#jardin japonais traditionnel
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Day Trip à Himeji depuis Osaka
Himeji, est une ville incontournable du Japon, célèbre à travers le monde pour son château emblématique, le Château de Himeji, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Située à environ une heure d’Osaka en train rapide, cette destination historique permet de découvrir l’architecture traditionnelle, les jardins japonais paisibles, et une atmosphère où le passé et le présent cohabitent…
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par Jean-Claude Germain, Le Petit Journal, 19 Dec 1965.
Jadis, lorsqu'un gazelier du cour voulait connaître les secrets du royaume, tard la nuit, il prenait rendez-vous avec une dame de la maison de la Reine. Et là, dans les jardins de Versailles, à l'ombre d'un bosfure de la souveraine, tous deux, pour ce brin de complicité risquaient la Bastille. Aujourd’hui, notre époque et plus prosaïque et dans le petit royaume qu'est l'Expo-67 il n’y a pas de secrets, “Elles sont toutes jolies, cultivées, et chaqune d'elles parle plusieurs langues.” Monique Archambault décrit ainsi ses cinq hotesses. Nous aurions voulu, certes, les connaître toutes. Mais nous avons dû choisir. Par hasard, choisissant d'interviewer So. Saumier, avons-nous rencontré la plus secrète ?
—Sonia Saumier, où êtes-vous née ?
A Montréal. Ma famille habitait Ahuntsic.
— Quelles études avez-vous faites ?
D'abord, mes études secondaires à Montréal, mais je terminai mon baccalauréat à Madrid. Ensuite j'obtiens un certificat de philologie à Salamanque. Je quittai l'Espagne pour Heidelberg où j'appris l'allemand. Une fois mes sciences politiques complétées à Munich, je revins au pays. Je travaillai alors pour le service international de télévision de Radio Canada pour séjourner ensuite un an à Tokyo.
— Pourquoi tant voyager ?
Parce que je suis curieuse.
— Pourquoi êtes-vous curieuse?
Pour bien connaître un pays, il faut parler sa langue. Peut-être ai-je aussi une raison plus personnelle? Avant de partir avec ma mère pour l'Espagne, je fus recluse dans un hôpital pendant deux ans. J'ai appris alors tres jeune — J'avais quinze aus — l'importance de la vie. Du moment vécu. Je voulais tout voir, tout connaître, tout savoir.
— Qu'avez-vous appris ? Je suis devenue cosmopolite. Le champ de vision s’agrandi. ll y a si peu de différence. On s'ajoute des horizons. Les journaliers de Mont- réal et de Munich se ressembent comme des frères.
— Dans ces voyages, avez-vous perdu vos racines ?
Lorsque J'ai vécu au Japon, pendant six mois, j'évitais tous contacts avec les Européens. J'habitais chez une famille japonaise. Je vivais à la Japonaise. Pour comprendre un peuple, il faut partager sa vie et ses coutumes.
— Sonia Saumier, on a souvent répété que vous parliez plusieurs langues. Votre long liste comprend le francais, l‘anglais, l'allemand, l'espagnol, le portugais, l'italien, le russe et même, diton, vous tâtez un peu le japonais. Parlez-vous le "joual" ?
Je le parlais et je pourrai le réapprendre. Pour moi, c'est Ie couleur d'une époque, l'épice du terroir.
— Quel est le pays qui vous a le plus frappée dans vos voyages ?
L'Inde. C'est le seul pays que J'ai visité qui fui fidèle à l'image que Je m'en faisais. C'est un pays inaltérable.
— J'aurais cru, à vous entendre, que c'était le Japon…
On y vient avec une Image traditionnelle. On vient y chercher la mystique, mais le Japon est occidentalisé. La vie suit un rythme américain. La mystique et la poésie japonalses existent encore, mais il faut chercher beaucoup pour les trouver. Tout l'art traditionnel s'est rassemblé dans la ville de Kyoto. La télévision Japonaise, où je travaillais, est techniquement très avancée, mais elle est occidentalisée. Si l'art traditionnel Japonais s’y manifeste, c'est sur un réseau consacré à l'éducation. Pour les Japoais, cet art est historique.
— Pourquoi êtes-vous devenue hôtesse de l'Expo-67 ?
Je m'intéresse à tout, sans vouloir me spécialiser en rien. Une exposition universelle, c'est une chance extraordinaire. A mon retour du Japon j'ai travailler quelque temps dans une agence de voyages. On ne se rend pas compte de l'immensité de l'entreprise avant d'en faire partie. C'est incroyable. J'ai choisi, en quelque sorte, le parti des rêveurs.
