#j'aime pas les bourdons de l'amour
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no-weewee-in-my-valhalla · 6 years ago
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1 toute petite vodka légère dans le sang et les bourdons de l'amour sont revenus dans mon ventre ça me dégoûte
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fallenrazziel · 7 years ago
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Les Chroniques de Livaï #1 ~ BIENVENUE AU PARADIS (juillet 816) Kenny Ackerman
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité... Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable... Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
fallenRaziel
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Rien ne change jamais dans cette putain de ville.
A croire que les rupins du Mur Sina ont décidé de balancer en bas les pauvres gens, comme ils le font avec leurs déchets. Et le pire c'est qu'aucun d'entre eux ne semble prêt à y redire. Ai-je le droit de les blâmer, alors que je sais pourquoi ? Quand on naît dans un taudis pareil, on apprend vite qu'il est quasi impossible d'en sortir. Dès l'enfance, on s'habitue à la crasse, aux odeurs, aux rats, aux ruelles sordides ; on s'habitue aussi à ne pas poser de question. Ca empêche de dormir, et même si c'est sur un tas d'ordure, c'est mieux que pas dormir du tout. Ca et le lavage de cerveau royal...
C'est pas comme si la vue de macchabées ne faisait pas partie de mon quotidien. Mais quand on en arrive à devoir les enjamber pour entrer dans le moindre troquet, on peut se dire que plus rien ne va. Je suis pas responsable de ceux-là, en tout cas.
On me connaît sous le nom de Kenny l'Egorgeur. Si vous avez un soupçon de plomb dans le crâne, vous vous doutez bien que cette épithète est pas là pour faire joli. Comme il faut bien survivre dans ce putain de monde souterrain, je me suis mis à trancher des cols dès que j'ai appris à tenir un couteau. La méthode la plus efficace ? La lame sur la gorge, la tête en arrière, et c'est fini. Ca a pas l'air comme ça, mais ça demande un certain tour de main. Aussi propre et net que sur la nuque d'un titan. J'aurai pu faire un bon explorateur. C'est pas le boulot le moins salissant, mais ça paie bien. Je traite avec tous ceux qui ont assez de fric pour s'offrir mes services. Ils sont pas si nombreux - mes tarifs sont pas à la portée de tout le monde - j'ai une clientèle régulière qui me fait confiance. Des escrocs avides de se débarrasser d'un concurrent sur leur territoire aux richards qui veulent faire disparaître des témoins gênants, je suis pas regardant.
La plupart savent que je suis un Ackerman, du coup ils évitent de m'arnaquer. Ah, j'ai oublié de parler de ça. Sans compter que depuis peu, j'en sais bien plus sur notre illustre famille.
J'ai dû cuisiner le vieux pendant un certain temps avant qu'il crache le morceau. Il était presque arrivé sur son lit de mort, on peut dire que c'était pas trop tôt. Je peux pas dire que je suis triste, même si j'étais son petit-fils préféré... enfin il y a aussi Kuchel... On est si peu nombreux maintenant... Enfin bon, l'amour familial, tout ça, disons que je suis croyant mais pas très pratiquant.
Je vais essayer de résumer ce que m'a dit Pépé. Pour faire court, nous, les Ackerman, étions d'anciens agents gouvernementaux, destinés à servir d'armes secrètes pour assurer la survie de l'humanité. Pas trop compris ce que ça voulait dire exactement, mais y a pire. Apparemment on serait différents des autres habitants du Mur, et de fait insensibles à l'altération de mémoire collective que les autres guignols subissent régulièrement. Ce qui pose problème parce que nos ancêtres étaient au courant de pas mal de trucs pas très cleans... Alors, pour assurer leurs fesses, nos anciens employeurs ont tenté d'acheter le silence et la coopération de mes ancêtres.
Seulement ils ont dû en avoir plein le dos et ont menacé de tout raconter. Comme quoi, on doit bien avoir une conscience, non ? On l'a payé cher, presque la totalité des Ackerman ont été massacrés. Moi, j'échappe à tout ce bazar grâce à mes clients prestigieux qui m'assurent l'anonymat.
On est une espèce en voie d'extinction. L'autre branche de la famille a réussi à s'arracher d'ici et à emménager à Shiganshina, au sud. Ils ont du mal à s'en sortir. Dans les faits, il reste plus que moi et soeurette ici. Ca fout un peu le bourdon quand même... Quand j'ai dit à Pépé que j'avais retrouvé Kuchel, perdue de vue depuis un moment, il a semblé sourire... Il a pas sourit longtemps quand je lui ai annoncé qu'elle faisait le tapin dans un bouge, et qu'elle s'était fait mettre en cloque par un joyeux connard.
