#et son petit écuyer
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alexar60 · 1 year ago
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Marécage
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Des marais à perte de vue !
Moins connu que Gauvain, Tugdual venait aussi du pays de Galles. Il avait traversé les mers pour trouver ce que les chevaliers de la table ronde cherchent depuis toujours, le Saint Graal. Dans le nord, il avait combattu des hommes des glaces. A l’ouest, il s’est opposé au terrible serpent de mer, A l’est, c’était la fameuse horde sauvage qu’il défia pour sauver un petit village sans richesse. Quant au sud, il affronta le géant des sables. Mais de tous ses défis, il ne pensait pas que celui-ci serait le plus compliqué.
Des marais à perte de vue !
Voilà comment les paysans de la région décrivirent l’endroit. La piste donn��e par un marchant local obligeait de s’enfoncer dans les terres de Nimué. Mais, à l’approche, il comprit qu’il ne serait pas facile d’entrer dans ces terres. C’était une immense étendue d’eau et de bois où personne n’allait par peur des superstitions. On disait qu’il était hanté, qu’un monstre habitait la zone et dévorait tout être vivant pénétrant dans le marécage. D’ailleurs, Tugdual n’entendit aucun chant d’oiseau, preuve que même ceux qui sont censés être à l’abri, ne se sentent pas protégés.
Le chevalier suivit son instinct. « Si le Graal est au centre de cet enfer », j’irai le chercher, pensa-t-il. Personne ne voulut l’aider. Ainsi, il acheta une barque et s’enfonça sous le regard médusé et désolé des villageois. Au début, tout se passait bien. Mais après avoir traversé le lac, ou plutôt la grande étendue d’eau, sa barque pénétra le sanctuaire interdit.
Puis, il fut confronté à différents problèmes. La chaleur étouffante du jour laissait sa place à au froid glacial de la nuit. L’humidité fut si importante et l’air si vicié qu’il vit, de ses propres yeux, son épée commencer à rouiller. Son bateau n’avançait que rarement dans l’eau croupie, l’obligeant à ramer et à se jeter dans le marais pour couper les racines des arbres ou des plantes qui, l’empêchaient de continuer sa route. Et le brouillard toujours présent, devenait de plus en plus dense quand il s’enfonçait dans ce marais infect. Dès lors, il réalisait que sa quête devenait absurde.
Des marais à perte de vue !
Après quelques jours, Tugdual pensait avoir fait le plus dur. Mais quelque-chose ne lui convenait pas. En effet, plus il avançait, plus il avait la sensation de déjà-vu. « Cet arbre, je l’ai aperçu. Et cette broussaille qui ressemble à un cheval, je le reconnais.» se disait le chevalier. De même, les arbres ressemblaient énormément à des formes humaines. Il crut même qu’ils gesticulaient des bras en voyant le vent bouger les branches.
Des marais à perte de vue !
Il avait fini ses provisions. Dès lors, il se mit à pêcher et récupérer quelques poissons. Tous avaient une terrible odeur de vase. Il vomit, sentant la maladie l’envahir. Et les moustiques qui s’amusaient à sucer son sang. Sa tête était chaude, il regrettait cette quête.
Des marais à perte de vue !
Dans son rêve, Tugdual vit une jeune femme aux cheveux d’or et à la peau blanche. Elle sortait de l’eau et l’invitait à le rejoindre. Il tendit le bras pour attraper sa main et se laissa glisser hors du bateau. Lorsqu’il se réveilla en avalant une gorgée d’eau putride, il se rendit compte qu’il était au milieu de rien. Sa barque avançait lentement. Lui qui ne savait pas nager, dut faire un effort surhumain pour la rejoindre, Enfin sur les planches, il souffla et s’endormit de nouveau. Le brouillard se faisait de plus en plus épais.
Il regrettait l’absence de son écuyer ou d’un compagnon. Son homme de main tomba malade quelques jours avant d’arriver dans ce village maudit. Il aurait pu attendre qu’il se rétablisse mais son esprit contenait trop d’impatience. Alors, il laissa son fidèle serviteur pensant le revoir dans quelques jours au plus. Et les autres chevaliers suivaient une autre piste à l’autre bout du pays ou en Calédonie. Dieu qu’il se sentait seul dans ce monde perdu. Même les oiseaux ne chantaient pas pour lui.
Soudain un craquement puis un cri. C’était le hurlement d’un animal. Devant son embarcation, l’eau se mit à bouillir. Il serra son épée à moitié tachée de rouille et observa cette eau remuer dans tous les sens. Le bateau continua d’avancer avec une lenteur insupportable. Il se mit à prier n’importe quel dieu. Malgré son baptême, il demeurait encore païen et louait toujours quelques dieux celtes. La rivière se calma brusquement. Tugdual observa les semblants de rives touffues et inaccessibles. Il jeta un œil sur un morceau de bois flottant. C’était les restes d’un cor de cerf. La tête arrachée regardait Tugdual en tirant la langue. L’intrépide semblait lire dans ce regard vide un danger.
Des marais à perte de vue !
A peine remis de cette vision d’horreur, le chevalier sentit quelque-chose frapper son épaule. C’était un tentacule. L’homme se releva immédiatement l’épée à la main. Face à lui, un monstre se dressait, des yeux globuleux le dévisageaient. Un second tentacule sortit de l’eau puis un troisième. Dès lors, le poulpe s’amusa avec la barque en la bousculant. Tugdual tomba, mais réussit à se maintenir dedans. Le monstre jouait, le bateau, collé aux  bras de la pieuvre, ne touchait plus l’eau. Un tentacule enroula la barque avant de l’écraser comme un vulgaire insecte. Le jeune héros plongea, malgré lui, dans une eau noire et dangereuse.
Il se débattait aussi bien pour ne pas se noyer que pour se défendre du poulpe. Son poignard frappait l’eau sans toucher le monstre. Il frappait et essayait en même temps de rejoindre la rive. Enfin il arriva à avoir pieds et put courir jusqu’au bord. Il regarda l’étendue d’eau. Tout était calme. La pieuvre avait disparu. Jamais il n’aurait pensé rencontrer un pareil animal en cet endroit.
Des marais à perte de vue !
Tugdual avait tout perdu. Il ne lui restait qu’un couteau accroché à sa ceinture. Il avançait à travers les ronces et les feuillages denses. Le brouillard n’aidait pas. Il essaya de chercher de la nourriture. Mais c’était le rôle de son écuyer que de chasser les petits animaux. Lui était habitué aux sangliers, aux cerfs et autres gibiers de grande envergure. Il marchait cherchant à longer la rivière.
Des marais à perte de vue !
La traversé devint encore plus longue et périlleuse. Il risqua de s’effondrer d’épuisement dans la boue et les flaques. Ses vêtements se déchirèrent au contact des ronces et autre plantes à aiguilles. Il sentait la verdure blesser sa chair. Il avait mal. Mais il ne voulait pas mourir en cet endroit. Savoir que son corps finirait ici, imaginer ses ossements pourrir dans ce marécage, le révulsait. Alors, il trouva la force de continuer.
Des marais à perte de vue !
A cause de la soif, de la faim et de la fatigue, son imagination joua des tours. Il entendit une étrange mélodie. C’était un chant doux, une voix féminine harmonieuse. Il s’arrêta, chercha à regarder le ciel à travers la brume. Celle-ci parut moins épaisse. Et si ce n’était pas un mirage ? S’il entendait bien une femme chanter ? Aussitôt il s’engouffra au milieu des buissons en direction de ce chant. Il trébucha sur les racines, s’arracha la peau des bras et des jambes. Il faillit se crever un œil avec une branche tendue. Enfin, le brouillard avait disparu ainsi que la forêt et les marécages.
Tugdual avait réussi. Un château de pierre se dressait devant lui. Il marcha difficilement, ses jambes tremblantes avaient de plus en plus de mal à avancer. Il s’agenouilla, se mit à ramper vers ce château fantastique. Puis il s’endormit. Pendant ce temps, une jeune femme chantait à côté d’une fenêtre. A ses côté, un homme sourire aux lèvres, tenait une coupe de vin. Ses habits étaient des plus éclatants. Il était envouté par la beauté de la chanteuse… A moins que ce soit par sa magie, parce qu’il ressemblait trait pour trait à Tugdual.
Alex@r60 – août 2023
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kochei0 · 2 years ago
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Coucou Kochei! En l’honneur de la saison 2 (!!), j’ai relu Gradalis avec timeline et notes à l’appui pour bien tout avoir en tête, mais j’ai encore du mal à placer les rebellions dans tout ça, donc je me permets de demander ! 1° Qui a régné sur Logres après qu’Arthur ait tiré Excalibur, vu qu’il était encore écuyer ? 2° Pourquoi Loth ne s’est révolté qu’il y a 15 ans ? Est-ce qu’il y a eu plusieurs rébellions ? 3° Et du coup, quand est arrivé Brunor père en soutien? Voilà voilà, hésite pas (1/2)
(2/2) à ignorer cette ask si des réponses vont être apportées dans l’histoire ! Et merci d’avoir créé ce Webtoon is addictif <3
Hello ! Déjà merci beaucoup (d'apprécier le webtoon et de faire vivre le tumblr avec des asks lol, promis des illus arriveront un jour). Et pour répondre à tes questions : 1) Arthur a automatiquement été "promu" roi dès qu'il a tiré l'épée du rocher. Les décisions royales ou, en l’occurrence, le fait que l'épée ait reconnu Arthur comme descendant de l'ancien roi de Logres, supplantent les "habitudes". Par ex, d'autres persos sont devenus chevaliers sans jamais être écuyers, par décision royale. 2) Pour la faire simple, lorsque Arthur est devenu roi et a eu pour ambition de gouverner toute la Bretagne, plein d'autres rois n'étaient pas d'accord, donc il y a eu une première vague de conflits. Puis, lorsque toute la Bretagne a été unifiée, il y a eu une période de paix symbolisée par la création de la table ronde, mais évidemment tout le monde n'était pas satisfait. Donc il y a eu ensuite une période de rébellions (avec Loth et Mark notamment) qui s'est finie il y a 15 ans. 3) Pour Brunor père c'est encore des détails que je n'ai pas décidé car ils n'ont pas leur importance pour l'instant, donc c'est complètement susceptible de changer, mais ! La façon dont je le vois pour l'instant c'est lors de son avènement, Arthur a cherché des alliés, et il en a trouvé auprès de la petite Bretagne. Brunor étant au service des rois locaux (en tant que "wow ce paysan manie bien l'épée, allez on l'embarque"), il a quitté la France pour la Grande Bretagne dans ces eaux-là (donc plus ou moins 30 ans en arrière). Cependant je songe à changer des choses à cette version, voire à faire en sorte qu'il était sur place depuis plus longtemps, pour des détails. Mais il aura quand même eu son importance pendant le premier conflit suivant l'avènement d'Arthur. Ce sont vraiment des détails de lore, et qui seront sans doute réexpliqués en temps voulus, et officialisés quand j'en aurai besoin hehe.
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rarougrougrou · 2 years ago
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🔔🔔✨✨🎄✨✨🔔🔔
La route à été longue, mais me voilà mon cher !! :D
J'avoue, j'avoue.. J'ai eu un peu peur de m'approcher, parce que merde tu es TALENTUEUX #pressiondefou 😱
J'apprends à connaitre tes OC comme j'apprends à te connaitre toi et peut être que l'un dans l'autre c'est un peu la même chose.
Alors si tu t'en sent l'envie parle moi d'eux, ou parle moi de toi, que ce soit ce que tu as manger au p'tit dej ou bien tes peurs et tes désirs les plus profond, la musique que tu adore le plus ou bien tes joies et tes peine passé. ou toute autre chose dont tu t'en sent l'envie de partager
Et si tu ne veux rien dire.. dans ce cas garde tes secrets ;)
Je prends congé pour le moment et retourne au pole Nord ❄️❄️ avant que je parte, voici un bon chocolat chaud maison ☕ qui réchauffe les cœurs et les esprits (si t'aime pas le chocolat chaud bin c'est du café si t'aime pas le café bin c'est du thé et si t'aime rien et bin zut !).
Que ta journée soit remplit de joie et si ce n'est pas le cas sache que ton secret santa pense à toi 😉✨
SECRET SANTA! TU ES LÀ ❤
Moh mais non il faut pas avoir peur comme ça, ni avoir la pression! Je suis exigent qu'avec moi même, ça devrait le faire
Alors oui y'a certaines parts de moi dans mes OCs hahaha comme toujours. Si tu as besoin de quoi que ce soit tu trouveras tout dans le #ay'lonit, mais aussi dans #emilianne, #celice et #ysengrin. Y'a mon petit Cráwan aussi que j'ai tendance à oublier, pauvre petit. Et y'a bien évidemment mon post épinglé sur mon profil!
Je peux toujours te faire un résumé le plus concit possible de mes OCs, vu que je me doute que lire ma fic serait très long pour pas grand chose (mais ce serais vraiment avec plaisir que tu ailles lire si l'envie te prends! Et de me donner un avis si tu as envie, mais uniquement si t'as le temps, rien ne urge)
Du coup!