— A quoi se résume pour vous, une journée de travail ?
Nous travaillons de neuf heures à cinq heures, quelque fois jusqu'à dix heures du soir. Nous sommes présentes partout, dans les conférences de presse, les exhibits, les visites de commissaires, d'ambassadeurs ou de journalistes étrangers.
— Au fond, vous êtes là pour la forme ?
Pour moi, c'est beaucoup plus que de savoir sourire. Nous devons vérifier tous les petits détails. Savoir si le visiteur a la documentation nécessaire. Faire face à toutes les situations inattendues. Au fond, la qualité principale et essentielle, c'est la débrouillardise.
— Vous avez déjà rencontré plusieurs ambassadeurs où commissaires généraux. Quelles sont leurs réactions ?
L'enthousiasme. Prenez l'exemple de l'architecte mexicain qui est venu la semaine dernière pour inaugurer le pavillon de son pays. Ce qui l'a frappé c'est l'aspect différent, non mercantile, de cette exposition. Pour décider son gouvernement à participer, immédiatement après l'Expo de New York qui lui cause un déficit, et un an avant les Jeux Olympiques, il lui faut de l'enthousiasme. Beaucoup d'enthousiasme.
— Sonia Saumier, aprés I'Expo-67, quoi ?
Visiter la Chine. Quand j'al visité l'Inde — trop rapidement — j'avais voulu me rendre jusqu’au Tibet, mais les circonstances m'en empêchèrent. (Suite à la page suivante)
(suite de la page précédente) Sonia Saumier est un peu comme ces oiseaux migrateurs qui seraient libres de leurs mouvements et qui n'auraient pas tous les ans à revenir au même endroit. Souriante, elle laisse une impression de gentillesse. Elle glisse sur sa vie personnelle rapidement. imperceptiblement. Elle n'est pas d'ici, et elle n’est pas de là-bas. Indéchiffrable et mystérieuse elle n'a pas d'époque. On l'imagine facilement sous d'autres cieux, prenant un vieil ambassadeur rabougri par le bras et lui chuchotant : "Alors, Monsieur l'Ambassadeur, voudriez-vous visiter nos merveilleux jardins dans l'île ?* Attentive, elle ajouterait : ‘’Vous devriez mettre vos bottes de chasse parce que, vous saver, elles sont un peu boueuses. Il n’y a pas d'arbres, les fleurs n'y sont pas encore. La neiges a tout recouvert, le fleuve est gelé, mais regardez bien, Monsieur l'Ambassadeur, fermez les yeux et vous verrez des pavillons plantés partout.” Le grand art de ces hôtesses est peut-être celui de donner l'impression qu'elles sont la pour la forme. C'est déjà beaucoup, mais elles font plus que sourire, peut-être charment-elles?
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SAMEDI 9 MARS 2024 (Billet 2 / 3)
« BOLERO, LE MYSTERE RAVEL » (2h 00min)
Un film d’Anne Fontaine, avec Raphaël Personnaz, Doria Tillier, Jeanne Balibar, Emmanuelle Devos…
Commençons par un article très intéressant trouvé sur le Net.
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D’où vient l’inspiration artistique ? Comment le génie sort-il de sa bouteille ? Il n’y a évidemment aucune explication définitive au mystère de ce jaillissement hormis un minimum d’ingrédients de base tels le talent, une quête, et la rencontre fulgurante entre la psyché profonde de l’artiste et les circonstances de son existence. « Je ne crois pas aux muses, je crois en la musique, je l’honore et je lui fais mes prières, mais elle ne me répond pas toujours… » : ainsi parlait Maurice Ravel dont la cinéaste française Anne Fontaine a choisi de sonder le processus créatif de son œuvre mondialement célèbre, le « Boléro », dans « Bolero, le Mystère Ravel ».
Un long métrage dans la lignée du travail maîtrisé de l’expérimentée réalisatrice, mais également porteur d’une petite musique originale en sourdine, une ombre insistante de tristesse et de contention faisant écho à la personnalité élégamment mélancolique de son protagoniste. En découle un tempo narratif précis et rigoureux, prenant son temps, et une volonté de ne pas laisser le spectateur être trop distrait par la mélodie du film (l’amour impossible, les péripéties rocambolesques de la naissance du « Boléro »), ni anticiper le crescendo final (on sait tous d’avance que l’œuvre verra le jour). Car sous sa patine de biopic à travers une œuvre musicale dont le succès international a permis à son auteur de pulvériser les frontières de la postérité, c’est un étrange match entre refus du bonheur et catastrophe annoncée que la cinéaste dépeint, un conflit au coeur d’un « volcan de glace » d’où un chef-d’œuvre va émerger.
