#la belle ensorceleuse
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Marlene and Bruce Cabot in The flame in New Orleans.
#marlene dietrich#rené clair#claire ledoux#bruce cabot#the flame of new orleans#la belle ensorceleuse
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Laure
Les charnelles, corps de guitare, cul de luth, les boursouflées au torse proéminent, les croupes rebondies, brinquebalantes, avec leurs lèvres suçoteuses, les luxurieuses pourlécheuses, celles-là, les ensorceleuses, elles me réclament, elles soulèvent leurs jupes et ouvrent leur bouche et leurs jambes pour que je m'enfonce...mais non. Les plus malines se couvrent, sibyllines, laissent entrevoir une subtile nudité, comme un appel, comme une avance sur la morbide lascivité qu'elles m'offrent... mais non. Elles ne m'enflamment pas autant que l'autre, la belle, la demoiselle, la blanche-neige, l'adorée, la dorée que j'ai vue se pencher à la fenêtre par une après-midi d'avril.
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REQUIEM
originally posted 8 december 2018
Le silence absolu régnait sur les huit lieues de Schwartzfeld. Même dans les grands jardins qui l'entouraient semblaient morts, plongés dans le silence malgré leur verdure. Comme si les oiseaux, les animaux s'étaient tuent. Comme s'il tentaient d'écouter la musique douce, ensorceleuse que le vent portait. La mélodie, à la fois douce et violente, pleine de miséricorde et de cruauté semblait était audible dans tout le domaine.
Au cœur du domaine, dans une salle immense, se tenait un orgue. L'instrument semblait irradier puissance et magie. Il faisait bien huit mètre de haut. Huit mètres de tubes complexes, stylisées qui n'atteignaient même pas le plafond tant il était haut. Sur les claviers jouaient de longs doigts fins, ils épousaient les touches du piano, les pressaient comme s'ils en faisaient partie, faisant souffler dans les tubes une mélodie morbide, meurtrière. Pourtant la scène semblait inhumainement belle, peut-être était-ce le jeune homme assit devant le piano, dont la beauté était ang��lique; ses longs cheveux blonds attachés en queue de cheval retombaient dans son dos, ses traits fins, sa silhouette musclée, ses yeux dorées ensorceleurs, sa peau dépourvue de défauts lui conféraient une élégance sans égale, qui lui retiraient toute humanité. Ou l'instrument, qui lui même était remarquable, voir même la salle en elle-même, les fresques représentants anges et dieux sur les plafonds, les murs décorés d'ors, les fenêtres qui laissaient deviner l'architecture gothique de la bâtisse...Ou bien était-ce le tout, qui dégageait cette impression de puissance et de beauté à la fois. Le pianiste semblait ne faire qu'un avec son instrument, il ne semblait pas mettre le moindre effort dans ses mouvements. Pourtant, il bougeait ses doigts et ses poignets dans une grâce sans pareille. Les notes semblait lui venir naturellement, cela rendait l'instant encore plus magique mais toujours aussi horriblement cruel. C'était peut-être pour ça que personne n'osait l'interrompre, autant pour ne pas perturber la beauté de la musique que pour éviter la colère du musicien. Pourtant, une voix retentit dans la salle, une voix tremblante, certes mais qui suffit pour arrêter la musique. Quelque chose que personne n'avait jamais osé faire en plus d'une quinzaine de siècle.
-... Père ?
C'était une enfant, elle n'avait pas l'air de dépasser ses sept ans, pourtant sa beauté était tout aussi remarquable que celle du musicien. Ses longs cheveux châtains clairs lui retombaient jusqu'au bas du dos. Son visage aussi doux que celui d'une poupée, ses yeux ressemblaient à des pierres précieuses quelques part entre le violet et le bleu foncé. Son corps, frêle pour son âge, était habillé d'une robe qu'on aurait pu décrire comme royale, rouge et or. Pourtant, l'horreur sur son visage et ses membres tremblantes effaçait cruellement toute grâce chez elle. Elle avait l'air terrorisée par ce qu'elle venait de faire, elle redoutait maintenant la colère du jeune homme. Aucune réponse ne se fit entendre, le musicien semblait s'être éteint, plus aucune note de musique, plus un mot. La petite fille réessaya, malgré la peur.
-Père ?
Elle fit un pas en avant, bien que tremblante. Elle voulait des réponses.
-Hier soir j'ai entendu des cris. Vous jouiez le requiem...Adrien n'est nul part...Vous ne l'avez pas... Vous ne l'avez pas... D-dévoré quand même ?
Toujours pas de réponse, la petite fille avança. Des larmes coulèrent de ses yeux.
-Père... Je veux savoir... Ou est mon frère ?
Le jeune homme se retourna, la petite fille se paralysa malgré le sourire doux qu'il affichait. Si il pouvait paraître angélique, l'enfant voyait qu'un monstre, un démon. Mais il était trop tard pour faire marche arrière; elle ne pourrait pas fuir. Le musicien s'approcha d'elle puis la prit dans ses bras et la souleva doucement, enfouissant son visage dans ses cheveux pour s'imprégner de leur odeur.
-Marianne, ma douce Marianne...
Il caressa doucement sa joue puis son cou, aveugle à l'horreur dans ses yeux.
-Je ne vous ferais jamais du mal, mais il faut faire des sacrifices, si votre frère et vos cousins on disparut ce n'est pas en vain. C'est pour que je puisse rester au prés de vous.
La petite fille fondit en larmes, elle tenta de se débattre et de se dégager, mais le musicien ne fit que serrer son corps fragile encore plus contre le sien. Elle était son précieux, sa préférée. Mais elle était surtout sa prisonnière.
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Doute.
Ne plus savoir comment agir ni comment lui parler, faut-il rester ou partir ?
Être incapable de me rapprocher totalement d'un autre, ne pas être avec elle me semblant alors résonner comme une faute.
Sentiment d'un amour qui semble rejeté, va-t-on un jour pouvoir s'appeler en mettant de côté notre fierté.
Fatiguée de me battre pour cause de sentiments, d'être en constante rivalité face à son amant. Exténuée de faire face à mon cœur auprès des autres qui ment et à ces premiers dans le vide grandissant.
Pourquoi n'ai-je pas le droit de librement aimer, pourquoi mon cœur lui reste-t-il enchaîné, vais-je ne plus être peinée et un jour allons nous cesser de nous réfréner. Peut-être mon cœur qui au sien semble s'être mêlé va finir avec le temps tout comme mon espoir par faner.
Dernièrement ce sentiment d'être en apnée, serait-ce le fait d'être loin de ma bien-aimée. Attendant de te voir m'appeler, vais-je avoir le droit et la possibilité de lui conter ce qui au fond de mon cœur est en train de stagner.
