : l’attente de l’entendre parler peut-être, la peur surement. Je restai quelques secondes comme un con tel une statue la main sur la poignée avant qu’elle n’articula : «C’est toi mon papa?» Ces mots me glacèrent le sang. J’affirmai que non et entrai dans la chambre après lui avoir souhaitée bonne nuit.
Durant la nuit, je me réveillai quelquefois en repensant à cette gosse. Je regrettai de ne pas en avoir puis chaque fois, je me rendormais. Il devait être six heures quand le téléphone de l’hôtel sonna. Je répondis énervé mais je sursautai soudain en entendant une voix de petite fille : « Si tu n’as pas d’enfant et que tu en voudrais un, pourquoi ne veux-tu pas être mon papa ? ». Horrifié, je raccrochai immédiatement. Le téléphone resonna, je ne répondis pas…D’ailleurs, je n’ai plus dormi jusqu’au matin.
Mes collègues constatèrent mon anxiété. Je leur parlai de la petite fille seulement personne ne comprit exactement de quoi il s’agissait. Ma dernière nuit fut troublée par des cris, des chants d’enfants. J’eus l’impression de ne pas être seul dans la chambre. A début, j’entendais résonner à travers les cloisons une comptine au sujet d’une orpheline qui cherchait ses parents. Toutefois, je trouvai le sommeil au bout d’une bonne heure. Je dormis rêvant être propriétaire d’une magnifique maison aux façades repeintes. L’intérieur sentait bon la lavande. Je faisais la grasse matinée, sentant le soleil réchauffer ma figure quand la porte s’ouvrit. Ma petite fille venait d’entrer. « Papa, je peux venir avec toi ? » demanda-t-elle. Alors, je souris et tendis les bras pour l’accueillir. Elle sauta sur le lit et profita pour me faire un gros câlin. Nous parlâmes de son doudou qui n’a pas été gentil. Nous discutâmes de l’école quand tout-à-coup, le ciel s’obscurcit. Des gros nuages noirs apparurent apportant une pluie diluvienne. J’observai la scène à travers la fenêtre et rassurai ma fille qui commençait à paniquer. Je tournai la tête et fus pris d’effroi en reconnaissant la petite fille devenue sale à l’apparence cadavérique. Sa peau blanche et grise me dégouta, je m’éloignai d’elle tandis qu’elle m’observait à travers ses cheveux noirs. Elle demanda pourquoi je ne voulais plus être son papa. Je sentis mon corps basculer en arrière, le vertige fut tel que je crûs tomber dans un précipice sans fond tandis que la gamine continuait à me regarder et m’interroger. Je me réveillai en hurlant. Elle avait disparu, j’étais dans ma chambre d’hôtel.
Je fus heureux de quitter cet hôtel hanté après la dernière journée de conférence. La route fut longue et dangereuse en raison d’un orage. L’averse trempait le chemin et la nuit n’arrangeait rien. Je ralentis de temps en temps à cause des bourrasques fouettant la voiture. Enfin, je n’étais plus très loin de chez moi quand j’entendis une voix derrière moi : « On est bientôt arrivé, papa ? » La gamine était assise sur la banquette arrière. Elle tenait sagement une peluche sur les cuisses. Ses cheveux tombaient toujours devant recouvrant son visage. Au son de sa voix, Je freinai brutalement, faisant un tête-à-queue au milieu de l’autoroute. La voiture qui suivait percuta la mienne l’envoyant valser sur la voie d’à côté, je sentis une seconde voiture fracasser l’arrière de mon auto puis une autre encore plus violente… Puis plus rien…
Je me réveillai dans une chambre d’hôpital. Curieusement, je n’avais pas grand-chose, une jambe cassée, l’épaule déboitée, quelques côtes cassées par la ceinture de sécurité et un trauma crânien. L’infirmière me regarda en souriant. J’étais dans le coma depuis trois jours. Dehors, je pouvais le soleil briller. Je passai la matinée à recevoir la visite de plusieurs spécialistes, ils étaient rassurés sur mon état. Je m’endormis un peu avant d’être réveillé par l’infirmière venue vérifier l’état de ma perfusion. Elle sortit et rentra de suite m’annonçant que j’avais de la visite. Elle est entrée derrière la femme en blouse blanche accompagnée de ma mère que je n’avais pas vue depuis longtemps. Elle était méconnaissable avec ses cheveux longs et bien coiffées, sa robe blanche de petite communiante, sa peau rose. Je pouvais enfin voir son visage radieux. Ses yeux bleus ressemblaient aux miens. D’ailleurs, tout le monde disait qu’elle avait les yeux de son père. Elle portait dans les bras son doudou qu’elle ne quittait jamais ainsi qu’un livre. Elle souriait. Je répondis à son sourire avec une mimique amusante. Elle aimait beaucoup ça. Elle me fit un câlin et demanda quand je rentrai à la maison. Je promis le plus tôt possible. Du coup, elle s’assit à côté de moi en présentant son livre. Fière de ses progrès à l’école, elle voulait me faire la lecture. Je l’ai écoutée raconter une jolie histoire ; C’était l’histoire d’une petite orpheline qui cherchait un papa et le trouva.
