#et ça c'est seulement une manière pour dire que je n'ai compris rien mais j'ai trop de honte pour dire ça
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currently in france wondering if they really understand each other or if they're just pretending to in order to seem cool
#I've been studying this god forsaken language for the majority of my life AND I UNDERSTAND 2 WORDS EVERY 3 SENTENCES#ils me parlent et je dis oui oui merci pas de problème pas de ah uh oui oui bien sûr merci#et ça c'est seulement une manière pour dire que je n'ai compris rien mais j'ai trop de honte pour dire ça#i love you français mais why does your language have to be like this. mes amours pourquoi. (lisez: i have major stupidity)
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J'ai gardé tous mes textes depuis la création de mon tumblr, soit bientôt 7 ans. J'ai relu les tout premiers tout à l'heure, en gage de souvenirs. C'est vrai que je n'étais pas facile, très tourmentée, enfermée dans mon propre chagrin. J'ai grandi depuis. Mon regard de jeune adulte plus mûre ne peut que me faire penser qu'il a eu raison de partir la première fois, de se protéger. J'étais trop toxique pour le rendre heureux, pour lui laisser entrevoir un ciel plus clair. C'est la rupture qui m'a fait me réveiller. Pas que elle, mais majoritairement. J'ai compris beaucoup de choses à commencer par le fait que lorsqu'on va mal, on a beau être attentionné et aimant, on ne peut pas aimer sainement l'autre. Non, ce n'est en rien une excuse. Je ne changerai pas ce qu'il s'est passé et encore moins la gamine brisée et triste que j'étais. Souvent je regrette de lui avoir montré que je n'étais que ça, qu'une entrave dans une vie, qu'une personne qui tire les autres vers le bas, qu'une existence emprisonnée dans sa peine. Je suis plus que ça et je sais que je n'ai pas su lui montrer. J'ai fini de m'en vouloir. Quand je regarde ma vie actuelle, je me dis qu'il est là le bon moment. Au final, ce que je regrette le plus, sans non plus m'accabler, c'est de ne jamais lui avoir donné une raison de se sentir stable avec moi. Je ne lui donne aucunement raison. Seulement, avec du recul, je comprends mieux ses réticences, ses appréhensions, ses doutes, ses peurs, mais pas ses manières de faire. J'ai eu l'impression de l'avoir aimé de tout mon cœur et c'est la vérité mais je le faisais si maladroitement que ça ne valait peut-être pas autant que je le pensais. Je me rends compte que je ne lui ai jamais donné de raison de rester assez longtemps pour lui montrer qu'avec moi, ça aurait pu être bien, sain et stable. J'ai manqué de constance. Et c'est vrai que maintenant je comprends que ça semblait délétère d'être avec quelqu'un de fragile comme moi. Je suis désolée de lui avoir donné la sensation qu'un rien pourrait me m'ébranler parce que ça a été vrai un temps. En fait, ce que je ressens des fois c'est de la honte parce qu'il n'avait pas à vivre certaines choses, je ne l'ai pas épargné. Et la frustration de n'avoir jamais pu lui montrer la vie que j'avais réussi à me construire, les obstacles que j'ai su surmonter, le chemin que j'ai su me frayer.
J'ai raison quand je dis que tout le monde à une part de responsabilité dans un conflit. Tu m'as fait du mal, mais je ne doute pas de l'inverse. Des fois, j'ai juste envie de t'envoyer que je suis profondément désolée d'avoir fait comme si tu pouvais porter ma peine. J'aurais aimé que tu me connaisses actuellement, que tu voies que je ne suis plus un poids. A certains moments, je méritais mieux mais toi aussi. J'aurais voulu voir ce que nous deux ça aurait donné en étant mieux. J'ai envie de te dire tout ça mais c'est si futile. On a tous les deux loupé le coche.
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❤️J'ai quelques amies, une famille, de l'amour ! Aucune raison valable d'être triste. Pourquoi, à certains moments de ma vie, j'ai l'impression d'être abandonnée ou délaissée... Le sentiment d'être seul surgit seulement quand je me retrouve à la maison. Depuis 3 ans, je vis très mal cette "solitude", j'en ai peur. Quand je sors, je suis heureux, heureux de pouvoir rire, discuter, m'amuser et faire des rencontres. J'évite au maximum de dévoiler ma tristesse, car ce n'est pas moi... Je porte ce vide en moi comme un fardeau et je suis conscient que tout dépend du temps. J'essaie de voir le positif des choses et de me dire : "Ne t'inquiète pas , demain ça ira mieux “ je repense a des souvenir pas ci ancien que ça , j’en deviens nostalique . c’est souvenirs qui m'ont rendu heureux et qui me procurent encore beaucoup de bonheur. Mais dans ce bonheur, la tristesse se mélange quand je repense à tous ces moments partagés, ces moments de partage, d'amour et d'amitié, en me posant la question : à quel moment tout a basculé ?" Comment une personne aussi aimée que moi a fini par se retrouver presque seule ? J'ai longtemps trouvé cela injuste. Je n'ai même pas essayé de me battre, je me suis laissé tomber sans même essayer , car je pensais que le monde tournait autour de moi alors que c’était le contraire ...... J'ai en tête quelque nom de personne qui mon brisé, des personnes avec qui je ne souhaite plus rien, j'ai encore énormément de colère, de haine et de tristesse, même si je trouve c'est adjectif lourd à mon sens, je n'arrive pas à trouver d'autre mots, c'est ce que je ressent. Je suis tellement horrible et hypocrites, parce que accepter de leur parler, c'est le seul moyens pour moi de sortir de ma solitude.... Alors que parfois je me sans tellement plus seul en leur compagnie. Un jour, je sais que j'arriverai à faire la part des choses à les supprimer définitivement de ma vie. Tout es une question de temps. Mon ami, mon frère, a toujours été là pour moi, un homme incroyable malgré la distance qui nous sépare. Peu importe la situation, il trouve toujours du temps. Un SMS, un message sur Instagram ou même un appel sur Snapchat, je n'ai jamais eu l'impression d'être relégué au second plan. J'ai le sentiment que le seigneur agit avec justesse, que la beauté succède à la tempête. J'y crois énormément. Parfois, certaines personnes surgissent dans nos vies, sans préavis, et tout change. Je ne saurais dire comment cela se produira , mais elles rentrera dans ma vie d'une manière singulière. Elles apportera un sourire qui illuminera mon visage, le genre de personne qui fait rayonner une journée pluvieuse, à rendre les choses grises plus colorées. Le genre de personne qui surgit lorsque l'on s'y attend le moins, une personne qui devient irremplaçable, car elle laisse une empreinte dans nos cœurs, une marque indélébile et réconfortante, teintée d'espoir. Elle comblera le vide qui manquait, un fragment de puzzle trouvé. J'y crois tellement, c'est en quelque sorte ma "3 ème" la personne en qui j'aurais envie de faire ma vie et rendre heureuse.
Je sais que cela va être très compliqué pour moi pour la garder, mais à 2 tout est possible, ont s apportera mutuellement des choses qui font que rien ne pourront nous séparer. S'élever l'un pour l'autre, s'entraider et s'aimer ! Le réel amour, la femme de ma vie, la pièce de puzzle qui me manquais j'ai l'impression que tout s'arrange dans ma vie. Tout devient plus clair . Pouvoir converser, échanger, j'ai l'impression d'être écouté et compris, me sentant moins seul.
Savoir qu'autant de bienveillance et de bonté résident en l'être humain me redonne espoir. Je me dis que je ne suis pas seul. J'ai repris le sport, mes ambitions n’ont pas été moqué mais encouragées. j’ai été bloqué pendant près de trois ans, mais une rencontre a tout bouleversé... Ce bouleversement est tombé sur moi alors que je n'attendais rien, un cadeau du ciel pour me montrer que la vie en valait la peine, que j'ai le droit d'être triste ou heureux, de hurler quand ça ne va pas. Le seigneur m'a montré par ses signes que j'avais les cartes en main et que moi seule pouvais changer les choses. Il m'aide énormément et m'accompagne de jour en jour.
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Rufus m'a fait péter une durite en jouant à 3nopes donc, j'en parle
3nopes!Rufus : "Les personnes avec un emblème ne sont pas complètement humaines ! Ce sont des monstres !"
Mes Braves : regarde leurs descendants de haut en bas, puis leur propre bras déformé par la pratique de la sorcellerie "Non, ils ont une tête normale. Et t'as vu ce qu'on se tape dans ce monde ? Y a des animaux qui deviennent des géants et pour toi, c'est cette magie bizarre qui est monstrueuse ? Vous êtes étranges dans le futur... car bon, votre magie, elle n'est pas bien puissante mais au moins, elle ne vous déforme pas, c'est déjà pas mal, tu ne penses pas ?"
3nopes!Rufus a cessé de fonctionner (doublé d'une jaunisse en voyant que non seulement, Dimitri est le portrait vivant de son père ET de Blaiddyd, et que Blaiddyd est un duscurien)
Fanon et blagues à part, je trouve l'angle intéressant que certains voient les porteurs d'emblème comme des monstres (surtout par rapport à... comment ça est arrivé dans le sang de ces familles ces petits trucs dans le canon, ça rend ça bien glauque et assez ironique je trouve). C'est un Miklan qui a réussi son coup pendant un temps mais il va plus loin que juste dire "il m'a piqué l'héritage que j'aurais dû avoir car, maman m'a pondu en premier" et construit une rhétorique autour de cette manière de pensée pour se justifier (et surement se dédouaner lui-même de ses actes ignobles), bien qu'elle soit du niveau d'Edelgard celle-là, et c'est peu de le dire ! Il va juste moins loin qu'elle dans la réflexion (l'église et donc les nabatéens sont aussi responsables de tout ça) car il n'a pas pu jouer à la partie de téléphone arabe qui se joue depuis 1000 dans la famille impériale. Mais bon, y a déjà tellement de trucs qui vont pas que ça m'a fait "un peu" péter un câble donc, faut que j'en parle.
Petit avertissement avant de commencer : je n'ai pas fini la route "Lueur Azure" de 3nopes quand j'écris ce billet, qui est ma 1ère route testée donc, je ne sais quasi rien des autres routes à part ce que je voie sur Tumblr. J'en suis à l'exploration du nouveau camp après que Rufus a été décapité pour haute-trahison. Etant donné qu'il est mort et qu'il y a déjà pas mal de chose à dire, je pense qu'on peut discuter un peu de tout ça - ou c'est juste moi qui ait pété une durite pour rien et le jeu entier me contredira entièrement, même si je n'espère pas vu le nauséabond que nous sort Rufus. Je n'ai également joué à tout ça qu'une fois, et même si souvent, je relis souvent les citations deux fois pour être sûre d'avoir tout compris et que je crois bien m'en souvenir, je peux facilement me tromper car, il n'y a pas encore de datamine, encore moins en français. Je ne regardes pas non plus les fuites d'infos car, de ce que j'ai vu, c'est surtout des images sans qu'on ait de contexte alors, je préfère attendre d'avoir tout le contexte pour juger, et encore plus le contexte dans ma langue si possible car, je travaille toujours sur du français et pas de l'anglais (ex : y a une image où Claude sert la main d'Edelgard et où elle prend plus ou moins le contrôle de l'Alliance si j'ai bien compris. Donc, deux possibilité pour le moment : la plus pessimiste est que le jeu assassine le personnage de Claude (c'est-à-dire un antiraciste assumé et dont l'antiracisme fait partie intégrante de ses motivations et de son personnages) pour qu'il courbe l'échine devant la fureur Edelgard (c'est à dire une raciste assumée envers les nabatéens, dont le racisme envers les nabatéens fait partie intégrante de ses motivations et de son personnages) sans se battre, ce que laisse penser cette image sans le contexte, et ce jeu va mourir pour ça car, Claude peut s'allier sans souci à Dimitri vu qu'ils ont des objectifs / ambitions / priorités assez proches et le fait dans FE3H mais, JAMAIS du Saint Jamais à Edelgard. SOIT, dans le contexte, c'est une tentative de manipulation de la part de Claude qui va revenir dans la gueule d'Edelgard avec un couteau dans le dos, et là on se rapproche plus de Claude. ça sent toujours les pieds et j'ai pas confiance mais, on a pas le contexte donc, on ne peut pas vraiment le savoir)
Bon, déjà, le coup que les emblèmes sont l'origine de tous les problèmes d'une personnage, très original. On est à... quoi ? Edelgard et Dorothéa qui blâment les emblèmes et l'Eglise avec une mauvaise foi absolue, un peu Hanneman avec sa soeur qui n'existe que pour justifier qu'il remette les pieds dans l'Empire dans CF. De manière plus compréhensible, on a Sylvain qui pense que tout le monde le juge avec son emblème et que Miklan lui a surement bourré le crâne pour lui faire croire qu'il lui a tout volé à cause d'elle (d'où le fait qu'il tente de l'assassiner aussi), Ingrid qui croit qu'elle doit se marier pour le bien de sa famille car, elle a leur emblème et cela attirerait un riche mari qui sauverait leur fief de la ruine, Lysithéa qui a de bonne raison de ne pas l'aimer car, on lui a juste mis une (voir deux) de force dans le sang ce qui a eu pour effet de réduire considérablement sa durée de vie, Marianne car tout le monde pense que son emblème est maudit... soit sept persos principaux en comptant vite, ça fait déjà pas mal de monde. Et je ne parle pas de Mercedes qui est utilisé pour accéder à la noblesse grâce à son emblème car, elle ne l'accuse pas et dit que c'est plutôt qu'elle se laisse ballotter par les décisions des autres, de sa mère qui a vraiment eu plusieurs mariages pour son emblème, ni Hapi qui a un emblème qui semble attirer les bêtes démoniaques car, je n'ai pas joué au DLC et j'ai peur de me tromper sur son cas. Encore une fois, très original de mettre "ouin, ouin, les emblèmes sont la source de tous mes problèmes !"
Et puis bon... Rufus, mec. Tu es né dans une famille avec un emblème ! Si ton petit frère et ton neveu sont des monstres ou "seulement" en partie des monstres à cause de ce truc dans leur sang, tu es quoi toi ? Un monstre raté ? Tu partages ton sang avec eux aux dernières nouvelles ! Tu as le même père que Lambert ! (car oui, Dimitri parle de la paix de son grand-père, pas de sa grand-mère car, les mamans, ça n'existent pas à Fodlan) Tu peux avoir un enfant avec un emblème qui a sauté une génération, tu le sais ça, non ? Et tu diras quoi à ce moment-là ? Ces yeux te feraient peur ? Tu devras le tuer car, c'est un monstre ? Au nom de Sothis, t'as aucune logique ! Ecoute un peu Dimitri qui dit à Chaise - et à raison ! - que le pouvoir est un outil qui n'est ni bon, ni mauvais, et il utilise justement le pouvoir que lui donne son emblème (à savoir sa force surhumaine) pour illustrer son propos ! Sa force n'est ni bonne, ni mauvaise, c'est comment il l'utilise qui en fait une bénédiction ou une malédiction ! Il peut autant utiliser sa force pour porter des blessés ou des charges lourdes, que pour fracasser le crâne de quelqu'un à coup de poing mais, est-ce que cela fait de sa force quelque chose de mauvais en soi ? Non, c'est ce qu'il décide d'en faire ! (ça me rappelle les débats sophistes de la Grèce Classique tout ça. Un d'eux est resté célèbre car, ils ont débattu pendant des jours pour savoir si quand quelqu'un était tué d'une flèche, qui était le coupable : la personne qui tire, l'arc lui-même ou la flèche... oui, le but du jeu est d'avoir raison, pas d'avoir la vérité, d'où le fait que le terme soit devenu péjoratif avec le temps... attendez un peu... "but du jeu = avoir raison =/= trouver la vérité"... [zieute le fandom autour d'un certain perso] ... ... ... hun... on ne change pas en moins d'une petite trentaine de siècle finalement. Et on y reviendra au coup de l'archer, de l'arc et de la flèche)
Et aussi, Dimitri qui est froid et insensible, ne laisse transparaître aucune émotion (alors que si, même dans la partie speedrun de l'académie, il en a, il s'en fait pour les autres et aide même Chaise, ce qui montre encore une fois sa gentillesse), ce qui le rend encore plus monstrueux aux yeux de Rufus. Effectivement, c'est inquiétant quelqu'un qui n'a pas d'émotion mais, tu voies... je me demande si ça n'a pas à voir avec... je sais pas... entre autres et à tout hasard :
le fait qu'il ait vu son père se faire décapiter, grâce à toi d'ailleurs,
le grand frère de son meilleur ami d'enfance et fiancée de son autre amie d'enfance mourir dans d'affreuses souffrances, avec un visage rempli de regret et il était tellement déchiqueté qu'on a pas pu ramener son corps selon le jeu original, grâce à toi aussi,
tous les compagnons et chevaliers qui étaient avec eux aussi... dans d'affreuses souffrances également et sous ses yeux aussi, toujours grâce à toi,
le fait qu'il ait dû affronter les troubles politiques suite à la mort de son paternel... entre les rébellions, le brigandage et le reste, c'est pas vraiment ce qu'il y a de plus sain pour un ado déjà traumatisé... et on apprend que c'est grâce à toi aussi pour la rébellion dans ce jeu vu que c'était pour le tuer,
le génocide d'un peuple innocent, dont fait partie une personne qui l'a maintenu à peu près entier pendant tout ce temps, et surement la personne la plus importante de sa vie (sérieusement, il manque plus que l'alliance et c'est bon, Dedue et Dimitri sont officiellement mariés pour moi dans ce jeu !)... et pour les citations sur Duscur, voir tout le jeu original. Cela fait partie de la trame de fond donc, aucune raison que le fait d'avoir rencontré Chaise à la place de Byleth change ce qui s'est passé à Duscur,
que tu l'as complètement abandonné et surveillé H24 en tentant de l'assassiné au passage... (exploration dans le camp du chapitre avant Fhirdiad)
le fait d'être allé mater une rébellion à 15 piges minimum, 16 maximum...
rébellion que TU as commandité pour l'assassiner d'ailleurs (car le poison, c'est surfait et trop voyant à l'autopsie je suppose)...
qu'à cette occasion, son meilleur ami ait vu la violence dont il peut faire preuve à cause de son traumatisme et de sa santé mentale pas excellente, et qu'il l'a donc rejeté en le déshumanisant au passage...
que toi aussi, tu le déshumanises si tu lui dis tout ça en face...
Et tout ça, c'est soit dans le pré-canon du jeu original donc, il n'y a aucune raison que ça change dans 3nopes, ou c'est directement dans cette assumée UA qu'est 3nopes.