La petite Kuchel... On l'imaginerait pas dans une galère pareille... Les femmes de notre lignée sont aussi fortes que nous, mais Kuchel, elle, a décidé de tourner le dos à tout ça. Elle aurait eu la belle vie si elle s'était attelée au rasage de près, comme moi ; c'est pas faute de l'avoir relancée à plusieurs reprises. Au lieu de ça, elle préfère vendre son corps au plus offrant... A bien y réfléchir, nos boulots sont pas si différents...
Elle avait disparut pendant un moment, et j'ai dû retourner les bas-fonds pour la dénicher. Elle a pas vraiment changée, à part ses vilaines cernes sous ses yeux gris. On sent bien qu'elle attend plus grand chose de la vie ; avec l'obligation que nous avions de vivre dans la clandestinité, nous, les Ackerman, ne pouvions plus guère espérer exercer un métier honnête. Elle en avait des rêves, pourtant, à l'époque... Et dans aucun de ceux-là elle se voyait devenir une putain.
On peut dire des tas de choses dégueulasses sur mon compte, tout à fait justifiées. Mais ce qui est sûr c'est que j'aime ma petite soeur. J'arracherai le coeur au premier qui lèverait la main sur elle. Mais que voulez-vous, je peux pas toujours être là, avec mon boulot, il m'arrive de partir pendant un mois ou deux, et même d'aller à la surface. Je peux pas lui redonner la joie de vivre. Si je tenais le salaud qui lui a collé ce marmot, je lui éclaterais la tête sur le trottoir et je laisserai son sang nourrir le caniveau !
Parce que faut pas se mentir : qui voudrait d'une pute enceinte ? Et comment elle fera pour élever ce chiard, elle qui a déjà tant de mal à joindre les deux bouts ? Je lui ai conseillé de s'en débarrasser. Je lui ai dit qu'il y avait rien pour un petit Ackerman ici. Elle m'a juste souri. Je lui ai filé quelques billets.
Je t'aime, soeurette, mais des fois, tu fais vraiment chier.
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bornandraisedmo · 7 years ago
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India
Série n°1
1. Si vous pouviez inviter quelqu’un à dîner (un proche, un disparu, une relation, une célébrité), qui choisiriez-vous ? Je choisirais d'inviter Jaime King. Mais aussi Elizabeth Moss. Deux femmes que j'admire, fortes, belles, pas forcément dans les critères de beauté absolus mais d'une force et d'un engagement pour la cause féminine. J'aimerais les avoir à ma table, et je ferais même un effort pour leur cuisiner autre chose que des lentilles toutes préparées.
2. Aimeriez-vous être célèbre ? De quelle manière ? Mon mari l'est. Inutile que je le sois aussi, je lui volerais la vedette. J'aime mieux ma tranquillité.
3. Avant de téléphoner, vous arrive-t-il de répéter ce que vous allez dire ? Pourquoi ? Quand j'ai commencé à travailler, j'avais ce tic. J'avais peur de bafouiller, de rater quelque chose. Maintenant, c'est limite si je ne suis pas en train de me vernir les ongles en attendant que mon interlocuteur décroche.
4. Que serait pour vous une « journée parfaite » ? La journée parfaite, ce serait d'avoir ma famille réunie autour d'une table. De chanter, de danser. L'arrivée des beaux jours, les discussions qui n'en finissent plus, les apéros poussifs et les nuits enflammées.
5. Quand avez-vous chanté pour vous la dernière fois ? Et pour quelqu’un d’autre ? La dernière fois que j'ai chanté, c'était hier, sur une chanson d'Imagine Dragons. Gabriel est mon premier fan, il subit toutes mes envolées lyriques.
6. Si vous pouviez vivre jusqu’à 90 ans et conserver soit l’esprit soit le corps de vos 30 ans durant les soixante dernières années de votre vie, que choisiriez-vous ? Mon corps, c'est évident. Jamais mon corps ne passera la barre des quarante ans, tu m'entends ? JAMAIS.
7. Avez-vous secrètement l’intuition de la façon dont vous allez mourir ? D'une manière peu douloureuse et sans gravité, je l'espère. Mais ces conversations-là me provoquent le bourdon.
