#le trésor de la sierra madre
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Juin MMXXIII
Films
Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull) (2008) de Steven Spielberg avec Harrison Ford, Shia LaBeouf, Karen Allen, Cate Blanchett, John Hurt, Ray Winstone et Jim Broadbent
La vie est belge (Brabançonne) (2014) de Vincent Bal avec Arthur Dupont, Amaryllis Uitterlinden, Jos Verbist, David Cantens, Koen Van Impe, Tom Audenaert, Ivan Pecnik et Veerle Eyckermans
La Nuit américaine (1973) de François Truffaut avec Jacqueline Bisset, Valentina Cortese, Dani, Alexandra Stewart, Jean-Pierre Aumont, Jean Champion, Jean-Pierre Léaud et François Truffaut
Le Trésor de la Sierra Madre (The Treasure of the Sierra Madre) (1948) de John Huston avec Humphrey Bogart, Tim Holt, Walter Huston, Alfonso Bedoya, Barton MacLane et Bruce Bennett
Adieu Gary (2008) de Nassim Amaouche avec Jean-Pierre Bacri, Dominique Reymond, Yasmine Belmadi, Mhamed Arezki, Sabrina Ouazani, Hab-Eddine Sebiane et Abdelhafid Metalsi
La ciociara (1960) de Vittorio De Sica avec Sophia Loren, Jean-Paul Belmondo, Carlo Ninchi, Andrea Checchi, Pupella Maggio, Renato Salvatori et Raf Vallone
La mort n'était pas au rendez-vous (Conflict) (1945) de Curtis Bernhardt avec Humphrey Bogart, Alexis Smith, Sydney Greenstreet, Rose Hobart, Charles Drake et Grant Mitchell
The Flash (2023) d'Andrés Muschietti avec Ezra Miller, Michael Keaton, Sasha Calle, Michael Shannon, Maribel Verdu, Ben Affleck, Ron Livingston, Jeremy Irons et Gal Gadot
En cas de malheur (1958) de Claude Autant-Lara avec Jean Gabin, Brigitte Bardot, Edwige Feuillère, Franco Interlenghi, Nicole Berger, Madeleine Barbulée, Annick Allières et Jacques Clancy
Fahrenheit 451 (1966) de François Truffaut avec Oskar Werner, Julie Christie, Cyril Cusack, Anton Diffring, Jeremy Spenser, Bee Duffell et Noel Davis
Dieu seul le sait (Heaven Knows, Mr. Allison) (1957) de John Huston avec Deborah Kerr et Robert Mitchum
Séries
James May : Notre Homme en Italie
Dieu se fait pardonner - Funeste asile - Matière noire - Du très très bon fromage - Du pesto ! - Adieu, Bim
Friends Saison 8, 9
Celui qui se faisait interviewer - Celui qui animait un jeu stupide - Celui qui passait un entretien d'embauche - Celui qui assistait à la première - Celui qui avait un bébé : 1re partie - Celui qui avait un bébé : 2e partie - Celui qui n'avait demandé personne en mariage - Celui qui acceptait sa mutation - Celui qui allait chez le pédiatre - Celui qui regardait des requins - Celui qui avait fumé - Celui qui était le plus drôle - Celui qui faisait rire sa fille - Celui qui était vexé - Celui qui n'osait pas dire la vérité - Celui qui passait Noël à Tulsa - Celui qui ne voulait plus de bébé - Celui qui défendait sa nounou - Celui qui se faisait épiler - Celui qui se faisait poser un lapin - Celui qui se faisait agresser - Celui qui prêtait de l'argent - Celui qui envoyait des e-mails - Celui qui voulait gagner à la loterie - Celui qui piquait dans les hôtels - Celui qui allait à une soirée privée - Celui qui faisait un test de fécondité - Celui qui avait besoin d'un donneur - Celui qui allait à la Barbade
Inspecteur Barnaby Saison 9
La Maison hantée - Lettres mortelles - La Course à l'héritage - L'Assassin de l'ombre - Quatre enterrements et un mariage - Ces dames de la campagne - Complément d'enquête
Coffre à Catch
#118 : Cody Rhodes : le futur American Nightmare à la ECW ! - #119 : En route vers Cyber Sunday 2008 ! - #120 : Evan Bourne brille presque autant que SilentStorm ! - #121 : D-Generation X invitée au Dirt Sheet !
