#les femmes en tailleur ça me fait quelque chose
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Time to write a banger of a post *ceacks kucnjles and opens tumblr* jai bingé la saison 4 de lol et le costume d’alison pour sa carte joker m’a fait ressentir des choses lesbiennes
#je sais que c’était censé être humoristique mais je suis queer écoutez#les femmes en tailleur ça me fait quelque chose#lol qui rit sort#frenchie talks
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12 novembre
j'ai du m'arracher à mes collages sur photoshop pour aller dormir ce soir. ça me rassure de pouvoir éprouver autant de plaisir à faire quelque chose. écouter de la musique aussi me procure du plaisir x1000. ce matin après avoir déjeuné je suis remontée dans ma chambre et j'ai écouté les trois premiers albums de muse par ordre décroissant assise sur mon lit. quand maman est rentrée dans ma chambre en disant qu'est-ce que tu fais là? j'avais l'impression d'avoir douze ans et d'écouter avril lavigne sur mon lecteur cd assise en tailleur sur la moquette. je me suis rendu compte à quel point muse me réconfortaient encore, presque vingt ans après, en les écoutant bien fort, ils restent un refuge. tellement d'anniversaires à fêter l'année prochaine. vingt ans de muse, vingt ans du journal, vingt ans de ma non tumeur à l'oeil. j'espère que ça va mettre en branle des forces géologiques ou des forces cosmiques ou n'importe quelles forces qui me feront sortir d'ici.
l'autre jour j'ai regardé un film sur une femme de 63 ans qui a traversé la mer à la nage entre cuba et la floride, après avoir échoué à 28, 60, 61 et 62 ans, et puis le même jour j'ai appris que jenna lyons avait embrassé une femme pour la première fois à 42 ans AND LOOK AT HER NOW, icône lesbienne en couple avec cass bird. je vais essayer d'aborder mon anniversaire avec ces deux histoires en tête.
14 novembre
j'ai fait un rêve tellement long ce matin que j'ai l'impression de m'être perdue en chemin. de m'être perdue moi je veux dire. je me suis réveillée à 11h14, je sais pas si c'est normal. tout d'un coup à la veille de mes 33 ans mon corps me dit que je suis pas SI vieille que ça et que je suis encore tout à fait capable de faire des grasses matinées. à part ça on est mardi et je me tiens absolument pas à ma nouvelle routine que j'étais censée instaurer mais c'est pas grave parce que c'est la semaine de mon anniversaire et j'ai décidé de me laisser luxurier dans mon luxe mon luxe absolu de pouvoir hiberner et me lever à 11h14 parce que c'est ce que mon corps réclame, mon luxe de pouvoir décider de ne pas sortir dehors sous la pluie et la tempête sans fin et de commencer ma journée doucement en répondant aux messages de r. de m. et d f. qui visiblement ne m'en veut pas pour dimanche soir parce qu'elle est intelligente et qu'elle doit avoir compris que c'était mon cerveau dysfonctionnel à l'oeuvre. je me suis laissée faire des collages photo tout l'après-midi, même si j'ai rien produit de grandiose.
15 novembre
9h50, je fais des progrès. j'ai lu jusqu'à 2h11, j'ai temporairement laissé tomber le livre académique très sec sur violette leduc et le temps de l'autobiographie pour lire the cost of living de deborah levy et j'aurais pu lire toute la nuit, mais ne pas dormir me fait peur. ça s'écarte trop de l'ordre quotidien des choses. la nuit c'est fait pour dormir. j'ai passé la matinée à lire et je pensais à la femme au mascara bleu électrique avec qui j'avais discuté sur le trottoir devant la bellone qui m'avait dit qu'elle considérait le temps qu'elle passait à lire comme du temps consacré à son travail d'écrivaine. je me demande si je suis trop jeune pour écrire un livre dans le style de the cost of living ou si maintenant que j'ai presque 33 ans ça va, j'ai l'âge.
16 novembre
10h24, mes progrès reculent. hier soir j'ai vu que la chambre de c.b. dans la coloc à bruxelles était toujours libre et j'ai été prise de panique, d'un sentiment d'urgence, d'urgence absolue c'est maintenant ou jamais lara si je veux m'échapper du marasme qu'est mon quotidien de la maison avec maman, tout luxueux et confortable soit-il, et commencer une nouvelle vie avec du mouvement et de la stimulation et des relations sociales et des responsabilités et des obligations et du fun et du partage. mais au lieu de lui écrire j'ai entrepris une exploration approfondie du tumblr d'une des colocataires parce que son pseudo me disait quelque chose, j'ai remonté ses archives jusqu'en 2011 et j'ai trouvé des posts à moi, je suis sûre qu'elle faisait partie de la blogo mais je me rappelle plus de qui c'était. j'ai peur de leur écrire et de leur dire que je débarque à bruxelles sans travail sans revenus et sans perspectives avec un cv bancal et une forte instabilité mentale, mais si je commence à raisonner comme ça je bougerai jamais.
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Je la veux !
- Je la veux !
Elle me dit ça comme une enfant qui réclame un jouet au supermarché. Elle a penché la tête et fait presque une moue contrariée. Ses cheveux dorés coulent sur ses seins. Ça fait déjà un moment qu’elle me suce avec un plaisir évident.
Quand elle me suce, c'est incroyable. Incroyable parce qu’elle parvient, je ne sais pas trop comment, à prendre toute ma queue. Sa bouche, sa langue, sa main… Tout semble concourir à me procurer le maximum de plaisir. Je n’ai jamais connu ça.
Et elle sourit ! Elle enfonce son regard dans le mien, provocante et amoureuse.
Mais elle s’est maintenant redressée et elle me veut en elle.
La première fois, on s'est installés dans son canapé. On a longuement discuté, tournés l’un vers l’autre, son coude était posé sur le dossier, sa main tombante. Elle me souriait comme dans l’attente de quelque chose. Alors j’ai approché mes doigts des siens, je les ai effleurés puis j’ai saisi sa main. J’ai tout de suite bandé.
- À quel moment t’es tombé amoureux de moi ?
Elle m’a demandé ça bien plus tard, alors qu’on n’était déjà plus ensemble. C’était ce soir-là justement. Le premier. Quand elle s’est assise en tailleur dans son canapé en tendant ses bras dans ma direction et en agitant ses mains pour m’indiquer de la rejoindre. Elle avait cette robe noire décolletée qui laissait voir ce qu’une photo n’avait que trop discrètement évoqué. Photo qui d’ailleurs n’était pas à la hauteur de la vérité. Elle était tout sourire et je me suis dit : « Là, t’es dans la merde. »
Je n’étais pas sûr de pouvoir bander à ce moment-là. J’avais 15 ans de relation avec la même femme derrière moi et là je me retrouvais d’un coup dans l’appartement d’une étudiante de 16 ans de moins que moi. La situation était juste vertigineuse. Intimidante.
Et puis le contact avec sa main m’a rassuré.
- Je la veux !
Donc. Elle ondule du bassin. Sa chatte est trempée, elle la fait aller et venir contre ma queue. Je sais qu’elle veut que je la prenne sans capote. Et je suis partagé entre l’idée claire et inébranlable que nous ne devons pas faire ça et la pulsion quasi incontrôlable de vouloir sentir sa chatte étroite et brûlante avaler ma queue. Je veux sentir l’intérieur de son corps au plus près de mon gland. Je veux avoir cette sensation-là, même si je sais que c’est mal.
On l’a déjà fait sans capote. Elle a dit après : « On a vraiment fait de la merde ! ». Elle avait même filmé la pénétration ce jour-là. Il nous en reste une vidéo floue de 36 secondes.
Depuis on met des capotes, déjà parce qu’elle n’a pas d’autre moyen de contraception. Mais il y a toujours un moment où elle empoigne ma queue sans latex et où elle la guide en elle. Je lutte un peu, persuadé qu’il ne faut pas le faire, mais je succombe toujours.
- Tu aimes trop ça toi aussi.
C’est absolument vrai.
Je n’aime pas le verbaliser comme ça parce que ça va bien au-delà, mais oui, j’aime la « baiser » comme elle dit. Elle a ce langage cru qui tranche avec son apparence, sa diction parfois enfantine, sa culture et la beauté qu’elle dégage. Et ça m’excite.
- Tu es belle.
- Je suis bonne ?
- J’ai dit que tu étais belle.
- Dis-le !
Je suis derrière elle, nous sommes nus, en petites cuillères. Elle agite son cul comme pour me convaincre. Elle sourit.
- Non ! je ne parle pas comme ça.
- Dis-le !!
Elle me donne un coup de cul.
- Tu es bonne.
Je l’embrasse dans le cou.
- T’as pas résisté longtemps !
Je la trouve belle à tomber. Et c’est quelque chose qu’elle refuse systématiquement. Quand je lui dis « Tu es belle » elle hoche la tête plusieurs fois comme pour dire « c’est ça ouais ». Elle trouve toujours le moyen de penser que je le dis pour lui faire plaisir ou pire, parce que je n’ai aucun goût. Pourtant ça me submerge quand je la regarde. Ses cheveux, sa peau, son corps, ses seins, son cul… Dans l’intimité, quand nous faisons l’amour c’est encore autre chose. Il y a cette envie presque animale de vouloir la tenir dans mes mains, la sentir, la goûter, mais il y a aussi ce supplément de beauté dans une courbe, dans la tension d’un muscle, dans son visage qui se crispe quand le plaisir est trop fort, dans ses yeux mi-clos et son soupir quand elle se laisse aller.
Elle refuse systématiquement.
- Tu n‘as qu’à te plaindre à ma mère qui ne m’a jamais dit que j’étais jolie.
Elle panique à l’idée qu’on puisse voir qu’elle a des boutons ou penser qu’elle est moche.
Un matin elle m’écrit :
- Je pars travailler et aujourd'hui certains de mes collègues vont découvrir mon visage je trouve ça tellement bizarre.
Ce jour-là, le port du masque n’est plus obligatoire. Derrière ces mots il y a de l’inquiétude. Je la connais assez pour savoir que la situation peut potentiellement la paniquer. Je sais aussi que rien ne pourra la rassurer. Alors je lui fais juste part de mon sentiment le plus sincère :
- Tu es splendide. Tu n’as pas à avoir peur de quoi que ce soit.
Je m’attends à ce qu’elle m’envoie balader mais elle m’envoie plutôt 2 cœurs jaunes.
Quand on fait l'amour, elle ne veut pas que je regarde trop son visage.
- Quand tu fais ça, je pense à ma vieille gueule et à mes boutons et ça me coupe tout !
La vérité c’est que par moment elle perd le contrôle et que voir ça sur son visage me rend juste dingue de bonheur.
- Ce que je voudrais que tu comprennes… et je ne veux pas que tu penses que je cherche à te faire plaisir ou te rassurer… mais la vérité c’est que je te trouve bouleversante de beauté.
Elle ricane un peu puis me dit un petit « merci » enfantin. Je pense qu’elle me croit. J’espère. En tout cas, elle a accepté.
Un jour elle a voulu savoir si j’avais déjà sodomisé mon ex-femme. Et j’ai bien vu que ma réponse l’avait contrariée.
- T’as fait des trucs de dingue avec elle que tu ne feras jamais avec moi.
Elle m’avait un jour avoué qu’elle n’était pas du tout « dans tout ce qui est anal ». Et ça ne m’avait pas posé de problème.
Mais après cette révélation sur ma vie d’avant, cette idée avait continué de la travailler.
Peu de temps après, alors que nous faisions l’amour et qu’elle était sur moi, elle m’avait fait sortir de son sexe, avait glissé une main derrière elle, empoigné ma queue et l’avait guidée avec force à l’entrée de son cul. Sans ménagement ni lubrifiant.
Le résultat, si l’on peut parler de résultat, ne fut pas à la hauteur de ses attentes.
- J’aime pas ! avait-elle gémi.
Le contraire aurait été surprenant.
Je pensais que ça en resterait là. Mais elle était revenue à la charge des semaines plus tard, mais cette fois dans un esprit plus joyeux.
- Tu veux m’enculer ?
- Non je ne veux pas.
- Quoi ?! Tu ne veux pas m’enculer ?!
Mais la question ne se posait pas en ces termes pour moi.
- Non je ne veux pas t’enculer, pas comme ça.
- Comment ça « pas comme ça » ?
- Eh bien ça se prépare un minimum, il faut y aller progressivement.
Elle n’opposa pas vraiment de résistance à mon argumentaire. Elle pensait peut-être que j’avais raison. Ou bien, comme j’ai plutôt tendance à le croire, elle n’était tout simplement pas prête et ce malgré l’enthousiasme qu’elle manifestait. Mais l’enthousiasme c’était déjà beaucoup.
Elle m’en reparlait souvent et nous avions entrepris de démarrer une découverte progressive de son cul. Quand je la caressais d’un doigt lubrifié, elle me regardait faire un peu gênée mais tout sourire. De temps en temps je lui demandais si ça allait et si ça lui plaisait. Elle disait toujours oui.
- C’est la première fois tu sais ? C’est la première fois qu’on me fait ça. C’est un cap pour moi. Je n’y aurais jamais pensé avant et maintenant j’en ai envie. C’est à cause toi ça !
Elle disait « à cause » mais ça ne sonnait pas comme un reproche.
Pour son anniversaire je lui ai offert un livre de Stefan Zweig et un plug anal en métal. C’était un cadeau qui pouvait à la fois être perçu comme quelque chose de potache ou même comme une blague. Mais cela pouvait aussi être compris comme un encouragement. Et au cas où, j’avais quand même choisi un objet de qualité, lisse et pas trop gros. Elle avait déjà voulu que j’essaie de la pénétrer avec mon sexe. Mais l’entrée de son cul était restée si dure et si serrée que je l’aurais inévitablement blessée. Je n’ai pas insisté. Le plug pouvait être une étape intéressante. D’autant plus qu’elle refuse que je la pénètre avec mes doigts.
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VINETRIA CHUBBS
Hello guys,
J'ai adoré ma dernière commande, j'en profite donc pour en faire une autre pour un autre fc un peu méconnu !
◊ NOM DU FACECLAIM: Vinetria Chubbs ◊ LIEN DE LA GALERIE: imgbox.com/g/JpqgqEBMqW Alors j'ai mis que des photos qui me plaisaient pour le style que je voudrais qu'elle donne. J'espère qu'elles sont assez quali, sinon voilà d'autres galeries que j'avais fait (c'est normal qu'il y ait des doublons sorry), je préférais quand même des avatars avec la première mais on sait jamais : imgbox.com/g/RmmXNcin5a imgbox.com/g/nWyvrrvy0D imgbox.com/g/Lril7BtFo8 (Si besoin d'autres galeries n'hésitez pas, je chercherais davantage sans soucis <3) ◊ TEXTE: au choix sinon,
maneater
femme fatale
the sun/le soleil
fille-carnage
mirage
Lilith
Love potions
her moves, she is mythical
iconic
Ce ne sont que des propositions, ce sont vos créations donc laissez parler votre fibre artistique avant tout <3
◊ AMBIANCE/STYLE: Alors j'avoue que j'aime plein de trucs. Avec les images avec des croix, je vois bien quelque chose de dark/noir et tout (c'est sa couleur préférée en plus). Sinon tout ce qui est rouge (rouge sang par exemple peut lui convenir, vampire vibe). Et pour aller avec le thème actuel du forum, ce serait plus des tons comme ça : pinterest.fr/pin/419468152807324271/ ça pourrait aller avec sa personnalité un peu "soleil" sur laquelle les gens gravitent généralement. Sinon bien sûr faîtes selon votre style !
◊ AUTRES: Alors c'est une petite ENTJ avec une vibe a la effy stonem, donc clairement toxique. Elle a un style qui oscille entre le dark/emo, assez rock n' roll quand elle ne met pas de tailleurs pour aller au travail mdr. Clairement c'est une petite baddie, elle aime jouer de ses charmes et avec le coeur des autres. Voilà son moodboard, il est assez rempli (j'ai abusé), mais il y a sa vibe dans tout ce qui est aesthetic, mood, femme fatale, sprinkle sprinkle et nat's mindset. Comme ça vous pouvez comprendre sa petite personnalité <3
pinterest.fr/yadi2871/natnatalia/
Quelques musiques si besoin :
Like me - Chase icon
Moi Lolita - Alizée
Tarentula girl - Violent Vira
I'm so sick - Flyleaf
◊ PSEUDO TUMBLR: @adjayd
Merci à vous, j'espère que ça vous inspire un poco !
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080324 Que je vous de belles choses dans les rêves la nuit! À l'instant je partageais avec une femme cette fébrilité des premiers voyages, court, peu lointain, premiers déplacements en fait, on s'apprêtait, on tremblait, j'étais roux, elle avait mis un tailleur gris... Puis, mélangé à ça, un séjour tardif chez Ruben qui était Simon avant, avec sa famille, d'autres jeunes gens d'aujourd'hui et leurs jeux vidéos d'enfance, Ruben et moi vieillis qui plaisantons sur le temps jadis, son autre correspondant qui avait laissé tous ces mots et ces photos amusantes aux murs de sa maison, cette sensation de voyage tout le temps, d'être ailleurs, bien reçu, invité, et cette dernière image d'une femme aux trois fleurs rouges posées en couronne au dessus de son pubis, son bras droit et sa main les souligne élégamment.
J'étais à deux doigts de ne rien en garder, j'oublierai sûrement la vérité du rêve car les mots se réfèrent à des réalités passés, tout à l'heure c'était autrement, c'était mélangé, c'était nouveau et entremêlé, délicieux, la neige dans les longs cheveux blonds et dégarnis de Ruben que j'ai secouée...
Quelles merveilles, dans mes rêves! Dis-toi bien que je me dis ça tous les matins!
+ Je sais la nuit quoi faire je jour. Autour d'un rêve qui parle d'amour, je fais bilan de toute la veille, et puis une idée me réveille qui donne un sens à la journée.
090324 musique : vent dans les oreilles, pas dans la nuit, train de fond
140324 La compréhension du fait qu'on ne puisse développer la recherche musicale que petit à petit, d'individu en individu et en s'appuyant forcément sur les résultats existants devrait m'encourager à croire en une percée lente mais sûre de mes idées préférées dans la lutte politique.
+ Lentement devenu blafard et gris, fatigué d'attendre que tu le rejoignes enfin, le ciel, décidé à venir te chercher sur Terre, a tout englouti.
+ Mes yeux en amour, fondant à la beauté et jouissant du temps laissé à la compréhension devant les time lapses, mes oreilles de même aux sons ralentis.
+ As long as you're using in a non-abusive way. A non-abusive user.
+ Prendre le contrôle de mon corps, quelque part entre je suis et j'ai. Ça, c'est pour la jolie formule. Mais en fait, ce serait plutôt: qu'est-ce qui est possible?
+ Comme je fais chanter mon ventre, je le fais maintenant nager. Ça n'est pas seulement ma tête qui flotte avec du lest derrière. Comment utiliser mes pieds pour avancer mieux dans l'eau?
+ Attacher puis pousser, ça ne marche pas et ça n'est pas bon. Mes lunettes me tenaient la nuque et j'ai toussé et j'ai senti que c'était dangereux, comme quand j'ai voulu faire des tractions avec les bretelles de mon sac à dos sur les épaules et que j'ai perdu connaissance.
+ Marcher sur l'H2O.
+ C'est chez elle que j'ai découvert le jazz et pourtant, en entendant ce musicien en jouer dans la rue, elle a dit "Ouh, que c'est faux!"
Un artiste a peint leur faire-part à l'aquarelle et en voyant le résultat, ils ont dit "Ça dépasse de partout, il aurait pu s'appliquer!"
C'est deux cas m'ont surpris et me font mal comme des insultes personnelles.
+ Je passe des heures à fabriquer des cadeaux et je me demande comment je pourrais m'occuper et de mes travaux, et de ces cadeaux. Je ne le pourrais pas, et je ne ferais plus de cadeaux qui me prennent des heures. Étape crucial vers le "vivre pour moi".
160324 À ne faire que chercher le passé dans le présent pour alimenter ma soif insatiable de cette sensation fuyante d'extase, j'en gâchais toute possibilité de créer de nouveaux souvenirs sensoriels à partir de moments, de visions, d'odeurs toutes nouvelles.
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Vlà un ptit aperçu de la fic sur laquelle je travaille:
— Quand je pense qu’ils étaient à cinq mètres de moi.
Léodagan était assis sur une souche, les yeux fixés sur les flammes dansantes qui jetaient des reflets roux dans ses cheveux gris. Arthur lui jeta un coup d’oeil au-dessus du feu de camp. Autour d’eux, les soldats s’affairaient à préparer leur départ, les uns rassemblant leurs armes, les autres répétant le plan d’attaque. Il resserra sa cape noir autour de ses épaules. Le vent était froid dans la nuit déjà bien avancée.
— À quinze contre un, vous auriez pas pu faire grand-chose, dit-il. Et puis, vous étiez allés ramasser des fraises avec votre fille, vous auriez pas pu vous douter de ce qui se passerait. De toute façon, dès que les éclaireurs sont revenus, on part la chercher. Dans quelques heures, elle sera avec nous.
Ce fut au tour de Léodagan de lui jeter un regard peu convaincu.
— Vous dites ça pour vous rassurer vous, ou pour me rassurer moi ?
Arthur haussa les épaules. Il repoussa une longue mèche noire derrière son oreille. Avoir les cheveux longs n’était pas évident pour un chef de guerre, mais il n’avait pu se résoudre à les couper. Pas encore.
— De toutes façons, si on la ramène pas, c’est votre femme qui ira la chercher elle-même. Déjà qu’il a fallu faire tout un cirque pour pas qu’elle nous suive.
Léodagan hocha la tête.