8. Citez trois éléments que votre partenaire et vous semblez avoir en commun. - Le nom de famille, évident. - La maturité, la curiosité du monde. - L'amour des choses simples et de la nature. - Bonus : la connerie.
9. Qu’est-ce qui, dans votre vie, vous fait le plus éprouver de la gratitude ? D'avoir été élevée et entourée avec probablement plus d'amour que je ne pourrai jamais en donner moi-même, même si je m'efforce de le faire tous les jours.
10. Si vous en aviez la possibilité, que changeriez-vous dans la façon dont vous avez été élevé(e) ? Tiens, je découvre cette question à l'instant. Je ne l'avais même pas lue avant d'avoir écrit ma réponse précédente. Absolument rien.
12. Si vous pouviez vous lever demain en ayant acquis une qualité ou une compétence, quelle serait-elle ? Être plus indulgente et tolérante. Moins impatiente.
Série n°2
13. Si une boule de cristal pouvait vous révéler quelque chose, que voudriez-vous savoir ? J'aimerais savoir si je parviendrai à donner la vie une seconde fois.
14. Y a-t-il une chose que vous rêvez de faire depuis longtemps ? Pourquoi ne l’avez-vous pas encore réalisée ? VEGAS. En cours de traitement.
15. Qu’avez-vous accompli de plus grand dans votre vie ? Avoir choisi la voie des arts. Mais surtout, Gabriel Charlie Coen. Prévisible, n'est-ce pas ?
16. Qu’est-ce qui, dans l’amitié, a le plus de valeur pour vous ? La loyauté et la fidélité. Par-dessus tout, l'empathie.
17. Quel est le souvenir que vous chérissez le plus ? Le jour où Eimear m'a emmenée à Vegas.
18. Quel est votre pire souvenir ? Le jour où Eimear m'a emmenée à Vegas.
19. Si vous saviez que vous alliez mourir dans un an, que changeriez-vous dans votre façon de vivre ? Pourquoi ? J'arrêterais de manger des conneries. Je privilégierais le bio, les filières courtes et l'agriculture locale.
21. Quels rôles l’amour et l’affection jouent-ils dans votre vie ? Ils sont un pilier. Je suis une romantique dans l'âme et j'ai le cœur en émoi à la moindre occasion. J'aime voir le meilleur autour de moi. J'aime montrer aux gens que j'aime ce qu'ils représentent à mes yeux et toute la beauté qui sommeille en eux.
22. À tour de rôle, dites à votre partenaire ce que vous considérez comme l’une de ses caractéristiques positives (échangez-en cinq au total). - Sa grandeur d'âme. - Son engagement pour la planète, pour les belles espèces, pour la vie, dans le sens le plus noble qui soit. - Sa loyauté envers les siens. - Sa protection, son soutien constant. - Sa propension à dire de la merde mais à l'assumer.
23. Votre famille est-elle proche et chaleureuse ? Difficile de faire plus proche et chaleureux. Avant que les parents ne divorcent, nous n'imaginions pas que ce couple qui nous paraissait être le couple modèle, finirait par voler en éclats. Mais je crois que notre famille s'est profondément ressoudée après cette épreuve, et c'est malheureux à dire, mais sans notre père. Il m'arrive de penser à lui, à nos souvenirs. J'étais très proche de lui enfant. Il me manque parfois. J'ai le souvenir de deux parents qui s'aimaient autrefois mais que le temps a anéanti, et la Tahienne aussi...
24. Que ressentez-vous à propos de la relation avec votre mère ? Ma mère est mon modèle. Je tiens tout d'elle. Si je ne l'ai plus, je ne suis plus.
Série n°3
25. Énoncez chacun trois affirmations vous concernant vous deux. Par exemple : « Tous les deux, ici, nous ressentons… » - Toi et moi adoront les chiens. Cet exemple est moisi du cul. - Tous les deux, on va faire en sorte que le voyage à Vegas soit le plus extraordinaire des voyages. - Nous allons dépenser tout notre fric et se ruiner pour les dix prochaines années.
26. Complétez cette phrase : « J’aimerais avoir quelqu’un avec qui partager… » J'aimerais avoir quelqu'un avec qui partager mes serviettes usagées.
28. Dites à votre partenaire ce que vous aimez en lui. Soyez très direct, exprimez des choses que vous ne diriez pas à quelqu’un que vous venez de rencontrer. Tout. Sauf ton manque de confiance en toi et ta conviction de pouvoir te passer de l'amour. L'amour c'est la vie.