Castle Saison 2
Tuez le messager - Les Dessous de la loi - Doubles vies - La cinquième balle
Affaires sensibles
Silvio Berlusconi et le scandale du Rubygate - Kadhafi à Paris, la folle visite d'un dictateur - Suzy et mon gros loup : le mystère AZF - Le cimentier Lafarge en Syrie - Waco : une secte dans l'enfer des flammes - Incendie du tunnel du Mont-Blanc : autopsie d’une catastrophe annoncée - Dropped : tournage mortel sur une téléréalité
Maîtres et valets Saison 1, 2
Nouveau départ - Ils ne passeront pas - Bouleversements - Un pays lointain dont on ne sait rien - Le Prix de l'amour - L'Idéal féminin - Indépendance et soumission - Dernière valse - Jours sombres
The Grand Tour Saison 5, 4, 3, 2, 1
Eurocrash - The Grand Tour présente… Lochdown - The Grand Tour présente… Carnage à Trois - Scotch Single Malt - Les garçons du Niagara - La Loi du plus fort - Opéra, art et donuts
Visitors Saison 1
Episode 1 - Episode 2 - Episode 3 - Episode 4 - Episode 5 - Episode 6 - Episode 7 - Episode 8
Spectacles
Lalo Schifrin, Mission : Impossible (2023) par l'Orchestre Philharmonique de Radio France
Ce que femme veut (1981) de Etienne Ray et Alfred Savoir avec Catherine Allary, Georges Beller, Yolande Folliot, Patrick Burget, Raoul Delfosse et Sonia Sariel
Un couple magique (2023) de Laurent Ruquier avec Stéphane Plaza, Valérie Mairesse et Jeanfi Janssens
Dire Straits Live at Wembley Arena, London (1985)
Deep Purple au Hellfest (2017)
Drôle De Genre (2022) de Jade-Rose Parker avec Victoria Abril, Lionnel Astier, Axel Huet et Jade-Rose Parker
Livres
Le Géant Ferré : La huitième merveille du monde de Bertrand Hébert et Pat Laprade
Détective Conan : Tome 10 de Gôshô Aoyama
Détective Conan : Tome 11 de Gôshô Aoyama
Spirou et Fantasio, Tome 33 : Virus de Tome et Janry
Il était une fois.. l'Homme, Tome 4 : Rome de Jean-Charles Gaudin, Jean Barbaud, Minte et Afroula Hadjiyannakis
Hero Corp, Tome 1 : Les origines de Simon Astier et Marco Failla
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Yves Thos (1935-2020)
#movie poster#Yves Thos#le grand silence#le capitan#le trésor de la sierra madre#Spartacus#les tribulations d'un chinois en chine#l'homme de Rio#leçons d'amour suédoises#illustration
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Le trésor de la Sierra Madre [film 1947]
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Le Trésor de la Sierra Madre (1948) [Vfhd@fr] Streaming complet vf Avec sous-titres anglais et français
8.1
Notes de film: 8.1/10 611 röster
Date de sortie: 1948-01-15
Production: Warner Bros. Pictures /
Wiki page: https://en.wikipedia.org/wiki/Le Trésor de la Sierra Madre
Genres: AventureDrameWestern
Dobbs et Curtis travaillent sur un chantier dont le chef part avec le salaire des ouvriers. Ils partent à sa recherche et récupèrent leur argent. Puis ils s’associent avec le vieil Howard pour exploiter un filon d’or dans la Sierra Madre.
Le Trésor de la Sierra Madre [Vfhd@fr] Streaming complet vf Avec sous-titres anglais et français
Titre du film: Le Trésor de la Sierra Madre Popularité: 17.496 Durée: 126 Minutes Slogan:
Streaming en HD
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Le Trésor de la Sierra Madre – Acteurs et actrices
Humphrey Bogart Fred C. Dobbs
Walter Huston Howard
Tim Holt Bob Curtin
Bruce Bennett James Cody
Barton MacLane Pat McCormick
Alfonso Bedoya Gold Hat
Arturo Soto Rangel El Presidente
Manuel Dondé El Jefe
Le Trésor de la Sierra Madre Bande annonce
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Le Trésor de la Sierra Madre est un film réalisé par John Huston avec Humphrey Bogart, Walter Huston. Synopsis : Dobbs et Curtis travaillent sur un chantier dont le chef part avec le salaire … Le Trésor de la Sierra Madre, un film de John Huston | Synopsis : Dobbs et Curtis travaillent sur un chantier dont le chef part avec le salaire des ouvriers. Ils partent à sa recherche et … Chef-d uvre de B. Traven, l un des auteurs les plus mystérieux du xxe siècle, Le Trésor de la Sierra Madre est le récit des aventures de trois chercheurs d or réunis par un éternel et inaccessible rêve. Portée à l écran par John Huston en 1948, cette sombre fable consacrée à l avidité, à la grande misère et à la violence des hommes a acquis le statut de livre-culte. Le lecteur … Le Trésor de la Sierra Madre (The Treasure of the Sierra Madre) est un film américain réalisé par John Huston, sorti en 1948.C’est une adaptation du roman du même nom écrit par B. Traven en 1927.. Le film est inscrit depuis 1990 au National Film Registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis « pour tous les temps en raison de son importance culturelle … Critiques (6), citations (5), extraits de Le Trésor de la Sierra Madre de B. Traven. Au Mexique, au début du XXème siècle, la vie est dure pour toit le mon… Le Trésor de la Sierra Madre Sortie le 11 février 1949. Voir ce film sur . Fiche technique . Le Trésor de la Sierra Madre. 1948 Réalisé par John Huston 126 mn avec Humphrey Bogart, Walter … De sa filmographie, on retient les titres cités précédemment auxquels il faut ajouter l’un des plus grands chefs d’œuvres du genre et l’objet de cette critique : Le trésor de la Sierra Madre. En dehors de son amour pour l’Aventure, Huston se distingue également en tant que formidable adaptateur de romans. De Dashiel Hammett à … Regardez la bande annonce du film Le Trésor de la Sierra Madre (Le Trésor de la Sierra Madre Bande-annonce VO). Le Trésor de la Sierra Madre, un film de John Huston Le Trésor de la Sierra Madre (titre original : Der Schatz der Sierra Madre) est un roman d’aventures de B. Traven, paru en 1927.. Le roman est adapté au cinéma sous le même titre par John Huston en 1948.. Résumé. L’action se déroule dans le Mexique des années 1920.Deux aventuriers américains, Dobbs et Curtin, partent à la recherche d’or en compagnie d’un vieux prospecteur …
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Party Monster
L’ascension et la chute de Michael Alig, une personnalité des nuits new-yorkaises, au début des années quatre-vingt dix. Celui-ci assassina son fournisseur de drogue et pensa pouvoir échapper aux forces de l’ordre.