Emilianne : Débarquée courant livre III à Kaamelott, elle a profité de son bon classement à un tournoi pour demander à ce que Arthur accepte de la faire son écuyer. Autodidacte dans le combat à l'épée, elle est déjà douée sans avoir fait ses classes, mais n'a aucune notion de combat à la loyale ou de stratégie militaire au debut de l'histoire. Elle est très studieuse, motivée, voue une confiance aveugle à Arthur. Sa loyauté est et sa plus grande qualité et son pire défaut, car elle empiète sur son propre libre arbitre. On ne sait pas vraiment d'où elle vient, une province latine au sud des alpes pour le plus probable. Elle est aussi très attachée à la foi judaïque, car elle affirme avoir baigné dedans depuis petite. Très gentille et calme, elle n'hésite cependant pas à lever la voix quand cela concerne ses valeurs (cf ses disputes avec Blaise sur la religion où la fois où elle a engueulé Galessin et Dagonet lorsqu'elle les a chopés en train de faire des combats de chien avec Venec). Physiquement, elle est très androgyne, on pourrait la prendre pour un homme aux cheveux longs, mais ça transparait également dans sa manière d'être. Par exemple, Perceval est persuadé qu'Emilianne est un homme qui utilise le nom d'une femme pour une raison qu'il ignore, et la tanne toute la sainte journée pour savoir ce que c'est son "vrai prénom". Socialement, en dehors d'Arthur, elle est très proche de Bohort, car elle retrouve en lui une douceur qui fait défaut aux autres chevaliers, et s'entend bien avec Yvain et Gauvain, qui eux sont totalement fan d'elle car ils ont enfin quelqu'un d'un peu plus jeune à qui parler.
Celice: Domestique au château, elle est l'un des premiers contacts d'Emilianne lorsqu'elle est arrivée à Kaamelott. Celice a juré d'être celle qui l'aidera à s'intégrer au château. Celice est calédonienne, originaire du lac de l'ombre. Elle a voulu faire domestique à Kaamelott pour aider financièrement son père, et a donc commencé la fonction entre ses 15 et ses 16 ans, Angharad lui ayant appris le métier (et à ouvrir sa gueule par la même occasion). Petite rouquine aux yeux sombres, c'est un rayon de soleil, qui sait aussi envoyer balader royalement son monde, y compris les membres de la cours quand elle estime qu'on lui manque de respect ou qu'on se fout de sa gueule.
Ysengrin: Il préfère qu'on l'appelle Ysé, c'est plus simple selon lui. Petit prodige druidique (littéralement, environ 17 ans et il frise à peine le mètre 50), il a grandit dans une forêt a la frontière caledo-orcanienne avec un vieux druide, Feannag, président du corbeau de profession, qui a trouvé le petit quand il savait à peine alligner 2 mots et marcher. Il a finit par l'appeler Ysengrin, dit "le casque qui ricane", car Ysé est un joyeux luron depuis son plus jeune âge. Tout ce qu'il sait de la magie, il l'a appris lui même et l'a ensuite perfectionné avec son grand père adoptif. C'est un grand habitué du rassemblé du corbeau, et tout porte à croire qu'il reprendra le flambeau à la mort de son mentor. Il est spécialisé en métamorphose, les oiseaux plus particulièrement (et surtout le corbeau, bien évidemment), les sorts d'illusion et de protection. Il a appris à ses dépends qu'il n'est physiquement pas fait pour les sorts offensifs le jour où il s'est prit la foudre en pleine poire en voulant l'invoquer sur la colline d'en face. Depuis, il a une magnifique cicatrice qui lui prend tout le dos. Espiègle et farceur, il est LE ENTP, LE sidekick, LE Mushu par excellence. Academical genius but blatantly stupid. Et sa particularité est de prétendre pouvoir voir les âmes, via différentes teintes volutes zt couleurs associées à celles ci. Il aime beaucoup créer des fleurs aux couleurs des âmes qui l'ont le plus marqué.
Cráwan: OC un peu à part car il n'apparait pas à la même epoque que les trois autres zigoto, et fera plus parti de mon comics sur la quête du graal qui se deroulera après les événements d'ay'lonit, Cráwan est le fils adoptif de Wulfstan et de l'OC de Lila, Scirye, une prostituée originaire de Chine, que la saxonne a décidé de prendre sous son aile (ou plutôt, le cas échéant, dans son plumard). Comparé aux autres saxons, Cráwan est très calme et réfléchi, il se rapproche plus de son grand père Horsa (qui selon mon hc a nommé et adopté Wulfstan de la même manière que Wulfstan a nommé et adopté Cráwan). A la fin de l'adolescence, en adantant de prendre le pouvoir le jour où sa mère le lui passera, il est à la charge du commerce maritime et de la flotte saxonne de façon générale.
Je te remercie pour ton chocolat chaud, je le laisserai refroidir avant de le boire mais ce sera de bon coeur 😊
Merci encore pour ton gentil message, je te souhaite une bonne journée à toi aussi, et j'espère que mes descriptions t'aurons aidé, n'hésite pas à me renvoyer un message si tu as besoin de plus de précisions, ou tout simplement, de venir me faire un petit coucou
Des bisous à toi ❤
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spiritgamer26 · 1 month ago
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Le Vaillant Petit Page
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https://youtu.be/moly5VAHWOQ
Le Vaillant Petit Page : Et si vos héros d’enfance n’avaient jamais existé ?
Avez-vous déjà pris une seconde pour réaliser que tout ce que vous êtes aujourd’hui pourrait être la faute… d’un livre pour enfants ? Eh oui, les héros intrépides qui ont défié dragons, sorcières et même la patience de vos parents ont laissé leur empreinte. Leur bravoure face au danger, leur sens de la justice parfois douteux mais toujours triomphant, ont fait de vous ce que vous êtes. Vous avez choisi vos amis, votre carrière et même vos batailles en suivant les leçons de ces personnages fictifs. Merci, Peter Pan, c’est grâce à toi si je ne sais toujours pas comment remplir mes impôts.Mais imaginez un instant : et si ces histoires n'avaient jamais vu le jour ? Que deviendrait le petit Sam, aspirant écrivain de livres pour enfants, si le courageux écuyer Laïus n’avait jamais existé pour lui montrer la voie ? Un Sam perdu dans un monde sans récits d’aventure, condamné à devenir… comptable ?C’est exactement là où Le Vaillant Petit Page entre en scène. Ce jeu ne se contente pas de divertir, il souligne avec éclat l’importance des histoires dans la construction de ce que nous sommes, en nous rappelant que, sans elles, nous serions peut-être juste des adultes avec des emplois ennuyeux et aucune idée de ce qu’est vraiment le courage.
Quand un héros de livre pour enfants doit sauver… les livres pour enfants
Imaginez un chevalier sans peur ni reproche, Laïus, le genre de héros qui affronte le mal avec le soutien d'une équipe de choc : Violette la sorcière, Crash le troll un brin bagarreur, et Barbelune, un sorcier dont la passion pour le disco n’a d’égal que son talent pour lancer des sorts. Ensemble, ils combattent le maléfique Ragecuite. Mais, surprise, Laïus n'est pas seulement un guerrier, il est aussi auteur à succès ! Entre deux batailles, ce brave écuyer préfère manier la plume plutôt que l’épée, ravissant son royaume avec des best-sellers au grand cœur.Petite subtilité, cependant : Laïus, ses potes et même ce pauvre Ragecuite ne sont rien de plus que des personnages d'un livre pour enfants. Oui, oui, Le Vaillant Petit Page n’est pas qu’une aventure colorée, c’est aussi l’histoire préférée de Sam, un gamin dont l’amour pour Laïus frôle l’obsession. Tellement, en fait, qu’une petite étincelle magique nous permet de voir le futur : Sam deviendra écrivain pour enfants, créant des histoires qui, à leur tour, inspireront une armée de petits rêveurs. Grâce à Laïus, bien s��r, qui apprend à ces jeunes esprits que la méchanceté finit toujours par mordre la poussière. Même avec les plans tordus d’un méchant enragé, Laïus s’en sort toujours… jusqu’au jour où Ragecuite découvre qu’il n’est qu’un personnage de livre pour enfants. Pire encore, le méchant réalise qu’il est littéralement le méchant de l’histoire.Et là, tout bascule. Ragecuite met au point un plan machiavélique pour éliminer Laïus une bonne fois pour toutes, effaçant ainsi son existence. Un détail anodin ? Pas pour Sam ! Si Laïus disparaît, Sam ne deviendra jamais cet écrivain aux récits envoûtants, et le destin de milliers d’autres enfants sera irrémédiablement changé. Voilà Laïus forcé de se battre, non seulement pour sauver son propre monde, mais aussi pour éviter un cataclysme dans l'univers de Sam et des enfants qu’il aurait inspirés.The Plucky Squire (nom souvent utilisé sur le net) adore jouer avec cette idée. L’histoire devient délicieusement méta lorsque les personnages prennent conscience de leur condition de marionnettes littéraires. Ce conte simple mais touchant fait vibrer des cordes profondes, un peu comme si Toy Story avait croisé Harry Potter en route pour une tasse de thé avec Le Petit Prince. Mais là où le jeu frappe vraiment fort, c’est dans sa capacité à traduire cette manipulation des récits en une myriade de trouvailles de gameplay. Chaque nouvelle idée surprend le joueur, le laissant bouche bée face à tant de créativité. Bref, Le Vaillant Petit Page n’est pas juste un hommage aux histoires de notre enfance, c’est une célébration ludique de leur pouvoir sur nos vies.
Quand Zelda Sort des Pages pour Repeindre la Réalité
Les premiers instants de The Plucky Squire sont comme une lettre d’amour à Zelda, version papier. Imaginez Laïus, notre chevalier en culotte courte, se baladant sur les pages luisantes d’un magnifique livre d’illustrations, tel un héros de flip book ensorcelé. Des arbres verdoyants, des créatures féeriques, des couleurs si éclatantes qu’elles semblent vouloir s’évader du papier. On n’est déjà plus dans un simple jeu, mais dans un univers enchâssé dans un autre, comme une de ces poupées russes. La tranche du livre elle-même sert de frontière, nous laissant entrevoir un autre monde, bien réel celui-ci, fait de ciseaux, de taille-crayons et de trombones éparpillés.Le livre en question n’est pas juste un recueil de pages reliées ; c’est une véritable œuvre d’art graphique qui, à chaque tournant, nous laisse ébahis devant les trouvailles visuelles de son créateur. Parfois, on lit de haut en bas, comme lorsque Laïus explore une grotte vertigineuse, d’autres fois, on se retrouve plongés dans une obscurité aussi épaisse que du chocolat noir, où seules les empreintes de Jot colorent peu à peu les lieux. Chaque page est une nouvelle surprise, un patchwork de styles qui transforme la simple lecture en un voyage unique.Mais ce qui rend The Plucky Squire vraiment spécial, c’est que Laïus n’est pas qu’un simple héros de papier ; c’est aussi un écrivain guerrier, capable de réécrire son propre univers. L’une des premières mécaniques introduites dans le jeu, c’est cette brillante idée de pouvoir modifier les illustrations grâce à… l’écriture. Oui, vous avez bien entendu. En mode Baba is You, des énigmes environnementales se résolvent en jouant avec des phrases. Quelques mots changés, et pouf ! Ce qui était un lit de rivière asséché devient soudain un torrent impétueux. Un insecte géant bloquant un passage ? Quelques lettres en moins et il se transforme en micro-bête inoffensive.Cela devient vite un exercice de gymnastique cérébrale, où la chasse aux bons mots nous plonge dans des puzzles à tiroirs avec des leviers à actionner et des portes à déverrouiller. Mais attendez que Laïus découvre qu’il peut sauter entre les dimensions, et là, tout bascule. Littéralement.C’est un peu comme une partie de Magic: The Gathering où, après des heures à collectionner et à jouer, vous réalisez que vous êtes à l’intérieur de la carte elle-même, modifiant le monde à coups de sorts. Vous allez passer un sacré moment à résoudre ces énigmes et à manipuler les règles du jeu pour redonner vie à l’histoire. Bref, The Plucky Squire vous emmène loin, très loin de votre simple livre d’aventure.
Quand Laïus Quitte les Pages pour Jouer à Toy Story : The Plucky Squire en 3D
Quand Ragecuite parvient à virer Laïus hors du livre, notre héros fait un saut quantique, de la douce platitude de la 2D vers la complexité vertigineuse de la 3D. Bienvenue dans un monde où les règles ne sont plus dictées par l’encre et le papier, mais par la gravité, la physique et, apparemment, une chambre géante remplie de jouets, d’outils et de meubles dignes de la chambre d’Andy dans Toy Story. On se croirait dans un croisement improbable entre Pikmin et un univers pour enfants dopé aux vitamines. Fini les décors de conte de fées, place aux trampolines improvisés et aux énigmes de physique qui nécessitent des sauts de précision et des objets à balancer comme un bricoleur du dimanche.Dans cette jungle de jouets disproportionnés, Laïus doit réapprendre à résoudre des puzzles : le saut devient roi, et la physique prend des airs de tyran capricieux. Heureusement, Mini Barbelune, notre petit sorcier disco, est toujours dans les parages pour murmurer des indices quand votre cerveau refuse de collaborer. Parce que, oui, parfois, même les plus valeureux guerriers ont besoin d'un petit coup de main pour ne pas se perdre dans les dédales d'une énigme infernale.Et là, apothéose vidéoludique : la capacité d’entrer et sortir des deux dimensions grâce à des portails verts. Ce n’est plus juste un jeu d’aventure, c’est un ballet entre deux réalités où Laïus alterne entre héros de papier et figurine animée en 3D. Oui, vous avez déjà vu ça dans The Legend of Zelda: A Link Between Worlds, et pour les puristes, cela rappellera aussi la série Paper Mario. Mais ici, cette mécanique prend une nouvelle vie : il faut littéralement sortir du livre pour chercher des objets dans le monde "réel" et les réintégrer dans l’histoire. Imaginez devoir sortir du papier pour ensuite revenir en pliant un livre comme une origami géante. C’est une énigme dans l’énigme, un dialogue constant entre deux dimensions, une danse entre la 2D et la 3D qui nous rappelle que le monde est fait de beaucoup plus que ce que l’on voit sur la surface lisse des pages.Le vrai coup de génie de The Plucky Squire, c’est ce dialogue entre ces deux mondes qui n’en finissent pas de se croiser et de se parler. Les énigmes jouent sur ces échanges : parfois, c’est un simple mot à changer pour ouvrir une zone, d’autres fois, il faut manipuler le livre comme un objet tangible, tourner les pages, les plier, faire défiler les scènes à volonté. Chaque puzzle devient une nouvelle opportunité de surprendre le joueur, de lui montrer que rien n’est figé, et que tout – absolument tout – est sujet à être réinventé.