29. Racontez à votre partenaire une situation, un moment très gênant de votre vie. Quand je me suis rasée les jambes pour la première fois et que, sans le vouloir, je me suis coupée l'arrière des mollets. Maman s'est mise dans tous ses états en arrivant dans la salle de bain. Elle croyait que j'avais voulu mettre fin à mes jours. A seulement 13 ans. J'ai dû rester poilue jusqu'à ma majorité après ça.
30. Quand avez-vous pleuré devant quelqu’un pour la dernière fois ? Et tout seul ? La dernière fois que j'ai pleuré, tu le sais. C'est quand tu m'as fait la surprise de créer ce blog en répertoriant quelques-uns de nos souvenirs. C'est pour moi un cadeau inestimable. Ça m'a montré, une fois de plus, à quel point notre relation était extrêmement forte et qu'elle pourrait tout surmonter.
31. Dites à votre partenaire ce que vous appréciez déjà en lui ou en elle. J'apprécie que tu gardes ton neveu quand tu sais que j'ai besoin de faire un break parce que j'ai beau être folle de lui, j'ai envie de le fracasser quand il refuse d'aller au lit ou qu'il me réveille en pleine nuit parce qu'il a mouillé son lit. Oui, j'étais pareille. Et alors ?
32. Selon vous, de quel sujet trop sérieux ne peut-on pas rire ? Le terrorisme et ses victimes. Les femmes et la régression sociale.
33. Si vous deviez mourir ce soir sans avoir la possibilité de communiquer avec qui que ce soit, que regretteriez-vous de ne pas avoir dit ? Pourquoi ne l’avez-vous pas dit ? Je pense avoir tout dit.
34. Votre maison et tout ce qu’elle contient prennent feu. Après avoir sauvé vos proches et vos animaux de compagnie, vous avez encore le temps de soustraire quelque chose des flammes. Que prenez-vous ? Pourquoi ? Mes albums photos.
35. Parmi tous les membres de votre famille, quel est celui dont la mort vous toucherait le plus ? Pourquoi ? Madre mia. Cette question est impossible. Les quatre membres de ma famille sont les personnes les plus importantes au monde pour moi. Sans elles, je n'ai pas de raison d'être. Et je crois que sans moi, ils n'en ont pas non plus...
36. Exposez un problème personnel à votre partenaire et demandez-lui comment il le gérerait. Demandez-lui également comment il perçoit votre ressenti par rapport à ce problème. Je n'ai pour l'heure pas de problématique à traiter, je touche du bois. Mais tu m'as aidé plus que quiconque et tu sais que je te serai éternellement reconnaissante pour ça.
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fallenrazziel · 7 years ago
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Rien ne change jamais dans cette putain de ville.
A croire que les rupins du Mur Sina ont décidé de balancer en bas les pauvres gens, comme ils le font avec leurs déchets. Et le pire c'est qu'aucun d'entre eux ne semble prêt à y redire. Ai-je le droit de les blâmer, alors que je sais pourquoi ? Quand on naît dans un taudis pareil, on apprend vite qu'il est quasi impossible d'en sortir. Dès l'enfance, on s'habitue à la crasse, aux odeurs, aux rats, aux ruelles sordides ; on s'habitue aussi à ne pas poser de question. Ca empêche de dormir, et même si c'est sur un tas d'ordure, c'est mieux que pas dormir du tout. Ca et le lavage de cerveau royal...
C'est pas comme si la vue de maccabées ne faisait pas partie de mon quotidien. Mais quand on en arrive à devoir les enjamber pour entrer dans le moindre troquet, on peut se dire que plus rien ne va. Je suis pas responsable de ceux-là, en tout cas.
On me connaît sous le nom de Kenny l'Egorgeur. Si vous avez un soupçon de plomb dans le crâne, vous vous doutez bien que cette épithète est pas là pour faire joli. Comme il faut bien survivre dans ce putain de monde souterrain, je me suis mis à trancher des cols dès que j'ai appris à tenir un couteau. La méthode la plus efficace ? La lame sur la gorge, la tête en arrière, et c'est fini. Ca a pas l'air comme ça, mais ça demande un certain tour de main. Aussi propre et net que sur la nuque d'un titan. J'aurai pu faire un bon explorateur.
C'est pas le boulot le moins salissant, mais ça paie bien. Je traite avec tous ceux qui ont assez de fric pour s'offrir mes services. Ils sont pas si nombreux - mes tarifs sont pas à la portée de tout le monde - j'ai une clientèle régulière qui me fait confiance. Des escrocs avides de se débarrasser d'un concurrent sur leur territoire aux richards qui veulent faire disparaître des témoins gênants, je suis pas regardant.
