#duo d actrice
Explore tagged Tumblr posts
pauline-lewis · 4 years ago
Text
Calendrier de l’avent bilan - 2020
Parce que cette année j’en ai le temps et l’envie je lance un petit calendrier de l'avent qui fera aussi un peu office de bilan. L'idée c'est de parler, sans pression, d'une œuvre que j'ai aimée cette année. Film/série/livre/musique. Inspirée par le hashtag #choisirlesfemmes qui circulait suite à la polémique liée au "Génie Lesbien" d'Alice Coffin, je n'ai choisi que des œuvres réalisées par des femmes et personnes non-binaires. D'ailleurs je ne sais même pas si c'est vraiment un choix puisque cela fait partie de mon quotidien depuis quelques années de leur donner plus de place sur mes écrans et sur mes étagères. Parce que depuis le jour où j'ai intégré la fac de Paris 10 et que mes profs de littérature et ma lecture obsessionnelle de "The Bell Jar" de Sylvia Plath ont mis des mots sur toute cette rage sous-jacente, j'ai eu la chance, moi qui ne m'étais jamais reconnue dans la féminité, de me reconnaître dans le féminisme. Et quelle joie ! L’article sera mis à jour tous les jours par ici !
Tumblr media
Jour 1 - La captive, Chantal Akerman (2000)
Lorsque le premier confinement a été annoncé, nous avons commencé avec Aurore à regarder des films français (et francophones) réalisés par des femmes pour faire notre petit zine "Ce n'est pas joyeux mais c'est vivant". C'était chouette de voir ces films à distance, dans un moment où nous étions un peu perdues, et de les débriefer, de faire chacune quelque chose autour et de voir pourquoi ils nous touchaient. Nous avons choisi La captive de la réalisatrice belge Chantal Akerman parce que j'avais vu une autrice que j'aime beaucoup le conseiller sur Twitter (Jakuta Alikavazovic), que j'aimais l'affiche ET que je nourris une passion àlavieàlamort pour l'œuvre de Proust.
Je ne le dis même pas par pédantisme mais bien parce que la lecture de la Recherche s'est imprimée très profondément en moi : à la fois les mots en eux-mêmes et le souvenir de la lecture. Je peux repartir chercher dans ma mémoire ce que je ressentais à chaque tome. La Captive" s'inspire de La Prisonnière, un de mes préférés. Le film explore la jalousie de Simon (Stanislas Merhar) et son idéalisation de la vie d'Ariane (Sylvie Testud). Chantal Akerman disait que la seule manière d'adapter Proust c'était de partir de son souvenir de l'œuvre. C'est peut-être pour ça que, exactement comme La Recherche, La Captive m'a laissé des sensations et s'est mêlé aux angoisses du moment. La moiteur de la salle de bain, les couleurs de la nuit, les phares de la voiture, les regards complices devant l'horizon infini de la mer. Des émotions qui flottent encore en moi, huit mois plus tard.
Tumblr media
Jour 2 - Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Corinne Morel Darleux (éditions Libertalia)
Pendant le premier confinement j'ai lu ce petit essai (je dis petit parce qu'il est court, mais pas du tout parce qu'il n'est pas important) de Corinne Morel Darleux qui parle d'écologie et qui offre de nombreuses réflexions poétiques et politiques sur l'état de la planète. C'est un livre qui ne culpabilise pas, qui ne vous fait pas croire que vous allez sauver la planète en achetant vos lentilles en vrac à la biocoop, mais qui donne par contre vraiment envie d'agir et de s'organiser (ce que je n'ai pas encore fait, mind you). Ce qui m'a particulièrement touchée dans son essai c'est la manière dont elle fait appel à de nombreuses références littéraires et artistiques, de Romain Gary aux lucioles de Pier Paolo Pasolini. En plein confinement j'ai eu la chance de l'interviewer pour la newsletter interview de Women Who Do Stuff !
Tumblr media
Jour 3 - Yentl, Barbra Streisand (1983)
Fin 2019 j'ai regardé Funny Girl et j'ai développé une petite obsession pour Barbra Streisand. Avant de voir le film, je ne savais pas grand chose de Barbra, j'imagine que j'avais d'elle une image de diva capricieuse. Depuis, je l'adore et je pense qu'elle est bien plus que tous les clichés qui lui collent aux baskets. Je me suis lancée dans un petit marathon, avec de vraiment belles découvertes (The Way We Were de Sydney Pollack notamment, elle n'y chante pas mais elle y est merveilleuse) et notamment Yentl qu’elle a réalisé. Il s'agit d'une adaptation de la nouvelle du même nom d'Isaac Bashevis Singer (il n'a d'ailleurs pas du tout apprécié le film). Il raconte l'histoire d'une jeune femme juive qui refuse d'être une femme au foyer. Son père, en lui enseignant en secret le Talmud, lui a donné envie d'être, elle aussi, une intellectuelle, de s'éduquer et de réfléchir au sens de la vie. Elle décide donc de se déguiser en homme et d'intégrer une école religieuse normalement interdite aux femmes. Tout le film réfléchit aux opportunités que l'on ferme aux femmes, au désir d'émancipation et aussi, un peu, au sens de la vie. S'y mêle toutes sortes de quiproquos amoureux ET la musique du one and only Michel Legrand. Name a more iconic duo.
Tumblr media
Jour 4 - Atlantique (soundtrack), Fatima Al Qadiri (2019)
Ma découverte cette année du très beau film de Mati Diop Atlantique (oui j'étais un peu en retard) m'a permis de décrocher un peu de mon obsession pour la bande originale de Jackie composée par Mica Levi. Une obsession qui dure depuis quatre ans, ça fait long. Bref, je ne vous apprends pas que le milieu de la bande originale de film est très masculin. En juin 2020, un groupe de compositrices de musique de films a d'ailleurs poussé un coup de gueule après avoir appris qu'une seule femme figurait parmi les 28 nommés au prix UCMF (Union des compositeurs de musiques de films).
Il se trouve que la BO d’Atlantique, l'objet de l'obsession dont je voulais parler aujourd'hui, est particulièrement sublime et qu'elle a été composée par une femme. Fatima Al Qadiri, compositrice et productrice de musique éléctronique koweïtienne, qui a su capter quelque chose de l'ambiance étrange du film et du ressac de la mer. Une mer aussi belle qu'inquiétante, sur laquelle viennent se refléter les sentiments les plus complexes. Cette BO est une merveille qui a tourné en boucle dans mon casque toute l'année, tandis que j'étais moi-même hantée par le danger, l'incertitude et une forme insidieuse de résignation.
Tumblr media
Jour 5 - PEN15 saison 2 (2020)
L'année dernière la série PEN15, co-crée par Anna Klonke et Maya Erskine était très très haute dans mon bilan de l'année, toutes catégories confondues. Elle m'avait complètement éblouie par son humour décapant mais aussi par sa force émotionnelle. Chaque épisode était une petite bombe qui me faisait remonter des tonnes de souvenirs du collège, douloureux ou non. Jusqu'à cette scène euphorisante sur Dreams des Cranberries qui me rappelait les heures heureuses où j'étais amie avec la fille du gérant du Shopi de Concarneau qui était beaucoup plus cool que moi et qu'on courait dans la réserve comme s'il n'y avait pas de lendemains. J'ai retardé sans cesse le moment de regarder la saison 2 de PEN15 parce que j'avais super peur d'être déçue, comme si Anna et Maya étaient désormais mes amies à la vie à la mort.
Mais je n'aurais jamais dû douter d'elles : cette nouvelle saison est une merveille, notamment dans la manière qu'elle a de raconter les relations mères-filles (d'Anna et de Maya). Ça parle avec beaucoup de subtilité de jalousie, de slut-shaming, de harcèlement, de la douleur de se rendre compte de qui on est et de ne pas être sûre d'être okay. Elle est encore plus poignante que la saison 1 je crois.
En tous cas elle est superbement écrite et je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans un marathon si vous l'avez ratée jusqu'ici (elle est visible sur Canal+ !), ce qui devrait rendre votre fin d'année 300% plus cool selon mes calculs scientifiques. J’avais écrit dessus pour Retard si ça vous dit !
Tumblr media
Jour 6 - Wanda, Barbara Loden (1970)
J'ai déjà parlé sur Instagram de Wanda de Barbara Loden, qui a été une belle découverte pour moi cette année. Je dis "belle" mais le visionnage de ce film a été aussi assez douloureux, parce que je trouve qu'il raconte vraiment quelque chose de la violence des hommes. Et j'ai eu depuis des conversations sur la passivité du personnage, sa manière de subir. C'est dur de voir l'image d'un personnage qui a un peu abandonné, qui semble complètement seule. Aussi cela semble contraire à ce que l'on veut aujourd'hui revendiquer dans un certain féminisme : les récits de l'empowerment individuel ou collectif, des "femmes puissantes". Oui mais il y a aussi des femmes qui restent, qui ne peuvent pas partir, qui sont coincées. Il faut aussi raconter leurs histoires. C'est ce que fait Wanda avec une force qui est restée me hanter des jours et des jours et des jours. Il m'a d'abord laissée dans une forme de torpeur avant d'infuser en moi sur le long cours. L'effet que me font les meilleurs films, imho.
Tumblr media
Jour 7 - The Watermelon Woman, Cheryl Dunye (1996)
J'ai aussi déjà parlé plusieurs fois de The Watermelon Woman de Cheryl Dunye mais c’est un film sur lequel je suis revenue plusieurs fois cette année, j’y ai beaucoup pensé. C'est une sorte de mockumentary dans lequel une jeune femme, interprétée par Dunye, part sur les traces d'une actrice noire. À force de la voir dans de nombreux films des années 30, sans jamais voir son nom au générique, l’héroïne se demande : mais qui est cette femme ? Pourquoi a-t-elle été sans cesse invisibilisée ? Cette recherche lui permet de réfléchir aux rôles stéréotypés que cette actrice a été obligée d'interpréter et à sa propre relation amoureuse avec une femme blanche. Elle y intègre aussi une histoire d'amitié complexe.
Le film explore vraiment son identité de femme lesbienne noire et la manière dont elle se reconnaît ou non dans l'histoire du cinéma, il mêle sans cesse les trajectoires individuelles et collectives. Alors Cheryl se demande : n'est-il pas temps qu'elle invente ses propres récits ? Comment le faire dans un milieu culturel très blanc ? Le film est tour à tour drôle et émouvant et il est vraiment porté par le charisme et l’énergie formidable de Dunye.
Tumblr media
Jour 8 - L’une chante, l’autre pas, Agnès Varda (1977)
Vous reprendrez bien un peu de ma théorie préférée : les-films-arrivent-au-moment-où-on-a-besoin-d'eux ? Ça faisait quelques temps que L'une chante, l'autre pas d'Agnès Varda était sur ma liste de films à voir absolument, parce que plusieurs personnes m'avaient indiqué qu'il se situait au carrefour de tout ce que j'aime : la comédie musicale, le féminisme et les amitiés fortes. Et pourtant j'ai attendu d'être au cœur du mal, dans le ventre mou du confinement, pour enfin voir ce film. Grand bien m'en a fait puisqu'il a vraiment insufflé quelque chose de joyeux en moi avec ses couleurs vives et ses chants de femmes. Il a aussi concrétisé une envie que j'avais depuis quelques temps et m'a donné le courage pour me dire que je pouvais y arriver (et avec moi ce n'est : jamais gagné, merci Agnès).
Il m'a rappelé le bonheur d'avoir des amies, d'écrire, la manière dont en racontant sa vie personnelle on raconte un peu du monde. J'ai toujours écrit des lettres dans ma tête, quand je marche dans la rue, et ça m'a vraiment bouleversée de voir ce même procédé dans le film comme si d'un coup j'étais un peu moins seule. Et ce film m'a surtout fait penser à toutes les personnes avec qui l'on a des relations en pointillés qui n'en sont pas moins précieuses, ces personnes dont on colle les carte-postales un peu partout dans l'appartement en attendant de futures retrouvailles. Bref ce film a rempli mon cœur comme peu de films ont su le faire à cette période et j'avais besoin de lui pour que quelque chose en moi se débloque et fasse un petit "clic !".
Ça parle du corps des femmes, d'avortement, de faire entendre ses droits, de se battre mais surtout de la douceur de l'amitié et des mots que l'on se dit les unes aux autres et qui guérissent et qui réparent et qui donnent envie, peut-être, de croire un peu en soi.
Tumblr media
Jour 9 - L’autre moitié de soi, Brit Bennett (éditions Autrement)
J'aime particulièrement Brit Bennett, déjà parce qu'elle est brillante, mais aussi parce que c'est l'une des personnes que j'ai préféré interviewer ces dernières années, à un des énièmes moments où je me questionnais sur mon envie d’être journaliste. Je l'ai rencontrée à la rentrée 2016 pour Le cœur battant de nos mères et je me souviens de ma panique au moment de la dernière question quand je me suis souvenue cinq minutes avant la fin qu'à force de décortiquer le livre avec elle j'avais complètement oublié de lui poser une question sur l'élection de Trump et que je me suis dit que j��étais la pire journaliste (tout simplement).
J'attendais donc beaucoup de ce second roman, que je ne suis pas loin de trouver encore plus beau et plus fort que le premier. Brit Bennett y raconte l'histoire de deux jumelles et des trajectoires très différentes que leurs vies vont prendre. C'est une étude très fine et profonde de la société américaine, ça parle de colorisme et d'être une femme noire aux États-Unis au fil des décennies. Mais ce que je préfère chez Brit Bennett c'est vraiment l'empathie incroyable avec laquelle elle écrit, sa manière de creuser chaque personnage, de leur donner une chance d'être pleinement qui iels sont, dans toute leur complexité.
Quand on avait discuté en 2016 je lui avais dit en rigolant que j'étais en colère en lisant Le cœur battant de nos mères d'être aussi émue par le personnage masculin, qui avait pourtant typiquement le genre de discours qui m'irrite irl. Mais voilà le genre de romancières qu'elle est et j'ai vraiment hâte de lire ce qu'elle écrira par la suite. J'ai mis la couverture en anglais (parce que je l'ai lu en anglais) mais le roman est paru en français aux éditions Autrement, dans une traduction de Karine Lalechère. En en petit bonus voilà l'interview que j'ai menée avec Brit Bennett (par mail cette fois) en août dernier et qui est parue dans la newsletter de Women who do stuff !
Tumblr media
Jour 10 - Betty, Tiffany McDaniel (éditions Gallmeister)
Quand je travaille sur la rentrée littéraire, je lis beaucoup de livres à la suite. C'est un exercice que j'aime bien, une sorte de sprint de lecture. Je choisis ce sur quoi je vais écrire, et parmi cette sélection quelques romans surnagent vraiment. Je ne sais pas si ce sont forcément les *meilleurs romans*, je n'ai pas l'égo de penser que j'ai des goûts supérieurs à quiconque, mais ce sont ceux qui m'ont bousculée profondément. C'est ceux dont je vais parler ailleurs et plus tard, avec mes phrases à la première personne et pas mes mots de journaliste.
J'ai vécu avec l'héroïne de Betty une expérience très forte. Je me vois encore assise sur mon fauteuil rouge ne pas réussir à lâcher ce livre très dur dans lequel la poésie est brutale. Elle déchire le roman, elle force le passage. Betty est rempli des particularités de son héroïne (née d'un père cherokee, victime du racisme, confrontée aux violences sexuelles et à la précarité) mais quand son histoire a atterri en moi j'ai trouvé qu'elle racontait tout simplement ce que cela fait d'être une adolescence puis une femme. C'est aussi un roman très puissant sur la façon dont la beauté essaie de se frayer un chemin à travers la laideur - parfois c'est formidable et parfois ça fait un mélange indigeste que Betty a simplement envie de vomir.
Je ne saurais pas dire pourquoi Betty, plutôt qu'une autre, a su me tirer le bras si puissamment, pourquoi mes yeux sont devenus les siens et ses souffrances sont devenus les miennes et pourquoi j'ai oublié qui j'étais pour vivre ce qu'elle vivait et m'initier une nouvelle fois à cet univers étrange dans lequel nous vivons. Mais en tous cas quand la littérature me fait ça, j'ai tendance à me dire que je suis face à un roman que je ne suis pas prête d'oublier.
Paru aux éditions Gallmeister, traduit par François Happe
Tumblr media
Jour 10 - Travolta et moi, Patricia Mazuy (1993)
Travolta et moi n'est pas vraiment un film, c'est un téléfilm qui a été réalisé par Patricia Mazuy pour Arte. J'ai toujours eu une passion pour les films et livres qui traitent de l'adolescence parce que c'est une période de ma vie où je n'ai pratiquement rien vécu et qui pourtant m'a laissé des souvenirs infinis. L’adolescence a scellé plein de choses en moi : ma capacité à tourner en boucle, mon obsession pour la fiction et une certaine fragilité que, selon les jours, je chéris ou je hais. Sur ma veste, d'ailleurs, j'ai un pin's qui dit : "Relentless adolescence".
Travolta et moi c'est justement le récit de tout cela. L'histoire d'une adolescente que ses parents laissent gérer leur boulangerie un jour comme un autre et qui va se mettre à tourner en boucle. En boucle sur le garçon qu'elle a croisé dans le bus, en boucle sur John Travolta, en boucle sur les Bee Gees, en boucle sur cette rage adolescente tellement difficile à sortir de soi. Je crois que c'est l'un des films vus cette année qui m'a laissé le plus d'images, imprimées en moi à tout jamais : le regard de braise de Leslie Azzoulai, le froid de la patinoire, les corps qui tournoient qui se trouvent et se séparent. Jusqu'à cette scène finale qui m'a frappée le visage comme le premier matin froid de l'hiver.