Quand la Créativité Prend le Pas sur la Difficulté
Le Vaillant Petit Page nous plonge dans une aventure débordante de joie et d’inventivité, où chaque session de jeu réussit à renverser la formule établie en introduisant de nouvelles mécaniques et clins d'œil à des genres aussi variés que surprenants. Prenez les combats de boss, par exemple. Le premier est un hommage nostalgique à Punch-Out!!, ce bon vieux classique des rings. Mais ne vous y trompez pas, vous serez aussi projetés dans des batailles façon JRPG contre ce qui semble être une carte tout droit sortie de Magic: The Gathering, ou encore des duels dignes du charmant et déjanté Rhythm Paradise de Nintendo.Oui, Le Vaillant Petit Page prend un malin plaisir à vous surprendre à chaque affrontement. Chaque boss apporte son lot de mécaniques originales, avec en prime des hommages bien sentis aux jeux cultes. Imaginez-vous esquivant des uppercuts à la Punch-Out!! avec un sourire nostalgique aux lèvres. Le seul hic dans cette histoire pleine de fantaisie ? La facilité déconcertante du jeu.Avec une durée de vie d'environ neuf heures, on peine à se rappeler d'un moment véritablement corsé ou d'un puzzle qui aurait réellement mis nos neurones à rude épreuve. Même si les énigmes sont souvent ingénieuses et bien pensées, elles ne posent jamais de réel défi. Et si, par hasard, vous vous retrouvez à bloquer un peu trop longtemps, pas de panique : mini Barbelune, la version miniature de notre cher Barbelune, est toujours là pour vous glisser un petit indice bien placé afin de tourner la page sans trop de sueur.Quant aux combats, ils brillent par leur créativité, mais pas par leur difficulté. Même les affrontements les plus mémorables contre des ennemis redoutables semblent avant tout une excuse pour déployer des idées délirantes, mais jamais véritablement stimulantes. En bref, Le Vaillant Petit Page est une ode à l'imagination, où le plaisir de découvrir des mécaniques nouvelles prime largement sur la recherche de challenge.
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laprosedadeline · 2 years ago
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Mon nom ? Serais-je assez fou pour donner mon nom à une étrangère ? Crois-tu que c’est en commettant ce genre d’imprudences que je suis parvenu sur ce trône ? Écoute donc l’histoire de ma vie, humaine, et puisses-tu t’en inspirer.
L’histoire de mon père, je l’ignore totalement. Celle de ma mère, que puis-je en dire ? Une chatte des campagnes, qui mit bas dans une cave. J’avais sans doute des frères et sœurs, mais quand ma génitrice ne voulut plus de nous moi seul fut fait prisonnier par la vieille humaine qui logeait au-dessus. Elle me nourrissait peu, des restes de pâtes, un os de poulet, ou tout autre relief de ses repas quand elle y pensait. Je dû apprendre très jeune à gagner ma vie seul. Par chance, les mulots n’étaient pas rares dans le champ adjacent. L’humaine était très vieille. Anubis l’emporta six mois après ma capture. Anubis ? De quoi t’étonnes-tu, humaine ? Nous les chats côtoyons encore les anciens dieux, ceux auprès de qui nous étions vénérés à notre juste place.
On se disputa violemment l’héritage de la vieille. Mais de moi, personne ne voulait. Bien qu’encore jeune j’avais déjà perdu l’aura magique des chatons, celle qui rend gaga tous les humains. On fit une petite annonce et une petite humaine m’emporta avec elle. Je ne la connaissais pas. Elle mit ses mains dans ma fourrure.  En un éclair le coup de griffe partit et elle éclata en sanglots, pleine de larmes et de morve. Le géniteur de l’humaine tenta de me frapper du pied, mais j’étais déjà parti.
Dès lors, j’ai mené une vie de vagabond, comptant sur mes talents de chasseur. Les humains, je savais qu’on pouvait vivre un temps à leur crochet, sans s’attacher, surtout. C’était bien utile en hiver quand le froid se faisait mordant. Je connus trois ou quatre maisons, mais pas de foyer. Chaque printemps je repartais. Je passais le mois d’avril, cette année-ci, dans une petite ville humaine. Beaucoup me regardaient, je griffais ceux qui voulaient me toucher. C’est à cette époque que j’ai compris que j’étais beau. Cela aussi me conférait une sorte de pouvoir sur les humains. Un jour l’un d’entre eux me fit une offrande de croquettes, dans une petite coupelle de porcelaine. Je l’acceptai. Il revint le lendemain, puis le jour d’après. Le quatrième jour il me dit son nom, Haru. Touché par cette marque de confiance je le laissai passer sa main sur mon dos. Une fois. Il ne faut pas trop en demander quand même.
Les offrandes de Haru continuèrent. C’est tout naturellement que je décidai, l’hiver revenu, de le passer chez lui. A cette époque je le considérais presque comme mon écuyer. Il avait le droit de me grattouiller la tête, et je dressais la queue à son approche. La maison d’Haru était parfaite. Il y avait une boîte à litière, une gamelle pour l’eau (que je n’utilisait naturellement pas, l’eau se boit à la source dans l’évier), et une gamelle pour la pâtée. Un jour, Haru s’approcha de moi avec son portable et commença à me montrer des images d’un chat roux, photographié sous tous les angles. Cet animal n'avait clairement ni pudeur ni prudence. « C’était Ron » dit Haru. Et il se mit à pleurer. J’approchai mon museau du sien et j’absorbai les larmes dans mon pelage épais.
Haru se leva soudain, sorti de l’appartement, puis revint en portant un gros paquet. « C’était à Ron. Je le gardais à la cave ». Il défit le paquet, et je me jetai sur le papier journal, dont le crissement était irrésistible. Quand j’eu réglé son compte à l’emballage, je regardai le contenu. Un trône. Un véritable trône avec un revêtement polaire et un coussin moelleux. C’était alors que je compris qu’Haru était mien pour toujours, et que sous sa protection je pouvais enfin dormir les deux yeux fermés, sur le trône que j’avais gagné. 
crédits photo : @Harutensai7
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havaforever · 3 years ago
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LE DERNIER DUEL -  D'après l'ouvrage Le Dernier Duel : Paris, 29 décembre 1386 d'Eric Jager. Basé sur des événements réels, le film dévoile d’anciennes hypothèses sur le dernier duel judiciaire connu en France - également nommé «Jugement de Dieu» - entre Jean de Carrouges et Jacques Le Gris, deux amis devenus au fil du temps des rivaux acharnés. Carrouges est un chevalier respecté, connu pour sa bravoure et son habileté sur le champ de bataille. Le Gris est un écuyer normand dont l'intelligence et l'éloquence font de lui l'un des nobles les plus admirés de la cour. Lorsque Marguerite, la femme de Carrouges, est violemment agressée par Le Gris - une accusation que ce dernier récuse - elle refuse de garder le silence, n’hésitant pas à dénoncer son agresseur et à s’imposer dans un acte de bravoure et de défi qui met sa vie en danger. L'épreuve de combat qui s'ensuit - un éprouvant duel à mort - place la destinée de chacun d’eux entre les mains de Dieu.
Même s’il est au cœur du propos, le duel en lui-même n’est qu’une petite partie de ce film spectaculaire, mais aussi extraordinaire. 
Pour commencer Ridley Scott nous peint un Moyen âge, sombre, monochrome et plongé dans l'hiver permanent sous la coupe omniprésente de l'église. Les gens sont simples, mais les passions sont fortes. On meurt comme on vit, de façon aussi aléatoire que souvent cruelle, en permanence aliéné aux incertitudes d’une vie fragile. 
Les seigneurs guerroient, paient les taxes à leur suzerain et en viennent parfois à marier leur fille pour sortir la tête de l'eau sur le plan matériel. Plus il est bas dans la condition, plus la situation de l'homme est précaire dans ce monde de violence. La condition de la femme n'est pas pire (pour une fois!) mais elle n’est guère meilleure. L'homme qui veut assouvir ses pulsions se préoccupe assez peu de la volonté de cette dernière et les mésaventures de Marguerite sont finalement monnaie courante dans cet univers patriarcal, froid et dépourvu d'horizon.
Ce peuple du Roi Charles VI est dépeint avec une esthétique impressionnante. Le bruitage des armures, des chevauchées, des coups mortels assénés sur les corps agonisants, est envahissant. Il submerge le spectateur d’un réalisme saisissant. Aussi lointaine que cette époque puisse paraitre, le rythme de l’action et sa mise en scène nous impliquent dans les ressorts politiques et sociétaux de cette histoire “vraie”. Ridley Scott parvient même à nous faire vibrer au gré des émotions des héros, malgré la distance qui nous sépare de la psychologie de ces personnages moyenâgeux.
Pour rentrer dans le vif de cet opus, les deux protagonistes du duel sont incarnés de façon aussi antipathique l’un que l’autre. Jean de Carrouges (Matt Damon, méconnaissable) est un guerrier aguerri, c'est à peu près son seul atout. Monolithique et dépourvu de sens politique, sa psychologie manque autant de finesse que son allure. Il cultive l'art de se faire des ennemis. Ecuyer comme Le Gris, il attaque Pierre son suzerain (Ben Affleck aminci et peroxydé) devant les tribunaux dans l'espoir de récupérer un fief, ce qui lui vaut de se faire un ennemi pour la vie.
Brutal avec sa femme et surtout soucieux de son honneur, son obsession pour affronter De Gris (Adam River) en duel à mort comme pour se venger de cette épouse insaisissable qu’il n’a jamais réussi à charmer. Même offensé et cocu, Carrouges ne parvient pas à emporter l'adhésion. Matt Damon est convaincant dans son interprétation grâce à son physique massif et à son visage carré qui arbore une moue de dédain constante (ainsi qu'une coupe mulet de concours).Jacques Le Gris est un écuyer lettré et un grand séducteur. Volontiers flagorneur avec son suzerain, il jouit d'une confortable situation. C'est aussi un intriguant et un hypocrite, difficile à cerner. Adam Driver est remarquable dans le rôle de ce sinistre individu.
Marguerite de Carrouges (Jodie Comer) est une très belle jeune femme, intelligente et complexe. Mariée à Jean de Carrouges, violée par son rival Jacques le Gris, la jeune femme prend conscience un peu tard qu'en révélant la souffrance qu’elle aurait taire “comme toutes les femmes”, elle a déclenché un processus qui la dépasse.
Se référant à Dieu, l'issue du duel judiciaire ne peut faire émerger de l'affrontement que la vérité selon les croyances de l'époque. Malgré ce qu’en pense Margueritte bien plus réaliste que croyante, pour son époux comme pour le peuple tout entier, la science des armes n'a rien à voir avec l'issue du combat qui ne peut que désigner par Dieu lui-même celui qui dit la vérité. Marguerite de Carrouges sera donc brûlée vive si son mari est vaincu en duel. 
Le switch se fait tout en finesse lorsque Marguerite prend conscience que ce dernier, motivé par la jalousie, n'est préoccupé que par son honneur dans ce duel à mort et que la manifestation de la vérité et l'honneur de son épouse lui importent finalement peu. Ce duel est finalement la mise en scène du drame personnel de Marguerite, comme celui de toute une époque où l’émergence d’une vérité autre que celle de l’Eglise s’affronte avec l’obscurantisme ambiant. 
Pour ce faire Ridley Scott nous offre une scène de combat haletante. On perçoit dans ce duel aussi violent qu’incertain toute la haine que se vouent les deux protagonistes. La colère et toutes les rivalités minutieusement accumulées au fil du temps, se révèlent au grand jour sous le regard inquiet de Marguerite qui surplombe la scène sur un bucher déjà prêt à l’emploi. Son destin est en définitive lié à celui dont la rage et la brutalité sera suffisante pour sortir vainqueur…
Le Dernier Duel serait un film parfait s’il n’avait pas été alourdi d’une redondance narrative qui avait tout son intérêt sur deux temps, mais qui plombe le spectateur et le détache de cette action captivante en troisième temps. 
NOTE 19/20 - Depuis Gladiator, on n’avait jamais rien vu d’aussi cinématographique; à la fois saisissant et spectaculaire, épique et radicalement dépaysant tout en étant étonnamment réaliste. Les acteurs sont authentiques et troublants, ils évoluent dans un décor à la hauteur d’une reconstitution tout à fait remarquable. 