— D'ailleurs, je sais pas ce que vous avez prévu de faire de l’autre, dit-il à voix basse, le regard fixé sur les braises rougeoyantes, mais si vous le tuez pas, c’est moi qui m’en occupe. Remarquez, si on le ramène vivant au château, il va pas le rester très longtemps. Vous aurez beau mettre autant de gardes que vous voudrez, ça arrêtera pas ma femme. Et vous savez comme moi que, si on le laisse partir, il recommencera.
Arthur resta silencieux, et Léodagan n’insista pas. Ils se tinrent compagnie en silence sous les étoiles, entourés par le bruissement des feuilles, les cris des bêtes sauvages, et la mélodie d’une armée qui se prépare.
— De toutes façons, dès qu’on rentre, je lui colle un garde du corps aux miches, non négociable, finit par dire Léodagan.
— C’est pas moi qui vais vous arrêter, acquiesça Arthur. On peut même lui en coller deux, si ça vous fait plaisir.
Au sein d’une petite clairière perdue dans la forêt, non loin des ruines de ce qui fut, par le passé, Kaamelott, avait été érigé un camp de fortune. Il abritait les traditionnels traîtres, renégats, lâches et autres synonymes qui, non contents d’être toujours en vie, cherchaient un moyen de reprendre le pouvoir afin d’assouvir leur soif d’ambition pour les uns, et de continuer les vieilles habitudes pour les autres.
— Non mais, sérieusement, vous la capturez, moi, à la limite, je veux bien, dit Loth avec un grand geste du bras en direction de Guenièvre pour appuyer ses propos. Vous voulez pas la ligoter, je peux comprendre. Mais la laissez libre avec simplement les poignets pris dans une petite ficelle, vous m’excuserez, je trouve que ça fait un peu léger. Déjà qu’il a fallu qu’elle s’échappe et qu’on lui court après pour que vous acceptiez qu’on lui attache les chevilles !
À quelques mètres de lui, assise en tailleur au pied d’un hêtre, sa robe blanche souillée par la boue et déchirée par les branchages, Guenièvre le regardait d’un air furieux. Une épaisse corde enserrait ses poignets posés sur ses genoux. Autour d’elle, les quelques gardes blancs restés fidèles à Lancelot, et les soldats du royaume d’Orcanie s’affairaient à ranger le campement, alors que les premiers rayons du soleil perçaient déjà les nuages à l’Est.
— D'autant que, de mémoire, c’est pas des poignets ligotés qui l’ont empêché de disparaître la première fois, ajouta Galessin.
— Non.
La voix de Lancelot était ferme, et sans appel. Sa main se posa sur le pommeau de son épée, en clair avertissement de ne pas insister. Et pourtant, depuis que Guenièvre avait été ramenée au camp, il ne lui avait adressé ni un mot, ni un regard.
— Ce que l’on peut faire, dit Mevanwi, les yeux posés sur son ancienne rivale qui soutint son regard sans vaciller, c’est l’enfermer dans une jolie petite cage. Comme ça, elle ne sera pas ligotée, ce sera d’autant plus dur pour Arthur et les autres de l’en sortir, et ça vous laisse le temps de décider quoi faire d’elle en attendant.
— Quelle bonne idée ! s’exclama Guenièvre en levant les yeux au ciel. D’autant que j’ai l’habitude maintenant, après avoir passé dix ans enfermée dans une tour.
Lancelot fronça les sourcils.
— Quoi faire d’elle? Que voulez-vous dire?
Mevanwi le regarda d’un air surpris.
— Elle vous a quitté deux fois déjà, dit-elle. Si vous voulez laisser passer un affront pareil, libre à vous, mais que penseront vos hommes ? D’autant que, si vous reprenez le trône, il s’agira de faire un héritier cette fois.
Elle se mit sur la pointe des pieds, prenant appui sur les épaules de Lancelot dans une moquerie d’embrassade.
— Ou tenez-vous vraiment à ce que le peuple vous voit comme un souverain plus incapable encore que le précédant ? souffla-t-elle dans son oreille, avant que Lancelot ne la repousse d’un air empli de dégoût, et de mépris.
— Ah ! dit Loth en faisant un pas en arrière, les mains levées en signe d’innocence. Là, mes amis, nous atteignons, une fois n’est pas coutume, une de mes rares limites. Capturer la reine, je veux bien, c’est un coup de bâtard, donc on reste dans la routine, si on veut. Mais si on commence à parler torture et autres joyeusetés, je vais devoir vous quitter. Non parce que, c’est pas que ça me gêne, hein. Boyaux, viscères, bûchers, soyons honnêtes, c’est la routine. Mais, dans l’hypothèse d’un échec, parce que, restons lucide, tout est possible. Dans l’hypothèse d’un échec, donc, je préfère être jugé pour avoir capturé la reine uniquement. Je doute fortement que la punition soit la même si le fils Pendragon la récupère, comment dire, 'abîmée', si vous voyez ce que je veux dire.
— Surtout faites comme si j’était pas là, hein, dit Guenièvre d’une voix si plate qu’on aurait pu douter que la discussion la concernait. J’ai l’habitude, après tout.
— On pourrait aussi envisager de la bâillonner, ajouta Mevanwi.
— Arthur ne la récupérera pas, déclama Lancelot, faisant mine de ne pas les avoir entendu. Et un noble chevalier ne met pas son aimée en cage comme un vulgaire animal.
— Oui, enfin, pour la cage, vous l’avez quand même enfermé dans une tour pendant plusieurs années, remarqua Galessin.
— Dans une tour, oui, répéta Lancelot. Pas dans une cage.
— Dans une tour, c’est beaucoup dire, dit Guenièvre dans le vide. On parle d’une pièce d’une dizaine de mètres carré avec une pauvre petite fenêtre sur l’extérieur.
Loth fit une moue incertaine.
— Une tour, une cage, dit-il. L’on est en droit de se demander s’il y a vraiment une différence.
— Et puis, on est tous d'accord pour dire que l’objectif, c’est que Arthur vienne essayer de la sauver, non ? dit Galessin.
— Ah mais non, seigneur Galessin, mon brave, interrompit Guenièvre sur un ton joyeusement ironique, en fixant Lancelot qui persistait à lui tourner le dos. Ce que le seigneur Lancelot veut dire par ‘Arthur ne la récupérera pas', voyez-vous, c’est que, quitte à me perdre, comment aviez- vous dit déjà ? Ah oui ! Il préfère me tuer de ses propres mains.
Galessin et Loth se tournèrent vers Lancelot d’un même mouvement.
— Ah oui, dit Loth, hochant la tête. On a donc atteint des sommets que je pensais jusque-là hors de vue. Non mais, vous savez quoi, je vous laisse faire vos petites bricoles, hein, vous décidez quoi faire, et puis quand vous aurez repris vos esprits, vous me faites signe ? Non parce que, au bout d’un moment, il faut savoir rester sérieux. Si vous partez dans des divagations folles, faut le dire, et puis nous, on retourne à nos magouilles habituelles. Donc, écoutez, moi, je m’en vais, et puis on se revoit quand la raison vous retrouve ?
Mevanwi détourna les yeux de Guenièvre pour se tourner vers les autres conspirateurs, faisant virevolter sa lourde robe.
— Suffit ! dit-elle sèchement. Personne ne va tuer Guenièvre. Pour l’instant du moins. Seigneur Galessin, vous nous trouvez une cage solide où l’enfermer, et nous partons. Je n’ai pas besoin de vous rappeler que, plus nous restons ici, plus le risque que les soldats de Kaamelott nous retrouvent avant que nous soyons prêts augmente.
— Alors, oui, mais je tiens tout de même à rappeler que, parmi les connards ici présents, je suis tout de même le seul à être roi, dit Loth. Je pense que ça mérite tout de même un minimum de respect, surtout quand il s’agit de donner des ordres à mes hommes.
— D’autant que je suis chevalier, pas serviteur, ajouta Galessin, et qu’aux dernières nouvelles, je prends pas mes ordres de la maîtresse du régent.
Mevanwi arqua un fin sourcil.
— Si vous avez une meilleure idée, n’hésitez surtout pas à la partager, dit-elle calmement.
Loth et Galessin échangèrent un regard.
—Non mais, c’est le principe, expliqua Loth. Sur le fond, ma foi, on a rien à redire. Quoad Primum, après tout. Le respect d’abord. Même si, bon, au vu de cette bande d’abrutis et de traîtres, je suis pas sûr que le respect vole bien haut par ici.
#kaamelott#kv1 spoilers#post-kv1#jpp je pensais la finir vite mais à chaque fois que j'écris une scène y en a une autre qui se rajoute#enfin bref on va commencer léger sur le angst#et la prochaine que j'écris sera full angsty#fic kaamelott
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Chroniques des Invisibles - 2.6 - Validation
8h samedi matin. Tout le monde est dans le car. Alix est à l'arrière du bus, avec Noah et sa clique. Il fait les présentations officielles avec les autres filles. Méline, elle, est à l'avant. Ludivine est juste à côté d'Eloïse, apparemment la conductrice attitrée du véhicule, avec Anastasia. Alix baîlle.
- Pourquoi on part si tôt?
- On est resté trop longtemps sur place. Méline aime pas quand on fait ça.
- Et elle est toujours comme ça? A l'écart?
- Toujours. Et c'est là que tu entres en jeu?
- Quoi?
- A toi d'aller lier contact.
- ...maintenant?
Noah sourit. Il se lève et saisit le poignet d'Alix, le forçant à se lever. Un pas en avant. L'instant d'après, ils sont à l'avant du bus. Alix est assit par terre, l'air hagard, aussi surpris qu'effrayé. Méline relève la tête de son livre pour l'observer. Elle hausse un sourcil en regardant Noah.
- Si tu commences à lui faire peur maintenant, je suis pas sûre qu'il reste.
Il passe devant elle en marchant calmement, un sourire satisfait sur son visage.
- Tu l'intimides. Je lui donne un simple coup de pouce.
Il va se rasseoir à l'arrière, tranquillement, et fier de lui. Méline soupire, avant de replonger dans son livre. Alix, lui, essaie de retrouver une respiration calme. Ludivine s'accroupi devant lui, tenant la barre métallique pour garder l'équilibre. Elle a un petit carnet à la main.
- ça va?
Il ouvre la bouche et la referme, comme un poisson hors de l'eau.
- Prends une grande inspiration. Et bloque.
Il suit les conseils de la jeune femme. Quelques secondes plus tard, sa respiration est moins saccadée.
- T'en fais pas. C'est toujours comme ça. Y'en a même une qui a vomi la première fois. La surprise.
Il hoche la tête. Son coeur bat encore trop vite à son goût.
- Tu peux te relever?
- Je...je vais rester là une minute encore.
Lulu sourit.
- C'est bien de faire attention. Prends ton temps.
Elle s'assied à son tour, en tailleur, devant lui, et ouvre son carnet. Son regard a changé.
- T'as vu quelque chose?
- Hein?
- Une couleur, une lumière?
- Ce...non, ça a été trop vite.
- Un son?
- Non.
Elle lui attrape le poignet, compte ses pulsations.
- T'as eu une accélération de tes pulsations, t'as hyperventilé.
Elle le lâche et se met à noircir son carnet.
- Et t'es assez malin pour pas essayer de te relever de suite.
Elle le fixe. Ses yeux bleus perçants semblent le sonder.
- Je...je sentais plus mes jambes.
- T'es le premier à pas le faire. T'as déjà vécu un truc du genre?
Il secoue la tête. Lulu referme son carnet avec un grand sourire.
- Ok. Merci.
Elle s'éloigne pour rejoindre Eloïse. Méline et elles se jettent un regard. Ce garçon a une façon d'agir très réfléchie. C'est autant un atout pour Méline que pour les recherches de Ludivine. Alix, lui, se redresse doucement, s'accrochant à la barre pour être sûr de ne pas perdre l'équilibre. Dans le car, personne n'a l'air surpris. Ludivine a délaissé Alix pour s'occuper de ses notes, et Anastasia le fixe, sans doute depuis un moment. Il avance et s'assied à côté de Méline, de l'autre côté de la rangée.
- C'est...c'est perturbant ce...ce saut? C'est comme ça qu'on dit?
- On dit pas. C'est une mauvaise idée d'en parler.
- Pourquoi?
Elle tourne une page de son livre.
- T'as déjà entendu parler de ça?
- Non.
- C'est parce qu'on en parle pas. Alors continue.
- T'as peur qu'on veuille l'étudier?
Elle réprime un frisson. Il s'en aperçoit. Elle remonte son livre, pour qu'il arrête de la fixer.
- Tu penses qu'on devrais le disséquer, c'est ça?
- Non! Pas du tout! Je...je voulais juste me faire une idée de ce qui te faisait peur...désolé.
Elle hausse les épaules.
- Il est impulsif. Il fait les choses sans réfléchir. Il a pas de mauvaises intentions de base. Mais il a fait des conneries. Maintenant, on a les Elites au cul.
- Pour un vol?
- Un vol impossible sans aptitude. Je sais pas ce qu'ils ont l'intention de lui faire. Et j'ai pas envie de le découvrir.
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┃ Happy Birthday
「 𝙲𝙷𝙰𝚁𝙰𝙲𝚃𝙴𝚁𝚂 」 ▹ Yun Jin, Fischl VON LUFTSCHLOSS NARFIDORT, Itto ARATAKI & Lisa MINCI
─ 𝚃𝚈𝙿𝙴 ▹ Scénario
─ 𝚁𝙴𝙰𝙳𝙴𝚁 ▹ ♀ Féminin
─ 𝙶𝙴𝙽𝚁𝙴 ▹ ♥ En relation amoureuse | ☆ Happy Ending | ♥ Romance | ♥ Tendresse
─ 𝚃𝚁𝙸𝙶𝙶𝙴𝚁 & 𝚆𝙰𝚁𝙽𝙸𝙽𝙶 ▹ R.A.S
Note ▹ Coucou ! Joyeux anniversaire en retard à tout ce beau monde ! C'est les périodes d'examen d'où le très peu de postes ! En espérant que ces drabbles vous plaises et comme à chaque fois, je vous souhaites une : "Bonne Lecture" ! ❤️
{ Après ma performance aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de ressentir que quelque chose me manque. J'aimerais voir mes amis Si tu as du temps, pourquoi pas nous retrouver sur la Falaise Chihu ? Nous pourrons nous promener ensemble le soir en ville pour manger de bonnes choses, qu'en dis-tu ? A ces heures tardives, j'adore manger des brochettes accompagnées d'une bonne boisson. C'est vrai que ce n'est peut-être pas très sain, mais c'est mon anniversaire. Les aînés n'auront rien à y redire. Profiter une fois par an de ce petit plaisir me rend très heureuse. J'aimerais t'inviter à goûter du thé typique de Liyue. Si tu le trouve trop fort et amer, ne te force pas. Au moins, tu auras goûté quelque chose de nouveau. A très vite. }
─ « Est-ce ce thé ? »
Assise en tailleur sur l'un des toits terrasse du port de Liyue, tu portas avec élégance la petite tasse en porcelaine à tes lèvres. C'était la première fois que tu mettais les pieds dans ce genre d'endroit et la première fois que tu te sentais aussi tendue. Yun Jin était comme toujours magnifique dans ses habits d'opéra, la signification même de l'élégance et du raffinement, dégustant son thé avec grâce. Ses yeux rubis quittèrent le magnifique paysage du port de Liyue bercé par le soleil couchant et la brise saisonnière pour se tourner vers ta silhouette peu assuré prête à goûter ce thé amer.
─ « Tu n'as pas à te forcer (T/P). » Déclara avec bienveillance la jeune femme, se retenant de sourire devant ta mine remplit d'appréhension. « N'aurais-je pas dû mentionner son goût amer ? »
Avant même que tu ne puisses y tremper tes lèvres, tu lui adressas un regard interrogateur, surprise qu'elle vienne à te parler de ça. Avais-tu fait une tête étrange ? Sûrement au vu du sourire enjoué qui peinait à disparaître de son visage pâle. Prise sur le fait, tu lui adressas un sourire gêné avant de tourner une nouvelle fois ton regard vers la tasse à demi en te maudissant. Ne savais-tu pas contrôler tes expressions ? Visiblement non. Soupirant intérieurement, tu t'y repris une deuxième fois, approchant la tasse de tes lèvres pour goûter son contenu. Cependant, cette fois-ci, une main te barra la route se posant sur le haut de ta tasse, attirant ton regard vers la possesseuse de cette dernière.
─ « C'est de ma faute n'est-ce pas ? » Soupira la chanteuse déposant sa propre tasse sur la table basse en bois noir, se rapprochant de toi pour retirer le morceau de porcelaine d'entre tes mains. « Tu es si tendue... Aurais-tu rencontré les aînés ? »
Ton regard se détourna d'elle. Comment aurais-tu pu les rater ? Comment auraient-ils pu te rater ? À croire qu'ils savaient tout sur leur précieuse chanteuse, jusqu'à ses fréquentations et ce qui était "bon" pour elle. Tu faisais de ton mieux, tu t'efforçais d'être à la hauteur pour pouvoir te tenir à ses côtés, mais ils avaient toujours trouvé quelque chose à y redire. Yun Jin se contenta de soupirer intérieurement en voyant ta mine fuyante. D'un geste souple, ses doigts caressèrent ta joue avec tendresse alors qu''elle posait ses lèvres sur les tiennes, vous offrant un doux baiser rempli d'affection. Son regard rubis aussi doux qu'une fleur de soie et ses lèvres s'étirant avec amour, elle se contenta de caresser du pouce ta joue.
─ « Ignore-les (T/P). Ils sont à ma charge. Ils te voient comme ma faiblesse, mais un jour, ils comprendront que tu es ma force et mon inspiration. » Soupira la chanteuse, l'aplomb de ses yeux rubis courant dans ton regard. « Goûtons ce thé ensemble, (T/P). »
Yun Jin porta une des tasses à ses lèvres pour y prendre une mince gorgée, t'emmenant l'instant d'après dans un doux baiser. Le liquide glissa entre les lèvres ouvertes, liant vos langues avec cette amertume qui coula le long de ton menton, de ta gorge, à l'abri des regards indiscrets. Sur ce toit terrasse, vous dégustiez un thé âcre qui, étrangement, avait un goût sucré et doux entre vos lèvres. Si ce matin même en recevant cette lettre, tu ne te serais jamais imaginé de telles choses, en réalité, ce n'était pas si mal que vous mangiez de temps à autre ensemble, rien que toutes deux.
{ Le jour où l'étoile sacrée est descendue des profondeurs de la nuit dans le monde des hommes, j'ai ordonné à Oz de braver les océans pour me ramener un trésor d'un pays lointain. Observez donc ! Ces pétales d'un rouge léger, ce parfum enivrant, cet éclat semblable à la lumière ardente qui se dégage des cendres du dernier jour. Une telle chose est rare en ce monde mortel ! Mais j'ai traversé de nombreux mondes et possède par conséquent quantité de trésors. Je vous fais ainsi cadeau de ces fleurs. Continuez de faire l'éloge de ma grandeur ! }
─ « Merci Blanche. » Sifflotas-tu en lisant les mots inscrits sur le papier à lettre d'un sourire agréable à la jeune femme. « Fischl devrait réellement écrire des romans, surtout avec tout ce qu'elle a vécu. Ils seraient passionnants. J'aime beaucoup sa manière d'écrire. »
L'épicière eut un sourire gêné, visiblement pour la jeune femme les histoires de Fischl sortaient tout droit de son imagination, celle-ci se garda bien de t'en toucher un mot. Ce n'était pas le moment de débattre sur les potentiels mensonges de la jeune fille. La blonde ayant oublié son paquet sur le rebord de son comptoir, ignorant que ces affaires avaient appartenus à l'aventurière, Blanche avait jugé bon de donner la lettre et la boite à la personne dont le nom était inscrit en lettres majuscules sur l'enveloppe. Dès qu'elle t'avait alpagué, tu t'étais empressée d'ouvrir le courrier, curieuse de savoir ce que pouvait contenir l'enveloppe. Tes yeux (C/Y) passant sur les lignes écrites d'un manuscrit parfait, tu n'avais pu empêcher un sourire attendrit de venir fleurir les lèvres de ton visage.
─ « Madame Blanche, auriez-vous aperçu mon trésor accompagné d'un papier blanc ? »
La jeune femme accompagnée de son fidèle corbeau sortit du raccourci accroché à la boutique et se figea presque instantanément en voyant son précieux présent entres tes doigts. Son visage se fit aussi blanc que de la porcelaine, tandis que la commerçante ne savait plus où se mettre ayant visiblement fait une erreur. Oz quant à lui laissa un regard passer de sa maîtresse à ton sourire conquis, préférant se taire que de parler pour le moment. L'aventurière se métamorphosa en un automate arrachant la feuille de tes mains, le visage désormais entièrement couvert de rouge prêtre à prendre ses jambes à son cou. Le papier pressé contre sa poitrine d'un bras, elle fit demi-tour pour s'enfuir, mais son poignet fut retenu par ta prise délicate. Ton bras entoura sa taille, plongeant ta tête contre son cou, son dos pressé contre ta poitrine, tu eus un petit rire accentuant sa gêne.
─ « Ne vous enfuyiez pas princesse. » Murmuras-tu par habitude le surnom qu'appréciait plus que tout la blonde, surtout venant d'entre les lèvres de sa petite-amie, soit toi. « Merci pour les fleurs de cerisiers. Pourquoi ne pas aller les voir ensemble à Inazuma cette année ? Qu'en pensez-vous comme cadeau d'anniversaire ? »
Son regard tenta un coup d'œil dans ta direction. Il était risqué, mais son cœur battait au creux de ses oreilles, sa respiration se faisait chancelante et sa curiosité était piquée à son paroxysme. Quel visage faisais-tu ? La lettre t'avait fait plaisir ? Elle avait longuement réfléchi à chacun des mots, allant même jusqu'à demander conseil à Mona qui n'était pas plus avancée qu'elle dans l'exercice qu'est : " d'exprimer ses sentiments avec honnêteté ". Son regard s'agrandit légèrement, sa poigne se resserrant sur la lettre pressée contre son cœur tandis qu'enfin, elle pouvait voir tes yeux (C/Y) et la douceur de tes traits. Sérieuse, calme et si douce, c'est ce qu'elle voyait en toi, ce qui l'agitât bien plus. Déglutissant avec force, ou machinalement, Fischl te répondit dans un murmure.