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The Town
Doug MacRay est un criminel impénitent, le leader de facto d’une impitoyable bande de braqueurs de banque qui s’enorgueillit de voler à leur gré sans se faire prendre. Sans attaches particulières, Doug ne craint jamais la perte d’un être cher. Mais tout va changer le jour où, lors du dernier casse de la bande, ils prennent en otage la directrice de la banque, Claire Keesey. Bien qu’ils l’aient relâchée indemne, Claire est nerveuse car elle sait que les voleurs connaissent son nom…et savent où elle habite. Mais elle baisse la garde le jour où elle rencontre un homme discret et plutôt charmant du nom de Doug….ne réalisant pas qu’il est celui qui, quelques jours plus tôt, l’avait terrorisée. L’attraction instantanée entre eux va se transformer graduellement en une romance passionnée qui menacera de les entraîner tous deux sur un chemin dangereux et potentiellement mortel.
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Le Trésor de la Sierra Madre (1948)
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Blood Money streaming
Nationalités : Américain Genre : Thriller Date de sortie : 13 octobre 2017 De : Lucky McKee Avec : Ellar Coltrane, Willa Fitzgerald, Jacob Artist
Trois amis en excursion en pleine nature doivent distancer un criminel en col blanc pour avoir récupéré son argent, mais bientôt leur avidité les retourne l’un contre l’autre. Une redécouverte moderne du TRÉSOR DE LA SIERRA MADRE.
from Streaming VF http://streamovf.org/blood-money-streaming/
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Kim Chapiron : “Filmer ‘Guyane’, c’était capter la relation entre les corps et les décors”
La nouvelle série de Canal+ diffusée à partir du lundi 23 janvier s’essaye à un genre rare sur le petit écran français, l’aventure. Comment son créateur, Fabien Nury, et son réalisateur Kim Chapiron, ont-ils travaillé cette figure narrative ?
Eclairage.
La télévision française adore les polars et les comédies familiales. Elle aime aussi les avocats, les médecins, parfois les profs. En s’envolant pour la jungle guyanaise, Canal+ se lance dans tout autre chose, et se frotte à un genre rarement exploité chez nous, la série d’aventure. Dans Guyane, qui débute lundi 23 janvier, un étudiant ingénieur de l’Ecole des mines, envoyé en stage dans une société d’exploitation aurifère, se retrouve mêlé aux affaires de dangereux trafiquants d’or. Guyane, filmée pieds dans la boue, dans la fournaise verte, mêle thriller, western moderne et histoire mafieuse. Malgré de beaux décors, une ambiance poisseuse et un sujet original, elle peine à nous emporter. La faute à un héros aux motivations floues et à un récit pesant. Elle n’en demeure pas moins une tentative ambitieuse de proposer un divertissement ample, s’aventurant sur des terres que l’on croit souvent réservées aux Américains. Nous en avons discuté avec Fabien Nury, son créateur et scénariste, et Kim Chapiron (Sheitan, La Crème de la crème), réalisateur des premiers épisodes.
On a l’impression que les chercheurs d’or sont des personnages historiques, qu’ils viennent du passé. Guyane est-elle une série tournée vers le passé ?
Fabien Nury : Il est vrai qu’il existe deux-cent ans d’images et de mythes sur les chercheurs d’or, y compris dans l’histoire du cinéma. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Humphrey Bogart dans Le Trésor de la Sierra Madre. Pourtant, il y a encore des gens qui cherchent de l’or, et pour certains avec des techniques qui n’ont guère évolué. L’or que l’on trouve dans mes dents, dans mon téléphone portable, dans les bijoux, vient toujours du travail de ces gens qui grattent la terre et en tire ce métal précieux, gramme après gramme.
Donc, Guyane serait une série réaliste ?