Même si le scénario est quelque peu gâché par une redite des faits qui n’apporte pas grand chose, la passion, la fureur, la force des croyants et la folie du Moyen Age sont au rendez-vous pour nous plonger dans un univers que seul le très grand cinéma de Ridley Scott peut nous offrir avec cette qualité. 
Il y a 20 ans, la réalisateur de Gladiator affirmait déjà sa force en mettant un duel au cœur de son propos. Alors que les scènes qui nous avaient marquées sont encore très vives dans nos esprits, il réitère avec ce film d’une ampleur indiscutable tout en étant une expérience visuelle viscérale. Passionnant au détour de chaque plan, la photo, le son et le montage confèrent à ce chef d’œuvre un réalisme qui nous implique de façon étonnante. On est éblouis par les scènes d’action, mais aussi secoués par la nature du drame qui se joue et par la manière dont Scott en tire un film militant, aux résonances très (un peu trop?) contemporaines 
Le propos de Ridley Scott nous en apprend autant qu’il nous fait vibrer; une quatrième heure de séance n’eut même pas été de trop pour le plaisir de ma rétine et de tous mes sens. 
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coloursofmyroom · 5 years ago
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De retour de l’expo #11 : Paris romantique, 1815-1848 - Paris, Petit Palais
26 juin 2019
Il s’agit avant tout d’une déambulation dans le Paris de la Restauration et de la Monarchie de Juillet : le découpage des salles ne relève pas d’une logique chronologique, ni vraiment thématique, mais avant tout géographique, selon une progression centrifuge. La visite commence donc par le cœur de la ville, qui est aussi celui du pouvoir : le palais des Tuileries. Entre le Consulat et le Second Empire, il s’agit en effet de la résidence permanente du chef de l’Etat. Si la vie de cour y est plutôt atone, quelques figures sont populaires : c’est le cas du duc d’Orléans (le fils de Louis-Philippe) et de la duchesse de Berry, veuve du duc assassiné en 1820. Une fille de Louis-Philippe, Marie d’Orléans, se distingue par ses talents artistiques. Formée par Ary Scheffer, elle s’oriente vers la sculpture : elle est notamment l’auteure de statuettes figurant Jeanne d’Arc, dont on peut admirer trois exemples. Amatrice du Moyen Age, elle décore son appartement dans le goût néogothique, tandis que ceux de sa famille sont meublés dans un style beaucoup plus éclectique, où le goût pour le Grand Siècle côtoie le style rocaille ou néo-Boulle, sous l’influence du décorateur Eugène Lami. A noter aussi : une toile de Viollet-le-Duc représentant un somptueux dîner aux Tuileries.
Toute en longueur, la deuxième salle nous transporte au Palais Royal. Construit en 1628 pour Richelieu, il devient ensuite la résidence de la famille d’Orléans. Un premier réaménagement à la fin du XVIIIe siècle en fait un lieu vivant et prisé, avant une complète rénovation entreprise sous Louis-Philippe. La scénographie reproduit la disposition des boutiques de luxe le long de la galerie d’Orléans, édifiée alors à la place des galeries de bois. Une gravure et deux très belles maquettes d’époque restituent l’élégance de ce lieu lumineux et moderne, doté d’un verrière métallique et de l’éclairage au gaz. On y trouve les articles de luxe les plus divers, que le visiteur peut admirer dans les vitrines le long desquelles il déambule. On dispose ainsi d’un bel aperçu de la mode et du luxe de l’époque : sacs à main, très jolis éventails (dont l’un orné de girafes), incontournables châles et chapeaux, gilets, cols-cravates et cannes qui font la tenue du dandy. J’y ai appris que la canne de Balzac avait fait sensation par ses dimensions hors normes... Les arts décoratifs ne sont pas en reste : porcelaine de Paris de Jacob Petit, très colorée et un rien kitsch, couleurs claires et mates des coupes opalines, en vogue sous la Restauration (il s’agit de verres au plomb mêlés à des colorants), ou encore pendules et cartels dorés aux styles éclectiques (orientalisant, néogothique, renaissance ou rocaille). Le Palais Royal est également un haut lieu de la gastronomie parisienne, grâce aux restaurants Véry, Véfour et des Frères Provençaux, dont la carte pléthorique est exposée, comportant un grand nombre de potages, hors d’œuvres, entrées, plats de viande et de poisson, rôts, entremets, desserts, vins et liqueurs !
Cette scénographie « mimétique » se poursuit dans la troisième section, consacrée au Salon, qui se tient dans le Salon Carré du Louvre depuis 1725. Le charme de la salle (carrée, donc) tient notamment à l’accrochage des toiles, à touche-touche. Presque toutes été exposées à l’un des Salons organisés, chaque année, pendant cette période. L’ingrisme, notamment représenté par Amaury Duval, et les scènes de genre et d’intérieur côtoient toutes les nuances du romantisme : l’orientalisme, le style troubadour, le goût pour le sujet historique, notamment pour la Renaissance, François Ier et Henri IV (voir aussi Cromwell et Charles Ier (1831) de Paul Delaroche, qui connut un grand succès par ses formats monumentaux, ses sujets anecdotiques et spectaculaires – voire, ici, macabres...), le mysticisme dépouillé (et presque pré-symboliste) d’Ary Scheffer (Saint Augustin et Sainte Monique), inspiré par les peintres mystiques allemands, le sens du sublime (impressionnant Trait de d��vouement du capitaine Desse du peintre de marine Théodore Gudin). Le Christ au jardin des Oliviers de Delacroix (1826) domine l’ensemble, où se distinguent aussi Mazeppa aux loups d’Horace Vernet (1826), le Roland furieux (1831) de Jehan Duseigneur, œuvre manifeste du romantisme en sculpture et, pour ma part, l’onirique Rayon de soleil (1848) de Célestin Nanteuil. Dans un sous-bois pailleté de lumière, trois nymphes se fondent dans la clarté surréelle d’un rai de soleil, suggérant ainsi le rêve du jeune écuyer endormi... Le Salon y apparaît ainsi comme un lieu ouvert aux innovations, à un nouveau langage plus libre, plus exalté, plus « sentimental » - mais finalement très divers.
L’exploration des goûts et de la production artistiques du temps se poursuit dans une salle consacrée au néogothique, et particulièrement à Notre-Dame de Paris. Une incroyable pendule reproduisant la façade de la cathédrale ouvre la salle, où figure l’édition originale du roman de Hugo (1831) à côté d’une toile de Charles de Steuben, La Esméralda (1839). On peut aussi y admirer un étonnant polyptyque d’Auguste Couder, Scènes tirées de Notre-Dame de Paris. Réalisé seulement deux ans après la parution du roman, il témoigne de son succès massif et immédiat. Ce serait un peu l’équivalent d’une adaptation cinématographique, de nos jours... Notre-Dame est aussi le personnage central des aquarelles de l’Anglais Thomas Shotter Boys, qui mêle l’intérêt pour les vieux monuments à l’observation du petit peuple de Paris. Autre lieu parisien : l’hôtel de Cluny, où Alexandre du Sommerand installe en 1832 sa collection d’objets d’art du XIIIe au XVIIe siècle, rachetée à sa mort par l’État qui y ouvre un musée en 1843. Un beau choix de papiers peints, de meubles (chaises du salon du comte et de la comtesse d’Osmond), d’horloges, de coffrets, de candélabres et de divers bibelots en bronze doré, met en lumière la vogue des motifs gothiques, entre les années 1820 et la moitié du siècle : ogives, rosaces, pinacles, clochetons et quadrilobes issus des cathédrales font irruption dans le quotidien. L’inspiration n’est pas seulement formelle : des thèmes sont également empruntés au Moyen Age. Charles VI est ainsi présent deux fois dans l’exposition : dans les bras de sa maîtresse Odette de Champdivers, chez le sculpteur Victor Huguenin (1839), et dans un bronze d’Antoine-Louis Barye, Charles VI effrayé dans la forêt du Mans, qui connaît un vif succès au Salon de 1833.
L’aspect politique est brièvement évoqué dans la cinquième section, organisée autour du plâtre du Génie de la Bastille, qui se trouve au sommet de la Colonne de Juillet, élevée pour le dixième anniversaire des Trois-Glorieuses. L’expo insiste d’ailleurs sur la volonté d’apaisement et de concorde nationale menée par Louis-Philippe qui, en outre, achève l’Arc de Triomphe et érige le tombeau de Napoléon aux Invalides. Il est vrai que cette politique du consensus et du juste milieu demeure assez peu problématisée. C’est oublier un peu vite, me semble-t-il, que les romantiques ne furent pas que des dandys amateurs de Moyen Age, de théâtre et de jolies femmes, mais aussi des acteurs engagés dans leur époque, et que le « romantisme » est aussi, au sens large, une option politique. Le parcours se clôturera d’ailleurs sur une très rapide évocation de la Révolution de 48, uniquement présentée sous l’angle de la caricature (le Gamin des Tuileries qui s’enfonce dans le trône du roi, de Daumier) et de la désillusion (les pages ironiques de L’Éducation sentimentale sur le sac des Tuileries).
Il est vrai que chaque section, ou presque, présente des « portraits-charges » : la période apparaît ainsi comme un premier âge d’or de la caricature. L’allure excentrique des « Jeunes-France » est moquée : cheveux longs, barbes, vêtements colorés (le gilet rouge porté par Théophile Gautier à la première d’Hernani). La célèbre tête de Louis-Philippe en forme de poire côtoie le dessin beaucoup plus amer de Daumier où, sortant de leur tombe, les martyrs de 1830 soupirent avec dépit : « C’était vraiment bien la peine de nous faire tuer ! », en voyant les espoirs déçus des Trois-Glorieuses. De manière plus légère, les artistes sont la cible des petits bustes satiriques de Jean-Pierre Dantan : le plus irrésistible est peut-être celui de Berlioz, à la chevelure démesurée...
Si l’aspect politique est donc abordé avec parcimonie, la question sociale est à peine effleurée dans la sixième section, consacrée au quartier latin. Un tableau de Claude-Marie Dubufe (pourtant élève de David) représente ainsi deux jeunes Savoyards ayant quitté leur région, le temps d’un hiver, afin de s’engager comme ramoneurs à Paris. Mais la jeunesse qui est à l’honneur ici est davantage estudiantine. Les jeunes étudiants, accompagnés des « grisettes », ces « jeunes filles qui ont un état, couturière, brodeuse, etc., et qui se laissent facilement courtiser par les jeunes gens » (Littré), déambulent dans le Quartier Latin et fréquentent les bals publics. Ils sont le sujet principal des chansons de Béranger, le « poète national », des Scènes de la vie de bohème d’Henri Murger, des romans très populaires de Paul de Kock, et, surtout, des dessins plaisants de Paul Gavarni. Quelques toiles et caricatures évoquent les bals et les carnavals (notamment une Scène de Carnaval, place de la Concorde (1834) d’Eugène Lami, folâtre et enjouée), ou commémorent la fièvre de la polka, danse osée qui suscita, en 1844, une véritable « polkamanie » chez les jeunes gens.
 Selon cette logique centrifuge, les deux dernières salles évoquent des quartiers plus neufs et périphériques, mais qui jouent un rôle central dans la vie intellectuelle et artistique. Si la Chaussée d’Antin est le quartier de la haute banque et des « nouveaux riches », la Nouvelles-Athènes (dans le 9ème arrondissement, là où se trouvent les musées de la Vie romantique et Gustave Moreau), plus récente, attire un grand nombre d’artistes. Géricault, Scheffer (dont une toile montre l’atelier, qui est justement aujourd’hui le musée de la Vie Romantique), Vernet, Isabey ou Delaroche s’y installent. Mais cette section est davantage consacrée à la musique. Deux alcôves dotées d’enceintes diffusent notamment des œuvres de Liszt, l’un des personnages principaux de cette salle. Il est aussi bien le sujet de portraits-charges caricaturant la virtuosité du pianiste, qui faisait courir tout Paris, que du portrait en pied d’Heinrich Lehmann, qui en capte la ferveur ascétique et l’aura toute romantique... Au milieu trône un piano Pleyel semblable à celui sur lequel jouait Chopin. Ainsi se dessine la géographie d’un Paris d’émigrés, celui de Chopin et de Liszt, mais aussi de Mankiewicz, de Heine et de la princesse Belgiojoso, patriote italienne dont le salon était l’un des plus courus. La section se clôt sur l’évocation de deux figures féminines très en vue dans le Paris de la Restauration et de la Monarchie de Juillet : Marie Duplessis (la Dame aux Camélias de Dumas fils, qui meurt en 1847) et Olympe Pélissier, maîtresse d’Eugène Sue et d’Horace Vernet (dont elle était aussi la modèle) et seconde épouse de Rossini.
De la Nouvelle-Athènes on passe aux Grands Boulevards, quartier des théâtres. On y apprend que cette longue artère présentait des visages divers. De la Madeleine aux alentours de la Chaussée d’Antin, le boulevard traversait un quartier cossu et tranquille. La Chaussée d’Antin marquait le début du «Boulevard» par excellence, cœur palpitant du Paris de la mode, formé des boulevards des Italiens et Montmartre. On y trouvait de riches magasins d’orfèvrerie ou de porcelaine, les cafés, restaurants et glaciers les plus réputés (Café de Paris, Maison Dorée, Café Riche, Café Anglais, Tortoni, Café Hardy) et les grands théâtres subventionnés (l’Opéra, le Théâtre-Italien, l’Opéra-Comique, le Théâtre-Français). La présence de huit théâtres populaires, spécialisés dans les mélodrames, vaut au boulevard du Temple le surnom de «boulevard du Crime», qui disparaîtra dans les travaux d’urbanisme haussmanniens du début des années 1860.