─ « Si c'est là ton souhait, mon illustre grandeur t'accorde le droit de l'accompagner dans ce valeureux périple. »
─ « La princesse serait contente que vous alliez voir les fleurs de cerisier ensemble. »
─ « Merci Oz. » Raillas-tu légèrement d'un regard vers le corbeau, déposant ensuite une délicate embrassade sur le haut de la tempe de ton amante. « Je serai contente d'y aller avec toi. Rentrons d'accord ? »
─ « Evidemment. »
D'un rire volage, tu saluas Blanche, qui ne savait plus où se mettre suite à toute cette démonstration d'affection, d'un signe de main continuant ton chemin à bavarder avec Fischl, dont Oz continuait les traductions. L'aventurière avait sûrement raison, aujourd'hui était peut-être bien : " Le jour du destin... ".
Le tonnerre grondait avec force sur tout Inazuma, pas un seul rayon du soleil n'avait la force de traverser la couche épaisse couvrant le ciel d'originaire bleu. La pluie chutait sur le sol, les prairies, les chiens, les chats, les toits des maisons et sur les quelques Inazumiens ayant eu une once de courage de mettre le nez dehors sous ce temps tout sauf joyeux. Une journée morose s'annonçait pour bon nombre d'habitants, mais pas pour le gang Arataki. Aussi peu étaient-ils, les membres dans ce dit gang et leur chef trouvait toujours un moyen de positivé, de faire quelque chose, aussi peu soit productive la dite chose. Pourtant, aujourd'hui, la bâtisse les accueillant était calme, un silence religieux régnait, seul le tintement des tasses de tête de Mamie Oni et de Shinobu changeait la mélodie de l'endroit.
Bien silencieux, les membres du gang étaient assis en tailleur sur les tatamis du salon alors que leur regard concentré fixait le dos puissant de leur chef. Itto était calme, posé et ne parlait pas. Personne n'osait dire un mot, mais tout le monde pensait la même chose : « Qu'est-ce qu'il se passe avec notre chef ? Ferait-il une indigestion ou quelque chose dans le genre ? » Les shojis ouverts pour laisser une vue imprenable sur l'engawa de la bâtisse, plus semblable à une terrasse qu'autre chose, l'oni écrivait à même le sol en silence. Couvert par le toit de la maison, Itto ne se souciait même pas de voir son papier à lettre, fourni par Shinobu, se gorger d'eau tandis qu'avec passion, il écrivait sa lettre. Celle-ci ressemblait bien plus à une page de journal intime clamant ses espoirs pour ce jour si spécial et ses exploits de la semaine.
─ « Shinobu-san ? Est-ce que le chef est tellement déçu qu'il pleuve à son anniversaire qu'il est devenu... »
─ « Morose. » Termina en murmure à son tour un autre membre du gang, visiblement pâle à cette pensée ne pensant jamais pouvoir voir un jour son chef dans cet état. « Qu'allons-nous faire ? Que devons-nous faire ? »
─ « Il n'est pas morose, il écrit une lettre. » Soupira la grand-mère chérie du gang en posant sa tasse le chabudai traditionnel de la maison. « Qui sait ce qui peut bien se passer dans sa tête d'oni... »
─ « En voyant la pluie ce matin, en prévention, j'ai suggéré au patron d'écrire une lettre à (T/P). » Déclara la jeune femme, posant à son tour sa tasse sur la petite table basse leur servant de table de repas. « D'ailleurs, elle ne devrait plus tarder. »
Shinobu leva son regard vers l'horloge présente sur le meuble en bois semblable à une commode dans l'angle de la pièce, vérifiant ainsi l'heure. Un sourire satisfait prit place sur ses lèvres en voyant les aiguilles s'approcher de votre rendez-vous, tu n'allais plus tarder à arriver. Elle se sentait un peu coupable de te faire sortir sous cette pluie battante, mais c'était nécessaire pour la survit du gang, n'ayant échappé que de peu à la prison la dernière fois. Connaissant Itto, la pluie ne l'aurait pas arrêté et il aurait proposé toutes sortes d'idées, toute plus absurdes et dangereuses les unes que les autres. La vieille femme à ses côtés ne put que rire en prenant une nouvelle gorgée de son infusion, une pensée amusée trottant dans son esprit : « Cette petite l'a décidément bien cerné. ». Les membres du gang, quant à eux, avaient les yeux pétillants d'admiration. Ils se seraient presque inclinés devant elle avec à l'esprit : « Shinobu-san est une déesse ! ».
─ « Ore-sama a fini ! »
Le grand aux cheveux blancs leva les bras en l'air tout fier, tournant un regard remplit de satisfaction vers son bras droit. Celle-ci hocha la tête ravie pour son chef tandis que les trois abrutis sautèrent de joie en entendant cette nouvelle, soulager de voir leur patron de nouveau plein d'énergie. Entre ses doigts se trouvait la lettre rédigée à l'encre noire, à l'écriture plus que bancale et loin d'être soigné, mais c'était lisible, le principal était là. De là où elle se trouvait, Shinobu pouvait clairement lire le contenu du papier, mais ne fit aucune remarque devant les mots simplistes et couverts d'innocence de son patron.
─ « Ore-sama n'a plus qu'à la donner à (T/P) ! » Railla très fortement l'oni, à deux doigts de fendre en deux la feuille sous sa force naturelle alors qu'il essayait d'être délicat avec le papier. « (T/P) doit-être chez elle, pas vrai Shinobu ? »
─ « Chez moi ? »
Le grand Inazumien se retourna rapidement vers ta voix, tout sourire, ne cachant pas sa joie de te voir. Shinobu t'adressa un signe de tête en remerciement, soulagé que tu sois là. Rien de grave ne devrait arriver maintenant que tu étais arrivé. Des rougeurs montèrent aux joues de l'oni alors qu'un tendre petit baiser décora ses lèvres qu'il accepta avec fierté, sous le regard médusé de trois idiots et attendrit de mamie Oni. Tes mains subtilisèrent la petite lettre écrite par ton amant avant même que celui-ci ne puisse s'en rendre compte, t'éloignant le long de l'engawa. Tu le connaissais, Itto aurait sûrement voulu te l'offrir en suivant ses attentes et ses envies. L'oni se contenta de râler en te poursuivant loin de regard indiscret du gang à deux doigts de bouder.
─ « Tu ne dois pas la lire maintenant ! »
Sa voix était semblable à une plainte enfantine. Ses bras s'enroulèrent autour de ta taille avec douceur, sa tête se posa dans le creux de ton cou alors qu'une montagne à la chevelure blanche s'affalait sur toi de presque tout son poids, manquant de vous faire chuter en avant. Il boudait légèrement, mais ne fit rien pour t'empêcher de lire le contenu du papier attendant patiemment que tu finisses. Patiemment à sa façon, t'ennuyant légèrement en soufflant contre ton cou pour te chatouiller ou encore en le mordillant affectueusement pour te tirer des frissons et te déconcentrer.
{ Hahahahaha ! J'ai trouvé un coin de paradis : une petite île déserte et recluse où j'ai passé quelques jours. Cette année, je ne passe pas mon anniversaire en prison ! Par contre, c'est pas la joie les bras de fer contre des crabes avec une branche... Bref, célébrons mon anniversaire ! Et en grand ! Il faut d'abord choisir le lieu ! Pourquoi pas le sommet du Tenshukaku ? C'est en hauteur avec une vue splendide, ce serait génial ! Et ouais, un vrai gars fête son anniversaire dans ce genre d'endroit ! Les activités... Pas besoin de casser trois pattes à un canard, mais il faudrait que ça en jette quand même, non ? Un feu d'artifice ? Non, pas pratique. Des combats de scarabées et des parties de jeu de cartes ? C'est moi qui gagnerai... Et je ne veux aucun perdant aujourd'hui ! Sinon... des grillades de melons lavandes ? Bonne ambiance, et peu de chances que ça rate. Pour que ce soit spectaculaire, on va en griller dix et bim ! Ha ! Moi, Arataki Itto vivrai aussi longtemps que le Mont Yougou ! }
Un gloussement d'amusement s'échappa d'entre tes lèvres par moment, récoltant un pincement boudeur d'Itto à chaque fois. Terminant ta lecture, tu soupiras légèrement de dépit à cause des envies et de la météo allant à leurs encontres. Te dégrafant de son étreinte sous son regard interrogatif, tu le regardas droit dans les yeux, te retenant de sourire devant sa mine perdue. À deux doigts de poser tes poings sur tes hanches, le grand oni ne sut pas quoi faire, complètement largué sous ton regard faussement vexé.
─ « On ne peut pas faire ça aujourd'hui... » Commenças-tu et avant qu'il ne puisse répliquer une de tes mains se posa sur ses lèvres. « Pourquoi ne pas le passer ensemble cette année ? Nous pourrons faire frire des melons lavandes ce soir. »
Le grand à la chevelure blanche ouvrir grand les yeux. Ses joues saupoudrèrent d'un rouge caractéristique en rencontrant ton regard (C/Y). Il ne pouvait pas dire un mot, comme soufflé par une prise de conscience énorme. Tu étais sa petite-amie. Ça le frappait de plein fouet. Il était comme tout le monde, à quelques exceptions près, et désormais ses plans avaient changés, il te voulait toi. Les paroles de Thomas tournant dans son esprit, elles l'avaient grandi. Et en ce moment, Itto avait une terrible envie d'embrasser tes lèvres et de te monopoliser pour lui seul aujourd'hui. Que tu ne vois que lui aujourd'hui. Avide ou enchanté par cette réalisation, le grand oni enroula une nouvelle fois ses bras autour de ta taille pour t'attirer contre lui et contre son torse. Ses yeux brillaient d'enchantement tandis qu'il volait tes lèvres, t'embrassant avec appétit. Sa bouche libérée de ta main à cause de la surprise, sa langue serpenta contre tes lèvres, alors qu'une chaleur sans nom remontait le long de son échine. Tes bras s'enroulèrent tes bras autour de son cou alors qu'affectueusement, vos langues se mêlèrent maladroitement ensemble. Le grand enfant te garda un long moment contre lui, picorant tes lèvres des siennes. Un anniversaire en dehors de ses plans, mais pas pour lui déplaire.
─ « Moi qui pensait que c'était une nouvelle fois ton flirt habituel, je ne m'attendais à devoir le prendre au premier degré. »
Une gorgée de jus de pomme ingéré une nouvelle fois, ton visage se trouvait être aussi rouge que la chaire d'une tomate. De nombreux sursauts tendaient ton corps, le gardant bien éveillé alors qu'un fin courant électrique le parcourait depuis que tu avais mangé une bouchée de spaghettis. Le poing serré sur la table de la bibliothèque, te dandinant sur ta chaise, les jambes serrées l'une contre l'autre, une sensation familière se réveillait au creux de ton estomac, comme des petits papillons s'agitant dans ton bas-ventre. Les mots de la lettre qu'elle t'avait envoyée résonnaient encore platement dans ton esprit.
{ Coucou mon petit chou. Notre dernière rencontre commence à dater. Ton voyage t'accapare, mais tu ne m'oublies pas, j'espère ? Je serais très triste sinon. Les fleurs dans le vase sont en pleine floraison. Pourquoi ne pas me rendre visite par ce beau temps ? Je voudrais re parler de mes études à l'Académie. Ainsi, tu pourras m'informer de ses changements récents lorsque tu seras à Sumeru. Psst... Tu sais quel jour nous sommes aujourd'hui ? Ce n'est pas tous les jours que je cuisine. D'ailleurs, je pense que tu t'es déjà sûrement demandé d'où provenait le violet de ces pâtes à la bolognaise que je cuisine, non ? Eh bien, tu ne tarderas pas à le savoir. Haha, j'attends avec impatience de voir si ma « magie » fera de nouveau des étincelles entre nous. }
Sa main froide passa dans tes cheveux, mêlant ses doigts à tes fins fils (C/C), te provoquant une nouvelle décharge le long de ta colonne vertébrale. Voulait-elle ta mort ? Tes yeux presque larmoyants et embués se relevèrent vers ta compagne assise sur la table en bois, les jambes croisées l'une sur l'autre, comme une institutrice sexy aux pensées peu catholique pour son élève sans défense. Elle était majestueuse et dominatrice, ses yeux prédateurs te fixant avec une certaine satisfaction accompagnée d'un sourire charmé et content. Il ne lui manquait qu'une baguette en bois, et elle serait parfaite dans ce rôle. C'était encore plus beau que dans son imagination. Tu étais magnifique avec ce regard larmoyant, ce corps dandinant et tressautant à chacune des décharges électro, ses joues rougies et ses cheveux (C/C) en bataille à force de passer tes mains dedans pour essayant de garder contenance et de calmer l'émoi de ton être. Un chef d'œuvre qu'elle avait créé là.
─ �� « Je ne comprend pas ce qui t'arrive mon petit chou... » Murmura-t-elle dans ce recoin de la bibliothèque, à deux pas de simples Monstadtois cherchant le prochain ouvrage qu'il dévorait. « Moi qui essayait te faire plaisir en te cuisinant un bon plat après tout ce temps loin l'une de l'autre... Ara ara, je suis déçue. »
Déglutissant tant bien que mal, ton regard n'osait pas quitter le sien. Elle était ravie de la tête aux pieds, mais aussi reconnaissante que tu lui fasses confiance les yeux fermés pour manger ce qu'elle te donnait sans poser de questions. Quelle chance avait-elle que tu l'aimes. Bien qu'un peu coupable de t'avoir tendu un tel piège, Lisa n'en restait pas moins satisfaite. Ses doigts soulevèrent ton menton alors qu'une nouvelle fois son énergie électro prenait d'assaut ton corps, amenant un gémissement, étouffé par tes lèvres scellées entre elles, et un tressaillement à tout ton corps.
─ « Essayes-tu de te venger, Lisa ? »
─ « Quelle raison aurais-je pour me venger ? » Ronronna la brune, son doigs passant sur ta lèvre basse, te dominant de toute sa hauteur en te regardant droit dans les yeux. « A par ton absence d'un mois et demi sans me donner ne serait-ce qu'une seule nouvelle ? Je ne vois pas ce qui donnerait lieu à une vengeance. »
─ « Je dirais bien que la - » Commenças-tu vite interrompu par un autre sursaut assise sur ta chaise, la faisant grincer sur le sol. « La vengeance ne te va pas... »
─ « Mais ? »
─ « J'aime cette expression sur ton visage. Tu fais très dom- »
Ses lèvres se posèrent sur les tiennes sans plus d'explication t'entraînant dans un baiser sauvage à deux doigts de te faire gémir contre elle. Tes mains se mirent sur ses cuisses, tandis que tu te redressas de ta chaise pour profiter plus amplement de ses lèvres et pour approfondir son baiser. Ton souffle irrégulier répondit au sien alors qu'à peine ta respiration de retour, tu lui volas un baiser passionné à ton tour. Peut-être qu'une absence n'était pas une si mauvaise chose, surtout si après tout ça, les retrouvailles étaient toujours ainsi.
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Le sens de la marche
Ses pieds roulaient en boule quelque aspérité des draps. Quand l’ennui la prenait, ainsi s’occupait-elle. Je n’avais pas le temps à lui consacrer ce jour, mais j’avais décidé de quand même rester avec elle, juste quelques minutes. Elle ne tarda pas à me le reprocher.
– T’es encore là ? Je croyais que tu avais plein de choses à faire aujourd’hui ?
– Oui, je veux juste te regarder un peu avant d’y aller.
– Première nouvelle…
– Comment ça ?
– Tu ne prends jamais le temps de le faire d’habitude.
– Bien sûr que si, m’étonnais-je sincèrement.
– Ça n’arrive que quand je te le demande.
– Non, la preuve.
– Ou alors c’est que tu as une idée derrière la tête, me sourit-elle.
– Non, je te regarde juste.
– Oui ben arrête c’est bizarre, se renfrogna-t-elle en réajustant la couette sur ses jambes et ses hanches.
– Tu veux une chose, en fais une autre, rien de neuf, ironisais-je.
– Oui, ben j’en ai marre que tu dises non quand je te le demande.
– C’est vrai que je suis pas très sympa ces derniers temps, reconnus-je.
– Ben au moins tu l’admets. Mais pour ce que ça change…
– C’est clair, bon, passe une bonne journée, conclus-je en quittant le chambranle de la porte de la chambre à coucher.
– Pareil pour toi, l’entendis-je soupirer.
Une fois au séjour, je rassemblais mes effets en enfilant ma veste avant de partir affronter le monde du dehors. Ma voiture m’accueillit froidement, comme à son habitude, que demander d’autre à du métal et du plastique en même temps ? Certainement bientôt quelque esprit éclairé, ajoutera en option quelque voix suave qui nous accueillerait dans l’habitacle de nos véhicules. Peut-être même que cela existe déjà ? Je ne me tiens pas au courant de ce genre d’innovation. J’ai un portable à clapet et ma voiture date d’il y a quinze ans. Je ne suis pas d’équerre avec l’époque, technologiquement parlant.
Je roule tranquille, rejoindre le dépôt-vente dont j’ai la coresponsabilité avec mon frère et ma belle-soeur. Nous l’avons hérité de nos parents. À mon sens les affaires vont bien, du point de vue d’Antoine, évidemment, ce n’est qu’une preuve supplémentaire de mon manque d’ambition. Lui rêve de lancer une franchise, et donc de faire plus d’argent. En l’apercevant sur le parking, en grande discussion avec une jeune femme en tailleur dernier cri, je me dis qu’il va finir par mettre ses menaces à exécution. Ce n’est pas essentiellement de sa faute, Hélène est une femme qui elle aussi a les dents longues, et qui ne se satisfait pas du tout de son statut social actuel. Pourtant, je leur ai laissé la maison familiale sans faire de vague, ainsi n’ont-ils plus, comme moi à payer de loyer. Mais ils sont dépensiers, et veulent toujours « rester dans le coup ». Cela vient du fait qu’ils fréquentent des gens aux revenus plus confortables que les leurs.
Il est vrai que mon avis sur la question ne correspond pas au leur, et surtout ne les intéresse en rien. Ainsi nous gagnons à peu près cinq mille euros par mois, à diviser en trois. À ceci près qu’Hélène n’est jamais là. Rien qu’au cours des six derniers mois, Sabine, ma compagne, a passé plus de temps qu’elle au magasin. Elle n’y est pourtant passée que trois fois, pour m’aider à faire le ménage.
« C’est son boulot habituel, et en plus elle habite chez toi gratuitement. », m’avait rétorqué Antoine quand je lui avais demandé un petit plus pour elle. Pour ma pomme le petit plus, et des reproches pendant une semaine. « Tu te fais bouffer par ta famille. », m’avait-elle informé. Ça faisait si longtemps, je m’étais habitué. C’était le rôle que tenait ma mère avant moi. À chacun sa part d’héritage.
Je rejoignis Antoine et la jeune femme en m’efforçant de sourire, interrompant Antoine dans ses explications sur les travaux qu’il comptait entreprendre, une fois que la jeune femme lui aurait accordé ce fameux crédit dont il me rebattait les oreilles depuis trois mois. S’agrandir. Pour gagner de l’argent, il faut en dépenser. Tout le tralala.
La banquière m’accueillit plus accortement que mon frère, qui du regard me reprocha sans détour de ne pas avoir fait d’effort au niveau de ma tenue. C’était un rendez-vous important pour lui, pour moi aussi d’une certaine manière. À ceci près, que nous en attendions pas du tout les mêmes choses.
Une fois qu’Antoine en eut enfin terminé de faire le récit de ses aspirations. Nous pûmes rejoindre Hélène dans le bureau où se finaliseraient les tractations. Comme de bien entendu, elle s’était assise dans le fauteuil de mon père, me saluant du bout des lèvres, que par bonheur pour moi elle ne daignait plus à poser sur ma joue. Son parfum et son rouge, je ne les goûtais guère.
Nous nous installâmes autour de l’office, je restais debout, malgré l’insistance de mon frère à me faire aller chercher un tabouret ou une chaise dans le magasin. Ça me convenait parfaitement comme ça. C’est là qu’il comprit, je crois, que pour la première fois, les choses n’allaient pas se passer à son idée.
La jeune femme sortit des papiers, moult documents de toute sorte à nous faire signer. Bien entendu, tout était déjà quasi réglé. « Ce ne sera qu’un rendez-vous informel », m’avait-il encore répété le jour précédent. Sauf qu’évidemment, il avait prévu de me mettre devant le fait accompli, ou presque. Me contraindre à signer quelque garantie pour eux de finaliser « leur projet ». Mais ce n’est pas ça qui m’intéressait.
– D’accord, je vois, répondis-je à la banquière qui me présentait les contrats de crédit qui gageait le dépôt-vente, dont la valeur des murs et du terrain était estimée à 300 000 euros.
– Oui, il faut signer là et là… Mettre vos initiales et…
– Ce ne sera pas nécessaire, j’ai l’information que je souhaitais.
– Pardon, mais je pensais que… s’étonna-t-elle.
– Oh je ne sais pas ce que vous pensiez, mais moi je voulais juste connaître au plus juste le prix du magasin et du terrain, maintenant je sais.
– Non, mais Stéphane, Madame Koris s’est déplacée spécialement pour ça et… s’offusqua Hélène.
– Rien du tout, Antoine m’a dit que c’était une réunion informelle, et vous me mettez au pied du mur, comme toujours, je dis non, sauf si vous rachetez mes parts, c’est à dire 150 000 milles euros.
