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#la maman se lève en soupirant :
lolochaponnay · 7 months
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Moins d’une semaine après son retour de la maternité, une jeune femme est réveillée par son mari, à 3 heures du matin. - Chérie, réveille-toi, le petit pleure encore ! Épuisée, la maman se lève en soupirant : - C’est bon, je vais aller le changer. - Ça, c’est une bonne idée. Et ramènes en un qui casse moins les couilles !
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castiel-jane-as · 8 months
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Chapitre 1:Un nouveau départ
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Une nouvelle ville, une nouvelle vie. C'est ce à quoi je pensais en regardant part la fenêtre de la voiture de ma mère. Ma mère voulait qu'on déménage pour tout oublier, l'oublier lui et l'oublier elle. Pourtant, moi jamais je ne l'oublierais, elle, comment pouvais-je? Je n'avais pas le droit...
maman: C'est un nouveau départ, ma fille Jane: ouais... maman: on va bien s'amuser et puis tu verra la maison, elle est immense! Jane:...
Oui, la maison va sûrement être immense, car on est riche. C'est un détail que j'évite de mentionner parce que je n'ai pas envie de m'en vanter. 
maman: on est arrivé! ^.^ Et oui, elle avait raison, la maison était immense. On avait, 2 chambre, 2 cuisines, 2 salons, 3 IMMENSES salles de bain, 1 sous-sol et un garage. Cette fois-ci, elle a frappé fort. Maman est une vendeuse immobilière professionnelle, ca paye beaucoup on peut dire. Bref, la soirée s'est passée tranquille, on déballait les cartons, puis on a commandé chinois et je suis partie me coucher, car j'allais au lycée, demain... *le lendemain* DRIIIIINNNNNGGGG!!!!!!!!!!DRIIIIINNNNNGGGG!!!!!!!!!! 
Jane: oooouuuuuaaahhhh! Maudit réveil de m*rde! J'ai frolé la crise cardiaque! *le jette par terre* tiens ça t'apprendra.
J'étais assise sur le lit et à moitié réveillée. BON, faut que je me prépare. J'ai pris ma douche, me suis habillée, coiffée puis maquillée légèrement. Je descendis l'escalier pour rejoindre la cuisine afin d'attraper un toast et sorti pour aller vers le lycée. Il faut dire que ça m'avait pris quand même vingt minutes pour m'y rendre. Perdue dans mes pensées, je frappai quelqu'un ce qui me projeta au sol.
Jane:... ???: NON MAIS!!! Regarde où est-ce que tu vas! Jane: Excuse-moi...je ne t'avais pas vu ???: Ben alors achète toi des lunettes, gamine! Jane: Non, mais je rêve ou tu m'a appelé Gamine? ???: oui, gamine Jane: J'vais t'en faire des gamines, moi, et pis tu t'es vu avec tes cheveux rouges, non mais on n'est pas dans un cirque ici! Tu te prend pour Elmo ou quoi! ???: Attention à ce que tu dis Jane: Ouais c'est ça *se lève*
J'observais ce mec, il avait des cheveux rouges et était habillé avec un look rebelle. Il n'étais pas laid, mais avait un sale caractère, quand même. Je me dirigeai vers le bureau de la directrice
*TOc TOc*
Dirlo: Oui Jane: Bonjour, je suis nouvelle et je viens pour compléter mon inscription Dirlo: Ah... oui c'est donc vous, je ne m'occupe pas de ces choses-là, pour ça aller voir Nathaniel, le délégué. Jane: Il est où? Dirlo: Dans la salle des délégués Je sortis pour aller vers la salle des déléguées. Cette dirlo était vraiment bizarre et puis tout ce rose, ça pouvait donner des migraines...J'ai oublié une chose: lui demander où était la salle des déléguées, quand même c'est fort ça. Donc, j'ai tourné en rond pendant 30 minutes le temps de trouver cet p*tain de salle.
*Toc toc*
Jane: Il y a quelqu'un? ???: oui, entre *sort de sous une pile de papier Jane: Je cherche Natha-ché-pu-koi, il est supposé m'aider à compléter mon inscription ???: Ah je vois, t'es la nouvelle, c'est moi Nathaniel, le délégué général. Jane:... Nath: Attend un peu *part et revient avec un dossier et des papiers* Voila il te reste juste à signer ici Jane: ok *signe* Nath: Et puis, il faut que tu choisisse un club Jane: C'est obligatoire Nath: oui Jane: *soupir* Il y a quoi Nath: Et bien il y a basket, soccer, tennis, déco, botanique, photo, théâtre et musique- Jane: Je prends musique Nath: Bien .Bon, voila la carte étudiante, ton horaire et la carte de cafèt. Jane: merci. Je sortis et remarquai que je commençais avec histoire, SUPER! Ici , il fallait bien noter que j'étais sarcastique: Un heure d'emm*rdement totale... Donc, je me suis dirigée vers le local en question (cette fois-ci, j'avais demandé où il se trouvait). Je suis rentrée en classe... Prof: Tiens, une retardataire. Jane:...  Prof: Vous devez être la nouvelle, car je ne vous ai jamais vu dans mon cour *regarde dans ses papiers* Janette Fletcher, c'est ça? Jane: oui...juste Jane , ça ira Prof: Présentez-vous Jane: *se tourne vers la classe* Je m'appelle Jane Flectcher, j'suis nouvelle et je hais les présentations. Prof: Intéressant...bon allez vous asseoir au fond là *pointe* Je me suis dirigée vers la place libre et j'ai remarqué que celui qui était à côté de moi était le mec aux cheveux rouges de ce matin. J'avais donc décidé de l'ignorer.
Prof: En 1492, Christophe Colomb découvre l'Amérique... ???: Alors, t'étais perdu, gamine Jane:... ???: T'as perdu ta langue? Jane: C'est juste que je n'est rien à répondre à ça ???: J'te préfère comme ça Jane:*l'ignore* J'ai observé la classe et j'ai remarqué qu'il y avait une fille aux cheveux blonds presque blancs qui me fixait intensément. Je décidai de l'ignorer et de continuer mon balayage de la classe. La moitié de la classe semblait ne pas prêter attention au prof. Il y en avait qui dormait, d'autre qui regardait par la fenêtre. Je décidai de commencer à dessiner dans mon cahier, car le prof me soulait vraiment... mais le mec aux cheveux rouges était couché dessus et il dormait lui aussi. J'eus un sourire en coin, peut-être que si...ouais c'est bon. Je saisis mon cahier très doucement par les bords et le tira d'un coup sec, ce qui eut pour effet de réveil le gars.
???: Non, mais c'est quoi ton problème!!!Je dormai bien, là. Jane: T'étais sur mon cahier comme tu voulais pas t'enlever ben , je l'ai tiré. Il y a un problème ???: Bien oui... la gamine fait son bébé Jane: non mais, pour qui tu te prends, Elmo ???:ELmo, mais je rêve.*coupé la parole* Prof: M. Sylverstyle et Mlle Fletcher, on vous dérange peut-être? ???: mmm...laisser réfléchir Prof: Castiel...ne soyez pas insolent sinon, c'est une heure de colle Castiel:... Prof: BOn comme je disais, ensuite Jacques Cartier est venu et puis... Jane:*souris et étouffe un rire* Cast: C'est quoi, ton problème Jane: Le prof t'a carrément remballé Cast: Oui  bon, et toi tu t'es vu qu'en tu te fais avertir Jane:... Cast: Rien a dire, hein *sourire en coin* Jane:... RAhh... il m'énervait , mais vraiment, ce n'est qu'un provocateur. Le cours se déroula calmement, tous le monde à ses occupations et le prof qui parlait dans le vide comme tout à l'heure. La cloche sonna et je suivis mon groupe vers le local de la classe de math. La poisse, toutes des matières qui font ch*er. Quand je suis rentrée dans la classe ,le prof me harpa.
Prof: une nouvelle élève Jane: Vous en avez jamais vu où quoi? Prof: Présentez-vous. Jane: Mais je me suis déjà présenter dans l'autre cour Prof: Moi , je n'étais pas la dans votre autre cour, alors PRÉSENTEZ-VOUS! Jane: *soupir*bon... *se retourne vers la classe* J'mapelle Jane et je refais ma présentations pour la deuxième fois. C'est complètement inutile, ce truc. Prof: *d'un ton froid et sec* Aller vous asseoir au fond, là-bas a côté de Castiel
Je me suis assise à côté de Castiel en attendant qu'il me lance un de ses commentaires débiles.
Cast: Alors, on veut pas se présenter Jane: oh ça va... sans commentaire Cast:*sourire fendu jusqu'aux oreilles* Jane: quoi? Cast: rien *sourit toujours* Jane: Arrête c'est troublant, là Prof: Euh vous deux, on vous dérange peut-être Cast: Oui...j'ai eu le temps de réfléchir depuis l'autre cours... et oui vous nous déranger Jane:*étouffe un rire* Prof: Alors, Dehors. Tous les deux. Jane: mais j'ai rien fais Prof: Dehors!!! Nous avons ranger mes affaires et en sortant, je regardais la prof
Jane: Tenez *lui donne un tampon* Je crois qu'il y en a une qui est dans ses SPM (sydrome pré-menstruel)
Toutes les élèves rit y compris Castiel
Prof: *rougit de honte*DEHORS!!!!! Cast:*en sortant* Oh lala , elle va te détester toutes sa vie Jane: pas grave... euh...on doit aller ou dans des cas comme ça Cast: D'habitude on doit aller voir la dirlo Jane:*commence a se diriger vers son local* Quelle poisse, tous ce rose va me donner la migraine Cast:Viens, *me tiens parle le bras* Jane:*le suit*on va où CAst: Tu vas voir
On monta les escaliers jusqu'a une porte que Castiel ouvra avec une clé. On était sur le toit de l'école, c'était simplement magnifique.
Jane: Wow! Cast: Elle est belle la vue, non? Jane: ouais...
Je me suis assise contre le mur et j'ai sorti mon ipod pour écouter de la musique. Castiel s'est assi a côté et et a enfler un écouteur sans ma permission
Jane: On se croit tout permis ici Cast: exactement...eh! C'Est les Winged Skull  Jane: Ouais tu les connais Cast: C'est rare les nanas qui écoute sa Jane: Pourtant , j'en écoute, de temps en temps Cast:bon...
On est resté comme ça jusqu'à ce que la cloche sonne. Puis, on est descendu. Je suis parti de mon coté et lui de l'autre... Arrivée à mon caiser, je pris ma carte de la cafet' puis quand j'ai fermé la porte de mon casier...
Jane:... ???: Salut! Jane:euh...salut ???: J'mappelle Rosalya, mais tout le monde m'appelle Rosa, bref t'es la nouvelle, hein? Jane: Oui... Rosa:Tu t'appelle comment Jane: Oh.. moi c'est Jane Rosa: ok, viens je vais te présenter aux autres En effet, Rosalya m'a tirée jusqu'à la cafétéria, ça voulait dire que je vais dîner avec eux. Il y avait quatre autres personnes aux cheveux mauve,noir,roux et brun , de quoi former un arc-en-cie en vrai hahal...
Rosa: les filles, je vous présente Jane, elle est nouvelle ???, cheveux noir: 'lut moi, c'est Kim ???, cheveux roux: Allo, moi, c'est Iris ???,cheveux brun: Je m'apelle Mélodie ???,cheveux violet: *presque en murmurant* Violette... Rosa: Oh vous avez déjà pris vos plats et vous ne m'avez même pas attendu Mélodie: On es désolée , mais je devais faire vite, car j'ai de la paperasse à régler avec Nathaniel Rosa:bon c'est pas grave, viens Jane Nous sommes allées en file pour prendre nos repas. Menu du jour: Lasagne au fromage cottage avec soupe et pudding. Rosalya me parlait de tout et de rien et je l'écoutai plus ou moins, j'hochai de la tête quand c'était nécessaire sinon... Quand, on est parti s'asseoir deux gars sont venus s'asseoir à côté de nous, il y avait Castiel et un garçon aux cheveux argentés et au style très particulier.
Rosa: Salut, Lysandre, salut, Castiel. Vous avez vu on a une nouvelle Lysandre: Salut, moi c'est Lysandre, je suis content de te connaître, bienvenue à Sweet Amoris. Cast': encore toi... Jane: Je dirai la même chose de toi. Rosa: Ah bon, tu connais déjà Castiel? Cast: Ouais..elle m'a foncé dedans ce matin, faut croire qu'elle a besoin de lunettes Jane: j'métais excusée et pis c'était un accident, je ne suis pas aveugle, ok? Cast: Si tu le dit, gamine Jane:...
Deux minutes , plus tard une blondinette sortie de nulle part, est venus s'asseoir à côté de Castiel.
???: Salut, Castielounet d'amour Jane: hahaha....caast.....castielounet d'amour, hahaha.. même moi j'aurai pas pu trouver pire ???: euh T'es qui toi? Jane: Quelqu'un que tu n'as pas envie de connaître, si tu tiens à ta vie ????:Pardon...est-ce que -tu sais a qui tu parle? Je suis la fille la plus populaire du Bahut, figure-toi. Jane:nan..ca me dit rien ???: Tu ne serais ignorante a ce point quand même? Jane: Ah oui! Attends. Je sais qui t'est. :Toutes les fillettes sont à tes pieds et tous les garçons te détestent et te martyrisent: Barbie. Tu sais, c'est les cheveux blonds qui m'ont mis la puce à l'oreille ???:*rougit de colère*écoute, moi C'est Ambre et fais gaffe a ce que tu dit Jane:mais oui, Barbie, mais oui Ambre: Casti-chou,*prends une voix de gamine* regarde ce qu'elle fait , défends-moi, voyons Cast: ta g*ule, Ambre et j'tai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça* lui crie dessus* Ambre:*se tourne vers moi* Regarde ce que tu as fait. Jte hais. Tu ne perds rien pour attendre.*commence à s'éloigner avec ses caniches* Jane:bye, Barbie Ambre: sal*pe! Et bien , quel rencontre! On a fini de manger dans le calme. On avait le club donc, je me suis dirigée vers le local. En balayant la classe du regard, j'ai vu que Rosa en faisait partie. Je me suis vite assis à côté d'elle, histoire de passer inaperçu et de pas avoir à me présenter. Malheureusement, ma tentative a foirée, car Rosa et sa grande subtilité a crié mon nom en m'aperçevant ce qui a attiré le regard du prof direct sur moi. Prof: Tiens, une nouvelle élève, je suis M.Bergy, le responsable du club de musique, tu est... Jane: euh..Jane Prof: Bon...présente-toi J'allai me présenter quand le prof m'arrêta...
Prof: non, on n'est en musique , alors ici quand on se présente, en fait, on présente nos talents musicaux Jane: c'est pas vrai *en murmurant* Prof: quoi , tu ne sais pas quoi faire? Jane: Non non, je sais quoi faire, avez vous une guit' acoustique Prof: euh oui oui, tiens Toute la classe me regardai avec des gros yeux de merlant fris pendant que j'accordai la guitare et pris un banc pour m'asseoir.
Prof: Que vas-tu faire? Jane: Ben...je vais chanter Prof: Tu chantera quoi Jane: This is the life de Amy McDonald Prof: on t'écoute J'étais prête, j'entamai les premiers accord de guitare...
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Quand j'eus fini de chanter, personne ne parlait.
Prof:  Tu as une superbe belle voix, Jane, wow. Bienvenue aua cours de musique et hereux de t'avoir parmis nous. Jane:m...merci Quand j'allai m'asseoir je vis les yeux de Castiel river sur moi, qu'es-ce qu'il avait a me fixer comme ça... PDV Castiel Lys: Cast, ça va? Cast: hein...oui pourquoi? Lys: Tu n'arrêtes pas de dévisager la nouvelle du regard Cast: N'importe quoi  Lys: Si tu le dis
Lys dit n'importe quoi des fois, je la dévisage pas voyons. Et puis, pourquoi je ferai ça, pfff, vraiment il se passe des truc chelou dans sa tête des fois...
PDV Jane
Rosa: JAAAANNNNNEEE! OH mon dieu tu chante trop bien vraiment, WOW Jane:merci, ça va, sinon je vais devenir mal a l'aise
Le reste du cours de musiques s'est bien déroulé. En sortant de classe je me dirigeai vers mon casier quand je reçu un SMS.
De: maman
À: Jane
Bonjour ma chérie, je voulais juste t'informer que je ne serais pas là pendant six mois, faute d'un voyage d'affaire. Je t'ai laissé de l'argent sur le frigo. Je suis vraiment désolée d'avoir à partir comme ça, juste après ce déménagement, mais j'ai laissé deux surprises pour toi dans le garage, j'espère que ça va te plaire
bisou bisou 
Maman XOX
Pfffff, c'est toujours la même histoire. Un voyage d'affaire à la con. Comment peut-elle vivre comme si de rien n'était surtout après ce qui c'est passée? Moi, je ne pourrais jamais redevenir comme avant, jamais.
En marchant, je décidai de faire un arrêt au parc, histoire de faire le point. Je mis mes écouteurs et décidai d'écouter une musique.
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Une larme qui coulait sur ma joue. Pendant, ce genre de chansons je ne peux m'empêcher de penser à cet événement. Je sorti une photo d'elle que je trainais tout le temps avec moi, pour ne jamais l'oublier.
???: Alors, on pleure, petite?
Cette voix, celle qui m'énervait au plus haut point alors que cela ne faisait qu'une journée. Je m'empressai d'essuyer mes larmes
Jane: De quoi tu parle, Castiel? Cast:  Et bien... c'est évident, de toi qui pleure Jane: et puis, qu'est-ce que ça peux te foutre? Cast: Conrètement, rien, mais je n'ai pas pu m'empêcher quand je t'ai vu et puis, j'étais dans le coin bien avant toi Jane: Ça fait combien de temps que tu es là cast: bof, environ 30 min Jane: ah
On n'est resté assis comme ça dans un silence que personne n'osait rompre.
