#excrément littéraire
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Pourquoi Naviss déteste Jaworski ? Une anthologie en réponse à Anonyme#2
Ce que je vais dire là, je l’ai déjà dit 100 fois. Aussi ne m’embêterai-je même pas à rédiger une énième fois ce que je pense de lui. Je me contenterai de copier/coller.
Partie I : Un style travaillé mais pédant, multipliant les références à différents genres narratifs
Fragments 1
“Quand il étale des références à Machiavel, Napoléon, Christine de Pisan, Rutebeuf, probablement Abélard et j'en passe, pour moi c'est comme s'inscrivait dans leur sillon. Et je trouve ça prétentieux.”
Partie II : Un style basique et convenu, encensé pour de mauvaises raisons.
Fragments 2
“(...) toutes ses descriptions dans Janua Vera, je les ai déjà lues. Les femmes à la nudité blanche comme une opale, les yeux de nuit”, tout ça, c’est du réchauffé.”
“Jaworski, son style, j’aurais pu le lire sur un forum de fanfictions.”
“Jaworski fait ce qu'on appelle une salade de temps (ne pas respecter la concordance sans forcement de raisons). Il y a pas de travail sur les sonorités internes ou externes.”
“Ce qui me dérange avec Jaworski c'est que son oeuvre soit présentée comme un chef d'oeuvre stylistique (j'ai lu des commentaires le disant), alors que non. Il y a plein de bons points, la recherche, l'encrage littéraire, mais pas le style.”
Partie III : Un auteur sexiste qui légitime le viol et la pédophilie tout en s’en dédouanant.
Fragments 3
“Il est meilleur d’être impétueux que circonspect, car la fortune est femme, et il est nécessaire, à qui veut la soumettre, de la battre et de la rudoyer.”
Nicolas Machiavel
Tous les personnages féminins sont des bonnasses selon les critères de Jaworski, même quand il revendique une démarche de faire un roman de chevalerie ou travailler sur un genre qui n’est pas contemporain. Je cite ici l’exemple de la nouvelle où celui que j’appelle “le Chevalier Badass” rencontre “la Dame”. J’aurais pu citer la première nouvelle, avec la concubine à la nudité mince du Prince.
“L'auteur dit "je vais faire un roman de chevalerie". Il le dit pas mais l'intention est claire, et il cite Tristan et Iseult en debut de chapitre. Du coup tu le joues jusqu'au bout. Tu veux décrire une dame ? Okay. C'est dans les codes du genre, ça me va. Mais tu le fais bien. Décrire une bonnasse au corps stéréotypé, tout le monde le fait déjà. Tout le monde sait le faire. Decris-moi une femme dont le corps est medieval-tastes like tout en sachant que ca correspond pas aux goûts XXIe siècle et que pour le coup, TU PRENDS UN RISQUE. Et là je dis okay. Et viens pas me dire “oui mais il décrit une femme d’âge mur”. On dit super vite "ouais en fait elle est plus toute jeune", en effet. Sauf que touuuuuute la description de la dame c'est "son visage jeune", "sa taille fine", "sa poitrine lourde et ferme". Oui, en effet, il dit : "ses bras sont probablement un peu frippés donc elle met des manches longues et des gants". (...) En attendant on a une nana moulée, mince, à grosse poitrine, ce que TOUT LE MONDE fait déjà. “La beauté est subjective" ? Je serai d'accord si tous les persos féminins avaient pas le même physique. Parce que je suis désolé, mais le traitement des persos féminins il est lamentable. Dans Janua Vera comme dans Gagner la guerre. Moi, ce que je vois, c’est un type qui reproduit encore les mêmes stéréotypes pour nourrir ses fantasmes, et les fantasmes de ses lecteurs qui ont déjà des tas de stéréotypes ancrés dans le crâne.”
Réponse à l’argument : “Le point de vue interne rend cela plus complexe.”