J'ai souvent pensé qu'on ne représentait pas assez les adolescentes comme elles sont dans la fiction. Travolta et moi le fait, c'est le portrait tellement juste d'un âge absurde où l'on vit tellement profondément à l'intérieur de soi que presque tout fait mal. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de tendresse et même d'admiration pour mes obsessions adolescentes. Je vous mets en visuel la superbe affiche d’Aurore qui, je crois, était ma préférée du zine. 
Tumblr media
Jour 12 - Les abysses, Rivers Solomon (éditions Aux Forges de Vulcain)
River Solomon est clairement l'un·e de mes auteurice contemporain·e préféré·e. L'année dernière au moment de la rentrée littéraire j'ai vraiment pris une claque avec L'incivilité des fantômes, un roman de science fiction extrêmement brillant, très politique, qui parlait du désastre économique et écologique et de lutte des classes.
Je me souviens avoir été très impressionnée de rencontrer Rivers Solomon dans une salle de la maison de la poésie. Nous avions parlé longtemps et j'avais trouvé que c'était l'une des personnes les plus passionnantes que j'avais pu rencontrer jusque là. Sa prose est un mélange vraiment savant d'un regard politique très affuté, de réflexions sur le genre et d'une vraie capacité à faire émerger la poésie au moment où on l’attend le moins. Iel construit des mondes d'une complexité infinie et s’approprie vraiment la littérature pour parler de sujets encore trop peu explorés.
Les Abysses est un roman plus court que L'incivilité des fantômes mais tout aussi réussi. Solomon y parle d'identité et surtout de mémoire, individuelle et collective, en explorant l’héritage de l'esclavage. Avance-t-on mieux en lui faisant une place ou en l'oubliant sans cesse ? Comment composer avec les injustices et les crimes dont ses ancêtres ont été les victimes ? Il y a beaucoup de beauté, aussi, dans ce questionnement douloureux. Et en bonus je vous linke un article que j'ai écrit pour Cheek sur la traduction dans lequel j'interroge notamment le traducteur des Abysses, Francis Guèvremont.
Paru aux éditions Aux Forges de Vulcain, traduit par Francis Guèvremont
Tumblr media
Jour 13 - Olivia, Jacqueline Audry (1951)
Quand on a travaillé sur notre zine avec Aurore (désolée d'en parler autant mais je crois bien que, avec le numéro 2 du magazine Women Who Do Stuff c'est bien la chose qui m'a apporté le plus de joie cette année), je me suis rendue compte du nombre de cinéastes dont j'ignorais tout. Du nombre de femmes dont l'existence et les films m'avaient complètement échappée. Parfois par ma faute (parce que je n'avais pas su aller à la rencontre de leur œuvre) et souvent parce qu'elles sont oubliées, invisibilisées. Absentes des rétrospectives, des diffusions à la télévision, des livres. Peut-être que c'est pour cela qu'on a autant parlé (dans mes cercles Twitteriens) de ce très beau film de Jacqueline Audry, Olivia et de sa diffusion sur Arte. Un huis clos lesbien qui se passe dans une école pour jeunes filles.
Tout comme Travolta et moi, Olivia parle de cristallisation émotionnelle, d'obsession et de tous les liens qui se nouent entre professeures et élèves. Olivia tait beaucoup de choses à l'écran mais la majorité des messages du film passent par les sensations, la sensualité qui déborde du cadre. Dans son très beau discours aux assises pour l'égalité, la parité et la diversité dans le cinéma et l'audiovisuel, Agnès Jaoui a expliqué avoir regardé ce film avec un homme très cinéphile qui s'est endormi au bout de cinq minutes.
Jacqueline Audry a réalisé seize films et deux séries. Pourquoi ne connaît-on toujours pas son nom ?
youtube
Tumblr media
Jour 14 - Glass Town, Isabel Greenberg (éditions Jonathan Cape)
Je suis très triste que Glass Town ne soit toujours pas traduite en français parce que je crois bien qu'Isabel Greenberg est l'une de mes autrices de BD préférées et je trouve qu'elle mérite qu'on lise ses livres partout dans le monde. Elle a cette capacité à inventer des contes féministes et enchanteurs. Son imagination me semble sans limite et son dessin me bouleverse. Évidemment quand j'ai appris qu'elle allait travailler sur les mondes imaginaires des sœurs (et frère) Brontë, Glass Town, Gondal et Angria, j'étais plus qu'enthousiaste. Et le résultat est une pure merveille. Il ne s'agit pas d'un travail biographique, même si Greenberg dresse des ponts entre l'imaginaire et la réalité.
Ce livre raconte toutes les façons dont la fiction peut sauver nos vies, en aidant à surmonter un deuil ou en nous apprenant à comprendre le monde qui nous entoure et à l’accepter (utile, en 2020). La fratrie Brontë se réfugie dans ce monde inventé où ils peuvent exercer une forme de contrôle qu’ils n’ont absolument pas dans cette réalité cruelle qui leur file entre les doigts. Le style inventif et vif de Greenberg fait vivre sur les pages la démesure de Glass Town et son immense talent de conteuse lui permet de passer du monde réel au monde inventé avec beaucoup de dextérité, en explorant l'imaginaire dans tout ce qu'il a de merveilleux et de triste. Elle nous embarque de la première à la dernière page. Si vous aimez la littérature et que vous lisez l'anglais offrez vous Glass Town !
Tumblr media
Jour 15 - Le jour où le désert est entré dans la ville, Guka Han (éditions Verdier)
Je crois qu'il s'agit de l'un des premiers livres que j'ai lus cette année. Peut-être que je pressentais que cette année allait être particulièrement merdique, en tous cas en janvier j'ai enchaîné une ou deux semaines d'insomnie à lire la rentrée littéraire sur le canapé-lit. Tous les romans de cette période me semblent donc comme autant de souvenirs de longues balades étranges aux confins de mes angoisses.
Le jour où le désert est entré dans la ville est le premier livre de l'autrice coréenne Guka Han, qui écrit en français. Ce sont des nouvelles (toutes liées) très étranges et écrites avec un style remarquable qui explorent un monde dont les personnages essaient sans cesse de s'échapper. Quand j'y repense aujourd'hui je trouve que ce livre épousait parfaitement ce qui deviendrait notre quotidien dans toute sa singularité et son irréalité. Je vous conseille vraiment de le rattraper si vous ne l'aviez pas lu et je vous conseille aussi ce très bel entretien mené par Johan Faerber pour Diacritik que j'avais trouvé particulièrement passionnant où l'autrice explique notamment ce que cela fait d'écrire dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle.
Tumblr media
Jour 16 - I May Destroy You saison 1 (2020)
J'aime beaucoup l'idée d'avoir découvert et aimé Michaela Coel en 2016 avec la mise en ligne sur Netflix de la géniale Chewing Gum et de la retrouver en 2020 avec une proposition radicalement différente et tout aussi brillante. I May Destroy You raconte l'histoire d'Arabella, une jeune autrice qui vit à Londres. Un matin, après être sortie avec des ami·e·s alors qu'elle devait avancer sur son manuscrit, elle se réveille avec le souvenir qu'un homme inconnu l’a violée dans les toilettes du bar où elle buvait des verres. Elle porte plainte. Commence alors l'après. La suite de cet événement, qui semble aux yeux de tous·tes très ordinaire mais qui ne l’est pas du tout pour Arabella. I May Destroy You parle de syndrome post-traumatique et des marques que cette nuit va laisser sur l'héroïne.
Le ton est fort, percutant, par moment on a presque du mal à regarder parce que cette histoire est singulière mais qu’elle ressemble à tant d’autres que nous avons déjà entendues. Aussi parce que Michaela Coel a ce talent pour imaginer des personnages profonds, complexes, et qu'elle creuse toutes les storylines avec la même rigueur. I May Destroy You parle du viol et de la culture du viol mais de beaucoup d'autres choses : d'être une autrice noire en 2020, d'amitié à la vie à la mort, d'éducation, de consentement, de zone grise, des réseaux sociaux et en règle générale de la confusion. Confusion des corps, des sentiments, du monde qui nous entoure. Les costumes sont sublimes, la musique aussi, le rythme est incroyable, et le casting est parfait. Du premier au dernier épisode on est avec Arabella, pour le meilleur et pour le pire, pour une introspection à couper le souffle. À rattraper sur OCS !
Tumblr media
Jour 17 - Between the Lines, Joan Micklin Silver (1977)
J'ai découvert Between the Lines un peu au hasard en regardant les ajouts de Criterion. J'ai vraiment beaucoup apprécié ce film et j'ai été assez surprise (bon, pas tellement) de voir que Joan Micklin Silver n'avait pas eu une grande carrière au cinéma par la suite. Il ne nous reste donc qu'à découvrir son second long métrage dans lequel elle suit le quotidien de la rédaction d'un petit journal indépendant qui attend de savoir si le titre va être vendu et perdre son indépendance. Rassurant de voir que ce sujet n'a jamais cessé d'être d'actualité ! L'équipe est peuplée de personnalités fortes : le journaliste égocentrique qui pense que sa petite amie n'est là que pour l'aider à se dégager plus de temps pour lui, le critique rock qui est ravi de toucher sa paie sans rien faire du mois; la photographe pleine de talent sous-utilisée à la rédac...
Tous ces personnages réfléchissent au prix de l'indépendance, à leurs engagements et à leur rapport à l'écriture et les nombreux questionnements qui animent le film ont toujours beaucoup de sens en 2020. Comment la mission d'information du journaliste peut-elle s'inscrire dans une société capitaliste obsédée par le profit ? J'ai particulièrement aimé, évidemment, les personnages féminins qui essaient de tirer leur épingle du jeu dans cette rédac' peuplée d'hommes. Elles refusent d'être condamnées à être les cheerleaders des hommes alors qu'elles aussi elles écrivent, elles réfléchissent, elles photographient. Et souvent mieux que leurs homologues masculins.
Tumblr media
Jour 18 - C’est comme ça que je disparais, Mirion Malle (éditions La Ville Brûle)
J'ai tellement aimé C'est comme ça que je disparais que j'ai double-interviewé Mirion cette année, pour Cheek et pour la newsletter de Women Who Do Stuff. Ça a été sans conteste mon premier coup de cœur de l'année, je l'ai lu dans cette période molle et sensible de janvier, au moment où personnellement je me trouve la plus fragile, accablée par les bonnes résolutions qu'il faudrait prendre et que je n'ai toujours pas envie de tenir. Donc la BD de Mirion Malle et les larmes de son héroïne qui coulent dans la neige froide sont arrivées à un moment idéal.
C'est comme ça que je disparais parle de ces moments où l'on perd le goût de vivre. Elle raconte l'isolement, les amitiés qui se fissurent, les mots qui ne veulent pas sortir, les phrases tapées sur le clavier qui n'ont plus autant de sens qu'avant, les joies qui n'arrivent plus à sédimenter. Je pense souvent à cette phrase de François Truffaut que mon père me cite régulièrement qui dit que pleurer c'est une joie et une souffrance. Il y a de ces deux sentiments dans la bande dessinée, dans les mots mais aussi dans le trait mélancolique de Mirion Malle, dans les grandes mains qu'elle dessine et qui recouvrent les yeux de son héroïne. Dans les yeux immenses de Clara où l'on se plonge volontiers. La douceur et la douleur se rencontrent.
Bref, j'en ai beaucoup parlé cette année mais c'est un récit d'une grande force et d'une grande douceur (parce que les deux ne sont pas incompatibles) que je ne peux que vous conseiller de rattraper asap.
Tumblr media
Jour 19 - Ce que je ne veux pas savoir et Le coût de la vie, Deborah Levy (éditions du sous sol)
J'ai tout de suite eu envie de lire les deux premiers tomes de l'autobiographie de l'autrice britannique après avoir vu sa traductrice Céline Leroy en parler sur Twitter et aussi grâce aux couvertures et aux titres que je trouve magnifiques. Grand bien m'en a fait. C'est un livre qui parle d'être une écrivaine, de soucis matériels et existentiels, de maternité et de filiation, de relations qui s'achèvent, du quotidien dans tout ce qu'il peut avoir de tristement banal et de parfois incroyable. Deborah Levy y explique qu'il lui a fallu du temps pour trouver sa chambre à elle. Et bizarrement, et je crois que c'est la première fois qu'un livre m'aidait à combattre ma peur de vieillir. En la lisant je me suis dit que le temps n'était peut-être pas l'ennemi de l'écriture. Et que, malgré tout ce qu'on nous disait, il n'était peut-être pas non plus forcément l'ennemi des femmes.
J'ai mis plein de post-it dans le livre pour marquer les phrases qui parlent de l'écriture ("j'avais dit à l'épicier chinois que pour devenir écrivaine j'avais dû apprendre à interrompre, à parler haut, à parler fort, et à revenir simplement à ma propre voix qui ne porte que très peu"),  les petites références qui me touchaient : "Judy voulait ressembler à Liza Minnelli dans Cabaret." Et ces phrases qui restent comme si elles m'étaient destinées, écrites puis pliées sur des petits papiers que j'aurais trouvé sur mon chemin. "Cette façons que nous avons de rire. De nos propres désirs. Cette façon que nous avons de nous moquer de nous-mêmes. Pour devancer les autres. Cette façon dont nous sommes programmées pour tuer. Nous tuer. Mieux vaut ne pas y penser." Je vous conseille l'entretien qu'elle a mené avec Marie Richeux dans son émission (toujours parfaite), un moment magique et vraiment suspendu dans le temps.
Paru aux éditions du sous-sol, traduit par Céline Leroy
Tumblr media
Jour 20 - Losing Ground, Kathleen Collins (1982)
Kathleen Collins m'a beaucoup accompagnée cette année et j'en ai parlé à plusieurs endroits. J'ai notamment chroniqué son livre posthume Journal d'une femme noire paru aux éditions du Portrait cette année pour Cheek, un recueil de textes réunis par sa fille. Kathleen Collins est morte en 1988 mais j'ai aimé me dire que son œuvre, même si je la découvrais tardivement, m'atteignait à travers les années. Après avoir été très touchée par ses textes (et notamment par ses lettres à sa fille), j'ai regardé Losing Ground, un film sorti en 1982 mais redécouvert par le public américain en 2015. Elle l'a écrit, réalisé et il est souvent considéré comme l'un (le ?) des premiers films américains réalisé par une femme noire.
Il raconte l'histoire d'un couple de new-yorkais, une universitaire et un artiste, qui décident de quitter la ville pour l'été. Elle se retrouve à tourner dans un film (et qu'elles sont belles ces séquences musicales) tandis qu'il se rapproche d'une jeune femme qui l'inspire. Ce que j'ai aimé dans Losing Ground c'est la manière dont Kathleen Collins fait voler en éclats le mythe de "l'intelligence universitaire" vs la "créativité". Son personnage montre qu'elle contient des multitudes, qu'elle est bien plus qu'un rat de bibliothèque. Et puis ce film est bourré de scènes très inventives, notamment celle de l'image présentée ici où le regard masculin est symbolisé par ce monocle. Deux conseils en un donc, voyez "Losing Ground" et lisez les textes de Kathleen Collins, peut-être qu'elle vous fascinera autant qu'elle m'a fascinée cette année.
Tumblr media
Jour 21 - High Fidelity saison 1 (2020)
Je sais que ce reboot de High Fidelity, imaginé par Veronica West et Sarah Kucserka, n'a pas fait l'unanimité. D'ailleurs la série a été annulée par Hulu, ce qui m'a fait beaucoup de peine (on a connu pire cette année me direz-vous). La première adaptation du roman de Nick Hornby par Stephen Frears en 2000 a été très importante à un moment de ma vie, comme elle l'a d'ailleurs été pour beaucoup de personnes fans d'indie rock (whatever that means). Pour autant elle confirmait à mes yeux que je n'avais pas vraiment ma place dans ce monde dominé par des hommes à la recherche de meufs cool. Et puis la série est arrivée, avec une Zoë Kravitz magnifique de flegme dans le rôle de Rob, et elle a agi comme une sorte de catharsis pour moi. Qu'est-ce que j'ai trouvé ça cool de voir une meuf parler à un mec de musique pendant 10 minutes sans être interrompue. Que ce soit elle qui merde, qui soit parfois difficile à aimer, arrogante, pédante. Qu'elle mette, elle, les disques sur la platine.
J'ai adoré les deux personnages qui l'entourent, Simon (David H. Holmes) et surtout Cherise (Da'Vine Joy Randolph) qui reprend avec une fougue incroyable le rôle de Jack Black (et j'adorais ce personnage dans la version originale, même s'il critiquait Belle and Sebastian et que ça me brisait un peu le cœur). RIP la saison 2 qui devait se concentrer sur elle. Bref, il y avait quelque chose de très libre dans cette série, notamment au niveau de la bande originale, qui me laissait entrevoir que les choses seraient moins cloisonnées et pénibles pour la nouvelle génération. Et je vous hook up sur un texte que j'ai écrit sur mon blog au moment de la sortie de la série, qui parle basiquement d'être une meuf pas cool et pas jolie sur la scène indie de la fin des années 2000. Daughters of Albion, tmtc.