Jane: bon...moi je rentre. Cast: Je viens Jane: euh...non Cast: c'est une affirmation, pas une question Jane: Non...tu viens pas, point. Cast: Je vais pas te laisser partir toute seule, un gamine comme toi risque de se perdre Jane: pfff, c'est même pas vrai. Bon salut
Je ne lui laissait même pas le temps de répliquer, que je suis partie, le laissant en plan. J'étais tellement pris dans mes pensées, que je ne regardai même pas où j'allai. Puis, je remarqua que j'étais perdu, good job! Voilà, vous voyez ce genre de choses n'arrive qu'à moi.
???: T'a même pas tenu deux secondes, sans te perdre, un vrai sens de l'orientation Jane: pfff, je ne suis pas perdu. J'habite par là. Cast: Ah bon,  t'habite dans les quartiers où il y a de la construction à ne plus finir Jane:... Cast: c'est bien ce que je pensai Jane: rah...tu m'énerve!!!! Cast: bon viens, j'te raccompagne, t'habite où? Jane: Sur la rue des Cupcakes, proche de le boulevard des Sucriss Cast:... Jane: Quoi? Tu sais pas c'est où? Cast: C'est juste que t'habite proche de chez moi Jane: Ah bon...on...on y va
On a marché pendant une vingtaines de minutes. Le trajet était plus tôt silencieux. Puis, on arriva devant chez moi.
Jane:bon alors... bye Cast: c'est tout jane: comment ca tout cast:ben..tu me fais pas rentrer jane: eeeehhh, on ne se connait que depuis une journée je te rapelle et puis je ne vis pas- Cast: Il faut bien qu'un expert comme moi arrive à commenter la déco! Jane: Pas moyen avec toi, hein? Cast: Tu apprends vite Jane: Allez, entre Cast: Wow, quel baraque Jane: bon, ça va cast: mais t'es riche ou quoi?  jane: Mais ça va passe pas de commentaire cast: c'est bon
Je me suis dirigeai vers le frigo pour y prendre l'argent laissée par ma mère et deux sodas. Jane: T'es où, Cast? Cast: Je suis là Jane:hein!
Sa voix venait d'en haut. Non mais, qui la permis de s'incruster en haut, mais quel baka! Jane: T'es où? Cast: Dans ta chambre Jane: mais qu'est-que tu fais? Cast: ben .. je visite ta chambre , ça se voit non Jane:... Ma chambre était vraiment en désordre, je n'ai pas souvent le temps de la ranger.
Cast: c'est vraiment désordre ici Jane:...c'est bon, t'as vu maintenant on sort cast:non *s'assoit sur mon lit* jane:non, mais pourquoi tu t'incrustes chez les gens comme ca, allez on sort cast: sinon quoi? jane: ahh..t'as toujours cette attitude provoquante ,hein? cast: ouaip J'essayai de le tirer par le bras pour le faire dégager de mon lit. Faut dire qu'il est vraiment fort. Mes tentatives étaient lamentables. Soudain, Castiel essaya de me tirer de son bord pour me faire ch*er mais il avait mal juger ma force. Résultats: Je fis un vol plané pour attertir à califourchon sur lui.
Jane:*rouge de honte*... Cast:*rouge de honte aussi*... je sais que je suis beau comme un Dieu, mais tu n'es pas obliger de me monter dessus pour me mater Jane:*descend* hein, n'importe quoi. Bon la tu viens Cast: comme tu veux On descendit a la cuisine pour parler. Quand tout à coup, j'entendis un jappement.
Jane: T'as entendu? Cast: nope ???: :wouahff cast: là oui, tu as un chien Jane: non, c'est bizarre cast:bon, viens on va chercher On mis 10 minutes à trouver d'où provenait les jappements. Il venait du garage. En ouvrant, la porte, un énorme chien m'a littéralement sauté dessus et à commencer à me lècher le visage.
Jane: haha c'est...bon, il y a un mot Ma chérie, en passant proche d'une animalerie, j'ai trouvé ce chien. Quand je l'ai vu, il m'a toute de suite fais penser à toi. Le personel m'a dit qu'elle s'appelait Démone et que c'était un beauceron. J'espère qu'elle te plait. Maman
Ah c'était ma mère, c'est vrai qu'elle m'avait parlée de surprises dans son SMS, j'avais complètement oublié.
Jane: Démone, c'est un joli nom, ma belle Démone: wouaf Cast:dé Démone, c'est son nom? Jane: ouais Cast: J'ai aussi un beauceron, et il s'appelle Démon Jane:ah bon, cool. Cast:wow...elle est à toi cette bécane Jane: de quoi Je levai la tête pour regarder de quoi Castiel parlait. Je vis une moto bleue foncée, celle que je n'arrêtai pas de regarder pendant le trajet vers la nouvelle maison. Faut dire, que ma mère a l'oeil pour ce genre de truc.
Jane:merci Cast: de quoi , merci Jane: Oh c'est ma mère qui me l'offre cast: vraiment, ta mère est cool Jane: ça dépend, bon il se fait tard la Cast: ouais c'est vrai j'vais rentrer, est-ce que tu veux que je t'apporte de la bouffe pour ta chienne? Jane: Oui, merci
Je raccompagnai Castiel jusqu'à la porte , puis on se dit au revoir. Ouf, quelle journée , vraiment. J'engloutis des pâtes en vitesse avant d'aller me coucher. Vraiment, c'étais une grosse journée. Démone est montée sur le lit pour dormir en boule à côté de moi. Je me suis endormi en passant à la journée d'aujourd'hui.  ------------------------------------------------------------------------------ Mise à jour (03 juin 2020): Je pense qu'une petite mise à jour s'impose avant de lire les prochains chapitres ;) Tout d'abord, je tiens m'excuser pour les fautes (que je prévois corriger un jour...), je tiens seulement à vous rappeler que j'ai commencé cette histoire quand j'avais 14 ans (et j'en ai maintenant 21 hehe). Ne vous inquiétez pas, ça s'améliore GRANDEMENT pour les chapitres qui suivent. Le style d'écriture aussi, je vais d'un style un peu plus théatrâle (peut-être un peu cliché?) vers un style plus romancier ;). Enfin bref, ne vous découragez pas après le premier chapitre, je vous promets le tout va devenir très intéressant mouhaha.
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NSBC • Chapitre 24
Je n’ai plus parlé à mon père depuis notre dispute de l’autre jour. Il n’a pas non plus essayé de m’adresser la parole. On se fait la tête, simplement et proprement. Mais je vois bien que ça mine maman…
Et puis, aujourd’hui, c’est son anniversaire, à papa. Il va avoir des cheveux gris. Ça me fait penser qu’ils ne sont pas éternels, tous les deux. Peut-être que c’est idiot de rester fâcher pour des bêtises. J’aurai pu rester dans ma chambre et ignorer les festivités (et c’était ce que j’avais prévu de faire, je ne vous mens pas), mais j’ai changé d’avis en voyant le sourire de maman ce matin-là.
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Et voilà, papa est dorénavant un vieux papy… !
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Le jour de l’anniversaire d’Edward, nous sommes allés chez Victoria pour lui souhaiter le sien aussi. Elle n’avait pas pu venir car au même moment, elle perdait son petit chien qui l’avait accompagnée toute sa vie… ou presque.
Edward l’enlace, et je fais de même après.
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« Merci d’être venus, c’est chouette.
— On ne pouvait pas te laisser gérer ça seule, le jour de ton anniversaire en plus ! »
Repose en paix, Zippy.
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Nous sommes restés discuter un peu, notamment des soucis avec notre aîné, ce qui n’a pas aidé à remonter le moral de Victoria.
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On a donc vite changé de sujet, et nous sommes rentrés une petite heure plus tard, la laissant faire son deuil.
Lorsque nous sommes arrivés chez nous, Gabriel n’était plus là. Raphaël nous signale donc qu’il est sorti il y a peu de temps. Je soupire. J’espère qu’il va bien…
Je m’expliquerai avec mon père plus tard. Aujourd’hui, c’est la fête de l’amour… ! Alors j’ai proposé à ma camarade de classe Mariko d’y aller avec moi. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’est pas insensible à mon charme… !
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J’espère juste ne pas croiser Neelesh et Sarah ici, j’aurai du mal à m’expliquer… !
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Mais bref, cette fin d’après-midi et ce début de soirée ont été fructueux…
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Pour conclure cette soirée en beauté, je suis allé voir le gourou de l’amour, pour savoir si elle avait quelque chose d’intéressant à me dire !
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Mais sa réponse m’a paru étrange…
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Je vais pas me marier, qu’est-ce qu’elle me chante ? C’est un attrape-nigaud ça de toute façon ! Allez, je rentre ! Après un dernier baiser à Mariko, me voilà de nouveau chez moi… et heureusement que papa travaille, parce que sinon, je pense que je me serais faire rouspéter, j’ai pas vu l’heure passer…
Je suis donc allé me coucher directement, l’air de rien, en espérant que maman ne me fasse pas de remarque demain matin…
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Par chance, maman est partie courir lorsque je me lève, ce qui me laisse un peu de répit… ! Je profite donc de manger la délicieuse omelette que papa a dû faire en rentrant du travail avec mon frère et ma sœur.
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Enfin, profiter, c’est un bien grand mot… Raphaël lance déjà les sujets gênants, dès le matin…
« Dis, Gaby… Comme tu t’entends bien avec les filles du lycée… Tu… Tu crois que tu pourrais parler de moi à l’une d’entre elles ?
— Qui donc, Raph’… ? »
Je sens que je ne vais pas aimer sa réponse, d’où mon sourire extrêmement forcé, qu’il ne semble pourtant pas remarquer.
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« Mariko… Je la trouve vraiment fantastique, cette fille… ! Mais elle a pas l’air de s’intéresser à moi, tu crois qu’elle a un copain ? »
Si j’avais eu encore de l’omelette dans la bouche, je crois que je me serais étouffé avec. La galère…
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daryunaru · 3 years
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Chapitre 1 (en français)
An 303 du calendrier Parse. Le jeune Narsus fera une rencontre qui changera sa destinée, loin des quartiers populaires de Ecbâtana, la capitale du prestigieux royaume de Parse.
- Lève ton pinceau Narsus, demanda-t-elle puis se pencha sur la fraîche toile en laissant un rideau de cheveux clairs se déverser depuis son épaule. - Comment la trouvez-vous mère ? s'enquit le garçon en cherchant le regard de sa mère. - Beaucoup mieux. Cependant, il subsiste des défauts, nuança-t-elle. Tu es encore trop nerveux. Regarde, lui montra-t-elle en le réconfortant avec une bise sur la tempe. Tes traits sont encore irréguliers, mais ça va se dissiper avec de la pratique. N'oublie pas que tu as toute ta vie pour te perfectionner, le consola-t-elle. - Mais mère ! C'est tellement frustrant ! Peut-être serais-je meilleur dans d'autres domaines ? - Avec un tel raisonnement, tu te caches dans un manque de volonté... Bon, arrêtons pour aujourd'hui, il est bientôt l'heure de dîner. - Bien mère.
Des serviteurs approchèrent du chevalet abandonné avec hâte par le jeune maître et sous l'air songeur de la maîtresse de maison. Son Narsus ressemblait un peu plus chaque jour à son père. La seule chose qui subsistait d'elle était ses yeux améthystes. Ce portrait grandissant du Marzbähn Teos rendait le cœur de la mère flétris. Voilà bien longtemps qu'il n'était point venu se réchauffer dans son lit. Pourtant, elle restait consciente qu'elle demeurait et resterait qu'une concubine aux yeux de son Marzbähn. Parfois, elle s'aimait imaginer, tel un beau conte juvénile, que son amant délaisserait sa piteuse femme pour elle. Hélas, elle se devait se résigner avant qu'on ne le fasse pour elle...
- Madame ? Le marzbähn Teos vous attend dans le hashti.
Après une séance de peinture ardue, le jeune garçon courra rejoindre ses amis quand un noble s'avançait au hashti avec quelques gardes de Daylam
- Hé Nars' ! Tu es enfin libéré ! S'exclama un garçon un peu plus âgé que lui. - Oui ! On peut enfin jouer ! - Enfin, pas trop longtemps à ce que je vois... Ton père revient enfin ? - Ne dis pas n'importe quoi Kiyam ! Ce n'est pas mon père ! - À tous les coups, ils viennent pour toi, taquina-t-il. Aller, viens !
Il se saisit du poignet de Narsus et l'entraîna dans les ruelles. L'aîné cria à Narsus de se cacher de son côté. Pris par le jeu, le garçon exécuta l'ordre en suivant l'ombre d'une maison. Quand il se retourna, il n'avait plus personne. Le calme reprit le quartier. Devrait-il retourner sur ses pas ?
Narsus quitta un instant l'ombre avant d'y retourner. Le noble et ses gardes se tenaient au bout de la rue. Pourquoi n'attendaient-ils pas à la porte ?
Il s'accroupit entre deux pots en argiles et attendit un moment en portant à ses lèvres le médaillon qui ornait son cou. Mère n'aime pas que je fasse ça... suite à cette pensée, il relâcha avec précaution la pierre et le laissa pendre sur son cou. Kiyam ne devrait pas tarder à le trouver... Enfin... Si il ne restait pas lui aussi cacher. En tout cas, il aurait entendu si son ami avait été pris. Narsus prit son courage et longea le mur jusqu'à voir la rue et se permit de soupirer. Les hommes n'étaient plus là. Il guetta encore, se replongeant entre derrière de grosses caisses quand le noble appela les serviteurs de sa mère. Ils sortaient en hâte, et firent sortir sa mère devant l'homme et ses gardes.
Narsus s'en voulut de laisser sa mère seule avec ces hommes. Elle avait besoin de lui ! Il quitta sa cachette et se dirigea vers la maison sous le soleil d'avril. La surprise prit le garçon. La maîtresse de maison affichait à ces inconnus un sourire radiant. Narsus était encore trop loin pour entendre, mais il les vit se précipiter dans la maison.
Il s'approcha de la porte. Les domestiques semblaient être tous occupés, même Sinan n’était pas visible. Pourtant, il est rare qu’il ne soit pas en train de veiller… Et si maman avait besoin de lui ? Narsus leva la main vers la poignée avant d'hésiter. Une discussion se déroulait sous la douce voix de sa mère, puis la voix suave de l'homme inconnu, puis leur rire mêlé.
L'idée que cet homme, noble ou non, soit son père lui parut absurde. Pourquoi revenir maintenant ? Était-ce vraiment lui ? Narsus n'eut pas le temps de s'esquiver quand la porte s'ouvra sur lui. Le rire de sa mère se transforma en faible cri.
- Voyons Narsus ! Interpella-t-elle. Qu'attendais-tu pour entrer ? Messire, veuillez excuser l'impudence de mon fils, s'excusa-t-elle en baissant sa tête vers le sol. - Je suis sûr qu'il ne recommencera pas, Fizaa, assura l'homme en posant ses doigts sous le menton de sa mère et le redressa.
Le regard de cet homme sur sa mère glaça le sang du jeune Narsus et il ne put retenir un frisson quand il le vit sourire. Sa mère le lui rendit et joignit ses doigts aux siens.
- Narsus, je te présente l'honorable marzbähn Teos, ton père, présenta Fizaa en faisant avancer Narsus vers son géniteur.
Impossible ! Depuis toujours la question de son père était évitée avec soin par sa mère. Il avait jadis entendu des rumeurs sans trop les comprendre. Pourquoi les avoir laissés à l'écart depuis tout ce temps ? Sa mère et lui avaient réussi à faire leur vie sans lui !
Narsus savait qu'il ne porterait jamais une once d'amour pour cet homme. Il était le parfait opposé de sa mère. Son sourire amenait le froid alors que celui de sa mère était un rayon de Soleil. Cependant, il était impossible pour lui de nier... En défigurant du regard un peu plus cet homme, Narsus retrouvait des similitudes dans ses traits... Faites que je ne lui ressemble pas d'avantage plus tard !
Le marzbähn Teos se mit à la hauteur de son fils pour lui offrir quelque chose. Un bonbon ? Il essaie de m'attendrir là ? Loin de là... Narsus sentait la fraîcheur de l'anneau orné d'un saphir. Que devait-il en faire ? La porter ? Ses doigts étaient encore trop fin pour la porter ! Il y accorda toute son attention avant de lever ses yeux vers sa mère.
Son regard se balayait sur lui et sur le marzbähn. Narsus comprit le message. Il remercia du présent. Cependant, ce n'était pas uniquement les pensées de sa mère. Elle pâlit. Elle semblait avoir compris la raison de sa visite.
- Mère ? s'inquiéta Narsus quand elle posa ses mains sur ses épaules. - J'ai une proposition pour toi et ta mère, annonça le père en ébouriffant les cheveux de son fils et se redressa pour regarder par la fenêtre la course folle du Soleil se terminer. Tout d'abord, je voudrais en connaître plus sur toi. - Teos... supplia Fizaa en rapprochant Narsus à elle. - Je veux mon héritier Fizaa ! Exigea le seigneur Teos, perdant tout le charme artificiel qu’il s’efforçait à montrer. - Ta femme n'a pas su t'en offrir ? cracha-t-elle.
Narsus regarda le visage de sa mère. Ses yeux brillaient.
- Teos ! cria-t-elle face au silence. Tu ne peux pas le séparer de moi ! - Fizaa... amadoua Teos en s'approchant d'eux. Nous avons déjà eu cette conversation...
Narsus recula. Où compte-t-il m'emmener ? Les craintes ne fuirent pas malgré que les bras protecteurs de sa mère l'entouraient.
- Tu dois décider Teos... Emmène-le et tu ne me reverras plus jamais, annonça sa mère en tremblant. - Mère ?
Qu'entent-elle par là ? Je ne veux pas la quitter, moi !
- Je suis désolé, mais il le faut.
Les gardes séparèrent la mère et l'enfant malgré leurs protestations et leurs larmes.