Caricatures, portraits et objets témoignent de cet incroyable engouement pour le théâtre. Les truculents tableaux de Louis-Léopold Boilly en témoignent d’une manière piquante : voir L'Entrée du théâtre de l'Ambigu-Comique à une représentation gratis (1819). plus particulièrement du succès (et, déjà, de la médiatisation) des grandes comédiennes (Mademoiselle Mars ou Marie Dorval) et des grands comédiens (Frédérick Lemaître ou Talma). Un tableau amusant figure L’acteur Bouffé représenté dans ses principaux rôles (1848) : Victor Darjou a démultiplié la silhouette de l’un des acteurs les plus populaires du temps, Hugues Bouffé, en le représentant dans une vingtaine de rôles. Le monde du spectacle recouvre aussi l’opéra (le docteur Véron dirige l’Opéra de Paris de 1831 à 1835, lançant la vogue de l’opéra à la française) et la danse. Là encore, quelque figures se détachent : les chanteuses Laure Cinti-Damoreau, Maria Malibran et Henriette Sontag, dont les portraits ornent une série de vases de la Manufacture Darte, ou Marie Taglioni, grande ballerine romantique, qui porte à la perfection la jeune technique des pointes.
L’exposition est donc surtout didactique : les œuvres exposées le sont davantage dans un but documentaire qu’esthétique. C’est parfois un écueil : ainsi, dans la salle consacrée à Notre-Dame, un petit portrait de Mérimée n’est là que pour illustrer le propos sur la naissance des Monuments Historiques. Mais soyons juste : la salle dédiée au Salon est exceptionnelle, les pièces d’arts décoratifs remarquables et j’ai découvert ces artistes qui se font, par le pinceau, le burin ou le crayon, chroniqueurs de la vie parisienne, dans de plaisantes scènes de genre ou de mordantes caricatures : Jean Pezous, Paul Gavarni, Jean-Pierre Dantan, Louis-Léopold Boilly... La remarquable, scénographie, ambitieuse et soignée (les couleurs et l’éclairage de chacune des salles évoquent le cours de la journée, du petit matin aux Tuileries à la soirée sur les Boulevards) fait agréablement passer un propos roboratif mais passionnant. Même s’il ne fait qu’effleurer les questions politiques et sociales (qui, une fois encore, relèvent des deux axes de l’exposition, l’histoire du romantisme et l’histoire urbaine), il dresse un portrait vivant et enthousiasmant, servi par un grand nombre d’œuvres variées et de qualité, du Paris de la première moitié du XIXe siècle.
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miceskin-blog · 5 years ago
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                                         Hasard ou destinée
                                            Becky Cloonan
                                            Edition Lounak
 C’est par le biais de la maison d’édition québécoise Lounak que le graphic novel de Becky Cloonan a accostée sur notre vieux continent. Derrière le titre énigmatique hasard ou destiné, se cachent trois nouvelles, aussi courtes que prenantes. Trois récits ancrés dans un monde fantaisie poissard et cruel.
À travers Loups, la première nouvelle, on suit la traque d’un chasseur déterminé à s’enfoncé dans une sombre forêt. Mandaté par son roi afin d’éliminer une bête immonde prenant les traits d’un loup-garou. À travers ses pérégrinations il est tiraillé intérieurement entre le fait d’accomplir sa mission et le fait de retrouver sa bien-aimée. Pourtant de façon inexorable le chasseur sait pertinemment qu’il marche vers son destin, aussi implacable soit-il.
Dans le Marais, le jeune écuyer Aiden, doit à la veille d’une grand bataille, à la demande de son suzerain le seigneur  apporter une missive au château d’Ironwood . Malgré sa crainte sur ce lieu chargé de rumeurs et d’histoires de spectres, il partira accomplir sa mission en promettant à Sir Owain d’être de retour pour la bataille.
 Déméter  raconte l’histoire d’une jeune femme prénommée Anna, vivant sur une falaise, qui au lendemain d’une tempête repêche un jeune naufragé du nom de Colin, avec qui elle va nouer des liens très intimes. Peu de temps après elle commence à ressentir une étrange présence à la fois invisible et oppressante qui l’observe. 
   C’est un véritable coup de cœur. Ce triptyque de courte histoire maîtrise bien son sujet. En effet les graphismes sombres jouant sur des effets de clair/obscure accentuent clairement la sensation de ce destin poissard face auquel les protagonistes sont confrontés, comme si tout espoir était vain. On retrouvera sans doute des références multiples aux prémisses de la littérature fantastique du XIX siècle avec cette notion « d’inquiétante beauté ». Chaque histoire met également en avant, chacune à son tour à trois unités de lieux propice au fantastique : la foret pour Loups, les marécages pour Les Marais et les abysses pour Déméter Tout comme les protagonistes, même si on sait que le péril peut se cacher derrière chaque page, on se trouve envoûtés par la beauté des traits des personnages et paysages jusqu’à la dernière page. Petit pouce en l’air pour l'édition Lounak qui a ajouté dans cette édition francophone une série de planches préparatoire. D’un point de vue purement technique, on retrouve la patte Becky Cloonan ainsi que ses traits très organiques présents également dans ses œuvres tels que sa version de Conan, ou encore dans son travail sur The Punisher.
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navisseli · 6 years ago
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L’Odyssée du Passeur d’Aurore
Les Chroniques de Narnia, tome 5
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#Désolée pour la qualité, c’est une vieille édition et donc difficile à trouver en bonne qualité...
Auteurice : C.S. Lewis
Maison d’édition : Folio Junior
Date de publication : 1952
Nombre de pages : 260
Genre : Fantasy, Jeunesse
Ce qu’en pense Seli :
Aujourd’hui, une critique plus courte que d’ordinaire, un peu comme le roman dont je vais parler. J’apprécie beaucoup Les Chroniques de Narnia car elles reprennent, usent et abusent des ficelles traditionnelles du conte, à tel point que je n’ai parfois pas l’impression de lire un roman. Lewis marrie plutôt bien son travail et ses envies aux dynamiques du conte, en y ajoutant deçà delà de petites morales destinées aux plus jeunes. 
Ce tome s’inscrit dans le lignée directe du Neveu du magicien ou du Cheval et son écuyer, dont il reprend de façon très marquée le découpage en péripéties successives. Il est question d’un voyage aux frontières du monde connu, et chaque péripétie correspond à une île à visiter, avec une progression de fil en aiguille vers le plus étrange. Si certaines des idées proposées se démarquent car elles apportent de petites touches d’ambiances assez malvenues pour nos héros, le rythme est bien trop mécanique et ça devient très rapidement lassant. Si bien que même les bonnes idées ne touchent plus alors que dans un autre contexte, elles auraient eu bien plus d’impact.
Une des nouveautés de ce volume est le personnage d’Eustache, le cousin de Lucy et Edmund que nous connaissons depuis un moment, un garçon capricieux et détestable qui va connaître dans le roman un voyage initiatique. Lewis sait très bien nous dépeindre les personnages suffisants comme Eustache (il l’a déjà fait avec Edmund), extrêmement agaçants, pour mieux lui donner sa rédemption plus tard et en faire une personne fréquentable. Les mésaventures d’Eustache sont peut-être ce qu’il y a de plus intéressant et rend très bien l’aspect de quête initiatique que traversent tous les héros de Lewis. Il en profite pour mettre en avant ses propres idées en matière d’éducation. Si on en croie le roman, Eustache reçois une éducation très libre, de la part de parents végétariens, très tolérants mais tout de même à l’aise financièrement. Si on était en 2010, les parents du garçons auraient sans doute été qualifiés de “bobos” j’imagine. La défiance de Lewis pour les nouvelles formes d’éducation lui permet même de conclure son roman en faisant dire à la mère d’Eustache qu’elle le trouve bien quelconque depuis qu’il a été influencé par ses cousins. Ce qui permet de parfaire sa critique, car selon lui, ces nouveaux modes de vie existent simplement “pour se faire remarquer”. Je trouve cependant dommage qu’Eustache passe au second plan une fois sa rédemption achevée, car il aurait été intéressant de voir sa progression en continuant de voir le journal de bord qu’il écrit durant le voyage.
Un autre passage très intéressant du livre (à destination des enfants je rappelle), nous en dit beaucoup sur son contexte de rédaction et les messages destinés à la jeunesse. Au début du roman, Caspian roi de Narnia, débarque sur les Îles Solitaires, protectorat narnien. Il y découvre que la corruption et l’esclavage sont monnaie courante, et que le gouverneur est en fait un pleutre paresseux. Il en profite alors pour rappeler audit gouverneur qu’il est sous pouvoir narnien et que ce dernier va le placer sous tutelle pour le redresser. Rien de très particulier au premier abord. Cependant, le ton très “adulte” de ce passage m’a interpellée. J’y ai d’abord vu une glorification du Commonwealth Britannique (en bref l’Angleterre qui affirme sa souveraineté suprême à toutes ses possessions, par exemple la Reine est encore aujourd’hui souveraine aussi bien au Royaume-Uni qu’en Australie), avant de me rappeler que le roman a été publié en 1952. 
Je vais peut-être un peu loin dans l’interprétation, mais je pense que ce passage est une critique à peine voilée de la décolonisation. Contextualisons ! Après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, les européens perdent peu à peu leur emprise sur leurs colonies. L’indépendance de l’Inde en 1947 à l’issue d’une lutte pacifiste (néanmoins il s’agit bel et bien d’une “lutte”, les indiens se sont battus pour obtenir leur indépendance) a été un catalyseur des luttes indépendantistes et les années 50 et 60 voient le Royaume-Uni perdre presque la quasi-totalité de ses colonies de façon plus ou moins violente. L’année de publication du roman, d’anciennes colonies publient d’ailleurs un manifeste international en faveur de la décolonisation. 
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Source : http://colinecelia.canalblog.com
Dans le passage sur les Îles Solitaires, j’y voit un message d’union du Commonwealth en réaction aux nombreuses indépendances qui se succèdent, conservateur en cela qu’il démontre que l’archipel à besoin de Narnia pour être bien gouverné, car laissé à lui-même, il fait n’importe quoi (ingérence, esclavage, corruption, etc...), ce qui est exactement le discours qui a justifié la colonisation dans les pays européens du XIXème siècle au passage. Lewis critique donc cette tendance et rappelle à mots couverts aux enfants que la souveraineté britannique sur ses colonies est un idéal à conserver. Donc oui, même dans les romans pour enfants, on trouve des messages politiques !
Je n’ai pas grand chose d’autre à dire sur ce roman. Dans un premier temps, je pensais simplement publier un billet directement sur la fiche du livre sur Livraddict. Mais finalement, il m’a semblé intéressant de développer le passage sur les Îles Solitaires, ne serait-ce que pour prouver à tout un chacun que chaque oeuvre, même la plus innocente en apparence, est politique...
Ma note : 14/20
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vg11k · 2 years ago
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Donjons & Dragons : Campagne des Castors Session 2
MJ : @Erian
Eyric, halfelin mage divinatoire : @Th_Brt
Frug Timber Trou à Bière, gnome moine de paume : @yaka2812
Nephis Nathadem, humaine guerrière samurai : @vg11k
La caravane commerciale qu'escorte le groupe de personnages arriva à la rivière d'Alvion, limitrophe de Rouge-vallée et Plaine-claire. Les personnages ne sont pas originaires de la région et connaissent mal la situation géopolitique locale.
Afin de rejoindre la capitale locale, la cité de Plaine-claire, ils se présentèrent à un duo de bateliers dont ils pouvaient louer les services pour franchir l'Alvion jusqu'à Bord-sur-Rivière, petit village frontalier jouxtant le court d'eau. Mais il s'avéra que l'imposante rivière… était à sec. Les barques étaient envasées et inutilisables. Le batelier du nom de Ronald, amaigris, proposa malgré tout ses services pour traverser, bien qu'il soit possible de s'en passer. La vie était dure pour la population locale ces derniers temps. Nephis paya le passage pour elle et ses trois suivants en faisant preuve de générosité, ainsi qu'au second batelier sur la rive opposée, du nom de Simon. L'histoire n'a pas retenu si Frug avait sorti sa bourse, mais Eyric n'a rien payé à qui que ce soit. Le reste du convoi commercial demeura sur la première rive, cherchant comment faire traverser le lit envasé à leurs marchandises.
Une fois arrivé sur l'autre rive, à pied, Ronald indiqua au groupe le caravansérail du village - principal relais commercial - en leur recommandant de chercher un certain Raoul, son frère, et transmettre qu'il les envois. Au patelin, un attroupement est rassemblé devant une estrade, attendant qu'un certain Joshua prenne la parole. La quasi-totalité des gens ici semblent tout aussi amaigries que les bateliers. Se mêlant aux enfants, le gnome Frug réalise que s'ils n'ont plus ni nourriture ni argent, les villageois ont encore des stocks d'alcool conséquents. Arriva alors le-dit Joshua, les doigts pleins de bagouzes et recouvert de tatouages, engoncé dans un manteau de fourrure sans rappeler un certain Iznogood d'un pays lointain. Il enhardit la foule, invectivant l'actuel préfet régent du nom d'Alban qui soit disant les ignorait en se vautrant dans sa richesse.