– Comment ça 150 000 ? Il est partagé en trois parts égales ! Intervint Antoine.
– Non, pas les murs et le terrain, les bénéfices oui, mais pas le dépôt vente… demande à madame la banquière si tu me crois pas.
– Je t’avais prévenu qu’il allait nous faire des histoires avec ça… lui glissa Hélène.
– En même temps monsieur Lemeur a raison, pour le stock je ne sais pas, mais en ce qui concerne l’immobilier... me conforta Mme Koris.
– Voilà, donc si vous voulez engager un bien en garanti, ben se sera la maison de papa et maman.
– C’est notre maison, siffla Hélène.
– C’est bien ce qu je dis, haussais-je les épaules.
– Non mais tu déconnes là ! s’énerva mon frère.
– Au contraire, pour la première fois je te laisse pas faire ce que tu veux, alors ça te fait bizarre…
– Bon, heu, je vais vous laisser régler ça, je… s’excusa la banquière en rassemblant ses papiers.
– Non, mais attendez, on va voir ça, madame Koris, intervint Hélène.
– Oui, c’est pas idiot, après tout… C’est vous qui vous occupez de leurs finances non ? la relançais-je.
– Heu, c’est du domaine privé, je…
– Non, mais après tout, s’ils veulent absolument faire ce crédit pourquoi ne gageraient-ils pas leur maison… à moins que… ah oui, il y a déjà une hypothèque dessus, c’est ça hein ?
– Heu… veuillez m’excuser monsieur Lemeur, tenta-t-elle de partir, mais l’éloquence du regard qu’elle lança à Hélène suffit à me renseigner.
– C’est bon, merci de votre visite en tout cas… souris-je en lui laissant le passage.
Le silence s’installa dans la pièce, je m’allumais une cigarette, une portière claqua, un moteur vrombit doucement, j’exhalais une taffe par quelque rond de fumée.
– Voilà t’es content ? m’interpella mon frère en se levant.
– Assez oui.
– Non, mais tu te rends pas compte, on est passé pour des crétins devant elle, Hélène la voit toutes les semaines au club.
– Rien d’étonnant.
– okay tu vas la jouer comme ça, s’avança-t-il menaçant. Alors moi je vais te dire…
– Rien du tout, opposais-je en le forçant à reculer au moyen de ma cigarette allumée. T’es pas Papa, tu me fais pas peur, et pour couronner le tout t’as des dettes encore pires que ce que je croyais.
– Mais Antoine, tu… tenta d’intervenir Hélène.
– Rien du tout Antoine, que dalle ma grande... et maintenant je vais te dire, si tu veux que ça continue notre petit arrangement où c’est que tu touches un salaire à rien branler, t’as intérêt de t’y mettre, parce que moi je viendrais plus que deux jours par semaines ici. Le week-end de préférence, comme ça, ça nous arrange tous les trois.
– J’ai hâte de voir ça, tenta une dernière fois d’opposer mon frère, mais d’un ton bien trop hésitant pour être crédible.
– Ho, mais c’est tout vu, ça commence aujourd’hui… Mais je passerais tous les soirs quand même, histoire de vérifier les comptes, c’est pas que je vous fais pas confiance, mais bon…
– Qu’est-ce qui t’arrive ?
– Rien, je me mets dans le sens de la marche, c’est tout… Vu que le truc c’est de marcher sur les autres, et ben j’en ai fini de vous avoir sur mon dos.
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Fantique de muffins
Chapitre 9
Capitaine Syverson X OFC Billie Morgan
Résumé : Le mariage de Luke et Jane arrive finalement, l'attirance de Billie et James atteint son paroxysme!
Avertissement : 18 ans et + Smut!
Langage des signes en italique.
Lundi matin très tôt, Sy levait des montagnes d’aciers avec ses jambes. Comme presque chaque jour, il s’entraînait au gym du poste de police.
Ses écouteurs crachaient du vieux rock dans ses oreilles. Morgan venait de le rejoindre son œil était toujours violacé mais il avait dégonflé un peu. Sy baissa ses écouteurs.
-Hey mec ...comment ça va?
Morgan ajusta la machine côté de lui.
-J’ai juste hâte que la semaine soit fini! Jane est en train de me rendre complètement fou!
Sy se mit à rire.
-Je te jure! On dirait que je ne reconnais plus ma copine, elle s’est transformée en monstre!
-Les femmes deviennent toutes folles à l’approche du mariage. Faith était pareille.
-Faith?
-Mon ex-femme. Mes frères ont tous dit la même chose. Heureusement ça va passer! Tu n’y penseras plus à ta nuit de noce.
-Si je m’en sors vivant! Je croyais que Bill était une tornade, Jane est bien pire.
Sy demanda subtilement.
-Comment elle va, Billie?
Luke s’arrêta et le fixa de son regard intense.
-Pourquoi tu veux savoir ça? Ma sœur t’intéresse?
Sy haussa les épaules. Bien sûr qu’elle l’intéressait, mais ça ne serait pas avec lui qu’il en discuterait.
- Je voulais seulement prendre de ses nouvelles après la visite de Chris elle avait l’air plutôt sonnée.
-Elle est encore sous le choc mais c’est du passé. Je vais m’assurer que ça le demeure.
Il ajusta les poids sur le rameur et prit place.
-Qu’est ce qui s’est passé. J’ai cru comprendre que la surdité de Billie le dérangeait?
Luke plissa des yeux en le jugeant avant de répondre.
- Chris a été son premier grand amour, ils ont été ensemble pendant 5 ans. Son handicap ne le dérangeait pas. Il avait même appris la langue de signe pour elle. Jusqu’à ce qu’il réalise 2 mois avant leur mariage que Billie ne pourrait jamais entendre leur bébé pleurer.
Sy fronça les sourcils.
-Il n’y avait pas penser avant?
Luke haussa les épaules.
-Je ne sais pas. Tous ce que je sais c’est que Billie est revenu à la maison après un voyage dans sa famille, absolument démolie. Le rêve de Chris d’avoir la parfaite petite épouse au foyer lui avait sauté au visage.
Sy sentit un élan de tendresse pour la jeune femme.
-Pourquoi elle ne pourrait pas être la parfaite épouse? Parce qu’elle est sourde? C’est ridicule!
Luke se mit à ramer tranquillement sur le rameur.
-Chris a été élevé dans la soie. La cuillère en argent dans la bouche. Il voulait la femme bibelot parfaite qui élève et éduque les enfants pendant qu’il faisait son boulot d’avocat. Être avec une personne sourde c’est différent.
-Pourquoi ? Billie a un travail comme tout le monde, des amis, des hobbies, je ne vois pas pourquoi se serait différent.
- Quand tu vas mieux la connaitre tu va-t’en rendre compte, elle fait d’énormes efforts pour que personne ne se rende compte qu'elle est sourde. C’est différent dans tous les aspects de la vie. Des choses aussi connes que parler au téléphone ou discuter en voiture, ce n’est pas possible. Tout est bien différent. Tu l’as entendu comme moi l’autre jour. Si elle ne fait pas de gros effort elle va finir par complètement arrêter de parler. J’adore ma sœur mais des fois c’est vraiment dur.
Sy avala une gorgé d’eau, il n’avait pas pensé à tout ça. Sa bite parlait toujours plus fort que tout le reste quand il s’agissait de Billie Morgan.
Dans le milieu de l’avant-midi, la jolie rousse entra dans le poste de police. Elle passa par la sécurité et le détecteur de métal, armée de son badge visiteur arriva près de son frère. Elle tenait un sac de nourriture et une housse à vêtements. Elle ne s’était pas maquillée et portait un jeans et un sweat noir extra grand. Elle fit un petit sourire à Sy dans son bureau vitré. Elle donna son dîner à Luke. Le poste de police était pratiquement désert.
-Une salade? Tu te fou de ma gueule? Elle haussa les épaules.
-Les ordres de madame la mariée! Luke passa les mains dans ses cheveux.
-Elle va me rendre dingue!
-Courage ! Elle veut que tu chois parfait pour votre grand chour. Déjà que chu vas avoir un beau cocard sur les photos…
Elle s’assit sur la chaise près de son bureau.
-Vous en êtes rendu où? Tas l’air épuisée?
Billie hocha la tête.
-La maison est nickel, les décorations sont presque fini. Mais …Prendre une semaine de vacances c’était la pire chose à faire! Jane est tyrannique! La maison est pleine de monde, bientôt tout tes vieux potes vos être là pour votre soirée.
--Super! Tu t’es sauvée?
-Oui, je chuis passé chez le tailleur récupéré ton habit. Tu peux l’essayer s’il te plaît? Edward voulait savoir si la taille était correcte.
--Maintenant? Ici?
-Oui ch’il te plaît, je dois le rapporter chi quelque chose cloche.
Il avala sa bouchée.
-Ok. Il prit la housse et se dirigea vers la salle de bain.
Billie en profita pour aller voir Sy, elle cogna timidement sur le cadre de sa porte ouverte. Son regard s’illumina et il lui fit signe d’entrer même s’il était au téléphone. Elle posa les fesses sur l’accoudoir de la chaise devant son bureau et regarda les photos accrocher à son mur. Il y avait une belle photo de famille. Les cinq frères Syverson, ils avaient tous la même silhouette musclée. Les mains dans sa poche de sweat elle essayait de se réchauffer. Le vent soufflait fort aujourd’hui et il faisait un froid de canard.
Sy la regarda à la dérobée, elle avait l’air encore plus jeune que ses 27 ans aujourd’hui avec son grand chandail qui appartenait sûrement à Luke et ses jeans trouée.
-Oui… je vous tiens au courant. Bye. Il raccrocha et attendit un instant qu’elle le regarde.
-Oh Bonjour Capitaine!
-Bonjour, qu’est ce qui me vaut le plaisir de te voir dans mon bureau aujourd’hui?
Ses yeux verts trahissaient sa fatigue. Les cernes sous ses yeux étaient violets.
-Tu sais que je t’avais dit que je parlais à des amis dans l’immobilier? Elle sortit une petite carte de sa poche. Mon ami Kevin à peut-être quelque chose qui pourrait t’intéresser. Une jolie maison avec une grande cour et des arbres près d’ici. Elle est pas aussi grande que la nôtre mais elle à l’air vraiment bien.
Sy haussa les sourcils et prit la carte.
-Vraiment? Fantastique! Je te dois un dîner. Elle sourit en se frottant le nez.
-Si on commençait par ce stupide mariage avant? Sy se mit à rire, avec elle il avait le rire facile.
-D’accord...Je crois que le marié est prêt…
Billie se retourna vers son frère et ses yeux se remplirent de larmes instantanément. Il était absolument sublime dans son habit noir 3 pièces coupé sur mesure pour lui. Il avait même mis la cravate assortie.
-Non non Elizabeth Rose Morgan tu ne vas pas te mettre à pleurer.
Il avait les yeux aussi mouillés qu’elle.
-Tu … beau! Elle essuyant les larmes de ses yeux. Papa et maman seraient tellement fiers de toi!
-Arrête ... Il ouvrit les bras et elle se jeta dedans.
Même Sy était ému. Les jumeaux Morgan s’étaient fait une place dans sa vie chacun à leur manière. Luke comme ami et Billie comme la femme qu’il souhaitait ardemment conquérir.
Luke la repoussa bien vite en chassant une larme de son pouce.
-Alors tu en pense quoi?
Elle respira à fond et fit le tour de son frère en l’inspectant des pieds à la tête.
-Enlève la veste. Il s’exécuta et la lança sur son épaule tel un mannequin. Elle s’assura que la taille était correcte et la longueur des pantalons était bonne. Elle prit quelques photos.
-Je vais les envoyer à Edward. Il voulait voir ton joli petit cul dans les pantalons qu’il a fait spécialement pour toi. Elle reprit avec un air sérieux pince sans rire. Ouais t’es pas trop moche. Jane devrait sûrement dire oui.
-Aller monsieur le marié va te changer avant que le téléphone sonne.
-Oui capitaine.
Luke retourna se changer.
-Et toi, monsieur mon cavalier as-tu trouver quelque chose de décent à porter?
-Ouais, j’ai trouvé quelque chose de convenable pour accompagner ma sublime cavalière. Tu vas toujours porter cette jolie chose bleu foncé?
Elle hocha la tête.
À vrai dire, il avait galéré comme un malade pour trouver un habit parfait pour sa taille de colosse. Il ne voulait surtout pas avoir l’air con à son bras.
Le téléphone de Billie se mit à vibrer et à clignoter comme un arbre de Noël.
-Désolée. Oui maîtresse? Dit-elle en ouvrant la conversation vidéo. Jane hurlait dans l’appareil.
-Où est ce que tu es bordel? Tu étais supposé revenir il y a 45 minutes!
Elle sortit du bureau de Sy en lui faisant un petit signe de la main.
-Bye.
-Je suis au bureau de Luke. Son habit est parfait. La jeune fiancée passa de la colère aux larmes de joie.
-Vraiment?
-Oui ne t’inquiète pas il va être beau comme un cœur.
-A part ce foutu œil au beurre noir!
-Ça lui donne un côté bad Boy sexy arrête de t’en faire. Photoshop est là pour ça!
-Tu es tellement une bonne amie! Je te revaudrais ça à ton mariage!
Billie se mit à rire.
-Jamais de la vie. J’arrive bientôt. Elle raccrocha.
Luke lui redonna son habit dans la housse.
-Alors vous avez prévu quoi comme fête d’enterrement de vie de fille?
-Une soirée au club de stripteaseurs je crois bien, Sarah et Marina se sont occupés de cette soirée. Je dois y aller avant que ta chère future rameute le SWAT pour me ramener.
-Tu vas aller aux stripteaseurs?
-Jamais de la vie!
Le grand jour arriva enfin. Debout aux petites heures du matin, Billie veilla à ce que tout soit fin prêt. Le marié jouait au golf avec ses amis pendant que la mariée se faisait coiffée et chouchouter par l’équipe beauté qui avait été engagé pour l’occasion.
La réception aurait lieu dans un magnifique parc derrière l’hôtel où aurait lieu la cérémonie. Tout était absolument parfait.
Billie avait très hâte que tout soit fini. Entre le dîner de réception, l’arrivée des nombreux invités, le stress de la mariée, elle était sur les rotules mais elle devait tenir.
On lui fit un sublime chignon et de jolis petits diamants dans ses cheveux rouges. Elle enfila sa robe cette fois-ci elle avait prévu des caches mamelons pour cacher un peu sa féminité.
Tout était parfait la cérémonie pouvait avoir lieu comme prévu. Les invités prirent place pour la cérémonie. Billie se tenait dans le fond de la salle, elle devait attendre Luke. Elle avait convenu avec Sy de se rejoindre après la cérémonie étant donné que Billie était demoiselle d’honneur et serait à l'avant. Billie était nerveuse d’être devant tous ses gens, heureusement ce n’était pas elle la mariée.
Elle faisait les 100 pas nerveusement en attendant, elle marcha la tête penchée. Elle buta sur un invité qui se tenait devant elle.
-Pardon.
L’homme ne bougea pas. Elle releva la tête et tomba sur le sourire en coin de Sy.
-Bonjour mademoiselle Morgan.
Il était renversant, il avait choisi un superbe costume 3 pièces gris perle coupé parfaitement pour son corps musclé. Il l’avait agencé avec une chemise blanche et avait rajouter un détail qui toucha Billie. Sa cravate et son mouchoir de poche était bleu nuit exactement comme sa robe. Ses yeux bleus brillaient de joie. Billie le trouvait magnifique, il avait fait tailler sa barbe et ses cheveux. Il s'était donné beaucoup de mal pour être beau pour elle. Ses yeux verts lui disait qu'il avait eu raison.
-Bonjour Monsieur Syverson. Elle était très heureuse de le voir et lui fit la bise pour la première fois. Sy se prêta au jeu avec joie et effleura sa joue de sa barbe bien taillée.
-Allez va t’assoir, dit-elle en le poussant un peu. Ça va bientôt commencer.
Cinq minutes plus tard, Luke arriva nerveux et excité à la fois.
-Tu es parfait Lulu. Jane va t’adorer.
Luke souffla longuement.
-Je t’aime petite sœur.
Il posa son front sur le sien. Il prit son bras. C’était convenu depuis le début que Billie accompagnerait son jumeau jusqu’à l’hôtel.
-Tu es prêt?
-Non. Allons-y.
La musique résonna dans la salle de réception et Luke se mit en marche en tenant sa sœur par la main.
Devant l’hôtel Billie sourit à son frère.
-Je suis fière de toi mon petit frère. Je t’aime.
Quelques personnes versèrent une larme, Billie et Luke étaient très touchant ensemble.
Puis la mariée fit son entrée. Jane était éblouissante dans sa longue robe blanc crème de dentelle. Sa silhouette de sirène était parfaite. Luke ne put s’empêcher de verser quelques larmes.
La cérémonie fut parfaite et émouvante. Luke prit Jane pour tendre épouse et l’embrassa avec joie. La réception avait lieu dans le jardin derrière l’hôtel. Billie retrouva facilement Sy au travers des invités et il ne lâcha pas son bras de toute la soirée.
Il était prévenant avec elle s’assurant qu’elle avait toujours un verre frais à la main. Il faisait une chaleur de folie pour un premier juin.
-Tu veux qu’on aille dehors tu dois avoir chaud avec ton habit?
Sy avait le front en sueur. Il hocha la tête.
-Oui. Si tu veux bien m’accompagner.
Il prenait son rôle de cavalier à cœur. Pas un seul homme n’osait l’approcher et elle en était très contente. Elle ne voulait que celui qui la tenait délicatement par la taille pour ce soir.
Les invités commençaient à danser sur la piste de danse. Rendu hors de la tente surchauffée, Sy ouvrit son veston, dénoua sa cravate et deux boutons de chemise.
-Ça me surprend, tu ne danse pas? Je croyais que tu adorais danser.
-Je ne suis pas terrible pour la danse de salon. Je suis un peu gênée devant tout ce monde.
-Danse avec moi. Il lui tendit la main. Ils venaient de rejoindre une petite terrasse déserte éclairé par une guirlande de petites lumières. Surprise elle s’arrêta de marcher.
-Tu es sûr? Tu veux danser ici?
-Oui! On est à un mariage, il faut danser! Danse avec moi Billie, je ne danse pas aussi bien que Luke mais je me débrouille. Il n’y a personne ici tu n’as pas à être gênée avec moi.
Billie se mordit la lèvre et accepta.
La noirceur commençait à descendre doucement. Il lui tendit la main et elle la prit. Il l’attira à lui, elle posa l’autre main sur son épaule.
Sy posa la main dans le creux de son dos et l’attira doucement à lui plus encore. Leurs corps se touchaient, Billie se sentait bien contre lui, la chaleur de son corps se diffusait au travers de son habit, la protégeant du froid de ce début de soirée.
Sy caressa son dos du bout de ses doigts un peu rugueux. Billie se lova encore plus dans ses bras, un petit gémissement de plaisir lui échappa. Sy sourit, il caressa sa joue et elle releva la tête vers lui. Ses yeux verts brillaient différemment, sa petite main vint caresser sa nuque se pressant encore plus contre lui. Sy n’hésita qu’un instant et posa ses lèvres sur sa belle bouche pulpeuse.
Au premier contact, se fut électrique des ondes de plaisir parcoururent le petit corps de la jeune femme. Billie ferma les yeux de plaisir, Sy envahit sa bouche sans résistance sa langue caressa la sienne avec une passion longtemps refoulée. Il mordilla sa lèvre lui arrachant un soupir. Ses mains sur ses joues jouaient dans ses cheveux et caressaient sa mâchoire. Il traça du bout des doigts le contour de ses oreilles.
La jeune femme fondait littéralement dans ses bras, elle gémissait et grognait dans sa bouche. Elle suça sa lèvre, caressant de sa langue la sienne, ses dents claquaient sur les siennes. Elle sentait le grondement dans son torse alors qu’elle se frottait contre lui, un bras contre sa taille et l’autre autour de son cou. Elle pouvait clairement sentir l’excitation dans son pantalon aussi grande que la sienne.
Puis en un instant il était loin d’elle, elle le regardait sans comprendre à bout de souffle. Il s’essuya le rouge à lèvre sur sa bouche.
-Luke te cherche… Il arrive.
Elle n’eut que le temps se reprendre en main avant de sentir la présence de son frère dans son dos.
-C’est ici que vous être? Qu’est-ce que vous foutez ici?
-Il fait une chaleur d’enfer sous la tente. Nous avions besoin d’air frais.
Luke les regarda successivement heureusement il avait trop bu pour remarquer le rouge sur les joues de Billie et le souffle court de Sy.
-Viens petite sœur, ma femme veut danser avec sa demoiselle d’honneur. Il lui prit la main et l’emmena avec lui. Elle n’eut que le temps de faire un petit sourire à Sy avait de partir vers la tente. Sy lui retourna son sourire. Il toucha ses lèvres qui pétillaient de son contact électrisant.
La soirée battait son plein, Billie avait avalé bien plus de champagne qu’elle n’aurait du mais ça lui était égale. Elle dansait avec plaisir et s’amusait follement. Elle sentait toujours le regard ardent de Sy sur elle et quelque part cela la rassurait. Après quelques danses Billie retourna s’assoir près de lui. Elle tituba légèrement et s’appuya sur son épaule pour ne pas lui tomber dessus.
-On dirait que tu as bu une coupe de champagne de trop toi…
Billie se mit à rire, un petit sourire en coin flottait sur les lèvres de Sy tandis qu’il regardait les danseurs évoluer sur la piste de danse.
-Non… peut- être…
Il se retourna franchement vers elle.
-Tu t’amuse? Elle hocha la tête.
- Oui beaucoup. Merci de m’avoir accompagné. C’est gentil de ta part d’être venu avec moi.