Non ? T'es sûr que c'est pas plutôt la somme de tout ça plutôt que les emblèmes qui rendent Dimitri aussi impassible ? T'es sûr Sherlock ? Les PNJ te décrivent comme étant un fin politique mais, j'ai de sérieux doute côté intelligence émotionnelle ! Là, le PNJ qui dit que tu es le contraire de ton frère (Lambert étant décrit ainsi en gros : le contraire de Rufus mais, avec un très bon esprit tactique) semble avoir raison : tu as l'air d'être assez malin pour être comploteur, mais tu ne comprends pas les autres contrairement à lui ! Tu manques complètement d'empathie ! Gros défaut pour un politicien ! Lambert fait bien mieux que toi à ce sujet ! (et je suis la première à dire que Lambert est un assez mauvais politique à cause de sa trop grande gentillesse et de sa naïveté donc, félicitation pour m'avoir fait dire qu'il était meilleur politicard que toi !)
Et enfin, cerise sur le gateau, le mensonge que les Fraldarius qui tentent de transformer Dimitri en roi fantoche, et le fait que le Rufus essaye de tous les assassiner pour ce qu'il décrit comme une trahison car, les Fraldarius ne le portent visiblement pas dans leur coeur et on les comprend ! (et Pertinax va revenir d'entre les morts pour noyer tous ses hommes jusqu'au dernier s'ils s'approchent trop près de sa famille... ce serait à écrire d'ailleurs ça... un petit big bang d'univers où mes Braves débarquent dans ce bazar et arrête eux-mêmes les hommes de Rufus... rien que avoir sa réaction quand Simplex lui fait face pour l'arrêter) Là j'avoue Rufus, t'aurais à faire avec une famille moins fidèle et dévouée, j'aurais presque pu y croire au coup du grand vizir qui veut être calife à la place du calife (et les PNJ qui te disent bon politique auraient eu plus de raisons de le faire), même si c'est pas du tout le genre de Rodrigue de faire ça. Cependant, mes Guillaume et Aliénor t'envoient une lettre de l'univers "bye !" vu qu'ils sont encore vivant là-bas (et une fois que Rufus ne peut plus faire de mal à leurs louveteaux) :
"Petite leçon de manipulation. Si tu veux transformer un gosse en ta marionnette, y a une manière toute simple : tu l'élèves et tu l'éduques toi-même avec tes propres valeurs à toi ducon !"
Bah oui Rufus, un gamin, c'est encore assez malléable donc, t'aurais eu tout le loisir de transformer Dimitri en ton héritier à toi plutôt qu'il reste celui de Lambert ! Bon, à treize, quatorze ans, ça devient compliqué mais, t'es sa seule famille et t'as été son seul référent pendant deux ans étant donné qu'il n'a pas vu Rodrigue pendant ce laps de temps dans le jeu original, t'aurais eu tout le loisir de le manipuler ! Reste avec lui ! Isole-le de ses amis et de ses autres référents si nécessaire ! (ce qui est plus facile vu que Gustave s'est tiré et que Rodrigue a surement d'autres chats à fouetter dans ce bazar) Devient primordiale pour lui comme Dedue l'est dans le jeu ! Devient une personne de confiance ! Fait en sorte qu'il te fasse confiance et ne te remette pas en question ! Abreuve-le de ce que tu penses et c'est bon ! C'est ta marionnette et ton double à toi maintenant ! Car bon, aussi, l'horloge tourne mon gars, tu ne vas pas vivre éternellement ! Faut bien penser à la succession ! Vraiment, élever Dimitri, ça me semble un meilleur plan bien moins hasardeux que d'essayer de le faire assassiner discrètement ! Mais bon, ça demande de faire des efforts soi-même, et de toute façon, ce n'est qu'une bête à cause de son emblème, n'est-ce pas ?
Et quand tu as attaqué les Fraldarius, tu t'attendais à quoi ? Qu'ils viennent te voir, te donnent l'épée de Moralta, pose la tête sur le billot qu'ils ont apporté eux-mêmes - c'est même Aegis le billot pendant qu'on y est - et te demandent avec plaisir de les décapiter pour haute-trahison ? Evidemment qu'ils vont se défendre ! Qu'est-ce que tu crois ?! Et visiblement, t'as pas envoyé assez d'homme vu que Rodrigue est arrivé à anéantir toutes forces que tu as envoyé ! Dimitri utilise le mot "anéantir" en français (et google trad me dit que "stamped" signifie "éliminer" en anglais), pas "repousser" donc, je suppose que tes soldats sont soit presque tous morts, soit en déroute, soit bien affaibli sinon, Dimitri aurait utilisé un autre mot, ce qui fait que tu as encore plus diminué les forces du Royaume ! C'est juste la deuxième famille du Royaume ! Evidemment qu'ils ont les moyens de se défendre même contre le roi ! Et si tu étais si sûr qu'ils le manipulaient, pourquoi t'es pas passé devant un tribunal ? Rhéa fait un procès à ses ennemis dans le jeu original (on annonce les crimes de l'église occidentale, ça peut correspondre à la fin d'un procès, même si on ne voie pas la délibération, Seteth précise même que les accusés ont été identifié comme faisant partie de l'Eglise occidentale donc, qu'il y a surement eu une investigation, même si on ne le voie pas pour ne pas ralentir l'histoire) donc, si tu es si sûr de ton coup, pourquoi tu n'as pas attaqué les Fraldarius pour haute trahison ? Tu montres tes preuves (limite, tu soudoies le juge et les jurés vu que t'es pas au-dessus de la corruption dans ce jeu, et il y a surement beaucoup de famille qui voudrait avoir la place des Fraldarius), tu gagnes ton procès et tadam ! T'as prouvé leur culpabilité, tu mets surement la population de Fhiridiad et du Royaume de ton côté, voir celle de leur fief à eux qui se retourneraient contre leur duc, ce qui te permets de les neutraliser plus facilement et surtout LEGALEMENT ! C'est un poil plus long mais, avec un minimum de préparation et d'élan, je suis sûre que ça passe !
Vraiment, Rufus, roi et politicard du siècle ! Un fin politicien comme le dise les PNJ ! Et pas juste gros bébé qui pleurniche car, son petit frère a eu le trône et pas lui, tout en refusant de partager le pouvoir avec lui alors que connaissant Lambert, il aurait accepté et même les PNJ disent qu'ils sont complémentaires ! Donc, aucune raison d'aller direct à l'assassinat !
Sothis, ce mec, c'est Scar dans le Roi Lion ! Doué pour prendre le pouvoir, beaucoup moins pour le tenir sur le long terme, et encore pire pour se débarrasser des rivaux et héritiers légitimes potentiels !
Je ne fais pas vraiment de méta d'habitude. Quand j'en fais une sorte d'analyse de personnage ou du jeu, c'est plus pour comprendre un personnage quand je le réécris, c'est bien plus utilitaire que de la vraie réflexion poussée. Je ne sais même pas si ces ronchonnements salés sont vraiment de la méta ou juste moi qui m'énerve toute seule mais bon, on ne va pas se mentir...
Les emblèmes, c'est vachement pratique quand même.
C'est la meilleure excuse et l'origine de tooouuut vos problèmes.
Sérieusement. J'avais un prof qui avait dit en parlant de la conquête de la Saxe : "la religion, c'est la meilleure excuse du monde !" car, cette conquête a été justifiée par le fait d'aller apporter la bonne parole aux Saxons encore païens, ce qui est une raison parmi d'autres plus... profanes on va dire. Mais Fodlan, elle a trouvé encore mieux comme excuse, les emblèmes. Et si vous vous appelez Edelgard ou Dorothéa, vous pouvez mélanger les deux pour cocher tous les points d'avoir l'excuse du siècle pour mal agir et justifier toutes vos actions sans distinction.
Vous n'avez pas hérité ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez que c'est un système d'héritage tout aussi péter que la primo-géniture et qu'il y a des systèmes d'héritage plus juste ! (chez les francs, on prend l'héritage et on le partage en partie égale entre chaque héritier)
Vous n'avez pas de pouvoir politique même si vous êtes de la famille royale ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez qu'on ne vous a jamais vu tenter de demander à votre frère de partager le pouvoir - chose qu'il aurait surement accepté du peu qu'on connait de lui - comme le suggère un PNJ !
Vous avez du mal avec les autres ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez que vous vous comportez mal avec eux !
Les gens vous utilisent car vous êtes dans une position avantageuse ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez que les gens sans emblème dans une bonne position ou une position de pouvoir subisse la même chose ! Pas vrai Pétra ? Hein tu n'es pas utilisé grâce à ta position avantageuse de petite-fille du roi et future reine de Brigid pour forcer ton pays à se tenir tranquille ? N'est-ce pas ?
Vous ne vous entendez pas avec votre famille ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez que vous leur faites du mal en vous dédouanant sur le hasard de la génétique !
Vous avez des problèmes avec le noble qui dirige votre ville ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez que des nobles sans emblème comme Lonato font aussi du mal aux autres comme dans le jeu original ! Et le gars qui a dirigé la rébellion que vous avez provoqué pour tuer votre neveu ? Il avait un emblème ou non ? Il n'empêche qu'il a fait du mal à ses sujets aussi !
Votre nation est en déclin, surement à cause de mauvaises décisions politiques et surement des facteurs contextuelles entre autres ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez que les autres nations s'en sortent bien mieux que vous maintenant qu'elles sont hors de votre empire !
Votre royaume vous haït car, vous êtes un très mauvais souverain ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez tous les problèmes que vous avez provoqué en gouvernant avec vos pieds !
Votre neveu vous combat et n'est pas d'accord avec vous car, vous avez génocidé un peuple pour couvrir le meurtre de votre propre frère soit son père, et tellement mal géré son futur royaume que c'est l'anarchie là-bas ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez la question qui a mené à cette réponse !
En règle général, les puissants abusent de leur autorité et de leurs pouvoirs ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez Arundel, Lonato, Bergliez et tous les autres qui abusent de leur pouvoir sans avoir d'emblème !
Les autres ne vous font pas confiance car, vous n'avez pas prouvé en être digne ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez que vous n'avez jamais rien fait pour la mériter cette confiance !
Pour résumer, vous n'avez pas ce que vous, vous voulez ? Parfois voir souvent aux détriments des autres ? Mais c'est la faute des emblèmes ! Rien de tout ça n'existerait sans elles ! Oubliez qu'on ne vous a jamais vu faire quoi que ce soit de non-violent ou de raisonnable pour atteindre votre objectif !
Tout est toujours de la faute des emblèmes.
Ce n'est pas la faute de celui qui tient l'arc qui a tiré la flèche qui a tué quelqu'un. C'est la faute de l'arc ou de la flèche, pas celui qui les manie.
Ce n'est jamais de VOTRE faute. C'est toujours leurs fautes.
C'est toujours de la faute des emblèmes et des personnes qui, par hasard, sont nées avec.
C'est pour ça que ces personnes sont des monstres, et que cela justifient que vous les assassiniez violemment.
Elles et toutes les personnes qui les accompagnent - sans doute sans emblème - pour couvrir vos traces, puis en tuant encore plus de personnes sans emblème pour servir de bouc-émissaire à la tuerie que vous avez provoqué vous-mêmes de manière consciente et réfléchit.
Evidemment, ce sont eux les monstres... à cause de leur emblème. Car les emblèmes sont à l'origine de tous vos problèmes. Ce n'est jamais vous.
Mais au bout d'un moment... ce n'est pas un peu facile ?
C'est dur de dire que vous vous êtes trompés, ou que vous avez échoué, ou même merdé pour parler grossièrement. Mais, quand c'est toujours la faute de quelque chose d'autre ou de quelqu'un d'autre, il faudrait commencer à se demander si ce n'est pas la vôtre, de faute.
Bref, désolé pour ce coup de gueule grognon, surtout que ça surement déjà été dit mille fois. Simplement, cela m'énerve vraiment de voir que quelqu'un d'autre se dédouane en accusant les emblèmes d'être responsable de tout ses malheurs. On se farcit déjà Edelgard qui mélangent ça à l'Eglise pour dire que tout va mal selon elle, et Dorothéa qui pleurniche aussi sur les emblèmes (et l'église avec ça mais bon, ça a été analyser mille fois) alors que bon... c'est pas comme si les deux avaient 1000 autres solutions pour s'en sortir "malgré" les emblèmes (El, t'es juste la future impératrice, t'as pas les poings liés et on le voie dès que t'arrive sur le trône ! Et va taper sur ceux qui t'ont torturé plutôt que sur des gens qui n'ont rien à voir avec ça car, ils étaient chassés de ton empire depuis 120 ans ! + Dorothéa, tu sors de la plus grande école militaire du continent ! Devient prof de magie [ou de chant si tu veux] et déjà, tu devrais t'en sortir un peu mieux financièrement sans devoir dépendre de quelqu'un ! Et arrêtez d'harceler les gens ! Rien ne justifiera jamais ton comportement avec Ingrid partout ou avec Félix dans vos soutiens C !). En plus, étant donné que Rufus finit avec sa tête sous le bras assez vite, je pense qu'on peut déjà un peu réfléchir à sa manière de pensée, même s'il est (fort) probable que le jeu entier me contredise, au moins en partie (même si j'espère qu'il ne le blanchira pas complètement vu ce qu'il a fait !).
#fe3nopes#3 hopes spoilers#fe3h meta#peut-être ? A vous de voir...#une curieuse qui s'énerve un peu et dit des trucs qui lui passe par la tête#en espérant ne pas être trop condescendante#C'est juste que... ça m'a traversé l'esprit d'un coup en voyant ça dans la démo et les justifications de Rufus#car entre lui Edelgard et Dorothéa qui mettent tous les malheurs du monde sur le dos des emblèmes...#et les autres persos qui les accusent de leur problème ça commence à faire beaucoup#j'ai tapé ça en ça en deux deux avec des souvenirs de démos donc#si y a des trucs bizarres ou qui ne colle pas c'est surement pour cette raison (même si ça a l'air d'être juste d'après mon dashboard)#beaucoup de gens ont dû surement le dire avant mais je voulais en parler aussi alors voilà#par sécurité au cas où car connaissant ce fandom ça pourrait me tomber dessus et je veux être curieuse tranquille :#edelgard discourse#edelgard critical#anti edelgard#voilà comme ça personne ne peut se plaindre qu'il est tombé dessus par hasard... et j'ai le bouclier#pas écrit en anglais#ça devrait passer
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Et le 46 ème Président des Etats-Unis est... Joseph Robinette Biden.
Après des rebondissements qui laisseront longtemps un goût amer, on commence à voir un peu plus clair dans le paysage américain et comme c'est très souvent le cas dans des situations complexes, la réalité est à mille lieues de ce qu'on croit voir et bien plus éloignée encore de ce que peuvent inventer des médias auxquels il est de plus en plus difficile de faire confiance. D’ailleurs, pour quelle raison on devrait les croire sur ce sujet plus que sur d'autres, alors que c'est sans doute l'un de ceux sur lesquels ils sont le plus éloignés de tout ce qui pourrait ressembler à la vérité, voire même à toute vraisemblance : ils racontent n'importe quoi, si c’est faux !
Essayons de résumer en une seule phrase courte la séquence qui se termine aujourd'hui : en gros, ''80 millions d'américains des villes ont démocratiquement battu 75 millions de ruraux''. Autre manière de le dire (selon le ''bord'' auquel on appartient) : ''le ''système'' a gagné et a tout fait pour ça''. Les tricheries ? Mais bien sûr qu'il y en a eu : ça aurait été la première fois qu'il n'y en aurait pas eu ! J'avais eu la chance d'être mêlé à l'élection de 1968, Nixon contre ''HHH'' Humphrey, en tant que ''visiting professor'' dans 11 des plus prestigieuses universités US. Le record de triche était alors Chicago, fief démocrate entre tous, où le sinistre ''Mayor Daley'' avait installé un système incroyable, connu de tous et admis par beaucoup. Il n'était pas le seul mais, en ces temps lointains, on reconnaissait déjà au Parti Démocrate un don pour ‘’aider’’ la démocratie et faire voter les morts. On disait : ''c'est sans influence sur le résultat final''. Vrai ou faux ? On ne le saura jamais !
La question n'est pas, me semble-t-il : ''Y a-t-il eu triche'' (la réponse ne peut être que OUI !), mais ''a-t-elle été très supérieure aux autres fois ?''. Et tous les sentiments de haine que Trump a réussi, par sa manière d'être, à inspirer à des opposants devenus farouches semblent devoir faire pencher la balance en faveur du OUI, là aussi. Au delà de cette hypothèse, on quitte le domaine du factuel pour entrer dans le subjectif et le personnel : Trump, le sachant, a-t-il eu raison ou tort de persister au delà du raisonnable apparent ? Que chacun se demande comment il réagirait dans une telle situation, au lieu de se soumettre aux diktats d'une Presse qui ne connaît rien d'autre que la soumission aux idées du ''système'' contre lequel, précisément, Trump représentait ''ceux qui refusent d'en faire partie'' ? Et même, est-il intolérable de se révolter devant des manquements aux règles ? Faut-il avant tout sauver les meubles, les apparences, et le ''comme il faut'' ? Chacun a sa réponse, pas meilleure que son contraire. Mais ce n'est pas au pays du ''scandale d'Etat Fillon'' d'oser porter des jugements sur le système électoral des autres !
Mais question ''comme il faut'', il ne fait pas de doute que Donald Trump est tout, sauf ça ! C’est un prototype de l'éducation américaine (ou plutôt : de la non-éducation absolue) des années 50 et 60... mais là encore, il est mal venu de s'en étonner : c'est un ''modèle'' bien connu. Par exemple, quand, en 1968, l'Université de Pennsylvanie m'a proposé un véritable ''pont d'or'' pour devenir professeur à temps plein à la prestigieuse ''Wharton School of Business Administration''... j'ai refusé, ne pouvant imaginer que mes enfants chéris seraient, par conséquence directe de cette décision, élevés ''à l'américaine'' et appartiendraient à cette génération de gosses insupportablement mal élevés ! Donald Trump est le prototype de ces ''urchins'' (sales gosses) que rien n'arrête, qui ne se sentent tenus par rien, et devant le bon plaisir de qui tout doit céder. Pourquoi s’en étonner ?
Sa grossièreté fréquente n’excuse pas les contre-vérités et ces lieux communs dont les émetteurs croient que, à force de les répéter, ils vont devenir la réalité. Il est faux, par exemple (ce n'est pas en ces termes que se pose le problème !), de dire que Biden va rétablir l'unité du peuple américain fracturée par Trump : si Joseph Biden a bien été élu dans le système électoral US, Donald Trump l'avait été aussi, et les voix qui s'étaient portées sur son nom étaient, en gros, les mêmes que celles de ces 75 millions (en chiffres ronds) qui se sont reportés sur lui cette fois.
La cassure est bien plus vieille, j'en atteste : le fait d'avoir visité en détail (je veux dire : en prenant mon temps, au volant d'une Chevelle Malibu) la totalité des 50 Etats étoilés sur la ''Star spangled banner'', y compris l'Alaska, Hawaïi, The Virgin Islands et même Porto Rico... mais aussi l'Oklahoma, le Tennessee ou les deux Dakota, dont la plupart des ''correspondants permanents'' de nos médias ignorent jusqu'à l'emplacement sur la carte, obsédés qu'ils sont par les deux côtes, Est et Ouest, m'a fait toucher du doigt la détresse de ces ''gilets jaunes'' avant l'heure. Biden a du boulot, s'il rêve de les réintégrer dans sa vision du monde, de la post-modernité et de ce qu’ils détestent. Et ce n’est pas en rayant d’un trait (ou de 17 décrets) 4 années de Trump qu’il va ‘’réconcilier’’ grand monde. C’est mal barré !
