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Parade / Hans Op de Beeck

Né en 1969 à Turnhout, Belgique. Vit et travaille à Bruxelles et Gooik, Belgique

L’artiste flamand Hans Op de Beeck a étudié les Beaux-Arts à Saint-Lucas à Bruxelles. Il a ensuite participé au programme de post-diplôme de la Higher Institute for Fine Arts de Anvers, puis a collaboré pendant deux ans à la Rijksakademie à Amsterdam. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions tant personnelles (MUHKA à Anvers (2006), Kunsteverein à Hanovre (2012), Frac Paca à Marseille (2013), Moca Cleveland (2014) que collectives (Reina So a à Madrid, The Drawing Center à New York, Museo d’Arte Moderna à Bologne, Kunstmuseum à Bonn, Biennale de Venise). En 2016-2017, son travail a fait l’objet d’une grande exposition de type rétrospective au CentreQuatre – Paris.

L’artiste amand Hans Op de Beeck stimule les sens des spectateurs en créant des constructions poétiques et évocatrices de mondes parallèles, entre réalité et fiction. Autant de portes ouvertes sur les mondes fictifs qu’il fait naître à partir de la banale vie quotidienne. À travers l’exploration de pratiques aussi diverses que l’écriture, la mise en scène, le film d’animation, le dessin, la sculpture et l’installation, l’artiste amand Hans Op de Beeck développe une forme de fiction visuelle entre ironie et gravité, humour et mélancolie, scrutant la manière dont le temps et le monde nous échappent, offrant au visiteur-spectateur un moment d’émerveillement et d’introspection. Hans Op de Beeck parle souvent « d’expérience » quand il évoque ses installations sculpturales immersives. Il parle de paysages et de points de vue, de distance à la fois spatiale et temporelle et de métamorphose des espaces investis. On y décèle aussi l’ennui et l’absurdité tragicomique de notre existence postmoderne, d’un monde qui tourne en rond, en boucle comme les boucles qu’il utilise souvent dans ses vidéos minutieusement mises en scène pour leur propension à nous faire voyager d’univers oniriques en compositions sonores singulières.

En 2016, Hans Op de Beeck avait subjugué les visiteurs du Printemps de septembre avec une grande installation immersive dans le réfectoire des Jacobins à Toulouse, un paysage monochrome, un désert de dunes conviant les visiteurs à une escale tantôt silencieuse tantôt chuchotée, entre fiction et réalité, invitation à la méditation et à la rêverie. À l’ancien tribunal, l’Été photographique de Lectoure 2017 présente le film « Parade » à la grande halle.

« Parade » (2012) est une œuvre vidéo dont la mise en scène se déroule sur la scène d’un théâtre. La bande sonore et l’image entrent dans un dialogue subtil dans cette œuvre vidéo poétique et touchante.

L’imposant rideau de velours rouge s’ouvre avec une valse lente composée spécialement pour la pièce, tandis qu’un cortège de personnages apparemment sans fin marche au pas ralenti, tel un flux de passants dans une rue. Là défile sur la scène une variété d’êtres humains, transportant les postures de leur corps, de tous âges, de toutes les classes, de tous les métiers et occupations, ils portent des vêtements qui sont autant d’uniformes qui signalent ce qu’ils sont, chacun est une existence individuelle, unique. Ce défilé de personnages est sans doute un événement plutôt banal, mais il peut être perçu comme une réflexion visuelle fondamentale sur la vie et la mort. La bande sonore et l’image entrent dans un dialogue subtil dans cette œuvre vidéo poétique et touchante.

www.hansopdebeeck.com

Hans Op de Beeck est représenté par Galleria Continua à San Gimignano, Peking, Les Moulins et la Havane, Galerie Krinzinger à Vienne, Marianne Boesky gallery à New-York et Galerie Ron Mandos à Amsterdam