#j'essaie de m'y réhabituer
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taodraws · 7 years ago
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Un p'tit Raph à l'aquarelle
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fallenrazziel · 6 years ago
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Les Chroniques de Livaï #310 ~ RETOUR AU BERCAIL (mars 845) Erwin Smith
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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L'inventaire est enfin terminé. Cela nous a pris trois jours, mais au moins nous n'avons plus à nous en inquiéter. Les comptables ont maintenant la lourde tache de déterminer si tout ceci correspond aux dépenses enregistrées ; après l'arnaque fomentée par Rovoff, les vérifications sont devenues plus pointues. Je soupçonne le major de m'avoir donné cette corvée pour me punir de ma tentative d'insubordination de la dernière expédition. Je n'en suis pas sûr, mais c'est sans doute sa façon de me remettre à ma place. Qu'importe, je me serais proposé de toute façon, car je voulais être le premier à poser les yeux sur le matériel fourni par Maja.
J'ai dû expliquer après coup à Keith la raison des petites modifications apportées à notre équipement. Celles-ci sont de l'ordre de l'efficacité bien davantage que de l'ergonomie. Mais je me suis bien gardé de lui parler dans le détail de notre arrangement financier. Je le ferais un jour ou l'autre. Car si nous voulons continuer à bénéficier de prix intéressants sur ce matériel d'exception, nous devrons en rapporter la matière première à la cité industrielle. Nous jugerons sur le terrain si cela en vaut la peine.
Keith m'a déjà vaguement parlé du prochain plan de route, et j'en ai glissé un mot à mon escouade. Ils sont sur le qui-vive, dans l'attente, tout comme moi. Dans l'immédiat, il va falloir prendre livraison de nouvelles montures à Erhmich, elles doivent être prêtes. Peut-être enverrai-je Greta, elle les adore ; à moins que Keith ne désigne quelqu'un d'autre lui-même.
Nous sommes assis tous les cinq dans le réfectoire et Steffen est très volubile ; il a des tas de choses à nous raconter, et passe beaucoup de temps à nous décrire les rues de Yarckel, et le feu d'artifice donné pour Yule. Mike précise que nous avons eu le même à Shiganshina, et je glisse alors un regard vers Livaï, silencieux, afin de déterminer s'il se remémore la soirée. Ses yeux se tournent vers moi une seconde, avant de revenir sur Greta et Steffen, tout occupés de leur histoire.
La paix de cette nuit a vite passé. Je le regrette parfois, mais nous sommes des soldats et nous ne devons jamais oublier que notre destin est de servir, pas d'être heureux. En tout cas, pas trop longtemps. Car à force de nous habituer à la paix et au bonheur, nous pourrions avoir envie de tourner le dos à notre vocation et de choisir une autre vie, plus ordinaire. Mais personne d'autre que nous ne peut faire ce que nous nous sommes dévoués à faire.
Tandis que je me morfonds sur notre destin tout tracé, un bruit de cavalcade résonne à l'extérieur. En alerte, Livaï s'est déjà levé de son banc - comme s'il avait perçu le son depuis déjà un moment sans savoir comment réagir - et se précipite vers la porte menant à la cour. Nous le suivons de près et bientôt tous les explorateurs sont rassemblés dehors, les jeunes devant et les vétérans derrière.
Dans la nuit tombante, nous distinguons à peine des croupes luisantes de sueur, des robes bariolées, l'éclat de pièces de métal brinquebalant ; quand l'origine du bruit s'immobilise alors sous la lueur des torches éclairant la cour, je me rends compte qu'il s'agit de chevaux. Certains sont harnachés, totalement ou à moitié, et ils marchent en groupe discipliné, aiguillonnés par des membres de la garnison montés. A voir leurs yeux fatigués, je comprends vite que cette expédition leur déplaît mais qu'ils s'y sont pliés de bonne grâce.
Keith surgit devant eux et leur demande ce que tout cela signifie. Entre deux hennissements - auxquels répondent ceux de nos montures rentrées à l'écurie -, le chef de la troupe nous informe qu'il nous ramène nos bêtes. Comment cela ? Apparemment, cette troupe de chevaux perdus s'est présentée à la porte de devant il y a quelques heures, et Hannes n'a pas voulu attendre demain pour nous les restituer. Maintenant que j'y pense, je reconnais certaines de ces bêtes...
Il n'est pas rare que des chevaux perdus reviennent aux Murs après quelques heures à galoper sans cavalier, mais ici, ce qui est extraordinaire, c'est qu'ils ont décidé de tous rentrer en même temps, et des mois après notre dernière sortie. Nous n'espérions plus les revoir. Qu'est-ce qui les a fait revenir, maintenant et tous ensemble, comme s'ils avaient senti que nous allions de nouveau avoir besoin d'eux ?
Je m'approche d'une des bêtes essoufflées et l'examine. Aucune blessure, et apparemment ils sont bien portants. L'herbe doit être grasse dans les terres sauvages... Je me suis toujours demandé pourquoi nous n'avions jamais croisé les chevaux égarés des anciennes expéditions, ou les descendants de ceux qui se sont perdus jadis, à l'époque où le bataillon d'exploration n'était qu'un régiment voué à fuir les titans sans aucune chance de les combattre... Je saisis la belle tête de l'animal et le regarde dans les yeux. Qu'as-tu vu, de l'autre côté de l'horizon ? Où es-tu allé ? Comme j'aimerais parfois être comme toi, pouvoir me frayer un passage parmi les titans sans aucun danger et aller voir ce qu'il y a là-bas !... Si seulement tu pouvais parler, que dirais-tu ?...