Et il faut savoir que nombre d'américains pauvres, au Sud ''mais pas que'', n'ont toujours pas ''digéré'' la défaite de la Confédération en 1865 et ont encore la nostalgie de la croix de Saint André à 13 étoiles, leur ''Blood stained banner''. Il va en falloir, de l'huile de coude, pour leur faire avaler cette nouvelle défaite (qu’ils disent ‘’aidée’’), dont tout peut faire craindre que certains démocrates de la mouvance Nancy Pelosi vont vouloir tirer avantage : un bon ennemi, disaient leurs ancêtres à propos des indiens, est un ennemi mort. Good luck, Mister President, car en ce moment, et contrairement à ce que racontent les médias, mes très nombreux contacts me le confirment, il y a un face à face entre deux ''amérique(s)'' qui ne se parlent pas, ne se comprennent pas et ne s’aiment vraiment plus du tout. Hier, veille de ‘‘’l’inauguration’‘ de Jo Biden, un sondage CNN révélait que 32% des Américains continuent d'affirmer que Biden n'a pas gagné l'élection de manière "légitime". Pour les électeurs républicains, ce chiffre grimpe même à 75%. Aïe !
Mais je n'ai pas de doute sur les bonnes intentions de Joseph Robinette Biden (ce nom m'enchante, d'un point de vue euphonique !) ni même (je vais peut-être vous surprendre) sur son honnêteté personnelle, et je suis à peu près certain de sa non-participation aux trucages et aux ''manips'' qui l'ont porté à la Maison Blanche. Une chose m'étonne, cependant : comment font nos ''grandes consciences'' (plus con que science !), qui ont assassiné Fillon parce qu'il avait osé dire, haut et fort, ''je suis catholique'', pour plébisciter un Biden qui porte sa foi et son catholicisme en étendard dans un pays où il est (à ce jour ! Comptez sur Kamala Harris pour détruire ça, aussi !) mieux vu d'être ''Wasp'' ? Mystères de la ‘’pensée clonée’’ !
Mais comme les trumpophobes sont, en majorité, peu enclins à rechercher une vérité qui sorte des limites du ''penser correct'' (et comme il est vrai, aussi, que je n'aime pas trop qu'on me fasse de méchants procès d'intention sur ce qu'on croit être mes opinions !), je ne vais pas me lancer dans une évaluation chiffrée de la présidence de Trump : il est trop tôt pour une analyse honnête, simplement factuelle, et le bourrage de crâne trop violent pour que le temps soit venu de parler ''chiffres'' et pas seulement impressions, émotions et jugements à l'emporte-pièce.
Toutefois, comme aucun des sondages faits avant le Covid n'envisageait que Trump ne soit pas réélu... on a un premier bilan sur son action réelle --ce qui devrait alerter ceux qui lui refusent un jugement contradictoire --qu'ils réservent à ceux qui pensent comme eux. Biden est, vraiment, l'élu du coronavirus... ce qui est un argument de plus pour les défenseurs du masque : il faut et il suffit d'arborer fièrement le sien pour devenir ''le 46 ème Président des Etats-unis d'Amérique''. Enfin... presque ! Mais je ne crains pas de me répéter, car je le pense : ''Good luck, Mister President !''. Mais ''ça ne va pas être de la tarte tous les jours'' !
H-Cl.
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Les Chroniques de Livaï #465 ~ LA LIBERTE COMMENCE OU FINIT L'IGNORANCE (mars 846) Nadja Rosewitha
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Je me sens si petite ici, cette ville gigantesque m'écrase avec tous ses bâtiments massifs qui cachent même le soleil... On sent qu'il y a ici un raffinement qu'on ne retrouve que partiellement dans les autres villes du Mur Rose. Les gens qui vivent à Mitras sont très riches et sont plus préoccupés par la beauté des lieux que par leur commodité. C'est à qui aura l'habitation la plus impressionnante et décorée... C'est vrai que cette vision nous change de notre quotidien !
Erd et Gunther n'ont pas cessé de tout regarder avec des yeux exorbités, commentant tout ce qu'ils voyaient, en restant toujours collés l'un à l'autre comme s'il avait peur d'être séparés. Je suis restée en arrière avec Claus, tandis que le caporal nous menait dans les rues, les mains dans les poches. Il semble à première vue à son aise ici mais je sais qu'il surveille tous les coins de rue.
Il a insisté pour que nous portions des tenues civiles afin de ne pas nous faire remarquer. Officiellement, c'est parce qu'il ne veut pas être dérangé durant notre excursion par des adorateurs curieux, mais il est possible que la vraie raison soit d'ordre sécuritaire. Je crois que le bataillon n'est pas très apprécié par nombre de nobles, on ne voudrait peut-être pas nous voir traîner ici sans raison.
Claus n'hésite pas à me montrer et me parler des monuments qu'il connaît. C'est vrai, tu as reçu une médaille dans la capitale. Tu as dû être fier ce jour-là. Il me confie qu'en vérité il n'a surtout vu que le palais, mais il a tout scruté avec attention durant le voyage en diligence. Tu ne nous as jamais raconté comment c'était ce jour-là, je veux dire, la Chute... Tu y as combattu, n'est-ce pas ? Il était à la forteresse quand les titans ont attaqué ; une vigie les a vus arriver de loin, se dirigeant droit sur le QG, ce qui a laissé aux explorateurs le temps de prendre la fuite en emportant les choses les plus importantes. Il a même tiré l'épée aux côtés d'Erwin Smith, qui n'était pas encore major à ce moment-là.
J'aimerais vraiment que tu m'en parles un jour. Il me le promet, mais aujourd'hui, nous nous promenons en groupe en essayant de ne pas ressasser les mauvais souvenirs, alors autant rester dans l'ambiance ! Le caporal nous a fait faire le tour de la ville en longeant l'enceinte externe, pas trop rapidement ; puis nous avons visité le musée, ce qui nous a pris la matinée. J'ai faim, pas vous ? Les garçons approuvent et me laissent l'honneur de choisir où je veux manger. Ah ? pourquoi moi ? Bon d'accord, mais vous savez je ne connais aucun établissement ici. Ils m'assurent qu'ils accepteront mon choix et si c'est mauvais, et bien, ils feront bonne figure ; ça ne peut pas être pire que le vulgaire ordinaire des militaire ! C'est vrai ! Dans ce cas... allons par ici, je crois avoir vu quelque chose !
J'emmène tout le monde dans une direction, et le caporal accepte de se laisser mener. Il marche à côté de moi sans rien dire, comme s'ils préférait nous écouter discuter plutôt que de participer. C'était vraiment une bonne idée, caporal ! Cette ville est fascinante et je me demande comment on a pu la construire en seulement cent ans, c'est incroyable ! Il rétorque que ce n'était pas vraiment son idée mais que si ça nous plaît, c'est l'essentiel. Vous êtes si prévenant et gentil ! Je vois du coin de l'oeil Claus qui tire la langue comme s'il était dégoûté mais je ne le reprends pas. Regardez, c'est là-bas. Je crois qu'on doit bien y manger. J'espère que ce n'est pas trop cher...
Tandis que je bifurque vers le restaurant, je me rends compte que le caporal ne suit pas le mouvement. Il demeure figé, la tête tournée sur le côté, et tous les autres s'immobilisent aussi pour le regarder. Il semble fixé sur un escalier qui s'enfonce apparemment sous la capitale et n'en détache pas les yeux, même quand je l'interpelle. Caporal ? Qu'est-ce qu'il y a, là-bas ? Ca m'a l'air sinistre...
Il répond que ça l'est, et sans doute plus encore que je ne l'imagine. Vous voulez dire que ?... Oh... J'hésite à lui demander de préciser, car je me rappelle alors les quelques articles de journaux que j'ai lus à son sujet... Ce serait donc vrai ? Je n'imagine pas un seul instant qu'il me donnera une confirmation ; ceux qui savent la vérité doivent être très privilégiés, je suppose...
Venez, caporal, je suis sûre qu'on mange très bien là-bas ! Je n'ose pas le tirer par le bras ou l'épaule, ce serait incorrect, mais il finit par se détourner pour nous suivre. Après le repas, nous irons à votre salon de thé ; ce sera parfait pour une collation d'après-midi ! Erd et Gunther courent vers la porte et jettent un oeil au menu à l'entrée. Ils ne feront pas leurs difficiles, même maman dit qu'elle n'a jamais eu de problème à leur faire la cuisine, haha !
Je regarde également et retiens quelques plat que je trouve appétissants. Bon, et bien, nous entrons ? Gunther ouvre la porte devant moi et me fais entrer en première. Sa galanterie me touche beaucoup après avoir supporté son éloignement momentané. Je me suis sans doute fait des idées, apparemment, rien n'a changé. Je suis soulagée... Sitôt entrés, nous sommes accueillis par un serveur habillé de façon impeccable qui nous mène à une table pour cinq. C'est un peu intimidant mais je suppose que cela n'arrivera que rarement dans nos vies, autant en profiter !
On nous débarrasse de nos manteaux et nous nous installons. Je me retrouve entre Claus et Gunther, tandis que Erd et le caporal se placent sur la banquette d'en face. Je me sens étrangement... protégée entre eux deux ; la même bienveillance à mon égard, à leur manière personnelle. Gunther me demande si je suis bien installée, et Claus si je ne suis pas trop serrée. Mais non, c'est parfait ! Le caporal passe la main sous la table, puis regarde les couverts avec attention ; c'est son rituel habituel, nous le connaissons par coeur. Apparemment, tout est propre, donc nous pouvons commander ? Le caporal approuve et nous prenons nos cartes.
Il y a tellement de plats différents ! Je n'en connais pas la moitié mais je me sens aventureuse aujourd'hui. Je me décide pour un plat de poisson, tandis que les garçons se jettent sur la viande. Elle doit être de qualité, pas comme celle qu'on a une fois par semaine. En voyant cette profusion, je ne peux m'empêcher de penser à ceux qui ont faim dans le Mur Rose, et ce paradoxe me coupe l'appétit une minute. Mais... ce n'est pas une raison pour se priver, ne rien manger n'arrangera rien pour les autres ! Le caporal se laisse tenter par un plat en sauce, mais qui semble peu protéiné. Ce n'est pas un gros mangeur de toute façon.
Nous annonçons nos choix au serveur, qui repart en cuisine. Il nous laisse des friandises à grignoter en attendant. Je n'aurais jamais pensé manger dans un tel endroit. Quand j'étais dans la garnison, je n'ai jamais eu l'occasion de venir à Mitras. L'établissement a de jolis rideaux roses, des chaises et des banquettes rembourrées, des lustres au plafond, des nappes bien blanches sans aucun trou... C'est vraiment un autre monde.
Je ne pourrais jamais y emmener maman et Mariele, seuls les militaires et les nobles peuvent y circuler... C'est si dommage... Je devrais aller les voir plus souvent, elles me manquent...
Tandis que je suis plongée dans mes pensées, Gunther me demande quel jour on est. Pourquoi cette question, c'est important ? "Très", il me répond, et je surprends même un sourire discret sur les lèvres du caporal. Que se passe-t-il ? Le jour qu'on est... attendez... Je crois que...
Et tout à coup, ça me revient. Je n'y pense plus guère depuis que je suis dans l'armée, mais... oui, je crois savoir ! Vous... vous y avez pensé alors que même moi j'ai oublié ?
Erd et Gunther rigolent ensemble au-dessus de la table, et Claus reste silencieux sans rien comprendre. J'entends le caporal murmurer "aah, les jeunes..." tout en buvant un peu dans son verre d'eau, et je me rends compte alors que tout était planifié ! Vous avez fait ça pour moi ? Claus lève les bras en affirmant qu'il était pas au courant et foudroie tout le monde du regard. Cette excursion est donc un cadeau d'anniversaire, caporal ? En quelque sorte, qu'il répond. Oh, merci, c'est vraiment généreux de prendre de votre temps pour ça mais ce n'était pas la peine.
Gunther pose sa tête sur mon épaule et je sens une douce chaleur m'envahir. Je le vois sortir de sa poche une boîte, de la taille de sa paume. J'ai le coeur qui bat très vite... Erd est fixé sur moi, lui aussi, et la pièce se met à tourner un peu... Qu'est-ce qu'il y a dans cette boîte ? Claus tend le cou pour voir, et Gunther la pose sur la table devant moi. Un cadeau de toute la famille, lui compris. Je suis sûre que ça a coûté une fortune, je suis gênée... mais... par sainte Maria...
Pendant une minute entière, j'imagine dans cette boîte une bague de fiançailles, toute simple mais si précieuse... J'oublie Erd et Claus et regarde Gunther droit dans les yeux en l'imaginant à mon bras... Mais je reviens vite à la réalité quand Erd m'exhorte à ouvrir la boîte. Oui, d'accord, mais laisse-moi rêver un peu. Car je sens que ce n'est rien de ce que j'imagine.
Je soulève le couvercle et découvre sur un fin velours rouge un pendentif au bout d'une chaîne. Je le soulève délicatement et il scintille un moment à la lumière. Il est en forme de coeur stylisé et je le devine creux. J'ouvre le coeur et dedans se trouvent deux mèches de cheveux, une noire et une blonde. Je devine presque instinctivement à qui elles appartiennent...
Erd m'explique alors que c'est Gunther qui a choisi le pendentif. Oooh, il a choisi le coeur... Lui-même a commandé la chaîne et l'a voulue la plus résistante possible afin que je puisse la porter en mission. Et les cheveux appartiennent à ma mère et ma soeur. C'est... c'est pour ça que vous étiez distants avec moi ? Ils avaient peur d'être découverts alors ils ont décidé de s'isoler quelques temps afin de pouvoir agir sans que je les vois. J'imaginais des tas d'autres choses, je suis désolée d'avoir douté de vous !... Claus, tu peux attacher la chaîne, s'il te plaît ?
Ses mains s'attardent sur ma nuque plus que nécessaire mais je le remarque à peine. La chaîne vient se poser juste au-dessus de ma poitrine. Il ne me gêne pas du tout, je pourrais le porter tous les jours.
C'est toujours réconfortant de porter ses proches près de son coeur.
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Lettre à ma psy
Bonjour,
J'ai toujours été plus doué à l'écrit. Les mots sont comme des amis une fois mis sur le papier, qui m'aident à décrire ce que les paroles ne pourraient exprimer.
Lorsque nous sommes ensemble, je parle de tout, de mon entourage, de mes souvenirs, mais jamais de moi. Et comme je réponds "ça va" à la question "comment allez vous aujourd'hui ?" je me doutes que vous avez compris depuis longtemps que parler de ma personne me rend fébrile.
Mais il faut avancer, enfin, je crois que c'est ce qu'il faut. Parfois je n'en suis plus si sûr. Je ne sais plus si je dois escalader le mur devant moi ou attendre qui s'effondre avec le temps.
Tous les matins je me lève avec l'envie de dormir encore quelques jours, quelques années, mais mon corps se lève, poussé par cette routine qui me piétine. Je me lève fatiguée de cette journée qui a à peine eu le temps de commencer. Mon cerveau reprend déjà du service en me dictant ce qui est bon à faire pour ne décevoir personne. Ne pas s'énerver, ne pas soupirer, ne pas pleurer. Juste sourire et acquiescer.
J'ai des envies. Sortir faire une balade, faire du rollers, voir mes amis, faire du sport. Mais je n'en ai plus la force. Je n'arrive plus à puiser en moi ce qu'il faut pour faire tout ça.
Si je chante, si je parle beaucoup, si je ris fort, si j'écoute trop fort la musique, c'est avant tout pour ne plus penser. Je pense, je pense tellement, je n'en peux plus de penser. C'est épuisant à force. Je pense à plein de chose, à ses souvenirs douloureux, aux bonheurs que je n'ai pas, puis il y a cette voix en moi qui me dit que je ne le mérite sûrement pas, sinon j'aurais déjà eu depuis longtemps se bonheur entre les mains.
Après mon grand-père qui m'a traité de prostitué, après ma grand-mère qui ne comprend pas que je ne veuille pas tuer une souris, si petite soit elle, j'ai eu droit à mes propres parents et leur réflexions.
Nous parlions d'une de mes nouvelles acquisitions. Des oreilles de lutin (utilisé pour du Cosplay la plupart du temps). On en est venu à parler de mes différents styles vestimentaires et du fait que ma mère ne voulait pas sortir avec moi lorsque j'étais dans un style particulier. Je lui ai dit que si elle ne voulait pas sortir avec moi c'est parce qu'elle devait avoir honte de moi. Le "oui tu as raison" qui a franchi ses lèvres était inimaginable. Mon père a fini par surenchérir que je n'avais, de toute manière, pas de goût, qu'il était d'accord avec ma mère et que je devais arrêter de gaspiller mon argent dans un truc aussi idiot que le Cosplay.
J'ai rarement été aussi déçu, aussi triste, autant prise au dépourvu. De ses révélations, je garde tout. J'ai beaucoup pleuré leurs paroles qui tournaient en boucle dans mon esprit. Comment faire pour vivre comme avant ?
Je me sens vide et en même temps, pleine de tristesse. Je me noie lentement et l'enclume attachée à ma cheville ne m'aide pas à remonter. L'enclume, le poids des non-dits, des regrets, des colères non éclatées, des larmes trop retenues, des traumatismes, des critiques. Elle pèse lourd. Elle pèse toutes ses nuits à pleurer, à crier, à frapper dans les murs, à se faire du mal, à trop boire, à vomir à force de pleurer.
Elle pèse aussi lourd que moi, que ce corps trop gros que j'ai. Aussi lourd que ces cuisses qui ne passent plus dans mes shorts d'été.
Comment quelqu'un pourrait m'aimer ?
En plus de ce corps, je les fais fuir. Jusque dans mes cauchemars je reste le second choix.
À chaque fois que quelqu'un s'intéresse à moi, je fais tout pour le faire fuir, parce que j'ai une peur panique d'être abandonné. Je sais que si je ne les fais pas fuir volontairement, je finirais par les blesser, ils finiront par comprendre que je suis pas toute nette alors dans tous les cas ils partiront. Et je me retrouverais seule avec tous les souvenirs qui tourneront en boucle dans ma tête pour me dire que tout est de ma faute, que jamais je ne retrouverai ce que j'ai perdu et que je devrais vivre avec ces tourments toute ma triste, déprimante et inutile vie.
Et puis, de toute manière, comment pourrais-je infliger ma personne à quelqu'un. Je n'ai pas envie de les faire souffrir moi. La culpabilité détruit vous savez.
Si j'avais eu le courage de passer à l'acte quand j'ai faillit le faire, dans cette salle de bain, le jour du réveillon de Noël, cela ferait déjà 4 ans que l'on se rappellerait de moi comme on se rappelle d'un souvenir.