- Je ne veux pas quitter maman ! cria Narsus en se débattant de toutes ses forces. - Le destin en a décidé autrement mon garçon... Estime-toi heureux. Tu vas connaître un grand avenir, lâcha son père et quitta la maison sous les pleurs de sa mère. - Maman ! pleura à son tour Narsus. Je t'aime et jamais, jamais je ne pourrais t'oublier !
Peu importe ses efforts, peu importe ses pleurs, son père l'avait emmené loin de cette douce maison, de sa tendre mère...
C'était le début de sa nouvelle et brillante destinée.
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sammyjomcl · 3 years
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J'avais écrit "moments oubliés", des petits passages qui je trouve auraient été super à voir sur le jeu. J'avais écrit d'autres choses et je suis toujours motivée en attendant le mariage. Voici un nouveau bout de "moments oubliés " qui suit directement la première partie. Merci à vous qui me lisez et si vous avez des retours à me faire, que vous ayez aimé mon histoire ou non, n'hésitez pas ! (Désolée s'il y a quelques coquilles, j'écris sur mon tel et le correcteur de Notes me fait de drôles de corrections)
Moments oubliés (part 2) POV Nath
Le Cosy Bear est rempli quand j'arrive. Nina s'active dans tous les sens. Ce n'est pourtant pas l'heure du rush. J'imagine que c'est plutôt bon signe. Je rentre dans le café et Su' est également en train de s'occuper de plusieurs personnes à la fois. Elle file jusqu'à la machine à café et je la suis discrètement. Elle prépare 3 cafés tout en parlant avec une jeune femme d'une exposition. Elles échangent leurs coordonnées et Su' repart apporter les cafés à ses clients. J'avoue m'amuser un peu à la regarder dans son élément. Elle sourit et met toute son énergie dans ce qu'elle fait. Je suis heureux qu'elle soit épanouie dans son travail.
Elle finit par me remarquer et ouvre de grands yeux.
- Nath! Je ne m'attendais pas à te voir si tôt !
- J'ai réussi à m'extirper du commissariat plus tôt que prévu alors je me suis dit que j'allais venir voir ma charmante fiancée mais visiblement je tombe mal.
- Je suis un peu occupée oui mais... installe-toi au comptoir, je vais te servir quelque chose.
Elle sort de la cuisine avec un plateau rempli de bonnes choses à manger.
- Je parie que tu n'avais pas encore mangé ! Tu me diras si ça te plaît. J'espère pouvoir me libérer d'ici une petite heure.
Elle m'embrasse rapidement et repart aussitôt s'occuper de nouveaux clients. Je prends un petit moment pour observer la clientèle. Il y a des familles, des étudiants, des gars en costumes qui travaillent sur leurs ordinateurs portables en prenant leur café, des petits groupes de filles... apparemment le café plaît à tout le monde. Certaines personnes s'attardent sur les tableaux exposés, d'autres sur les vitrines remplies de gâteaux colorés. Je ne me souviens pas avoir vu le café si rempli quand on venait à l'époque du lycée. Je ressens une grande fierté à l'idée que Su' ait pu transformer cet endroit à son image.
Je finis mon repas et Su' réapparaît avec un café. Elle me sourit mais je sens qu'il y a quelque chose qu'elle souhaiterait me dire.
- Tout se passe bien?
- Oui oui, encore une journée bien remplie mais tout se passe super bien.
Je ne la quitte pas des yeux, attendant qu'elle me dise ce qui la chiffonne. Elle semble chercher ses mots. Elle sait que j'ai compris qu'elle a quelque chose à me dire.
- Hum... j'ai reçu un message de ma mère. Elle m'a dit qu'elle et mon père ont pas mal de choses à faire et qu'ils ne pourront venir nous voir que d'ici un mois... mais...
Elle me fixe et se mord la lèvre.
- J'aimerais les appeler en visio pour leur dire... pour leur annoncer...
Elle me montre sa main gauche où une certaine bague devrait se trouver.
- J'aimerais mettre tout le monde au courant mais je voudrais que mes parents soient dans les premiers informés. Bien sûr j'aurais préféré qu'ils puissent être là pour leur dire en face mais bon...
- On fait ça ce soir ?
- Oh... et bien si tu es d'accord... oui...
Je lui fais un clin d'œil et elle me sourit. Une fois que tous nos proches seront au courant que nous allons nous marier l'année prochaine, les choses sérieuses vont vraiment commencer.
Le soir venu, je dois m'empêcher de rigoler doucement devant ma fiancée qui s'est transformée en pile électrique, guettant le moment où ses parents vont appeler. Elle a vérifié la connexion sur son ordinateur une dizaine de fois.
Je la prends par la main et on s'installe sur le canapé. Blanche arrive une seconde plus tard.
- Blanche, tu veux parler à mes parents aussi? Tu veux partager la bonne nouvelle ? Malheureusement je ne suis pas sûre que nous puissions avoir des croquettes pour chat au menu pour notre grand jour.
Blanche se contente de s'étirer avant de se mettre en boule sur mes genoux.
- Ma mère devrait lancer l'appel d'ici quelques minutes... au fait Nath... tu as des nouvelles de ta soeur?
- Elle est toujours en voyage.
- Et?
- Hum? Oh tu veux savoir quand est-ce que je vais lui dire? Je vais essayer de savoir quand elle passera dans le coin pour qu'elle prépare son agenda. On dirait une vraie business woman !
Su' pose ses yeux sur le calendrier dans un coin du salon.
- Il faut vraiment qu'on fixe une date...
- Une fois qu'on aura mis nos proches au courant, on essaiera de voir ce qu'ils en pensent. Et on se mettra d'accord.
Notre discussion est interrompue par la sonnerie de l'application de visio. Belle-maman est pile à l'heure. Su' lance la caméra et répond à l'appel. L'image de ses parents apparaît sur l'écran.
- Bonsoir vous deux! Ça fait plaisir de vous voir! On devrait faire ce genre d'appels plus souvent! J'étais étonnée que tu nous proposes cet appel d'ailleurs, Su'... tout ça bien dans vos vies professionnelles ?
Nous avons à peine le temps de les saluer que les questions fusent...
- Maman, papa, tout va bien ne vous en faites pas! Côté boulot on gère ! Et si on a voulu vous parler ce soir... c'est pour partager une très bonne nouvelle avec vous.
- Oh... on vous écoute...
Un petit silence s'installe et je vois bien que les parents de Su' sont en train de retenir leur souffle, attendant une grande nouvelle. Ils vont être servis... Su' me regarde, m'encourageant à prendre la parole en premier.
- Lucia, Philippe, j'ai la chance d'avoir Su' à mes côtés depuis un petit nombre d'années maintenant et nous allons officialiser notre relation l'année prochaine.
OK j'avoue je n'avais pas réfléchi à comment annoncer la chose. En tout cas mes futurs beaux-parents sont figés sur l'écran, comme si la connexion avait été interrompue.
- Maman, papa, on va se marier !!!!
Su' montre la bague qu'elle s'était empressée de porter sitôt rentrée à la maison après le travail. Ses parents ouvrent grands leurs yeux et c'est son père qui parvient à trouver ses mots en premier même s'il paraît ému.
- Je... nous... nous sommes ravis pour vous, c'est une excellente nouvelle.
- Mais qu'est-ce que tu racontes Philippe, c'est la nouvelle du siècle tu veux dire, notre Su' va se marier!
Lucia paraît presque sur le point de pleurer et elle se met à parler à toute allure de l'aide qu'elle souhaite nous apporter et son excitation est telle qu'elle ressemble un peu à sa sœur Agatha. C'est drôle et attendrissant à voir.
- Maman, respire, calme-toi. Maintenant que vous êtes au courant, on va l'annoncer à tout le monde et on va lancer les préparatifs. On espère arrêter une date bientôt.
- Oh Philippe tu es sûr que nous ne pouvons pas prendre la route de suite pour aller les voir?
Philippe soupire lourdement.
- Je suis vraiment navré, j'aurais voulu être disponible mais j'ai encore quelques semaines de travail sous tension et...
- Je sais mon chéri, c'est juste que... oh et si on faisait comme... ah comment ça se dit déjà... un apero virtuel?
Su' se met à rire. Son père hausse un sourcil interrogateur en regardant sa femme.
- Maman... on peut très bien attendre...
- Tut tut tut... Nathaniel, tu es partant ?
- Je vais chercher une bouteille et des verres.
Je me lève sous le regard amusé de ma fiancée et j'entends sa mère indiquer à Philippe de prendre une bouteille spéciale "grandes occasions". Quelques instants plus tard, nous trinquons à distance.
- A votre santé les enfants ! Surtout ménagez-vous autant que possible, un mariage c'est énormément de travail.
- On sait, maman. Je pense même engager un wedding planner pour être sûre de ne rien laisser au hasard.
- Du coup on va essayer de passer vous voir aussi vite que possible. On vous invitera dans un super restaurant pour fêter ça ! On va arranger nos plannings pour vous aider autant que vous en aurez besoin!
- Merci à vous deux. Ça nous touche beaucoup d'avoir votre soutien.
- C'est normal Nathaniel, on fera en sorte que vous ayez le mariage que vous voulez.
Philippe toussote.
- Il faudrait aussi peut-être... dire à Agatha de ne pas sortir toutes ses robes à froufrous avec des arc-en-ciel.
- Oh Philippe, ne t'en fais pas. Ma sœur a pas mal de contacts donc je suis sûre qu'elle pourra aussi les aider. A sa manière.
- On peut aussi éventuellement vous aider à payer certaines choses.
Lucia lève les yeux au ciel.
- Ne vous inquiétez pas. Il veut juste savoir à quelle hauteur on doit braquer notre banquier.
- Vous avez déjà investi de l'argent dans le Cosy Bear et c'est très gentil de votre part. On aura juste besoin de votre soutien et de vos conseils avisés.
Nous avons parlé une bonne heure au final. Su' s'affale sur le canapé une fois l'appel fini.
- Je me doutais bien que mes parents seraient quasiment en train de faire des bonds... je suis sûre qu'ils vont en parler pendant des heures maintenant.
- Je n'en attendais pas moins d'eux.
Elle se redresse et caresse mon visage.
- Merci d'avoir joué le jeu pour "l'apéro virtuel" et d'avoir laissé ma mère parler pendant tout ce temps.
- Tes parents m'ont accepté il y a longtemps. C'est la moindre des choses que de les laisser exprimer leur joie pour l'occasion.
- Monsieur Carello, seriez-vous vraiment le gendre idéal ?
- J'y travaille depuis que je vous connais ma chère demoiselle... même si je n'ai pas toujours pris le chemin le plus facile pour y arriver.
Son regard est tout ce dont j'ai besoin pour avoir envie de la soulever du canapé pour la porter jusqu'à notre lit.
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alexesworld · 4 years
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Ceux qui partent et ceux qui restent
Chapitre 1: Examen
~ 7 ans ~
L’examen avait commencé il y a quinze minutes, ça en faisait dix que j’avais terminé et deux que ma main était levée vers le ciel. Mon bras picotait, mais je ne le descendais pas. Madame Sylvie avait été claire, personne ne se lève avant qu’elle ne nous en donne la permission, mais je m’ennuyais et je savais que l’examen durerait encore longtemps. Je n’étais pas la seule à avoir terminé, à ma droite, une fillette d’origine asiatique me regardait en riant. Camille. Nous avions été jumelées au début de l’année pour « m’aider à m’intégrer » à ma nouvelle école, mais on nous avait séparé parce que nous « dérangions la classe. » Maman et moi avions déménagé au cours de l’été et j’avais dû changer d’école, mais ça allait, les enfants étaient plus gentils. Je voulais seulement avoir la permission de prendre mon livre au fond de mon sac pour ne pas continuer à perdre mon temps. En soupirant, madame Sylvie s’est levée et a marché vers moi. Une odeur de parfum de fleurs fanées et d’une herbe que je n’arrivais pas à identifier, mais qui chatouillait mon nez longtemps après qu’elle soit partie l’a suivie jusqu’à mon bureau.
- Il reste encore quinze minutes avant que je commence à ramasser les copies, révise tes réponses.
- Mais j’ai fini et je sais que j’ai tout bon. Regardez.
C’était beaucoup trop facile, placer en ordre croissant, décroissant, l’addition et la soustraction. Il n’y avait même pas de gros nombres, de décimales ou de fractions!
Tu n’as pas laissé de traces de tes démarches, ça va t’occuper.
Madame Sylvie roulait ses « r » et ça me faisait beaucoup rire. Chaque fois qu’elle me parlait, je devais me retenir.
- J’en ai pas besoin. Je vois les chiffres dans ma tête. Le calcul se fait tout seul. Mon père dit que j’ai une calculatrice dans la tête, comme lui.
Tout à coup, madame Sylvie s’intéressait à ce que j’avais à lui dire.
- OK, écoute-moi. Au dos de ta copie, tu vas m’écrire avec des chiffres, le nombre quatre mille trois cent vingt-six. Parfait, maintenant, ajoute dix mille deux cent cinquante-huit.
- Quatorze mille cinq cent quatre-vingt-quatre. J’ai pas besoin de l’écrire.
Les yeux de madame Sylvie sortaient de sa tête. Ça aussi ça me faisait rire.
- Est-ce que tu peux le multiplier par six?
- Quatre-vingt-sept mille cinq cent quatre. Je peux vous le diviser aussi si vous voulez. Par onze, c’est mon chiffre préféré parce que c’est ma fête, ça fait sept mille neuf cent cinquante-quatre virgule neuf zéro neuf zéro neuf zéro à l’infini.
- OK, ma chouette, tu peux prendre ton livre.
- Merci!
Je me suis penchée derrière moi pour prendre le plus long roman que j’avais jamais vu. Ça parlait d’une baleine et d’un monsieur qui souhaitait qu’on l’appelle Ismaël qui voulait attraper la baleine. Maman n’avait pas voulu que je le lise tout de suite parce que j’étais trop jeune, mais je l’avais caché dans mon sac d’école pour le lire en cachette. Elle disait que c’était trop triste la chasse à la baleine pour une enfant de sept ans, mais j’avais confiance en la baleine, elle était plus forte qu’Ismaël.
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graine-de-courge · 4 years
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Un jour comme un autre
Quelqu’un frappe à la porte, il fait nuit noir. Je réussis tout juste à souffler un « Entrez ». Lorsque la porte s’ouvre, je ne distingue pas grand-chose, je cherche mes lunettes à tâtons sur ma table de chevet, alors qu’une voix douce et enjouée m’annonce :
« Bonjour Me C. ! Attention les yeux, je vais allumer la lumière. »
L’action suit les mots, j’ai à peine le temps de fermer les yeux, que l’aube éclat du néon de ma chambre m’éblouit presque. Je sens quelqu’un me toucher gentiment l’épaule, j’entrouvre les yeux et vois une jeune femme me tendre mes lunettes. Elle m’aide même à les mettre. Assise au bord de mon lit, elle me regarde un sourire angélique sur un beau visage anguleux, tiré par la fatigue. Je la connais, je suis sûre de l’avoir déjà vue. Mais où ?.. Elle me fait un petit signe de la main et ouvre les volets, je ne sais pas comment, car elle est toujours assise sur mon lit.
« - Nous sommes le 26 Août, c’est la saint… Elle retire la petite feuille de l’éphéméride sur ma table de chevet. Thérèse de Jésus. Il est huit heure trente. Vous voulez vous levez maintenant ou dormir encore un peu ? Me demande-t-elle poliment.
- Je vais me lever, balbutiais-je la voix encore ensommeillée. »
J’essaye péniblement de me relever de mon lit, mon corps entier me fait mal. Un peu plus chaque jour. Par un habile procédé la jeune femme m’aide à me sortir de mon lit, elle me fait un peu mal malgré elle, je le sens bien. Malgré ses attentions et sa gentillesse, comment ne pas faire souffrir un corps aussi esquinté que le mien. Elle m’accompagne à la salle de bain et m’installe sur les toilettes. Je suis gênée de sa présence, à demi-nue en chemise de nuit, je fixe le vide devant moi pour ne pas y penser et pourtant, sans un mot, elle semble comprendre. Elle sort et je l’entends farfouiller dans la chambre, je n’aime pas qu’on touche à mes affaires, d’aussi loin que je m’en souvienne, je n’aime pas ça. Quelques secondes ? Minutes ? Une éternité ? Je me suis perdue dans mes pensées. J’ai froid. Plus tard, j’entends un petit frappement à la porte, la jeune femme un peu rougit, passe sa tête dans l’entrebâillement.
« - Je peux entrer ? Vous avez terminé ? »
J’hoche la tête. Elle entre les bras chargés de vêtement et linge de toilette et m’explique qu’elle va m’aider à faire ma toilette. Comme si j’en étais incapable seule ! Installée sur une chaise, elle me tend le gant de toilette imbibé d’eau chaude : je dois me laver le visage. Je ne comprends pas. Je la regarde. Elle me répète plus doucement. Le visage… Je connais ce mot. Je le sais. De quoi me parle-t-elle ? Alors je la vois passer sa main devant son visage et répéter sa phrase. Je regarde mon gant de toilette et l’imite. Elle sourit. Je comprends alors. J’ai oublié le mot « visage »… Un mot simple et enfantin… Je me sens triste, j’ai peur. Elle me tend le linge et je m’essuie. Tout le reste de la toilette se passe ainsi, elle m’explique par des gestes, chaque chose que je dois faire et que je ne comprends pas. J’ai oublié beaucoup de chose…
Ma peur grandit, qu’ai-je bien pu oublier d’autre ? Mes enfants ? Où sont-ils ? A l’école ? A la ferme ? Et où suis-je d’ailleurs ? Qu’est-ce que je fais ici ? Je dois rentrer m’occuper de mon ménage ! A chacune de mes questions, sa voix douce me rassure en répondant calmement, elle a réponse à tout. Qui est-elle d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’elle fait chez moi ?