F.N. : C’est une historie inspirée de la réalité. Notre mise en scène de l’orpaillage alluvionnaire se veut exacte. C’est une technique moins connue que le creusage de tunnels et le cassage de cailloux. Ici, il faut laver la terre pour trouver des pépites. Kim Chapiron : C’est la technique la plus répandue chez les chercheurs illégaux. Pour casser des cailloux, il faut de plus gros moyens.
Comment filmer ce travail, qui est répétitif ?
K.C. : Nous avons rencontré des gens dont c’est le métier, qui nous ont conseillé, et dont nous avons utilisé le matériel, les planches brésiliennes, les lances à eau, etc. Il faut respecter leur travail et en livrer une image exacte.
Cette réalité va-t-elle à l’encontre de vos envies de scénariste ou de réalisateur ?
K.C : Il n’y a pas d’affrontement entre la réalité et la fiction. Il faut juste trouver dans la réalité ce qui peut servir nos personnages. F.N : La réalité a enrichi, parfois modifié notre histoire, nous avons dû nous adapter pour bien respecter les détails du travail d’orpaillage, mais il n’y a pas eu d’invalidation majeure de la dramaturgie par la réalité du terrain. Certains orpailleurs ont lu nos textes, et ils y ont vu un témoignage véridique. Il n’y a pas de confirmation plus réconfortante que celle-là.
Guyane est présentée par Canal+ comme une série d’aventure. Ça veut dire quoi ?
K.C : « Aventure » est un mot galvaudé dans le milieu du cinéma et de la télévision. En Guyane, nous avons rencontré des gens qui ne le prennent pas à la légère. Ceux qui viennent de la Métropole, en particulier, sont partis là-bas pour l’aventure. Nous en avons croisés certains qui vivent dans la jungle depuis trente ans. Ces types-là sont partis à l’aventure. F.N : Guyane est aussi un polar criminel, avec trafic et crime organisé ; un drame de la « folie amazonienne » à la Herzog ou comme dans Le Convoi de la peur de William Friedkin, et un western moderne où les cow-boys portent des casquettes, des maillots d’équipe de foot et ont des portables. Rien n’est plaqué, il s’agit de suivre les personnages, qui passent naturellement d’un genre à l’autre au fil de l’histoire.
Il n’y a pas de spécificités au genre de l’aventure ?
F.N. : Si, le voyage. Et pas seulement le fait que l’intrigue se déroule dans un pays lointain. Une série d’aventure doit être elle-même un voyage. Il faut y filmer les déplacements des personnages. Dès l’écriture, il faut penser à ces moments, concevoir des scènes de trajets, des nuits passées dans des campements au cœur de la forêt et de potentiels morceaux de bravoure. Le réalisateur doit pouvoir en tirer quelque chose de substantiel, pas des plans de coupe. Dès le premier épisode de Guyane il y a une scène de près de quinze minutes avec deux personnages assis autour d’un feu…
C’est donc un genre particulièrement visuel…
F.N. : Absolument. L’aventure, c’est souvent un personnage qui lutte contre un décor plus fort, plus grand que lui. Il faut se mettre à la place de ce héros, et questionner, simplement, sa capacité à survivre en allant d’un point A à un point B – que ce soit dans un désert ou une forêt. K.C. : En Guyane, il fait chaud, il faut économiser son énergie. La plupart de nos personnages ne sont pas des bavards. Ils boivent le « décollage », un petit rhum de 10 heures du matin, et limitent leurs mouvements. Pour la série, il a fallu capter non seulement un espace, mais aussi une relation entre les corps et les décors. Nous avons aussi réfléchi à la lumière et aux couleurs. Filmer des arbres, du vert, c’est risquer de donner l’impression qu’on a tourné à Fontainebleau. Il faut du relief. C’est une réflexion très technique, que nous avons menée avec led irecteur de la photo Sofian El Fani, qui a notamment travaillé sur Timbuktu et La Vie d’Adèle.
Vos personnages sont des archétypes du genre : le jeune premier qui arrive dans un nouvel environnement, le vieux briscard, le taiseux…
K.C : Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver. Je suis complètement à l’aise avec les stéréotypes. S’ils existent, c’est qu’ils touchent les gens. F.N : Ce sont des figures familières, mais je ne crois pas que vous les ayez déjà vues dans cette situation ou sous cet angle. Derrière les clichés, il y a souvent une réalité. Notre travail a consisté à aller la chercher, et nous avons trouvé de vrais gens, avec des histoires étonnamment proches de celles de nos personnages. La réalité renouvelle naturellement l’archétype. Par exemple, nous n’avons pas introduit des personnages de prostituées simplement pour nourrir la fiction. Ils existent vraiment dans ce monde. Nous avons même découvert la « cuisipute », prostituée le soir, cuisinière le jour…
C’est avant tout un monde d’hommes. Que faire justement des personnages féminins ?
F.N : Il faut s’assurer de ne pas se limiter aux stéréotypes. Ne pas montrer que la pute de western qu’on a déjà vu dix mille fois, mais aussi des médecins, des avocates, des tueuses, des entrepreneuses, des bourgeoises, des chefs…
Comment expliquer que ce genre, l’aventure, soit quasi inexistant à la télévision, et plus rare au cinéma qu’il ne l’était dans les années 1980 ?