Nous sommes en 1927 et l’insomniaque Maurice Ravel (un excellent Raphaël Personnaz), compositeur très reconnu dans le monde mais qui a aussi ses détracteurs à cause d’un style très peu émotionnel, se voit commander une musique de ballet par l’impétueuse chorégraphe Ida Rubinstein (Jeanne Balibar). Complètement bloqué dans son processus créatif, mais soutenu par Misia (Doria Tillier) dont il est amoureux transi, Marguerite (Emmanuelle Devos), Cipa (Vincent Perez) et Madame Revelot (Sophie Guillemin), Ravel parviendra néanmoins à ses fins, composant l’air lancinant et hypnotique qui touche au tétracorde inférieur (« le son des origines, la fondation primitive »). Mais comme son œuvre (« ça se répète, ça se répète, puis ça recommence et à un moment, ça se détraque, tout explose et puis c’est la fin, comme la vie ! »), l’existence même de l’artiste (secrètement alourdi par un passé dévoilé par quelques flashbacks) est en train de vaciller…
Délice musical (avec de oeuvres de Ravel interprétées au piano par Alexandre Tharaud), « Bolero, le Mystère Ravel » est un film sourdement douloureux sous son enveloppe traditionnelle, une plongée en observation au plus près de la psychologie insaisissable (même par lui-même) d’un génie parfois perdu dans sa propre musique, empli de sons et de vide, comme étranger à l’existence humaine commune et néanmoins rêvant d’y goûter, fataliste et attachant.
En tournant en partie dans la maison de Ravel, à Montfort-l'Amaury, Anne Fontaine était au plus près du cadre intime du compositeur. « Dans cette maison à son image, se souvient-elle, avec son piano et son jardin japonais, on était comme en fusion avec un génie et sa fragilité. » Ce que ressent, aussi, le spectateur. Pari réussi.
(Source : « cineuropa.org »)
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Que dire de plus ? Il n’est pas évident que ce film plaise à tout le monde. « Télérama » et « Les Cahiers du Cinéma », toujours un peu « scrogneugneux », n’ont pas aimé… mais d’autres critiques « Pro » l’ont bien apprécié et une grande majorité de spectateurs aussi (pas tous, certes !).
Nous y sommes allés mercredi, le jour de sa sortie, avec une sœur de Marina (Ghislaine) et son mari (Pierre) et tous les quatre avons été unanimes : « Bolero, le Mystère Ravel » est un très bon film. Mais allons-nous vous le recommander ? Pas sûr…
JM a particulièrement apprécié la mise en scène fluide, subtile, élégante, très « féminine » d’Anne Fontaine et précisément, surtout, TOUS les passages que certains journalistes ont critiqués.
L’interprétation des comédiens est excellente, Raphaël Personnaz en tête, très bien entouré par Doria Tillier, Jeanne Balibar, Emmanuelle Devos et Vincent Pérez. Grâce à leurs talents et à un remarquable travail dans les cadrages, la réalisatrice, parfois au plus près des visages, a su remarquablement les mettre en valeur et dans le cas du compositeur, nous révéler au fur et à mesure de nombreuses facettes de sa personnalité, à la fois troublante, déroutante et finalement, hyper-sensible, mélancoliquement émouvante.
Les dialogues sonnent très juste… très beau travail sur la photo, les costumes… bref, de notre point de vue, une réussite totale !
Marina lui a donné ❤️❤️❤️ et JM, ❤️❤️❤️❤️ sur 5.
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La ville rose à l’heure japonaise – JAPAN TOUCH TOULOUSE 2023
Le Jardin Compans-Caffarelli avec son remarquable jardin japonais accueille, pour sa 6e édition, JAPAN TOUCH TOULOUSE le week-end du 2 et 3 septembre 2023. Après cinq éditions à succès, cet événement 100% culture et traditions japonaises avec un brin de pop culture, ouvert aux petits et grands, est de retour dans la ville rose.Festival inspiré des Matsuri, fêtes populaires traditionnelles…
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#culture japonaise#japan touch toulouse#japon#jardin japonais toulouse#occitanie japon#toulouse#toulouse sake club
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En 5 étapes d'un mode de vie zen japonais
En adoptant un mode de vie japonais zen, ou simplement quelques rituels relaxants, pour évacuer le stress du quotidien, vous allez gagner en sérénité. Il est temps d’apprécier la vie comme vous le méritez.