Et en 4 ans qu'est-ce qui a changé ? J'ai grandi. Mais je suis toujours aussi triste. J'ai l'impression d'être un corps vide qui avance grâce à on ne sait quel miracle.
J'ai souvent l'impression d'être déjà morte à l'intérieur. Mon corps réagit aux émotions, il rit lorsque c'est le moment, il est triste lorsqu'il le faut mais mon âme, mon coeur ne ressentent plus rien. Je n'ai pas été vraiment heureuse depuis des années. Je ne sens plus rien. Plus rien ne me fait vibrer, pas même la Wicca. Je sais que mon corps prend plaisir à faire ça mais moi je ne ressens pas ce plaisir.
C'est assez compliqué à exprimer et à expliquer mais je ne vois pas comment faire autrement.
Me comprenez vous ?
Parfois je me dis qu'une divinité, un dieu ou ce que vous voulez après tout, me veut auprès de lui et fait tout pour me faire trébucher.
Vous savez, il y a peu je voyais la vie comme une ligne, que l'on suit, qui va parfois à la rencontre de la ligne de quelqu'un d'autre, la quitte et retourne sur d'autres chemins. Mais en fait la vie n'est pas en 2D. Ce n'est pas une ligne qui serpente un chemin imaginaire. C'est tellement plus complexe. Elle va dans tous les sens possibles et la calculer à l'avance revient à faire des pronostics qui n'ont qu'une chance infime de se réaliser.
La vie sera toujours là pour nous montrer que nos pronostics sont erronés.
Alors, ai-je vraiment une chance ? Une chance d'être sauvé ? Une chance d'aller mieux ? Je ne sais pas. En ai-je envie ? Parfois non. Je ne me plais pas dans ma noirceur mais elle me rassure. Au moins je ne me fais pas de faux espoir. Et qu'y a t'il de pire que de voir tous ses espoirs s'évaporer en un claquement de doigts ?
Ces espoirs déchus sont une part de mes souffrances. Lorsque l'on est petit on nous dit souvent "si tu y crois tu pourras tout faire". Foutaise
J'ai cru en mon rêve pendant des années, il ne m'a jamais quitté. Il était un bijou à chérir. J'en ai pris soin comme on prend soin des choses qu'on aime. Je me suis battue pour le réaliser en oubliant tout le reste, en l'oublient moi même. Il en vallait la peine alors j'ai passé mon temps a me perfectionner. Mais un jour, un mur que je n'arrivais pas à franchir le bloqua la route. J'ai tout de suite compris. Je me suis acharnée pendant des mois mais je n'ai jamais réussi à le franchir.
On m'a tellement fait croire que tout était possible quand on y croyait que j'ai fini par penser que c'était vrai.
Loupé.
Mon rêve c'était pas seulement être vétérinaire. C'était faire un métier que j'aime, dans lequel je puisse m'épanouir mais surtout un métier où je pouvais me rendre utile. Je voulais soigner, guérir, aider les animaux.
La tristesse est palpable lorsque j'écris ces mots. Je me déteste d'avoir échoué. Je me déteste pour tant de choses mais ça c'est pire que tout.
Adrien méritait plus que moi de rester sur cette terre. Il était intelligent, avait du potentiel mais surtout il avait une force de caractère que je lui envie.
Il était toujours si heureux et souriant.
Foutu cancer.
Maintenant, en attendant de retrouver un stage je travaille dans un bar tabac. Les propriétaires sont des amis à mon papa. Je ne suis pas a plein temps mais j'ai quand même une bonne paye a la fin du mois, de quoi économiser.
Je pars en vacances tout le mois d'août. Reposez vous bien.
Avec la hâte de vous revoir.
Sincères salutations.
Enola
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(Témoignage du docteur Patrick Bellier, pneumologue et allergologue)
Madame, Monsieur
Ma vie est devenue un enfer!
Je souhaite témoigner à propos de cette "épidémie" de covid actuelle. L'épidémie purement virale est terminée depuis fin mai: zéro décès, quelques rares hospitalisations, quelques rarissimes patients en réa.
Ayant travaillé en mars, avril et mai dans un service où l'on entreposait les "malades" covid, j'ai pu me rendre compte que la majorité d'entre eux n'étaient pas infectés par le virus ! Je m'explique: tous les patients suspects devaient passer un test PCR et un scanner de thorax. La quasi-totalité avaient une PCR n��gative, mais par contre tous les radiologues concluaient de la même manière : Images compatibles avec une infection covid. Et zou, le patient était transféré dans le service des "covid". Heureusement pour eux qu'ils n'y en avait pas tant que ça, parce que je ne vous raconte pas l'hécatombe que cela aurait pu être.
Ces "fameux" radiologues voyaient de l'infection covid sur des scanners, normaux, prenaient des bulles d'emphysème pour du covid, prenaient des pneumonies bactériennes à pneumocoques pour du covid etc. Véridique. Sachant interpréter moi-même les scanners de thorax, mieux qu'eux apparemment, je peux vous le certifier. J'ai même vu une Mamie dont la fille était médecin, PCR négative, scanner normal mais interprété covid compatible mise dans ce service. La fille médecin n'étant pas si bête, a regardé le scanner est s'est rendu compte que le scanner était normal. Elle voulait porter plainte. J'ai insisté pour que cette Mamie soit immédiatement sortie du service. Mais j'ai fait une erreur ce jour là : j'ai cédé aux pressions, et je n'ai mis aucun mot dans le dossier. Quelle erreur !!!!!
Autre chose que je ne peux plus taire : La lésion pulmonaire dans le covid est l'alvéolite. C'est une réaction exagérée de l'organisme contre un agresseur. Toutes les alvéolites évoluent selon un même tableau, à quelques détails près. (poumon de fermier, poumon des éleveurs d'oiseaux etc ). On connaît les alvéolites depuis "toujours" et on sait les traiter : cortisone à très haute dose ! Or, quelques imbéciles qui ont oublié leurs études de médecine en 5 minutes, y compris des Professeurs, ont interdit la cortisone au motif que cela faisait baisser les défenses immunitaires. Ces mêmes imbéciles ont oublié que la cortisone affaiblit les défenses, après plusieurs mois de traitement continu, et encore, de façon modérée. Ce n'est pas de la chimiothérapie ! Ces Imbéciles sont responsables de combien de morts? Des centaines? Des milliers?
L'alvéolite est réversible à condition qu'elle soit traitée tôt avec de la cortisone. C'est la lésion pré-fibrose, qui elle est définitive. Combien de fibroses séquellaires à cause de ces imbéciles?
Petite info : la cortisone fait partie maintenant du traitement immédiat…..
Allons-nous poursuivre en justice tous ces imbéciles? Il le faudrait.
Dans le service où je bossais, tous peuvent être témoin que j'ai toujours préconisé la cortisone dès le début à double, voire triple dose (Solumedrol: 120 mg x 3).
J'estime que 80% des diagnostics de covid sont faux, surtout sur les causes de décès. J'ai moi-même rempli des certificats de décès en 2009, à l'époque du H1N1 "mort du H1N1" alors que c'étaient des cancéreux en phase terminale. J'ai honte.
J'ai eu des preuves que ce phénomène non seulement est toujours présent, mais qu'il s'est amplifié.
Actuellement seul le taux de décès et éventuellement le taux d'admission en réanimation sont les seuls critères fiables de l'épidémie. Les décès et les admissions sont au plus bas. Voisins de zéro. Pourquoi parler d'épidémie sans malades?
Le gouvernement multiplie les "dépistages" et trouve beaucoup de porteurs sains. C'est parfait et c'est tant mieux. Les porteurs sains sont utiles et nécessaires car c'est par eux que la protection de masse va se faire. Il est criminel et assassin d'empêcher cette protection de masse par le port du masque.
Nous sommes tous porteurs sains de milliards de germes pathogènes dans notre bouche surtout, mais aussi dans notre intestin. Nous sommes très nombreux à être porteurs sains du pneumocoque, du méningocoque. Sans nous, les pneumonies mortelles, les méningites seraient légions et on en verrait partout tous les jours! Je ne parle même pas du staphylocoque doré présent dans toutes les narines (j'exagère à peine) de tous les humains sur cette Terre!
Il existe des faits : pas de réa, pas d'hospitalisations, pas de morts. Ce sont des faits!
Il existe des extrapolations de mages, de gourous, qui disent que peut être demain, si les astres sont favorables, selon l'âge du capitaine et selon les boules de cristal, il y aura une deuxième vague.
Ces imbéciles, épidémiologistes, infectiologues, ou n'ayant aucune connaissance dans le domaine, sèment la terreur et malheureusement conseillent le gouvernement, trop bête pour comprendre de lui-même. Comme pour l'amiante avant 1997...
S'il doit y avoir une deuxième vague, c'est tout de suite. C'est à dire qu'elle aurait du avoir lieu en juin. En juin? rien! En juillet? rien ! En août? rien ! J'avance même : en septembre? Rien !
Ils nous emmerdent avec leurs masques obligatoires pour une épidémie qui est terminée et ils empêchent même la protection de masse. Ce sont des criminels.
Ces bases étant posées, voici comment je vis depuis.
Je vois des dizaines de jeunes gens qui ont tous le même profil, les mêmes symptômes : douleurs thoraciques vagues, atypiques, et dyspnée inspiratoire (une dyspnée inspiratoire est toujours psychogène) et la spirométrie et les scanners de thorax sont toujours normaux. Ces patients défilent en permanence depuis 4 mois, alors qu'avant je n'en voyais qu'un tous les 3 ou 6 mois. Des stressés qui ont peur de mourir (comme lors du passage à l'an 2000), qui posent tellement de questions que je n'ai plus le temps d'aborder le sujet pour lequel ils viennent.
Sur ma vie personnelle, c'est l'enfer: la peur du flic en manque de points pour sa prime car je refuse de porter un masque inutile (en plus je suis asthmatique, un vrai de vrai) et en surpoids donc en hypoventilation alvéolaire. Un masque pourrait m'envoyer direct au paradis (ou en enfer). La peur du regard des moutons masqués. La peur de recevoir un patient obtus avec qui je vais me prendre le chou, la PEUR tout le temps.
Ma mère a eu 20 ans en 1940. Je comprends maintenant ce qu'elle a du vivre, tout comme mon père mais lui il était prisonnier.
LA PEUR permanente.
Cerise sur le gâteau, un jeune patient fanatisé et bas du front a porté plainte contre moi à l'ordre des médecins du Rhône. Je suis convoqué vendredi 18 septembre à 10h du matin au 94 avenue Servient 69003 Lyon !
Je suis au bout du rouleau. Je n'en peux plus de cette hystérie collective créée et entretenue par ce gouvernement. Les bouquins de psychiatrie disent tous que l'hystérie collective est toujours créée par des groupes importants ou des gouvernements. Nous sommes en plein dedans.
J'envisage même de me mettre en arrêt de travail prolongé si cela continue. Impossible de travailler sereinement dans de telles conditions.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées.
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Masculinité toxique someone ?
Bon premier post de ce blog. Espèce de havre d'écriture sacro-pseudo-saint, ou en tout cas tentative d'en faire un, l'avenir nous le dira.
Petite préface tout de même, écriture sans prétention, ou avec toute la prétention, ça va dépendre du jour. Qui n'a pour but de sortir les quelconques random sentiments qui ne pourraient sortir autrement. "Il faut bien que le corps exulte" comme disait Brel.
Je m'engage pas à du politiquement correcte, en fait la démarche est même contraire. Quiconque lira ne soyez pas heurtés, là n'est pas l'objectif. C'est même le contraire. La tentative d'un humain qui tente d'être bien dans sa vie, de faire sortir ses sentiments, y compris les plus toxiques.
Ces textes ne sauraient engager l'auteur et ne doivent pas être un support pour le juger je vous prie (c'est bien le but de ce blog, des choses dont je ne préfère discuter dans la vrai vie, pour des raisons diverses).
Je fais la tentative d'un espace d'expression le plus libre possible. Puisse-t'-il, et je l'espère, servir de support à mes plus sombres et profondes réflexions, quant bien même elles ne représenteraient en rien mes actes ou intentions, au moins cela pourrait mener à des raisonnements plus éclairés, plus sains, et à un humain qui s'exprime et refoule moins.
Ainsi j'attacherai une importance à écrire au fil de ma pensée (et j'ai déjà commencé par la présente)
Voilà pour la préface, si la couleur a été annoncée attaquons ma pensée du jour. Ce qu'on définit par Masculinité Toxique. Étrangement tout ces concepts me donnent toujours un premier avant goût amer, pourquoi est-ce que je me sens un peu attaqué par cette expression ? J'aime pas vraiment être associé au terme toxique je le pense, c'est le genre de chose que j'évite la toxicité dans les relations humaines. Pourtant difficile de me dire que le mot est mal choisi, il est plutôt très bien choisi en fait.
Je suis allé voir la définition, mais je pense être assez conscient du problème pour en apporter ma définition avec mon ressenti. Pour quelqu'un qui la vie au quotidien.
La masculinité toxique me ronge, comme je pense le racisme affecte toute personne qui est une minorité dans son pays, elle affecte à des niveaux évidents et à des niveaux bien plus subtils, mais là où elle affecte d'une façon certaine, c'est qu'elle affecte de façon universelle.
J'ai l'intime conviction que chaque homme est touché, chaque homme est profondément influencé, et j'irai même jusqu'à faire le postulat qu'il y aurait une relation de proportionnalité : plus un homme est inconscient du problème, plus profondément il en est affecté et elle l'influence.
J'ai simplement du mal à envisager qu'elle puisse être absente de la vie de quelqu'un qui vivrai dans la même société que moi. Mais là, honnêtement, je n'ai pas envie d'en faire la démonstration.
Parlons ressentis.
La masculinité toxique ronge comme l'acide, ces temps-ci plus que récemment, dans mon avènement personnel de fin d'étude, poste ambitieux, vie de travailleur cadre, chef de projet ou plutôt chef de projetS. Mais aussi l'homme de ma relation amoureuse, et j'ajouterai même amis, fils, personne sociable.
Mais mes premiers statuts, ma nouvelle vie, font de moi le premier sujet à la masculinité toxique, comme si j'étais la population à risque devant une épidémie, mais je ne le savais pas, ou plutôt je ne l'ai pas réfléchis de cette manière.
C'est un phénomène complexe, mais au final je pense que je gagnerai en le qualifiant avec des termes et sentiments simples. Les explications les plus complexes ne font pas les descriptions les plus fiables.
Ma masculinité toxique s'exprime par la domination, l'homme est déterminé par un besoin de dominer, c'était vrai du temps de l'homme préhistorique, et si ça l'était toujours ? Pas moins, pas plus, c'est juste toujours le cas.
Quel homme n'a pas compris que pour plaire il faut être celui qui sort du lot, d'une façon ou d'une autre ? Plus beau, plus riche, plus influent, plus intelligent, mais être celui qui se démarque d'un groupe social.
Quel homme n'a jamais vécu la honte de ne pas "réussir" ? Un homme doit réussir son entreprise, qu'elle soit littéralement une entreprise ou même un projet. Qu'est ce que l'homme chômeur ? Qu'est ce que l'homme qui souffre ? Si ce n'est un homme émasculé (déjà vu un homme beau grand musclé mais pauvre et chômeur ? Quelle représentation ?)
Là en vient la fragilité, concept clé de la masculinité toxique, ou peut être le contraire d'un concept clé ? Concept antagoniste. Un homme ne peut pas exprimer une véritable fragilité, un homme ne pleure jamais, ou seulement dans des conditions extrêmement contrôlées, dans le sens où la société trouve ça acceptable.
Un homme assume, un homme endure, la fragilité ne rend pas ça possible, on ne peut pas endurer lorsque l'on est vulnérable. Un chef a-t'il encore de la crédibilité après avoir montré sa fragilité ? Après s'être montré dans un état profondément vulnérable ?
Et pourtant qui ne l'a jamais été ? Qui peut être quelqu'un d'intéressant sans avoir été un jour vulnérable ?
Ainsi on érige ce totem, ce symbole, cet homme qui ne failli pas.
Je me sens concerné par cette influence, et difficile de me dire que, objectivement, je n'en applique pas les codes, car on n'arrive pas où j'en suis dans la société sans en embrasser les codes.
Mais suis-je à blâmer ? Puisque leur dire non, c'est souffrir. N'y a t'il rien de plus absolu que la souffrance ? S'il est bien une chose universelle, c'est que l'on ne veut pas souffrir.
Et pourtant cette masculinité toxique, elle me débecte, et d'une façon intéressante, autant s'est elle installé petit à petit chez moi depuis un jeune âge, autant je l'ai détesté et j'ai détesté les garçons et les hommes tellement tôt.
Je les ai détesté à un point d'indifférence et de mépris, ces archétypes, qui répendaient leur virilité sur la vie de leur entourage, souvent des plus faibles (mais qui est plus fort que l'homme viril dans la société ?)
Ainsi je me suis retrouvé homme détestant les hommes, à me trouver plus d'affections par les femmes, quoi qu'une majeure partie soient affectées par la féminité toxique (tiens, l'expression n'existe pas?). Cette forme miroir de la masculinité toxique, il fallait un modèle féminin pouvant fonctionner avec le masculin toxique, la femme superficielle, soumise, support pour l'homme.
Mais... J'ai toujours eu plus d'affections pour les victimes, car elles ne font pas (encore?) de mal autour d'elles.
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Là m'en vient l'idée avant de continuer, qu'il serait bon d'ajouter un paragraphe pour préciser que mes pensées sont un peu désordonnés, mais ce sera mon côté anticonformiste assumé.
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Et moi dans tout ça ?
Je me sens aujourd'hui renfermé, quel est mon modèle à suivre pour outrepasser au mieux cette masculinité toxique ? J'ai essayé, je le pense, pas trop mal, de déjà être innofensif. Car ô ciel j'ai méprisé les hommes dominant qui font souffrir. Mais derrière, je suis toujours affecté, moi.
Mes sentiments peinent à sortir, ils ne sont jamais valides, jamais appropriés, jamais un support est propice à leur expression.
L'écriture serait un support ? Devrais-je assumer qu'ils ne seront pas toujours appropriés ? Et même des fois invalides ?
Et si ce n'était pas important, si pour une fois dans ma vie, ce n'était pas des critères dominants ?
Et si écrire en faisant fi de ces conditions étaient mon indignation et ma réponse ?
Bienvenue sur le blog d'un random human thinking.
