#j'adore jouer à des trucs mille ans après tout le monde
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Entre deux tentatives d'écrire un rp, j'aime bien passer du temps sur des jeux vidéos. En ce moment, je suis à fond sur The Witcher 3. En plus d'être le jeu qui m'a laissé la plus grande sensation de vide à la fin de la quête principale, c'est aussi le jeu où je ne m'étonne même plus de m'être fait poutrer la gueule par le Grand Méchant Loup, les Trois Petits Cochons et Raiponce. (DLC Blood And Wine)
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Jour de match
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Jour de match. Toujours la même joie. Quand on est supporteur, c'est pour la vie. Je me souviens encore de mes premiers matchs au Parc avec mon père. Fendre la foule vers la porte d'entrée, passer les portillons, gravir les escaliers quatre à quatre en entendant la clameur gonfler, le battement de cœur collectif qui s'élève, l'effort des dernières marches avant d'être ébloui de lumière, d'amour, d'envie et de passion. Quels moments gravés à jamais.
Merde, j'ai loupé l'Hyperloop de 18h42. Je prendrai celui de 45, pas grave. Si j'habite à Paris, enfin en proche banlieue car plus personne n'habite à Paris depuis qu'AirBnB a tout racheté, je travaille à Biarritz tous les jours. Mais ça n'est pas un problème. Avec le prochain, je serai à Montparnasse en trois quart d'heure et comme j'ai déjà réservé mon AirCab automatisé, en quatre minutes de plus, je serai chez moi.
Jour de match. Ce soir, on joue les Kashima Antlers en Ligue Mondiale Amazon. Un match vraiment à notre portée, sachant qu'on a la meilleure attaque du championnat et que leur meilleur défenseur a malheureusement été dissous cette semaine par une de ces satanées tornades d'acide qui pullulent depuis que le permafrost nous a lâché il y a une vingtaine d'années. Malgré l'alerte tornade, Kim Lingao avait voulu s'imposer un footing supplémentaire en plus de l'entraînement quotidien de son club. Kim était bouddhiste et croyait dur comme fer être la réincarnation de Zlatan Ibrahimovic, grand champion du début du XXIe siècle qui ne renâclait jamais à la tâche. La tornade arriva trop vite et après avoir fait disparaître un centre commercial, fondu comme beurre au soleil, une école primaire (mais les pondeuses gouvernementales étaient déjà au travail pour remplacer les bambins perdus) et un terrain de golf au grand complet, elle se désagrégea, satisfaite de ses méfaits. De Kim, on ne retrouva qu'un demi pied dans une demi chaussure de running. Du coup, c'est tout bénef' pour nous pour ce soir.
Voila mon Hyperloop. Je saute dedans, retrouve ma place. Karen, la responsable Bien-être Hyperloop ne tarde pas à apparaître. Franchement, ils pourraient faire des efforts avec sa voix.
- Bon-Jour Monsieur 6755688/45/22 et bienvenue à bord de votre Hyperloop (cette satanée manie qu'ont toutes les marques de te signifier que leurs indécents bénéfices ne sont rien sans ta petite contribution), afin de rendre votre expérience la plus agréable possible, puis-je vous propo...
- Merci Karen, je n'ai besoin de rien.
- Un massage tantrique ?
- Sans façon.
- Chou Kalé et boulgour ?
- Ça va aller, merci Karen.
- Je souhaite à monsieur 6755688/45/22 un excellent voyage et hmmm, peut-être à une prochaine fois.
Ils ont récemment modifié les algorithmes des androïdes comme Karen et ont ajouté une dose supplémentaire de susceptibilité. J'ai dû perdre quelques rangs dans ses classements internes de clients. Le voyage est une formalité. Ces engins sont incroyables. Pas un bruit, pas une vibration, un voyage en toboggan de soie à plus de mille kilomètres à l'heure. Le gros ver décélère et s'arrête à Poitiers, fait son plein et repart aussitôt. Dans vingt minutes maximum, je suis chez moi. Je m'enfile un best-of de Pauleta, une des idoles de jeunesse du paternel.