Tumblr media
Fiona Apple, Fetch the Bolt Cutters (2020)
J'ai pas mal réfléchi aux raisons pour lesquelles je n'ai pas écouté beaucoup de disques en 2020. Je crois que c'est parce que j'étais angoissée à peu près tout le temps et que je cherche vraiment refuge dans la musique. J'ai un disque pour chaque occasion, il sert un but précis. Je peux vraiment vivre deux mois dans la même chanson. Donc très certainement que 2020 sera l'année la plus vide de nouveautés. (le seul chanteur qui est entré dans mon cœur c'est Lee Hazlewood)
Mais évidemment, j'ai trouvé une place entre mes oreilles pour le nouveau disque de Fiona Apple cause true love lasts a lifetime et que je l'attendais depuis bien longtemps. Je pense régulièrement à cette chanson de l'album qui dit "I grew up in the shoes they told me I could fill / shoes that were not made for running up that hill / and i need to run up that hill". Fetch the bolt cutters est un disque de rythme et de sensations, qui me parle vraiment à un niveau très intime et personnel. J'ai l'impression que Fiona Apple l'a écrit pour tous·tes les anxieux·ses de cette planète et qu'elle leur chante à l'oreille que l'on finit par s'en sortir en s'entourant bien et en réussissant à s'en foutre un petit peu.
2020 était une année vraiment décevante sur à peu près tous les tableaux et ça m'a vraiment fait ressentir beaucoup de joie que Fiona ne nous déçoive pas et de sentir (et peut-être que je me trompe totalement) qu'elle est un petit peu plus libre qu'avant. Vivement la suite.
Tumblr media
Jour 23 - Qui sème le vent, Marieke Lucas Rijneveld (éditions Buchet/Chastel)
Je me souviens d'avoir lu Qui sème le vent cet été à Brest et d'avoir été un peu sonnée. Je ne pouvais pas me permettre, il me restait plein de romans à lire, il fallait immédiatement que je me remette en selle. Marieke Lucas Rijneveld est un·e auteur·trice de 29 ans qui écrit de la poésie et travaille dans une exploitation agricole aux Pays-Bas. Pour écrire son premier roman, iel s'est inspiré de son enfance dans une famille protestante orthodoxe réformiste.
Qui sème le vent raconte l'histoire d'une famille qui vit dans une ferme des Pays-Bas et dont le fonctionnement quotidien va être complètement bouleversé par la mort de l'un de ses enfants à l'âge de 12 ans. Le roman est narré du point de vue de Jas, 10 ans, persuadée d'être responsable du décès de son frère. Le récit, écrit avec un style très cru et imagé qui m'a vraiment retournée à chaque page, est une longue balade dans les méandres du cerveau de Jas tandis qu'elle essaie de comprendre les mensonges de ses parents, les non-dits et qu'elle explore ses désirs. J'avais rarement lu un roman qui explorait avec autant d'acuité la bizarrerie de l'enfance. Le rapport de l'héroïne au sexe est l'un des points les plus étranges et réussis du roman. Tout m'a fascinée dans ce récit d'un "coming of age" très singulier. L'auteur·trice a remporté l'International Booker Prize, je m'en fiche un peu des prix à vrai dire mais ça ne m'empêche pas de trouver que celui-là est plus que mérité.
Paru aux éditions Buchet/Chastel traduit par Daniel Cunin
Tumblr media
Jour 24 - Moi aussi je voulais l’emporter, Julie Delporte (éditions Pow Pow)
J'ai choisi l'ordre de ce calendrier en mélangeant toutes les œuvres pour avoir un résultat très aléatoire. Toutes, sauf celle d'aujourd'hui. J'étais sûre que je voulais que la BD de Julie Delporte ferme la marche, parce qu'elle a eu une importance toute particulière pour moi. Elle a vraiment redéfini le cours de mon année. L'année dernière j'ai interviewé Catherine Ocelot et j'avais été très émue par la manière dont elle parlait d'œuvres de ses contemporaines en disant qu'elles lui donnaient des "permissions". Je me disais mais comment Catherine Ocelot, qui est si douée, peut avoir besoin de permissions ? Tout cela pour dire que les livres de Julie Delporte m'ont donné des permissions. Parce qu'elle parle d'écrire sur soi, de partir de soi pour faire une œuvre, de tendre à exprimer beaucoup en disant peu.
Après avoir lu Moi aussi je voulais l'emporter je me suis sentie autorisée à écrire et ressentir. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps en lisant ce livre et pourtant il m'a fait faire un reset complet. J'ai repris des projets d'écriture mis sur pause. J'en ai imaginé de nouveaux et je me suis dit que ce n’était pas grave si j'abandonnais tout, d'ailleurs. Si vous vous faites un cadeau de Noël je vous conseille vraiment de vous acheter Moi aussi je voulais l'emporter, de vous mettre sous la couette, de la lire du début à la fin et puis de la relire une deuxième fois. Vous allez voyager avec Tove Jansson. Vous allez ressentir de la peine, entrevoir des colères sourdes. Vous allez voir des objets du quotidien qui vous sembleront superbes. Vous allez réfléchir à votre passé. Vous allez comprendre pourquoi ce que vous avez à dire peut avoir une importance. Pourquoi les règles de grammaire, les Moomin, les souvenirs d'enfance sont politiques. Vous allez lire des phrases de parfois cinq mots et découvrir qu'elles ont des échos infinis. À la fin, vous aurez appris un secret précieux. Peut-être que vous ferez comme moi et que vous prêterez ce livre à votre meilleure amie pour qu'elle ressente cela aussi. Et combien de livres font cet effet-là ? Combien ?
Merci de m'avoir lue et passez une bonne soirée, peu importe ce que vous avez prévu de faire ! See you on the other side of 2020.
26 notes · View notes
slowlyfantasticfart · 4 years ago
Text
MES FILMS. MES SÉRIES ET MON PLAISIR.
Il y a beaucoup  d'acteurs et d'actrices que j'aime beaucoup et que j'admire énormément et parmi cette liste il y a ACTEURS Johnny Deep Paul Walker Channing Tatum Robin Williams Adam Slander Jason Stanham Dwyane Johnson Kellan Lutz Chris Hemsworth Liam Hemsworth Heat Ledger Nicholas Cage Liam Neeson Brad Pitt Tom cruise steve Martin James Franco James Marsden ACTRICES Katherine Heighl Rachel Mc Adams Zoe Saldana Mila Kunis Anne Hathaway Drew Barrymore Jennifer Lopez Jessica Alba Scarlett Johansson Natalie Portman Reese Witherspoon Sandra Bullock Julia Roberts Cameron Diaz J'aime beaucoup le domaine du cinéma, c'est une passion c'est quelque chose que j'aime quand je veut relaxer. N'es ce pas réconfortant. Ici je me suis fait tout un répertoire de film de tout les genre vous y voyez tout un choix films et de série que j'ai beaucoup aimer alors l'es voici. HORREUR Annabelle série Us La conjuration série Ma Silence Dead (Silence de mort) Malédiction de l'enfer (Drag Me to Hell) Le cauchemar de Molly Hartley 2008 Le bal de l'horreur (Prom Night) 2008 Terreur sur la ligne (When a stranger calls) A Qiet Place (Un coin tranquille) Ça, Dans le noir One missed Call (Un appel manqué) Mortelle St Valentin Instinct de survie Visions, Ouija Ne t'endors pas Poltergeist Sinistre 1 Jessabelle Mama insidous 2,3,4 I Still I Know what you did last summer Halloween Chucky Jaws (les dents de la mer) Scream (Frisson) 1,2,3,4 N'aie pas peur du noir Freddy Krueger les griffes de la nuit (2010) Boogeyman Apparence Meurtre a la St Valentin destination ultime (Final Destination) La maison de cire The darkness Jeepers creepers SCIENCE FICTION ET FANTASTIQUE Les animeaux fantastique 1,2 La momie, Thor La belle et la bête le film Le livre de la jungle le film Coeur d'encre Pan, Pete's Dragon (Peter Elliot et le dragon) Oz le magnifique Alice au pays des merveilles 1,2 Percy Jackson 1 et 2 Chronique de narnia 1,2,3 Légende 1985 Merlin 1998 Casper, Maléfique Le labyrinthe de pan Le cygne noir (2011) Harry Potter série Bright Les gardiens de la galaxie 1,2 L'ascension de Jupiter A-X-L Transformers Armageddon Le jour d'après La stratégie Ender X-Men Life, Prometheus Alien, Passager La guerre des mondes La stratégie d'enfer La série Star Was Chappie Le chaos La guerre des mondes COMÉDIE DE FILLE Année bixestille Le journal d'une princesse 1, 2 Gagner un rendez vous avec Tad Hamilton 13 ans bientot 30 Elle a tout pour elle, Monte Carlo The Parent Trap Sweet Home Alabama, Le prince et moi Et si c'était vrai, Un amour infini Comment perdre son mec en 10 jours Something Borrowed (Duos en trois) Le mariage de mon meilleur ami 27 Robes Les douzes coups de minuit Ma belle est un monstre La fille du président Éloge de la liberté Blonde et légale Méchantes Ados Bring It On (Le tout pour le tout) 1,2,3,4,5 Lettre a Juliette Le diable s'habille en prada Confession d'une accro du shopping Profession hôtesse de l'air Julie & Julia Meilleure ennemies Because I Said So (Cherche homme parfait) Sexfriends, Sexe entre amis A Cinderella Story ACTION ET AVENTURE 300 1 et 2 Rambo : la dernière mission Le casse noisette et les quatres royaumes (The Nutcraker an... Un raccourci dans le temps ( A Wrinkle on Time) Aquaman Venom Le masque de Zorro série Mission impossible série Bumblebee Divergence série Spider Man série Charlie's Angel série Hancok The Island Jumanji 1,2 Life of Pie San Andreas Pacifim Rim 1 et 2 Voyage au centre de la terre 1 et 2 Les aventures de Tintin : Le secret de la licorne Jurassic World série John Wick 1,2 The Equalizer 1,2 Skyscraper (Gratte Ciel) Ant-Man et guêpe (Ant-Man and the Wasp 1,2 Mégalodon (The Meg) Peppermint (Déchainée) La légende d'Hercule, Lara Lara Croft: Tomb Raider Parker Trésor National 1,2 Fast Furious 4,5,6,7,8 le 1 et 2 (version française Rapide et Dangereux) Blanche neige et le chasseur 1 et 2 Mr. S Smith Bleu d'enfer Le mécano : la résurrection 47 Ronin Tigre et dragon Jake Ryan Le gardien Die Hard Rampage Maraudeurs Top Gun (1986) Underworld V for Vendetta ENFANT ET FAMILLE Dora et la cité perdue UglyDolls Jack Frost (1998) Free Willy The Polar Express (Boréal Express) Une nuit au musée Moins Cher La Douzaine 1 et 2 The Lizzie McGuire Movie Hanna Montana: The Movie Une princesse sur la glace Nancy Drew Les 101 Dalmatien Happy Family Pierre Lapin Enchantés Stailion Benji Mes vies de chiens 1,2 Whisper série L'incroyable histoire de Winter le dauphin 1,et 2 Tobby The Amazing Penda Le dragon des mers Chérie j'ai agrandi le bébé The House With a Clock In its Walls Incredibles 1 et 2 DRAME The lake house (La maison près du lac) La série Twilight Salt À Cinq pied de toi (Five feet Apart Midnight Sun (Soleil de minuit) A Star is Born (Une étoile est née) Forever my Girl Beastly (Sortilège) Gold Diggers: The Secret of Bear Mountain 1995 Crossroads (A la croisé des chemins) 2002 Stepmom (La blonde a mon père) Match Point Doux Novembre The Roommate The Other Woman Red Eye (Vol sous haute pression) Flight Plan (Plan de Vol) My Girl (L'été de mes 11 ans) L'arrivée (Arrival) Sully Wicker Park Pearl Harbor P.S. I love You Le porte bonheur (The Lucky One) Tristan & Yseult Le secret de Charlie Hors du temps The Lovely Bones The Notebook Remember Me (La rage de vivre) A Walk To Remember (Une promenade Inoubliable) Une bouteille a la mer Coyote Ugly Apparitions (Libelule) La maison sur la falaise Flicka Sexe Intemtions Black Swan Ou le coeur nous mène Brothers FILM DISNEY À MONSIEUR Dumbo The Lion King Maléfique FILM D'ANIMATION Tout ce qui est film d'animation de Walt Disney, Dream Works. Peut importe, c'est les films que je préfère écouter. Quand j'étais enfant, je me souviendrai toujours à quel point, que j'ai eu beaucoup de plaisir à l'es écouter en boucle. Et encore aujourd'hui, j'ai du plaisir à l'es regarder. C'est des film qui sont réconfortant mais aussi que du bonheur. ANIMATION Ballerina La reine des neiges Coraline Kung fu Penda Rebelle (Brave) Dragon Hôtel Transylvanie Ratatouille Volt L'ère de glace La belle et la bête La petite sirène Pocahontas Cendrillon Le roi Lion Aladdin La princesse des cygnes 1 Le livre de la jungle Moana Abominable Storks Raiponce La princesse et la grenouille Zootopia Lilo et Stich La route d`Eldorado Rox et Rouky Spirit L'empereur du nouveau genre Le chat potté Drôle d'abeille Planet 51 THRILLER The Boy Next Door (2015) La prison de verre Fenêtre secrète The tourist Before I Fall Truth Or Dannce Le beau père (The Stepfather) Sans un bruit 2:22 Kidnap Home Invasion Get Out Sex Crimes COMÉDIE MUSICALE Heartbeats High Strung, Mamma Mia 1,2 Dirty Dancing 1,2 Honey 1,2 The Fame La série Step Up Footloose Romance Titanic Nos étoiles contraires Le voeux un été sur terre The longuest Ride (Le plus beau des chemins) Une seconde chance, Un havre de paix Cher John Everything, Everything Cinquante nuances plus sombres, 10 choses que je déteste de toi Get Over It, Adaline Bleu Saphir Cendrillon Amour et honneur Twilight Fascination A tout les garçons que j'ai aimés Love Simon À tout jamais 1998 COMÉDIE Sex and the City Simplement Irrésistible (Simply Irresistible) 1999 Miss congeniality (Miss personnalité) Patch Adams In Good Company, (En bonne compagnie) Never Been Kissed Home Alone (Maman j'ai ratée l'avion 1,2,3 Dr. Seus 'How the grinch Stole Christmas Le lutin (Elf) Madame Doubtfire The Santa Clause What a Girl Wants Pyjamas Party Sisterhood of the traveling pants New York Minute (Escapade à New York) Clic Bay Watch Game Night l'Abominable vérité Pas si simple Baby boss Book Club Drink, Slay, Love Mère indigne 1 et 2 Pourquoi lui ? Le stagiaire Famille recomposée Joue-la comme Beckham De père en flic 1,2 Intouchable Chérie nous avons été rétrécis Papa, j'ai une maman pour toi (It Takes Two) 1995 Little Giants Back to the Future Trilogy Encore 17 ans (17 Again) Grandes personnes Just Go With It (méchant menteur) LES MEILLEURES SÉRIES QUE J'AI ÉCOUTER Buffy contre les vampires Charmed 2018 Charmed Le chalet Chicago fire Dawson Dexter Elite Everwood Greenhouse Académie Good Witch (un soupçon de magie) Gossip Girl Grimm Gilmore Girls Heroes Izombie Jane the Virgin Lucifer Nashville Newport Beach Once Upon A Time Orange the new Black Prison Break Pretty Little Liars Riverdale Stranger things Scream Shadow Hunters Sense 8 Supernatural (Surnaturel) Switched at Birth Teen Wolf True Blood That' 70s Show Thirteen Reason Why - 13 Raisons Vampire Diaries PALMARÈS DE MES MEILLEURES FILMS Tout les films de Nicholas Sparks Le mariage de mon meilleur ami La blonde a mon père Titanic L'homme au masque de fer High Strung L'été de mes 11 ans Crossroad Le secret de bear mountain Un baiser enfin Coraline Miss personnalité A tout jamais (1998) Le jour d'après La belle et la bête (film à monsieur) La reine des neiges Ballerina Le livre de la jungle(film à monsieur) Fenêtre Secrète AUTRES SÉRIES À DÉCOUVRIR Younger Scandal Murder Revenge Beauté Désespérées   Hart of Dixie gg
2 notes · View notes
lecturessurpause · 5 years ago
Text
(Trilogie) A la croisée des mondes - Philip Pullman (OU « Faut-il écouter sa raison? »)
Tumblr media
Disclaimer : Cet article est à vocation analytique, il s’adresse exclusivement aux personnes ayant lu la trilogie dans son intégralité puisque étant perclus à balle de spoilers. 
Alors, faut-il écouter sa raison? Bien sûr que non.
Entreprise totale que les épreuves de Lyra, Will, consœurs et consorts, relatées dans la saga dont il sera question ici. Original, complexe et élaboré, le récit prend place dans un premier temps au sein d'un univers proche du notre aux premiers abords mais finalement très éloigné. Ensuite, il nous balade dans divers mondes (dont le notre), terrains minés par une guerre opposant comme nous l'apprendra à la fin la sorcière Serafina Pekkala, la sagesse et le pouvoir.
Ce qui frappe souvent c'est la proposition constante de forces de natures opposées, et la manière dont parfois Pullman parvient à les entremêler ou à les associer :
De la magie scellée dans des créatures mécaniques espionnes, un appareil mécanique à aiguilles permettant d'interpréter passé, présent et futur : science et magie, nature et technologie.
Parfois, ces "mélanges" affectent des créatures elles-même, ainsi les mulefas parviennent à l'aide de cosses dans lesquels ils plantent leurs griffes à rouler tels des véhicules naturels. Les tualapis, leurs ennemis, sont des oiseaux se déplaçant dans les airs et ressemblant au loin à des voiliers...
Les éléments contraires qu’ils soient associés ou non pointent une dualité inhérente au récit dans sa globalité. Ainsi, beaucoup de personnages ont leur pendant, leur moitié. On peut d’ailleurs le voir d’après les différents peuples croisés dans les différents univers : Des sorcières à la féminité exclusive, sans âge et d'une grâce imposante et des ours guerriers en armure à la bestialité mâle.  Des anges, aux traits si délicats et lumineux qu'on ne les voit presque pas et des harpies, volatiles grotesques et décharnés à faces humaines qui hurlent des horreurs à tue-tête.