Questionnement sur le fait de la rendre sous peu heureuse, prisonnière de son âme ensorceleuse, au fond peut-être que je ne serai jamais plus de son cœur sa reine et lui restera pour toujours son roi.
Faut-il que j'abandonne, cesser de sous-entendre tout l'amour que je lui donne, pour qu'elle ne soit plus obligée de faire un choix, celui-ci ne semblant jamais se tourner vers moi.
Dois-je me résoudre à penser que je n'entendrai plus jamais sa voix qui résonne pourtant toujours encore en moi, que je ne sentirai plus jamais ses lèvres se déposer sur les miennes, que jamais plus nos âmes enlacées finiront tout comme nos cœurs, embrasés.
J'aimerai tant pouvoir encore une fois l'embrasser, me laisser aller dans ses bras à me prélasser, laissant mon cœur près du sien flamboyer car celui-ci savait au fond de lui depuis bien longtemps qu'elle était bien plus qu' "assez".
Ce soir, j'ai envie de vivre, d'amour en être ivre, ne plus me contenter de la suivre alors qu'à tout moment elle peut décider de me fuir. J'ai bien failli perdre la vie, suis-je égoïste de penser qu'être avec elle est désormais mon unique frénésie, sans avoir à attendre de savoir qui elle choisit, à ses côtés seulement profiter et vivre de poésie sans chercher à savoir ce que tout cela signifie. Elle est mon unique envie.
J'ai longtemps pensé que mourir de l'un de ses baisers aurait été la plus belle thérapie, j'aurais pu enfin être apaisée et frimer à crier sur tous les toits du monde que j'ai fréquenté le paradis.
Je ne veux plus attendre, attendre une main que l'univers ne voudra peut-être plus jamais nous tendre, je veux avancer main dans la main, avec elle poursuivre notre destin. Mais je ne choisis pas l'avenir, peut-être que cette charmante demoiselle ne voudra pas auprès de moi revenir. Et si tel est son choix je ne pourrais que sur mes espoirs faire une croix, laissant mon âme et mon cœur vagabonder, au loin se mourir dans les marrés.
Et peut-être que sans ce coup de fil, ce soir je déposerai définitivement les armes, épuisée de ces derniers temps difficiles, à ne faire suite à ses mots que de sécher mes larmes.
Peut-être qu'elle m'appellera ce soir, si elle pense que notre histoire est loin d'être desiroire. Avoir une réelle discussion, savoir où nous nous situons, se créer ce qui sera loin d'être une illusion.
Ou laissera-t-elle au contraire mourir l'espoir, si elle ne désire plus jamais me revoir, et je lui dirai alors mon dernier au revoir.
2018
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Dimanche 5 mars 2023, Théâtre de la Renaissance à Oullins (Rhône), où l’Opéra de Lyon présente Mélisande, une recomposition de l’oeuvre de Debussy à la mise en scène et à la partition tout à fait chamboulées, par Richard Brunel, pour un spectacle amaigri, nerveux et intrigant. Le tout, partition et travail théâtral, resserré autour de la figure de Mélisande, infiniment gracieuse et légère, qui occupe tout l’espace. Surveillez les dates de tournée, ça vaut le coup, et par exemple aux Bouffes du nord, à Paris, jusqu’au 19 mars.
Ça n’a pas grand chose à voir avec les Pelléas ordinaires, effrayants Golaud ou Mélisande symbolistes et languides. C’est plutôt du théâtre musical (cinq instruments sont sur scène, montés sur roulettes, rendus très présents dans le drame : saxo, percussions, violoncelle, harpe et accordéon. Ce dernier, monocorde le plus souvent, donnant le ton : une phrase sombre et simple accompagnant les personnages), aux rares parties chantées. Richard Brunel avait expérimenté ce genre de formule de variation à Valence, quand il dirigeait la Comédie du lieu. L’artiste en résidence était alors Samuel Achache, petit prince de ce genre de folie musicale, à la fois foutraque et raffinée, qui y avait monté un Didon et Enée de même inspiration. Et ce n’est pas un hasard si on retrouve à Oullins une Mélisande qui en était passé par là, par Valence : Judith Chemla. Tendue, émouvante, diseuse, chanteuse, et danseuse. D’ailleurs c’est aussi par la danse qu’elle séduit Pélleas, sinueuse et déliée, dans une très belle et très prenante chorégraphie ‘aux cheveux’, où elle emprisonne son amant, comme une Salomé ensorceleuse. Ça passe sans cesse de l’un à l’autre : Pelléas tient la partie de saxo et on a ainsi l’illusion que Mélisande séduit un des musiciens du quintette.
Golaud, l’effrayant Golaud qu’on connaît, n’est plus que le diseur de son chagrin et de sa jalousie, voix pâle et défaite, quasi neutre. Impuissant à contenir son destin, comme impuissant à chanter...Contraste avec un Pélléas jeune et clair, attirant, innocent, à l’innocence de qui Mélisande ne peut que se laisser aller (tant il chante bien, et clair).
Mais ce Mélisande n’est pas une réduction du drame, ni de l’opéra de Debussy, un résumé pour mieux se faire comprendre, une version courte, c’est plutôt une variation, une interprétation. Tout est très mêlé, intime et dense. Cohérent : malade en blouse blanche, mourante et alitée au début et à la fin, Mélisande est en couleur quand elle aime, quand elle séduit. En rouge quand Gaulaud la violente. Et Richard Brunel lui laisse chanter ce beau vers, hymne stratégique (et comique) du mensonge amoureux :’je ne mens jamais, je ne mens qu’à ton frère.’ Incertitude de Mélisande : ment-elle toujours à Golaud ?..
Le Journal Le Monde vient de faire paraître (Vendredi 10 mars) un portrait très intéressant de Judith Chemla, qui retrace sa carrière et la laisse (bien) parler des enjeux des grands rôles féminins qu’elle aborde : ‘c’est impressionnant tout de même, à quel point les femmes peuvent mettre leur vie en jeu dans l’amour, et à quel point les héroïnes qui abandonnent tout pouvoir et se donnent à un homme sont glorifiées, mythifiées’ La grande qualité de ce spectacle est peut-être là : rendre sensible et vivant, plus touchant encore, le mythe de Mélisande.
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La Belle Ensorceleuse — Wikipédia The Flame of New Orleans - Wikipedia
Marlene Dietrich between takes of The Flame of New Orleans (1941)
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S/S1990 fashion favorites shot in cars.