Sy sourit. Billie bu le verre d’eau qu’il lui tendait. Ils regardèrent les danseurs pendant quelques minutes. Billie avait un peu froid, elle frissonna et se colla sur Sy, il irradiait de chaleur.
Sans même sans rendre compte, elle mit la main sur le tronc d’arbre qui lui servait de cuisse sous la table.
Sy ne bougeait pas pendant un instant quand il sentit la petite main sur sa cuisse. Elle la retira quand un invité s’approcha de leur table et discuta un instant avec Billie. La petite main reprit sa place sur sa cuisse et Sy ne pu s’empêcher de soupirer de soulagement.
Enhardie par le manque de réaction négative de Sy, Billie fit remonter sa main lentement de l’intérieur de sa cuisse, elle sentait un renflement dans son pantalon quand Sy saisit son poignet brusquement. Il murmura :
-Qu’est-ce que tu fais?
-J’ai froid, je cherche la chaleur.
Le regard de Sy était brulant, il se mordit la lèvre. Il retira son veston et le mit sur ses épaules.
- Merci
-De rien. Docilement, elle garda sa main sur ses propres cuisses pendant un instant mais elle avait d’autres idées en tête. Timidement elle reposa la main sur la cuisse de Sy.
-Tu as encore froid? Elle hocha la tête. Alors remet-là à la chaleur… Il posa sa grande main sur la sienne et la fit remonter vers l’intérieur de sa cuisse. Billie effleura la bosse dans son pantalon, Sy frissonna sous son contact délicat, il ferma les yeux un instant.
-Depuis combien de temps personne n’a toucher ceci, dit-elle en tapotant l’énorme bosse dans le pantalon de costume de Sy. Un intense frisson le parcouru. Dieu que c’était bon, cette petite main sur lui!
-Trop longtemps.
-On devrait faire quelque chose pour ça.
- Qu’est-ce que tu veux dire? Elle haussa les sourcils et se mordit la lèvre de façon suggestive.
-Viens avec moi dans le jardin…
Il hésita un instant mais l’envie de soulager la tension qu'elle créait en lui depuis des semaines fut plus forte.
-Je te rejoint dans une minute….
Aussitôt arriver sous le couvert des arbres, Billie s’attaqua à son pantalon de ses mains fébrile, Sy se colla contre elle, embrassant son cou cherchant sa peau de ses mains, sa bouche chercha la sienne fébrilement. Sa langue caressa la sienne, son souffle se mélangeant au sien. Leurs dents claquaient ensemble. Sy était affamé de sa peau, de son goût sucrée.
Elle sortit son énorme verge de son pantalon et se mit à rire nerveusement. Sy la regarda. Il ne faisait pas cet effet d’habitude. C’était presque insultant.
-Pourquoi tu ris?
-C’est pas humain une grosseur pareille!
-Arrête de rire et mets ta main dessus s’il te plaît.
Elle le caressa de tout son long elle faisait à peine le tour. Sy soupira et appuya la joue sur sa tête. Elle sentait ses veines palpiter dans sa main. Il caressait doucement ses seins au travers de la soie de sa robe. Ses mamelons pointaient vers lui. Elle ne portait pas de culotte...
L’urgence de le sentir au fond de son ventre prit le dessus sur tout le reste.
-Baise-moi Sy…
Il ne se fit pas prier. Il prit ses fesses dans ses mains et la souleva facilement. Il l’appuya contre un arbre, la maintenant en équilibre sur son bassin. Elle saisit sa verge et la frotta sur sa fente trempée.
-Fuck, tu es tellement mouillée. Billie frissonna de plaisir la main accrocher à son épaule. Elle le guida vers son entrée intime et lui donna un coup de bassin en l’invitant à entrer. Ce qu’il fit.
-Merde ce que tu es immense!
Il n’avait que le gland d’entré et Billie se sentait déjà étirée, chaque centimètre de son vagin s’étirait pour laisser passer l’envahisseur qui faisait son chemin lentement.
Sy soupirait et grognait dans son oreille. Bien au fond, il lui laissa une petite minute pour s’habituer à lui en lui donnant des baisers dans le cou. Il lui donna quelques coups de nez sur son front pour qu’elle le regarde. Ses yeux luisaient de désir.
-Ça va ? Tu es tellement serrée. Je ne te fais pas mal?
Elle secoua la tête.
-Non c’est bon ça va.
Elle mit les mains sur sa nuque et bougea le bassin contre lui. Elle était chaude, douce et trempée autour de lui. Il se remit à l’embrasser pénétrant autant sa bouche que sa chatte.
Sy le sentait qu’il ne tiendra pas longtemps mais il voulait lui faire plaisir avant. Il la déposa au sol et se retira de son vagin si doux.
-Qu’est-ce que tu fais?
Il s’agenouilla devant elle.
-Je ne tiendrais pas longtemps… je veux te faire jouir avant… il souleva sa robe et passa une de ses cuisses sur son épaule. Elle n’avait pas trop compris jusqu’à ce qu’elle sente son souffle chaud sur sa chatte.
Elle gémit longuement quand il passa le plat de sa langue sur toute la longueur de sa fente trempée.
-Putain de merde!
Un grognement vibrant sur sa chatte lui répondit.
Il la dévora comme si elle était le meilleur dessert au monde, léchant et aspirant chaque goûte de son jus. Le bout de sa langue vibrait frénétiquement que son clitoris engorgé, elle était déjà au bord de l’extase. Elle murmura.
-Mets un doigt…
Il plongea son majeur au fond de sa caverne et toucha le petit point rond qui s’y cachait.
Billie cria presque. Les mains cramponnées à ses cheveux complément indifférente aux curieux qui pouvait les entendre.
-Fuck…. Je … vais…
L’orgasme fulgurant la surprit elle-même la laissant tout tremblante. Elle n’arrivait pas à tenir debout. Sy la soutint et l’étendit sur la pelouse douce. Elle respirait rapidement encore sous le choc, les yeux fermés. Sy lui donna des baisers sur le visage et inséra doucement son pénis douloureusement dur en elle. Elle était encore plus étroite et chaude.
-Fuck…. Elle bougea le bassin contre lui les yeux maintenant grand ouvert.
Elle enroula les jambes autour de lui et le serra dans ses bras, enfouissait son visage dans son cou.
-Baise-moi fort. … Il n’en fallait pas plus pour que Sy se déchaîne. Il la baisa si fort qu’elle sentait son gland cogner contre son utérus. Ça faisait mal mais c’était tellement bon en même temps.
Pour la première fois de sa vie, Billie sentait des coins de son vagin qu’elle n’avait jamais senti avant. Sy frottait partout en elle et c’était absolument délirant. Elle jouit pour la deuxième fois très fort. Ses muscles intimes massaient la verge de Sy qui glissa dans la jouissance. Elle le sentit grossir et durcir encore plus.
-Fuck..
-Sort de là!
Il sortit in extremis pour exploser sur sa cuisse satinée. Les gouttes de sueur perlaient sur son front alors qui se reposa sur un coude. Billie respirait rapidement, Sy passa une main chaude sur son ventre et lui donna un baiser sur l’épaule. Billie regardait les étoiles entres les branches de l’arbre. Elle retourna la tête pour le regarder.
-Ça va?
-Oui. Je pense qu’on devrait retourner à la fête.
-Oui… Il prit son mouchoir de poche et essuya sa cuisse. Allons-y.
La soirée battit son plein jusqu’à tard dans la nuit. Billie dansa avec Jane puis Sy l’invita à danser une nouvelle fois. Il n’était certes pas le meilleur danseur mais ils avaient du plaisir.
Vers 4h matin, Billie n’en pouvait plus, elle était littéralement vidée. Elle étouffa un bâillement qui n’échappa pas à Sy.
-Tu as l’air épuisée. Tu veux que je te raccompagne?
-Oui s’il te plaît.
Ils dirent bonne nuit au marié et prirent le chemin de la maison de Billie à bord du camion de Sy. Il n’eut même pas le temps de sortir du stationnement que Billie dormait déjà pelotonner dans son siège la tête sur la console centrale. Il la couvrit de son veston.
-Dors petite fée.
Il se stationna devant leur maison et fit le tour de son camion et ouvrit la portière. Il devait la réveillée. Il lui secoua doucement l’épaule et elle se mit à gémir.
-Non… s’il vous plaît... non. Rien …. fait… Jane…
Elle faisait un cauchemar. Il la secoua plus fort en espérant la réveiller.
- Merde, Billie ma belle réveille toi.
-Non! Non!!! Je veux pas mourir! Elle ouvrit les yeux subitement et le regarda. Elle était terrorisée! Sa respiration affolée s’emballa.
-C’est moi ma belle. Elle le repoussa et toucha sa bouche. Elle reprit pied dans la réalité lentement et regarda autour d’elle.
- J’ai fait un cauchemar…
-Tu vas bien?
-Quoi? Il alluma le plafonnier.
-Tu vas bien? Elle cligna des yeux, un peu perdue.
-Oui. Ça va maintenant. J’ai rêvé à Jones… quand je me suis réveillé tu étais là comme au chalet…
-Tu fais souvent des cauchemars? Elle hocha doucement la tête. Il lui donna un doux baiser sur le front. Tu as parlé à quelqu’un de tes cauchemars ? Un professionnel?
Elle secoua la tête.
-Non. Je pensais que ça passerait tout seul. Il pressa sa main dans la sienne.
-Tu fais un choc post-traumatique ma belle. Tu devrais vraiment parler à quelqu’un. Ça te ferait du bien.
Une autre voiture se gara derrière Sy et deux femmes en sortirent. Une jeune femme tituba et tomba sur la pelouse en riant. L’autre essaya de la relever mais peine perdu.
-Je crois bien que ma cousine Annie à besoin d’aide, je dois y aller.
Il ne lui répondit pas mais prit son visage entre ses grandes mains et l’embrassa une nouvelle fois profondément. Billie soupira contre lui. Il savait exactement comment l’embrasser pour qu’elle se transforme en jello dans ses bras. Il rompit leur baiser et se détacha d’elle.
-À la prochaine petite femme. Fais attention à toi.
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Les invisibles
Putain de virus !
Voici deux semaines que je suis confiné, coincé dans mon trois pièces à regarder la télévision, lire ou encore passer quelques messages car internet est le seul moyen de communication avec le reste du monde. Ma famille habitant loin, je n’ai cette chance de pouvoir les croiser régulièrement et j’envie vraiment ceux qui vivent avec femmes et enfants. Parfois, je sors pour faire quelques courses. Seulement depuis le jour du confinement, je ne vois personne même en traversant la rue. Il n’y a plus de voiture, plus de piétons. Il n’y a pratiquement plus personne ! Entre deux séries télé, je regarde quelquefois par la fenêtre et profite d’un petit courant d’air afin d’apporter un peu de fraicheur dans l’appartement. J’observe la rue mais ne vois rien de plus qu’une ou deux voitures rouler. Il n’y a vraiment personne si ce n’est quelques rares passants et ceux qu’on ne voit jamais dès qu’il y a du monde.
Le premier que j’aperçus, est un sans domicile fixe. Il passe ses journées assis devant la devanture d’une banque, gardant ainsi ses habitudes. Il laisse même un gobelet en plastique devant un écriteau. Il reste assis pendant des heures avant de repartir pour je ne sais où. De temps en temps, je constate deux policiers en promenade s’arrêter. Ils discutent avec lui en restant à bonne distance et repartent pour intervenir sur d’autres passants en réclamant leurs autorisations de sortie. Lui, il n’en a pas. Il vit dans la rue, il est libre de crever sur le trottoir s’il attrape le virus. Putain de virus !
Je savais que ma voisine du dessous était infirmière. Alors, je ne suis jamais surpris de la voir sortir et rentrer aux mêmes heures. Elle aussi a gardé son rythme, si ce n’est qu’elle rentre plus tôt grâce à l’absence d’embouteillage. Pourtant, elle a toujours la même triste mine fatiguée. Les cernes autour des yeux marquent son visage en lui donnant dix ans de plus. Elle rentre en respectant les consignes. Mais, je doute qu’elle porte un masque à l’hôpital. Je ne suis pas certain que les hôpitaux ont suffisamment de masques. Un soir, pendant qu’elle était sur le balcon, j’ai surpris une discussion avec son mari. Elle se plaignait que la moitié des médecins étaient malades. Je me suis demandé qui soignait. Putain de virus !
Le troisième m’amuse puisqu’il s’agit d’un homme qui entre régulièrement dans l’immeuble en face. Il sonne au digicode, monte au troisième et retrouve une jeune femme dans son appartement. Je l’avais remarquée parce qu’elle met sa musique à fond et se promène parfois en petite culotte chez elle. Mais quand il la rejoint, elle tire le rideau pendant qu’il glisse ses mains sous ses vêtements. Lui est toujours bien habillé, en costume-cravate. Il ressemble à un présentateur du journal télévisé avec sa coiffure à la Kennedy. Je soupçonne un mari rejoignant sa jeune maitresse dans l’appartement qu’il loue pour elle. Depuis que je suis confiné, j’attends avec un certain plaisir l’apparition de l’épouse. Je l’imagine déjà dans un tailleur Chanel, frapper à la porte et se présenter à sa rivale en prenant un air sérieux. Je suis curieux de savoir si la locataire tirera le rideau à ce moment.
Et puis, il y a ce type dont je ne comprends pas comment personne n’a remarqué sa présence. Il passe tous les jours, plusieurs fois par jour en poussant une charrette. C’est un homme d’un autre temps avec son pantalon usé et sa casquette démodée. Il marche à pas cadencé mais ralentit dès qu’il passe devant mon immeuble. Il lève toujours la tête pour regarder la façade puis repart jusqu’au bout de la rue. Il y a trois jours, il s’est arrêté trois portes plus loin. Un homme d’une soixantaine d’année est sorti. Ils ont discuté et sont partis ensemble. Je ne comprends pas trop la raison de pousser une charrette surtout qu’il existe d’autres moyens de transports bien plus efficaces de nos jours. Cependant, il continue sa promenade sans être dérangé par qui que ce soit. Il marche, les roues du chariot crissent régulièrement. Je l’entends tellement bien que je crois qu’il passe à hauteur de mon balcon. Alors, je sors toujours pour le regarder marcher. Et je me questionne à chaque fois sur le fait de ne l’avoir jamais aperçu avant le confinement quand la rue était bondée de piétons et de voitures.
Au fil des jours, je me suis senti fatigué. Au début, j’ai pensé à une conséquence de l’inactivité. A ne rien faire, je m’empiffrais de conneries en regardant la télé. C’était des saloperies classiques dont on se passe allègrement dans notre quotidien. Alors, j’ai pensé que les maux de tête étaient une réaction du foie. Je mange trop gras…Putain de virus ! La fièvre est apparue au troisième jour de confinement. J’étais tellement étourdi que j’ai eu un mal fou à me lever. J’ai pu aller dans la salle de bain et prendre du fervex. J’ai dormi toute la journée malgré ma respiration sifflante. Deux jours plus tard, j’allais mieux. C’est à ce moment que j’ai découvert cet étrange personnage. Il passe régulièrement mais depuis hier, je le vois presque toutes les heures. J’entends sa charrette grincer comme s’il prévenait de son arrivée. A l’entendre, je ressens toujours ce besoin de sortir sur le balcon. Mais chaque fois, l’homme passe, ralentit et repart. Mais ce n’est pas ça qui me tracasse le plus.
Mes rêves deviennent de plus en plus confus. J’ai cette sensation de délirer dans chacun de mes songes. Je ressens une peur effroyable du froid. J’ai chaud au point de suer comme un bœuf. Pourtant, j’ai peur d’avoir froid. Dans mes rêves, je marche tel un zombi dans mon appartement et regarde sans regarder tout ce qui est autour de moi. Le téléphone sonne, je ne réponds pas. Le bruit du voisinage ne m’inquiète plus. Je ne pense qu’à une chose, ne pas avoir froid. Alors, je m’emmaillote dans ma couette ajouté à une couverture. Je ressens la fatigue, ma gorge est tellement irritée qu’elle assèche complètement mon corps, j’ai soif. Seulement, c’est une soif continue. Je me lève pour aller boire mais en sortant de ma chambre, je tombe dans le couloir qui se transforme en un trou sans fond. Je me réveille toujours brusquement. Tout va bien, je me sens bien et je me lève pour profiter d’une journée de plus à m’ennuyer. Putain de virus !
On nous avait dit qu’après deux semaines, tout serait rentré dans l’ordre. Il n’en est rien ! Je dois même dire que cela a empiré. La télévision de marche plus, l’écran reste noir quelque-soit la chaine. Je n’ai plus internet. Je n’ai plus que des livres déjà lus et relus pour la plupart. Alors, je suis sorti sur le balcon et profiter du soleil qui réchauffe enfin mon visage. Je me sens éclairé. Je repense à mon rêve répétitif de ces dernières nuits. Je suis content de ne pas avoir froid. Soudain, le crissement habituel ! Le curieux personnage arrive tranquillement en poussant sa charrette. Le clodo, déjà assis devant la banque, ne le regarde pas. Même la voiture de police qui vient de passer, ne s’est pas arrêtée pour lui demander son autorisation de sortie. Le gars avance et à ma grande surprise, il s’arrête puis lève les yeux pour me regarder. Je réponds à son sourire en adressant un bonjour amical. Dès lors, il prononce des mots surprenants : « Je vous attends ! ». Je réponds que ce n’est pas possible à cause du confinement. Il se met à rire avant d’ajouter : « Vraiment ? ». Son regard est étrange. J’y vois du vide, une profondeur noire malgré le bleu de ses pupilles. Il sort de sa poche un paquet tabac et roule une cigarette puis il me regarde de nouveau en aspirant une taffe. Dès lors, je décide de descendre.
C’est à ce moment que tout est devenu étrange. Le passé, le présent, le futur se sont mélangés. Mon rêve, les nuits, les jours se sont confondus en découvrant que la porte-fenêtre est fermée de l’intérieur. Pourtant, je suis sur le balcon. L’angoisse monte, et ma main traversa sans difficulté la vitre, puis ce fut mon corps entier. Je me retrouvai dans mon appartement, je marchai et découvris mon corps allongé sur mon lit. Seule, la tête blanche, presque verdâtre avec les yeux fermés sortait de la couette. J’étais là depuis plusieurs jours, du sang avait coagulé le long de ma lèvre devenue bleue. J’avais fait une embolie pulmonaire durant mon sommeil. Putain de virus ! Dès lors, je sortis sans difficulté, en traversant les murs, les escaliers, les portes. Il venait de finir sa cigarette. Il me proposa de m’assoir sur la charrette. J’avais envie de marcher. Alors, nous avons quitté la rue au son des crissements des roues de la charrette pour rejoindre les autres, les invisibles. En passant devant la banque, le clochard n’a pas levé la tête. Il a toussé avant de dire : « Putain de virus ! »
Alex@r60 – mars 2020
Photo d’Emile Savitry – Bougnat sur le boulevard Saint Jacques, Paris, années 1940
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I.
de Alley Jane
Il était tard dans la nuit.
Il était tôt le matin.
Elle ne savait pas vraiment quelle heure il était, ni même quel jour on était. Mais elle rentrait de soirée donc elle se disait qu’il devait être vendredi ou samedi soir. Elle y était restée plus de temps qu’elle aurait voulu. Elle avait ressenti chaque seconde, chaque minute, chaque heure passer. Le temps pèse lorsque que l’on prétend. Mais elle ne voulait pas le décevoir. C’était à cause de lui qu’elle était là bas.
Ses pas dans l’escalier étaient lourds. Elle était si fatiguée. Physiquement et mentalement. Elle aurait pu s’arrêter là, s’asseoir sur une marche et s’endormir juste là. Mais une volonté la poussait à gravir ces marches pour atteindre sa chambre. Une fois dans la pièce, elle n’alluma pas la lumière. Pas besoin d’être aveuglée. Elle se déshabilla pour ne garder que son string et laissa le reste de ses affaires où ils ne pourraient pas tomber plus bas.
C’est dans le confort de son lit qu’elle trouva la première satisfaction de la journée. C’est ici qu’elle passait la plupart de son temps lorsque l’obligation de vivre ou de gagner de l’argent ne l’empêchait pas d’y être. C’est à peine si elle en sortait pour manger. Sa vie ne faisait pas plus de 80x190 cm.
Après avoir cherché le sommeil en vain, elle vit une chaude lumière doucement se propager dans sa chambre faisant apparaître devant elle une silhouette appuyée contre son bureau. La jeune femme ne réagi pas.
M’ignorer ne me fait pas disparaître. Tu le sais, commença la silhouette.
Oh tais-toi, dit-elle en se retournant sur le dos.
Ne me dit pas que je te dérange ? Ce serait nouveau, tiens.
Tu n’as jamais été la bienvenue.
Et pourtant me voici. Comme chaque soir depuis maintenant des années. Et je ne t’ai jamais vu te plaindre.
Ça ne veut pas dire que ta présence m’enchante.
La silhouette n’apprécia guère ces derniers mots. Elle se redressa pour se tenir debout.
Alors dis moi ce qui peut bien te satisfaire ? Haussa d’un ton la silhouette. Regarde ta vie. Tu te contentes de survivre dans cette pièce. Tu te contentes de faire semblant devant ta famille. Tes propres parents ne songent pas une seconde à chercher à comprendre pourquoi cet enthousiasme que tu avais autrefois s’est envolé. C’est eux même qui te font la remarque mais ils ne se doutent pas qu’il y a quelque chose qui ne va pas ! Non, ils préfèrent remettre la faute sur toi car soit disant, tu ne fais pas d’efforts.
La jeune femme se mit en tailleur. Son téléphone vibra mais elle n’y prêta pas attention.