En ce qui concerne les personnages eux-mêmes, Lyra et Will sont indéniablement complémentaires, si la première fonce tête baissée avec un aplomb évident et une imagination incroyable, le second dispose d'une intelligence froide, d'un tempérament calme et peut se montrer brutal voir même tuer.
Les parents de Lyra, Madame Coulter et Lord Asriel, deux titres plus que des prénoms ne possèdent d’humains que l’apparence et forment une paire d’êtres hors-norme. Enfant de leur union, Lyra les verra d'abord comme modèles, puis les reniera l’un après l’autre avant dans le dernier acte de l’œuvre de se questionner quant à leur devenir.  
Lady Coulter est une séductrice, passée maîtresse dans l'art de la manipulation et Lord Asriel est l'homme le plus ambitieux de toutes les dimensions confondues : il souhaite littéralement tuer dieu. Ce qui est intéressant c'est de relever leurs cupidités réciproques et de voir à quel point ils personnifient absolument le désir de pouvoir cher à certains humains. Si Marisa est une actrice, qu'elle improvise sans cesse, son amant est terriblement insensible, figure hautaine par excellence. Les parallèles et jeux de variations entre ces deux-là et le couple Lyra et Will semblent évidents, ils transperce l'intrigue même! Ce genre de renvois inter-duos, il y en a bon nombre courant l'épopée.
C'est un peu là la patte de Pullman, celle d'un théatreux briton qui a pour autorité majeure Shakespeare. Les codes observables concernant les échanges, dialogues d'une idée à l'autre, symétries des protagonistes, duplications et autres exagérations volontaires sont clairement ceux propres aux planches. Il n'est pas étonnant d'ailleurs d'apprendre que Pullman s'adonne régulièrement à la réécriture de pièces célèbres. Cela se ressent dans les dialogues notamment, on a même le droit parfois à des tirades vraiment pas piquées des hannetons.
Toujours dans la même énergie, des extensions aux êtres sont proposées de diverses façons afin d'appuyer une bonne fois pour toute que si on devait donner un chiffre à cette saga, ce serait le "2". La plus célèbre « extension » est le dæmon, dont nous allons parler un peu plus bas. Mais on relèvera également que chaque individu possède une mort sous forme de créature échevelée vêtue de haillons. En creusant plus loin, on peut considérer les "Gallivespiens", minuscules espions chevaucheurs de libellules à la force surhumaine comme des êtres obligés d'évoluer avec une moitié (ici la libellule donc) à l'instar des panserbjornes (veritable nom des ours en armures) et de leurs armures (véritable prolongement de leur être) mais aussi les mulefas et leur fameuse cosse. Dans le même genre la fameuse Autorité (l'équivalent de dieu ou plutôt l'entité qui se fait passer pour le créateur, n'est jamais « rencontrée » pour ainsi dire. Elle n'existe que par le biais d'une extension physique, un ange répondant au doux nom de Métatron. Pour détruire l'Autorité (reposant en lieu sûr au sein de la "montagne nébuleuse") il suffit donc de tuer l’ange en question.
Le concept de "dæmon", lui se rapproche d'une vision intériorisée et animale du soi profond. Lorsque l'individu est enfant, le dæmon continue de changer de "forme", c'est seulement à l'âge adulte qu'il se "fixe". Pullman se base sur des références littéraires telles Shakespeare (yes always him) mais également des réflexions et thèses psychologiques. Si la notion de dæmon n'intervient que dans l'univers de Lyra, on se rend vite compte qu'elle demeure globale et que tout être en possède un, c'est juste que dans les autres univers les gens sont incapables de les voir.
On apprendra à la fin de la série, toujours de la bouche de Serafina Pekkala, que si les dæmons de sorcières sont en mesure de parcourir de très longues distances (ce qui n'est pas le cas des dæmons de "mortels"), c'est parce qu'une séparation "volontaire" entre l'individu et sa conscience, entre l’être et son dæmon est le rite de passage pour devenir sorcière. Cette "séparation" peut-être perçue comme une émancipation entre le corps et l'esprit, un état de perception supérieur, la paix intérieure. Lorsque la "séparation" est forcée par un élément extérieur, là le sujet et son dæmon meurent.
Le dæmon évoque également une inspiration totémiste, croyance sibérienne et chamaniste. Ce qui nous amène à Grumman. Le père de Will, l'homme aux nombreux noms, vient de notre monde mais à passé sa vie à voyager à travers les dimensions. La figure en question est intéressante, et ce  essentiellement par le mysticisme qu’il dégage. On notera le parti pris de Pullman de commencer son histoire dans un monde qui n'est pas le notre. Une démarche de narration plus classique aurait fait de Will ou de son père le héros initial, celui par qui tout commence. On croise finalement peu l'individu en question, mais on constatera tout de même que c'est une force de la nature, qui même mort est encore prêt à livrer bataille. Lee Scoresby, personnage issu du monde de Lyra devient vite son allié, ses deux là ayant manifestement quelques atomes crochus.
Tout au long d' "A la croisé des mondes", il y a comme un aura d'inéluctabilité. Que Pullman adopte une posture fataliste sert sans doute au mieux la notion de quête initiatique propre aux sagas. Et cela à tendance à ajouter un cachet légendaire à l'ensemble.  
Car ce qu'il ne faut pas oublier dans toute cette histoire c'est le caractère quasi "hérétique" qu'on  attache au projet littéraire. En réalité, il faut bien comprendre que le but de l'auteur n'a jamais été de proposer à ses lecteurs un brûlot anti-chrétien mais plutôt une dénonciation du totalitarisme, de la pensée unique.
Pullman est petit-fils d’ecclésiaste et  "A la croisée des mondes" est davantage un travail à visée allégorique qui utilise de nombreuses notions chrétiennes et prend place autour des croyances qui y sont rattachées. Il est à noter que l’auteur s’inspire en partie du poème épique "Le paradis perdu" de John Milton, par exemple. Poème qui relate la chute de Lucifer, l’ange déchu. Pullman s’en inspire surtout pour tout ce qui a trait à la tentation et aussi dans la figure de Lord Asriel très proche de celle du prince des enfers. L’histoire relatée demeure celle de l’écrivain car elle y propose ses idées et partis-pris.
Bon nombre d’œuvres appartenant à la fantasy s'inspirent des croyances, contes et légendes quelles qu'elles soient et d'où qu'elles viennent. Tolkien lui-même a rédigé un essai nommé "Du conte de fée", c'est dire. Il n’est donc pas étonnant de voir ici une réinvention, réinterprétation du christianisme.  
Les croyances, légendes et contes peuvent avant tout être perçues comme des allégories. C'est là le constat de Pullman, traverser le simple aspect initial, y trouver quelque chose, ne pas raisonner de manière factuelle. Vers une liberté d’interprétation.
En définitive, la saga à son extrémité apparaîtra au lecteur plus comme une leçon de vie qu'un objet scandaleux. Si l'issue est déchirante, la dernière dualité proposée étant celle des deux héros, Lyra et Will, elle est profondément réaliste. Dès lors le fatalisme de Pullman était en réalité feint depuis le début, les destinées ne servant que l'accomplissement prophétique. L'amour des deux jeunes gens a bousillé tout le reste sur son passage. En fait, la destruction de l'autorité a libéré l’œuvre de son aspect prophétique et ça c'est puissance.
Malgré tout, le gros de l’œuvre s’articule autour de trois objets (d'aucuns diraient macguffins), trois objets pour trois romans : l'aléthiomètre, le poignard subtil et le miroir d'ambre. Le premier sert à interpréter, trouver des réponses aux questions, le second à perforer la réalité pour en faire apparaître d’autres, quant au miroir, il permet d'observer la poussière en tant que tel. Si on ne connaît pas les inventeurs des deux premiers, le miroir, lui a été créé par la scientifique Mary Malone. Comme dit précédemment, ces objets mélangent magie et science. Mary Malone, elle, est l'équivalente du serpent, du jardin d'Eden (le monde des mulefas est le jardin, le royaume des morts, l'enfer). Ce qui est intéressant avec ce personnage c'est qu'avant de devenir scientifique, elle était bonne sœur, avant de décider de "vivre sa vie". Elle représente la croyance, dépourvue de tout asservissement à des règles précises, préétablies par des ordres supérieurs, à savoir l'idée générale de la série. Qu'elle "tente" Will et Lyra est intéressant puisqu'elle les éveille à l'amour, plutôt qu'à la soumission aveugle. On pourrait même dire qu’elle les éveille à la poussière.
La poussière est un concept bien entendu compliqué, reçu comme la notion de "conscience", conscience de soi mais également de ce qui nous entoure, ce serait de la matière quantique, qui ne s'intéresserait qu'aux adultes, les enfants n'ayant pas encore une conscience totale. Cette matière noire est vivante et elle peut même former des êtres faits uniquement de conscience, les anges. Ce principe de conscience demeure une façon de l'expliquer, une attribution plus littérale pouvant être donnée : la poussière serait ni plus ni moins que l'énergie vitale. Cela rejoint visiblement les objectifs de Pullman présentés plus haut.
Pour conclure, on pourrait écrire longuement sur « A la croisée des mondes��», tant ce n’est pas une lecture de tout repos, on pourrait oublier de parler du vaisseau d’intentions qu’on aurait oublier des tas d’autres choses. C’est un récit-monde, voir un récit-mondes et sa densité en fait sa richesse, ce qui est certain c’est qu’on en sort changé.
1 note · View note
brindeculture · 5 years ago
Text
Bilan culturel #2 - Octobre 2019
🎧 Musique & Podcast :
J’ai écouté une bonne partie des épisodes de Parlons Péloches, podcast qui traite du cinéma genre par genre, et finalement, j’ai un avis assez mitigé.J’apprécie la structure, où chaque épisode est consacré à un genre cinématographique (le drame social, le survival, le film d'action, ...) et j’apprécie encore plus la section où chaque chroniqueur donne ses films références dans ce genre car ils donnent généralement de très bonnes références, parfois méconnues, qui permettent d'enrichir sa liste de films à voir. Cependant, je trouve l'analyse du genre et des films cités souvent un peu superficielle. Même s’il y a des débats très intéressants, j'ai parfois plus l'impression d'écouter une bande de potes parler de cinéma plutôt qu'un podcast pointu et exigeant sur le cinéma.J'ai eu également beaucoup de mal avec les épisodes avec d’autres podcasters. Les invités sont souvent des personnes sans aucune expertise sur le cinéma et qui n’apportent pas grand-chose à la table. Je trouve ces épisodes brouillons et encore plus superficiels qu’habituellement. Globalement, c’est un podcast vraiment divertissant, qui permet de découvrir des films, mais qui reste un peu trop superficiel selon moi.
🎬Films :
Le mois d’octobre a été relativement calme en sorties culturelles, j’en ai donc profité pour regarder plein de films. Parmi ceux qui m'ont réellement marqué (en bien ou en mal), il y a d’abord Midsommar (2019) de Ari Aster. En quelques mots, c’est un film qui a été vendu comme un film d’horreur mais c’est plus un drame/thriller psychologique qui est très riche et traite de beaucoup de thèmes qui s'entrelacent, notamment du couple, du deuil, de vengeance ...C’est un film qui prend son temps mais c’est beau, c’est dérangeant, les émotions et sensations sont brutes, et l’actrice principale Florence Pugh que j’avais découverte dans The Young Lady, y montre encore une fois que c’est une actrice de grand talent.
In the tall grass (2019) de Vincenzo Natali, je ne vais pas m’attarder sur ce film parce qu’il n’y a pas grand-chose à sauver dedans. Adapté d'une histoire de Stephen King, l'idée de départ était intéressante, mais les acteurs sont moyens, l’intrigue n’a aucun sens, visuellement c’est assez kitsch et laid. Bref, à éviter.  
Crawl (2019) de Alexandre Aja. C’est un bon petit thriller efficace, son réalisateur, habitué de l’horreur, sait manier le suspens et comment faire monter la tension.Le film comporte quelques incohérences, mais livre des personnages suffisamment bien interprétés et bien écrits pour qu'on s'attache à eux et qu'on s’investisse dans l'histoire. De plus, le film évite les écueils sexistes qu'on trouve parfois dans ce type de films. Le film met en scène une héroïne volontaire et débrouillarde, qui met tout en œuvre pour sauver un homme, ici son père, (et non l'inverse). De plus, l'actrice n'est à aucun moment sexualisée, on évite ainsi de tomber dans le "male gaze". Le film n’a rien d’un chef-d’œuvre, mais c’est un bon divertissement à regarder sous sa couette un jour de pluie, et honnêtement ça fait du bien de voir ce genre d’héroïnes à l’écran. Comme quoi ça n’a rien de compliqué d’écrire des rôles féminins un minimum consistant.  Le Couperet (2005) de Costa-Gavras. Ce film français raconte le parcours d'un homme qui est licencié après des années de loyaux services et qui sera prêt à tout pour retrouver un travail. C'est un film cynique, qui oscille habilement entre le drame et la comédie noire. Les acteurs sont bons, et j'ai trouvé très pertinent le propos du film, tout en subtilité, sur le monde du travail et la société qui n'épargne pas ses travailleurs. Côté sorties, je voulais voir Papicha de Mounia Meddour et Atlantique de Mati Diop, mais aucun des deux ne passait dans un cinéma proche de chez moi malheureusement.J'ai vu seulement un film en salles, mais c'est un film qui valait le coup : Joker, de Todd Philips.
" What do you get when you cross a mentally ill loner with a society that abandons him and treats him like trash? "
 Déjà pourquoi le concept du film est intéressant ? L’idée de prendre un des méchants les plus emblématiques de l’univers des comics et en faire un drame psychologique est très intéressante. Le film n’a rien d’un film d’action classique, c’est vraiment une étude de personnage. Cependant, le film relie habilement le personnage de Arthur Fleck/Joker a l’univers Batman, grâce à des éléments dispersés ici et là, mais c’est vraiment l’histoire de cet homme, mentalement instable et isolé, à qui il n’est épargné aucune souffrance. Visuellement le film est superbe, il y a de très belles scènes, mais le gros point fort est évidemment l’interprétation de Joaquin Phoenix qui incarne réellement le personnage, jusque dans sa gestuelle, sa façon de s’exprimer, de se déplacer, etc.
En parallèle de sa descente dans la folie, on suit une la montée d’une colère sociale, dont Joker deviendra malgré lui le symbole. Le film est finalement une critique d’une société dysfonctionnelle qui ne prend pas soin des plus fragiles, racontée à travers le parcours d’un homme qui en subit toutes les conséquences. Il est facile de faire le lien entre les événements du film et l'actualité. D’ailleurs, des protestations ont lieu actuellement au Liban, et les manifestants ont adopté le maquillage du Joker, qui agit comme symbole de la révolte (
source
) Cela interroge sur le lien complexe entre la fiction et la réalité.
💻 Séries :
The Wire - saison 1, ou Sur Écoute, en français, est une série policière américaine se déroulant à Baltimore, diffusée entre 2002 et 2008 et qui a connu un succès critique assez important.Je n’ai pour l’instant terminé que la saison 1, qui montre le quotidien d’une équipe dédiée à démanteler un réseau de drogues. J’ai apprécié les personnages qui évitent tous clichés, les policiers ne sont à aucun moment montrés comme des héros lisses, ils peuvent se montrer idiots, voire carrément violents, et les dealers quant à eux ne sont pas non plus seulement les « méchants » de l'histoire. Chaque personnage a ses propres caractéristiques, ses failles ... Une intrigue prenante et sans manichéisme, qui dépeint avec réalisme les problématiques de drogue et de corruption aux États-Unis.  
 Unbelievable est une mini-série de 8 épisodes, disponible sur Netflix. C’est encore une fois une série policière qui s'attache cette fois à montrer le parcours d'une victime de viol que personne ne croit. Deux détectives vont alors reprendre l'enquête et s'acharner jusqu'à attraper le violeur. J’ai apprécié la neutralité de la mise en scène, la série ne tombe jamais dans le voyeurisme malsain et au contraire fait preuve d'empathie envers les victimes de viol, tout en étant très réaliste. Les trois actrices principales sont excellentes, et le duo des détectives (interprétées par Toni Collette et Merritt Wever) est dynamique et fonctionne très bien. Les femmes sont encore trop peu présentes dans la création audiovisuelle, c’est donc encourageant de voir une bonne série dotée d’un casting principalement féminin, écrite et réalisée principalement par des femmes, et qui aborde de telles problématiques.
📖 Livres :
" On m'a appris la notion de chaleur humaine, de valeur morale. moi je croyais en l'homme, n'étais-je donc qu'une idéaliste ? "
Simone Veil, l'immortelle, bande dessinée d'
Hervé Duphot
et
Pascal Bresson
, retrace une partie de la vie de Simone Veil, de son adolescence dans les camps de concentration, au passage de la loi sur l'IVG.Outre la restitution de certains faits historiques, cette BD déborde d'émotions, et les dessins (notamment les plans sur les visages) restituent au plus près les émotions de Simone Veil, par exemple son angoisse avant son discours mythique à l'Assemblée nationale, C'est donc une BD émouvante et inspirante sur le parcours d'une femme qui a fait preuve de résilience et d'une force de caractère incroyable.
🎭 Spectacles & festivals :
-
🎨 Expositions :
Toulouse Lautrec – Résolument moderne (9 Octobre 2019-27 janvier 2020 au Grand Palais)Enfin, j’ai visité l’exposition consacré à Toulouse Lautrec, au Grand Palais. L’exposition, par son parcours thématique, s’attache à montrer le but premier de son art, à savoir « faire vrai et non pas idéal ». À travers ses œuvres, Toulouse Lautrec souhaitait montrer le mouvement et l'essence de la vie et les sentiments tels qu’ils existent réellement, sans fard.
