#hèebes
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ℌ𝖊𝖊𝖇𝖊𝖘 : 𝕲𝖊𝖓𝖊𝖘𝖊
〖chapitre 3 〗
Attention, ce texte sera peut-être modifié à l'avenir afin de le perfectionner
Dans un sursaut, mes yeux s'ouvrent dans une salle sombre au mur de pierre. Toujours à genoux, je constate que ma situation n'a nullement changé. Les mains clouées à la froideur de la pierre, le sang s'échappant lentement des plaies béantes, peignant ainsi la pierre en rouge.
C'est drôle, il m'a fallu deux jours pour ne plus y penser.
Les premiers jours se sont remplis de cris et de pleur.
Ridicule !
La futilité de cette douleur me rend tellement honteuse.
Je ne penserai pas que l'humilier devant les représentants du royaume le pousserait à me souhaiter autant de mal. J'aurais préféré garder la mobilité de mes mains. Mais bon, si c'est le prix à payer.
Les blessures que je porte en moi sont plus grandes que ses clous.
Il est vrai que c'est la première fois que je suis confronté à de tels châtiments physiques, mais j'aurais dû me réjouir.
Non, ne crie pas, ce n'est pas de la douleur.
Quelle image de moi j'aurais si je me réabandonne à cette facilité ? J'ai subi plus grave, plus longtemps.
Ce ne sont que des plaies, elles s'effaceront.
Mes vraies blessures, elles n'ont pas cicatrisé et pourtant, je les supporte. Succomber à de telles frivolités serait juste dévalorisant.
La vraie douleur n'aurait plus de sens.
Vous êtes en retard. J'en pouvais plus de lutter contre le sommeil pour m'éviter de m'ouvrir la peau davantage.
Un grincement métallique interrompit ma somnolence.
La porte est ouverte.
J'ai beau être dos à elle, je peux quand même sentir le son des talons frapper la pierre dans ma direction.
Un son grave, puis aigu, grave et encore aigu.
Une paire de bottes désassorties.
Ho, c'est Fides qui a été chargé de me libérer.
Tout en entrant dans mon champ de vision, Fides arrache les clous qui bloquaient mes mains.
J'ai . . .
Je n'ai pas crié,
j'ai pu me contenir haha,
mon sourire partit immédiatement quand je découvris les énormes trous béants que contenaient mes mains dorénavant.
On peut y voir à travers.
C'est répugnant mon dieu.
Mes mains
qu'es que . . . comment . . .
mon dieu.
—Mes excuses, Père Inhonoris a tardé à me donner les clés.
— Vous pouvez me soigner ?
— Je n'ai pas ces compétences, un médecin vous sera assigné dans deux jours.
— Vous vous moquez de moi, mes plaies vont rester ouvertes pendant cinq jours en tout. Je ne pourrai plus jamais écrire.
Un ange passe.
— Vous m'envoyez navrer, mademoiselle.
— Navrée ‽ Vraiment ‽ Ôte-moi ce mot de ta bouche quand tu me parles ! Mais quel genre de soutien hypocrite, tu penses me faire avaler ! Ça ne sert à rien de me mentir si mon état ne t'inspire que de l'indifférence !
Le souvenir de mes mains perforées aurait presque pu être oublié si mon sang ne s'était pas mis à accélérer dans mes veines.
Mon cœur hurle dans ma tête, m'obligeant à me taire.
— Pardonnez-moi Je m'exécute.
—Avez-vous du temps à m'accorder ?
J'aurais besoin de coudre mes plaies.
Bien sûr, je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse.
Vous pouvez déléguer le travail à un de vos collègues si c'est trop demandé. J'espère que je n'ai pas manqué de politesse, vous savez, trois jours sans pouvoir pleinement dormir me font perdre pas mal de notions.
Comme la clémence par exemple.
Je sens l'air frais de la pièce effleurer les cavités de mes mains. Le sang a arrêté de couler et fait maintenant place au vertige et à la fatigue.
Toute pressée, elle s'engouffre dans l'ouverture de la porte.
Elle ne m'aide même pas à monter...
Haha, elle doit avoir peur de demander . . .
Haaaa, j'en avais besoin tout de même.
3 minutes plus tard, Fides accourut pour m'éviter un malaise sur les marches et se mit à m'aider à atteindre ma chambre.
Ho, le temps, et puis qu'est-ce que c'est au final ?
Que le soleil finisse couché une fois la fin des escaliers atteint. Alors ainsi soit-il
— N'ayez crainte, nous serons bientôt à vos appartements.
Hum
Mes yeux balaient le sol et les murs comme un pendule oscillant entre le conscient et l'inconscient. Un pendule se stoppant net lorsqu'une certaine odeur lui parvient.
Odeur de café . . . de miel.
Cela me sortit de mon vertige.
11h
— Que faites-vous ? Votre chambre se situe dans le couloir gauche.
Il est 11 heures, grand-père doit être dans son bureau.
— Ne me crois pas si bête. Je vais simplement dire bonjour à Papi.
— Vous entendez vous, c'est lui qui vous a châtié. Ne l'humiliez pas davantage, il risquerait de vous bannir.
— Tu n'es pas convaincante, cesse de mentir, bon sang.
Boitant en direction de la porte, je finis ma route en m'affalant sur la poignée de la porte.
Haha, tant pis pour la surprise.
L'iris de ses yeux dilaté, la rigidité qu'adopte son corps. Toute cette attention pour moi. Il s'efforce d'être calme et ça m'est tellement jouissif.
Je pousse la porte en m'aidant difficilement de mon épaule, mes mains étant inutilisables.
Grand-père est juste derrière.