Tu fais semblant devant le peu d’amis qu’il te reste, continua la silhouette. Les autres, il y a longtemps maintenant qu’ils t’ont abandonné. Et tu as ta part de responsabilités. Tu les as mis de côté lorsque tu les as jugé non essentiel à ta vie. Mais crois-tu qu’ils seraient restés dans le cas contraire ? Le seul qui peut prétendre à ce titre ne fait que survoler le sujet. Il se dit toujours là pour t’aider mais tu ne lui confis plus rien. Tu sais que cela ne mènera nulle part. Tous ces gens ne sont que bruit parmi la foule de tes pensées. Et c’est pour ça que tu t’es tournée vers moi, parce que tu cherchais un certain réconfort, quoiqu’un peu discutable.
Le silence s’imposa. Le regard fixant elle ne savait quoi, la jeune femme se questionna sur la véracité de ce qu’elle venait d’entendre. Elle ne savait pas elle même ce qu’elle pensait de tout ça. Mais une chose était sûre.
Jamais je ne me sentis réconfortée par ta présence, interrompit-elle le silence d’une voix calme. Chaque matin est pire que le précédent. Chaque nuit je me demande si le lendemain vaut la peine.
Elle marqua une pause.
Je souffre et m’enferme dans mon malheur. Et tout ce que tu fais c’est me regarder faire.
La silhouette reprit sa position initiale. Elle, elle s'allongea sur le dos cachant ses yeux mouillés avec le creux de son bras droit.
Je ne t’ai jamais vu essayer de changer les choses, reprit la silhouette. Tu restes là à t’apitoyer sur ton sort. Alors je ne vois pas en quoi ma solitude devrait faire autrement.
Rien d’autre ne se fit entendre que les gémissements de la jeune femme en pleurs.
Lutter est épuisant. Arrête de combattre pour que tu puisses être. Il te suffit juste de céder.
La silhouette se confondit avec l’obscurité de la pièce au fur et à mesure que la lumière s’éteignit.
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Slow Burn, BatB fic, StanFou, chap 20
Gaston passa près de la maison de LeFou, et entendit les bruits de fête. En s’approchant, il vit par la fenêtre les invités rire et discuter, et son lieutenant, une main sur l’épaule de Stanley, raconter quelque chose à Tom. Gaston avait été invité, mais avait renoncé à s’y rendre.
Un reliquat d’orgueil à considérer ce genre de célébrations comme indigne de lui (car ce ne serait pas lui le roi de la soirée), de jalousie tenace envers le jeune tailleur, et d’impuissance l’empêchèrent de venir toquer à la porte. Il n’était pas à sa place dans cette célébration. LeFou ne méritait pas de voir son bonheur gâché par un trouble-fête.
Gaston sentit comme une vague de vieillesse l’accabler. C’était donc la fin d’une époque. LeFou n’était plus à lui. Il se sentit plus malheureux qu’il n’aurait cru. Il entra à la taverne et s’écroula dans son fauteuil, en proie à la rêverie.
- Gaston ?
Il leva les yeux. C’était Amélie. Elle avait quitté le deuil, et sa robe rose lui seyait à merveille. Elle lui souriait.
- Gaston… Je sais qu’une femme qui se jette à la tête d’un homme perd toute chance de lui plaire, mais… Puis-je compter sur votre galanterie pour me laisser vous tenir compagnie ce soir ?
Gaston eut un sourire sans joie et approcha un fauteuil pour elle. Elle s’installa en sirotant sa tasse de thé.
- Je risque de ne pas être d’une très bonne compagnie ce soir, chère Amélie, murmura-t-il.
- Ça ne fait rien. Nous pouvons rester tranquillement ici, à parler ou pas. Ou aller chez vous, ou chez moi… C’est à vous de choisir.
- Pourquoi cette sollicitude ?
- Parce que vous m’êtes sympathique, Gaston. Et que j’ose croire que vous avez assez d’amitié pour moi pour accepter mon aide quand vous êtes triste.
Gaston la regarda, incrédule. Il était déjà rare que ses rapports avec les femmes dépassent le stade de la séduction, mais avoir des rapports amicaux avec une dame ! Et une avec qui il avait déjà couché de surcroît !
Amélie se rapprocha de lui pour lui parler à voix basse.
- Je suis prête à vous prêter mon épaule si vous avez des larmes à verser. Mon oreille si vous avez des choses à dire. Mes bras si vous avez besoin qu’on vous serre. Mon avis si vous le sollicitez, ou… Même mon silence si c’est ce que vous voulez.
Gaston se sentit agacé par ces reniflements qu’il entendit et en voyant le regard de son interlocutrice s’adoucir et lui tendre un mouchoir, il se rendit compte avec une stupéfaction mêlée de honte qu e c’était lui qui les émettait… Et qu’il était sur le point de pleurer. Elle se leva et lui tendit la main d’autorité. Ils quittèrent la taverne discrètement, allèrent chez elle et ce ne fut que lorsqu’ils furent hors des regards indiscrets que Gaston laissa libre cours à sa peine. Amélie l’enlaça et lui caressa les cheveux dans l’espoir de le calmer.
Lorsqu’il eut un peu retrouvé son calme, Amélie le regarda, l’air sérieux mais compatissant.
- Je puis vous céder ma chambre d’amis si vous ne voulez pas vous retrouver seul ce soir, Gaston. Et je pense que vous laisser seul serait une erreur.
Gaston allait se mettre en colère contre elle, pour oser se mêler ainsi de ses affaires, puis… Il se ravisa. La seule idée de se retrouver dans sa grande maison vide en cet instant lui faisait horreur. Pourtant, il avait besoin d’être dans un endroit moins intimidant que cette demeure inconnue.
- Puis-je… Puis-je vous demander le service.. De passer la soirée avec moi, chez moi ?
Amélie le regarda.
- Laissez-moi juste emporter quelques affaires.
Elle monta à l’étage et revint quelques minutes plus tard avec un petit sac.
- Je suis prête, nous allons chez vous dès que vous le voulez.
Gaston l’enlaça, le nez dans les cheveux noirs.
- Merci.
Amélie sourit contre le torse de Gaston et le suivit jusque chez lui.
Là, elle s’employa à faire un petit repas avec ce que contenait le garde-manger et à entretenir une conversation libre et gaie avec le maître des lieux. Lorsque l’heure du coucher sonna, ils montèrent à l’étage. Gaston lui proposa la chambre de ses parents, mais elle la refusa poliment. Ils entrèrent tous les deux dans les quartiers du chasseur, se déshabillèrent et se glissèrent dans le lit. Amélie serra Gaston dans ses bras. Elle était fort belle, dans sa fine chemise qui ne laissait pas grande place à l’imagination et avec ses longues boucles dénouées, mais même le nez entre les seins généreux de la jeune veuve, Gaston ne se sentait pas d’humeur galante ce soir-là. Il la serra contre lui comme une poupée et épuisé, s’endormit presque aussitôt. Amélie sourit dans l’ombre, caressant les cheveux de la vedette du village, avant de s’endormir à son tour.
Le lendemain, et les jours suivants, elle s’assura que Gaston s’habillait, se nourrissait, sortait de chez lui et allait à ses affaires, pendant les plages de temps que LeFou consacrait à lui-même et Stanley. LeFou s’enquit à plusieurs reprises auprès d’elle de la santé de son ancien supérieur, et fut soulagé et heureux de voir la paisible sollicitude que la jeune veuve marquait envers Gaston.
Ce dernier découvrait avec étonnement que l’amitié était possible entre un homme et une femme, eussent-ils partagé la même couche. Contrairement à LeFou, Amélie n’était pas à ses ordres, n’accourait pas quand il l’appelait. Elle vaquait à ses affaires et menait sa propre vie. Curieusement, Gaston se prit à apprécier d’autant davantage leurs moments passés ensemble, car il n’était pas sûr du moment où se passerait le prochain. Cette incertitude lui était toute nouvelle car LeFou avait toujours immédiatement interrompu toutes ses activités dans l’instant où il était appelé, pour obéir à ses ordres. Amélie ne lui laissait jamais croire qu’il était plus important dans sa vie que la tenue de sa maison, la famille qui lui restait et dont elle s’occupait beaucoup, ses amies qu’elle visitait fréquemment, la gestion des affaires de feu son mari qui lui demandait beaucoup de temps. Elle opposait de temps à autre un refus poli mais clair et net quand elle estimait que l’appel n’était pas urgent ou qu’elle n’avait pas envie d’y répondre. Gaston entamait une longue période de sevrage.
Autant cette restriction était pénible venant de LeFou, car elle était nouvelle, autant elle était naturelle venant d’Amélie, qui l’avait imposée immédiatement. Gaston apprenait lentement à vivre seul, mais vraiment seul. De temps à autre, il osait esquisser une cour un peu maladroite auprès de la jeune veuve, qui l’appréciait avec indulgence. Les triplées verdissaient de jalousie de voir ces égards réservés à la veuve Grandier.
Petit à petit, Gaston se construisait son propre équilibre.
OoO
Un après-midi, il décida d’aller rendre visite à Amélie, et fut surpris des bruits venant de sa maison. Lorsqu’elle lui ouvrit, il découvrit, accrochés à ses jupes, deux enfants très jeunes, garçon et fille, qui le fixaient avec curiosité.
- Bonjour Amélie, heu…
- Bonjour Gaston ! C’est gentil de venir nous rendre visite !
- Tantine, qui c’est ? Demanda le petit garçon, qui semblait ne pas avoir plus de cinq ans.
« Tantine » ? Oh, voilà qui expliquait la chose.
- C’est un ami, mon chéri, répondit Amélie. Mon frère et ma belle-sœur sont allés passer quelques jours à la capitale et m’ont confié mes neveux pendant ce temps. Entrez donc !
Gaston entra, un peu intimidé. La petite fille le dévisageait pensivement avec deux immenses yeux noirs. Le petit garçon tomba en extase devant son épée.
- Oh ! C’est une vraie ? Tu es allé à la guerre ? Tu as tué des méchants ?
- Joseph, laisse-le s’installer, voyons !
Gaston s’installa dans le seul fauteuil qui n’était pas encombré de jouets. Amélie débarrassa celui qui y faisait face avant de préparer du thé. La petite fille avait suivi Gaston et semblait fascinée par sa veste écarlate. Gaston sourit.
- Tu trouves ma veste jolie ?
La fillette hocha la tête, et grimpa le plus naturellement du monde sur ses genoux. Surpris par l’assaut, n’osant réprimander l’enfant, Gaston dut se résoudre à installer la petite fille sur ses genoux, où elle se mit en devoir de tripoter les boutons luisants de sa veste, un par un. Joseph s’assit sur un coussin par terre et semblait avidement attendre quelque chose.
- Tu me raconteras la guerre ?
- Seulement s’il a envie, répliqua Amélie en revenant avec un plateau. Jeanne-Olympe ! Tu n’as pas demandé la permission pour grimper sur les genoux !
- Laissez Amélie, elle ne me dérange pas.
Amélie sourit et s’assit à son tour. Joseph quitta son poste pour se blottir contre sa tante. L’après-midi passa en bavardant paisiblement, et même si sa visite n’avait pas pris le tour initialement espéré pour Gaston, qui avait espéré un moment privé avec la veuve, il repartit pleinement satisfait de ces quelques heures passées, installé dans ce fauteuil, un feu d’enfer rugissant dans la cheminée, de charmants enfants batifolant dans le salon… Bon, jamais Amélie ne lui masserait les pieds, naturellement, mais il avait touché du doigt l’idéal qui trônait dans ses rêves depuis si longtemps.
OoO
Il salua son hôtesse et repartit chez lui ce soir-là. Mais il eut la surprise de trouver Stanley qui l’attendait près de chez lui. Il referma son livre d’un petit claquement sec et lui sourit en le voyant.
- Bonsoir Gaston.
Le chasseur eut un sourire sans joie.
- Bonsoir Stanley.
- Pouvons-nous avoir un mot ?
- Certainement.
Gaston ouvrit sa porte et laissa son rival entrer. Celui-ci attendit poliment que son hôte se soit défait de son chapeau et de son manteau avant d’en faire de même et de le rejoindre sur un des fauteuils du salon. Gaston semblait las.
- Je suppose que tu viens me poser un ultimatum…
- De quelle teneur ?
- Du genre « ne revois plus jamais LeFou ou ça va mal se passer », j’imagine…
Stanley eut un petit rire.
- Certainement pas. Tu es indispensable à l’équilibre de LeFou et je ne l’empêcherai jamais de voir qui il veut. Il est assez grand pour choisir ses fréquentations.
- Alors pourquoi es-tu venu ?
- Gaston, je ne suis pas ton ennemi. J’ose espérer que le bien-être de LeFou est un but qui nous est commun, déclara Stanley. Je veux que nous vivions en bonne intelligence, toi et moi.
Gaston eut un regard lointain.
- Jusqu’à il y a quelques mois, lui et moi étions le Duo. Inséparables.
- Plutôt, il était à tes ordres dès que tu claquais des doigts, corrigea Stanley.
- Nous marchions ainsi depuis la guerre.
- La guerre est finie depuis des années, Gaston, fit Stanley d’un ton patient. Il faut que tu réapprennes à vivre en temps de paix.
Gaston jeta un regard aigu à Stanley, puis se leva et arpenta la pièce, soudainement nerveux.
- Mais qu’en sais-tu ? Tu étais un gamin quand nous sommes partis.
- Je n’ai peut-être pas combattu avec vous mais j’ai souffert de la guerre moi aussi. Chaque jour j’ai prié pour le retour des nôtres. Tu ne peux pas reprocher à LeFou de s’être sorti de tout ça. Vous êtes revenus à la normale, Gaston. Les règles de la guerre ne s’appliquent plus. Et il faut que tu laisses de bon cœur LeFou retrouver une vie civile normale, avec des espérances normales.
- Toi, donc.
Stanley sourit.
- J’ose espérer que oui, concernant LeFou du moins. Mais je ne veux pas que son bonheur soit au détriment du tien.
Gaston leva des yeux étonnés vers Stanley.
- Pourquoi ? Tu m’as pris mon lieutenant. Tu as gagné. Peu te chaut ce qui pourrait m’arriver.
- D’abord, je ne t’ai pas « pris » ton lieutenant. LeFou et moi sommes ensemble parce que nous le voulons tous les deux, je ne l’ai forcé à rien. Ensuite, la vie n’est pas comme la guerre avec les vainqueurs d’un côté et les perdants de l’autre. Déjà, LeFou te sert comme avant, et je pense que tu n’as toujours pas à te plaindre de ses services malgré mon horrible présence parasite, mmh ?
Gaston eut un grognement affirmatif. Non, en effet, il n’avait rien à reprocher à LeFou, hormis le fait qu’il n’était plus à l’ordre de jour comme de nuit.
- Ensuite, il n’y a pas de raison que tu sois lésé en quoi que ce soit. Tu as tout à fait le droit de venir lui rendre visite quand tu veux ! Tiens, LeFou était même surpris que tu ne sois pas venu l’autre jour.
Gaston baissa la tête.
- Je… Je n’aurais pas été à ma place.
- Tu es la première personne que LeFou a invitée. Dis plutôt que c’était moi qui posais problème.
Gaston détesta la perspicacité de ce freluquet. Il resta silencieux un moment.
- … Je ne vois toujours pas ce qu’il te trouve, finit-il par dire.
Stanley éclata de rire, à sa grande surprise (et sa fureur). Il se leva et s’approcha de lui.
- Nous y voilà ! Tu es jaloux !
- Non, je ne suis pas jaloux ! S’écria Gaston d’un ton d’enfant capricieux.
- Gaston, Gaston, Gaston !! Fit Stanley en riant toujours. Tu ne penses pas que tu es un peu âgé pour ces jeux ? Tu savais que LeFou a soupiré après toi pendant des années, et tu enrages comme un chiot dès que tu le vois s’éloigner ! Et c’est moi le gamin ?
- Ce n’est pas vrai !!
- Qu’est-ce que tu vas faire bientôt ? Retenir ta respiration ? Te rouler par terre ?
- Je. Ne. Suis. Pas. Un. Gamin !!
- Taratata, objecta Stanley. Tu es le plus grand gosse de Villeneuve !
Les deux hommes étaient nez à nez.
- Je ne suis pas un gosse ! Répéta Gaston.
- Un gosse de plus de trente ans qui est tout colère parce que son meilleur ami a un amoureux !
- Stanley… Gronda Gaston d’un air menaçant.
- Oh, qu’est-ce que tu comptes me faire ? Fit Stanley. Me tirer les couettes, me jeter du sable dans les yeux ? Me déculotter devant tout le monde ?
Gaston se rendit compte, pour la première fois qu’un combat contre Stanley était envisageable, qu’il n’était pas assuré d’avoir le dessus. C’était vrai que Stanley avait de sacrés muscles. Et les cours d’escrime lui donnaient un avantage certain… Mais le jeune homme n’avait aucune intention de se battre. Il continuait à soutenir son regard, l’air fort amusé, se retenant même à grand-peine de rire.
Gaston eut brusquement l’image d’un Stanley fagoté en petite fille, avec une robe et des couettes. L’image était atrocement risible, et ce n’était vraiment pas bienvenu. Il était censé être en colère, bon sang !
Gaston n’en revenait pas que ce paltoquet vienne jusque chez lui le narguer avec sa bonne fortune. Et par-dessus le marché, lui dire qu’il avait tort de ne pas être heureux d’avoir tout perdu ! Et à le traiter de gosse, en plus.
Ils se fixèrent dans les yeux quelques instants, puis la tension aidant…
Éclatèrent de rire en même temps.
Stanley eut rapidement les larmes aux yeux, mais ce n’était rien face à Gaston. Celui-ci laissa la tension des derniers jours éclater sous la forme salutaire d’un fou-rire libérateur. Un gars de vingt-trois ans, autrement dit un gamin, qui venait lui faire la morale ! L’absurdité de la situation lui paraissait irrésistible. Le souffle et les forces lui manquèrent rapidement, il dut s’asseoir. Les deux hommes ne retrouvèrent leur souffle que plusieurs minutes plus tard, les côtes douloureuses, des traces de larmes de rire sur les joues et le souffle court.
- Tu es le type le plus insupportable de tout Villeneuve, haleta Gaston en reprenant son souffle.
- C’est celui qui le dit qui l’est ! Répliqua Stanley en tirant la langue.
- Ah non, on arrête ! J’ai mal aux côtes ! Implora Gaston.
Ils prirent quelques instants pour se calmer, puis reprirent leurs places respectives.
- Bon… Je le concède, je commence à voir ce que LeFou peut te trouver, admit Gaston.
- Vraiment ?
- Il adore qu’on le fasse rire.
- Je saurai m’en souvenir, nota Stanley.
- Et… Tu n’es pas trop désagréable à regarder.
- Trop aimable !
- Plus sérieusement… Je.. J’ai vécu toute ma vie d’adulte avec LeFou. Ça fait quelques mois que vous vous tournez autour, et… Oui, bon. Je suis dérouté. Jamais LeFou n’a manqué à l’appel jusque-là. Avant que tu lui apprennes à lire, il devait s’appuyer sur moi pour ce genre de choses. Les lettres, les panneaux…
- Et tu ne supportes plus de ne plus lui être indispensable.
- Autant qu’il l’est pour moi, oui, reconnut Gaston, de mauvaise grâce.
- Je te le dis et te le répète, Gaston. Je ne compte pas te voler LeFou. Vous resterez les amis que vous avez toujours été. Il va juste avoir sa vie à lui, c’est tout. Tu devrais consacrer ce temps libre à en faire autant !
- Je n’ai jamais appris ça, objecta Gaston.
- Eh bien, tu apprendras ! LeFou a attendu ses trente-trois ans pour apprendre à lire, tout est possible ! Fit Stanley avec enthousiasme.
Gaston resta songeur.
Quelques coups à la porte se firent entendre, Gaston se leva et alla ouvrir.
- Gaston ? Je voulais savoir si c’est toi qui as les réserves de poudre pour la battue de la semaine prochaine… Oh ! Stanley !
Stanley sourit au nouveau venu. LeFou était très étonné. Que pouvait-il faire chez Gaston, assis et détendu ? Et de quoi avaient-ils pu parler pour que Gaston ait cette expression apaisée sur le visage ?
- LeFou, tu tombes bien, nous parlions de toi !
- Oh, murmura LeFou en entrant. En bien j’espère !
- Comme si on pouvait parler de toi autrement, fit Stanley.
- J’ai la poudre que tu cherches, fit Gaston. Ne bouge pas, je vais en chercher.
LeFou laissa Gaston aller quérir la poudre à fusil, puis se tourna vers Stanley.
- Vous parliez de quoi ?
- De toi, entre autres. De maturité, aussi, fit Stanley en souriant.
- De maturité ??
- Et du fait que Gaston pourrait venir dîner chez nous un de ces jours, ajouta Stanley haut et fort en voyant Gaston revenir.
Gaston eut un temps d’arrêt, le sachet de poudre à la main.
- Pardon ?
- Tu pourrais venir dîner chez nous, répéta Stanley.
- Oh, ce serait une très bonne idée ! Renchérit LeFou.
- Et on pourrait étendre l’invitation à Madame Grandier, tant qu’on y est, ajouta finement Stanley.
Gaston rougit.
- Oh, heu, je ne sais pas si…
- Et si en plus tu arrives avec le dîner fraîchement tué, je suis sûr qu’elle sera très impressionnée.
- Ça s’accommode comment, déjà, la venaison ?
- Oh, laisse-moi faire, j’ai l’habitude.
Gaston resta un instant en arrêt devant cette conversation, où il n’était plus que spectateur. Ces deux-là étaient plus liés que les doigts de la main. Oui, c’était la fin d’une époque. Mais LeFou serait toujours un peu à lui tout de même.
- Bon… Puisque les invitations sont lancées, donnez-moi quelques jours pour trouver de quoi agrémenter le menu ! Fit Gaston, qui s’était bien rendu compte qu’il n’aurait pas le dessus.