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La semaine dernière, une de mes meilleures potes s'est faite tabassée & violée. Je venais juste de sortir de mon lieu de travail où on avait organisé un concert ce soir là lorsque, un peu avant 5h du mat', je reçois son appel ; elle venait de s'échapper des griffes de ce malade. La ville n'est pas bien grande et je la retrouve en moins de dix minutes, en état de choc. la gueule tuméfiée elle me balance tout ce dont elle se souvient. Sortie de bar éméchée, abordée par un type qui prétend pouvoir lui vendre du shit, attirée dans un coin tranquille, classique. Et ce moment semblant interminable ponctué de ses menaces. Elle ne réalise pas vraiment, n'a pas l'air de souffrir et pourtant les traces sont édifiantes : collants déchirés, short arraché, t-shirt et cheveux rhabillés de feuilles mortes... A l'écoute de son récit je fond en larme, elle me demande pourquoi. Je lui dis avoir mal pour elle en même temps que pour moi. Alors elle s'excuse de me rappeler de mauvais souvenirs, mais si seulement je les avais...
Je ne sais pas ce qui est le pire : avoir le souvenir de son viol ou non.
Mon expérience est totalement différente de la sienne et pourtant j'ai le sentiment de comprendre son bouleversement. C'était il y a 3 ans et demi maintenant, à l'époque je travaillais dans un bar restaurant pour payer mon loyer/mes études. Ce n'était pas la meilleure période de ma vie déjà, une rentrée stressante, pas mal de difficultés financières et une relation qui bat de l'aile avec mon mec. Un soir après le service je reste au bar avec mon patron boire un verre pour me détendre. On se retrouve ainsi à trinquer avec le patron du bar d'à côté. Un verre, deux verres, trois verres... On connait la chanson. Mon dernier souvenir est d'être au comptoir d'un des bars de nuits de la ville. Je ne me rappelle pas être plus saoûle que d'autre fois, et j'avais d'hors et déjà l'intention de rentrer chez moi.
Et puis plus rien. Ou presque. Un souvenir flou de sa queue qui essaye de me pénétrer alors je le supplie de me laisser tranquille. Impossible de bouger, de me débattre, je suis comme enfermée dans mon propre corps. Et puis le vomi sur son tapis. Je ne sais pas jusqu'où il est allait, ce qu'il m'a fait. Je me dis que mon corps s'est défendu de cette manière, comme un rejet de cet instant de supplice. J'ose espérer que cela l'ait dégouté de continuer.
Je me réveille en sursaut en sueur, dans le canapé d'un salon qui m'est inconnu. Tout autour de moi des jouets d'enfants... J'ai une migraine affreuse, et du mal à recouvrir mes esprits. Et là je constate : je n'ai plus de petite culotte sous ma jupe, à la place j'y trouve des bleus sur mes jambes. je commence à paniquer lorsqu'il apparut en sortant de sa chambre. Il ne prête pas vraiment attention à mon malaise jusqu'à ce que je lui pause des questions. Là il me raconte sa "version": trop saoûle je ne tenais plus droite, il a alors décidé de me ramener chez lui. Les bleus c'est parce que je me pétais la gueule partout. Pour l'acte il me certifie qu'il ne s'est "rien passé", que ça n'est pas allé plus loin que mon souvenir.
Je n'arrive pas à y croire, je commence à sangloter. Il me fait dégager gentillement de son appartement, descend au tabac du coin où il m'offre une clope en guise de consolation. Une putain de malback que je fume entre mes larmes. Et il me laisse planter là parce qu'il a du travail. Je rentre alors chez moi, toute honteuse. Je m'enferme dans ma chambre pour esquiver mes colocs qui ne manqueront pas de me questionner sur ma nuit. Incapable d'en parler, je leurs dirai alors que j'ai fini ma nuit d'ivresse chez une amie.
Le soir même je ne travaille pas, et pourtant je sors dans les rues. Je ne bois pas mais j'ère dans la ville jusqu'au moment où j'arrive devant le fameux bar que tient ce type. Je reste planter là à regarder l'activité de l'autre côté du trottoir. J'ai un goût amer en matant l'enseigne de l'établissement dont l'initiale est un A rose évocateur d'un rapport en levrette. Mais à ce moment là pour moi tout est de ma faute. J'irai même lui demander de rien répéter quelques jours après m'être excuser en lui donnant du savon noir pour laver son tapis...
J'entre alors dans une phase de déni. Je reprend ma vie comme si de rien n'étais, de toute façon personne n'est au courant. Les nuits suivantes je dors très mal, agitée par mes idées refoulées. Il ne m'attirait pas du tout, comment ai-je pu me retrouver dans son lit alors que je n'y ai jamais songé une seule seconde? L'aurai je aguichée en étant saoûle alors que je ne fais jamais cela? Aussi je l'avoue, j'ai pris de nombreuses cuites depuis mon adolescence mais je n'ai pourtant jamais fait de black out de la sorte auparavant, ni même de réveil aussi pénible. GHB? Ainsi je me questionne beaucoup sur ce qu'il m'est arrivée sans arriver à poser le mot "viol". Je ravale alors ma souffrance. Quelques jours après je vois mon mec. Déjà que ça n'allait pas fort entre nous, à ce moment là je n'arrive pas à avoir un seul contact avec lui. A la fin du week end on se sépare définitivement. Il ne saura rien de tout cela, moi j'apprend plus tard qu'il me trompait depuis longtemps.
Ce type là me paraissait sympathique, d'ailleurs il semble l'être pour tout le monde car il est le patron d'un des bars les plus fréquentés de la ville. A un moment je songe à aller voir les flics mais je perçois cette démarche comme courue d'avance. Concrètement je n'ai aucune preuve, c'est ma parole contre la sienne, un pot de terre contre un pot de fer. Alors j'oublie, du moins j'essaye.
Chasser le bordel et il revient au galop. Quelques temps après je fini par retisser une relation avec un homme et face aux difficultés sexuelles rencontrées je lui confie ma situation. Aujourd'hui je ne suis plus avec cet homme là mais on reste bons amis et je lui serais éternellement reconnaissante de m'avoir redonner du courage et de la confiance en moi à ce moment là.
Presque un an après, je bosse toujours dans le même resto. Je suis alors amenée à croiser ce type régulièrement. Au début on fait comme si de rien n'était, jusqu'à ce que je commence à réaliser : ce qu'il a fait, c'est grave. Quand bien même il a voulu minimiser l'acte cela reste une agression réelle. Je ne lui dis plus bonjour, en lui signifiant qu'il n'a pas à m'approcher. Un jour mon patron me lance " **** m'a dit que vous aviez couchez ensemble? petite cachotière" Je n'en crois pas mes oreilles. Ce fils de chien est réellement allé jusqu'à se vanter de m'avoir violé? Je révèle aussitôt à mon patron ce qu'il en est réellement. Bien sûr il ne me crois pas, il me dit qu'il lui en parlera. Je le sais il s'en fout, il préfère garder de bonnes relations entre patrons.
C'est après presque 2 ans que j'arrive enfin à en parler à quelques personnes se comptant sur les doigts d'une main. Cela les révolte, et on songe à comment le stopper voir lui faire payer sans grand succès. Depuis la semaine dernière, mes sentiments se ravivent. En emmenant ma pote à l'hôpital puis chez les flics, c'est tout un circuit que je me suis imaginée faire à l'époque sans en trouver la force. L'enquête est ouverte et pour une fois, les flics donnent l'impression de faire leurs travail très consciencieusement. Je ferai tout pour épauler ma pote. Aussi pénible soit cette situation, pouvoir en parler et réaliser toutes ces démarches l'aidera surement à s'exorciser. J'espère aussi que le coupable sera retrouvé, c'est con à dire mais pour moi ça sera une forme de vengeance sur la vie.
On pense que cela n'arrive qu'aux autres, et d'un coup on se retrouve dans un putain de fait divers. Avant on prétend que si cela nous arrive un jour on le dénoncera illico. Après on se sent fautive, on a honte et on fuit. J'ai compris ce piège et je regrette d'être tombée dedans. Je regrette aussi amèrement d'avoir passer cet épisode sous silence, quand je songe que ce type a une gamine en bas âge, qu'il tient toujours son bar où il oblige ses serveuses à porter des tenues vestimentaires très vulgaires, et surtout quand je finis par rencontrer une autre jeune femme victime de la même personne, de la même manière... Combien sommes-nous réellement?
Je connais mon violeur et je ne suis pas la seule.
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Empathy for the devil
Ça va faire plus d’un mois que j’ai lu cet article. Et plus d’un mois donc que j’essaie d’écrire quelque chose dessus sans savoir exactement quoi.
Je crois que je viens de comprendre pourquoi : ce texte résume parfaitement tout ce que j’ai ressenti et essayé d’expliquer sans succès depuis, allez, au moins sept ans.
Cet article m’a bouleversée. Pas seulement pour sa position et son propos ultra féministe, ni parce que je le trouve très justement écrit, mais parce qu’il met le doigt sur quelque chose que j’ai vécu des dizaines de fois sans réussir à l’analyser après.
J’ai été avec un paquet de ce que l’auteure appelle des “damaged men” (j'aime aussi beaucoup le terme “manbaby”) qui m’ont traitée comme une commode, que l’on parle de petites histoires, de fuck buddies réguliers ou de relations qui ont duré plusieurs années. Je sais pourquoi j’étais avec ces hommes là, ou du moins, pourquoi ils m’ont attirée au départ - coucou mes petites névroses personnelles -, mais à chaque fois, j’ai eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi j’étais incapable de les tenir responsables des choses qu’ils m’ont faites ou même de les quitter avant d’être blessée alors que certaines de mes amies arrivaient à se libérer de ce genre de situations dès qu’elles comprenaient qu’elles en souffraient et à dire à ces hommes d’aller se faire foutre avant qu’il ne soit trop tard.
À chaque fois, je savais que je me foutais délibérément dans la merde. Et le pire, c’est que je le savais souvent depuis le début. Je voyais bien les signes. Cette manière qu’ils avaient de tenir à moi sans vraiment le montrer. La versatilité de leurs personnalités respectives, de leurs convictions, de leurs sentiments et de leurs idées. Leur manque de sensibilité aussi. L’absence de remise en question. Les fausses excuses. Ces “je ne m'en rappelle pas”, “je n'ai pas fait attention”, “tu as mal compris” et “je n'ai pas fait exprès”. Leur besoin d'attention constant. Leur besoin de plaire à tout le monde aussi, de séduire tout le monde tout le temps. Et celui d'avoir un certain pouvoir sur moi et de toujours tout contrôler, que l'on parle de sexe, d'informations ou de leurs propres émotions.
Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que ces hommes là pourraient un jour surmonter les difficultés qu'ils semblaient avoir à se lier à quelqu'un, à parler, à se laisser aller, à faire confiance ou à aimer quelqu'un, ni qu'ils ne me traitaient comme une merde ou me faisaient sentir complètement impuissante ou écrasée par l'angoisse et l'anxiété qu'involontairement : ils ne savaient simplement pas faire autrement et il fallait que je sois compréhensive, aimante et surtout, patiente avec eux.
C'était relativement dur à gérer parce qu'avec chacune de ces histoires, que j'aie été follement amoureuse ou simplement ressenti une forte connexion avec ces hommes, je passais plus de temps à me remettre en questions qu'à me demander si c'était normal qu'ils me traitent ou jouent avec moi de cette manière là (et non pas pourquoi ils le faisaient - notez l'énorme différence).
Je me posais des milliards de questions, je pensais que je n'étais pas assez ci ou trop ça, je sur-analysais tout, tout en me convaincant que quelque chose clochait chez moi. J'ai souvent mis ça sur le compte de mes névroses perso, de mon syndrome de l'infirmière, de l'abandon aussi. J'étais d'une patience à toute épreuve avec eux. J'essayais de devenir ce qu'ils attendaient de moi, de faire en sorte qu'ils se sentent à l'aise, et qu'ils aillent mieux. J'ai dépensé tellement d'énergie en faisant ça - de l'énergie que je ne mettais pas dans le fait d'aller bien moi-même.
À chaque fois, j'ai fini dans un sale état : j'ai perdu une partie ou toute la confiance que j'avais en moi, je me suis si profondément remise en question que dans certains cas, j'ai fini par ne plus me supporter. Et une fois, les choses sont allées tellement loin, pendant tellement de temps, que j'ai pratiquement détruit tout ce que j'étais et dû passer plusieurs années à reconstruire l'épave que j'étais devenue.
Le pire, c'est que j'ai même essayé de verbaliser le moins possible la manière dont je me sentais dans ces histoires parce que je ne voulais pas rajouter un poids sur les épaules de ces hommes, je voulais les épargner. Je ne pouvais pas me résoudre à leur dire qu'ils se comportaient comme des gros cons parce que je ne voulais pas les faire souffrir plus qu'ils ne souffraient déjà. Je ne voulais pas non plus passer pour une connasse sans coeur ou une meuf hystérique. Et souvent, notre entourage commun jouait un rôle dans tout ça puisque nos potes passaient leur temps à me dire qu'il fallait que je sois compréhensive et que rien n'était de leur faute parce qu'ils allaient mal et qu'ils ne le faisaient pas exprès. “Il tient à toi, tu sais”.
J'ai toujours fini par les quitter ou m'en éloigner, dieu merci. Mais je l'ai souvent fait trop tard, ou une fois qu'ils m'avaient poussée si loin dans mes retranchements que je n'avais plus d'autres choix que de prendre des décisions radicales. Et la seule manière que j'avais d'expliquer pourquoi un tel bordel était arrivé une fois ces histoires terminées était de me dire que nous n'étions pas compatibles, qu'ils n'étaient pas la “bonne” personne pour moi.
Ils ne l'étaient pas, aucun doute là-dessus. Mais outre mes névroses perso encore une fois (je bosse dessus hein), je me suis rendue compte en lisant ce texte que la raison principale pour laquelle ces histoires ont pris une sale tournure tient en un mot : l'empathie.
J'ai une empathie excessive. Aucune flatterie personnelle en disant ça, je n'en suis pas particulièrement fière et je ne vois ni ça comme un super pouvoir ni comme un don très utile - honnêtement, si je pouvais me passer de chialer à chaque fois que le chien d'un ami d'une amie de ma cousine a le moindre bobo, je ne m'en porterais pas plus mal. J'ai simplement été élevée comme ça, et c'est aussi le double effet Kiss Kool dont les personnes extrêmement anxieuses comme moi héritent.
Mais c'est cette foutue empathie démesurée qui m'a, à chaque fois, empêchée de dire à ces hommes qu'ils n'avaient pas à me traiter comme ils le faisaient, à les tenir responsables de leurs actes, à leur dire d'aller se faire foutre et à les quitter avant de souffrir de ces situations sans raison. Avant de souffrir parce qu'eux souffraient.
J'ai fait beaucoup de mal à quelqu'un une fois. Quelqu'un qui ne le méritait pas du tout. J'étais dans une drôle de période de ma vie, un énorme égo trip insupportable et un moment où je n'allais clairement pas bien. Quand on s'est séparés, il n'a pas hésité à me dire que j'étais une sale conne égocentrique qui n'avait pas la moindre considération pour lui. Je me souviens que ça m'avait piqué. Mais je me rappelle surtout n'avoir eu d'autre choix que de reconnaitre qu'il avait raison, que j'étais désolée, que ça ne changeait rien à ce que j'avais fait, mais que c'était aussi pour ça que j'avais pris mes ovaires à deux mains pour prendre la décision de le quitter.
Qu'on s'entende bien : c'était dur de reconnaître ça. Ça aurait été bien plus facile de justifier mes actes et de mettre ça sur le compte du fait que je n'allais pas bien. Mais je savais déjà à l'époque que je lui avais fait du mal consciemment, parce que j'avais décidé de ne penser qu'à moi, parce que j'avais bloqué tout élan d'empathie envers lui. Je savais aussi qu'il n'y avait aucune raison que mon mal-être déteigne sur lui, et pourtant… C'était injuste. Il fallait au moins que je le reconnaisse - je lui devais bien ça.
À chaque fois que j'ai été de l'autre côté de la barrière, avant ou après cette histoire, je n'ai jamais pu m'empêcher de me dire que peu importe ce que les “damaged men” avec qui j'avais été avaient fait - que l'on parle de simplement me rendre anxieuse et malheureuse ou de faire de ma vie un épisode hyper glauque de Beverly Hills -, ce n'était pas de leur faute. Qu'ils ne l'avaient pas fait exprès. Que je n'étais qu'un dommage collatéral de leur mal-être et que c'était normal.
Le plus dur - et c'est ce que ce texte explique à la perfection -, c'est qu'à ce jour, aucun de ces hommes n'a jamais reconnu qu'ils m'avaient fait du mal parce qu'ils ne pensaient qu'à eux et allaient mal eux-même. Qu'ils avaient - consciemment ou inconsciemment - compté sur ma trop grande empathie pour me faire avaler tout ça et pour que je ne les laisse jamais vraiment tomber.
Quand j'ai lu ce texte, j'ai enfin compris que je n'aurais jamais dû être un dommage collatéral. Qu'aucune femme ne devrait être un dommage collatéral du mal-être d'un homme. Et que mon empathie - celle des femmes en général - étaient conditionnée à encaisser les coups. Que nous étions inconsciemment prêtes à gérer et pardonner ce genre de comportements alors que le contraire est loin d'être vrai - je ne vais même pas prendre la peine de souligner qu'à chaque fois qu'une femme montre le moindre signe de mal-être, elle passe pour hystérique, déséquilibrée ou complètement folle.
C'est mon empathie qui m'a poussée à me remettre systématiquement en question, quelle que soit la situation, à me demander ce que j'avais mal fait, à disséquer chaque recoin de ma personnalité avant même de me dire que, aussi différents que ces hommes et histoires étaient, rien ne justifiait que j'encaisse le mal-être de quelqu'un d'autre de cette façon là.
Je déteste me dire qu'il faudrait que je me retienne d'avoir trop d'empathie pour ces hommes là. D'abord parce que je suis une éternelle optimiste, mais aussi parce qu'une fois encore, cela signifierait que c'est aux femmes de changer, d'adapter leur comportement. Mais tant que ces hommes là considéreront que les femmes qui les entourent doivent subir les conséquences de leurs névroses, que le chemin de leur construction personnelle - de leur guérison pour certains - passent par une autoroute où ils peuvent rouler à 180km/h et à contresens sans se soucier de blesser quelqu'un au passage, j'ai du mal à envisager d'autres solutions moins radicales et unilatérales. Et ça me rend triste.
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Interne, je n’ai pas envie de voir des fresques porno dans les salles de garde
Ah les fameuses salles de gardes dans les hôpitaux et leurs fresques... Vaste débat qui se poursuit depuis plusieurs années maintenant et qui revient un peu d'actualité en ce moment avec les révélations de sexisme et de harcèlement un peu partout, et y compris dans le milieu médical. 86% des internes féminines sont victimes de sexisme à l'hôpital.
86%
Je vais donc vous parler d'une BD que Vie de Carabin a publié récemment sur son site web et son facebook où elle a été censurée (à tort, parce que pour le coup ça relevait de l'expression d'une opinion même si je suis en désaccord avec celle-ci). Vie de Carabin est quelqu'un dont j'apprécie beaucoup le travail dans 98% des cas...mais pas dans celui-ci. J'ai choisi cette BD parce qu'elle expose totalement l'opinion dominante dans le monde carabin et qu'il y a absolument tout les arguments que les internes utilisent habituellement pour se défendre, ce qui est assez pratique pour moi vu que c’est tout les arguments que je compte contester. D'ailleurs je me prépare déjà à en prendre plein la tronche en écrivant cet article, mais au moins personne pourra m'accuser de vouloir persécuter le milieu médical ou de ne pas le connaître, puisque j'entame ma neuvième année dans ce milieu...