How about using our last post to start a short series on 1990s spring/summer fashion shot in cars? Yes, I've got a few examples in my thousands of archived pages and magazines! So here, some S/S 1992 by Japanese designer Irié- they were all over the French fashion magazines in the 80s-90s- with a shirt, tank top and jodphur pants worn by Spanish supermodel Celia Forner in the May 1992 issue of Marie-Claire. Thank you to all these ladies in the beginning of the 90s who made me feel so good to have curly black hair after a decade telling me that blonde and blue-eyed was the way to go! My 17/18-year-old self is forever grateful to you! This particular edit was called "la Belle Ensorceleuse". Photo credits unknown, maybe André Carrara? If you know, please credit in the comments! Archived and edited by The Nostalgic Fashionista.
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Une petite présentation...
L’exploration de la magie est un long chemin que je débute à peine. Il y a un an, j’ai profité d’avoir du temps à la maison pour me plonger plus sérieusement dans son exploration.
C’est un univers qui m’a toujours fasciné. Depuis que je suis ado, je dévore les livres et les films de “sorcière” donc si je fais référence à Harry Potter, aux Ensorceleuses ou à Anne Rice, ne m’en voulez pas, j’ai grandi avec eux, je ne peux pas les laisser maintenant sur le bord de la route...
Mais plus sérieusement, quand on a pas de “don���, il est difficile de se dire qu’on peut soi-même pratiquer des rituels ou tirer les cartes. Et pourtant, loin d’essayer de voler sur un balai (j’ai qu’un aspirateur à la maison de toute façon) ou d’allumer des bougies par la pensée, les pratiques que j’ai découvert ces derniers mois m’ont vraiment aidé à explorer ma magie intérieure.
Je ne peux pas dire aujourd’hui si j’ai un style de pratique ou si j’adhère à un courant mais j’observe et j’essaye d’apprendre. Ce n’est pas facile d’avancer seule même si avec internet, on peut trouver beaucoup de ressources.
Comme on dit :”quand on avance seul, on va plus vite. Quand on avance à plusieurs, on va plus loin”. Et aujourd’hui j’ai besoin d’aller plus loin. C’est pour ça que je créé ce compte : ne plus être seule face à moi-même dans cette exploration.
Ce que je sais aujourd’hui sur la magie : qu’il n’est pas nécessaire d’être née sorcière pour avoir une pratique spirituelle et qu’on peut tout apprendre tant qu’on le fait avec respect...
Ce que je ne sais pas : c’est jusqu’où cette aventure va me mener…
Bienvenue dans ma cabane digitale où je vous partage mes expérimentations, mes illustrations mais aussi mes questionnements, mes doutes, mes “à-priori” et où j’espère trouver une belle communauté de comparses sorcièr.e.s.
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La cascade des Sautets
Les flammes du feu de camp réchauffaient les cœurs après cette journée de marche dans les montagnes. Je demandais alors à mes amis s’ils connaissaient la légende de cette vallée. Un vieux du village m’avait raconté cette histoire de la jeune fille à la robe blanche qui apparaît parfois la nuit par temps clair et pleine lune. La dernière personne à l’avoir vu c’est Antoine le fils du boulanger. Il rentrait d’une soirée chez des amis et se hâtait pour aller allumer le four à pain lorsque elle lui était apparu.
Avant lui beaucoup d’autres hommes du village avaient fait cette rencontre nocturne, même si beaucoup n’avaient jamais osé l’avouer de peur de passer pour des arriérés, des crétins des Alpes…
Mais Antoine lui ne se souciait pas des cancans et autres commérages, il était sûr de ce qu’il avait vu, et avait raconté son aventure à l’assemblée des buveurs de gentiane le soir même au bistrot.
Car il faut noter que ce sont uniquement les hommes à qui cette apparition se révèle, c’est là aussi toute la particularité de cette histoire, d’après ceux qui osent en parler, aucune femme de la vallée n’a jamais eu cette révélation.
Tout à commencé vers la fin du XIXème siècle sous la 3ème république avec l’arrivée du premier instituteur de l’école laïque. Il arrivait de Chambéry avec sa femme et leur petite fille Geneviève qui devait avoir quatre ou cinq ans.
Geneviève était très enjouée et curieuse, sa peau blanche et ses cheveux blonds lui donnaient une apparence gracile et légère. Elle fut bien vite connue dans tout le village et les hommes surtout l’intéressaient particulièrement. Elle aimait bien se faire admirer dans sa belle robe blanche en passant près du banc devant la mairie, où les vieux devisaient en fumant leur pipe, ou saluer les gars attablés aux terrasses des cafés sur la place. Il faut dire qu’elle n’était pas comme les autres enfants du village et même si elle jouait parfois avec eux, elle aimait beaucoup être seule, explorer les ruelles ou aller au début des alpages aux beaux jours. Elle s’asseyait dans l’herbe tendre, cueillait des fleurs pour sa mère, parlait aux vaches qui ruminaient là paisiblement dans les patûres.
Le temps avait passé, et maintenant Geneviève, que tout le monde avait fini par surnommer Miette, car c’était plus court et délicieux, Miette donc, devenait une belle jeune fille, presque une femme.
Il était facile de se rendre compte que tout ce que le village comptait d’hommes jeunes ou moins jeunes n’avaient d’yeux que pour sa beauté enchanteresse. Même s’ils se voulaient discrets, la tentation était irrésistible de jeter un coup d’œil sur ses belles courbes, ses hanches, son décolleté et ses yeux bleus intenses. Ils étaient comme ensorcelés par sa beauté éclatante.
Les jeunes blanc-becs, le François, le Pierre et les autres, en rêvaient la nuit dans les moments agités et tendus par leur virilité naissante. Le soir venu, les pères de famille fantasmaient tous un peu en pensant à elle en se retournant sans bruit sur leurs oreillers pour ne pas réveiller leur matrone qui ronflait auprès d’eux. Les papy sur le banc se sentaient rajeunir dans leurs vingt ans lorsqu’elle passait devant eux et leur décochait son sourire éclatant.
Mais Miette ne s’en souciait guère, toujours absorbée dans ses pensées, vivant dans son monde fantastique, celui de la montagne, des alpages, des troupeaux, des bêtes sauvages, des insectes et des fleurs.
Lorsqu’il y avait fête au village, pour la St Jean ou pour la fête de l’Automne à la fin des récoltes, lorsque le violoneux les faisaient danser toutes et tous, nombreux étaient ceux qui se pressaient pour l’inviter pour un quadrille ou une valse. Ce n’était pas pour la gêner, elle adorait danser et acceptait volontiers, dansant et dansant encore jusqu’à ce que la dernière note s’évanouisse au fond de la vallée dans le creux de la nuit.