Stanley et LeFou échangèrent un regard complice.
OoO
Amélie toqua à la porte, et fut accueillie par Stanley. Il fit un baisemain à la jeune femme et l’invita à entrer.
- Madame Grandier ! Bienvenue à la maison.
- Merci Stanley ! Tenez ! Un cadeau tardif de pendaison de crémaillère, dit-elle en sortant de sa manche un livre.
- Oh !! Les poèmes de Théophile de Viau ! Un immense merci, madame ! Je cherchais ce livre depuis une éternité !
Il débarrassa la dame de son manteau et lui indiqua le canapé pour qu’elle puisse s’asseoir.
Amélie jeta un regard curieux vers la cuisine.
- Que préparez-vous ?
- Un civet de cerf ! Gaston est arrivé ce matin avec la bête, LeFou l’a découpée et préparée. Il s’y entend bien mieux que moi.
Un bruit d’ustensile tombant à terre se fit entendre, et Gaston arriva dans le salon, moins de son plein gré que poussé par le maître des lieux.
- Ne reste pas dans mes pattes quand je cuisine ! Cria LeFou depuis ses fourneaux.
- Mais enfin…
- Pas de mais ! Va tenir compagnie à notre invitée ! Stanley ?
- J’arrive !
Le jeune tailleur s’excusa auprès de la dame et Gaston prit le relais. Amélie lui laissa une place à côté d’elle. De leur observatoire, ils pouvaient voir et entendre leurs hôtes s’enquérir de l’avancée du repas.
- Tu as fait combien d’œufs mimosa ? S’enquit LeFou.
- Heu… Environ soixante-dix.
- Hein ?
- Ben oui, la part de Gaston, et… Je me suis dit que nous pourrions vouloir en prendre aussi.
- Tu es sûr que ça va suffire ? J’ai peur que ce soit un peu juste...
Amélie regarda le chasseur.
- Vos amis sont charmants !
- Oui, concéda-t-il avec détachement. Ils sont pas mal.
La jeune veuve étouffa un gloussement derrière sa main, puis se pencha vers Gaston avec des airs de conspiratrice.
- Et vraiment agréables à regarder, chacun à sa manière… Stanley est bâti comme un dieu grec. Quant à votre lieutenant, sans compter son charmant visage, on dirait un bonbon à la guimauve, rond et doux à ravir ! Une nuit entre les bras de ces deux beautés doit être inoubliable !
Gaston ne trouva rien à dire, sinon à rougir furieusement. Amélie sortit son éventail et battit des cils en considérant son interlocuteur, puis elle eut un sourire énorme.
- Gaston…
- Oui ?
- … Vous y avez pensé !
- Hein ?
- Oh, ne faites pas l’innocent, vous y avez pensé !
Gaston se recroquevilla dans son siège, n’osant que dire.
- Ooohhh, quel tableau exquis vous feriez, tous les trois, susurra-t-elle en joignant les mains. Une vision de rêve !
- Amélie, je vous en prie, implora Gaston en empilant quelques coussins sur ses genoux.
- Vous n’avez jamais pensé à le leur proposer ?
Gaston ne savait plus où se mettre. Amélie abrégea ses souffrances en se levant pour aller à la rencontre de ses hôtes et lui laisser le temps de se calmer.
- Alors mes amis, est-ce que ce civet se présente bien ?
- Le mieux du monde, chère madame !
- Allons, LeFou, appelez-moi Amélie ! Et vous aussi Stanley !
Le repas se passa dans une ambiance d’une folle gaieté, où Gaston raconta par le menu la traque du cerf et reçut sa part des félicitations. LeFou fut, lui, loué maintes fois pour sa cuisine, et Stanley pour son service.
Ce repas fut un échantillon assez représentatif de ce que fut la vie de cette maison à partir de là. Bien souvent pleine d’amis, de rires et de chants, mais aussi de calme, de paix, de douceur, de quelques disputes, mais de beaucoup de tendresse. La petite demeure devait abriter, et pour longtemps, très longtemps, les amours du tailleur et du vétéran.
Fin.
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CHAPITRE DEUX
C’est comme si il avait planté une bactérie en moi, et que la maladie se propageait de jours en jours. J’ai fini par devenir ce qu’il voulait que je sois.
Il me disait que j’étais un diamant brut, et qu’il était le tailleur de pierre. Que pour briller j’avais besoin de lui, que si je l’écoutais j’allais obtenir tout ce que je souhaitais. Qu’il me parlait pour mon bien, que j’étais sa vie. Son but à lui c’était l’amour, donc c’était moi.
Je ne voyais rien de malsain dans ses propos, mais maintenant ils m’écoeurent. Il me disait clairement que j’étais son objet, qu’il allait me façonner à sa manière, et que c’était sa seule occupation. Au début je ne savais pas que cela allait impliquer des violences physiques, même si il avait des mots durs envers moi. J’acceptais, je me disais: « Il n’y a qu’avec de l’exigence qu’on évolue ». Et comme je n’étais jamais bien à ses yeux, ou ce que je faisais n’était jamais bien, je voulais tous les jours m’améliorer. Après tout si l’homme que vous aimez vous rabaisse c’est pour votre bien, non ? En tout cas, c’est la logique qu’il a fini par me faire entrer dans la tête.
Les derniers compliments que j’ai eu de sa part c’était à notre troisième mois. Et je suis restée trois ans avec lui. J’ai fini par m’habiller comme il le voulait, juste pour lui plaire. J’ai arrêté de me maquiller, juste pour lui plaire. J'écoutais la musique qu’il aimait, juste pour lui plaire. Je parlais de la manière dont il souhaitait, juste pour lui plaire. Je pensais comme il voulait que je pense, juste pour lui plaire. Et pire, je mangeais même comme il voulait que je mange, juste pour lui plaire. Et vous savez quoi? Je ne lui ai jamais plu. C’était jamais assez, sauf quand je l’ai quitté, j’ai enfin trouvé grâce à ses yeux. Et je vous l’avoue ça m’a fait quelque chose, après tout ce temps, avoir enfin un compliment de sa part.
Et si je vous faisais la liste de certaines choses que j’ai faites parce qu’il m’y a obligé ?
J’ai arrêté de porter des chaussures à talons. Il me disait que c’était vulgaire, que la femme qu’il épouserait, c’était une femme qui porterai des baskets. Celle qui porterai bien la Nike Dunk High, plus exactement. Pour les personnes qui me connaissent, vous savez que je suis une fan de sneakers. Sachez qu’avant j’avais uniquement des Dunk High en paire de basket, et maintenant et jusqu’à la fin de ma vie, je pense que vous ne me verrez plus avec ce modèle aux pieds.
J’ai porté des vêtements à imprimé floral. Avant lui, j’étais le genre de personne qui quand elle faisait son shopping se disait « Il n’existe pas en noir ? ». Le noir, le tweed, et le cuir, trois mots de prédilection pour mon dressing. Puis il est arrivé dans ma vie. Avec toute la noirceur qu’il m’a apportée, je pense qu’il avait raison d’un côté; porter des motifs floraux me rendaient plus vivante. Tous les jours je portais des fleurs, j’avais le droit à des insultes, à me faire rabaisser si je n’en portais pas. C’est ridicule je sais, mais c’était mon quotidien, alors j’ai fini par m’y faire. Désormais quand je faisais du shopping, je me disais « Où est ce qu’il y a des motifs à fleurs ? ». Je pense que mon entourage sait à quel point j’aime faire les magasins toute seule, et bien sachez que j’étais interdite de cela. Il devait être tout le temps-là, Il avait un regard sur tout ce que je prenais. Il jugeait tous mes choix vestimentaires. Au début j’affirmais mes choix, mais au fur et à mesure je suivais ces conseils. Il m’a enlevé mon identité, petit à petit, jusqu'à ce que je ne sache même plus ce que j’aime. Il a embrouillé mon cerveau, et j’ai mis du temps à redevenir celle que je suis maintenant.
Tous les jours de ma vie c’était un « no make-up day ». Je ne me maquillais pas beaucoup avant lui, je me mettais un peu de fond de teint quand j’avais des boutons, un peu de mascara, un trait d’eye-liner, et puis du rouge à lèvre, mais pas tous les jours. Le jour où j’ai arrêté, c’est parce qu’il avait passé des heures à m’expliquer le pourquoi j’allais être mieux sans maquillage. Il m’a fait le listing des effets néfastes sur la peau du maquillage. Il me disait que je m'enlaidissais avec. Certes c’est peut être un compliment, sauf que quand j’ai arrêté je n’ai pas vraiment eu de retours positifs de sa part, bien au contraire. Et si un jour j’avais envie de me maquiller, même juste un tout petit peu, j’avais le droit à des insultes. Avec le temps j’ai fini par ne plus avoir l’envie, j’avais même plus envie de prendre soin de moi, je me laissais totalement aller. J’écoutais juste ses désirs, et ses désirs devenaient les miens.
J’ai arrêté de manger du porc. C’est la première fois que j’avoue la raison pour laquelle je ne mange plus de porc à l’heure d’aujourd’hui. Quand on me demande pourquoi tu ne manges pas de porc ? Je réponds que je n’aime pas, et c’est bien vrai. Mais la question qu’il faut poser c’est pourquoi je n’aime plus ? Parce qu’il m’a interdit d’aimer, et que le mental à un pouvoir incontestable. Aujourd’hui je n’aime vraiment plus le goût, mon cerveau a été formaté par ses paroles et ses actes. Peut-être qu’un jour je vais aimer de nouveau ? En tout cas j’ai tenté l’expérience il y a une semaine, et après quatre ans de rupture, je n’aime toujours pas. Si vous voulez savoir comment il a fait, d’abord il n’acceptait pas mes bisous si j’avais mangé du porc dans les heures qui précédaient. Ensuite quand on vivait ensemble, il ne voulait pas que je cuisine de porc, et si je voulais en acheter j’aurai dû m’acheter un réfrigérateur avec, car j’avais interdiction d’en mettre dans notre réfrigérateur. Notez bien, je dis « notre » par politesse, car c’était chez moi, je payais tout, le loyer, les factures, les courses, les meubles. Et enfin, tous les jours j’avais le droit à un discours anti porc. Vraiment imaginez-vous, tous les jours, on vous ronge avec quelque chose, on vous fait un bourrage de crâne, pensez-vous vraiment que vous n’allez pas céder ? En ajoutant le fait que vous êtes isolé, et que la personne vous fait culpabiliser d’être ce que vous êtes. Je vous assure que toutes ces circonstances finissent par vous changer. Votre bourreau a vraiment le pouvoir de faire de vous ce qu’il souhaite. Je tiens à préciser que l’homme dont je parle n’avait aucune conviction religieuse, et qu’il n’était pas non plus végétarien.
Il a choisi le nom de mon Instagram, en partie. Attention scoop ! Au tout début mon nom sur Instagram était « DEVILCOCO » Ça me représentait bien, je pense. J’ai toujours aimé Cruella: le noir, les vêtements en peau, sa voiture, sa façon de fumer, je vous rassure, je n’ai jamais aimé les fourrures de Dalmatien. Coco, c’est mon surnom, donc Devil Coco c’était un peu mon double imaginaire. Mais Monsieur n’était pas d’accord, il m’a interdit de le mettre, j’ai été insulté de « pute », de « sataniste » à cause de cela. Mon nom Instagram a été l’objet d’une longue dispute, à laquelle j’ai fini par céder à ses désirs. Ne sous estimer pas cette dispute, ses réactions ont toujours été démesuré. Je veux dire par là qu’on aurait dit qu’il avait appris une infidélité. Il m’a agressée verbalement, il m’a littéralement épuisée psychologiquement, juste pour ça. Donc sur Instagram je suis « cindycortes__31 », je n’ai toujours pas changé à l’heure d’aujourd’hui. Parfois j’en ai envie mais j’ai l’impression qu’en faisant cela, je lui donnerai de l’importance. Et je ne veux pas. Il ne m’atteint plus aujourd’hui, même quand je suis sur Instagram, et que je vois mon pseudonyme je ne pense même plus à cette dispute.
Je vais m’arrêter là pour la liste. Il y a tellement de choses, que je ne finirai jamais. Mais vous devez juste comprendre que de mes réseaux sociaux jusqu’à ma manière de respirer, je faisais tout comme il le voulait. Vous voulez savoir pourquoi ? Dans un premier temps c’était par amour, parce que je me cherchais aussi, puis pour avoir un peu de paix et de tranquillité, et enfin par peur.
Vous en savez enfin un peu plus sur l'atmosphère dans laquelle je vivais. J’ai été victime de violences mentales. Et si vous aussi vous en êtes victime, ne minimisez rien. Même si il n’y a pas de coups physiques, être victime de paroles est un fait, c’est possible. Ce n’est pas être un fragile de l’admettre. Aucune personne ne peut rester intacte avec des violences mentales. Oui, même toi qui penses que cela ne t’atteindrait pas, crois-moi je me disais la même chose que toi.
Vous ne devez pas en avoir honte, et surtout essayer de vous rendre compte que vous ne méritez pas ce qui vous arrive. Recentrez-vous sur vous-même, imaginez-vous sans toutes ces insultes, sans ce bourrage de cerveau au quotidien. C’est ce que devrait être votre vie.
Je sais que c’est beaucoup plus facile à dire, qu’à faire, mais refusez de vivre ça! Vous méritez mieux, peu importe qui vous êtes, ce que vous avez fait, à quoi vous ressemblez, vous méritez mieux que cette personne qui vous rabaisse tous les jours. Prenez le temps qu’il vous faut pour partir, mais partez.
J’ai l’intime conviction que si vous êtes victimes de paroles, de menaces, un jour vous serez victime de coups. Je pense que les deux font la paire. Ce n’est qu’une question de temps, mais ces personnes là finissent toujours par être violentes physiquement.
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Les Chroniques de Livaï #390 ~ POUR TE PROTEGER, J'IRAI EN ENFER (septembre 845) Nadja Rosewitha
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Je me suis armée d'une paire de ciseaux et me dirige vers les sanitaires communs, là où il y a de grands miroirs. Ceux-là sont mixtes mais ça ne sera pas dérangeant pour cette fois.
Je me suis longtemps refusée à faire ce sacrifice mais tout le monde m'a dit que mes cheveux trop longs seraient un problème en situation réelle. Et je dois bien dire que ce n'est pas faux ; l'autre jour face aux titans, je me suis retrouvée plusieurs fois avec des mèches dans les yeux, et même si je les attache toujours, ils sont trop rebelles pour bien tenir en place. Et comme le dit le caporal-chef, c'est mieux pour l'hygiène ; en expédition, on peut être amené à "trimballer des tas de saloperies dans nos cheveux", comme il dit. Plus ils sont courts et moins il y a de chance que cela arrive.
Mais... j'aime ma longue chevelure. La couper sera un crève-coeur. Je vais le faire, mais... mais trop court quand même. Je ne serais pas à mon aise sinon. J'aime les sentir recouvrir mes oreilles et ma nuque.
J'entre dans la pièce et sens l'odeur caractéristique de la mousse de rasage. Je jette un oeil avant de rentrer et constate qu'il y a beaucoup d'hommes... Ca m'intimide un peu, mais je n'hésite pas longtemps. Ils ne font pas attention à moi, tout occupés à se raser ou se couper les cheveux eux aussi. C'est le genre de chose qui ne serait jamais arrivée dans la garnison : ils se seraient tous retournés sur moi et quelques-uns m'auraient sifflée... Les explorateurs sont d'une autre pâte ; ils ne font pas de différence entre les hommes et les femmes et nous traitent comme des camarades à part entière. J'ai bien entendu quelques histoires de coucherie ça et là, mais cela n'empêche pas le respect.
En fait, ce qui m'a frappée le plus, c'est qu'ils semblent vivre chaque jour comme le dernier, surtout les vétérans. Même derrière les Murs, ils savent que le danger est partout et qu'ils peuvent mourir à leur prochaine sortie. Ils savent profiter des plaisirs qui se présentent sans en abuser, et comprennent que la vie est trop courte pour se laisser aller à des démonstrations de virilité mal placées. Je suis parmi eux maintenant, et je commence à comprendre tout ça.
J'avise un lavabo libre et me place devant. Le miroir est brisé dans sa partie inférieure mais c'est assez pour que je puisse me voir. Je ne me trouve pas changée mais je sais qu'à l'intérieur je suis différente. Une lézarde dans le verre trace comme une cicatrice sur ma joue... Cette vision m'effraie mais je dois la regarder un moment. En devenant exploratrice, je sais que je prends le risque de finir défigurer ou estropiée, si ce n'est pire, et je me demande lequel de ces destins serait plus enviable... Le pire serait de mourir seule, en étant dévorée... Ah, je dois arrêter de penser à ça, ça va m'attirer des malheurs !
Je secoue la tête, presse avec mes doigts mes yeux et reprends les ciseaux. Je saisis une mèche de cheveux et la place entre les deux lames de fer. A quel niveau dois-je couper ? Je ne sais pas... Je monte et descend le long de ma mèche, indécise. Et en faisant ce mouvement, j'en capte un autre, dans le reflet ; une petite silhouette derrière moi qui s'active aussi avec des ciseaux. Je pose mon outil et me retourne. C'est le caporal-chef. Lui aussi a entrepris de se couper les cheveux. Et apparemment, il s'y prend pas bien.
Je m'approche de lui et il me jette un coup d'oeil dans le miroir sans perdre sa concentration. Un brin de fins cheveux noirs glissent dans le lavabo. Mmh, je ne suis pas experte en coiffure mais je trouve que c'est pas très flatteur. Je sais qu'il m'aime bien et que je peux me permettre certaines remarques en sa présence alors j'en profite. Je lui glisse que c'est difficile de se couper les cheveux soi-même et que s'il veut, je peux le faire pour lui. Il ronchonne un peu et rétorque qu'il se coupe les cheveux tout seul depuis qu'il est petit et qu'il s'en est toujours sorti.
Ce n'est pas très esthétique. Il coupe à des longueurs différentes, et à certains endroits il n'en a presque plus. Je sais que les militaires se moquent d'être présentables, mais je ne peux m'empêcher de trouver ça dommage. Ses cheveux sont très beaux et ont l'air très doux... Est-ce que je peux essayer, tout de même ? Vous me direz ce que vous en pensez.
Il me donne ses ciseaux et je commence à étudier l'affaire. Il a déjà coupé un peu et je dois trouver le moyen de rattraper ça. Pendant que je réfléchis, je vois la tête éberluée de notre voisin qui n'arrive pas à réaliser que moi, une recrue, je sois autorisée à couper les cheveux du caporal-chef ! Il reste bien tranquille face au miroir, les bras croisés et en appui sur sa jambe, attendant de voir mon habileté.
Je commence à tailler. Je coupe en faisant en sorte de lui laisser une épaisseur suffisante afin qu'on ne voit pas son crâne en dessous. Mais ils sont tellement fins que c'est dur, et je dois procéder avec minutie ! Finalement, j'égalise sa longueur en un carré un peu plongeant et clairsemé en répartissant les cheveux. Je sais qu'il veut se raser sur la nuque et les tempes, et je laisse des mèches un peu plus longues tomber par-dessus.
Ca ressemble à quelque chose ! Il se regarde en bougeant la tête et me lance un "c'est pas mal" neutre. C'est alors qu'un petit éclat de lumière fait briller quelque chose sur sa peau, au-dessus de son oreille. Je remarque une fine ligne blanche sur son crâne, qui va jusqu'à l'arrière de sa tête. Je ne peux m'empêcher d'être démonstrative et il passe sa main dans ses cheveux afin de la dissimuler. Mais je lui demande ce que c'est.
Il a eu un accident autrefois et ça a bien failli lui coûter la vie. A vous ? Je ne pensais pas que ça pouvait vous arriver ! Je crois que Gratia m'en a parlé. Alors c'était vrai ? Il me répond qu'il avait le crâne quasiment ouvert. Et vous avez survécu avec seulement ceci ? Cette cicatrice passe presque inaperçue, on ne croirait pas que... Vous êtes un phénomène, caporal-chef !
Il me conseille de ne jamais trop prendre la confiance car même les meilleurs peuvent tomber bêtement. Si cela vous est arrivé, je veux bien le croire. N'ayez crainte, je ne serais jamais trop détendue ; les titans me font... encore peur !
J'attrape la lame de rasoir et la passe sur sa tête, en faisant bien attention de ne pas toucher cette ancienne blessure. Une fois que tout est propre, il secoue ses cheveux pour les remettre en place naturellement et m'annonce qu'il m'engage comme coiffeuse officielle. Ahah, quel honneur ! Mais... je vais aussi avoir besoin de vous. Je risque d’avoir du mal à les couper soigneusement moi-même, alors si vous pouviez...
Je l'emmène devant mon miroir brisé et je réalise que je suis bien trop grande pour lui. Hm, si je m'assois, ça ira ? Il me jette un regard furibond mais approuve. Je me place en tailleur sur le sol pas très propre, et je l'entend renifler de dégoût. Ca ira, ça ne va pas me tuer ! Il me demande quelle longueur je veux. Ca m'est un peu égal, la longueur que vous jugerez convenable. Pour une nouvelle vie, rien ne vaut une nouvelle coupe !
Je me sens étrangement bien en sa compagnie ; même ses sautes d'humeur me font plaisir car je sais qu'il n'est pas tout à fait comme le disent ceux qui ne le connaissent pas très bien. C'est vrai qu'il peut être colérique et râleur, mais c'est sa manière à lui d'exprimer des sentiments qu'il a du mal à verbaliser. Il anticipe toujours nos besoins et nous fait parfois des surprises. Comme l'autre jour où il nous a invités à partager du thé noir qu'il venait d'acheter. C'est tellement cher, et il nous en a donné ! Claus n'a pas aimé du tout, mais il a bu quand même. On ne refuse pas un thé avec le caporal-chef Livaï !