T'es une nana interne, tu bosses 90h par semaine aux urgences, il est 16h30, t'as réussi à trouver un quart d'heure pour manger, tu bouffes des épinards dégueulasses à moitié réchauffés et cadeau ultime on te ramène à ton statut d'objet sexuel avec cette merveilleuse image de nana en levrette en train de se prendre du sperme plein la gueule.
Un lieu inclusif donc? Ou censé l'être du moins? Un lieu où tout le monde y compris les femmes devrait pouvoir se sentir à l'aise et partager des bons moments avec ses collègues? Et même celles qui sont un peu plus timides, un peu plus pudiques ? Elles aussi, elles ont leur place dans le monde carabin ou pas ? Parce que je veux bien admettre que les fresques ne dérangent pas certaines nanas, celles-ci sont d'ailleurs présentes sous les commentaires des dessins de Védécé pour le crier haut et fort. Mais qu'en est-il des autres ? Celles qui n'aiment pas ces fresques ? On leur impose quand même dans un lieu censé être pour elles au nom de la sacro-sainte liberté d'expression utilisée à tort et à travers ? Moi je les ai jamais aimées. Alors oui je sais, je suis une féministe qui tient un blog depuis un moment, donc je suis probablement totalement hystérique...mais déjà ma sensibilité compte autant que celle des autres et ensuite, je suis certaine qu'il y en a plein qui aimeraient aussi voir ces fresques disparaître. N'ayez aucune illusion, si elles le disent pas, c'est qu'elles osent pas le dire. #Payetablouse
Voici un exemple concret qui m'a beaucoup marqué : En étant l'externe de garde en gynéco, j'ai dormi dans une chambre ou des bites étaient dessinées sur chaque coin de mur, des petites, des grosses, des poilues le tout accompagnée par des « blagues » sur les femmes toutes plus respectueuses les unes que les autres. Trop chouette des zizis partout, n'est-ce-pas chers collègues masculins ? Sauf que quand tu vois toute la misère du monde aux urgences toute la journée (il s'agit d'un hopital accueuillant une population avec de nombreux problèmes sociaux), y compris des nanas qui ont subi des viols la dernière chose que t'as envie de voir c'est des bites. Perso, j'ai eu du mal à m'endormir. Et encore, moi personne m'a jamais violé. Je doute que ça soit le cas de toutes les externes. Est-ce que vous pensez qu'une nana qui a été violée a envie d'examiner des vagins toutes les journées, de parler à des femmes violées, puis d'être entourées de bites ? Ca doit lui rappeler des choses pas très sécurisantes. Et quand nous on débat pour savoir si une fresque est un gang-bang ou un viol, vous pensez que dans sa tête à elle ça lui évoque quoi ?
Tiens il connaissait pas ? Mais du coup comment il a fait toutes ces années sans l'appui indispensable qu'est cet humour beauf et ces dessins crado pour réussir à prendre de la distance par rapport à la nudité, son métier tout ça tout ça ? IL A FAIT SANS ET C'EST UN BON MEDECIN ?? Nan ??? La misogynie ne serait donc pas indispensable à l'exercice épanoui de notre métier ??
On devrait faire un essai contrôlé randomisé. On forme des médecins avec ou sans humour misogyne et on regarde si celui-ci est vraiment si important que ça pour notre bien-être. Je serai curieuse du résultat.
Non seulement toute tradition n'est pas forcément intelligente, mais en plus toute tradition n'est pas à maintenir si elle est pourrie. Au bout d'un moment c'est chiant de devoir le répéter toute la journée pour le foie gras, les corridas, les fresques, mais bon passons je m'égare...
Quand à la désacralisation de la nudité, arrêtez avec ce prétexte moisi. Déjà, c'est du bullshit, c'est totalement faux. La première fois que tu vois une bite ou une chatte, t'es gêné. La deuxième, t'es gêné aussi. La troisième tu commences à t'habituer. Au bout de 6 fois t'en as plus rien à foutre.
Donc arrêtez de nous vendre ces salades. Et puis, surtout, je pense qu'au contraire que ce dont a besoin le monde médical en ce moment c'est de la resacraliser un peu la nudité justement. La pudeur varie infiniment d'un individu à l'autre, on met tous la frontière de la pudeur à un niveau différent. C'est nous qui choisissons où mettre cette barrière, ça nous regarde et personne n'a le droit de contester ça. Il est évident que pour beaucoup d'étudiant-e-s en médecine le seuil de pudeur baisse au cours des études. C'est normal, c'est quasi inévitable et c'est totalement mon cas aussi. Maintenant, ça veut pas dire qu'elle n'existe plus, ça ne veut pas dire que c'est le cas pour tout le monde, et SURTOUT c'est sûrement pas le cas pour les patient-e-s qui ne sont pas médecins, et qui ont pas la même distance que nous. Et justement dans certaines réflexions, dans certains gestes, dans certaines configurations de service j’ai pu observer à quel point les soignant-e-s en général pouvaient avoir tendance à oublier que tout le monde n’avait pas la même distance au corps qu’iels. Certaines réflexions sont totalement déplacées. Voir inadmissibles. #Paye ton utérus. J'ai justement tendance à penser que tout ce « folklore » carabin a tendance a complétement foutre le bordel dans l'esprit des internes et d'effacer le cadre et les limites nécessaires à bien faire leur boulot. Et là vu que les limites sont floues, puisque le porno qui d'habitude est soumis à un accès strict est d'un seul coup autorisé... forcément ça perturbe les limites de ce qu'il est permis de faire ou pas. Je pense que les médecins peuvent parfaitement se passer de ça ainsi que de toutes les “blagues” misogynes qui vont avec. D'ailleurs les femmes médecins s'en sortent très bien, puisque je n'ai jamais vu la moindre remarque déplacée de la part d'une médecin femme à l'égard d'un interne ou d'un externe masculin. Est-ce qu'elles sont moins épanouies dans leur job pour autant ? NON. Ce qui me fait penser que le but de tout ça ce n'est pas de désacraliser la nudité, mais de continuer encore et toujours à dominer la femme...
En parlant de domination masculine, Vie de Carabin vous vend ensuite ces fresques comme des guillerettes partouzes où tout le monde baise joyeusement. Sauf que sur ces fresques la femme est presque aussi valorisée que dans un porno, si ce n'est encore moins. Par exemple, si sur la fresque qu'il a décidé de montrer en exemple de manière assez biaisée tout le monde est à poil, sur un certain nombre d'entre elles les hommes sont habillés et entourés de femmes nues qui leur prodiguent tout un tas de « soins » et on peut généraliser tout cela aux fameuses affiches de soirée médecine. Bien entendu, si la fellation, la levrette et la sodomie sont omniprésentes, le cunni et l'Andromaque c'est comme s'ils existaient pas (le porno, je vous dis, le porno..)
Quant aux fameux chefs dont Védécé nous parle... certes ils sont souvent dans ces fresques, mais si c'est pour être entourés de trois externes à poil tels des chefs de harem, je suis pas sûre que c'est pour eux que ça soit très dégradant... Bien sûr, vous pourrez toujours trouver des exceptions à ce que je dis, mais elles sont loin d'être représentatives et majoritaires.
Je trouve la référence à Cabu au mieux inutile, au pire lamentable. Oui Cabu, a été sauvagement assassiné pour ses dessins. Oui, c'est ignoble. Mais de 1, personne chercher à assassiner les internes pour ces fresques et de 2, la liberté d'expression implique la liberté de contre-expression. Je suis Charlie, ça signifie que personne n'a à mourir pour des dessins, ça ne signifie pas que les dessins de Charlie Hebdo, demeurent pour toujours et à jamais géniaux et dispensés de critique. En plus Charlie Hebdo, personne n'est obligé d'acheter. Moi quand je suis sur mon lieu de travail, lieu que je ne peux pas éviter, j'estime que c'est mon droit de ne pas être exposée à des images que je trouve dérangeantes. Donc nous faire passer pour des ennemies de la liberté d'expression, en évoquant Cabu c'est une attaque en dessous de la ceinture (oui je reste dans le thème quand même). Bien sûr que c'est bien, la liberté d'expression n'empêche que tu ne fous pas des affiches d'un film de Tarantino dans une maternelle comme tu ne fous pas des affiches de sexe hard quand t’es pas chez toi et quand il y a des gens qui sont susceptibles d’avoir une vision de l’intimité différente de la tienne.
Alors par pitié arrêtez avec votre liberté d'expression qui n'a rien à faire ici, vu que la liberté des un-e-s s'arrête là ou commence celles des autres (et il me semble que se sentir bien au travail est une liberté fondamentale), et arrêtez d'essayer de nous dominer par exemple en nous imposant la vue de vos parties génitales en permanence.
Et puis tant qu'à faire arrêtez de cherche toutes les justifications du monde pour manquer de respect aux femmes. Les fresques, c'est du folklore carabin. Orelsan, c'est de l'art. Bigard c'est de l'humour. Au final, tout les prétextes sont bons et ce sont toujours les femmes qui trinquent. Ca me sidère toujours de voir à quel point les hommes luttent fougueusement pour avoir le droit de se moquer des femmes, comme si cet humour beauf misogyne, ringard, et sur-réchauffé était le symbole de leur merveilleuse « liberté d'expression ». On a pas envie de porter atteinte à votre liberté d'expression, on demande juste un peu de considération. Merci de bien nous montrer que tout, absolument tout passe avant le respect qui nous est dû.
Vraiment vous êtes incapables de trouver autre chose ? Héhé, c'est une femme au volant....Allez c'est bon, ta gueule.
Ou de ne pas aimer ça justement....Ou d’aimer ça, mais quand le mec avec qui elle le fait est aussi à poil qu’elle. Et qu’il fait un minimum d’efforts pour la satisfaire aussi sans la prendre pour un trou.
Elle a aussi le droit d'adorer la levrette, la double pénétration et l’éjac faciale. Sans pour autant avoir envie de voir ça quand elle bouffe son déjeuner dans un cadre professionnel.
Quelqu'un qui adore les partouzes ne sera aucunement perturbé de manger dans des endroits où il n'y a pas de partouze. Par contre quelqu'un qui n'aime vraiment pas ça, a le droit de ne pas le voir.
La questions n'est pas de savoir si les femmes aiment le sexe (merci Védécé pour l'instant pseudo-féministe ça nous touche beaucoup...). La question n'est en fait même pas de savoir si certaines aiment ces fresques ou pas. Je vois déjà venir les commentaires :
« Moi je suis une femme, et je suis pas d'accord...j'aime ces fresques.... »
Ben déjà tant mieux pour toi .Moi elles me mettent à l’aise. Et ensuite, vu que dans la société française, et dans le monde médical en particulier, les femmes sont à peine conscientes du sexisme qu'elles subissent, malheureusement ça reste toujours un argument à prendre avec des pincettes.
Le problème c'est toujours les autres, c'est jamais moi.
Vous savez, les médecins et les internes sont des gens absolument formidables qui en chient à mort. On se tape des années d'études où on bosse dix heures par jour , deux concours éprouvants , la moitié d'entre nous finit en burn-out . On se tape des gardes de 24 h absolument inhumaines, on se lève à quatre heures du mat non pas parce qu'on est obligés mais parce qu'on a aucune envie de laisser les patient-e-s dans la merde, on a tous et toutes sacrifié notre vie privée à un moment donné à plus ou moins grande échelle, on y a tous laissé des plumes. Pourtant, on essaie de faire au mieux pour les gens qui ont besoin de nous. On essaie de faire front face à des coupes de budget de plus en plus dramatiques, face à des patient-e-s pas toujours compréhensif-ve-s aussi. Je sais tout ça. J'ai vécu tout ça et je n'écris pas cet article dans le but de trahir le corps médical ou quoi que ce soit je suis une des vôtres. C'est vrai qu'on en chie et c'est vrai que quand on nous fait des reproches injustifiés (désertification médicale...), quand des gens qui ont pas le millième de nos connaissances se permettent de remettre en cause toute la prévention qu’on essaie de mettre en place (bisous aux anti-vaccins) qu'on nous impose des réformes de merde, des mesures administratives absurdes ou autres joyeusetés on fait front, parce qu'on est souvent critiqué-e-s par des gens qui sont absolument pas en mesure de comprendre ce qu'on vit. Je ne porte dans mon cœur ni les directeurs d'hôpital, ni Marisol Touraine, ni les administrations de tout bord.
Maintenant, tout ça ce n'est pas une raison pour devenir totalement réfractaire à toute critique ou pour ne pas se remettre en question. Se remettre en question n'est pas une honte, au contraire c'est un signe de maturité. La profession ne s'en trouverait que grandie. Et malheureusement, force est de constater, que la médecine est en grande partie sexiste, sexiste avec les internes et sexiste avec les patient-e-s. Quelque part, elle est pas plus sexiste que les autres milieux non plus, le sexisme est partout. Il s'avère qu'en médecine il s'exprime à travers tout ce qui à trait au corps.
Oui, on s'en prend plein la gueule. Mais non on fait pas des blagues sexistes à tout bout de champ, non l'externe n'a pas à faire un toucher rectal à un patient endormi, et non des fresques porno n'ont rien à faire à l'internat ou dans des chambres de garde. Et ce, même si la dernière réforme de l'internat mérite autant de considération que la première merde du chat de ma voisine.
Et t'as probablement bien fait, parce que vu que le monsieur vivait dans un pays où il existe une police religieuse, donc un pays bien plus costaud que le notre niveau répression quoi qu'on en pense, ça aurait été un peu indécent...
Je suis pas en train de dire que les soirées médecines doivent devenir des soirées cantiques, avec vêtements prudes, dodo à 22h, tisane, et pas le droit de dire des gros mots. On est pas chez Miss France (encore heureux, manquerait plus que ça) Par contre, ça serait peut-être bien de aussi prendre en compte les carabins et surtout les carabines, qui ne se sont jamais reconnus ou épanouis dans tout ça, qui peuvent se faire des amis sans se foutre à poil ou mimer des gestes sexuels comme des ados attardés, et qui pour autant ont aussi envie d'être « uni.e.s » avec les autres sans être mal à l'aise.
#etudesdemedecine payetablouse sexisme féminisme fresque viedecarabin#feminisme#sexisme#payetablouse#medecine
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Les quatre filles March - Chapitre 21
Laurie fait des bêtises, et Jo rétablit la paix
Également disponible sur AO3
Le visage de Jo le jour suivant offrait un spectacle fascinant, car le secret lui pesait, et elle trouvait difficile de ne pas prendre l'air mystérieuse et importante. Meg le remarqua, mais ne prit pas la peine de la questionner, car elle savait que la meilleure façon d'agir avec Jo était de se plier à la loi des contraires, aussi se sentait-elle sûre que sa sœur lui dirait tout si elle ne lui demandait rien. Elle fut donc plutôt surprise quand Jo ne rompit pas son silence mais prit un air condescendant qui l'agaça profondément. En retour elle affecta un air de réserve digne, et se consacra à sa mère. Jo se trouva donc livrée à elle-même ; car Mrs. March avait pris sa place de garde-malade, et lui avait enjoint de se reposer, de faire de l'exercice, et de s'amuser après son long confinement. Amy n'étant pas là, Laurie était son unique refuge ; et, pour autant qu'elle appréciait sa compagnie, elle ne pouvait s'empêcher de l'appréhender un peu à ce moment, car il était un taquin incorrigible, et elle craignait qu'il ne lui soutire son secret.
Elle avait bien raison ; car le malicieux jeune homme n'eut pas plus tôt soupçonné un mystère qu'il se consacra à le découvrir, mettant Jo à rude épreuve. Il tenta de l'enjôler, de l'acheter ; il se moqua, menaça et gronda ; feignit l'indifférence pour la prendre par surprise ; déclara qu'il était au courant, puis qu'il s'en moquait ; et enfin, à force de persévérance, fut conforté dans l'idée que cela concernait Meg et Mr. Brooke. Indigné de ne pas avoir été mis dans la confidence par son tuteur, il se mit en œuvre d'imaginer des représailles adéquates à cette offense.
Pendant ce temps Meg avait apparemment oublié cette affaire, et était absorbée par les préparations pour le retour de son père ; mais tout à coup un changement sembla se faire en elle, et, durant un jour ou deux, elle ne fut plus elle-même. Elle tressaillait quand on s'adressait à elle, rougissait quand on la regardait, restait très silencieuse, et s'asseyait pour coudre avec une expression timide et troublée. Aux questions de sa mère elle répondit qu'elle allait très bien, et elle réduisit Jo au silence en la suppliant de la laisser tranquille.
« Elle le sent dans l'air - l'amour, je veux dire - et elle succombe très vite. Elle a la plupart des symptômes, elle est agitée et contrariée, elle ne mange pas, ne dort pas, et broie du noir dans son coin. Je l'ai surprise en train de chanter "le ruisseau à la voix argentine", et une fois elle a dit "John," comme tu le fais, et est devenue aussi rouge qu'un coquelicot. Qu'est-ce qu'on va faire ? » dit Jo, l'air parée à toutes les extrémités, même les plus violentes.
« Rien, si ce n'est attendre. Laisse-la tranquille, sois gentille et patiente, et le retour de Père arrangera tout, » répondit sa mère.
« Voici une note pour toi, Meg, dans une enveloppe cachetée. Comme c'est bizarre ! Teddy ne cachette jamais les miennes, » dit Jo le lendemain, en distribuant le contenu du petit bureau de poste.
Mrs. March et Jo étaient absorbées par leurs propres affaires, quand un son venu de Meg les fit lever la tête pour la voir en train de fixer la note, l'air apeuré.
« Mon enfant, qu'y a-t-il ? » s'exclama sa mère en courant à elle, tandis que Jo tentait de lui prendre le papier qui avait causé cet éclat.
« Tout ça est un malentendu - il ne l'a pas envoyée - oh, Jo, comment as-tu pu faire ça ? » et Meg se cacha la figure entre ses mains, en pleurant comme si elle avait le cœur brisé.
« Moi ! Je n'ai rien fait ! De quoi parle-t-elle ? » s'écria Jo, abasourdie.
Les doux yeux de Meg brûlaient de colère quand elle tira une note froissée de sa poche et la jeta à Jo en lui disant d'un ton de reproche,
« Tu l'as écrite, et ce méchant garçon t'a aidée. Comment as-tu pu être si grossière, si méchante, et cruelle envers nous deux ? »
Jo ne l'entendit qu'à peine, car sa mère et elle lisaient la note, écrite d'une main reconnaissable.