« - Ne vous inquiétez pas Me C., je suis Lucie, je suis une aide-soignante. Je vous aide à vous préparer pour le petit-déjeuner, il est important de prendre soin de soi avant les autres, prenez soin de vous et vous vous occuperez du reste après. »
Elle m’aide à m’habiller, me met de la crème sur le visage et du parfum, elle me parle du temps, de la chaleur, me demande ce que je fais dans la vie, combien j’ai d’enfant. Elle me fait presque oublié que je suis à demi-nue face à elle. Alors qu’elle me coiffe, je sursaute brusquement, il y a quelqu’un que je ne connais pas dans la pièce. Une vieille femme ! Que fait-elle ici ?! Je l’observe attentivement, je ne la reconnais pas. Elle a le visage marqué de ride, les cheveux blanc et le visage fatigué. On dirait Maman.
« - Maman ? l’appelai-je. »
Pas de réponse. Je vois juste ses lèvres bougées mais sans qu’aucun son n’en sorte. La jeune fille est là. Comment s’appelle-t-elle ?
«- Vous vous appelez comment ?
- Lucie, répondit-elle en souriant.
- Qui est cette femme ?! »
Lucie me regarde attentivement et regarde ensuite l’inconnue face à moi. Un sourire triste se dessine sur son visage, elle a quelque chose d’étrange dans les yeux, de la douceur, de la gentillesse,  mais aussi un peu de douleur. Elle se place alors derrière moi et je la vois apparaître derrière l’inconnue.
« - C’est vous Me C.
- Moi ?! »
Je ne la crois pas ! Et je regarde en face de moi. Je peine à me lever et m’approche de l’inconnue, elle en fait de même. Je la regarde avec insistance et j’approche ma main pour la toucher. Le bout de mes doigts touche une surface plane et froide, je touche son visage… C’est un miroir… Je touche mon visage… C’est moi. Je ne me reconnais pas. Je regarde la jeune fille présente dans la pièce avec moi.
« - C’est Moi... »
«  - Oui, c’est vous Jeanne. »
Jeanne. Elle connaît mon prénom. Quel âge j’ai ? Ca ne peut pas être moi ! Hier encore, j’étais avec mes enfants à la maison… Comment ai-je atterrit ici ?!
Lucie me prend par le bras et m’accompagne hors de la chambre. Ce n’est pas chez moi, je ne reconnais rien. Où suis-je ?! Elle me tient par le bras, elle est bien brave cette petite, j’ai bien du mal à marcher, mes genoux me font souffrir. Il faut que je me repose, je travaille trop ces temps-ci et il faut encore que je prépare à manger pour mon mari, qui va rentrer de la ferme. Elle est à mes côtés dans un dédale de couloir, c’est grand ici et il fait froid. Alors que je lui pose une multitude de question, elle ne perd jamais son sourire, elle rit même parfois et me regarde. Elle m’explique que j’ai fais une mauvaise chute, il y a quelques temps en arrière et qu’après mon hospitalisation, par sécurité mes enfants m’ont emmené ici, pour que je me repose. Je ne comprends pas, ça n’a pas de sens. Mes enfants sont encore jeunes ! Je la traite de menteuse, mais elle ne semble pas atteinte, elle semble juste soucieuse et me sourit tristement.
Nous arrivons dans une grande salle, quelques personnes sont déjà présentes et mangent tranquillement. Ils sont tous vieux ou très vieux. Je ne sais pas ce que je fais là, je dois rentrer faire à manger pour mon mari. Elle finit par me dire d’accord, mais me demande de déjeuner auprès d’eux, le temps qu’on vienne me chercher. J’accepte. Elle me dit qu’ils ont du bon café. Elle m’aide à m’installer et me sert gentiment, après m’avoir demander ce qui me ferait plaisir.
Je la regarde partir au pas de course après une dernier signe. Elle s’arrête vers une dame en blanc aux cheveux courts et grisonnant, lui dit quelques mots et reprend sa course. Elle vient vers moi, le visage tout aussi souriant, elle me tend un petit gobelet avec des pastilles blanches.
« - Bonjour Me C, je vous apporte vos médicaments.
- Il est quel heure Madame ? Lui demandais-je, savoir si mon mari pourrait venir me chercher.
- Il est neuf heure moins cinq. Tenez. »
Sur ces mots, elle me tend une cuillère avec les pastilles blanches, que je prends et un jus de pomme.
«- C’est pour quoi ces remèdes ?!
- La douleur et votre tension. Répondit-elle gentiment. »
Je déjeune tranquillement et, une fois terminée, je regarde autour de moi. Je vois plusieurs femmes vêtues de blanc entrer et sortir de la pièce accompagnée ou non. Parfois elles s’arrêtent discuter et rire ensemble. C’est beau la jeunesse ! Elles ont toutes l’air fatiguée, au fur et à mesure, leur cheveux tirés en arrière, s’échevellent. Certaines ont même d’énorme cerne. J’entends quelques fois leurs articulations craquées. A chaque fois qu’elle passe à côté de moi, elles me demandent si je vais bien lorsque je l’ai regarde. Ma voisine d’à côté me fait la conversation, elle est sympathique. Elle me parle de sa ferme dans le village voisin du mien, elle me parle de la dernière messe. C’est vrai qu’elle n’était pas bien joyeuse. D’autres personnes vont et viennent, certaines ont même le culot de ne pas répondre quand on leur parle ou qu’on les interpelle. J’ai cru voir mon fils tout à l’heure, lorsque je l’ai appelé, il ne m’a pas répondu ce voyou, je vais lui apprendre la politesse quand il va rentrer, ma voisine est bien d’accord avec moi.
Le repas de midi vient de se terminer, je n’ai même pas vu la matinée passée. C’est fou comme le temps file à toute allure. Je me lève pour essayer d’interpeler une des jeunes filles en blanc, elles s’affairent de tout les bouts, mais je dois tout de même rentrer, mon mari doit se faire du soucis et par dessus le marché, je ne retrouve plus mes clés de voiture.
Je réussis à en arrêter une, je lui attrape la main de peur qu’elle ne s’envole avant de m’avoir donner mes réponses. Elle a les mains brûlantes. Je lui explique ma situation, elle soupire légèrement et réfléchit un peu.
On s’assoit les deux sur des chaises, qui traînent dans le couloir, sans me lâcher la main. Elle me répond que ce n’est pas elle, qui s’occupe des taxis ou des voitures. Que tout ce qu’elle peut faire c’est se renseigner auprès de sa supérieur et me tenir au courant dès qu’elle en sait plus. Je sens sa bonne volonté et je lui fais confiance, j’attendrai alors.
J’entends du brouhaha au loin, j’ouvre un œil puis l’autre, difficilement. Les gens parlent fort entre eux, qu’est-ce qu’ils sont bruyant ici ! Je me suis assoupie dans mon fauteuil et ils sont en train de servir le café. J’ai du dormir longtemps ! J’attends que les deux jeunes filles en blanc arrivent à ma hauteur, j’ai mal partout.
« - Bonjour Me C., on ne s’est pas encore vu aujourd’hui. Comment allez-vous ?
- Je me réveille, j’ai un peu mal partout. J’ai dormi longtemps ? Mes enfants ne sont pas encore venu me voir ? Je ne les ai pas raté ?! M’enquis-je. Cela fait longtemps qu’il ne sont pas venu voir leur vieille mère.
- Oh vous vous êtes endormi peu de temps après mon arrivée, je dirais deux bonnes heures. On n’a pas vu vos enfants… Son regard semblait triste. Mais vous savez, on est en semaine, ils sont grands , ils travaillent. Ils ont des enfants ?
- Oui, j’ai quatre petits enfants, ca demande du travail.
- Voilà, mais ne vous inquiétez pas, dès qu’ils auront le temps, ils viendront vous rendre visite, j’en suis sûre ! Me rassure-t-elle, un magnifique sourire aux lèvres, qui me réchauffe un peu le coeur. Vous voulez un café ?
- Oui, s’il vous plaît. Avec du sucre. »
Je sirote mon café, un peu chaud et je regarde toujours autour de moi, certains ont l’air vraiment malade, je n’ai pas à me plaindre. Je pense à mes enfants, j’espère qu’ils vont bien. Si longtemps sans nouvelle, c’est terrible, ils ne pensent plus à moi. Ils ont leurs enfants maintenant. Comment s’appellent-ils déjà ? J’oublie tout en ce moment… Ça m’énerve, j’ai l’impression de ne plus savoir ce que je fais. Tiens, revoilà, les jeunes filles avec leur chariot. L’une d’elle s’installe à côté de moi et m’offre une madeleine, que j’accepte volontiers. Elle en prend une pour elle. Elle discute avec l’autre, elles parlent de leurs enfants. Elles semblent si jeune, si insouciante et pourtant leur visage ont l’air si fatigué. L’une d’elle se tourne vers moi.
« -Et vous ? Comment s’appelle vos enfants Me C. ?
- Joseph, Marie, Étienne et… Je réfléchis. Je ne me souviens plus du dernier. Mon dieu ! »
Je les regarde désolée, les larmes aux yeux, j’ai oublié le nom de mes propres enfants. Quelle mauvaise mère je fais ! Je cherche mais, aucune réponse ne me vient. Elles me regardent toujours souriante. Comment font-elles pour sourire autant ?! Celle à côté de moi, me prend la main.
«- Je ne me souviens plus, avouais-je, vaincue
Ce n’est pas grave, Me C., la première lettre n’est-ce pas R ? »
Je réfléchis, R… R… Mon mari s’appelait Roger et il voulait qu’un de nos enfants porte son prénom, je me souviens, c’est si loin.
« - Roger, lui réponds-je enfin.
- Vous voyez que vous vous en souvenez, il vous faut juste un coup de main ! »
Je souris à mon tour, elle a raison. Elle me sert gentiment la main et se lève d’un bond.
« - Bon, c’est à notre tour d’aller boire un café. A tout à l’heure. »
Et je ne la revis jamais.
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la-bucolie · 5 years
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JOURS 5-6 : vacances/innocence
Mamé me tend la boîte avec les biscuits.
 -Tu verras, ça va être bien. Tu t’amuseras.
Elle dit que ce sont des biscuits anglais. Ils sont allongés, ils ont un goût poudreux. Je me demande toujours où elle les achète ; qu’ils soient dans une boîte en fer, toujours la même, participe à leur exotisme. Elle me sert un fond de sirop rose pâle, verse de l’eau dans mon verre-pot-de-moutarde. Des motifs transparents se dessinent, serpents, ou feuilles, ou vagues. Tout est vert foncé ici, et rectangulaire. Une fois, Mamé m’a emmenée voir la vraie maison du Grand Meaulnes, et c’était tout pareil. Étriqué, vaguement sale. Comme ça ne m’a pas impressionnée du tout, je me suis assise dehors sous le préau et j’ai boudé.
 -Ils arrivent bientôt ! Vous pourrez jouer.
L’écran de télé, dans le salon plus long que large. Les traces de doigts dans la poussière lui font un drôle de relief, comme damassé. Je migre pour m’enfoncer dans un gros fauteuil.
 -Y aura tout le monde ?
 -Oui ! Solène, Elise, et Pierre.
J’ai mal au ventre. Ici, pas besoin de fermer les volets. La chaleur s’arrête aux grands marronniers qui encerclent la maison.
 -Pourquoi je suis ici ?
 -Eh ben… parce que tu es notre petite !
Toujours pareil. L’été, on me dépose ici, dans la maison verte et froide, chez Mamé. Et j’avale les vacances.
Ils arrivent. 
Je regroupe les genoux.
 -Ah ! Ila !
 -Bonjour… 
Solène et Elise déposent leurs sacs. Elles aussi, on les dépose, mais je crois qu’elles sont plus que les petites de Mamé. Pierre me tend les mains pour que je me lève.
 -Tu es déjà en maillot, Ila ?
 -Oui, c’est maman qui… 
 -D’abord on goûte, après je remplis la piscine.
Il fait trop froid sous les marroniers. Solène a oublié son maillot, elle se baigne en culotte. Pierre agite l’eau avec sa main, je patauge en rond pour le fuir comme un requin. Mamé étend le linge ; il met toujours trois jours à sécher. 
Le soir on s’allonge à trois sur le grand lit de la grange, Pierre nous rejoint pour jouer un peu sur la console. Je lui demande :
 -Pourquoi t’es là ? T’es grand, non ?
Il a un soupir.
 -C’est les biscuits anglais. J’arrive pas à m’en passer.
 -Donc tu viens tous les étés pour ça ?
 -Ouais. Et puis je t’aime bien aussi !
Je remonte le drap jusqu’à mon menton. Je me demande s’il voit les rayures de mon maillot à travers le blanc. Ça me fait un peu peur qu’il puisse les voir.
 -Tu veux jouer ?
 -Non, je veux dormir.
La petite musique du jeu Lilo & Stitch tourne en boucle. Le visage de Pierre est indistinct, je vois surtout les touffes de cheveux sur les côtés de sa tête.
 -Pierre, je crois que t’es trop vieux pour être le petit de Mamé.
 -Quoi ?
 -T’es trop vieux pour les biscuits et la piscine et les jeux. J’aime pas que tu sois là.
Je me lève et sors de la grange. Le vent dans les marronniers me saisit. Je marche pieds nus dans la paille, il y a Pierre qui me suit.
 -Pourquoi tu viens ?
Je tire mon maillot sur mes fesses. Je me sens bien trop petite pour ce qui se passe. Il faut courir jusqu’au linge mouillé. Il faut se cacher.
 -Mamé !
Pierre marche, il ne court pas, mais me rattrape. Ma bouche est ouverte.
 -Pierre, arrête ! Laisse-moi !
 -Mais viens, toi !
Je me fige. Il s’est assis sur la margelle du puits, tend une main vers moi. Ça me rappelle quand je vois un chat, quand je fais pareil pour l’attirer. Quand je m’en fiche qu’il n’ait pas envie. Je ferme les yeux fort pour que Mamé vienne me chercher.
Le lendemain je suis de nouveau avec Solène et Elise dans le grand lit. Je regarde les rayures rouges de mon maillot à travers le drap, le thème hawaïen a joué toute la nuit. Au petit-déjeuner, pas de biscuits, pas de Pierre. J’aperçois ma valise dans un coin de la pièce, près de son sac à lui. Mamé me frôle, elle dit : tenez, mes petites. Et à moi, elle chuchote : 
 -Dépêche-toi de manger, vous rentrez juste après.
 -Qui ? Pierre et moi ? C’est la fin des vacances ?
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ctfred · 3 years
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La magie de la montgolfière
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Inspirés par un éventail d'orbes ambulantes portées par des jets enflammés et côtoyant la brise d'Albuquerque, Kai et Hunter Wilson se précipitent pour parapher leur montgolfière particulière. Pas vraiment une vraie montgolfière, bien sûr. Les jeunes frères ont la possibilité de fonctionner dans un environnement en altitude une petite gondole suspendue sous un ballon d'hélium sur le 7-Eleven Balloon Finding Center, où les visiteurs du site Web de la Albuquerque Worldwide Balloon Fiesta peuvent tester les directives médicales régissant la montgolfière. "Nous arrivons chaque année depuis environ plusieurs années, et c'est aussi généralement la meilleure partie", affirme leur maman, Marina Wilson, se dirigeant vers le ballon en lévitation au-dessus de l'esprit de son fils. "Cette interaction avec les jeunes en vaut la peine." Pendant près de cinquante ans, la fête annuelle des ballons a captivé un nombre incroyable de visiteurs du site Web du Territoire de l'enchantement pour découvrir la plus grande ascension au monde de ballons thermiques. Dernièrement, la fête est devenue une occasion éducative, enseignant aux visiteurs du site la recherche scientifique atmosphérique - un sujet difficile à comprendre, disent les scientifiques, mais qui est certainement de plus en plus essentiel à saisir pleinement dans le contexte du réchauffement climatique. «[Le centre de découverte] part de l'ensemble du point de vue pédagogique consistant à espérer que les jeunes envisagent des recherches et à leur faire savoir qu'il existe des recherches scientifiques derrière les montgolfières», explique Barbara Fricke, membre du conseil d'administration de la fiesta. Elle affirme que le centre continue de grandir ces dernières années. «Auparavant, c'était un vieux ballon sur lequel les individus pouvaient mettre la main et aujourd'hui ils tentent de coacher», explique Mme Fricke. Pour lancer les festivités, les aviateurs ont sorti des ballons de plus de 100 écoles de base de la région, initiant les individus à la recherche juste derrière le ballon. Et également lors de la fête de 9 jours, les clients peuvent se rendre au centre de découverte pour découvrir ce qui rend Albuquerque adapté à la montgolfière. Dans le centre révolutionnaire de montage, les visiteurs du site cataloguent des expériences dans des manuels de «passeport». Il y a un an, la tente a acheté 10 000 passeports, déclare George Carrillo Jr., montgolfière membre du personnel. Ils ont manqué avant la fin de chaque semaine. «La majeure partie [des invités] sont des jeunes», déclare M. Carrillo, «mais même les adultes reviennent sans cesse et disent:« Nous avons beaucoup appris sur la recherche scientifique ».» Des milliers de spectateurs maintiennent un air combiné comme ballon d'essai se lève pour tester les conditions de vol d'innombrables ballons allongés mous sur la pelouse. Alors que le soleil levant commence à transformer la pastèque rosée des montagnes de Sandia, l'aviateur du ballon d'essai incite le personnel au sol à lever un drapeau respectueux de l'environnement. Les clients exhalent un soupir de soulagement - leur réveil à 5 ​​heures (ou avant) valait la peine. Les ballons voleront aujourd'hui. Les aviateurs ne monteront que dans des circonstances parfaites. Heureusement pour les montgolfières communautaires, la vallée du Rio Grande accueille un confluent inhabituel de flux de vent, de chaleur et d'aridité en octobre de chaque année, donnant à Albuquerque le surnom de «l'argent de la montgolfière dans le monde». Tout simplement parce que les aviateurs de ballon ne pouvaient gérer que la direction droite de leur ballon, ils dépendent des courants de vent pour aller horizontalement. Les ballons se lancent juste après le lever du soleil, si l'atmosphère est froide, le ciel est clair, le vent est calme et ils ont également la meilleure possibilité de choisir le phénomène de conditions météorologiques appelé paquet Albuquerque. "Il y a cette circulation sanguine dans les conteneurs dont jouissent les aérostiers et qui ne s'installe qu'une ou deux fois pendant la période de la fête des ballons", déclare David Gutzler, climatologue à l'université ou au collège du Nouveau-Mexique à Albuquerque.