L'encadré de la porte dévoile progressivement son visage et les émotions qui le parcourent quand il découvre le mien.
Finalement, je ne sais que dire, mon esprit m'échappe, des idées, des bribes me viennent, mais les paroles demeurent insaisissables.
Pourquoi est-il aussi surpris ? Pensait-il me soumettre ?
Tu ne me connais pas assez.
Que pense-t-il de moi ? Que penserait Inhonoris Cornecuus ?
Toute sa vie et son existence ont servi à bâtir cet empire, à se hisser au rang de roi. Être à son niveau est la seule motivation qui me pousse à me faire violence dans mes études.
Enfin, avec les blessures, ça va être plus compliqué.
En marchant ou plutôt vacillant vers lui, le sang pulsant dans mes mains m'empêche de continuer.
Aucun de mes muscles actifs ne m'épargne de douleur.
Je lève faiblement ma main et avec un grand sourire, le plus beau que je puisse faire, je le salue avant qu'un voile noir ne mette fin à mon geste.
SUITE (un jour . . . ) PRECEDENT
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🪻🪻🪻
ℌ𝖊𝖊𝖇𝖊𝖘 : 𝕲𝖊𝖓𝖊𝖘𝖊
〖chapitre 1 〗
L'espèce licorne est suprême dans ce monde, elle a su, par ses avantages naturels, dominer et se hisser en haut de toutes les puissances.
Nous pouvons aisément les nommer les dieux de ce monde.
Les plus grandes des grandes familles sont celles qui hébergent de plus petites en échange de la moitié de leurs terres afin d'accroître leur territoire. Et l'une des plus puissantes porte le nom de Cornuequus. Un jour, ce fut mon tour de naître dans cette famille. Je naquis en tant qu'Héebe. Seule licorne blanche de notre magnifique arbre généalogique, seule héritière du patrimoine familial et seule enfant bâtarde de la famille.
Mon père étant mort, c'était à moi que reviendrait le titre futur de matriarche. Mais cette conclusion ne réjouissant pas mon grand-père, il rendit ma demie noblesse publique et me rendit illégitime à sa succession.
C'est ainsi que je justifie le comportement des autres à mon égard depuis ma naissance.
Une totale indifférence. Voilà ce que je suscite chez les autres. Je ne suis que l'étrangère dans la famille. Aucun de leurs actes ne semble sincère, aucun de leurs regards ne me voit. Leurs paroles ont toutes un goût amer et sale.
Tout cela tourne inlassablement dans le ventre de mes émotions. Toutes ces interactions Indigérable deviennent peu à peu la névrose collée à mon existence.
J'aimerais tant me voir exister dans leurs yeux.
J'aimerais tant les marquer à jamais de ma présence.
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ℌ𝖊𝖊𝖇𝖊𝖘 : 𝕲𝖊𝖓𝖊𝖘𝖊
〖chapitre 2 〗
Attention, ce texte sera peut-être modifié à l'avenir afin de le perfectionner
Hurlé...
J'ai hurlé
Je leur ai hurlé toute l'amertume qu'ils avaient créée en moi.
J'aurais préféré préparer ces mots, les imbiber d'émotion pour qu'ils ressortent plus impactant.
Je suis le sujet. . . le sujet de leur murmure
Mais au lieu d'une belle éloquence, il en ressortit...
Des gémissements puérils et grossiers.
Des mots gorgés de haine et de saleté...
Vilain Petit canard tu ne fais qu'interrompre l'harmonie d'une belle famille en plein repas. Tes mots sale sont sortis noir d'inutilité.
Il y eut le calme, il y eut le cri, il suivit le silence.
Des regards se levèrent, tous orientés vers moi.
La table entière dévisageait mon visage ruisselant de larmes.
Ils se lancèrent dans des murmures indiscrets en n'articulant que les mots susceptibles d'être blessants.
Le salé avait remplacé l'amer.
On me regardait enfin.
« Sors de cette table ! » ordonna grand-père.
Vos yeux ne peuvent pas traverser les murs ; au-delà de cette salle, je redeviendrais étrangère.
Ces mots n'atteignirent pas mes oreilles.
Je regagnai ma chaise en enlevant de mon visage ces larmes qui n'avaient plus lieu d'être.
Les murmures s'intensifiaient.
Grand-père essayait tant bien que mal de se faire obéir.
Il élevait graduellement sa voix d'un ton menaçant à chacune de ses phrases, pendant que je contemplais silencieusement les traits déformés de son visage.
Noyé dans cette apothéose.
Et dans cette escalade d'hourvari toujours plus bruyante, Il finit lui aussi par crier.
Quel bonheur, il est si dur de profiter de toutes les nuances d'émotion que sa colère me procure.
Submergé dans ce torrent d'attention, mes l'armes débordèrent de nouveau.
C'est comme ça que je veux me sentir, c'est comme ça que je veux vivre.
C'est dans cette nuit de novembre que Héebe est née.
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🦄🦄🦄
Ça fait longtemps que j'ai ce personnage.
Ça me fait bizarre de la voir en couleur ^^
Bref, je vous présente Hèebes, je posterai bientôt son histoire.
J'ai déjà écrit deux petits chapitres, il ne me manque plus qu'à faire les illustrations.
Mais si ça tarde trop, j'enverrai directement les textes et je republierai avec l'image plus tard.
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✨✨✨
Sinf, j'ai du mal a dégager du temps pour ce dessin ಥ_ಥ . . . mais ça avance. ಥ‿ಥ
"Bientôt" je mettrai l'illustration du chapitre 1 de Hèebes ಠ◡ಠ👍🏾 un jour je vous jure.
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