La plupart savent que je suis un Ackerman, du coup ils évitent de m'arnaquer. Ah, j'ai oublié de parler de ça. Sans compter que depuis peu, j'en sais bien plus sur notre illustre famille.
J'ai dû cuisiner le vieux pendant un certain temps avant qu'il crache le morceau. Il était presque arrivé sur son lit de mort, on peut dire que c'était pas trop tôt. Je peux pas dire que je suis triste, même si j'étais son petit-fils préféré... enfin il y a aussi Kuchel... On est si peu nombreux maintenant... Enfin bon, l'amour familial, tout ça, disons que je suis croyant mais pas très pratiquant.
Je vais essayer de résumer ce que m'a dit Pépé. Pour faire court, nous, les Ackerman, étions d'anciens agents gouvernementaux, destinés à servir d'armes secrètes pour assurer la survie de l'humanité. Pas trop compris ce que ça voulait dire exactement, mais y a pire. Apparemment on serait différents des autres habitants du Mur, et de fait insensibles à l'altération de mémoire collective que les autres guignols subissent régulièrement. Ce qui pose problème parce que nos ancêtres étaient au courant de pas mal de trucs pas très cleans... Alors, pour assurer leurs fesses, nos anciens employeurs ont tenté d'acheter le silence et la coopération de mes ancêtres.
Seulement ils ont dû en avoir plein le dos et ont menacé de tout raconter. Comme quoi, on doit bien avoir une conscience, non ? On l'a payé cher, presque la totalité des Ackerman ont été massacrés. Moi, j'échappe à tout ce bazar grâce à mes clients prestigieux qui m'assurent l'anonymat.
On est une espèce en voie d'extinction. L'autre branche de la famille a réussi à s'arracher d'ici et à emménager à Shiganshina, au sud. Ils ont du mal à s'en sortir. Dans les faits, il reste plus que moi et soeurette ici. Ca fout un peu le bourdon quand même... Quand j'ai dit à Pépé que j'avais retrouvé Kuchel, perdue de vue depuis un moment, il a semblé sourire... Il a pas sourit longtemps quand je lui ai annoncé qu'elle faisait le tapin dans un bouge, et qu'elle s'était fait mettre en cloque par un joyeux connard.
La petite Kuchel... On l'imaginerait pas dans une galère pareille... Les femmes de notre lignée sont aussi fortes que nous, mais Kuchel, elle, a décidé de tourner le dos à tout ça. Elle aurait eu la belle vie si elle s'était attelée au rasage de près, comme moi ; c'est pas faute de l'avoir relancée à plusieurs reprises. Au lieu de ça, elle préfère vendre son corps au plus offrant... A bien y réfléchir, nos boulots sont pas si différents...
Elle avait disparut pendant un moment, et j'ai dû retourner les bas-fonds pour la dénicher. Elle a pas vraiment changée, à part ses vilaines cernes sous ses yeux gris. On sent bien qu'elle attend plus grand chose de la vie ; avec l'obligation que nous avions de vivre dans la clandestinité, nous, les Ackerman, ne pouvions plus guère espérer exercer un métier honnête. Elle en avait des rêves, pourtant, à l'époque... Et dans aucun de ceux-là elle se voyait devenir une putain.
On peut dire des tas de choses dégueulasses sur mon compte, tout à fait justifiées. Mais ce qui est sûr c'est que j'aime ma petite soeur. J'arracherai le coeur au premier qui lèverait la main sur elle. Mais que voulez-vous, je peux pas toujours être là, avec mon boulot, il m'arrive de partir pendant un mois ou deux, et même d'aller à la surface. Je peux pas lui redonner la joie de vivre. Si je tenais le salaud qui lui a collé ce marmot, je lui éclaterais la tête sur le trottoir et je laisserai son sang nourrir le caniveau !
Parce que faut pas se mentir : qui voudrait d'une pute enceinte ? Et comment elle fera pour élever ce chiard, elle qui a déjà tant de mal à joindre les deux bouts ? Je lui ai conseillé de s'en débarrasser. Je lui ai dit qu'il y avait rien pour un petit Ackerman ici. Elle m'a juste souri. Je lui ai filé quelques billets.
Je t'aime, soeurette, mais des fois, tu fais vraiment chier.
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