F.N. : C’est un genre compliqué à aborder. On ne tourne pas une série d’aventure dans son jardin. Guyane a demandé six mois de tournage dans la forêt. On a l’impression que seul Hollywood en a les moyens, et que sans avoir 200 millions de budget, c’est infaisable… Guyane est une série française, tournée sur un territoire français, en français – avec un peu de portugais – et nous n’avons pas eu besoin de 200 millions, ni de scènes filmées d’un hélico où deux armées s’affrontent… K.C. : Faire ce genre de série (ou de film), c’est s’interroger sur ce qu’est un divertissement. Guyane est un divertissement pur, mais centré sur des personnages, pas sur des scènes spectaculaires d’action. En Guyane, il n’y a pas besoin d’armées et d’hélico, à chaque coin de rue vous trouvez une collection de thèmes narratifs. L’or n’est que la clef. Certains, là-bas, nous ont reproché de parler de ça, mais il y a dans ce pays une foule d’autres sujets que nous avons effleurés, comme la culture de la baie d’açaï par les Amérindiens, les Neg’Marrons, la culture brésilienne qui arrive avec l’orpaillage, etc.
Une série d’aventures comme Guyane peut avoir du fond, dire quelque chose du monde contemporain par exemple ?
K.C. : On ne veut pas « dire » quoi que ce soit, mais raconter une histoire qui, je l’espère, amène une réflexion.
F.N. : Si l’aventurier part, c’est parce qu’il se pose des questions sur lui-même. Je trouve par exemple fascinant de confronter le matérialisme le plus absolu – creuser la boue pour quelques grammes d’or – avec la sauvagerie mystique et presque existentielle de l’endroit où se déroule cette aventure. Dans tous les cas, il ne faut pas pontifier. On peut traiter de thèmes sérieux sans se prendre au sérieux.
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« Rendons hommage à ces messieurs, et en particulier à John Huston, pour leur magnifique travail ! Dès le tout premier plan, dans lequel la caméra suit un voyou en maraude qui se faufile entre les immeubles pour semer une voiture de police dans la grisaille humide de l’aube, ce film laisse entrevoir, sous des dehors aussi implacables et lisses que l’acier, la présence de tout un monde de personnalités déviantes et de criminels Invétères. » Bosley Crowther dans The New York Times
L’histoire : A peine sorti de prison, le docteur Erwin Riedenschneider (Sam Jaffe) prépare un nouveau coup : le cambriolage de la bijouterie Belletier. Il fait part de son projet à Cobby (Marc Lawrence), un bookmaker, qui le met en relation avec un avocat véreux, Alonzo Emmerich (Louis Calhern). Ce dernier, au bord de la ruine, accepte de financer l’opération, les fonds étant en réalité fournis par Cobby. Riedenschneider recrute alors ses hommes : Dix Handley (Sterling Hayden), un tueur, le spécialiste en coffres forts Louis Ciavelli (Anthony Caruso), et Gus Minissi (James Whitmore), qui servira de chauffeur. L’opération se déroule bien jusqu’à l’arrivée d’un gardien. Ciavelli est grièvement blessé. De son côté, Emmerich est décidé à doubler ses partenaires, aidé de Bob Brannom, une petite crapule. Brannom tente de s’emparer de la serviette contenant les bijoux mais Dix Handley, qu’il vient de blesser, l’abat. Ciavelli meurt, Cobby donne à la police Gus Minissi après avoir été durement secoué par le lieutenant Ditrich (Barry Kelley ). Le docteur Riedenschneider tente de fuir, alors qu’Emmerich se suicide, mais il est arrête pour être demeuré trop longtemps dans un bar où dansait une jeune fille au son du jukebox local. Victime de ses blessures. Dix meurt dans un champ, près des chevaux qui lui rappellent son enfance disparue …
THE ASPHALT JUNGLE – John Huston (1950)
Malgré les personnages outrés qui figurent dans ses différentes œuvres, le réalisateur John Huston est connu pour son naturalisme, un qualificatif rarement associé au film noir. Les liens de Huston avec le Noir remontent pourtant au Faucon maltais (The Maltese Falcon, 1941), tourné avant la période communément considérée comme l’âge d’or du genre. Si ce n’est pas à proprement parler le premier film noir de l’histoire, il marque toutefois le début d’un cycle allant de cette adaptation d’un roman de Dashiell Hammett à La Soif du mal (Touch of Evil, 1958) d’Orson Welles. En tant que scénariste, Huston fait son entrée dans le film noir avec une adaptation d’un roman de W.R. Burnett, La Grande Évasion (High Sierra, 1941), réalisée par Raoul Walsh.