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break-the-soul · 4 years
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CHAPITRE 14
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Après avoir déposé Jungkook sur le parking du restaurant d'Hoseok, je lui dis d'entrer dans le restaurant, que Hoseok l'attend, avec quelqu'un qui j'en suis sûr il sera content de voir. Je redémarre immédiatement, le laissant planté sur le parking. Maintenant, je dois trouver Yoongi avant qu'il ne périsse dans l'incendie. Je jette un coup d'œil à l'adresse sur le GPS de la voiture et je me mets en route, déterminé plus que jamais à éviter toute catastrophe.
Maudit feu rouge, je suis proche du but. Bordel dépêche toi de passer au vert. Pied au plancher, j'efface les derniers kilomètres qui me séparent de l'immeuble. C'est un très vieil immeuble, un peu au bord de l'insalubrité. Je gare ma voiture. Dès que je mets le pied dehors, il y a une odeur insistante de barbecue, ou de bois brûlé. Lorsque je lève les yeux, je vois de la fumée sortir de différentes fenêtres. Merde !
Je ne réfléchis pas, je fonce à l'intérieur du bâtiment grâce à une vieille ajumma qui sort, lui disant d'appeler immédiatement les pompiers et de faire sortir tout le monde. Je grimpe les escaliers. L'incendie n'est pas très étendu pour l'instant, seulement quelques appartements sont touchés. Je protège ma bouche et mon nez d'un vulgaire masque en tissu qui traine dans ma poche. J'arrive enfin à l'étage de l'appartement de Yoongi. J'aurai pensé que la porte serait verrouillée, mais ce n'est pas le cas, me permettant d'entrer à l'intérieur. Une odeur d'alcool me prend à la gorge, comme si l'appartement avait été plongé tout entier dans une cuve d'éthanol. J'en ai des hauts le cœur. Je tousse un peu à cause de la fumée, mais je ne me détourne pas de mon objectif, trouver Yoongi. C'est au détour de flammes que je le vois, inconscient à coté de son lit. Je me précipite vers lui et sans réfléchir, j'attrape ses bras et je le tire de toutes mes forces pour le sortir du studio. Criant au secours dès que j'atteins le couloir.
Des pompiers viennent à mon aide, afin de le sortir de l'immeuble, pendant que d'autres finissent d'évacuer les résidents. Tout le monde est sauf, mais Yoongi est dans un état instable, ayant avalé beaucoup de fumée, mêlé à la grande quantité d'alcool qu'il a du ingéré, car tout son corps dégageait une odeur d'alcool. Assez vite, une ambulance prend en charge Yoongi.
Yoongi Check.
20 Avril, Année 22.
Neuf jours que je viens chaque fin d'après midi. Yoongi est toujours inconscient. Les médecins disent que ca peut prendre du temps pour se réveiller. Mais que pour l'instant, ils ne sont pas trop inquiet, il est stable.
Je regarde Yoongi, allongé dans son lit, relié à toutes ses machines, me posant mille et une questions à son sujet. Une enquête à été ouverte sur cet incendie. Il semblerait qu'il ait été déclaré à cause de l'alcool chez Yoongi et son briquet avec lequel il devait être entrain de jouer, sous l'emprise de l'alcool, une étincelle a suffit à embraser l'appartement avant d'atteindre les appartements voisins.
Yoongi...que s'est-il passé pour que tu en arrives là ? Etait-ce la bonne façon de réagir ? A vrai dire, je l'ignore, j'ignore ce qui a pu se passer dans sa vie pour le faire tomber aussi bas.
Je soupire, je le regarde une dernière fois avant de sortir, me disant qu'un bon café me ferait du bien. Je suis fatigué entre mes cours par correspondance, mes allers retours à l'hôpital quotidiennement. Mon seul vrai réconfort c'est les garçons que je vois régulièrement, du moins Namjoon et Hoseok qui viennent parfois avec moi à l'hôpital, Jungkook est très occupé avec le lycée, Taehyung lui se sent coupable de ne pas avoir vu le mal-être de Yoongi. Il nous a raconté son anniversaire, la visite de Yoongi et sa froideur face à son hyung, lui en voulant d'avoir disparu après son renvoi du lycée. Taehyung se dit que s'il n'avait pas été aussi froid, peut être que Yoongi ne serait pas tombé aussi bas.
Je glisse mes pièces dans le distributeur avant d'appuyer longuement sur le café le plus fort de la machine, ayant besoin d'un coup de fouet. J'attrape le gobelet brûlant entre mes doigts, faisant attention a ne pas me brûler, soufflant doucement sur la surface pour le refroidir afin de pouvoir y tremper mes lèvres sans me faire mal. Mais alors que je suis en train de me retourner, je vois passer quelqu'un.
Jimin.
Je crois rêver sur l'instant, je me tourne mais la personne a déjà disparu au détour d'un couloir. Je m'élance, le cœur battant à la poursuite de ce mirage. Ai-je rêvé ? Je n'en suis pas sûr.
«_ Jimin-ah ? Jimin-ah... ? Jimin-ie... »
Je m'arrête au milieu d'un couloir, le souffle court après avoir couru aussi intensément, à la recherche de ce mirage. Finalement, ai-je peut-être rêvé ce visage d'ange qui souriait tellement à l'époque, si secret sur sa vie, sur ce qui pouvait le rendre triste. Je me rappelle juste d'une bouffée de tendresse, un peu caractérielle et très boudeuse. Je regarde ma main, rougit par les quelques gouttes de café brulants qui s'y sont écrasées lorsque j'ai lâché mon gobelet fumant.
Je suis sorti de mes pensées par de l'animation à coté de moi. J'entends des cris, j'entends des éclats de voix. Mais lorsque je tourne la tête. Mon cœur manque un battement par ce qui apparait devant moi. Le temps se fige. Un brancard vient d'être transporté à l'intérieur de l'hôpital. Le visage de la victime me saute immédiatement aux yeux. Non ce n'est pas possible. Non dites moi que je suis entrain de rêver, que je suis dans un cauchemar, que ce n'est pas réel.
Hoseok
Allongé sur ce brancard, relié à tout plein de fil, ensanglanté, les machines s'affolant dans tous les sens, les médecins également. Mon dernier souvenir fut cette phrase.
«_ Heure du décès 18h01... »
« CRACK... »
J'ai encore échoué.
****
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Jimin, 13 octobre. Année 9
Aujourd'hui, c'est mon anniversaire, aujourd'hui, j'ai 7ans. Il fait presque nuit quand je rentre enfin de l'école. J'ai marché pendant presque une heure, car la maison est loin de l'école. Cela fait environ 4 mois que je vis dans cette nouvelle maison, avec ces nouvelles personnes. Il y a Maman et Papa, comme ils me demandent de les appeler, il y a aussi une fille de 17ans ; il y a aussi un bébé d'un an, qui crie tout le temps, qui est tout le temps malade ; et il y a moi, l'enfant que personne ne veut et qu'on a placé dans cette famille un peu par dépit.
J'entre doucement dans le salon, mon cahier de liaison dans les mains car ma maitresse avait écrit un mot par rapport à mes difficultés en mathématiques, s'interrogeant sur un trouble possible de dyscalculie. Maman était dans le canapé, son verre de whisky dans la main, entrain de crier après la télévision à cause d'un politique. Je lui dis timidement que ma maîtresse a écrit un mot pour elle et papa. Maman m'arrache le cahier des mains, je pensais qu'elle allait le lire, mais elle ne prend même pas la peine d'ouvrir le cahier et commence à frapper ma tête violemment avec le cahier en me traitant d'incapable, que je devais mieux travailler, qu'elle avait honte d'avoir un tel nid à problème sous son toit. Je me mets à pleurer en lui promettant de travailler encore plus dur pour la rendre fière avec papa.
Elle jeta le cahier au sol avant de se lever, m'attrapant par les cheveux pour m'obliger à monter vers le débarras qui me servait de chambre. Elle me jette contre le sol, en me disant que j'étais privé de diner et que j'allais devoir travailler jusqu'à épuisement pour améliorer mes résultats. Elle claque la porte, me laissant en boule sur mon lit en pleurant, la joue écorchée par le sol lors de ma chute.
J'ai commencé à étudier en pleurant. Sachant que si je sortais, papa allait me frapper à son tour. La dernière fois, papa m'avait cassé deux côtes et luxé l'épaule. Maman elle au moins...elle ne faisait que me frapper. Papa, lui, se glisse dans mon lit la nuit, me disant que je devais me faire pardonner de mes bêtises en étant bien sage et docile. Il me touchait, il me prenait, je criais, je pleurais, mais c'est comme si personne n'arrivait à m'entendre. Ou est-ce car personne ne s'en souciait ? Après tout, je ne suis qu'un déchet qui a été abandonné l'hiver de sa naissance dans un jardin botanique gelé alors qu'il n'avait que quelques mois.
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Non mais comment vous faites en Europe?
En Belgique nous nous occupons seuls de nos enfants, de la cuisine, une femme de ménage salutaire vient 1 fois par semaine changer mes affaires de place (sans nettoyer autour) sous prétexte de les ranger. Nous faisons nos courses seuls (bio, locales, sans déchet etc…), nous remplissons et portons nos caddies seuls, nous courrons les WE et entre nos heures de bureau pour remplir le frigo. Les deux premières années de la vie de ma fille (la deuxième) mon mari et moi, travaillant à plein temps tous les deux, avons vécu dans deux mondes parallèles qui ne communiquaient que par des phrases basiques telles que: Laaaanges, laiiit? elle a roté? C'est toi qui te lèves cette nuit? Tu t'occupes du grand? “ S'il te plait” “et "merci” venaient en option en fonction de notre nombre d'heures de sommeil respectives car souvent, même en faisant la somme des deux, on arrivait pas au compte. Quand enfin ma fille a toléré une présence étrangère à la maison après que 3 baby-sitters chevronnées aient jeté l'éponge après avoir dû supporter ses hurlements (la plus courageuse ayant tenu 3 heures), nous avons commencé un peu à sortir, mais honnêtement, on avait plutôt envie de caser les minots ailleurs et nous planquer sous notre couette, chacun dans notre coin et comater tranquilles. Brushing? Manucure? Epilation des sourcils?  (………… no comment) De retour au pays, avec plaisir et gêne, je redécouvre le service. Au supermarché on pousse mon chariot, on rempli mes paquets et on me les porte jusqu'à ma voiture (1$). La bonne de ma mère (S.) m'aide tous les matins à descendre avec les enfants et tous les sacs. FC lui a crié toute la première semaine" c'est le sac de MA maman", maintenant elle le lui tend spontanément (hum). Le concierge m'aide à garer ma voiture dans le parking alambiqué de l'immeuble et monte les paquets lourds jusque devant la porte de l'appartement. A la piscine quand je dois surveiller FC et PP continuellement au bord de la guerre nucléaire, je peux demander à quelqu'un d'aller me chercher des boissons et notre lunch (3$). Mes parents sont là et participent activement, régulièrement et patiemment au rétablissement de relations diplomatiques entre eux et leur fille, eux et leurs petits enfants, leurs petits-enfants et leur fille. Bref, ici, on a de l'aide. Avec tout ça, souvent, au détour d'une soirée, j'entends des femmes qui ont leur mère, leur belle mère, les 3 bonnes, le chauffeur, un brushing et une manucure se lamenter d'une voix excédée: “Tu sais chériiiie, je suis trrrrrrès fatiguée”. Je lève mon sourcil (pas encore épilé depuis mon arrivée), je soupire et tends mon ticket de parking au valet qui me ramènera ma voiture dont il aura préalablement lavé les vitres (5$) pour rentrer me coucher dans ma chambre de jeune fille où auront été déposés mes vêtements repassés et pliés par S. et où se trouveront quelques fleurs de jasmins déposés sur ma table de nuit. Et là je dis: MERCI.
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boris-dalmatien · 6 years
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O
il ne va pas la tuer
il a peur qu'elle ne lui parle pas
un rayon rouge les relie désormais
elle répète « mystérieuse rivière, tu me passes loin dans le corps  corps bas sort »
- j’ai un cancer dans la jambe droite ça dépend des jours parfois c'est la gauche
- et moi j’ai fais naître un cancer dans mon ventre
- pourquoi ?
- d’abord il a rongé jusqu'aux os mous ça  elle montre son ventre mais ça aurait pu être l’inverse elle a retenu qu’on ne doit rien gâcher
- et il te ronge
- et il me ronge
- heureusement que tu as un corps donc mourant
- la nuit est la chose la plus ténue pour les étoiles
- la nuit est la vénus des étoiles
elle se demande en remuant une fêlure du sable abouchée à un trou comment lisent les autres
- aide-moi à accoucher il vient s’il te plait prends mon enfant emporte-le loin de moi je veux qu’on nous sépare sépare-nous sépare-nous trie ce qui doit rester moi lui je sais que c’est un garçon choisis choisis de nous séparer choisis ce qu’il y a à prendre et à laisser je m’ouvre ce ne sera jamais plus le temps de choisir comme il l’est aujourd’hui jamais je ne m’ouvrirai plus jamais un autre pourra choisir et tu es là je t’ai rencontré tu peux tirer remettre évacue ce que tu n’aimes pas ce que tu aimes n’y touche pas ou prends-le pour toi j’ai un enfant un garçon c’est le moment où jamais de changer ce que je suis tous ces organes en moi mon enfant toutes ces choses et moi je suis je demeure à la surface organisée sur mon épiderme je ressens qui me touche je veux changer je voulais être plus près de mon corps j’ai fais un enfant avec mon coeur
en s’écoutant elle devine qu’elle aurait pu mourir se voir alors dans un rayonnement traversée de matières elle aurait aimé se voir morte à l’intérieur avec son garçon dans le ventre son petit garçon dans le ventre elle aurait aimé s’effacer se voir périr voir avec ses yeux son image elle et de son garçon tous deux morts elle avant de mourir et lui avant de naître elle s’assoupit
- j’ai reçu un baiser sur l’épaule dans mon sommeil
- tu dormais et tu te caressais les pieds sur les miens
elle a donné naissance en dormant il l’a libéré en lui parlant son garçon est venu à la mer le garçon tient dans une des mains de l’homme le vent se lève il ne s’était jamais couché
- si tu veux y chercher ton enfance le moment où personne ne remarquait si tu ne parlais ton enfance livrée délivrée égarée ce « ne pas voir » ce on ce on silence ce double coma tu le peux
Il se libère en parlant pour l’enfant
- j’ai commencé à opérer une distinction dans mon amour des choses lorsque j'avais quatorze années devant moi salut maman c'est moi ton fils tu te souviens tu m'as accouché maman tu es là personne ne pourra jamais t’enlever à moi j’ai jamais pu oublier moi l’enfant qui pleure dans tes bras la nuit à la lumière proche du toit tu me portais sur toi dans tes bras il y a si longtemps que tu ne me portes plus tu te tournes tu te tournes et je me vois me regarder dans le miroir me vois le visage plié de sanglots violets architectures de papier flottant sur mon visage barque amarrée poussée du pied repoussant l’ancre moi jetée à l’eau le visage gondole inondé d’eau seulement sur la surface et qui ne se combinera pas peau d’huile larmes d’eau je me souviens j’étais-avec j’étais presque-dans avec toi
salut papa c’est moi ton fils j’ai écris je vois cette phrase écrite impossible de l’effacer de l’oublier elle vient de se présenter à moi dans toute son évidence j’aimerais me regarder venir vers toi comme je t’attends venir vers moi mais tu susurres à mon pouls d’oublier un petit peu les bruits alentours pour mieux me concentrer sur mes tempes qui te battent inlassablement seulement j’ai perdu ma guerre tu passes sous mes veines et les nouent une par une tu te refuses le bleu du ciel a creusé nos filiations météores en étouffant le monde
une guerre continue à être livrée entre père et fils les rimes en sont rapportées par les soupirs du vent
il ferme les yeux bat des yeux les rouvre à chaque fois que le temps est passé il est sous un autre ciel mais la femme reste
- moi aussi j’aimerais mourir quelques jours
il reprend l’enfant qu’il avait laissé s’empêtrer dans sa somnolence de sable mouillé
- quelle est ta première image mon garçon ouvre les yeux pourquoi n’ouvre-t’il pas les yeux regarde c’est la mer il n’y a personne sur la plage parfois il n’y a personne dans le monde sur une plage avec du sable le soir il n’y a plus personne sur cette petite île pour les continents qui sont de grandes îles elle est comme toi cette île mais pour la vie les grandes vies tu es minuscule tu naquis sur le minuscule il faudra t’en rappeler il faudra aussi te rappeler de mon image cette image que je te donne que je ne peux pas localiser vraiment en moi où est sa maison les images ont des maisons tu le sauras que s’était-il passé ne me souviens de rien témoin comment regagnais-je champs chambre lit de guerre après lendemain était réveillé comme autre jour mangeais-je comme autre jour bien dormir continuer à parler bégayer refuser, j’ai pris un mot cela revient me revient non localisé revient tout de même pas d’âge pas d’après surtout pas d’avant surtout pas d’après non plus pas d’autre coupable non personne ne s’est débattu sauf avec moi ne voulait pas fait semblant de vouloir se débattait se débat encore moi ne savais parler ne connaissais pas me souviens armoire intérieur d’une armoire d’être du noir n’aimais pas le noir attente des autres anniversaires toujours anniversaire toi tu ne sauras pas quand est-ce que ce sera ta mère ne te le diras pas ce sera au hasard et tu prendras la vérité pour vraie le sens visuel du noir il faisait comment toi dans ce ventre commente moi ils me font verser dans le vide les ventres je n’aime pas les ventres non plus ni les deux côtés de mes pectoraux que j’imagine déchirés par l’extérieur facilement comme une vieille serviette pleine d’eau et du sang beaucoup de sang je me souviens de la chaleur la chaleur si particulière comme nulle autre d’un sexe tu as toute ton origine dans le sexe et moi aussi mais chaque acte de sexe remplace le précédent et fonde un nouvel être je suis un viol toi aujourd’hui tu es un couple tu es deux sauf si je te fais l’amour alors tu seras un tu seras moi tu seras moi moi je ne suis personne je ne suis pas l’autre je ne suis pas moi je suis l’acte qui ne veut pas d’enfant ni l’acte qui en veut je suis l’acte qui sépare le ciel de la mer c’est pourquoi j’ai de la place pour moi rester vierge c’est être deux être ses parents et rester viol c’est être tué si qu’on me tuasse pouvait tuer quelqu’un si ça pouvait donner naissance à un meurtrier et me tuer et tuer mon tueur et que mon fils tue se suicide et rester amour rester amour c’est être libre accroché à un arbre
il chante :  
je suis l’oeil
que tu ne verras plus
si proche de se voir
je me suis vu en toi 
c’est qu’il faut me sauver encore par l’humidité de la fontanelle assommée je m’imprègne du passage du pardon accordé par l’enfance de mes paroles étrangères in-familière in-famélique envoyées à l’inconnu d’amour  j’aimerais passer la scie aux mains d’un enfant il connait la tourmente il connait les dents sur lui il connait l’enfermement le tombeau l’éclipse il saura manier la scie pour aller là où ça fait mal au soleil
- pourquoi tu respires si fort avec tant de ta chaleur tu exhales comme un homme qui aurait le ventre rempli qui en inspirant gonfle son ventre le relâche quand il expire comme la mer se gonfle et se vide tu aspires l’air tu le rejettes tout paré de ta chaleur que je sens au contact de ma peau jusqu’ici je la sens et je me demande jusqu’où va-t’elle cette chaleur tienne d’où vient-elle aussi une chaleur de fatigue chaude une lourde expiration d’un vide tu n’as rien dans le ventre il est vide et tu ne le supportes pas alors tu te fragmentes tu ne le supportes pas tu pousses tes plaintes tes petites plaintes mêlées d’air chaud
elle se rapproche de lui au point de sentir ce qu’il fait ressortir avec tant de mal comme si le vide en lui voulait se remplir mais faute d’être trop vide il ne pouvait garder l’air qui en revient comme jamais il ne pourrait l’être dans la nature l’air repart d’un vide et il repart chaud l’air sent une douleur pour la première fois l’air se sent coupable de forcer un homme à respirer un homme avec un vide un homme vidé aux vides si vides il souffre de devoir s’infiltrer en lui de lui faire mal car cet homme ne pourra s’arrêter de respirer s’il veut vivre il le sait et il ne sait pas se refuser à lui alors il y rentre et en y ressortant il a mal mal de sentir la douleur qu’il lui procure cette chaleur vide qui lui occupe le ventre et qu’il touche chaque fois un peu plus et qui s’entend si on le regarde qui se sent si on l’approche qui s’aime quand on l’embrasse l’air est une femme la femme prend une longue inspiration d’air elle plisse les yeux elle l’embrasse et lui injecte son air pour qu’il n’ait plus jamais à respirer à prendre soi-même à la source du monde sa vie à gonfler son ventre vide à la chaleur épuisante maintenir un feu sans combustible va contre la nature contre l’air contre elle contre l’amour qui l’oublie l’homme qui ne sait pas respirer est terrifiant dans la nuit on ne sait pas qui est-il et qui est-elle combien de temps lui remplira-t-’elle la bouche de son air de son air à elle le fera-t’elle à son enfant aussi pourtant elle ne pourra maintenir cet homme et cet enfant à la fois il faudra choisir sentant qu’elle pourrait hésiter il la tue avant qu’elle n’ait à choisir dans le temps entre un homme d’aujourd’hui et un homme de demain il la tue
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cequilaimait · 7 years
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Akémi – 2. Un an après
« Akémi, lève-toi et prépare tes affaires. Tu pars tout à l’heure chez ton grand-oncle pour les vacances. »
« Oui, okaasan… Euh, maman j’voulais dire. »
S’étirant difficilement en baillant, Akémi jeta un coup d’œil discret sur son réveil. Neuf heures quinze. Il était encore crevé. C’était parce qu’il avait fait le choix stupide et habituel de rester connecté sur Facebook jusqu’à pas d’heure. Les vacances d’été l’ennuyaient. Elles étaient trop longues pour lui. Pour compenser, il passait son temps sur son ordinateur. Cela lui permettait de parler aux personnes qui lui étaient chères, donc certaines habitaient dans d’autres pays.