Jour de match. On va les pourrir. Paris, terminus, tout le monde descend. Je fonce dans la rue, mon AirCab m'attend déjà. Je m'y engouffre et déjà, il fend le ciel, laissant Saint-Germain, les Invalides, Beaugrenelle pour me ramener dans ma banlieue lointaine. Dans les années 2030, Paris a absorbé toutes ses anciennes banlieues. De nouveaux arrondissements ont vu jour, XXI, XXII, XXIII, XXIV et XXV ont remplacé toutes les villes limitrophes. Moi, je ne peux m'en payer aucun de ceux-là alors j'habite plus loin, bien plus loin. Mon AirCab décélère et me dépose sur le toit de mon immeuble. C'est une vieillerie des années 90 remaniée en conapses individuels. C'est simple, une chambre, un salon, une cuisine et des WC salle de bain pour un prix presque honnête. J'aurais pu avoir plus grand mais encore plus loin.
Jour de match. J'appelle Bappé en Visio.
- Mmmmwazaaaaaaaa ?
Bappé commence toujours comme ça, c'est sa marque de fabrique mais il ne sait plus trop d'où ça vient. Quoi qu'il en soit, chacune de ses conversations commence avec ce cri.
- Ça va, mec ? On se voit au stade ce soir ?
- Au prix de l'abonnement, ce serait criminel de ne pas venir.
- Woké, on se retrouve sur place alors. Tchuss.
Il est 19h39, le match est à 20h. Je suis dans les temps. Tranquille. Quand on soutient son club depuis si longtemps, c'est un peu comme une maîtresse. Bon, il faudrait déjà que j'aie une copine ou un femme pour commencer. Je descends prendre ma commande habituelle. José me voit arriver et me tend d'avance mon paquet.
- La commande habituelle, me dit-il en levant à peine les yeux tout en étiquetant quelques boites devant lui de l'autre main.
- La commande habituelle, dis-je, en plaçant ma carte sur la caisse-boitier. Débit immédiat, 16 euros 23. Je prends le sac et je ressors du MKT24/7. Dans la rue s'entrecroisent ceux qui travaillent dans le quartier et s'en vont pour la nuit et ceux qui reviennent chez eux. Un astrobus dépose une foule de touristes en mal de sensations. Il paraît que la banlieue devient hype face à ce Paris muséal figé comme un mannequin tout juste botoxé. Je salue mon voisin du 3e, conseiller municipal bas du front qui ne manque pas de ne pas me saluer ostensiblement. Un grand classique.
Jour de match. L'ascenseur n'est pas en forme et je ne veux pas risquer d'arriver en retard. Je monte les escaliers quatre à quatre. Échauffement musculaire. Sitôt chez moi, j'allume mon four à ion et j'y dépose mes deux achats. Mon conapse tout entier se remplit d'un fumet alléchant. Ting. C'est prêt, la baguette est croquante, moelleuse et avec la préparation merguez en tube dont je maîtrise désormais la cuisson à la perfection, j'ai l'impression de revenir quarante ans en arrière. J'ai même trouvé de la moutarde de contrebande sur le Darknet, interdite depuis les lois Aliments de 2030. Seuls les aliments industriels soumis à acceptation du pouvoir sont autorisés. Et la moutarde a été jugée contraire. Alors que la Kroneken, la plus grande marque de bière au monde avec force lobbying est elle toujours légale. Bon, pas au stade mais j'ai un Snapfiltre pirate que m'a passé Bappé qui marche très bien pour faire croire à une haleine de bière sans alcool.