Une décennie plus tard, à la fois coscénariste et réalisateur de The Asphalt jungle, Huston explore une jungle urbaine peuplée des mêmes bandits ordinaires que dans High Sierra. Les romans de W.R. Burnett (également scénariste de longue date à la Warner Bros.) Le Petit César (Littte Caesar, 1931) et Fin de parcours (Nobody Lives Forever, 1943) correspondent bien à la vision du monde de Huston. Après le considérable succès critique et commercial du Trésor de la Sierra Madre (The Treasure of the Sierra Madre, 1948),The Asphalt jungle offre à Huston une nouvelle histoire où la cupidité s’allie à la malchance et à la paranoïa, qui se situe cette fois clairement dans le domaine du film noir.
THE ASPHALT JUNGLE – (1950). John Huston et Marilyn Monroe
Huston était très indulgent à l’égard de Marilyn, il lui permettait de faire venir Natasha Lytess (professeur d’art dramatique) sur le plateau, puisqu’elle était son coach. Marilyn pouvait s’amuser devant un appareil photo, séduire le photographe et l’objectif lui-même, mais elle était terrorisée par la caméra, qui pouvait s’emparer non seulement de son image, mais aussi de sa voix. Les réalisateurs étaient naturellement des ennemis parce qu’ils la réduisaient à n’être qu’un membre de toute une équipe, de toute une distribution.
THE ASPHALT JUNGLE – John Huston (1950)
Contrairement aux personnages centraux des films de gangsters des années 1930, les brigands des films noirs sont rarement plus vrais que nature. Riedenschneider, alias « Doc » (Sam Jaffe), le cerveau deThe Asphalt jungle est un comploteur réputé pour son savoir-faire et sa méticulosité. Le choix de l’acteur de genre Sam Jaffe et son interprétation calme et concentrée sont bien loin de l’extravagance d’Edward G. Robinson, alias « Rico », dans le film Little Caesar, de Paul Muni dans Scarface (1932) ou même de James Cagney, alias Tom Powers, dans L’Ennemi public (The Public Enemy, 1931).
Dix Handley (Sterling Hayden), recruté pour sa force musculaire, rêve également du gros coup qui lui permettra de récupérer la ferme familiale dans le Kentucky. L’interprétation de Hayden s’avère tout aussi solide que celle de Bogart dans le rôle de Roy Earle, qu’évoque également sa relation brutale et tendre avec Doll Conovan (Jean Hagen). Dans High Sierra, Earle, traqué par la police, s’endort au flanc d’une montagne sous le regard de Marie (Ida Lupino). Dans The Asphalt jungle, Dix Handley, mortellement blessé, s’effondre dans un pré avec Doll à ses côtés.
THE ASPHALT JUNGLE – John Huston (1950)
Riedenschneider n’est pas non plus coulé dans le même moule que le personnage abattu et vieillissant de Roy Earle, allas – Mad Dog “, campé par Humphrey Bogart dansHigh Sierra. Certes, les deux hommes cherchent le dernier gros coup qui leur assurera une retraite tranquille. Mais alors que Earle a encore la virilité nécessaire pour faire marcher les jeunes voyous à la baguette avec un rictus et un regard menaçants. Riedenschneider est un chef à la voix douce, Qui fume le cigare et tire son autorité de son cerveau, pas de ses biceps. Si Earle et Riedenschneider ont tous deux un faible pour les jeunes filles, Doc a l’intelligence de ne pas mélanger les affaires et le plaisir, de ne pas laisser ses émotions influencer son jugement En réalité, le seul point faible de son plan est qu’il a besoin du soutien financier de l’avocat véreux Alonzo Emmerich (Louis Calhern), dont l’obsession pour sa voluptueuse maîtresse Angela (Marilyn Monroe) est exactement le genre de détail dont Doc sait qu’il peut faire capoter le plan le plus solidement ficelé… ce qu’il ne manquera pas de faire.
Aussi inhabituelles ou sensationnelles que puissent paraître les aventures des bandits qu’ils dépeignent, les romans de Burnett s’inscrivent dans une tradition prolétarienne et réaliste au sein de la littérature américaine. Ainsi, ils s’apparentent aussi bien au roman noir qu’à des auteurs comme Dos Passos et Hemingway lorsqu’ils décrivent l’agitation et la décadence sociales de leur époque. En adaptant l’œuvre de Burnett, Huston et son coscénariste Ben Maddow ont transposé à la fois ses dialogues saccadés et ses descriptions indulgentes des escrocs à la petite semaine. Comme c’est pour le cas pour Earle, le dernier coup de Riedenschneider, Handley et leurs comparses est à la fois un casse à l’ancienne et un rituel de rédemption. Qu’on ait ou non lu le livre de Burnett, on ne s’étonne guère, dans le contexte d’un film noir, que leur plan ne se déroule pas comme prévu. Ce qui distingue The Asphalt jungle du Faucon maltais est précisément l’accent mis sur la mécanique de la malchance – c’est un facteur qui intervient également dans l’adaptation par Huston de Key Largo (1948) -, mais ce film, qui se déroule à huis clos sur une période de quelques jours, fait preuve d’une moins grande complexité narrative. En fin de compte, ce qui confère à The Asphalt jungle la même dimension existentielle qu’à tant d’autres films noirs réside dans son interprétation et son style visuel. Jafe, Hayden et même Calhern dans le rôle du pathétique Emmerich empêtré dans ses mensonges et ses trahisons, apportent un remarquable réalisme aux moindres détails du tableau. Quant à la façon parfaitement détachée et directe dont Huston cadre les acteurs, elle situe les événements dans un cadre totalement quotidien même lorsque les enjeux sont une question de vie et de mort, ce qui est l’essence même du film noir. (Alain Silver)
THE ASPHALT JUNGLE – John Huston (1950)
C’est faute de pouvoir mettre en chantier en temps voulu Quo Vadis dont le tournage était compromis par la maladie oculaire dont souffrait Gregory Peck, que le producteur Arthur Hornblow Jr. et John Huston choisirent de porter à l’écran The Asphalt Jungle, de WR. Burnett dont Dore Schary avait acquis les droits avant même la parution du livre.