Pourtant un seul jeune homme n’avait jamais osé lui demander une danse, même s’il en mourrait d’envie, c’était Valentin, le fils du forgeron. Valentin c’était le bossu du village, celui qu’on montrait un peu du doigt, la cible des railleries. Petit garçon il avait eu un grave accident lorsque travaillant avec son père, il s’était retrouvé coincé sous une charrette qui avait vacillé de son support qui s’était dérobé alors que son père en recerclait la roue. Après des mois de souffrance et de convalescence il s’en était sorti, mais avec cette infirmité qui lui donnait cette démarche courbée et légèrement inclinée sur le côté gauche. Sinon c’était un garçon aux traits fins et aux cheveux clairs avec un regard doux et sensible. Tout le contraire de son père, l’homme au torse velu qui bâtait le fer rouge avec son énorme marteau, ce qui lui avait sculpté un corps musculeux de gladiateur. Il tenait sans doute plutôt ça de sa mère, une femme discrète qui occupait la fonction de couturière auprès des femmes de la bourgeoisie locale.
Timidement Valentin s’était rapproché de Miette et elle avait accepté qu’il l’accompagne dans ses randonnées en dehors du village ; ils aimaient tous les deux musarder dans les alpages, patauger dans l’eau glacée des torrents,s’allonger dans l’herbe tendre et regarder les cimes des grands pins qui se perdaient dans l’immensité bleue d’un ciel d’été qui ne finirait jamais.
Cette complicité ne plaisait pas à tout le monde, et surtout pas aux autres garçons de leur âge à qui Miette n’accordait pas les mêmes faveurs. Sans doute Miette n’était pas naïve malgré la légèreté apparente dont elle faisait montre et son instinct de femme lui avait fait comprendre que certains hommes cachaient quelque chose de malsain derrière leurs sourires forcés lorsque leurs regards se croisaient.
Alors elle fréquentait de moins en moins la place et les ruelles, et préférait se réfugier plus loin dans les alpages. Elle avait obtenu du vieil Isidore la permission d’aller dans son chalet qu’il n’utilisait plus depuis que le grand âge l’avait cloué dans son lit à la ferme des Montets. Miette en avait fait son refuge et elle y passait de plus en plus de temps, après la classe, durant le congé de fin de semaine ou pendant les vacances.
Ses parents n’y avaient pas opposé de résistance, car leurs valeurs éducatives progressistes de gens de la ville avaient penché en faveur du besoin de liberté de leur jeune fille qui était presque adulte maintenant.
Et c’est ainsi que Miette en était arrivée à se rapprocher de la vie paysanne, tant et si bien que Albert, le fils d’Isidore, avait accepté de l’employer pour s’occuper du troupeau à l’estive. Et au fil des saisons elle avait su s’imposer comme une vraie fille de la montagne, de plus en plus aguerrie aux travaux agricoles, les fenaisons, les récoltes, la garde du troupeau, elle savait maintenant toutes les pratiques nécessaires à la vie montagnarde.
De son côté, Valentin travaillait à la forge avec son père, et tout en frappant le fer rougeoyant il se prenait à rêver de l’alpage et du chalet de Miette. Quand il avait un peu de temps libre il partait la rejoindre pour quelques heures. Leur connivence était restée la même que pendant leurs plus jeunes années, Miette l’accueillait toujours avec son beau sourire, elle lui préparait une infusion des plantes sauvages qu’elle avait glanées dans la montagne et dont on disait tant de bien des vertus et des soins qu’elles savaient prodiguer à ceux qui prenaient le temps de les découvrir.
Miette descendait de moins en moins au village, et Valentin montait de plus en plus souvent au chalet, et de quelques heures ses visites s’étaient parfois allongées jusque tard le soir et on l’entendait parfois au milieu de la nuit refermer la lourde porte de la forge le plus discrètement possible. Certains prétendaient même l’avoir vu redescendre seulement au petit jour juste pour reprendre sa place au soufflet de la forge. Ça jasait, on en parlait dans les cafés, sur le banc de la mairie, autour des tables familiales. Comment le bossu avait-il pu s’attirer les graces de la petite ensorceleuse de l’alpage ? Oui, sans doute cette fille était un peu étrange, elle si belle et lui si bossu ce n’était pas ordinaire.
Les jalousies se développant comme la moisissure au milieu d’un cageot de vieilles pommes, bientôt tout le village n’avait de mots que pour cette liaison contre-nature.
Le forgeron avait bien essayé de dissuader Valentin de retourner là haut, de rompre cette relation avec cette petite perverse, il ne s’attendait pas à la réaction virile de son fils qui malgré son handicap lui avait montré combien il était homme et prêt à le prouver.
L’instituteur et sa femme n’avaient pas dérogé à leurs principes, et exprimaient clairement à ceux qui en auraient douté, que leur fille était maintenant une jeune femme libre, une fille de la République, une femme émancipée, et qu’ils n’avaient pas à lui dicter sa conduite.
Mais l’idylle de Miette et Valentin fut de courte durée. Les tensions, les rancœurs et la bêtise humaine faisant leurs œuvres dans les cerveaux agités des villageois, bientôt tous avaient quelque chose à dire ou à médire de cette situation. A la fin de cet été, la chaleur était devenue insupportable, le soleil brûlait les alpages, asséchait les torrents, la canicule commençait à mordre de ses crocs les résistances nerveuses des montagnards les plus coriaces.
Bientôt la fontaine sur la place ne coulait pratiquement plus et cela faisait encore plus s’échauffer les esprits et grandir une angoisse sournoise dans la population.
Seuls Miette et Valentin semblaient épargnés, passaient au travers de cette peur collective, car le petite source qui alimentait leur chalet coulait encore, et leur vie n’avait semble-t-il pas été bouleversée par les affres de cette météo infernale.
Alors, comment tout cela est arrivé est encore mystérieux, mais fatalement seule une catastrophe pouvait mettre un terme à cette situation, il ne pouvait pas en être autrement.
C’est ainsi qu’un matin on découvrit le cadavre du bossu au fond d’un fossé à l’entrée du village. Personne ne savait ce qui avait bien pu se passer, qui avait osé finalement s’en prendre à lui, mais tout le monde soupçonnait tout le monde, son père, son frère, son voisin. De fait personne n’osait en parler, les regards se faisaient fuyants et sombres. Mais comme il est de coutume, tout le village fut quand même présent à l’enterrement du pauvre jeune homme, tout le village se rassemblât à l’église pour la messe des obsèques, et l’on pouvait sentir la chape de plomb qui écrasait cette foule de toute la culpabilité qui l’envahissait. La foule qui restât tout aussi silencieuse et grave autour du trou dans lequel le cercueil fut descendu. Au moment où l’on mettait la dernière pelleté de terre à la tombe, Miette se retourna vers les villageois silencieux, les regarda intensément, tous pensèrent qu’elle allait leur dire quelque chose, mais elle se retourna simplement et disparu aussitôt en direction de son chalet.