Il est difficile de résumer en quelques mots l’intérêt de cette expo, surtout que je suis loin d’être une spécialiste de l’art pictural, mais toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension sont disponibles lors de la visite !
0 notes
projetarche · 6 years ago
Photo
Tumblr media
Arche 1432 — Toupaye de Belanger de l'île Nanshan.
Mercredi 20 février 2019, Miss Ming. _________________________________________ Cette semaine, Miss Ming dessine les « animaux du monde ». Née le 3 novembre 1990, Miss Ming est une « artiste à tout faire ». Poète : elle déclame ses textes sur une plage, y rencontre Benoît Delépine et devient presque aussitôt « ambassadrice du Groland » (elle incarne plusieurs personnages dans l'émission dès 2007 et publie l'étrange « Désencyclopédie du Groland »). Actrice : elle joue dans les longs-métrages du duo Delépine et Kervern (tenant un rôle important face à Gérard Depardieu dans « Mammuth », elle a également participé à « Louise-Michel » et « Le Grand soir »), occupe le second rôle dans « Henri » de Yolande Moreau (elle se retrouvera ainsi à Cannes et sera primée dans de nombreux festivals) puis dans « L'Hermine » de Christian Vincent.
Écrivain : elle publie trois livres de poésie et de textes courts (« Feuilles, Pluies, Sel », « Effervescence insurrectionnelle » et « Farfelade » chez Hyppalage). Chanteuse : elle s'enregistre et créé elle-même ses clips (elle sort un single, un livre-objet accompagné d'un CD – « Miss Ming & sa Chandelle Magique » – puis un album : « Candy Rainbow »). Plasticienne : elle réalise des sculptures, des objets… Couturière : elle fabrique ses propres vêtements. Atteinte d'une maladie « incassable et inclassable » décelée à l'enfance, notez qu'elle est également polyglotte (elle parle et écrit le mandarin, le latin, le picard, et le normand), doctorante en arts plastiques (et auteure de la thèse : « Le cinéma d’animation transnational et international à travers les sciences humaines et sociales ») et qu'elle n'est jamais à court d'écrire, de dessiner, de peindre ou de fabriquer. _________________________________________ « Projet Arche » : un animal dessiné en quelques minutes chaque jour pendant dix ans. http://projetarche.blogspot.fr/
0 notes
l-infirmiere-vostfr · 4 years ago
Text
Regarder.!! L'Infirmière (2020) Streaming [Vf] Film Complet
Regarder L'Infirmière en ligne gratuitement? [DVD-FRANÇAIS] L'Infirmière (2020) Film complet Regarder en ligne gratuitement HQ [DvdRip-USA eng subs] L'Infirmière! (2020) Regarder le film complet #L'Infirmière en ligne gratuit 123 Films en ligne !! L'Infirmière (2020) | Regarder L'Infirmière en ligne 2020 Film complet gratuit HD.720Px
? Officiel | Netflix | Hulu | Putlockers | ABC | HBO | A&E | Le CW | CNN | E! | Syfy | FOX | Walt Disney Pictures?
Regarder L'Infirmière (2020): Film complet en ligne en streaming gratuit
| 4K UHD | 1080P FULL HD | 720P HD | MKV | MP4 | DVD | Blu-Ray |
𝕎𝔸𝕋ℂℍ ℕ𝕆𝕎 📺 https://bit.ly/33rsDOV
▶ ️ Regardez L'Infirmière (2020): film complet en ligne en streaming gratuit ◀ ️
123mOVies.HD! | Regarder L'Infirmière (2020) Film complet en ligne gratuit pour PutlockerS 05 sec ago: Comment regarder L'Infirmière en ligne gratuitement? [OpenLoads] L'Infirmière (2020) Film complet Regarder en ligne gratuitement HQ HQ [DvdRip-USA eng subs]] L'Infirmière! (2020) Regarder le film complet #L'Infirmière en ligne gratuit 123 Films en ligne !! L'Infirmière (2020) | Regarder L'Infirmière Online 2020 Film complet gratuit HD.720Px
Regarder le film complet maintenant ⏩ https://bit.ly/33rsDOV
Regardez en ligne gratuitement Dailymotion [#L'Infirmière] télécharger Google Drive / [DvdRip-USA / Eng-Subs] L'Infirmière! (2020) Film complet Regarder en ligne Non Inscription 123 Films en ligne !! L'Infirmière (2020) [CHEVEUX] | Regarder L'Infirmière Online 2020 Film Complet Gratuit HD.720Px | Regardez L'Infirmière Online 2020 Full MovieS Free HD !! L'Infirmière (2020) avec sous-titres anglais prêts à être téléchargés, L'Infirmière 2020 720p, 1080p, BrRip, DvdRip, Youtube, Reddit, Multilanguage and High Quality.Full film télécharger sur Filmywap, movierulz, Tamilrockers, putlockers 123, 123 films.
Depuis que le grand avocat Hobbs (Johnson), un agent fidèle du Service de sécurité diplomatique américain, et le paria sans loi Shaw (Statham), un ancien membre de l'élite militaire britannique, ont affronté pour la première fois dans Furious 7 en 2015, le duo a échangé des propos claquants et des coups de corps. comme ils ont essayé de se décomposer. Mais lorsque l'anarchiste Brixton (Idris Elba), amélioré par la cyber-génétique, prend le contrôle d'une menace biologique insidieuse qui pourrait altérer l'humanité à jamais - et l'emporte sur un brillant et intrépide agent du MI6 (Vanessa Kirby de la Couronne), qui se trouve être la sœur de Shaw - ces ennemis jurés doivent s'associer pour faire tomber le seul gars qui pourrait être plus méchant qu'eux.
Regarder L'Infirmière Streaming gratuit en ligne, Regarder L'Infirmière Streaming complet en ligne en qualité HD, allons voir les derniers films de vos films préférés, téléchargez L'Infirmière Torrent. venez nous rejoindre !!
Que s'est-il passé dans ce film?
J'ai un résumé pour vous. C'est la première cérémonie des roses du film et le drame est déjà monté! Deux hommes très différents - Blake et Dylan - ont à cœur de remettre leur rose à Hannah G., mais qui lui offrira et acceptera-t-elle?
Tout sur les films
Euphoria se concentre sur la chercheuse du CDC Abby Arcane. Lorsqu'elle retourne dans sa maison d'enfance de Houma, en Louisiane, afin d'enquêter sur un virus mortel transmis par les marais, elle développe un lien surprenant avec le scientifique Alec Holland - pour le faire tragiquement lui être enlevé. Mais alors que de puissantes forces descendent sur Houma, déterminées à exploiter les propriétés mystérieuses du marais à leurs propres fins, Abby découvrira que le marais recèle des secrets mystiques, à la fois horribles et merveilleux - et l'amour potentiel de sa vie n'est peut-être pas après tout téléchargement torrent.
133Movies Regarder en ligneL'Infirmière Téléchargement: Films complets gratuits en ligne Renforce les
croisés et les commandants maures montagnards se sont rebellés contre la couronne britannique.
Combien de temps as-tu dormi pendant le film L'Infirmière? La musique, l'histoire et le message sont phénoménaux dans L'Infirmière. Je n'ai jamais pu voir un autre film cinq fois comme je l'ai fait. Revenez et cherchez la deuxième fois et faites attention.
Regardez les films L'Infirmière WEB-DL Cela perd des fichiers moins boiteux en streaming L'Infirmière, comme Netflix, Amazon Video.
Hulu, Crunchy roll, DiscoveryGO, BBC iPlayer, etc. Ce sont également des films ou des émissions de télévision qui sont téléchargés via des sites de distribution en ligne, comme iTunes.
La qualité est assez bonne car elle n'est pas réencodée. Les flux vidéo (H.264 ou H.265) et audio (AC3 / L'Infirmière) sont généralement extraits d'iTunes ou d'Amazon Video, puis réinstallés dans le conteneur MKV sans sacrifier la qualité. Télécharger Euphoria Movie Season 1 Movie 6 Un des films en streaming Torrent.
RegarderL'Infirmière Miles Morales évoque sa vie entre être un lycéen et devenir L'Infirmière Télécharger le film complet gratuitement.
Cependant, lorsque Wilson "Kingpin" Fiskuses en tant que super collisionneur, un autre État captif d'une autre dimension, Peter Parker, s'est accidentellement retrouvé dans la dimension Miles.
Lorsque Peter a entraîné les Miles à s'améliorer, Spider-Man, ils ont rapidement rejoint quatre autres L'Infirmière de l'autre côté du «Spider-Verse». Parce que toutes ces dimensions conflictuelles commencent à détruire Brooklyn, Miles doit aider les autres à arrêter Fisk et à ramener chacun à ses propres dimensions.
Le plus grand impact de l'industrie est sur l'industrie du DVD, qui a effectivement rencontré sa destruction en popularisant en masse le contenu en ligne. L'émergence du streaming multimédia a provoqué la chute de nombreuses sociétés de location de DVD telles que Blockbuster. En juillet 2020, un article du New York Times a publié un article sur le DVD Netflix, No Manches Frida 2s. Il a été déclaré que Netflix poursuivait son DVD No Frida 2s avec 5,3 millions de clients, ce qui représentait une baisse importante par rapport à l'année précédente. D'autre part, leur streaming, No Manches Frida 2s, compte 65 millions de membres. Dans une étude de mars 2020 qui évaluait «L'impact du streaming de films sur la location de films DVD traditionnels», il a été constaté que les répondants n'achetaient pas autant de films DVD, voire jamais, parce que le streaming avait conquis le marché.
Nous avons donc plus d'aventures spatiales, plus de matériel d'histoire original et plus sur ce qui rendra ce 21e film MCU différent des 20 films MCU précédents.
Regardez Final Space Season 2 - Movie 6, les téléspectateurs ne considèrent pas que la qualité des films diffère considérablement entre les DVD et le streaming en ligne. Problèmes qui, selon les répondants, doivent être améliorés en diffusant des films en streaming, y compris des fonctions de retour rapide ou de rembobinage, et des fonctions de recherche. Cet article souligne que la diffusion de films de qualité en tant qu'industrie ne fera qu'augmenter avec le temps, car les revenus publicitaires continuent de monter en flèche chaque année dans toutes les industries, ce qui incite à la production de contenu de qualité.
C'est quelqu'un que nous ne voyons pas arriver. Pourtant, le CV de Brie Larson est impressionnant. L'actrice joue sur les plateaux de télévision et de cinéma depuis l'âge de 11 ans. L'une de ces personnes confondues avec la joueuse suédoise Alicia Vikander (Tomb Raider) a remporté un Oscar en 2016. Elle a été la première star de cinéma Marvel avec une dirigeante. . Et bientôt, il incarnera un agent de la CIA dans un film commandé par Apple pour sa future plateforme. Les films qu'il a produits ensemble.
Inconnue du grand public en 2016, cette «voisine» a remporté l'Académie AJust Mercy d de la meilleure actrice pour son apparition poignante dans «Room», l'histoire vraie d'une femme exilée avec son enfant par des prédateurs. Il avait dépassé Cate Blanchett et Jennifer Lawrence, toutes deux à court de statues, mais aussi Charlotte Rampling et Saoirse Ronan.
Regardez L'Infirmière Movie Online Blu-rayor Bluray extrait directement des disques Blu-ray en 1080p ou 720p Torrent Full Movie (selon la source) et utilise le codec x264. Ils peuvent être volés à partir de disques BD25 ou BD50 (ou Blu-ray UHD à des résolutions plus élevées).
Les BDRips proviennent de disques Blu-ray et sont encodés sur des sources de résolution inférieure (c'est-à-dire 1080p à 720p / 576p / 480p). BRRip est une vidéo qui a été encodée à une résolution HD (généralement 1080p) qui est ensuite transcrite en résolution SD. RegardezL'Infirmière Le film BD / BRRip en résolution DVDRip semble meilleur, cependant, car l'encodage provient d'une source de meilleure qualité.
BRRips uniquement de la résolution HD à la résolution SD, tandis que les BDRips peuvent passer de 2160p à 1080p, etc., à condition qu'ils baissent dans la résolution du disque source. RegarderL'Infirmière Movie Full BDRip n'est pas transcodé et peut descendre pour le cryptage, mais BRRip ne peut descendre qu'en résolution SD car ils sont transcrits.
À l'âge de 26 ans, le soir de cet Oscar, où il est apparu dans une robe de gaze bleue torride, l'actrice aux cheveux roux a eu accès au club d'actrice le plus chaud d'Hollywood.
La résolution BD / BRRips en DVDRip peut varier entre les codecs XviD ou x264 (mesurant généralement 700 Mo et 1,5 Go et la taille du DVD5 ou DVD9: 4,5 Go ou 8,4 Go) qui est plus grande, la taille varie en fonction de la longueur et de la qualité de la sortie, mais de plus en plus plus la taille est élevée, plus ils sont susceptibles d'utiliser le codec x264.
Avec sa beauté classique et secrète, ce Californien de Sacramento a remporté le Sommet. Il a été vu sur «21 Jump Street» avec Channing Tatum et «Crazy Amy» par Judd Apatow. Et contre des actrices plus importantes comme Jennifer Lawre
Combien de temps as-tu dormi pendant le film Regarder L'Infirmière (2020)? Them L'Infirmière, l'histoire et le message étaient phénoménaux dans Watch L'Infirmière (2020). Je ne pourrais jamais voir un autre film cinq fois comme je l'ai fait. Revenez en arrière et voyez-le une seconde fois et faites attention. Regarder L'Infirmière (2020) Movie WEB-DL Il s'agit d'un fichier extrait sans erreur d'un Streaming Watch L'Infirmière (2020), tel que Lucasfilm, Bad Robot, Walt Disney Pictures, etc. C'est aussi un film ou une télévision show Téléchargé via un site Web de distribution en ligne, tel qu'iTunes. La qualité est assez bonne car ils ne sont pas ré-encodés. Les flux vidéo (H.264 ou H.265) et audio (AC2 / L'Infirmière (2020) C) sont extraits Maidenually de iTunes ou AMaidenzon Video, puis redistribués dans un conteneur MKV sans sacrifier la qualité. Télécharger le film Regarder L'Infirmière (2020) L'un des impacts les plus importants de l'industrie du streaming de films a été sur l'industrie du DVD, qui a effectivement rencontré ses démis avec la vulgarisation du contenu en ligne de L'Infirmière. La montée en puissance du streaming multimédia a eu lieu dans L'Infirmière sociétés de location de DVD telles que L'Infirmière. En décembre 2020, un article du New York Times a publié un article sur LucasfilmDVD Watch L'Infirmière (2020) s. Il a déclaré que Lucasfilm poursuivait ses DVD Watch L'Infirmière (2020) avec 7 millions d'abonnés, ce qui représente une baisse importante par rapport à l'année précédente. D'autre part, leurs Streaming Watch L'Infirmière (2020) comptent 422 millions de membres. Dans une étude Maidenrch 2020 évaluant l'impact du streaming de films sur la location de films DVD traditionnels, il a été constaté que les répondants n'achètent plus autant de films DVD, voire jamais, que le streaming a pris le contrôle du Maidenrket. Regarder le film Regarder L'Infirmière (2020), les téléspectateurs n'ont pas trouvé la qualité du film très différente entre le DVD et le streaming en ligne. Les problèmes qui, selon les répondants, nécessitaient d'être améliorés avec la diffusion en continu de films comprenaient des fonctions d'avance rapide ou de rembobinage, ainsi que des fonctions de recherche. L'article souligne que la qualité de la diffusion de films en streaming en tant que dans Maidentry ne fera qu'augmenter avec le temps, car les revenus de la publicité continue de grimper chaque année tout au long de Maidentry, ce qui incite à la production de contenu de qualité. comme Streaming a repris le Maidenrket. Regarder le film Regarder L'Infirmière (2020), les téléspectateurs n'ont pas trouvé la qualité du film très différente entre le DVD et le streaming en ligne. Les problèmes qui, selon les répondants, nécessitaient d'être améliorés avec la diffusion en continu de films comprenaient des fonctions d'avance rapide ou de rembobinage, ainsi que des fonctions de recherche. L'article souligne que la qualité de la diffusion de films en streaming en tant que dans Maidentry ne fera qu'augmenter avec le temps, car les revenus de la publicité continue de grimper chaque année tout au long de Maidentry, ce qui incite à la production de contenu de qualité. comme Streaming a repris le Maidenrket. Regarder le film Regarder L'Infirmière (2020), les téléspectateurs n'ont pas trouvé la qualité du film très différente entre le DVD et le streaming en ligne. Les problèmes qui, selon les répondants, nécessitaient d'être améliorés avec la diffusion en continu de films comprenaient des fonctions d'avance rapide ou de rembobinage, ainsi que des fonctions de recherche. L'article souligne que la qualité de la diffusion de films en streaming en tant que dans Maidentry ne fera qu'augmenter avec le temps, car les revenus de la publicité continue de grimper chaque année tout au long de Maidentry, ce qui incite à la production de contenu de qualité. Les problèmes qui, selon les répondants, nécessitaient d'être améliorés avec la diffusion en continu de films comprenaient des fonctions d'avance rapide ou de rembobinage, ainsi que des fonctions de recherche. L'article souligne que la qualité de la diffusion de films en streaming en tant que dans Maidentry ne fera qu'augmenter avec le temps, car les revenus de la publicité continue de grimper chaque année tout au long de Maidentry, ce qui incite à la production de contenu de qualité. Les problèmes qui, selon les répondants, nécessitaient d'être améliorés avec la diffusion en continu de films comprenaient des fonctions d'avance rapide ou de rembobinage, ainsi que des fonctions de recherche. L'article souligne que la qualité de la diffusion de films en streaming en tant que dans Maidentry ne fera qu'augmenter avec le temps, car les revenus de la publicité continue de grimper chaque année tout au long de Maidentry, ce qui incite à la production de contenu de qualité.