Les pièces de harnachement qui ont résisté à ces trois mois dans les terres sauvages doivent être vite retirées. Ces pauvres bêtes ont besoin de repos. Les recrues se chargent de la tache tandis que Livaï me prend les rênes des mains en me demandant si tout va bien. J'ai dû avoir l'air hanté pendant un moment... Je lui assure que tout va bien, mais il rétorque que je peux vraiment avoir l'air effrayant . Tu es si perspicace, Livaï... Si tu savais à quel point je me fais peur à moi-même parfois...
Tout le monde se disperse et nous proposons aux deux gardes de passer la nuit ici, à cause du dérangement. Ils acceptent et leurs visages s'éclairent un peu à l'idée de ne pas rentrer de nuit. Greta, entourée de chevaux, les mains pleines de rênes, fait des appels de langue en leur parlant doucement, comme elle le fait toujours, et disparaît vers les écuries. Livaï, Steffen, Mike et moi nous dirigeons alors vers les baraquements.
Quand nous approchons, je distingue les formes blanches de chemises flottant au vent sur un étendoir, pas loin de la porte. Livaï se dépêche de disparaître à l'intérieur et ressort muni d'une bassine de fer blanc qui lui sert à récupérer le linge sec. Il prend le temps de plier les vêtements avant de les poser dans la bassine - il déteste quand ils sont froissés - et nous l'aidons le temps que le soleil se couche pour de bon.
Steffen s'étire, se met à bâiller et nous annonce qu'il va se coucher. Mike semble aussi somnolent, et ils entrent à l'intérieur. Livaï me demande si je vais aller me coucher aussi, autrement il me propose une cigarette. Je ne vais pas y aller tout de suite. Je m'assois sur les marches du dortoir et Livaï sort un paquet. Il me tend une cigarette que je prends avec plaisir. Nous fumons d'abord chacun de notre côté, Livaï adossé au mur de bois derrière moi, mais il finit par venir s'asseoir à côté de moi. J'aime ces moments-là, quand tout est immobile et endormi autour de nous, et que le silence est précieux.
Il finit par me demander si les nouvelles lames sont vraiment si bonnes. Je les ai testées et ce sont des merveilles. Tu vas pouvoir te surpasser avec ça ! Il rit sèchement et répond qu'il compte bien en massacrer encore davantage cette fois. Il écrase sa cigarette sur le bord des marches et jette le mégot dans une boîte. Je reste fixé un moment sur le bout incandescent de ma cigarette, et la laisse s'éteindre doucement. Livaï me tend la boîte et je laisse aussi tomber le débris à l'intérieur.
Nous nous levons, époussetons nos vêtements et restons un moment face à face. Livaï m'observe les bras croisés, comme s'il voulait me demander quelque chose. Et bien, vas-y, ne me fais pas attendre comme ça ! Il me dit que si je veux donner le bon exemple et prendre des résolutions pour la nouvelle année, je devrais faire une bonne nuit de sommeil. Dis donc, tu es mal placé pour me faire la morale ! Il renifle et répond que si je vais dormir cette nuit, il tachera de faire de même.
Très bien, marché conclu. Mais je veux être sûr qu'il ne triche pas. Je pénètre dans le baraquement dans lequel un lit est toujours disponible pour moi. Livaï me suit, sans mot dire. Oui, je vais dormir là, avec vous. Ca fait longtemps, et puis comme les expéditions vont reprendre, autant nous réhabituer à la promiscuité. Il soupire, passe devant moi et rejoint son propre lit, au fond, au-dessus de celui, vide, de son défunt ami, Furlan. Personne n'y a plus jamais dormi après que... Livaï ne l'a pas permis, et peut-être pour éviter un conflit, j'ai fait respecter sa volonté.
Mais cette nuit, il semble d'une autre humeur. Il me dit de prendre le lit du dessous car il veut s'assurer que moi aussi je ne triche pas. Et bien...  aurait-il enfin fait son deuil ?... Depuis le temps... Tu es sûr que tu m'y autorises ? Il renifle, se débarrasse de ses bottes, de sa veste, de son foulard, puis de sa chemise, et monte l'échelle. Je suppose que c'est un oui définitif...
Je me déshabille aussi, déjà bercé par les sons des respirations calme de mes hommes endormis. Il y a d'autres soldats faisant partie des équipes dont j'ai la charge qui partagent le dortoir avec eux, mais aucun ne m'est plus cher que ces trois-là... Avec eux, je me sens bien, en sécurité, en confiance... Quand je pense qu'il y a un an, j'aurai tout fait pour éviter de dormir là où je me trouve... La crainte d'un coup de couteau, peut-être... Mais cette crainte a disparu. La confiance que j'ai en lui est totale. Sa présence est rassurante.
Je m'allonge dans le lit inoccupé depuis tant de temps - Livaï a toujours veillé à ce qu'il reste propre - et me concentre sur les bruits au-dessus de moi. Livaï se retourne plusieurs fois, car le sommeil doit le fuir, comme d'habitude. Mais j'ai fait une promesse, et j'essaie de la tenir. Je ferme les yeux, et tente d'imaginer les paysages que nous découvrirons la prochaine fois. Je me laisse tellement envahir par la rêverie qu'il me semble entendre un son que j'associe toujours à la mer... Un ressac profond et lent, parfaitement régulier...
Je me réveille calmement et constate que c'est seulement le bruit de ma propre respiration qui résonne dans mes oreilles, car je me suis tourné sur le côté. Je tends l'oreille ; Livaï, tu dors ?
Pas de réponse. Alors je fais comme lui, et laisse l'oubli du sommeil me soigner l'esprit... Au moins cette nuit...
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