Chacun rentra chez soi, le mystère de la mort du bossu restait non résolu, la canicule continua à faire souffrir les corps et les âmes plusieurs jours, les récoltes furent mauvaises, l’Automne qui suivit fut pourri de pluies diluviennes. Chacun luttait pour survivre à l’entrée de l’Hiver, et personne n’avait remarqué immédiatement que Miette avait disparu elle aussi.
C’est le vieil instituteur qui en fit la révélation lors-qu’après plusieurs jours sans nouvelles de sa fille il était monté jusqu’au chalet. Il avait trouvé la porte entre-baillée, l’intérieur rangé, propre et désespérément vide. Il demanda l’aide des hommes du village pour organiser les recherches, il battirent la montagne, ils ne retrouvèrent jamais la trace de Miette.
Ce n’est qu’un peu avant Noël de cette année là que la première apparition eu lieu. Hector le charpentier rentrait d’un hameau éloigné du village où il travaillait à la réfection du toit d’une grange, il faisait très froid ce soir là, un froid sec qui glace le visage, la pleine lune était bien ronde et lumineuse dans son dos, au dessus de la crête des montagnes, il forçait l’allure pour rentrer au plus vite.
Soudain, près de la cascade des Sautets, alors que l’ombre des pins sous la Lune prenait de la profondeur, que le chemin se faisait soudain plus sombre, il fut aveuglé par une lueur blanche devant lui qui semblait flotter dans l’air ; Miette était là devant lui dans sa plus belle robe blanche, il fut saisi de stupeur et se figea incapable d’avancer. Miette le regardait fixement de ses yeux bleus clairs qui brillaient comme des torches et elle lui dit d’une voix cristalline qui résonnât dans le fond du vallon « Je trouverai celui qui m’a enlevé Valentin, il ne reposera jamais en paix ». Puis il y eut comme un éclair, Miette avait disparu, tout était étrangement calme et silencieux. Hector couru jusqu’au village et arriva chez lui hors d’haleine, à bout de souffle. Il ne parla d’abord à personne de sa mésaventure, mais souvent la nuit il était hanté par ce cauchemar, Miette flottait au dessus de son lit dans sa robe blanche. Comme lui beaucoup d’hommes du village firent la même rencontre, mais aucun n’osait en parler de peur de s’attirer la vengeance de Miette. Pourtant, au fil du temps il se chuchota ici et là que les hommes de ce village étaient envoûtés par la jeune fille à la robe blanche, et qu’ils n’auraient de tranquillité que le jour où l’on éclaircirait le mystère de la mort de Valentin.
Toute cette histoire est bien ancienne maintenant, sans doute qu’il ne faut pas trop accorder plus d’importance à ces croyances d’un autre temps, même si certains prétendent encore qu’il vaut mieux ne pas traîner du côté de la cascade par les nuits de pleine Lune.
C’est ainsi que je terminais de raconter cette histoire à mes compagnons, autour du feu de camp, sous un ciel clair illuminé d’une magnifique pleine Lune, au pied des montagnes silencieuses, alors que l’on n’entendait plus que le chant de l’eau à la cascade des Sautets juste à côté de notre campement.
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Ce soir épisode 1 de Pax Elfica pour la Team Flan
Ce soir épisode 1 de Pax Elfica pour la Team Flan
Ce soir la Team Flan s’attaque à Pax Elfica dans sa version DD5avec une druidesse, une ensorceleuse, un roublard et un paladin ! ❤ Et c’est la vraie vie… avec une belle soirée entre amis et un flan de 2,5 kg pour s’attaquer à cette campagne mythique ! :O ❤
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Chapitre 3 : La vérité
Point de vue Rose :
Après cette phrase, je n’entends plus rien. Mon cerveau est bloqué sur cette phrase. Ça peut pas être possible, ça existe que dans les films. Il est devenu fou ou quoi ? Une phrase qu’il vient de prononcer me ramène à la réalité.
« Rose, tu as été adoptée.
- Mais, ça va pas, j’ai pas été adoptée !
- Si tu l’es. Mes parents ont bien connu les tiens avant qu’ils meurent.
- Ça suffit, je ne vais pas continuer à écouter tes conneries. »
Je décide de retourner en cours. Faut que je reste focus là-dessus et pas croire toute cette histoire de dingue.
La journée est finie, la pire que j’ai eue. Impossible de me concentrer sur mes cours. Ce que Chris m’a dit tourne en boucle : « tu as été adoptée ». C’est impossible. Pourquoi mes parents m’auraient caché un truc aussi gros ? Il est temps de me préparer pour mon repas d’anniversaire. Ma mère est déjà aux fourneaux depuis cette après-midi, d’après ce que j’ai compris. Pour l’occasion, je m’habille d’une robe. Je le fais tellement rarement. Alors que je mets le dernier coup de mascara, ça sonne à la porte. C’est Ana, elle vient d’arriver. Je descends. Mes parents sont bouche bée. Ana vient me saluer.
« Bon, papa, maman, on passe à l’apéro ou quoi ?
- Désolé, chérie, mais tu es tellement belle. On te voit rarement en robe et maquillée.
- Je sais, mais c’est une journée particulière. »
On s’installe à table. La soirée se passe plutôt bien. Tout le monde rigole, passe un bon moment. Entre l’apéro et le repas, je décide de prendre Ana à l’écart pour lui parler de ce que Chris m’a dit aujourd’hui et lui demander son avis et ce que je dois faire. Elle me répond que je ne dois pas en parler à mes parents et faire mon enquête, elle me dit que pour commencer je devrais rencontrer les parents de Chris, vu qu’ils ont connu mes parents biologiques. Enfin, si j’ai bien été adoptée. On décide d’y aller le lendemain, vu que c’est samedi. La soirée continue. Une fois celle-ci finie, on va se coucher. Ana dort à la maison. En me couchant, je vais sur Facebook pour pouvoir prévenir Chris de notre visite du lendemain. J’en profite pour regarder son profil et l’ajouter. Il me répond que c’est nickel, mais qu'il y aura que sa mère, car son père bosse le samedi. Je lui réponds qu’il y a aucun souci.
Point de vue de Chris :
Je viens de tout lui raconter, mais j’ai l’impression qu'après lui avoir dit qu’elle était une ensorceleuse, elle m’a plus vraiment écouté, jusqu’à ce que je lui dise qu’elle a été adoptée. Alors là, son visage est devenu blanc, elle a nié, puis elle est partie. Toute la journée, je l’ai regardée : elle avait l’air perdu. Brittney m’a fait la remarque : que je regardais trop Rose et elle pas assez. Quand la journée est finie, je rentre chez moi et décide de parler à mes parents. Je leur dis que l’heure est venue, que Rose a reçu ses pouvoirs aujourd’hui, que je lui ai raconté son histoire et que je lui ai dit pour son adoption et la vérité sur ses parents.