Lorsqu'il quitte la scène, la foule commence à virer à l'émeute, le mage Eyric prenant une beigne au passage. Si Nephis et son écuyer Hanzo s'efforcent de calmer les personnes les plus proches, Frug grimpe sur l'estrade et beugle assez fort pour calmer tout le monde. Après quoi se pointa le-dit Alban, bien habillé et semblant un peu moins souffrir de la faim, mais est malgré tout marqué. Il nous apprit que pour se rendre à Plaine-Claire et accéder à la ville, nous aurions besoin de laissez-passer qu'il était en mesure de nous fournir, mais ne le ferait pas. Il se révéla hostile vis-à-vis du groupe de voyageurs et visiblement désireux de conserver sa position actuelle.
Au caravansérail, le-dit frère du batelier, Raoul, nous accueillit ensuite. Le lien de parenté entre eux était indéniable, bien qu'il soit bourré de tic. Il était cependant mieux portant que son frère.
Le groupe papota et picola la soirée avec Raoul. Ils convinrent de se rendre à la forêt où la rivière trouvait sa source, rivière, normalement mesurant deux-cents mètres de large, où s'étaient éclipsé la majorité des gardes envoyés. Ils n'avaient après tout rien de mieux à faire et étaient bloqués tant que le préfet régent refusait de leur fournir les documents nécessaires pour accéder à la cité. Sergor et Seraphina restèrent sur place donner un coup de pouce au prochain convoi commercial et étudier la cuisine locale. Seul l'écuyer Hanzo suivit Nephis.
Le lendemain après un peu de marche en longeant la rivière, ils rejoignirent la forêt où ils firent la découverte d'un arbre brûlé. À proximité, se trouvaient des armes abandonnées et des traces de lutte. Étudiant les traces, Frug identifia des empreintes qu'il attribua à des Gnolls, du nombre d'au moins trois.
Après une collation de tartine à sauce d'alcool de blé fournie par Raoul, au moment de repartir, le groupe perçut une mélodie elfique abstraite. Mais il n'y avait pas d'elfes à proximité. Et après avoir repris l'escalade du plateau où se trouvait la source, ils tombèrent sur un imposant barrage en travers du lit de la rivière, la forêt ayant été déforestée à proximité. De l'autre côté, ils découvrirent un énorme lac artificiel dont le surplus s'écoulait de l'autre côté du plateau. L'Alvion jaillissait toujours de cette source, mais avait été détourné de son lit. Ici et là, des castors se baladaient sans être hostiles aux aventuriers. Cependant, plusieurs piliers de pierre bordaient le lac, surplombés par des cristaux. Un peu plus loin se trouvaient une tente et un chaudron.
Lorsque Nephis approcha de la tente, signalant pacifiquement leur présence, un chant en sortit. Aussitôt, des castors sortirent de l'eau et approchèrent, des lueurs magiques luisantes dans les regards. Eric décocha un projectile glacé dans la tente et toucha un individu torse-nu dont le chant s'intensifia. Alors que Frug, capable, de converser avec les animaux, tentait d'indiquer qu'ils n'étaient pas hostiles, le chant changea. Il leur devint compréhensible et leur souhaita un destin funeste. Des dizaines de castors agressèrent les aventuriers.
Le combat fut confus et plusieurs rongeurs furent passés à tabac. Celui-ci se termina par la destruction des cristaux et le mage manipulateur des rongeurs assommé. Aussitôt, les animaux redevinrent pacifiques et se dispersèrent. En fouillant les affaires du magicien, ils découvrirent un document le missionnant pour priver le village d'eau, laissant supposer que la rivière n'avait pas été détournée pour alimenter une autre région. Le mage inconscient fut bâillonné et ligoté par le groupe. Frug à nouveau, usant de son don de communication animale, persuada les rongeurs de défaire le barrage. Là où Frug s'empresse de revenir sur la bonne rive en courant sur la construction se disloquant, le reste du groupe et le prisonnier restèrent et attendirent que l'écoulement opposé se tarisse pour traverser plus calmement.
Sur le trajet du retour, plus lent, le groupe collecta des baies pour les villageois en manque de nourriture. Mais à l'approche de Bord-sur-Rivière, ils remarquèrent une colonne de fumée s'élever du village.
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alexar60 · 4 years ago
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La Jacquerie
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En ces temps troublés par des crises économiques, il est bon de rappeler que les revendications ne sont pas nées au siècle dernier et si elles ne sont pas entendues, elles finissent souvent en révolte.
La Jacquerie de 1358 tient son nom de « Jacques Bonhomme », ce sobriquet était donné aux paysans et vilains. 10 ans après la peste noire, 2 ans après la défaite de Poitiers, le royaume de France était assez mal en point. Des bandes de mercenaires sévissaient un peu partout en pillant les villages. Famines, disettes régnaient dans les campagnes. Et les seigneurs ne faisaient plus leur part de travail, c’est-à-dire, protéger les gens sur leurs terres, pire ! Ils étaient accusés d’avoir fui et abandonné les paysans après la capture du roi Jean II par les anglais.
Au bout d’un moment, payer des fainéants pour rien, ça ne le fait plus. Alors Révolte ! Les paysans autours de Creil se réunirent pour attaquer le château de Saint Leu d’Esserent et fumer la gueule à son propriétaire. Ayant appris qu’une insurrection a éclaté, de nombreux pauvres et personnes désœuvrés décidèrent d’agrandir les rangs des émeutiers. Et c’est finalement une véritable armée dont le chef était un certain Guillaume Cale qui se trouva à attaquer les quelques châteaux ou les petites garnisons sur leur route.
Le roi de Navarre, Charles le Mauvais décida d’intervenir pour réprimer cette révolte. Une fois dans le Clermontois, les deux armées furent prêtent à la bataille, mais Charles proposa une trêve à Guillaume Cale pour discuter d’un accord à l’amiable. Seulement, quand le roi des Jacques entra dans le camp ennemi, il fut immédiatement arrêté. L’armée de Charles en profita pour attaquer l’autre armée à Catenoy qui se dispersa en un instant (normal, c’étaient des nu-pieds et bouseux contre des soldats armés jusqu’aux dents).
Le pauvre Guillaume fut exécuté à Clermont. La révolte dura à peine 1 mois, mais la répression continua pendant plusieurs décennies. Charles Le Mauvais massacra le village de Mello, La ville de Meaux favorable à la Jacquerie fut assiégée et incendiée. En 1370, un écuyer tua même un ancien jacques au cours d’une partie de choule à Songeons. Jean II de Clermont pour venger la mort de son frère et l’incendie de son château, s’amusait à trancher les jarrets des anciens jacques une fois capturés après une petite chasse à l’homme, histoire de montrer qui est le maitre.
Bref, si on veut faire la révolution, faut pas se louper…
Alex@r60
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jeanetjeannepatin · 2 years ago
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Mercredi 3 août 2022 à 19H, nous allons retrouver une émission précédemment diffusée, autour du film de Jean-Paul Le Chanois, Papa Maman la bonne et moi (1954), un beau panorama sociologique de la société d'après-guerre, décrié peut-être hâtivement par la Nouvelle vague. Il s'agit à la fois d'une émission de la série cinématique et la série universaux. Cette émission est diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.
Programmation musicale : 1) Viens à la maison (Robert Lamoureux) 2) Perles de cristal (Jules et son limonaire) 3) Oun bas (André Minvielle) 4) Danse tyrolienne des écuyers (Schernexen) 5) The skatalan logocofobism - A Tombouctou sans mariachi (Pascal Comelade) 6) Polka de Matrei (Famille Engel) 7) Idylle en forêt (Francis Blanche) + extraits du film Papa, Maman, la bonne et moi (Jean-Paul Le Chanois)
Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/la-bonne-et-lui-la-petite-boutique-fantasque/
Allons-y gaiement et sans mollir et sus aux Béotiens !
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kn1dognose · 3 years ago
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Dressage de chiens Cocker anglais à La Cadière d’Azur.
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10 leçons pour éduquer et dresser son Cocker facilement à Toulon, La Ciotat, La Seyne sur mer, Sanary sur mer. Educateur canin, dresseur de chiens & comportementaliste canin à Saint-Cyr sur mer. Tarifs dressage chiens à Toulon 83
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Le Cocker Anglais
Histoire du Cocker Anglais
Malgré le fait que l'histoire officielle de la race remonte au XIXe siècle, les habitants de la Grande-Bretagne ont rencontré ses représentants bien plus tôt. Pour être plus précis, tous les cockers anglais descendent d'épagneuls qui vivaient sur les rives de Foggy Albion depuis des temps immémoriaux. Les épagneuls eux-mêmes, les scientifiques les classés parmi les parents des anciens chiens de frêne qui accompagnaient l'homme à l'âge du bronze. Bien que certains experts considèrent encore la côte méditerranéenne comme le berceau des animaux, citant comme preuve l'ancien nom français de la race "espaigneul", c'est-à-dire littéralement - un chien espagnol. Quoi qu'il en soit, les ancêtres des Cockers en Angleterre ont pris racine et ont même commencé à participer à des expériences de croisement, ce qui a conduit à la stratification de cette tribu canine.
Certains monarques aimaient tellement leurs épagneuls qu'ils les considéraient principalement comme des compagnons, ne s'en séparant ni au lit ni lors des réunions du conseil - le roi Charles ll devint célèbre pour cela. Il a même publié une loi spéciale qui permettait d'apparaître avec un épagneul dans toutes les institutions publiques. Malgré le fait qu'il était strictement interdit aux autres chiens d'entrer dans de tels endroits.
Dans l'ensemble, l'épagneul anglais n'est pas très différent de son compatriote cocker américain . En fait, beaucoup s'intéressent à la différence, et la seule réponse sans équivoque peut être donnée à la taille. En fait, la même race a été développée en Angleterre et en Amérique depuis le début du 20e siècle, cependant, les éleveurs américains élevaient des chiens plus petits, tandis que les Britanniques étaient sensiblement plus grands.
Dans le même temps, tant dans la portée du premier que dans la portée du second, il était possible de trouver des chiots de tailles différentes, ce qui était considéré comme normal. Même Shakespeare mentionne des Cocker Spaniels de différentes tailles.
Par nature, tous les épagneuls sont de bons chasseurs de gibier à plumes. Cependant, au 19ème siècle, les qualités de chasse des chiens ont subi une "mise à niveau" à grande échelle par les éleveurs, à la suite de quoi le genre épagneul s'est scindé en deux familles distinctes. Les grands individus, les soi-disant épagneuls des champs, dont le poids dépassait 11 kg, ont commencé à rivaliser avec leurs homologues plus légers - les ancêtres des cockers d'aujourd'hui. Soit dit en passant, les écuyers britanniques eux-mêmes ont préféré chasser le gibier à plumes avec des chiens plus massifs, laissant les cockers chasser les bécasses, ce qui a donné aux animaux un début de vie.
1893 est l'année de la reconnaissance officielle de la race Cocker Spaniel anglais et de sa séparation définitive du clan Field Spaniel. Au début, le poids des chiens était strictement réglementé par la norme, ce qui ralentissait quelque peu leur élevage. Mais lorsque les restrictions ont été levées, les élevages britanniques ont pu rattraper leur retard en quelques années seulement. En conséquence, l'élevage à part entière de Cocker Spaniels anglais dans notre pays a commencé avec un grand retard, environ à partir du milieu des années 70.
Apparences du Cocker Anglais
Le Cocker Spaniel anglais est un petit chien fort et agile. Le poids moyen d'un mâle adulte est de 13 à 14,5 kg. En même temps, ils ont un physique complètement harmonieux. Le chien a l'air particulièrement gracieux en mouvement et peu importe qu'il se précipite à travers le champ pour une proie ou qu'il essaie simplement d'attraper un disque frisbee.
Tête
Le Cocker anglais a un crâne normal, non étiré et moyennement court. Le museau est proportionnel, carré, avec une butée en relief.
Mâchoires
Massives, avec un type de morsure classique ("ciseaux").
Nez
Le flair exceptionnel du Cocker anglais est assuré par un nez charnu aux narines larges et ouvertes.
Yeux
Grands, sans renflement notable, couleurs brun foncé ou noisette. Pour les chiens au pelage chocolat, les nuances noisette de l'iris sont typiques.
Oreilles
Longues, ovales, attachées bas. Couvertes de poils doux et soyeux. Le type de tissu d'oreille est suspendu.
Queue
La queue des représentants du Cocker anglais est traditionnellement coupée. Mais comme ce procédé est interdit dans un certain nombre de pays, il y a des individus dans les salons qui n'y ont jamais été soumis. La longueur naturelle de la queue du chien va jusqu'aux jarrets, l'ensemble est bien en dessous du niveau du dos, la forme est épaissie à la base et se rétrécit vers la pointe. La queue coupée ne doit pas être trop courte, ce qui empêchera "l'Anglais" d'exprimer clairement ses propres émotions et, par conséquent, aggravera considérablement ses performances de chasse.
Le pelage
Ajusté, très doux, pas crépu ni ondulé. Sur les pattes avant et arrière, le ventre et dans la région de l'aine, le poil est plus abondant, avec une légère ondulation.
Couleur
La norme FCI pour les cockers anglais a consacré le droit aux couleurs unies, tachetées, tricolores et mouchetées.