Cela faisait déjà plus d’un an. Un an qu’il y pensait presque tous les jours. Se remettre du départ d’Aaron avait été compliqué. Bien sûr, ils avaient continué à discuter. Les cernes que le petit Franco-japonais avait ce matin-là en étaient un parfait témoignage. Mais leurs échanges avaient souvent été trop courts et espacés à ses yeux.
Pour fêter l’anniversaire de son départ, Aaron n’avait rien trouvé de mieux que de lui envoyer une vidéo de lui au piano en train d’interpréter la chanson Dan Dan, qu’il avait mis une année complète à travailler avant de parfaitement la maitriser. La mélodie qu’Akémi préférait. L’adolescent nippon en avait chialé, autant d’émotion que de tristesse. Son camarade ne l’avait pas oublié, mais rien ne pouvait effacer la nostalgie qu’il ressentait en écoutant sa version. Même si elle le faisait souffrir, il s’en était fait un MP3 et la passait en boucle sur son téléphone, s’endormant et se réveillant avec, et essuyant ses yeux humides à presque chaque écoute.
« Aké, arrête d’écouter ta musique et dépêche-toi de préparer tes affaires ! Tu vas rater le Shinkansen. »
Soupirant, le jeune garçon roula son futon puis se traina jusqu’à la salle de bain pour une toilette matinale rapide. Même si cela avait été long et douloureux, il jugeait s’être presque remis du départ d’Aaron. Il lui avait fallu un peu de temps, tout simplement. Tout en se brossant les dents, il y repensa encore. Sa quatrième avait été particulièrement agitée. Il s’était rapproché de personnes qu’il pensait ne jamais fréquenter, comme si l’éloignement du brunet l’avait poussé à se chercher de nouveaux amis, pour ne pas sombrer dans la déprime. Aussi, il avait fait un choix douloureux, celui de changer, d’évoluer et de laisser derrière lui certains sentiments, sans vraiment y arriver. Oui, lui le collégien amoureux des garçons, il était sorti avec une fille.
Cela n’avait pas duré longtemps, tout juste le temps nécessaire à ce qu’il réalise son erreur. Elle s’appelait Elsa et était la fille d’un expatrié, comme il y en avait tant dans son collège. Elle adorait le Japon et se passionnait pour les mangas, tentant tant bien que mal de reproduire dans la vie de tous les jours ce qu’elle y découvrait. Ce fut ainsi que l’adolescent se retrouva avec une boite de chocolats dans son casier un certain quatorze février. L’attention l’avait fait rougir. C’était la première fois qu’on lui en offrait, et ce n’était même pas du Giri choco[1]. Ce cadeau ne résultait d’aucune obligation, mais simplement de l’expression de sentiments sincères, comme le prouvait le petit mot qui l’accompagnait.
« Rejoins-moi derrière le collège après les cours, s’il te plait Aké-chan. »
Tous ses camarades s’étaient plus ou moins moqués de lui, mais avec une certaine tendresse. Depuis le départ d’Aaron, plus personne n’avait songé à l’embêter, comme si l’ombre du brun planait toujours sur leur classe. La vérité était légèrement différente. Akémi le savait, c’était à quelqu’un d’autre qu’il devait sa quiétude. Mais il préférait ne pas montrer qu’il avait compris. Cela aurait été malvenu et aurait pu sincèrement peiner Akito, qui faisait tout pour que cela ne se voit pas trop, en le taquinant toujours gentiment dès qu’il en avait l’occasion, comme cette fois-ci :
« Sérieux ! Aké a un ticket avec une fille, on lui a offert des chocos ! Putains, j’suis jaloux moi ! J’suis le lanceur du club de base-ball et même pas on m’en propose ! Si en plus d’attirer les pédés, Aké fait aussi craquer les gonzesses, ça va pas le faire… »
Les joues roses comme les pétales d’une fleur de cerisier, l’adolescent avait baissé la tête et marmonné qu’il ne faisait pas exprès, avant de se pointer tout de même par curiosité au rendez-vous qu’on lui avait fixé. Elle n’embrassait pas mal, mais cela le dérangeait pourtant. En tout et pour tout, il avait tenu un mois. En guise de White Day, il lui offrit un petit collier fantaisie et une lettre de rupture. Se confondant en excuse, il lui expliqua qu’il ne se sentait pas encore assez mature pour sortir avec quelqu’un et qu’il en était profondément désolé. « Gomen, gomen, gomen. » Il n’avait même pas pleuré.
Il avait mieux à faire. Du sport par exemple. S’il adorait toujours autant le Kendo qu’il pratiquait en dehors des cours, il souhaitait se socialiser un peu plus. Une activité l’attirait particulièrement : le base-ball.
Ce n’était pas tant le goût de l’effort, l’envie de briller en compétition ou l’esprit d’équipe qui lui plaisaient. Tout cela, il s’en fichait en réalité plutôt pas mal. Ce qu’il appréciait réellement dans ce passe-temps, c’était qu’il se pratiquait en tout temps, en toutes saisons, et qu’on se salissait beaucoup. Et qui disait crasse, disait aussi douches. De tous ses partenaires d’entrainement, c’était peut-être bien Akito le plus beau. Quand l’eau coulait de la nuque jusqu’aux fesses de son camarade, Akémi frétillait dans son coin. Akito était bronzé – plus que les autres du fait de son sang vietnamien –, élancé et attirant, suffisamment en tout cas pour justifier les nombreuses heures de pratique passées par Akémi à attraper des balles. Ses franches capacités d’analyse et son bon tempérament avaient tapé dans l’œil du coach, qui l’avait propulsé au poste de receveur, un rôle clé dans l’équipe. S’il ne courait pas beaucoup, ce dernier aurait pour tâche de réfléchir à chaque instant à la bonne stratégie, en indiquant par signe à ses partenaires quel type de balles il fallait envoyer. Pendant des heures et des heures, Akémi s’était ainsi retrouvé à s’entraîner avec Akito. Après tout, ce dernier était bien un des deux lanceurs principaux du groupe. Entre eux, les regards furent échangés en plus grand nombre que les mots. Ils étaient arrivés à une sorte d’accord tacite. Tant qu’Akémi lui proposait d’envoyer ses balles préférées, Akito se laissait mater et obéissait aux consignes. Leur bonne entente fit rapidement des jaloux. Un, Jean, fils d’un diplomate français, se montra même plutôt méchant. Deuxième lanceur de l’équipe, le blanc-bec supportait aussi mal son rival Akito qu’Akémi, à ses yeux un piètre receveur. Un peu bourru et massif, Jean avait tendance à envoyer des balles puissantes sans vraiment réussir à en contrôler la trajectoire. Quand son partenaire échouait à réceptionner ses boulets, forcément, il en prenait toujours pour son grade :
« Franchement Akémi, t’es trop chochotte pour faire ce sport. J’te dis ça gentiment hein, mais tu ferais mieux de demander à être manager, ça t’irait mieux. J’ai pas envie que l’équipe perde des matchs à cause de toi parce que t’es pas foutu de rattraper mes balles ! »
La critique était cruelle. Akémi n’y pouvait rien si son camarade n’était pas fichu de viser et envoyait toujours des droites à la place des frondes ou des courbes à la place des flottantes. Pourtant, c’était bien lui qui s’en prenait toujours plein la figure. Si à plusieurs reprises, il avait songé à cause de cela à quitter le club, une main l’avait toujours retenu :
« Arrête d’écouter les conneries de ce mec ! T’es un super receveur ! Moi j’l’ai dit au coach, j’en veux pas d’autres ! Si tu te casses de l’équipe, moi-aussi… Enfin, j’dis ça uniquement parce que j’ai envie de gagner… »
À chaque fois touché, Akémi acceptait de rester. Définitivement, il trouvait que son camarade avait changé. De tortionnaire en sixième et en début de cinquième, Akito était presque devenu agréable, même s’il affichait toujours un certain détachement que d’autres appelaient arrogance. Avec Jean, avec qui il était en lutte pour le titre de capitaine, il en était presque venu aux mains. Sa fougue et son caractère bien trempé ne le rendaient que plus attirant. Akémi avait même profité d’un midi ensoleillé et d’un bento partagé sur le toit du collège pour le lui faire remarquer :
« Pourquoi t’es hétéro ? J’veux dire, t’es presque aussi beau qu’Aaron, c’est du gâchis ! Oh, attends, t’as du riz sur la joue… Voilà… »
Autant gêné par cette naïve déclaration accompagnée d’un geste du doigt au bord de ses lèvres qu’énervé par la comparaison avec un garçon qu’il détestait, Akito détourna brusquement son visage écarlate et contracta la bouche. Ses poings touchaient le sol. Akémi était insupportable quand il se comportait de manière aussi mignonne !
« Me compare pas avec ce con ! C’est un naze prétentieux, j’arrive pas à comprendre c’que tu lui trouvais… En plus, il s’est cassé, et j’dirais, bon débarra ! J’veux plus jamais le revoir. S’il revient, j’lui en colle une. »
« Il est gentil, quand on le connait… », se justifia le jeune Franco-japonais, peiné par cette réflexion. « Et il me défendait quand tu me faisais chier, lui ! »
« Ça va ! », s’énerva aussitôt son camarade. « Ça fait combien de temps que je ne t’ai pas emmerdé ? Tu veux que je recommence, c’est ça ? Et puis, au lieu de vouloir à tous prix que les autres soient gays, tu ferais mieux de te comporter de manière un peu plus hétéro ! C’est pas cool ce que t’as fait à Elsa… D’ailleurs, j’vais lui demander de sortir avec moi ! »
Un léger pincement au cœur, Akémi avait simplement levez les yeux au ciel, puis s’était replongé dans ses onigiris. À chaque fois, cela se passait plus ou moins de la même manière. Dès qu’il était question d’Aaron, Akito s’emportait et le critiquait, et à chaque fois Akémi soupirait. Si son camarade avait changé sur certains points, sur celui-là, il restait toujours le même crétin arcbouté dans ses certitudes. L’adolescent ne comprenait même pas pourquoi son partenaire d’entrainement détestait à ce point le jeune Français, ni même pourquoi il lui conseillait aussi fermement de l’oublier.
Enfin, Akémi aurait bien voulu. Mais il avait beau avoir essayé pendant toute l’année de quatrième, il n’y était jamais vraiment parvenu. À chaque fois qu’il pensait avoir franchi un cap, un petit quelque chose le ramenait à Aaron. Un soupir, une réflexion, un petit bruit lui rappelait un souvenir. Pourtant, il avait bien pris soin de cacher dans un carton tous les objets qui pouvaient lui faire penser à ce garçon dont il était tombé amoureux et qui vivait à présent de l’autre côté de la planète. Mais même à présent, en se brossant les dents en ce début du mois d’aout, il n’avait que les cheveux noirs de son camarade en tête.
« Aké-chan, dépêche-toi ! Ta sœur t’attend… Tiens, ton sac à dos. Je t’ai mis ton Bento dedans pour ce midi. Ton grand-oncle vous attendra à l’arrivée du bateau. »
Attrapant sa besace, Akémi se jeta dans les escaliers. Il n’avait pas eu le temps de se coiffer mais ce n’était pas grave. Ces quelques jours qu’il passerait à Miyajima lui feraient le plus grand bien. Tout le monde n’avait pas la même chance que lui, d’avoir un propriétaire de Ryokan dans la famille. L’adolescent adorait autant son grand-oncle que son auberge. Ce qu’il préférait, c’étaient les grands bains, dans lesquels, plus jeune, il avait passé des heures et des heures à se tremper les fesses à l’air. Et puis, l’île était des plus agréables en été. On pouvait se promener le soir au milieu des daims dans un yukata en coton pour admirer le coucher de soleil près du torii flottant. Ce petit séjour lui permettrait à coup sûr de se ressourcer avant la reprise des cours. Avec ce foutu modèle scolaire français, sa rentrée était toujours décalée par rapport à celle des autres enfants de son âge. Ce n’était pas bien grave. Le système universitaire nippon lui semblait trop oppressant et il n’excluait pas de poursuivre ses études supérieures en France.
Dans le train, il en parla à sa sœur. Malgré leur année d’écart, ils s’entendaient plutôt bien. Cécile était assez protectrice envers son petit frère, même si au collège, elle avait toujours cherché à le cacher. Là, elle allait entrer en seconde et changer d’air. Elle en était ravie. À plusieurs reprises, elle demanda à Akémi s’il pensait que tout irait bien en troisième. À chaque fois, il répondit par la positive. Il n’avait strictement plus aucune raison de se faire du souci à ce propos. Ses professeurs l’aimaient bien et ses camarades aussi. Il était confiant en l’avenir. La seule chose qui lui manquait, c’était un but, en fait.
Profitant que Cécile se plonge dans un livre, l’adolescent fouilla dans ses affaires à la recherche de son déjeuner. Sa mère avait récupéré un sac qui trainait dans sa penderie depuis plus d’un an. Le reconnaissant, il grimaça. C’était celui qu’il portait sur le dos ce jour-là. Encore un foutu souvenir qui, accompagnant la musique qu’il avait dans les oreilles, lui donnait envie de pleurer. Ce fut cependant un morceau de papier froissé trouvé au fond de l’objet qui provoqua l’apparition d’une légère goutte sous ses paupières, qu’il s’empressa d’essuyez du bout du pouce. Trop tard, sa sœur l’avait remarquée.