Regarder L'Infirmière (2020) Movie Online Les déchirures Blu-rayor Bluray sont encodées directement à partir du disque Blu-ray en 1080p ou 720p (selon la source du disque), et Maidene le codec x264. Ils peuvent être extraits de disques BD25 ou BD50 (ou UHD Blu-ray à des résolutions plus élevées). Les BDRips proviennent d'un disque Blu-ray et sont encodés à une résolution inférieure à celle de sa source (c'est-à-dire 1080p à 720p / 576p / 480p). Un BRRip est une vidéo déjà encodée à une résolution HD (généralement 1080p) qui est ensuite transcodée en résolution SD. Regardez L'Infirmière (2020) Movie BD / BRRip en résolution DVDRip semble meilleur, peu importe, car l'encodage provient d'une source de meilleure qualité. Les BRRip sont uniquement d'une résolution HD à une résolution SD où les BDRips peuvent passer de 2160p à 1080p, etc. tant qu'ils diminuent la résolution du disque source. Regarder L'Infirmière (2020) Movie Full BDRip n'est pas un transcodage et peut évoluer en sens inverse pour l'encodage, mais BRRip ne peut descendre que dans les résolutions SD lorsqu'elles sont transcodées. Les résolutions BD / BRRips dans DVDRip peuvent varier entre les codecs XviD et x264 (généralement de 700 Mo et de 1,5 Go, ainsi que pour les DVD5 ou DVD9 plus grands: 4,5 Go ou 8,4 Go), la taille varie en fonction de la longueur et de la qualité des versions, mais plus la taille est élevée. taille le plus probable ils Maidene le codec x264.
WEB-DLRip Télécharger L'Infirmière (2020) Film HD
L'Infirmière (2020) Film complet Regarder en ligne
Télécharger L'Infirmière (2020) Film complet en anglais
Regarder gratuitement L'Infirmière (2020) Film complet complet,
regarder L'Infirmière (2020) Film complet en anglais en ligne
gratuit Regarder L'Infirmière (2020) Film complet en ligne
Regarder L'Infirmière (2020) Film complet en anglais
L'Infirmière (2020) Film complet Streaming gratuit
Regarder L'Infirmière (2020) Film complet sous France en
ligne Regarder L'Infirmière (2020) Sous-titre du film complet
Regarder L'Infirmière (2020) Film complet spoiler
Regarder L'Infirmière (2020) Film complet à télécharger
L'Infirmière (2020) Film complet pour regarder le film complet Vidzi
Streaming L'Infirmière (2020) Film complet Vimeo
Regarder gratuitement L'Infirmière Film complet dailymotion
Regarder L'Infirmière (2020) film complet dailymotion
Regarder gratuitement L'Infirmière 2020 Film complet vimeo
Regarder L'Infirmière Film complet 2020 iTunes
Regarder L'Infirmière (2020): Film complet en ligne en streaming gratuit
0 notes
olivierdemangeon · 6 years ago
Text
  Sun-young, animatrice de radio populaire, décide de quitter son emploi pour s’occuper de sa fille malade. Mais son dernier jour d’antenne tourne au cauchemar lorsqu’un meurtrier prend sa famille en otage.
    Origine du film : Corée du Sud Réalisateur : Kim Sang-man Scénaristes : Kim Sang-man, Kim Hwi Acteurs : Soo Ae, Yoo Ji-tae, Ma Dong-seok, Jung Man-sik, Kim Min-kyu, Choi Song-hyun, Shin Da-eun, Lee Joon-ha, Kwak Do-won, Uhm Tae-goo Musique : Kim Jun-seong Genre : Action, Crime, Thriller Durée : 106 minutes Date de sortie : 14 octobre 2010 (Corée) Année de production : 2010 Sociétés de production : Weekend Cinema, Hong Film Distribué par : Lotte Entertainment Titre original : Simyaui FM / 심야의 FM Notre note : ★★★☆☆
    “Shim-yaui FM” ou “Midnight FM” est un thriller d’action sud-coréen datant de 2010, co-écrit et réalisé par Kim Sang-man, à qui l’on doit également “The Tenor – Lirico Spinto” (2014). Les acteurs principaux sont Soo Ae, qu’on a pu voir dans “The Flu” (2013), Yoo Ji-tae, qu’on a pu voir dans “The Swindlers” (2017), Ma Dong-seok, qu’on a pu voir dans “Train to Busan” (2016), Jung Man-sik, qu’on a pu voir dans “The Battleship Island” (2017), Shin Da-eun, qu’on a pu voir dans “11 A.M.” (2013), Kwak Do-won, qu’on a pu voir dans “Asura: The City of Madness” (2016), et Uhm Tae-goo, qu’on a pu voir dans “The Age of Shadows” (2016).
Ko Sun-young (Soo Ae) est une animatrice radio et DJ populaire qui anime une émission sur la bande FM le soir, à partir de minuit. Elle propose une émission qui mélange l’analyse de films mixés avec des titres extraits des bandes originales des métrages associés. Sun-young a cependant décidé de quitter son emploi, car sa fille a besoin d’une chirurgie disponible uniquement aux États-Unis. Alors qu’elle s’apprête à animer sa dernière diffusion, Eun-soo (Lee Joon-ha), sa fille, est prise en charge par la sœur de Sun-young. Alors qu’elle est sur les ondes, cette dernière reçoit un appel d’un homme nommé Han Dong-soo (Yoo Ji-tae), qui vient de prendre la famille de Sun-young en otage. Ce dernier menace de les tuer si l’animatrice ne réorganise pas l’émission selon ses directives. Une course contre la montre va alors commencer…
Les éléments du thriller sont clairement présents et le scénario concocté par le duo formé de Kim Sang-man et de Kim Hwi offre de multiples satisfactions. L’atmosphère de tension est correctement mise en place, et la situation reste tendue tout au long du développement avec un contexte qui évolue et l’action qui se déplace. Dans un premier temps, il y a la prise d’otages qui s’organise avec une certaine dose de violence. Les menaces sur la famille de l’animatrice avec un chantage accompagné, là aussi, d’une certaine dose de violence, afin d’accentuer la pression. L’intrusion de la police, ainsi que l’intervention de la part des dirigeants de la station qui veulent interrompre la diffusion, mettant en péril la vie des otages.
L’aspect dramatique est bien installé également, d’une part à travers le meurtre de la sœur de Sun-young par le psychopathe, d’autre part de part la situation particulière d’Eun-soo. La petite fille étant, en effet, muette, cette dernière ne peut donc pas clairement communiquer sur la situation lors de la prise d’otages. Progressivement, on découvre que Dong-soo s’est identifié à Travis Bickle, le personnage central du film “Taxi Driver” de Martin Scorsese. Il a assassiné des proxénètes et des trafiquants de drogue dans toute la ville. L’annonce de l’imminence de la retraite de Sun-young l’a conduit à cette prise d’otages.
Ceci étant dit, c’est probablement dans le registre des scènes d’action que le film pèche le plus. Pour ce qui est de la course-poursuite, l’ensemble est correct, mais pour ce qui est des confrontations physiques entre certains des protagonistes ça coince de notre point de vue. Une fois encore, nous nous retrouvons face à des personnages qui réagissent de manière illogique, à la limite du stupide. C’est plus qu’énervant. Cela m’amène à ouvrir une parenthèse sur le personnage incarné par Ma Dong-seok. L’acteur livre un Deok-tae qui s’apparente à un simplet, un fan de l’animatrice un peu envahissant. Il se balade dans le film sans vraiment que l’on sache pourquoi. À croire que le personnage a été ajouté après l’écriture du script de l’histoire afin d’incorporer Ma Dong-seok à la distribution. Je ne suis absolument pas convaincu…
Dans l’ensemble, les éléments de productions sont satisfaisants. La photographie, orchestrée par Kim Tae-gyeong, est agréable, mettant l’accent sur la luminosité étant donné que le récit est linéaire sur la durée d’une nuit. La bande originale, signée de Kim Jun-seong, est sympathique et l’on peut reconnaître quelques titres extraits de bandes originales de films. L’édition, proposée par Shin Min-kyung, permet d’obtenir un métrage haletant d’une durée de 106 minutes, sans temps mort. Le récit est fluide et le rythme est très engageant. Les décors sont très intéressants, notamment l’intérieur de l’appartement de Sun-young. La distribution offre de bonnes prestations, dominée par la performance de Soo Ae qui s’est vue récompenser du prix de la Meilleure Actrice au 31ème Blue Film Awards, en novembre 2010.
En conclusion, “Midnight FM” est un bon thriller d’action disposant d’une histoire captivante, d’une intrigue classique, et d’un développement convenable et attractif. Le rythme est satisfaisant, le récit est fluide, mais la narration met en scène des choix parfois illogiques pour certains personnages. La distribution livre d’honorables prestations surclassées par la performance de Soo Ae. La photographie, la bande originale et l’édition sont conformes à l’ensemble. Un film que l’on peut aisément recommander, notamment aux fans de suspenses mettant en scène un tueur en série…
youtube
    MIDNIGHT FM (2010) ★★★☆☆ Sun-young, animatrice de radio populaire, décide de quitter son emploi pour s'occuper de sa fille malade. Mais son dernier jour d'antenne tourne au cauchemar lorsqu'un meurtrier prend sa famille en otage.
0 notes
leblogdemarinaetjeanmarie · 7 years ago
Video
youtube
LUNDI 19 FEVRIER 2018 (Billet 2 / 4)
Et puisque nous étions avec César, parlons des César (la “Nuit des César”)...
La vidéo ci-dessus est très amusante, surtout lorsqu’on connaît l’original.
Pour la petite histoire, lors des Victoires de la Musique (que nous n’avons pas regardées), 2 titres de Rap dont nous avions publié le Clip sur le Blog ont été primés : celui d’Orelsan (”Basique”) et « Dommage », interprété par le duo Bigflo & Oli. Ce qui laisserait entendre que malgré nos « grands âges », nous avons toujours « l’oreille » !
_______________________
Manu Payet parodie le clip « Basique » d'Orelsan et donne le ton de la prochaine cérémonie des Césars qui aura lieu le 2 mars prochain.
Dans la première bande-annonce de la 43ème cérémonie des César, Manu Payet s'est offert le luxe de parodier le clip d'Orelsan, « Basique », profitant de l'occasion pour évoquer le mouvement #balancetonporc.
Un plan-séquence simple, basique... Et qui fera sourire les inconditionnels du rappeur Orelsan. Pour donner le ton de cette cérémonie qui réunira tout le gratin du cinéma français, le comédien et humoriste a reproduit (à sa façon) le clip « Basique » du grand gagnant des dernières Victoires de la Musique. L'occasion de s'amuser, simplement, et de faire passer quelques messages.
Habillé en smoking, le futur maître de cérémonie des Césars s'amuse d'abord à reprendre ceux qui confondent "nommés" et "nominés" avant de donner un ton plus politique à son discours. " Une actrice qui passe des essais n'est pas obligée de se désaper, les producteurs de ciné ne sont pas tous des porcs « hashtagués » ", lance-t-il aux côtés de deux jeunes femmes vêtues d'une combinaison jaune qui n'est pas sans rappeler celle d'Uma Thurman dans le Kill Bill de Quentin Tarantino.
La parodie de ce clip, à laquelle s'est également prêté avec humour le comédien Vincent Elbaz, se conclut en donnant rendez-vous au public. La 43ème cérémonie des César sera diffusée en clair sur Canal+, en direct de la salle Pleyel à Paris.
Avec 13 nominations, « Au Revoir Là-Haut » d'Albert Dupontel et « 120 battements par minute » de Robin Campillo font partie des grands favoris de la soirée, devant la comédie « Le sens de la fête » (10 nominations), « Barbara » (9 nominations) et « Petit paysan » (8 nominations).
(Source : « bfmtv.com »)
Tumblr media
0 notes
alexandredumontmanagement · 7 years ago
Text
Arielle Dombasle & Nicolas Ker, duo intense et sombre à Saint-Marcel (Paris-Normandie)
#Concert @ArielleDombasle & @NicolasKer, duo intense et sombre à Saint-Marcel (Paris-Normandie) :
C’est la rencontre improbable entre une actrice-chanteuse-artiste complète et touche-à-tout à la fois populaire et aux goûts pointus et variés Arielle Dombasle avec un musicien rock tendance noir et mélancolique Nicolas Ker (Poni Hoax) qui a débouché sur l’album « La rivière atlantique ». Le duo se produit sur quelques scènes triées sur le volet, pour des concerts à la forme très travaillée.
D…
View On WordPress
0 notes
laurent-bigot · 7 years ago
Text
Signé par le vétéran Charles Walters, ce film de 1956 joue la carte du glamour en réunissant deux chanteurs de légende et une future princesse, le tout sur des airs inédits du grand Cole Porter.
Tumblr media
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly, Frank Sinatra
L’histoire
Tracy Lord (Grace Kelly) doit épouser le séduisant George Kittredge (John Lund) mais son ancien mari, C. K Dexter-Haven (Bing Crosby), qui l’aime toujours, vient la voir. Parallèlement, le magazine à scandale Spy menace de dévoiler la liaison qu’a Seth Lord (Sidney Blackmer), le père de Tracy, si deux de ses reporters, Mike Connor (Frank Sinatra) et Liz Imbrie (Celeste Holm), n’obtiennent pas le droit de couvrir le mariage et ses préparatifs. La mère de Tracy accepte afin de protéger la vie privée de son infidèle mari. Mike et Liz arrivent donc à leur tour. Tracy est émue en revoyant C. K et, grâce à Mike, elle finit par comprendre qu’elle ne doit pas épouser Kittredge et, après une nuit particulièrement mouvementée, elle se remarie avec C. K. et renonce à son fiancé.
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Grace Kelly
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly, Frank Sinatra, Celeste Holm
Délicieux cocktail
L’une des recettes les plus efficaces pour obtenir un succès en salles consiste à aligner de grands noms sur une même affiche. La MGM le sait bien, et c’est pourquoi elle ne lésine pas en lançant le projet de High Society. En réunissant pour la première fois à l’écran les deux chanteurs vendant le plus de disques aux Etats-Unis, Crosby et Sinatra, le studio réalise déjà un « coup » imparable. D’autant que le tandem va interpréter dans le film des chansons inédites signées Cole Porter, le plus célèbre compositeur de l’époque. Et que le non moins célèbre Louis Armstrong sera aussi de la partie, achevant de faire de High Society un événement musical pour le public de 1956. Enfin, si elle ne chante que très peu dans le film, le charme et la vivacité de Grace Kelly doivent apporter la touche finale à cet ensemble déjà alléchant… Heureusement, le résultat dépasse la simple opération commerciale. S’il ne parvient pas à faire oublier Indiscrétions, la première adaptation de la pièce “The Philadelphia Story”, High Society tient parfaitement ses promesses de joutes romantiques et de mélodies enlevées, y ajoutant même un zeste de subversion assez inattendu pour un film de cette époque.
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly, Frank Sinatra
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Frank Sinatra, Celeste Holm
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Grace Kelly, Margalo Gillmore
Challenge
Au milieu des années 1950, la MGM règne de manière incontestée sur la comédie musicale hollywoodienne. En quelques années, le « studio au lion » vient de livrer coup sur coup des films comme Singin’ in the Rain (Chantons sous la pluie), An American in Paris (Un Américain à Paris), The Band Wagon (Tous en scène), Brigadoon ou encore It’s Always Fair Weather (Beau fixe sur New York) – bref, ce qui s’est fait de mieux dans le genre depuis 1950 ! Bien décidée à continuer sur sa lancée, la MGM met en chantier High Society, un projet pour le moins ambitieux. Le film sera en effet la seconde adaptation d’une pièce à succès, “The Philadelphia Story”, déjà portée à l’écran par George Cukor en 1940, avec Katharine Hepburn (qui avait créé sur scène le rôle de Tracy), Cary Grant et James Stewart. Or ce chef-d’ œuvre de la comédie romantique, sorti en France sous le titre Indiscrétions, fait déjà partie à l’époque des monuments du cinéma. Ce qui n’empêche pas le réalisateur Charles Walters de relever le défi.