“Le point de vue interne ? Donc comme par hasard TOUS SES PERSOS MASCULINS ont les mêmes goûts ? Benvenuto ? Le chevalier ? Le prince ? Le guerrier badass ? Le mec nul qui a la guigne ? Tous ? Pardon, il n’y a pas de femmes dans la nouvelle du mec nul qui a la guigne. C’est beaucoup mieux du coup (sarcasme). Enfin si, sa propriétaire. Propriétaire qui est la seule femme non mince du bouquin, et décrite comme une ogresse. Ah, pardon, il y a Suzelle, aussi, mais quand elle a 30 ans et que "son ventre virginal {est} déformé par les grossesses". A part Clarissima et Suzelle, aucune femme n'a d'importance par elle-même. Et Clarissima finit violée parce qu’"elle avait qu'à pas se la ramener autant”. La mère de Benvenuto existe par son fils, et d’ailleurs un chapitre entier est consacré au fait que sa valeur était dans celle du fils ; ainsi quand le fils a été cru mort par le voisinage elle s'est courbée, elle a vieilli, elle qui avait toujours le port haut. Franchement, tous ses personnages ne sont autres que JP Jaworski.”
Réponse à l’argument : “Jaworski a répondu quant à la scène du viol, il a répugné à l’écrire et il ne cautionne pas”
“Le personnage de Clarissima est clairement décrit pour faire fantasmer. Dès le départ, son corps est abondamment commenté, ses comportements sont tous sexualisés, alors qu'il est dit qu'elle a 15 ans mais en fait non elle en a 13. Sa manière de parler, de jouer... C'est-à-dire que tout le perso est là pour faire fantasmer le lecteur. Ensuite elle se fait violer. Et là ça suit le schéma classique. "Elle a dit non mais elle se débat pas donc elle est d'accord" ; "elle se débat mais elle est attirée par moi donc elle est d'accord" ; "elle avait qu'à pas m'exciter comme ça". Ah oui, aussi ! Donc il commence le rapport par une agression sexuelle. Finalement elle change d'avis (classique, d'ailleurs c'est très utilisé en matière de culture viol pour légitimer le fait que c'est pas grave de pas demander le consentement). Et ensuite on n'en parle plus. Ah si pardon, le mec s'inquiète un peu pendant 150 pages mais il n'est jamais "puni". Le parti pris est de faire stresser le lecteur qui va se mettre à la place du perso et se dire "faites que je / il soit pas pris", avec la scène du quiproquos notamment.”
Réponse à l’argument : “Mais en fait elle change pas vraiment d’avis, c’est juste qu’elle est vaincue.”
“Ah si si, elle lui répond et tout et l'encourage. En gros le message est "si tu forces un peu une fille elle finira pas changer d'avis". Et ça je le vois tellement souvent.”
Extrait : {TRIGGER WARNING : DESCRIPTION TRES DETAILLEE D’UNE AGRESSION SEXUELLE}
Je vous épargne le passage du viol. Ne me remerciez pas.
“L'évolution de Clarissima c'est ça.
elle lui fait un compliment et le touche
il la maintient, lui fait du chantage pour l'embrasser et elle dit qu'elle n'est pas d'accord
elle montre clairement son refus mais quand même c'est ambivalent les femmes sont tellement mystérieureses tu vois c'est un "refus qui dit oui" il l'embrasse, elle ne réagit pas
il la tripote, elle ne réagit pas, elle est froide et fermée
description abondante de son corps en précisant qu'il est inachevé + précision qu'elle n'est pas consentante à ce moment => fétichisation pédophile
elle change d'avis et abandonne cette froideur, réponds à ses baisers, au final elle est même okay pour un rapport sexuel ("si tu la forces elle va finir par céder")
excuse du "j'arrive pas à me retenir", abondamment réutilisée par la suite de l'oeuvre où le perso arrête pas de répéter ça et pas pour se dédouaner, parce qu'il regrette pas son geste (excitation, c'est fifou) mais il flippe quand même d'être repéré => viol anal, elle se débat, mord, mais elle continue à être sexualisée, le fait qu'elle essaye de se défendre continue à être sexualisé et érotisé, emphase sur le fait que le perso prennen du plaisir
Ca, c'est une magnifique démonstration d'école de culture viol.”
{FIN DU TW}
Voilà. Jean-Philippe Jaworski est une raclure de bidet, j’ai une opinion très piètre des gens qui le lisent et qui l’apprécient, et la seule utilité que je vois à son livre, c’est de caler des armoires bancales ou d’aider à démarrer un feu dans la cheminée.
#jaworski#gagner la guerre#janua vera#excrément littéraire#grosse daube#pire lecture de ma vie#0/20#même avec un bâton j'y touche pas
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