« John Huston, reconnut Burnett, demeura fidèle aux personnages, à l’intrigue et à l’atmosphère. Rien ne fut arbitrairement ni inventé, ni modifié. Je n’ai pourtant pas toujours été d’accord avec ce qui a été fait. Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises chez moi pour des réunions de travail, mais il est très difficile de l’emporter sur Huston. Il est pour moi celui qui a modifié l’intrigue. Je voulais que le film commence comme le roman par les appels radio répercutant dans le bureau du commissaire les nouvelles criminelles de la nuit, la voix de la jungle du trottoir. Au lieu de cela, le film commence comme n’importe quelle autre histoire criminelle ; la nuit, un bas quartier, un homme qui poursuit son chemin… Je n’ai pas non plus été satisfait de la mort de Dix Handley, l’homme de main originaire du Sud, à demi mort et poursuivant des chevaux dans un pré. C’était exagéré. Mais, en dehors de ces deux points j’ai été satisfait de tout le reste.»
THE ASPHALT JUNGLE – John Huston (1950)
The Asphalt Jungle dort décrit un univers corrompu dans lequel – jusqu’au cambriolage de la bijouterie Belletier – tout semble se passer tranquillement selon un rituel immuable. Cobby, le bookmaker qui avoue que « l’argent le fait transpirer », paie le lieutenant Ditrich pour que celui-ci ferme les yeux. Alonzo Emmerich, l’avocat véreux, supporte une femme malade en se distrayant avec une jeune maîtresse (Marilyn Monroe). Dix Handley, souvent soupçonné, réussit toujours à éviter d’être reconnu par des témoins capables de l’identifier. Gus Minissi le sympathique cafetier amateur de chats, cache volontiers l’arme compromettante que lui confie Dix avant l’arrivée de la police. Gangsters et policiers cohabitent dans des mondes voisins et parfois même entremêlés. De temps en temps, le commissaire Hardy se plaint du manque d’efficacité de certains de ses hommes. Ceux-ci intensifient durant quelques heures les rafles, prévenant au passage leurs relations du milieu, puis tout redevient comme avant. L’arrivée du docteur Riedenschneider et l’opération qu’il monte vont contribuer à bouleverser cet équilibre instable, provoquant la mort des uns, l’arrestation des autres, la destitution de certains, le commissaire Hardy continuant inlassablement à faire l’apologie de ses hommes en prouvant à la presse ce qui se passerait si ceux-ci n’existaient pas. Patrick Brion (Le Film Noir) – In The Asphalt Jungle, postface de W.R. Burnett – Entretien avec John Huston de Rui Nageira et Bretrand Tavernier (Positif n°116, mai 1970) –
The Asphalt Jungle est le sixième film de Marilyn Monroe, où elle pointe en onzième position au générique de fin (elle n’est pas mentionnée en début de film). Il s’agit, avec La Pêche au trésor (Love Happy) des Marx Brothers un an plus tôt, d’un film de premier plan et non plus d’une série B, car réalisé par un metteur en scène renommé, John Huston. C’est son imprésario qui fit tant pour sa carrière, Johnny Hyde, qui lui décroche le rôle.
THE ASPHALT JUNGLE – John Huston (1950)
Marilyn y joue le personnage d’Angela Phinlay, jeune maîtresse d’Alonzo Emmerich, un avocat – marié – qui s’avérera véreux et aux abois. Elle ne semble pas avoir d’activités autres que vivre dans une résidence secondaire dudit avocat et l’y attendre. Elle n’a que trois scènes dans ce film, sans jamais rencontrer Sterling Hayden.
Une quatrième scène implique le personnage Marilyn sans qu’on l’aperçoive : prétextant des raisons politiques, l’avocat lui demande au téléphone de dire à la police qu’ils étaient ensemble la nuit précédente, sans qu’elle sache de quoi il retourne. Selon les biographes de la comédienne, ce film attira l’attention du public sur Marilyn, et donc de Hollywood qui commença à faire appel à ses services. Marilyn tournera à nouveau avec John Huston dans Les Désaxés (The Misfits, 1961), son dernier film achevé.