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Louis Armstrong
On set – HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Grace Kelly, Frank Sinatra
On set – HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Grace Kelly, Louis Armstrong
On set – HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly, Saul Chaplin
Dream team
Il fallait trouver la comédienne capable de reprendre le rôle immortalisé par Katharine Hepburn dans Indiscretions. Liz Taylor, d’abord pressentie, s’avère indisponible, laissant la place à Grace Kelly qui, avec un Oscar et trois succès d’Hitchcock à son actif, est devenue une actrice très en vue. N’étant pas chanteuse, elle se contentera d’un duo avec Bing Crosby, True Love, pour lequel elle sera en fait doublée. Pour un vieux routier de la comédie musicale comme Charles Walters, la mise en scène des chansons va s’avérer un véritable jeu d’enfant, la plus grande difficulté consistant à tirer le meilleur parti des fastueux décors dessinés par Cedric Gibbons. Fort d’une telle équipe artistique, High Society connaît un grand succès à sa sortie en juillet 1956, rejoignant même le Top ten de l’année. Un résultat dû également au mariage, trois mois plus tôt, de son héroïne avec un prince européen…
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Grace Kelly, Frank Sinatra
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly, Louis Calhern
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Grace Kelly
Sur mesure
C’est le scénariste John Patrick qui est chargé de tirer un nouveau scénario de la pièce “The Philadelphia Story”, en l’adaptant à l’esprit des années 50. Mais le plus grand changement va tenir au genre du film lui-même, la MGM voulant en faire une comédie musicale – et pas n’importe laquelle : High Society doit réunir pour la première fois les deux plus grands crooners du moment, Bing Crosby et Frank Sinatra. Et pour ajouter encore au prestige du film, c’est le brillant Cole Porter qui en écrira les chansons. Le musicien va livrer rapidement huit compositions dans le plus pur style de Broadway. En revanche, il sèche sur le titre devant servir de duo aux deux chanteurs. À tel point que l’équipe musicale de la MGM décide finalement d’utiliser «WeIl, did you evah ? », une chanson écrite en 1939 pour le spectacle “Du Barry was a lady” – et interprétée sur scène par Charles Walters, qui était à l’époque comédien ! Quant à Louis Armstrong, très populaire en 1956 (tout comme son surnom « Satchmo »), il accepte d’être le Monsieur Loyal du film, et d’y interpréter plusieurs morceaux avec son propre groupe.
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly, Frank Sinatra
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Grace Kelly, Frank Sinatra
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Grace Kelly
Dans une une des scènes du film, Grace Kelly conduit très rapidement sur une route rocheuse de bord de mer, (séquence similaire dans le film d’Alfred Hitchcock en 1955 : La Main au collet). À son passager (Frank Sinatra) qui lui demande “où allons-nous”, elle répond : “au cimetière”. Cette scène prend une résonance particulière compte tenu des circonstances du décès de l’actrice en 1982.
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Bing Crosby, Grace Kelly
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Grace Kelly
HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) – Grace Kelly
Programme musical
Pour ce qui est de l’équipe musicale, High Society porte bien son titre. Outre celui de Cole Porter, qui a écrit les chansons du film sur mesure, le générique comporte en effet plusieurs noms légendaires. À commencer par celui de Johnny Green : celui-ci ne fut pas seulement le compositeur de la célèbre chanson “Body and Soul”, mais aussi le directeur musical de la MGM, de 1949 à 1959. À ce titre, il a supervisé l’enregistrement de la bande originale de films comme Easter Parade (Parade de printemps), An American in Paris et Royal Wedding (Mariage Royal). Green a souvent collaboré avec Saul Chaplin  (qui n’était pas un parent du cinéaste), responsable quant à lui des enregistrements des Seven Brides for Seven Brothers (Sept Femmes de Barbe-Rousse), de West Side Story – et de High Society. Quant à l’orchestre, il est dirigé ici par deux «pointures» : Conrad Salinger, chef d’orchestre des chefs-d’œuvre de la MGM (Brigadoon,The Band Wagon, Brigadoon, Funny Face (Drôle de Frimousse… ), et Nelson Riddle, collaborateur attitré de Sinatra, qui travaillera aussi avec Ella Fitzgerald et Judy Garland. Bref, si l’on y ajoute le nom des crooners Bing Crosby et Frank Sinatra, la liste des crédits musicaux du film ressemble à un véritable Who’s who de l’époque !
Fiche technique du film
        HIGH SOCIETY – Charles Walters (1956) Signé par le vétéran Charles Walters, ce film de 1956 joue la carte du glamour en réunissant deux chanteurs de légende et une future princesse, le tout sur des airs inédits du grand Cole Porter.
0 notes
a-s-v-a-e · 8 years ago
Text
Pour finir cette semaine de blogueurs, conseils et influencers en beauté, nous allons vous parler d’une femme extra…
Née dans les Hauts-de-Seine (à Neuilly-Sur-Seine pour être plus exact) en février 1975, elle représente à la perfection LA parisienne, LE chic à la française et le rock’n’roll.  Avec un nom si prestigieux qui sonne comme du bon vin, la mannequin, productrice et actrice Caroline de Maigret est notre “fashion killeuse” du moment. La frange qui tombe sur les yeux, un sourire à tomber, un goût prononcé pour la musique et une façon terriblement cool de s’habiller… Elle est la frenchie à suivre! Mais pourquoi?
credits photos Emily Weiss
Tout simplement parce que c’est la super amie avec plein de conseils en poche, toujours plus cools les uns que les autres! Elle partage ses fashion codes et ne vous laisse pas en galère. Elle aime les basiques, le sexy mystérieux (se dévoiler mais pas trop) et surtout la singularité. Avec son attitude absolument cool, elle aussi fait ravage auprès des photographes street stylers lors des fashion week. Elle forme un duo rock’n’roll parfait avec son compagnon Yarol Poupaud (Stanislas Poupaud) et un super trio avec son fils Anton à qui elle inculque de super valeurs. Elle a défilé et posé pour les plus grands dès le plus jeune âge et reste aujourd’hui le visage a capturer.
Hier c’était son 42ème anniversaire et on ne peut que lui souhaiter de toujours garder cette cool attitude et son chic rebelle. Quelle femme ne voudrait pas avoir ce charme fou, cette silhouette longiligne et cette classe? On se le demande! Nous vous conseillons vivement d’acheter son livre ou de regarder ses vidéos sur Youtube, vous pourrez y trouver des conseils très sympas.
Pour de l’actualité quotidienne: cliquez ici Et suivez-nous sur instagram: instagram (1) / instagram (2)
To finish this bloggers, advice and influencers week, we’re going to introduce you this amazing lady…
Born in the Hauts-de-Seine (in Neuilly-Sur-Seine to be more exact) in February, 1975, she perfectly represents THE Parisian, THE French-style and the rock ‘n’ roll. With a so prestigious name which rings as some good wine, the model, producer and actress Caroline de Maigret is our “fashion killer” of the moment. The fringe which falls on eyes, smile to fall at, a pronounced taste for music and a terribly cool way of getting dressed … She is the french woman to follow! But why?
Simply because it is the great friend with a lot of advice in pocket, always cooler! She shares her trendy codes and doesn’t let you make fashion mistakes. She likes basic items, sexy mysterious things and especially the peculiarity in someone. With her absolutely cool attitude, she creates the K.O with the photographers during fashion weeks. She forms a rock ‘n’ roll duet with her partner in crime Yarol Poupaud (Stanislas Poupaud) and a great trio with her son Anton to whom she inculcates great values. She walked for the biggest in the fashion industry from her youngest age and stays today the face to capture.
She turned 42 years old yesterday and we can only wish her to keep this cool attitude and her rebel style. We deeply recommend you to buy her book or to look at her Youtube videos, you can find very nice advice there.
For more actualities: click here Follow us on instagram: instagram (1) / instagram (2)
C. D. M. Pour finir cette semaine de blogueurs, conseils et influencers en beauté, nous allons vous parler d'une femme extra...
0 notes
theplusharmchair · 8 years ago
Text
La la land : la mélancolie de l’espoir
youtube
L’art c’est un peu la rencontre entre la magie et la technique. Je ne dis pas ça à cause des métamorphoses d’Ovide ou parce que mon sujet de bac ressemblait à cette phrase … Je dis ça parce que je crois que les règles sont parfois un canevsa qui en nous allégeant de quelques choix nous permettent d’aller à l’essentiel. C’est aussi, je crois, une bonne entrée pour parler de La La Land.
 « Le grand favoris des oscars », « 14 nominations »… C’est merveilleux, c’est fantastique d’autant que justement aux oscars il n’y a pas que meilleure actrice, et meilleur producteur... Il y a aussi meilleur bande originale, meilleure chanson, meilleur mixage, meilleur photographie … Autant de choix techniques aussi objectifs que puisse l’être un vote.
 Alors, soyons objectifs avant de laisser libre cours à notre imagination.
 Beaucoup de qualificatifs s’attachent à décrire ce film tant attendu, celui qui m’a le plus marqué et avec lequel je ne suis pas d’accord c’est « étincelant ». Je lui préfère lumineux, peut être à cause des tenues vives des personnages ou de la fabuleuses scènes d(ouverture qui fait elle même référence au soleil ? Allez savoir… En tout cas, oui c’était génial de reprendre le système du chœur : des personnages extérieures à l’histoire qui prennent la parole (le plus souvent au début) pour vous mettre en contexte. Je n’irai pas jusqu’à dire que comme dans une tragédie, à la fin de I,1 on connait déjà la fin mais il y a quelque chose de ça. ��Si vous ne me croyez pas, voyez le film et retourner l’écouter.
 Assez pour l’impression globale. Que dire de plus ? Surement pas assez de choses. Un duo d’acteurs à l’américaine (parce que l’acteur américain chante, danse et joue des claquettes, surtout Ryan Gosling qui a fait ses classes chez Disney), une profusion de couleur et trop de sentiments. Tellement de sentiments d’ailleurs que c’est difficile de les quantifier.
Parfois les mots manquent et les gestes prennent le dessus. Comme ces gens trop heureux pour sourire et qui se mettent à rire sans raison pour ceux qui les entourent. La la land c’est un peu ça, ce moment où la simple parole ne rend pas justice à la grandeur des sentiments qui vous habitent, alors il vous faut une méthode globale d’expression. Quelque chose de plus fort.  Et si votre voix suit un rythme et que votre corps l’accompagne je crois que vous êtes en train de devenir un acteur de comédie musicale. Mais si la magie opère et que l’émotion se transmet c’est que vous un bon acteur. Autant dire que dans la salle de cinéma une fois encore j’ai dansé, ris et pleuré avec Mia et Seb.
 Bien sur que l’image est trop belle pour être vraie, que dire de plus quand comme les yeux d’Elisabeth Taylor le ciel est tellement bleu qu’il en devient violet ? Vous pouvez toujours évoquer les diamants, ceux qui sont si blanc qu’ils ont l’air bleu… Et peut être que le décalage dans cette affirmation pourra rendre justice à ce film éblouissant. Mais  ce n’est pas le seul excès dans cette rêverie saturée au possible. Le film déborde et c’est cet excès qui sous le regard bienveillant des portraits des stars des temps jadis qu’il rend un hommage aux rêves.  
 Car qu’est ce qui réuni tous les aspirants à la grandeurs posséder par des sentiments trop forts pour eux ? Le rêve et la passion de ce rêve. Les grands rêves, ceux qui vous déchirent, qui vous avalent, qui vous réparent et vous recrachent sur l’asphalte rendue brulante par le soleil de L.A. C’est ce rêve qui vous pousse au grand n’importe quoi des sentiments. Et c’est ce rêve qui fait passer la pilule. Mais peut on étreindre un rêve le soir avant d’aller dormir? Non, mais on peut quand même rêver qu’on le fait quand même.
   J’aurais encore pu dire que comme Whiplash c’est un grand hommage au jazz et que cela n’a rien d’étonnant quand on sait que c’est la seconde passion du réalisateur qui a donné à Seb cette même caractéristiques. J’aurais pu dire que ce sont deux étoiles montantes qui se percutent et qui créent un feu d’artifices assez puissant pour illuminer jusqu’au ciel  artificiel d’un planétarium.J’aurais pu dire que c’est un grand amour ... J’aurais pu dire beaucoup de chose mais à moi aussi les mots me manquent alors je chante encore la musique de ce film qui ne vous quitte qu’un long moment après que vous ayez vous même quitté la salle.
0 notes
projetarche · 6 years ago
Photo
Tumblr media
Arche 1405 — Grand dauphin à gros nez de l'île Parola.
Jeudi 24 janvier 2019, Miss Ming. _________________________________________ Cette semaine, Miss Ming dessine les « animaux du monde ». Née le 3 novembre 1990, Miss Ming est une « artiste à tout faire ». Poète : elle déclame ses textes sur une plage, y rencontre Benoît Delépine et devient presque aussitôt « ambassadrice du Groland » (elle incarne plusieurs personnages dans l'émission dès 2007 et publie l'étrange « Désencyclopédie du Groland »). Actrice : elle joue dans les longs-métrages du duo Delépine et Kervern (tenant un rôle important face à Gérard Depardieu dans « Mammuth », elle a également participé à « Louise-Michel » et « Le Grand soir »), occupe le second rôle dans « Henri » de Yolande Moreau (elle se retrouvera ainsi à Cannes et sera primée dans de nombreux festivals) puis dans « L'Hermine » de Christian Vincent.
Écrivain : elle publie trois livres de poésie et de textes courts (« Feuilles, Pluies, Sel », « Effervescence insurrectionnelle » et « Farfelade » chez Hyppalage). Chanteuse : elle s'enregistre et créé elle-même ses clips (elle sort un single, un livre-objet accompagné d'un CD – « Miss Ming & sa Chandelle Magique » – puis un album : « Candy Rainbow »). Plasticienne : elle réalise des sculptures, des objets… Couturière : elle fabrique ses propres vêtements. Atteinte d'une maladie « incassable et inclassable » décelée à l'enfance, notez qu'elle est également polyglotte (elle parle et écrit le mandarin, le latin, le picard, et le normand), doctorante en arts plastiques (et auteure de la thèse : « Le cinéma d’animation transnational et international à travers les sciences humaines et sociales ») et qu'elle n'est jamais à court d'écrire, de dessiner, de peindre ou de fabriquer. _________________________________________ « Projet Arche » : un animal dessiné en quelques minutes chaque jour pendant dix ans. http://projetarche.blogspot.fr/
0 notes
brindeculture · 5 years ago
Text
Bilan culture #2
🎧 Musique & Podcast :
J’ai écouté une bonne partie des épisodes de Parlons Péloches, podcast qui traite du cinéma genre par genre, et finalement, j’ai un avis assez mitigé.J’apprécie la structure, où chaque épisode est consacré à un genre cinématographique (le drame social, le survival, le film d'action, ...) et j’apprécie encore plus la section où chaque chroniqueur donne ses films références dans ce genre car ils donnent généralement de très bonnes références, parfois méconnues, qui permettent d'enrichir sa liste de films à voir. Cependant, je trouve l'analyse du genre et des films cités souvent un peu superficielle. Même s’il y a des débats très intéressants, j'ai parfois plus l'impression d'écouter une bande de potes parler de cinéma plutôt qu'un podcast pointu et exigeant sur le cinéma.J'ai eu également beaucoup de mal avec les épisodes avec d’autres podcasters. Les invités sont souvent des personnes sans aucune expertise sur le cinéma et qui n’apportent pas grand-chose à la table. Je trouve ces épisodes brouillons et encore plus superficiels qu’habituellement. Globalement, c’est un podcast vraiment divertissant, qui permet de découvrir des films, mais qui reste un peu trop superficiel selon moi.
🎬Films :
Le mois d’octobre a été relativement calme en sorties culturelles, j’en ai donc profité pour regarder plein de films. Parmi ceux qui m'ont réellement marqué (en bien ou en mal), il y a d’abord Midsommar (2019) de Ari Aster. En quelques mots, c’est un film qui a été vendu comme un film d’horreur mais c’est plus un drame/thriller psychologique qui est très riche et traite de beaucoup de thèmes qui s'entrelacent, notamment du couple, du deuil, de vengeance ...C’est un film qui prend son temps mais c’est beau, c’est dérangeant, les émotions et sensations sont brutes, et l’actrice principale Florence Pugh que j’avais découverte dans The Young Lady, y montre encore une fois que c’est une actrice de grand talent.
In the tall grass (2019) de Vincenzo Natali, je ne vais pas m’attarder sur ce film parce qu’il n’y a pas grand-chose à sauver dedans. Adapté d'une histoire de Stephen King, l'idée de départ était intéressante, mais les acteurs sont moyens, l’intrigue n’a aucun sens, visuellement c’est assez kitsch et laid. Bref, à éviter.  
Crawl (2019) de Alexandre Aja. C’est un bon petit thriller efficace, son réalisateur, habitué de l’horreur, sait manier le suspens et comment faire monter la tension.Le film comporte quelques incohérences, mais livre des personnages suffisamment bien interprétés et bien écrits pour qu'on s'attache à eux et qu'on s’investisse dans l'histoire. De plus, le film évite les écueils sexistes qu'on trouve parfois dans ce type de films. Le film met en scène une héroïne volontaire et débrouillarde, qui met tout en œuvre pour sauver un homme, ici son père, (et non l'inverse). De plus, l'actrice n'est à aucun moment sexualisée, on évite ainsi de tomber dans le "male gaze". Le film n’a rien d’un chef-d’œuvre, mais c’est un bon divertissement à regarder sous sa couette un jour de pluie, et honnêtement ça fait du bien de voir ce genre d’héroïnes à l’écran. Comme quoi ça n’a rien de compliqué d’écrire des rôles féminins un minimum consistant.  Le Couperet (2005) de Costa-Gavras. Ce film français raconte le parcours d'un homme qui est licencié après des années de loyaux services et qui sera prêt à tout pour retrouver un travail. C'est un film cynique, qui oscille habilement entre le drame et la comédie noire. Les acteurs sont bons, et j'ai trouvé très pertinent le propos du film, tout en subtilité, sur le monde du travail et la société qui n'épargne pas ses travailleurs. Côté sorties, je voulais voir Papicha de Mounia Meddour et Atlantique de Mati Diop, mais aucun des deux ne passait dans un cinéma proche de chez moi malheureusement.J'ai vu seulement un film en salles, mais c'est un film qui valait le coup : Joker, de Todd Philips.