« MA TRÈS CHÈRE MARGARET,
« Je ne peux contenir plus longtemps ma passion, et dois connaître mon sort avant mon retour. Je n'ose pas encore en parler à vos parents, mais je pense qu'ils consentiraient s'ils savaient que nous nous adorons. Mr. Laurence m'aidera à m'établir comme il faut, et alors, ma douce, vous me rendrez heureux. Je vous implore de ne rien dire à votre famille pour le moment, mais d'envoyer un mot d'espoir aux bons soins de Laurie à
« Votre dévoué
« JOHN »
« Oh, le petit scélérat ! Voilà comment il entendait me faire payer pour avoir tenu la promesse que j'ai faite à Mère. Je vais lui passer un bon savon, et l'amener ici pour qu'il implore pardon, » s'écria Jo, brûlant d'envie d'exécuter une justice immédiate. Mais sa mère la retint, en disant, avec une expression qu'on lui voyait rarement,
« Stop, Jo, tu dois d'abord te disculper. Tu as joué tant de mauvais tours, que j'ai peur que tu n'aies participé à celui-ci.
— Je n'ai rien fait, Mère, parole d'honneur ! Je n'ai jamais vu cette note auparavant, et je ne sais rien à son sujet, je le jure ! » dit Jo, avec une telle ferveur qu'elles la crurent. « Si j'y avais pris part j'aurais fait mieux que cela, et j'aurais écrit quelque chose de raisonnable. J'aurais pensé que tu aurais compris que Mr. Brooke n'écrirait pas quelque chose de ce genre.
— Ça ressemble à son écriture, » bafouilla Meg, en comparant la note avec celle qu'elle avait en main.
« Oh, Meg, tu n'as pas répondu ? s'exclama vivement Mrs. March.
— Si, je l'ai fait ! » et Meg se cacha à nouveau la figure, submergée par la honte.
« Nous voilà dans le pétrin ! Laissez-moi amener ce vaurien ici pour s'expliquer et être sermonné. Je ne connaîtrai pas de répit avant de lui avoir mis la main dessus, » et Jo partit une nouvelle fois en direction de la porte.
« Chut ! Laisse-moi m'occuper de ça, car la situation est pire que je ne le pensais. Margaret, raconte-moi toute l'histoire, » commanda Mrs. March, qui s'assit auprès de Meg tout en retenant Jo, de peur qu'elle ne s'éclipse.
« C'est Laurie qui m'a donné la première lettre. Il n'avait pas l'air de savoir de quoi il s'agissait, commença Meg sans lever la tête. Ça m'a inquiétée au début, et j'ai pensé te le dire ; puis je me suis rappelé combien tu appréciais Mr. Brooke, alors j'ai pensé que tu ne verrais pas de mal à ce que je garde mon petit secret pour quelques jours. Je suis si stupide que j'aimais à croire que personne ne savait ; et, pendant que je décidais de quoi dire, je me sentais comme les jeunes filles dans les romans. Pardonne-moi, Mère, je paie pour ma bêtise maintenant ; je ne pourrai plus jamais le regarder en face.
— Qu'est-ce que tu lui as dit ? demanda Mrs. March.
— J'ai seulement dit que j'étais encore trop jeune pour tout cela ; que je ne souhaitais pas avoir de secrets pour mes parents, et qu'il devait parler à Père. Que j'étais très reconnaissante de sa gentillesse, et que je serais son amie, mais rien de plus, pour un long moment. »
Mrs. March sourit, l'air satisfaite, et Jo battit des mains en s'exclamant, rieuse,
« Tu es presque l'égale de Caroline Percy, qui était un modèle de prudence ! Continue, Meg. Qu'est-ce qu'il a répondu ?
— Il écrit d'une manière totalement différente ; il dit qu'il n'a jamais envoyé de lettre d'amour, et qu'il est navré que ma canaille de sœur, Jo, ait pris de telles libertés avec nos noms. Il est très gentil et respectueux, mais pense à quel point c'est horrible pour moi ! »
Meg se laissa aller contre sa mère, l'image même du désespoir, et Jo fit les cent pas dans la pièce en traitant Laurie de tous les noms. Tout à coup elle s'arrêta, se saisit des deux notes, et, après les avoir examinées de près, dit fermement, « Je ne crois pas que Brooke a jamais vu aucune de ces lettres. Teddy a écrit les deux, et garde la tienne pour s'en vanter auprès de moi parce que je n'ai pas voulu lui dire mon secret.
— N'aie pas de secrets, Jo ; dis-le à Mère, et évite les ennuis, comme j'aurais dû le faire, l'avertit Meg.
— Oh, ma chérie ! C'est Mère qui m'a demandé de me taire.
— Ça ira, Jo. Je vais m'occuper de Meg pendant que tu vas chercher Laurie. J'irai au fond des choses, et mettrai fin pour de bon à de telles plaisanteries. »
Jo s'en fut, et Mrs. March annonça gentiment à Meg les vrais sentiments de Mr. Brooke. « Maintenant, ma chérie, quels sont tes sentiments ? Est-ce que tu l'aimes suffisamment pour attendre qu'il ait une maison pour vous, ou penses-tu rester libre pour le moment ?
— J'ai eu si peur et j'ai été si inquiète, je ne veux pas entendre parler d'amour avant longtemps - peut-être plus jamais, répondit Meg avec irritation. Si John ne sait effectivement rien de cette folie, ne lui dis rien, et fais en sorte que Jo et Laurie tiennent leurs langues. Je ne veux pas avoir été trompée, tourmentée, et être moquée en plus de ça - c'est une honte ! »
Voyant que le caractère ordinairement doux de Meg s'était enflammé, et que sa fierté avait été blessée par ce méchant tour, Mrs. March l'apaisa en lui promettant le silence, et une grande discrétion à l'avenir. À l'instant où le pas de Laurie se fit entendre dans le couloir, Meg fila dans l'étude, et Mrs. March reçut seule le coupable. Jo ne lui avait pas dit pourquoi elle le demandait, de peur qu'il ne vienne pas ; mais il sut dès qu'il vit le visage de Mrs. March, et resta debout à tourner son chapeau entre ses mains avec un air coupable qui le condamna aussitôt. Jo fut congédiée, mais choisit de faire les cent pas dans le couloir comme une sentinelle, craignant vaguement que le prisonnier puisse s'échapper. Le son des voix dans le parloir enfla et décrut pendant une demi-heure ; mais les filles ne surent jamais ce qu'il s'était passé durant l'entretien.
Quand leur mère les appela, Laurie se tenait auprès d'elle avec un visage si repentant que Jo lui pardonna immédiatement, mais elle ne crut pas sage de trahir ce fait. Meg reçut ses humbles excuses, et fut bien réconfortée par l'assurance que Brooke ne savait rien de la plaisanterie.
« Je ne le lui dirai jamais, jusqu'au jour de ma mort ; des chevaux sauvages ne pourraient pas me l'arracher ; aussi pardonne-moi, Meg, et je ferai n'importe quoi pour te montrer à quel point je suis tout à fait désolé, » ajouta-t-il, l'air très honteux de lui-même.
« Je vais essayer ; mais c'était vraiment indigne d'un gentleman. Je ne pensais pas que tu pouvais te montrer si sournois et si malicieux, Laurie, » répondit Meg, qui essayait de dissimuler sa confusion sous un air grave plein de reproche.
« C'était absolument abominable, et je mérite que tu ne me parles plus pendant un mois ; mais tu le feras quand même, n'est-ce pas ? » et Laurie joignit les mains dans un geste si implorant, et leva les yeux d'une façon pleine d'un tel repentir, en parlant de son ton le plus persuasif, qu'il était impossible de le regarder d'un mauvais œil, en dépit de son comportement scandaleux. Meg lui pardonna, et le visage sévère de Mrs. March se détendit en dépit de ses efforts pour rester grave quand elle l'entendit déclarer qu'il expierait ses péchés par toutes sortes de pénitences, et ramperait comme un ver devant la demoiselle offensée.
Jo, pendant ce temps, resta à l'écart, essayant d'endurcir son cœur contre lui et ne réussissant qu'à arborer une expression de parfaite désapprobation. Laurie la regarda une ou deux fois, mais, comme elle ne montrait aucun signe d'adoucissement, il fut blessé, et lui tourna le dos jusqu'à ce que les autres en aient fini avec lui. Alors il lui fit un profond salut, et partit sans un mot.
Sitôt qu'il fut sorti, elle souhaita avoir été plus clémente ; et, quand Meg et leur mère montèrent à l'étage, elle se sentit seule et se languit de Teddy. Après avoir résisté quelque temps, elle céda à son impulsion, et, armée d'un livre à rendre, s'en alla jusqu'à la grande maison.
« Est-ce que Mr. Laurence est ici ? demanda Jo à une femme de chambre qui descendait les escaliers.
— Oui, miss, mais je ne crois pas qu'il soit visible maintenant.
— Pourquoi, est-il malade ?
— Oh, non, miss ! Mais il s'est disputé avec Mr. Laurie, qui est en colère pour une certaine raison, ce qui contrarie le vieux monsieur, alors je n'irais pas le voir.
— Où est Laurie ?
— Enfermé dans sa chambre, et il ne veut pas répondre, bien que j'aie toqué. Je ne sais pas ce que va devenir le dîner, qui est prêt, parce qu'il n'y a personne pour le manger.
— Je vais aller voir quel est le problème. Je n'ai pas peur d'eux. »
Et Jo monta, et frappa vivement à la porte du petit bureau de Laurie.
« Arrêtez ça, ou j'ouvre la porte et je vous fais cesser ! » cria le jeune gentleman sur un ton menaçant.
Immédiatement, Jo cogna derechef ; la porte s'ouvrit à la volée, et elle se précipita à l'intérieur avant que Laurie puisse se remettre de sa surprise. Voyant qu'il était vraiment en colère, Jo, qui savait comment le prendre, afficha une expression contrite, et, se mettant à genoux avec art, dit, implorante, « S'il te plaît, pardonne-moi d'avoir été si dure. Je suis venue me raccommoder, et ne peux pas partir avant de l'avoir fait.
— Tout va bien ; lève-toi, ne fais pas l'idiote, Jo, » fut la cavalière réponse à sa prière.
« Merci, compte sur moi. Puis-je te demander ce qui ne va pas ? Tu n'as pas vraiment l'air de bonne humeur.
— On m'a secoué, et je ne l'accepterai pas ! gronda Laurie, indigné.
— Qui a fait ça ? demanda Jo.
— Grand-père. Si ça avait été quelqu'un d'autre, j'aurais - » et le jeune homme blessé finit sa phrase d'un geste vif du bras droit.
« Ce n'est rien. Je te secoue souvent, et ça ne te dérange pas, dit Jo, apaisante.
— Bah ! Tu es une fille, et c'est amusant ; mais je ne permets à aucun homme de me secouer.
— Je ne pense pas que quiconque oserait s'y essayer, quand tu aurais l'air aussi orageux que maintenant. Pourquoi as-tu été traité ainsi ?
— Juste parce que je ne voulais pas dire ce que ta mère me voulait. J'ai promis de ne rien dire, et je n'allais pas revenir sur ma parole, évidemment.
— Ne pouvais-tu pas satisfaire ton grand-père d'une autre façon ?
— Non. Il voulait la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité. Je lui aurais raconté ma part dans cette affaire, si je pouvais le faire sans parler de Meg. Comme je ne le pouvais pas, j'ai tenu ma langue, et j'ai supporté les réprimandes jusqu'à ce que le vieil homme m'attrape par le col. Alors je me suis mis en colère et j'ai filé, de peur que je ne m'oublie.
— Ce n'était pas gentil, mais il est désolé, je le sais ; alors descend et réconcilie-toi avec lui. Je t'aiderai.
— J'aime mieux être pendu ! Je ne vais pas me laisser sermonner et rouer de coups par tout le monde, juste pour m'être amusé un peu. J’étais désolé pour Meg, et j'ai demandé pardon comme un homme ; mais je ne vais pas le refaire, quand je n'étais pas en tort.
— Il ne le savait pas.
— Il devrait me faire confiance, et ne pas agir comme si j'étais un bébé. C'est inutile, Jo ; il doit apprendre que je suis capable de m'occuper de moi, et que je n'ai pas besoin de me tenir aux basques de quelqu'un.
— Comme vous êtes soupe au lait, tous les deux ! soupira Jo. Comment comptes-tu régler cette histoire ?
— Eh bien, il devra me demander pardon, et me croire quand je lui dis que je ne peux pas lui raconter la raison de cette agitation.
— Mon pauvre ami ! Il n'en fera rien.
— Je ne descendrai pas avant qu'il ne l'ait fait.
— Allons, Teddy, sois raisonnable ; laisse courir, et j'expliquerai ce que je peux. Tu ne peux pas rester ici, alors quel intérêt à être mélodramatique ?
— Je ne compte pas rester ici longtemps, de toute façon. Je vais m'éclipser et partir en voyage quelque part, et quand je manquerai à Grand-père il se ravisera bien assez vite.
— Je suppose que oui ; mais tu ne devrais pas partir et lui causer du souci.
— Ne me fais pas la morale. J'irai voir Brooke à Washington ; on s'amuse là-bas, et je me distrairai après tous ces ennuis.
— Quel plaisir ce serait ! J'aimerais pouvoir m'enfuir, moi aussi ! » dit Jo, oubliant son rôle de Mentor dans une vision vivace de la vie militaire à la capitale.
« Viens, alors ! Pourquoi pas ? Tu viens et tu fais la surprise à ton père, et je secoue un peu ce bon vieux Brooke. Ce serait une blague formidable ; faisons-le, Jo ! On laissera une lettre disant que nous allons bien, et on partira. J'ai suffisamment d'argent ; ça te fera du bien, et il n'y aura pas de mal, puisque tu iras voir ton père. »
Pendant un moment Jo eut l'air de vouloir accepter ; car, aussi fou qu'était ce plan, il lui convenait très bien. Elle était lasse de jouer les infirmières, et du confinement, elle avait envie de changement, et la pensée de son père ajoutait à la tentation en se mêlant au charme de la nouveauté des camps et des hôpitaux, de la liberté et de l'amusement. Ses yeux pétillaient comme elle les tournait songeusement vers la fenêtre, mais ils tombèrent sur la vieille maison d'en face, et elle secoua la tête avec une triste détermination.
« Si j'étais un garçon, nous nous enfuirions ensemble, et nous amuserions follement, mais comme je suis une pauvre fille, je dois être digne, et rester à la maison. Ne me tente pas, Teddy, ce plan est insensé.
— C'est justement ce qui est amusant, » commença Laurie, avec entêtement. Il mourait d'envie de se libérer de ses obligations, d'une manière ou d'une autre.
« Tais-toi ! s'exclama Jo en se bouchant les oreilles. Je suis condamnée à être convenable, et je ferais aussi bien de m'y résigner. Je suis venue te faire la morale, pas t'entendre parler de choses qui me donnent envie de bondir.
— Je savais que Meg voudrait me décourager, mais je te pensais plus volontaire, commença Laurie, manipulateur.
— Vilain garçon, tais-toi. Assieds-toi et réfléchis à tes péchés, ne va pas en ajouter aux miens. Si j'obtiens de ton grand-père qu'il s'excuse de t'avoir secoué, est-ce que tu abandonneras l'idée de fuir ?
— Oui, mais tu n'y arriveras pas, » répondit Laurie, qui souhaitait se « raccommoder, » mais dont la dignité outragée devait d'abord être apaisée.
« Si j'y arrive avec le jeune, je peux y arriver avec le vieux, » marmonna Jo en quittant la pièce, laissant Laurie penché sur une carte des chemins de fer, la tête entre les mains.
« Entrez ! » La voix rude de Mr. Laurence, comme Jo frappait à sa porte, semblait plus rude que jamais.
« Ce n'est que moi, sir, je suis venue rapporter un livre, » dit-elle platement en entrant.
« Vous en voulez d'autres ? » demanda le vieux monsieur, l'air sombre et fâché, mais tentant de ne pas le montrer.
« Oui, s'il vous plaît, j'aime tellement ce vieux Sam, je pense que je vais essayer le second volume, » répondit Jo, espérant le mettre dans de bonnes dispositions en acceptant une seconde dose du « Johnson de Boswell, » comme il le lui avait recommandé.
Les sourcils broussailleux se redressèrent un peu, tandis qu'il faisait rouler l'escabeau en direction de l'étagère où se trouvait la littérature Johnsonnienne. Jo bondit dessus, et, assise sur la marche la plus haute, feignit de chercher son livre, alors qu'elle cherchait en fait à introduire le dangereux sujet de sa visite. Mr. Laurence semblait soupçonner qu'elle tramait quelque chose ; car, après quelques vifs allers-retours dans la pièce, il lui fit face et prit la parole, si brusquement que Rasselas tomba face contre terre.
« Qu'est-ce que ce garçon a fait ? N'essayez pas de le protéger ! Je sais qu'il s'est attiré des ennuis, à la façon dont il agissait quand il est rentré à la maison. Je n'arrive pas à lui tirer un mot ; et quand j'ai menacé de le secouer pour obtenir la vérité, il a filé à l'étage, et s'est enfermé dans sa chambre.
— Il a bien fait une bêtise, mais nous lui avons pardonné, et nous avons toutes promis de n'en dire mot à personne, commença Jo à contrecœur.
— Ça ne suffit pas ; il ne peut pas s'abriter derrière une promesse faite par des filles aux cœurs tendres. S'il a fait quelque chose de mal, il doit se confesser, demander pardon, et être puni. Dites-moi tout, Jo ! Il n'est pas question que je reste dans l'ignorance. »
Mr. Laurence avait l'air si effrayant, et parlait si vivement, que Jo aurait volontiers pris la fuite, si elle l'avait pu, mais elle était perchée en haut de l'escabeau et il se tenait à son pied, tel un lion sur son passage, aussi devait-elle rester et l'affronter.
« Eh bien, sir, je ne peux rien dire, car Mère l'a interdit. Laurie s'est confessé, a demandé pardon, et a été bien assez puni. Nous ne gardons pas le silence pour le protéger, lui, mais pour protéger quelqu'un d'autre, et cela causera plus de problèmes si vous intervenez. N'en faites rien, s'il vous plaît ; c'était en partie ma faute, mais c'est arrangé maintenant, alors oublions tout ça et parlons du Promeneur, ou de quelque chose de plaisant.
— La peste soit du Promeneur ! Descendez et donnez-moi votre parole que cette tête brûlée n'a rien fait d'ingrat ou d'impertinent. Car si tel est le cas, après toutes vos gentillesses envers lui, je lui administrerai moi-même une bonne correction. »
La menace semblait terrible, mais elle n'inquiéta pas Jo, car elle savait que le vieil homme irascible ne lèverait jamais la main sur son petit-fils, quoi qu'il puisse en dire. Elle descendit docilement, et adoucit l'histoire autant qu'elle le pouvait sans trahir Meg ou omettre la vérité.
« Hum ! Ha ! Bien, si le garçon a tenu sa langue parce qu'il l'a promis, et non pas par entêtement, je lui pardonne. C'est une tête de mule, difficile à manier, » dit Mr. Laurence en se passant la main dans les cheveux jusqu'à avoir l'air d'être sorti au milieu d'une tempête, et cessant de froncer les sourcils, avec un air de soulagement.