« - Chris, ça fait beaucoup. La pauvre petite, elle a dû être perdue. Sa mère était ma meilleure amie : il faut qu’elle connaisse son histoire.
- Je sais, maman, mais comment faire si elle me croit pas ?
- On verra ça par la suite »
Avant de dormir, je reçois une notification Facebook. Rose m’a ajouté et envoyé un message : elle me dit qu’elle vient demain chez moi pour parler à mes parents. Je suis content. Elle va pouvoir tout savoir. Je lui dis que c’est nickel et que juste mon père sera pas là malheureusement : il travaille le samedi. Je suis sûr qu’il aurait été ravi de rencontrer la fille de Léa et Troy.
Point de vue de Rose :
Nous sommes avec Ana sur le chemin de chez Chris. J’ai la boule au ventre, je me demande ce qui m’attend. Ana essaye de me faire rire pour me faire décompresser, mais rien n'y fait : je suis stressée. Ça y est, on est devant la porte. Je sonne : une belle femme nous ouvre. Mais, je ne sais pas ce qui se passe, elle reste bloquée sur moi pendant deux minutes, puis elle réussit à parler.
« - Bonjour Rose. Et tu dois être sa meilleure amie, Ana ?
- Bonjour Madame » nous lui répondons, Ana et moi.
Elle nous laisse entrer. On s’installe au salon où Chris nous rejoint, nous dit bonjour et s’assied à côté de sa mère.
« - Je sais, Rose, que tu dois te poser beaucoup de questions. Je suis là pour y répondre.
- Effectivement, j’en ai beaucoup. Mais d’abord, je voudrais savoir, est-ce que c'est vrai tout ce que m’a dit Chris ?
- Oui, c’est la vérité. Tu es comme nous et une grande destinée t’attend.
- Si ce que dit Chris est vrai, alors j’ai été adoptée. Mais comment connaissez-vous mes parents biologiques ?
- Tu as été adoptée, c’est vrai. Oh, j’ai rencontré tes parents au berceau. Ta mère était ma meilleure amie. Tu lui ressembles énormément, d’où mon blocage en ouvrant la porte. Attends, je reviens. »
Elle part. Alors, je me retourne vers Chris et lui demande :
« - Depuis quand tu sais tout ça sur moi ?
- Je sais tout depuis la première fois qu’on était en classe ensemble, donc le primaire.
- Pourquoi m’avoir jamais rien raconté ?
- Il fallait que j’attende tes 18 ans, que tes pouvoirs se déclarent, car comme tu as grandi dans une famille humaine, tes pouvoirs se sont tus jusqu’à maintenant. Sinon tes pouvoirs se seraient déclarés plus tôt : comme moi, ils se sont déclarés à mes 16 ans. »
Sa mère est de retour avec des photos. La première qu’elle me donne est une photo d’une femme avec un bébé et la ressemblance entre cette femme et moi me frappe. Alors tout est vrai, c’est donc ma mère, la femme sur la photo. Alors qui est le bébé ? Je le demande à Tatiana, la mère de Chris. Elle me dit que c’est moi : c’est la première fois que je me vois bébé. Une larme coule. Tatiana me montre d’autres photos d'elle et de ma mère ou encore de ma mère et moi. Elle a même une photo de ma mère et mon père. Il était bel homme. Je lui demande leur prénom. Ils s’appelaient Léa et Troy. Puis, elle me raconte leur histoire.
« - Tes parents se sont rencontrés très jeunes, car étant des ensorceleurs, tout le monde se connaît dès le plus jeune âge. Ton père était plus vieux de deux ans par rapport à ta mère. Tes grands-parents étaient également amis, donc tes parents ont grandi ensemble. Ils sont devenus meilleurs amis, jusqu’au jour où leur amour s’est déclaré : ils ne se sont jamais quittés, jamais éloignés l’un de l’autre. Ils se sont mariés et ta maman est tombée enceinte. Quel bonheur tu as apporté ! Tes parents étaient si heureux. Le jour de ta naissance, j’étais présente et ta mère m’a promis que je serais ta marraine. Mais, deux mois après ta naissance, les ombres, donc nos ennemis, ont regagné du terrain, et un mois après, tes parents ont été tués par elles. La mort de ta mère m’a brisée. J’ai eu du mal à me relever, mais j’avais Chris et Killian pour m’aider. Tu nous as été arrachée et mise en foyer pour adoption. Mais, la vie est bien faite, car on s’est retrouvées dans la même ville. Chris et toi, vous vous êtes vus pour la première fois : tu n'étais encore qu’un bébé et lui aussi. Vous avez deux mois de différence et aujourd’hui tu es devant moi. Je suis si heureuse de te revoir. J’aurais aimé te voir grandir, mais Chris était là pour me raconter ce que tu devenais. Après tout, tu es ma filleule : je devais garder un œil sur toi pour ta mère et pour moi. »
À la fin de son récit, je suis en pleurs, tout comme elle. Elle est donc plus que la meilleure amie de ma mère : elle est ma marraine. Je me lève et la prends dans mes bras. Elle me serre fort, comme si elle avait peur que je disparaisse. On continue de discuter, jusqu’à ce qu'Ana me prévienne de l’heure et qu'on devait rentrer. En partant, je fais un nouveau câlin à Tatiana. Avec Ana, on discute sur le chemin de ce que je viens d’apprendre. Je sens au fond de moi que je suis comblée, alors que j’ai jamais senti qu’il me manquait quelque chose. Mais, apparemment, vu ce sentiment, je sais enfin qui je suis.
Élise Mathieu
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The flame of New Orleans
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Mélancholia, projet en cours d’écriture. Tout le monde connaît la petite sirène...Mais connaissez-vous l’histoire de la belle Mélancholia, sirène à la dérive, pirate, ensorceleuse. A paraître courant octobre
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Coucou mes amis livrophages.
Aujourd’hui, je viens vous parler d’une saga plutôt sympa. Rebecca Kean. Qui n’a pas encore entendu parler de cette héroïne ? Lever la main !!! Mais ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas su tout traduit devant le tribunal des lecteurs assidu.
Rebecca est une jeune mère, sorcière de son état, et venant d’un clan légendaire. Ces sorcières aux pouvoirs légendaires traque notre jeune mère qui va alors découvrir, que sans le savoir elle s’est jetée dans la gueule d’un très beau spécimen mâle à crocs, et qui va tout faire pour l’avoir.
Entre ses coups de poings, ses coups de gueule, et ses coups de sorts, je me suis laisser entrainer dans la vie de notre belle ensorceleuse. Ce fut un pur moment de magie qui m’a laissé pendant quelque temps sans souffle aucun.