" What do you get when you cross a mentally ill loner with a society that abandons him and treats him like trash? "
Déjà pourquoi le concept du film est intéressant ? L’idée de prendre un des méchants les plus emblématiques de l’univers des comics et en faire un drame psychologique est très intéressante. Le film n’a rien d’un film d’action classique, c’est vraiment une étude de personnage. Cependant, le film relie habilement le personnage de Arthur Fleck/Joker a l’univers Batman, grâce à des éléments dispersés ici et là, mais c’est vraiment l’histoire de cet homme, mentalement instable et isolé, à qui il n’est épargné aucune souffrance. Visuellement le film est superbe, il y a de très belles scènes, mais le gros point fort est évidemment l’interprétation de Joaquin Phoenix qui incarne réellement le personnage, jusque dans sa gestuelle, sa façon de s’exprimer, de se déplacer, etc.
En parallèle de sa descente dans la folie, on suit une la montée d’une colère sociale, dont Joker deviendra malgré lui le symbole. Le film est finalement une critique d’une société dysfonctionnelle qui ne prend pas soin des plus fragiles, racontée à travers le parcours d’un homme qui en subit toutes les conséquences. Il est facile de faire le lien entre les événements du film et l'actualité. D’ailleurs, des protestations ont lieu actuellement au Liban, et les manifestants ont adopté le maquillage du Joker, qui agit comme symbole de la révolte (
source
) Cela interroge sur le lien complexe entre la fiction et la réalité.
💻 Séries :
The Wire - saison 1, ou Sur Écoute, en français, est une série policière américaine se déroulant à Baltimore, diffusée entre 2002 et 2008 et qui a connu un succès critique assez important.Je n’ai pour l’instant terminé que la saison 1, qui montre le quotidien d’une équipe dédiée à démanteler un réseau de drogues. J’ai apprécié les personnages qui évitent tous clichés, les policiers ne sont à aucun moment montrés comme des héros lisses, ils peuvent se montrer idiots, voire carrément violents, et les dealers quant à eux ne sont pas non plus seulement les « méchants » de l'histoire. Chaque personnage a ses propres caractéristiques, ses failles ... Une intrigue prenante et sans manichéisme, qui dépeint avec réalisme les problématiques de drogue et de corruption aux États-Unis.  
Unbelievable est une mini-série de 8 épisodes, disponible sur Netflix. C’est encore une fois une série policière qui s'attache cette fois à montrer le parcours d'une victime de viol que personne ne croit. Deux détectives vont alors reprendre l'enquête et s'acharner jusqu'à attraper le violeur. J’ai apprécié la neutralité de la mise en scène, la série ne tombe jamais dans le voyeurisme malsain et au contraire fait preuve d'empathie envers les victimes de viol, tout en étant très réaliste. Les trois actrices principales sont excellentes, et le duo des détectives (interprétées par Toni Collette et Merritt Wever) est dynamique et fonctionne très bien. Les femmes sont encore trop peu présentes dans la création audiovisuelle, c’est donc encourageant de voir une bonne série dotée d’un casting principalement féminin, écrite et réalisée principalement par des femmes, et qui aborde de telles problématiques.
📖 Livres :
" On m'a appris la notion de chaleur humaine, de valeur morale. moi je croyais en l'homme, n'étais-je donc qu'une idéaliste ? "
Simone Veil, l'immortelle, bande dessinée d'
Hervé Duphot
et
Pascal Bresson
, retrace une partie de la vie de Simone Veil, de son adolescence dans les camps de concentration, au passage de la loi sur l'IVG.Outre la restitution de certains faits historiques, cette BD déborde d'émotions, et les dessins (notamment les plans sur les visages) restituent au plus près les émotions de Simone Veil, par exemple son angoisse avant son discours mythique à l'Assemblée nationale, C'est donc une BD émouvante et inspirante sur le parcours d'une femme qui a fait preuve de résilience et d'une force de caractère incroyable.
🎭 Spectacles & festivals :
-
🎨 Expositions :
Toulouse Lautrec – Résolument moderne (9 Octobre 2019-27 janvier 2020 au Grand Palais)Enfin, j’ai visité l’exposition consacré à Toulouse Lautrec, au Grand Palais. L’exposition, par son parcours thématique, s’attache à montrer le but premier de son art, à savoir « faire vrai et non pas idéal ». À travers ses œuvres, Toulouse Lautrec souhaitait montrer le mouvement et l'essence de la vie et les sentiments tels qu’ils existent réellement, sans fard.
Il est difficile de résumer en quelques mots l’intérêt de cette expo, surtout que je suis loin d’être une spécialiste de l’art pictural, mais toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension sont disponibles lors de la visite !
0 notes
olivierdemangeon · 6 years ago
Text
    La sœur de Danny Ocean, Debbie, rassemble les talents d’une équipe de pros de l’arnaque pour voler un collier estimé à 150 millions de dollars pendant le très prisé Met Ball de New York et ainsi réaliser le plus gros coup jamais orchestré par les Oceans’.
    Origine du film : États-Unis Réalisateur : Gary Ross Scénaristes : Gary Ross, Olivia Milch Acteurs : Sandra Bullock, Cate Blanchett, Anne Hathaway, Mindy Kaling, Sarah Paulson, Awkwafina, Rihanna, Helena Bonham Carter, Richard Armitage, James Corden, Dakota Fanning Musique : Daniel Pemberton Genre : Action, Comédie, Policier Durée : 1 heure et 50 minutes Date de sortie : 13 juin 2018 (France) Année de production : 2018 Sociétés de production : Warner Bros. Pictures, Village Roadshow Pictures, Smoke House Pictures, Larger Than Life Productions Distribué par : Warner Bros. Pictures Titre original : Ocean’s Eight Notre note : ★★★☆☆
    “Ocean’s Eight” ou “Ocean’s 8” pour la distribution française, est une comédie d’action datant de 2018, co-écrite et réalisée par Gary Ross, à qui l’on doit également “Free State of Jones” (2016). Les acteurs principaux sont Sandra Bullock, que l’on a pu voir dans “La Proposition” (2009), Cate Blanchett, qu’on a pu voir dans “Thor: Ragnarok” (2017), Anne Hathaway, qu’on a pu voir dans “Max la Menace” (2008), Helena Bonham Carter, qu’on a pu voir dans “Harry Potter et les Reliques de la Mort: Part. II” (2011), Richard Armitage, qu’on a pu voir dans “Le Hobbit: La Bataille des Cinq Armées” (2014), et Rihanna, qu’on a pu voir dans “Valérian et la Cité des Mille Planètes” (2017).
L’histoire proposée par “Ocean’s 8” nous invite à suivre Debbie Ocean (Sandra Bullock), la sœur de feu Danny Ocean (George Clooney), une voleuse professionnelle, qui, à peine sortie de prison, se lance dans un braquage de grandes envergures. Nous sommes bel et bien face à un film de hold-up perpétuant la tradition de la franchise Ocean’s orchestrée par Steven Soderbergh, qui apparaît comme producteur dans ce projet. On retrouve toutes les machinations complexes qu’on avait l’habitude de rencontrer dans les films précédents. C’est un braquage de haut niveau, avec cette fois pour cible un collier d’une valeur de 150 millions de dollars, présenté exceptionnellement au public lors de l’évènement annuel de la mode au Metropolitan Museum of Art de New-York.
La première partie du métrage nous permet de suivre le recrutement, par Debbie Ocean, de l’équipe qui va l’aider à mener à bien ce braquage qu’elle a peaufiné durant son incarcération. Étant tout juste sortie de prison, Debbie Ocean, va faire quelques “emplettes” du côté de Bergdorf Goodman, un grand magasin de luxe new-yorkais, situé du côté de Manhattan. Et c’est l’un des points marquants du métrage, offrir des lieux reconnaissables de New-York, ce qui ancre le film dans une réalité contemporaine. Ainsi, on reconnaîtra également le Veselka, un restaurant ukrainien situé dans l’East Village, à Manhattan, ouvert 24 heures sur 24, un restaurant de la chaîne Junior’s dont l’un se trouve à Brooklyn, et enfin le MET, où va se dérouler le braquage.
Ainsi, donc l’équipe va se constituer autour de Lou (Cate Blanchett), une partenaire de longue date de Debbie, d’Amita (Mindy Kaling), une ouvrière spécialisée dans les bijoux, désireuse de s’éloigner de sa mère dominatrice, de Tammy (Sarah Paulson) une mère de famille receleuse de matériels volés, de Constance (Awkwafina) une pickpocket de rue, de Nine Ball (Rihanna) une experte en informatique et super hackeuse, dont le surnom trouve son origine dans le fait qu’elle utilise une boule de billard n°9 comme souris d’ordinateur, de Rose Weil (Helena Bonham Carter), une créatrice de mode disgraciée et particulièrement endettée. Sa notoriété va cependant donner à l’équipe un accès à l’évènement phare.
À cela, on ajoute celle qui n’était pas prévue au début du plan, soit Daphne Kluger (Anne Hathaway), l’une des figures phares du gala qui portera à son cou le collier tant convoité. Alors qu’Awkwafina est une bouffée d’air frais, et que Helena Bonham Carter apporte un côté décalé et excentrique, Anne Hathway est clairement le MVP du film. L’actrice amène une forme de folie, à la fois fragile et hautaine, malicieuse et naïve. Le duo formé par Sandra Bullock et Cate Blanchett fonctionne très bien, les deux actrices offrant une belle alchimie entre leurs personnages.
Du côté des points négatifs, c’est indéniablement le manque de rythme qui plombe le métrage. La phase de recrutement et la mise en place du braquage occupent la majeure partie du temps du film, ne laissant qu’une place réduite à l’exécution du plan. Également réduit, le temps de l’investigation post-braquage, et de l’épilogue montrant les choses cachées durant l’action. L’ensemble manque cruellement de dynamisme, et quasiment rien ne vient perturber le déroulement de l’action. À aucun moment, on ne s’inquiète pour les principaux protagonistes. L’intrigue est donc très faible, ce qui rend les 110 minutes du film un petit peu longuettes.
La photographie, signée par Eigil Bryld, est très luxuriante, très lumineuse, mettant pleinement les actrices en avant. Sarah Edwards, la costume designer du film, offre un super matériel aux actrices, qui non seulement a conçu leur garde-robe, mais a également travaillé avec les meilleurs designers, dont ceux de chez Valentino, Dolce & Gabbana, Naeem Khan et Zac Posen pour créer les magnifiques robes que les personnages principaux portent pour l’événement principal. La bande originale proposée par Daniel Pemberton est agréable sans être particulièrement marquante.
En conclusion, “Ocean’s 8” est un film de braquage agréable doté d’une histoire plaisante, mais affecté d’un développement particulièrement apathique. L’intrigue est nonchalante avec une absence assourdissante de tension. Le rythme est lent et l’intérêt chute progressivement au fur et à mesure que la trame principale se révèle. La photographie est splendide mettant en avant des lieux réputés de New-York. Une mention spéciale aux superbes costumes. La distribution offre de très bonnes prestations avec des performances remarquées d’Anne Hathaway et d’Helena Bonham Carter. Un film sympathique mais légèrement décevant face à l’absence de dynamisme.
  OCEAN’S 8 (2018) ★★★☆☆ La sœur de Danny Ocean, Debbie, rassemble les talents d’une équipe de pros de l’arnaque pour voler un collier estimé à 150 millions de dollars pendant le très prisé Met Ball de New York et ainsi réaliser le plus gros coup jamais orchestré par les Oceans’.
0 notes
olivierdemangeon · 6 years ago
Text
*
    Alors qu’un virus mondial décime la population, une petite fille, Stephanie, se retrouve isolée dans une grande maison de banlieue. Des phénomènes étranges viennent perturber ses nuits, jusqu’à l’arrivée de ses parents, qui rapidement après les retrouvailles, adoptent un comportement bizarre…
    Origine du film : États-Unis Réalisateur : Akiva Goldsman Scénaristes : Ben Collins, Luke Piotrowski Acteurs : Frank Grillo, Anna Torv, Shree Crooks, Jonah Beres, Lausaundra Gibson, Samantha Smith Musique : Nathan Whitehead Genre : Drame, Fantastique, Horreur Durée : 1 heure et 26 minutes Date de sortie : 17 avril 2018 (États-Unis) Année de production : 2017 Sociétés de production : Blumhouse Productions, Gotham Group Distribué par : Universal Pictures Titre original : Stephanie Notre note : ★★★★☆
    “Stephanie” est un film d’horreur américain datant de 2017, réalisé par Akiva Goldsman, plus connu comme scénariste, comme pour “Da Vinci Code” (2006), “Anges & Démons” (2009) ou encore “La 5ème Vague” (2016). Les acteurs principaux sont Frank Grillo, qu’on a pu voir dans “Beyond Skyline” (2017), Anna Torv, qu’on a pu voir dans “Heavenly Sword” (2014), et Shree Crooks, qu’on a pu voir dans “Captain Fantastic” (2016) ainsi que dans “Le Château de Verre” (2017).
L’histoire proposée par “Stephanie” nous invite à suivre son personnage éponyme, Stéphanie (Shree Crooks), une fillette d’une dizaine d’années, qui a été abandonnée par ses parents dans leur maison familiale, alors qu’une pandémie mystérieuse ravage la population sur l’intégralité de la planète. Faisant la conversation à une peluche tortue et se nourrissant de beurre de cacahuète et autre cochonnerie du genre, la fillette tente de survivre. Cependant, une entité surnaturelle semble également présente, rodant dans la maison de manière inquiétante. Quand la mère (Anna Torv) et le père (Frank Grillo) reviennent, leur comportement est suspect et l’entité se met en colère déclenchant le chaos au sein de la famille.
Il est difficile aujourd’hui de voir des films d’horreur de qualité. Une véritable souffrance quand on est fan du genre. On finit par se jeter sur tout ce que l’on peut trouver, avec plus ou moins de bonheur. Dans la somme des sorties en DVD ou en VOD, on peut, de temps à autre, tomber sur une production qui mérite qu’on s’y intéresse, et/ou qu’on s’arrête dessus. C’est le cas avec “Stephanie” qui propose une forme très originale avec, ce que je me plais à nommer, une intrigue inversée. Pour exemple, je peux citer “Hidden” (2015) des Duffer Brothers avec Alexander Skarsgård dans l’un des rôles principaux.
Le scénario de “Stephanie” est signé par le duo formé de Ben Collins et Luke Piotrowski et offre une histoire très originale. L’intrigue se divise en deux parties distinctes. La première est relativement conventionnelle, avec des manifestations familières d’une présence maléfique. Portes qui s’ouvrent ou qui se ferment, voir claquent, sans que personne n’y ait touché. Bruits de pas, grognements similaires à une bête sauvage que l’on imagine féroce, sans jamais la voir, mais en devinant plus ou moins la forme, la silhouette. La seconde partie change complètement d’orientation, avec la menace représentée par l’arrivée des parents. Leur attitude est donc suspecte, et bien que le père semble aimant, la mère semble nettement plus distante. Ils chuchotent, ils préparent manifestement quelque chose, et le père est armé d’un pistolet qu’il dissimule sous ses vêtements.
La photographie, signée par Antonio Riestra, offre des visuels modernes. La maison est un pavillon de la classe moyenne américaine, avec tout le confort moderne, dans un quartier résidentiel qu’on pourrait juger de huppé. Les manifestations entraînent quelques jumps-scares classiques, mais qui restent efficaces. On joue ici avec l’absence de luminosité, provoquée par des pannes de courant, plongeant la maison dans l’obscurité essentiellement la nuit. Bien évidemment, la bande originale, réalisée par Nathan Whitehead, vient appuyer ces différents effets. Les effets spéciaux, notamment dans la dernière partie, sont très bien maîtrisés, offrant la bonne dose de réalisme pour créer l’effroi.
Du côté de la distribution, on retrouve peu d’acteurs pour ce quasi huis-clos. Frank Grillo incarne le père de famille. L’acteur propose un personnage très aimant envers sa fille. Il communique énormément avec elle, il est très tactile et exprime de manière très réaliste son amour paternel envers son enfant. On est loin des films habituels de l’acteur, avec un rôle en douceur et en sincérité. Anna Torv, que l’on connaît moins bien, est une actrice australienne, qu’on a découverte dans la série télévisée “Fringe” (2008-2013). Anna propose un personnage plus troublant, distant avec son enfant, ayant une attitude louche, mystérieuse, inquiétante. Ces deux acteurs livrent de très bonnes prestations.
Mais le film repose essentiellement sur la performance de la jeune Shree Crooks qui incarne donc le personnage principal. L’actrice, qui est loin d’être une débutante, offre un personnage particulièrement bien maîtrisé. Une enfant classique, qui s’occupe du mieux possible face à la solitude, en faisant des bêtises, mais qui se retrouve terrorisée face aux manifestations surnaturelles qui animent la maison. Tout ceci avant de basculer dans une toute autre dimension. Une jeune actrice très douée, qu’il faut sûrement suivre, et qui pourrait probablement développer une carrière du type de celle de Chloë Grace Moretz, dont on attend d’ailleurs la sortie de son prochain film, “Suspira” de Luca Guadagnino, pour la fin de l’année.
En conclusion, “Stephanie” est un très bon petit film d’horreur disposant d’une histoire originale et d’une intrigue avec un twist bien construit offrant une dernière partie atypique. Le développement est très bien construit, laissant progressivement l’ambiance s’installer pour basculer dans une forme différente de ce que l’on peut voir habituellement. La photographie d’Antonio Riestra est très plaisante, harmonieusement soulignée par la bande originale de Nathan Whitehead, qui appuie logiquement sur les moments clé du récit afin de renforcer l’atmosphère de tension et de crispation du métrage. La distribution offre de très bonnes prestations, mais plus particulièrement la jeune Shree Crooks qui délivre une superbe performance. Un film très plaisant qui mérite qu’on s’y intéresse.
    STEPHANIE (2017) ★★★★☆ * Alors qu'un virus mondial décime la population, une petite fille, Stephanie, se retrouve isolée dans une grande maison de banlieue.
0 notes