L’influence se trouve dans le quotidien du peuple japonais : le courant zen transparaît dans la culture nippone et les arts tout en traversant les siècles, que ce soit à travers la méditation, la calligraphie, les jardins d’eden ou encore les mangas. Philosihie du wabi-sabi, médiation, arts traditionnels…. Le mode de vie japonais zen découle du bouddhisme et de ses préceptes.. Introduit dans…
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Récits de vie
Leurs mains caressent et leurs corps se touchent. Ils parlent le plaisir. Leurs mains se prennent et leur respiration est plus forte. Ils dansent. La lave jaillit.
Henry parcourt le corps de Suki lentement avec le bout de ses doigts. Elle frissonne et sourit. - Ça n’a pas l’air d’aller, dit-elle. Quelques secondes s’écoulent. - Et bien, je n’arrive pas trop à t’amener au paroxysme du plaisir en ce moment. Je suis frustré. Elle éclate de rire. - Arrête c’est pas drôle... Suki se rapproche de lui, ses seins l’effleurent. - Hmm, t’es craquant. Elle l’embrasse en le mordillant. - Les pétales des sakura de notre jardin tombent et fleurissent l’herbe. Tes imperfections laissent de la place à la grâce. Je suis heureuse ainsi. Les yeux d’Henry ruissellent de larmes. Il la prend dans ses bras. - Tu es si belle. A travers les rideaux de la fenêtre, la pluie se laisse entendre. - Il pleut, dit Suki. - Oui, je vais pas travailler, je vais prendre du temps avec les enfants.
A 9 h, la maisonnée se régale autour d’un petit-déjeuner copieux. Riz, œufs, soupe miso¹, toasts, céréales, lait, thé et jus d’orange. - On pourrait regarder un dessin animé, suggère Henry. - Ouiii ! font Kazutomo et Misaki. - Et après un jeu de mimes ? enchérit Suki. Kazutomo et Misaki sont contents et hochent la tête. - Est-ce que je pourrais venir travailler avec toi papa cet après-midi ? demande Kazutomo. - S’il ne pleut plus, oui.
En début d’après-midi, il ne pleut plus. Henry va chercher Kazutomo dans sa chambre. Là-dessus, un café puis ils y vont. Ils descendent dans le jardin jusqu’au vieux mur d’enceinte, une porte en fer forgé rouillé s’y trouve et donne dans les vignes. Henry et Kazutomo boivent de l’eau et Henry explique à son fils comment ébourgeonner la vigne. Kazutomo aime bien travailler avec son père. Quelques abeilles butinent. - T’as vu les abeilles papa ! C’est celles de notre rucher ? - Oui. On ira chercher des pots de miel tout à l’heure pour papi et mamie. - On va chez papi et mamie ? - Oui, c’est soirée crêpes ! - Trop bien ! - On ébourgeonne ? - Oui !
(2/2)
1 Bouillon traditionnel japonais de soja fermenté
Sakura cherry, Jean-François Bongrand
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Happo-en - Le jardin paysager d'exception à Tokyo
Happo-en est un jardin japonais situé dans le quartier Shirokanedai, dans l'arrondissement de Minato au sud de Tokyo. Lieu évènementiel réputé pour ses paysages traditionnels et ses prestations luxueuses, il est ouvert au public en journée et propose des illuminations nocturnes au printemps et à l'automne.
Lire la suite sur Kanpai.fr
https://www.kanpai.fr/tokyo/happo-en
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Envie de zen ? Découvrez le pont rouge japonais...
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Jeudi 15 avril 2021 :
Au coeur de Nantes et de son agitation, l’île de Versailles (île artificielle située sur l’Erdre) offre un superbe jardin japonais depuis 1983.
Autrefois occupé par des tanneurs et des charpentiers de marine, ce lieu est maintenant composé d’habitats traditionnels nippons, entouré d’un jardin zen.
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2021 03 09
Le Japon : des mélanges et contrastes entre le monde moderne et traditionnel. Superbe lieu commun, tellement indigeste, entendu et lu si souvent que l'on prendrait même du plaisir à le vomir.