THE ASPHALT JUNGLE – John Huston (1950)
Tournant pour la première fois pour la Metro-Goldwyn-Mayer, Huston trouve la plus belle équipe technique de l’époque. La beauté de The Asphalt Jungle est indissociable du soin apporté par le chef opérateur Harold Rosson, qui signe une photographie à la John Alton, jouant en véritable peintre sur la densité des noirs et des blancs.
Peu favorable à ce type de sujets, Louis B. Mayer reprochera à Dore Schary la noirceur des personnages et la répulsion que ceux-ci provoquaient. « Ma chance doit tourner », disait Dix à sa compagne Doll. C’était sous-estimer le poids de la fatalité qui détruit les uns après les autres les protagonistes du film. Deux scènes prévues dans le scénario original manquent dans le montage définitif : l’interrogatoire de Doll au commissariat et la rencontre entre Emmerich et les représentants de la compagnie d’assurance. Huston a certainement voulu, en les supprimant, renforcer la densité d’une intrigue dont chaque plan et chaque phrase de dialogue semblent indispensables. Le film contribua – on le sait – à la notoriété de Marilyn Monroe. Dore Schary regretta toujours à ce sujet de ne pas avoir mis la jeune actrice sous contrat, ce que fit Darryl F. Zanuck.
THE ASPHALT JUNGLE – John Huston (1950)
« D’une manière ou d’une autre, nous travaillons tous pour nos vices », reconnaît Riedenschneider, alors qu’Emmerich avoue à sa femme : « Le crime n’est après tout qu’une forme dégénérée de l’ambition. » Comme l’or du Trésor de la Sierra Madre ou la statuette du Faucon maltais, le butin du cambriolage de la bijouterie Belletier est un véritable rêve auquel aspirent la plupart des héros du film, l’occasion – souvent ultime – d’échapper à leurs ennuis et à la grisaille de leur vie quotidienne. Emmerich espère ainsi pouvoir se renflouer, Riedenschneider se distraire avec de jeunes beautés, Ciavelli faire soigner son fils, et Dix renouer avec sa jeunesse symbolisée par ce cheval dont le souvenir l’obsède. « Les metteurs en scène, déclarait Huston, font toujours une erreur énorme. Ils donnent une importance primordiale au hold-up, au crime, et oublient les personnages. Dans mon film, le hold-up était secondaire. Les motivations du hold-up étaient beaucoup plus importantes. Beaucoup de gens ont trouvé ce film immoral, parce qu’on était forcé de sympathiser avec les criminels. (…) Évidemment, pour traiter un sujet, un personnage, il faut d’abord le comprendre, et en le comprenant, on s’identifie un peu à ce sujet ou à ce personnage. Ces gens-là avaient peur de ce que le film éveillait en eux. Ils se sentaient criminels de comprendre l’état d’esprit des criminels. »
Au cours de l’avant-dernière scène du film, Hardy annonce aux journalistes réunis : « Eh bien, messieurs. Trois hommes sont en prison. Trois autres sont morts, l’un de sa propre main. Un homme est en fuite et nous avons de bonnes raisons de le croire grièvement blessé. Cela fait six sur sept. Ce n’est pas mal. Et nous aurons également le dernier. Il est, d’une certaine manière, le plus dangereux de tous. Un tueur impitoyable, un voyou, un homme dépourvu de sentiments humains et de pitié.» Cette description de Dix Handley est aussitôt contredite par la scène suivante – la dernière – qui montre les derniers instants d’un homme désespérément humain, blessé, saignant, à l’agonie et réunissant ses dernières forces pour atteindre ce pré mythique où paissent des chevaux semblables à ceux de son enfance. Comme Roy Earle, le héros de High Sierra, autre héros créé par W R. Burnett, Dix ne peut compter que sur sa compagne. Depuis longtemps, la société l’a rejeté, calomnié, condamné sans jugement ni appel. L’attachement que l’on peut éprouver face aux personnages de The Asphalt jungle dort provient, comme le signalait Huston, de la manière exceptionnelle dont ils sont joués. L’interprétation du film est d’ailleurs l’une des plus admirables interprétations collectives que l’on puisse imaginer, et il est impossible d’oublier Gus Minissi, le bossu, Louis Ciavelli, réduit à un nouveau « coup » pour faire vivre sa nombreuse famille. Angela Phinlay, maîtresse d’un homme qui pourrait être son père. Emmerich lui-même, cherchant – comme Dix – à oublier la fuite des années … La vulnérabilité de Jean Hagen, superbe comédienne sous-employée, la composition de Sam Jaffe et la virilité trop sensible de Sterling Hayden forment un ensemble exemplaire. Patrick Brion (Le Film Noir) – In The Asphalt Jungle, postface de W.R. Burnett – Entretien avec John Huston de Rui Nageira et Bretrand Tavernier (Positif n°116, mai 1970)
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Fiche technique du film
THE ASPHALT JUNGLE – John Huston (1950) « Rendons hommage à ces messieurs, et en particulier à John Huston, pour leur magnifique travail !
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