Jour de match. 19h58. Merde, je suis à la bourre. J'engloutis ma bière au goulot en trois traites. Je mets mes lunettes. Le menu digital apparaît devant moi. Putain, je ne suis pas à jour de mes goodies obligatoires. Pour débloquer le match, il va falloir que j'achète à la boutique. Je prends le nouveau maillot Zara à logo pailleté or, super cher mais avec ça, je m'offre du crédit pour deux mois. Je prends aussi un drapeau holographique et un maquillage, le n°7, entre Indien Apache et joueur de Foot US. Aux couleurs du club. Je paye sur la borne, 213 euros. Le maillot se matérialise sur moi. Il est beau ce logo Zara. Ça deviendra un collector recherché avec un peu de chance. À la revente, un sponsor comme ça, c'est certain de faire la culbute surtout depuis l'uniformisation des maillots après le contrat exclusif de la Ligue Mondiale avec Reebok. Paré de mon drapeau, j'enclenche le mode live et je retrouve ma place. 19h59, Bappé arrive enfin. Lui aussi avait besoin de crédit supporter, sans lequel on peut vite perdre son abonnement et il a dû lâcher une somme plus que substantielle vu son accoutrement. Casque, écharpe, nouveau maillot, il est paré. Le stade bouillonne déjà devant nos yeux et ô joie, un paquet d'inconscients ont trouvé des crédits Fumi totalement interdits sur je ne sais quelle plateforme souterraine du net. Le spectacle est magnifique. Bappé est au bord de l'hystérie, c'est seulement la deuxième fois qu'il en voit. Les joueurs entrent sur la pelouse. Ma compo a vraiment belle allure. J'ai choisi un 3-4-3 très offensif sur terrain bleu. J'adore ce bleu et je ne sais pas, je crois qu'il nous porte chance. Bappé a préféré jouer en 4-4-2 plus défensif et pour la couleur du terrain, je ne préfère pas trop voir car il utilise souvent des applis craquées pas officielles pour avoir des motifs de dingue. C'est son truc. C'est quand même sympa de pouvoir personnaliser son équipe et le terrain; avant, quand les joueurs jouaient en vrai, quand les gens allaient au stade pour de vrai, on ne pouvait pas le faire. Ça devait être terrible de voir jouer une équipe qu'on n'avait pas choisie, je ne sais pas trop comment les vrais fans pouvaient supporter ça. Imagine que l'entraîneur n'ait pas du tout la même vision que toi ? Imagine que tu perdes contre moins bon, contre un mal classé ? Heureusement que l'UEFA, sous l'impulsion des clubs les plus riches, a fait interdire ces spectacles aléatoires et dangereux. Avec les droits de retransmission, ça faisait déjà longtemps que les clubs n'avaient plus besoin de supporteurs dans les stades mais la grande épidémie de 2033 leur permit de faire passer la pilule auprès des anciens à partir de 2035. C'est à ce moment-là que je m'étais abonné pour revivre le bonheur du passé. Quand je pense au nombre d'années où j'y étais allé avec mon père, entouré des miasmes des autres, des virus potentiels, quelle chance j'ai eu de ne pas tomber malade. Et quand les clubs ont décidé de supprimer les stades et les supporters réels et que la technologie virtuelle a supplanté le spectacle vivant, ça a quand même tout changé. Avec les algorithmes, le résultat est secret et entériné d'avance. Si tes joueurs ont plus de crédit que ceux d'en face, tu gagnes. Plus de Remontada possible. Un truc qui avait marqué mon père dans sa jeunesse et dont j'avais entendu parler pendant des années. Ce côté aléatoire, c'était vraiment n'importe quoi.
Jour de match. Bappé martyrise son appli corne de brume à 12 euros et moi, fièrement, je fends l'espace du stade avec mon drapeau holographique. Si j'ai un fils un jour, je lui donnerai. Le coup d'envoi est sifflé. Un cerbère me désigne, un autre s'approche. Merde, mon Snapfiltre anti-bibine.
- Détection de boisson non autorisée. Vous avez enfreint la loi 17 alinéa B du PSG. Votre abonnement est révoqué.
Kziiit. Le Parc disparaît remplacé par un message laconique "Faute B17. Abonnement résilié pour l'année. Ouverture des abonnements 2051-2052 début avril".
Jour de match. Bon match, Bappé.
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