« Ça va, Aké ? T’as pas l’air bien. »
« Non, c’est rien, nee-san. C’est juste une bêtise, rien qu’une bêtise. »
Il avait beau le prétendre, il avait bien du mal à y croire. Dieu qu’il adorait cette écriture précise et propre. La nostalgie s’empara de lui. Comment avait-il pu oublier le dernier cadeau d’Aaron au fond d’un sac ? Il s’en voulut presque. Un an avait passé depuis qu’il avait lu pour la dernière fois cette succession de mots sans le moindre sens. Le brunet avait maladroitement essayé de respecter la forme poétique des Mokis, en augmentant légèrement le nombre de syllabes à chaque vers. Le résultat final semblait ne rien vouloir dire. Pourtant, le petit Nippon ne put s’empêcher pendant tout le trajet de lire ce court texte en boucle, détachant dans sa tête chacun des mots pour essayer d’en découvrir la signification.
Mokis pour Akémi
Sur l’île des châteaux de pierre Soumise et rattachée à Edo J’ai trouvé un beau trésor
Un simple râle te guidera Suis le vol des fleurs de cerisier Et reviens-y en été
Les fines particules blanches (白) Sur l’Iceberg foulé par les Marines Observe bien le mon (紋) doré
Derrière les feuilles vertes, Entre l’émeraude et le saphir Ryujin (龍神) l’engloutira
De là naitrons mille rubis Te les offrir, tel est mon cadeau Akémi, petit joyau.
Si Aaron avait un peu de mal avec le principe de rupture qui faisait d’ordinaire tout le sel de ce genre de poésie, l’intention restait particulièrement touchante. Surtout la fin. « Petit joyau ». Il n’en fallait pas plus à Akémi pour trembler de joie. Pour le reste, un an après l’avoir découverte puis rangée dans un coin pour ne pas trop penser à son auteur, l’énigme restait totale. Ainsi, il fallait trouver un trésor sur une île couverte de châteaux. La bonne affaire ! Le Japon en était rempli. Et Edo, c’était le nom de la capitale des Tokugawa, l’actuelle Tokyo. Autant dire que tout le pays lui était soumis. Le reste était encore moins compréhensible. Akémi ne râlait pas souvent, cela ne lui ressemblait pas, et voyait mal en quoi cela pouvait l’aider. Le vol des fleurs de cerisier ne l’orientait pas plus. Il n’était admirable qu’au printemps, et Aaron indiquait très clairement que le trésor n’apparaissait qu’en été. Le passage suivant était encore moins clair. Un iceberg, au Japon ? Et ces particules blanches, c’était de la neige ? Le brunet voulait-il absolument décrire les quatre saisons ? La seule chose qui semblait clair au Franco-japonais était la partie sur Ryujin. Son camarade faisait explicitement référence à un kami des océans très célèbre ressemblant à un dragon. Le « mon » devait être un emblème. Le Kanji qu’Aaron avait inscrit dans la marge, « 紋 », allait parfaitement dans ce sens. Le reste ne voulait strictement rien dire. Akémi ne comprenait rien.
« He, Aké, réveille-toi là, on est arrivé ! »
La voix de Cécile fit sursauter l’adolescent. Le train entrait en gare. Le trajet lui avait semblé plus rapide que prévu. Il ne restait plus qu’une courte traversée en bateau et, enfin, il serait chez son grand-oncle, Ohjiro. Il n’avait qu’une seule hâte : déguster une bonne glace au thé vert matcha avant de fondre se tremper dans l’onsen. Machinalement, il rangea la carte au trésor d’Aaron dans son sac, en faisant bien attention de ne pas trop l’abimer. De toutes manières, il ne voyait pas du tout comment résoudre cette énigme, comme s’il n’était pas digne du dernier cadeau que lui avait offert le premier garçon qu’il avait vraiment aimé. C’était énervant, comme s’il touchait du bout des doigts un trésor destiné à toujours lui échapper.
Après plusieurs minutes de croisière, il aperçut au loin le fameux torii de l’île de Miyajima. Les bras posés sur le rebord du bateau, il laissa le vent s’engouffrer et le décoiffer. Il se sentit un peu las, presque fatigué. Il soupira. Comme prévu, son grand-oncle était bien là. Poliment, il le salua à la japonaise, avant de lui faire la bise à la française. Puis, épuisé, il s’écroula sur son futon avant de planifier sa journée du lendemain.
Le soir, après son repas et un tour dans les bains, il se glissa dans son yukata et se lança dans une petite promenade digestive. Marchant en direction du torii, il croisa plusieurs touristes en prise avec des daims. L’un d’entre eux, un jeune garçon de son âge aux cheveux châtains se faisait mordiller les bras et les jambes. L’idiot, il devait avoir une sucrerie sur lui, et avait sous-estimé l’odorat de ces animaux. L’entendre brailler en français réjouit Akémi. Il l’interpela dans la langue de Voltaire en affichant un de ses plus beaux et tendres sourires :
« Si tu as de la bouffe sur toi, jette-là par terre, puis fuis calmement sans courir, sinon, ils vont te pourchasser en pensant que tu en as encore. »
Obéissant à ces bons conseils, le jeune adolescent obéit sans discuter, puis traça sa route en compagnie de son nouvel ami. Tendant sa main aux doigts légèrement arrondi, il se présenta :
« Merci pour le coup de pouce ! Moi, c’est Gabriel ! Je suis en vacances ici avec mon oncle, j’adore ! Je voulais peindre le coucher de soleil, mais là, c’est un peu foiré ! Sympa ces animaux, mais un peu collants. T’es japonais ? C’est étonnant d’en trouver qui parlent ma langue ! D’habitude, ils n’arrivent même pas à aligner trois mots en anglais, alors en français… »
Pas loin de l’hilarité, Akémi se présenta à son tour et avoua son secret : il était métisse et possédait les deux cultures. Enfin, même s’il parlait beaucoup français au collège, il se sentait bien plus Nippon que Gaulois et était parfaitement bilingue, même si quelques kanjis compliqués lui résistaient encore. En tout cas, il était ravi de faire sa connaissance. À tel point qu’il lui donna rendez-vous le lendemain matin au même endroit pour lui faire visiter l’île. Il fallait absolument qu’il monte au sommet du mont Misen, culminant à cinq-cent-trente mètres au-dessus de la mer, pour profiter du panorama.
Une fois arrivés en haut, les deux jeunes garçons partagèrent même un coca en rigolant. Le châtain se présentait volontiers comme un artiste en vadrouille, et se fit même un plaisir de le prouver à son nouveau camarade en réalisant son portrait au fusain en échange de son amitié sur Facebook. Toute la journée, les adolescents discutèrent tranquillement de leur vie, de leurs connaissances et des personnes qui leur étaient chers. Le soir, ils découvrirent avec plaisir que Gabriel logeait dans l’auberge du grand-oncle d’Akémi. Cette nouvelle, provoquée sans doute par le destin, leur donna l’occasion de chahuter dans les bains ensemble après avoir dévoré une glace sur la plage. En guise d’au-revoir, ils retournèrent à l’endroit où ils s’étaient rencontrés la veille, observer le coucher de soleil. Là, pris de sentiments qui lui brulaient la poitrine, Akémi parla beaucoup d’Aaron et déclama même le poème que ce dernier lui avait écrit et qu’il connaissait à présent par cœur. L’avoir retenu, malheureusement, ne l’aidait pas plus à le comprendre.
Observant le soleil couchant, la lune naissante et les premières étoiles, Gabriel soupira. Une fois une explication de texte reçue sur le terme « mon » et un cours de mythologie sur Ryujin, certaines choses lui semblèrent plutôt évidentes. Sa réaction causa l’étonnement du Nippon.
« Attends, ne me dis pas que tu as compris, quand même ? »
Secouant légèrement la tête, le châtain s’empara d’une fine branche et traça quelque chose dans le sol. Il souriait d’une légère excitation.
« Le lieu, c’est pas clair du tout. Mais le trésor, ce n’est pas dur… Il est malin, le mec qui t’a écrit ça. Ce type de trésor, on ne l’apprécie que lorsqu’on le trouve. Mais ça serait naze que je t’explique ce que c’est, ça casserait son plan et la magie du truc ! »
Frustré, Akémi le traita de menteur ! En réalité, il ne savait rien du tout, mais prétendait le contraire pour se rendre intéressant. Si cela n’avait pas été aussi important pour lui, il en aurait presque rigolé. Mais là, ça lui donnait plutôt envie de pleurer. Constatant l’apparition de la rosée sur les joues de son camarade, Gabriel le serra contre lui et l’enveloppa d’une étrange chaleur.
« Moi, un menteur ? Tu ne pourras le savoir que si tu trouves le trésor ! Comme je suis sympa, j’t’ai laissé un indice sur le sol, la forme de l’emblème du poème ! Pour le reste, j’espère que tu me tiendras au courant sur Facebook de l’avancé de tes recherches ! Allez, salut Akémi, ravi de t’avoir rencontré, mais faut que je me bouge, mon oncle va finir par se faire du souci. Merci pour cette journée, c’était super sympa. »
Assis en tailleur à même le sol, Akémi serra les poings. Il était énervé et même un peu triste. Il voulait trouver ce trésor, il le voulait plus que tout. Si Aaron lui avait offert cette énigme, c’était pour qu’il le trouve, lui et personne d’autre, et certainement pas un simple petit touriste avant lui ! Jamais ! Essuyant du plat de la main les larmes qui coulaient abondement sur son visage, il jeta un coup d’œil à l’indice que le châtain lui avait laissé. Il prenait la forme d’un cercle.
Un simple cercle qui ne l’aidait en rien.
[1] Chocolat d’obligation, offert par politesse
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heidi-varin · 4 years
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L’escargavion
« Gaspard, tu as les antennes bien penchées aujourd’hui, me semble-t-il ! »
Maman Escargot scrute avec attention son escargillou de petit dernier dont le sourire lui manque depuis quelques jours.
Pourtant, il a plu et Gaspard s’est bien amusé hier encore, avec sa sœur Azalée et leur ami Clovis, à faire des glissades le long du mur près duquel leur colonie a élu domicile au printemps dernier, à la lisière du champ.
« Ben, disons que... » Gaspard balance doucement ses antennes de droite à gauche, tout en s’étirant sur le petit brin d’herbe au milieu de leur petit jardin.
« Qu’est-ce qu’il y a, Gaspard ? C’est papa ? Il te manque ? »
Maman Escargot se rend compte, au moment où elle prononce ces mots, que c’est elle qui a envie d’évoquer papa Escargot avec qui le dialogue est rompu depuis leur dernière dispute, la semaine dernière. Et depuis qu’il s’est installé à l’autre bout du champ...
Leur différent porte sur la passion de papa Escargot. Il rêve de prendre l’air, de voler, de piloter un engin qui le sortirait de sa condition de rampant ! Cela fait longtemps qu’il planche sur la construction, qu’il réalise des prototypes. Brindilles, pâquerettes, trèfles et mousses ont été mises à contribution. Quelques mésanges ont apporté leur concours en offrant, ça et là, une de leurs plumes dont elles n’avaient plus besoin.
Maman Escargot a toujours soutenu papa Escargot. Elle aime son côté rêveur et ingénieux, mais elle a eu peur de l’accident, dès qu’elle voit papa Escargot mettre en œuvre ses chantiers. Et elle a déjà eu peur de l’accident, en observant les petits atterrissages rebondissants, faute de distance appréciée entre le sommet du bleuet et le sol, ou la coquille fêlée par manque de prudence. Maman Escargot est de nature anxieuse.
La dernière dispute avait porté sur les enfants.
« Je refuse d’élever les enfants dans la peur ! Je n’ai pas envie de te voir te briser sous nos yeux ! »
Papa Escargot avait soupiré, remballé son attirail, et puis il avait dit :
« Pour autant, je n’abandonnerai pas les recherches ! ».
Papa Escargot est attentif à maman Escargot, mais il est têtu. Il avait alors pris ses affaires et annoncé qu’il partait s’installer à l’autre bout du champ.
« Je reviendrai quand l’Escargavion sera prêt, je ne renoncerai pas ! », avait-il déclamé, un tantinet romantique et exalté, ce qui plaisait à maman Escargot, d’ailleurs.
« Ben non, maman, papa va revenir, je ne m’en fais pas une seule seconde. On a l’habitude avec vous, vous vous aimez trop pour rester fâchés. Je sais qu’il reviendra bientôt et qu’il nous montrera l’Escargavion. Nan, maman, ce qui m’embête, c’est que…  C’est que de l’autre côté du mur, il y a une route et, de l’autre côté de cette route, il y a un champ de fraises laissé à l’abandon par les hommes… Et avec Azalée et Clovis on voudrait y aller, mais on est sûr que les parents ne nous laisseront pas faire. Pourtant, nous avons vraiment envie de manger des fraises ! »
Maman Escargot soupire. Gaspard est bien le fils de son père !
« Tu sais bien que la route est dangereuse, Gaspard ! »
Maman Escargot raffole des fraises depuis toujours. Et elle sait qu’il ne lui en faudrait pas beaucoup pour déroger à la règle universelle des escargots : ne jamais traverser la route.
Gaspard soupire.
« Si papa avait son Escargavion… »
Et là, maman Escargot comprend l’acharnement de son mari. Bien sûr, l’Escargavion, les fraises ! Il y a longtemps, ils y avaient goûté et s’étaient promis d’en remanger un jour. C’était pour ça !
Elle sourit à son fils.
« Attends encore un peu, Gaspard. Pas d’imprudences avec Azalée et Clovis ! Mais je suis à peu sûre que, bientôt, nous irons ensemble faire une excursion dans les fraises... Je m’en vais, je reviens demain, je vais chercher papa ! »
Gaspard lève une antenne.
« Ah ? Et nous irons manger des fraises ? C’est ce que tu dis ? »
« Oui, c’est ce que je dis ! ».
Maman Escargot éclate de rire. Elle est au seuil de sa coquille, le cœur plein d’amour pour papa Escargot qui, elle le sait maintenant, les emmènera un jour de l’autre côté de la route pour un moment sucré.
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sammyjomcl · 6 years
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Histoire de Noël 1/2
Voilà bien longtemps que je n'avais pas écrit d'histoires sur mon cher Nath. L'event de Noël m'a donné envie de vous partager ma version de la chose. Voilà donc l'histoire de Noël que nous avons eue sur le jeu mais réécrite à ma façon. Elle est aussi sur le dernier message de mon recueil d'OS sur le forum. Feedback apprécié! Il s'agira sans doute dune des dernières histoires que j'écrirai sur Nath.
Ton sourire de Noël
Je me fraie un chemin dans la foule, essentiellement féminine, qui s'agite autour de moi. Dans deux jours c'est Noël et j'ai absolument besoin d'acheter le cadeau de ma sœur. Elle m'a dit spécifiquement ce qu'elle veut avoir. Mais me voilà devant un mur de cosmétiques qui se ressemblent tous et je sens que je vais avoir mal à la tête si je dois regarder chaque boîte. J'aurais préféré autre chose que des produits de beauté mais bon, elle a insisté et je n'ai pas le droit à l'erreur.
J'attrape par chance une vendeuse qui venait de finir de parler avec une cliente et en quelques secondes elle me fournit le coffret que je recherchais et elle me donne même des informations sur le karité utilisé dans la crème et... j'avoue avoir décroché. Son discours ne m'intéresse pas du tout alors je la remercie et me glisse jusqu'à la file interminable qui longe les caisses. Ambre, j'espère vraiment que ta crème miracle en vaut la peine.
Je sors enfin du magasin et je n'ai qu'une envie: partir de ce centre commercial bondé. Je vois du coin de l'œil une boutique où j'achète mes jeans. Non, trop de monde à l'intérieur. Mais mon regard se pose sur un article. Une grande écharpe en laine. Je n'en ai pas besoin. Mais mon esprit imagine déjà très bien à qui elle irait parfaitement.
Je m'approche avec précaution et touche du bout des doigts la laine, douce à souhait. Je ne peux m'empêcher d'imaginer Su emmitouflée dedans. Je suis vraiment pas bien dans ma tête. Comme si mon ex avait besoin que je lui fasse un cadeau. Avant que je ne puisse réfléchir davantage, une vendeuse s'était approchée de moi.
-Bonjour, c'est pour offrir? C'est un cadeau parfait! C'est pour votre petite-amie? Elle va adorer, la laine de cette écharpe vient de...
Me voilà submergé par un flot d'informations qui n'ont aucun intérêt. Je vais devoir interrompre son monologue...
-Je la prends!
Je m'empare de l'écharpe et je file aux caisses en priant pour ne pas avoir à attendre une heure.
Quelques longues minutes plus tard, je suis enfin dehors. Cette expédition au centre commercial aura été plus périlleuse que prévu et je ne m'attendais pas à acheter quelque chose pour Su mais qu'importe, j'en avais envie, ça lui ira bien et je sais au fond de moi qu'elle sera contente. Pas besoin d'y voir d'arrières-pensées. A ce moment-là, une image de Su' vêtue uniquement de cette écharpe apparaît dans mon esprit. OK j'ai dérapé, je commence même à regretter mon achat mais... Tant pis, c'est fait, je vais marcher jusqu'à chez moi comme ça je vais prendre une bonne bouffée d'air frais et ça ira mieux.
Il ne me reste plus qu'à préparer le repas de Noël pour Ambre et moi.
Le lendemain soir, Ambre est arrivée chez moi super excitée comme à chaque réveillon. Je suis en cuisine et je sens qu'elle me surveille.
- Frérot... Tu es sûr que tu ne fais pas trop à manger?
- Une petite dinde et des légumes... c'est un très bon repas. Et je te préviens, j'ai pris une bûche au chocolat du magasin que tu préfères.
Elle grimace un peu mais ne dit rien et s'installe sur le canapé près de Blanche. Elle est dans l'esprit de Noël comme elle l'appelle donc elle fera un effort pour faire honneur à mon repas.