Il saisit les ciseaux et se met en position. Je ne peux pas me voir dans le miroir là où je suis assise. Maintenant que j'y pense... je ne sais pas si j'ai bien fait de lui laisser carte blanche !...
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Une fois de trop (1/2)
Ao3
Béta: @saecookie, @smhalltheurlsaretaken
— Quand je pense qu’ils étaient qu’à cinq mètres de moi.
Léodagan était assis sur une souche, les yeux fixés sur les flammes dansantes qui jetaient des reflets roux dans ses cheveux gris. Arthur lui jeta un coup d’oeil au-dessus du feu de camp. Autour d’eux, les soldats s’affairaient à préparer leur départ, les uns rassemblant leurs armes, les autres répétant le plan d’attaque. Il resserra sa cape noire autour de ses épaules. Le vent était froid dans la nuit déjà bien avancée.
— À quinze contre un, vous auriez pas pu faire grand-chose, dit-il. Et puis, vous étiez allés ramasser des fraises avec votre fille, vous auriez pas pu vous douter de ce qui se passerait. De toute façon, dès que les éclaireurs sont revenus, on part la chercher. Dans quelques heures, elle sera avec nous.
Ce fut au tour de Léodagan de lui jeter un regard peu convaincu.
— Vous dites ça pour vous rassurer vous, ou pour me rassurer moi ?
Arthur haussa les épaules. Il repoussa une longue mèche noire, tombée devant ses yeux, derrière son oreille. Il n’avait pu se résoudre à les couper, bien qu’il ne soit guère évident d’avoir les cheveux long pour un chef de guerre. Pas encore.
— De toutes façons, si on la ramène pas, c’est votre femme qui ira la chercher elle-même. Déjà qu’il a fallu faire tout un cirque pour pas qu’elle nous suive.
Léodagan hocha la tête.
— D'ailleurs, je sais pas ce que vous avez prévu de faire de l’autre, dit-il à voix basse, le regard fixé sur les braises rougeoyantes, mais si vous le tuez pas, c’est moi qui m’en occupe. Remarquez, si on le ramène vivant au château, il va pas le rester très longtemps. Vous aurez beau mettre autant de gardes que vous voudrez, ça arrêtera pas ma femme. Et vous savez comme moi que, si on le laisse partir, il recommencera.
Arthur resta silencieux, et Léodagan n’insista pas. Ils se tinrent compagnie en silence sous les étoiles, entourés par le bruissement des feuilles, les cris des bêtes sauvages, et la mélodie d’une armée qui se prépare.
— De toutes façons, dès qu’on rentre, je lui colle un garde du corps aux miches, non négociable, finit par dire Léodagan.
— C’est pas moi qui vais vous arrêter, acquiesça Arthur. On peut même lui en coller deux, si ça vous fait plaisir.
Au sein d’une petite clairière perdue dans la forêt, non loin des ruines de ce qui fut, par le passé, Kaamelott, avait été érigé un camp de fortune. Il abritait les traditionnels traîtres, renégats, lâches et autres synonymes qui, non contents d’être toujours en vie, cherchaient un moyen de reprendre le pouvoir afin d’assouvir leur soif d’ambition pour les uns, et de continuer les vieilles habitudes pour les autres.
— Non mais, sérieusement, vous la capturez, moi, à la limite, je veux bien, dit Loth avec un grand geste du bras en direction de Guenièvre pour appuyer ses propos. Vous voulez pas la ligoter, je peux comprendre. Mais la laissez libre avec simplement les poignets pris dans une petite ficelle, vous m’excuserez, je trouve que ça fait un peu léger. Déjà qu’il a fallu qu’elle s’échappe et qu’on lui court après pour que vous acceptiez qu’on lui attache les chevilles !
À quelques mètres de lui, assise en tailleur au pied d’un hêtre, sa robe blanche tachée par la boue et déchirée par les branchages, Guenièvre le regardait d’un air furieux. Une épaisse corde enserrait ses poignets posés sur ses genoux. Autour d’elle, les quelques gardes blancs restés fidèles à Lancelot, et les soldats du royaume d’Orcanie finissaient de ranger le campement, alors que les premiers rayons du soleil perçaient déjà les nuages à l’Est.
— D'autant que, de mémoire, c’est pas des poignets ligotés qui l’ont empêché de disparaître la première fois, ajouta Galessin.
— Non.
La voix de Lancelot était ferme, et sans appel. Sa main se posa sur le pommeau de son épée, en clair avertissement de ne pas insister. Et pourtant, depuis que Guenièvre avait été ramenée au camp, il ne lui avait adressé ni un mot, ni un regard.
— Ce que l’on peut faire, dit Mevanwi, les yeux posés sur son ancienne rivale qui soutint son regard sans vaciller, c’est l’enfermer dans une jolie petite cage. Elle ne sera pas ligotée, ce sera d’autant plus dur pour Arthur et les autres de l’en sortir, et ça vous laisse le temps de décider quoi faire d’elle en attendant.
— Quelle bonne idée ! s’exclama Guenièvre en levant les yeux au ciel. D’autant que j’ai l’habitude maintenant, après avoir passé dix ans enfermée dans une tour.
Lancelot fronça les sourcils.
— Quoi faire d’elle? Que voulez-vous dire?
Mevanwi le regarda d’un air surpris.
— Elle vous a quitté deux fois déjà, dit-elle. Si vous voulez laisser passer un affront pareil, libre à vous, mais que penseront vos hommes ? D’autant que, si vous reprenez le trône, il s’agira de faire un héritier cette fois.
Elle se mit sur la pointe des pieds, prenant appui sur les épaules de Lancelot dans une moquerie d’embrassade.
— Ou tenez-vous vraiment à ce que le peuple vous voit comme un souverain plus incapable encore que le précédant ? souffla-t-elle dans son oreille avant que Lancelot ne la repousse avec un air empli d’un dégoût et d’un mépris rarement vu sur son visage.
— Ah ! dit Loth en faisant un pas en arrière, les mains levées en signe d’innocence. Là, mes amis, nous atteignons, une fois n’est pas coutume, une de mes rares limites. Capturer la reine, je veux bien, c’est un coup de bâtard, donc on reste dans nos petites habitudes, si on veut. Mais si on commence à parler torture et autres joyeusetés, je vais devoir vous quitter. Non parce que, c’est pas que ça me gêne, hein. Boyaux, viscères, bûchers, soyons honnêtes, c’est la routine. Mais, dans l’hypothèse d’un échec, parce que, restons lucide, tout est possible. Dans l’hypothèse d’un échec, donc, je préfère être jugé pour avoir capturé la reine uniquement. Je doute fortement que la punition soit la même si le fils Pendragon la récupère, comment dire, 'abîmée', si vous voyez ce que je veux dire.
— Surtout, faites comme si j’était pas là, hein, dit Guenièvre d’une voix si plate qu’on aurait pu douter que la discussion la concernait. J’ai l’habitude, après tout.
— On pourrait aussi envisager de la bâillonner, ajouta Mevanwi.
— Arthur ne la récupérera pas, déclama Lancelot, faisant mine de ne pas les avoir entendu. Et un noble chevalier ne met pas son aimée en cage comme un vulgaire animal.
— Oui, enfin, pour la cage, vous l’avez quand même enfermé dans une tour pendant plusieurs années, remarqua Galessin.
— Dans une tour, oui, répéta Lancelot. Pas dans une cage.
— Dans une tour, c’est beaucoup dire, remarqua Guenièvre dans le vide. On parle d’une pièce d’une dizaine de mètres carré avec une pauvre petite fenêtre sur l’extérieur.
Loth fit une moue incertaine.
— Une tour, une cage, dit-il. L’on est en droit de se demander s’il y a vraiment une différence.
— Et puis, on est tous d'accord pour dire que l’objectif, c’est que Arthur vienne essayer de la sauver, non ? dit Galessin.
— Ah mais non, seigneur Galessin, mon brave, interrompit Guenièvre sur un ton joyeusement ironique, en fixant Lancelot qui persistait à lui tourner le dos. Ce que le seigneur Lancelot veut dire par ‘Arthur ne la récupérera pas', voyez-vous, c’est que, quitte à me perdre, comment aviez-vous dit déjà ? Ah oui ! Il préfère me tuer de ses propres mains.
Galessin et Loth se tournèrent vers Lancelot d’un même mouvement.
— Ah oui, dit Loth, hochant la tête. On a donc atteint des sommets que je pensais jusque-là hors de vue. Non mais, vous savez quoi, je vous laisse faire vos petites bricoles, hein, vous décidez quoi faire, et puis quand vous aurez repris vos esprits, vous me faites signe ? Non parce que, au bout d’un moment, il faut savoir rester sérieux. Si vous partez dans des divagations folles, faut le dire, et puis nous, on retourne à nos magouilles habituelles. Donc, écoutez, moi, je m’en vais, et puis on se revoit quand la raison vous retrouve ?
Mevanwi détourna les yeux de Guenièvre pour se tourner vers les autres conspirateurs, faisant virevolter sa lourde robe.
— Suffit ! dit-elle sèchement. Personne ne va tuer Guenièvre. Pour l’instant, du moins. Seigneur Galessin, vous nous trouvez une cage solide où l’enfermer, et nous partons. Je n’ai pas besoin de vous rappeler que, plus nous restons ici, plus le risque que les soldats de Kaamelott nous retrouvent avant que nous soyons prêts augmente.
— Alors, oui, mais je tiens tout de même à rappeler que, parmi les connards ici présents, je suis tout de même le seul à être roi, dit Loth. Je pense que ça mérite tout de même un minimum de respect, surtout quand il s’agit de donner des ordres à mes hommes.
— D’autant que je suis chevalier, pas serviteur, ajouta Galessin, et qu’aux dernières nouvelles, je prends pas mes ordres de la maîtresse du régent.
Mevanwi arqua un fin sourcil.
— Si vous avez une meilleure idée, n’hésitez surtout pas à la partager, dit-elle calmement.
Loth et Galessin échangèrent un regard.
—Non mais, c’est le principe, expliqua Loth. Sur le fond, ma foi, on a rien à redire. Quoad Primum, après tout. Le respect d’abord. Même si, bon, au vu de cette bande d’abrutis et de traîtres, je suis pas sûr que le respect vole bien haut par ici.
Arthur et Léodagan, allongés dans l’herbe en haut d’une colline qui donnait sur la clairière, regardèrent Galessin s’éloigner, suivi de Loth. Léodagan était silencieux, ce qui était loin de rassurer Arthur. Non pas qu’il préférerait entendre son beau-père bougonner et se plaindre comme à son habitude, mais un Léodagan silencieux était, de façon général, bien plus imprévisible qu’un Léodagan bougonnant.
Les autres chevaliers et soldats s’étaient déployés dans la forêt alentour, de sorte à former un cercle infranchissable autour du camp. Un ordre du roi, et ce cercle se resserrerait jusqu’à étouffer tout ce qui se trouvait en son sein.
— Vous êtes toujours au clair sur le plan ? demanda Arthur, à moitié pour s’assurer qu’il n’y aurait pas d’accrocs, et à moitié parce que le silence lui devenait pesant.
Léodagan hocha la tête. Son regard passa de sa fille, abandonnée au pied de l’arbre, à Lancelot qui, sans jamais la regarder ni lui parler, vaquait à diverses occupations, probablement de futiles prétextes pour rester auprès de Guenièvre. La plupart des soldats avait maintenant quitté la clairière et s’était mis en route avec les tentes, les armes et les provisions vers leur prochain site de campement. Les quelques gardes toujours présents sur le camp patrouillaient autour de la dernière tente de commandement.
— Bon, alors on y va, dit Arthur.
Ils se redressèrent en prenant soin de rester cachés derrière les arbres et les hautes herbes. La pente était douce et la végétation fournie, ce qui facilita leur trajet. Un unique garde se trouvait sur leur chemin, et fut rendu inconscient avant d’avoir put alerter quiconque. Arthur et Léodagan poursuivirent leur route jusqu’à la lisière de la clairière. Ils restèrent suffisamment en retrait pour ne pas être repérés, mais prirent soin de garder une vue dégagée sur Guenièvre. Ils n’avaient perdu de vue le camp que quelques minutes, mais des minutes bien trop longues au goût d’Arthur.
Elle n’était plus qu’à quelques mètres d’eux, toujours assise entre la racines d’un chêne, adossée contre son tronc, le regard perdu dans de lointains souvenirs. Arthur n’osait attirer son attention, au risque d’alerter les soldats. Lancelot leur était dissimulé par la tente, mais il devinait son emplacement par les coups d’oeil rapides que lui jetait Guenièvre par moments, avec une expression qu'Arthur, malgré ses dix années d’absence, reconnaissait comme le chagrin du souvenir d’une relation dans laquelle tant d’espoirs avait été mis réduite en cendres. La peur qu’il voyait se mêler au chagrin dans les yeux de Guenièvre le traversa de part en part à la façon d’une flèche ennemie. Dix années passées en tant qu’esclave libre de son côté, alors qu’elle était libre mais enfermée du sien. Combien de temps encore aurait-elle passé dans cette chambre, si les circonstances ne l’avait pas ramené au Royaume de Logres ? Plus que quelques minutes encore à attendre, et il pourrait la libérer de ses liens plus rapidement qu’il ne l’avait libéré de la Tour de Ban, et passer le reste de sa vie à s’excuser de ne pas être revenu assez vite, si elle acceptait de rester à ses côtés. De ne pas être revenu tout court. De ne pas l’avoir appréciée, avant. De ne pas l’avoir écoutée. De ne pas lui avoir laissé la moindre chance. Il avait trop souvent oublié que, dans leur mariage arrangé, elle non plus n’avait guère eu le choix. Probablement encore moins que lui, connaissant Léodagan et Dame Séli.
Arthur s’apprêtait à faire signe à son beau-père d’aller se placer de l’autre côté du camp, de sorte qu’au moins l’un d’eux ait une vue sur Lancelot, quand Mevanwi sortit de la tente, suivi d’un soldat de l’armée blanche. Guenièvre se redressa en la voyant approcher. Mevanwi s’agenouilla auprès d’elle, sa coiffure soignée et sa robe vert sombre en exact opposé des cheveux en bataille et de la robe souillée de Guenièvre.
— Cela devrait nous évitez d’avoir à vous écouter déblatérer des inepties à longueur de temps, dit Mevanwi de sa voix mielleuse en montrant la bande de tissu blanc qu’elle tenait entre ses mains.
Guenièvre jeta un œil au tissu sans en avoir l’air bien impressionnée, et ne daigna pas répondre. Elle regarda simplement Mevanwi d’un air désintéressé.
— Mais avant, continua Mevanwi après un temps de silence la tête, passant le tissu au soldat posté derrière elle, j’ai une question à vous poser.
Elle se tenait droite, la tête levée de sorte à pouvoir regarder Guenièvre de haut. Son visage, autrefois doux et émotif, semblait figé dans un masque de marbre blanc. Même ses lèvres, autrefois charnues et invitantes, était désormais d’un rouge plus sombre qu’il n’était coutume, plus fines et sèches que dans les souvenirs d’Arthur.
— Parce que vous pensez sérieusement que je vais vous répondre ?
Léodagan ne put retenir un petit rire en entendant la réponse de sa fille, et Arthur lui-même ne put s’empêcher de sourire.
— Je me suis toujours demandé, reprit Mevanwi d’une voix étrangement douce, ce que Lancelot et Arthur peuvent bien vous trouver.
Guenièvre fronça les sourcils en signe d’incompréhension.
— Qu’est-ce que vous bavardez encore ?
— Et bien, soyons honnêtes, vous n’êtes pas particulièrement jolie, tout du moins, pas au goût du roi, dit Mevanwi, en comptant ses arguments sur les doigts de ses mains. Vous n’êtes pas spécialement intelligente non plus, pas attirée par le trône, pas intéressée par les affaires d’état… Pourquoi vous ?
— Vous savez les choisir vous, dites, chuchota Léodagan.
Arthur préféra ne pas répondre.
— Ah, s’exclama Guenièvre avec un petit rire sans joie. Parce que vous pensez qu’ils m’ont choisie ? Ben tiens ! Ou que je voulais devenir reine, c’est ça ? À votre avis, c’est pour quelle raison que j’ai fiché le camp dans les bois ? Enfin, vu où ça m’a mené…
— Vous étiez reine, dit Mevanwi sèchement. Beaucoup à votre place n'auraient pas passé leurs journées à s’occuper de décorations, de broderies, et des maîtresses du roi.
— Parce que vous pensez que c’est quoi le devoir d’une reine, vous ? demanda Guenièvre. Vous savez, j’ai jamais voulu être reine, moi. Tout ce que je voulais, c’était…
Elle haussa les épaules et le fantôme d’un sourire se dessina sur son visage.
— Je sais pas vraiment, reprit-elle. Une histoire d’amour. Mais c’était pas ça, donc j’ai essayé de faire avec. Un mariage, c’est un partenariat, pour le meilleur ou pour le pire, non ? Vous devez le savoir, avec le seigneur Karadoc. Vous vous souvenez le lui, ou est-ce que vous avez vrillé au point de tout oublier ? Même si je connaissais pas Arthur, et ben, on s’est marié. Donc j’ai essayé. J’ai essayé d’apprendre à le connaître, à le soutenir, à encaisser les sautes d’humeur, les reproches, et autres. J’ai même essayé de m’intéresser à tout ça au début, vous savez. À la table ronde, aux doléances, et autres. Mais bon, après une cinquantaine de fois à se faire rembarrer, on finit par se lasser. Et puis, déjà qu’il a pas le fort pour déléguer à ses chevaliers, alors à sa femme !
Mevanwi secoua la tête.
— Au moins, votre disparition ne sera pas une grande perte.
— Surtout que vous pourrez me remplacer, c’est ça ? dit Guenièvre. Et ben, je vous souhaite bien du courage.
Mevanwi se redressa, forçant Guenièvre à lever les yeux pour continuer à la regarder.
— Vous remplacer ? répéta-t-elle en secouant la tête. Non. Le royaume de Logres est incapable de trouver un roi efficace, tout comme ses habitants sont incapable de comprendre ce qu’est la dignité, et le respect. Non. Le royaume de Logres n’aura bientôt plus besoin d’une reine, car il n’y aura bientôt plus de royaume.
Avant que Guenièvre ne puisse répondre, Mevanwi fit un geste au garde, qui glissa le bâillon entre les lèvres de la reine et le noua derrière sa nuque. Une dague apparut dans la main de Mevanwi. La lame, d’un noir plus profond que la nuit, vint caresser la gorge de la reine. Arthur dut poser une main sur le bras de Léodagan pour l’empêcher de se ruer vers sa fille, bien que l’effort qu’il faisait lui-même pour ne pas se précipiter vers les deux femmes était considérable.
— Vous m’avez empêchée d’avoir le trône, une première fois avec Arthur, et une deuxième fois avec Lancelot, murmura Mevanwi, tenant le menton de Guenièvre de sa main libre pour la forcer à tendre le cou et à la regarder, caressant de son pouce les lèvres de la reine. Mais tout cela prendra bientôt fin.
Elle pressa légèrement la lame, et une goutte de sang perla sur la peau blanche de Guenièvre, dont le visage resta impassible devant la folie de son ancienne amie. Mevanwi resta comme cela quelques secondes de plus puis, satisfaite, se leva, dissimula son arme entre les plis de sa robe. Sans un autre mot, elle fit demi-tour pour retourner à la tente, son garde s’inclinant devant elle avant de retourner patrouiller autour du camp.
— Je vous préviens, dit Léodagan d’une voix plus grave que d’ordinaire, les yeux fixés sur sa fille. Signal ou pas, j’attendrais pas cinq minutes de plus, et j’aimerais bien vous voir essayer de m’en empêcher.
Sa main était serrée sur le pommeau de son épée dégainée.
Arthur hocha la tête. Il regardait Guenièvre, et le filet écarlate qui ruisselait le long de son cou. Sa respiration, d’abord saccadée, se calma et il la vit prendre de longues et lentes inspirations, les yeux fermés comme si elle s’imaginait être autre part, loin. Arthur ne put s’empêcher de se demander où. En Carmélide, peut-être. Ou à Rome, en train de déguster de la pâte d’amande. Peut-être même à Kaamelott, même s’il en doutait.
Mevanwi allait disparaître dans la tente quand le son de sabots s’arrachant à la boue, et de roues chargées d’un lourd fardeau se firent entendre. Galessin et Lancelot apparurent, suivis d’une charrette à l’arrière de laquelle trônait une grande cage aux barreaux de fer.
— Moi vivant, dit Léodagan, se dégageant de la prise qu’Arthur avait sur son épaule, ils la mettront pas là-dedans.
Il fit un pas vers le camp mais Arthur se plaça devant lui, une main sur son torse pour le forcer à s’arrêter.
—Dégager de mon chemin, ou je m’occupe de votre cas avant d’aller en finir avec les traîtres et les traines-patins que vous avez laissé vivre.
Arthur mit une main sur la lame de l’épée de son beau-père, et l’écarta avec douceur de son visage. Il avait lui aussi dégainer, et le poids d’Excalibur dans sa main, habituellement source d’inquiétudes et de responsabilités, lui était étonnement rassurant.
— Si on y va maintenant, dit-il en prenant soin de rester caché par les arbres et de maintenir sa voix basse, ils auront le temps de la tuer avant qu’on ait pu faire trois pas.
— Vous préférez les laisser faire peut-être ? Dix ans qu’elle a—
— Non, l’interrompit Arthur. Mais on va pas non plus se jeter dans le tas comme des abrutis.
Il jeta un œil en direction du camp pour s’assurer que nul ne les avait repéré.
— Suivez-moi.
#kaamelott#post-kv1#kv1 spoilers#la suite arrivera dans les prochains jours#kaamelott fanfic#une fois de trop
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