L’histoire est très bien rythmée, et se laisse facilement lire. Je vous le recommande vivement.
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Par Nathalie MP.
Emmanuel Macron va bientôt conclure deux ans de mandat et il est en train de se planter. Ce constat que j’ai dressé à plusieurs reprises, d’abord sous forme de doutes sur sa capacité ou même sa volonté à emmener la France vers plus de liberté puis, à mesure que le temps a passé, sous forme du simple enregistrement des faibles réalisations effectives – ce constat, donc, s’est d’abord heurté à la « macronmania » qui a follement saisi une bonne partie de l’opinion et des médias au lendemain de l’élection présidentielle.
Mais depuis quelque temps, je discerne de vraies lézardes dans les certitudes de nombreux interlocuteurs. On peut les comprendre : en 2018, et malgré le libéralisme ultra-sauvage que certains voient s’étaler partout, la France a persisté à tenir le haut du pavé en matière de dépenses publiques (56 % du PIB), prélèvements obligatoires (45 % du PIB) et chômage (9,1 % de la population active).
Le modèle social que le monde entier nous envie
Le fait est que nos services publics et le modèle social « solidaire » et « apaisé » que le monde entier nous envie et que tous les politiciens sans exception promettent de préserver à tout prix n’ont pas été en mesure d’empêcher la colère des Gilets jaunes ni d’enrayer le soutien important que ceux-ci ont trouvé dans l’opinion. Le fait est que deux ans après, la France – son gouvernement en premier lieu – donne l’impression assez nette de n’être arrivée nulle part et de ne plus savoir où elle va.
Pour qui s’attendait à de la réforme, c’est la déception. Une petite phrase commence à se faire entendre avec insistance :
D’accord, Macron, c’est pas ça. Mais qui d’autre, alors ?
Deux brins, deux tonalités, dans cette question. D’abord l’espoir insensé qu’il pourrait peut-être y avoir quelqu’un. Vite, un nom, une idée, une issue au marasme ambiant ! Un espoir vite douché ; il n’y a personne. Personne qui serait aujourd’hui en mesure de tourner résolument le dos à l’État stratège, providence et nounou qui nous plombe année après année, déficit après déficit et dette sur dette pour des résultats décourageants.
Aussi, très rapidement, retour sans illusion aux réalités du terrain politique. L’époque plus « printanière » où il était question de « donner sa chance à Macron » s’est envolée et ne surnage plus que le constat désabusé qu’on ne vote jamais vraiment pour quelqu’un mais plutôt contre tous les autres. Ce qu’il pouvait y avoir d’adhésion dans le vote Macron – et ce ne fut jamais très élevé – s’est mué en une sorte d’acceptation passive et découragée : on n’aura pas mieux.
Un Président un peu réformiste
Et puis, se dit-on à titre de consolation, le Président est quand même un petit peu réformiste : il a réduit l’ISF en Impôt sur la fortune immobilière, il a fixé la fin du recrutement au statut des cheminots, il a baissé les APL de 5 euros et il veut faire travailler les fonctionnaires 35 heures comme tout le monde. En réalité, du toilettage de surface, des bribes de libéralisme étouffées par les impôts supplémentaires et les nouvelles réglementations et même pas à l’abri d’être piétinées dans les conclusions du Grand débat. Mais évidemment, on peut toujours arguer que c’est mieux que rien, et certainement mieux que pire.
Le risque du pire, c’est justement le sketch qu’on nous joue depuis les années 1980 lorsque François Mitterrand s’est avisé que s’il donnait un peu de visibilité au Front national (actuel Rassemblement national ou RN) tout en le boutant hors du champ des partis dits de gouvernement, le Parti socialiste pourrait se maintenir au pouvoir plus facilement. Au second tour, tout le monde se dresse contre le retour de la bête immonde dans un « Front républicain » qui écarte à jamais les heures les plus sombres de notre histoire et le tour est joué.
Non pas que le RN présente le moindre intérêt pour la France. Marine Le Pen a eu de multiples occasions de se prononcer pour le rétablissement de l’ISF, la baisse de l’âge légal de départ en retraite à 60 ans et les vertus des dépenses publiques et des grands travaux sur l’emploi par exemple. Elle a de plus un art consommé pour attribuer nos problèmes très franco-français aux boucs émissaires pratiques que sont les migrants, l’euro, l’Union européenne et la mondialisation, ce qui présente avant tout le confortable avantage d’éviter toute remise en cause de nos petites habitudes nationales.
La prime à la médiocrité
Il n’en demeure pas moins que l’injonction pseudo-morale qui veut depuis presque 40 ans que les Français fassent barrage au RN a aussi pour conséquence de faire proliférer une classe politique médiocre et à maintenir à leur poste des hommes et des femmes politiques dont les bilans sont tout sauf glorieux. Un sondage indiquait récemment qu’Anne Hidalgo pourrait bien être réélue à Paris malgré ses piteux résultats. Une issue qui, si elle devait se concrétiser en 2020, n’aurait rien à voir avec une quelconque réussite à la tête de la capitale et tout avec la nullité de ses adversaires, ainsi que h16 le soulignait fort à propos récemment.
Une classe politique dont la médiocrité consiste notamment à tenir perpétuellement des discours de campagne électorale propres à remporter l’adhésion facile des citoyens mais à l’évidence très éloignés des réalités du pays. Du bullshit pour les plateaux médiatiques comme disait si élégamment Laurent Wauquiez (LR).
Bien que se disant d’un nouveau monde, Emmanuel Macron n’a pas été le dernier à s’engouffrer dans cette voie. Il a entraîné bon nombre de Français dans une sorte de pensée magique selon laquelle on allait pouvoir retrouver la prospérité sans efforts. Il suffisait de penser printemps, il suffisait de s’enivrer de beaux discours et d’envolées lyriques. Le Grand débat lui a donné l’occasion de remettre ça à quelques mois des élections européennes.
Contrairement à ce qui est proclamé partout, la pensée dominante du moment n’est pas « l’ultra-libéralisme » dont Macron serait le sinistre valet, mais l’idée bien ancrée en France à force de discours négatifs sur les entreprises, les actionnaires et le capital qu’il existe une solution simple comme bonjour : on a des déficits ? On n’arrive plus à financer nos zélés fonctionnaires et nos services publics ? Facile ! Accédons enfin à la justice sociale, taxons les riches, récupérons les centaines de milliards de l’évasion fiscale, et tout sera financé dans le meilleur des mondes possibles ! Adieu pauvreté, adieu inégalités, adieu chômage !
Celui qui a vendu la mèche
Sauf que cette aimable fable signifie en réalité : adieu veaux, vaches, cochons, couvées et liberté, ainsi que le Venezuela nous en administre la terrible preuve tous les jours.