Mon dîner se révèle être plutôt réussi et ma sœur a bien voulu manger de façon correcte. Cependant elle fait la moue.
-Ambre, ne me dis pas que tu as trop mangé...
-Non mais on aurait dû commencer par les cadeaux.
-Tu sais très bien que normalement ça se passe le 25 les cadeaux.
-Et tu sais très bien que je trouve ça mieux le 24 au soir!
Ou plutôt, elle n'a jamais eu la patience d'attendre le 25. Elle finit son morceau de bûche et me sourit.
-En tout cas c'était super bon! Merci d'avoir préparé ce bon repas!
-Content que tu aies bien mangé. Je vais donner une friandise à Blanche aussi...
Mais au moment où je me lève, je sens Ambre me fixer en pianotant de ses ongles sur la table. Je soupire et vais prendre le paquet cadeau acheté la veille.
-Joyeux Noël Amby!
Elle jubile et je secoue la tête.
-Tu sais déjà ce que c'est, c'est pas une vraie surprise donc pas la peine de t'exciter pour ça!
Elle ne m'écoute pas et déchire l'emballage. D'un côté ça fait plaisir de voir tant d'enthousiasme.
-Yes! Ça fait un bon moment que je voulais cette crème! Et tu as pris le coffret qui va avec! Merci frérot!
Son sourire est tout ce qu'il me faut pour être satisfait. Elle fouille dans son sac et me tend un petit paquet.
-Ambre je t'avais dit que...
-Oui je sais, tu n'as besoin de rien mais c'est Noël! Ne joue pas au Grinch!
Je souris malgré moi. J'ouvre le paquet. Une carte cadeau pour la librairie ou j'achète mes livres.
-Tu as déjà tant de livres et je ne voulais pas prendre de risques! Et puis ils m'ont dit là-bas qu'ils allaient bientôt avoir des nouveaux bouquins policiers comme tu apprécies!
-Ça va m'être très utile oui, merci petite sœur!
-Sinon on aurait pu aller faire les boutiques ensemble si tu voulais acheter des vêtements et...
Je secoue la tête. Une virée au centre commercial avec une fashion victime est un calvaire. Ambre hausse les épaules et se dirige vers la salle de bain.
-Je vais tester ma crème vite fait et je reviens!
Sérieux, ça pouvait attendre... Décidément, elle a beau avoir changé ces dernières années mais à Noël elle reste une petite fille. C'est rassurant quelque part. Je vais enfin donner sa friandise préférée à Blanche, ravie d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent.  
Ambre ressort de la salle de bain, toujours souriante et je la fixe. Elle penche la tête, confuse.
-Un problème?
-Je m'attendais à te voir métamorphosée par ta crème miracle mais tu es toujours la même. On doit être en panne de miracle de Noël!
Je rigole à ma propre petite blague tandis qu'elle me balance un coussin du canapé à la figure.
-T'es bête! Si cette crème métamorphosait les gens je t'en aurais offert dès sa sortie! Avec un peu de chance ça t'aurait fait passer l'envie de sécher les cours et de tout prendre à la légère.
-Oui maman j'ai compris.
On a déjà eu cette discussion un millier de fois. Elle se met à tortiller ses cheveux.
-En parlant de maman... demain je...
-OK mais moi j'irai pas.
-T'aurais pu me laisser finir ma phrase!
Je sais très bien qu'elle a prévu d'aller voir les parents pour Noël, elle le fait chaque année. Moi c'est pas la peine d'y penser, je ne mettrai pas les pieds chez eux et Ambre le sait bien vu qu'elle n'insiste pas.
-Et donc euh tu as des plans pour demain?
Pas vraiment... Enfin, si... Je pourrais essayer de voir Su'...
-Hum je vais peut-être voir quelqu'un, je sais pas encore.
Ma réponse l'étonne visiblement. Elle réfléchit et me regarde du coin de l’œil.
-La salle de sport est fermée donc tu ne vas pas y aller et Kim est en famille... Tu vas voir Su'? Oh et... Tu lui as acheté un cadeau?
Mince, comment elle en est arrivé là si vite?
-Alors OUI je vais peut-être voir Su', rien de sûr.
Elle sera sûrement avec sa famille d'ailleurs, ça va être compliqué.
-Et tu lui as acheté quoi?
-... Une écharpe. Je me suis dit que ça lui plairait c'est tout, rien de spécial.
Ma sœur sourit devant ma tentative de minimiser la chose. Je soupire lourdement.
-Si tu penses qu'une écharpe va changer mes relations avec elle, tu te trompes, Ambre.
-Tu ne sais pas ce que ça fera. Elle sera sûrement contente et ça te fera du bien de passer un moment avec elle.
Je hausse un sourcil à cette remarque.  
-Ma chère petite sœur, toi qui es nostalgique du lycée... Tu sais qu'à cette époque tu aurais fait un scandale si je t'avais dit que j'allais la voir?
Elle lève les yeux au ciel.
-Oui Nath je sais mais... J'y ai énormément repensé. Et je suis nostalgique parce que tu étais vraiment heureux avec elle. Depuis que vous avez rompu je ne t'ai plus jamais vu aussi heureux et ça me fait de la peine. Elle est de retour et je te vois changer petit à petit et être bien à nouveau. Tu ne peux pas m'en vouloir d'espérer que ça continue. Tu as érigé un mur que tu exhibes devant tout le monde mais avec elle tu arrives à être... toi.
Je ne vais pas essayer de la contredire. On se dit tout depuis quelques années, elle me connaît trop bien et voit des choses que moi j'ai peur de voir. Elle passe ses mains nerveusement sur ses genoux...
-Tu as quelque chose d'autre à me dire Amby?
-Juste... Si tu veux mon avis... Elle a l'air aussi différente quand elle est avec toi.
-Tu nous observes?
-Un peu oui! Et ce n'est peut-être que mon avis mais elle a l'air encore très attachée à toi. Je dis pas que ça serait facile mais... J'aimerais vraiment te voir aussi heureux qu'avant.
Est-ce seulement possible? Je pense que je vais juste continuer à prendre les choses comme elles viennent et je verrai ce qui se passe.
Blanche saute sur le canapé, en demande d'attention. Ambre la prend dans ses bras.
-On fait des photos? Tous les 3?
J'accepte même si je sais ce qu'il m'attend: des milliers de photos à prendre pour en trouver une seule qui conviendra à Ambre. Mais c'est un moment entre nous et c'est Noël alors je joue le jeu. Une petite pensée s'incruste dans ma tête et me voilà à me demander ce que fait Su' en ce moment...
Le lendemain matin je vaque à mes occupations quotidiennes et une partie de moi pense que c'est une mauvaise idée de tenter de voir Su' aujourd'hui. Elle doit être en famille et je ne pense pas que son père apprécierait de me voir. Mais d'un autre côté j'ai bien envie de lui offrir son cadeau.
Me voilà dehors en direction du campus. Il fait bien froid et je me dis que mon cadeau sera utile quoi qu'il arrive. Si ça se trouve elle n'aura que quelques minutes à m'accorder mais qu'importe, ça sera déjà pas mal. J'arrive au campus et je me dirige vers la salle de pause. Personne, comme sur la totalité du campus d'ailleurs... Tous les étudiants ont des plans ailleurs. Et moi je suis là à espérer passer un moment avec la fille que j'ai aimé plus que tout pour lui offrir un cadeau. Je ne sais pas si c'est pathétique ou normal. Tant pis.
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wikprod · 5 years
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Le Monde Réel
Lilian ouvre la fenêtre des commentaires et descend jusqu’au dernier. On lui a répondu.
BlackLil229 : « Cette série, cette fête religieuse (dans un état laïque !!!), cet homme politique, ce mouvement contestataire, sont les nouveaux marronniers lassants, subculture validée par le choix de la rédaction, une sorte de nivellement (pas par le haut) par la répétition moutonnière. »
BERTRAND DRILLON : « Tout à fait d'accord BlackLil229. Je suis affligé de la prépondérance accordée à un sujet aussi futile, surtout un jour comme aujourd'hui dédié à l'hommage à des hommes de grand courage morts pour des valeurs plus essentielles. »
BlackLil229 lève un sourcil. Un internaute éclairé, tout comme lui. Un frère dans la nuit de la blogosphère. Il clique sur répondre et commence à imaginer un compliment quand la page se rafraîchit. Quelqu’un d’autre vient d’entrer dans la conversation.
SunSue : « Détendez-vous bande de puco lol. C qu’une série xD »
Bande de puceaux ? Sérieusement ? En arriver à de telles extrémités pour… BlackLil répond aussitôt. Ses doigts volent sur le clavier.
BlackLil229 : « SunSue est bien la preuve de la victoire de la bêtise, de l’aliénation des masses. Du pain et des jeux ! Continuez à vous vautrer dans votre dose quotidienne de violence et de sexe et oublier… »
- Lilian, on n’a plus de lait !
La voix de sa mère interrompt sa diatribe. Il l’entend crier depuis la cuisine. Il enlève son casque et tend l’oreille.
- Tu m’as parlé, m’man ?
- Tu veux pas aller chez l’épicier en acheter avant que ça ferme, amour ? continue-t’elle.
Lilian soupir et regarde par la fenêtre. Dehors la nuit commence à tomber. C’est l’été, des insectes volent en essaim autour des réverbères.
- Oui m’man, j’y vais !
Il verrouille son PC et part dans la nuit.
§
- Tu es le fils des Rouiller, c’est ça ? demande l’épicière.
La brique de lait sur le comptoir, elle n’en finit pas de compter la monnaie. Au fond de la boutique, une mère attend que son fils sorte des toilettes.
- Oui c’est ça, répond Lilian nerveusement. Il regarde les pâtisseries exposées en vitrines. Les Kalb el louz lui font envie mais Maman ne lui a pas donné assez de monnaie.
- Comment va ta mère ?
- Ca va, ça va…
L’épicière compte toujours la monnaie. Le petit garçon enfermé dans les toilettes ne semble pas vouloir sortir.
- Et ton père ? Elle pose la monnaie sur le comptoir. Toujours pas revenu de…
- Non, toujours pas.
Lilian ramasse la monnaie. Il récupère la brique de lait et se dirige vers la sortie.
- Merci au revoir.
- Au revoir, Lilian. Bonjour à ta mère.
- Sors de là, Medhi ! s’énerve la mère au fond la boutique.
- J’ai pas envie d’aller au judo !
- Medhi, m’oblige pas à venir te chercher !
- Ou alors je fais que regarder, regarder c’est bien, si je regarde j’apprends, négocie le gosse.
- Laisse le regarder, Inès, c’est vrai s’il regarde il apprend… intervient l’épicière.
- Wallah à chaque fois il me dit ça, il regarde il regarde mais il apprend rien ! réplique la mère en récupérant son fils penaud.
La porte se ferme derrière Lilian et il se retrouve dans la nuit. Les lumières de l’épicerie percent les ténèbres. Un peu plus loin sur la colline, son immeuble. Entre eux, un petit parc, entouré d’un quartier résidentiel aux immeubles haussmanniens. Lilian évite le parc et s’engage dans les rues désertes. Le chemin est plus court par le parc, mais il a peur des grands arbres la nuit, qui craquent et bougent sous le vent, comme des géants filiformes.
§
- Excusez-moi, vous n’avez pas vu une mère de famille ?
- Pardon ?
Le groupe d’hommes a surgit d’une contre-allée. Ils portent de longues blouses blanches, des stéthoscopes pendent autour de leurs cous.
- Une mère de famille ? C’est-à-dire, je… commence Lilian.
- Elle est là-bas ! Attrapez-la, vite ! l’interrompt une femme du groupe.
Tous s’élancent en direction d’une silhouette, qui les observait depuis une petite ruelle.
- Hahaha, vous ne m’attraperez jamais ! crie-t’elle en s’enfuyant. Cette méthode révolutionnaire restera secrète !
Le groupe disparaît à la suite de la femme.
- Qu’est-ce-que c’est que ce… commence Lilian. Haussant les épaules, il reprend sa route.
Les rues sont désertes à cette heure du soir. La vie du quartier s’agite par les fenêtres éclairées. Un homme prépare à manger, des enfants déballent des jouets, une femme suit un cour de yoga… Elle croise le regard de Lilian et lui fait un sourire. Elle lui indique le bas de sa fenêtre où se trouve un l’image d’un pouce bleu, collé sur la vitre. Lilian détourne le regard, rapidement. L’homme en train de cuisiner lui fait un signe, également. Pareil pour les enfants déballant des jouets, une femme en train de couper les cheveux à un chien, un homme faisant de la musculation… Tous les regards de ces gens sont tournés vers lui, ne le quittant pas des yeux. Certains se mettent à frapper aux carreaux. Un rideau rouge s’ouvre au rez-de-chaussée et un homme habillé en costume d’animal se saisit d’une carotte pour…
- Psst !
Lilian sursaute. Une femme en fourrure l’interpelle entre deux voitures. Une autre se trouve à proximité, accroupie sur le trottoir. Elles grelottent de froid, de la neige recouvre leurs manteaux.
- Oui ? répond Lilian.
- Tu cherches des femmes russes ? Nous pouvoir venir te tenir compagnie, mariage facile et bonnes épouses. Toi juste donner nationalité et nous donner amour !
- C’est-à-dire que… commence à répondre Lilian en marchant un peu plus vite.
- Attends, reviens, dit la femme en tendant une main. Ne nous ferme pas, ne nous…
Lilian accélère le pas et les femmes disparaissent derrière un platane. L’arbre passe et le trottoir où elles se trouvaient est vide.
- Tu as bien fait de ne pas les écouter, dit un homme bien habillé avec une couronne sur la tête. Tu n’aurais eu que des problèmes avec elles.
- Qui, qui êtes-vous ? demande Lilian sentant son cœur s’emballer.
- Je suis le prince du Togongo, et j’ai un million de dollars à te confier. Vois-tu, je suis victime d’une révolution et si tu m’aides à cacher cet argent quelques semaines, nous…
- Laissez-moi, laissez-moi ! dit Lilian en accélérant.
- Non, reviens ! Ne me ferme pas non p…
Lilian le dépasse et l’homme disparaît. Que se passe-t’il ici ? Qui sont tous ces gens ? De plus en plus d’individus apparaissent sur la route de Lilian, surgissant des ombres, des arbres, de derrière les voitures…
- Voici comment je gagne mille euros par jours, sans bouger de chez moi…
- Obtenez facilement une carte de verte en répondant à huit questions faciles !
- Je suis une femme mûre et j’habite dans la même ville que toi, ça te dirait qu’on se rencontre sans arnaque et sans carte bleue c’est facile ?
- Non, non, non ! Lilian baisse la tête et se met à courir. Son cœur clique à toute allure, les gens disparaissent dans son sillage.
- Ces vidéos amateurs vont faire votre journée ! La douzième va vous surprendre !
- 15 choses que les stars aimeraient oublier, mais pas nous !
- AGRANDIS TON PENIS !
- Foutez-moi la paix, foutez-moi la paix ! crie Lilian en courant à toute vitesse et en se bouchant les oreilles. La brique de lait explose sur le goudron noir. Il savait qu’il n’aurait jamais dû sortir. Son immeuble, enfin ! Le monde réel est horrible ! Il savait qu’il…
- Hé ! Attention !
Au pied de chez lui, Lilian vient de bousculer une femme étrange avec une demi-aile dans le dos. Les yeux cachés derrière de grosses lunettes jaunes, elle a le regard rivé sur l’écran de son téléphone portable.
- P… Pardon…
- Peux-pas r’garder d’vant toi ? dit-elle sans lever le nez du smartphone. Aucun réseau dans c’quartier…
- Pardon !
Lilian la contourne, passe le hall, courre jusqu’à son étage et fonce dans son appartement. Personne, tout est calme. Il s’engouffre dans sa chambre et referme la porte derrière lui. Son cœur bat la chamade. Quelle horrible sortie. Le monde réel… Monde de fous, oui ! Au fond de sa chambre, son PC. Le ronflement de l’unité centrale le rassure.
- Lilian c’est toi ? lui provient la voix lointaine de sa mère. Tu as ramené le lait ?
- Oui c’est moi ! répond-il en criant. Désolé pour le lait, il… Il n’y en avait plus ! dit-il en reprenant son souffle.
- Lilian ? Lilian ! J’ai dû rêver… dit sa mère dans le lointain. Pourquoi met-il autant de temps…
Sa voix est faible, désincarnée, comme si elle parvenait des écouteurs d’un casque… Un casque… Lilian s’approche de son PC. Le casque posé sur la chaise grésille. Le clavier est là, la souris aussi, mais l’écran… L’écran a disparu.
« Appuyez sur Ctrl+Alt+Suppr pour déverrouiller cet ordinateur » s’affiche sur la fenêtre de la chambre de Lilian.
Lilian s’approche, le souffle court, déverrouille en tremblant son poste… La fenêtre de sa chambre change. Derrière le verre froid, il voit sa chambre, chaleureuse, colorée, aux nombreux posters. Sa mère vient d’entrer et allume la lumière.
« Lilian ? provient une voix des écouteurs du casque. Etrange, j’aurais juré avoir entendu du bruit… »
- Maman ! crie Lilian face à l’écran. Maman je suis là !
« Il a encore laissé son ordi allumé… On voit que ce n’est pas lui qui paie les factures… dit Maman en s’approchant. Drôle de fond d’écran… Allez, éteignons-ça. »
- Maman, non attends !
Le clavier, la souris, l’unité-centrale et les périphériques de son PC disparaissent au moment où Maman éteint. Il ne reste plus que la fenêtre, immobile, affichant une chambre qui n’est déjà plus la sienne.
Quelqu’un s’installe face à la fenêtre et observe Lilian, distraitement, tout en mangeant un bol de nouilles. Lilian lève la main, l’étranger hoche la tête. Il se met à taper sur son clavier.
J’AI PAYE, s’affiche sur les murs de la chambre, derrière Lilian. IL SE PASSE QUOI ?
Dans la chambre où se trouve Lilian on frappe à la porte. L’étranger sourit.
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