C'est exactement ce que par lassitude, excès de clichés et poncifs, et un peu par esprit de contradiction, ce que je hais au plus haut point. Ce que je préfère au Japon, c'est justement tout le reste, tout ce qui n'est pas "moderne et traditionnel". C'est un peu de mépris envers tout ce qui se vante d'être moderne que je ne peux plus avaler le couple moderno-traditionnel. Évidemment, je respecte infiniment LA TRADITION, je n'entends pas par là que la proximité d'un machin moderne ne vienne pourrir ou contaminer le traditionnel par capillarité, mais plutôt que : le badaud, en s'esclaffant de ce mélange, oublie que le concept de modernité au Japon est beaucoup plus profond que ce l'on peut imaginer. Le Japonais ne voit pas ce couple, car il vit dans ce ménage bigarré constant : reconstruction régulière de choses anciennes et nouvelles, détruites et à construire, de temporalités et d'interstices hors du temps, d'opportunités et de réserve, de guerre et de calme. Ce que nous voyons comme des dissonances ou des incompatibilités ne sont ici que des faits de la nature entourés par les hommes. Ce que nous croyons en conflit que nous nommons antithèse ne sont juste qu'une variété de choses si vaste et profondes (des extensions naturelles) que notre esprit n'est pas habitué à les comprendre. Nous, occidentaux, opposons ces choses, au Japon cela n'est pas entendu comme un concept binaire d'opposition du style "campagne versus ville" par exemple. Imaginez que dans la tête d'un occidental, ces couples divergeants sont représentés par un rectangle composé d'un carré blanc et d'un carré noir, au Japon, c'est plus une affaire fluide et naturelle, point d'opposion, c'est plutôt ressenti comme une douce et fragile feuille qui est une des sources de la force du lourd et solide tronc d'un arbre, lui même autoroute de transport des nutriments récupérés par de fragiles extensions racinaires, c'est parce qu'il n'est plus assez proche de l'animisme que l'occidental réduit considérablement ce que cette facette du Japon est, à cause des concepts étriqués de son cerveau usé (d'une culture redevenue adolescente pour oser combattre ses parents traditions ?).
Le Zen est un bon exemple de cette incompréhension. L'oxydé intolérant au gluten arrive au Japon, oups, pardon, l'occidental, quarantenaire fan de dragon ball atterrit à Haneda, découvre que le Zen ce n'est pas le calme total, avec des petits râteaux mignons pour ranger des petits cailloux dans un jardin très propre avec une musique qui alterne le son 'huummmmm' et des petites clochettes cristallines, non, le Zen, c'est se prendre des gros coups de latte en bois dans les épaules sans chouiner. Ensuite, après son expérience Zen, l'oxydé va bouffer, dans son bol de ramen, les légumes sont pleins nitrates et de round-up, la cerise sur le gâteau nippon, c'est le morceau de "gluten 100%" (met réputé et au Japon) qui trône fièrement au dessus des nouilles faites à partir de blé américain. Son bol bien rempli est lui aussi une recette d'origine chinoise. Il se targue de bouffer un plat traditionnel "bien japonais", haha. mais finalement, ce n'est pas complètement faux si l'on entend un peu plus ce que le Japon est. Ce que j'aimerais, c'est que Nabe vienne quelques mois au Japon, déjà pour profiter de tout ce qu'il a à offrir en termes de puissance métaphysique, mais aussi de bonne gouaille, de musique, de beauté. Il viendrait et il écrirait, et je jouirais de le lire, cela m'évitera d'user mon clavier pour produire des textes nuls qui ne laissent plus aucun doute sur ma folie et discréditent finalement tous mes propos passés et à venir. Tant pis, j'écris pour moi, alors que lui, il est écrivain, il écrit pour l'univers. C'est pourquoi il a la capacité d'insulter de tous les noms dans un verbe d'une beauté loufoque et d'une pertinence quasi-totale, gagnée par son humour et sa sensibilité. Il nous a trop fait rire. Sa haine, même imparfaite, est belle. Passons.
Ce que je préfère au Japon, c'est donc ce qui n'est pas "moderne-et-traditionnel". J'aime ce qui est précisément entre les deux, ni-moderne-ni-traditionnel. J'aime la période SHOWA. J'aime l'architecture Showa, j'aime le design Showa, la bouffe Showa, l'état d'esprit Showa, les mots utilisés et inventés par cette époque, les néologismes qui datent de Showa, en particulier ceux qui utilisent la langue française. J'aime les couleurs Showa. J'aime les problèmes de société Showa, les jouissances Showa, les bars Showa, la musique Showa, les vêtements Showa, et la liste est encore longue. Ce qui est "showa" n'est ni moderne, ni traditionnel. Aucun de ces touristes ne dira d'un immeuble Showa "que c'est moderne !", ni "que c'est traditionnel !". La plupart passeront à côté, comme un trader passerait à côté d'un pissenlit dans le caniveau, sans aucune stimulation cérébrale possible. Je suis né pendant la période Showa, et ça, c’est une des raisons qui m’a réconcilié avec moi-même.
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Takayama.
A Takayama on a visité un jardin japonais superbe avec des maisons traditionnelles.
Bon, j’avoue qu’on a pas grand chose sur Takayama... ;)
Angèle
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