Il se trouve cependant qu’au détour d’un débat sur la vérité et le mensonge en politique, débat qui se tenait ces jours-ci suite à d’anciens propos de la nouvelle porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, à savoir « J’assume parfaitement de mentir pour protéger le Président », le député LREM issu du Parti socialiste Patrick Vignal a pour ainsi dire vendu la mèche (vidéo ci-dessous, à partir de 40″) :
On va être très clair. S’il faut dire la vérité aux Français, ça veut dire 10 ans de sang et de larmes. Vous voulez dire la vérité aux gens sur le terrorisme (…), sur le chômage ? Aujourd’hui, il faut donner une vision d’espérance, aussi, aux Français. (Cnews, 1er avril 2019)
Paradoxalement, dans sa tentative pour justifier le mensonge, le député en vient à révéler la réalité du pays : il va mal, très mal (et il faudra 10 ans de sang et de larmes pour le redresser), autant en matière de sécurité (terrorisme) que sur l’économique et le social (chômage).
Mais voilà, les Français sont des enfants, des bébés qu’il faut bercer de douces paroles réconfortantes et maintenir dans l’illusion que tout va très bien comme ça : la France n’est pas un pays comme les autres, c’est une exception rarissime et belle, un havre de culture et d’humanisme qu’il ne faut surtout pas dénaturer par des comptes d’apothicaires et la cynique obsession du profit.
Vive la France, ce pays en faillite et content de l’être…
Dans ces conditions, pourquoi changer de politique, pourquoi chercher plus loin que nos politiciens menteurs et donneurs de leçons ? Pourquoi vouloir le sang et les larmes quand on peut avoir l’argent des autres ? Surtout, comment les Français pourraient-ils imaginer que leur vie économique et politique ne soit plus soumise à l’emprise ensorceleuse de notre irresponsable Léviathan étatique ?
Sauf à ce que quelqu’un se décide à sortir du blabla politicien lénifiant pour enfin aborder les vrais sujets, les sujets qui fâchent, sans totems ni tabous.
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Sur le web
L’article « D’accord, Macron, c’est pas ça. Mais qui d’autre, alors ? » est apparu en premier sur Contrepoints.
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Macron veut « garder le cap ». Mais pour quelles réformes ? Emmanuel Macron : un quinquennat pour rien ? Macron est en train de se planter (et ce n’est pas réjouissant) Emmanuel Macron et le monopole du pouvoir
Source: http://bit.ly/2G0VgX5
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Chronique du 02/01/2017 : Fountains Of Wayne – Welcome Interstate Manager (2003)
S'inspirant du nom d'une boutique de fontaines de la ville de Wayne, dans le New Jersey, Fountain Of Wayne voit le jour en 1995, sous l'impulsion de deux jeunes musiciens, respectivement bassiste et chanteur - guitariste : Adam Schlesinger et Chris Collingwood. Rapidement rejoints par Jody Porter à la guitare et Brian Young à la batterie, les quatre amis contracteront tout aussi prestement chez Atlantic Records, pour deux albums : Fountains Of Wayne (1996) et Utopia Parkway (1999).
Ainsi, au moment de la sortie de Welcome Interstate Manager, le groupe new-yorkais a déjà prouvé par le passé sa dextérité ainsi que sa créativité mélodique, avec des titres tels que Sink To The Bottom, Radiation Vibe ou encore Denise, issus de leurs anciennes productions. Mais c'est véritablement avec ce nouvel opus paru en 2003 que le quatuor corroborera sa forte capacité compositionnelle, dans la lignée de ses paires que sont The Verve, Wheatus, Nada Surf voire Ok Go ou Weezer et signera là son retour après une pause (trop) longue de quatre ans.
L'album ouvre donc sur Mexican Wine, sorte de semi-ballade power pop à l'instrumentarium davantage élaboré, dont la mélodie légère mais opérante en fait un déjà un titre phare, tant son identité espiègle et juvénilement mélancolique séduit immédiatement les sensibilités de l'auditeur. Et si le titre suivant, Bright Future In Sales installe progressivement la vitalité, le dynamisme et l'éclat lumineux qui semblent charpenter l'album, ce n'est qu'avec l'évocateur Stacy's Mom que l'on touche réellement le sujet du bout des doigts. Son refrain on ne peut plus entêtant arriverait presque à lui donner l'allure d'hymne à l'adolescence, tel un véritable souffle de jouvence qui réanimerait un album à peine entamé et pourtant loin d'être en mal d'énergie. D'ailleurs, le single atteindra la 21ème place du Billboard Hot 100 aux États-Unis, ce qui lui vaudra d'être gratifié d'un disque d'or ainsi qu'une nomination aux Grammy Award.
L'écoute se poursuit avec la délicieuse Hackensack et son thème musical des plus séduisants, suivi du peut être plus anecdotique No Better Place. Valley Winter Song quant à elle pérennise la ligne directrice de l'album, à savoir celle de la part belle faite aux ballades. Et ce n'est assurément pas la piste suivante qui viendra démontrer le contraire, puisque All Kind Of Time marque sans aucun doute le point culminant de cette pratique. Tout aussi étincelante que spleenétique, c'est à se demander pourquoi le titre n'a pas fait l'objet d'une mise en lumière plus appliquée lors de sa sortie.
Incisif et ravageur, le morceau Little Red Light offre une merveilleuse transition avant Hey Julie, authentique pépite « feelgood » dont le groupe seul à le secret.
Retour à la quiétude avec Haley's Waitress, qui malgré la qualité de sa composition, souffre peut-être d'un manque de cohérence vis à vis du reste de l'album et contribue à enrayer son rythme. Néanmoins, le morceau reste plutôt agréable et flotte au-dessus du reste tel un rêve, hors du temps, hors de la réalité structurelle de l'ensemble.
Survolons ensuite Hung Up On You, pièce vivace à l'allure country, puis la très jolie Fire Island, pouvant faire penser à ce que fera quelques années plus tard Sean Lennon, pour arriver à Peace & Love, marquant le retour de la « patte » pop du groupe et Bought For A Song, belle surprise digne de la meilleure plume des frères Gallagher.
La fin de l'album est annoncée par, tenez-vous bien, une autre ballade à la ligne mélodique ensorceleuse, Supercollider, plus grave et plus psychédélique que les précédentes, et enfin Yours And Mine, postlude claire et nostalgique, dont le seul bémol réside dans sa courte durée (moins d'une minute) malgré l'intervention prometteuse d'un orgue électrique un peu trop vite amputée. Une fin inévitablement brutale en somme de par la qualité de ce qui l'a précédé, et qui nous laisse haletant, dans l'insoutenable attente de la suite…
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