Personnalité du Cocker anglais
Le Cocker anglais est un animal de compagnie amical, gentil et serviable. Ils ont un caractère ouvert et aiment beaucoup les gens, et pas seulement ceux avec qui ils vivent, mais aussi les étrangers. On peut dire que ces chiens semblent toujours heureux par défaut, et cèdent rarement à la tristesse, et en combinaison avec l'amour pour les gens, ils essaient immédiatement de se lier d'amitié avec tout le monde et de transmettre aux autres un morceau de leur humeur.
Plusieurs choses peuvent les rendre malheureux, et premièrement, c'est l'absence des propriétaires pendant une longue période.  En d'autres termes, l'animal supporte extrêmement difficilement une longue séparation d'avec son propriétaire, de sa famille, et il vaut donc mieux ne pas le laisser seul pendant trop longtemps. Si vous partez en vacances avec toute la famille, mieux vaut emmener le chien avec vous, c'est mieux que de le laisser chez des amis.
Le Cocker  anglais a en général un caractère équilibré et harmonieux. Vous pouvez être sûr que votre animal ne commencera jamais une querelle avec un autre chien dans le parc et ne causera pas de conflits ridicules. Le Cocker anglais a besoin de longues promenades, d'activité physique et de jeux.
Aujourd'hui, ces chiens ne sont pratiquement pas utilisés pour la chasse et ne servent que de compagnons, de bons amis pour toute la famille.
Par conséquent, il ne faut pas espérer qu'un Cocker anglais dans une maison pourra être un gardien et avertir du danger imminent. Au contraire, il ne reconnaîtra probablement pas l'intrus , et courra vers lui en remuant la queue, attendant des collations. C'est-à-dire qu'un chien peut aboyer à des bruits parasites, etc., mais vous devez comprendre que les personnes dans son esprit ne sont pas une menace et qu'il n'a pas les racines génétiques d'un gardien, comme, par exemple, un chien de berger du Caucase .
Le Cocker anglais est un animal intelligent qui comprend parfaitement une personne, reconnaît bien les changements d'humeur des propriétaires et peut être utilisé non seulement comme compagnon pour une personne ordinaire, mais également comme compagnon pour une personne handicapée. Les enfants sont bien perçus, ils aiment passer du temps avec eux, si l'enfant est trop petit (jusqu'à 5 ans), il vaut mieux ne pas le laisser seul avec le chien. Juste au cas où, car on ne sait pas tout à fait comment un chien peut réagir si un enfant veut agripper ses babines ou lui coller un doigt dans l'oreille.
Caractéristiques du Cocker anglais
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Éducation du Cocker anglais
Faire apprendre un Cocker anglais une commande avec des méthodes aversives n'est pas réaliste, mais il est très facile de l'intéresser à une nouvelle activité inhabituelle. Les cockers sont simplement tournés vers l'activité physique, ils apprennent donc mieux les leçons associées à une activité physique raisonnable, présentées de manière ludique. L'intelligence de cette race est également bonne, il ne faudra donc pas beaucoup de temps pour maîtriser les techniques de commande de base, mais les leçons ne doivent pas être longues et monotones et répétitives - de cette façon, le chien perdra rapidement tout intérêt pour elles.
L'éducation du Cocker anglais commence par sa socialisation. À 2-3 mois, le bébé doit apprendre à observer tout ce qu'il pourra rencontrer plus tard à l'âge adulte et même des choses qu'il ne rencontrera probablement jamais juste au cas ou, ainsi qu'à surmonter la peur des étrangers.
Avec des penchants gourmands et un odorat très développé, les petits cockers anglais adorent regarder leurs propriétaires manger tout en réussissant à jouer le rôle d'un affamé.
Apprenez à votre animal de compagnie les commandes de base discrètement, mais de manière persistante et systématique.
Étant donné que le Cocker anglais est un chien intelligent, vous pouvez lui apprendre des commandes plus complexes et même créer un assistant pour une personne handicapée.
Santé et maladie des cockers anglais
L'espérance de vie moyenne d'un Cocker Spaniel anglais est de 10 à 14 ans, mais l'animal ne passe pas toujours cette période en bonne santé.
Maladies typiques de la race :
maladie de la lithiase urinaire;
dysplasie de la hanche;
mélanome;
otite;
surdité;
allergie alimentaire;
distichiasis;
maladies oculaires (conjonctivite, inversion / éversion de la paupière, cataracte);
épilepsie;
hydrocéphalie;
hépatite;
atopie;
discopathie;
adénocarcinome périanal.
Eleveurs de Cocker anglais :
Standard du Cocker anglais fiche FCI N° 5
Trouver un éducateur canin pour votre Cocker dans votre région
Nos Tarifs  :
Tarifs éducation canine
Tarifs école du chiot 
Tarifs pension canine
Tarifs Taxi Animalier 
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rarougrougrou · 3 years ago
Note
🐾💀 et ⚡pour Emilianne
🐾 If they were to turn into an animal, what animal would they be ?
Un berger des Pyrénées ! Le même chien que dans Belle et Sébastien. Elle me donne vraiment des vibes de ce genre de chien depuis que je l'ai imaginée haha, et j'ai jamais su l'expliquer. Mais je viens de vérifier mais c'est plutôt pertinent : Elle est loyale, protège les personnes qu'elle apprécie, méfiante avec les inconnues mais fini par se lier de manière très forte une fois qu'elle se sent en confiance. Donc comme quoi une intuition au pif peut être juste mdr
💀 If they were one of the 7 sins, what sin would they be ?
Clairement, la colère. C'est ce qui lui va le mieux. C'est pas non plus son défaut sur lequel j'appuie le plus dans ay'lonit, mais c'est quand même là. On en a un petit avant goût quand elle chope Galessin, Dagonet et Hervé participer aux combats de chien de Vénec, mais quand quelque chose atteint ses valeurs, ça la fait vriller. Y'a également d'autres événements futurs qui vont développer un peu ce trait ci
⚡ What mythological god would you associate with your OC?
Alors malheureusement je peux pas répondre complètement à cette question, parce que la fanfic est trop peu avancée, ce serait du spoil. En plus du fait que je suis beaucoup moins calé sur les panthéons polythéistes que sur les mythes juifs et bibliques, donc je risque de dire nimp si je sort un nom au hasard qui matcherait avec sa vibe. Mais !
Dans ay'lonit, je compte beaucoup appuyer sur la piété d'Emilianne. En même temps, vu le titre des deux premières parties qui sont des termes directement empruntés de titres de parties de la Torah, c'est un peu évident mdr. Je veux aussi appuyer sur comment cette foi va influencer l'histoire et l'évolution de notre potite écuyer. Du coup, tout ce que je peux dire, c'est qu'Emilianne est écrite pour faire un parallèle avec plusieurs gros personnages de la Torah, et elle sera aussi comparée à un personnage chrétien par quelqu'un à un moment précis de l'histoire. Je peux vraiment pas en dire plus hehehe
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d-bovet · 3 years ago
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La famille de Bovet originaire du Dauphiné :
Source : Chaix d'Est-Ange, Gustave (1863-1923), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1119990/f301.item
Armes : d'azur à un boeuf passant d'or. Aliàs (d'après le règlement d'armoiries de 1819) : d'azur à un boeuf d'or passant sur une terrasse de sinople.
La famille de Bovet, originaire du Dauphiné, y est fort anciennement connue. Un de ses membres sollicita même sous Louis XV la faveur d'être admis aux honneurs de la Cour. On trouvera dans les manuscrits de Chérin, au mot Bouet, le rapport que le généalogiste des Ordres du Roi, chargé d'examiner cette requête, adressa le 2 juin 1763 au marquis de Béringhen. Ce rapport commence en ces termes : « On ignore l'origine de cette noblesse; elle parait néanmoins ancienne; mais, n'ayant point d'illustration, ni de possession de fiefs considérables, la privation de ces deux avantages ne lui permet pas de prouver son ancienneté. On trouve un Jean de Bovet sergent du Roi en 1333, qualité qui doit avoir été distinguée, puisqu'on la trouve à Guillaume de Roussillon et à Guillaume de Dicy en 1318. Le sceau de ce Jean Bovet au bas d'une quittance représente un boeuf ou taureau. Gaucelin Bovet donna aussi quittance de ses appointements de guerre l'an 1436. Son sceau représente un taureau. Le principal domicile de MM. Bovet a été au lieu de Crémieu, dans l'ancienne baronnie de la Tour du Pin, où noble Jean Bovet, fils d'un Étienne, épousa l'an 1437 Marie de Boenc, Lui ou un autre Jean Bovet est compris au rang des nobles et gentilshommes du Dauphiné dans les révisions qui en furent faites dans les années 1473 et 1484 et la vraisemblance donne lieu de croire qu'il fut le même que Jean Bovet dont le fils, nommé Zacharie, suit. Noble Zacharie Bovet, aussi établi à Crémieu, dans la baronnie de la Tour du Pin, et possédant des biens l'an 1483, rendit des services importants au dauphin Louis, connu depuis sous le titre de roi Louis XI. Ce prince le chargea de négociations l'an 1466 auprès du pape Paul II, comme le prouve une bulle de 1497 du pape Alexandre VI. Ce Zacharie vivait encore l'an 1507. Il laissa de Philippe de Brunel, sa femme, pour fils aîné noble Antoine Bovet, qui suit, et pour fils cadet noble Claude Bovet, auteur d'une branche connue sous la dénomination de seigneurs de la Bretonnière et divisée en deux rameaux dont l'un a suivi le parti des armes et l'autre a pris celui de la robe… ».
Le vicomte Révérend a d'autre part consacré une assez longue notice à la famille de Bovet dans son Annuaire de la Noblesse de 1891. On peut voir dans cette notice que Zacharie Bovet, mentionné plus haut, aurait été fils de Jean et d'Agnès de Vallin, petit-fils de Jean et de Marie de Boenc et arrière-petit-fils d'Etienne Bovet qui épousa Catherine d'Optevaz et qui aurait été lui-même fils de Jean Bovet et de Catherine de Virieu et petit-fils de Jean Bovet, écuyer, et d'Agathe Alleman.
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Les deux fils de Zacharie Bovet, Antoine et Claude, furent les auteurs de deux grandes branches.
Antoine de Bovet, auteur de la branche aînée, épousa dans les premières années du XVIe siècle Marguerite de Vallin, fille de Claude et de Claudine de Virieu. Leur fils, Pierre de Bovet, Sgr de la Tour de Moiras en 1580, marié à Gasparde de Rigaud de Rajat, en eut deux fils :
Pierre de Bovet, Sgr de la Tour de Moiras, qui épousa Françoise de Pingon de Prangin ;
Henri de Bovet de Moiras, qui épousa Marguerite de Buffilet.
Ces deux frères furent les auteurs de deux rameaux dont les représentants furent maintenus dans leur noblesse le 20 juillet 1667 par jugement de l'intendant Dugué. Le premier de ces deux rameaux s'éteignit en la personne de François de Bovet, né en 1745, savant égyptologue, évêque de Sisteron en 1789, archevêque de Toulouse en 1817, qui mourut à Paris en 1838. Ce prélat avait eu plusieurs neveux auxquels il survécut et dont l'un, Fabien de Bovet, né le 7 mars 1772, s'était fait accorder en 1789 le certificat de noblesse prescrit pour obtenir le grade de sous-lieutenant. Le second rameau de cette branche s'éteignit avec Charles de Bovet, qui fut admis dans l'Ordre de Malte en 1781, et avec sa soeur, Adélaïde qui mourut dans un âge avancé en 1866 sans avoir contracté d'alliance.
La communauté d'origine de la branche cadette, issue de Claude, a été contestée par plusieurs auteurs et particulièrement par Guy Allard. Cette branche cadette ne tarda pas, en tout cas, à perdre sa noblesse par dérogeance. Elle alla se fixer à Crest et donna à cette ville une longue série de notaires. Antoine Bovet, notaire royal à Crest, épousa le 25 janvier 1550 Suzanne d'Arier, dernière représentante d'une vieille famille dont ses descendants relevèrent le nom. Leur fils, Jean Bovet d'Arier, lieutenant particulier en la sénéchaussée de Crest, décédé en 1617, dut, pour régulariser sa situation nobiliaire, se faire accorder le 16 novembre 1606 des lettres patentes d'anoblissement. Il laissa lui-même deux fils, François, né d'un premier mariage vers 1573, avocat au Parlement de Grenoble, et Jean, né posthume en 1617 d'un troisième mariage, qui furent les auteurs de deux rameaux.
Jacques François Bovier d'Arier, fils de François et chef du premier rameau, fut un jurisconsulte distingué. Il était conseiller du Roi et premier professeur en l'Université de Valence quand il fut maintenu dans sa noblesse le 20 juillet 1667 par jugement de l'intendant Dugué après avoir, malgré l'anoblissement de 1606, prouvé sa filiation depuis Claude Bovet vivant en 1497, Ce rameau, connu dans la suite sous le nom de Bovet de la Bretonnière, donna un conseiller au Parlement de Grenoble et s'éteignit vers le milieu du XVIIIe siècle.