Alex@r60 – septembre 2019
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kimberlytexier-blog · 8 years ago
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Arrivée belge
Après vous avoir parlé de mon voyage jusque la région Provence-Alpes Côte d'Azur (PACA), il était impensable que je ne vous parle pas de mon retour sur le sol belge. Il faut dire que l'idée de quitter le soleil et retourner dans la grisaille ne m'enchantait pas. De quoi rendre le voyage assez pénible malgré les belles étapes que j'ai pu faire.
Day 1
Nous quittons notre paradis en longeant la promenade des Anglais. Au revoir Nice ! Plus de 1 000 kilomètres nous attendent. L'un de nos premiers gros arrêts se fait à Avignon. Je ne vais pas vous faire un dessin, vous savez bien ce qui se trouve dans cette ville dont la mélodie est très connue : le pont. C'était assez marrant de me retrouver face au lieu d'une célèbre comptine. Nous n'avions malheureusement pas le temps de monter dessus. De plus, le prix était assez élevé d'après mes souvenirs... Rester devant ce pont le temps de chanter la chanson et de prendre la photo, ça me suffisait amplement.
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Avignon, France, août 2013
La raison pour laquelle nous ne pouvions pas nous attarder dans cette petite ville est que nous devions arriver en début de soirée à Orange. C'est là où nous avions réservé un hôtel pour se reposer. La ville est assez petite mais bien sympathique. Le temps d'une nuit, c'est assez court. Je n'ai pas su faire grand chose là-bas bien que mes parents ont pris le temps de visiter les arènes d'Orange. Je regrette un peu de ne pas m'être levée pour les accompagner mais malgré ma soif de découverte, ma flemme l'emporte souvent.
Day 2
Hop, c'est reparti ! Nous revoilà en voiture. Il y avait énormément de route à faire avant d'atteindre notre seconde et dernière étape. Je me rappelle que la circulation était assez fluide pour un week-end d'été. A part ça, nous n'avons pas vraiment fait de gros arrêt avant notre destination finale excepté celui à Montélimar. Oui, c'est bien la ville du nougat ! Le temps de se restaurer et d'acheter quelques morceaux de cette spécialité locale.
Après cet arrêt sucré, nous reprenons la route vers Contrexéville, non loin de la ville de Vittel. Non, cette chronique n'est pas sponsorisée par ces marques. Une petite nuit passée dans ce petit village dans un charmant hôtel. Encore une fois, peu de temps de s'attarder, de visiter ou de visiter les sources. Les éléments d'architecture de Contrexéville sont pourtant magnifiques. De superbes fontaines dans différentes rues.
On passe par le Luxembourg avant de rejoindre notre Belgique nationale ! Notre voyage vers le nord s'achève après trois jours de voiture. J'espère qu'à travers cette chronique, je suis parvenue à vous faire voyager avec moi à travers l'Hexagone. Un peu d'exotisme ce jeudi ça vous dit ? Je vous donne rendez-vous sur une petite île à côté de Rhodes !
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lequesne-blog · 7 years ago
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Dimanche 29 octobre 2017
Clarisse s'est couchée si tard hier soir qu'elle dort jusque 9h30, ce qui, avec le passage à l'heure d'hiver, correspond à 8h30, bien vu 😉
Emmanuel est parti à la messe, Flo dort, Anne Claire et Clarisse lisent et jouent tranquillement, Marie France refait les valises et range.
Un tour aux toboggans pour s'ouvrir l'appétit, 🍅 poulet petit-pois, fromage,🍇et il est grand temps de faire la sieste. Il n'est que 13h, mais à l'heure d'hier, il est 14h et Clarisse est crevée, donc grognon
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Ultimes rangements, élimination des derniers bambous cachés dans la haie, gratouillage de rosiers, il est temps de réveiller Clarisse, charger la voiture, fermer les volets.
Un dernier petit tour jusqu'à la pointe pour dire au revoir à la mer, et en voiture ! Un long trajet nous attend au son des comptines, de vidéo de Dirty Dancing,… et de Clarisse qui réclame son dîner dès 18h50. Anne Claire se lance dans de grandes explications sur le changement d'heure et sur son estomac qui croit qu'il est l'heure de dîner…
Arrêt restau, “pas le restau du siècle” (AC), on refait connaissance avec la malbouffe, ses frites et son ketchup. On transforme la licorne en petite fille en pyjamas, et c'est reparti en espérant que Clarisse va vite dormir… C'est pas gagné…
23h30, nous déposons Anne Claire et Flo à l'auto-lib de Verrières. Ils ont encore à récupérer Mich chez les parents de Flo avant de rentrer à Paris.
Un quart d'heure plus tard, Clarisse est rendormie dans “mon lit de la chambre de Xavier”
Good night 🌠
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