« Tout comme moi ; mais un mot aimable me fera obéir quand tous les chevaux du roi et tous ses hommes ne le feraient pas, » dit Jo, essayant de dire un mot en faveur de son ami, qui semblait ne s’être tiré d’un mauvais pas que pour tomber dans un autre.
« Vous pensez que je ne suis pas gentil avec lui, hein ? fut la vive réponse.
— Oh, Seigneur, non, sir ; vous êtes plutôt trop gentil parfois, et un peu trop brusque quand il éprouve votre patience. Ne le pensez-vous pas ? »
Jo était déterminée à dire ce qu'elle avait sur le cœur, et essayait d'avoir l'air calme, même si elle tremblait un peu après son discours audacieux. À son grand soulagement et à sa surprise, le vieux gentleman se contenta de jeter ses lunettes sur la table, et de s'exclamer franchement, « Vous avez raison, jeune fille, c'est bien vrai ! J'aime le garçon, mais il éprouve ma patience plus que je ne peux le supporter, et je ne sais pas comment cela va finir, si nous continuons ainsi.
— Je vais vous le dire - il s'enfuira. » Jo regretta ses mots sitôt qu'elle les eut prononcés ; elle avait voulu l'avertir que Laurie ne supporterait pas plus de contraintes, dans l'espoir qu'il se montrerait plus patient avec le jeune homme.
Le visage rougeaud de Mr. Laurence changea soudain d'expression, et il s'assit en jetant un regard troublé au portrait d'un bel homme accroché au-dessus de la table. C'était le père de Laurie, qui s'était effectivement enfui dans sa jeunesse, et s'était marié contre l'impérieuse volonté du vieil homme. Jo supposa qu'il se rappelait et regrettait le passé, et elle souhaita avoir tenu sa langue.
« Il ne le fera pas, à moins qu'il ne soit vraiment contrarié, et il ne menace de le faire que parfois, quand il en a assez d'étudier. Je pense souvent que j'aimerais venir aussi, surtout depuis qu'on m'a coupé les cheveux ; aussi si nous venons à manquer, faites rechercher deux garçons à bord des bateaux en partance pour les Indes. »
Elle riait tout en parlant, et Mr. Laurence eut l'air soulagé, prenant évidemment le tout comme une plaisanterie.
« Effrontée, comment osez-vous me parler de cette façon ? Où sont passés votre respect et votre bonne éducation ? Bénis soient les enfants, garçons et filles ! Quels tourments ils amènent, et pourtant nous ne sommes rien sans eux, » dit-il en lui pinçant aimablement les joues.
« Allez chercher ce garçon et ramenez-le pour son dîner, dites-lui que tout va bien, et conseillez-lui de ne plus prendre ces airs tragiques avec son grand-père ; je ne l'accepterai pas.
— Il ne viendra pas, sir, il est très mécontent parce que vous ne l'avez pas cru quand il a dit qu'il ne pouvait pas vous raconter toute l'histoire. Je pense que l'avoir secoué l'a vraiment blessé. »
Jo essayait de prendre un air pitoyable, mais devait avoir échoué, car Mr. Laurence commença à rire, et elle sut qu'elle avait gagné la partie.
« J'en suis désolé, et je devrais le remercier de ne pas m'avoir secoué, moi, je suppose. À quoi diable s'attend ce garçon ? » et le vieux monsieur avait l'air légèrement honteux de sa propre irritabilité.
« Si j'étais vous, je lui écrirais une lettre d'excuses, sir. Il dit qu'il ne descendra pas tant qu'il n'en aura pas reçu ; et il parle de Washington, et raconte des absurdités. Des excuses formelles lui feront voir combien il est ridicule, et le rendront plus affable. Essayez, il aime s'amuser, et cette façon est bien meilleure qu'un discours. Je lui porterai votre message, et je lui montrerai son devoir. »
Mr. Laurence lui jeta un regard pénétrant, et mit ses lunettes, en disant lentement, « Vous êtes une petite rusée ! Mais ça ne me dérange pas de faire vos volontés ou celles de Beth. Bien, donnez-moi un bout de papier, et terminons-en avec ces bêtises. »
La note fut écrite dans les termes qu'emploierait un gentleman envers un autre qu'il aurait gravement insulté. Jo déposa un baiser sur le sommet chauve de la tête de Mr. Laurence, et courut glisser la lettre sous la porte de Laurie, en l'incitant, à travers le trou de serrure, à se montrer soumis, convenable, et quelques autres aimables impossibilités. La porte étant de nouveau verrouillée, elle laissa la lettre faire son œuvre, et s'en allait en silence, quand le jeune homme descendit l'escalier en glissant sur la rampe et l'attendit en bas, en disant avec son expression la plus vertueuse, « Quel bon camarade tu es, Jo ! Il ne t'a pas explosé à la figure ? ajouta-t-il.
— Non, il a été plutôt amical, dans l'ensemble.
— Ah ! Je me suis bien fait embobiner ! Même si tu m'as bien laissé tomber tout à l'heure, et que j'étais prêt à aller au diable, commença-t-il d'un ton d'excuse.
— Ne parle pas de cette façon, tourne la page et recommence, Teddy, fiston.
— Je n'arrête pas de tourner de nouvelles pages, et de les abîmer, comme j'abîmais mes cahiers ; et je recommence tant de fois qu'il n'y aura jamais de fin, dit-il avec tristesse.
— Va manger ton dîner, tu te sentiras mieux après. Les hommes grognent toujours quand ils ont faim, » et sur ces mots, Jo fila par la porte de devant.
« C'est une calamine, répondit Laurie en citant Amy, comme il allait s'excuser humblement auprès de son grand-père, qui fit preuve de la modération d'un saint, et de manières extrêmement respectueuses, pour le reste de la journée.
Tout le monde crut l'affaire réglée, et le petit nuage dispersé, mais le mal était fait, car, bien que les autres aient oublié, Meg se souvenait. Elle ne faisait jamais allusion à une certaine personne, mais elle pensait beaucoup à lui, rêvait plus que jamais, et une fois, Jo, en cherchant des timbres dans le bureau de sa sœur, tomba sur un bout de papier où étaient griffonnés les mots « Mrs. John Brooke » ; ce à quoi elle poussa un grognement tragique, avant de jeter le papier dans le feu, avec l'impression que la blague de Laurie avait précipité le jour maudit.
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Une fausse couche comme si c'était un rhume
Bonjour, Il était temps qu'une page comme celle-ci soit créée pour nous permettre de parler, merci ! J'ai 27 ans et j'ai eu la chance de tomber sur une gynéco jeune et délicate, qui pour mon premier examen (à 20 ans) a compris que j'étais stressée et a pris le temps de m'expliquer comment ça se déroulerait, pourquoi elle faisait ça et m'incitait à lui dire si jamais ça n'allait pas pendant l'examen. Bref, une super médecin, surtout quand je lis tous les témoignages présents sur cette page… Mais pas de chance, ma gynécologue a décidé de partir exercer dans un hôpital au moment je suis tombée enceinte pour la première fois. Encore pas de chance, à la première échographie, le sage-femme (tout aussi adorable que ma gynécologue !) diagnostique un œuf clair mais, en tant que sage-femme, n'est pas habilité à continuer de me suivre. Il me conseille un hôpital réputé avec un service de gynécologie. Et là, la galère de plus d'un mois commence.
On m'a d'abord laissée poiroté une semaine car le sac faisait 1 mm de moins que la limite pour déclencher la fausse couche (je venais de perdre quand même 4 kg en 5 jours). Puis, 7 jours plus tard, on m'a prescrit des cachets sans m'expliquer pourquoi on me refusait un curetage. J'ai toujours eu confiance dans les médecins, j'ai donc accepté les médicaments sans rien dire. J'ai seulement voulu des informations sur comment ça allait se dérouler et on m'a répondu en me prenant pour une débile “bin vous faites comme pour un tampon, enfin ! Pour le temps bin heu ouai c'est rapide et vous voyez à la quantité évacuée si vous reprenez une dose 48h après ! ”.
J'ai donc pris les cachets chez moi, en ayant aucune idée de ce qui allait m'arriver et si j'allais devoir ou non reprendre 4 cachets 48h après (ce que j'ai fait pour être sûre qu'il ne resterait rien). Bref, tout se passe et on pense que tout ça est derrière nous… sauf que 5 jours après, j'ai fait des complications.
Je retourne donc à l'hôpital où je tombe sur la même interne (pas de chance). Elle me dit, tout sourire : “Ah c'est bien il n'y a plus de sac mais, oh, vous avez des bons gros caillots de sang ! On attends une semaine voir si vous les évacuez naturellement”. La semaine passe, nouveau RDV où pendant l'échographie vaginale l'interne me sort “Ah bin c'est un nouveau caillot mais tout aussi gros, dites donc ! Pas grave, vous allez reprendre les cachets. Vous vous souvenez de la posologie ?”, comme si 2 semaines après on pouvait avoir oublié… Et là, l'interne se tourne vers son stagiaire “tient tant qu'on y ait vas-y regarde, je vais te donner un p'tit cours sur les écho : alors la tu vois c'est le gros caillot, vas-y tourne à gauche, là c'est son ovaire, là c'est du sang, ah là d'autres caillots, etc”. Je sais bien qu'il faut qu'ils apprennent, mais je ne suis pas sûre que c'était le meilleur moment, et on aurait peut être pu me demander mon consentement…
Bref j'ai pris les cachets (encore 2 fois 6h sur les WC) et au RDV de contrôle “ah bah toujours pas. Bon bin curetage dans 2 jours”. J'étais dégoûtée qu'on m'ait refusé l'intervention sans explications 3 semaines avant, pour finalement finir par la subir, mais bon.
A cette consultation, mon conjoint (toujours silencieux d'habitude) lui demande “c'est normal qu'elle se soit vidée de son sang toute la soirée ??”, l'interne étonnée, se tourne vers moi et me demande à quelle fréquence je devais changer mes protections. Je lui explique que je ne pouvais pas me contenter des protections, que je passais mon temps sur les WC. “ah bon ? A ce point ???”.
Je pense qu'il est indispensable que les gynécologues soient vraiment formé(e)s et ait les détails sur comment se passent les fausses couches ! Je suis effarée de voir que c'est toujours un sujet tabou, même pour le médecin, alors qu'on est au 21ème siècle en France !
Bref, on pose des questions sur le curetage (est-ce que c'est une anesthésie générale, combien de temps dure l'hospitalisation, est-ce qu'il y a des précautions à prendre après, etc.) Et là, elle nous dit “Je vous emmène chez l’anesthésiste pour prendre RDV”. Et elle nous lâche dans un couloir sans avoir répondu à une seule de nos questions et en oubliant de prolonger mon arrêt de travail (l'opération étant programmée 2 jours plus tard).
Bref, j'ai eu le curetage et à part un “tout s'est bien passé” à mon réveil (j'étais encore un peu shootée) et une feuille A4 avec les consignes à adopter dans les semaines suivantes, je n'ai eu aucun accompagnement, ni avant, ni après. Et pour couronner le tout, je reçois un courrier de l'hôpital 2 mois après intitulé “recherche d'anomalies dans le prélèvement”, je commence à trembler à la lecture car je ne savais même pas qu'un examen de ce qu'ils avaient enlevé était en court… Bon heureusement, la conclusion était que tout était normal. Ouf !
Cela fait 4 mois et je n'ai toujours pas osé consulter un médecin. Il faut savoir qu'à chacune de ces consultations, j'ai eu une échographie vaginale. Si, à la première, le sage-femme m'a prévenue et a positionné l'instrument avant de me demander quand il pouvait commencer, à l'hôpital c'était direct dedans (on m'a d'ailleurs demandé qu'à la 4ème si j'étais allergique au latex…). A chaque fois il y avait l'interne et un(e) stagiaire, à chaque fois le/la stagiaire était gêné(e) pour moi de voir comment l'interne était directe, presque violente.
Bref, 8 échographies vaginales en 4 semaines, je sais que ça n'a rien à voir avec un viol mais pour la première fois de ma vie je me suis sentie humiliée et j'ai regrettée être une femme. Pour la première fois aussi, à cause de l'absence de réponses à nos questions, j'ai perdu confiance dans les médecins. J'ai conscience que mon cas a été compliqué, que j'étais sans doute la 10ème fausse couche de la journée, mais l'absence totale de compassion, d'explications et la brutalité des examens ont été plus difficiles à digérer que la douleur physique de la fausse couche.
Même si les décisions de l'interne étaient sans doute les bonnes, la manière et la délicatesse ont cruellement manqué !
En espérant que la prise en charge des fausses couches évolue, et que le tabou se brise au moins dans la formation des gynécologues…
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Sur un air de vacances... Quelque chose comme ''le slow de l'été''
Je vous avais annoncé que je devais faire un petit voyage en Italie. Pour des raisons qui n'en sont pas vraiment, c'est près de Florence que deux de mes 15 petits enfants devaient être ''confirmés'' (NDLR : pour ceux qui souscriraient à une autre religion ou à une ''pas-de-religion'' et seraient culturellement hermétiques à ce mot étrange, il s'agit d'une confirmation ''dans leur foi catholique''). Il n'était pas question que je manque cette fête, qui fut aussi réussie que faire se peut : émotion et amour partagés, à tous les étages... Je n'en dirai pas plus : ce blog n'est ni la voiture-balai de mes aventures familiales ni un substitut au ''psy'' que je n'ai jamais éprouvé le besoin de consulter... Ce voyage s'est limité, si j’ose dire, à la Toscane. Physiquement, j'en suis revenu hier. En réalité... je n'en suis toujours pas revenu.
J'ai réellement envie de partager avec vous la douceur de la vie dans ce pays voisin et ami si proche : prix raisonnables, nourriture excellente, villes sublimes, campagnes hors de description et la moindre petite bourgade digne de la visite... D'accord, ils ont un système constitutionnel infiniment moins performant que le nôtre (en tous cas, c'est ce que chaque français qui voyage là-bas est censé répéter à son retour, ad nauseam !). Leur mode de fonctionnement se rapprocherait plutôt de celui de notre ''IV ème République'', et pour ceux qui sont en âge de se souvenir de ce que cela veut dire... rappelez-vous comme les français et la France étaient insouciants, sous les présidences folkloriques de René Coty et de Vincent Auriol : les politiciens d'alors vivaient dans des crises permanentes (sans autre explication que ''c'est comme ça''!), mais nous, nous étions heureux.
De nos jours, il n'est pas facile d'imaginer que puisse exister un pays où le Premier ministre pense à autre chose qu'à baisser la vitesse de croisière de ses administrés, contre leur gré absolu. mais chez eux, le chef du Gouvernement sait que ''de minimis non curat praetor'' (= le chef ne doit pas se perdre dans les détails insignifiants), et il pense avant tout à protéger ses frontières et à ''fermer les robinets'' parce qu'il a compris, lui, que le débit a largement dépassé l'acceptable. Mais le croirez-vous ? Pendant quelques jours, j'ai roulé en regardant la route, les obstacles, les autres véhicules... au lieu de trembler en essayant de deviner dans quel endroit où il n'avait rien à foutre quelque scribouillard sans talent particulier avait décidé de piéger les pauvres automobilistes en camouflant un radar vicieux (sans autre utilité que de remplir les caisses de l'Etat anthropophage, tout en jurant que ce n'est pas la seule justification de ce racket éhonté !).
Cinq jours de bonheur loin de nos médias qui répètent en boucle les mêmes lieux communs, sans notre télévision qui, peuplée de gauchos non-repentis et des ultimes trotskos, est pire encore, sans internet (= sans nouvelles des élucubrations des snobinards de Saint-Germain-des-Prés et des bobos du Canal de l’Ourcq). Hier soir, je suis retombé, un peu à la manière d'Obélix, dans le chaudron de potion merdique : Nantes était en flammes, la Seine-Saint-Denis (’’mais pas que’’) en état de crise nerveuse complète, la France exaspérée, la surpopulation de nos prisons trouvait sa solution dans l'évasion des plus dangereux salopards...
Bref, comme le disent les commentateurs américains, ''Business as usual'' : Macron est parti au Nigéria expliquer à des types qui se balancent de ce qu'il dit penser et qui se marrent en n'écoutant pas ses leçons, comment lui aurait fait s'il était à leur place (si seulement !) : il est si facile de résoudre les problèmes des autres, surtout quand on n'a pas la moindre idée utile de ce dont on parle !). Esope, d'abord, puis Jean de la Fontaine 23 siècles plus tard, l’avaient dit: Jupiter (l'autre, l'olympien, pas l'élyséen, si j'ai bien compris) nous créa ''Besacier'', Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes. On se voit d'un autre œil qu'on ne voit son prochain. Il fit pour nos défauts la poche de derrière, Et celle de devant pour les défauts d'autrui.’’
Pendant que notre Jupiter à nous, de plus en plus impopulaire, accomplissait là-bas son 38 ou 39 ème voyage inutile, l'administration de notre caricature d'Europe ressortait une des normes absurdes dont elle a le secret : on n'a plus le droit de vendre du poisson que si on désigne la chose par son nom latin... Ah ! les cons ! (NDLR : Vaï ! Fan de chichourle ! Les poissonnières du Vieux Port, elles z'ont pas fini de se les maudire, ces fadas-là, té ! ''Eusses'', ils veulent de la bouillabaisse sans rascasse, mais avec des Scorpaenae loppei, des Scorpaneodes arenai, ou des Trachyscorpiae cristulatae echinatae, à la place ! Oh pôvre ! Pécaïré !).
Une date de départ en vacances si tardive que les écoles étaient vides et les élèves, déjà ''ailleurs'' même présents... le prix des carburants qui a dépassé le déraisonnable (pour la première fois de ma vie, j'ai fait un plein en Italie, juste avant la frontière, les pompistes italiens et les buralistes belges étant unis dans le même combat pour que la bureaucratie française continue dans sa folie... des syndicats suicidaires dont les affiliés rêvent d'être les seuls qui partiraient en vacances... des flics qui se font tabasser (sans marche blanche, pour eux !)... un gouvernement qui se complaît dans l'anecdotique, l'inutile, le pervers et la poudre aux yeux mais qui refuse d'ouvrir les yeux sur la crise démographique qui emporte tout (lui compris !). Il préfère se bercer de mots creux qui ne correspondent à rien, dans le réel... Et une iso-Cour suprême qui condamne l'immigration clandestine mais encourage ceux qui la favorisent ou la facilitent... Pas de doute : je suis revenu en France !
Il paraît que le temps des vacances est propice à l'insouciance... Seulement, voilà : nous étions si riches, à la fin des ''30 glorieuses'' (comme disait mon maître Jean Fouratié) que nous avons été jusqu'à croire que nous pouvions, en plus de toutes nos folies, être extravagants ! Et personne n'a eu le courage de nous expliquer que la récré était terminée... Le prix que nous devons payer est lourd... mais le pire est à venir ! Bis repetita placent, dit le proverbe : Bonnes vacances !
H-Cl
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