Jean Bovet d'Arier, né à Crest en 1617, auteur du second rameau, aujourd'hui seul existant, obtint le 10 janvier 1665 l'enregistrement au Parlement de Grenoble des lettres de noblesse obtenues par son père en 1609. Il fut probablement le même personnage qu'un noble Jean de Bovet, conseiller du Roi et son maître d'hôtel ordinaire, capitaine au régiment de Navarre, que l'on trouve avoir été maintenu dans sa noblesse en 1667 en même temps que son oncle Jacques François, le professeur en l'Université de Valence mentionné plus haut. Il possédait le domaine de Chosson, auquel il donna le nom de Bovet et que sa descendance conserva jusqu'en 1816. Il avait épousé Marie Chaix et en eut plusieurs fils qui retombèrent dans la bourgeoisie. Ce rameau de la famille Bovet demeura non noble jusqu'à l'époque de la Restauration. Jean-Claude Bovet, sieur du domaine de Bovet, né en 1728, notaire royal à Crest, laissa trois fils :
Jean-Gaspard Bovet, né en 1758, marié en 1781 à Marthe Chaix qui fut l'aïeul des représentants actuels ;
Antoine Bovet, né en 1760, receveur de l'enregistrement, dont le fils mourut sans postérité en 1852 ;
Jean-François Bovet, né en 1762, directeur de l'enregistrement et des domaines, chevalier de la Légion d'honneur. Ce dernier obtint le 17 avril 1819 des lettres patentes d'anoblissement avec règlement d'armoiries après avoir justifié qu'il descendait de Jean Bovet d'Arier, anobli en 1606 ; il fit dès lors, ainsi que ses neveux, précéder son nom de la particule DE ; il ne laissa qu'un fils qui mourut sans postérité. Son neveu, Alexandre Gaspard de Bovet, né en 1787, notaire à Crest, fils de Jean Gaspard et de Marie Chaix, a laissé quatre fils dont le plus jeune, Antoine Gabriel, né à Crest en 1825, a été général de brigade, gouverneur de Belfort et officier de la Légion d'honneur ; il avait eu, en outre, une soeur, Marie Adeline, qui épousa vers 1810 M. Mourier, notaire à Pernes, et dont les enfants ont été connus sous le nom de Mourier de Bovet.
Laurent de Bovet, lieutenant pour le Roi et gouverneur de la ville et du château du Briançon, et Jean-François de Bovet, conseiller du Roi au Parlement du Dauphiné et garde des sceaux, firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696.
M. de Bovet prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse de l'élection de Vienne. M. de Bovet de Fontbelle fut du nombre des gentilshommes de l'élection de Grenoble qui signèrent le 6 avril 1789 une protestation de la noblesse et du clergé du Dauphiné contre les décisions prises par l'assemblée de Romans.
La famille de Bovet n'a jamais été titrée.
Elle a fourni, en dehors des personnages mentionnés plus haut, un évêque d'Angers en 1545, des officiers, plusieurs professeurs distingués à l'Université de Valence et de nos jours une femme de lettres (Marie-Anne de Bovet, marquise de Boishébert).
Principales alliances : de Vallin, de Boenc, de Rigaud de Rajat, de Clermont-Chaste 1670, de Rostaing 1730, Chaix, Dareste 1813, Bérard de Gouttefrey, de Courpon, des Champs de Boishébert 1901, etc.
Il a existé en Tarentaise une autre famille de Bovet qui s'éteignit au XVe siècle. Cette famille portait pour armes : d'azur à trois bovets d'or rangés en pal.
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Profitant de ce que j'étais encore seul, et fermant à demi les rideaux pour que le soleil ne m'empêchât pas de lire les notes, je m'assis au piano et ouvris au hasard la sonate de Vinteuil qui y était posée, et je me mis à jouer ; parce que l'arrivée d'Albertine étant encore un peu éloignée, mais en revanche tout à fait certaine, j'avais à la fois du temps et de la tranquillité d'esprit. Baigné dans l'attente pleine de sécurité de son retour avec Françoise et la confiance en sa docilité comme dans la béatitude d'une lumière intérieure aussi réchauffante que celle du dehors, je pouvais disposer de ma pensée, la détacher un moment d'Albertine, l'appliquer à la sonate. Même en celle-ci, je ne m'attachai pas à remarquer combien la combinaison du motif voluptueux et du motif anxieux répondait davantage maintenant à mon amour pour Albertine, duquel la jalousie avait été si longtemps absente que j'avais pu confesser à Swann mon ignorance de ce sentiment. Non, prenant la sonate à un autre point de vue, la regardant en soi-même comme l'oeuvre d'un grand artiste, j'étais ramené par le flot sonore vers les jours de Combray – je ne veux pas dire de Montjouvain et du côté de Méséglise, mais des promenades du côté de Guermantes – où j'avais moi-même désiré d'être un artiste. En abandonnant, en fait, cette ambition, avais-je renoncé à quelque chose de réel ? La vie pouvait-elle me consoler de l'art ? y avait-il dans l'art une réalité plus profonde où notre personnalité véritable trouve une expression que ne lui donnent pas les actions de la vie ? Chaque grand artiste semble, en effet, si différent des autres, et nous donne tant cette sensation de l'individualité que nous cherchons en vain dans l'existence quotidienne. Au moment où je pensais cela, une mesure de la sonate me frappa, mesure que je connaissais bien pourtant, mais parfois l'attention éclaire différemment des choses connues pourtant depuis longtemps et où nous remarquons ce que nous n'avions jamais vu. En jouant cette mesure, et bien que Vinteuil fût là en train d'exprimer un rêve qui fût resté tout à fait étranger à Wagner, je ne pus m'empêcher de murmurer : « Tristan », avec le sourire qu'a l'ami d'une famille retrouvant quelque chose de l'aïeul dans une intonation, un geste du petit-fils qui ne l'a pas connu. Et comme on regarde alors une photographie qui permet de préciser la ressemblance, par-dessus la sonate de Vinteuil, j'installai sur le pupitre la partition de Tristan, dont on donnait justement cet après-midi-là des fragments au concert Lamoureux. Je n'avais, à admirer le maître de Bayreuth, aucun des scrupules de ceux à qui, comme à Nietzsche, le devoir dicte de fuir, dans l'art comme dans la vie, la beauté qui les tente, et qui s'arrachent à Tristan comme ils renient Parsifal et, par ascétisme spirituel, de mortification en mortification parviennent, en suivant le plus sanglant des chemins de croix, à s'élever jusqu'à la pure connaissance et à l'adoration parfaite du Postillon de Longjumeau. Je me rendais compte de tout ce qu'a de réel l'oeuvre de Wagner, en revoyant ces thèmes insistants et fugaces qui visitent un acte, ne s'éloignent que pour revenir, et, parfois lointains, assoupis, presque détachés, sont, à d'autres moments, tout en restant vagues, si pressants et si proches, si internes, si organiques, si viscéraux qu'on dirait la reprise moins d'un motif que d'une névralgie.
La musique, bien différente en cela de la société d'Albertine, m'aidait à descendre en moi-même, à y découvrir du nouveau : la variété que j'avais en vain cherchée dans la vie, dans le voyage, dont pourtant la nostalgie m'était donnée par ce flot sonore qui faisait mourir à côté de moi ses vagues ensoleillées. Diversité double. Comme le spectre extériorise pour nous la composition de la lumière, l'harmonie d'un Wagner, la couleur d'un Elstir nous permettent de connaître cette essence qualitative des sensations d'un autre où l'amour pour un autre être ne nous fait pas pénétrer. Puis diversité au sein de l'oeuvre même, par le seul moyen qu'il y a d'être effectivement divers : réunir diverses individualités. Là où un petit musicien prétendrait qu'il peint un écuyer, un chevalier, alors qu'il leur ferait chanter la même musique, au contraire, sous chaque dénomination, Wagner met une réalité différente, et chaque fois que paraît un écuyer, c'est une figure particulière, à la fois compliquée et simpliste, qui, avec un entrechoc de lignes joyeux et féodal, s'inscrit dans l'immensité sonore. D'où la plénitude d'une musique que remplissent en effet tant de musiques dont chacune est un être. Un être ou l'impression que nous donne un aspect momentané de la nature. Même ce qui est le plus indépendant du sentiment qu'elle nous fait éprouver garde sa réalité extérieure et entièrement définie ; le chant d'un oiseau, la sonnerie du cor d'un chasseur, l'air que joue un pâtre sur son chalumeau, découpent à l'horizon leur silhouette sonore. Certes, Wagner allait la rapprocher, s'en saisir, la faire entrer dans un orchestre, l'asservir aux plus hautes idées musicales, mais en respectant toutefois son originalité première comme un huchier les fibres, l'essence particulière du bois qu'il sculpte.
Mais malgré la richesse de ces oeuvres où la contemplation de la nature a sa place à côté de l'action, à côté d'individus qui ne sont pas que des noms de personnages, je songeais combien tout de même ces oeuvres participent à ce caractère d'être – bien que merveilleusement – toujours incomplètes, qui est le caractère de toutes les grandes oeuvres du XIXe siècle, du XIXe siècle dont les plus grands écrivains ont manqué leurs livres, mais, se regardant travailler comme s'ils étaient à la fois l'ouvrier et le juge, ont tiré de cette autocontemplation une beauté nouvelle extérieure et supérieure à l'oeuvre, lui imposant rétroactivement une unité, une grandeur qu'elle n'a pas. Sans s'arrêter à celui qui a vu après coup dans ses romans une Comédie Humaine, ni à ceux qui appelèrent des poèmes ou des essais disparates La Légende des siècles et La Bible de l'Humanité, ne peut-on pas dire, pourtant, de ce dernier qu'il incarne si bien le XIXe siècle que, les plus grandes beautés de Michelet, il ne faut pas tant les chercher dans son oeuvre même que dans les attitudes qu'il prend en face de son oeuvre, non pas dans son Histoire de France ou dans son Histoire de la Révolution, mais dans ses préfaces à ses livres. Préfaces, c'est-à-dire pages écrites après eux, où il les considère, et auxquelles il faut joindre çà et là quelques phrases, commençant d'habitude par un « Le dirai-je » qui n'est pas une précaution de savant, mais une cadence de musicien. L'autre musicien, celui qui me ravissait en ce moment, Wagner, tirant de ses tiroirs un morceau délicieux pour le faire entrer comme thème rétrospectivement nécessaire dans une oeuvre à laquelle il ne songeait pas au moment où il l'avait composé, puis ayant composé un premier opéra mythologique, puis un second, puis d'autres encore, et s'apercevant tout à coup qu'il venait de faire une tétralogie, dut éprouver un peu de la même ivresse que Balzac quand, jetant sur ses ouvrages le regard à la fois d'un étranger et d'un père, trouvant à celui-ci la pureté de Raphaël, à cet autre la simplicité de l'Évangile, il s'avisa brusquement, en projetant sur eux une illumination rétrospective, qu'ils seraient plus beaux réunis en un cycle où les mêmes personnages reviendraient, et ajouta à son oeuvre, en ce raccord, un coup de pinceau, le dernier et le plus sublime. Unité ultérieure, non factice, sinon elle fût tombée en poussière comme tant de systématisations d'écrivains médiocres qui, à grand renfort de titres et de sous-titres, se donnent l'apparence d'avoir poursuivi un seul et transcendant dessein. Non factice, peut-être même plus réelle d'être ultérieure, d'être née d'un moment d'enthousiasme où elle est découverte entre des morceaux qui n'ont plus qu'à se rejoindre. Unité qui s'ignorait, donc vitale et non logique, qui n'a pas proscrit la variété, refroidi l'exécution. Elle surgit (mais s'appliquant cette fois à l'ensemble) comme tel morceau composé à part, né d'une inspiration, non exigé par le développement artificiel d'une thèse, et qui vient s'intégrer au reste. Avant le grand mouvement d'orchestre qui précède le retour d'Yseult, c'est l'oeuvre elle-même qui a attiré à soi l'air de chalumeau à demi oublié d'un pâtre. Et, sans doute, autant la progression de l'orchestre à l'approche de la nef, quand il s'empare de ces notes du chalumeau, les transforme, les associe à son ivresse, brise leur rythme, éclaire leur tonalité, accélère leur mouvement, multiplie leur instrumentation, autant sans doute Wagner lui-même a eu de joie quand il découvrit dans sa mémoire l'air d'un pâtre, l'agrégea à son oeuvre, lui donna toute sa signification. Cette joie, du reste, ne l'abandonne jamais. Chez lui, quelle que soit la tristesse du poète, elle est consolée, surpassée – c'est-à-dire malheureusement vite détruite – par l'allégresse du fabricateur. Mais alors, autant que par l'identité que j'avais remarquée tout à l'heure entre la phrase de Vinteuil et celle de Wagner, j'étais troublé par cette habileté vulcanienne. Serait-ce elle qui donnerait chez les grands artistes l'illusion d'une originalité foncière, irréductible en apparence, reflet d'une réalité plus qu'humaine, en fait produit d'un labeur industrieux ? Si l'art n'est que cela, il n'est pas plus réel que la vie, et je n'avais pas tant de regrets à avoir. Je continuais à jouer Tristan. Séparé de Wagner par la cloison sonore, je l'entendais exulter, m'inviter à partager sa joie, j'entendais redoubler le rire immortellement jeune et les coups de marteau de Siegfried ; du reste, plus merveilleusement frappées étaient ces phrases, plus librement l'habileté technique de l'ouvrier servait à leur faire quitter la terre, oiseaux pareils non au cygne de Lohengrin mais à cet aéroplane que j'avais vu à Balbec changer son énergie en élévation, planer au-dessus des flots, et se perdre dans le ciel. Peut-être, comme les oiseaux qui montent le plus haut, qui volent le plus vite, ont une aile plus puissante, fallait-il de ces appareils vraiment matériels pour explorer l'infini, de ces cent vingt chevaux marque Mystère, où pourtant, si haut qu'on plane, on est un peu empêché de goûter le silence des espaces par le puissant ronflement du moteur !
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